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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 14:02

 

Rue89 - Exclu 22/02/2013 à 13h36
Sophie Caillat | Journaliste Rue89

 

 

« Les Infiltrés » de France 2 ont planqué leurs caméras dans les coulisses pas très reluisantes de la commercialisation des médicaments. « Laboratoires pharmaceutiques : un lobby en pleine santé » est le nouvel épisode de la troisième saison de l’émission, diffusé ce vendredi soir.

La méthode reste la même : les images volées. Un choix délibérément polémique, certes, mais inévitable quand on veut en savoir plus sur les deals plus ou moins opaques proposés par les labos.

Le système décrit dans le film n’a rien à envier à celui de la grande distribution. « C’est comme si on vendait de la lessive », résume un visiteur médical dans le film.

   

A côté de l’enquête principale, consacrée aux visiteurs médicaux, un second film plus court se concentre sur les marges arrières des laboratoires fournissant les génériques, autrement dit les dessous de table qu’ils offrent aux pharmaciens.

Le sujet est particulièrement tabou pour les autorités, car les médicaments génériques, qui n’ont pas la cote chez les Français, font faire 1,5 milliard d’euros d’économies à la Sécurité sociale.

Les trois « modes de redescente »

Les astuces utilisées sont très bien montrées par la réalisatrice Sophie Bonnet, infiltrée dans un congrès de pharmaciens. Elle rencontre des représentants des labos, prétendant qu’elle compte reprendre une officine, et écoute leurs offres décomplexées.

Il faut savoir, pour bien comprendre le secteur, que les marges des pharmacies se sont réduites et que le secteur n’est plus aussi florissant qu’il l’a été, comme le racontait déjà Ludivine, pharmacienne, dans la rubrique Votre porte-monnaie au rayon X de Rue89. Les officines se voient donc proposer l’« aide » des labos, pour qui il est important d’être choisi comme fournisseur unique de toute la partie générique.

Depuis 2008 et la loi sur les marges arrières, tout cela est très encadré : le pharmacien peut obtenir jusqu’à 17% de remise légale. Or, affirme le film, les remises vont fréquemment jusqu’à 50%, grâce à des méthodes frauduleuses mais « juridiquement bordées ». Voici les trois techniques (des « modes de redescente » dans le jargon des commerciaux) proposées par les laboratoires à l’infiltrée :

  • la publicité : l’officine bénéficie d’un contrat d’achat d’espace publicitaire, c’est-à-dire qu’elle est rémunérée pour installer des panneaux. Le labo peut verser 1 000 euros par mois pour ce service, via une société-écran ;
  • les études : le laboratoire rémunère la pharmacie pour des enquêtes sans intérêt scientifique mais utilisables en cas de contrôle ;
  • les cadeaux : « pour dix boîtes achetées, une offerte... et remboursée », propose le labo. Une fraude à la Sécu.

« Personne ne nie le système, mais c’est une question de proportion », estime l’auteur de l’enquête, Sophie Bonnet, pour qui « il n’est pas choquant en soi que de l’argent public bénéficie aux pharmaciens, car ils sont en difficulté. Mais cette opacité est choquante ».

Difficile de savoir si le système est aussi généralisé que l’affirme le film, mais selon les pharmaciens, il semble que le fait que l’infiltrée se soit présentée comme étant sur le point de reprendre une officine ait rendu les labos encore plus agressifs commercialement.

« Ils voulaient l’appâter, mais dans la réalité jamais ils ne nous proposent de telles ristournes », disent des pharmaciens que j’ai interrogés.

« Sans cet argent, pas de marché du générique »

Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), n’a jamais entendu parler du système des boîtes gratuites et est « très étonné » par ce qu’il a vu dans le film. Il reconnaît que les remises vont au-delà de 17% « par le biais de contrats de coopération, des études par exemple, mais tout ce qui se fait avec les labos figure dans la comptabilité des entreprises ».

Et Lucien Bennatan, président du groupement de pharmacies PHR, de reconnaître des remises qui vont jusqu’à 20% au-delà de la limité autorisée, mais légalement. Il ajoute :

« Sans cet argent reversé par les labos, le marché du générique n’existerait pas, car les marges sont trop faibles. La Cnam est au courant mais laisse faire.

Il ne faudrait surtout pas jeter l’opprobre sur les génériques, et sur les pharmaciens dont les volumes et les marges ne cessent de baisser. »

Philippe Gaertner précise qu’« une officine met la clé sous la porte tous les deux jours en France ».

 

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 13:45

 

 

Le Monde.fr | 22.02.2013 à 12h43 • Mis à jour le 22.02.2013 à 13h14 Par Audrey Garric


 
Les poissons les plus péchés, le thon et le rouget, sont aussi les plus mal étiquetés.

Après le scandale de la viande de cheval, celui du poisson ? C'est la question qui se pose, après la publication, jeudi 21 février, d'une étude menée par l'ONG américaine Oceana révélant une fraude de grande ampleur portant sur les produits de la mer aux Etats-Unis, où un tiers des poissons  consommés n'appartiennent pas à l'espèce que les clients avaient cru acheter.

Pour son enquête, menée de 2010 à 2012, l'association a procédé à une analyse ADN de 1 215 échantillons de poisson collectés dans 674 points de vente - magasins d'alimentation et restaurants - dans 21 Etats américains.

 

 LE THON ET LES VIVANEAUX, LES PLUS MAL ÉTIQUETÉS 

Les résultats sont sans appel : 33 % des poissons étudiés ne correspondaient pas à l'espèce affichée et pâtissaient d'un étiquetage non conforme à la charte établie par l'Agence américaine des produits alimentaires et des médicaments (FDA).

Les poissons les plus pêchés, le thon et le vivaneau ("snapper"), sont aussi les plus mal étiquetés : ainsi, le vivaneau enregistre un taux d'erreur de 87 % (161 des 186 poissons vendus comme des snappers et collectés dans l'ensemble du pays n'en étaient finalement pas) tandis que le thon est mal étiqueté dans 59 % des cas (84 % des échantillons de thon blanc prélevés étaient en réalité de l'escolar, une espèce de poisson pouvant provoquer de graves troubles digestifs).

Entre 19 % et 38 % des morues, des flétans et des bars chiliens avaient aussi un étiquetage erroné, ajoute encore le rapport. Seul le saumon est mieux étiqueté, avec seulement 7 % de fraudes.

