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4 août 2014 1 04 /08 /août /2014 17:01

 

Source : lien

 

 

 

 

 

Ajoutée le 5 avr. 2012

Les Confessions d'un assassin financier - Révélations sur la manipulation des économies du monde par les États-Unis est la traduction en français du livre Confessions of an Economic Hit Man écrit par John Perkins et publié en 2004. Perkins y relate sa carrière dans la firme de consultants Chas. T. Main (en) de Boston.

Avant d'être engagé par la firme, l'auteur affirme avoir passé une entrevue pour un travail à la National Security Agency (NSA). Perkins affirme que cette entrevue a servi de test pour devenir ce qu'il nomme un « assassin économique » (economic hit man).

Selon Perkins, il a commencé à écrire Confessions of an Economic Hit Man dans les années 1980.

 

 

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3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 20:51

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

La consommation massive d’eau, face cachée de la production d’énergie

Andrea Barolini (Reporterre)

samedi 2 août 2014

 

 

 

L’eau est indispensable à la production d’énergie. La consommation croissante d’énergie en mobiliserait donc de plus en plus. Centrales à charbon, agrocarburants et gaz de schiste constituent ainsi une charge lourde sur des ressources en eau de plus en plus disputées.


La quantité d’eau douce consommée pour produire l’énergie à travers le monde va doubler sur la période allant jusqu’en 2035. Selon les calculs de l’Agence internationale de l’énergie (voir page 9), plusieurs facteurs provoqueront cette augmentation vertigineuse des besoins en eau. Mais le rapport pointe surtout du doigt, d’une part, le boom prévu des agrocarburants et d’autre part, l’utilisation massive du charbon.

Sans modification des politiques énergétiques actuelles, l’AIE a calculé que la consommation d’eau du système de production global passera de 66 milliards de mètres cubes aujourd’hui à 135 milliards dans les prochaines décennies.

La planète pourra-t-elle supporter cet abus d’une ressource naturelle qui sera de plus en plus rare ?

Il faut bien tenir compte des prévisions des Nations Unies, selon lesquelles la population mondiale actuelle de 7,2 milliards devrait atteindre 8,1 milliards en 2025, 9,6 milliards en 2050 et 10,9 milliards en 2100.

L’AIE estime que « les besoins en eau pour la production d’énergie sont appelés à croître deux fois plus rapidement que la demande énergétique ». L’eau est de plus en plus utilisée dans la production d’énergie : pour la génération d’électricité, pour l’extraction, le transport et le traitement du pétrole, du gaz et du charbon, et aussi pour l’irrigation des cultures destinées à la production des agrocarburants.

L’Agence indique qu’en 2010, « les prélèvements d’eau à des fins de production énergétique se sont élevés à 583 milliards de mètres cubes, dont 66 milliards pour la consommation d’eau, c’est-à-dire le volume prélevé qui n’est pas retourné à sa source ».

Le volume de cette eau consommée passerait de 66 milliards de mètre cubes à 135, soit plus qu’un doublement , d’ici 2035. C’est pourquoi l’empreinte eau des projets énergétiques est un facteur de plus en plus important pour en évaluer la durabilité.

En 2035 les centrales thermiques à charbon devraient rester le principal moyen de production d’électricité, et les plus responsables de la consommation d’eau. Et si aujourd’hui elles représentent 56,7% de la consommation d’eau, elles ne baisseraient qu’à 51,9% dans les 20 prochaines années. Donc, plus de la moitié de l’eau consommée pour la production d’énergie sera encore liée à la plus vieille et polluante technologie actuellement exploitée.

En outre, les agrocarburants, qui aujourd’hui consomment 17,9% de l’eau, atteindront, en 2035, 30,4%.

Toutefois, il y a débat sur ces chiffres de l’AIE sur les « biofuels ». Les producteurs d’agrocarburants jugent que les résultats surévaluent le niveau de consommation d’un seul type de carburant : le bioéthanol. Ils affirment que l’agence n’a pas bien tenu compte des efforts fournis durant les dernières années pour réduire l’empreinte eau du secteur.

Les agrocarburants sont critiqués par une partie des mouvements écologistes car, bien qu’il s’agisse d’un énergie « propre », elle pourrait affecter la production de nourriture dans le monde, en soustrayant des portions croissantes de terrains aux cultures agricoles. Les avantages environnementaux au niveau des transports, toutefois, pourraient être importants.

