Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 15:07

 

Source : rue89.com

 

 

Donnant-donnant 18/11/2013 à 13h23
A Paris, l’implantation d’antennes-relais 4G à « marche forcée »
PhilippeSchaller | Journaliste

 


Une antenne 4G, à Nantes (SALOM-GOMIS SEBASTIEN/SIPA)

 

Avec l’arrivée du réseau de quatrième génération (la 4G) et de Free sur le marché de la téléphonie mobile, les antennes-relais fleurissent. L’Agence nationale des fréquences (ANFR) a autorisé 11 345 émetteurs [PDF] en France à ce jour, dont 1 759 à Paris intra-muros.

On est encore loin des émetteurs de la 2G et 3G (38 000 pour chacune). Mais comme le récent rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) a estimé que l’exposition aux ondes électromagnétiques pouvait provoquer des modifications biologiques sur le corps mais que les études scientifiques n’avaient pas démontré « d’effet avéré » sur la santé, les opérateurs en profitent pour couvrir les toits parisiens à marche forcée.

La règle est la même partout : il n’y a pas d’entraves possibles à l’implantation d’antennes-relais. Les collectifs de citoyens hostiles aux antennes peinent à se faire entendre sauf aux abords des écoles.

Dans plusieurs communes, des chartes ont vu le jour. Elles se contentent bien souvent d’un simple rappel à la loi.

« Un simulacre de démocratie »

Charte

Le conseil de Paris a adopté en octobre 2012 une nouvelle charte [PDF] avec les opérateurs mobiles (Orange, SFR, Bouygues, Free). Compromis entre l’exposition aux ondes et la qualité de la couverture, elle a fixé un niveau maximal d’exposition de 5 volts par mètre (V/m) pour la 2G et la 3G, et de 7 V/m pour la 4G (la loi française fixe des valeurs limites comprises entre 41 et 61 V/m).

Les Parisiens sont mieux protégés qu’ailleurs. Loin cependant des 0,6 V/m défendus par les associations. Cette charte est le fruit d’une négociation du « donnant donnant ». Les opérateurs promettent de se soucier de « l’intégration paysagère des installations » et assurent le financement des prises de mesures souhaitées par les collectivités ou les citoyens. En contrepartie, la municipalité doit donner un avis sous quatre mois à toute demande d’installation et « faciliter la recherche d’implantations d’antennes dans la capitale ».

La ville de Paris a choisi d’introduire du donnant-donnant : elle a permis de réduire l’exposition aux ondes. Mais en contrepartie, elle s’est engagée à faciliter l’implantation des antennes. Et notamment à répondre sous quatre mois à toute demande des opérateurs.

Les riverains doivent théoriquement être associés mais pour Etienne Cendrier, de Robin des toits, « c’est un simulacre de démocratie. On donne l’illusion que les avis sont pris en compte, mais il n’en est rien ».

Lorsqu’un opérateur veut installer une antenne, il prend contact avec les bailleurs ou propriétaires potentiels et remet un dossier à l’Agence de l’écologie urbaine, qui dépend de la mairie de Paris. Celle-ci envoie une fiche de synthèse à la mairie d’arrondissement qui a deux mois pour donner un avis. L’absence de réponse est considérée comme un avis favorable.

A Paris, nombre d’édiles avalisent systématiquement les demandes. Les « récalcitrants » tentent de s’opposer tant bien que mal.

Les maires n’ont plus aucun pouvoir

Célia Blauel, conseillère de Paris EELV dans le XIVe, témoigne :

« J’essaye de faire durer les dossiers, je demande toutes les simulation de champs, je soutiens les collectifs dans leurs tentatives de dialogue avec les opérateurs... »

Souvent en vain. Car les maires n’ont plus aucun pouvoir. L’an passé, le Conseil d’Etat leur a interdit d’invoquer le principe de précaution, estimant qu’ils dépassaient leur champ de compétence. Désormais, ils sont seulement questionnés au regard du code de l’urbanisme.

Célia Blauel :

« Avant, on faisait de l’information locale pour chaque projet. Mais avec la 4G et le développement de Free, c’est à marche forcée. Il y a tellement de demandes que je donne un avis défavorable systématiquement. »

Sa manière à elle de se révolter contre ce qu’elle considère comme de mauvaises pratiques : cette année, dans son arrondissement, Free a commencé l’installation d’une antenne pendant les vacances de février alors même qu’une réunion publique avec les habitants était prévue au retour des congés...

Certains arrondissements accumulent les dossiers

Quand le maire rend un avis négatif, le dossier est renvoyé en Commission de concertation de la téléphonie mobile (CCTM), mise en place par la charte passée entre la municipalité parisienne et les opérateurs.

Certains arrondissements, comme le XIVe ou le XVIIIe, accumulent les dossiers et se sont retrouvés dans des réunions uniquement consacrées à leur cas. « Une manière de les stigmatiser », s’insurge Janine Le Calvez, président de l’association Priartem.

Le fonctionnement de la CCTM n’est pas exempt de tout reproche. « Elle n’a de concertation que le nom, c’est une simple chambre d’enregistrement », enrage Janine Le Calvez.

Rassemblant les mairies concernées, les associations et les opérateurs sous l’autorité de Mao Peninou, adjoint au maire de Paris, cette commission se veut « un lieu de dialogue et d’échanges ». On y discute bien, mais les demandes finissent presque toutes par aboutir.

« Nous ne sommes pas là pour passer en force », rassure-t-on à la Fédération française des télécoms. Pas la peine, la municipalité le fait à sa place : « Nos avis sont toujours bananés par la mairie de Paris », lâche Célia Blauel.

« Les associations et même le monde politique n’ont plus leur mot à dire », insiste Janine Le Calvez.

20% des dossiers non acceptés

Au début de l’été, deux réunions étaient organisées pour évoquer l’installation d’une centaine d’émetteurs contestés dans la capitale. La première a tourné court lorsque les associations se sont rendu compte du temps accordé à chaque dossier. « Entre deux et quatre minutes, c’est de l’implantation forcée », fulmine encore Etienne Cendrier, porte-parole des Robins des toits.

