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23 septembre 2015 3 23 /09 /septembre /2015 21:39

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

AUTOMOBILE22/09/2015 à 14h48
Derrière la fraude de Volkswagen, une triche généralisée sur la pollution
Thibaut Schepman | Journaliste Rue89

 

Volkswagen, premier constructeur automobile mondial, est accusé d’avoir mis en place un système de fraude des contrôles de la pollution. La firme aurait équipé ses véhicules américains d’un logiciel permettant de fausser les mesures.

Ce mardi matin, Michel Sapin, ministre des Finances, disait sur Europe 1craindre que les mêmes pratiques soient en cours en Europe. D’autres enquêtes vont être lancées dans le monde pour surveiller les « logiciels trompeurs ».

Paris lors d’un pic de pollution de l’air, le 20 mars 2015 (WITT/SIPA)

Ces enquêtes sont une bonne nouvelle pour notre santé. Mais on aimerait également que les autorités se penchent sur d’autres tricheries, tout à fait légales celles-là.

Un test qui « n’a jamais évolué »

Depuis plusieurs années, des associations dénoncent les énormes écarts entre les chiffres de consommation de carburant et d’émissions de particules affichés par les constructeurs et la réalité.

La faute à la réglementation en vigueur qui impose des tests totalement ridicules : les mesures sont faites dans des conditions qui n’ont rien à voir avec la réalité, avec des accélérations très lentes (passer de 0 à 32 km/h en douze secondes) et une vitesse moyenne très faible (33 km/h). Ça n’a aucun sens : un rapport du Joint Research Centre, le laboratoire de recherche scientifique et technique de la Commission européenne, l’a confirmé en 2013.

Nos confrères de « Cash Investigation » l’avaient très bien montré en tentant de rouler dans Paris en respectant le cahier des charges... et en se faisant bruyamment klaxonner par le reste des automobilistes. Un spécialiste de ce test témoignait anonymement :

« Les constructeurs savent sur quels cycles ils vont être évalués, ça leur permet de travailler essentiellement sur ce cycle-là et d’optimiser leurs réglages sur ce cycle-là. Ils le connaissent par cœur, c’est un cycle qui est vieux de plus de quinze ans. Depuis les premières normes anti-pollution, le test reste le même et n’a jamais évolué. »

Cette norme doit changer depuis des années. Prévue pour 2014, sa remplaçante ne devrait pas être utilisée avant 2017.

 

« Un petit truc soi-disant étalonné »

Dans la même émission (à 1’’00’10), Elise Lucet utilisait un capteur de l’association Citoyens Capteurs pour vérifier les dires de PSA sur le nouvel outil de « greenwashing » de l’industrie automobile : le filtre à particules. Le patron de la recherche de PSA, Guillaume Faury, fanfaronnait même dans Le Parisien en 2013 en disant que grâce à cet outil, « l’air qui sort du pot d’échappement est plus propre que l’air qu’il absorbe en ville ».

Sauf que Elise Lucet mesure dans le laboratoire de PSA sept fois plus de dioxyde d’azote à la sortie du pot d’échappement (1 500 mg de dioxyde d’azote par mètre cube) que ce que prétend le spécialiste pollution de la firme, Pierre Macaudière. Celui-ci s’en prend d’abord au capteur :

« Vous avez un petit truc soi-disant étalonné. »

Avant de reconnaître que le taux est encore plus élevé que ce qu’a mesuré la journaliste :

« J’ai été m’isoler avec mon spécialiste en calculs [...], ça colle, on est bien à 1 700 [mg/m3 de dioxyde d’azote]. »

MERCI RIVERAINS ! Enkimoralboosteuse

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

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23 septembre 2015 3 23 /09 /septembre /2015 21:22

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

 

LE FRIGO DU NORD23/09/2015 à 17h09
Ses graines détruites, la Syrie appelle à l’aide Bill Gates et Syngenta
Thibaut Schepman | Journaliste Rue89
 

L’information a déjà été emportée dans le flot des mauvaises nouvelles qui nous viennent de Syrie – et on peut le comprendre. Pourtant, elle marque un tournant dans l’histoire de notre agriculture. La banque de semences d’Alep ayant été détruite, l’institution que la gérait (Icarda, Centre international de recherche agricole dans les zones arides) vient de faire appel à la réserve mondiale de semences pour reconstituer un stock dans les pays voisins de la Syrie.

L’entrée du centre du Svalbard, en 2012 (Bjoertvedt/Wikimedia Commons/CC)

La réserve mondiale de semences de la planète ? On l’appelle aussi « l’Arche de Noé végétale » ou la « chambre forte du Jugement dernier ». Construite en 2008 dans l’archipel norvégien du Svalbard, aux portes de l’Arctique, elle est enfouie à plus de 120 m à l’intérieur d’une montagne, à une température de -18°C. On y trouve près de 900 000 semences différentes, soit plus de 40% de la diversité génétique végétale mondiale.

Pour comprendre l’extrême importance de ce coffre-fort, mieux vaut passer par une petite anecdote.

La menace à venir

Schéma représentant la faible proportion de plantes cultivées pour l’alimentation humaine (CGIAR/FAO)

Au milieu des années 70, une bactérie s’est développée dans les champs de maïs américains, jusqu’à détruire pour près d’1 milliard de dollars de récolte dans le pays. Problème : la majorité des variétés cultivées aux USA étant très proches génétiquement, près de 80% des champs y étaient menacés. Pour éviter la catastrophe, il a fallu trouver une résistance dans une variété ancienne de maïs africain et faire quelques croisements entre les variétés.

La prochaine menace de ce type pourra-t-elle être évitée ? Rien ne pousse à l’optimisme. D’abord parce que les contraintes sont de plus en plus nombreuses : les événements climatiques violents se multiplient, l’eau manque dans de nombreuses région du monde et le changement climatique rebat les cartes.

Ensuite, parce que la diversité génétique des plantes cultivées s’est effondrée : au cours du siècle dernier, la Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime qu’elle a chuté de plus de 75% (série en cours).

 

 

 

Etonnants payeurs

Puisque la diversité sauvage comme cultivée s’effondre, autant la conserver dans un frigo. Un frigo partagé qui serait là en cas de maladies, catastrophes naturelles, ou disparition de variétés. C’est le raisonnement qui a poussé à la création de la Réserve mondiale de semences, qui coopère avec des banques de graines du monde entier. Il leur faut chaque année renouveler une partie des stocks, puisque les graines ne sont pas éternelles.