Cette vaste opération de substitution d'espèces prend plusieurs formes. On y retrouve des poissons d'élevage vendus comme des poissons sauvages, beaucoup plus coûteux (comme du pangasius vendu pour du mérou, de la sole ou de la morue). Des espèces surexploitées, vulnérables ou en péril vendues comme d'autres plus soutenables (par exemple du flétan de l'Atlantique à la place du flétan du Pacifique). Y figurent aussi des poissons déconseillés aux femmes enceintes et aux enfants par la FDA en raison de leur teneur élevée en mercure, comme le bar, commercialisés sous d'autres noms.

 

RESTAURANTS DE SUSHI ÉPINGLÉS

Au total, 44 % de tous les lieux de vente visités vendaient des poissons mal étiquetés. Dans le détail : les restaurants de sushi avaient le taux d'erreurs le plus élevé sur leur carte (74 %), suivi par d'autres restaurants (38 %) et les magasins d'alimentation (18 %). "Les traductions du japonais à l'anglais peuvent expliquer une partie des mauvais étiquetages trouvés dans les restaurants de sushi. Mais comme ces enseignes se développent dans le pays, les dénominations légales devraient être adoptées uniformément à l'échelle du territoire", assurent les chercheurs.

"Parce que notre étude se limite aux poissons vendus dans des points de vente au détail, nous ne pouvons pas dire exactement où l'activité frauduleuse s'est produite, explique le rapport. La chaîne mondiale d'approvisionnement des produits de la mer est des plus complexes et obscures. Avec une supervision et des inspections minimales du gouvernement fédéral alors que les importations augmentent, et sans tests ADN tout au long de la chaîne d'approvisionnement, il est difficile de déterminer si la fraude s'est produite sur le bateau, pendant le traitement des poisons, au niveau du gros, lors de la vente au détail ou ailleurs."


"JEU DE DEVINETTE POUR LES CONSOMMATEURS"

"Acheter du poisson est devenu un jeu de devinette pour les consommateurs américains, a commenté Beth Lowell, une responsable de Oceana, citée par l'AFP. Que vous viviez en Floride ou au Kansas, personne n'est à l'abri de fraude en achetant du poisson." Et d'ajouter, fataliste : "Il faudrait traquer les poissons du bateau de pêche jusqu'à la table du consommateur pour pouvoir être sûrs qu'ils sont sans danger, légaux et portent une étiquette les décrivant de façon exacte."
 

"Outre le fait d'être trompés, un grand nombre de consommateurs se voient nier le droit de choisir un poisson basé sur un souci de santé ou de préservation" pour des espèces menacées, déplore le Dr Kimberly Warner, un scientifique d'Oceana, le principal auteur de cette recherche.

Audrey Garric

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 22:03

 

france5.fr

 

La Maison-poison, quand nos intérieurs nous polluent
Documentaire
Censé être protecteur, notre intérieur est source d’émissions et de pollutions chimiques. Plus on nettoie sa maison, plus on libère de produits toxiques. Enquête, dans Le Doc du dimanche, sur un marché empoisonné de 22 milliards d’euros.

Contrairement à une idée reçue, l’air à l’intérieur de nos maisons serait cinq à dix fois plus pollué qu’à l’extérieur. En cause ? Nos meubles, les produits ménagers, les matériaux de construction ou encore certains jouets, qui dégagent des substances chimiques. Les médecins soupçonnent de plus en plus cette pollution domestique d’être à l’origine d’allergies qui touchent près de 18 millions de personnes en France. Plus grave encore : des cas de cancers sont désormais évoqués. Malgré ces risques, les industriels traînent les pieds pour modifier sérieusement leurs cocktails chimiques. Les autorités sanitaires françaises et européennes se « hâtent » lentement. « Comment peut-on produire des biens de consommation, les vanter dans des publicités, tout en sachant qu’ils ne sont pas neutres pour la santé ? » interroge Meriem Lay, la réalisatrice. « Je souhaitais démonter les mécanismes qui font que les décrets de protection des citoyens consommateurs tardent à exister, puis à être appliqués. Une lenteur qui arrange les pouvoirs économiques et qui est bien souvent couverte par les autorités. Comme pour l’amiante, les responsables auront peut-être un jour à répondre de leurs agissements. » D’autant que le documentaire démontre que, en matière de pollution domestique, il n’existe pas de fatalité : « Au-delà du constat des risques sanitaires et des mensonges des industriels, je voulais aussi montrer dans ce film qu’il existe des alternatives, des produits non toxiques aux recettes toutes simples », conclut Meriem Lay.
Jean-François Parouty
Documentaire
Durée
52’
Réalisation Meriem Lay
Production Ligne de Mire Production, en association avec France Télévisions
Année 2012

 

 

 

http://vimeo.com/59251758

Contrairement à une idée reçue, l'air des maisons est cinq à dix fois plus pollué que celui de l'extérieur. Les meubles dégagent des substances chimiques, lesquelles proviennent de produits d'entretien ou de matériaux de construction. Et plus on nettoie sa maison, plus des substances toxiques sont libérées. Les médecins soupçonnent cette pollution domestique d'être à l'origine d'allergies mais aussi de cancers. Malgré ces risques connus, les industriels traînent des pieds pour modifier sérieusement la composition des produits. Les autorités sanitaires françaises et européennes se «hâtent» lentement. Pourtant, il existe des produits sains aux recettes toutes simples. Ce documentaire propose une enquête sur un marché empoisonné de 22 milliards d'euros, et quelques astuces à utiliser pour ne pas respirer l'air vicié des intérieurs.

 

 

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 22:59

 

http://www.bioaddict.fr/article/produits-bio-comment-distinguer-le-vrai-du-faux-a2534p1.html

 


Sommaire
1 - Les dérives de la filière bio : faux bio et bio-industriel
2 - Comment sont contrôlés les produits bio ?
3 - Restons biovigilants !
Publié Le 6 Février 2012 à 14h13

 
Faux logos bio, bio-industriel, bio-énergivore, marges importantes des grandes surfaces... La dérive vers un "bio business" est de plus en plus décriée. Comment apprendre à distinguer le vrai du faux ?
Devenu le label référence de tous les consommateurs soucieux de l'environnement et de leur santé, le secteur du bio est en pleine croissance. Mais son succès est-il en train de lui monter à la tête ?  En effet, depuis quelques années, on assiste à la multiplication de cas frauduleux et de scandales autour du bio. On pense notamment à la commercialisation à venir de poulets plus industriels que bio, par la marque DUC, objet d'un précédent article et qui semblait annoncer l'arrivée d'un "bio" moins rigoureux.