« Nous avions beaucoup de dossiers, à cause de la 4G et des délais d’engagement », confirme Mao Peninou. Depuis cet automne, il assure que le rythme s’est apaisé. Mais les réunions se déroulent en l’absence des associations « spécialisées », Priartem, Robins des toits et Agir pour l’environnement. « On n’aime pas la politique de la chaise vide, mais il n’y a plus rien à discuter dans ces réunions, tous les dossiers passent », regrette Janine Le Calvez.

Cet été, seuls une quinzaine de dossiers sur la centaine « discutés » ont été reportés. « En moyenne, 20% des dossiers ne sont pas acceptés », assure Mao Peninou, le président de la commission de concertation. « Ils sont renvoyés pour un complément d’information ou ajournés quand trop proches des seuils fixés par la charte. Mais ce sont rarement des refus définitifs », confesse-t-il. Peu d’espoir donc qu’un projet d’implantation échoue. « Nous sommes liés à la loi qui impose l’obligation de couverture par les opérateurs », rappelle Mao Peninou.

De fait, la municipalité parisienne soutient le déploiement des antennes-relais. Elle a proposé ses toits pour héberger des récepteurs. Une mise à disposition contre espèces sonnantes et trébuchantes, de 10 000 à 20 000 euros par an et par antenne. « Deux à trois millions d’euros annuels pour la mairie », estime Etienne Cendrier, des Robins des toits.

« Les locataires n’ont pas leur mot à dire »

La mairie d’arrondissement, avant de rendre son avis, peut organiser une réunion publique ou une concertation avec les riverains. Elle n’y est pas forcée. La seule obligation fixée est d’informer les citoyens du projet d’implantation, a minima sur le site Internet.

Les citoyens peuvent-ils s’opposer à une installation sur leur toit ? Pas vraiment. Mao Peninou :

« Les propriétaires oui, et encore. »

L’unanimité des copropriétaires est normalement requise pour tout projet d’implantation. Les locataires, eux, n’ont pas leur mot à dire. Et ils sont nombreux à Paris, notamment dans le logement social, pléthorique et cible de choix pour accueillir des antennes-relais. Car dans la charte, la municipalité parisienne s’engage à « faciliter l’accès à l’ensemble des bâtiments de son patrimoine ».

En août 2009, Jean-Claude Puybaret remportait pourtant une incroyable bataille. Le tribunal de grande instance de Créteil interdisait l’installation d’une antenne sur le toit de son immeuble, avenue d’Italie (XIIIe arrondissement), au nom du principe de précaution. « Elle devait être installée à dix mètres de mon lit ! » se souvient le septuagénaire.

Mais peu de citoyens sont prêts à pousser leur combat jusqu’aux tribunaux, une procédure longue et coûteuse. Que reste-t-il alors à ceux qui redoutent un futur scandale sanitaire semblable à l’amiante ? « La mobilisation citoyenne », répond Janine Le Calvez de Priartem. « Le blocage physique », pensent les Robins des toits. Célia Blauel, l’élue écolo du XIVe, espère elle que les oppositions ici et là suscitent un débat national.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 14:43

 

 

Source : blogs.rue89.com/yeti-voyageur

 

Quand « l’adversaire de la finance » décrète en catimini l’amnistie des banques
Le Yéti - voyageur à domicile

Publié le 19/11/2013 à 14h42

 

 

C’est Mediapart qui révèle le pot-aux-roses. Dans la nuit du 14 septembre, en catimini, le gouvernement du président le plus impopulaire de France a purement et simplement amnistié d’avance les banques de toutes malversations sur l’octroi de crédits. Avec effet rétroactif, cela va sans dire.

Une « aide » tordue

Bien évidemment, l’articulation de cet article (n° 60) de la loi des finances est à la hauteur de l’hypocrisie affichée par notre petite bande de malotrus. Le motif officiel : protéger les collectivités territoriales asphyxiés par les prêts toxiques de Dexia, la banque franco-belge faillie.

Avec une condition qui ne manque pas de sel : on vous accorde une « aide » de 1,5 milliards d’euros au total... à condition que vous remboursiez Dexia de vos dettes, même illégitimes, pénalités incluses, et de manière anticipée.

Avec pour finir une modalité assassine qui achève de pieds et mains lier les infortunées collectivités locales : renoncer à « toute possibilité de contestation légale en cas de défaut de mention du taux effectif global dans les prêts » (Mediapart).

Henri Emmanuelli en acolyte zélé

Il va de soi que les collectivités locales devront AUSSI rembourser le généreux prêt de survie de 1,5 milliards consenti par la bande à Ayrault.

Plus piquant encore, c’est le député auto-revendiqué de gauche Emmanuelli, acolyte zélé, qui s’est chargé lui-même de justifier le coup de force de ses comparses de Matignon : rassurer les marchés qui risquaient de se sentir paniqués par les menaces de poursuites... et couper leurs robinets ! Henri Emmanuelli :

« Supprimer [l’article 60 et ses mesures d’amnistie, ndlr] reviendrait à semer la panique sur les marchés. C’est tout le système [du financement des collectivités locales] qui s’effondrerait alors. »

Moyennant quoi nos grands prêtres de la Vertu financière ont absous leurs ouailles indélicates pour tous leurs pêchés.

A propos de fourches et de piques

Car cette affaire lamentable ne s’arrête pas aux seules collectivités locales. La mesure d’amnistie a été généralisée pour TOUS les crédits douteux octroyés à qui que ce soit, particuliers comme groupes constitués, ainsi dissuadés de faire des misères à leurs banquiers.

Martine Orange, un brin écœurée, on le serait à moins :

« Victoire des banques par KO debout face à tous. »

Certains préfets s’alarmeront ensuite de voir ressortir fourches et piques vengeresses sur fond de bonnets rouges.

 

 

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 18:38

 

lemonde.fr

 

Une source de Wikileaks condamnée à 10 ans de prison

Le Monde.fr | 15.11.2013 à 19h18 • Mis à jour le 15.11.2013 à 19h18

 
 

 

Jeremy Hammond va passer dix ans en prison – ici en mars 2012.

