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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 16:35

 

http://globalpresse.wordpress.com/2012/04/19/cispa-indect-syssec-nouvelles-craintes-pour-le-web/

19 avril 2012

 

 

 

L’Acta, Sopa et Pipa sont encore dans tous les esprits, que déjà pointent de nouveaux projets qui alarment les défenseurs des libertés sur internet.

Après Sopa, Pipa et Acta, voici Cispa, Indect et Syssec. Alors que les cadavres des projets de loi américain anti-piratage Sopa et Pipa sont encore chauds et que les discussions autour de l’accord anti-contrefaçon Acta se poursuivent dans l’Union européenne, voici qu’arrivent de nouveaux projets qui pourraient restreindre les libertés sur internet.

 

Après la lutte contre le téléchargement illégal, la cyber-sécurité serait le nouvel argument des autorités pour entrevoir un contrôle du web, avancent les opposants.

Le point sur les différents projets.

Un nouveau prétexte pour contrôler le web

Le but officiel : coopération Etats-entreprises

 

 

Cispa est un projet de loi américain contre la cyber-criminalité, encore en cours d’examen au Congrès américain. Le “Cyber Intelligence Sharing and Protection Act of 2011″ projette de lutter contre les crimes et délits commis sur internet, tout en facilitant la coopération entre autorités et entreprises.

Les géants Microsoft, Facebook, Intel, IBM, Oracale, Symantec, AT&T et Verizon ont déjà apporté leur soutien au texte.

La crainte : la fin des garde-fous ?

L’Electronic Frontier Foundation (EFF) dénonce un texte sujet à interprétation. Les fournisseurs d’accès à internet ou les opérateurs tels que Google ou Facebook pourraient être ainsi autorisés à intercepter les communications privées entre internautes et les transmettre au gouvernement. De quoi contourner tous les garde-fous judiciaires qui interdisent de tels transferts de données sans contrôle.

“Les peurs liées à la cyber-sécurité sont utilisées pour éroder les droits numériques. Ce projet permettrait aux entreprises d’espionner les utilisateurs, et de partager des informations avec le gouvernement fédéral ou d’autres entreprises, avec une immunité presque totale”, critique l’EFF.

“La cyber-sécurité devient le nouveau prétexte pour mettre en place un contrôle du web”, renchérit Jérémie Zimmermann, porte-parole de la Quadrature du net, interrogé par “le Nouvel Observateur”. “Depuis l’émergence des Anonymous ou de WikiLeaks, les autorités ont trouvé un nouveau moyen pour revenir avec leur projet de mainmise sur internet.”

 

 

 

Indect : vers une automatisation de la surveillance ?


Le but officiel : les algorithmes contre le terrorisme

L’Union européenne multiplie les recherches en matière de cyber-sécurité, notamment avec Indect. “Indect est un projet de recherche permettant au scientifiques européens de développer de nouveaux algorithmes, avancés et innovants, et des méthodes [automatisées] visant à combattre le terrorisme et d’autres activités criminelles affectant la sécurité des citoyens”, explique le site officiel.

Le sigle Indect signifie “Système d’information intelligent qui gère l’observation, la recherche et la détection pour la sécurité des citoyens en milieu urbain”.

La crainte : une surveillance généralisée ?

Indect définit un immense croisement de données et de statistiques issues du web avec des informations collectées par la vidéo-surveillance, afin de détecter des comportements violents.

“Indect risque de mettre en place un truc ingérable où circuleront des tas d’informations personnelles avec peu de contrôle”, souligne le blogueur Laurent Le Besnerais, dit “Cwicket”, interrogé par “l’Obs”. “A terme, Indect renforcera la surveillance généralisée de la population sous prétexte de traquer des internautes suspects.”

Il conclut : “Ce qui me gêne est cette opacité dans le projet qui, comme l’Acta précédemment, laisse craindre le pire. De plus, ce projet arrive pile au moment où Nicolas Sarkozy annonce une future sanction des internautes qui consultent certains sites” terroristes.

Il n’y a qu’un pas pour y voir le début de l’instauration d’un système de surveillance européen basé sur l’inspection du trafic internet.

 

 

SysSec : étrange lien entre Etats européens


Le but officiel : prévoir les cyber-menaces

La cyber-sécurité est également l’objectif du programme européen SysSec (pour Systèmes de sécurité en Europe). Le projet vise à “faire progresser le domaine de la cyber-sécurité, nous devons agir de façon proactive : au lieu d’être réactifs aux cyber-attaques, nous devons prendre les devants, au lieu de réparer les attaques existantes, nous devons travailler sur la prévision des menaces et des vulnérabilités”, selon le site officiel.

