Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 16:05

 

Rue89 - Riposte graduée, suite 13/05/2013 à 11h12

  François Krug | Journaliste Rue89

 

 


 

Clavier d’ordinateur (Shane Pope/Flickr/CC)

 

 

Il y avait eu le rapport Olivennes de 2007, qui avait abouti à la loi Hadopi. Il y avait eu le rapport Zelnick de 2010, qui n’avait pas abouti à grand-chose. Il y aura désormais le rapport Lescure de 2013 – qui ne devrait pas aboutir à la révolution annoncée.

Pour adapter le droit d’auteur à la modernité, Pierre Lescure s’est pourtant voulu plus conciliant – ou tout simplement plus réaliste – que ses prédécesseurs. Son rapport a été mis en ligne ce lundi midi sur le site du ministère de la Culture, mais ses principales propositions avaient déjà « fuité » dans la presse :

  • la disparition de l’Hadopi : ses compétences seraient transférées au CSA, et la mesure la plus controversée de la loi Hadopi, la suspension temporaire de l’accès à Internet, serait abrogée ;
  • une taxe sur les « smartphones » et les tablettes : cette rentrée d’argent permettrait aux professionnels de compenser le manque à gagner lié au piratage de films ou de musique.

En apparence, l’approche est équilibrée : plus de liberté pour les internautes, une compensation pour l’industrie culturelle. En réalité, le rapport démontre surtout qu’il ne faut pas se fier aux apparences.

L’institution disparaît, pas son esprit

D’abord parce que, malgré la disparition de l’institution Hadopi, son esprit perdurerait. La logique envisagée reste celle d’un contrôle des contenus visionnés ou écoutés par les internautes. C’est simplement le contrôleur qui changerait.

Ce transfert de compétences au CSA ressemblerait même à une simple rationalisation administrative – une mesure d’austérité de plus. Dès son arrivée au ministère de la Culture, Aurélie Filippetti avait en effet dénoncé le coût de l’Hadopi pour le budget de l’Etat.

Autre grand changement préconisé par Pierre Lescure : contrairement à l’Hadopi, le CSA ne pourrait plus obtenir la suspension de l’abonnement à Internet lorsqu’un pirate se fait « pincer ». Le nouveau régulateur se contenterait d’un système d’amendes.

Mais Pierre Lescure ne renonce pas à la « riposte graduée », le principe sur lequel repose le système Hadopi : le contrôle d’Internet continuerait. Et la loi actuelle fait déjà de l’amende la principale sanction contre le piratage...

Voici un petit rappel du système actuel :

  • les ayants droit (producteurs de films, maisons de disques...) délèguent à une société privée, Trident Media Guard, la surveillance des plates-formes de téléchargement, à partir d’une sélection de films et de disques jugés représentatifs, et le repérage des adresses IP ;
  • les fournisseurs d’accès sont tenus de fournir à l’Hadopi l’identité des propriétaires de ces adresses IP ;
  • l’Hadopi adresse des avertissements aux internautes concernés ;
  • en cas de récidive, l’Hadopi ne peut pas prononcer elle-même de sanctions, mais doit se tourner vers la justice ;
  • la justice peut prononcer (ou non) une peine d’amende allant jusqu’à 1 500 euros – et éventuellement, la suspension de l’abonnement à Internet pendant un mois : cette suspension n’est donc qu’un élément du système.

Dans le dispositif imaginé par Pierre Lescure, le CSA n’aurait plus besoin de faire appel à la justice. La sanction ne serait en effet plus pénale, mais administrative : le CSA infligerait lui-même des amendes d’un montant forfaitaire – et revu nettement à la baisse, puisque le rapport suggère de le fixer à soixante euros.

Une taxe nouvelle, une logique ancienne

Voilà pour le volet répressif du système. En contrepartie, la loi Hadopi était censée faciliter l’accès aux films ou aux disques sur Internet : sur ce volet-là, Pierre Lescure ne propose pas non plus de révolution.

Il préconise d’abord de revoir la « chronologie des médias », c’est-à-dire le délai entre la sortie d’un film en salles et sa diffusion en vidéo à la demande, en DVD et à la télévision. Cette accélération du rythme était déjà prévu par le rapport Olivennes et la loi Hadopi : sur le principe, donc, rien de nouveau.

Même la taxe sur les « smartphones » et les tablettes ne serait pas entièrement une nouveauté. Il existe déjà depuis les années 80 une taxe sur la « copie privée », visant les supports d’enregistrement : les cassettes hier, les CD vierges et les clés USB aujourd’hui... et même, d’ores et déjà, les « smartphones ».

Pierre Lescure propose, lui, une taxe sur tous « les appareils connectés » – mais sans supprimer au préalable la taxe existante sur la « copie privée » : la fusion des deux prélèvements ne se ferait pas tout de suite... Pour la nouvelle taxe, le rapport suggère un taux « relativement indolore » (1%), prélevé lors de la vente du téléphone, de la tablette ou de l’ordinateur.

Mais cela reviendrait une nouvelle fois à adapter à la modernité une logique déjà ancienne. En attendant qu’un autre grand professionnel de la culture ou des médias se voie commander, dans quelques années, un nouveau rapport...

