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22 avril 2016 5 22 /04 /avril /2016 12:42

 

 

Des images démontrant l'état de panique dans lequel se trouve un pouvoir se comportant de plus en plus ouvertement comme un régime autoritaire assumé et ne prenant même plus la peine d'agiter le simulacre de leur démocratie, nous sommes déjà passés dans l'après.

La police est venue en nombre (15 camions !) hier après la manif contre la Loi Travail pour attaquer le local syndical de la CNT de Lille.

Sans raison apparente, les flics ont forcé le rideau de fer du local situé au 32 rue d’Arras, (difficilement) enfoncé la porte au belier, cassé une vitre, violenté les militants présents dans le local, procédé à une fouille minutieuse et illégale du local, gazé les militants et les passants s’étant rassemblés en solidarité dans la rue d’Arras et placés en garde à vue – sans aucun motif – deux personnes qui se trouvaient dans le local.

Solidarité avec la CNT face à la répression du PS, parti de larbins du patronat!

 

 

Source : https://www.facebook.com/LesEnrages/videos/573340812832495/?fref=nf

 

 

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21 avril 2016 4 21 /04 /avril /2016 13:59

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Débattre Inde

Accord sur le climat : une décision de l’OMC sabote l’essor des énergies renouvelables

par

 

 

 

L’accord sur le climat, négocié lors de la COP21 à Paris en décembre dernier, sera officiellement signé ce vendredi 22 avril à New York, ouvrant la porte à un long processus de ratification. Prévoyant de contenir le réchauffement climatique en deçà de 2°C, l’accord pourrait néanmoins avoir un effet limité sur la baisse de l’utilisation des énergies fossiles. En coulisses, les règles de l’OMC limitent considérablement les politiques de transition énergétique. L’Inde, dont le dispositif de soutien au solaire vient d’être invalidé par l’OMC, en fait l’amère expérience. Les règles du commerce international prendront-elles le pas, une fois de plus, sur la lutte pour le climat ?

Souvenons-nous. Lundi 30 novembre 2015. Journée d’ouverture de la Conférence sur le Climat (COP21) à Paris, avec une succession de discours présidentiels et ministériels visant à placer les négociations sur les bons rails. L’occasion pour François Hollande et Narendra Modi, Premier ministre indien, d’annoncer le lancement de l’Alliance solaire internationale [1]. Objectif ? Accélérer le déploiement de l’énergie solaire dans les pays en développement, notamment pour la centaine d’entre eux situés entièrement ou partiellement entre les Tropiques du Cancer et du Capricorne. La photo est belle, les discours enthousiastes et les commentateurs se félicitent. La COP21 est bel et bien sur de bons rails [2].

 

C, vent debout contre l’énergie solaire

Retour à la réalité le 24 février 2016. L’information est passée sous les radars des médias francophones. C’est pourtant le jour où l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a jugé que le dispositif de soutien à l’énergie solaire en Inde était non-conforme aux règles du commerce international. Il serait, estime-t-elle, trop favorable aux entreprises locales au détriment des entreprises étrangères [3]. Ce dispositif impose en effet aux compagnies d’électricité d’utiliser des cellules et des modules solaires fabriqués en Inde pour pouvoir bénéficier de subventions. Du moins, le temps que l’énergie solaire devienne compétitive face au charbon, qui fournit aujourd’hui encore près de 60 % de l’électricité.

C’est en 2014 que l’Inde s’est doté d’objectifs très ambitieux visant à installer 100 gigawatts d’énergie solaire d’ici à 2022. Davantage que les cinq plus grands producteurs réunis – Allemagne, Chine, Italie, Japon, États-Unis. Mais voilà. Les États-Unis sont passés par là et n’ont pas apprécié que l’Inde mette en place un dispositif qui limite, de fait, l’importation de cellules et modules photovoltaïques américains sur le marché indien. La Maison-Blanche a donc porté le cas devant l’Organisme des règlements des différends de l’OMC et a obtenu gain de cause : les règles du commerce international interdisent les clauses fixant des exigences de contenu national dans les dispositifs de soutien public.

 

Contraints de démanteler un dispositif créateur d’emplois

De telles clauses sont pourtant des instruments utiles pour des gouvernements nationaux – ou même locaux si l’on pense aux appels d’offres – désireux de soutenir le dynamisme de l’industrie et de l’innovation locales. Ces clauses pourraient être au cœur de vastes politiques de transition écologique et sociale visant à relocaliser des secteurs productifs et assurer des emplois sur les territoires. Malheureusement, ces clauses sont la plupart du temps contraires aux règles de l’OMC. Des règles que les États membres ont édictées il y a près de vingt ans, comme la règle du « traitement national » qui implique d’accorder les mêmes avantages à des multinationales qu’aux entreprises locales.

Au cours de l’examen du cas Indien, le gouvernement Modi fait valoir que son programme solaire va l’aider à respecter les engagements pris lors de la COP21. Des engagements salués par tous les observateurs le 30 novembre dernier, lorsque l’Alliance solaire internationale est dévoilée. Mais l’OMC rejette cet argument. L’Inde a désormais le choix : se conformer à la décision de l’OMC ou risquer des rétorsions commerciales de la part des États-Unis. Le Canada et sa province de l’Ontario, condamnés dans un cas similaire en 2014, ont préféré démanteler un dispositif qui avait permis de créer près de 20 000 emplois dans le secteur des énergies renouvelables [4].

 

Priorité au commerce ou au climat ?

