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13 avril 2015 1 13 /04 /avril /2015 17:40

 

Source : http://blogs.rue89.nouvelobs.com/chez-noel-mamere

 

 

Loi sur le renseignement : un Patriot Act qui ne dit pas son nom
Noël Mamère
Député de Gironde

Publié le 13/04/2015 à 14h41

 

 

Caméra de surveillance et pochoir : « Que regardez-vous ? » (nolifebeforecoffee/Flickr/CC)

 

J’ai déjà dit dans cette chronique toute ma détermination à lutter contre l’islamofascisme et demandé que des mesures soient prises pour prévenir et réprimer les menaces terroristes. Aussi, je suis aujourd’hui d’autant plus à l’aise pour dénoncer une loi sur le renseignement qui met en danger les libertés publiques et individuelles. En cours d’élaboration depuis des mois, elle avait pour but principal de renforcer le contrôle sur les services de renseignement. Elle nous est maintenant présentée en procédure d’urgence.

La ficelle est grosse. Le pouvoir utilise les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Casher comme des prétextes pour mieux imposer une législation qui met en cause la vie privée des citoyens et ne respecte pas le droit à la sûreté des individus. Les écologistes ne tomberont pas dans le panneau. Parce que ce projet de loi remet en question l’équilibre entre sécurité et libertés, par plusieurs biais.

 
 

1 Il bafoue l’équilibre des pouvoirs

 

C’est le Premier ministre lui-même, ou par délégation, donc l’exécutif et non le pouvoir judiciaire, qui prendra la décision de surveiller les personnes et ce, sans éléments à charge. Alors qu’une lignée de juges antiterroristes a prouvé son efficacité depuis de longues années en ce domaine, le pouvoir politique prend la main sur le renseignement, sans aucun contrôle.

L’absence de contrôle du juge est illégale et anticonstitutionnelle. C’est peut-être la tradition de la Chine ou de la Russie, ça ne doit pas être celle de la France.

 

2 Il généralise les mesures de surveillance à tout individu considéré comme « suspect »

 

Suspect de « violences collectives » : merci pour les zadistes ou les faucheurs volontaires d’OGM ou encore pour les jeunes des quartiers.

Suspect de menacer les « intérêts majeurs » de la politique étrangère de la France : Merci pour ceux qui critiquent les interventions militaires extérieures à répétition ou la Françafrique.

Suspect de s’attaquer à « ses intérêts économiques et scientifiques ». L’espionnage industriel serait-il une des dimensions du terrorisme ? Le domaine du terrorisme potentiel est donc élargi à l’infini. La lutte contre le groupe Etat islamique a bon dos.

 

3 Le projet permet d’imposer des « boîtes noires » aux opérateurs de réseaux et aux fournisseurs d’accès internet

 

Autement dit, il permet de mettre en place des données de connexion des utilisateurs. Une surveillance massive par algorithmes, classés secret défense, permettra de ficher les individus ayant envoyé des mots-clefs par e-mails. Voilà qui rappelle furieusement Big Brother. Comme l’écrivait Orwell dans « 1984 » :

« Naturellement, il n’y avait pas moyen de savoir si, à un moment donné, on était surveillé. Combien de fois, et suivant quel plan, la Police de la Pensée se branchait-elle sur une ligne individuelle quelconque, personne ne pouvait le savoir. On pouvait même imaginer qu’elle surveillait tout le monde, constamment. Mais de toute façon elle pouvait mettre une prise sur votre ligne chaque fois qu’elle le désirait. »

Cette « pêche au gros » des données étend le contrôle policier, sans aucune limite, à toute la population. Si cette mesure, étendue aux écoutes téléphoniques, renforce la surveillance de masse, elle paralyse toute approche affinée des réseaux terroristes qui constituent par nature un monde à part.

 

4 Aucun contrôle réel des services de renseignement n’est prévu

 

Hormis une commission Théodule dont les attributions sont floues. Cela signifie un arbitraire total sur les missions que l’Etat pourrait conférer aux services de renseignement, en contradiction flagrante avec ce qui devait constituer la principale raison d’être de ce projet de loi : conférer une base légale aux services de renseignements, longtemps taxés d’être des barbouzes au service de l’Etat.

Souvenons-nous, entre autres, de l’affaire Ben Barka ou du Rainbow Warrior, qui ont éclaboussé la République. Cette fois-ci l’Etat officialise l’impunité des services secrets.

 

5 Une efficacité douteuse

 

Est-ce que cela aura une quelconque efficacité dans la lutte contre Daesh et Al Qaeda ? On peut en douter, car le renforcement de la lutte contre ces groupes passe d’abord par le renseignement humain sur le terrain. Ce qui a fait la force des services français par rapport à la CIA américaine par exemple, reposait sur une connaissance des dynamiques sociales, culturelles et politiques du Moyen-Orient et sur la politique arabe de la France. Lorsque François Mitterrand ou Jacques Chirac avaient fait des gestes concrets par rapport aux Palestiniens, la reconnaissance de ceux-ci avait permis d’éviter nombre d’attentats dans notre pays. Les Etats-Unis ont pu faire baisser la pression d’Al Qaeda en Irak quand ils ont conclu une alliance politique avec les tribus sunnites. En Afghanistan, la longue traque de Ben Laden s’est faite à partir de renseignements collectés sur le terrain.

Les faiblesses des services de renseignement sont d’abord liées à un manque de moyens, en termes d’agents de terrains et, surtout, à une guerre des services. Une pléthore de services secrets se livre à une concurrence acharnée : la DGSI, le Service central du renseignement territorial (SCRT), la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire, le renseignement militaire, la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris… Autant de services qui se paralysent entre eux. Ce n’est pas en rajoutant une NSA à la française, comme le dénonce Le Monde daté du dimanche 12 avril en révélant l’importance prise par la PNCD, la Plateforme Nationale de Cryptage et de Décryptement, que l’on rendra plus efficace l’action de services sans coordination véritable.

Je récuse cette course à l’échalote sécuritaire qui pourrait, à terme, mettre en cause nos libertés fondamentales en instituant la gouvernance de la peur. Cette dérive antidémocratique est constitutive d’un imaginaire autoritaire, identitaire et sécuritaire. C’est ce que souhaitent les terroristes. Contre eux, notre meilleure arme reste l’État de droit. Si celui-ci démissionne, ils l’emporteront. Car ils cherchent justement à démonétiser, à délégitimer, à déstabiliser la démocratie, par la surenchère de la peur. Face à ceux qui veulent détruire les libertés, nous devons, au contraire, les affirmer et les sauvegarder.

Ce projet de loi est une fuite en avant sécuritaire, fondée sur la surveillance de masse, généralisée et indifférenciée. La société civile ne s’y est pas trompée. Rarement un projet liberticide aura connu un tel front d’oppositions : presse, justice, opérateurs internet, organisations des droits de l’homme, CNIL et Commission du Numérique, une levée en masse contre la raison d’Etat s’organise. L’esprit du 11 janvier, celui de Charlie, s’oppose à cette tentative indigne de l’instrumentaliser. Entre Big Brother et Daesh, il y a une troisième voie, celle de la vigilance démocratique et citoyenne et de l’Etat de droit.