Ce système a un coût, bien sûr. Le problème, c’est que ce coût est assumé par des grands industriels, les plus fervents défenseurs de l’agriculture intensive et hors-sol, ceux-là même qui sont accusés par les agriculteurs traditionnels de nuire à la biodiversité cultivées.

Tunnel d’entrée menant aux chambres fortes du centre du Svalbard, en 2008 (NordGen/Johan B&auml ; ckman/Wikimedia Commons/CC)

Terra eco avait publié une édifiante enquête à ce sujet en 2011. On y apprenait que le Global Crop Diversity Trust – l’organisme chargé de la collecte et de l’acheminement des graines à sauvegarder pour les pays en voie de développement – est financé par « des géants des biotechnologies et des semenciers, Syngenta et DuPont Pioneer notamment » ou encore que « le plus gros contributeur privé n’est autre que la Fondation Bill et Melinda Gates, qui a acheté, en 2010, pour plusieurs milliards de dollars d’actions chez un autre géant des organismes génétiquement modifiés et de la biochimie, le célèbre groupe Monsanto ».

Même si la réserve du Svalbard n’est qu’un lieu de dépôt, et que les Etats et institutions restent propriétaires des graines, ce financement pose beaucoup de questions.

« Les pouvoirs publics ont échoué »

Roland Von Bothmer, l’un des deux scientifiques mandatés par la Banque des semences nordique pour s’occuper de la collection entreposée au Svalbard, indiquait dans le reportage de Terra eco :

« Oui, je pense que les pouvoirs publics ont échoué. Nous aurions dû favoriser les petites compagnies publiques et privées qui auraient pu participer au processus de sélection des plantes, et ne pas laisser le monopole aux énormes compagnies internationales. »

Le conservateur français Jean-Louis Pham confirmait en avril dernier dans le Figaro qu’il aurait préféré que les fonds du projet du Svalbard soient alloués aux petites banques de semences situées dans des pays en développement qui manquent de moyens.

Car pour les spécialistes du sujet, enfermer la diversité dans un frigo est un leurre. Seul un travail de terrain sur des semences en évolution avec leur environnement peut permettre de les préserver.

« Que ces semences ne servent jamais »

Pierre-Henri Gouyon, professeur au Muséum national d’histoire naturelle de Paris et immense spécialiste de la biodiversité, résumait dans Terra eco :

« Le rêve de ces gens est celui d’une agriculture totalement homogène et technologique. Face aux maladies du futur, on ira chercher le gène résistant dans les variétés anciennes, que nous aurons stockées dans une banque… Mais ça ne marche pas comme ça ! On ne puise pas dans la biodiversité. Elle se travaille sur le terrain ! »

Résumons.

La diversité s’effondre, et ceux-là même qui participent à l’uniformisation du végétal financent le stockage de graines dans un frigo coupé du monde. La plupart des blés sélectionnés depuis des milliers d’années n’étaient déjà plus cultivés mais, en plus, ceux qui était conservés à Alep sont détruits par la guerre. Ne reste qu’une solution : reconstruire un centre et remercier les industriels pour leur financement.

Face à ce terrible scénario, on repense aux mots du scientifique chargé de veiller sur le stock du Svalbard, en 2011 :

« Je vous assure, la meilleure des choses qui puisse arriver est que les semences entreposées à Svalbard ne servent jamais. »

Interrogé par l’AFP lundi, Asmund Asdal, le coordinateur de la Réserve de semences du Svalbard se félicitait :

« C’est une mauvaise nouvelle pour l’Icarda et pour la banque de gènes d’Alep qui est détruite, mais, pour nous, c’est la confirmation que la Réserve mondiale du Svalbard est une mesure mondiale utile et indispensable. »

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

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23 septembre 2015 3 23 /09 /septembre /2015 20:15

 

Source : http://www.reporterre.net

 

Prêt à tout pour son aéroport de Notre-Dame-des-Landes, l’Etat sape la politique de la biodiversité

22 septembre 2015 François de Beaulieu 
 


 

Ce pourrait être une anecdote : pour favoriser l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le préfet de Loire-Atlantique s’apprête à autoriser la destruction du campagnol amphibie, une espèce protégée. Derrière cet acte, il y a au fond la remise en cause des principes de protection de la biodiversité.

François de Beaulieu est membre des Naturalistes en lutte


Le préfet de Loire-Atlantique a mis en ligne le 8 septembre 2015 toutes les bonnes raisons et les pièces du dossier qui vont être utilisées pour la rédaction de son arrêté autorisant la destruction d’une espèce protégée au plan national, le campagnol amphibie, sur le site du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

On peut se demander pourquoi il a attendu si longtemps puisque, de toute évidence, rien de neuf n’a été apporté au dossier depuis mars 2014. Sans doute gardait-on ce dossier pour pouvoir envoyer un signe positif d’avancement aux partisans du projet qui continuent à ronger bruyamment leur frein. C’est sans grand risque et il y a peu de chances que les foules se mobilisent pour ce qui n’est, après tout, qu’une espèce de rat aquatique (rappelons cependant que 30 000 personnes ont défilé le 22 février 2014 à Nantes derrière un triton marbré…).

Avis défavorable unanime

Cette consultation du public, purement formelle, n’en doutons pas, est ouverte jusqu’au 11 octobre 2015. Les Naturalistes en lutte travaillent déjà activement à démonter le dossier dont on note, malgré le caviardage effectué par la préfecture, qu’une partie des études a été menée par le Groupe de recherche et d’étude pour la gestion de l’environnement (GREGE), un bureau d’études spécialisé.

On peut déjà relever que l’argument principal tient au fait que « sur la moitié nord de la façade atlantique, les données recensées s’avèrent positives sur une grande majorité de mailles et sur la plupart des carrés-échantillons réalisés en Bretagne en révélant sa présence sur cette partie du territoire ». Conclusion : on peut donc autoriser la destruction du campagnol amphibie. Comme l’espèce est absente du Centre, du Sud-Est et du Midi-Pyrénées, on peut se demander où elle est protégée…

Oui, la Bretagne est un bastion pour le campagnol amphibie et on ne peut ignorer que la connectivité entre les zones où l’espèce est présente est capitale. Le fait que l’on soit ici sur une vaste zone humide, en tête de deux bassins versants, lui donne une valeur importante pour le maintien du campagnol amphibie. Insistons : si le campagnol amphibie n’est pas protégé là, où le sera-t-il ?

