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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 21:15

 

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

Futur radieux 23/05/2014 à 11h31
De la pub partout et tout le temps : Google vous décrit l’enfer
Philippe Vion-Dury | Journaliste Rue89

 

 


Dessin de Angel Boligan (Cuba)

Si vous vous sentez fatigués ou oppressés par les pubs automatiques sur YouTube, les promesses d’une rencontre torride ou les liens commerciaux « recommandés » par vos amis Facebook, ne lisez pas cet article. Il va ruiner votre journée.

Dans une lettre envoyée à la SEC, l’autorité américaine de régulation des marchés financiers, Google a explicité un peu sa stratégie en matière de pub, et dévoilé ses projets à court terme. Accrochez-vous :

« Dans quelques années, nous et d’autres entreprises pourrions diffuser de la publicité et d’autres contenus sur des réfrigérateurs, des tableaux de bord de voitures, des thermostats, lunettes et montres, pour ne citer que quelques possibilités. »

La science-fiction a souvent visé juste mais, comme le souligne le New York Times, ses penseurs ont manifestement négligé l’omniprésence de le publicité dans leurs prédictions.

Voilà ce que vous allez vivre dans les prochaines années.

1 La publicité sera de plus en plus personnalisée

 

Commençons pas le plus proche de notre quotidien : la personnalisation. Pour ceux qui auraient raté cet épisode, le Web et le « data » ont permis ce dont la télévision ne pouvait même pas rêver, diffuser des publicités différentes pour chaque individu.

Rappelez-vous : il y a dix ans à peine, seule votre navigation sur Internet pouvait, grâce aux cookies, révéler des choses sur vous : vos goûts et vos habitudes par exemple.

Puis sont arrivés les réseaux sociaux, révélant vos amis et votre activité sociale ; les services de diffusion de contenus précisant vos goûts en matière culturelle et de divertissement ; les terminaux mobiles (géolocalisation, carnet d’adresse, applis) ; les objets connectés (vos habitudes de sommeil, l’évolution de votre poids, le nombre de pas que vous effectuez chaque jour...)

Labo dans l’intelligence artificielle

Tous ces données sont utiles aux annonceurs : si elles sont captées, elles viendront enrichir une fiche numérique vous concernant, la plus précise possible.

Mais savoir plus ou moins qui vous êtes ne suffit pas. Google, Facebook et autres mastodontes de la pub en ligne analysent en direct votre activité pour procéder à une analyse comportementale. Savoir quelle pub placer est une chose, mais il faut aussi savoir à quel moment, dans quel contexte.

La même logique est appliquée à des masses d’internautes pour déceler des tendances émergentes.

Ces algorithmes se veulent dynamiques et intelligents. Ce n’est pas innocent si Facebook a récemment annoncé la création d’un labo dans le domaine de l’intelligence artificielle. Google, de son côté, a racheté l’entreprise spécialisée « DeepMind » et ne cache pas ses ambitions dans ce domaine depuis sa création en 1997.

2 La publicité de plus en plus intrusive

 

L’innovation technologique surfe sur le modèle du « gratuit ». Une illusion, puisque comme le dit l’adage : « Si c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit. »

L’objectif de tout réseau ou service s’adressant au grand public est d’attirer rapidement dans ses filets un grand nombre d’internautes et devenir un dominant dans la jungle des services web – ce que Jaron Lanier, dans son livre « Who Owns the Future », appelle un « serveur sirène ».

La pression est grande sur les acteurs comme Snapchat, Google, Facebook ou Twitter qui reposent sur la gratuité. Leurs actionnaires sont clairs sur ce point : il faut de la pub, et de la pub qui rapporte.

De la pub chez vous et dans la rue

Il faut donc vous attendre à voir la publicité envahir toujours davantage votre quotidien, surtout si la « révolution » des objets connectés a vraiment lieu, multipliant les supports et écrans de diffusion.

De la pub dans votre poche, votre salon, mais aussi dans la rue. Certaines entreprises essaient d’appliquer le modèle de la personnalisation dans des endroits publics. C’est le cas de l’entreprise britannique Amscreen.

Cette société de communication possède 6 000 écrans publicitaires au Royaume-Uni et tente de faire converger reconnaissance faciale et publicité. Grâce à une petite caméra, son logiciel OptimEyes analyse en temps réel les réactions faciales des individus face à une publicité.

Le principe est simple : dans un premier temps, adapter le spot publicitaire à l’âge, la corpulence, ou le sexe de la personne posant les yeux sur l’écran (disons une personne qui attend son métro ou son bus). A terme : reconnaître l’identité de la personne, accéder à des informations sur celle-ci, et diffuser une pub réellement personnalisée.

3 La publicité de plus en plus géolocalisée

 

Si la géolocalisation des individus a réellement émergé avec le GPS sur les smartphones, l’internet des objets connectés lui promet un horizon encore plus radieux. Les publicitaires lorgnent sur ce traçage en temps réel avec un appétit grandissant.

En 2013, les revenus générés par la publicité et le marketing géolocalisés sur mobiles représentaient déjà 1,2 milliard d’euros. Selon certaines estimations, ce segment pourrait exploser pour atteindre plus de 10 milliards d’euros annuels à l’horizon 2018.

Imaginez un peu : vous roulez tranquillement, un œil rivé sur votre tableau de bord Android qui vous indique le chemin à prendre. Le système sait exactement où vous êtes et où vous allez. Or ce chemin passe à proximité d’un McDonald. Il est 12h30, vous roulez depuis quinze minutes et vous roulerez encore trente minutes. Bingo, une pub vantant les qualités nutritives d’un burger se déclenche.

4 La publicité, à la fois devin et oracle

 

La publicité va également bénéficier de l’essor d’une autre technologie : l’analyse prédictive. En combinant Big Data et intelligence artificielle, des algorithmes parviennent à identifier des schémas récurrents et prédire des évènements à venir, ou deviner des choses sur vous.

En croisant vos appels, votre carnet de contacts, vos recherches, vos déplacements ou encore vos goûts, des algorithmes peuvent déduire avec une très forte probabilité si vous êtes un homme ou une femme, juif ou musulman, jeune ou vieux, etc.

Un algorithme a réussi récemment à deviner qu’une jeune fille était enceinte en analysant uniquement ses recherches sur internet alors qu’elle était parvenue à le cacher à toute sa famille. C’est ce qu’on appelle l’inférence : deviner des choses existantes.

Où vous serez, quand vous achèterez...

Mais certains vont plus loin en anticipant carrément vos comportements. Des entreprises de la Silicon Valley, dont certaines françaises, travaillent sur le croisement de ces données pour donner aux annonceurs les moyens de vous atteindre au bon endroit, au bon moment.

Vous marchez dans la rue, pas vraiment pressé, quand tout à coup votre portable (ou montre connectée) vibre. S’affiche alors une petite pub d’un magasin au coin de la rue que vous alliez prendre vous proposant une réduction sur des produits de bricolage. Ça tombe bien, vous cherchiez des conseils sur internet ces derniers jours pour refaire votre parquet.

Pas de miracle là-dedans. En analysant votre déplacement en temps réel et en le croisant avec vos habitudes d’achat et vos données bancaires, voire d’autres données sur vous, l’algorithme peut en déduire :

  • où vous avez déjà acheté, et donc où vous serez susceptible de retourner ;
  • quel jour, à quelle heure ;
  • quelles sommes vous êtes prêt à dépenser ;
  • à quoi vous vous intéressez en ce moment (bébé en route, travaux ménagers...) pour envoyer la réduction sur le produit adéquat.

Et en l’espace d’un instant, il est capable de déduire quelle est la probabilité que vous réagissiez positivement à une pub calibrée, contextualisée et anticipée. Pas besoin d’un 100%, un bon score de probabilité suffira.

5 La publicité de plus en plus chère à esquiver

 

Les plus réfractaires des lecteurs, à ce stade, se disent qu’ il existe des solutions. Éviter les objets connectés, certes, même s’il est de plus en plus difficile de se passer d’un smartphone. Quant à la navigation sur internet, il y a après tout des outils de blocage comme Adblock Plus et d’autres simplement respectueux comme Firefox dont nous faisions récemment l’éloge.

Cette position est pourtant à relativiser. La puissance de frappe de l’industrie publicitaire est impressionnante, et les outils comme AdBlock sont fragiles. Firefox lui-même a dû reporter à une date indéterminée son projet de nouvelle politique concernant le blocage par défaut des cookies tiers, petits espions au service des publicitaires, face à l’insistance du lobby.

Chacun son « quart d’heure de tranquillité » ?

La tendance est maintenant de payer sa tranquillité : vous ne voulez plus de pub, dépensez pour un service premium ou tournez vous vers des services payants qui ne sont pas dépendant de ce système. Échapper aux sirène de la consommation aura donc un prix, laissant désarmés ceux qui n’en ont pas les moyens.

Espérons seulement que nous n’en arrivions jamais à ce monde, décrit avec brio dans un épisode de Black Mirror, où les murs de notre chambre seraient couverts d’écrans diffuseurs, où il faudrait payer pour y échapper, l’espace d’un instant.

 

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 


 

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21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 14:08

 

Source : future.arte.tv/fr

 

La tragédie électronique

Dernière mise à jour: 20 Mai 2014

 


Le précédent documentaire de Cosima Dannoritzer, Prêt à jeter, diffusé par ARTE en 2011, se terminait près d'une décharge sauvage et tristement célèbre, à agbogbloshie, dans la banlieue d’Accra, la capitale du Ghana. Là, des enfants jouent et désossent des appareils électroniques hors d'usage environnés de fumées pestilentielles et toxiques. La nouvelle enquête de la réalisatrice allemande prend ce site pour point de départ, aiguillonnée par l'indignation de Mike Anane, journaliste ghanéen spécialisé dans l'environnement. Celui-ci veut savoir pourquoi son pays est devenu la poubelle des pays développés. Cette question va conduire la réalisatrice dans plusieurs pays d'Europe, en Asie et aux États-unis, champion de la pollution électronique, et dévoiler une chaîne de responsabilités et de complicités complexes.

La tragédie électronique : le film ici

 

 

« Pourquoi mon pays est-il la poubelle des pays développés ? », demande Mike Anane, journaliste environnemental, devant une des décharges illégales de déchets électriques et électroniques les plus célèbres au monde, à Agbogbloshie, dans la banlieue d’Accra, la capitale du Ghana. C’est le point de départ de l'enquête qui a conduit Cosima Dannoritzer autour du monde, de l’Afrique à l’Europe, et de l’Amérique du Nord à l’Asie.

Chaque année, environ 50 millions de tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques sont jetés. On estime que dans le monde développé, environ 75% de ces déchets disparaissent des circuits officiels de retraitement. Une grande partie est exportée illégalement, vers des décharges clandestines en Afrique (Ghana, Nigeria…) ou en Asie (Chine, Inde, Pakistan, Bengladesh…), ou encore en Amérique du Sud.

Pourquoi détourner des déchets électroniques ? Parce qu’il est assez facile d’en tirer profit, à petite ou grande échelle. Les “e-déchets” contiennent des matériaux tels que l'or, le cuivre et le palladium qui les rendent très précieux sur les marchés parallèles; attirant toute sorte de trafiquants locaux, mais aussi la criminalité organisée à l’échelle internationale.

"La tragédie électronique", un documentaire de Cosima Dannoritzer (France - Espagne, 2014, 86 min.). A voir et à revoir également en VOD dans la boutique ARTE.


Infographie : Déchets électroniques

Cliquez sur la carte pour accéder à l'infographie !


Que deviennent nos déchets électroniques ?

Le Mac Irréparable
Le Mac Irréparable

2 min

Qu'advient-il de nos vieux téléphones et de nos ordinateurs portables hors d'usage ? Et que devient notre frigo lorsqu'on le remplace ? A quelles lois obéit le traitement des déchets électroniques ? A travers ces sept vidéos, Cosima Dannoritzer questionne des députés européens, des journalistes spécialistes et bien d'autres sur la toxicité de ces déchets électroniques et sur les politiques qui sont censées les réglementer.