 

MERCI RIVERAINS ! Hadopien, Pierrestrato
Partager cet article
Repost0
12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 18:54

 

 

Médiapart

Plus de 50 000 personnes de l'ex-Allemagne de l'Est communiste ont servi de cobayes pour les groupes pharmaceutiques occidentaux, souvent à leur insu et certains y laissant la vie, selon un article de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel paru dimanche 12 mai.

Au total ce sont plus de 600 études dans 50 cliniques, qui ont été menées jusqu'à la chute du Mur de Berlin en 1989, détaille Der Spiegel, qui se base sur des documents inédits du ministère est-allemand de la Santé, ainsi que de l'Institut allemand des médicaments.

Ces dossiers font apparaître deux morts à Berlin-est lors d'essais concernant le Trental, un produit améliorant la circulation sanguine développé par le groupe ouest-allemand Hoechst (fusionné depuis avec Sanofi), ou encore deux morts près de Magdebourg lors d'essais d'un médicament contre la tension pour Sandoz, racheté depuis par le groupe suisse Novartis.

Bien souvent les patients n'étaient pas en état de donner un consentement éclairé, comme ces trente grands prématurés sur lesquels l'EPO a été testée à la demande d'un groupe ouest-allemand, à l'hôpital berlinois de la Charité, ou les alcooliques en plein delirium tremens à qui on a donné du Nimodipin de Bayer, qui améliore la circulation sanguine cérébrale. Les laboratoires offraient jusqu'à 800 000 marks ouest-allemands (environ 400 000 euros) par étude, poursuit Der Spiegel.

Interrogés par Der Spiegel, les entreprises concernées ont souligné que ces faits remontaient à fort longtemps et qu'en principe, les tests de médicaments obéissent à des protocoles très stricts. La fédération des chercheurs des industries pharmaceutiques ne voit, quant à elle, « pour le moment aucune raison de suspecter que quoi que ce soit ait été irrégulier », conclut Der Spiegel.

La télévision publique régionale allemande MDR avait déjà révélé à l'été 2010 l'existence de ces tests sur des cobayes est-allemands, mais il n'était alors question que de 2 000 patients sur lesquels avait été testé l'antidépresseur Brofaromin, d'une filiale de Novartis.

Partager cet article
Repost0
11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 13:46

 

lejournaldusiecle.com 

Pluie

Pour la première fois, une commune du Nord va faire payer aux propriétaires une taxe sur les eaux de pluie. D’autres villes pourraient l’imiter.


Surprise pour 3000 contribuables de l’agglomération de Douai (Nord). Ces propriétaires fonciers vont bientôt recevoir un avis d’imposition d’un nouveau genre : la « taxe sur les eaux pluviales urbaines ». Une première en France. Mais qui est appelée à faire des émules.

Publié en juillet 2011, un décret permet désormais à toutes les communes et communautés de communes de lever une taxe pour financer la collecte et le traitement des eaux de pluie.

« Cette taxe a une véritable utilité. Elle devrait rapporter 750 000 € à la communauté d’agglomération du Douaisis, soit environ 20 à 25% du coût de gestion de la collecte des eaux de pluie », souligne Jean-Jacques Hérin, directeur de l’aménagement des réseaux de ce groupement de communes.

Dernier-né dans la longue liste des impôts locaux, ce prélèvement est calculé en fonction du nombre de mètres carrés de surfaces « imperméables », c’est-à-dire ne permettant pas de laisser passer l’eau de pluie dans le sol, tels que les toitures, les grandes terrasses et les terrains de tennis. Le décret prévoit que la taxe ne peut pas dépasser 1 € par mètre carré et par an.

A Douai, par exemple, cette taxe est limitée aux grands propriétaires qui n’ont fait aucune démarche pour traiter leurs eaux de pluie (tranchées drainantes, toiture végétalisée, puits d’infiltration, etc.). Ceux qui ont fait des efforts bénéficient d’exonérations.

En fait, elle pèse surtout sur les administrations (gymnases, grands hangars…) et les entreprises. Avec leurs immenses parkings et surfaces de toitures, les supermarchés ont en moyenne 130000 m2 de surface ne laissant pas filtrer l’eau de pluie.

A un euro, par an et par mètre carré, la facture sera lourde pour ces sociétés.

Sources : Taxe pluviale – Communauté d’Agglomération du Douaisis / Le Parisien / Le Journal du Siècle

 

 

Partager cet article
Repost0
10 mai 2013 5 10 /05 /mai /2013 17:12

 

amisdelaterre.org



 

La Commission Européenne a adopté lundi 6 mai trois nouveaux règlements sur les semences, la santé des plantes et les contrôles, désormais soumis au Parlement et au Conseil européens. Au prétexte de simplification, de défense de la biodiversité, et de protection de la santé des plantes, cette proposition place toutes les semences sous le contrôle direct des titres de propriété de l’industrie : Certificat d’Obtention Végétale et brevets.

 

( C’est un peu long, mais pour tous ceux qui veulent comprendre les enjeux, le Réseau Semences Paysannes est le seul collectif qui comprenne TOUS les enjeux )

Le Réseau Semences Paysannes dénonce cette agression violente contre le droit des agriculteurs, des jardiniers, des consommateurs et des générations futures d’accéder librement à l’immense biodiversité végétale généreusement offerte par le travail de centaines de générations de paysans.