 

 

Source : http://blogs.rue89.nouvelobs.com/chez-noel-mamere

 

 

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8 avril 2015 3 08 /04 /avril /2015 18:58

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

 

Energie : le rapport caché sur une France 100% renouvelable

|  Par christophe Gueugneau et Jade Lindgaard

 

 

 

Mediapart s'est procuré le rapport commandé par l'Ademe sur une France 100 % renouvelable en 2050 : le potentiel énergétique est colossal, et ne coûterait pas beaucoup plus cher que de maintenir le nucléaire. Mais visiblement, il dérange puisque sa publication a été repoussée. Nous le publions en intégralité pour ouvrir le débat que l'administration a voulu refermer.

 

Les 14 et 15 avril prochains, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), placée sous la tutelle des ministères de l’écologie et de la recherche, organise un colloque sur les énergies renouvelables dans la production d’électricité en France. Il s’intitule « 40 % d’électricité renouvelable en 2050 : la France est-elle prête ? ». À l’origine, devait y être présentée en avant-première une étude de l’Ademe sur un scénario beaucoup plus radical : une France en 2050 dont 100 % de l’électricité serait produite par des sources renouvelables : hydraulique, éolien, photovoltaïque, géothermie, bois, méthanisation, énergies marines… Ce rapport, très attendu, était annoncé depuis des mois par l’Ademe et son président, Bruno Léchevin.

Mais la séance de présentation de ce document a été retirée du programme à quelques jours de la réunion, comme l’a évoqué Le Monde dans son édition du 4 avril et comme l'avait déjà révélé La Gazette des communes le 17 mars. « Cette étude exploratoire avait été annoncée, mais des travaux complémentaires sur certains points doivent être menés, afin de consolider l’étude », explique l'Ademe, jointe par Mediapart. 

Pourtant, ce rapport de 119 pages est bel et bien finalisé – dès la page de garde, le lecteur pourra lire la mention « rapport final ». Mediapart se l’est procuré et le publie ci-dessous. Fruit de 14 mois de travail, extrêmement précis et argumenté, il explique que rien n’empêche qu’en France 100 % de l’électricité provienne de sources renouvelables en 2050. Il révèle également, calculs détaillés à l’appui, que ce scénario ne coûterait pas beaucoup plus cher aux consommateurs que le maintien du nucléaire à 50 % de la production électrique, seuil fixé par François Hollande pour 2025. Alors que la loi de transition énergétique, en cours de vote au Parlement, devrait entériner cet objectif de 50 % du nucléaire, le rapport de l’Ademe est explosif. Il prend le contre-pied de l’idée si souvent reprise par les élus et par le gouvernement, selon laquelle le maintien de l’atome dans le mix énergétique français est l’option de loin la moins onéreuse pour les comptes publics.

 

 

Selon l'Ademe, jointe par téléphone ce mercredi, la publication du document a été reportée car « certains points doivent être confrontés avec les professionnels du secteur ». Pourtant, ses auteurs précisent que « dans un objectif de robustesse et de solidité scientifique, les hypothèses, méthodologies et résultats ont été confrontés à un comité scientifique constitué d’experts nationaux et internationaux du domaine de l’énergie, à la fois industriels et académiques » : RTE (la filiale de transport d’électricité d’EDF - ndlr), l’Agence internationale de l’énergie, l’Iddri (le centre de recherche de Sciences Po), Météo France, SRU et Total.

Mais l'Ademe persiste : « Écoutez, je vous le répète, certains points vont être consolidés dans le but d’obtenir des résultats plus complets et plus robustes, notamment sur des points économiques. » Qui a bloqué la publication, l’agence ou le ministère de l’écologie ? « Écoutez, là vous êtes au service de presse, la publication de l’étude a été reportée pour les raisons que je viens d’évoquer. » La question reste à ce stade en suspens.

Que contient ce rapport qui dérange ? En voici les principaux éléments.

  • En France, 100 % de l’électricité peut être produite par des sources renouvelables en 2050

L’objectif du rapport est de vérifier la crédibilité de l’hypothèse d’un mix électrique 100 % renouvelable en 2050, même avec des conditions météorologiques défavorables. Premier enseignement : la France dispose d'un potentiel renouvelable considérable. La production pourrait atteindre 1268 TeraWatt heure (TWh), soit trois fois la demande d'électricité escomptée (422 TWh).

Les auteurs identifient plusieurs mix possibles 100 % renouvelable, permettant de répondre à la demande « sans défaillance », c’est-à-dire en satisfaisant la consommation à tout moment du jour et de la nuit. Dans leur cas de référence, la production se décompose entre 63 % d’éolien, 17 % de solaire, 13 % d’hydraulique et 7 % de thermique renouvelable (incluant la géothermie). La capacité nationale installée est de 196 GW, soit une hausse de plus de 55 % par rapport au parc actuel (en raison des différences de taux de charge entre les renouvelables et le nucléaire). La production totale annuelle baisse de 11 % par rapport à la production actuelle, alors que la consommation baisse de 14 %. 

 

Carte des gisements de renouvelables par régions, en 2050, selon l'Ademe.
Carte des gisements de renouvelables par régions, en 2050, selon l'Ademe.
 

Néanmoins, « rien ne garantit l’adéquation à chaque instant entre production et demande ». Les auteurs ont donc procédé à des calculs « au pas horaire », c’est-à-dire pour chaque heure de l’année. Pour chaque région, une modélisation a été réalisée sur toutes les filières de renouvelables, pilotables ou non (éolien terrestre, en mer, filières marines, photovoltaïque, hydraulique, géothermie, incinération d’ordures ménagères, cogénération au bois, méthanisation, solaire thermodynamique à concentration, centrales hydroélectriques à réservoirs). Le rapport accorde une grande place à l’éolien, s’appuyant notamment sur une nouvelle génération de machines, adaptées à des régions où les vents sont plus faibles. 

Les auteurs s’interrogent d'ailleurs sur l’acceptabilité sociale d’une très forte augmentation du nombre de mâts éoliens. Ils ont donc élaboré un scénario alternatif, où une plus faible proportion d’éolien terrestre et de photovoltaïque au sol est compensée par une importante part de panneaux solaires sur les toitures et par l’émergence de la filière houlomotrice (l’énergie des vagues), ainsi que beaucoup de stockage.

 

Capacités installées pour 100% de renouvelables en 2050, cas de référence de l'Ademe.
Capacités installées pour 100% de renouvelables en 2050, cas de référence de l'Ademe.
 

Les auteurs insistent sur l’importance de la mixité technologique, notamment de la complémentarité entre solaire et éolien, « facteur de résilience » du système électrique, le rendant moins dépendant des phénomènes météorologiques extrêmes. L’enjeu du stockage est aussi étudié, distinguant le court terme par batterie, l’infra-hebdomadaire par le recours aux stations de transfert d’énergie par pompage (STEP, soit deux bassins hydrauliques à des altitudes différentes) et le plus long terme : l’inter-saisonnier, par les filières « power to gas » (méthanation) et « gas to power ». Au total, ils ont comparé plusieurs scénarios : 100 % renouvelables, 95 %, 80 % et 40 %.