Quel que soit l’avis que l’on puisse avoir sur la sincérité du gouvernement Modi en matière de lutte contre le réchauffement climatique, difficile de ne pas voir l’absurdité de la décision de l’OMC. De vieilles règles commerciales supplantent l’impératif climatique et les politiques – encore insuffisantes – des États. Le résultat est extrêmement nocif : les règles du commerce prévalent, même au prix de la planète, et elles limitent la capacité des gouvernements à développer les énergies renouvelables. Ne serait-il pas temps d’inverser cette hiérarchie et faire en sorte que les règles et principes d’organisation de l’économie mondiale et du commerce international soient soumis à l’objectif climatique ?

L’accord de Paris, aussi historique soit-il, ne le permet pas. Il a été en effet expurgé, à la demande de l’Union européenne, de toute référence au commerce international [5]. La COP21 a montré que le multilatéralisme onusien n’était pas (tout à fait) mort. L’occasion est donc belle de le doter d’outils pour qu’il ne reste pas une coquille vide. Inverser la hiérarchie des normes, intégrer l’OMC dans le giron de l’ONU, confier aux négociations sur le réchauffement climatique la possibilité d’intervenir sur les principes mêmes de l’économie mondiale, voilà quelques pistes qu’il faudrait ouvrir, si l’on veut être sérieux en matière de lutte contre le réchauffement climatique. C’est un vaste chantier. Mais la « révolution climatique » annoncée par François Hollande n’est-elle pas à ce prix ?

 

Maxime Combes, économiste et membre d’Attac France, auteur de Sortons de l’âge des fossiles - Manifeste pour la transition, Seuil, Octobre 2015.

Photo : © Jean de Peña / Collectif à-vif(s)

Aller plus loin :
- « COP21 : ratifier c’est bien, changer de politique c’est mieux - 14 propositions pour amorcer la "révolution climatique " ! », publié par l’association Attac, disponible ici en pdf
- Au nom du climat, rénover les règles du commerce mondial

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21 avril 2016 4 21 /04 /avril /2016 13:26

 

Source : http://www.midilibre.fr

 

Une association dévoile une carte des victimes de pesticides en France

Serge Bordes, salarié dans l'industrie du... par MDRGF

 

Premier relais national des victimes de pesticides

L'idée de l'association Générations futures est de montrer que le problème des pesticides est présent dans toute la France. C'est aussi de lancer le premier réseau national de victimes, afin que leurs voix puissent se faire entendre, et qui sait, peser un jour dans la balance. A ce jour, l'association a recueilli plus de 200 témoignages déjà lisibles sur la carte, ainsi que 200 signalements (les points noirs sur la carte), dont les témoignages sont en cours de traitement par l'association.

Il est également possible de témoigner, même de façon anonyme, directement sur le site. L'association lance ainsi une coordination nationale avec des organisations locales, pour soutenir les victimes de pesticides, jusque là, sans recours.

 

LIRE AUSSI -  Languedoc-Roussillon : de l'eau trop chargée en pesticides pour 400 000 habitants

 

 

Source : http://www.midilibre.fr

 

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20 avril 2016 3 20 /04 /avril /2016 14:25

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

 

Les « Panama papers » auraient-ils été possibles avec la directive sur le secret des affaires ?

 

LE MONDE | • Mis à jour le | Par

 

 

Une manifestante brandit une pancarte disant "N'avez vous pas honte", lors d'un rassemblement à Reykjavik après le scandale des Panama Papers, le 6 april 2016.

C’est une coïncidence des plus malheureuses : à peine deux semaines après la sortie des « Panama papers », ces révélations mondiales sur les sociétés « offshore » créées par le cabinet panaméen Mossack Fonseca dans les paradis fiscaux, une directive protégeant le « secret des affaires » a été adoptée, jeudi 13 avril, par le Parlement européen.

 

Lire :   Le Parlement européen adopte la directive sur le secret des affaires

 

Ce texte contraint désormais les vingt-huit Etats européens à prendre des dispositions dans les deux ans pour traduire la directive dans leur législation nationale, et à instaurer des amendes pour ceux qui enfreignent le secret des affaires.

 

La journaliste de France 2, Elise Lucet, qui avait lancé une pétition en juin dernier, s’était inquiétée du « danger sur le journalisme d’investigation économique ».

 

la directive secret des affaires adoptée. Danger sur le journalisme d'investigation économique!!

 

Une telle directive aurait-elle rendu impossible le travail des membres européens du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) ? Et entravera-t-elle de nouvelles enquêtes impliquant des entreprises ?

 

  • Pourquoi une telle directive ?

Le Parti populaire européen, parti de droite qui a défendu le texte, s’alarme de la constante augmentation des violations de secrets des affaires : en 2013, une entreprise de l’Union européenne sur quatre aurait fait état d’au moins un cas de vol d’informations (contre 18 % en 2012). Mais ces chiffres eux-mêmes sont contestables, puisqu’ils proviennent du bilan 2013/2014 du célèbre cabinet américain de renseignement économique Kroll, qui vend ses services aux entreprises et a donc tout intérêt à souligner les risques auxquels ces dernières sont exposées.

En réalité, il faut voir derrière l’adoption de ce texte l’œuvre des lobbys au service de multinationales ayant des intérêts en Europe, comme l’a montré l’enquête du Corporate Europe Observatory (une ONG basée à Bruxelles), le collectif britannique Bureau of Investigative Journalism et Mediapart. Cette enquête décrit comment la Trade Secrets and Innovation Coalition (« Coalition pour le secret des affaires et l’innovation » ), qui inclut des groupes comme Alstom, Michelin, Solvay, Safran, Nestlé, General Electric, Intel, a réussi à créer le besoin de légiférer sur le secret des affaires, comme il existe un « secret défense ».