(1) Le Mac irréparable : San Luis Obispo, États-Unis

(2) Comment réparer un écran d'iPhone San Luis Obispo, États-Unis

(3) Comment est née la directive européenne sur les déchets électroniques? Bruxelles, Belgique

(4) La lutte pour une loi américaine sur les déchets électroniques : Washington D.C., États-Unis

(5) Pour faire évoluer la situation au Ghana : Port de Tema, Ghana

(6) Les dernières heures d'un réfrigérateur : Osorno, Espagne

(7) Les dernières heures d'une télévision : El Pont de Vilomara, Espagne


Cosima Dannoritzer : "face aux montagnes de déchets, il faut réagir"

La réalisatrice de "Prêt à jeter", Cosima Dannoritzer, explique les raisons qui l'on amenée à réaliser son dernier documentaire : La tragédie électronique.


Que faire des déchets électroniques ?

Les notions de gestion et de développement durable étaient au cœur des débats et forums de la Conférence des Nations unies sur le développement durable à Rio. Mais aucun engagement clair n'a été pris pour la protection des ressources. Restent les initiatives individuelles. Dans notre quotidien, nombreux sont ceux qui déplorent la durée de vie limitée des équipements que nous achetons. Pour alerter sur cette stratégie du "tout jetable" Stephan Schridde, diplômé en gestion, a créé un blog où il liste les produits qu'il juge de pacotille car à durée de vie trop limitée. De là, à prôner une économie de le non croissance, il n'y a qu'un pas... Un reportage de Kolja Kandziora pour ARTE Journal (22/06/2012).

  • consommation
  • recyclage
  • obsolescence programmée

Système de recyclage européen

  • Système de recyclage européen
    Système de recyclage européen

    1 min

Que deviennent nos déchets électroniques dans l'Union Européenne ? Où sont-ils recyclés ? Et qui paie la facture ?


Les déchets électroniques et leur recyclage : la grande FAQ

Vous vous posez encore des questions ce qui doit être recyclé dans vos déchets électroniques ? Vieux frigidère, téléphone hors-service... Cette FAQ devrait vous éclairer !

Que sont les DEEE et les D3E ?

On appelle DEEE ou D3E les Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques, soit tous les produits usagés fonctionnant sur piles, secteur ou batterie : ordinateurs, téléphones, appareils électroménagers… mais également des équipements tels que les cuisines professionnelles, les climatiseurs, les distributeurs automatiques etc. 

Les équipements ménagers ne sont pas soumis à la même réglementation que les équipements professionnels. 

Les pays industrialisés produisent entre 20 et 50 millions de tonnes de déchets électriques et électroniques chaque année.

Le nombre d’objets électroniques dont nous nous servons au quotidien ne cesse d’augmenter. Les déchets électriques et électroniques sont la catégorie de déchets dont le volume croît le plus vite. 

En 2013, à l’échelle de la planète, environ 50 millions de téléviseurs à écran plat, 300 millions d’ordinateurs, et 2 milliards de téléphones portables et smartphones ont été vendus.

Le cycle de vie des équipements électriques et... par Ecologic_France

Pourquoi recycler les DEEE ?

1. Pour dépolluer, préserver l'environnement et notre santé

Les DEEE contiennent des matières dangereuses pour la santé et l’environnement (métaux lourds qui polluent les sols et les eaux, PCB dont la combustion est cancérigène, gaz contenus dans les réfrigérateurs attaquant la couche d’ozone…). 
Les gaz utilisés dans les vieux réfrigérateurs ont un pouvoir réchauffant global 6000 fois plus important que celui du CO2. 

La dépollution passe par des installations adaptées et nécessite des équipements spécialisés et des procédés industriels spécialisés. On dénombre environ 215 centres de traitement de DEEE en France, qui effectuent une ou plusieurs des différentes opérations suivantes : réemploi, réutilisation, dépollution, démantèlement, broyage, tri, recyclage, traitement physico-chimique.

2. Pour pouvoir les recycler

Le tri des DEEE est indispensable car ceux-ci ne peuvent pas être traités et valorisés s’ils sont mélangés à des déchets d’autres natures. Il ne faut donc pas les mettre ni dans la poubelle ordinaire ni aux encombrants. Tous les appareils électriques se recyclent, en moyenne à 80 %, à la différence des emballages. 

3. Pour en retirer des ressources

Le recyclage des DEEE permet de séparer et de valoriser des matériaux qui peuvent être réutilisées (métaux, plastiques, verre…). En France aujourd'hui en moyenne 80% du poids des équipements électriques et électroniques sont revalorisés en matière première qui vont vers l'industrie pour la refabrication d’autres produits. Le reste est soit brûlé (valorisation énergétique), soit stocké en tant que déchet ultime. 

Les déchets électriques et électroniques contiennent, parmi d’autres choses, de l’argent, de l’or, du cuivre, du plomb et une large palette de métaux rares et chers : lanthane, cerbium, europium, euridium, neódyme, terbium... qu’on appelle communément "terres rares", même si (en dehors du prométhéum), ils sont relativement abondants.

A partir de 50 000 téléphones portables, 1 kg d’or et 10 kg d’argent peuvent être extraits, d’une valeur avoisinant les 40 000 euros. Mais seulement 1% des téléphones mobiles sont actuellement recyclés en Europe.

L’Europe dépense environ 130 milliards d’euros par an pour importer des métaux "stratégiques", alors qu’ils sont présents et récupérables en quantités importantes dans les DEEE. Plus les volumes de DEEE traités seront importants, plus la filière pourra améliorer les technologies employées et rentabiliser les investissements. 

4. Pour créer des emplois

Le recyclage est une industrie en plein développement, porteuse d’emplois localisés en France (le recyclage doit avoir lieu dans le pays de collecte) et non délocalisables (3 600 équivalents temps plein en France). De plus, de nombreuses entreprises de l’économie sociale et solidaire y sont actives, comme le réseau Envie ou le réseau Emmaüs, et les usines de recyclage emploient notamment une partie de personnel handicapé ou en contrat d’insertion.

Que faire de nos DEEE ?

Le documentaire "La tragédie électronique" montre les failles du système de recyclage européen. Cependant, même s’il existe une partie de « fuites » le long de la chaîne (vols dans les déchetteries, détournements par les transporteurs…), confier ses vieux appareils à la filière de recyclage reste la meilleure solution. 

Quand un consommateur européen achète un appareil électrique ou électronique, le prix d’achat comprend une éco-participation (www.eco-systemes.fr/documents/Bareme.pdf)  pour recycler les objets en fin de vie. Selon les pays, cette contribution varie par exemple de 10 à 20 euros pour un réfrigérateur.

1. En France

En 2013, environ 45 millions d’appareils ont été recyclés selon les standards européens. Malheureusement en France, 25 % des appareils confiés par les consommateurs à la filière agréée (points de collecte, magasins, livreurs…) sont volés ou vandalisés. 

  • Vous êtes un particulier (filière dite "ménagère" : utilisation à des fins personnelle) :

Le recyclage des appareils électriques ménagers (ceux du grand public) est payé d’avance par l’éco-participation payée au moment de l’achat. Cette éco-contribution est gérée ensuite par un éco-organisme et correspond au coût de collecte, de dépollution et de recyclage des anciens appareils. Les 4 éco-organismes français sont Eco-systèmes, Ecologic, ERP et Recylum pour les ampoules.

Pour trouver comment faire recycler vos déchets au plus près de chez vous, le site d’Eco-systèmes, propose un moteur de recherche par type de déchet et zone géographique. 

Plusieurs solutions : 
•    Réparation de votre vieil appareil 
•    Le don à d'une association agréée par un éco-organisme, si l’appareil fonctionne encore, qui va le remettre en état et le revendre à prix réduit ou en tirer des pièces de rechange, et faire recycler le reste
•    Le "1 pour 1" (dans un magasin ou à la livraison) : pour chaque achat d’un appareil neuf équivalent, les distributeurs ont l’obligation de reprendre gratuitement l’ancien équipement pour le confier à la filière DEEE. On peut également exiger cela d’un site de vente par correspondance.
•    Les meubles de collecte des éco-organismes en libre accès chez les distributeurs 
•    Le dépôt en déchetterie : elles disposent d’un espace DEEE et travaillent avec les éco-organismes

Surtout, ne pas jeter vos DEEE dans une poubelle, ni les déposer dans la rue, même si c’est ce que propose votre commune qui en assure le ramassage. Les déchets électriques et électroniques déposés sur la voie publique sont ramassés très rapidement par des personnes qui se contenteront d’en extraire les métaux facilement valorisables, et jetteront le reste qui polluera l’environnement.

  • Vous êtes une entreprise, une administration… (filière dite "professionnelle")  : 

Deux possibilités en fonction de la date de mise sur le marché du produit devenu déchet :
•    avant le 13 août 2005 : vous devez prendre en charge le coût de la collecte et du traitement du DEEE.
•    après le 13 août 2005 : Vous devez vous tourner vers le producteur du bien (son fabriquant, son importateur, son revendeur, etc.). Il a l’obligation de prendre en charge le DEEE et de vous orienter vers un point de collecte. 

A noter : à partir de janvier 2015, les appareils dits mixtes (à usage particulier et professionnel, ex : ordinateur) seront soumis à l'éco-participation. A ce titre, une entreprise pourra faire recycler son matériel informatique par la filière ménagère et donc se débarrasser de son parc informatique  dans le respect de la législation.

Attention, se méfier des entreprises qui proposent un enlèvement de vos déchets gratuitement, si elles ne sont pas directement mandatées par les producteurs de vos équipements ou par un éco-organisme. Il s’agit parfois d’entreprises qui détournent les DEEE pour les exporter ou en exploiter les ressources, sans recyclage ni dépollution. 

2. En Allemagne

Le système allemand est très différent du système Français. L’Allemagne fonctionne sans éco-organisme. Les distributeurs ne sont pas obligés de reprendre les anciens appareils lorsqu’on en achète un neuf.

En Allemagne, ce sont les municipalités qui collectent les DEEE et négocient la reprise des équipements avec les centres de traitement. Par conséquent, le choix du traitement serait souvent basé sur les prix pratiqués, ce qui diminuerait considérablement le coût du traitement mais aussi sa qualité (par ce système les exports illégaux de DEEE seraient également encouragés). 

-  Où déposer les appareils à recycler ? Certains magasins pratiquent la reprise mais ils n’en ont pas l’obligation. A défaut, la déchetterie.
-  Qui recycle ? Il y a un double système : soit les producteurs récupèrent des appareils dont ils ont la responsabilité du recyclage soit les déchetteries s’en chargent. Les 2 solutions cohabitent assez souvent.

Le recylage, ça coûte combien ?

Le coût du recyclage d’un appareil correspond aux coûts de l’ensemble de la chaîne : collecte, tri, transport, réparation ou recyclage, dépollution, élimination des déchets ultimes… Une partie de ce coût est financée par l’éco-participation, une partie par la revente des matières récupérées. 

Partout en Europe, le montant de l’éco-participation pour un appareil est inférieur au coût global du recyclage, car on vend plus d’appareils neufs qu’on n’en recycle dans la filière agréée. Par exemple, l’éco-participation de 2 réfrigérateurs neufs finance le recyclage d’un appareil usagé qui entre dans la filière agréée.

1. Un réfrigérateur

•    Montant de l’éco-participation du consommateur : 13 euros en France
•    Coût global de traitement (transport, dépollution, recyclage) : 35 euros. 
•    Recette de revente des matières recyclées (plastique, cuivre, fer…) : jusqu’à 10 euros mais ce montant fluctue selon les cours des matières.