Les auteurs font preuve de prudence dans leurs conclusions : « L’Ademe est tout à fait consciente que cette étude n’est qu’une première pierre à un édifice qu’il sera nécessaire de continuer de construire les années prochaines. Les résultats engendrent de nouvelles questions, que de futures études pourront très certainement traiter. »
 

  • Cela ne coûterait pas beaucoup plus cher que de maintenir le nucléaire à 50 % du mix

C’est l’une des révélations les plus fracassantes de ce rapport tenu secret de l’Ademe, qui propose d’aller « au-delà des idées reçues sur les énergies renouvelables ». Un mix électrique 100 % renouvelable est atteignable « à coût maîtrisé ». Pour le cas de référence en 2050, le coût annuel total est évalué à 50,1 milliards d’euros, répartis ainsi : 65 % correspondent aux coûts des énergies renouvelables, 8 % pour le stockage, 23 % pour les réseaux de distribution et de répartition, et 4 % pour le réseau de 400 kV. En rapportant ce coût au volume annuel de consommation (422 TWh), ils estiment le coût de l’énergie à 119 euros par MegaWatt/heure (MWh), dans un système 100 % renouvelables. Un montant à mettre en regard du coût actuel de l’électricité, à 91 €/MWh. Surtout, ils le comparent à ce qu’il serait avec moins de renouvelables, et donc plus de nucléaire. Et là, surprise : avec 40 % seulement de renouvelables en 2050 (et donc potentiellement 50 % de nucléaire), ce coût est évalué à 117 €/MWh, soit quasiment le même niveau. Il serait légèrement inférieur avec 80 % de renouvelables (113 €/MWh) et un peu supérieur avec 95 % (116 €/MWh).

 

Evolution du coût de l'électricité en fonction de la part de renouvelables, en 2050, selon l'Ademe.Evolution du coût de l'électricité en fonction de la part de renouvelables, en 2050, selon l'Ademe.
 

Pour les auteurs, « le critère à minimiser est économique : il s’agit du coût total annuel de gestion du mix électrique français ». Très concrètement, ils ont étudié les coûts d’installation et de maintenance des filières de production et de stockage, les coûts annuels d’exploitation et d’investissement dans le réseau de transport, les coûts variables des combustibles pour produire l’électricité.

  • Il faut baisser la consommation d’énergie

Pour les auteurs, « la maîtrise de la demande est un élément clé pour limiter le coût d’un scénario 100 % renouvelable ». Car si la consommation ne baisse pas ou pas assez, il faut plus d'équipements de production, ce qui est plus onéreux. Cela expose aussi à une augmentation de la consommation immédiate (la fameuse « pointe »), qui requiert une capacité totale de production et de stockage beaucoup plus importante.

À la fin de leur étude, les auteurs énumèrent les sujets restant à étudier : quels impacts de la flexibilité de la consommation industrielle ? Quelle contrainte sur la France des mix étrangers ? Quels effets socioéconomiques et environnementaux d’un mix 100 % renouvelables ? Quels impacts d’une faible acceptabilité sociale d’un tel mix ? Ils ne ferment donc pas le débat. Bien au contraire, ils en offrent les conditions de discussion, factuelles et chiffrées.

Seule page blanche dans le rapport : celle du résumé exécutif, là où les auteurs doivent synthétiser leurs principaux enseignements. C’est la partie la plus politique et la plus sensible. L’Ademe annonce reporter la publication du rapport à l’automne. Soit après des échéances importantes pour les scénarios énergétiques que la direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) doit terminer avant l’été. Ils concernent la programmation pluriannuelle énergétique (PPE), instaurée par la loi de transition énergétique, et que Ségolène Royal s’est engagée à établir avant la tenue du sommet Paris Climat 2015 en décembre. Mais aussi la stratégie nationale bas carbone, également créée par la loi Royal, ainsi que des chiffrages à remettre à Bruxelles sur l’évolution du système énergétique français d’ici 2035. Reculer la parution de ce document à l’automne prochain revient donc à l’enterrer.

Ce rapport n’est pas la pierre de Rosette de la transition énergétique. Il ne contient pas non plus de recette magique pour réduire d’un claquement de doigts les émissions de gaz à effet de serre et lutter contre le dérèglement climatique. Mais il a le grand mérite d’offrir les éléments factuels et chiffrés nécessaires à un débat raisonné sur notre modèle énergétique : qu’est-ce qui est physiquement et technologiquement possible ? À quels coûts pour l’économie et la société ?

L'horizon 2050 peut paraître éloigné. Mais c'est bien à cette échelle de temps que se prennent les décisions d'investissement dans l'appareil de production énergétique. Un long terme qui échappe la plupart du temps aux décideurs, et à ce gouvernement en particulier. Ce rapport de l'Ademe est donc indispensable à la discussion. En en reportant la parution, les autorités privent le public d’informations et d’analyses importantes pour la constitution de son jugement. C’est pourquoi Mediapart a décidé de le publier intégralement. L’administration veut repousser le débat. Nous espérons l’ouvrir.

 

 

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4 avril 2015 6 04 /04 /avril /2015 20:23

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

Monsanto veut contrôler le business des abeilles

4 avril 2014 / Marie Astier (Reporterre)
 


 

C’est une des stratégies les plus secrètes de la firme Monsanto, promoteur mondial des semences transgéniques : investir les différentes entreprises qui font de la recherche sur les abeilles. Aux Etats-Unis, les apiculteurs s’inquiètent de la politique du géant des OGM.


Après les semences, les pesticides, les engrais... Voilà que Monsanto s’intéresse à la pollinisation. Ou plus précisément, aux abeilles. Un tiers de notre alimentation dépendrait de leur patient travail, un service évalué à 153 milliards d’euros par an par une équipe de chercheurs de l’INRA.

Depuis quelques années, Monsanto s’intéresse à la mauvaise santé des abeilles, et explique vouloir les sauver à coup de recherche génétique. Le principal promoteur des plantes transgéniques débarque dans un contexte très difficile pour les apiculteurs.

Depuis la fin des années 1990 en France, et l’hiver 2006-2007 aux Etats-Unis, les essaims semblent victimes d’un mal mystérieux. Environ 30 % (presque un tiers !) des ruches meurent chaque année, sans explication apparente. Alors qu’une mortalité « normale » selon les apiculteurs, s’établit autour de 10 %.

Les scientifiques n’ont pas réussi à trouver une seule explication à ce « syndrome d’effondrement des colonies », mais un ensemble de causes qui provoqueraient la disparition des colonies d’abeilles :

- des causes « pathogènes » comme certains parasites, virus ou champignons,
- le manque de diversité génétique (les abeilles ont été sélectionnées pour leur productivité, mais sont moins adaptées à leur milieu),
- le manque de nourriture dû à une agriculture intensive qui réduit la biodiversité,
- les pratiques des apiculteurs, qui notamment aux Etats-Unis transportent les ruches à travers tout le pays pour polliniser les cultures et affaiblissent leurs essaims par ces voyages incessants,
- enfin (et surtout ?) les pesticides : « Le catalogue des produits phytopharmaceutiques dénombre aujourd’hui 5 000 produits commerciaux dont l’utilisation selon des méthodes non autorisées est susceptible de provoquer des dommages irréversibles sur les colonies d’abeilles », indique un rapport de l’ANSES daté de 2008.