Le bureau d’études Biotope qui avait réalisé le dossier principal concernant la biodiversité concluait que, grâce à ses savants calculs, on allait compenser l’atteinte aux espèces protégées. Le GREGE fait progresser la doctrine en considérant que l’espèce étant bien présente en Loire-Atlantique, il n’est même pas utile de gaspiller de l’argent en prévoyant des compensations sérieuses pour la petite bête.

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Le campagnol amphibie, ou « Arvicola sapidus » de son nom scientifique.

On rappellera simplement que le Conseil national de la protection de la nature (la plus haute instance scientifique consultée sur les dérogations aux lois sur la protection de la nature) a rendu un avis défavorable unanime sur le dossier « campagnol amphibie » présenté par le préfet de Loire-Atlantique.

Un tournant dans l’histoire de la démocratie en France...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

 

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19 septembre 2015 6 19 /09 /septembre /2015 15:05

 

Source : http://www.franceinter.fr/emission-comme-un-bruit-qui-court-cryptoparty-pourquoi-et-comment-proteger-sa-vie-privee-sur-internet

 

 

par Giv Anquetil, Charlotte Perry et Antoine Chao
le samedi de 16h à 17h

visuel Comme un bruit qui court

 

l'émission du samedi 19 septembre 2015

Cryptoparty, pourquoi et comment protéger sa vie privée sur Internet ?

 
Cryptoparty, pourquoi et comment protéger sa vie privée sur Internet?

 

Après les révélations Snowden, après les lois sur le renseignement et le terrorisme votées il y a quelques mois, beaucoup de gens frisent la parano sur tout ce qui concerne leurs données personnelles sur Internet et les réseaux sociaux.

Heureusement, des hacktivistes comme Okhin ( @okhin ) organisent des cryptoparties (ou chiffrofêtes) pour initier les citoyens à la maitrise de leurs données.

Jean-Marc Manach ( @manhack ), lui, est grand reporter sur Internet. Et il nous apprend que si les surveillants nous surveillent, il est aussi possible des les surveiller. Exemple avec l’Affaire de l’entreprise Amesys, prise en flagrant délit de vente de logiciel de surveillance à la Lybie de Kadhafi.

Un reportage de Giv Anquetil

Quelques liens conseillés par Okhin, à rentrouver dans l'émission:

Privacy Bagder

Https everywhere

Torproject

Labriqueinter

 

Informations cryptées © corbis - 2015

 

A lire, Grandes oreilles et bras cassés, une BD de Jean-Marc Manach et Nicoby, chez Futuropolis qui retrace l'affaire Amesys, l'affaire des grandes oreilles de Khadafi

 

 

 

Source : http://www.franceinter.fr/emission-comme-un-bruit-qui-court-cryptoparty-pourquoi-et-comment-proteger-sa-vie-privee-sur-internet

 

 

 

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17 septembre 2015 4 17 /09 /septembre /2015 17:14

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

Les députés ne veulent pas étiqueter les aliments issus d’animaux nourris aux OGM

17 septembre 2015 / Emilie Massemin (Reporterre)
 


 

 

Tard dans la soirée de mercredi 16 septembre, l’Assemblée nationale a rejeté deux amendements déposés par les députés écologistes, et qui proposaient l’étiquetage obligatoire des produits issus d’animaux nourris aux OGM, et l’interdiction d’utiliser des OGM pour l’alimentation des élevages. Ceci, alors que 200 000 citoyens viennent de lancer la campagne « transparence OGM » pour une meilleure information des consommateurs.

Les étiquettes « nourri aux OGM » sur les barquettes de côtelettes de porc ou de steak du supermarché, ce n’est pas pour tout de suite. Pourtant, si les cultures génétiquement modifiées sont interdites en France, « les OGM présentent une part significative de l’alimentation de près de 80 % des élevages, selon les professionnels du secteur », assurent les députés écologistes dans un communiqué. Sont particulièrement visés « [le] soja et [le] maïs NK603 associés à l’herbicide Roundup, importés des États-Unis et d’Amérique latine ».

L’amendement de Brigitte Allain, députée Europe Écologie Les Verts (EELV) de la Dordogne, au projet de loi « portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne dans le domaine de la prévention des risques » (voir ici, demandait l’étiquetage systématique des viandes, charcuteries, laits, œufs, beurres, fromages et plats cuisinés issus d’animaux d’élevage nourris aux OGM

Il a été rejeté mercredi 16 septembre, tard dans la soirée, au terme de « débats polis et respectueux », indique Mme Allain à Reporterre. Présenté par la ministre de l’Écologie Ségolène Royal le 15 juillet dernier, ce texte législatif transpose au niveau national, entre autres, la directive européenne 2015/412 concernant la possibilité pour les États membres de restreindre ou d’interdire la culture d’organismes génétiquement modifiés (OGM) sur leur territoire.

Une pétition lancée pour la "transparence sur les OGM"

La députée avait par ailleurs demandé que le gouvernement remette un rapport sur l’opportunité de l’étiquetage obligatoire des produits alimentaires issus d’animaux nourris aux OGM, et que les aliments génétiquement modifiés soient carrément interdits dans l’alimentation des élevages. Ces deux amendements ont également été rejetés par l’Assemblée nationale.

La pression sociale est pourtant forte : un rassemblement de 200 000 citoyens, Consommateurs mais pas cobayes !, a lancé lundi 15 septembre une seconde campagne baptisée « transparence OGM » assortie d’une pétition, réclamant l’étiquetage obligatoire des produits alimentaires issus d’animaux nourris aux OGM.

 

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Un logo... qu’on ne verra pas de sitôt sur les aliments

 

Mais le rejet à l’Assemblée ne constitue qu’une demi-suprise. Les propositions d’amendement avait déjà toute été rejetées par la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, le 9 septembre dernier. Sur l’étiquetage des produits alimentaires, la rapporteure Viviane Le Dissez (Parti socialiste) a argué en séance que et amendement était « typiquement hors du cadre de ce projet de loi de transposition sur la prévention des risques. Nous en avons discuté dernièrement avec les agriculteurs, l’étiquetage de la viande française relève du niveau européen. Cette disposition nous placerait donc en infraction vis-à-vis du droit européen ».