L’Europe a ainsi réalisé ce que le gouvernement français n’avait pas réussi à faire : une telle disposition était prévue dans la loi Macron mais a été finalement retirée par le gouvernement.

 

  • Qu’implique la directive européenne ?

Le texte adopté par une large majorité des eurodéputés vise à protéger les entreprises, surtout les PME, contre l’espionnage économique et industriel. En cas de vol ou d’utilisation illégale d’informations confidentielles (innovations technologiques, mais aussi données économiques ou tout autre document), les victimes pourront demander réparation devant les tribunaux en Europe.

Selon le texte justificatif, l’application de la directive ne devrait pas entraver les activités des lanceurs d’alertes. Les auteurs s’en expliquent ainsi :

« La protection des secrets d’affaires ne devrait dès lors pas s’étendre aux cas où la divulgation d’un secret d’affaires sert l’intérêt public, dans la mesure où elle permet de révéler une faute professionnelle ou une autre faute ou une activité illégale directement pertinentes. »

Problème : toute la question résidera dans la définition de la « faute professionnelle » et de la « pertinence » de la révélation. C’était déjà le problème pour le projet de loi français, qui incluait aussi cette notion de pertinence (jusqu’à ce qu’il soit retiré en janvier), comme le soulignait Christophe Bigot, avocat spécialisé dans le droit de la presse :

« C’est au juge de décider de la pertinence d’informer : faudra-t-il se contenter de dire qu’il y a un plan social dans une entreprise ou peut-on aller jusqu’à donner le nombre d’emplois visés ? Cela risque d’être très arbitraire. En l’état, le journaliste économique est mis sous étroite surveillance. »

 

Lire :   La liberté d'informer serait-elle vraiment menacée par le « secret des affaires » ?

 

Les eurodéputés écologistes avaient demandé à faire préciser explicitement dans la directive que les journalistes ne pourraient pas être condamnés pour avoir fait leur travail. Mais cela n’a pas été fait.

« Cela va créer un renversement de la charge de la preuve pour les journalistes, qui devront prouver que la diffusion de l’information était légitime, estime de son côté Véronique Marquet, membre et avocate du collectif Informer n’est pas un délit. Cela revient à leur demander s’ils sont prêts à assumer le risque d’être condamnés, ce qui constitue une vraie arme de dissuasion à disposition des entreprises. »

 

  • Les « Panama papers » auraient-ils été compromis ?

Dans le cas spécifique des « Panama papers », la question de la faisabilité du travail journalistique dans un tel contexte se pose. L’ICIJ a eu accès à plus de 11 millions de fichiers provenant des archives du cabinet panaméen Mossack Fonseca qui démontrent l’étendue du système de domiciliation de sociétés offshore et son usage par des personnalités politiques, économiques ou sportives.

Plusieurs banques et sociétés européennes sont directement concernées, via l’exploitation de correspondance entre eux et le cabinet par exemple. Elles auraient pu s’appuyer sur cette directive pour demander la condamnation des journalistes qui ont publié des articles sur ces dossiers.

Car, en soi, détenir une société offshore n’est pas illégal. Ce qui est répréhensible, c’est l’usage de ces systèmes pour dissimuler de l’argent au fisc de son pays. Mais les preuves n’apparaissent qu’à l’issue d’une longue enquête.

Les affaires liées aux « Panama papers » n’ayant qu’un caractère immoral ou dissimulateur n’auraient donc pas pu être révélées si la directive européenne sur le secret des affaires était entrée en vigueur il y a deux semaines.

Et, en cas de fraude, si la situation fiscale a été régularisée entre-temps, le journaliste ne peut plus justifier sa publication par la révélation d’une « activité illégale directement pertinente ».

 

Lire le décryptage :   Offshore : ce qui est légal, ce qui ne l’est pas

 

  • Qu’en sera-t-il pour les prochaines révélations ?

Dans le cadre d’un scandale comme celui des LuxLeaks, les révélations par la presse auraient été encore plus délicates, puisque les activités d’évasion fiscale n’étaient pas illégales, mais au contraire réalisées avec l’aval de l’administration luxembourgeoise. Le lanceur d’alerte à l’origine du scandale, Antoine Deltour, est d’ailleurs poursuivi par la justice luxembourgeoise, de même que le journaliste Edouard Perrin, qui avait publié ces révélations.

 

Lire le zoom :   Edward Snowden, Stéphanie Gibaud, Hervé Falciani… Que deviennent les lanceurs d’alerte ?

 

Les inquiétudes sont également vives du côté des défenseurs de l’environnement et de la santé, puisque de nombreux scandales révélés ces dernières années (Mediator, logiciel truqué de Volkswagen…), n’auraient pas pu être publiés sans l’implication des lanceurs d’alerte, qui sont le plus souvent des employés de l’entreprise ou de simples citoyens.

Ces derniers auraient du mal à se justifier dans le cadre de la directive sur le secret des affaires. La France est justement en train d’inclure une protection spécifique pour les lanceurs d’alerte dans la loi Sapin II, et les eurodéputés écologistes plaident pour une équivalence au niveau de l’UE.