Multiplication des fraudes au bio

La semaine dernière, le Tribunal correctionnel de Vevey, dans l'ouest de la Suisse, a condamné une agricultrice à 2 ans d'emprisonnement pour escroquerie. Celle-ci a vendu de faux légumes bio entre 2002 et 2006 après avoir modifié, avec l'aide de complices, les étiquettes de ses cageots. Si elle avait bien obtenu la labellisation pour certaines de ses cultures, l'agricultrice utilisait régulièrement du désherbant prohibé et grossissait ses stocks avec des produits issus de l'agriculture conventionnelle.

Si un tel acte de malhonnêté peut sembler anecdotique, une fraude bien grave a été mise à jour le 6 décembre dernier par la police véronaise, dans le nord-est de l'Italie. Celle-ci a intercepté quelque 2 500 tonnes de faux produits bio et démantelé la filière qui les écoulait en Europe. Les produits concernés étaient de la farine, du froment, du soja et des fruits secs avec de faux logos et de faux papiers de certification. Ce trafic, organisé entre la Roumanie et l'Italie, aurait ainsi porté sur plus de 700 000 tonnes, écoulées en plusieurs années. Les produits de base étaient achetés via des sociétés écran puis "transformés" discrètement en faux bio, avant d'être revendus aux consommateurs à un prix quatre fois plus élevés. Sept personnes ont été mises sous mandat d'arrêt, dont les dirigeants des sociétés Sunny Land, Sona et Bioecoitalia, ainsi que le directeur de l'organisme de certification pour la région des Marches.

Les importations rendent-elles les contrôles plus difficiles ?

L'organisation de l'agriculture biologique Italienne (AIAB) a réagi dès l'annonce de cette affaire : " L'éclatante fraude a mis en lumière la faiblesse du secteur que l'AIAB avait plusieurs fois souligné : le problème des matières premières importées, qui vont pour l'alimentation animale du soja à l'orge, et pour la boulangerie de la pâte au pain (...) Nous avions plusieurs fois tiré la sonnette d'alarme sur un secteur en plein expansion, pouvant attirer la spéculation et la criminalité.(...) Nous encourageons donc à proposer des produits bio et italiens, provenant d'entreprises exclusivement bio, et si possibles garanties par la marque de l'AIAB, et construire des filières entièrement italiennes ."

Afin de lutter contre ces fraudes, les associations prônent la multiplication des contrôles inopinés mais aussi l'augmentation des surfaces et des variétés cultutivées issus de l'agriculture biologique sur le territoire européen. Car comme le souligne Christopher Stopes, président de l'IFOAM Europe (International Federation of Organic Agriculture Movements), la démarche du bio va bien au-delà de l'achat de produits labellisés. "Plutôt que d'importer pour combler une demande très supérieure à l'offre disponible, il est urgent et nécessaire de développer la bio " ici et maintenant ", sur les territoires français, en aidant les agriculteurs conventionnels à évoluer vers la bio et en soutenant les installations bio " explique-t-il dans un communiqué publié peu après le scandale italien. Ainsi, les associations écologistes rappellent que la bio doit s'inscrire dans un territoire donné, respecter les rythmes des saisons et favoriser les circuits courts pour rester fidèle à sa philosophie de départ.


Quelles sont les autorités compétentes pour contrôler les produits bio ?

 


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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 22:52

 

Agoravox - par rosemar (son site) mercredi 20 février 2013

 

 

 

 

Après le scandale des lasagnes à la viande de cheval, nous sommes en droit de nous poser bien des questions sur toute la chaîne alimentaire et ses dérives : le consommateur est sans cesse abusé, trompé sur la marchandise, le but étant pour l’industrie agro-alimentaire de générer des profits toujours plus importants au détriment de la santé de chacun : les produits sont mal contrôlés, mal étiquetés, le consommateur est mal informé…

Une nouvelle inquiétude se profile à l’horizon : la Commission européenne a indiqué, jeudi 14 février, que les poissons d'élevage pourront à nouveau être nourris avec des farines de porc et de volaille à compter du 1er juin. Ce mode d’alimentation avait été totalement interdit et banni dans l’Union européenne en 2001, après cinq années de crise de la "vache folle"…
 
" La commission prévoit d'autoriser le recours à des "protéines animales transformées" qui ne présenteraient pas les mêmes risques que les farines animales produites jusque dans les années 1990 pour nourrir poissons, poules ou mammifères d'élevage. Ainsi les PAT ne seraient fabriquées qu'à partir de produits d'abattage propres à la consommation humaine et prélevés sur des animaux sains, alors qu’on a longtemps utilisé dans ces farines toutes sortes de sous-produits de carcasses."
 
Le temps a passé et il semble qu’on n’ait pas vraiment tiré les leçons de ces erreurs graves, de leurs conséquences dramatiques : les technocrates de Bruxelles décident pour nous de notre alimentation…Qui pourra vraiment contrôler et vérifier le contenu de ces farines animales ?
 
D’ailleurs, quand on voit les conditions d’élevage des poissons dans les fermes d’aquaculture, on peut se demander qui a envie de manger du poisson d’élevage : pangas, saumons, tilapias, crevettes font, paraît-il, les délices des consommateurs chinois,la Chine étant le premier «  fabricant «  de ces poissons…
 
Plus gros producteur mondial de poissons d'élevage, la Chine en est également le principal client : 80,2 % des poissons consommés en Chine sont issus de la pisciculture, contre seulement 23,6 % en 1970. Dans le reste du monde, la proportion, bien que plus faible, est aussi en forte progression (26,6 % contre seulement 4,8 % en 1970).
 