« Il faut bien comprendre quel type de biocarburants nous voulons exploiter », explique à Reporterre Beppe Croce, expert d’agro-énergies de l’association écologiste italienne Legambiente. « Les statistiques ne prennent en compte qu’un seul genre d’agrocarburants. Mais ils varient beacoup : si le maïs requiert beaucoup d’eau, par exemple, d’autres sont beaucoup moins exigeants, par exempe le biogaz produit par méthanisation des déchets des élevages ».

C’est en raison de ces critiques que le Parlement européen a limité en septembre à 6% la part des agrocarburants dans le volume total de l’essence consommé en Europe. « Il s’agit d’une aspect important, poursuit Croce, parce que l’Europe pourra exploiter les biocarburants en limitant la consommation des ressources naturelles. En fait, les prévisions de l’AIE sont probablement influencées par d’autres régions du monde, où il y a des règles différentes ».

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 


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29 juillet 2014 2 29 /07 /juillet /2014 20:21

 

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

OK ou pas OK ? 29/07/2014 à 13h47
« Sur Internet, vous êtes les sujets de centaines d’expériences »
Philippe Vion-Dury | Journaliste Rue89

 

 


Capture d’écran de OKCupid

Dans une note de blog publiée lundi, Christian Rudder, un des fondateurs du site de rencontres OKCupid, a révélé quelques informations sur les réactions « sentimentales » des membres de son site. Oh, surprise ! Tenez-vous bien :

  • les gens seraient superficiels ;
  • nous aurions du mal à séparer l’apparence physique de la personnalité : plus vous êtes « hot » plus vous êtes « cool » ;
  • le texte de présentation compte pour 10% du ressenti, autrement dit rien comparé à une bonne photo de profil et un soutien-gorge apparent.

Petite expérience sur tes « dates »

Mais il y a plus surprenant :

  • le titre de la note de blog de Christian Rudder, pour commencer : « Nous expérimentons sur les êtres humains », ponctué d’un point d’exclamation conquérant ;
  • la troisième expérimentation ensuite, baptisée sans détour « le pouvoir de suggestion ».

Comme de nombreux concurrents, le site propose un pourcentage de compatibilité en corrélant différents paramètres. Ça marche « vraiment bien », selon Christian Rudder. Qui fait tout de même part d’un doute :

« Peut-être que cela fonctionne simplement parce que nous disons aux gens que cela fonctionne. Peut-être que les gens s’apprécient parce qu’ils pensent qu’ils sont supposés le faire. »

Christian Rudder a décidé de tenter une petite expérience : prendre des gens dont le score de compatibilité est mauvais (30%), et leur dire que leur « matching » est en fait excellent (90%).

Désolé, mais « c’est pas OK »

Les « cobayes » se sont effectivement laissés abuser, acceptant de prendre contact et de converser plus facilement. La chose marche également dans le sens inverse.

Certains membres d’OKCupid sont reconnaissants d’être ainsi sortis de la solitude. Mais pas mal d’autres membres l’ont mauvaise, comme ce commentateur sous la note de blog de Rudder :

« Expérimenter sur les gens par des moyens qui leur sont potentiellement nuisibles sans leur consentement éclairé n’est pas éthique. »

Pour ceux-là, avoir expérimenté sur eux dans leur demander leur consentement, « ce n’est pas OK ».

Rudder ne se laisse pas démonter :

« Devinez quoi : sur Internet, vous êtes les sujets de centaines d’expériences à chaque instant, sur chaque site. C’est ainsi que fonctionnent les sites internet. »

Facebook : 700 000 cobayes

S’il en rajoute un peu (beaucoup), Christian Rudder n’a pas totalement tort. Fin juin, Facebook révélait également qu’il avait fait de quelque 700 000 utilisateurs des rats de laboratoire.

L’expérimentation : manipuler le fil d’actualités des utilisateurs ciblés en favorisant l’apparition de contenus dont la charge émotionnelle est positive ou au contraire négative, et étudier leurs réactions.

L’objectif est limpide : trouver des moyens subtils pour que les utilisateurs du réseau social restent plus longtemps connectés (et, si possible, cliquent sur les pubs).

Fort de plus d’un milliard de membres, personne ne peut s’étonner que le réseau social ait un pouvoir d’influence. Il l’avait prouvé par exemple en insérant en 2012 un module pour se déclarer donneur d’organes qui avait fait exploser le compteur.