 

Lire aussi :   PS, LR et FN unis pour approuver la directive sur le secret des affaires

 

 

Journaliste au Monde Suivre Aller sur la page de ce journaliste

 

 Mathilde Damgé
De l'éco, du décryptage et une pincée de data

 

 


Source : http://www.lemonde.fr

 

 

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20 avril 2016 3 20 /04 /avril /2016 12:46

 

Source : http://www.ldh-france.org

 

 

 

 

Pour mettre en œuvre une directive européenne relative à l’efficacité énergétique dans l’Union, la France a décidé, en 2012, de procéder au remplacement de tous les compteurs électriques par de nouveaux compteurs joliment appelés « Linky », capables de communiquer directement à une centrale EDF, sans l’intervention de son personnel. Ce n’est pas là sa seule fonction, il permettra aussi d’adapter le contrat, autorisera la mise en service ou la coupure à distance et le client pourra surveiller sa consommation en KW en se connectant sur un site dédié et non directement sur le compteur…

Alors pourquoi tant d’usagers farouchement opposés, tant de communes (plus de quatre-vingt-dix à ce jour) prennent des arrêtés s’opposant à ce déploiement ?

C’est que Linky est très bavard : les informations qu’il collecte constituent une intrusion dans la vie privée de soixante-six millions d’habitants, car le transfert des données détaillées sur la consommation d’énergie (par exemple toutes les dix minutes) permet notamment d’identifier les heures de lever et de coucher, les heures ou périodes d’absence, ou encore, sous certaines conditions, le volume d’eau chaude consommée par jour, le nombre de personnes présentes dans le logement, etc. Au point que la Cnil a travaillé sur un « Pack de conformité » et préconisé qu’EDF obtienne de l’usager son consentement pour le transfert de ses données. Or de ce consentement il n’est absolument pas question dans les courriers envoyés par ERDF annonçant le remplacement des compteurs.

Par ailleurs, ce transfert de données constitue une modification substantielle du contrat signé à l’origine pour la fourniture d’électricité, mais cette modification n’est en aucun cas évoquée.

Il est donc pour le moins surprenant qu’ERDF procède avec une telle brutalité au changement des compteurs chez des usagers, malgré leur opposition, et que les responsables invoquent uniquement les économies et la facilité d’utilisation.

La LDH a demandé à la Cnil de vérifier le respect par EDF du Pack de conformité. Elle regrette enfin que, plutôt que de recourir aux arguments d’autorité, il n’ait pas été procédé aux expertises scientifiques nécessaires afin de répondre aux craintes qui ont pu être exprimées.

En attendant que ces expertises aient lieu et que la Cnil ait rempli sa mission, la LDH demande un moratoire sur le déploiement actuel.

Paris, le 19 avril 2016

 

Téléchargez le communiqué

 

 

Source : http://www.ldh-france.org

 

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19 avril 2016 2 19 /04 /avril /2016 15:23

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

Sur le radar
Comme l’amour, l’iPhone dure trois ans
 
 

La marque à la pomme l’a confirmé au détour d’une campagne de com : le cycle de vie d’un iPhone (payé plus de 700 euros par ses utilisateurs) ou d’une Apple Watch est de trois ans. Ça pique.

 

Le logo Apple dans une boutique à New York, le 5 octobre 2011

Le logo Apple dans une boutique à New York, le 5 octobre 2011 - Andrew Burton/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP
 

L’information est noyée dans un texte expliquant longuement les efforts déployés par Apple en faveur de l’environnement. Cette FAQ, titrée « plus de réponses à vos questions sur Apple et l’environnement », a été écrite dans le cadre d’une campagne de communication lancée avec la Fonds mondial pour la nature. 

Apple indique avec une sincérité désarmante :

« Concernant les années d’utilisation, elles sont d’environ quatre ans pour les terminaux sur OSx et tvOS [AppleTV et Mac] et trois ans pour les appareils équipés d’iOS et de WatchOS [Iphone, Ipad et AppleWatch]. »

Ce sont des constats statistiques : en général, un utilisateur d’iPhone change d’appareil au bout de trois ans. 

Mais cela ne va pas arranger la réputation d’’Apple, régulièrement accusée de pratiquer l’obsolescence programmée.

 

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

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17 avril 2016 7 17 /04 /avril /2016 23:42

 

Source : https://mrmondialisation.org

 

 

Un ex-employé de chez Coca-Cola parle : « ce que j’ai vu m’a horrifié »
Un ex-employé de chez Coca-Cola parle : « ce que j’ai vu m’a horrifié »
31 décembre 2015
 
 
Il y a quelques temps, Chris Hemmings travaillait encore pour l’une des multinationales les plus tentaculaires et puissantes du monde : Coca-Cola. Une entreprise qui va bien au-delà de la simple vente de boissons. Après avoir quitté son travail sous le poids des remords, il a décidé de livrer son témoignage, que chacun soit libre de juger.

 

Certains diront qu’il est bien trop convenu de casser du sucre sur le dos des grands noms comme Mcdo, Coca, Nestlé et autres multinationales de renom. Et pourtant, ceux-ci constituent les symboles forts d’un capitalisme industriel débridé où l’humain est dissous derrière la personne « morale » de l’entreprise cotée en bourse dont le seul but est d’accroitre la croissance de ses bénéfices pour le plus grand bonheur des actionnaires. Là où les moyennes et petites entreprises vont généralement tenter de répondre à un besoin par une simple offre, les multinationales détiennent un pouvoir tel qu’elles tentent d’imposer leur marque dans les esprits, usant de tous les subterfuges possibles, du neuromarketing à des contrats d’exclusivité, en passant par la manipulation des études, au lobbying auprès des gouvernements jusqu’à l’accaparement des terres.