2. Un téléviseur à tube cathodique

•    Pour le téléviseur, l'éco-participation varie entre 1 et 8 euros environ, selon le poids des appareils auquel il faut ajouter un malus si l'appareil contient du plastique bromé et du mercure dans les lampes (écrans LCD et plasma).
•    Le coût de traitement (transport, dépollution, recyclage) est en moyenne de 11,50 euros. 
•    Recette de revente des matières recyclées (plastique, cuivre, fer…) ce montant fluctue selon les cours des matières, le type et la taille du téléviseur… La bobine de cuivre est souvent ce qui est convoité par les voleurs, elle peut rapporter entre 1 et 2 euros au poids.
•    A noter que pour l’instant les téléviseurs à écrans plats sont stockés. Ils sont encore rares à être jetés, du fait de leur faible ancienneté. La première usine de recyclage permettant le recyclage des écrans plats en France a ouvert ses portes en France en 2014.

Où vont les DEEE ?

1. En Europe

L’Union Européenne estime que les deux tiers des déchets électriques et électroniques européens ne parviennent pas jusqu’aux usines de recyclage agréées. Une partie est stockée chez les consommateurs, une partie est incinérée, ou mise en décharge, une partie récupérée par les ferrailleurs, une partie est détournée localement par les trafiquants et, enfin, une partie est exportée…

2. En France

En France, chaque année, 
- 23 kg d’équipements électriques et électroniques sont achetés, et chaque foyer dispose d’environ 65 appareils.
- chaque consommateur se débarrasse d’environ 20 kg de déchets électriques et électroniques (+ ou – 3 kg). Que deviennent-ils ? Les réponses dans notre infographie !

3. Le traffic international

La Convention de Bâle, un traité international interdisant l’exportation de déchets toxiques, dont les déchets électriques et électroniques, a été signée en mars 1989 par 190 pays. Parmi eux, seuls Haiti et les États-Unis ne l’ont pas ratifiée. Depuis sa ratification, il est illégal d’exporter des déchets électriques et électroniques. Mais il est légal d’exporter du matériel d’occasion en état de marche. De nombreux exportateurs exploitent cette faille entre les "déchets électriques et électroniques" et le matériel d’occasion, car que la différence n’est pas toujours visible, et le volume est tel qu’il est impossible d’en vérifier la totalité.

L’Organisation mondiale des douanes estime que 10% du trafic par conteneurs dans le monde concerne des biens dangereux ou illégaux, incluant les déchets électriques et électroniques. Entre 20 et 50 conteneurs de déchets électriques et électroniques quittent chaque jour les États-Unis. On estime qu’aux États-Unis, jusqu’à 80% du matériel en fin de vie part à l’étranger.

La Grande-Bretagne produit environ 1,4 millions de tonnes de déchets électriques et électroniques par an. On estime que 10% sont exportés, soit à peu près 100 000 tonnes. La Grande-Bretagne compte 39 éco-organismes en concurrence les uns avec les autres ! La concurrence généralisée pousse les prix à la baisse… et la "propreté" du recyclage avec. 

Les principales destinations des exportations illégales de déchets électriques et électroniques sont : l’Afrique, la Chine, l’Europe de l’Est, l’Inde et les Philippines. L’Amérique du Sud devient une destination de choix. Pour en savoir plus, regardez notre infographie ! Jusqu’à 100 conteneurs de déchets électriques et électroniques quittent l’Allemagne pour le Ghana chaque semaine. Le Ghana a signé la Convention de Bâle mais aucune loi nationale ne vient interdire l’importation de déchets électriques et électroniques. Depuis 2010, le nombre de conteneurs de déchets électriques et électroniques arrivant au port de Tema, le principal port du Ghana, est passé de 300 par mois à de 450 à 600 aujourd’hui. 

- 63 000 conteneurs arrivent au port de Hong Kong chaque jour. Jusqu’à 100 d’entre eux contiendraient des déchets électriques et électroniques.

- En Inde, 95% des DEEE sont traités hors structures souvent par les habitants. En Inde, récupérer les composants d’une tonne d’ordinateurs rapporte environ 150 euros. En Europe, les recycler coûte 450 euros.

Les déchets électriques et électroniques se négocient librement sur des plateformes Internet telles que www.alibaba.com, souvent sous couvert de produits de seconde main « non testés », alors que selon la Convention de Bâle seuls les produits fonctionnels devraient pouvoir être exportés. 35 000 commerçants et courtiers vendent des composants et des puces électroniques de seconde main sur Internet ou sur des marchés de l’électronique. La valeur de ces transactions est estimée à plus de 100 milliards d’euros par an. 

Quels profits pour ceux qui détournent les DEEE ?

Le trafic des DEEE s’explique par la recherche d’un profit à court terme, négligeant la pollution qui en résulte. En Europe et dans le monde, le trafic existe à la fois à petite échelle (vol de DEEE déposés sur les trottoirs, vols dans les déchetteries ou durant les transports…), et à grande échelle (détournement systématique organisé).

1. Plusieurs sources de profits existent

  • Le détournement de l’éco-participation

En Europe, certains prestataires de recyclage prétendent avoir recyclé, utilisent les sommes prévues pour le recyclage sans en avoir supporté le coût (exemples britanniques dans le documentaire La tragédie électronique). 

  • La revente de métaux, localement

Les voleurs et trafiquants revendent localement les métaux facilement récupérables, au poids, et se débarrassent du reste (décharges sauvages, comme en Espagne dans le documentaire "La tragédie électronique"). Les métaux contenus dans un réfrigérateur peuvent rapporter jusqu’à 10 euros, ceux d’un ordinateur 4 euros et ceux d’un téléviseur environ 2 euros. Mais les voleurs ne peuvent pas extraire les métaux présents en petites quantité, ni les terres rares. Le reste des appareils est abandonné, cassé, et devient impossible à recycler et dépolluer. 

Un frein à ce trafic : depuis 2011 en France les ventes au détail de métaux ferreux et non ferreux sont beaucoup plus contrôlées.

  • La vente des DEEE en vrac, à l’export

Les trafiquants vendent les déchets à des importateurs étrangers, sous couvert d’équipements d’occasion. Les acheteurs eux-mêmes revendront au mieux les appareils qui fonctionnent, ou les métaux récupérables, et se débarrasseront du reste en polluant l’environnement. 

Quelles sont les consequences conctrètes du traffic illégal de DEEE ?

Les mouvements illégaux de DEEE et les « recyclages » clandestins accroissent les risques sanitaires pour les populations locales et ont des conséquences néfastes durables sur leur environnement. De plus, la remise en circulation de composants électroniques issus de ce trafic est devenue une source d’inquiétudes pour de nombreuses industries.

1. Des problèmes sanitaires

•    La combustion des DEEE est extrêmement toxique. Elle libère une fumée chargée en hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), dont la plupart sont reconnus comme cancérigènes lorsqu’ils sont inhalés. 
•    La récupération des métaux passe aussi par l’utilisation de bains d’acide, aux vapeurs toxiques. 

  • Dommages pour la santé les plus fréquents

•    problèmes respiratoires et cardiaques
•    dommages au cerveau, au système nerveux
•    dommages au système digestif, aux reins…  
•    impact sur le système reproducteur (fausses couches) et malformations congénitales. 
•    risque de cancer accru

2. Des problèmes environnementaux
•    contamination des eaux par les métaux lourds, les rejets acides… (rivières, nappes phréatiques etc.), 
•    contamination de l’air (combustion, etc.), 
•    contamination des sols (paupérisation des terres, acidité etc.) 

3. Des problèmes sécuritaires 
•    Remise sur le marché de composants défaillants vendus comme neufs (puces etc.). 
•    Des secteurs directement touchés comme ceux de la santé, du transport etc. 
•    Surcoût de ces industries pour vérifier chaque composant. 
•    Les données des disques durs non effacés peuvent être réutilisées de manière frauduleuse.

Comment lutter contre le trafic ?

1. Renforcer le contrôle et la sécurité

  • Mieux sécuriser les déchetteries
  • Meilleure traçabilité lors de la collecte et du transport
  • Renforcer les contrôles dans les usines de recyclage
  • Compléter la filière
    Organiser des solutions pour la reprise des appareils désinstallés par les artisans, installateurs, cuisinistes (climatiseurs, chauffage, électroménager encastré, chauffe eau…). 
  • Renforcer les contrôles aux frontières
    … mais les volumes ne permettent pas un contrôle suffisant.

2. Renforcer les sanctions

Les sanctions contre le trafic sont faibles, la législation complexe, mal connue y compris de la justice, et les poursuites sont encore rares. 
Pour les trafiquants, cela donne au trafic de DEEE un très bon ratio risque / bénéfice.... 
La peine encourue pour trafic illégal de DEEE est faible par rapport à ses conséquences sur la santé et l’environnement : 2 ans de prison, 75 000 euros d’amende (en France). 

3. Contrôler le marché des métaux

Depuis le 1er aout 2011 en France le législateur a interdit les ventes au détail de métaux ferreux et non ferreux payées en liquide. Cette mesure se double d'une obligation pour les acheteurs de déclarer au fisc les coordonnées des vendeurs ainsi que les montants des achats correspondants.

4. Diminuer la quantité de déchets 

… en utilisant plus longtemps nos appareils, en les faisant réparer…

5. Développer l’éco conception des appareils

Utilisation de matières moins polluantes, appareils conçus pour être plus durables et réparables. 

Comment sont classées les installations de recyclage des DEEE et qui contrôle qui ?

Deux types de contrôles existent : les contrôles des pouvoirs publics, et les contrôles internes à la filière. 

En France, les installations de recyclage des DEEE sont classées, autorisées et contrôlées en fonction de la quantité et de la dangerosité des déchets qu’elles peuvent accueillir. Ces centres de stockage et de traitement des DEEE s’engagent à respecter un certain nombre de critères de qualité et de sécurité. Des inspecteurs (de la DREAL) contrôlent les installations et peuvent dresser des procès verbaux en cas d’infractions. 

Les éco-organismes mènent également des contrôles auprès de leurs prestataires (c’est donc le cas pour toute la filière ménagère et pour une partie de la filière professionnelle). 2 types de contrôle : ceux réalisés par des cabinets d'audit indépendants et ceux réalisés sur le terrain par les équipes régionales de l’éco-organisme. En 2013, près de 350 contrôles et visites ont été effectués par Eco-Systèmes, par exemple.

Que dit la loi ?

1. Convention de Bâle – 1989 

La Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et de leur élimination est un traité international qui a été conçu afin de réduire la circulation des déchets dangereux entre les pays. La Convention a été ouverte à la signature le 22 mars 1989 et est entrée en vigueur le 5 mai 1992. Sur 190 États partie à la convention, seuls l'Afghanistan, Haïti et les États-Unis ont signé la Convention mais ne l'ont pas ratifiée.

2. Première directive européenne  (2002/96/CE du 27 janvier 2003)

Objectif de collecte annuel : 4 kg / habitant
Définit le producteur comme responsable de la collecte, du traitement des déchets.
Les Etats membres doivent proposer un système de récupération gratuite des DEEE.
La directive est transposée en droit français en 2005, effective le 15 novembre 2006.
Elle instaure la possibilité pour les producteurs de faire appel à 4 éco-organismes pour se charger du traitement des déchets : Eco-Systèmes, Eco-Logic, ERP et Recylum (pour les lampes).

3. Nouvelle Directive européenne (2012/19/UE du 14 juillet 2012)

Objectif final (2020) de collecte annuel : 20 kg / habitant
La nouvelle directive imposera aux exportateurs de vérifier si les appareils sont en état de fonctionnement et de fournir des documents sur la nature des transferts suspectés d'illégalité. 
À partir de 2016, les États membres devront garantir que 45 % des équipements électriques et électroniques vendus dans chaque pays sont collectés.