Même réponse concernant l’interdiction de nourrir les animaux avec des OGM. De fait, le 22 avril dernier, la Commission européenne a proposé une modification du règlement 1829/2003 concernant les denrées alimentaires et les aliments pour animaux génétiquement modifiés, qui permettrait aux Etats membres d’interdire ce type d’alimentation. Ce projet devrait être voté par la commission Environnement du Parlement européen les 12 et 13 octobre, puis par le Parlement européen réuni en plénière les 26 et 29 octobre, selon le site de veille citoyenne Inf’OGM.

« C’est le rôle des parlements nationaux d’émettre des avis forts »

Pour Brigitte Allain, ces arguments ne sont pas recevables : « On a fait la même réponse à Germinal Peiro [député socialiste de la Dordogne, NDLR] quand il a réclamé un étiquetage de la viande ’élevée et abattue en France’. Mais finalement, l’Assemblée nationale s’était rangée derrière lui. C’est au niveau des États qu’on peut pousser l’Union européenne à évoluer. C’est le rôle des parlements nationaux d’émettre des avis qui sont forts pour qu’ils soient pris en compte au niveau européen. » Concernant de tels sujets, la députée estime qu’un raisonnement en termes de respect des règles européennes et de la concurrence n’est pas souhaitable, car « ce n’est pas le droit à la concurrence qui préoccupe le plus les citoyens, mais le droit à la préservation de l’environnement et à la santé. »...

 

***Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

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15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 20:16

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Santé

Remboursement de soins : comment mutuelles et assurances peuvent abuser de votre crédulité

par

 

 

 

Vous pensiez être pris en charge à « 100% » ? Mais vous ne comprenez plus grand-chose aux taux de remboursement que pratique votre complémentaire santé ? Normal. Mutuelles et assurances débordent de créativité pour que leurs clients ne s’y retrouvent pas, avec des prises en charge alléchantes sur le papier assorties d’options en tout genre. Petit décryptage, pour mieux comprendre ce que votre assurance ne vous dit pas, et s’apercevoir que, finalement, la Sécurité sociale est bien meilleur gestionnaire.

Votre complémentaire santé promet une prise en charge à 100 % de votre couronne dentaire. Et vous payez pourtant plus de 300 euros de votre poche... Votre monture de lunettes est remboursée à 1500 %, indique votre mutuelle ? Elle vous versera 42,60 euros, alors les montures coûtent plus de 60 euros. Deviner combien vous serez remboursés pour vos dépenses de santé semble relever du coup de chance, voire de la divination. Entre les pourcentages de prise en charge, les franchises, les dépassements d’honoraires éventuels, l’offre de remboursement de votre complémentaire santé – mutuelles ou assurances – est loin d’être limpide. Du coup, il est impossible de faire des comparaisons avec l’offre du concurrent. Le système français des remboursements de santé est-il si complexe ? Ou cette complexité est-elle savamment entretenue ?

Mutuelles et assurances interviennent en complément du régime obligatoire de sécurité sociale. Avec un mode de cotisation différent : alors que vous cotisez pour la sécurité sociale au prorata de votre revenu, les tarifs des complémentaires varient aujourd’hui selon l’âge de l’assuré. Résultat : les prix grimpent à 1241 euros par an en moyenne pour les personnes de plus de 80 ans, censés dépenser plus en matière de santé [1]. Autre différence : la Sécurité sociale délivre les mêmes prestations à tous ses assurés, alors que chaque assureur privé propose plusieurs offres, plusieurs tarifs, avec maintenant de plus en plus d’options. Ce qui les rend encore plus illisibles.

 

Calculer ses remboursements : mode d’emploi

Comment s’y retrouver ? Prenons un exemple, pioché sur le site d’un assureur, la Maaf. Le tableau ci-dessous présente les taux de remboursement pour la consultation d’un médecin généraliste, selon que l’on a choisi le niveau 1 ou 4 de l’offre de santé :

 

 

Doit-on comprendre que dans le 1er cas, on sera remboursé intégralement ? Et, dans ce cas, que signifie un remboursement à 200% ? Il faut se référer à trois notes de bas de page, écrits en tout petits caractères, pour en comprendre le contenu ! BR signifie « base de remboursement ». Pour une consultation de médecin généraliste, la BR est de 23 euros. Mais ce serait évidemment trop compliqué de le préciser directement ! Pourquoi faire simple... Deuxième piège : l’indication « 100 % BR » ne signifie pas que vous serez remboursé de ces 23 euros. La seconde note précise qu’il faut soustraire la participation forfaitaire – un euro non remboursé par consultation – créée par le bon docteur Douste-Blazy, alors ministre de la Santé, pour « responsabiliser » les patients.

Dans la langue des complémentaires santé, 100 % BR signifie donc 22 euros... C’est ce que vous rembourseront la Sécurité sociale (à 70 %) et votre complémentaire (pour les 30% restants). A condition cependant d’avoir bien respecté le « parcours de soins » ! C’est-à-dire d’avoir consulté votre médecin traitant et non un autre médecin (ce que ne peuvent pas faire les 15 % de Français qui n’ont pas déclaré de médecin traitant). En dehors de ce parcours de soin, précise une autre note de bas de page, vous ne serez remboursé au total que 12,80 euros pour une consultation (voir le calcul en note [2]). Soit moins de 56 % du coût de la consultation. Et ce calcul ne tient pas compte des éventuels dépassements d’honoraires du médecin.

 

Ce que votre complémentaire santé ne dit pas

Le niveau 4 de cette complémentaire est plus cher, mais prendra en charge une partie des dépassements d’honoraires. Ce qui peut parfois être utile : l’accès à un gynécologue ne pratiquant pas de dépassement d’honoraires est difficile pour 80 % de la population française, selon une étude de Que Choisir [3]. La prise en charge à « 200 % BR » correspond à 45 euros (deux fois 23 euros, moins la franchise d’un euro). Hors parcours de soins, le montant se réduira à 35,80 euros (voir le savant calcul en note [4]). Par comparaison, à Paris, le montant moyen d’une consultation pour un médecin spécialiste de secteur 2 – c’est-à-dire autorisé à faire des dépassements d’honoraires – est de 43,6 euros. Ne serait-il pas plus clair d’écrire directement le montant maximum des remboursements dans le tableau d’offre de soins ?

