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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 17:18

 

 

actuwiki.fr

La redevance TV étendue aux ordinateurs et tablettes se précise


  

Les consommateurs vont devoir s’y faire : l’extension de la redevance des anciens aux nouveaux écrans (smartphones, ordinateurs, tablettes) sera l’un des gros sujets du projet de loi de finances discuté à l’automne. Le sénateur David Assouline, porte-parole du PS et membre d’un groupe de travail sur le financement de l’audiovisuel public, a déjà esquissé les pistes de réflexion.

redevance-tv-montant

« Il faut que cette contribution reste le pilier central du financement de l’indépendance de l’audiovisuel public. Et aujourd’hui, à mon avis, cela signifie de la rendre plus claire, lisible et moderne » a déclaré le sénateur socialiste dans une interview au Monde. Alors que tout le monde s’attend à une annulation européenne de la taxe Copé créée pour compenser la fin de la pub sur les chaînes publiques, Assouline milite pour taxer tous les appareils permettant de recevoir l’audiovisuel public.

Taxer les capteurs

Cette réforme, annoncée timidement par Aurélie Filippetti aurait un principe simple : « Ne plus l’asseoir uniquement sur les téléviseurs, mais sur la capacité dans chaque foyer de capter l’audiovisuel public » explique le parlementaire. Il suffirait de posséder un « capteur » permettant de recevoir l’audiovisuel public pour être assujetti, une fois par foyer. Capteur ? Le parlementaire cite notamment les ordinateurs ou tablettes, mais les smartphones devraient en toute logique être de la fête. C’est en tout cas les vœux de la Société civile des auteurs multimédia (Scam).

Pas de retour de la pub après 20 heures

Pourquoi taxer et non rétablir la pub après 20h ? « Si l’on accordait à France Télévisions de nouveaux écrans de publicité, cela casserait le prix de l’écran pour toutes les chaînes » rétorque-t-il. Un vrai cliquet anti-retour !

 

Pour faire bonne mesure, le sénateur propose aussi de rétablir la redevance sur les résidences secondaires. « La rétablir serait une mesure de justice sociale : elle ne toucherait pas toute la population et son montant serait égal à la moitié de celui payé pour la résidence principale ».

Taxe Lescure + redevance TV + indémnisation pour copie privée

Enfin, Assouline précise que cette taxe étendue sera parfaitement compatible avec la taxe sur les appareils connectés proposée par Pierre Lescure. « Les deux n’ont rien à voir. Dans un cas, la taxe se paye à l’achat, une seule fois : le constructeur est taxé, avec un taux quasi indolore pour des appareils qui coûtent plusieurs centaines d’euros. (…) De l’autre côté, avec la contribution modernisée, on est dans le même esprit que la contribution actuelle sur le téléviseur. C’est un actionnariat populaire qui donne droit à l’audiovisuel public. »

Taxe Lescure sur les appareils connectés, redevance audiovisuelle, redevance copie privée, les consommateurs seront ainsi invités à contribuer à l’exception culturelle de tous les côtés : il suffira qu’ils achètent une tablette ou n’importe quel appareil doué pour le Net, avec capacité de stockage et de réception des flux TV.

 

Source : PC INpact  Publiée le 19/06/2013

 

Article L247 du Code Monétaire nous autorise à :

L’administration peut accorder sur la demande du contribuable ;

1° Des remises totales ou partielles d’impôts directs régulièrement établis lorsque le contribuable est dans l’impossibilité de payer par suite de gêne ou d’indigence ;

2° Des remises totales ou partielles d’amendes fiscales ou de majorations d’impôts lorsque ces pénalités et, le cas échéant, les impositions auxquelles elles s’ajoutent sont définitives ;

2° bis Des remises totales ou partielles des frais de poursuites mentionnés à l’article 1912 du code général des impôts et des intérêts moratoires prévus à l’article L. 209 du présent livre ;

3° Par voie de transaction, une atténuation d’amendes fiscales ou de majorations d’impôts lorsque ces pénalités et, le cas échéant, les impositions auxquelles elles s’ajoutent ne sont pas définitives.

Les dispositions des 2° et 3° sont le cas échéant applicables s’agissant des sommes dues au titre de l’intérêt de retard visé à l’article 1727 du code général des impôts.

L’administration peut également décharger de leur responsabilité les personnes tenues au paiement d’impositions dues par un tiers.

Aucune autorité publique ne peut accorder de remise totale ou partielle de droits d’enregistrement, de taxe de publicité foncière, de droits de timbre, de taxes sur le chiffre d’affaires, de contributions indirectes et de taxes assimilées à ces droits, taxes et contributions.

NOTA:

Loi n° 2010-1658 du 29 décembre 2010, article 55 IV-C : Ces dispositions entrent en vigueur au 1er janvier 2012, à l’exception des produits recouvrés par l’administration fiscale pour lesquels ils entrent en vigueur au 1er mars 2011.

 

Rémy Pflimlin souhaite que « la redevance télé évolue »

Publié le 23/10/2013 à 12h04 | RTL Matin

Rémy Pflimlin, invité de RTL, mercredi 23 octobre 2013

Rémy Pflimlin, invité de RTL, mercredi 23 octobre 2013

Rémy Pflimlin, invité de RTL, mercredi 23 octobre 2013

INVITÉ RTL – Le président de France Télévisions souhaite que la redevance ne soit « plus seulement fondée sur la possession d’un poste de télévision mais sur la possession de tous les écrans ».

Rémy Pflimlin a reconnu mercredi sur RTL que la diminution des ressources publiques à destination de France Télévisions amène à un plan d’économie de 300 millions d’euros à l’horizon 2015. « Ils doivent nous amener à l’équilibre en 2015″, a précisé le directeur de France Télévisions.

Lui-même souhaite que le financement de la télévision publique soit adapté « entre nos missions et nos moyens ». Il a donc une nouvelle fois réclamé que la redevance puisse évoluer en étant « non plus seulement fondée sur la possession d’un poste de télévision mais sur la possession de tous les écrans », a-t-il précisé, visant précisément les tablettes

- See more at: http://actuwiki.fr/actu/37748/#sthash.3vB5OreD.dpuf

 

 

 

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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 18:41

internetactu.blog.lemonde.fr

Surveiller les algorithmes

 

 

De plus en plus souvent, des algorithmes décident de notre rapport au monde. Que ce soit pour nous mettre en relation avec d'autres sur des sites de rencontres ou pour estimer notre capacité de crédit, pour nous diriger dans la ville via nos GPS voir même pour nous autoriser à retirer de l'argent à un distributeur automatique... les algorithmes se sont infiltrés dans notre vie quotidienne sans notre consentement et modulent notre rapport au monde sans que nous soyons vraiment au courant de leur existence, de l'ampleur de leur action, de leur pouvoir et des critères qu'ils utilisent pour décider de nos existences à notre place. Sans que nous ayons non plus beaucoup de possibilités pour réfuter ou intervenir sur ces critères. "Trop souvent, c'est l'ordinateur qui décide !"