Apparemment, les consommateurs chinois sont peu soucieux de leur alimentation et, aussi sans doute, fort mal informés…
 
Les conditions d’élevage de ces poissons sont le plus souvent indignes…Ainsi les pangas parqués dans des fermes d’élevage,au Vietnam sont des poissons omnivores capables de digérer tous les déchets, toutes les pollutions industrielles et le Mékong dans lequel ils vivent est un des fleuves les plus pollués du monde, un gigantesque égoût…
 
 De plus, ce poisson ne se reproduisant pas facilement à l’état naturel, il reçoit un traitement de choc pour faciliter la ponte des œufs : les femelles se voient donc injecter des hormones féminines qui servent à stimuler la reproduction…
 
En Norvège, les saumons d'élevage sont traités au diflubenzuron, pesticide destiné à lutter contre un parasite : les poux de mer...
 
Les problèmes sont multiples et la pisciculture elle-même semble générer de nouvelles maladies des poissons comme ces poux de mer, par exemple...
 
De plus, dans cette industrie du poisson, les producteurs se trouvaient devant une impasse car les poissons d'élevage étaient et sont nourris pour une grande partie de farine et d'huile de poissons issus... de la pêche.
 
La pisciculture, souvent présentée comme une solution idéale à la surpêche, pèse en fait lourdement sur les ressources halieutiques. Sur les 90 millions de tonnes de poissons pêchés chaque année, près du quart sert à nourrir d'autres poissons ou des animaux d'élevage. C'est ce qu'on appelle la pêche minotière. 
 
Dès lors, la seule solution serait de revenir aux farines animales…
 
Mais quand on voit tous les détournements, toutes les tromperies et toutes les fraudes qui pèsent sur l’industrie alimentaire, on se demande s’il ne serait pas plus judicieux de tempérer notre consommation de viandes et de poissons…
 
En Manche, en baie de Seine, les sardines et d'autres espèces comme les bars ou les maquereaux sont contaminées aux PCB....
 
Pour ma part, j'ai éliminé de mon alimentation la plupart des produits préparés et je me refuse à acheter du poisson d’élevage dans la mesure où les producteurs se permettent tous les abus... mais même les poissons pêchés en mer sont parfois pollués...
 
 
Source : Le Monde

 

 

 

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 19:57

 

« L’affaire Twitter » a ouvert un débat qui, bien loin d’être retombé, pourrait déboucher sur une réforme sans précédent des lois régissant la liberté d’expression sur internet. Confronté à ce que Manuel Valls qualifie de « déferlement », le gouvernement se dit décidé à s'attaquer à cette « zone de non-droit » que serait le web, selon les mots de Najat Vallaud-Belkacem. « Le déferlement sur les réseaux sociaux de messages antisémites, homophobes ou encore la diffusion de l’image de la dépouille d’un de nos soldats assassinés en Somalie soulèvent la question de la liberté d’expression sur internet », prévenait le ministre de l'intérieur, mardi 29 janvier.

Pour encadrer cette liberté d'expression dont les internautes abuseraient, la sénatrice écologiste Esther Benbassa a été chargée d'animer un groupe de réflexion dont les travaux devraient déboucher sur le dépôt, à la rentrée prochaine, « d'une loi nouvelle sur la liberté de l'internet ». Parmi les pistes de réforme déjà évoquées, figurent notamment une réforme en profondeur de la loi sur la liberté de la presse de 1881, afin de faciliter la répression des propos sur les réseaux sociaux, ou encore l'obligation pour chaque site ou plateforme de se doter d'un « directeur de la publication » responsable devant la loi de tous les contenus publiés.

De telles mesures conduiraient à une transformation radicale des échanges sur les réseaux sociaux, et font bondir les défenseurs des droits des internautes.

Malgré les prises de position de plusieurs ministres et l’annonce du dépôt d’une proposition de loi, ces questions n’ont, pour l’instant, pas été transmises au Conseil national du numérique, pourtant chargé d’éclairer le gouvernement dans ses prises de décision sur ces questions. Interrogé sur le sujet, son président, Benoît Thieulin, prévient : « Ça sera un super sujet de saisine, et même d’auto-saisine. C’est exactement pour ce type de questions que le Conseil a été créé. »


Le tweet à l'origine de l'affaire 
Le tweet à l'origine de l'affaire

Tout est parti d’un simple Tweet, posté sur internet par ce que l’on appelle un « troll », un internaute qui chaque jour multiplie les blagues douteuses sur les femmes, les Noirs, les arabes, les juifs… Des propos qui jusqu’à présent étaient passés inaperçus. Mais, le mercredi 10 octobre en fin d’après-midi, l’internaute en question tweete, comme un appel au dérapage : « #UnBonJuif ? ».

En quelques heures, le hashtag devient le troisième sujet de discussion sur Twitter et, durant plusieurs jours, des dizaines d’internautes participent à un nauséabond concours de blagues antisémites. La société californienne fait dans un premier temps la sourde oreille face à l’émoi suscité par l’affaire en France en se retranchant derrière le droit américain. Plus d’une semaine après les premiers messages, l’UEJF, la Licra, le Mrap et SOS-Racisme finissent par obtenir le retrait des messages. Mais, pour les associations, c’est insuffisant. Elle assignent Twitter en référé afin d’obtenir les noms des propriétaires des comptes incriminés et contraindre la plateforme à mettre en place un dispositif d’alerte plus efficace.

Le 24 janvier, le tribunal de grande instance de Paris leur a donné gain de cause en exigeant la transmission des identités des auteurs des messages incriminés en vue d'un futur procès, ainsi que « la mise en place d’un système plus simple et complet » de signalement des contenus illégaux.

Parallèlement à cette offensive judiciaire, l’affaire Twitter est également devenue une véritable affaire d’État. D’autant plus que, dans la foulée de #UnBonJuif, d’autres hashtags du même acabit ont fait leur apparition : #unjuifmort, #SiMaFilleRamèneUnNoir ou encore #SiMonFilsEstGay. Le gouvernement a confié le dossier à sa porte-parole et ministre des droits de la femme, Najat Vallaud-Belkacem, qui est parvenue à organiser, le 8 février, une table ronde entre des représentants de Twitter et d’associations. À cette occasion, Twitter a proposé d’accorder aux associations un « régime privilégié » de signalement prioritaire déclenchant l’envoi de « messages de rappel à la loi ».