 

 

Monsanto rachète une entreprise de préservation des abeilles

Pour endiguer cette disparition, les recherches vont bon train. Et c’est là que Monsanto entre en scène. En 2011, la multinationale rachète Beeologics, une entreprise spécialisée dans la recherche et la production de solutions pour améliorer la santé des abeilles. « Notre mission est de devenir les gardiens de la santé des abeilles partout dans le monde », indique son site internet.

Dans un communiqué de presse la firme américaine justifie ce rachat : « Monsanto sait que les abeilles sont une composante clé d’une agriculture durable dans le monde. »

Beeologics a développé un produit à base d’ARN (une sorte de copie de l’ADN qui permet aux cellules de fabriquer les protéines dont elles ont besoin) pour lutter contre certains virus : « Une copie d’une séquence d’ARN du virus est introduite dans la nourriture des abeilles et leur organisme le perçoit comme un signal pour détruire le virus » explique Jay Evans, chercheur spécialiste de la génétique des abeilles au ministère de l’agriculture des Etats-Unis. Ce traitement, appelé Remebee, « réduit le syndrome d’effondrement des colonies », promet Beeologics.

« La technologie à l’air sûre et c’est un succès, c’est pour cela que Monsanto a racheté Beeologics », poursuit le chercheur, joint au téléphone.

Mais Christoph Then, vétérinaire, spécialiste des biotechnologies et ancien expert pour Greenpeace, ne partage pas cet enthousiasme : « Le procédé utilisé a été découvert il y a seulement quelques années. On ne connaît pas encore tous ses effets, il y a débat dans la communauté scientifique. » Surtout, Beeologics a testé les conséquences de son produit sur les abeilles, mais qu’en est-il sur d’autres organismes ? « L’ARN utilisé n’est pas stable et peut passer d’un organisme à l’autre, poursuit cet expert. Donc à ce stade, cette technologie n’est pas assez sûre pour être utilisée dans l’environnement. »

Pourtant au ministère de l’Agriculture américain, Jay Evans prédit déjà un bel avenir à ce remède pour les abeilles : « La technologie va se développer dans les prochaines années. » Beeologics espère même commercialiser un produit qui, grâce au même procédé, rendrait les abeilles résistantes au varroa, l’un de leurs parasites les plus destructeurs et contre lequel les apiculteurs sont de plus en plus démunis. Ce marché des traitements pour abeilles est dans doute minuscule comparé à celui des semences ou des pesticides, mais cela permet au moins à Monsanto de se racheter une image auprès de certains apiculteurs.

 

Un « sommet sur la santé des abeilles »

D’ailleurs, pour montrer son implication dans la protection des abeilles, Monsanto est allé jusqu’à organiser en juin de l’année dernière un « sommet sur la santé des abeilles » à son siège de Chesterfield.

Réunissant chercheurs, apiculteurs et industriels, l’initiative a étonné aux Etats-Unis. Au programme des discussions, les multiples causes du syndrome d’effondrement des colonies. A savoir la destruction des habitats et des sources de nourriture des abeilles, le varroa... et les pesticides.

 


- Siège de Monsanto à Chesterfield -

 

Au programme des discussions, les multiples causes du syndrome d’effondrement des colonies. A savoir la destruction des habitats et des sources de nourriture des abeilles, le varroa... et les pesticides.

Il s’agirait d’une belle opération d’enfumage, pour faire oublier que les pesticides sont les principaux responsables de la disparition des abeilles, estime l’association environnementale Pesticide Action Network. Elle dénonce les « efforts insidieux de Monsanto et des autres fabricants de pesticides pour discréditer les études scientifiques sur les impacts des pesticides sur les abeilles ». Selon elle, Monsanto tente de faire croire que les pesticides ne sont qu’un problème mineur et que c’est le varroa destructor, ce parasite des abeilles, qui serait la menace la plus sérieuse...

« Les abeilles dérangent, rappelle Henri Clément, porte-parole de l’UNAF (Union National des Apiculteurs de France), elles posent la question de la qualité de l’environnement. Elles sont des lanceurs d’alerte et ont été les premières touchées par les pesticides. »

 

Les néonicotinoides, nouveau danger

 

 

Surtout, remarquent les apiculteurs, l’apparition du syndrome d’effondrement des colonies coïncide étrangement avec la mise sur le marché d’une nouvelle classe de pesticides à partir des années 1990 : les néonicotinoides.. Produits par Bayer ou Syngenta (par ailleurs producteurs, eux aussi, de semences transgéniques), ils enrobent aussi les semences de Monsanto, notamment les graines de maïs.

Leur action consiste à attaquer le système nerveux central des insectes. Chez les abeilles, une étude a ainsi montré, pour un néonicotinoide couramment utilisé, qu’il désoriente les abeilles : elles ne retrouvent plus la ruche. « Cela entraîne un risque de disparition de la colonie », indiquent les chercheurs.

Ces pesticides affaibliraient aussi les défenses imunitaires des abeilles, indique une autre publication scientifique, les rendant plus sensibles aux parasites, aux maladies, ou au manque de nourriture quand la saison n’est pas clémente... Bref, ils seraient l’élément déclencheur, davantage que tous les autres facteurs responsables du syndrome d’effondrement des colonies.

Les soupçons sur ces pesticides nouvelle génération sont suffisamment étayés pour que l’Union Européenne ait décidé de suspendre l’utilisation de trois néonicotinoides pendant deux ans (depuis le 1er décembre 2013). Mais les apiculteurs demandent une interdiction ferme. « Les abeilles sont des empêcheurs de tourner en rond, un grain de sable dans l’engrenage de Monsanto », poursuit Henri Clément.

 

 

Monsanto continue de détourner l’attention. Par exemple, l’entreprise est fière de citer parmi les « co-organisateurs » de son sommet sur la santé des abeilles le Project Apis m, un programme qui déclare fournir du matériel aux laboratoires et proposer des bourses aux jeunes scientifiques. Mais surtout, il incite les agriculteurs à semer des plantes nourrissantes pour les abeilles en période de pollinisation. Une autre action pour « sauver » les abeilles, financée par Monsanto.

 

Monsanto rachète une firme stratégique du royaume des abeilles

Le congrès de Chesterfield a également été l’occasion pour l’entreprise de se faire des contacts intéressants. Autre « co-organisateur », le Honey Bee Advisory Council ou Comité de conseil sur les abeilles. C’est une organisation créée par Monsanto, qui se vante d’y réunir « des membres de l’industrie apicole, des experts et des membres du monde académique ». On y trouve notamment un ancien président de l’Association américaine des apiculteurs, mais aussi Gus Rouse, propriétaire de Kona Queen, la plus grosse entreprise de production de reines d’abeilles aux Etats-Unis. Une firme qui mérite la plus grande attention.

Située à Hawaii, Kona Queen produirait plus de 200 000 reines par an - le chiffre exact reste secret. Car ce marché ne compte que trois grands producteurs qui, pour des raisons de concurrence refusent de les dévoiler. Même avec les statistiques officielles, Danielle Downey, représentante du ministère de l’agriculture américain auprès des apiculteurs d’Hawaii ne peut faire que des estimations : « Environ 25 % des reines des Etats-Unis et 50 % des reines au Canada viennent d’Hawaii ».