 

Jeremy Hammond, un hacker affilié aux Anonymous, a été reconnu coupable par la justice américaine d'avoir mis la main sur des millions de communications internes de la firme de renseignement Strategic Forecasting, Inc – plus couramment appelée Stratfor – et d'avoir dérobé les coordonnées bancaires de 860 000 de ses clients. A ce titre, il a été condamné vendredi 15 novembre à dix ans de prison, le maximum encouru, dans la mesure où il avait plaidé coupable au printemps dernier.

Les messages internes de Stratfor, une entreprise installée au Texas et spécialisée dans le renseignement, avaient été ensuite fournis à WikiLeaks par les Anonymous et publiés par le site en février 2012, en partenariat avec des dizaines de médias du monde entier. Plusieurs informations sont issues de ces documents, notamment la surveillance par Stratfor de militants écologistes à Bhopal, en Inde, mais aussi des activistes d'Occupy Wall Street ou de PETA, l'organisation de défense des animaux.

Lire : WikiLeaks publie des millions de courriels de la société privée de renseignement Stratfor

Les détails bancaires des clients de l'entreprise ont quant à eux été utilisés pour effectuer plus de 700 000 dollars de dons à des ONG.

 

PIÉGÉ PAR UNE TAUPE

Actif au sein de LulzSec, une émanation des Anonymous, M. Hammond, qui était parvenu à pénétrer dans les serveurs de l'entreprise américaine, a été arrêté le 5 mars 2012, grâce aux informations fournies par "Sabu", la taupe du FBI au sein des Anonymous.

M. Hammond est condamné en vertu des loi américaines antipiratage controversées, jugées par beaucoup comme extrêmement sévères car assorties de longues peines de prison ferme. En Grande-Bretagne, des membres de LulzSec ont également été condamnés à des peines bien plus courtes dans le cadre de l'affaire Stratfor – quinze mois de détention au maximum.

 

"J'AI FAIT CE QUE JE PENSAIS JUSTE"

Au printemps dernier, Jeremy Hammond était revenu sur ses actions : "J'ai agi de la sorte car je pense que les gens ont le droit de savoir ce que les gouvernements et les entreprises font derrière des portes fermées. J'ai fait ce que je pensais juste." De fait, son procès a été l'occasion de relancer le débat sur les lanceurs d'alerte, ces activistes qui font "fuiter" des informations d'intérêt public, particulièrement visés depuis l'arrivée au pouvoir de l'administration Obama.

"Ils ont été très clairs : ils essaient d'envoyer un message à ceux qui voudraient m'imiter. Cela s'explique notamment parce qu'ils ont été ridiculisés, embarrassés par les Anonymous, et ils ont besoin de sauver la face", déclarait-il au Guardian la veille de sa condamnation .

Le procès a également été entaché de soupçons de conflit d'intérêt : le mari de la juge chargée du dossier, Loretta A. Preska, était directement concerné par les courriels de Stratfor publiés par WikiLeaks, puisqu'il est employé par un cabinet d'avocats travaillant en étroite collaboration avec Stratfor.

 

 

Partager cet article
Repost0
12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 18:09

 

 

 

reporterre.net

Ecologie

Les 32 agressions du gouvernement de M. Ayrault contre l’écologie

Jeanne Sezanne et les lecteurs de Reporterre

mardi 12 novembre 2013

 

 

 

Le gouvernement Ayrault est-il le pire que la France ait jamais connu en matière de politique environnementale ? Reporterre pose la question. Pour aider à y répondre, voici une liste non exhaustive des agressions de ce gouvernement à l’encontre de l’écologie.

La première liste n’était pas complète : des lecteurs nous ont rappelé d’autres mesures néfastes à l’environnement… Et d’autres l’allongent encore ! On en est au quatrième alourdissement du dossier !


Car on oubliait aussi...

- Rétablissement des aides financières aux retenues d’eau agricole

- Philippe Martin envisage d’effaroucher voire de déplacer les ours des Pyrénées

- Incitations fiscales dans la loi de finances poussant à l’artificialisation des terres

- Obsolescence programmée : nouvel échec des écologistes face au conservatisme du gouvernement

- Abandon (ou report aux calendes grecques ?) de la proposition de loi relative aux ondes électromagnétiques.

Des lecteurs nous avaient rappelé d’autres des mesures "écologistes" du gouvernement dirigé par Jean-Marc Ayrault depuis juin 2012 :

- autorisation d’abattage des loups, animal protégé par la Convention de Berne ;

- confirmation de la disparition de l’IFEN, que le PS avait vivement critiquée ;

- ponction sur les ressources des agences de l’eau ;

- surveillance policière renforcée des activites écologistes ;

- LGV Lyon Turin : déclaration d’ "utilité publique" ;

- baisse du prix des carburants pendant trois mois en août 2012 (coût : 500 millions d’€) ;

- autorisation des poids lourds de 44 tonnes (décret de décembre 2012) -

- hausse de la TVA dans les transports collectifs ;

- adoption du rapport Duron avec huit nouvelles autoroutes ;

Sans oublier :

- suspension de l’écotaxe sur les poids lourds ;

- relance du projet de surgénérateur Astrid ;

- aucune traduction concrète des conclusions de la conférence environnementale ;

- report de la loi sur la transition énergétique ;

- refus de relever la taxation du gazole au niveau de l’essence ;

- exclusion des ONG spécialistes de la santé (pollution air, ondes magnétiques, eau) de la conférence environnementale ;

- vote du Sénat – dont les sénateurs du PS - contre le PLUI (Plan local d’urbanisme intercommunal), très utile pour faire cesser la concurrence à l’artificialisation entre territoires ;

- aucun engagement contraignant contre l’artificialisation des terres dans la loi ALUR (loi logement urbanisme) ;

- relèvement du seuil d’autorisation d’installation de porcheries industrielles ;

- maintien des autorisations des épandages de pesticides par hélicoptère sur décision préfectorale ;