En tant qu’ex-employé de Coca-Cola, l’entreprise aux 3500 sous-marques de boissons à travers le monde, Chris Hemmings livre son témoignage sur le site d’information anglais The Independant. Celui-ci se penche particulièrement sur les moyens mis en œuvre par l’entreprise pour imposer sa marque partout où elle le peut, y compris au cœur des écoles quand cela est faisable, refusant évidemment d’admettre toute responsabilité vis à vis des problèmes de santé en expansion dans les pays où la malbouffe est devenue culturelle. Il titre son pamphlet : « Coca-Cola payerait des experts de l’alimentation pour contrer les revendications concernant l’obésité ? Je ne suis pas surpris, ce que j’y ai vu m’a horrifié ! » Voici une traduction sommaire de son propos.

 

coca_cola_coke_indiaIllustration : Latuff

 

Le texte (à lire en anglais sur The Independant)

« Telle une canette trop secouée, l’indignation se répand désormais partout. Une enquête menée par The Times a dévoilé la façon dont Coca-Cola dépense des millions de dollars chaque année pour essayer de réfuter l’irréfutable. Franchement, quiconque est assez crédule pour croire aux «études» suggérant que ces cannettes de sucre pétillantes ne font pas grossir est un idiot. Mais ce n’est pas le véritable problème ici. Le vrai problème, c’est ce que Coca-Cola fait jour après jour, et personne ne trouve rien à redire sur le sujet.

Quand on m’a offert mon tout premier job en 2009, c’était, à mon plus grand malheur, chez Coca-Cola Enterprises (une branche anglaise de Coca-Cola Company). J’étais un représentant des ventes sur le territoire. Avec une camionnette pleine à craquer de toutes les boissons que j’avais l’habitude d’avaler quand j’étais gamin (Fanta, Sprite, Capri Sun, et, bien sûr, l’arc en ciel de variétés de type Coke). Je partais donc joyeux avec l’objectif de vendre, vendre, vendre... Il ne fallut pas deux jours pour que mon enthousiasme soit complètement détruit.

Avec ma camionnette aux couleurs de la marque, je m’approchais de mon troisième magasin de la deuxième journée. Mon objectif était clair : faire connaissance avec mon client, apprendre à connaître leurs clients, lui vendre tout ce dont il avait besoin et, enfin, lui vendre tout ce dont il n’avait pas besoin. En arrivant aux abords de la station d’essence, à ma grande consternation, je remarque un jeune garçon, sans doute pas plus vieux que quatorze ans. Quatorze ans, mais surtout lourd comme quatorze pierres (14 stones = 88 kilos). Vêtu d’un affreux uniforme scolaire fluorescent, son visage était rouge vif. Rouge de devoir péniblement se tenir debout. Dans sa main ? Une bouteille de deux litres de Sprite. La teneur en sucre de celle-ci est de 136 grammes. Ceci représente 144 pour cent de son apport journalier recommandé. Et sur ma liste « à vendre », il y avait de nombreux packs de ce type de boisson.

J’étais devenu le conduit qui mène à l’obésité, et j’ai commencé à me sentir très mal.

Cela a donc duré jour après jour, mois après mois. Chaque mois, une nouvelle cible, un nouveau produit ou une nouvelle initiative à vendre à l’un de mes 144 clients. Chaque boisson était individuellement notée, récoltée et marquée par le « grand ordinateur Coke » de retour à la base. Pour toute boisson mise en vente, il y avait une enquête à mener. Un seul produit « non-coke » qui se retrouvait dans un réfrigérateur officiel Coca-Cola et la société pouvait envoyer des lettres de menaces au propriétaire du petit magasin du coin déjà en difficulté. Peu importe si le produit en question ne pourrait pas être vendu, les magasins sont contractuellement obligés de remplir leur réfrigérateur avec tout ce que Coca-Cola leur demande.

Et là est arrivé le nouvel âge d’or : la boisson énergétique. Depuis la venue de Red Bull (distribué par Coca-Cola), le secteur grossissait d’années en années de plusieurs pourcents, sans montrer le moindre signe de ralentissement. Réunions après réunions, on nous présentait toutes les nouvelles variétés de concentrés explosifs de sucre et de caféine que nous devions colporter : quatre saveurs Implacables, trois Monsters, trois Powerade et, pour un bref moment, les « shots » d’énergie. Nos objectifs devaient être respectés, et nos objectifs étaient les enfants. « Il faut connaître où se trouvent les grandes écoles dans votre secteur » nous a-t-on dit. « Montrez aux commerçants ces graphiques, tableaux, chiffres les enfants adorent ces produits.« 

Une canette de « Monster » de 500ml ne contient pas seulement 47% de la quantité de sucre recommandée, c’est aussi 160mg de caféine. C’est l’équivalent d’une tasse et demie de café avec dix sucres. Essayez de donner ça à votre adolescent pour voir. Les professeurs ont commencé à se plaindre que les enfants étaient drogués aux boissons énergétiques durant la classe, pour être épuisés plus tard dans la journée. Donc, beaucoup d’écoles ont fait interdire les boissons gazeuses de leurs locaux. Coke a dû commencer à retirer ses distributeurs à travers tout le pays. La réaction fut simple : il faut leur vendre en dehors. Et voilà ! Bienvenue dans l’ère des menus spéciaux.

C’était le nouveau « bébé » des patrons. Dans chaque maison de la presse, sandwicherie ou café, il fallait lier nos produits avec tout ce qui passait, du journal aux chips. On offrait notre image de marque en échange de tarifs préférentiels ou de placements de produits dans les magasins. Coke vous raconte qu’un seule bouteille de 500 ml contient deux portions. Un peu confus quand on devait associer une bouteille avec une seule portion de sandwich.

