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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 18:01

 

Source : www.lemonde.fr

 

Facebook accusé d'analyser les messages privés

Le Monde.fr | 03.01.2014 à 18h23 • Mis à jour le 03.01.2014 à 19h39

 
 

Facebook est de nouveau inquiété par la justice pour le respect de la vie privée. Lundi 30 décembre, deux utilisateurs américains du réseau social ont lancé une action collective contre le réseau social devant les tribunaux. Ils accusent Facebook d'intercepter les messages privés contenant des liens, sans le consentement des utilisateurs.

« Facebook a scanné les messages des plaignants et analysé les liens envoyés notamment pour de l'analyse de données et le profilage des utilisateurs », affirme la plainte, censée représenter l'ensemble des utilisateurs américains affectés par cette pratique. Pour les plaignants, le réseau social exploiterait en toute discrétion les messages privés pour obtenir des informations plus personnelles que celles mises en ligne publiquement. Autant d'informations qui seraient ensuites partagées « avec des tiers : des annonceurs, des sociétés de marketing et autres agrégateurs de données ».

 

 100 DOLLARS PAR UTILISATEUR ET PAR JOUR

Les plaignants reprochent à Facebook d'indiquer dans ses paramètres de confidentialité que les messages privés ne sont connus que de l'expéditeur et des destinataires, en contradiction avec ses agissements. La plainte s'appuie sur une étude d'une entreprise de sécurité informatique, datée d'août, et plusieurs articles sur des outils développés autour de Facebook, qui permettent de comptabiliser les mentions d'un lien dans les messages privés.

« Nous pensons que ces allégations sont sans fondement et nous nous défendrons vigoureusement », a répondu un porte-parole de Facebook aux sites américains CNET et Re/code. Une réaction classique de la part de l'entreprise en réponse aux demandes de commentaires sur une plainte.

Les deux plaignants réclament, eux, la fin de cette pratique (si elle est avérée) et des indemnités légales pour chaque personne affectée, à raison de 100 dollars par utilisateur et par jour de violation de la loi. Fin août, Facebook avait négocié un paiement de 20 millions de dollars après une autre action collective, qui accusait le réseau social d'afficher les « J'aime » des utilisateurs dans certains formats publicitaires sans leur consentement.

 

Source : www.lemonde.fr

 

 

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31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 18:23

 

 

Source : www.marianne.net/gerardfiloche

 

Un nouveau bouquet de lois sur le travail en janvier 2014

 

Rédigé par Gérard Filoche le Samedi 28 Décembre 2013 à 20:20

 

Entre l’ANI du 11 janvier devenu loi le 14 juin, et la loi contre les retraites du 18 décembre, le bilan social 2013 laisse de lourds doutes.

 

Négociations autour de l'accord national interprofessionnel (ANI) sur la compétitivité et la sécurisation de l’emploi, avec les organisations patronales (MEDEF, UPA, CGPME) et trois syndicats (CFE-CGC, CFDT, CFTC), janvier 2013 - PRM/SIPA
Négociations autour de l'accord national interprofessionnel (ANI) sur la compétitivité et la sécurisation de l’emploi, avec les organisations patronales (MEDEF, UPA, CGPME) et trois syndicats (CFE-CGC, CFDT, CFTC), janvier 2013 - PRM/SIPA

Dix sujets d’inquiétudes 

- Un « ANI » signé le 11 janvier devenu une « loi de sécurisation de l’emploi » le 14 juin… avec 1000 plans sociaux et davantage de CDD courts, de flexibilité. Le Medef s’en est réjoui et il sabote en n’utilisant que 70 % des capacités productives. Le patronat ne veut pas entendre ni aider la gauche au pouvoir : il préfère l’argent à l’emploi, les dividendes à la compétitivité, la flexibilité à la productivité, la spéculation à l’investissement, les licenciements à l’embauche, et la rente au travail.

- Une loi qui attaque de façon aggravée toutes les retraites (43 annuités, départ effectif à 66 ans, recul des petites retraites)

- Le chômage de masse a atteint en 2013 un record historique et ne peut être réduit drastiquement sans réduction de la durée du travail sur la semaine, le mois, l'année, la vie... 

Le 1er janvier 2014, hélas, se présente comme un mauvais jour. La TVA augmente de 19,6 % à 20 %. Ce, en dépit de tout ce qui a été défendu lors de la campagne présidentielle, et dans les tracts et affiche du parti socialiste en fin 2012. Nous proclamions alors que la hausse de la TVA serait « injuste » et une « faute économique ». Mais voilà que le gouvernement fait, hélas, maintenant, le contraire.

La TVA augmente de 0,4 % et le Smic n'est augmenté que de 9,43 euros à 9,53 euros.  10 centimes de plus ! Ce qui porte à 1.445,38 euros le salaire brut mensuel – au lieu de 1.430,22 – pour les salariés aux 35 heures (151 h 66). Soit 15,16 euros de plus. Le salaire net atteint donc 1113 euros.

Un ensemble de nouvelles lois sur le travail en début d’année 2014. On dirait que personne n’a encore pris la mesure de ce qui se trame. Pourtant les sujets s‘accumulent et quand on les recense, cela pourrait être autant de sujets de mécontentements inquiétants.

1°) Sur les travailleurs détachés : ils sont 350 000. L’effet sur l’emploi, contre les salaires, pour le travail dissimulé, sur la mise en cause de l’Europe est considérable. Va-t-on adopter le projet de loi Savary actuellement sans consistance et qui n’aurait que peu d’effets concrets ? 

2°) Sur l’inspection du travail : va-t-on confirmer le projet rejeté depuis un an à 90 % par l’inspection du travail. Il remet en cause son organisation en section, son action généraliste et en opportunité, auprès des salariés, et son indépendance. Que va dire finalement la loi ?

3°) Sur les prud’hommes : leur élection, seule grande élection nationale démocratique, claire et transparente, de représentativité des syndicats va-t-elle être supprimée ? La remise en cause des prud’hommes suivrait.

4°) Sur le travail du dimanche : les concessions au Medef et aux patrons des grands chaines de distribution prévues par le rapport Bailly vont-elles être adoptées. Ce serait l’année des 12 dimanches de travail forcés, la fin de toute majoration salariale dans les commerces de moins de 11 salariés, une déréglementation supplémentaire de la durée du travail pour tous… 

5°) Sur la formation professionnelle : Le budget de la formation professionnelle va-t-il être divisé par 2 ? Les grandes entreprises vont elles faire payer les petites ? L’ANI du 14 décembre va t il être transcrit en loi?

6°) Sur l'amnistie syndicale : que devient-elle ? Votée en première lecture, elle a été « suspendue » contre toute attente et logique. Des élus syndicats sont poursuivis pour avoir refusé de donner leur ADN suite à leur action syndicale… 

7°) Sur l'indemnisation du chômage : les fameux « droits rechargeables » de l’ANI n’existent toujours pas, naturellement, mais par contre une « négociation » exigée par le Medef doit se dérouler début 2014 : baisse des droits des chômeurs en vue ?

8°) Sur les négociations consécutives à l’ANI du 11 janvier et à la loi du 14 juin : explosion des plans sociaux homologués délibérément par les DIRECCTE, explosion des CDD dits « courts », explosion des temps partiels à « planchers » dérogatoires (10 h, délais de prévenances réduits, nombre de coupures augmentées, baisse des majorations des heures complémentaires), options des employeurs pour des « complémentaires santé » au rabais avec les grandes assurances privées.

9°) Sur les salaires : une « modération » salariale est-elle stimulée par le gouvernement ? Suite au blocage du Smic, les NAO qui vont avoir lieu en ce début d’année vont elles être orientées au « gel » ? Un risque de baisse des salaires bruts menace même. 