Mais avec la révélation de sa dernière expérience, Facebook semble avoir franchi une limite. Tollé chez les utilisateurs, excuses publiques, et mêmes investigations des autorités... Il semblerait que cet événement ait eu presque plus d’impact sur le grand public que les révélations d’Edward Snowden. De la NSA à Facebook, la problématique est la même : qui peut espionner peut manipuler.

Et la liberté d’expression ?

Lors d’une conférence sur la liberté d’expression, un ponte de Facebook a été interpellé en ces termes :

« Comment la liberté d’expression pourrait-elle être influencée par ce qui est montré aux utilisateurs d’un réseau social ? »

L’interpellé, « pas le meilleur expert » selon ses propres mots, n’a pas su répondre, évoquant simplement la « tension entre législation et innovation ».

C’est tout un voile qui se déchire, et voilà qu’apparaît la face cachée des systèmes de recommandations. Ils sont là pour « répondre à vos attentes », et ils sont partout : les amis sur Facebook, les vidéos sur YouTube, les livres sur Amazon, les recherches sur Google...

Il suffit de regarder les chiffres pour réaliser la puissance d’influence de ces sites :

  • Google  : lors d’une requête sur le moteur de recherche, dans 91% des cas, les internautes se contentent des dix premiers résultats, et au moins un tiers clique sur le premier lien ;
  • Amazon  : plus d’un tiers des ventes de l’entreprise seraient le fruit de recommandations fournies par l’algorithme maison ;
  • Netflix  : l’entreprise estime que 75% de l’activité sur la plateforme est générée par son algorithme de recommandation.

Une expérience a également montré que 62,5% des utilisateurs de Facebook n’avaient pas réalisé que leur fil était généré algorithmiquement.

Nouveaux pouvoirs

Au même titre que les médias de masse peuvent servir la propagande, les sites populaires peuvent manipuler les individus, jouant sur leur ignorance ou leur confiance.

L’éditorialiste Christine Rosen pour The New Republic résume et élargit le phénomène :

« Avec l’Internet des objets, nous sommes toujours (et souvent sans le savoir) connectés à Internet, ce qui apporte des avantages évidents en termes d’efficacité et de personnalisation. Mais cela accorde également aux technologies de nouveaux pouvoirs, pour nous persuader ou nous obliger à nous comporter de certaines façons. »

Cela fait des années que certains chercheurs étudient le sujet.

L’université de Stanford ouvrait dès 1997 un « Laboratoire des technologies persuasives ». Plus récemment, Gary T. Marx, professeur émérite au MIT à Boston, signait un papier où il notait l’intensification du contrôle social par la technologie depuis la deuxième moitié du XXe siècle.

« L’ingénierie du contrôle social est une des caractéristiques principales de la société moderne. […] Nos frontières et environnements spatiaux, communicationnels, sociaux, culturels et psychologiques sont de plus en plus sujets à des stratégies technologiques visant à influencer le comportement, que cela implique la conformité avec des règles, la sécurité, la consommation ou des attitudes. »

Science prédictive

Dans un rapport [PDF] rendu à la Maison Blanche en 2002, la NSF, l’équivalent américain du CNRS, présentait un « projet visionnaire » baptisé « Socio-Tech... la science prédictive des comportement sociaux ».

L’idée centrale est de prédire, grâce aux analyses de données, les comportements humains. Voici la conclusion :

« Cela nous permettra d’interdire des comportement indésirables avant qu’ils ne causent de dommages significatifs aux autres, et de supporter et encourager des comportements menant à l’amélioration du bien commun. »

 

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

 

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23 juillet 2014 3 23 /07 /juillet /2014 13:01

 

Source : www.mediapart.fr

 

Une nouvelle forme de "tracking" sur Internet

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

 

Un nouvel outil a été créé pour traquer l'empreinte de notre ordinateur sur Internet afin de proposer de la publicité au contenu adapté. 

Une nouvelle méthode développée par Addthis permet de créer une empreinte pour chaque ordinateur, raconte le site Pro Publica. Le principe est simple : en arrivant sur un site web, un navigateur demande à votre ordinateur de dessiner une image qui correspond à un certain nombre de caractéristiques propres et uniques à votre ordinateur, comme par exemple le paramétrage de l'horloge, de la police d'écriture ou de l'installation de certains logiciels. Cette nouvelle méthode s'appelle le "canvas fingerprinting". Encore en développement, elle est censée « remplacer les cookies » qui traquent déjà la navigation sur le Web. Il est possible de désinstaller cette fonctionnalité sur le lien suivant. La liste complète des sites qui utilisent cette technologie est consultable ici.