Les États Européens avaient jusqu’au 14 février 2014 pour adapter leur législation à la nouvelle directive Européenne. En France, c’est encore en cours…

  • Texte de la directive

Français : suivez ce lien.

Allemand : suivez ce lien

  • Communiqué de presse de la Commission européenne présentant la nouvelle directive

En Français
En Allemand

Pour aller plus loin...

Rapport de l’ADEME sur la filière des DEEE en France en 2012
STEP – Solving the E-waste Problem (émanation des Nations-Unies)

  • Umweltbundesamt / Ökopol

Optimierung der Steuerung und Kontrolle grenzüberschreitender Stoffströme bei Elektroaltgeräten / Elektroschrott

Rapport en Allemand
Résumé en Anglais :Transboundary shipment of waste electrical/electronic equipment/electronic scrap – Analysis and proposal for optimization of material flows 
Encyclo Ecolo

Les ONG actives

1. Les amis de la terre France

www.amisdelaterre.org
www.amisdelaterre.org/obsolescence

  • Campagne Produits pour la vie

La lutte contre l'obsolescence programmée et pour l'allongement de la durée de vie est lancée ! Soutenez nos demandes et découvrez nos conseils et adresses pour donner une seconde vie à ses produits ici et sur le site.

  • Campagne Les dessous de la high-tech

Les impacts de l’industrie de la high tech, de la chaîne de production à la mise en décharge sont souvent passés sous silence, et pour cause, ils sont catastrophiques. C’est ce qu’expliquent les Amis de la Terre dans leur campagne sur la high tech et sur le site www.dessousdelahightech.org ! Découvrez le dernier rapport des Amis de la Terre sur l'obsolescence programmée !

2. Greenpeace

A guide to greener electronics

 

 

 

 

 

 


"Tragédie électronique", le docu qui fait des vagues sur le web

"Tragédie électronique", le dernier opus de Cosima Dannoritzer, suscite une grande curiosité et des commentaires sur Internet. De Paris à Montréal, le sujet est largement repris par la presse en ligne.

Dans un documentaire intitulé La tragédie électronique, diffusé sur ARTE le 20 mai, la réalisatrice Cosima Dannoritzer plonge au coeur d'un trafic qui brasse à l'échelle mondiale des millions de tonnes de déchets par an, au détriment de l'environnement et de la santé des populations.

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Cosima Dannoritzer est allée en 2011 visiter et enquêter sur ce sujet. Elle y est retournée cette année. Le constat est accablant et le problème ne fait qu’empirer. Comment se fait-il que ces milliers de tonnes de déchets électroniques toxiques continuent à arriver en masse au Ghana alors que, depuis le 22 mars 1989, la convention de Bâle, traité international ratifié, depuis, par près de 190 pays, en interdit le trafic ? La réponse est simple : le profit.

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Une enquête coup de poing sur nos déchets électroniques.

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La Tragédie Électronique sur ARTE: "Full metal racket"

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 Un documentaire diffusé sur ARTE démontre l'incurie générale qui règne sur le trafic de nos rebuts électroniques. Une enquête sans appel. 

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  • déchets électroniques

Prêt à jeter

Les biens de consommation sont-ils volontairement conçus pour ne plus fonctionner au bout de quelques années ? Depuis la première diffusion du documentaire « Prêt à jeter », le débat sur l’obsolescence programmée n’a pas désempli. Associations de consommateurs et hommes politiques exigent maintenant des réglementations. Comment le consommateur peut-il contribuer à prolonger la durée de vie des produits qu'il utilise au quotidien ?

Découvrez notre dossier spécial

 

 

Source : future.arte.tv/fr

 

 


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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 21:27

 

Source : www.bastamag.net

 

 

 

Multinationales

Accaparement des terres : demain, à qui appartiendra la planète ?

par Nadia Djabali 20 mai 2014

 

 

 

 

Des millions d’hectares sont achetés chaque année dans le monde par des multinationales ou des investisseurs étrangers. Conséquence : une mainmise sur les terres agricoles de la planète, des processus de forte concentration, et le risque de voir trois milliards de paysans sans emploi d’ici 2050. « L’appropriation des terres agricoles mondiales est une rente économique pour des entreprises », rappellent Michel Merlet et Mathieu Perdriault, responsables de l’Association aGter. Mais la propriété de la terre n’est pas un droit absolu et exclusif : il est aujourd’hui essentiel d’intégrer une garantie d’intérêt général dans l’usage des terres, au niveau mondial, selon ces spécialistes des questions foncières. Entretien.

Basta ! : Quelle est l’ampleur du phénomène d’accaparement des terres dans le monde ?

Michel Merlet [1] : La Banque mondiale fait état de 56,6 millions d’hectares concernés en 2011 (presque la superficie de la France, ndlr), sur la base de données très partielles. L’observatoire Land Matrix [2], qui répertoriait 80 millions d’hectares en 2012, n’annonce plus aujourd’hui que 35,8 millions. Ces chiffres ne prennent pas en compte tous les phénomènes. Ainsi, les terres contrôlées par l’entreprise italienne Benetton en Argentine, acquises dans les années 1990, ne sont pas comptabilisées par la Land Matrix, car celle-ci ne s’intéresse qu’aux dix dernières années. L’Afrique du Sud, où 83 % des terres sont contrôlées par 60 000 exploitants blancs, est devenue un pays sans paysans, où se développe une « grande » production, que l’on dit à tort « efficace ». Sauf que ce développement a eu lieu avec des fusils mitrailleurs, des gardes et des chiens dressés pour empêcher les populations d’entrer dans les fermes. La différence de revenus des agriculteurs, depuis le minifundiste (agriculteur possédant une petite propriété) jusqu’au grand entrepreneur, est de un à 10 000 ! Mais on ne parle pas de cette concentration de richesse et des phénomènes d’exclusion. Ni de la violence de plus en plus forte qui les accompagne.

Mathieu Perdriault  [3] : L’ampleur exacte de ces phénomènes est sans doute impossible à établir. Une grande quantité d’accords sont passés en toute discrétion. Les conclusions de la Land Matrix, qui note un « tassement » et affirme que les projets ne sont finalement pas mis en œuvre sur les surfaces annoncées, sont trompeuses : même si les surfaces ne sont pas intégralement mises en culture, les droits sont bien transférés, aux dépens des personnes souvent très nombreuses qui vivaient de ces terres. Vous pouvez acheter ou louer des milliers d’hectares pour presque rien dans certains pays, alors pourquoi s’en priver ? Même si vous n’avez dans un premier temps les moyens de cultiver « seulement » que quelques centaines d’hectares…

M. M : Ces processus de très forte concentration ne sont pas des évolutions « normales ». Il s’agit d’accaparements : de plus en plus de terres dans les mains de moins en moins de gens ! 50% de la population mondiale vit dans les campagnes et est directement menacée par ces phénomènes. Si on imagine un développement de l’agriculture calqué sur celui des États-Unis ou de l’Europe occidentale, 3,7 milliards de personnes seront sans emploi à l’horizon 2050.

Le terme « accaparement » est contesté par les entreprises concernées…

M. M. : La querelle sur le vocabulaire est tout sauf anodine : l’ampleur du phénomène dépend de ce qu’on définit comme « accaparement ». Pour le Centre d’analyse stratégique du gouvernement, il s’agit de « cessions d’actifs agricoles ». Les ONG parlent souvent d’« accaparement ». Les termes land grabbing et accaparement cherchent à montrer la culpabilité des entreprises. Or, les ventes et les locations ont lieu souvent avec l’assentiment des « cédants » – l’Etat, les chefs locaux, ou même des paysans, pour qui une maigre contrepartie peut apparaître comme une aubaine ! Elles s’opèrent aussi souvent en conformité avec les lois du pays concerné.

Dans nos travaux avec le comité technique « Foncier et Développement » de la Coopération française, nous parlons d’« appropriation » et de « concentration des terres » : ces termes désignent mieux les phénomènes qui posent problème. Ce qu’il faut considérer en premier lieu, c’est la lutte historique pour l’accès à la terre, aux ressources financières et aux marchés, entre petite production agricole et grande exploitation capitaliste avec salariés. Leur coexistence pacifique est un mythe : les grandes entreprises se construisent en détruisant les petites. Les petites unités paysannes ne peuvent se maintenir et se développer que si le développement des très grandes entreprises est stoppé. Il est essentiel de pointer cet aspect, et pas seulement la violation des droits des peuples indigènes et autochtones.

Les entreprises, elles, parlent « d’investissements »...

M. M. : L’usage de ce mot contribue largement à la confusion, en donnant une aura positive aux « investisseurs ». Mais d’où viennent leurs profits ? Essentiellement de quatre mécanismes : 1/ Un accès à la terre quasiment gratuit – les loyers ou les prix d’achat sont très bas – qui entraine une appropriation de richesses, et une rente foncière. 2/ La possibilité de produire en utilisant des machines puissantes et donc peu d’ouvriers, dont les salaires sont par ailleurs très bas. 3/ Des avantages accordés aux investisseurs afin de les attirer, essentiellement des exemptions d’impôts. 4/ Un accès privilégié aux marchés solvables, parfois subventionnés comme c’est le cas pour les agrocarburants, aux infrastructures de transport et de transformation, et aux crédits des banques. Des rentes que s’approprient les « investisseurs ».

Les profits ne reflètent pas l’efficacité du processus de production, mais bien la capture de « rentes ». Cela se voit dans la répartition de la richesse créée [4]. Dans les agroholdings (de très grandes entreprises agricoles) d’Ukraine, entre 80 et 90% de la richesse créée sert à rémunérer les propriétaires du capital. Les profits peuvent être très importants, même si l’efficacité de la production est toute relative, avec des rendements très inférieurs à ceux du bassin parisien. Ces investisseurs sont présentés comme seuls susceptibles de nourrir le monde. Or toutes les études montrent que les petits producteurs produisent proportionnellement beaucoup plus d’aliments et de richesses par hectare que la grande production ! Nous avons pu le vérifier encore au Pérou, en comparant les petits producteurs de bananes équitables ou de citrons avec les entreprises de production de canne à sucre (transformée en éthanol) les plus modernes du monde. Les petits producteurs produisent deux à trois fois plus de valeur ajoutée nette par hectare que ces grandes entreprises ! Et ils offrent de 60 à 100 fois plus de travail par hectare que les grandes entreprises !

Ces phénomènes « d’investissement » sont amplifiés par les quantités considérables d’argent disponible pour ce type de « placement ». Les grandes entreprises peuvent bénéficier, pour ces opérations, de prêts de la part de banques, de fonds d’investissement, ou d’organismes financiers nationaux ou internationaux (comme la Société financière internationale du groupe Banque mondiale).

Comment s’effectuent les prises de contrôle des terres et quels sont les systèmes politiques et juridiques qui les rendent possibles ?

M. P. : Au regard de la loi dans beaucoup de pays d’Afrique, les paysans, installés sur les terres bien avant la création des États, n’en sont que des utilisateurs de fait. Des squatteurs, en quelque sorte. Leurs droits ne sont pas reconnus. Ou seulement à condition de passer par les procédures d’immatriculation des terrains. Des processus complexes et coûteux, hors de portée des habitants, et qui ne correspondent pas aux usages coutumiers. Et les États font des ponts d’or aux investisseurs – notamment pour pouvoir bénéficier des aides publiques au développement. Ils mettent à leur disposition des terres sensées être disponibles et leur offrent des facilités pour créer des entreprises. L’État éthiopien a attribué 7 millions d’hectares en quelques années, et a l’intention d’en livrer encore 4 millions, puisés dans les meilleures terres du pays.