10°) Dans les Fonctions publiques : l’austérité budgétaire, la flexibilisation et précarisation de tous les emplois publics avec salaires bloqués vont-elles s’accroitre ?

Est-ce vraiment cela le tableau prévisionnel en matière d’emploi et de travail qui se dessine en ce début 2014 ? Est-ce vraiment cela que l’on attend d’un gouvernement de gauche ? 

 

 

Source : www.marianne.net/gerardfiloche

 

 

 

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30 décembre 2013 1 30 /12 /décembre /2013 18:07

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

La NSA américaine a piraté Orange

|  Par JeromeHourdeaux

 

 

Selon des documents fournis par Edward Snowden, une unité spéciale de hackers de l'agence américaine a introduit un virus dans le réseau informatique d'un consortium de seize sociétés – dont Orange –, gérant le câble sous-marin qui achemine les communications téléphoniques et internet depuis Marseille vers l'Afrique du Nord, les pays du Golfe et l'Asie.

Hambourg, de notre envoyé spécial

La NSA a réussi à pirater, au mois de février 2013, le réseau informatique du consortium gérant un important câble de communication qui relie la France à l’Afrique Nord et à l’Asie, rapporte, dimanche 29 décembre, Spiegel Online. Mediapart a eu accès à des sources qui confirment ces informations.

Selon des documents fournis par Edward Snowden au site allemand, les services de renseignement américains ont réussi à introduire un virus informatique dans le réseau de l’organisation gérant le câble sous-marin dit « SEA-ME-WE-4 ». Ce câble part de Marseille pour acheminer les communications, téléphoniques et internet, vers la Tunisie, l’Algérie, l’Égypte, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, puis le Pakistan, l’Inde, le Bangladesh, la Thaïlande, la Malaisie et Singapour.

 

Le trajet du câble SEA-Me-We-4 
Le trajet du câble SEA-Me-We-4 © Wikipedia

Ces câbles sous-marins offrent, à celui qui les contrôle, l’accès à une quantité formidable d’informations. Au nombre d’environ 250 sur l’ensemble de la planète, ils constituent le véritable squelette de l’internet mondial par lequel transite la quasi-totalité des communications. Chaque câble relie en effet plusieurs pays ou continents en se connectant à une série de points d’entrée, appelés Internet Exchange Points, qui ensuite redistribuent le trafic au sein du territoire concerné. Le câble « SEA-Me-We-4 », lui, part du point appelé « Marseille internet eXchange », situé au cœur de la cité phocéenne et géré par un consortium de seize sociétés dont le groupe de télécommunication français Orange.

Le 21 juin, le quotidien britannique The Guardian avait déjà révélé l’existence d’un programme, baptisé Tempora, développé depuis 18 mois par l'agence de renseignement britannique GCHQ en partenariat avec la NSA, qui permet l’interception des données circulant sur les très nombreux câbles situés au Royaume-Uni. Selon les documents fournis à l'époque par Edward Snowden, les données sont conservées 30 jours, le temps d’être triées et analysées. Au mois de mai dernier, pas moins de 300 analystes britanniques et 200 américains travaillaient sur le programme Tempora. En Grande-Bretagne, cette surveillance aurait été effectuée avec la collaboration d’entreprises britanniques, qualifiées dans les documents fournis par Edward Snowden au Guardian, de « partenaires d’interception ».

Dans le cadre de la France, il ne semble pas que l’opérateur historique français Orange ait eu, lui, son mot à dire. La NSA a réalisé un véritable piratage du réseau informatique gérant le câble. Selon un document classé top secret, fourni au Spiegel par Edward Snowden, une unité spéciale de la NSA spécialisée dans le hacking, l'Office of Tailored Acces Operation (bureau des opérations d’accès adaptées), ou TAO, a en effet introduit un virus informatique lui permettant d’accéder aux outils de gestion du consortium. Le document affirme ainsi que, le 13 février 2013,  la TAO « a réussi à collecter les informations de gestion des systèmes du câble sous-marin SEA-Me-We ». L’agence se vante ainsi d’avoir « eu accès au site de gestion du consortium et d’avoir collecté les informations du réseau de niveau 2 qui montre la cartographie d’une partie significative du réseau ».

Pour mener cette attaque, la NSA aurait utilisé une technique baptisée « QUANTUMINSERT », déjà utilisée par le GCHQ pour infiltrer les ordinateurs de l’opérateur téléphonique belge Belgacom ou encore ceux du siège de l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEC). Mais cette intrusion n’aurait été qu’un début. « D’autres opérations sont prévues pour le futur afin de collecter plus d’informations sur celui-ci et sur d’autres systèmes de câble. »

L’article du Spiegel revient également largement sur les méthodes et les opérations menées par la TAO, qualifiée de véritable « unité de hacking de la NSA », basée à San Antonio en Californie et développée après les événements du 11 septembre 2001. Cette unité spéciale intervient dans de très nombreuses opérations, que ce soit la lutte contre le terrorisme, les cyberattaques ou encore l’espionnage. Selon les documents diffusés par Edward Snowden, la TAO aurait notamment pour habitude d’utiliser les nombreuses failles de sécurité des produits informatiques de sociétés telles que Microsoft, Cisco, ou encore le chinois Huawei. Elle est également chargée de mener « des attaques agressives » sur certaines cibles. Ainsi, sur la dernière décennie, rapporte le site du Spiegel, elle aurait réussi à accéder à 258 cibles situées dans 89 pays.

Pour cela, la NSA a spécialement recruté des spécialistes, souvent issus du monde du hacking, qualifiés de « plombiers digitaux » par le site, souvent plus jeunes que la moyenne des agents de l’agence. Spiegel Online rappelle d’ailleurs que, ces dernières années, le directeur de la NSA, Keith Alexander, a fait plusieurs apparitions remarquées lors des principales réunions de hackers aux États-Unis.

Le directeur de la NSA Keith Alexander lors de la conférence de hackers Blackhat 2013 © (Reuters)

Il est de notoriété publique que les agences de renseignement du monde entier n’hésitent pas à recruter directement certains de leurs agents au sein de la communauté des hackers. La publication de l’article du Spiegel intervient d’ailleurs en plein 30e congrès du Chaos Computer Club (CCC), la principale organisation de hackers

 

Le directeur de la NSA Keith Alexander lors de la conférence de hackers Blackhat 2013

 

d’Europe, qui se tient depuis le 27 décembre à Hambourg en Allemagne. Un événement auquel assistent notamment plusieurs proches collaborateurs d’Edward Snowden dont les journalistes du Spiegel Laura Poitras et Jacob Appelbaum, signataires de l’article, ainsi que Glenn Greenwald. Lors d’un discours d’ouverture prononcé en duplex depuis le Brésil, ce dernier a semblé avertir les hackers présents en les appelant à fabriquer des « outils de libération » pour contrer « les outils d’oppression ». « Les gens, comme ceux dans cette salle, vont-ils travailler pour ceux qui détruisent le monde, ou vont-ils travailler pour le bien de l’humanité ? » leur a-t-il demandé.

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

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30 décembre 2013 1 30 /12 /décembre /2013 17:54

 

Source : www.informaction.info

 

« Les grands médias occultent que Monsanto a poussé 284.000 paysans indiens au suicide »

 

 

 

Portrait de Renaud Schira

 

Date: 
12/11/2013
Monsanto a réussi à prendre le contrôle de la production du coton en Inde avec l’appui de gouvernements soumis, néo-libéraux et aujourd’hui 90% de la production dépend des semences et des poisons. Ce qui a entraîné une destruction du mode paysan de production du coton et l’endettement généralisé des producteurs. La conjonction de l’usage de produits toxiques qui ont mené à la dépression et à la honte de la dette, ont poussé depuis 1995 284.000 paysans indiens au suicide. Un véritable génocide occulté par les grands médias du monde entier et dont le coupable principal est l’entreprise privée Monsanto.