Article à découvrir (en anglais) sur le site de Pro Publica.

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 


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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 17:53

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

 

En vidéo 22/07/2014 à 11h58
Retrouvez « Juifs et musulmans - si loin, si proches » en accès gratuit
Mathieu Deslandes | Rédacteur en chef adjoint Rue89

 

 

 

En ces jours de grande confusion, nous avons eu envie de vous permettre de vous (re)plonger dans « Juifs et musulmans - si loin, si proches », une remarquable série documentaire diffusée en octobre dernier sur Arte.

Pendant 48 heures, vous pouvez accéder gratuitement aux épisodes 1 (« Les Origines ») et 3 (« La Séparation »).

Histoire de ne pas laisser quelques décennies de conflit occulter dans les mémoires treize siècles pendant lesquels juifs et musulmans ont vécu une histoire commune, parfois dans l’harmonie, le plus souvent dans la paix.

 

 

 

 

 

Dans les commentaires, ensuite, vous pourrez partager vos découvertes et vos étonnements. Bon visionnage !

Infos pratiques
« Juifs et musulmans : si loin, si proches » (4x52’)
Une série documentaire réalisée par Karim Miské

Série écrite par Karim Miské, Emmanuel Blanchard et Nathalie Mars. Direction éditoriale : Sylvie Jézéquel. Réalisateur de l'animation : Jean-Jacques Prunès. Une coproduction Compagnie des phares et balises - Arte France © ARTE France – France Télévisions – Compagnie des phares et balises – Vivement lundi  ! – 2013

Coffret DVD disponible à la vente

Episodes 2 & 4 disponibles en VOD sur Arte +7

 

Aller plus loin

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 


 

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20 juillet 2014 7 20 /07 /juillet /2014 22:47

 

Source : kokopelli-semences.fr

 

 

Cher(e)s ami(e)s de Kokopelli,

 

L'organisation américaine AVAAZ a lancé il y a quelques jours une nouvelle campagne de levée de fonds, intitulée « La meilleure manière d’arrêter Monsanto », et diffusée largement sur Internet et par mail, visant supposément à créer le « tout premier eBay pour semences à but non lucratif ».

L'association KOKOPELLI n'est absolument pas à l'origine de cette campagne et ne connaît aucune organisation française ou européenne qui y participerait.

De plus, le courriel faisant la promotion de cette campagne prétend que « une coalition de 20 groupes et personnalités de l’agriculture durable tels que le Center for Food Safety et l’activiste Vandana Shiva sont prêts à lancer le projet. » Nous ne connaissons pas ces groupes, qui ne sont pas nommés, mais nous avons contacté Vandana Shiva à ce sujet et elle nous a répondu ceci : “I am not involved in this initiative, have never been contacted or consulted about it.” (je ne suis pas engagée dans cette initiative, et n'ai jamais été contactée ou consultée à son sujet) !!! Elle a également manifesté son indignation face à la récupération de ses nom et notoriété sur son blog SeedFreedom.

Si, sur ce blog, l’organisation américaine Center for Food Safety endosse ces manœuvres grotesques et parle « d’erreur » et de « malentendu », nous n’y croyons pas du tout. De quel type d’erreur peut-il s’agir lorsqu’il est question de lancer une campagne mondiale, dans 17 langues, pour récolter plusieurs centaines de milliers de dollars, voire des millions – car les sommes globales récoltées sont soigneusement occultées, mais ce sont déjà plus de 55.000 personnes qui ont donné - ?

Nous remarquons, de plus, que le texte de présentation de la campagne est très mal rédigé ; que ses termes sont particulièrement évasifs ; qu'il n'existe aucun site Internet relatif au projet évoqué ; que les “fermiers” et “organisations” partenaires ne sont pas nommés ; que les éventuels fournisseurs et bénéficiaires des semences ne sont pas identifiés ; que les actions projetées ne tiennent aucun compte des contraintes réglementaires qui nous obèrent depuis 60 ans, etc.

Tout cela n'est pas sérieux, et il semble donc que cette campagne soit une nouvelle imposture de l'organisation AVAAZ - dont nous-même, et d’autres, avons déjà dénoncé le caractère plus que douteux par le passé - destinée seulement à récolter des fonds auprès d'internautes généreux mais bien trop crédules.