SysSec propose ainsi de créer “un réseau d’excellence virtuel” européen où toutes les recherches en matière de sécurité seraient mises en commun, où une réflexion sur “l’internet actuel et futur” serait engagée, et où un plan de travail serait élaboré entre Etats.

La crainte : une opacité inquiétante

Internet sans frontières met en garde contre “le risque, une fois encore, de dépasser largement les bornes” en matière de respect de la vie privée. “Le caractère disproportionné de la mise en œuvre de ces programmes et le secret qui entourent parfois leur implémentation est discutable”, ajoute l’association.

 

 

 

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 13:38

 

 

Rue89 - Pause 19/04/2012 à 12h30
Elsa Fayner | Journaliste
Le gouvernement fait pression sur Areva, PSA cale son calendrier sur celui de l’élection : depuis janvier, le nombre de plans sociaux baisse.

 

 


 

Des salariés de PSA Peugeot-Citroën manifestent devant le QG de Nicolas Sarkozy à Paris, le 12 avril 2012 (Jacky Naegelen/Reuters)

Après Lejaby, c’est Photowatt que Nicolas Sarkozy se félicite d’avoir sauvé. Avant de trouver un repreneur pour la Sernam. Et un autre pour La Fonderie du Poitou : Saint-Jean Industries. Seul hic, ce dernier racheteur a déjà investi dans des fonderies à Vénissieux, avant de les fermer quatre ans après.

Les plans de sauvegarde de l’emploi se font moins nombreux depuis le début de l’année : 135 en janvier et février, contre 164 pour la même période en 2011 et 225 en 2010, selon les données [PDF] du service statistique du ministère du Travail (Dares). Sont-ils simplement reportés, présidentielle oblige, ou bel et bien annulés ?

Les grands groupes ne démentent pas

Le site du magazine économique Challenges alertait le 15 février :

« Alexandre Bompard (Fnac) ou encore Luc Oursel (Areva) ont reçu des instructions pour repousser de quelques mois leurs projets de licenciement. [...] PSA avait à l’automne annoncé une réduction de la voilure. Sur les conseils de la rue de Grenelle, le groupe ne fera aucune communication qui puisse inquiéter les salariés d’ici à mai 2012. »

François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, confirmait sur Public Sénat le 21 février, mais sans donner de noms :

« Je rencontre régulièrement des chefs d’entreprise et des DRH. Ils me disent, certains, que, toutes les semaines, le ministère du Travail leur téléphone pour leur demander leur intention vis-à-vis de l’emploi et leur dire que s’ils avaient des intentions de licencier, qu’ils les reportent à plus tard. »

Ce que Xavier Bertrand démentait avec véhémence le lendemain. Pourtant, la journaliste de Challenges explique ne pas avoir reçu de démenti officiel de la part des entreprises citées dans son article.

Contactée, la direction de la Fnac assure ne réserver aucune mauvaise surprise. Elle a annoncé un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) de 310 postes, qu’elle doit réviser suite aux remarques de l’Inspection du travail.

PSA : l’usine d’Aulnay menacée

« Plan social et décroissance : 2013 et arrêt courant 2014. » Ce n’est pas une annonce officielle, mais une ligne discrète relevée dans un document interne à PSA Peugeot-Citroën. Une étude confidentielle dans laquelle l’élection présidentielle est directement évoquée :

« Ce calendrier est cohérent avec les orientations du CDG de janvier 2010 situant la fenêtre d’annonce possible, dans le calendrier électoral français, au 2e semestre 2012. »

Contactée, l’entreprise dément, dénonçant une note « caduque ». Jean-Pierre Mercier, délégué CGT chez PSA, répond avoir demandé à la direction le document de travail valide :

« En vain. Surtout, tout s’est passé comme indiqué dans la note jusque-là. »

Le syndicaliste parle d’une « très lourde réorganisation industrielle », qui vise à transférer la fabrication des modèles de voitures d’une usine à l’autre, par un jeu de chaises musicales, pour finir par faire cesser l’activité de l’usine d’Aulnay.

C’est ce qui est prévu dans un autre document confidentiel du groupe, qui évoque Aulnay comme « site d’ajustement privilégié », scénario chiffré à l’appui [voir document ci-dessous].