Autre exemple, trouvé sur le site de la Mutuelle de la Police nationale :

 

Il faut ici deviner que les prothèses auditives peuvent coûter plus de 100 % de la base de remboursement. Le montant de celle-ci n’est pas indiqué. Pour les appareils les plus courants, ce 100 % correspond à 199,71 euros. Et 170 % équivaut à 339,50 euros. Le coût moyen d’un appareil auditif était de 1475 euros en 2008 [5]. Donc, même si vous avez pris l’option Solidum, le top du top de cette mutuelle, il vous restera plus de 1000 euros à régler de votre poche. Pour chaque oreille. « Total prestation à 100% » écrivent-ils...

 

Vous avez lu prise en charge à « 1000 %» ?

Dans ce labyrinthe, bon courage pour arriver à comparer les services ! En plus de la multiplication des offres qui rendent illisibles les tableaux de remboursement, les assureurs ont inventé un autre système : les options. Optique, dentaire, hospitalisation : de plus en plus d’offres de santé proposent d’ajouter des prestations à ce que vous auriez dû normalement percevoir. Mais en matière d’assurance santé, les options, c’est comme le loto : mathématiquement, le meilleur moyen de gagner est de ne pas jouer. Prendre une option, c’est tenter de jouer contre l’assureur en se disant : « J’aurai besoin de lunettes cette année donc je prends l’option optique à 5 euros par mois ». Sauf que celui-ci a largement anticipé votre comportement. Et c’est lui qui fixe les tarifs, donc la règle de ce jeu.

Pour un assureur, plus la population couverte est importante, plus le risque est dilué, et donc moins l’assurance coûte cher. Ces options sont souscrites par un petit nombre de personnes qui vont très probablement les utiliser. Elles seront donc toujours plus chères que le surplus de prestations qu’elles vous apporteront. Exemple : l’option optique à 5 euros par mois – qui vous aura donc coûté 60 euros en un an – vous permettra de bénéficier d’un bonus de prise en charge de 1000 %. Génial !? Non : vous serez remboursé de 22,90 euros pour un verre de lunettes courant. Car la base de remboursement d’un verre simple pour adulte est de 2,29 euros. 1000 % c’est donc 10 fois la base de remboursement, soit 22,90 euros.

 

Une illisibilité choisie ou subie ?

Qui est responsable de cet embrouillamini ? L’assureur, par sa présentation et ses astuces d’épicier, ne favorise pas la compréhension. Mais les mesures empilées par le législateur depuis 10 ans compliquent aussi l’exercice. Depuis les réformes Douste-Blazy en 2004, les gouvernements successifs ne s’attaquent plus directement aux taux de prise en charge de la Sécurité sociale, qui n’avait cessé de diminuer. Ils procèdent plus discrètement : franchises ou changements de niveau de remboursement de certains types de médicaments (couleur de la vignette)... Dans les deux cas, c’est l’assuré ou la complémentaire santé qui paient la différence.

Ces réformes – menées comme toujours pour « sauver la Sécu » ! – ont abouti à réduire le périmètre de prise en charge « universelle ». En cinq ans, les Français ont vu leurs dépenses de santé augmenter de 16 %, indique l’UFC-Que Choisir en 2011. Un bond de 571 euros à 665 euros par an par personne, en additionnant cotisation au régime complémentaire et dépenses de soins non remboursées. « En 2004, la Sécurité sociale finançait 78,3 % de la dépense de soins et biens médicaux. En sept ans, la part du financement de la Sécurité sociale a diminué de 1,6 points et s’établit à 76,7 % en 2011 », détaille la Mutualité française. Coup double pour les fossoyeurs de la sécurité sociale : celle-ci rembourse moins, et plus personne ne comprend quoique ce soit à ces remboursements... Les prochaines réformes et les prochains transferts passeront plus facilement : personne ne défend ce qu’il ne comprend pas.

 

La Sécurité sociale plus compétitive que le privé

Est-il possible de rendre plus lisibles les offres de santé ? La situation ne s’est guère améliorée ces dernières années dénonce le Collectif Interassociatif sur la Santé (Ciss), une association de patients. Et ce, malgré les engagements sur le sujet, en 2010, de l’Union nationale des organismes complémentaires d’assurance maladie (Unocam). « Les usagers constatent plutôt les onéreux moyens développés pour la promotion publicitaire des complémentaires, que leurs efforts pour faire progresser la comparabilité des garanties en regard d’un prix donné », déplore le Ciss.

La concurrence entre les acteurs, loin de faire baisser les prix, coûte beaucoup d’argent à la collectivité. Les complémentaires santé font payer à chacun de leurs assurés 126 euros par an de frais de fonctionnement, rappelle Que choisir. Dont 40 euros rien que pour le marketing ! Alors que la Sécurité sociale assume cinq fois plus de remboursements que les complémentaires santé, les coûts de fonctionnement sont quasiment identiques : environ 7 milliards d’euros par an.

 

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Source : Drees, Autorité de contrôle prudentiel

 

La sécurité sociale est donc bien meilleure gestionnaire que les acteurs privés, qui tentent de séduire les consommateurs de soins à coups de campagnes marketing. Les Français payent tous les ans plus de 2,2 milliards d’euros pour le marketing des complémentaires santé. C’est sans doute avec cet argent que les assureurs travaillent à rendre les offres de soin encore plus illisibles !

 

Benoît Lorentz

Photo : © Gael Kerbaol

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15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 17:20

 

Source : http://www.bastamag.net

 

Rapport Combrexelle

Travail : les syndicats dénoncent une réforme inégalitaire et un « autoritarisme social »

par

 

Rendu public mercredi 9 septembre, le rapport de la mission Combrexelle, chargée d’élaborer des propositions pour élargir la place de la négociation collective dans le droit du travail, est bien la bombe attendue. Suivant les vœux de Manuel Valls, les 44 préconisations ainsi que l’agenda de réformes contenus dans le document dessinent une évolution profonde des relations sociales.