Comprendre comment fonctionnent les algorithmes qui nous gouvernent n'est pourtant pas du recours des seuls spécialistes, estime le journaliste Frank Swain (@SciencePunk). Dans l'un des derniers billets de son blog Future Exchange sur Medium, il revient très concrètement sur la façon dont les algorithmes nous gouvernent, en montrant, comment, nous pouvons essayer de comprendre les traitements dont nous sommes l'objet.

Frank voyage dans le monde entier... Et autant le dire, l'algorithme chargé de surveiller les mouvements de son compte en banque n'aime pas trop cela. Sa carte de retrait a encore été refusée. Il ne sait pas pourquoi... et il ne peut pas savoir pourquoi. Tout le problème est là !

Danser avec les algorithmes silencieux

A chaque fois qu'on retire de l'argent, l'automate de la banque doit décider si ce retrait est autorisé, s'il est "normal". Il doit décider si c'est vraiment nous qui retirons de l'argent. Notre carte, notre code bancaire ne sont que des talismans pour en appeler à un complexe cerveau électronique résidant quelque part dans un datacenter climatisé. C'est lui le véritable gérant du guichet et c'est lui qui doit approuver ma transaction pour qu'elle soit autorisée. En fait, notre carte et notre code ne sont pas si importants que cela pour ce cerveau électronique. "Ce qu'il consulte avant tout c'est une vaste base de données d'enregistrements qui inclue ma localisation présumée, mes transactions récentes, le type de transaction que je demande, le temps qui s'est écoulé depuis ma précédente transaction, le montant que je demande, la date de cette transaction et quelques dizaines d'autres mesures dont je n'ai pas conscience. Il soupèse chacun de ces facteurs et décide si je suis vraiment celui que je prétends être. Il les soupèse et décide de me donner ou pas mon argent." En fait, ces enregistrements, aussi factuels et minimaux soient-ils, par leur accumulation, dessinent une base de données de comportements, basée sur l'analyse de ces enregistrements. L'activité est une alternative à l'identité.

 


Image : Dancing in the street par John Henderson.


Le problème est que quand l'algorithme refuse la transaction, la machine ne nous dit jamais pourquoi. "Cela signifie que nous sommes constamment engagés dans une sorte de danse avec l'algorithme, une danse où je ne peux entendre la musique et où la seule réaction que je reçois est quand je marche sur les pieds de mon partenaire." Nous ne connaissons ni les règles des algorithmes ni quand elles sont modifiées... Notre seul repère consiste à observer par essai/erreur, afin d'apprendre ce qui ne lui convient pas. Nous apprenons en dansant !

Et Frank Swain de faire référence aux travaux de Timo Arnall (notamment via le monde visible par des robots) et James Bridle (voir sa présentation à Lift sur comment nous écrivons avec les machines) nous expliquant combien nos vies sont désormais influencées par les technologies, non seulement par les objets que nous utilisons tous les jours, mais également par les systèmes invisibles qui nous entourent et ces architectures qui façonnent nos modes de nos vies. "Nous vivons à l'intérieur de systèmes invisibles aussi courants que des formulaires d'assurance, des demandes de prêts, d'emplois, de rencontres... et nous tentons de nous y ajuster consciemment en fournissant les informations que nous pensons être les plus appropriées ou les moins mal interprétées par ces systèmes." Mais les machines ne comprennent pas très bien la normalité, au-delà d'une courbe statistique à laquelle mon comportement doit se conformer. Notre travail consiste donc à deviner la forme de cette courbe, estime Frank Swain. Les algorithmes bancaires sont conçus pour détecter les transactions frauduleuses et ils ne partagent pas les secrets de leurs alarmes de peur qu'on puisse les contourner. Pourtant, les criminels, finalement, n'en savent-ils pas beaucoup plus sur ces algorithmes que le public ? Ne savent-ils pas mieux naviguer que nous dans le cerveau de ces machines pour vider nos comptes en banque ?

Frank Swain a ainsi découvert qu'il avait annulé une transaction sur un distributeur à Barcelone, alors que sa banque l'avait accepté, ce qui explique que ses retraits ultérieurs aient été refusés... Visiblement, ce comportement-là semble répréhensible pour la machine. Ce n'est certes pas beaucoup, mais Frank a appris un pas de danse de plus avec l'algorithme. Certes, ce pas de danse est bien incertain et montre peut-être aussi les limites de cette technique par essai-erreur. A-t-on pris en compte le bon paramètre ? Est-ce vraiment cette suite logique que la machine a détecté ? En faisant ces rapports de manière solitaire et isolé, il n'est pas sûr que nous parvenions à circonvenir les algorithmes, mais allez savoir, peut-être qu'en s'y mettant à plusieurs...

L'ingénierie inversée

Force est de constater que nous ne sommes peut-être pas si démunis que cela pour comprendre les algorithmes. Pour connaître leurs biais, il y a une méthode simple, estime Nicholas Diakopoulos (@ndiakopoulos) pour The Atlantic : l'ingénierie inversée ! C'est-à-dire de déterminer le fonctionnement d'un système en étudiant ses réponses en faisant varier les signaux d'entrée. Faisons des algorithmes notre terrain d'analyse, nous invite le journaliste. Et de nous rappeler que cela est déjà le cas. Au Wall Street Journal, une équipe de journaliste a sondé des plateformes de commerce électronique pour identifier des cas de tarification dynamiques (voir notre article : "De quels traitements sommes-nous les proies ?). Pour le Daily Beast, Michael Keller a regardé la fonction de correction d'orthographe de l'iPhone pour voir les mots qui n'étaient pas dans le correcteur, ceux qu'Apple ne veut pas que vous employez, comme les mots "avortement" ou "suicide". Pour Slate, Nicholas Diakopoulos a observé les critères éditoriaux embarqués dans les algorithmes d'autocomplétion des moteurs de recherches Bing et Google, permettant de déterminer les termes censurés et les marges d'erreur des systèmes de filtrage. A Harvard, Latanya Sweeney du Data Privacy Lab, a mis en avant la discrimination raciale dans la publicité en ligne.

"Toutes ces histoires partagent plus ou moins la même méthode. Les algorithmes sont des boîtes noires exposant des entrées et des sorties sans trahir le moindre de leurs organes internes. Vous ne pouvez pas voir ce qu'il se passe à l'intérieur directement, mais si vous pouvez faire varier les entrées de différentes façons et porter attention aux sorties, vous pouvez commencer à assembler quelques conclusions pour comprendre comment l'algorithme transforme chaque entrée en sortie. La boîte noire commence à divulguer certains secrets."