Ce hold-up sur les semences est soigneusement caché sous des centaines de pages de jargon réglementaire. L’office communautaire qui délivre les titres de propriété industrielle sur les variétés (Certificat d’Obtention Végétale) sera directement chargé du catalogue qui conditionne l’accès au marché des semences ; le marché sera désormais ouvert aux variétés et aux plantes brevetées ; les industriels pourront organiser eux-mêmes le contrôle de leurs semences, mais aussi de celles que les agriculteurs prélèvent dans leurs propres récoltes, pendant que des contrôles bureaucratiques insensés interdiront de fait aux agriculteurs d’utiliser et d’échanger leurs propres semences et restreindront l’accès au marché des semences traditionnelles, locales et biologiques.

Cette bureaucratie et le coût des contrôles risquent de réserver aux seules variétés et semences brevetées l’ouverture du marché à la biodiversité que constituent les nouvelles « variétés hétérogènes » et de restreindre à la portion congrue les nouvelles variétés de niche dont les semences pourront être commercialisées sans enregistrement au catalogue.

Le Réseau Semences Paysannes appelle l’ensemble des citoyens à interpeller leur gouvernement et leurs élus européens pour qu’ils révisent en profondeur ces nouveaux règlements, pour qu’ils n’abandonnent pas à la Commission mais définissent eux-mêmes leurs modalités d’application, et pour qu’ils barrent la route au vol de toutes les semences par les brevets. Le respect des droits des agriculteurs et des jardiniers d’utiliser, d’échanger et de protéger leurs semences, et d’avoir accès sur le marché à toute la biodiversité des semences paysannes disponibles, est la première condition du droit à l’alimentation et de la souveraineté alimentaire.


Contacts : Guy Kastler 06 03 94 57 21 ou Patrick de Kochko 06 17 06 62 60 mail : contact@semencespaysannes.org

JPEG - 95.4 ko
Le Réseau Semences Paysannes : contre les lobbies de l’industrie, seul l’union fait la force !

Annexe « technique » : Première analyse synthétique de la proposition de règlement sur les semences de la Commission Européenne :

1) Ce paquet "better regulation" est d’abord un immense cadeau à l’industrie

a - Renforcement du contrôle du marché par les droits de propriété industrielle

Les semences de variétés hétérogènes brevetées pourront désormais avoir accès au marché sur la base de décisions (acte délégué) de la commission européenne. La directive 98/44 interdit le brevetage des variétés. L’Office Européen des Brevets ne refuse un brevet que s’il s’agit d’une variété homogène et stable telle que définie par l’UPOV, mais accorde des brevets sur des variétés hétérogènes. Cette proposition de règlement autorise la commercialisation des semences de ces variétés hétérogènes jusqu’à aujourd’hui interdite. Les semences de variétés paysannes hétérogènes sélectionnées et multipliées dans leurs conditions d’utilisation (le champ de production agricole) n’auront pas accès au marché. Seules les populations synthétiques ou les variétés hétérogènes brevetées de l’industrie pourront bénéficier de cet accès au marché.

Les variétés contenant des caractères ou des gènes brevetés pourront accéder beaucoup plus vite au marché sans avoir besoin de passer par les longues multiplications indispensables à l’homogénéisation et à la stabilisation des lignées dans lesquelles ont été introduits ces caractères ou gènes brevetés ;

En quelques années, l’ensemble des semences seront contaminées par des gènes brevetées ou contiendront des gènes "natifs" brevetés, propriété d’une poignée de multinationales détentrices des plus gros portefeuilles de brevets ;

L’Office Communautaire des Variétés Végétales gérera directement le catalogue selon les mêmes procédures que celles permettant d’obtenir un Certificat d’Obtention Végétale (COV), ce qui permet d’inscrire une variété protégée au catalogue sur la base des essais DUS déjà réalisés pour le COV et d’exclure du marché toute variété non protégeable par un COV, sauf les variétés hétérogènes ci-dessus.

Les obtenteurs disposeront de la liste de tous les paysans producteurs de semences de ferme, ce qui leur permettra de les poursuivre pour contrefaçon s’ils ne leur ont pas versé de royalties ou s’ils ont utilisé des semences de ferme d’espèces non dérogatoires ;

Un suivi électronique de tous les échanges de semences en Europe, détenu par l’administration au prétexte sanitaire, pourra être mis au service des détenteurs de COV et de brevet qui pourront s’en servir pour poursuivre les agriculteurs qui utilisent des semences de ferme de variétés protégées par un COV, des semences (du domaine public ou leurs propres semences paysannes) contaminées par des gènes brevetés ou contenant des caractères "natifs" brevetés ;

Opacité maintenue sur les procédés d’obtention, les brevets et l’origine des ressources génétiques utilisées. Les consommateurs et les paysans, bio ou conventionnels, qui ne veulent pas de plantes génétiquement manipulées par d’autres procédés que la transgénèse (mutagénèse dirigée, fusion cellulaire...) seront obligés d’en consommer sans le savoir. Les sélectionneurs et les paysans seront menacés de poursuite en contrefaçon de brevet sans pouvoir savoir s’ils utilisent ou non des semences brevetées achetées sur le marché ou contaminées dans les filières ou dans leurs champs par des gènes brevetés. Enfin, l’absence d’obligation d’information sur l’origine des ressources génétiques utilisées légalise de fait la biopiraterie ; b - Les procédures d’accès au marché des semences sont allégées au profit des seuls gros opérateurs. Les auto-contrôles sous contrôle officiel et la multiplication des analyses obligatoires qu’ils entraînent sont une économie pour les gros opérateurs qui commercialisent de gros volumes, mais génèrent une bureaucratie et un coût inabordable pour les petits opérateurs. De plus, ils favorisent la fraude chez les gros opérateurs qui versent des sommes importantes aux organismes certificateurs privés chargés de contrôler leurs auto-contrôles