M. M. : Au moment des indépendances, les nouveaux États ont récupéré la « propriété » sur la terre des mains des États coloniaux. Les États de Zambie ou de Madagascar, par exemple, se considèrent propriétaires de toute terre qui n’a pas été immatriculée. L’immatriculation suit des modalités administratives directement héritées de celles qu’employait l’État colonial pour attribuer les terres aux colons. Dans les pays colonisés par des États où prévalait la Common Law [5], ce sont les chefs coutumiers qui sont considérés comme étant les détenteurs de droits sur les terres. Mais au Ghana par exemple, de grands chefs coutumiers signent parfois des contrats avec les investisseurs, ne respectant aucunement les droits de leurs propres peuples.

Dans ces différentes situations, on considère à tort que la propriété de la terre est un droit universel, absolu et exclusif. De nombreux gouvernements africains ont une idée erronée de l’histoire de la propriété des pays développés. Les terres n’ont jamais été immatriculées en France, au sens où elles le sont dans les pays anciennement colonisés. Les droits se sont consolidés et formalisés au cours du temps, et n’ont pas été décrétés par le haut. Le système de reconnaissance des droits sur la terre s’est construit de façon très différente dans les pays colonisés et dans les pays colonisateurs.

M. P. : La conception de la propriété n’a donc pas été « exportée » à l’identique par les pays colonisateurs. La puissance coloniale a décrété être la propriétaire des terres de ses colonies, et elle les a distribuées à ses ressortissants métropolitains pour les « mettre en valeur ». Au moment des indépendances, les nouveaux États ont prorogé cette conception. Ils s’arrogent tous les droits sur l’espace et peuvent dès lors les transférer d’un bloc à des entreprises. C’est ainsi qu’on trouve des contrats fonciers qui prévoient la possibilité pour l’entreprise attributaire d’exercer jusqu’à un pouvoir de police dans les périmètres attribués et de les exploiter sans la moindre contribution fiscale.

D’où vient cette notion de droit de propriété absolu ?

M. M. : Cette notion est une invention récente, datant de la Révolution française. Elle avait une fonction politique et idéologique bien particulière. Elle n’existe en fait jamais dans la réalité, et certainement pas dans les pays développés. Personne n’est propriétaire de tous les droits sur un territoire donné. Plus les sociétés se développent et moins les droits sont exclusifs. Avec les droits dits coutumiers, en Afrique, de multiples types de droits portent sur les différentes ressources d’un même espace, avec de nombreux ayant-droits, individuels et collectifs. Les lunettes qui nous font voir la propriété comme forcément absolue nous empêchent de comprendre la réalité. Pour les gens qui s’approprient les ressources, c’est par contre très pratique d’avoir tous les droits réunis dans une seule main !

M.P. : L’usage que l’on fait des ressources a aussi des répercussions à l’échelle globale. Couper la forêt au Brésil aura des répercussions climatiques sur les habitants du monde entier. Cela devrait nous amener à concevoir partout une propriété qui ne soit pas individuelle et absolue sur les ressources. Et à penser les répercussions au niveau du droit international.

Ces logiques d’accaparement concernent-elles seulement les anciens pays colonisés ?

M.M. : Ils ne sont pas les seuls terrains favorables aux accaparements. Dans les pays d’Europe de l’Est, la collectivisation forcée a détruit, laminé, marginalisé la paysannerie. Il n’existe pas d’organisations paysannes susceptibles de défendre les petits producteurs. Le rapport de force reste extrêmement difficile à inverser, même après les réformes foncières liées à la décollectivisation.

En Ukraine, 4 millions d’hectares de terres étaient déjà aux mains de quelques très grandes entreprises (agroholdings) il y a quelques années, selon la Banque mondiale. Quand on ne prend en compte que les investissements étrangers qui ont directement spolié les gens, on oublie la transformation des grandes fermes d’État et kolkhozes en entreprises privées. Les excellentes terres agricoles ukrainiennes disponibles après la décollectivisation ont pratiquement toutes été acquises par de grands groupes dès 2010 !

M. P. : Avec la décollectivisation, les ouvriers agricoles et coopérateurs ukrainiens se sont vus attribuer chacun une parcelle de quelques hectares, au milieu de champs de plusieurs centaines d’hectares. Sans outils ni tracteurs pour les cultiver, sans pouvoir même y accéder, leur seule option a été de louer ces terres quand se sont présentés de gros investisseurs. C’est ainsi que l’entreprise française AgroGénération, par exemple, a pu s’installer en Ukraine. Elle a été revendue par la suite à un groupe texan.

Les institutions internationales se sont-elles saisies de ces questions d’accaparement et de concentration des terres ?

M. P. : Le Comité de la Sécurité Alimentaire (plateforme intergouvernementale et multipartite) qui réunit quelques 170 États et plusieurs organisations internationales s’est emparé du sujet. Il a établi une série de directives pour avancer sur la « gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts, dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale ». Mais ce sont des directives « volontaires »... Les mouvements paysans et ONG doivent continuer à batailler pour obtenir des évolutions concrètes de la part des dirigeants. Rien n’a changé dans l’ordre international. C’est toujours « deux poids, deux mesures », entre la protection des intérêts des entreprises et acteurs transnationaux et la protection des intérêts collectifs.

Au niveau international, aucune institution ne peut être saisie pour constater les violations des droits de l’Homme par une entreprise ou un État et lui imposer des réparations et des sanctions. En revanche, pour défendre les intérêts des investisseurs, il y a des « juges » supranationaux, comme le Centre international de règlement des différends relatifs aux investissements, affilié à la Banque mondiale. Ils ont un pouvoir de coercition sur les États. Les États passent entre eux des accords (dits de promotion et de protection des investissements) et se sont dotés d’instances judiciaires internationales pour les faire respecter. Dans une large mesure, ce sont des acteurs privés qui orientent les décisions nationales et internationales en matière de politique agricole et de développement. Il faudrait intégrer une garantie de l’intérêt général global dans les usages qui sont fait du sol.

Un collectif citoyen contre l’accaparement des terres s’est constitué en 2010 en France…

M.P. : Une vingtaine d’organisations françaises [6] se réunit régulièrement pour échanger sur ce sujet. Nous mutualisons les informations de nos interlocuteurs dans les pays du sud. Ce collectif a établi un positionnement commun. Nous demandons notamment la reconnaissance juridique des formes d’organisations traditionnelles des rapports au foncier. Et l’inversion de la hiérarchie des normes : faire en sorte que les droits humains fondamentaux s’imposent par rapport aux droits des investisseurs. Avec des institutions juridiques supranationales dotées du même pouvoir que les institutions qui garantissent les intérêts des multinationales. Mais pour cela, il convient de renforcer les mouvements qui résistent et veulent inventer autre chose. Notre démarche consiste à faire du lien entre les mouvements locaux qui luttent sur le terrain face aux accapareurs.

Ces problèmes sont peu évoqués dans les médias. La question est politique : pourquoi les règles sont-elles fixées par des acteurs privés ? Cette question est valable aussi au niveau international : des États ont le pouvoir d’influer sur les modes de développement agricole d’autres pays, en forçant à l’ouverture aux investissements fonciers étrangers notamment. Dans un monde globalisé où rien ne régule les rapports de force entre États, ce sont les plus puissants, où se trouvent les capitaux, qui ont le plus à gagner à ces phénomènes d’accaparement, et qui décident comment les autres exploitent leurs ressources. Il manque une volonté politique commune pour changer les règles internationales qui aujourd’hui ne garantissent qu’une chose : la liberté des plus puissants de s’assurer les meilleurs retours sur investissement. Il faut que les citoyens aujourd’hui se saisissent de ces questions.

Propos recueillis par Nadia Djabali

- Le site de l’association aGter

Photo de Une : Bertrand Monney, Champs de courges, CC.

 

Notes

[1Agronome, spécialiste des questions foncières, Michel Merlet est directeur d’aGter. Il a travaillé au Nicaragua à la mise en place de la réforme agraire dans les années 70 et 80, et a réalisé depuis 1988 de nombreuses missions d’expertise sur les politiques foncières et la gestion des ressources naturelles dans de nombreux pays en Amérique Latine, Afrique, Europe et Asie. aGter est une association internationale de droit Français dont les membres sont issus d’une vingtaine de pays, qui anime des processus collectifs pour analyser les problématiques liées à l’accès aux ressources naturelles et à leur utilisation, afin de favoriser l’émergence de propositions politiques nouvelles et leur application. Ces travaux sont mis à disposition en accès libre via ses sites internet (www.agter.asso.fr et www.agter.org ) et sur des supports DVD, papier etc. L’ensemble de ses productions au sujet de l’accaparement des terres est consultable ici : http://www.agter.asso.fr/rubrique103_fr.html.

[2Observatoire mis en place par la Coalition internationale pour l’accès à la terre, le CIRAD et plusieurs autres organismes pour suivre ces phénomènes.

[3Diplômé en Économie agricole internationale, Mathieu Perdriault est chargé de développement et des projets au sein de l’association aGter

[4Répartition de la valeur ajoutée, c’est-à-dire la différence entre la valeur de la production et le coût des intrants et l’amortissement réel des machines

[5« Droit commun », système juridique d’abord bâti sur les décisions des tribunaux et la jurisprudence, et non sur le droit civil comme dans le système de droit romano-germanique, où domine le principe législatif. La Common Law est en vigueur notamment dans les Etats membres du Commonwealth.

[6Frères des Hommes, Oxfam, Greenpeace, aGter, CCFD - Terre Solidaire, Réseau Foi et Justice Afrique Europe, Terre de Liens, Peuples Solidaires – Action Aid France, Les Amis de la Terre – France, Collectif pour la Défense des Terres Malgaches – TANY, Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde - CADTM France, Agronomes et Vétérinaires sans frontières, Confédération Paysanne, ENDA Europe, Association des Populations des Montagnes du Monde, Terre des Hommes France, Solidarité.


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Source : www.bastamag.net

 

 

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 16:45

 

 

Source : www.mediapart.fr


Bruxelles, rue des lobbies

|  Par Pascale Pascariello

 

 


À Bruxelles, 15 000 lobbyistes ont pignon sur rue et se démènent à proximité des institutions européennes pour tenter d'en influencer la politique. Visite guidée en compagnie de l'un d'entre eux. En partenariat avec Arte Radio.

Mediapart reprend son partenariat avec Arte Radio à l'occasion des élections européennes pour vous proposer d'autres regards – et d'autres propos – sur l'Europe.

Bruxelles est la capitale du lobbying en Europe. Pascal Kerneis dirige ESF, un cabinet incontournable pour défendre les intérêts des entreprises. Ses clients ? Le Medef, Orange, Veolia… Comme un grand nombre de lobbyistes, Pascal a commencé sa carrière au sein même de la commission européenne. Et il fait aujourd'hui partie du groupe d'experts qu'elle consulte sur le traité transatlantique TTIP…
Loin de craindre les médias, ESF tente de les utiliser pour servir son combat : la libéralisation des services et la défense du traité. Un petit guide du bon lobbying que ne contredira pas Martin Pigeon, de Corporate Europe Observatory, un groupe alter qui organise un “Lobby tour” de la capitale européenne.

 

Pour écouter l'émission, cliquer ici


Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch

Réalisation : Pascale Pascariello

 

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

                                                              ***********************************************

 

 

Source : www.youtube.com

 

The Brussels Business (French)
ashikmlakonja   ashikmlakonja 

 

 


 


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6 mai 2014 2 06 /05 /mai /2014 21:27

 

 

*Note perso : nous partageons  le refus de l'amalgame qui pourrait être fait entre notre collectif  "Démocratie Réelle Maintenant Nîmes" propre à l'historique des indignés et du mouvement du 15M 2011 dont nous sommes issus et cette liste  "démocratie réelle" qui sème la confusion en utilisant un dénominatif commun sans jamais avoir participé aux assemblées ni aux manifestations et actions menées et  nous rappelons que nous refusons catégoriquement tous les discours créditant la supériorité d'un pays, d'une culture, d'un sexe ou d'un individu sur l'autre (voir charte des Indigné-e-s de Nîmes à lire ici)

 

 

Source : paris.reelledemocratie.net

 

  • Invalider la liste « Démocratie réelle » aux #Européennes2014
  • Assemblée Générale/Populaire

 

  • Lien:http://paris.reelledemocratie.net/node/1924

    Invalider la liste « Démocratie réelle » aux européennes,

    Communiqué de presse.