Certes, les corrélations trouvées ne signifient pas nécessairement intention. Encore faut-il creuser plus profondément les motifs et les intentions de conception derrière les algorithmes. Compte tenu de la montée en puissance des algorithmes sur la société, il est essentiel de continuer à mettre la lumière sur ces systèmes qui n'offrent pas beaucoup de transparence ni de clarté...

L'opacité : le poison

Nos systèmes sociotechniques ne sont pas très transparents. C'est ce que pointe James Bridle (@jamesbridle) dans son très stimulant petit essai sur la vidéosurveillance publié par Matter, Ring of Steel où il évoque les systèmes de caméras de surveillances dédiées à la lecture automatisée de plaques d'immatriculation (LAPI) mises en place en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, et dont le plus connu est celui qui fait fonctionner le péage urbain de Londres (surveillé par près de 700 caméras).

Ces réseaux de vidéosurveillance sont très peu documentés. "Cette opacité est délibérée", rappelle Bridle, la police refusant de livrer la magnitude de son réseau de surveillance routier. Même si on compte certaines initiatives citoyennes pour documenter l'emplacement des caméras, la plupart des citoyens ne savent pas précisément comment la technologie est utilisée. Mis en place pour détecter des voitures volées, réguler voire facturer le trafic, ces LAPI mettent en place une discrète surveillance de masse où toute voiture devient suspecte. En fait, la loi britannique ne considère pas ces enregistrements de numéros de plaque minéralogiques comme des données personnelles. Les données d'enregistrement (des photos de véhicules auxquels sont associés des numéros de plaques) sont accessibles 90 jours à tous ceux qui sont accrédités pour cela, sans qu'une décision de justice soit nécessaire pour y accéder.

 


Image : le tableau de bord d'un système de surveillance de plaque minéralogiques dans une voiture de police via la West Midlands Police.

Pour l'instant, aucune étude n'a chiffré leur efficacité ni mesuré le niveau de surveillance qu'elles engendrent. Pourtant, contrairement à ce que l'on croit, le système mis en place n'est pas qu'un système de surveillance temps réel. L'historique des enregistrements est plus utilisé que les alertes temps réels et de nombreuses autres techniques ont été imaginées pour faire parler les données. L'analyse de convois permet ainsi de regarder dans la base de données si un autre véhicule a fait le même trajet que vous. Le système génère également un rapport de trajets impossibles pour détecter les plaques minéralogiques qui posent problèmes et générer des alertes... D'autres enquêtes algorithmiques sont également possibles comme la prédiction permettant de rétablir une surveillance humaine sur une cible qui a disparu ou analyser où une voiture en infraction risque de se rendre pour l'intercepter... A Londres, le système génère plus d'alertes que ce que la police peut traiter. Les données recueillies par ces systèmes sont pauvres de prime abord : un numéro de plaque, un lieu et une heure, et une image qui n'est pas passionnante. Mais leur analyse et leur agrégation permettent de détecter des corrélations bien supérieures à leur effet premier.

Bref "ce réseau n'est pas qu'un réseau d'identification en temps réel, mais il est bien un système pervasifs de surveillance algorithmique", conclut Bridle. Récemment une société d'enquête privée américaine, TLO, a ouvert un service permettant à quiconque d'avoir accès aux enregistrements concernant un numéro d'immatriculation en échange de quelques dollars (voir NBCNews). En 2010, Mike Katz-Lacabe, un consultant de San Leandro en Californie, a demandé ses données à la police et a reçu un rapport contenant 112 images de son véhicule permettant le plus souvent d'identifier ses occupants (voir le très complet reportage du Wall Street Journal sur le sujet).

Le problème de ces systèmes est qu'ils enregistrent des données sans raison prédéterminée, estime Bridle. Ces technologies d'analyses font de la rétention d'information l'option par défaut... Et James Bridle de rappeler que la loi britannique sur les données personnelles a été imaginée à une époque où on se concentrait sur l'accès aux données, pas à celle des requêtes algorithmiques. Bien sûr, le système connaît des dérives. Bridle rapporte par exemple l'histoire d'un homme arrêté 25 fois sous divers prétexte. En fait, à l'origine, c'était parce que sa plaque minéralogique avait été repérée aux alentours d'une manifestation contre la chasse ! Voilà un usage supplémentaire de ce réseau. En fait, estime Bridle en se basant sur des directives internes à la police, la surveillance et le traçage de véhicules associés à des manifestations publiques ne sont pas une routine, mais sont activement encouragés par la police. Or tout cela n'a pu être documenté que parce que les gens blessés par ces systèmes techniques en rapportent... Les criminels savent mieux que d'autres contourner ces systèmes : en modifiant leurs plaques afin qu'elles soient moins lisibles par les capteurs infrarouges, en utilisant des cartographies de ces caméras pour modifier leurs itinéraires de conduites ou en endommageant les systèmes, notamment en certains points.

"Ce sont les lois qui exemptent les données de véhicules de la protection à la confidentialité nécessaire, et ce sont ces mêmes lois qui ne mentionnent pas les possibilités très réelles de harcèlement, d'intrusion dans la vie privée et d'arrestation illégale rendue possibles par ces systèmes, qui sont des risques inhérents à une couverture en systèmes de surveillance automatisés", s'alarme Bridle. La compréhension de ce qu'il se passe dans ces systèmes de surveillance est impossible sans visibilité. "Quand il ya une pression à obscurcir une infrastructure - camoufler les caméras, fermer les réseaux, ou restreindre la liberté de demandes d'informations - une pression correspondante est exercée sur la démocratie qu'elle prétend défendre."

Forbes rapportait récemment qu'un hacker, @PukingMonkey, avait démontré que les badges de péages électroniques sans contact utilisés à New York, les e-Zpass, n'étaient pas lus seulement aux barrières de péage... soi-disant pour aider l'autorité de transport à mieux connaître l'état du trafic (sans que cela ait été précisé dans les conditions d'accès au service). En bricolant un capteur lumineux à son pass pour savoir quand son badge était lu, Puking Monkey a fait une démonstration très visuelle (vidéo) de la manière dont nous sommes lus par-devers nous...

 

 

A nouveau, à défaut de transparence de la part des services qui les conçoivent, la rétro-ingénierie semble effectivement l'une de nos rares armes pour lutter contre les algorithmes et les systèmes techniques opaques. Reste que pour être efficace, il va falloir qu'elle soit plus collaborative que celle qu'esquissent les lanceurs d'alertes...

Hubert Guillaud

 

 

 

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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 21:44

 

lemonde.fr

 

Comment la NSA infiltre secrètement les serveurs de Google et Yahoo!