2) Ce paquet better regulation est une agression directe contre les semences de ferme, paysannes, biologiques, traditionnelles, locales... et les semences destinées à la culture pour l’autoconsommation (jardinage amateur)

Les semences de ferme, paysannes et amateurs, aujourd’hui hors du champ d’application des directives limité aux seules semences commercialisées "en vue d’une exploitation commerciale", seront réglementées.

a - Les paysans producteurs de semences de ferme et paysannes devront s’enregistrer sur une liste que les autorités pourront transmettre aux obtenteurs en vertu du règlement 1768/95 : ils seront de ce fait livrés aux poursuites des détenteurs de COV s’ils n’amènent pas eux-mêmes la preuve qu’ils n’ont pas fait de contrefaçon. Ils devront supporter et payer le coût des contrôles sanitaires et de biosécurité (ils ne seront exemptés que des frais connexes d’enregistrement), ce qui les incitera à abandonner leur activité pour se tourner vers les semences commerciales. Ils devront ensuite enregistrer tous leurs échanges de semences et tenir ces enregistrements à disposition de l’administration. Ils seront de ce fait livrés aux contrôles de légalité de ces échanges dont le statut n’est pas clarifié par la proposition de règlement de la Commission : ces paysans ne sont pas opérateurs au titre de l’article 1 PRM qui limite son objet à la production et à la commercialisation de semences destinées au marché. Ils devraient donc pouvoir bénéficier de l’exonération d’application du règlement au titre des "échanges en nature entre non opérateurs professionnels". Mais ils sont considérés comme des opérateurs professionnels au titre de l’article 3 qui concerne tout matériel de reproduction, qu’il soit ou non destiné au marché. Ils ne pourront donc que :

- soit échanger des semences dans le cadre "d’organisations de conservation de Ressources génétique" agrées par les autorités, sans qu’il soit précisé si la conservation à la ferme est reconnue ou non ;
- soit les commercialiser dans le cadre très restreint et très bureaucratique "des variétés de niche", sous réserve que la Commission publie les actes délégués nécessaires, ce qui risque de prendre de nombreuses années pour n’aboutir qu’à un règlement bureaucratique tout aussi inapplicable que la dernière directive "conservation". De plus, ce cadre les obligera à respecter les contraintes bureaucratiques et les autro-contrôles sous contrôle officiel, inabordables pour pour les petits volumes. Ils devront aussi tenir à disposition des autorités un registre indiquant les noms de tous les agriculteurs ou autres professionnels avec lesquels ils ont échangé des semences.

b- Les artisans semenciers bénéficieront de quelques nouveautés :
- variétés de conservation. Si les limitations quantitatives et géographiques de commercialisation disparaissent (ce qui est un progrès), ces variétés devront toujours être stables, relativement homogènes et anciennes (commercialisées avant entrée en vigueur du règlement). Les variétés de conservation qui ne peuvent pas être maintenues ni reproduites dans leur région d’origine (la majorité des légumes qui viennent d’autres continents que l’Europe), ou qui n’ont pas de région d’origine déterminée, devront être enregistrées comme variété standard ou disparaître ;
- variétés hétérogènes, sous réserve que la Commission publie les actes délégués nécessaires, sans imposer des mesures bureaucratiques accessibles aux seules semences brevetées ;
- les variétés de niches peuvent constituer une réelle ouverture si la bureaucratie, les analyses et les autrocontrôles sous contrôle officiel, inabordables pour les plus petits opérateurs et pour les petits volumes ne viennent pas annuler l’avantage de la non obligation d’enregistrement au catalogue. L’obligation l’obligation d’enregistrer non seulement l’origine de tous leurs achats, mais aussi le nom de chaque acheteur de leurs semences parait totalement irréaliste

c- Les semences biologiques peu homogènes et peu stables seront toujours interdites, sauf évolution favorable de la fenêtre des variétés hétérogènes ?

Les citoyens européens doivent maintenant exiger de leurs élus européens et de leurs gouvernement :
- d’ouvrir largement l’enregistrement de variétés hétérogènes à toutes les espèces à condition d’y interdire l’inscription de toute variété contenant des plantes brevetées sous quelle forme que ce soit, - ou d’obtenir dans le même temps l’interdiction de tout brevet sur les plantes, les semences, les portions de plantes...-
- de rendre obligatoire lors de l’enregistrement l’information sur les procédés d’obtention et de sélection, sur tout titre de propriété industrielle et sur l’origine des ressources génétiques utilisées ;
- de garantir le droit des agriculteurs à la protection des informations à caractère privé, notamment celles concernant le choix de la semence utilisée ;
- d’ouvrir la commercialisation sans enregistrement obligatoire d’une part à toute semence non OGM commercialisée en vue d’une exploitation non commerciale (amateur...), d’autre part à toute remise directe de semences non OGM par le producteur (ou avec un intermédiaire au maximum à condition que le nom du producteur et sa région de culture soient indiqués sur chaque lot) au cultivateur final (y compris professionnel), - ou monter le plafond de chiffre d’affaire tout en fermant l’accès aux producteurs de semences brevetées ? -
- de reconnaître la sélection, la conservation et la gestion dynamique in situ à la ferme et les droits des agriculteurs qui en découlent d’utiliser et d’échanger librement leurs semences de ferme et paysannes, sans obligation d’enregistrement ni contraintes autres que celles concernant les organismes de quarantaine ;
- d’adapter les contraintes sanitaires, environnementales et de biosécurité aux semences biologiques ; de maintenir un service public d’enregistrement et de contrôle à la portée de tous les petits opérateurs qui en ont besoin ;
- de ne pas abandonner à la commission européenne, mais de contrôler eux-mêmes les modalités d’application de ce règlement, en toute transparence vis à vis du public.