Nous demandons donc le retrait immédiat de cette campagne - ou bien le détail exact et complet du projet évoqué dans celle-ci, s’il existe - et la transparence la plus totale sur l’utilisation des sommes récoltées, ou leur restitution aux donateurs trompés !

Nous vous recommandons donc la plus grande prudence vis-à-vis de cette campagne, et, de manière générale, vis-à-vis de l’organisation AVAAZ, et vous invitons à faire circuler ce message au plus grand nombre de destinataires possible.

L'équipe de Kokopelli - le 16 juillet 2014.

 

 

Source : kokopelli-semences.fr

 

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 18:08

 

Source : www.mediapart.fr

 

TISA, cette autre négociation secrète sur la mondialisation financière

|  Par martine orange

 

 

 

Depuis des mois, des négociateurs américains, européens et d’une vingtaine d’autres pays se retrouvent secrètement à Genève pour discuter d’un futur accord sur les services financiers. Sans Wikileaks, nous n’en aurions rien su. Dominique Plihon, économiste atterré, revient sur ce projet de traité qui veut couper « toute capacité des États à réguler la finance ».

Un nouveau sigle est apparu : TISA. Pour Trade in services agreement (accord sur le commerce des services). Sans les révélations de Wikileaks le 19 juin, décryptées en partie par L’Humanité le 25 juin, ce qui se trame à Genève serait resté totalement secret.

Depuis quelques mois, les pays de l’Union européenne, les États-Unis et une vingtaine de pays allant du Canada à la Chine, se retrouvent secrètement à l’ambassade d’Australie à Genève pour discuter d’une nouvelle libéralisation, celle des services financiers. Leur objectif est de passer outre les blocages de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour parachever la vaste entreprise de dérégulation mondiale, entreprise depuis plus de trente ans.

Jusqu’alors rien n’avait filtré de ces discussions. Aucun gouvernement, aucune organisation n’avait évoqué le sujet. Les négociations devaient rester si confidentielles que les documents, révélés par Wikileaks, insistent sur l’impérative obligation de ne les divulguer sous aucun prétexte, de travailler sur des ordinateurs sécurisés, de n’en faire aucune photocopie.

« Ce projet, c’est comme si nous n’avions rien appris de la crise financière. Il couperait toute capacité des États à réguler la finance. Tout serait abandonné », constate Dominique Plihon, professeur d’économie à Paris XIII, économiste atterré et membre d’Attac. Explications.

Mediapart. Sans Wilikeaks, les négociations sur la dérégulation des services financiers, qui se tiennent entre un certain nombre de pays, seraient restées inconnues. Quels sont les objectifs poursuivis dans ces négociations secrètes ?

Dominique Plihon. Ce que nous découvrons aujourd’hui n’est guère surprenant. Toutes les négociations dans le cadre de l’OMC sont dans l’impasse. Un certain nombre d’États ont décidé, sous la pression des lobbies financiers, de reprendre les discussions sur les services financiers. Des pays comme le Brésil et l’Inde ne veulent pas en entendre parler. Mais les autres, emmenés par les États-Unis et l’Union européenne, rejoints par vingt-deux pays, espèrent créer une dynamique et trouver un accord qui finira par s’imposer à tous.  

Le paradoxe est que les États-Unis se refusent à discuter des services financiers dans le cadre des négociations sur le traité transatlantique. Mais là, ils paraissent s’engager pleinement dans les discussions. Cette contradiction semble indiquer que les points de vue divergent entre les différentes insistances américaines. De même, le FMI serait en désaccord avec ce projet d’accord, si l'on se fie à ses prises de position. En effet, selon l'institution internationale, revenir sur les encadrements décidés depuis 2008, réinstaurer une dérégulation, ne serait pas souhaitable.

Mais les lobbies financiers sont puissants. Ils veulent ce traité, afin d’avoir les moyens de contrer une nouvelle régulation financière. Un accord sur les services financiers, adopté au niveau international, serait pour eux la meilleure garantie pour l’avenir. Cela poserait les principes d’une dérégulation globale et empêcherait par effet de cliquet tout retour en arrière, toute tentative de contrôle de la finance. TISA se veut une plateforme qui impose un cadre à tous les accords futurs. C’est le but de ce projet d’accord : interdire par traité toute régulation financière.

 

 

 

 

Selon le projet révélé, l’accord prévoit une large libéralisation de tous les services financiers. Quels sont les secteurs les plus menacés ? 