Le Monde.fr | 30.10.2013 à 20h02 • Mis à jour le 30.10.2013 à 22h38

 

Chaque jour son lot de révélations sur la surveillance menée par l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA). Mercredi 30 octobre, le Washington Post révèle ainsi, sur la base de documents d'Edward Snowden, comment la NSA a procédé pour récolter les données privées des utilisateurs de Google et Yahoo! Et c'est un simple post-it classé top secret qui explique la manœuvre.

Le site du quotidien divulgue en effet l'existence d'un programme de la NSA appelé Muscular dont le but est de surveiller les serveurs de Google et Yahoo! L'agence américaine y parvient en infiltrant certaines parties de l'infrastructure interne aux géants du Web : les liens entre les serveurs où ils stockent et organisent les données de leurs utilisateurs. Avec la coopération des services secrets britanniques, elle copie des flux de données qui passent à travers les câbles en fibre optique reliant ces serveurs entre eux.

Voir notre infographie interactive : "Plongée dans la 'pieuvre' de la cybersurveillance de la NSA"

Une position stratégique qui lui permet de récolter les donnés de centaines de millions d'utilisateurs, poursuit le Washington Post qui compte que le programme Muscular a recueilli, du 9 décembre au au 9 janvier 2013, 181 280 466 nouveaux documents, allant des "metadonnées, qui indiquent qui envoie ou reçoie un e-mail et quand, à des contenus tels que des textes, des sons et des vidéos".

 L'ACCÈS AU CLOUD

Quel est intérêt d'un tel programme pour la NSA qui dispose déjà de PRISM, lui permettant d'obtenir légalement l'accès à des communications, y compris de la part de Google et Yahoo! ? Le Washington Post répond en citant les documents de la NSA fournis par Snowden : l'objectif est de pouvoir contourner les limitations légales imposées à l'agence sur le territoire américain. Une telle collecte à grande échelle serait en effet illégale aux Etats-Unis. L'opération de piratage se déroulant à l'étranger, la Foreign Intelligence Surveillance Court [la juridiction supervisant les demandes de mandats autorisant la surveillance] n'a plus son mot à dire, n'étant plus dans sa juridiction. 

Lire les révélations du Monde : "Comment la NSA espionne la France"

Le programme Muscular exploite une faille fondamentale, selon le Washington Post. En effet, les centres de données de Google Yahoo! sont reliés à travers quatre continents par des milliers de kilomètres de fibre optique. Pour fournir à leurs millions d'utilisateurs à travers le monde leurs services de courriel, d'agenda ou de recherche, Yahoo! et Google synchronisent d'importants volumes de données entre leurs propres serveurs. Le réseau interne de Yahoo! transmet ainsi, parfois, des années d'archives de messages et de pièces jointes d'un centre de données à l'autre. Exploiter le nuage de Google et de Yahoo! permet donc à la NSA d'avoir "un regard rétrospectif sur l'activité cible", selon un document interne de l'agence américaine.

Pour Yahoo! et Google, il ne s'agit ni plus ni moins que du piratage puisqu'ils n'ont jamais autorisé la NSA à accéder à leur nuage. Un porte-parole de Yahoo! explique ainsi : "Nous avons des contrôles stricts mis en place pour protéger la sécurité de nos centres de données, et nous n'avons pas donné accès à nos centres de données à la NSA ni à tout autre organisme gouvernemental."

Google a également déclaré ne pas être au courant et "troublé par les allégations selon lesquelles le gouvernement intercepterait le trafic entre [leurs] centres de données", ajoutant : "Nous avons longtemps été préoccupés par la possibilité de ce type d'infiltration. C'est pourquoi, chez Google, nous continuons le travail de chiffrement."

Interrogé lors d'une conférence à Washington, mercredi, le chef de la NSA, le général Keith Alexander a contesté les informations du Washington Post. "A ma connaissance, une telle activité n'a jamais eu lieu", a-t-il assuré.

 

Voir l'image sur Twitter

The NSA works with GCHQ, its British counterpart, to secretly tap into Yahoo and Google http://wapo.st/HuLP0q  

 

 


 

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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 16:10

 

generations-futures.fr

 

Un rapport européen met en garde contre les conséquences qu’un éventuel accord transatlantique pourrait avoir pour l’environnement et la sécurité alimentaire.

 

 

uovw

 
 

Un rapport [1], commandité par le Parlement européen, met en garde contre les conséquences qu’un éventuel accord pourrait avoir pour l’environnement et la sécurité alimentaire.

L’Ecologic Institute et BIO IS ont été mandatés par le Parlement européen pour étudier d’éventuelles conséquences d’un accord (le Transatlantic Trade and Investment Partnership TTIP), actuellement en discussion entre l’UE et les USA, sur les législations environnementales et de sécurité alimentaire de l’UE.

Le rapport souligne les différences importantes en matière de législation entre les deux camps ( OGM, risque chimique, émissions du secteur aérien…) et les différences en matière de reconnaissance et de prise en compte des risques environnementaux et sanitaires entre les USA et l’UE, les USA reconnaissant globalement moins de risques que l’UE et les traitant d’avantage par le biais d’engagements volontaires de la part des entreprises que par des législations contraignantes.

Au vu de ces différences, le risque pour l’UE serait de perdre au niveau des standards de protection qu’elle offre à ses citoyens dans les domaine de l’environnement et de la sécurité alimentaire si toutes les précautions d’écriture nécessaires ne sont pas prises dans un éventuel futur traité, avertissent les auteurs du rapport.

Ils mettent également en garde contre d’éventuels conflits juridiques lancés par des investisseurs réclamant des dommages et intérêts à  des états prenant des décisions impactant leurs investissements ( comme c’est le cas pour la compagnie suédoise Vattenfall qui demande actuellement des centaines de millions d’euros de compensation à l’Allemagne suite à sa décision de sortir du nucléaire), conflits qui pourraient porter atteinte aux efforts faits par les états européens pour protéger ses citoyens.

Au final le rapport souligne que l’engagement le plus fort que pourrait prendre  le Parlement européen serait de ne pas donner son accord au futur traité, une démarche déjà entreprise par le passé.

« Ce rapport montre clairement les risques que pourrait faire courir le futur accord transatlantique à la sécurité alimentaire et à la qualité de l’environnement des européens. Il faut absolument que les autorités françaises  européennes en tirent toutes conséquences et refuse ce traité – comme le demande de nombreuses ONG - qui n’aura pour conséquences que de faire la part belle aux multinationales, au mépris des considérations d’environnement et de santé publique» déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.