- commande par François Hollande du rapport Lambert- Boulard, un tissu de démagogie poujadiste pour "alléger les normes" et permettre n’importe quoi au nom de l’activité économique ;

- travail en cours de "modernisation" du droit de l’environnement ; comprendre réduction à portion congrue ;

- projet de transférer les "instructeurs des sols" de l’Etat vers les collectivités locales et non plus de l’Etat ; ils seront ainsi plus dépendants des maires, principaux moteurs de l’étalement urbain ;

- report de la révision du code minier (datant du XIXe siècle et ultra favorable aux compagnies minières et pétrolières) et interdiction du moratoire sur les forages en Guyane ;

- interdiction de dernière minute du co-voiturage en temps réel en intra urbain sur exigence du lobby des taxis ;

- reculade sur la péréquation des aides de la politique agricole commune vers des petites exploitations (en alignement des exigences du président de la FNSEA, Xavier Beulin) ;

- abandon en conseil européen, face à l’Allemagne, du renforcement des normes d’émissions des véhicules automobiles (95 g / km d’émission de CO2 des véhicules vendus en 2020) ;

- refus obstiné d’abandonner le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes.

Nous craignons d’avoir oublié d’autres mesures attaquant l’écologie. Les lecteurs sont invités à combler nos oublis – ou à contester notre présentation – en écrivant à planete (arobase) reporterre.net


Source : Jeanne Sezanne et les lecteurs de Reporterre.

- Première mise en ligne le 31 octobre 2013 sous le titre "Débat : Le pire gouvernement en matière d’écologie que la France ait jamais connu ?".
- Enrichissement le 1 novembre sous le titre : "Le gouvernement et l’écologie : pire encore que ce qu’on pensait !".
- Alourdissement du dossier le 2 novembre sous le titre : "Le gouvernement et l’écologie : hélas ! le dossier s’alourdit encore !".

Illustration : Philippe Mouche.

Lire aussi : Hollande : adversaire de la finance, ou agent de l’oligarchie ?


Pour une information libre sur l’écologie, soutenez Reporterre

 

 

Partager cet article
Repost0
12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 17:19

 

rue89.com

 

Poisson pourri 11/11/2013 à 19h00
Après l’enquête d’« Envoyé spécial », le lobby du saumon norvégien s’active
Renée Greusard | Journaliste Rue89

Infosignalée par un internaute

 

Dans une excellente enquête diffusée jeudi par « Envoyé spécial », sur France 2, on voyait confirmé ce qu’on commence à savoir depuis un bon moment : les poissons d’élevage sont bourrés de substances toxiques. Des produits chimiques utilisés dans leur nourriture et dans les substances avec lesquelles on les asperge.

En surpopulation dans leur cage, les saumons d’élevage tombent en effet plus facilement malades, infestés par des poux de mer. Un militant écologique norvégien raconte ainsi à « Envoyé spécial » :

« Dans les saumons, on trouve du diflubenzuron et toutes sortes de produits chimiques. C’est dégoûtant, ces trucs. Vous savez le saumon norvégien, c’est la nourriture la plus toxique du monde. »


Image extraite du reportage « Elevage en eaux troubles », Nicolas Daniel et Louis de Barbeyrac, diffusé sur « Envoyé spécial »

 

Le reportage n’a pas plu au Centre des produits de la mer de Norvège (CPMN). En septembre, cette organisation a signé un accord de collaboration avec le ministère des Affaires étrangères norvégien. Objectif : « Soutenir l’internationalisation, l’innovation et le marketing des produits de la mer de Norvège ».

C’est en vertu de ces ambitions que ce lobby a diffusé un communiqué en réaction à l’émission, signalé par une lectrice. On y apprend qu’en gros, il n y a pas de problème de santé publique :

« Des résultats récents informent que le saumon norvégien est parfaitement sûr et sain. »

Mais aussi que l’élevage de saumon est « une activité transparente, réglementée et contrôlée » ou que « la priorité pour la Norvège est de produire des produits sains et sûrs à la consommation. »

Une chercheuse poussée vers la porte

Les arguments avancés par le document laissent cependant dubitatifs. Exemple :

« Tous les tests effectués sur le saumon d’élevage norvégien sont faits en accord avec la législation européenne et norvégienne. Ils sont rendus publics sur le site web du Nifes. »

Le Nifes est un institut de recherche étatique norvégien. Problème : on apprend justement dans le reportage qu’il a poussé vers la démission une chercheuse, qui avait étudié les effets sur la santé humaine de l’éthoxyquine, un additif présent dans la nourriture des poissons, .

Elle avait découvert des choses gênantes, comme elle le raconte à « Envoyé spécial » :

« J’ai découvert que l’éthoxyquine a le pouvoir de traverser la barrière hémato-encéphalique du cerveau. Or cette barrière a une fonction très importante. Elle sert à protéger physiquement votre cerveau contre les substances toxiques et aucune substance étrangère au corps humain n’est censée pouvoir la traverser. »

Un poisson nettoyeur qui mange les poux

Le CPMN a d’autres arguments pour défendre ses saumons. Au sujet des poux de mer notamment, le centre concède que « le diflubenzuron est parfois utilisé », mais tempère maladroitement :

« Les statistiques de 2012 montrent que l’utilisation de diflubenzuron est rare, et que les autres moyens de maîtriser les poux de mer sont utilisés en préférence.

La méthode de traitement la plus utilisée consiste à introduire un “ poisson nettoyeur ” (dit “ vieille commune ”) dans les bassins. Les poissons nettoyeurs mangent les poux présents sur la peau du saumon. »

Miam miam tout ça. A lire le communiqué, on a presque l’impression de lire les arguments vintages des fabricants de tabac quand ils assuraient que le tabac était bon pour la santé.

Difficile pourtant d’oublier qu’en juin, comme Rue89 le rappellait, le gouvernement norvégien a émis « une nouvelle recommandation, forcé de reconnaître – tardivement – que ce poisson gras est aussi bourré de produits toxiques ».