Mais beaucoup jugent ces propositions insuffisantes. Le 15 février, l’UEJF (Union des étudiants juifs de France) a ainsi formellement décliné l’offre du réseau social. « On ne veut pas de label ou de lien privilégié avec Twitter », a déclaré Jonathan Hayoun, président de l’association. « Ce serait rentrer dans un autre système de fonctionnement avec une négociation. On ne veut pas négocier notre marge de manœuvre, on veut qu’ils respectent le droit français ! »

 

Au-delà du simple conflit avec Twitter, un consensus semble se détacher pour encadrer plus strictement la liberté d’expression sur internet en réformant les différentes lois sur le sujet. À l’occasion du Forum international de la cybercriminalité (FIC), qui s’est tenu le 29 janvier à Lille, Manuel Valls a ainsi évoqué la possibilité de faire basculer dans le code pénal certains délits de presse, tels que l’apologie du terrorisme, l’incitation à la haine raciale, au meurtre, aux propos racistes ou antisémites, qui ainsi ne bénéficieraient plus des avantages de la loi de 1881 sur la liberté de la presse.

Cette réforme, déjà envisagée sous Nicolas Sarkozy, permettrait aux enquêteurs de disposer de plus de pouvoirs, comme « la possibilité de recourir au contrôle judiciaire, à la détention provisoire ou à la procédure de comparution immédiate », souligne le site spécialisé PC Inpact. « Clairement, la question est posée aujourd’hui, compte tenu de la force de frappe d’internet et de son influence sur les citoyens, si la répression de tels délits relève encore de cette législation », affirmait alors Manuel Valls. Le ministre avait  annoncé la création d’un groupe de travail interministériel entre l’intérieur, la justice et le numérique pour plancher sur ces questions.

 

Najat Vallaud-Belkacem 
Najat Vallaud-Belkacem© (Reuters)

 

Plusieurs autres pistes de réforme ont été évoquées lors des débats qui ont accompagné l’adoption, par le Sénat le 7 février, d’une loi « relative à la suppression de la discrimination dans les délais de prescription prévus par la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 ». Le but de ce texte est de retirer aux propos discriminatoires en raison de l’orientation sexuelle ou du handicap le bénéfice de la loi de 1881 prévoyant une prescription au bout de trois mois, pour aligner ce délai sur celui prévu pour les discriminations raciale, ethnique ou religieuse, c’est-à-dire un an.

Or, durant toute la durée des discussions, la question de la liberté d’expression sur internet fut omniprésente : « Internet est un fait nouveau qui doit nous amener à moderniser notre législation, y compris la loi du 29 juillet 1881 », déclare en ouverture des débats Najat Vallaud-Belkacem. « Nous aurons peut-être la main tremblante au moment de modifier la loi de 1881, mais sachez que cette main sera néanmoins ferme et déterminée. Je veux le redire ici : internet ne doit pas être une zone de non-droit, un sanctuaire. » Une affirmation péremptoire qui témoigne de la tonalité des débats qui ont suivi. Car, même si les poursuites y sont moins faciles que dans d'autres pays,  est loin d’être une « zone de non-droit » et, partout en Europe, des internautes sont régulièrement condamnés pour des contenus postés sur des réseaux sociaux.

Débordant largement de l'objet initial du texte de loi, plusieurs sénateurs ont émis, durant les discussions, le souhait d’une véritable loi sur la liberté d’expression sur internet. L’une des réformes proposées viserait à généraliser aux hébergeurs l’obligation aujourd'hui faite aux organes de presse de se doter d’un directeur de la publication. Cette mesure reviendrait à rendre cette personne responsable devant la loi des contenus publiés sur sa plateforme. « Dès lors que des propos sont publiés sur un site Internet, il doit exister l’équivalent du directeur de la publication d’un journal papier», estime ainsi le sénateur socialiste, et président de la commission des lois, Jean-Pierre Sueur. « Rien ne doit pouvoir être publié sans qu’un responsable de cette publication ait été nommément désigné. »

Ces différentes propositions pourraient bien trouver corps dans une proposition de loi visant à « encadrer internet » en cours de préparation. La sénatrice écologiste Esther Benbassa, rapporteur de la loi sur l’harmonisation des délais de prescription, doit en effet mettre en place un comité de réflexion sur une éventuelle réforme. « Une réforme qui bien entendu préserverait la liberté d’expression, ça va de soi, mais en même temps qui introduirait des règles de prévention de la diffamation et de l’injure » explique-t-elle à Mediapart.

« Notre problématique sera : “Comment encadrer internet sans porter atteinte à la liberté d’expression ?” » « J’ai conscience que c’est une question très délicate car on peut très vite saper la liberté d’expression », précise l’élue. « Mais les mots peuvent aussi tuer. »

 

Transformer l'hébergeur en directeur de publication

 

 
© Flickr / mkhmarketing

Cette tendance à une vision de plus en plus restrictive de la liberté d’expression sur internet n’est pas nouvelle. Selon la loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN) de 2004, l’hébergeur bénéficie normalement d'un régime de « responsabilité limitée » l’obligeant à retirer tout contenu manifestement illicite quand il lui est signalé (lire également dans notre boîte noire le statut particulier de sites d'information participatifs comme Mediapart).

Mais depuis plusieurs années, « il y a une pression constante au niveau jurisprudentiel pour que les hébergeurs jouent un rôle plus important dans la répression des contenus illicites, ou jugés comme tel », explique Félix Tréguer, juriste doctorant à l’EHESS, spécialisé dans les questions de liberté d’expression sur internet, et membre de l’association d’internautes La Quadrature du net.

Cette pression conduit des entreprises privées à jouer le « rôle que doivent jouer les directeurs de publication dans l’espace public traditionnel ». « Or souvent, et même pour un juriste, déterminer la licéité ou non d’un contenu n’est pas chose évidente. De plus, dans un État de droit, toute privation de liberté d’expression ne devrait être que de la compétence d’un juge. »

De plus, bien souvent, entre le risque de censurer et celui de voir sa responsabilité juridique engagée, les hébergeurs choisissent bien souvent la prudence. Plutôt que de se lancer dans une bataille juridique sur la licéité ou non de tel ou tel propos, les plateformes préfèrent donc supprimer les contenus litigieux. Pour témoigner de ce que certains qualifient de véritable censure extra-judiciaire, Twitter a mis en ligne, au début du mois de janvier, un site sur lequel sont publiées toutes les demandes de retrait. La France arrive au cinquième rang des pays demandeurs. Et 57 % de ses requêtes ont été acceptées.