L’Etat du Pacifique sous bannière étoilée profite de son climat favorable pour produire des reines presque toute l’année. « Ce sont les premières de la saison, les apiculteurs d’Amérique du Nord les font venir pour pouvoir développer leurs colonies plus tôt au sortir de l’hiver, raconte Danielle Downey. Avec l’apparition du syndrome d’effondrement des colonies, les apiculteurs ont de plus en plus besoin de reines pour remplacer les essaims perdus. La demande dépasse la production, et l’industrie est en pleine croissance ».

La production de reines est donc un secteur économique qui pourrait s’avérer de plus en plus rémunérateur, même s’il ne dépasse pas là pour l’instant quelques millions de dollars. Se rapprocher du principal producteur de reines des Etats-Unis permet aussi à Monsanto de mettre un pied dans la sélection génétique des abeilles, une des pistes aujourd’hui privilégiées par les chercheurs pour améliorer leur santé.

 


- Gus Rouse, fondateur de Kona Queen -

 

Dans une ruche, il n’y a qu’une seule reine, mère de toute la colonie. Son patrimoine génétique est de première importance. Depuis longtemps, les reines ont été sélectionnées pour leur productivité. Désormais, on les sélectionne aussi pour leur résistance à ces multiples facteurs responsables du syndrome d’effondrement des colonies. A Hawaii, « nous travaillons sur des abeilles résistantes au varroa par insemination artificielle », indique Danielle Downey.

 

Des abeilles transgéniques ?

Alors Monsanto envisage-t-il de créer des abeilles transgéniques ?...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 13:44

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

Opération Smog 01/04/2015 à 00h26
Tous surveillés : des mouchards dans vos détecteurs de fumée

Cerise Simet, journaliste

 

 

Le dispositif de surveillance installé dans les détecteurs de fumée (Cerise Simet/Rue89)

 

Inconcevable. Alors que le projet de loi sur le renseignement est examiné en commission à l’Assemblée ce mercredi, non sans provoquer de vives inquiétudes, Rue89 a mis au jour un autre dispositif de surveillance.

Déjà en fonctionnement hors de tout cadre légal, ce dernier a été installé dans le plus grand secret au sein même des foyers français : à l’intérieur des détecteurs de fumée, obligatoires depuis peu dans tous les logements. Des micros ont en effet été retrouvés dans ces équipements.

Notre enquête démontre qu’une quarantaine de mots-clés sont susceptibles de déclencher un enregistrement, lorsqu’ils sont prononcés à proximité d’un détecteur de fumée. Les données sont alors transmises, via le wifi, à une plateforme interministérielle, classée « secret défense » et gérée par les services de renseignement.

Cette surveillance de masse, permanente et indiscriminée, pèse comme une épée de Damoclès au-dessus de chaque citoyen. Elle a déjà fait ses premières victimes.

Pour échapper à cette scandaleuse intrusion dans leur vie quotidienne, les Français en seront-ils réduits à chuchoter chez eux ? Contactés par Rue89, les services du Premier ministre n’ont pour le moment pas réagi.

« On pourrait apparenter ça à un mouchard »

C’est un hacker d’une trentaine d’années qui nous a mis sur la piste. Il préfère rester anonyme. Nous l’appellerons Tom. La première fois qu’il écrit à la rédaction, début mars, il ne veut communiquer que par e-mails chiffrés. Après plusieurs échanges et contre la promesse d’un luxe de précautions, il accepte finalement de nous rencontrer et de témoigner, visage masqué.

Propriétaire de son appartement en région parisienne, le jeune homme se procure un détecteur de fumée dès le mois de février. Habitué de la bidouille et curieux de son fonctionnement, il décide de le démonter à son retour du supermarché.

Tom tombe alors sur des composants auxquels il ne s’attendait pas. Après en avoir discuté avec des connaissances, le constat tombe : il s’agit bien d’un dispositif d’enregistrement et d’un transmetteur wifi.

« Ils n’ont rien à faire dans ce détecteur de fumée grand public. Est-ce que ce ne serait pas un moyen détourné de faire d’autres choses dans nos maisons ?

Sans pouvoir en tirer de certitudes, on pourrait apparenter ça à un mouchard. Un mouchard qui serait présent chez tout le monde et qui pourrait transmettre les conversations qu’on pourrait avoir tranquillement dans son salon. »

Témoignage de Tom, le hacker

 

 

 

 

Témoignage de Tom, le hacker

 

Sur les images transmises par Tom, la puce apparaît clairement dans les composants du détecteur. Encore fallait-il recouper l’information, et s’assurer que le hacker n’a pas manipulé le matériel.

Le dispositif de surveillance installé dans les détecteurs de fumée (Cerise Simet/Rue89)

Pour en avoir le cœur net, nous reproduisons l’opération avec les détecteurs de fumée installés à la rédaction et chez trois de nos journalistes. Malgré les lois en vigueur sur la protection des sources, les mêmes composants y ont bien été implantés.

Les fabricants, muets comme des carpes

Aucun fabricant de détecteurs de fumée n’a accepté de répondre à nos questions. Certains se retranchent derrière une simple formule : « Nous ne communiquons pas à ce sujet. » D’autres, plus agressifs, refusent de s’exprimer sur « des allégations mensongères » ou balaient « les élucubrations d’un pseudo-hacker qui se croit malin ».

Mais nos appels répétés ont visiblement semé la panique au sein de ces entreprises. Un ancien salarié, qui a eu vent de nos sollicitations infructueuses, se manifeste quelques jours plus tard. Cet informaticien de 38 ans a été licencié mi-mars, après onze ans d’une carrière sans accroc chez le numéro deux français des détecteurs de fumée.

Très nerveux, l’homme enchaîne cigarette sur cigarette et affirme craindre pour sa vie. « Vous ne comprenez pas à qui vous avez affaire », répète-t-il.

Mi-janvier 2015, cet administrateur système surprend les dirigeants et les représentants juridiques de son entreprise à l’issue d’une réunion à huis clos. Entre deux portes, ces derniers évoquent rapidement les attentats de la semaine précédente, et un mystérieux projet, intitulé « opération Smog », avant de se séparer.

Alerté, le technicien décide de jeter un œil aux documents internes de sa boîte. Et tombe sur d’étranges échanges de mails entre les plus hauts responsables de la compagnie. L’un écrit ainsi :

« Ils veulent détecter les actes terroristes le + tôt possible [sic] ! Ils parlent d’installer une espèce de boîte noire qui détectera ce qu’ils appellent des “signaux faibles”. J’ai pas bien compris mais en gros, nos détecteurs sont pour eux les relais parfaits. »

L’informaticien fouine trop. Trahi par l’historique de ses faits et gestes sur le réseau de l’entreprise, il se retrouve progressivement mis à l’écart : ses accès à l’intranet sont limités puis révoqués. Déchargé de tout travail effectif, il s’est senti « placardisé » jusqu’à son licenciement pour insuffisance professionnelle. Aujourd’hui au chômage, ce lanceur d’alerte garde une certaine amertume contre sa hiérarchie :

« Des requins prêts à tout pour que l’opération Smog reste confidentielle. »

Une liste de 37 mots

Opération Smog. C’est ainsi qu’a été baptisée cette manœuvre digne d’un roman d’espionnage. A la demande des principaux services de renseignement français – DGSI, DGSE, DPSD, DRM, DNRED, Tracfin –, chaque fabricant devait paramétrer les détecteurs pour les rendre capables de capter le bruit ambiant.