Rédigé le 8 mai 2013

 

 

Partager cet article
Repost0
9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 20:03

 

Rue89 - Big brother 09/05/2013 à 15h38

Daisy Lorenzi | Rue89

 

 


Un homme tient des jumelles (Gerlos/Flickr/CC)

 

Et si Google vous surveillait au bureau, pour le compte de votre boss ?
La firme américaine vient de déposer discrètement un brevet en ce sens.

Le « Policy Violation Checker » (« vérificateur de violation de règles ») est un système capable de détecter des phrases « problématiques » contenues dans vos documents électroniques : des déclarations qui vous mettraient en infraction avec la loi, le règlement intérieur de votre entreprise ou votre contrat de travail.

Des messages d’alerte avant l’envoi du mail

Avec ce nouveau service, un employé tapant une phrase litigieuse serait immédiatement averti par une notification. Et dans la foulée, son employeur recevrait lui aussi un message d’alerte. Le tout avant même d’avoir envoyé l’e-mail. Dans un élan de bonté, le service pourrait même suggérer des formulations plus adéquates à l’auteur du mail.

Actuellement, de nombreuses entreprises utilisent le service de messagerie de Google, Gmail, comme système d’e-mail professionnel. Le système breveté s’appliquerait à l’ensemble de la messagerie : corps du mail, mais aussi documents textes, tableurs, ou présentations.

Surtout, il laisserait chaque utilisateur définir lui-même le champ des phrases « problématiques », en fonction de son règlement. On imagine assez bien les dérives que cela pourrait engendrer.

Une menace pour la vie privée

Pour la compagnie, cette innovation permettrait simplement aux entreprises d’éviter les poursuites judiciaires. Elle se défend également en expliquant que le dépôt d’un brevet ne signifie pas forcément sa mise en œuvre. Le porte-parole de la compagnie, Matt Kallman, explique simplement :

« Nous déposons des brevets d’application sur une variété d’idées qu’ont nos employés. Certaines de ces idées deviennent de vrais produits ou services, d’autres non. »

C’est en tout cas un outil de plus qui empiète sur la vie privée des internautes. L’initiative s’inscrit dans l’esprit des déclarations de son ancien PDG Eric Schmidt, qui estimait dans une interview :

« Si vous faites quelque chose et que vous ne voulez que personne ne le sache, peut-être devriez-vous déjà commencer par ne pas le faire. »

 

 

Partager cet article
Repost0
8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 23:56

 

radins.com

  Par CedricMcAdams
  le 08/05/2013 à 15:41

 

PNIJ, ou le nouveau Big Brother à la Française
La France va mettre sur écoute, tous les réseaux de communication au sein de la plate-forme nationale des interceptions judiciaires (PNIJ).

En plus de constituer une dépense, ce système de centralisation se révèle déjà peu fiable.


Big Brother arrive en France
Avec la PNIJ, vos conversations téléphoniques, SMS, MMS, Internet et autres, seront mis sur écoute, si la justice le demande.

Dès 2010, la PNIJ (ou le Big Brother français) a été souhaitée par Nicolas Sarkozy, afin de gérer l’explosion du nombre d’interceptions qui plombe le budget de la justice.

En effet, le budget consacré aux réquisitions judiciaires et écoutes autorisées par les juges a presque doublé en 5 ans, passant de 55 à 106 millions € en 2011, selon l’Express.fr

Combien ça va coûter ?
Le budget de la PNIJ était au départ de 17 millions d’euros.

Cependant, convoyer les communications vers le site d’Elancourt la base de Thales, actualiser les réseaux Internet de la police nationale et les ajustements à effectuer au niveau des gendarmeries et des douanes, engendrent des frais notables.
Au total, le budget de la PNIJ pourrait dépasser 50 millions €.

Une centralisation vraiment sécurisée ?
On ne saurait l’affirmer. D’abord la PNIJ sera sous la gestion de Thales, une entreprise privée qui est elle-même, sous le coup de plusieurs enquêtes judiciaires.

Toutefois, les risques sur la sécurité des données et les éventuels conflits d’intérêts portent un sérieux coup à ce projet, même s’il est prévu une surveillance par des « sages ».

 

Par CedricMcAdams le 08/05/2013 à 15:41
Partager cet article
Repost0
5 mai 2013 7 05 /05 /mai /2013 17:28

 

Marianne - Dimanche 5 Mai 2013 à 12:01 |

 

Périco Légasse

 

 

Amis de la malbouffe, réjouissez-vous, elle ne s'est jamais aussi bien portée. Voici l'effrayant inventaire des fourberies d'un système qui nous gave de mensonges, de poisons et de leurres.