Selon le blogueur Laurent Chemla, les actions en justice régulièrement intentées, et dont l’affaire #UnBonJuif est le dernier épisode, auraient en fait pour but de contraindre les hébergeurs à mettre en place ce type de dispositifs de filtrage et de modération a priori. « On ne cherche pas à punir les responsables au premier chef, mais à garantir que – dans le futur – on aura les moyens de faire censurer tout propos dérangeant par un intermédiaire sans avoir besoin d’en passer par un juge », écrit-il dans une chronique publiée sur Ecrans et Mediapart.

Le premier danger est qu’en confiant à une entreprise privée le rôle de juger de la licéité d’un contenu, celle-ci censure, par excès de prudence, des contenus totalement légaux. « Beaucoup de plateformes, comme Facebook ou You Tube, ont déjà depuis longtemps des dispositifs de filtrage qui scrutent les communications en fonction d’un système de marquage. Or, il y a déjà beaucoup d’affaires de retraits abusifs de contenus parfaitement légitimes, parfaitement légaux », explique Félix Tréguer. « Le problème, c’est que dans les cas litigieux, on a rarement la réponse car les contenus sont retirés et aucune enquête n’est menée. »

Ensuite, en voulant imposer une loi nationale à des entreprises américaines, les États remettent en cause le caractère mondial de l’internet. Au mois d’octobre 2012, Twitter a ainsi, pour la première fois, accepté de rendre inaccessibles uniquement en Allemagne des comptes néo-nazis. Mais, concrètement, si Twitter accepte d’appliquer les lois françaises et allemandes, que devra-t-il répondre à une demande d’identification d’internautes déposée par l’Iran ou l’Arabie saoudite ou la Russie ? « Mais la France n’est pas l’Iran ni la Russie ! », répond Esther Benbassa. « C’est bien là toute la différence. »

Un choc des cultures

Au-delà des considérations juridiques et politiques, c’est en fait à un véritable choc des cultures auquel on assiste, provoqué par la place prise par le réseau dans nos sociétés. Durant de nombreuses années, le web avait bénéficié d’une certaine indulgence de la part des politiques, lui permettant de vivre selon ses propres règles. Ainsi, longtemps, la liberté d’expression a été appliquée sur le réseau d’une manière quasi absolue, le net étant considéré comme un nouveau territoire, où les lois nationales n’avaient pas vraiment cours.

Mais avec l’explosion de l’audience et des enjeux économiques, ces principes libertaires ont fini par entrer en contradiction avec de nombreuses législations nationales. « Avec Twitter, on peut s’exprimer comme tout le monde pouvait s’exprimer jusque-là dans les cercles privés », résume Paul Da Silva, ancien président du Parti pirate, qui sur son site a repris et analysé les messages de l'affaire Twitter. « Seulement, désormais, ça devient un peu plus public. » Et les États ont décidé de siffler la fin de la récréation et de réaffirmer leur souveraineté.

Dans ces conditions, concilier cette liberté d’expression quasi totale avec la législation française semble particulièrement délicat. « Par exemple, pour un Américain », poursuit Félix Tréguer, « l’idée d’incitation à la haine raciale, de ce point de vue, c’est un délit d’opinion car ça conduit à condamner des expressions qui n’appellent pas à la commission directe d’un délit ou d’un crime. » Ainsi, des États-Unis, l’affaire Twitter « est vraiment vue comme une attaque de la France contre la liberté d’expression », confirme Paul Da Silva. « Sans aller jusque-là – car il faut reconnaître que dans le tas il y avait pas mal de choses qui n’avaient rien à voir avec la liberté d’expression –, il va bien falloir trouver un équilibre. Mais c’est pas gagné… »

« Les interdits d’expression tels qu’ils sont définis dans la loi de 1881 semblent difficilement applicables à internet », poursuit Félix Tréguer, qui propose l’adoption d’une « nouvelle grande loi ». « La loi sur la liberté de la presse date de 130 ans. Même si elle a été aménagée sur certains aspects, elle n’est pas adaptée à ces nouvelles questions autour de la liberté d’expression. Il faudrait une nouvelle grande loi en la matière pour prendre en compte les évolutions techniques et sociétales. »

Esther Benbassa reconnaît ce choc culturel. Selon la sénatrice, c’est justement celui-ci qui justifie un encadrement plus strict de la liberté d’expression. « Nous ne sommes pas élevés de la même façon qu’aux États-Unis. On n’a pas la même société, on n’a pas la même vision. Nos enfants ne sont pas éduqués dans cette liberté d’expression. Nous n’avons pas su la domestiquer comme les Américains l'ont fait. C’est pour cela que nous avons besoin de légiférer. »

Au risque de remettre en cause un des principes fondateurs du net, estime Paul Da Silva. « Le cahier des charges d’internet, au départ, c’était : “créez-nous un réseau qui survive à une attaque nucléaire”. Eh bien, apparemment on a réussi à créer un truc qui survivrait à une attaque atomique. Mais pas au politique. Ça, ça sera le cahier des charges de la V.2… »


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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 18:31

 

Publié le 18/02/2013 à 18h00

 

 


Une étiquette rectifiée à la main... (AIA/Rue89)

 

Le 14 février dernier, à Bordeaux, le laboratoire spécialisé Excell présentait les résultats d’une analyse portant sur 300 échantillons de vin. L’enjeu de cette étude était de détecter d’éventuels résidus de pesticides dans le vin. Verdict, rapporté par le magazine La Vigne :

« Seulement 10% [des vins analysés] ne contiennent aucun pesticide. Dans les 90% restants, Excell a trouvé la présence d’au moins une matière active, le plus souvent de la famille des fongicides. Et le laboratoire a pu détecter jusqu’à neuf pesticides simultanément dans un vin. »

« Des cocktails de neuf à dix pesticides dans certains vins »

Contacté, le responsable technique du laboratoire Excell, Stéphane Boutou, nous a expliqué que les vins analysés étaient tous issus des millésimes 2007 ou 2008, et « représentatifs » du vignoble, avec notamment « autour de 5% de vins bio ».

Le labo n’a en revanche « pas du tout été surpris » par les résultats, qui correspondent bien à ce qu’ils observent régulièrement. Il y avait certes « des pics avec certaines molécules ».

Mais « le plus étrange », selon lui, c’est qu’ils ont retrouvé « des cocktails de neuf à dix pesticides dans certains vins ». Bien sûr, « toujours dans les limites maximales » autorisées...

« Limites maximales », argument minimal ?