L’enjeu ? Déterminer ce qui doit relever de la loi, des accords de branche et des accords d’entreprise, et comment articuler ces éléments les uns par rapport aux autres. Avec la crainte que le droit du travail, applicable à toutes et tous, en sorte affaibli au profit de règlementations « à la carte » en fonction des secteurs économiques et des entreprises, et du rapport de force qui y prévaudra dans un contexte de chômage de masse.

 

Vers un Code du travail réduit à peu de chagrin ?

« Le plus grave, c’est l’inégalité instaurée entre les salariés selon les entreprises et les branches. Sous la pression de l’emploi, on leur demandera de réduire les salaires et d’augmenter le temps de travail » , pointe ainsi Éric Beynel, de l’Union syndicale Solidaires. Comme redouté, le texte préconise un recentrage de la définition des règles de travail au niveau des entreprises, affaiblissant les protections jusqu’ici définies pour tous les salariés par le Code du travail. Suivant le rapport, qui tend à inverser la hiérarchie des normes sociales, les accords d’entreprise seraient désormais bordés par un « ordre public conventionnel » au niveau des branches – qui regroupent les entreprises d’un même secteur, comme le BTP, la métallurgie, les services à domicile... – dont le nombre serait drastiquement réduit.

Ces accords de branche devront fixer les règles « impératives », les champs ouverts à la négociation et les règles qui devront s’appliquer en cas d’absence d’accord. C’est donc le deuxième point qui déterminera l’étendue des règles – horaires, niveaux de salaires, indemnités de licenciements, prise en compte de la pénibilité... – renvoyées à la négociation d’entreprise. Au dessus des branches, le Code du travail serait réorganisé sur un schéma identique. Dans cette optique, Jean-Denis Combrexelle avance un calendrier de travail, visant une réécriture complète du Code d’ici l’année 2020. Celui-ci serait structuré autour d’un socle de règles essentielles, et probablement minimales. Pour couronner l’édifice, le haut fonctionnaire propose d’inscrire les grands principes de la négociation collective au cœur du Préambule de la Constitution.

 

Un projet de loi début 2016

Mais le gouvernement veut aller vite. La réforme se fera donc en deux temps. Étape préalable à la réécriture, une concertation entre le ministère du Travail et les partenaires sociaux doit s’ouvrir dès maintenant. Objectif : élaborer un projet de loi qui devrait être déposé début 2016, pour une adoption avant l’été. Sans attendre, il s’agit d’élargir le champ de la négociation dans quatre domaines prioritaires : les conditions et le temps de travail, l’emploi, et les salaires. Les accords négociés au niveau des branches et des entreprises seraient baptisés accords « ACTES ».

Malgré le rejet instantané par le Premier ministre de certaines des propositions les plus décapantes du texte – comme le renvoi à la négociation du seuil de déclenchement des heures supplémentaires, ce qui reviendrait à supprimer purement et simplement la durée légale du travail – les organisations syndicales y voient une confirmation des intentions prêtées à la mission Combrexelle, dès sa mise sur pieds au printemps.

 

Mobilisation unitaire et contre-expertise

« Quand on entend ces petites phrases sur la possibilité d’un SMIC de branche ou d’une suppression de la durée légale, on peut se demander ce qui sera conservé dans les dispositions impératives, relève Julien Boeldieu, de la CGT Travail, emploi et formation professionnelle (CGT-TEFP) C’est la fin du principe de faveur. »

Dénonçant « une politique qui remet en cause notre modèle social assis sur l’égalité, la justice et la solidarité », Solidaires, la FSU et la CGT appellent à une journée de mobilisation unitaire le jeudi 8 octobre prochain. Le syndicat FO a quant à lui déjà publié un contre-rapport de spécialistes de la question, intitulé « Regards et réflexions pluridisciplinaires sur la négociation collective ».

« Le procédé consistant à enchaîner les réformes sans même avoir évalué les impacts des précédentes et à s’appuyer sur un énième rapport pour en mettre en œuvre d’autres dont l’objectif et les principes semblent déjà décidés, lasse. Force est de constater que libéralisme économique et autoritarisme social vont souvent de pair », constate en ouverture Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO.

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10 septembre 2015 4 10 /09 /septembre /2015 16:19

 

Source : http://www.rtbf.be

 

Réfugiés: la guerre de l'info de la "fachosphère"

 

 

 

Une bataille de l’information et des images se joue sur la toile à propos de la crise des réfugiés syriens. Des sites internet, liés à différents groupes hostiles à l’immigration et à l’Islam, mènent une contre-offensive très virulente sur les réseaux sociaux. Pour les internautes, il n’est pas toujours facile de distinguer le vrai du faux.

D’apparence, leurs articles semblent sérieux. Ces sites portent des noms qui font penser à de vrais organes d’information : Medias-presse.info, Novopress, Dreuze.info, 24heuresactu ou encore LesObservateurs.ch. Ils sont liés à des mouvances différentes. Mais ils ont deux points communs : ils dénoncent les médias traditionnels, parfois qualifiés de "merdias", bien pensants, politiquement corrects. Et ils ne semblent obsédés que par un sujet : les islamistes et par extension, l’islam, les musulmans, les immigrés. L’amalgame est au cœur de leur stratégie. Logiquement, leur préoccupation du moment, ce sont les réfugiés syriens.

Ce qui est compliqué avec ces sites, c’est qu’ils relaient de fausses infos comme des vraies. Ils recyclent les dépêches, les rumeurs, les vidéos YouTube et même des articles de sites parodiques. En clair, ils se servent de tout ce qui peut nourrir leurs thèses et leurs objectifs politiques. Ce mélange des genres entretient la confusion et les articles sont partagés par nombre d’internautes, eux-mêmes dupés. Au final, même des journalistes se font parfois piéger par de fausses informations reprise par la "fachosphère" qui les fait abondamment circuler sur les réseaux sociaux.

 

Le spectre des djihadistes infiltrés parmi les réfugiés

En ce moment, ce qui circule un peu partout, c’est qu’il y aurait, dans les bateaux de réfugiés, des djihadistes, des terroristes. Cela, bien sûr, personne ne peut l’exclure. Mais la volonté est clairement d’agiter les peurs. Pour cela, ils avancent des chiffres. Leurs sources sont anonymes. Il est question de "djihadistes" ou de "passeurs" qui se seraient exprimés sur les réseaux sociaux. Aucun lien vers ces déclarations anonymes. En d’autres termes, aucune preuve.