Pendant les Jeux Olympiques, notre plan d’action était effrayant. En tant que sponsor officiel, nous avons complètement détourné le sens du relais de la torche olympique. En interne, ce n’était plus une question de torche, mais bien de savoir combien de produits allaient être disponibles sur la route à travers le Royaume-Uni. Alors que je travaillais avec les supermarchés du coin, on m’a dit que je devrais avoir honte de l’offre dérisoire que je faisais aux magasins Tesco. Nous étions censés célébrer une flamme olympique de passage, mais tout ce que Coca-Cola voulait, c’était de pisser leur produit sur toutes les personnes présentes. J’ai commencé à contester notre éthique interne. Mais la réponse était souvent en mode « passif-aggressif » : « Nous voulons tout simplement offrir un choix au client. » Ce que je n’ai jamais cessé de contester jusqu’à aujourd’hui. Avec un tel niveau de publicité, de parrainage et de marketing, c’est moins un choix qu’un reflexe inconscient.

Nous avons travaillé avec les quatre grands supermarchés pour proposer des offres de Coca avec de la pizza, du Coca avec du poulet, du Coca avec un plat de curry et, bien sûr, du Coca avec toujours plus de Coca. Nous avons du nous battre pour avoir autant d’espace d’affichage publicitaire que possible dans chaque magasin et des collègues ont été salués comme des héros pour la construction d’une maquette d’un stade à partir de boîtes 6-pack de Coca lors de la Coupe du monde. On nous a même demandé de mettre du Capri Sun sur les chemins à la sortie des écoles. Plus on réussissait, plus nous étions payés. Parce que Coca-Cola ne se soucie pas de ses clients, ils se soucient uniquement de ce qui les concerne.

Mais les gens observent ces problèmes avec le peu d’études qui existent, cachées dans des revues que personne ne lira jamais, ils sont assis silencieusement à ne rien faire alors qu’ils sont giflés au visage par les marques. Nous permettons à des entreprises comme Coca-Cola de parrainer la FIFA, les Jeux olympiques et la Coupe du Monde de Rugby, sans même interroger l’éthique d’une telle décision. En versant des millions de nos dollars de diabétiques dans ces événements, nous commençons à associer l’activité physique avec des boissons gazeuses. C’est totalement ridicule, mais incontesté à ce jour. Leur plan marketing est un mastodonte, écrasant sous son pied toute forme de décence ainsi que notre santé, à la recherche de nouveaux profits.

L’argent parle, et Coca-Cola en a beaucoup. Notre seule défense est de cesser de leur en donner.

Oh et si vous buvez ces fameuses eaux vitaminées, croyant que c’est bon pour vous, vous méritez ce triple pontage. »

Chris Hemmings

 

1a4a8d30fc20f3d3faf38ccec172cf53Illustration : Latuff


Source : independent.co.uk / pinterest.com

 

 

 

Source : https://mrmondialisation.org

 

 

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15 avril 2016 5 15 /04 /avril /2016 15:16

 

Source : http://leplus.nouvelobs.com

 

 

Sanofi équipe ses salariés de puces électroniques : qui me dit que je ne suis pas fliqué ?
 

LE PLUS. Les salariés de Sanofi travaillant sur le site de Gentilly (Val-de-Marne) sont-ils sous surveillance ? La direction vient en effet de distribuer à ses salariés des puces électroniques dans le but de "mesurer l’utilisation des espaces" de façon "anonymisée". Pour Pascal Lopez, délégué syndical central  FO SAG , cette décision est inadmissible. Il s’explique.

 

Édité et parrainé par Louise Auvitu

Le site Sanofi de Gentilly vient de mettre en place un système de puces pour "mesurer l’utilisation des espaces". (E. PIERMONT/AFP)

 

Nous ne pensions pas que cette affaire prendrait autant d’ampleur. Aujourd’hui, la directrice des ressources humaines me traite de "menteur", d’"agitateur", de "vouloir parader devant les médias", mais la décision de distribuer des puces électroniques aux salariés de Sanofi, n’est que la partie émergée de l’iceberg.

 

La question de mettre en place un tel système remonte au mois de décembre dernier. En comité d’entreprise et au Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), nous nous étions opposés à un tel dispositif.

 

Mais le 6 avril dernier, la direction a décidé de distribuer des badges munis d’une puce RFID (Radio Frequency Identification) malgré notre opposition.

 

Le règlement intérieur a même été durci au passage, malgré un avis défavorable et unanime du CE et du CHSCT : il oblige le port permanent et concomitant du badge et du porte-badge sous peine de sanctions.

 

Nous n’avons aucune garantie de ne pas être surveillés

 

Ce jour-là, des puces RFID associées à un badge ont été distribuées aléatoirement aux employés. Ainsi, la direction affirme que leurs détenteurs resteraient anonymes. Le but serait de "mesurer l’utilisation des espaces de travail".

 

Selon la direction, ces badges ne fonctionneraient qu’au sein de l’open-space, mais nous avons du mal à croire qu’ils se désactivent quand un salarié se rend aux toilettes, dans l’espace fumeur ou va simplement chercher un café.

 

En effet, la puce RFIFD est constamment active, car alimentée par une pile et non passive.

 

Comment les différents espaces de nos locaux ont-ils pu être délimités ? Quels sont les instruments de mesure utilisés ? Est-il certain que cette puce n’est pas associée à notre badge, celui que nous validons pour rentrer dans l’établissement notamment ?

 

Nous ne disposons d’aucun élément de réponse à ces interrogations. Depuis des mois, nous avons fait part de nos inquiétudes, mais, pour le moment, la direction s’est contentée de ne pas répondre.

 

Aujourd’hui, les salariés Sanofi du site Gentilly n’ont pas la garantie que leurs libertés individuelles soient respectées.