Comme à chaque fois que les résultats d’une étude de ce type sont publiés, on nous ressert l’argument des « doses journalières admissibles » (DJA). Ou, en l’occurrence, celui des « limites maximales de résidus » (LMR).

Ces dernières sont censées tenir compte des apports en résidus de pesticides de toute notre alimentation, en s’appuyant sur des rations quotidiennes généralement calculées pour un consommateur moyen pesant 60 kg (6,2 kg pour les jeunes enfants). Des LMR sont donc attribuées à chaque molécule pour éviter que nous dépassions les DJA...

Joli charabia, pourtant ces doses-seuil sont quelquefois dépassées : 1 million de Français sont par exemple en surdose de sulfites. Ce prétendu strict respect des doses maximales est donc, en partie, spéculatif.

Pire, comme le rapporte Terre de Vins, « la France n’a pas fixé de LMR pour les pesticides dans le vin ».

Les seuls faits établis ici, ce sont que neuf vins sur dix contiennent des résidus de pesticides toxiques. Aucune autre boisson n’est d’ailleurs vraiment mieux lotie, que ce soit le thé ou même l’eau du robinet.

Les vins bio sortent du lot

On peut enfin s’étonner que le laboratoire Excell ait décidé de ne pas distinguer, dans son étude, les vins bio des autres vins.

Peut-être ont-ils considéré, en tant que laboratoire privé, qu’il était professionnellement risqué de sortir ces vins du lot, qu’en effet ça aurait pu être mal perçu par l’écrasante majorité (plus de 90%) d’une profession qui ne pratique pas l’agriculture biologique. Rappelons au passage que si la vigne n’occupe que 3% des surfaces agricoles en France, elle consomme à elle seule 20% des pesticides (en volume).

Le laboratoire a donc lissé ses résultats à l’ensemble des vins, mettant ainsi toute la viticulture dans le même sac.

Néanmoins, une autre étude [PDF], précédemment publiée par des associations, est arrivée à la conclusion que les vins bio ne contiennent pas (sauf accident) de résidus de pesticides. Tandis que pour les autres vins, toujours selon cette étude, ce n’est plus 90% qui en contiennent, mais la totalité.

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 17:57

 

Le Monde - passeurdesciences.blog

 

 

 

C'est un de ces télescopages dont l'actualité a le secret. Au moment où l'Europe de la nourriture est secouée tant par le scandale de la viande de cheval que par la réintroduction des farines animales comme nourriture pour les poissons d'élevage, le secteur de l'agro-alimentaire aux Etats-Unis se pose une question d'un tout autre ordre, qui semblerait pour le moment impensable en France : va-t-on bientôt, et pour la première fois, trouver dans les assiettes un animal génétiquement modifié ? Depuis la fin du mois de décembre 2012, les Américains sont en effet appelés à participer à un débat public au sujet de l'introduction sur le marché d'un saumon transgénique. Censé se terminer à la fin du mois de février, ce débat public vient, le 14 février, d'être prolongé de deux mois supplémentaires par la Food and Drug Administration (FDA), l'administration américaine qui réglemente les denrées alimentaires et les médicaments.

 

De quoi parle-t-on ? Son nom officiel est AquAdvantage mais on le connaît aussi sous son sobriquet de "Frankenfish" (littéralement le "Frankenpoisson"). En évoquant le monstre créé de bric et de broc par le chercheur de fiction Victor Frankenstein, ce surnom peu flatteur souligne que le saumon développé par la société américaine AquaBounty Technologies est un assemblage. Sur une base de saumon atlantique, des chercheurs ont, en 1989, introduit deux éléments génétiques provenant de deux espèces différentes. Le premier est un gène qui code pour une hormone de croissance présente chez le saumon royal, un saumon de l'océan Pacifique. Le second élément, issu de la loquette d'Amérique, est une sorte d'interrupteur issu d'un poisson vivant dans les eaux très froides de l'Atlantique nord, qui permettra au saumon de continuer à grandir lors de la saison froide alors que sa croissance se met d'ordinaire en pause. Une fois intégré dans le saumon, ce cocktail génétique doit provoquer une croissance deux fois plus rapide que la normale : au lieu d'atteindre la taille de commercialisation en trois ans, ces animaux transgéniques y parviendraient en dix-huit mois, ce qui constitue un bénéfice substantiel pour les pisciculteurs.

 

AquaBounty Technologies ferraille depuis 1996 avec les autorités américaines pour que l'AquAdvantage puisse atterrir sur l'étal du poissonnier et la table du consommateur. La première étape a été franchie en 2010 lorsqu'un comité vétérinaire a conclu que ce saumon transgénique ne présentait pas de risque direct ou indirect pour la santé des humains qui en mangeraient. Notons au passage que, comme c'est le cas pour les plantes OGM, ce comité s'est essentiellement appuyé sur des travaux scientifiques qu'AquaBounty Technologies a réalisés ou commandés.

 

Puis, c'est le risque environnemental qui a été évalué, l'idée étant de s'assurer que des saumons OGM ne puissent pas se retrouver dans la nature où ils pourraient disséminer leurs gènes ou bien mettre en péril les populations sauvages. Pour réduire au maximum ces risques, AquaBounty Technologies a mis sur pied deux sécurités. La première est un confinement physique des poissons, élevés dans des bassins à terre (et non dans des enclos en mer) : sur l'île du Prince Edouard, au Canada, non loin de Saint-Pierre et Miquelon, pour les alevins puis au Panama une fois que les saumons ont grandi. La seconde est un confinement biologique puisque tous les poissons produits sont censés être des femelles stérilisées. La technique de stérilisation employée n'est cependant pas sûre à 100 %, concède la FDA. Cela ne l'a pas empêché d'écrire, dans l'avis préliminaire qu'elle a rendu en 2012, que, dans les deux cas, le risque que la sécurité soit prise en défaut est "extrêmement éloigné".


AquaBounty Technologies semble avoir franchi les plus gros obstacles. Au terme du débat public, la FDA devrait, selon le New York Times, prendre quelques semaines ou quelques mois pour étudier les remarques qui auront été faites. Si aucune objection majeure n'est retenue, il ne restera plus qu'à donner l'autorisation d'introduction des saumons transgéniques sur le marché. Peut-être les foyers américains verront-ils ces produits dès la fin de l'année.