L’enregistrement et la transmission des conversations aux services concernés, par le biais des box wifi installées chez les particuliers, ne se déclenchent que si certains mots sont prononcés.

Voir le document

(Fichier PDF)

 

Grâce à l’administrateur système cité plus haut, Rue89 s’est procuré cette liste de 37 mots et expressions (voir le document).

Si certains paraissent légitimes à des fins de renseignement, de contre-espionnage et de lutte contre la criminalité organisée, d’autres posent davantage question.

  • « djihad » ;
  • « maquereau » ;
  • « sans-dents » ;
  • « cocaïne » ;
  • « Illuminati » ;
  • « DCRI » ;
  • « Merci pour ce moment » ;
  • « 2017 » ;
  • « Corse » ;
  • « Gayet » ;
  • « main qui tremble » ;
  • « Sommes-nous en dictature ? » ;
  • « Tor » ;
  • « Coulibaly » ;
  • « Delphine Batho » ;
  • « Bygmalion » ;
  • « Allah Akbar » ;
  • « centrale nucléaire » ;
  • « drone » ;
  • « ambassade des Etats-Unis » ;
  • « ambassade du Pérou » ;
  • « tchétchène » ;
  • « meurtre » ;
  • « Sarkozy » ;
  • « assassiné » ;
  • « gros poisson » ;
  • « complot » ;
  • « Je vais récupérer le colis » ;
  • « partir en Syrie » ;
  • « World Trade Center » ;
  • « Kalachnikov » ;
  • « Ben Laden » ;
  • « drogues » ;
  • « ETA » ;
  • « Paris-Istanbul pas cher » ;
  • « Fabrice Arfi » ;
  • « parapluie bulgare ».

A la lecture de cette liste, on peut supposer qu’elle n’est que parcellaire : pourquoi « Coulibaly » mais pas « Kouachi » ? Pourquoi « Gayet » mais pas « Trierweiler » ? Pourquoi « DCRI » mais pas « DGSI » ? Incompréhensible.

Violation de la vie privée à grande échelle

Ces informations font vivement réagir Adrienne Charmet, de La Quadrature du Net :

« Si les faits sont avérés, on peut estimer qu’un palier a été franchi. Nous nous inquiétions, à juste titre, de la loi sur le renseignement, mais cette affaire-là est complètement inattendue. Il s’agirait de pratiques illégales, barbouzardes, qu’aucun gouvernement démocratique ne peut cautionner. »

D’autres comprennent au contraire les motivations de l’opération Smog, comme le sénateur de la Vienne Jean-Pierre Raffarin (UMP), président de la délégation parlementaire au renseignement :

« La vie, ce n’est pas Disneyland. Ce n’est pas blanc ou noir. En l’occurrence, nous sommes dans une zone grise, sur une ligne de crête entre la sécurité de nos concitoyens et la nécessaire protection des libertés individuelles.

Sur ce sujet, le gouvernement a décidé d’avancer sans consulter l’opposition. Je le regrette. Mais je suis aussi conscient de la lourde responsabilité qui pèse sur les hommes et les femmes qui s’occupent de notre sécurité au quotidien.

La délégation parlementaire au renseignement a été informée en temps voulu. Il ne nous est pas apparu que la vie privée des Françaises et des Français était menacée par ce projet.

J’ai toute confiance dans le professionnalisme de nos services, qui savent faire la différence entre certains mots prononcés, relevant de la simple provocation, et d’autres prononcés avec une intention équivoque. Vous comprendrez que je n’en dise pas plus sur le sujet. »

« Je ne fais que mon travail »

Les services de renseignement sauront-ils vraiment faire la différence ? Pas sûr. Un témoignage met déjà en lumière les premiers ratés du système.

Un poissonnier de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) et lecteur assidu de Rue89, Michel D., a appelé la rédaction la semaine dernière. Il affirme avoir passé de longues heures en garde à vue, dans les locaux de la DGSI à Levallois-Perret, le 18 mars.

Selon lui, les enquêteurs lui posaient exclusivement des questions sur un mot qu’il aurait prononcé chez lui, à plusieurs reprises : « maquereau ». Sans explications, il dit avoir été relâché sans poursuites le lendemain.

La DGSI n’a pas donné suite à nos appels. Michel D., lui, reste secoué par la mésaventure :

« Je ne comprends pas. Je ne fais que mon travail, je n’ai rien à me reprocher. »

Il envisage désormais de se débarrasser de son détecteur de fumée.

 

                                                         POISSON D'AVRIL !

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

                                                        POISSON D'AVRIL !

 

Lu et relayé le 31 mars au soir,.. Vigilance, quand tu nous lâches !

Vous y avez cru...moi aussi pour être honnête. Ca ne paraitrait même plus étonnant..

Cette fois ce n'était qu'un poisson d'avril, espérons que cela ne leur donne pas l'idée de la mettre à excécution...

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

Making of 01/04/2015 à 14h46
Les détecteurs de fumée espions, notre poisson d’avril 2015
 
 

« Les Dents de la mer », de Steven Spielberg, 1975 

 

Pas la peine de désosser vos détecteurs de fumée, aucun micro n’est caché à l’intérieur (enfin, on l’espère !). L’article que vous avez lu ce mercredi matin n’était que le fruit de nos imaginations. Tout était faux.

Nous sommes bien le 1er avril et comme les années précédentes, la rédaction se creuse la cervelle pour vous piéger (un peu) et vous faire rire (beaucoup). Souvenez-vous :

Merci à nos complices

Le lanceur d’alerte, ancien salarié d’un fabricant de détecteurs de fumée, et la victime du dispositif sont des personnages fictifs.

En revanche, nous avons bien contacté Jean-Pierre Raffarin, qui a accepté de se prêter au jeu. Merci à lui pour sa complicité, et à Adrienne Charmet, de La Quadrature du Net, qui était aussi dans la confidence.

« Tom-le-hacker » est en réalité un membre de l’équipe de Rue89, bon comédien qui porte à merveille la cagoule. Merci d’avoir démonté un détecteur de fumée devant notre caméra.

Certains d’entre vous y ont cru, ou ont douté. Depuis ce mercredi matin, nous avons reçu trois appels téléphoniques au standard de la rédaction pour savoir s’il s’agissait d’un poisson d’avril, et plusieurs mails. L’un d’entre eux estime que cet article engage la « responsabilité morale » de Rue89 si « certaines personnes peu avisées » jetaient leur détecteur de fumée et « mourraient ensuite dans un départ d’incendie ».