 


 

« Efficacité industrielle » : document de la direction des programmes et de la stratégie automobile à PSA Peugeot-Citroën, daté du 13 juillet 2010 

Un autre document caduque, répond-on chez PSA. Le 6 mars 2012, Denis Martin, le directeur industriel de PSA Peugeot-Citroën, déclarait pourtant que le constructeur comptait régler ses problèmes de « surcapacités » de production en Europe « entre fin 2012 et 2014 » :

« Donc, dans les dix-huit mois, deux ans, notre efficacité opérationnelle en Europe sera résolue. »

Lors d’une réunion organisée le 6 avril avec l’Etat et la direction de PSA, les syndicats de PSA d’Aulnay ont demandé que PSA s’engage par écrit à maintenir tous les emplois au moins jusqu’à la fin 2016 (fin officielle de fabrication de la C3) et à attribuer un nouveau véhicule pour remplacer la C3.

Areva : des revirements à la chaîne

Réduire les effectifs autrement

Le nombre de plans sociaux a eu tendance à diminuer ces deux dernières années. La Dares a recensé 955 PSE en 2011, autant qu’en 2007 et moitié moins que lors de l’année noire de 2009. Car, pour réduire leurs effectifs, les entreprises optent de plus en plus pour des dispositifs parallèles, sans licenciement :

  • chaque mois, plus de 25 000 demandes de ruptures conventionnelles sont effectuées en moyenne, selon la Dares ;
  • le recours au chômage partiel, reparti à la hausse depuis septembre 2011, ne réduit pas les licenciements économiques mais semble en être annonciateur, constate le Centre d’études de l’emploi ;
  • dans le cadre de difficultés économiques, l’employeur peut en outre mettre en œuvre un plan de départs volontaires.

Fin novembre 2011, les salariés d’Areva s’inquiètent un peu partout en France. L’AFP annonce des suppressions d’emplois dans le cadre du « plan d’action stratégique » du groupe nucléaire français, citant des sources proches du dossier.

Branle-bas de combat. Le lendemain, à l’issue d’une réunion d’urgence avec le patron du groupe nucléaire, le ministre de l’Economie, François Baroin, déclare qu’il n’y aura « aucune suppression de poste, aucun plan de départ volontaire ».

Et pourtant : le 12 décembre, Areva prévoit une réduction de ses effectifs dans l’Hexagone via un gel des recrutements qui se traduirait par 1 000 à 1 200 départs naturels par an, rapporte La Tribune. Soient 5 000 à 6 000 suppressions de postes d’ici 2016 si la mesure est étendue sur l’ensemble de la période visée par le plan d’action stratégique.

Une estimation qui est aujourd’hui revue à la baisse. Contacté, le groupe évoque un gel de 250 recrutements par an :

« Pour une période non décidée. La mesure peut durer une année ou être répétée chaque année jusqu’en 2016. Nous ajusterons selon l’activité. Ceux qui ont annoncé 1 200 suppressions ont peut-être inclus les suppressions de postes en Allemagne dans leurs chiffres. »

Nouvelle pression ? Lors du comité de groupe France Areva du 21 mars, la question d’une éventuelle intervention de l’Etat a été posée, raconte Patrick Lescure, délégué central CGT :

« Il nous a répondu qu’il n’y avait eu aucune rencontre, aucun contact avec le ministre du Travail. »

Faire traîner

Faire traîner, changer d’orientation à répétition, telle semble être l’attitude retenue par les grandes entreprises sur le point de couper dans les budgets.

Chez Cofinoga, le plan social annoncé le 20 janvier pour 433 salariés tarde à se préciser et ne peut donc être négocié, déplore Lionel Azougalhi, délégué CFDT et porte-parole de l’intersyndicale.

Comme à la SNCM : le président du conseil de surveillance a évoqué début avril la menace d’un plan social de 800 emplois. Sans donner de dates.

Groupama, de son côté, compte économiser 400 millions d’euros. « Sans toucher à la masse salariale », a compris Philippe Goret, pour la CGT :

« Logiquement, les mesures auraient dû être mises en œuvre début 2012. Ça n’est pas le cas. La direction a dû préférer hiérarchiser les priorités. »

Reporter la fermeture

Dans les entreprises de moindre taille, la stratégie consiste davantage à décaler de quelques mois la date couperet :

  • l’usine de composants électroniques Freescale, qui emploie 821 salariés, reporte ainsi à juin 2012 sa fermeture ;
  • quand le raffineur Petroplus, de Petit-Couronne, placé en redressement judiciaire, décroche un contrat de six mois avec Shell. Nicolas Sarkozy s’en attribue la responsabilité ;
  • Albany, qui fabrique des tissus techniques, renonce de son côté à la fermeture immédiate de son usine de Saint-Junien.