Un lobby allié à la diplomatie norvégienne

En même temps, fallait-il s’attendre à une meilleure réponse du CPMN à des accusations aussi graves ? Le communiqué précise :

« Le CPMN a été créé par le ministère norvégien de la pêche en 1991 afin de renforcer la notoriété des produits de la mer de Norvège de par le monde. Ses activités sont financées par le secteur de la pêche et de l’aquaculture via un prélèvement sur les exportations des produits de la mer. »

Par e-mail, j’ai demandé à notre blogueuse en Norvège, Diane Barbain, de nous dire son avis sur la question. Secrétaire des Verts au conseil municipal de Bergen, elle critique l’accord signé en septembre entre le CPMN et le ministère des Affaires étrangères :

« Le Centre est localisé avec les services de la diplomatie norvégienne à l’étranger, et bénéficie d’un statut de diplomate et de l’adresse de l’ambassade de Norvège en France. »

C’est que la France est un marché essentiel pour les producteurs de saumons norvégiens. De l’aveu même du CPMN, dans son communiqué :

« La France est le second marché d’exportation pour les produits de la mer de Norvège avec environ 671 millions d’euros par an, ce qui fait également de la Norvège son plus gros fournisseur en matière de produits de la mer.

La France est également le premier marché d’exportation de saumon de Norvège avec 136 000 tonnes importées en 2012. »

Le saumon est la deuxième ressource économique de la Norvège, après le pétrole.

Partager cet article
Repost0
9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 17:09

 

 

rue89.com

 

à lire sur france2.fr 09/11/2013 à 17h04

A revoir : une enquête d’Envoyé Spécial qui vous passe l’envie de manger du poisson

Signalé par Blandine Grosjean

 

« Elevage en eaux troubles », excellente enquête diffusé sur France 2 le 7 novembre, nous montre comment les poisons d’élevage que nous consommons sont élevés à base d’un cocktail de produits chimiques. Elle nous montre comment la filière est hors de contrôle.

« L’aliment santé par excellence » recommandé par les nutritionnistes est donc à manier avec prudence. Surtout et avant tout, le saumon norvégien dont Rue89 vous a longuement parlé.

Lire sur france2.fr (*voir ci-dessous)

 

 

 

 

Poisson : élevage en eaux troubles

Diffusé dans l'émission

 

Poissons : élevage en eaux troubles

A travers reportages et entretiens, le magazine de la Rédaction de France 2 aborde tout ce qui fait l'actualité.

Sujet

59m2s

Diffusion : 07/11 à 20h45

En savoir plus   

 

 

 

 

Pour voir la vidéo, cliquer ici

 

 

poissons-vignette.jpg

 

 

 

C’est l’un des symboles du bien-manger : recommandé par les médecins et les nutritionnistes, le poisson a gardé l’image d’un produit sain et naturel. En France, sa consommation a plus que doublé en cinquante ans et elle concerne particulièrement le poisson d’élevage.

Sa chair renferme pourtant bien des secrets, parmi les plus toxiques de l’industrie agroalimentaire : utilisation de farines animales, usage massif d’antibiotiques et de pesticides, pollution au mercure et aux PCB, défauts de traçabilité, substitutions d’espèces… Un monde secret et opaque où l’intérêt de l’industrie passe parfois avant celui des consommateurs. 

Pendant des mois, en France mais aussi en Norvège et au Vietnam, en passant par la Suède et le Danemark, les équipes d’Envoyé Spécial ont remonté les filières de cette industrie planétaire. Poissons d’élevage, produits de la pêche, mais aussi plats cuisinés : plongée dans les eaux troubles d’une filière hors de contrôle, qui déverse à notre insu un dangereux cocktail de produits chimiques dans nos assiettes.

 

Un document de Nicolas Daniel et Louis de Barbeyrac.

 

 


Partager cet article
Repost0
9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 15:55

 

news360x.fr

 

«Le traité transatlantique est un affront à la démocratie» par George Monbiot du Guardian
Par | on 6 novembre 2013

                                                                                                                                                                                                                     Bruxelles a gardé un accord secret qui laisserait les entreprises voraces passer au dessus de nos lois, de nos droits et de notre souveraineté nationale.

Vous souvenez vous du référendum à propos duquel nous devions créer un marché unique avec les Etats-Unis ? Vous savez, celui accordé aux grandes entreprises d’avoir le pouvoir d’écraser nos lois ? Non, ça ne me dit rien. Constatez, l’autre jour j’ai perdu 10 minutes à chercher ma montre avant de réaliser que je la portais. Oubliant que le référendum est un autre signe de vieillissement. Parce qu’il a dû en être un, n’est-ce pas ? Après le long débat sur la question de rester ou pas dans l’Union Européenne, le gouvernement ne cèderait pas notre souveraineté dans l’ombre sans nous consulter… Le ferait-il ?

L’objectif du traité transatlantique est de faire sauter les différences réglementaires entre les USA et les nations européennes. J’ai mentionné ça il y a deux semaines. Mais j’ai laissé de côté le plus gros problème : la facilité remarquable que ça accorderait aux grandes entreprises de poursuivre en justice sans scrupules les gouvernements qui essayent de défendre leurs citoyens. Cela permettrait à leur cabinets d’avocats d’agir secrètement contre la volonté du parlement et de détruire nos lois protectrices. Pourtant les défenseurs de notre souveraineté ne disent rien.

Le mécanisme par lequel tout ça a pu se produire est connu comme étant le règlement des conflits d’investissement d’État. Ça a déjà été utilisé dans de nombreuses parties du monde pour détruire les règlements de défense du peuple et de la planète.

Le gouvernement australien, après de longs débats à l’intérieur et à l’extérieur du parlement, décida que les cigarettes devraient être vendues dans des paquets ordinaires, seulement marqués par une sensibilisation choquante concernant la santé. La décision a été ratifiée par la Cour suprême australienne. Mais en utilisant un accord de libre-échange qui lie l’Australie et Hong Kong, l’entreprise de tabac Philip Morris a demandé à un tribunal offshore de se faire remettre une vaste somme pour compenser la perte de ce qu’elle appelle la propriété intellectuelle.