 

C'est comme Tchernobyl : le nuage s’arrête aux frontières nationales

 

Si ce qu’affirme la direction est juste, pourquoi ne s’exprime-t-elle pas ? Et puis, quel serait le but réel de ces puces RFID, si ce n’est pour accroître notre surveillance ?

 

C'est comme Tchernobyl : le nuage s’arrête aux frontières nationales.

 

Dès l’ouverture de notre site, la direction a mis en place un système de vidéosurveillance poussée. Des caméras à 360° sont présentes un peu partout dans nos locaux. Elles filment même notre salle de détente, la cafétéria et des caméras simples pour l’espace fumeur.

 

La direction en avait même installé une devant les locaux syndicaux. Soi-disant, cet équipement aurait été mis en place avant de savoir que ces salles seraient dédiées aux syndicats. En réalité, les plans avaient été établis bien avant. Nous avons donc réclamé à ce que cette caméra soit déplacée et nous avons obtenu gain de cause.

 

Burn-out, "forced ranking"… La pression était déjà là

 

Ce dispositif de puces RFID ne fait qu’accentuer une pression déjà bien prégnante au sein des salariés.

 

En effet, au-delà de cette surveillance, il faut savoir que Sanofi a mis en place un système d’évaluation des cadres, basé sur le "savoir-être" et le "savoir-faire", assez particulier.

 

Nous avons été alertés par des cadres sur un système de "forced ranking". Chaque cadre est évalué, un classement est alors envoyé à la direction. 10% des salariés doivent être considérés comme "moins performants" sont poussés vers la sortie.

 

De plus, Sanofi a associé à ce système un "improvement plan" ("plan de mise à l’épreuve", ndlr). Lors de son évaluation, chaque salarié était noté sur une note allant de 1 à 9. Si vous avez entre 1 et 4, vous êtes en "sursis". Vous avez six mois pour  atteindre les objectifs demandés.

 

En cas d’échec, votre avenir dans l’entreprise est très compromis.

 

Il n’est donc pas étonnant que les burn-out ou les accidents de travail se multiplient au sein de notre entreprise. Certains de ces salariés ont déjà quitté l’entreprise et feront valoir leurs droits devant les prud’hommes. 

 

La direction doit revenir à la raison

 

Je n’invente rien, mais en tant que syndiqué, j’ai la possibilité de parler. Aujourd’hui, les salariés de Sanofi souhaitent qu’on les éclaire sur une situation globale qui leur échappe.

 

Notre objectif n’est ni plus ni moins de ramener la direction à la raison, qu’il y ait un respect mutuel, un dialogue constructif. Je comprends qu’elle ait des objectifs à tenir, mais la forme n’est pas respectée.

 

Ce système de puces n’aura pour seul effet que de créer de la suspicion entre les salariés.

 

J’aime mon entreprise

 

C’est pourquoi, lassé par cette situation et l’absence de dialogue entre les différents partis, j’ai décidé d’adresser une lettre à la CNIL en m’appuyant sur l’article 31 de la loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés.

 

Il faut arrêter de nous prendre pour des enfants. Au nom des libertés individuelles de chacun, Sanofi se doit de respecter la loi.

 

Je travaille au sein de cette entreprise depuis près de 33 ans. J’ai beau être délégué syndical, j’aime mon entreprise. Je ne suis pas là pour lui mettre des bâtons dans les roues, j’estime simplement que les salariés ont le droit à des garanties. 

 

Et si nos inquiétudes sont infondées, je n’attends qu’une chose, que la direction le prouve. Nous ferons alors amende honorable. Mais si elle ne fait rien, nous porterons plainte.

 

 

Propos recueillis par Louise Auvitu

 

 

 

Source : http://leplus.nouvelobs.com

 

 

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14 avril 2016 4 14 /04 /avril /2016 23:54

 

Source : http://reporterre.net

 

 

Les violences en manifestation ? Cherchez les policiers en civil

14 avril 2016 / Vladimir Slonska-Malvaud (Reporterre)
 


 

Les images de « débordements » lors des Nuits debout et des manifestations contre la loi travail excitent les médias et contribuent à empêcher l’émergence d’un mouvement de masse. Mais ces débordements sont souvent suscités par des policiers en civil, dont l’usage est bien peu « républicain ».

 

- Nantes, correspondance

À Nantes, comme à Paris quelques heures plus tard sur la place de la République, la manifestation contre le projet de loi sur le travail se finit, samedi 9 avril, dans les fumées de gaz lacrymogène. Ainsi, à Nantes, ce jour-là, on observe des policiers présents en nombre, des canons à eau stationnés sur les places, des rangées de CRS à chaque croisement de rue. À l’angle de la rue de la Basse-Casserie, un petit groupe attend, aligné le long du mur : des policiers en civils. Lunettes de ski, cagoules et casques, matraques télescopiques à la main, ils se jettent sur une personne, qu’ils emmènent, non sans avoir au préalable lancé quelques grenades assourdissantes sur la foule. L’action est rapide. Mais suffit à provoquer les manifestants, dont plusieurs, en réaction, lancent des cailloux et des pavés contre les CRS et des policiers en civil casqués. Les manifestants en colère contre les tirs aveugles des CRS semblent ne pas avoir remarqué les « cagoulés » qui, de leur côté, ont enfin obtenu le Graal : une belle bataille rangée.

 

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Des « casseurs » ? Non. Des policiers en civil, lors de la manifestation nantaise du samedi 9 avril contre le projet de loi El Khomri. Sans doute mécontent d’être photographié, un policier jette une première grenade assourdissante (visible au bas du dos du policier au dos tourné) dans la direction du photographe.