Le texte est juridiquement compliqué et plein d’ambiguïtés. Mais il apparaît clairement que tout pourrait être remis en cause. Des assurances maritimes aux fonds souverains en passant par le livret A et le financement du logement social, tout ce qui porte la marque de l’État est menacé. Il y a des risques de démantèlement partout. Tout pourrait être ouvert à la concurrence, tout serait appelé à ne plus comporter ni contrôle ni garantie de l’État. Il n’y a pas un segment de marché, dans ce projet, qui semble devoir échapper à l’emprise du monde financier.

Même notre système de retraite et de sécurité sociale paraît menacé. Le texte se réfère au modèle anglo-saxon de système public de retraite. Ce qui est évident, c’est que les rédacteurs refusent tout monopole public sur les retraites et les assurances sociales. Pour eux, cela constitue une concurrence inacceptable pour les fonds de pension et les assurances privées.

On peut craindre dès lors que notre système de retraite par répartition soit menacé, comme notre système de sécurité sociale. C’est en tout cas ce qu’on peut déduire de la plateforme de l’accord. Même s’il y a nombre d’ambiguïtés dans la rédaction, l’objectif est de supprimer toutes les entraves pour les acteurs financiers, de leur livrer tout. À l'inverse, liberté serait donnée pour les produits financiers innovants comme les CDS (credit default swaps), à l'origine de la crise financière.

Comment expliquer que les gouvernements, après tous les engagements pris depuis la crise, acceptent de discuter d’un tel projet de traité ?

Il est évident que les États ont tourné leur veste. Ils semblent à nouveau prêts à tout céder aux banques. Ce projet est un monstre. S’il voyait le jour, il couperait toute capacité des États à réguler la finance. Les maigres avancées qui ont pu être obtenues ces dernières années, les problèmes sur la stabilité du système financier, l’encadrement des banques, tout serait abandonné. Alors que la crise a démontré l’importance des États, les seuls à pouvoir voler au secours des banques, le projet est de leur dénier tout pouvoir.

Les banques n’ont rien appris de la crise financière. Elles recommencent comme avant, retrouvent les mêmes comportements dangereux. Les banques n’ont rien compris et nos dirigeants les laissent faire. On ne peut que constater le fossé énorme entre nous et eux. Les autorités sont déconnectées du reste de la société.

Ce traité peut-il aller jusqu’au bout ?

Les négociateurs espéraient manifestement qu’il n’y aurait pas de fuite pour continuer à négocier dans le secret. Cela devient une habitude : le traité transatlantique se négocie aussi dans le secret et on ne connaît toujours pas le texte de l’accord signé avec le Canada (lire notre article Des pans de régulation financière mis à mal par les négociations avec Washington).

Dans le cas de TISA, les négociateurs tiennent d'ailleurs tellement au secret qu’il est prévu dans le projet d’accord que le traité devrait rester secret pendant cinq ans après son adoption. Cette clause est sidérante : voilà un accord qui doit s’appliquer, servir de référence pour tous les autres traités, mais sans être connu.

Les révélations de Wikileaks sont une tuile pour eux. Ils n’ont plus le bénéfice de la discrétion. Je pense que cela va devenir très difficile. Mais une vigilance de tous les instants s’impose.

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 17:47

 

Source : www.reporterre.net

 

 

Les marchés financiers spéculent sur les catastrophes que provoquera le changement climatique

Philippe Desfilhes (Reporterre)

vendredi 27 juin 2014

 

 

Jouer sur les catastrophes naturelles à venir pour s’assurer un bon rendement quand les marchés boursiers flageolent : c’est la dernière mode chez les assureurs et les financiers. Bienvenue dans le monde des cat bonds, les placements sur la catastrophe !

 


 

On connait Axa, cette compagnie française d’assurances qui est une des premières du monde. Mais qui sait qu’en novembre dernier, Axa a battu un record en matière de levée d’argent sur les marchés financiers ? Pour se prémunir contre les risques de tempête en Europe, l’assureur français a émis une « obligation-catastrophe » (en anglais « catastrophe bond » ou « cat bond ») de 350 millions d’euros, un montant record en Europe.

Le deal avec les investisseurs est simple. Si d’ici fin 2016 ou d’ici fin 2017 (le cat bond d’Axa se décompose en deux classes de 185 millions et de 165 millions), aucune tempête n’occasionne de dégâts dépassant le seuil prévu dans le contrat, ils empochent leur rémunération (2,60 % pour les obligations de classe A et 2,90 % pour celles de classe B, un « coupon fixe » auquel s’ajoutent les intérêts du capital). Dans le cas contraire, ils peuvent perdre jusqu’à l’intégralité de leur mise.