Quelques indices auraient pu vous mettre la puce à l’oreille :

  • la journaliste qui a signé l’enquête, Cerise Simet, ne fait son apparition sur Rue89 qu’une fois par an : le 1er avril ;
  • dans l’intertitre, les fabricants sont « muets comme des carpes » ;
  • le « lanceur d’alerte » se méfie des « requins » ;
  • la liste de mots-clés comprend les expressions « gros poisson » et « maquereau » ;
  • le dernier témoin interrogé exerce la belle profession de poissonnier.

Les poissons auxquels vous avez échappé

Cette année encore, vous avez échappé à tout un banc de poissons d’avril. Pendant sa réunion secrète avec ses consultants piscicoles, Zineb D. et Pascal R., la rédaction a sérieusement envisagé la piste des « drones survolant Paris qui étaient en fait envoyés par l’industrie du porno » (chipé par L’Obs), d’autres préférant éclaircir le mystérieux phénomène par « un jeu de piste entre patrons du CAC 40 ».

Les idées ont fusé, entre l’invention d’un « médicament qui permette de changer d’orientation sexuelle pendant une journée », « une grève de Daech pour l’augmentation des salaires » ou encore l’idée récurrente de faire « un truc avec BHL ». Un jour peut-être.

Cette année, le traditionnel poisson d’avril de Rue89 est pris dans une actualité particulière. Ce mercredi, la commission des lois de l’Assemblée nationale examine (pour de vrai) un projet de loi sur le renseignement.

Si les détecteurs de fumée espions relèvent du fantasme, les « boîtes noires » destinées à la surveillance des communications, elles, sont bien réelles. Et inquiétantes.

Espérons que notre petite plaisanterie attirera l’attention sur ce texte, qui pour l’instant ne vous enflamme pas.

 

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

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31 mars 2015 2 31 /03 /mars /2015 21:19

 

Source : http://ecrans.liberation.fr

 

 

La plupart des utilisateurs de smartphone sont conscients que certaines de leurs informations personnelles sont partagées avec des tierces parties. Mais peu d’entre eux connaissent la fréquence de ces partages. C’est ce constat qui a poussé une équipe de chercheurs de l’université américaine de Carnegie Mellon à étudier le phénomène.

our cela, ils se sont servis dAppOps, une application Android, capable de détecter à chaque fois qu’une application a accès à vos données personnelles comme votre géolocalisation, vos contacts, votre liste d’appels… L’équipe américaine à donc installé cette application sur les smartphones de 23 personnes et leurs ont demandées de les utiliser comme si de rien n’était pendant une semaine.

Ce suivi a permis aux scientifiques de démontrer aux participants que leurs données personnelles étaient partagées jusqu’à 385 fois par jour, soit presque une fois toutes les trois minutes. Ce test a aussi permis de constater que les applications prenaient de grandes libertés. A l’image de l’application Groupon qui n’a pas forcément besoin d’accéder à la géolocalisation de l’utilisateur et qui l’a pourtant partagée plus de mille fois. «Ça m’a donné l’impression d’être littéralement traqué par mon téléphone. C’est réellement effrayant, ces chiffres sont bien trop élevés», confie une participante.

 

AppOs«Le saviez-vous ? Votre géolocalisation a été partagée 5398 fois par Facebook Groupon Go Launcher et 7 autres applications durant les 14 derniers jours.» (Photo AppOps Carnegie Mellon)

 

Plus impressionnant que les chiffres eux-mêmes, le manque d’information. «La grande majorité des gens n’ont aucune idée de ce qui se passe, explique Norman Sadeh, professeur à l’Institute for Software Research. La plupart des utilisateurs de smartphone n’ont en fait aucun moyen pour obtenir ces informations sur le comportement de leurs applications.» En revanche, une fois alertés, l’étude démontre que les utilisateurs de smartphones font tout pour limiter ces fuites d’informations. D’où l’utilité d’une telle application.

«Les gestionnaires de permissions pour les applications sont mieux que rien, poursuit Norman Sadeh, mais ils ne sont pas suffisants.» Lors de la deuxième phase de l’étude les sujets étaient prévenus quotidiennement du partage de leurs données ce qui les a poussés à être plus vigilants et leur permettant de bloquer 272 nouvelles demandes de partage sur 76 différentes applications. «Les alertes de confidentialité peuvent jouer un rôle important dans la sensibilisation du public, et même motiver les personnes à ajuster leurs paramètres de confidentialité», estime l’universitaire. Cependant, vu le nombre croissant d’application et leurs complexifications, «même l’utilisateur le plus précautionneux risque d’être submergé par les choix de contrôle des paramètres de confidentialité».

Pour Norman Sadeh, la solution tient peut-être dans la mise en place d'«assistants personnalisés» sous la forme d’un logiciel intelligent qui apprendrait au fur et à mesure de son utilisation, mettant ainsi en place des configurations semi-automatiques. Les études de l’universitaire sur le sujet démontrent qu’il est possible, dans 90% des cas, de prédire les réponses qu’un utilisateur donnera lors d’un questionnaire de vie privée.

La solution serait donc de laisser la garde de sa vie privée à une application chargée de surveiller les autres applications. Une perspective qui laisse songeur.

 

 

Source : http://ecrans.liberation.fr

 

 

 

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30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 21:50

 

Source : https://www.facebook.com/Le4emeSinge

 

 

 
 

Un extrait du documentaire END:CIV, sur les grandes organisations environnementales.
Le documentaire entier: https://vimeo.com/118225132

version YouTube: https://www.youtube.com/watch?v=hjWStRd_aGw

 

 

 

Vert - La couleur de l'argent!

END:CIV - FIN:CIV (2011) - [VOSTFR]

 

 

END :CIV examine notre culture de dépendance à la violence systémique et à l’exploitation environnementale et enquête sur l’épidémie résultant des sites contaminés et des nations en état de choc. Basé en partie sur Endgame, le livre au succès retentissant écrit par Derrick Jensen, END :CIV questionne : «Si ton pays se faisait envahir par des extraterrestres qui coupent des forêts, qui empoisonnent l’eau et l’air et contaminent les réserves de nourriture, résisterais-tu?»

Les vraies causes de l’effondrement de la civilisation sont habituellement dues à la surutilisation des ressources. Pendant que ces mots sont écrits, le monde est en train d’agoniser sous le chaos économique, le pic pétrolier, le changement climatique, la dégradation de l’environnement et l’agitation politique. Tous les jours, les manchettes remanient les histoires de scandales et de trahison de la confiance du peuple. Nous n’avons pas à faire des demandes indignées pour la fin de ce système mondial actuel : il semble déjà se désagréger.

Par contre, des actes de courage, de compassion et d’altruisme abondent, même dans les endroits les plus affectés. En documentant d’une part, la résistance de ceux et celles qui sont le plus touché-e-s par la guerre et la répression, et d’autre part, l’héroïsme de ceux et celles qui vont de l’avant pour confronter la crise la tête haute, END :CIV offre une avenue pour sortir de cette folie dévorante et aller vers un avenir plus sain.

Soutenu par la narration de Jensen, le film nous appelle à agir comme si nous aimions vraiment cette terre. Le film offre un rythme soutenu en utilisant de la musique, des images d’archives, des courts-métrages, de l’animation, de la comédie et des satires pour déconstruire le système économique mondial, même s’il implose autour de nous. END :CIV illustre des histoires à la première personne, leurs sacrifices et leur héroïsme, des images intenses et chargées émotionnellement qui s’accordent harmonieusement à l’approche poétique et intuitive de Jensen. Des scènes tournées dans l’arrière-pays fournissent des intermèdes d’une beauté naturelle à couper le souffle au côté des évidences prononcées de destruction horrible, mais commune.