Le scénario semble réglé comme du papier à musique. Les trois coups du premier acte sont frappés par une presse spéculant sur les nécessaires dégradations à venir. Une présence policière massive est installée à quelques pas du cortège pour échauffer les esprits. Quelques projectiles volent. La répression massive et indiscriminée est alors déclenchée, désorganisant le service d’ordre de la manifestation et faisant basculer celle-ci dans l’émeute. Enfin, la récupération politique, son cortège de condamnations indignées et de commentaires affligés sur les « casseurs ».

 

Escouade de policiers surarmés n’ayant rien à protéger 

Les exemples se répètent à l’infini, dans toute la France. À Sivens, où un jeune écologiste, Rémi Fraisse, avait été tué par la gendarmerie, on se demande par exemple encore pourquoi la zone de vie à proximité du site occupé était défendue par une escouade de policiers surarmés, alors qu’il n’y avait plus rien à protéger. Sinon pour provoquer d’inévitables affrontements, justification commode pour réclamer, séance tenante, l’interdiction des rassemblements et criminaliser le mouvement. Comme à Nantes, où des provocations policières lors de la manifestation du mardi 5 avril avaient provoqué des incidents, suscitant dans la foulée d’insistantes demandes de la droite d’interdire la marche du samedi suivant. Quitte à invoquer la « sécurité des manifestants » pour faire pleuvoir les coups de matraque ou, comme Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, le 11 avril, annoncer la présence de CRS pour « que les violences ne viennent pas perturber ceux qui veulent discuter ».

 

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En fin de manifestation, samedi 9 avril, à Nantes, l’étau se reserre. Les manifestants sont peu à peu cantonnés sur un petit périmètre à grand renfort de gaz irritant, de grenades assourdissantes et de désencerclement.

Ces affrontements sont commodes pour fustiger des manifestants violents, donc illégitimes, et ainsi décrédibiliser les revendications de tous. Commode aussi pour isoler le mouvement, susciter la peur de le rejoindre chez ceux qui n’en sont pas encore, et la peur de continuer chez ceux qui en sont déjà.

 

Sabotage systématique des manifestations sociales 

Il faut dire que la cible est facile. La figure du « casseur » est antipathique aux yeux d’une grande partie de la population. Elle fait peur, et sa répression apparaît légitime, quelle qu’en soit la forme. Même les manifestants les plus endurcis expriment parfois leur exaspération face à des provocateurs indélicats, peu soucieux que leurs projectiles mal lancés tombent tantôt sur les policiers, tantôt sur leurs camarades. Peu soucieux aussi que la répression s’abatte d’abord sur ceux qui ne s’y étaient pas préparés, sur les marcheurs ordinaires, les mômes de banlieue attirés par le souffle des affrontements. Le samedi 9 avril, nous avons ainsi vu à Nantes des lanceurs de pavés prendre leurs jambes à leur cou, laissant un petit groupe de pacifistes, en première ligne, recevoir en réponse les tirs de lacrymogènes et des canons à eau.

Ce sabotage systématique des manifestations sociales par de petits groupes minoritaires — qui le revendiquent parfois politiquement — fait le jeu du pouvoir. Dès lors, la question de l’identité réelle de ces provocateurs fait régulièrement l’objet de spéculations : vrais « casseurs » ou policiers ? D’autant que, si ces derniers sont en général identifiables par un brassard ou un casque siglé, ce n’est pas toujours le cas, comme en témoigne la photographie ci-dessous. Dès lors, quel rôle jouent-ils ? Comment les distinguer des briseurs de vitrines ?

 

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Près de la place de la Nation, à Paris, en marge de la manifestation contre la loi El Khomri du samedi 9 avril. L’homme à capuche est un policier.

À Lyon, en 2010, il avait été prouvé que des policiers en civil s’étaient fait passer pour des syndicalistes de la CGT en arborant des autocollants de ce syndicat. Le recours désormais systématique à des policiers en « civil », à la tenue très proche de celle des militants violents qu’ils sont supposés arrêter, pose question...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://reporterre.net

 

 

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14 avril 2016 4 14 /04 /avril /2016 23:25

 

Source : http://timetosignoff.fr

 

 

Whaaaaat ?

Whaaaaat ?

 

Ce matin, comme tous les mercredis, on a épluché Le Canard Enchaîné. Et, PAS comme tous les mercredis, on est tombés de notre chaise. Pourquoi ? A cause de ce titre : "La moitié des éoliennes en France tournent dans le vide et ne sont raccordées à rien". Juré.

Selon le Canard, sur 21.000 mégawatts de puissance éolienne installée en France : 10.300 sont raccordés au réseau et... 10.700 tournent dans le vide ! La raison ? ERDF et RTE, en charge du réseau et émanations d'un EDF "obsédé par le nucléaire", traînent des pieds pour raccorder les éoliennes.

"Traînent les pieds" à quel point ? En 2015, moins de 1.000 MW éoliens ont été raccordés au réseau. A ce train-là, il faudra plus de 10 ans pour résorber la file d'attente. On espère que vous trouvez que les éoliennes c'est joli, car (dans 50% des cas) c'est à ça que ça sert.

 

La France raccorde environ 2.000 MW d'énergie renouvelable (éolien, solaire, etc.) par an. L'Allemagne 5.000 MW.

Vous ne croyez pas le Canard ? Lisez ce rapport d'EY, les chiffres (p. 34) sont rigoureusement les mêmes !

 

 

Source : http://timetosignoff.fr

 

 

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