Pendant sa crise financière, et en réponse à la colère populaire, l’Argentine imposa un gel des prix de l’énergie et de l’eau (ça vous parait familier?). Elle a été poursuivie en justice par des entreprises internationales de services publics dont les grosses enveloppes ont incité le gouvernement à agir en conséquence. Pour ça et d’autres crimes similaires, elle a été forcée de payer plus d’un milliard de dollars en compensation. Au Salvador, les communautés locales ont frappé un grand coup pour persuader le gouvernement de refuser l’accord, pour une vaste mine d’or, qui menaçait de contaminer leurs réserves d’eau. Une victoire pour la démocratie ? Peut-être pas pour longtemps. L’entreprise canadienne qui a cherché à creuser dans la mine est actuellement en procès avec le Salvador pour 315 millions de dollars – pour la perte de ses futurs bénéfices.

Au Canada, les tribunaux ont révoqué deux brevets possédés par la firme pharmaceutique américaine Eli Lilly, au motif que la compagnie n’avait pas produit assez de preuves sur les prétendus effets bénéfiques. Eli Lilly est actuellement en procès avec le gouvernement canadien pour 500 millions de dollars, demandant à ce que les lois sur les brevets changent.

Ces entreprises utilisent les règlements de conflits d’investissement d’Etat  intégrés dans les traités signés par les pays qu’elles poursuivent. Ces règles sont violées par des commissions qui n’ont aucune des garanties qu’on attend d’elles dans nos propres tribunaux. Les auditions sont tenues secrètes. Les juges sont des avocats d’entreprise, la plupart travaillent pour ces compagnies. Les citoyens et communautés affectés par leurs décisions n’ont pas de statut juridique. Ils n’ont aucun droit d’appel sur le fond de l’affaire. Ainsi, elles peuvent renverser la souveraineté des parlements et les règlements des cours suprêmes.

Vous ne le croyez pas ? Voici ce que dit un de ces juges de ces tribunaux à propos de son travail : «Quand je me réveille dans la nuit et que je pense à l’arbitrage, je m’étonne toujours que les Etats souverains aient donné leur accord pour l’arbitrage relatif à l’investissement..Trois particuliers sont chargés avec le pouvoir de revoir , sans aucune restriction ni procédure d’appel, toutes les actions du gouvernement, les décisions des tribunaux, et toutes les lois et règlements émanant du Parlement.»

Les citoyens n’ont aucun droit de refus. Nous ne pouvons pas utiliser ces tribunaux pour demander une meilleure protection de l’avarice des entreprises. Comme dit le Centre de la Démocratie, ceci est «un système de justice privé pour les entreprises mondiales».

Même si ces poursuites n’ont pas abouties, elles peuvent exercer un pouvoir d’intimidation sur la législation. Un agent du gouvernement canadien en parlant du traité de libre-échange nord américain, remarqua : «J’ai vu des lettres provenant de New York et des instances juridiques de Washington, adressées au gouvernement canadien à chaque proposition de loi sur l’environnement dans les cinq dernières années. Elles concernaient le droit de brevet sur les produits chimiques pour le nettoyage, les médicaments et les pesticides. Pratiquement toutes les nouvelles initiatives ont été visées et la plupart n’a pas vue la lumière du jour». La démocratie est impossible dans ces circonstances.

Ceci est le système dans lequel nous serons si le traité transatlantique passe. Les Etats-Unis et la commission européenne, les deux qui ont été capturés par les corporations qu’ils sont supposés réguler sont sous pression pour inclure dans le traité ce fameux règlement de conflit d’investissement.

La commission justifie cette politique en déclarant que les juridictions nationales n’ont pas offert de protection suffisante aux entreprises au motif qu’elles «pourraient être biaisées ou qu’elle manquent d’indépendance». De quelles juridictions est-elle occupée à parler ? Des américaines ? De ses Etats membres ? Ce n’est pas dit. En fait, elle n’arrive pas à produire un exemple concret démontrant la nécessité d’un nouveau système extra-judiciaire. C’est précisément parce que nos tribunaux ne sont pas biaisés et ne manquent pas d’indépendance que les grandes entreprises veulent les outrepasser. La commission européenne cherche à remplacer ouvertement les tribunaux souverains par un système fermé et corrompu, coincé entre les conflits d’intérêt et les pouvoirs arbitraires.

Les règles d’investissement d’Etat pourraient être utilisées pour écraser toute tentative de sauver le service de santé national du contrôle des entreprises, de ré-règlementer les banques, de limiter l’avidité des sociétés énergétiques, de re-nationaliser les chemins de fer, de laisser les énergies fossiles là où elles sont. Ces règles ferment les alternatives démocratiques. Elles font obstacle aux politiques de gauche.

C’est pourquoi il n’y a eu aucune tentative par le gouvernement britannique de nous informer de ce véritable assaut dirigé contre la démocratie, sans nous consulter. Et c’est pourquoi les conservateurs qui ragent dans leur coins sont silencieux. Réveillez-vous, nous sommes en train de nous faire arnaquer !

Traduction : Laurent D (News360x)

Source : The Guardian

 

 

 

Partager cet article
Repost0
9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 15:44

 

 

lexpress.fr

Le mystère des filaments tombés du ciel

Par , publié le 08/11/2013 à  17:45

 

 

Des habitants observent depuis jeudi de mystérieux fils voletant dans le ciel. Pollution, toiles d'araignées, traces d'ovnis? Les plus folles théories circulent. L'Express les explore. 

 

 

 


Drôme-Ardèche: le mystère des filaments tombés du ciel

 

La Une du Dauphiné Libéré.

 

Dauphiné Libéré

 

 

 

L'affaire semble tout droit sortie d'un épisode d'X-Files. De mystérieux filaments blancs tombants du ciel, les pompiers recevant des appels inquiets... Des habitants de la Drôme et de l'Ardèche observent depuis jeudi dans la matinée un mystérieux phénomène: de grands fils blancs repérés dans les deux départements, rapportent les médias locaux. 