 

 

Malbouffe - VIDAL/ISOPIX/SIPA
Malbouffe - VIDAL/ISOPIX/SIPA
Les puissants de ce monde ne nous mentent pas que les yeux dans les yeux, ils nous racontent aussi des salades au bouche à bouche. Ainsi, malgré un « amendement Nutella » voté par le Sénat pour limiter l'usage de l'huile de palme dans les pâtes à tartiner, aussitôt torpillé par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, nos enfants continuent à s'empoisonner grâce au mutisme des pouvoirs publics.

Ainsi McDo, lançant sa « saga des fromages » avec des McCheese au beaufort, au reblochon et à la tomme de Savoie, avait omis de préciser que le beaufort ne représentait que 51 % du fromage utilisé, le reblochon 8,5 % et la tomme 6 %. Lancée en 2000, la procédure judiciaire ne s'est achevée qu'en mai 2011 en appel avec la condamnation de McDo. [Arrêt 138]

Ainsi la société Comigel, célèbre pour avoir livré des lasagnes pur bœuf au cheval roumain à Findus, fut rachetée en 2007 par Céréa Gestion, un fonds de pension français coactionnaire d'usines à bouffe comme Buffalo Grill, Planet Sushi et Léon de Bruxelles, mais aussi bras financier du géant du lobby céréalier Unigrain dont les propriétaires sont le Crédit agricole, la Société générale, BNP Paribas et Natixis. Quand la traçabilité remonte directement à la salle des coffres...

Ainsi du curry au diméthylaminoazobenzène (jaune de méthyle), colorant industriel interdit car hautement cancérigène, a été utilisé par la société néerlandaise Calcic dans du couscous en boîte et des plats cuisinés. On a retrouvé ce jaune de méthyle dans des cocktails d'épices commercialisés par Intermarché sous la marque Cigalou et Caravelle. Le curry infernal s'étend ensuite à Carrefour avant que l'affaire ne soit révélée par le Canard enchaîné en 2009. Sans suite.

Un festin apocalyptique

Ainsi le classement du repas gastronomique des Français au patrimoine immatériel de l'humanité s'avère un coup de main donné par l'Unesco à l'industrie agroalimentaire, ravie de promouvoir sa cuisine d'assemblage au détriment de celle faite maison puisque la consécration porte sur le rituel et non sur le contenu.

Comble du vice, pour saluer l'événement, le gouvernement institua la Fête de la gastronomie, afin que les Français puissent ingurgiter du poulet de batterie et du camembert pasteurisé et devenir les dindons de la farce.

 

Couverture de Vive la malbouffe, à bas le bio ! de Christophe Labbé, Jean-Luc Porquet et Olivia Recasens, dessins de Wozniak
Couverture de Vive la malbouffe, à bas le bio ! de Christophe Labbé, Jean-Luc Porquet et Olivia Recasens, dessins de Wozniak
Des amuse-gueules de ce genre, l'ouvrage signé par nos confrères Christophe Labbé, Jean-Luc Porquet et Olivia Recasens, illustré par Wozniak, en compte 125, sur tous les thèmes, sous tous les angles. Pesticides, arnaques, trafics, supercheries, abus, viols, intox, le menu relève du festin apocalyptique.

Sous la forme d'un abécédaire, voici l'inventaire de la malbouffe triomphante qui, malgré les réglementations, les contrôles, les scandales, les affaires, les sanctions, les campagnes de prévention et les révélations de la presse, fait toujours ses choux gras.

Non pas un constat d'échec ou d'impuissance signifiant qu'il faut baisser les bras, mais la preuve que les menteurs et les tricheurs continuent à tirer les ficelles de l'alimentation de masse.

Voyant les consommateurs se tourner vers le bio, cette mafia tente de récupérer ce secteur avec la complicité d'une Commission européenne disposée à en assouplir les normes. Sans oublier la crise, qui donne aux voyous l'occasion d'amadouer un peu plus les pauvres avec les poisons maquillés du hard discount. Une lecture qui fait froid dans le dos, mais prouve qu'il faut redoubler d'énergie, de moyens et de détermination pour combattre les salopards qui nous empoisonnent.

Vive la malbouffe, à bas le bio !, de Chistophe Labbé, Jean-Luc Porquet et Olivia Recasens, dessins de Wozniak, éditions Hoëbeke, 192 p., 16 €.

Partager cet article
Repost0
5 mai 2013 7 05 /05 /mai /2013 17:02

 

 

LE MONDE | 03.05.2013 à 20h59 • Mis à jour le 05.05.2013 à 10h01

 

Par Stéphane Foucart

 
 
Les insecticides sont mis en cause par des ONG et la Commission européenne dans l'effondrement des colonies d'abeilles.

Triomphe pour certains, amère défaite pour d'autres. L'annonce par Bruxelles d'une probable suspension, dès le 1er décembre et pour deux ans, de trois insecticides dits néonicotinoïdes, impliqués dans le déclin des abeilles domestiques (Apis mellifera) et des pollinisateurs sauvages (papillons, bourdons, abeilles solitaires, etc.), a été saluée, lundi 29 avril, comme une victoire par le monde apicole et les organisations de défense de l'environnement. Mais elle peut aussi, au contraire, être interprétée comme une cuisante défaite.