 

C’est pour près de 3000 personnes que la célèbre scientifique indienne Vandana Shiva a réalisé un exposé d’une heure et a répondu aux questions, ouvrant la IIIème journée internationale d’agro-écologie à Botucatu, Brésil, l’après-midi du 31 juillet 2013.

 

Vandana Shiva a commencé par raconter sa vie d’étudiante en biologie et en physique quantique à l’université, aliénée par rapport aux réalités du monde, jusqu’au choc que signifia pour elle le tragique accident survenu dans l’usine états-unienne de pesticides Union Carbide, installée à Bhopal qui causa la mort de 35 mille indiens, il y a trente ans. A partir de là, elle s’est convertie à la cause du peuple et n’a cessé d’enquêter sur les activités des entreprises transnationales dans l’agriculture. 

 

Elle est aujourd’hui considérée comme une des principales scientifiques et chercheuses en matière des atteintes à la santé et de la destruction de la biodiversité que les OGM et les produits agro-toxiques des entreprises transnationales causent dans le monde entier.

 

Elle est repartie des conséquences de la “révolution verte” des années 60, que le gouvernement des États-Unis imposa à son aire d’influence comme moyen de vendre plus de produits agro-chimiques et plus de marchandises agricoles, subjuguant la paysannerie de tous ces pays. Résultat : 65% de toute la biodiversité et des ressources en eau douce mondiale ont été polluées par les agro-toxiques. Des études montrent que 40% de l’effet de serre qui affecte le climat planétaire est causé par l’usage excessif et non nécessaire de fertilisants agricoles chimiques. Dans de nombreuses régions d’Europe, à la suite de la mortalité et de la disparition des abeilles, la productivité agricole a déjà chuté de 30%. Vandana Shiva a rappelé que si nous nous calculions les préjudices et les coûts nécessaires pour rétablir la biodiversité, rééquilibrer l’environnement et remédier aux dégâts climatiques, le montant en dollars dépasserait le chiffre d’affaires de la vente de biens par les entreprises.

 

En ce qui concerne l’action des entreprises transnationales qui opèrent dans l’agriculture – Monsanto, Bungue, Syngenta, Cargill – Vandana explique qu’elles contrôlent la production et le commerce mondial de la soja, du maïs, du colza et du blé, martelant via la publicité que l’humanité dépend des aliments produits par l’agro-business. En réalité l’humanité se nourrit de centaines d’autres végétaux et sources de protéines qu’elles écartent et n’ont pas encore pu contrôler. 

 

Pour la chercheuse “ces entreprises qui promeuvent les OGM n’ont rien inventé et n’ont rien développé. La seule chose qu’elles ont faite fut d’opérer des mutations génétiques qui existent dans la nature pour rentabiliser la vente de leurs produits agro-toxiques.

 

Elle a expliqué que Monsanto a réussi à prendre le contrôle de la production du coton en Inde avec l’appui de gouvernements soumis, néo-libéraux et qu’aujourd’hui 90% de la production dépend des semences et des poisons. Ce qui a entraîné une destruction du mode paysan de production du coton et l’endettement généralisé des producteurs. La conjonction de l’usage de produits toxiques qui ont mené à la dépression et à la honte de la dette, ont poussé depuis 1995 284.000 paysans indiens au suicide. Un véritable génocide occulté par les grands médias du monde entier et dont le coupable principal est l’entreprise privée Monsanto.

 

Malgré tout ce sacrifice en vies humaines, Monsanto reçoit dans son pays 200 millions de dollars annuels, perçoit des royalties pour l’usage de semences génétiquement modifiées de coton.

La critique du modèle de l’agro-business en général

 

Le modèle de l’agro-business n’est qu’une forme de s’approprier les bénéfices des biens agricoles mais il ne résout pas les problèmes du peuple. La preuve : en augmentant beaucoup la production, nous pourrions alimenter 12 milliards de personnes alors qu’aujourd’hui nous avons un milliard de personnes qui souffrent de la faim quotidiennement, 500 millions d’entre elles étant des paysans qui ont vu leur système de production d’aliments détruit par l’agro-business. 

 

Les produits agricoles sont de simples marchandises, plus des aliments. 70 % des aliments dans le monde restent produits par les paysans. Nous devons comprendre que les aliments sont la synthèse de l’énergie nécessaire aux êtres humains pour survivre à partir du milieu où ils vivent, recueillant cette énergie de la fertilité et de l’environnement. Plus grande la biodiversité naturelle, plus grand le nombre de sources nutritives et plus saine pour les humains l’alimentation produite dans cette région. L’agro-business a détruit la biodiversité et les sources d’énergie véritables.

 

Les entreprises utilisent le fétiche de la publicité des techniques modernes de la bio-technologie utilisées pour augmenter la productivité des plantes. Mais ce n’est qu’un hameçon : quand on fait des recherches sur ces bio-technologies on se heurte au secret. Dans le fond elles ne sont que des mécanismes pour augmenter la rentabilité des grandes plantations ; l’agriculture industrielle est la standardisation de la connaissance, la négation de la connaissance de l’art de cultiver la terre. La vraie connaissance est développée par les agriculteurs eux-mêmes et par les chercheurs dans chaque région, dans chaque biome, pour chaque plante.

 

Le modèle de l’agro-business veut transformer les personnes en « consommateurs » de leurs produits. Nous devons combattre l’usage et le réductionnisme du terme “consommateurs”, pour utiliser l’expression "êtres humains" ou personnes qui ont besoin de vie saine. Le consommateur est une réduction subalterne de l’être humain.

 

Les entreprises de l’agro-business disent qu’elles incarnent ledéveloppement et le progrès, qu’elles contrôlent 58% de toute la production agricole mondiale, mais en fait elles ne donnent du travail qu’à 3% des personnes vivant dans le monde rural. C’est donc un système anti-social.

 

La scientifique indienne a révélé qu’elle fait partie d’um groupe de 300 autres chercheurs internationaux qui se sont consacrés à étudier l’agriculture pendant trois années intensives et ont démontré que ni la révolution verte des États-Unis ni l’usage intensif des semences transgéniques et des produits agro-chimiques ne peuvent résoudre les problèmes de l’agriculture et de l’alimentation mondiales. Seule peut le faire la récupération des pratiques agro-écologiques em harmonie avec la biodiversité, partout sur la planète.

 

Elle a conclu sa critique du modèle de l’agro-business en montrant comment son projet génère la destruction, la peur, parce qu’ il est basé sur la concentration et l’exclusion. C’est pour cela que les entreprises procèdent à l’intimidation ou à la cooptation des scientifiques qui s’opposent à elles.

La solution : l’agro-écologie.

 

Le modèle agro-écologique est le seul qui permette de développer des techniques accroissant la productivité et la production sans destruction de la biodiversité. L’agro-écologie est la seule forme de créer de l’emploi et des formes de vie saines pour que la population puisse vivre en milieu rural sans être contrainte de se marginaliser dans les villes.

 

Surtout, les méthodes agro-écologiques sont les seules qui permettent la production d’aliments sains, sans poisons.

6 recommandations aux jeunes étudiants en agro-écologie et aux producteurs agricoles.

1. La base de l’agro-écologie est la préservation et la mise en valeur des sources nutritives existantes dans le sol – en cela elle s’est référée à une autre scientique présente à cette rencontre et qu’elle a écoutée attentivement – la professeure Ana Maria Primavesi. Nous devons appliquer des techniques qui garantissent la santé du sol et de cette santé recueillir les fruits en termes d’énergie saine.