Toiles d'araignées, nouvelle forme de pollution et pour certains, trace du passage d'ovnis: il est pour l'heure impossible d'établir avec certitude la nature de cette matière retrouvée accrochée aux arbres ou flottant dans l'air.  

Ces fils sont-ils dangereux? La préfecture de la Drôme, tout aussi perplexe devant le phénomène, ne semble pas inquiète et n'a pas demandé d'analyses. Contrairement à quelques particuliers, qui ont confié des échantillons à des laboratoires. Le Dauphiné Libéré qui, comme les pompiers, a reçu de nombreux appels pour signaler ces filaments, s'est interrogé sur leur radioactivité. La Criirad, autorité compétente sur le sujet, a aussitôt écarté cette piste. 

La théorie des "chemtails"

Sur le site Internet du quotidien, les internautes mènent l'enquête et avancent les théories les plus diverses. Première trouvaille: des phénomènes comparables ont déjà été rapportés. Il pourrait s'agir de "filaments aéroportés" ou "chemtrails", résultant, selon des théories rejetées par la communauté scientifique, de pollution aérienne ou de pulvérisations clandestines de produits chimiques dans l'atmosphère pour... lutter contre le réchauffement climatique. Des thèses qui fleurent bon la théorie du complot, relayées par des sites douteux. 

Ah, c'est sérieux finalement cette histoire? 

Un rapport sur les "filaments aéroportés" daté d'octobre, émanant d'un "Centre indépendant d'investigations et d'expertises en chimie organique", affirme ainsi que des fils analysés fin 2012 contiennent des composés toxiques qui "pourraient résulter de la recombinaison de substances rejetées en haute altitude dans l'atmosphère par les réacteurs d'aviation".  

Le laboratoire en question, "personne n'en a jamais entendu parler", reconnaît lui-même son fondateur, Bernard Taillez. "Les gens me font confiance ou pas", lance l'homme de 71 ans, qui a investi toutes ses économies dans un "chromato-spectro de masse", assure qu'il ne croyait pas à la théorie des "chemtrails". Jusqu'à ce l'Acseipica(*) qu'il considérait comme "une association de farlelus" lui demande d'analyser ces mystérieux filaments. Là, l'hypothèse a pris "de l'épaisseur" , assure-t-il. 

Interpellé par cette même association, le député PS Gérard Bapt avait mis sur la table la question des "chemtrails" à l'Assemblée l'an dernier. Contacté ce jeudi par L'Express à ce sujet, il a semblé surpris: "Ah, c'est sérieux finalement cette histoire?" 

Des traces du passage d'ovnis

Avant le mystérieux épisode de jeudi, on trouvait déjà sur le Web des internautes catégoriques: ces filaments, ce seraient des "cheveux d'ange", des traces du passage d'ovnis... 

France Bleu Drôme Ardèche, plus pragmatique, avance la thèse des "fils de dispersion" des araignées. "Des espèces de petites araignées fabriquent ces filaments puis attendent, accrochées au bout, que le vent les fassent s'envoler, explique la radio sur son site. C'est le moyen de coloniser d'autres milieux".  

Une aubaine pour des complotistes arachnophobes craignant une invasion de mygales venues de l'espace? Et si la vérité était ailleurs? 

(*) Association Citoyenne pour le Suivi, l'Etude et l'Information sur les Programmes d'Interventions Climatiques et Atmosphériques  


En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/drome-ardeche-le-mystere-des-filaments-tombes-du-ciel_1297979.html#8CEEm6lj3EwypMvL.99

 

 

 

 

                                                            ********************************************

 

 

lien

 

 

 

 

 

Publiée le 7 nov. 2013

Ce 7 Novembre 2013 Centre ville Aubenas 07 , les filaments tombaient en quantité incroyable et ils étaient particulièrement conséquents ....

 

 

 

 


Partager cet article
Repost0
5 novembre 2013 2 05 /11 /novembre /2013 17:54

 

reporterre.net

 

A Fos, l’incendie de l’incinérateur a relâché des dioxines - mais motus !

Marie-Paule Nougaret (Reporterre)

mardi 5 novembre 2013

 

 

 

 

Un important incendie a ravagé l’incinérateur de Fos durant le week-end. Aucun problème de santé, affirme la préfecture, qui ne répond cependant pas aux questions. L’incendie a très vraisemblablement relâché un panache de dioxines. Il pourrait en tout cas relancer la questions de la gestion des déchets à Marseille.

 


 

- Correspondance, Montpellier

On l’appelle "l’incinérateur", à cause des polémiques qui ont précédé sa construction, mais il s’agit en fait d’un énorme complexe avec gare de triage, situé à Fos, dans les Bouches-du-Rhône, pile devant la mer. Là, depuis 2011, arrivent tous les jours des dizaines de wagons contenant mille tonnes d’ordures non triées, la poubelle résiduelle comme on dit, d’un million d’habitants de dix-huit communes, dont Marseille : un kg pour chacun d’entre eux. Comme tous ses pareils, le four récent porte un nom élaboré par un service de marketing, Everé. Everé se distingue, nous apprend Internet : en plus de brûler les déchets et de les trier pour recycler les métaux et plastiques, on y fermentait les reliefs de cuisine, pour produire du biogaz et du compost.

Dans la nuit de vendredi 1er novembre à samedi, Everé a flambé, et selon la Dreal (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), autrement dit la Préfecture, le feu couvait encore, dans deux fosses, dimanche soir. Impossible d’en savoir plus de ce côté. Aucun journaliste n’a pu visiter le site ni le photographier : la direction passe son temps en Préfecture et l’ouvrière qui répond au standard, lundi soir, constate seulement que les pompiers sont encore là.