Les risques de tempête ont été simulés et correspondent à deux tempêtes exceptionnelles survenant sur la côte Atlantique tous les 150 ans ou tous les 200 ans. L’arbitre est Perils, une société suisse indépendante qui collecte les informations relatives aux sinistres et émet la plupart des indices utilisés en Europe pour déclencher les cat bonds.

On le voit à cet exemple, les contrats d’assurance transformés en action que sont les « obligations catastrophe » sont une affaire de spécialistes. « L’émission d’un cat bond réunit autour de la table l’émetteur, ses juristes, des banquiers conseils et des experts en modélisation climatique car les catastrophes sont assurées dans des conditions techniques et financières très précises », explique Lofti Elbarhadadi, directeur du secteur Assurances de l’agence de notation Standard & Poor’s.

Une banque d’affaires part ensuite lever les fonds lors des « road shows » qui réunissent les investisseurs potentiels. « Les investisseurs sont en majorité des fonds avec une forte compétence en gestion et évaluation des risques de catastrophes naturelles », indique à Reporterre Thomas Kretzschmar, directeur des opérations de réassurance d’Axa Global P&C, la branche spécialisée dans les opérations de réassurance.

La nature : un marché comme un autre



- Après le cyclone Andrew, en 1992 -


Ce petit bijou d’ingénierie financière n’est pas une nouveauté. Les assureurs se prémunissent contre les catastrophes naturelles majeures grâce aux cat bonds depuis une vingtaine d’années. « La plus grande partie des couvertures contre ce type d’événement est placée auprès de ré-assureurs traditionnels mais les marchés financiers offrent une alternative à ce mode de cession », explique Thomas Kretzschmar (Standard & Poor’s évalue le marché mondial des cat bonds à 17 milliards de dollars alors que l’on estime à 350-400 milliards les montants globaux destinés à l’assurance).

Michael Diez, spécialiste de l’assurance enseignant à Paris VIII, fait remonter leur origine au passage d’Andrew en Floride en 1992 qui provoqua pour plus de trente milliards de dollars de dégâts dont les deux tiers ont donné lieu à une indemnisation.

« L’industrie de l’assurance a vite compris la leçon. Elle s’est tournée vers les marchés financiers pour trouver de nouvelles sources de financement et leur transférer une partie des risques que représente pour elle le coût exorbitant de certaines catastrophes naturelles », explique-t-il.

Plus de deux cents cat bonds ont été émis depuis, toujours pour de courtes durées (2 à 3 ans maximum) principalement aux Etats-Unis mais aussi en Europe et en Asie notamment au Japon. « Leur marché a été en expansion constante jusqu’en 2007, puis il a connu une décélération en raison de la crise avant de repartir à la hausse depuis trois ans boosté par la faiblesse des taux d’intérêt », observe Lotfi Elbarhadadi.

Les fonds sont attirés par ces produits qui leur permettent de diversifier et d’équilibrer leurs portefeuilles. Il faut savoir qu’une caractéristique importante d’un portefeuille boursier est son degré de diversification qui permet d’atteindre un juste milieu entre le risque et la rentabilité.

« Or il n’y a pas de corrélation entre une tempête ou un tremblement de terre et les hauts et les bas du dow jones ou du CAC 40 », explique Michael Diez. Autrement dit, les cat bonds permettent aux financiers d’être moins dépendants des cycles des marchés boursiers usuels.

Les investisseurs apprécient d’autant plus les « obligations catastrophe » qu’elles peuvent être très rentables. « Les rendements des cat bonds varient d’un peu moins de 2 % à plus de 15 % en fonction du niveau de risque », indique Thomas Kretzschmar.

 


- Entre 2007 et 2012, les cat bonds (ligne rouge) ont connu un meilleur rendement que les marchés boursiers (source : Swiss Re) -


Un marché, le Catex pour Catastrophe Risk Exchange leur est dédié. Leur valeur fluctue en fonction de la plus ou moins grande probabilité que la menace se réalise et en fonction de l’offre et de la demande du titre concerné. Il arrive que des titres continuent de s’échanger à l’approche d’une catastrophe ou au cours de son déroulement, par exemple lors d’une canicule en Europe ou d’un ouragan en Floride...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 17:30

 

Source : cadtm.org

 

CADTM

 

Comment la Banque mondiale finance le massacre de dizaines de paysans

25 juin par Antonio Gambini

 

 

 

 

La Banque mondiale a financé un projet de plantation de palmiers à huile de la société Dinant au Honduras. Or, cette société accumule les critiques, tandis qu’un rapport interne dénonce le non-respect par la Banque mondiale de ses propres procédures...