2. Stimuler et promouvoir le contrôle des semences par les agriculteurs. Les semences sont la garantie de la vie. Nous ne pouvons permettre que des entreprises privées, transnationales, les transforment en marchandises. Les semences sont un patrimoine de l’humanité.

3. Nous devons lier l’agro-écologie à la production d’aliments sains qui garantissent la santé et peuvent ainsi conquérir les cœurs et les esprits des habitants des villes comme des zones rurales, de plus en plus empoisonnés par les marchandises traitées par les agro-toxiques (multiplication de cancers depuis quarante ans). Si nous lions les aliments à la santé des personnes, nous gagnerons des millions des habitants des villes à notre cause.

4. Nous devons transformer les territoires sous contrôle des paysans en véritables sanctuaires de semences, d’arbres sains, de cultures de la biodiversité, d’élevage d’abeilles, de diversité agricole.

5. Nous devons défendre l’idée, qui fait partie de la démocratie, de la liberté des personnes de choisir les aliments. Les produits de référence ne peuvent pas se réduire à ceux que les entreprises décident de mettre dans les rayons.

6. Nous devons lutter pour que les gouvernements cessent d’utiliser des fonds publics qui appartiennent à l’ensemble des citoyens, pour les transférer en subventions aux grands propriétaires et entrepreneurs de l’agro-industrie. C’est ce qui se passe dans le monde entier et aussi en Inde. Le modèle de l’agro-business ne survivrait pas sans ces subventions et sans les avantages fiscaux offerts par les gouvernements qui les garantissent.

 

En Inde, rappelle Vandana Shiva, on a vécu des problèmes majeurs à l’époque du colonialisme anglais. Gandhi a enseigné que la force est de toujours “lutter pour la vérité”. Le capital trompe, ment, pour pouvoir accumuler des richesses. Et la vérité est avec la nature, avec les personnes. S’il existe une volonté politique de réaliser des changements, s’il y a une volonté de produire des aliments sains, il deviendra possible de les cultive.

 

Source : mouvementsansterre.wordpress.com 

Source: 
Michelcollon.info

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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 19:13

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/edwy-plenel

 

Qui veut tuer Mediapart ?

Mediapart a reçu, jeudi 26 décembre, la première notification de redressement fiscal : pour nos trois premières années d’exercice (2008, 2009 et 2010), l’administration nous réclame déjà plus d’un million d’euros. A l’application d’une TVA discriminatoire sur la presse en ligne s’ajoute une pénalité de 40 %, augmentée d’intérêts de 4,8 % par an. Ce contrôle, imposé d’en haut et fait dans l’urgence, est donc bien destiné à tuer Mediapart au moment même où il s’apprêtait à consolider son indépendance économique. C’est la raison du cri d'alarme lancé par le président de la Société des Amis de Mediapart, Michel Broué (lire ici en accès libre).

Après une inhabituelle signification par voie d’huissier, reçue le mardi 17 décembre, le contrôle fiscal de Mediapart s’est pour l’instant limité à deux rendez-vous expéditifs, les vendredi 20 et lundi 23 décembre. Sans chercher à vérifier outre mesure et en s’appuyant sur des documents déjà préparés par les services de Bercy, les deux contrôleuses du fisc nous ont donc signifié, toujours par voie d’huissier, un redressement pour les trois premières années d’existence de Mediapart. Leur précipitation s’explique par leur volonté d’interrompre une éventuelle prescription en agissant avant le 31 décembre 2013.

Mais le déroulement en urgence de ce premier contrôle confirme nos plus sombres pronostics sur le caractère déloyal et partisan de cette attaque fiscale. Le document de vingt-quatre pages, daté du 24 décembre, que nous avons reçu le surlendemain n’est évidemment pas le fruit des brefs rendez-vous formels tenus, en présence de nos conseils, avec les inspectrices. Déjà préparé en haut lieu, puisque s’appuyant en partie sur une consultation des services du ministère des finances dont feront état oralement les deux inspectrices, cette notification ne tient aucun compte, au point de ne même pas les mentionner pour mémoire, de nos protestations écrites (retrouver ici la lettre de notre directrice générale, Marie-Hélène Smiéjan).

Comportant des erreurs grossières sur la genèse de notre société (notamment sur les actionnaires fondateurs de Mediapart où le fisc reprend sans vérification le raccourci d’un hebdomadaire), ce premier contrôle n’a rien d’une vérification normale comme toutes les entreprises en font régulièrement l’objet. Il est exceptionnel autant sur la forme (la précipitation, voire la brutalité) que sur le fond. Non seulement il se fonde essentiellement sur l’application d’une TVA discriminatoire à la presse en ligne, condamnée depuis cinq ans par tous les pouvoirs publics au point que trois ministres viennent de répéter cet engagement de « neutralité fiscale » entre presse numérique et presse imprimée (lire ici), mais il y ajoute de très lourdes pénalités comme si Mediapart avait été de mauvaise foi et avait dissimulé son combat pour l’égalité fiscale.

Chacun sait que ce ne fut pas le cas, et au premier chef l’administration elle-même puisque Mediapart et, plus généralement, toute la presse en ligne regroupée dans le Spiil (Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne) n’ont cessé de poser publiquement cette question, multipliant rendez-vous, mémoires, démarches, auditions, etc. Et chacun sait que, lors de ces multiples entretiens, la position du Spiil, et donc de Mediapart, a reçu le soutien de principe unanime de tous nos interlocuteurs, qu’ils soient ministres, membres de cabinet, députés, sénateurs, membres de la Cour des comptes, conseillers, chargés de mission, etc. Tous les acteurs concernés par ce dossier reconnaissaient l’existence d’un moratoire de fait qui excluait toute sanction fiscale au nom d’une TVA discriminatoire alors même que les pouvoirs publics assuraient qu’ils la désapprouvaient et la contestaient. 

Mais pour ceux qui ont concocté, dans le secret opaque de la haute administration du ministère des finances, ce contrôle punitif, tout cela n’existe pas ! C’est ainsi que nous nous voyons appliquer des pénalités de 40 % pour « manquement délibéré », anciennement qualifié de « mauvaise foi », auxquelles s’ajoutent des intérêts de retard de 4,8 % par an. Comme si nous étions des fraudeurs et des menteurs, alors que nous avons agi au nom du droit et en toute transparence ! De plus, sans vérification aucune auprès du ministère de la recherche, seul habilité à le valider s’agissant d’un secteur novateur et d’une entreprise pionnière, la même haute administration de Bercy entend annuler purement et simplement le modeste Crédit impôt recherche dont a bénéficié Mediapart.

Au total, pour nos trois premières années d’existence, le fisc nous réclame plus d’un million d’euro, précisément 1 059 277 euros. Or ces trois premiers exercices furent déficitaires même avec la TVA légitime à 2,1 % : comme nos lecteurs le savent, nos comptes étant mis en ligne chaque année en mars, nous avons fini 2008 avec un résultat négatif de 2 825 229 euros, 2009 avec un résultat négatif de 2 133 196 euros et 2010 avec un résultat négatif de 1 335 675 euros. Ce n’est qu’à partir de 2011 que Mediapart est devenu bénéficiaire, en ayant dépassé 40 000 abonnés individuels actifs payants. Si donc le fisc nous réclame déjà un million pour des exercices déficitaires, on imagine ce qu’il en sera pour les trois années suivantes – 2011, 2012, 2013 – qui furent bénéficiaires et qui feront l’objet des contrôles suivants à partir du 13 janvier prochain.