Il s’agit de pompiers marins, en principe bien équipés face aux feux chimiques. Le préfet a demandé à l’agence locale Air PACA, de surveiller les polluants atmosphériques à proximité du site : dioxyde d’azote, dioxyde de soufre, ozone et particules PM 10 (voir encadré ci-dessous). L’agence n’a constaté aucune augmentation ; et le préfet de s’en féliciter pour les riverains. Pas un mot sur les dioxines, ni les métaux toxiques. Mais la volonté de surveiller les sédiments marins et les moules qui filtrent l’eau pour se nourrir, en retenant les corpuscules, laisse penser que le souci existe, bien qu’on n’en dise rien. Jusqu’à présent le vent a soufflé vers la mer (mistral) et un peu vers la Crau.

Reporterre a voulu en savoir plus. Nous avons été dans l’impossibilité de poser des questions sur les pollutions causées par l’incendie : sur six attaché-e-s de presse contacté-e-s (Dreal, préfecture de région, préfecture des Bouches-du-Rhône), deux seulement ont répondu, et pour botter en touche.

Selon Joël Raffin, directeur des services techniques de la Communauté urbaine de Marseille, qui possède l’installation, "la partie méthanisation, qui est détruite, ne fonctionnera plus. Cependant les fours restent opérationnels, quoiqu’arrêtés par précaution, au moins quinze jours". Quant aux fosses en combustion lente, il s’agirait de celles des déchets en bout du processus, prêts pour l’incinération. Celle-ci devrait reprendre donc, avec ce qu’il en restera. Par la suite, l’incinérateur, orphelin d’une partie des systèmes de tri, risque fort d’avaler le tout venant des détritus, comme les modèles d’antan.

"Enormément de dioxines"

En attendant cet incendie émet-il des dioxines ? Maurice Sarazin, répond : "Enormément. A cause du sel de cuisine des déchets, mis à fermenter, qui ont flambé". Cet ingénieur préside l’Appel , en lutte de longue date contre l’incinérateur de Lunel Viel, dans l’Hérault. Le sel, chlorure de sodium, rappelle-t-il, contient du chlore, la matière de base des dioxines qui se forment à partir de 400 °C. Les incinérateurs les détruisent à 1000 ° C. A Fos, l’incendie est un feu incontrôlé, sans four à haute température, ni filtre pour les fumées. Jusqu’ici, le vent a soufflé vers la mer (mistral), mais aussi vers la Crau.

Comme tout composé chloré, les dioxines s’accumulent dans les graisses, en se concentrant, le long de la chaine alimentaire. L’une d’entre elles est le produit le plus cancérigène connu, agissant au pico gramme (milliardième de gramme), surtout pour certains profils génétiques, et le risque est avéré, autour des incinérateurs anciens.

On ne sait pas ce qui a déclenché le feu à Fos. Ce pourrait être un arrêt de ventilation et l’accumulation de méthane, ou le frottement trop poussé sur des tapis roulants en caoutchouc, hautement inflammables, du fait d’une panne mécanique, estime M Sarazin. Quoi qu’il en soit, les ordures en vrac n’arrivent jamais intactes, aucun système automatique ne saurait les trier parfaitement. Elles subissent une première transformation acide dans la poubelle des particuliers. Les fragments d’aliments en contact avec des métaux y forment alors des sels indestructibles : d’où les problèmes de normes que rencontrent les compost de méthanisation, à la sortie. Nombre d’agriculteurs les refusent. Et les mêmes métaux contaminent les fumées de l’incendie.

Cet accident industriel pourrait permettre de reposer la question de la gestion des déchets. Reporterre renvoyait dès samedi vers l’analyse d’Objectif Transition : l’association pense que ce sera l’occasion de réfléchir sur la réduction des déchets et leur tri efficace, avant les élections municipales du printemps. Quant à François-Michel Lambert, seul député EELV (Europe écologie les Verts) de la région, il lance un flamboyant "Incinérons l’incinérateur !".

 


 

L’air marseillais

L’air de Marseille passe pour l’un des plus pollués d’Europe, du fait de sa situation et de ses activités.

Les polluants qu’on y mesure, sont :
- le dioxyde de soufre, SO2, qui vient du pétrole, se fait rare sur les routes, car l’Union Européenne limite le soufre à 0,05 % du gasoil. Mais les navires qui fréquentent le port peuvent brûler du lourd, soufré à 5%, soit cent fois plus. Enfin certaines raffineries de Berre, qui l’extraient des carburants, en émettent aussi. Se conjuguant avec la vapeur d’eau présente dans l’air, le SO2 donne des pluies d’acide sulfurique (vitriol), nocif entre autres pour les poumons.
- le dioxyde d’azote, NO2, vient de l’azote de l’air dans les combustions mal réglées, qu’il s’agisse de scooters, de chauffe-eaux, de camions ou de cargos. Avec l’eau il donne des pluies d’acide nitrique. Et à la grande lumière, souvent présente à Marseille, il permet la formation d’ozone.
- L’ozone, O3, se forme à partir de l’oxygène, par cuisson à la lumière du NO2 et des vapeurs d’essence, solvants etc. Ce gaz inodore, très oxydant, est cause de maladie cardio-vasculaire et de cancers)
- Les PM 10 sont les particules d’un diamètre inférieur à moins de 10 microns (un micron mesure un millionnième de mètre).


 

Source : Marie-Paule Nougaret pour Reporterre.

Photo :
. liberation.fr.
. carte : leparisien.fr

 


Partager cet article
Repost0
4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 15:03
* (l'info date un peu mais reste malheureusement d'actualité)
BORIS CYRULNIK : "ON A FAIT DE FAUSSES DECOUVERTES AVEC DE FAUX MEDICAMENTS EN INVENTANT DE FAUSSES MALADIES POUR PRESCRIRE DES MOLECULES QUI NE SOIGNENT PAS DU TOUT "

Mise en ligne le 26 janv. 2011

Aux Etats-Unis, le DSM, le manuel de référence des psychiatres du monde entier, vient d'être remis en cause par son ancien directeur en personne. Ses critiques sont violentes : selon lui, les auteurs du DSM ont créé de toutes pièces des maladies, pour le plus grand bonheur des labos. Le psychiatre français Boris Cyrulnik a commenté pour Books cette polémique qui ne devrait pas tarder à trouver des échos en Europe.

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22