Tardive et pusillanime, la décision de la Commission apparaît plutôt comme le symptôme d'une formidable faillite des systèmes d'évaluation des risques. Et, plus généralement, d'un grave défaut de vigilance des pouvoirs publics sur les questions de risques environnementaux – ce même travers qui a conduit au scandale du chlordécone (Le Monde du 17 avril) dans les Antilles françaises.

De fait, les firmes agrochimiques ne sortent nullement perdantes de leur affrontement avec les apiculteurs et les défenseurs de l'environnement. Au contraire. Les pesticides aujourd'hui sur la sellette auraient, à l'évidence, dû être retirés du marché voilà de nombreuses années.

Pour comprendre, il faut savoir que les molécules de la famille des néonicotinoïdes sont les insecticides les plus efficaces jamais synthétisés. A cette foudroyante efficacité s'ajoute une autre innovation. L'un des principaux modes d'application de ces substances consiste à en enrober les semences avant leur mise en terre. La plante sécrète alors le toxique tout au long de sa vie. Le traitement n'intervient donc pas ponctuellement, en fonction des attaques de ravageurs : il est permanent. Il transforme, par défaut, des millions d'hectares de grandes cultures en champs insecticides.

Le déploiement de ces technologies – dès le milieu des années 1990 en France – a correspondu, dans le temps, à une forte accélération du déclin des abeilles et des insectes pollinisateurs, ces petites bestioles qui fournissent à l'agriculture européenne un service de pollinisation estimé par Bruxelles à environ 22 milliards d'euros par an.

Ce n'est que début 2013 que l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a rendu un avis scientifique très sévère sur les fameux néonicotinoïdes (imidaclopride, clothianidine et thiaméthoxame) ; c'est sur la foi de cet avis que la Commission a proposé la mise en oeuvre du moratoire sur ces produits, commercialisés sous les noms de Gaucho, Cruiser, Poncho, etc.

 

UN RISQUE INACCEPTABLE POUR LES ABEILLES

Un tel avis aurait pourtant pu être formulé par l'EFSA à partir du savoir scientifique disponible il y a déjà dix ans. En 2001, le ministre de l'agriculture, Jean Glavany, avait réuni un groupe d'experts (le Comité scientifique et technique de l'étude multifactorielle des troubles des abeilles, ou CST), composé de chercheurs d'universités et d'organismes publics de recherche (CNRS, INRA, etc.). Dans son rapport, rendu en septembre 2003, le CST avait déjà fermement conclu que l'imidaclopride (commercialisé sous le nom Gaucho) présentait un risque inacceptable pour les abeilles. Sans, bien sûr, écarter la contribution des pathogènes naturels (virus, varroa).

Surtout, écrivaient les experts, les scénarios d'exposition des abeilles à l'imidaclopride étaient "en accord avec les observations de terrain rapportées par de nombreux apiculteurs en zones de grande culture, concernant la mortalité des butineuses, leur disparition, leurs troubles comportementaux et certaines mortalités d'hiver". le rapport du CST, s'il a conduit à l'interdiction du Gaucho en France, a été ensuite commodément oublié. Et ce bien qu'il eut été simple de l'étendre aux autres néonicotinoïdes. Le moratoire proposé en 2013 par Bruxelles a donc une décennie de retard.

Tardif, ce moratoire fait aussi l'impasse sur des faits scientifiques établis par les agrochimistes eux-mêmes. Les trois molécules visées ne seront retirées que deux ans, alors que leur persistance dans l'environnement peut excéder plusieurs années. Elles ne seront, en outre, suspendues que pour certains usages : elles demeurent utilisées pour les céréales d'hiver au motif que celles-ci ne sont pas au contact des abeilles. Les trois néonicotinoïdes continueront donc à s'accumuler et à se disperser dans l'environnement.

La Commission n'a donc pas complètement pris acte de l'état des connaissances accumulées sur ces nouvelles générations d'insecticides. Mais il est vrai que certaines "expertises" ont entretenu le pouvoir politique dans une ignorance "socialement construite" sur le sujet. L'histoire des sciences jugera probablement avec sévérité les divers rapports – comme celui rendu en 2008 par la défunte Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) – reprenant à leur compte, parfois dans des conditions d'intégrité discutables, la vulgate des agrochimistes : les troubles des abeilles étant "multifactoriels", les nouveaux produits phytosanitaires n'y joueraient aucun rôle déterminant.

Il a ainsi fallu plus d'une décennie pour se convaincre qu'organiser la présence permanente, sur des millions d'hectares, des insecticides les plus puissants jamais inventés pouvait éventuellement avoir un effet sur ces insectes que sont les abeilles. Il reste désormais à se convaincre de cet autre truisme : ces produits ne disparaîtront pas du jour au lendemain de l'environnement. Il faudra bien plus de deux ans avant que les effets de leur retrait ne se fassent pleinement sentir.

Stéphane Foucart

 

Partager cet article
Repost0
30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 18:07

 

http://www.generations-futures.fr/pesticides/pesticides-les-francais-plus-exposes-a-certains-pesticides-que-les-americains-les-canadiens-ou-encore-les-allemands/#.UX93f0wDXqY.facebook

 

Pesticides : Les français plus exposés à certains pesticides que les américains, les canadiens ou encore les allemands !

ingestion_corps

 3

L’INVS sort une étude qui montre une exposition plus importante des français que d’autres citoyens européens ou américains à certains pesticides!