Selon nos propres calculs, en appliquant le même dispositif punitif et discriminatoire, c’est près de 6 millions d’euros que le fisc pourrait ainsi nous réclamer. Un chiffre faramineux à comparer à notre chiffre d’affaires probable de 2013 : 6,8 millions avec un résultat net au-dessus de 800.000 euros. Autant dire qu’il ne s’agit plus d’un contrôle mais d’une mise à mort. Même si les contentieux nous laissent un délai, cette épée de Damoclès placée au-dessus de notre tête met en péril Mediapart, sa survie et son indépendance. La haute administration de Bercy sait fort bien (notamment pour l’avoir lu dans une récente enquête d’un hebdomadaire dont la publication n’est pas sans rapport avec l’attaque qui a suivi) que Mediapart va faire face, dès mars prochain, à des échéances décisives pour son indépendance.

Ces échéances sont celles du renforcement de notre indépendance par le rachat d’un actionnaire minoritaire, purement financier, qui nous a provisoirement accompagné depuis 2009 et dont la sortie est fixée d’un commun accord en 2014. Les scénarios que nous avions élaborés reposaient évidemment sur les bons résultats accumulés par Mediapart et, éventuellement, sur une capacité d’emprunt. Il va sans dire que cette offensive fiscale déloyale et partiale, si elle n’est pas enrayée au plus vite, rend caduques ces solutions vertueuses où Mediapart, progressivement, renforcerait son bloc d’indépendance au travers d’une société de presse à but non lucratif. Les montants stupéfiants réclamés par le fisc ruineraient Mediapart s’ils étaient mis en recouvrement et, s’ils ne l’étaient pas, entraveraient durablement le développement de notre journal en déstabilisant notre entreprise, son bilan, ses équilibres, son actionnariat, etc.

A chaque étape de la courte histoire de Mediapart, nous n’avons rien caché à nos lecteurs. Nous vous disons donc aujourd’hui la vérité : la survie de Mediapart est réellement menacée par cette agression aussi illégitime qu’illégale. C’est comme si on ne voulait pas seulement nous faire payer nos audaces éditoriales mais aussi notre succès entrepreneurial. Mediapart a montré, en peu d’années, que l’on pouvait réussir, créer des emplois (50 emplois en CDI au 1er janvier 2014 et une vingtaine de collaborateurs réguliers, contre 27 salariés au début), produire une richesse collective, construire une indépendance économique, par la seule vertu du travail journalistique. Sans publicité, sans subventions étatiques, sans industriels privés, uniquement avec le soutien de nos lecteurs au travail de notre rédaction et de toute notre équipe qui innove aussi dans la technique, le commercial et le marketing. C’est cette bonne nouvelle, utile à toute notre profession, que l’on veut aujourd’hui tuer au moment même où elle allait se renforcer pour être définitivement hors d’atteinte de tout coup du sort.

La presse en ligne dont Mediapart est une des réussites ne demande aucun privilège, simplement la justice. L’égalité est notre seule exigence, et le droit est évidemment de notre côté. Appliquer à un journal en ligne une TVA neuf fois supérieure à celle de la presse imprimée, c’est rien moins que lui mettre des fers aux pieds. C’est rendre impossible sa progression et son développement face à la presse existante. C’est condamner définitivement la porte d’entrée de la presse française à tout nouvel acteur indépendant. Oui, c’est cela qui se joue à travers Mediapart : l’accompagnement défaitiste de la crise de la presse française et, à travers elle, de notre démocratie ou, au contraire, un sursaut créateur et novateur, au profit de tous.

Nous hésitons à trouver le bon qualificatif pour juger l’attitude de nos gouvernants dans cette affaire. Impéritie, inconscience, indifférence, irresponsabilité, malignité, perversité ? Ou bien un peu de tout cela à la fois ? Toujours est-il que, par leur faute, la France se trouve soudain en queue de peloton européen, pusillanime et attentiste quand d’autres ont l’audace réformatrice des pionniers. Nos gouvernants savent-ils, par exemple, qu’en Belgique, pays qui abrite la capitale de l’Union européenne, le ministre des finances a fait savoir depuis octobre 2012, donc depuis plus d’un an, qu’il appliquerait une TVA à 0% pour les journaux numériques (lire ici). Oui, un taux zéro, le même que pour les journaux et magazines imprimés !

Que n’a-t-on entendu nos ministres français dire au commissaire européen concerné ce que lui écrivait le ministre belge des finances, Steven Vanackere : la réglementation actuelle n’est « pas adaptée aux évolutions technologiques de ces dernières années » et « cela ralentit le développement des plates-formes numériques et d’investissements importants ». Se disant conforté, tout comme l’affirme Mediapart, « par la jurisprudence européenne », le même ministre belge affirmait que ce passage au taux zéro « ne posera pas de problème de distorsion de concurrence entre les Etats membres, étant donné les racines locales de la presse ».

Et dire que la haute administration de Bercy, au point de contaminer les ministres et leurs cabinets, invoque l’Europe qui obligerait à discriminer la presse en ligne ! La Belgique serait-elle moins européenne que la France ? A la bonne heure ! Tout cela serait ridicule si ce n’était pas alarmant. Car nous avons bien là le spectacle d’élites dirigeantes déconnectées des enjeux de la révolution numérique, incapables d’inventer elles-mêmes l’écosystème dynamique qu’elle appelle d’urgence, soumises au passé plutôt qu’ouvertes au futur… (lire cet article récent du Monde sur « les élites débordées par le numérique »).

La « régression numérique » sur laquelle le courant socialiste La gauche durable alertait récemment, en mentionnant l’injustice qui est faite à la presse en ligne, témoigne d’une France oligarchique, isolée de la société et déconnectée du monde, au point d’être aveugle à la nouveauté, voire de vouloir l’étouffer dans l’œuf. Les règles à calcul invoquées par une administration des finances sans envergure dont le fisc est ici, sur ordre, le bras armé ne sont que les instruments destructeurs d’une politique ambitieuse pour la liberté de l’information, au service du droit de savoir des citoyens.

Nous ne demandons aucun privilège, aucun passe droit, aucune grâce. Simplement le droit, la justice, l’égalité. Et donc l’application immédiate du même taux de TVA à toutes les presses quel que soit leur support. Et, de surcroît, l’annulation pure et simple de tous les contrôles fiscaux ayant visé des journaux en ligne sur cette base discriminatoire, véritable atteinte à la Constitution gardienne de l’égalité et du pluralisme de la presse.

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/edwy-plenel

 

 

 

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26 décembre 2013 4 26 /12 /décembre /2013 18:28

 

Source : www.rue89.com

 

Vœux de Snowden : « Un bébé qui naît aujourd’hui n’aura pas de vie privée »
  • Publié le :
    25/12/2013 à 12h33

 

In a 12-minute video on The Guardian's website, Edward Snowden talks about how American surveillance systems work and why he decided to reveal that information to the public.

 

 

Edward Snowden, l’ex-employé de la NSA (National Security Agency) à l’origine des révélations sur l’espionnage américain dans le monde, a adressé un message de Noël sur la chaîne publique britannique Channel 4.

Six mois après son arrivée en Russie comme réfugié politique, Snowden reste plus mobilisé que jamais.Ton solennel, il nous rappelle que chaque jour, notre droit a la vie privée, disparait un peu plus. Voici son message en français.

« Bonjour et joyeux Noël.

Cette année, j’ai l’honneur de pouvoir m’adresser à vous et votre famille.

Récemment, nous avons appris que nos gouvernements, travaillant de concert, ont mis en place un système de surveillance à l’échelle mondiale, pour surveiller chacun de nos faits et gestes.