La vallée de Bajo Aguàn au Honduras est depuis des décennies le théâtre de conflits très durs liés à la terre. Pendant les années 1960 et 1970, le gouvernement a mis en œuvre une réforme agraire qui a permis à des milliers de petits paysans, regroupés en coopératives, de cultiver légalement ces terres. En 1992 cependant, le gouvernement change de politique et favorise le rachat de ces terres par des entreprises plus importantes, susceptibles de les « valoriser » au mieux. Depuis lors, des milliers d’hectares ont changé de main, au profit notamment de l’entreprise Dinant de M. Miguel Facussé Barjum, un des hommes les plus riches et puissants du pays.

Les paysans protestent et affirment que les contrats de vente de terres sont le résultat d’une campagne d’escroqueries, d’intimidations, de menaces et de fraude de la part des nouveaux acquéreurs. Le conflit devient de plus en plus sanglant. Les journalistes trop curieux sont assassinés, ainsi que les avocats qui osent défendre devant les cours et tribunaux les intérêts des paysans et des coopératives. Quant aux paysans eux-mêmes et leurs familles, ils sont victimes d’une campagne de répression sans précédent (132 morts selon certaines sources, d’innombrables cas de torture, d’enlèvement et de destruction de maisons) organisée par les compagnies de sécurité privée engagées par Dinant, souvent avec la collaboration active des forces de l’ordre et de l’armée.

Sur le plan politique, le Président Zelaya, qui apparaissait comme n’étant pas complètement insensible aux revendications paysannes, est renversé par un coup d’état militaire en 2009 et évacué du pays, à bord d’ailleurs d’un avion appartenant à M. Facussé. L’activité aéronautique de M. Facussé est particulièrement intrigante. Outre l’évacuation de dirigeants politiques démocratiquement élus, selon des câbles secrets de l’ambassade américaine de 2004 publiés par Wikileaks, pas moins de trois avions chargés de centaines de kilos de cocaïne ont atterri sur des pistes appartenant à M. Facussé.

De son côté, Dinant se lance dans un projet très ambitieux de plantation de palmiers à huile, pour lequel il parvient à obtenir en 2008 un prêt d’une centaine de millions de dollars auprès d’investisseurs publics internationaux, y compris la Banque mondiale, à hauteur de 30 millions de dollars. Dans le dossier d’approbation de prêt, la Banque reconnaît quelques risques mais assure qu’ils sont parfaitement gérables. Or le rapport du CAO, sorte de service de médiation interne à la Banque mondiale qui s’est saisi du dossier en 2013, est accablant : la Banque mondiale et sa branche spécialisée dans le secteur privé, l’IFC, ont délibérément ignoré leurs propres procédures et règles internes en matière de droits de l’homme, afin de maximiser les volumes d’investissements... synonymes de bonus pour les employés de l’IFC concernés par le prêt.

La première réponse de l’IFC à ce rapport accablant est particulièrement décevante : en gros, l’IFC conteste en bloc toutes les accusations et prétend que M. Facussé et son entreprise sont parfaitement honnêtes. L’affaire prend cependant de l’ampleur, avec des articles très critiques notamment dans le Guardian, le Financial Times et le New York Times. L’IFC change alors de fusil d’épaule et reconnaît finalement avoir commis quelques erreurs et promet de suspendre le déboursement des nouvelles tranches du prêt initial de 30 millions de dollars.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là : l’IFC investit de plus en plus via des « intermédiaires financiers » pour financer des PME de taille trop modeste pour avoir directement accès aux prêts de la Banque mondiale. Ainsi, l’IFC a pris une participation au capital de la banque Banco Financiera Comercial Hondureña à hauteur de 10 %. Or cette banque figure parmi les principaux créanciers de la société Dinant... Vous avez dit conflits d’intérêts ?

Source : article publié dans dlm, Demain le monde, n°25, mai-juin 2014.

Source : cadtm.org

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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 17:03

 

Source : lci.tf1.fr

 

 

 

Sac plastique, chewing gum, tampon, quelle est la durée de vie des déchets ?

 

 

Source : lci.tf1.fr

 


 

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