>>> Cela justifie d’autant plus la mobilisation qui se tiendra à paris le 24/11/13 et à laquelle tous /toutes les citoyenn(e)s sont conviés. plus d’infos ici ou sur facebook

Contact Presse : François Veillerette : 06 81 64 65 58 – Nadine Lauverjat : 06 87 56 27 54



[1] http://www.ecologic.eu/10074

 

 

 

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 14:26

 

challenges.fr

 

Comment Facebook aide à traquer les fraudes à l’assurance maladie de la Sécu en Italie

 

Publié le 28-10-2013 à 11h14 - Mis à jour à 18h15

En croisant les données de l'assurance-maladie et du réseau social, l'assurance-maladie italienne débusque bien plus d'abus que par le passé. La France y viendra-t-elle?

 

 

 

Evaluation du montant annuel des fraudes en France. (Infographie Mehdi Benyezzar)

Evaluation du montant annuel des fraudes en France. (Infographie Mehdi Benyezzar)

 


 

Croiser automatiquement les données de l’assurance maladie avec celles disponibles en libre accès sur les réseaux sociaux… C’est le choix qu’a fait l’Italie voilà deux ans en faisant appel à la société Teradata, une entreprise américaine spécialisée dans le traitement des données en masse, qui organisait fin octobre sa convention annuelle à Dallas (Etats-Unis).

Cette activité, qu’on appelle Big Data, est déjà très usitée dans le secteur bancaire qui manipule des milliards d’opérations journalières avec des millions de clients en simultané. Le secteur de la santé, lui, commence à s’intéresser à au Big Data qui permet d’améliorer la productivité grâce à l’analyse fine et ciblée des données disponibles en interne et sur le web.

"L’INPS (la Sécu italienne, ndlr) a entièrement réorganisé ses services de 1.400 agents dédiés à la lutte contre les fraudes, en même temps qu’elle a croisé ses données avec celles disponibles sur les réseaux sociaux", explique Patrice Bouëxel, directeur du tout nouveau pôle santé de Teradata France.

Traquer les après-midis shopping couplés à un arrêt-maladie

Exemple de requête possible sur le logiciel actualisé en temps réel, et mise en place pour les fonctionnaires italiens: L’INPS identifie les arrêts maladie susceptibles d’être frauduleux par leur date -mercredi, veille de vacances scolaires-  ou sa récurrence pour un groupe d’individus, et les croise par exemple avec leurs statuts Facebook, si ceux-ci sont ouverts au public. Un statut décrivant un après-midi shopping couplée à un arrêt-maladie… et l’administration italienne tombe sur le fraudeur!

A ce jour, l’Assurance maladie française n’a pas lancé d’appel d’offres auprès de sociétés telles qu’Oracle, HP, IBM, ou Teradata afin de développer une solution similaire. Les autorités françaises craignent pour la sécurité des données liées à la santé des Français. "La France y viendra", croit Patrice Bouëxel, qui plaide évidemment pour sa paroisse.

Autre exemple de réussite dans le Michigan. Dans cet Etat américain de 10 millions d’habitants, une approche transversale de l’usager des services publics au travers d’un fichier de données partagées, a permis au gouvernement local d’économiser près de 1 million de dollars (725.000 euros) par jour selon Carol Sherman, responsable du centre de données de cet Etat limitrophe du Canada.

David Wiggin, responsable mondial santé pour Teradata explique: "Les données sociales couplées aux données de santé ont à la fois permis de détecter des fraudes à la Sécu, mais aussi d’améliorer la lutte contre le saturnisme, en allouant les aides sociales avec plus de précisions."

Guillaume Mollaret, envoyé spécial à Dallas

 

 


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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 17:53

 

unairneuf.org

 

10/09/2013

 

 

En ces jours où la réglementation de la vente des cigarettes électroniques se façonne dans les parlements, un nouvel ouvrage vient nous rappeler que si l’industrie pharmaceutique aime la blouse blanche virginale, sa course au profit nuit souvent à l’intérêt des patients :

La dépendance aux labos nuit gravement à notre santé Big Pharma pharmacine

Nous saluons la publication de :

Big pharma - Une industrie toute puissante qui joue avec notre santéBig pharma - Une industrie toute puissante qui joue avec notre santé
sous la direction de Mikkel Borch-Jacobsen

Les Arènes, 2013, 528 pages, 22,80 €, ISBN : 9782352042594

Avant-propos (extraits)

 

Ceci n’est pas un livre contre les médicaments. C’est un ouvrage contre l’industrie qui en détourne l’usage pour faire du profit, au risque de mettre notre santé en danger et de profondément changer la nature de la médecine.

Les médicaments sont des substances étonnantes, admirables, auxquelles nous devons depuis la fin du XIXe siècle de véritables miracles. Ils ont sauvé d’innombrables vies humaines et la médecine moderne ne serait pas ce qu’elle est sans eux. Ils ont aussi transformé et envahi notre quotidien. Alors qu’en 1940 les armoires à pharmacie de nos parents et grands parents étaient encore pratiquement vides, les nôtres regorgent littéralement d’anti-inflammatoires, de tranquillisants, d’antidépresseurs, d’antibiotiques, de traitements hormonaux, de contraceptifs, d’antihypertenseurs, de statines, de somnifères, de stimulants. Avec la découverte en cascade de nouveaux médicaments et l’extraordinaire expansion de l’industrie pharmaceutique qui en a découlé depuis la Seconde Guerre mondiale, nos sociétés avancées sont devenues hautement pharmacisées et chimio-dépendantes, à un rythme qui s’accélère toujours plus. Que nous soyons riches ou pauvres, jeunes ou vieux, nous avalons tous des pilules, des gélules, des comprimés. Ceux d’entre nous qui ont plus de 65 ans en prennent couramment jusqu’à sept ou plus par jour [1].

Or les médicaments sont aussi des substances dangereuses, à manier avec précaution. Il y a bien sûr les scandales récents qui ont secoué la France. L’affaire du Mediator n’est nullement une exception, elle est plutôt la règle : on assiste depuis une vingtaine d’années à une avalanche de scandales pharmaceutiques à travers le monde, pour la plupart bien plus graves que celui du Mediator et impliquant quasiment tous les grands laboratoires mondiaux. Étrangement, ces affaires retentissantes n’ont pratiquement pas eu d’écho en France. Sans doute a-t-on considéré qu’il s’agissait de problèmes qui ne nous concernaient pas, un peu comme le fameux nuage de Tchernobyl. Pourtant, les entreprises impliquées sont des multinationales implantées sur notre territoire comme sur le reste de la planète et leurs médicaments étaient (ou sont encore) commercialisés également en France. À l’ère de la mondialisation, les molécules circulent aussi librement que le pétrole ou les courriels.