L’écrivain Britannique Georges Orwell nous a averti dans son livre “Big Brother” des dangers qui pèsent sur nos données personnelles. Mais les moyens de surveillance décrits dans son livre : micro, caméras, la télé qui nous espionne, ne sont rien à côté des moyens disponibles aujourd’hui.

Nous avons des “ puces ” dans nos poches qui nous suivent partout où l’on va. Pensez à ce que cela signifie pour la vie privée d’une personne normale.

Un bébé qui naît aujourd’hui grandira sans la moindre idée de ce que “ vie privée ” peut bien vouloir dire. Ils ne sauront jamais ce que signifie avoir un moment à soi, une pensée sans qu’on l’enregistre ou qu’on l’analyse.

Et c’est un grave problème. Car la vie privée est fondamentale. La vie privée est la condition essentielle qui nous permet de nous réaliser et de décider qui nous voulons être dans la vie.

Les débats qui ont lieu aujourd’hui détermineront la confiance que l’on peut avoir à la fois dans la technologie que nous utilisons et dans les gouvernements qui la contrôlent.

Ensemble, nous pouvons trouver un meilleur compromis que cette surveillance généralisée et rappeler au gouvernement, que, s’il veut vraiment savoir ce que l’on pense, nous le demander est toujours moins cher que de nous espionner.

A tous ceux qui m’écoutent, merci et Joyeux Noël »

 

Source : www.rue89.com

 

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23 décembre 2013 1 23 /12 /décembre /2013 22:00

 

Source : citizenpost.fr

 

 

En cas de crise, les banques pourront prélever de l’argent sur vos comptes

 

 

 

21 décembre 2013

 

 


Le 11 décembre dernier, un accord des représentants de l’Union européenne a été entériné en toute discrétion. Et pourtant, il vient généraliser une pratique mise en place par le secteur bancaire chypriote il y a quelques mois, en autorisant les banques à ponctionner le compte des épargnants en cas de crise.

Cette nouvelle mesure qui entrera en vigueur dès 2016 concerne le renflouement interne des banques en cas de crise et s’appliquera aux 28 États membres. « Nous disposons désormais d’un système solide pour le renflouement interne. Le message est clair: ce sont les actionnaires et les créanciers des banques qui devront supporter les pertes en cas de problème, et non les contribuables. Nous avons également fixé des règles claires pour les cas les plus exceptionnels, qui menacent la stabilité financière globale » s’est réjoui Gunnar Hokmark, en charge de la législation au Parlement. Mais si le contribuable n’est pas directement visé, les épargnants – tous contribuables – le seront.

Selon la directive, lorsqu’une banque se trouvera en difficulté, elle pourra ponctionner les actionnaires et détenteurs d’obligation puis les créditeurs pour couvrir jusqu’à 8% des pertes de la banque. Parmi ces créditeurs se trouvent les épargnants, vous et moi qui déposons de l’argent sur notre compte. Les banques pourront ainsi y prélever de l’argent, du moment qu’elles soient « solvables » et dans le besoin d’une recapitalisation. Les dépôts seront garantis jusqu’à 100 000 euros, au-delà, l’argent pourra être ponctionné. Évidemment, rares sont les personnes à disposer d’un tel montant sur leur compte, mais les entreprises ou ceux qui auraient récemment vendu un bien immobilier pourraient être concernés.

Cet accord devrait rassurer les banques pour qui tout sera fait pour qu’elles ne fassent pas faillite, mais il pourrait également les inciter à être moins prudentes sur les marchés. Après l’adoption définitive de cette directive, les Etats auront 12 mois pour la transposer dans leur législation nationale. Il n’est donc pas encore trop tard pour dire « stop ! ».

L’été dernier, le gouvernement chypriote a accepté de ponctionner le compte des épargnants à hauteur de 80% pour les clients de la banque Laiki et 47,5% pour Bank of Cyprus, le principal établissement du pays. Et voici ce que cela donnait en avril sur le compte d’une entreprise cliente de Laiki :

 

88-haircut-3

Sources : Challenges, EuropaLes Crises

- See more at: http://citizenpost.fr/en-cas-de-crise-les-banques-pourront-prelever-de-largent-sur-nos-comptes/#sthash.WAEn9g0x.dpuf

 

Source : citizenpost.fr

 

 

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 21:47

 

Source : challenges.fr

 

 

Où étiez-vous hier ? Google peut vous le montrer et c'est effrayant

 

Publié le 19-12-2013 à 16h58 - Mis à jour à 18h39

Avez-vous déjà utilisé le service d'historique de localisation du géant américain? Non? Vous devriez...

 

 

 

Capture d'écran de l'historique des positions de Google. (DR)

Capture d'écran de l'historique des positions de Google. (DR)

 

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Où étiez-vous vendredi 13 décembre à 16h14? Vous ne vous en souvenez plus? Pas de problème, Google est là pour vous aider à retrouver la mémoire. Un service existe, qui enregistre toutes vos données de géolocalisation et vous les montre, à la minute près, sur une carte. A Mountain View (où siège le géant du net), on appelle ça "l'historique des positions" (location history en anglais), et vous pouvez le consulter sur cette page - à condition d'être connecté à votre compte Google et que l'option ait été activée (ce que vous avez pu faire sans vous en rendre compte lors d'une mise à jour).

Voici, pour l'exemple, une capture d'écran de la carte retraçant tous mes déplacements, vendredi 13 décembre, dans Paris. C'est possible parce que j'ai un téléphone tournant sous Android, le système d'exploitation de Google. Et parce que j'ai installé l'application de messagerie Gmail (qui me logue en cascade sur tous les services Google, dont Maps), à laquelle je suis connecté dès que mon téléphone est allumé en 3G. Grâce à ce mouchard, l'entreprise californienne peut savoir où je suis, en permanence. Regardez plutôt. 

 

 

Sur cette carte, on peut voir où et à quelle heure je me suis réveillé le vendredi 13 décembre, où j'ai déjeuné, où j'ai travaillé, où j'ai passé la soirée, etc. En zoomant, je peux détailler mon parcours, pour constater que j'étais boulevard Malesherbes, dans le 8ème arrondissement de Paris, à 15h50, puis à 17h14.

Dans l'intervalle, j'ai été flashé plusieurs fois rue de la Ville-l'Evêque. Rue de la Ville-l'Evêque? C'est là que se trouve le siège d'Iliad, la maison-mère de Free. Ce jour-là, j'avais rendez-vous avec un dirigeant de l'opérateur télécoms à 16h, pour une interview. J'y suis resté un peu plus d'une heure. Et j'avais garé mon scooter à quelques dizaines de mètres. Boulevard Malesherbes, donc.

Rien de nouveau, mais personne n'est au courant

Ce service d'historique de localisation n'est pas nouveau. Il existe depuis des années (il descend de l'ancien produit Latitude), mais je viens de le découvrir grâce à un article du site américain Techcrunch. Comment ai-je pu rater ça? Apparemment, je ne suis pas le seul. Je viens de faire un sondage rapide autour de moi: personne n'avait jamais vu cette carte Google émaillée de points et de traits rouges. L'auteur de l'article de Techcrunch, Greg Kumparak, fait le même constat: "je viens de me rendre compte que peu de gens sont au courant, même chez les geeks".

Ce truc est aussi fascinant qu'effrayant. Fascinant, parce que l'on est immédiatement scotché par la puissance de l'outil. En deux clics, je peux savoir où j'étais il y a trois semaines, à telle heure. Sous la carte, une timeline sur laquelle vous faites glisser la souris indique vos positions successives. C'est ludique et addictif. On passe d'une journée à l'autre et on tente de se remémorer ce que l'on avait fait ce matin-là, ce soir-là, ce week-end-là... 