 

Au-delà du cas particulier qu'il représente, AquAdvantage est un test. Jusqu'à présent, les Etats-Unis n'ont en effet autorisé aucune mise sur le marché d'animaux génétiquement modifiés – alors que les plantes transgéniques ne posent pas de problème majeur d'acceptabilité au sein de la société américaine (par exemple, l'étiquetage des aliments contenant des OGM n'est obligatoire dans aucun Etat). Si, cette fois-ci, la FDA donne son accord, ce sera un signal très clair envoyé aux firmes spécialisées dans les biotechnologies. De la même manière qu'il existe des plantes génétiquement modifiées pour améliorer leur résistance aux maladies ou aux conditions climatiques ou bien pour augmenter leurs qualités nutritives, on peut imaginer l'apparition future d'animaux de boucherie présentant des améliorations génétiques analogues.

 

L'acceptation des biotechnologies n'est pas du tout la même en France qu'aux Etats-Unis, comme on a encore pu récemment le constater avec l'étude controversée de Gilles-Eric Séralini sur un maïs transgénique. Et si l'on vous demande "Mangerez-vous du saumon, du porc, du bœuf ou de l'agneau transgéniques ?",  il vous serait facile de répondre que la question ne se pose pas de ce côté-ci de l'Atlantique et risque de ne pas se poser avant très longtemps. Ce serait oublier dans quel monde nous vivons, un monde où de la viande de cheval achetée en un point A de l'Europe et traitée en un point B est ensuite revendue sur tout le continent. Un monde de traders, de revendeurs, d'intermédiaires et de distributeurs où l'agro-alimentaire s'apparente à un jeu de Monopoly planétaire. AquaBounty Technologies reconnaît que ses installations panaméennes ne lui offrent pas une grande capacité de production. Mais la société est prête à vendre ses alevins transgéniques aux pisciculteurs capables d'offrir les mêmes conditions de confinement. Mais qui ira vérifier ensuite que les alevins ou les poissons ne seront pas rachetés, élevés et revendus ailleurs ?

 

Pierre Barthélémy (suivez-moi ici sur Twitter ou bien là sur Facebook)

 

 

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 19:09

 

 
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A63-Atlandes.fr

 

Les vacanciers qui se rendent en voiture en Espagne connaissent bien la Route Nationale 10, qui passe par le Poitou, la Charente, la Gironde, les Landes et le Pays-Basque.

Dans les Landes, la portion d'itinéraire  de 104 km qui relie Bordeaux à Bayonne va devenir payante, au mois de mai.  

.
En effet,  la route nationale à 2X2 voies va être remplacée par une autoroute, l'A63, à 2X3 voies, dont la concession a été confiée à la société Atlandes, filiale du groupe Bouygues.


 

Ceux qui vont de Bordeaux à Bayonne passeront par deux péages (Saugnac et  Muret, et Castets). Au lieu de voyager gratuitement, ils devront à chaque fois s'acquitter de la somme de 3,15 euros, soit 6,30 euros.

Problème: il n'existe pas d'itinéraire de substitution parallèle. De manière étonnante, aucun texte ne l'impose.

Pour échapper à l'autoroute, il faut faire un détour à l'Est, par Mont-de-Marsan. "Cela fait faire 80 km de plus !", proteste Alain Baché, conseiller régional (Front de gauche) de l'Aquitaine et secrétaire départemental du PCF.

En 1997, Alain Juppé, alors premier ministre, avait signé un décret autorisant la concession de ce tronçon. Les élus communistes s'y étaient vivement opposés. Jean-Claude Gayssot, devenu ministre de l'équipement  avait annulé le texte. Des travaux d'aménagement et de sécurisation ont été entrepris entre 1998 et 2005.

Mais la droite revenue au pouvoir, les choses ont changé. Nathalie Kosciusko-Morizet, alors secrétaire d'Etat en charge de l'écologie,  a autorisé la concession.

 

A63-Atlandes.fr

 

L'enjeu de cette transformation, selon la société Atlandes : diminuer le nombre des accidents, et surtout désengorger le trafic des poids lourds.

M. Baché regrette que ces files interminables de 35 tonnes n'aient pas plutôt été incitées à monter sur des trains.

"Les élus n'ont pas bougé, sauf ceux du PCF, qui ont fait un recours au Conseil d'Etat, et l'ont perdu", assure M. Baché. Henri Emmanuelli, le président (PS) du conseil général des Landes, a obtenu que les Landais ne paient pas l'autoroute, à condition qu'ils restent dans les frontières du département.

 

A63-Atlandes.fr

 

Quelques associations se sont constituées, pour réclamer des dérogations. Les habitants de la commune de Liposthey, (au nord), par exemple, assurent qu'ils ne paieront que 0,65 euro à chaque péage s'ils vont travailler à Bayonne.

Et vous, qu'en pensez-vous?

Lire aussi Après les lasagnes au cheval, les farines animales

 

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 18:55

 

Le Monde.fr avec AP | 15.02.2013 à 14h44 • Mis à jour le 15.02.2013 à 15h40

 

 

 

Un tribunal allemand a donné raison à Facebook, ce vendredi, en confirmant que le premier réseau social au monde peut contraindre ses utilisateurs à utiliser leur véritable identité. L'autorité de protection de la vie privée du Schleswig-Holstein estimait que la politique de Facebook, qui interdit l'usage de pseudonymes, était contraire aux législations allemandes et européennes protégeant la liberté d'expression.

Le tribunal administratif du Schleswig-Holstein saisi par le régulateur a estimé que la loi allemande ne pouvait s'appliquer à Facebook, le siège européen du réseau social étant situé en Irlande, où les lois protégeant la vie privée et la liberté d'expression sont moins contraignantes. 

Les autorités de plusieurs Länder, compétents en matière de vie privée, ont intenté ces dernières années de nombreuses procédures contre Facebook, portant notamment sur les outils de reconnaissance faciale du réseau social.

 

Lire : Reconnaissance faciale : une enquête visant Facebook rouverte en Allemagne


Le "graph search" amendé

 

Le nouveau "moteur de recherche social" de Facebook, disponible en version de test aux Etats-Unis, intègre désormais un système pour filtrer les résultats, notamment en fonction de l'âge. Peu après son annonce, cette nouvelle fonctionnalité avait été critiquée par les combinaisons de recherche qu'elle propose.

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