Tous ces scandales comportent exactement les mêmes ingrédients que celui du Mediator :

  • un marketing cynique de molécules dangereuses,
  • des essais cliniques manipulés ou gardés sous le boisseau,
  • des experts aux conflits d’intérêts multiples et variés,
  • des agences sanitaires complaisantes ou passives,
  • des systèmes de pharmacovigilance étrangement peu réactifs, des médecins mal informés ou cooptés,
  • des associations de patients sous influence,
  • des journaux médicaux et des médias achetés à coup de publicité,
  • des politiciens soucieux de protéger un secteur industriel stratégique.

On ne peut plus dire qu’il s’agit de cas isolés de corruption, de quelques « méchants » qu’il suffirait de mettre en prison. Les experts, les scientifiques, les médecins, les politiciens, tous ces gens font simplement leur travail – ils sont même, dans leur grande majorité, bienveillants et de bonne foi. Ce que révèlent les scandales, par leur répétition même, c’est justement cela : la banalité du mal pharmaceutique, son caractère systémique, industriel.

Il y a quelque chose de pourri au royaume de Médecine, comme il est dit dans Hamlet. Nous le sentons tous obscurément, mais nous hésitons à nous l’avouer. Nous voulons continuer à croire que la médecine est « basée sur des preuves », comme on nous le répète tout le temps, que nos médecins sont vigilants et bien informés, que les agences sanitaires ne permettront plus qu’on nous vende des médicaments inutiles et dangereux. Nous voulons continuer à croire en la médecine, car elle a été porteuse depuis la révolution thérapeutique de la fin du XIXe de tous nos espoirs en une vie longue et sans douleur. Mais cette médecine que nous avons connue n’existe plus.

Comme on va le lire dans ce livre, les « preuves » sur lesquelles on se fonde pour nous prescrire des médicaments sont couramment biaisées. Les risques sont cachés par les laboratoires. Les médecins reçoivent leur formation et leurs informations de l’industrie pharmaceutique. Les agences sanitaires approuvent de façon désinvolte des médicaments totalement inefficaces, tout en protégeant le « secret commercial » des données négatives fournies par les firmes. À tous les niveaux, le profit des industries passe AVANT l’intérêt des patients.

Le problème est donc bien plus grave et plus profond que celui de médicaments dont il suffirait de dresser une liste noire. C’est tout le système de la santé qui est à revoir :

  • la recherche et son financement,
  • le système des brevets accordés aux firmes pharmaceutiques,
  • l’évaluation des médicaments (leur efficacité, leurs risques),
  • la méthodologie des essais cliniques,
  • la formation des médecins,
  • le rôle des experts et des agences sanitaires,
  • la façon dont sont définies les maladies, et bien d’autres choses encore.

Le chantier est énorme, mondial, d’une complexité infinie, et c’est pourquoi ce livre compte plus de 500 pages. L’une des raisons pour lesquelles nous autres patients et citoyens sommes si démunis face au dévoiement de la médecine par l’industrie pharmaceutique est précisément cette complexité, que d’ordinaire nous laissons aux experts le soin de débrouiller pour nous. Mais les experts font partie du problème et nous ne pouvons plus compter sur eux pour nous donner la solution. C’est à nous de nous y mettre. Et comme la première étape avant de résoudre un problème consiste à bien le comprendre, ce livre propose un état des lieux de la médecine et de nos systèmes de santé à l’ère de Big Pharma, en termes aussi simples (mais non simplificateurs) que possible. C’est un livre qui s’adresse à tous, afin que nous devenions nous aussi des experts à notre tour et que nous puissions discuter les décisions qui sont d’ordinaire prises pour nous au nom de la Science et de la Santé Publique.

Pour nous y aider, douze... experts. Mais pas n’importe lesquels. Ceux que nous avons réunis dans ce volume font partie de cette poignée de lanceurs d’alerte qui depuis une quinzaine d’années dénoncent la mainmise de l’industrie pharmaceutique sur la recherche et la pratique médicales. Ce sont dans leur majorité des « insiders », des spécialistes internationalement reconnus dans leur domaine. Certains ont même longtemps travaillé avec ou pour l’industrie pharmaceutique. Révoltés à titres divers par ce dont ils étaient témoins, ils ont décidé de mettre leur expertise au service du public plutôt qu’à celui des laboratoires, au prix parfois de leur carrière. Ce sont les Indignés du complexe médico-industriel que nous appelons Big Pharma.

Ils ont été les premiers,

  • à mettre en garde contre les dangers des antidépresseurs (David Healy) et des anti-inflammatoires COX-2 (John Abramson),
  • à dégonfler les prétentions thérapeutiques des antidépresseurs (Irving Kirsch) et des médicaments contre la maladie dite d’Alzheimer (Peter Whitehouse),
  • à dénoncer la fausse « pandémie » de grippe H1N1 (Wolfgang Wodarg) ou encore
  • à dénoncer la promotion de nouvelles maladies destinées à faire vendre des médicaments (Iona Heath).

Médecins, anthropologue médical, psychologue, expert en santé publique, ex-directeur de la communication chez Sanofi, journaliste médical, ils sont devenus nos alliés et nous aident ici à prendre la mesure de la crise qui affecte nos systèmes de santé du fait de l’incroyable emprise de l’industrie pharmaceutique sur la médecine. Ce sont des témoins et des guides à la fois.

Aucun savoir médical ou pharmacologique préalable n’est requis pour lire cet ouvrage. Le lecteur qui entrerait au hasard dans le livre peut se reporter à tout moment au glossaire et aux index en fin de volume. Au bout d’un moment, des acronymes tels qu’AMM, ISRS ou HAM-D ne devraient plus avoir aucun mystère pour lui, pas plus que les mots « statines » ou « randomisation ». Il sera devenu un expert, assez du moins pour se faire une opinion informée sur les débats autour des bénéfices et des risques des médicaments. Quant aux experts qui le sont déjà, ils peuvent se reporter aux notes en fin de volume où ils trouveront les sources des informations contenues dans le livre.

Cet ouvrage est dédié à tous les lanceurs d’alerte et journalistes d’investigation qui, bien plus que les professionnels de la santé, ont mis à jour les pratiques douteuses, quand ce n’est pas franchement criminelles, des grandes entreprises pharmaceutiques. Nous devons beaucoup à leur courage.

Référence

[1] Assemblée Nationale, Rapport d’information sur la prescription, la consommation et la fiscalité des médicaments présenté par Mme Catherine Lemorton, 2008, p. 36.

 

À lire sur le même sujet

 

 

 

 

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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 17:45

 

 

rue89.com

 

Club Rue89 26/10/2013 à 11h59
« Juifs et musulmans » : découvrez en exclu le troisième volet du docu événement d’Arte

 

Regardez ci-dessous en exclusivité et en intégralité le troisième volet de la série documentaire d’Arte « Juifs et musulmans - Si loin, si proches », qui sera diffusé à l’antenne mardi sur Arte.