Et, cela va de soi, c'est effrayant. Comme l'écrit Greg Kumparak, "c'est hallucinant de penser au nombre de données que Google est en train de collecter". On ne découvre pas grâce à cette carte que Google sait tout de votre vie - cela fait des années qu'on le lit et l'entend chaque jour. Mais on le visualise enfin. Votre vie privée, que vous pensiez cachée dans le for intérieur de votre conscience, devient tangible.  

Ah, au fait, si vous voulez désactiver ce service, cliquez ici pour savoir comment faire.

 

 

 

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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 17:51

 

 

Source : huffingtonpost.fr

 

Auto-censure sur Facebook : le réseau social étudie ce que vous ne voulez pas publier

 

Le HuffPost avec AFP  |  Par Sandra Lorenzo Publication: 15/12/2013 16h04 CET  |  Mis à jour: 16/12/2013 17h03 CET

 


FACEBOOK - Chez Facebook, on les appelle, "les posts auto-censurés". Si vous êtes inscrit sur ce réseau social, cela vous est certainement déjà arrivé. Vous vous apprêtez à poster quelque chose et finalement, vous vous ravisez et effacez tout ce que vous veniez d'écrire. Aussitôt effacé, aussitôt oublié? Cela ne se passe comme ça chez Facebook.

Un article de Slate.com relaie une étude menée par un ingénieur doctorant et un spécialiste des données chez Facebook. Les deux spécialistes ont mené une étude comportementale sur l'auto-censure en se basant sur 5 millions d'utilisateurs de Facebook anglophones. Leur étude est disponible en intégralité en ligne.

Une habitude qui dessert Facebook

Pour collecter ces données, "Facebook envoie un code à votre navigateur. Ce code analyse automatiquement ce que vous écrivez dans n'importe quelle zone de texte et rapporte les métadonnées à Facebook" explique Slate.com. Des métadonnées et non des données, Facebook ne collecte pas ce que vous écrivez mais l'heure à laquelle vous publiez ou par exemple si la publication en question comporte un lien. Cette pratique n'est pas mentionnée dans les conditions d'utilisation.

Pourquoi Facebook s'intéresse à ce que ses utilisateurs ne publient pas? "Moins les utilisateurs partagent de contenu, moins Facebook a de la valeur." De nombreuses personnes choisissent de ne pas publier telle ou telle chose car cela n'intéressera qu'une partie de leurs "amis". Or le réseau social veut justement faire baisser cette auto-censure pour que ses utilisateurs partagent le plus possible.

Slate.com explique également que Facebook n'est pas le seul à étudier ce genre de contenu, Gmail par exemple enregistre automatiquement tout ce que vous écrivez alors même que votre mail n'a pas été envoyé. Ce qui permet aux utilisateurs de retrouver un contenu s'ils ferment leur fenêtre (mais reste à savoir ce que Google fait de ces données, lui aussi).

Se renseigner sur ses utilisateurs, une tendance de fond

De manière générale, Facebook travaille pour devenir votre meilleur ami et veut en savoir davantage sur son milliard d'abonnés en donnant un coup de fouet aux capacités de son intelligence artificielle. L'entreprise californienne vient d'embaucher le professeur français Yann LeCun, un spécialiste de l'intelligence artificielle de l'Université de New York. Celui-ci va diriger une équipe chargée d'améliorer celle du réseau social pour rendre Facebook plus intelligent et plus pertinent.

En effet, les fils de nouvelles du géant californien peuvent ressembler à un joyeux bazar, mais Yann LeCun estime qu'il "peuvent être améliorés grâce à des systèmes intelligents". "Cela peut passer par un classement des publications dans un certain ordre, ou en décidant quelles publicités vont être affichées, pour être plus pertinent", a expliqué à l'AFP Yann LeCun après sa nomination le 9 décembre.

Un immense laboratoire de recherche

Facebook est le plus gros réseau social du monde mais il est confronté à divers défis pour poursuivre sa croissance et garder ses utilisateurs actifs. L'un d'eux est de trouver un équilibre dans la quantité de publicités qu'il diffuse: il doit en passer assez pour faire croître ses revenus, mais sans faire fuir ses abonnés.

Le réseau social a investi lourdement pour doper son efficacité. Yann LeCun n'a pas souhaité donner trop de précisions mais selon lui Facebook est en train de s'équiper de la plus grosse équipe de recherche du monde dans le domaine de l'intelligence artificielle. "Notre seule limite c'est: combien de gens intelligents dans le monde peut-on embaucher?", a encore dit Yann LeCun, qui prendra ses nouvelles fonctions en janvier mais conserve son poste à New York. "C'est très ambitieux".

Les membres de ce "laboratoire d'intelligence artificielle" travailleront à New York, à Londres et au quartier général de Facebook de Menlo Park, en Californie.

Yann LeCun, pionnier de l'intelligence artificielle

Avant Facebook, Google a aussi tenté ces derniers mois une incursion dans le domaine de l'intelligence artificielle en acquérant par exemple DNNresearch, une startup connue pour ses travaux en la matière.

"Facebook investit dans ce domaine pour +rester dans le jeu+", estime Greg Sterling, analyste chez Opus Research. "Google, Apple et IBM ont tous essayé à des degrés divers d'investir dans l'intelligence artificielle, un terme qui reste très large et englobe de nombreuses notions. C'est une technologie d'avenir et Facebook veut avoir accès à sa propre technologie".

Yann LeCun, né à Paris en 1960, est considéré comme l'un des pionniers de la discipline. Il a notamment créé un algorithme qui reproduit en partie le cortex visuel d'animaux et d'êtres humains. Celui-ci a par exemple permis à la société AT&T Bell Labs de développer un système de lecture de chèques, qui dès la fin des années 1990 lisait environ 20% des chèques émis aux Etats-Unis, selon l'Université de New York.

Des changements à venir très prochainement

Les récents projets de recherche de Yann LeCun l'ont notamment vu plancher sur une application pour des robots de navigation autonomes, des voitures sans conducteur et des petits robots volants. James Hendler, un spécialiste du Rensselaer Institute, a noté que Facebook utilisait déjà des algorithmes d'intelligence artificielle, mais que l'appliquer aux photos, vidéos et données multimédias requérait une montée en puissance de ces logiciels.

"Je pense que dans un premier temps ils vont déjà essayer d'améliorer leurs algorithmes existants, avec par exemple une meilleure sélection de ce qui apparaît dans les fils d'actualité des utilisateurs. Et à l'avenir on pourrait voir plus de possibilités apparaître, comme la possibilité de chercher des photos de sujets qui nous intéressent", prédit-il.

Facebook a d'ailleurs signalé ces dernières semaines qu'il allait changer sa manière d'alimenter le fil des nouvelles des utilisateurs. Ces nouveaux investissements dans l'intelligence artificielle vont dans ce sens.

 

 

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 17:25

 

 

Source : rue89.com

 

 

Précautions 12/12/2013 à 11h01
L’aspartame blanchi par les experts : quelques raisons de douter
Sophie Caillat | Journaliste Rue89

 

 


Un gobelet de soda « light » (Mr. T in DC/Flickr/CC)

 

L’aspartame est désormais « sûr pour la consommation », selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). Cet avis va-t-il éteindre définitivement la polémique ouverte depuis la découverte de cet édulcorant de synthèse, dans les années 70 ?

Même si l’Efsa a cette fois mis tous les moyens nécessaires pour faire taire les mauvaises langues, j’ai encore quelques raisons de douter et vais vous expliquer pourquoi.