    Des personnes se présentent auxélections européennes sous la dénomination« Réelle démocratie »dont les initiateurs ont fait le choix volontairede laconfusion chez les citoyens avec le mouvement des Indignés créésàla suite du 15M 2011 espagnol (voir larticle de Politishttp://www.politis.fr/Des-indignes-candidats-aux,26053.html).« Réelle Démocratie Maintenant »sest crééàParis le 20 maiàBastille au lendemain dune manifestation devant lambassade dEspagne.

    Nous ne souhaitons pas empêcher ces personnes de se présenteràcesélections mais nous dénonçons avec indignation leur choix ayant pour but dabuser lesélecteurs par lamalgame avec le mouvement des indignés dont, nous« Réelle démocratie Maintenant »faisons partie.Cette liste nest apparue que pour ces élections alors que ces personnes n'ont pas participéaux actions ni aux manifestations, pas occupéles places ou autres lieux comme les banques, les pôle-emploi ou les CAF . Certaines de ces personnes sont proches de Dieudonné, d'autres de François Asselineau (UPR),d'autres d'Etienne Chouard qui salue le courage du négationniste Faurisson. Nous n'avons rienàavoir avec ce type d'idées.

    D'autres personnes y sont sincèrement impliquées et sans-arrière pensées, nous en sommes désolés pour elles. La seule chose que l'on puisse dire c'est que cette liste se présente sans orientation, incolore et inodore, la meilleure manière d'attraper tout le monde.

    A Paris notre mouvement,« Réelle Démocratie Maintenant ! »a décidéle 28 septembre 2013 de ne pas aller auxélections et,pourtant,cette liste apparaît avec des personnes qui ne sont jamais venues aux assemblées.

    Sur les principes généraux, fondamentalement, les indignés sont un mouvement assembléaire, horizontal et non-délégataire. Donc le seul type de vote auquel ceux-ci pourraient participer est un vote délibératif pour co-écrire une nouvelle Constitution par une Constituante, les rencontres physiques relayant immanquablement le travail par internet.

    Lesélections européennes ne reposent sur aucun de ces critères de part leur processus de formation et il n'y a pas de projet de Constituante proposépar cette liste.

    Nous demandons donc au ministère de l'intérieur et aux participants de cette liste de changer la dénomination de leur liste et de n'employer ni les termes de« démocratie réelle»ni celui des« indignés »ni celui d' « Occupy »ou« Occupons », qui sont les termes dans lesquels se reconnaissent les indignés en général. A charge aux participants de cette liste de trouver une autre dénomination.

    Le Dimanche 4 mai 2014 ,àlissue de lassemblée tenueàBeaubourg :

    les co-secrétaires de« Réelle Démocratie Maintenant  (on nous a appellé les indignés»)Paris

    http://paris.reelledemocratie.net MAIL : secretariatprisedelabastille@gmail.com

    François Soltic et Enrico Persico Licer

  • francois

 

Source : paris.reelledemocratie.net

 

 

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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 20:46

 

CADTM

 

Source : cadtm.org

 

Série : Les banques et la doctrine « trop grandes pour être condamnées » (Partie 5)

Les grandes banques et la manipulation des taux d’intérêt

30 avril par Eric Toussaint

 

 


La manipulation du taux d’intérêt Libor

La manière laxiste dont les autorités des principaux pays industrialisés traite la manipulation des taux d’intérêts démontre que la nouvelle doctrine « Too Big to Jail » est belle et bien appliquée à grande échelle. En 2010, a éclaté le scandale de la manipulation du taux LIBOR (London Interbank Offered Rate) par un groupe de dix-huit banques pendant la période 2005-2010. Le LIBOR est le taux d’intérêt de référence sur base duquel se calculent les taux sur un marché de 350 000 milliards (350 millions de millions) de dollars d’actifs et de dérivés financiers, ce qui en fait le deuxième taux de référence le plus important au monde, après le taux de change du dollar. Ce taux est calculé sur base de l’information fournie par dix-huit banques quant à leurs coûts individuels de financement sur les marchés interbancaires. En 2012, des preuves ont révélé la collusion entre de grandes banques, comme UBS, Barclays, Rabobank (Pays-Bas), Royal Bank of Scotland afin de manipuler le LIBOR conformément à leurs intérêts.

Bien que des procédures ont été engagées par les autorités de contrôle aux quatre coins de la planète : États-Unis, Royaume-Uni, le reste de l’Union européenne, Canada, Japon, Australie, Hong Kong, finalement, jusqu’ici, il n’y a aucune poursuite criminelle à l’encontre des banques et les amendes payées sont d’un montant ridicule en comparaison de l’ampleur de la manipulation |1|. Les procédures ne sont pas toutes conclues. Grosso modo, jusqu’ici les amendes payées tournent autour d’un montant total de moins de 10 milliards de dollars et la part payée par chacune des banques est minime en rapport aux dommages causés. Suite au scandale, des dirigeants de banques ont démissionné, c’est le cas à Barclays (2e banque britannique) et à Rabobank (2e banque des Pays-Bas), des dizaines de traders ont été licenciés mais, et c’est le plus important, aucune banque ne s’est vu retirer le droit d’opérer sur les marchés qu’elles ont manipulés en bande organisée, aucun dirigeant de banque ne s’est retrouvé sous les verrous.

Alors que les banques en question ont reconnu les accusations de manipulation et par conséquent accepté les sanctions imposées par la justice britannique, la justice étatsunienne a statué de manière scandaleuse. Le 29 mars 2013, Naomi Buchwald, juge du District de New York, a exempté les banques impliquées dans le scandale de toute responsabilité légale face à des personnes ou institutions affectées par la manipulation du LIBOR |2|. Pour protéger les banques de possibles plaintes pour collusion et pratiques monopolistiques, elle a développé une argumentation selon laquelle la fixation du taux LIBOR ne relève pas des lois sur la concurrence. Les banques peuvent dès lors s’accorder sur le taux sans que cela ne constitue une violation des lois antitrust aux États-Unis. La fixation des taux sur les marchés des Swaps et des CDS étant similaire - via l’envoi des taux par les participants, dont on fait la moyenne pour obtenir le résultat final -, ce verdict crée un dangereux précédent, ouvrant la porte à la manipulation manifeste par de grandes institutions financières des prix et taux clefs qui régissent le fonctionnement des marchés financiers globaux. Aux Etats-Unis, le scandale du Libor a connu un rebondissement en mars 2014 quand l’agence de garantie des dépôts bancaires (FDIC) des Etats-Unis a porté plainte contre plus d’une douzaine de grandes banques (JP Morgan, Citigroup, Bank of America, UBS, Credit Suisse, HSBC, Royal Bank of Scotland, Lloyds, Barclays, Société Générale, Deutsche Bank, Royal Bank of Canada, Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ,...) |3|. On verra si comme lors de la plainte précédente, l’affaire se terminera par un non-lieu. Bien sûr, cela pourrait également se terminer par une amende sans condamnation.

 

 

De son côté dans le cadre de cette affaire du LIBOR, la Commission européenne a infligé des amendes pour un montant total de 1,7 milliard € à huit banques en les accusant d’avoir constitué un cartel qui a manipulé le marché des dérivés |4|. Quatre banques formaient un cartel pour manipuler le taux des dérivés sur le marché de change de l’euro, six manipulaient ensemble le taux des dérivés sur le marché de change du yen. La logique de la non condamnation est de nouveau d’application.

De plus, vu que les banques ont accepté de payer une amende, celle-ci est réduite de 10 %. Les banques qui sont mises à l’amende sont : JPMorgan et Citigroup (1ère et 3e banque aux Etats-Unis), Deutsche Bank (1ère banque allemande), Société Générale (3e banque française), Royal Bank of Scotland (3e banque britannique), et RP Martin. Vu le fait qu’elles ont dénoncé le cartel, deux banques, UBS (1e banque suisse) et Barclays (2e banque britannique), sont exemptées du paiement d’une amende.

En résumé, on est retourné au système des indulgences : « Payez pour racheter vos péchés et vous pourrez rester au paradis de la finance. Abjurez vos fautes et dénoncez les autres larrons, vous serez dispensés de payer les indulgences, pardon, les amendes ».
En Australie, les autorités ont versé encore un peu plus dans la farce : elles ont réprimandé BNP Paribas pour mauvaise conduite potentielle (« potential misconduct », sic !) concernant les taux d’intérêt interbancaire australien de 2007 à 2010. BNP Paribas a licencié des traders et a déclaré qu’elle ferait un don d’1 million de dollars australiens pour promouvoir la littérature financière |5|. Quelle générosité ! De qui se moque-t-on ?

Conclusion : Il faut mettre fin aux marchés non régulés, interdire la spéculation et les produits dérivés. Les banques doivent prendre des assurances classiques pour se couvrir des risques sur les taux d’intérêt.

Notes

|1| Matt Taibbi, “Everything is rigged : The biggest price fixing scandal ever”, 25 avril 2013, http://www.rollingstone.com/politic... Voir aussi http://en.wikipedia.org/wiki/Libor_...

|2| The Wall Street Journal, “Judge dismisses antitrust claims in LIBOR suits”, 29 mars 2013, http://online.wsj.com/news/articles...

|3| AFP, « Le scandale du Libor rebondit aux Etats-Unis », 14 mars 2014, http://www.rtbf.be/info/economie/de...

|4| Commission européenne, “Antitrust : Commission fines banks € 1.71 billion for participating in cartels in the interest rate derivatives industry”, communiqué de presse du 4 décembre 2013, http://europa.eu/rapid/press-releas...

|5| Financial Times, « BNP Paribas sacks staff for interbank rate-fixing attempt », 29 janvier 2014.

Eric Toussaint, maître de conférence à l’université de Liège, préside le CADTM Belgique et est membre du conseil scientifique d’ATTAC France. Il est auteur des livres Procès d’un homme exemplaire, Editions Al Dante, Marseille, 2013 ; Un coup d’œil dans le rétroviseur. L’idéologie néolibérale des origines jusqu’à aujourd’hui, Le Cerisier, Mons, 2010. Prochain livre : Bancocratie, Aden, 1er semestre 2014

 

 

 

Source : cadtm.org

 

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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 20:29

 

Source : ww.mediapart.fr

 

Axa : quand le ministère du travail sanctionne un lanceur d'alerte

|  Par martine orange

 

 

 

 

 

Commercial chez Axa et syndicaliste CDFT, Stéphane Legros vient de voir confirmer son licenciement par le ministère du travail. Sa faute ? Avoir dénoncé des pratiques de son employeur et en avoir parlé à Mediapart.

En dépit des déclarations répétées du gouvernement assurant de sa volonté de protéger les lanceurs d’alertes, les faits peinent à suivre. Stéphane Legros, cadre commercial d’Axa et salarié protégé en tant que syndicaliste CFDT, en fait la cruelle expérience. Pour avoir dénoncé certains agissements du groupe d’assurances, il vient de se voir confirmer le 18 avril son licenciement, bien que, dans un premier temps, l’inspection du travail s’y soit opposée.

Sa faute ? « Avoir manqué à ses missions professionnelles, notamment en s’abstenant de participer à plusieurs séances de formation ; avoir des résultats commerciaux nettement insuffisants en raison d’une inexécution délibérée de ses obligations contractuelles ; avoir manqué à ses obligations de loyauté en diffusant à l’extérieur de l’entreprise une lettre ouverte à la presse française accompagnée de documents internes à la société, avec la tenue de propos excessifs, injurieux voire diffamatoires à l’encontre de la société. »

Le dernier grief est le plus important, semble-t-il. Car le contentieux qui oppose Axa à son salarié dure depuis plusieurs années. Mais c'est parce que Stéphane Legros a parlé à Mediapart que le groupe a exigé son licenciement, selon son avocat, Thierry Billet (lire Menacés de licenciement pour avoir parlé à Mediapart). Le fait que les pratiques du groupe, qu’il dénonçait en interne, soient exposées au grand public a déclenché les foudres de son employeur.