 

 

« Juifs et musulmans - si loin, si proches »

Film 3 : « La Séparation », 1789-1945

Les quatre volets de la série documentaire racontent 1400 ans d’une relation unique entre juifs et musulmans, de la naissance de l’islam à la seconde Intifada en passant par l’Empire ottoman, l’Andalousie, le Maghreb et bien sûr Jérusalem.

 


Meknès, 1960 (Alliance israélite universelle)

 

Un récit nourri de la parole d’experts internationaux (historiens, écrivains, politologues…), illustré par des images d’archives et des séquences d’animation.

Episode 3 : « La Séparation », 1789-1945

 

« C’est en Europe que s’écrit désormais l’histoire. Révolution française, Etats-nations… Les juifs d’Europe, désormais citoyens, deviennent la cible d’un antisémitisme plus affirmé. Mais en intégrant les nouvelles élites nationales, ils s’intéressent au sort des juifs du monde musulmans dont ils commencent à se sentir les protecteurs.

Sionisme d’un côté, nationalisme arabe de l’autre, la Palestine, appelée Syrie méridionale par les Ottomans, devient un enjeu religieux mais aussi politique. »

 

 

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 15:07

 

 

 

huffingtonpost.fr

Jean-François Narbonne

 
Pesticides: la désinformation continue
Publication: 14/01/2013 06h39

 

 

"En matière de {limites maximales de résidus pour les pesticides}, la {Commission européenne} a inventé la machine à diviser par 2 les quantités de pesticides retrouvées dans les aliments! Cela revient à doubler la tolérance par rapport aux résidus de pesticides et à exposer la population européenne à des quantités toujours plus grandes de ces produits toxiques dans leur alimentation, ce qui est un pur scandale", déclarait François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, en décembre 2012.

Ou comment transformer une donnée technique en complot des multinationales contre la santé des consommateurs.

 

Les faits :

Dans le passé, chaque pays d'Europe fixait ses propres autorisations d'usage de produits phytosanitaires mais aussi ses propres valeurs limites en résidus (LMR). Ceci entrainait des problèmes pour les échanges commerciaux, certains aliments pouvant être donc conformes dans un pays et non-conformes dans un autre.

Pour assurer la libre circulation des produits alimentaires au sein de l'UE, il y a eu dans un premier temps une harmonisation des teneurs en pesticides dans les aliments, avec la création des limites de résidus de pesticides (LMR). Cependant, ces contrôles de conformité prennent en compte l'incertitude analytique des laboratoires analysant les résidus de pesticides et les différences éventuelles entre les laboratoires. Au sein d'un même laboratoire, cette incertitude est de l'ordre de 20%, et elle peut aller jusqu'à un facteur 3 entre différents laboratoires.

A l'arrivée de nouveaux pays au sein de l'UE, de très grandes différences en qualité d'analyses existaient entre certains laboratoires de l'Europe de l'Est et de l'Ouest. Ceci a été d'ailleurs un vrai sujet de préoccupation pour les résultats des premières compilations de données européennes. En une dizaine d'années, un formidable effort de mise à niveau technique et méthodologique des réseaux de contrôle a été effectué. L'harmonisation européenne dans la fixation des LMR s'est donc accompagnée d'une harmonisation dans le calcul des incertitudes analytiques. Une étude d'inter-comparaison a donc été faite auprès de laboratoires de contrôles des différents pays et a donné comme résultat une incertitude globale de 50% que l'on peut considérer comme un chiffre remarquable résultant des améliorations spectaculaires des performances analytiques pour les récents entrants. Ces performances sont d'autant plus remarquables que les anciennes substances ont été largement abandonnées et que les matières actives les plus récentes sont utilisées à de faibles doses et que les LMRs, dans un but de meilleure protection du consommateur, se rapprochent des seuils de quantifications.

 

Les conséquences :

Ainsi, le facteur d'incertitude utilisé aujourd'hui en France pour établir la conformité des aliments est harmonisé mais augmente évidemment par rapport celui qui était auparavant utilisé à l'intérieur de chaque Etat. En fait comme conséquences, on aura moins de produits déclarés non-conformes (on doit passer de 4% à 1,5%) mais aussi on aura moins de faux positifs ou de faux négatifs, c'est-à-dire des différences de conformité pour un même produit qui franchit une frontière.

Mais contrairement à l'exploitation faite par certaines ONGs, ceci ne change évidemment rien à l'exposition des consommateurs. En premier lieu, les doses utilisées sur le terrain par les agriculteurs ne dépendent pas des LMR mais de problèmes de terrain et surtout de climat. Il n'y a donc pas de signal d'incitation des opérateurs à augmenter les doses de traitement. En termes statistiques, tous les modèles utilisés pour évaluer l'exposition alimentaire montrent que la consommation marginale (moins de 5%) d'aliments très contaminés ne change pas significativement l'exposition du consommateur. Or, ici il ne s'agit pas d'augmentation de contamination mais simplement d'un changement de classement de conformité, le chiffre du dosage restant celui donné par l'analyse.

Enfin le calcul des expositions des consommateurs (tels que ceux publiés récemment par l'Anses dans l'étude EAT2) prend en compte les résultats des dosages et non des classements de conformités. En revanche, les incertitudes liées aux différents paramètres pris en compte participent aux calculs d'hypothèses basses et hautes et donnent donc une fourchette d'exposition. L'assertion d'une « exposition de la population européenne à des quantités toujours plus grandes de ces produits toxiques dans l'alimentation » est donc une pure fiction et on peut remettre en cause le sérieux des journalistes qui relaient une telle information. Il faut rappeler que la quantité de pesticides utilisée n'est pas liée à une volonté démoniaque des agriculteurs manipulés par le grand capital mais à des choix agricoles productivistes soutenus par tous les ministres de l'Agriculture depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Les usages ont d'ailleurs tendance à diminuer vu le prix élevé des nouvelles substances actives utilisées. Les fluctuations annuelles souvent constatées et faussement rapportées par notre ministre actuel comme contraires au plan « Ecophyto » sont simplement dues aux variations climatiques, un printemps sec comme en 2008 entraînant une diminution d'utilisation, au contraire des printemps humides comme en 2011 et 2012, qui ont entraîné une augmentation des usages (cette année, l'attaque du mildiou dans les vignes a été catastrophique).

La seule solution pour réduire les usages et la pollution due aux pesticides est de changer profondément les modes de production agricole, chose tout à fait possible comme l'ont démontré les résultats d'une étude de l'Inra sur 12 ans et basée sur des rotations de culture optimisées. Les associations qui militent justement pour la diminution d'usage des pesticides feraient mieux de valoriser ces résultats de vraies études scientifiques que de monter des scénarios catastrophes artificiels.