Une première lecture de l’avis en question permet de conclure que l’aspartame est « réhabilité ». Les amateurs de produits « light » peuvent dormir tranquilles car, écrit l’agence dans une « foire aux questions » :

« Toutes les études ont conclu que les preuves scientifiques disponibles étaient suffisantes pour confirmer que l’aspartame était sûr pour la consommation humaine. »

L’Europe veille sur votre santé

Si l’on traduit la dose journalière admissible en consommation, cela donne :

« Un adulte pesant environ 60 kg devrait boire 12 cannettes (330 ml) d’un soda allégé qui contiendrait de l’aspartame au niveau maximum autorisé, tous les jours pendant le restant de sa vie, pour atteindre la DJA (dose journalière admissible) fixée pour l’aspartame à 40 mg par kg de poids corporel. En réalité, l’aspartame est utilisé à des niveaux plus faibles. »

Buvez tranquilles vos boissons light, mâchez des chewing-gums, yaourts, et autres sucrettes qui en contiennent sans que vous soyez forcément au courant : l’Europe veille sur votre santé.

Diversification
Chez Canderel, on indique : « Le sucralose est désormais le premier ingrédient avec 36,6%, suivi de très près par la stévia à hauteur de 36,1%. L’aspartame suit toujours avec 18,5%, la saccharine est à 8,8%. »

D’ailleurs, nous confirme un responsable de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) :

« L’exposition de la population française est nettement en dessous de la dose journalière admissible, notamment parce que l’aspartame est de plus en plus remplacé par d’autres édulcorants. »

Au supermarché du coin, nulle trace d’aspartame au grand rayon sucre (vrai et faux), Sucralose et stévia ont en revanche fait leur apparition. Ces autres « faux sucre » sont mis en avant par Canderel qui a, malgré l’Efsa, senti le vent tourner dans les chariots.

                                                                                                                                                                                                                             1 Le soupçon originel made in USA

 

Comme l’avait montré le film de Marie-Monique Robin, « Notre poison quotidien », l’E951, nom scientifique de l’aspartame, présent dans 6 000 produits, n’est par arrivé dans nos assiettes de n’importe quelle manière.

Comme souvent dans ce cas-là, les études de mise sur le marché ont été produites par l’industrie. Sauf qu’entre la découverte de la molécule, en 1965, et sa mise sur le marché en 1981 sous le nom de NutraSweet, des soupçons de tumeurs du cerveau, développés par les études de John Olney, neurologue, ont été étouffés.

Selon les archives retrouvées par Marie-Monique Robin, la Food and Drug Administration avait d’abord conclu que l’aspartame ne devait pas être autorisée, sur la base de ces études.

Mais la même FDA a subitement changé d’avis peu après l’élection de Bush père et l’arrivée à la Maison Blanche avec lui de Donald Rumsfeld. Le même qui se trouve avoir dirigé Searle, l’entreprise titulaire du brevet, juste avant.

Loin de moi l’idée de dire que l’aspartame donne le cancer du cerveau, mais on peut s’étonner qu’il ait fallu près de quarante ans pour que les données brutes conduisant à la mise sur le marché de ce produit de consommation courante aient été publiées.

Je n’ai pas (encore) lu les 112 études, mais je dispose d’une lettre de 2011 dans laquelle le Réseau Environnement Santé, qui demandait ces études, s’était vu répondre par le chef de l’unité Food Additives : « L’Efsa ne dispose pas du dossier de demande d’autorisation de l’aspartame en Europe. » Très léger...

Sur ce qu’elle estime être des « manquements graves », le Réseau Environnement Santé demande la nomination d’une commission d’enquête parlementaire en France et en Europe.

                                                                                                                                                                                                                                2 L’agence veut blanchir son image

 

L’agence européenne a à cœur de montrer qu’elle délivre une expertise totalement indépendante, notamment depuis le scandale suscité par le conflit d’intérêts de la présidente de son conseil d’administration.

Diana Banati avait dû démissionner de ses fonctions de présidente du conseil d’administration de l’Efsa quand avait été révélé qu’elle avait aussi des responsabilités au sein de l’International Life Sciences Institute (Ilsi), un lobby de l’industrie agroalimentaire.

Comment un tel conflit d’intérêts a-t-il pu se produire ? En réalité, c’est presque un usage à Bruxelles, comme l’avait regretté un rapport de la Cour européenne des comptes de 2011 qui épinglait quatre agences d’expertise pour leur mauvaise gestion des conflits d’intérêts.

Voici ce qui se produit quand un organisme indépendant vérifie les autodéclarations des experts : l’ONG Corporate Europe Observatory, qui fait profession de traquer les conflits d’intérêts, a découvert que près de 60% des experts siégeant à l’agence ne devraient pas y être, si les règles déontologiques étaient respectées (selon le rapport « Unhappy meal » [PDF] d’octobre 2013).

                                                                                                                                                                                                                             3 Les femmes enceintes devraient s’en passer

 

La dépendance au goût s’installe très tôt puisque les foetus sont nourris au liquide amniotique. C’est ainsi qu’un bébé indien va pouvoir manger épicé si sa mère l’a habitué à ce goût. De la même manière, un enfant dont la mère, craignant un diabète gestationnel, a abusé de soda light, adorera ce goût d’aspartame alors que spontanément, il aurait opté pour le sucre.

L’agence française (Anses) a cherché à déterminer la balance bénéfices-risques des « édulcorants intenses » pour les femmes enceintes. Son rapport d’étape [PDF] conclut à une « absence de bénéfice nutritionnel propre ». Le rapport définitif est attendu pour 2014 et, en attendant, les femmes enceintes, si elles lisent le rapport de l’Efsa, peuvent consommer autant d’aspartame que le reste de la population.

Il existe pourtant un risque de prématurité, soulevé par une étude danoise menée en 2010 sur une cohorte de 60 000 femmes. Parue dans l’American Journal of Clinical Nutrition, l’étude dite Halldorsson constatait que la consommation quotidienne d’une boisson gazeuse contenant un édulcorant augmentait de 38% les risques de prématurité.

Pour mieux comprendre si cette étude était valable ou pas, j’ai interrogé le professeur de gynécologie Pierre Marès, du CHU de Nîmes qui, depuis longtemps, alerte ses patientes. Il rétière :

« Il y a une augmentation du risque d’accouchement prématuré, même si le lien de cause à effet n’est pas démontré. Il y a une forte probabilité statistique et il vaut mieux surseoir à cette consommation pendant la grossesse. »

                                                                                                                                                                                                                             4 Inverser la charge de la preuve

 

Ce gynécologue, ainsi que son confrère nutritionniste Laurent Chevallier, auteur du « Livre antitoxique » (Fayard, 2013), sont pour le moins « surpris » qu’aucune précaution ne soit prise à l’égard des femmes enceintes.

Dans l’expertise de l’Efsa, les études qui font douter de l’innocuité de l’aspartame sont systématiquement jugées non valables scientifiquement.

La lettre que le docteur Laurent Chevallier avait envoyée à la DGCCRF (la répression des fraudes), au nom du Réseau Environnement Santé, avait fait grand bruit. Il soulignait que la mention « Canderel peut être consommé par tous, y compris les femmes enceintes » sur les sucrettes contrevenait à une directive européenne censée protéger les nourrissons.

Aujourd’hui, il interroge :

« Quel niveau de preuve faut-il à l’Efsa ? Peut-elle prétendre qu’elle assure bien la protection des populations ? N’est-ce pas à elle d’inverser la charge de la preuve et de prouver qu’il n’y a pas de problème plutôt que de disqualifier les études montrant qu’il y en a ? Comment se fait-il que l’Efsa n’ait pas diligenté, ou fait diligenter par des organismes publics, des études pour montrer le contraire ? »

La réponse est toujours la même : les études sont financées par l’industrie. Tout comme celles sur la sucralose et la stévia... deux produits qui sont discrètement en train de remplacer l’aspartame.

 

 

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