Axa lui reproche « d’avoir violé son obligation de discrétion et de réserve » en « ayant communiqué aux journalistes la note d’information reprenant les conditions générales du contrat Euractiel (contrat d’assurance-vie), le guide retraite, des extraits du power point formation Euractiel et guide de rémunération, le descriptif technique Euractiel, etc. ». Pour le groupe Axa, tout cela relève d’une déloyauté caractérisée.

En quoi diffuser les termes d’un contrat d’assurance-vie censé être vendu auprès de milliers de souscripteurs est-il gênant ? Faut-il donc croire qu’il vaut mieux le laisser dans un certain brouillard ? Il est vrai que ce contrat d’assurance-vie pose problème (lire notre article Quand Axa se place au-dessus des lois). Il continue à prendre des frais précomptés – c’est-à-dire à prélever les frais de gestion en une seule fois sur un contrat censé durer dix ans, ce qui diminue l’investissement initial quasiment de moitié –, alors que la loi depuis la réforme de 2005 interdit cette pratique, jugée trop préjudiciable pour les souscripteurs, selon les législateurs.  

Lors de notre enquête, Philippe Marini, auteur de cette réforme, et aujourd’hui président de la commission des finances du Sénat, confirmait le sens à donner à son amendement : « Il s’agissait bien d’en finir avec les mécanismes des frais précomptés dans les contrats d’assurance-vie », déclarait-il alors. « L’amendement, qui a été adopté à mon initiative, plafonne à 5 % la diminution des valeurs de rachat par imputation sur celles­-ci des frais d’acquisition du contrat. Cela revient à interdire de facto les contrats dits “à frais précomptés” (…) », répétait-il dans Le Dauphiné libéré. Axa assure que son contrat est parfaitement légal.

C’est par hasard que Stéphane Legros, avec un de ses collègues, Alain Arnaud, lui aussi menacé de licenciement, a découvert l’illégalité de ce contrat. En juin 2009, Stéphane Legros, qui travaille chez Axa depuis trois ans, démarche un couple et leur fait signer un contrat Euractiel. Ses supérieurs le félicitent en découvrant le nom du souscripteur : il s’agit du sénateur UMP de Haute-Savoie, Jean-Claude Carle, aujourd’hui vice-président du Sénat.

Ce contrat, vu d’abord comme un succès, se transforme en boulet. Les services centraux qui doivent homologuer le contrat refusent de le faire. Motif avancé : « Il m’a été expliqué que le parlementaire pouvait nous causer des ennuis, en raison de ses nombreuses relations », raconte Stéphane Legros. Non seulement le contrat est annulé, mais Axa, en plus, lui reproche auprès de ses clients comme en interne, d’avoir fait une faute.

Stupéfait de ce revirement, Stéphane Legros décide de comprendre ce qui lui arrive. Il enquête avec son collègue et découvre, à force de recherches, la vérité : le contrat Euractiel ne devrait plus être commercialisé depuis 2007. Il n’est plus conforme à la loi. Il alerte sa direction, mais se heurte à un mur. Dès lors, les relations s’enveniment. Stéphane Legros et Alain Arnaud sont mis à l’écart. La direction diminue leur territoire, monte leurs objectifs, leur impose toujours plus de contraintes.

De leur côté, les deux syndicalistes s’installent dans une guerre de tranchées. Ils exigent le respect des dispositions sociales. Surtout ils mettent en garde leurs collègues sur ce danger : leurs responsabilités sont en jeu. Ils préviennent les pouvoirs publics, écrivent au ministre des finances, Pierre Moscovici, et au président du Sénat, Pierre Bel, à l’Élysée. Mais rien ne bouge. Alors, ils alertent la presse.  

Détail de procédure

Dans ces attendus pour refuser le licenciement de Stéphane Legros, l’inspection du travail relevait qu'une absence à quatre journées de formation – alors qu’une fois, il était en vacances, et une autre il avait signalé son impossibilité de s’y rendre – était « un grief d’une gravité insuffisante pour justifier un licenciement ». Elle ajoutait que « l’insuffisance de résultats ne peut constituer à elle seule une cause réelle et sérieuse de licenciement », en se demandant si les objectifs étaient réalistes.

Mais l’inspection du travail s’étendait surtout sur le troisième point. Pour elle, la démarche de Stéphane Legros pouvait être considérée de « bonne foi » ; « d’une part, écrivait-elle, son signalement ne contient pas d’informations mensongères (Axa conteste les conclusions de son analyse mais n’indique pas qu’il présente des informations ou des éléments matériels inexacts), d’autre part, poursuivait-elle, parce qu’aucune décision administrative ou judiciaire n’a à ce jour tranché la licéité du produit Euractiel, cette problématique reste donc en suspens ». Pour finir, la décision de l'inspection du travail signifiait que les documents internes transmis ne pouvaient dans leur ensemble être considérés comme une violation de la confidentialité, « l’entreprise devant définir précisément quels documents avaient un caractère confidentiel ».

Saisi par Axa, qui contestait cette décision, le ministère du travail a invalidé tous les arguments de l’inspection du travail. Le harcèlement moral dont se dit victime Stéphane Legros est « une allégation qui n’est étayée par aucun fondement ». Quant aux objectifs « déterminés dans le cadre d’une négociation collective, ils doivent être considérés comme réalistes . (…) Leur non-respect est donc bien de nature fautive ».

La plus longue explication revient naturellement sur la publicité faite autour du contrat Euractiel. « Le caractère illicite de ce contrat n’a été reconnu par aucune juridiction », est-il écrit. Avant de poursuivre : les envois à la presse « revêtent un caractère diffamatoire par la nature des propos tenus à l’encontre de la société et de ses dirigeants ». Pour conclure que la divulgation de documents internes est une violation du règlement intérieur. « Les faits établis sont d’une gravité suffisante pour justifier un licenciement, notamment au regard du caractère délibéré et systématique de son attitude d’opposition en dépit des mises en garde successives, et de son atteinte à l’image de l’entreprise », tranche le ministère du travail.

Un petit détail de procédure, cependant, titille l’esprit. Le 22 avril, le fonctionnaire chargé du dossier adresse un courriel à Axa pour lui demander des précisions sur le dossier. « Suite à notre rencontre du 14 février 2014, le ministère du travail souhaite savoir si l’arrêt d’appel (de la cour de Chambéry suite à une plainte de Stéphane Legros pour harcèlement moral et pour faire trancher la légalité du contrat Euractiel) a fait l’objet d’un pourvoi en cassation », écrit-il. « Pour la bonne règle et le respect du contradictoire, merci de répondre à tous », précise-t-il. La procédure d’examen semble donc être toujours en cours.

D’ailleurs, une responsable d’Axa lui répond le jour même : « En réponse à votre mail de ce jour, je vous confirme que Monsieur Legros a formé un pourvoi contre l’arrêt de la cour d’appel de Chambéry du 24 mail 2012. Vous trouverez en pièce jointe la copie de l’arrêt de non admission du 23 octobre 2013 (la Cour de cassation a refusé de trancher sur la légalité du contrat Euractiel). »

Mais pourquoi demander encore des pièces de procédures et des éclaircissements sur le dossier, alors que celui-ci est censé avoir été tranché ? La décision d’autorisation de licenciement de Stéphane Legros signée par le directeur général du travail est datée du 18 avril, soit quatre jours auparavant. Elle lui sera notifiée le 23 avril.

Les dates ont leur importance. Selon la loi, le recours hiérarchique pour contester la décision de l’inspection du travail dans le cas d’un licenciement d’un salarié protégé doit être formé dans les deux mois de la notification. Le ministre doit prendre sa décision quatre mois après sa saisine. Si le ministre ne répond dans les quatre mois, cela signifie qu'il a implicitement rejeté le recours. La décision de l'inspecteur du travail est alors considérée comme confirmée.

Axa a déposé son recours hiérarchique auprès du ministère du travail pour contester la décision de l’inspection du travail de ne pas autoriser le licenciement de Stéphane Legros le 20 décembre. Le ministère du travail avait donc jusqu’au 20 avril pour trancher, sinon la décision de l’inspection du travail s’imposait.

Que faut-il penser de tout cela ? Pourquoi la procédure se poursuit-elle, alors que le dossier a été arbitré ? Aurait-on cherché à cacher une erreur ? Y aurait-il eu quelque influence ? Joint par mail, le fonctionnaire à qui nous avons adressé ces questions nous a répondu qu’il lui était impossible de répondre, en invoquant le secret professionnel. Le directeur chargé des recours hiérarchiques n’a pas retourné notre appel.

En attendant, Axa poursuit son chemin. Son nouveau contrat d’assurance-vie, Composium est la copie conforme du précédent, avec les mêmes frais précomptés. À plusieurs reprises, des clients ont averti différents services de l’administration, ont écrit à des parlementaires. Sur plusieurs forums consacrés au patrimoine, certains ont dénoncé les risques de ce contrat. Mais rien n’y fait. L’administration des finances est muette. La justice refuse de se prononcer sur la légalité de ce contrat. Et maintenant, le ministère du travail sanctionne les lanceurs d’alerte. Axa est décidément très puissant.

 

 

Lire aussi

 

 

 

Source : ww.mediapart.fr

 

 

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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 21:55

 

Spurce : www.bioalaune.com

 

 

Le nombre de personnes souffrant d'intolérance au gluten augmente constamment. Rien qu'en France, on estime à 500 000 le nombre de personnes atteintes. Selon une étude américaine, ces chiffres pourraient être liés à l'utilisation massive du Roundup de Monsanto.

L’intolérance au gluten, ou maladie coeliaque, toucherait une personne sur vingt en Amérique du Nord et en Europe. Deux scientifiques américains, les professeurs Anthony Samsel et Stephanie Seneff, ont récemment publié les résultats de leurs travaux de recherche sur les cas d’intolérance au gluten, établissant un rapport entre ceux-ci et le Roundup de Monsanto, le pesticide le plus vendu au monde. La forte augmentation du nombre d’intolérants au gluten serait en effet liée au glyphosate, principal composé actif du Roundup, expliquent les chercheurs dans le Journal de la Toxicologie Interdisciplinaire.

La maladie coeliaque se caractérise par l'atrophie des structures de la paroi de l’intestin qui assurent le passage des nutriments dans le sang, les villosités. Elle entraîne alors carences alimentaires, dysfonctionnements du système hormonal, maladies thyroïdiennes, insuffisance rénale ou cancers.

“La maladie coeliaque et, plus généralement, les cas d’intolérance au gluten, sont un problème grandissant à travers le monde, et tout particulièrement en Amérique du Nord et en Europe, où l’on estime que 5% de la population sont concernés.” rappellent Anthony Samsel et Stephanie Seneff. Et bien qu’il s’agisse d’une maladie multifactorielle, le glyphosate pourrait en être la cause principale.

À l’étude, des poissons exposés au glyphosate avaient développé des troubles digestifs évoquant l’intolérance au gluten. Inhibition d’enzymes, perturbation de la synthèse des acides aminés aromatiques et carences en fer, cobalt ou cuivre : autant d’effets biologiques connus du glyphosate qui caractérisent l’intolérance au gluten.

Le désherbant avait été classé sur la liste des produits jugés “dangereux pour l’environnement” par les autorités européennes mais reste le pesticide le plus répandu en agriculture traditionnelle.