L’Institut de veille sanitaire (InVS) vient de publier le second tome du rapport ‘Exposition de la population française aux substances chimiques de l’environnement consacré aux pesticides et aux polychlorobiphényles non dioxin-like (PCB-NDL)[1] (1). Ce travail s’inscrit dans le cadre du volet environnemental de l’Etude nationale nutrition santé (ENNS) réalisée en 2007.

Français exposés à des insecticides. Générations futures note un résultat particulièrement inquiétant dans ce rapport  : l‘exposition élevée des français aux insecticides organophosphorés et pyréthrinoïdes, dont beaucoup sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens (PE) . Générations Futures avait noté l’omniprésence de ces insecticides dans nos céréales et dans nos logement dans un récent rapport paru en mars dernier ; le rapport EXPPERT[2] (Exposition aux pesticides Perturbateurs Endocriniens). Ce rapport permet de prendre clairement conscience de l’exposition ubiquitaire à des insecticides PE. Son but ultime est de faire prendre conscience à nos responsables politiques de l’urgence d’une action préventive dans ce domaine.

Aujourd’hui le rapport de l’INVS confirme nos craintes quant à l’exposition de la population à ces pesticides PE.

Que dit le rapport ?

Pour les Organophosphorés : « Globalement, les concentrations urinaires de dialkylphosphates (dérivés diméthylés et diéthylés), métabolites des pesticides organophosphorés, dans la population française âgée de 18 à 74 ans étaient en 2007 …supérieures à celles des Américains ou des Canadiens … ». « Le lieu de résidence et notamment la surface agricole dédiée à la culture de la vigne[3] dans le département pour les dérivés diméthylés, l’alimentation et l’usage d’insecticides dans le logement » semblent influencer l’exposition à ces insecticides.

Pour les Pyréthrinoïdes :

« Dans l’ENNS, les concentrations urinaires de tous les métabolites mesurés des pyréthrinoïdes étaient plus élevées que celles observées en Allemagne, au Canada ou aux États-Unis. »

«  La consommation de certains aliments et l’utilisation domestique de pesticides (pour les traitements antipuces ou le traitement d’un potager) influençaient de façon notable ces concentrations. »

En conclusion : « Une attention particulière doit être portée aux pesticides organophosphorés et aux pyréthrinoïdes pour lesquels les niveaux français semblent être parmi les plus élevés en référence à des pays comparables. ».

« Plus que jamais, Générations futures appelle donc le gouvernement français et l’Union européenne à mettre en œuvre les décisions nécessaires pour supprimer l’exposition des citoyens à ces pesticides dont beaucoup sont des perturbateurs endocriniens. La future stratégie nationale française sur les perturbateurs endocriniens, prévue pour juin 2013, devra reprendre cet objectif ! » déclare F. Veillerette, porte-parole de Générations Futures.

Contact presse

François Veillerette, porte-parole de Générations Futures : 06 81 64 65 58 ou 01 45 79 07 59

Nadine Lauverjat, chargée de mission : 06 87 56 27 54

 


[1] http://www.invs.sante.fr/fr/Espace-presse/Communiques-de-presse/2013/Exposition-de-la-population-francaise-aux-pesticides-et-PCB-NDL

[2] http://www.generations-futures.fr/pesticides/etude-exppert-1-exposition-aux-pesticides-perturbateurs-endocriniens/

 

 

Partager cet article
Repost0
29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 15:51

 

 

LE MONDE | 29.04.2013 à 17h40

Par Sylvie Kauffmann

 
 

L'air du monde. A moins que, adepte inconditionnel de la directive redressement productif, vous ne vous obstiniez à porter que de l'Armor-Lux, vous l'avez peut-être remarqué sur les étiquettes : vos vêtements sont de moins en moins "made in China" et de plus en plus souvent fabriqués au Bangladesh.

La raison en a été très simplement expliquée en janvier par Enric Casi, le directeur général de la marque espagnole Mango, à Nicole Vulser, du Monde : une partie de sa production s'est déplacée de Chine vers le Vietnam, l'Inde et le Bangladesh, en raison de la hausse des coûts du travail et d'une pénurie de main-d'oeuvre en Chine. "C'est l'une des conséquences de la politique chinoise de l'enfant unique, qui ne veut pas, comme ses parents, être ouvrier", ajoutait l'entrepreneur catalan, selon lequel ce sont d'ailleurs souvent des Chinois qui installent des usines sur ces nouveaux lieux de production.

Ainsi va la mondialisation. Grands gagnants, les Chinois passent à pas de géant de l'autre côté de la barrière pour devenir maîtres d'oeuvre. L'Europe et les Etats-Unis restent le plus grand marché de consommateurs. Ce sont donc encore nos entreprises de prêt-à-porter qui font fabriquer au Bangladesh, devenu deuxième exportateur mondial de textile, des vêtements dessinés en Europe puis portés en Europe. M. Casi sait de quoi il parle : l'usine de confection qui a brûlé en novembre 2012 au Bangladesh fabriquait des vêtements pour Mango et pour l'américain Wal-Mart. Piégés dans le brasier, 112 empl...

L’accès à la totalité de l’article est protégé

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22