END :CIV présente des entrevues avec Paul Watson, Waziyatawin, Gord Hill, Michael Becker, Peter Gelderloos, Lierre Keith, James Howard Kunstler, Stephanie McMillan, Qwatsinas, Rod Coronado, John Zerzan et plus encore.

 

 

 

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21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 22:56

4 minutes pour comprendre le vrai poids de la viande sur l'environnement

Le Monde.fr | 20.03.2015 à 10h26 • Mis à jour le 20.03.2015 à 18h16 | Par Audrey Garric, Marianne Boyer, Elisa Bellanger et Mouna El Mokhtari

 

 

La consommation mondiale de viande a quintuplé depuis 1950 et sa production s'est industrialisée. La Journée sans viande, vendredi 20 mars, est l'occasion de faire le point sur l'impact environnemental de cette industrie.

 

Lire aussi : Faut-il arrêter de manger de la viande ?

 

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

 

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19 mars 2015 4 19 /03 /mars /2015 22:18

 

Source : http://www.contribuables.org

 

Un sénateur jamais présent touchera plus de 7200 euros net par mois

Le 17/03/2015

 

Le président du Sénat, Gérard Larcher, a annoncé que la Chambre Haute envisage de pénaliser les sénateurs absentéistes en leur infligeant des retenues sur leurs indemnités. Une mesure allant dans le bon sens, mais encore loin du compte.

 

Lu sur le Huffington Post :

 

 

[T]out parlementaire qui sera absent, au cours d’un même trimestre, à plus de la moitié des votes solennels, ou des réunions de commission, ou des séances de questions au gouvernement (convoquées une fois toutes les deux semaines), verra son indemnité de fonction amputée de moitié. Soit une perte sèche de 700 euros par mois.

Le Sénat s’est voulu encore plus sévère avec les récidivistes qui « sèchent » purement et simplement tous les travaux de la haute assemblée. Si l’absence d’un parlementaire atteint la moitié des trois catégories citées précédemment, la sanction entraînera la suppression de la totalité de l’indemnité de fonction (1400€/mois) et de 50% de l’Indemnité représentative de frais de mandat (IRFM, soit 3000€/mois).

Résultat des courses: les sénateurs les moins assidus pourraient perdre jusqu’à 4400€ d’avantages financiers par mois[.]

La rémunération d’un sénateur étant de 11 628,90 euros net par mois, une retenue de 4400 euros signifierait qu’un sénateur jamais présent continuerait à toucher 7228,90 euros par mois.

Et pour toucher l’intégralité de leurs indemnité, il leur suffirait de ne pas être absent à la moitié des votes solennels, réunions de commission et séances de questions au gouvernement.

Question rhétorique : dans quelle entreprise serait-il possible à un salarié de ne respecter qu’une grosse moitié de la durée prévue par son contrat de travail et quand même toucher l’intégralité de son salaire ?

***

Si le cas des « sénateurs-fantômes » est minoritaire, il concerne quand même une trentaine d’entre eux, soit près de 10 %

 

 

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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 22:21

 

Source : http://www.marianne.net

 

Labos-professions de santé : 236 millions d’euros de cadeaux !

Mercredi 18 Mars 2015 à 5:00

 

Clotilde Cadu

 

 

Après le scandale du Mediator, les pouvoirs publics avaient promis la plus grande transparence sur les rapports entre le corps médical et l’industrie pharmaceutique. Au final, c’est une association, Regards Citoyens, qui fait toute la lumière sur les liens qui perdurent toujours entre les toubibs et les labos.

 

 

La transparence, toute la transparence. Après le scandale du Mediator, les pouvoirs publics ont promis, juré, de faire toute la lumière sur les liens que peuvent entretenir les laboratoires pharmaceutiques avec des professionnels de santé. Au final, cinq ans après le retrait du médicament de Servier, la transparence tant invoquée est pour le moins opaque : le décret « Sunshine Act », mis en place en 2013, exclut toutes les rémunérations qu’un labo verse à un toubib qui agit pour son compte en tant que consultant ou orateur. Seuls sont rendus publics les petits cadeaux offerts aux blouses blanches, déjeuners, billets d’avions pour assister à un congrès… Et encore. Pour savoir qui touche quoi, il faut s’accrocher : Transparence Santé, le site officiel qui répertorie les avantages consentis aux soignants, entretient un certain flou. Pour mettre un terme à cette transparence au rabais, l’association Regards Citoyens a passé plus de deux ans à décortiquer minutieusement toutes les données disponibles sur Transparence Santé et auprès des ordres professionnels de médecins, infirmiers, sages-femmes et pharmaciens. Le résultat est épatant. Entre janvier 2012 et juin 2014, les labos ont distribué plus de 236 millions d’euros de cadeaux aux professions de santé. Novartis Pharma est de loin le plus généreux, avec 17,9 millions d’euros de cadeaux distribués. Suivent Servier (13,05 millions d’euros) et GSK (9,79 millions).

Regards Citoyens a également débusqué 231 476 contrats passés entre les professionnels de santé et l’industrie. Le « Sunshine Act » n’oblige pas encore, pour l’heure, à en déclarer les montants mais dans ses recherches, l’association a trouvé un document dans lequel un laboratoire indiquait les sommes versées : de 10 000 et 40 000 euros. Des médecins en cumulent parfois plusieurs dizaines…

 

Le site de l'association Regards citoyens propose en accès libre toutes ses données sur les cadeaux et contrats versés par les laboratoires pharmaceutiques aux praticiens de santé entre janvier 2012 et juin 2014 : http://www.regardscitoyens.org/sunshine/

 

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

 

 

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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 21:47

Source : http://www.combat-monsanto.org

 

CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR SUR L’EFSA - EN 3 MN

 

 

CEO, membre d’ALTER-EU aux côtés de Combat Monsanto, publie un nouvel outil de vulgarisation expliquant quelques-uns des principaux problèmes de l’EFSA, l’agence chargée de délivrer des recommandations scientifiques en matière de sécurité alimentaire aux autorités européennes.

Ce film d’animation de trois minutes vous permet d’en apprendre davantage sur le fonctionnement de l’EFSA et dans quelle mesure celui-ci bénéficie à l’industrie agro-alimentaire et à des multinationales des pesticides et des biotech telles que Monsanto, Syngenta, Unilever, Nestlé...

Les experts et les responsables de l’EFSA sont-ils indépendants de l’industrie ? Quel rôle l’industrie joue-t-elle dans les tests sanitaires effectués par l’EFSA ? L’EFSA n’utilise-t-elle pas d’autres recherches indépendantes sur ces produits ?

 

 

EFSA animation (fr) from Corporate Europe on Vimeo.

 

 

Le film est publié en anglais et en français. N’hésitez pas à le faire circuler et à l’utiliser dans vos réseaux !

Source : CEO, décembre 2011.

 

 

Source : http://www.combat-monsanto.org

 

 

 

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