Certains sites ont tout de même des images. Mais elles ne sont que manipulations. Exemple : deux photos d’un homme syrien ont beaucoup circulé. La première le montre armé d’une kalachnikov dans le désert. La seconde le montre dans un camp de réfugiés à Kos, en Grèce. C’est effectivement le même homme. Sauf qu’il n’est pas un djihadiste. Au contraire, Laith Al Saleh a toujours combattu les islamistes. C’est un ancien commandant de l’Armée syrienne libre. Les photos ont ni plus ni moins été volées à l’agence de presse américaine Associated Press qui raconte la vraie histoire de ce héros de la lutte anti-djihadiste.

 

Débusquer les photos manipulées

Faire ce genre de vérification est à la portée de tous. Si vous avez un doute sur une photo, il suffit de la copier, d’aller dans "Google Images", d’y télécharger cette photo en cliquant sur l’icône "appareil photo". Google va alors retrouver toutes les publications de cette photo sur le Web. Cela permet de vérifier s’il s’agit d’une image actuelle ou ancienne et de voir si l’originale raconte ou non la même histoire. Afin de s’assurer qu’un cliché n’a pas été altéré, les internautes les plus aguerris pourront aussi utiliser des logiciels qui repèrent les modifications apportées à une image.

 

Identifier qui se trouve derrière les articles qui circulent sur Facebook

Savoir qui se trouve derrière un site n’est pas évident pour les internautes. Il faut commencer par chercher qui a enregistré le nom de domaine. Cette recherche, très facile à faire sur le Web, n’apportent cependant pas toujours la réponse. Quant aux articles, ils sont parfois anonymes ou écrits sous pseudonyme.

Prenons un article signé qui circule beaucoup ces jours-ci. Un article publié sur les sites populistes et d’extrême droite LesObservateurs.ch et Riposte Laïque. Il présente une jeune syrienne qui "dénonce les faux réfugiés". Le titre laisse penser qu’elle parle de "djihadistes infiltrés". Mais en réalité, quand on l’écoute, c’est une militante qui soutient Bachar al-Assad. En gros, elle affirme que les régions sous contrôle du régime de Damas sont tout à fait sûres et que les réfugiés n’ont aucun motif de quitter la Syrie, si ce n’est des raisons économiques. La jeune fille, qui n’est pas identifiée, s'exprime à Belgrade, lors d’un petit rassemblement organisé par un groupe d’extrême droite interdit en Serbie.

L’article est signé Christine Tassin. C’est son vrai nom. Condamnée pour incitation à la haine raciale, elle est la fondatrice d’un groupuscule qui s’appelle "Résistance Républicaine" et la compagne de l’animateur de "Riposte Laïque". C’est une ex-enseignante qui a notamment organisé avec le Bloc Identitaire, les "apéros saucisson-pinard" et les "Assises contre l’islamisation de l’Europe". Elle se revendique ouvertement "islamophobe". Il y a deux ans, lors d'une action contre l'Aïd el Kebir, elle déclarait être "fière de sa cause, la haine de l’Islam". Elle ajoutait "l’Islam est une saloperie". Ces propos, tenus notamment devant un micro de France Bleu, lui ont valu une condamnation à 3000 euros d’amende.

Christine Tassin n’est clairement pas une journaliste. C’est une militante. Assumée. Dans une interview, elle admettait qu’en dehors de vacances en Italie et en Grèce, elle n’avait jamais quitté la France. Le Moyen Orient, elle ne le connait essentiellement que par Internet où elle puise l’inspiration pour ses articles.

 

Une constellation de sites qui poursuivent différents objectifs

Il est compliqué de s’y retrouver dans la multitude de sites qui nourrissent la "fachosphère". A côté de ceux qui, comme Christine Tassin, se présentent en défenseurs radicaux de la laïcité, apparaissent aussi des groupes traditionalistes chrétiens. MediaPresseInfo, par exemple, est animé par des proches des mouvements ultra-catholiques Civitas et de la Fraternité Saint Pie X.

Le site identitaire Dreuze.Info se situe aussi dans la mouvance conservatrice chrétienne mais se revendique, en outre, "pro-israélien et néo-conservateur". Alors que Novopress est beaucoup plus proche du Front National (dirigé par l’ex-président du Bloc identitaire, un ancien conseiller municipal FN, passé au Mouvement national républicain).

S’ajoutent à cela, des sites qui poursuivent des objectifs : soutenant le Kremlin, soutenant la droite israélienne, soutenant Bachar al-Assad. Ou encore des sites anti-atlantistes ou conspirationnistes. Sans compter les sites parodiques, comme l’algérien El Manchar, qui faisait dire à l’émir du Qatar que si son pays n’accueillait pas de réfugiés syriens, c’est parce qu’il avait "assez d’esclaves". Cette fausse info satirique a fait le tour du web et a même eu l’honneur d’être citée sur un plateau télé.

 

 

Source : http://www.rtbf.be

 

 

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10 septembre 2015 4 10 /09 /septembre /2015 15:39

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

Video - Le film accablant sur le déclin organisé de la SNCF

8 septembre 2015 / Gilles Balbastre
 


 
 

 

Qualité empêchée, souffrance au travail, perte de sens pour les salariés...

 

Retards, annulations de trains, accidents pour les usagers...

 

Tous les travers de la privatisation du rail anglais, que le réalisateur britannique Ken Loach dénonçait en 2001 dans son film The Navigators, deviennent une réalité quotidienne en France.

 

Il y a un an, la réforme ferroviaire votée à l’Assemblée Nationale (4 août 2014) avait été l’occasion d’une vaste campagne de manipulation de l’opinion publique orchestrée par le gouvernement de Manuel Valls, la direction de la SNCF et les médias réunis main dans la main.

 

Face à ce qu’on peut bien appeler une opération de propagande, les milliers de grévistes et les syndicats opposés à cette réforme ont eu bien du mal à exposer et à faire connaître leurs arguments.

 

Mais force est de constater que l’emploi du mot propagande ne va pas de soi pour un grand nombre de citoyens, voire de cheminots soumis régulièrement à une communication dont les moyens sont considérables. La petite musique libérale et dérégulatrice conditionne à force d’être martelée.