Source : http://sustainablepulse.com/wp-content/uploads/2014/02/Glyphosate_II_Samsel-Seneff.pdf

Rédaction : Manon Laplace 

- See more at: http://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/11068/intolerance-au-gluten-monsanto-serait-responsable#sthash.tcHVSAhr.dpuf

 

 

Spurce : www.bioalaune.com

 

 


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27 avril 2014 7 27 /04 /avril /2014 21:38

 

Source : www.rts.ch

 

Un webdocumentaire passe au crible les diverses facettes de la stratégie Nestlé

24.04.2014 10:15

 

 


La page d'accueil du webdoc "Un empire dans mon assiette" [DR]
Le webdocumentaire "Un empire dans mon assiette", mis en ligne jeudi par plusieurs médias français, passe au crible les méthodes du géant agroalimentaire vaudois Nestlé, produit par produit.

 

UN EMPIRE...…DANS MON ASSIETTE
LE QUIZ
NESTLÉ est le numéro un mondial de l'agroalimentaire. Découvrez notre enquête filmée sur les coulisses de ce géant industriel enrépondant au QUIZ sur ses célèbres marques.
                                                                                                                                                                                     Source : www.rts.ch


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25 avril 2014 5 25 /04 /avril /2014 21:14

 

 

Source : rue89.nouvelobs.com


 

« Bien pratique » 25/04/2014 à 13h16
La vidéosurveillance vous fait flipper ? Attendez de voir ce qu’on vous prépare

 

Philippe Vion-Dury | Journaliste Rue89

La vidéosurveillance, c’est pratique quand on se fait voler son iPhone. Mais être arrêté car un logiciel juge nos attitudes suspectes ou reconnu par des panneaux publicitaires dans la rue, c’est une autre histoire.

 


« Flower girl », de Banksy, en août 2013 à Los Angeles (REX/Julien’s Auctions/REX/SIPA)

 

Lorsqu’on évoque la reconnaissance faciale ou la vidéo-surveillance, les réaction vont de la moue sceptique accompagnée d’une réflexion pragmatique (« Bien pratique quand tu te fais tirer ton iPhone »), à l’écarquillement oculaire angoissé du gars qui a vu « Minority Report ».

Dans tous les cas ou presque, l’interlocuteur a conscience qu’il existe un risque de dérive orwello-kafkaïen.

Mais à peine évoqué, le cauchemar est rapidement balayé par son côté science-fiction et la confiance placée dans les pouvoirs publics pour nous en protéger.

Certaines technologies babillant dans les labos ou déjà en service sont pourtant en train de paver la voie. En voici quelques exemples.

 

1 Un logiciel capable de reconnaître (tous) les visages

Grâce à des algorithmes plus fiables que l’œil humain

 

Cela n’échappera pas à ceux qui ont suivi les révélations d’Edward Snowden : les services secrets anglo-saxons sont très friands de toute information vous concernant, à commencer par votre visage. Le programme Optic Nerve en est la triste preuve.

Entre 2008 et 2010, les renseignements américains et britanniques ont intercepté les images provenant des webcams de près de deux millions d’utilisateurs de Yahoo Messenger – peu importe si certaines de ces communications étaient de nature sexuelle.

L’objectif est évident : créer le plus grand outil de traçage jamais inventé. Pour cela, les États-Unis (et tout gouvernement suivant leur trace) ont besoin de trois choses :

  • un réseau de caméras étendu, avec un maillage le plus fin possible ;
  • une base de données rassemblant l’empreinte faciale de chaque individu ;
  • un logiciel capable d’analyser en temps réel les images et les lier avec les profils établis.
Work in progress

Le réseau de caméra est déjà en place et s’agrandit rapidement, justifié tantôt par la lutte contre le terrorisme, tantôt par l’insécurité croissante. La base de données se construit peu à peu, en croisant des informations publiques, en faisant jouer les obligations légales des réseaux sociaux envers le gouvernement, ou en leur arrachant illégalement (le programme Optic Nerve, par exemple).

Le défi principal restait de bâtir un algorithme suffisamment performant pour devenir le moteur efficace de cette machine de surveillance.

Le business de la peur dopant les labos, ceux-ci ont fait des avancées spectaculaires dans le domaine de la reconnaissance faciale. A titre d’exemple, l’entreprise Cognitec propose un logiciel de reconnaissance qu’elle affirme fiable à 98,75%, un taux qui a bondi de 20% en moins de dix ans.

 

2 Un trombinoscope planétaire

Signé les géants du Web

 

En 2012, Facebook rachetait Face.com, une start-up israélienne spécialisée dans les logiciels de reconnaissance faciale. Peu étonnant, venant d’un réseau qui est né d’un trombinoscope d’étudiants se notant entre eux sur la base de leur photo de profil, et décidant qui est « hot or not ».

L’entreprise était par la suite restée plutôt silencieuse sur ses progrès dans le domaine. Une discrétion qui a duré jusqu’en mars dernier, lorsque Facebook a révélé (discrètement là encore) son système de reconnaissance faciale baptisé DeepFace.

Vous êtes tagué là. Et là. Et Là...

Testé sur quatre millions de photos extraites d’un « réseau social populaire », le logiciel est capable, sinon de mettre un nom sur un visage, de comparer deux images entre elles et d’en déduire si la personne se trouve sur les deux.

Taux de réussite : 97,25%, soit à peu près aussi bon que ce que pourrait faire l’œil humain.

Bientôt une recherche par visage sur Google ?

Google n’est pas en reste : la firme de Mountain View a, elle aussi, racheté plusieurs start-up spécialisées dans la reconnaissance faciale.

La tentation est forte, étant donné la quantité d’empreintes faciales à sa disposition en croisant services de vidéos (Youtube), banque d’images (Google Images), réseau social (Google+) et tous les terminaux tournant sur Android.

On imagine aisément que Google ait envie d’agrémenter à son moteur de recherche par image une recherche par visage. Une chose est sûr : elle n’ignore pas cette technologie. Histoire de ne pas paraître trop flippante, elle a testé son système sur des vidéos et images de... « lol cats ».

 

3 Votre nom taggué sur votre visage en temps réel

Pour ceux qui portent des lunettes connectées

 

Début 2014, le pire cauchemar des gens discrets et le rêve de tout voyeur s’est incarné (un bref instant) dans une appli : NameTag.

Le concept : une appli sur Google Glass pour analyser en temps réel les visages en ligne de mire, et chercher l’identité des personnes captées dans une base de données croisée (profil public Facebook, Twitter, etc.).

L’horreur ? Les créateurs de l’app voulaient aller encore plus loin, en révélant non seulement l’identité, mais aussi toute information publique récoltée – profession, âge, numéro de téléphone, etc.

Et si vous aviez le malheur d’avoir un casier judiciaire, disons pour agression sexuelle, celui-ci s’afficherait également (si vous êtes américain). Célibataire ? Pour peu que la personne soit sur un réseau de rencontre qui a des paramètres de « matching », pourquoi ne pas l’afficher aussi ?

« Le but n’est pas d’envahir la vie privée de qui que ce soit, mais de connecter des gens qui veulent l’être », s’est défendu son créateur, Kevin Alan Tussy.

Si vous ne le voulez pas, par défaut, vous le serez quand même.

Google fait barrage, pour l’instant

Soufflez un bon coup, l’app ne devrait pas voir le jour immédiatement. Face à l’hystérie déclenchée par la start-up, Google a réagi prestement, en déclarant son hostilité à ce genre de projets. Avec quelques réserves :

« Comme Google l’a affirmé depuis plusieurs années, nous n’ajouterons pas de reconnaissance faciale à nos produits sans avoir prévu de fortes garanties de respect de la vie privée.

Avec cela à l’esprit, nous n’approuverons pas d’application de reconnaissance faciale pour le moment. »

Rassurant ? Pas vraiment. La décision de Google n’est manifestement pas arrêtée, et clairement sujette à interprétations ou assouplissement quant aux « garanties ».

Rien n’indique en outre, en cas de succès des lunettes connectées auprès du grand public, que NameTag se tourne vers des concurrents moins regardants.

 

4 Les « précriminels » (vous ?) tenus à l’œil

Quand les caméras trouvent votre comportement suspect

 

Si le monde décrit par Philip K. Dick dans le film « Minority Report » est encore loin, l’ambition d’anticiper un comportement criminel, elle, est à nos portes. On appelle cela l’analyse prédictive comportementale, déclinée dans sa dimension criminelle.

L’idée est simple : certaines attitudes (tics, postures, gestes brusques, agitation, etc.) pourraient former les schémas récurrents et identifiables qui précèdent toujours la réalisation d’un acte criminel. Les caméras pourraient capter ces comportements « suspects » dans les lieux publics et communiquer votre signalement aux forces de police.

Pour une fois, pas besoin d’aller dans les couloirs des start-up de la Silicon Valley ou de la NSA. En Europe, ce projet a un visage et un nom : INDECT acronyme anglais de « Système d’information intelligent soutenant l’observation, la recherche et la détection pour la sécurité des citoyens en milieu urbain ».

Le projet a été lancé en 2009 sous le regard bienveillant (et le financement) de l’Union Européenne. Le but ultime est supprimer toute supervision humaine et de lier directement un algorithme prédictif (dont l’œil est le réseau de caméras) aux forces de police.

« Précrime » : adieu la présomption d’innocence

Si ses artisans se déclarent respectueux de la vie privée et de la présomption d’innocence, le premier pavé est posé sur un chemin nettement moins séduisant : on est à deux doigts du « précrime », la condamnation pour un crime à venir. Difficile à avaler, et pourtant on voit mal quelle autre utilisation on pourrait faire de pareille technologie.

Dans une longue enquête sur les systèmes de « précrime » à Chicago où, comme dans d’autres villes américaines, des technologies prédictives sont déjà effectives, le site américain The Verge s’interrogeait sans ambages sur le racisme que pouvait induire cette logique.

En cause : des « heat listes », ou listes noires recensant des individus susceptibles de commettre des crimes, et bâties sur un large panel de critères. L’auteur de l’enquête soupçonne, lui, que des critères ethniques puissent entrer en ligne de compte. La même logique peut évidemment s’appliquer à la vidéo-surveillance comportementale...

 

5 Les rassemblements vus de haut

Grâce à des drones invisibles

 

Les drones ont souvent décroché la une des journaux lorsque leurs modèles militaires bombardaient le Pakistan, quand leurs modèles pour enfants ornaient les vitrines de Noël ou lorsque leur modèles commerciaux promettaient de nous livrer nos colis chez nous.

On évoque moins la surveillance civile.

Pourtant, de petits drones équipés de caméras sont déjà capables de filmer des foules en haute résolution. La recherche américaine avance très vite en la matière, et il n’est pas exclu que ces engins soient très prochainement liés à des bases de données pour identifier en temps réel les visages capturés.

Sans même parler de nos démocraties, on peut facilement imaginer ce que de telles technologies auraient donné si elles avaient existé pendant les révoltes populaires en Tunisie ou en Egypte.

 

6 Des panneaux publicitaires qui savent ce que vous voulez voir

A condition que vous posiez les yeux sur eux suffisamment longtemps

 

Autre convergence inquiétante et invasive : la reconnaissance faciale alliée à la publicité ciblée. Cela donne des panneaux publicitaires ciblés.

Si vous pensiez les pubs personnalisées limitées à votre activité en ligne, vous avez tout faux. Demain, les panneaux publicitaires du métro vous reconnaîtront instantanément et diffuseront une publicité sur mesure.

C’est ce que propose à terme Amscreen, société de communication qui possède 6 000 écrans publicitaires au Royaume-Uni. Grâce à une petite caméra, son logiciel OptimEyes analyse en temps réel les réactions faciales des individus face à une publicité.

A terme, le but est bien de proposer une publicité taillée sur mesure pour qui pose les yeux suffisamment longtemps sur le panneau. D’abord selon des critères évidents (sexe, habits, âge...), puis, pourquoi pas, selon l’identité réelle de la personne.

 

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

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