 

 

 

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 14:49

 

22/10/2013 à 13H0

 

Allons-nous manger du bœuf aux hormones sans le savoir ?

 

Question posée le 22/10/2013 à 12h52 par Mathieu Deslandes

La réponse de Camille Polloni

 

 

 

 

José Bové s’inquiète. Invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC ce mardi, le Don Quichotte de la « malbouffe » revient sur les accords de libre-échange transatlantique – en cours de négociation entre les Etats-Unis et l’Union européenne, conclus vendredi avec le Canada – et surtout sur leurs conséquences en terme de sécurité alimentaire.

« Le problème, c’est que personne n’a vu le texte, le gouvernement ne l’a pas vu. Dans ce texte, la question des importations de bœuf qui pourraient être hormonés risque d’être un problème.

On a eu les grands chapitres : il y a aura deux types de bœuf importé, le bœuf “de qualité”, et le bœuf “standard” : c’est du bœuf aux hormones ! »

Une guerre commerciale qui dure depuis 1988

Pour comprendre de quoi parle José Bové, il faut rappeler le contexte. Depuis 1988, l’UE soumet le bœuf canadien et américain à des restrictions sur son territoire, pour des raisons de santé publique : l’élevage dans ces deux pays utilise des hormones de croissance interdites en Europe.

En guise de représailles, le Canada et les Etats-Unis sanctionnent des produits européens. Ce conflit commercial dure depuis 25 ans.

Côté européen, la seule viande de bœuf canadienne et américaine tolérée, c’est la viande « haute qualité », c’est-à-dire avec une traçabilité suffisante pour garantir au consommateur qu’elle est sans hormones.

Des négociations permettent d’augmenter épisodiquement les quotas de viande « haute qualité » acceptés en Europe. En échange, le Canada et les Etats-Unis allègent les sanctions sur les produits européens. En mars 2011 par exemple, la Commission européenne et le Canada étaient arrivés à un accord de ce type. Même chose entre les Etats-Unis et l’UE en 2012.

15 000 tonnes de bœuf congelé, 31 000 tonnes de bœuf frais

Pour ses partisans, le traité Canada-UE négocié depuis quatre ans permettrait d’accroître de 20% les échanges commerciaux entre les deux zones. Au terme de quatre ans de négociations, le texte prévoit notamment l’abaissement des droits de douane sur un ensemble de services, de produits manufacturés et agricoles.

« Au final, Ottawa a accepté de doubler le quota de fromage européen admis sans droits tarifaires, en échange d’un plus grand accès au marché européen pour les producteurs de bœuf canadiens. »

En vertu de cet accord, l’UE « importera sans droits tarifaires 15 000 tonnes de bœuf congelé et près de 31 000 tonnes de bœuf frais ».

 


La vache qui lit ou « ZH Dominicow », sculpture de Rodrigo Oliveira, « Cow Parade », Porto Alegre (Brésil), 2010 (Alexandre Pereira/Flickr/CC)

 

Mais cet accord risque-t-il de remettre en cause un équilibre trouvé tant bien que mal, en permettant l’arrivée de bœuf aux hormones sur le marché européen ? José Bové n’est pas le seul à le penser. Le député européen UMP Michel Dantin menace de ne pas voter l’accord et déclare, dans une interview au Figaro :

« J’attends de voir les termes exacts de cet accord et notamment ses clauses sanitaires. S’il ne respecte pas les conditions d’élevage européennes et les règles sanitaires comme certains députés le soulignent déjà, nous mettrons tout mettre en œuvre pour ne pas voter cet accord. Je rappelle que les hormones de croissance sont interdites pour l’élevage en Europe car elles représentent un danger pour la santé du consommateur. »

« C’est hors de question et nous sommes tous d’accord »

Ce qui est perturbant, c’est que pas plus Michel Dantin que José Bové n’ont pu lire le texte intégral de l’accord. Prévoit-il vraiment l’importation de viande hormonée en Europe ou est-ce une crainte des éleveurs ? Attac a aussi fait part publiquement de ses inquiétudes.

D’après les éléments les plus précis parus dans la presse française et canadienne, il n’est pourtant pas prévu de déroger à la règle en vigueur depuis 25 ans. Si Nicole Bricq, la ministre du Commerce française, s’est montrée réservée sur l’accord par crainte d’une concurrence accrue imposée aux éleveurs européens déjà en difficulté, elle a aussi apporté un démenti catégorique à José Bové :

« L’importation de bœuf aux hormones n’est pas dans la négociation. C’est hors de question et nous sommes tous d’accord au niveau européen. »

Elle défend la même ligne en ce qui concerne les Etats-Unis.

« Le Canada a accepté les normes européennes »

Un poids lourd de l’élevage européen confirme auprès du journal québecois Le Devoir :

« Parmi les aspects positifs de l’accord-cadre, Pekka Pesonen [secrétaire général de Copa-Cogeca qui regroupe 38 000 coopératives et 13 millions de producteurs européens] note tout de même que le Canada a accepté les normes européennes interdisant l’utilisation de certaines hormones de croissance. »

L’Association européenne des éleveurs, elle aussi, a admis que « le Canada a fait deux concessions importantes dans le secteur agricole, en acceptant de respecter plus de 140 appellations contrôlées, et en ajustant ses conditions d’élevage aux normes européennes ». D’après La Presse, « la viande canadienne vendue en Europe sera exempte d’hormones de croissance ».

Le journal chiffre même cet effort à « 15% des coûts » supplémentaires pour les producteurs. D’autres estiment ce surcoût entre 25 et 50 dollars canadiens par tête de bétail. Mais au final, les éleveurs canadiens considèrent qu’avec l’augmentation des quotas, l’opération sera rentable.

L’accord, qui doit être finalisé, validé par le Parlement européen et ratifié par les Etats-membres de l’UE, n’entrera pas en vigueur avant 2015.

 

 

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 16:29

 

lemonde.fr

Comment la NSA vous surveille (expliqué en patates)

Le Monde.fr | 21.10.2013 à 13h25 • Mis à jour le 21.10.2013 à 17h40 | Par Olivier Clairouin, Maxime Vaudano et Martin Untersinger

 

 

 

 

 

Durée : 04:21  |  Images : Martin Vidberg - Olivier Clairouin / Le Monde.fr  

Prism, "upstream", XKeyscore... les informations défilent sur le vaste système d'espionnage mis en place à l'échelle planétaire par la NSA, l'Agence nationale de sécurité américaine, depuis que son ancien consultant Edward Snowden a choisi de prendre la parole. Comment cette surveillance fonctionne-t-elle concrètement ? Explications.

Le Monde.fr

 


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