 

C’est dans ce contexte que le cabinet Emergences et le comité d’établissement régional SNCF Nord-pas-de-Calais m’ont proposé de réaliser un film qui renverse ces logiques de communication. Car les représentants syndicaux et les salariés savent de quoi ils parlent, mais ont du mal à exposer une autre parole dans un espace public cadenassé.

 

De cette rencontre est né le documentaire Vérités et mensonges à la SNCF qui redonne justement la parole à ceux qui se battent pour le maintien d’un réel service public ferroviaire.

- Gilles Balbastre, journaliste et réalisateur


VOIR LE FILM « Vérités et mensonges sur la SNCF » :

 

Lire aussi : Le chemin de fer français est en danger


Source : Courriel à Reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

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9 septembre 2015 3 09 /09 /septembre /2015 14:15

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

CHUT ! 08/09/2015 à 18h10
Des vignes malades d’un pesticide ? Si tout va bien vous n’en saurez rien
Thibaut Schepman | Journaliste Rue89

 

 

Des grains de raisin qui poussent dans d’autres grains, des feuilles déformées, des bouts de grappes qui ne fleurissent pas et ne donnent pas de fruits. En France, en Suisse, en Italie et en Autriche, des dizaines de viticulteurs ayant utilisé pendant l’été 2014 un produit fongicide commercialisé par la Bayer CropScience – la branche agricole de la multinationale allemande Bayer – ont constaté depuis le printemps 2015 des anomalies dans leurs vignes.

Les vendanges en cours s’annoncent mauvaises pour les utilisateurs de ce pesticide appelé « Luna Privilège » en France ou « Moon Privilege » : ils risquent entre 10% et 90% de chute de production.

 

Vignes (photo d’illustration) (Falk Lademann/Flickr/CC)

 

En Suisse, 900 réclamations ont été recensées et 2 000 hectares de vignes sont frappés, selon le magazine suisse L’Illustré qui a publié le 2 septembre une longue enquête sur ce qui devait être « la nouvelle pépite » de Bayer.

Et en France ? Contacté par Rue89, Bayer CropScience nous a répondu par mail :

« Sur les 14 000 hectares du vignoble français protégés avec la solution anti-botrytis Moon Privilege en 2014, près de 2% de ces surfaces concernant des applications postérieures à la fermeture de la grappe ont été signalés par la distribution et les instituts techniques. »

C’est vrai. Sauf qu’une précision s’impose. La plupart des litiges se concentrent sur quelques régions viticoles, principalement en Champagne et dans le Val-de-Loire. Dans ces vignobles, le nombre de parcelles touchées peut être impressionnant : un professionnel préférant garder l’anonymat nous a par exemple assuré que 60 à 70% des viticulteurs ayant utilisé du Luna Privilège dans sa zone de travail ont constaté des problèmes dans leurs vignes.

Omerta chez les vignerons

Nous n’en saurons pas plus. Ni les représentants nationaux des vignerons indépendants, ni les vignerons concernés, ni les distributeurs de produits phytosanitaires que nous avons contactés n’ont pu témoigner. Certains avancent qu’ils font les vendanges et n’ont pas le temps de parler à un journaliste – pour avoir fait plusieurs fois les vendanges, je sais que c’est très probablement vrai – mais d’autres reconnaissent qu’ils craignent d’ébruiter l’affaire.

En Suisse, le magazine L’Illustré décrit la même omerta et explique que les viticulteurs préfèrent ne pas mener d’action en justice pour obtenir des indemnités rapidement et éviter une procédure à rallonge. L’Illustré ajoute :

« Malgré des dégâts très lourds, la plupart des viticulteurs préfèrent ne pas témoigner ou, pis encore, feignent d’ignorer le problème, espérant ainsi éviter des mesures de rétorsions de la part de Bayer et récupérer quelques indemnités. »

Au milieu de ce silence reste une question : comment de tels symptômes ont pu échapper au processus d’homologation de ce pesticide ? Bayer CropScience nous a assuré que :

« Comme pour toute spécialité avant sa mise sur le marché, ce produit a fait l’objet d’études exhaustives pendant plus de 10 ans qui ont démontré sa sélectivité et son innocuité dans toutes les conditions d’essai. »

Une seule année de test

Dans son enquête, L’Illustré apporte un contrepoint intéressant à cette version des faits. Il a retrouvé le scientifique chargé de ce dossier pour l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) jusqu’en 2012. Celui-ci confirme qu’il a bien fallu douze années de recherche pour mettre au point le fameux produit, mais précise qu’en revanche que les tests grandeur nature n’ont duré qu’une année, ce qui est conforme à la législation. Manque de bol, les effets indésirables du Moon Privilege se sont déclenchés dans les plants des viticulteurs après la deuxième année d’utilisation.

Pour l’instant, Bayer CropScience reconnaît, tout en nuance et toujours par mail, sa responsabilité « probable » :

« Nous reconnaissons qu’il est probable que ces symptômes puissent être associés à l’utilisation de la solution anti-botrytis Moon Privilege en 2014. Cependant, nos investigations nous ont permis d’identifier un faisceau de facteurs – dont l’utilisation du Moon Privilege – qui ont pu interagir et provoquer ces symptômes. »

Néanmoins, le groupe se contente de ces recommandations adressées à ses clients :

« Dès les premières remontées d’information, à titre préventif, nous avons recommandé à nos clients dans les pays où les symptômes ont été signalés de ne pas appliquer Moon Privilege contre le botrytis après le stade de fermeture de la grappe. »

Avant de préciser :

« Néanmoins, à ce stade, il est trop tôt pour discuter des questions de responsabilité et d’indemnisation. »

Résumons. Une entreprise multinationale commercialise un produit censé être révolutionnaire, après une seule année de test grandeur nature, comme le veut la loi. Chez une petite partie de ses clients, les vignes sont malades un an après le traitement, ce qui n’était ni prévu ni prévisible, puisque les tests en conditions réelles n’ont duré qu’un an.

Les viticulteurs que nous avons contactés préfèrent se taire et attendre que la multinationale les dédommage sans passer par la case justice. Si tout va bien, ils recevront un chèque dans les mois ou les années qui viennent. Les consommateurs n’auront même pas à se poser des questions sur leur santé, tout sera oublié. Ça se passe comme ça dans les vignobles européens. A votre santé.

 

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

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