Les banques, elles, ne s’embarrassent pas et mettent d’ores et déjà en place des PSE, qu’elles expliquent par la crise économique. Mais dans les secteurs porteurs aussi, on licencie. Nokia Siemens Network, spécialisée dans les réseaux mobiles, a annoncé début mars la suppression de 186 postes sur 460 en France. Une réduction de 40% des effectifs.

 

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 11:56

 

Publiée le 17 avril 2012 par layl69

Manifestation préfecture du rhône bienvenue palestine

 

 

Préfecture de Lyon, mardi 17 avril : Comment les forces de police délogent des personnes pacifistes venues demander à Monsieur le Préfet pourquoi ils n'ont pas pu embarquer pour la Palestine, aider à la construction d'une école et pourquoi les 27 lyonnais qui ont pu embarqué ont été mis en prison dès leur arrivée à Tel Aviv ?

http://youtu.be/4v0Ey_RtHOE

 

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 17:02
| Par Lucie Delaporte

 

Sauve-qui-peut. À la tête des grandes administrations centrales ou dans les cabinets ministériels, les migrations vers le privé ont commencé depuis quelques mois. Avec une nette accélération ces dernières semaines, à l'approche du scrutin présidentiel, tant une défaite de Nicolas Sarkozy est anticipée. Au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, Ronan Stephan, le directeur général à la recherche et à l'innovation (DGRI), s'est ainsi trouvé un point de chute sur mesure.

Après avoir œuvré à la stratégie nationale de recherche et d'innovation depuis quatre ans, il a rejoint le groupe Alstom, le 22 mars, en tant que directeur de l'innovation groupe.

 

Ronan Stephan 
Ronan Stephan© min. de l'ens. supérieur

Ce pantouflage pose une fois de plus la question du conflit d'intérêts. La direction recherche et innovation du ministère travaille en effet à améliorer l'environnement de l'innovation en prônant « la recherche partenariale entre laboratoires publics et entreprises privées ». Alstom, un des leaders mondiaux du transport ferroviaire, de production et de transmission d'électricité, lorgne comme beaucoup de grands groupes industriels sur les subsides publics pour financer, à travers ces partenariats, différents projets de recherche et développement.

Ronan Stephan, ancien président de l'Université de technologie de Compiègne, qui a fait une grande partie de sa carrière chez Thomson, a été nommé au poste de DGRI en 2009 sur proposition de Valérie Pécresse. Pure coïncidence : en arrivant chez Alstom, il retrouvera un certain Jérôme Pécresse, vice-président exécutif d'Alstom, époux de madame et également président du secteur énergies renouvelables du groupe.

Chez Alstom, on nous précise que la fonction de Ronan Stephan « n'inclut pas de relation avec ses anciens collaborateurs au ministère. Qu'il n'a jamais été en position de conclure des contrats avec l'entreprise ou d'émettre un avis sur les contrats », avant de souligner que si la commission de déontologie devait être saisie, c'était au ministère de le faire et « il n'a pas jugé utile de le faire ». Ce que confirme le cabinet de Laurent Wauquiez, qui a succédé à Valérie Pécresse au ministère.

Le projet coordonné par Alstom remporte 72,6 millions d'euros

Pourtant, pure coïncidence encore, quelques jours après le départ du DGRI chez Alstom, le Commissariat général à l'investissement a annoncé que le projet de l'institut d'excellence en matière d'énergies décarbonnées (IEED), Supergrid, coordonné par Alstom en partenariat avec l'Université Claude-Bernard Lyon 1, avait été sélectionné par les pouvoirs publics. Ce projet de transport de l'énergie électrique, capable d'acheminer vers les grands centres de consommation l'énergie produite par des fermes éoliennes, sera doté par l'Etat de 72,6 millions d'euros sur dix ans.

Cette aide financière à Alstom n'est pas négligeable. D'autant que comme le précise une plaquette du ministère, « le marché mondial du Supergrid est un marché en croissance estimé à plus de 15 milliards d’euros par an à l’horizon 2020 ».

Interrogé par Mediapart, Ronan Stephan récuse toute intervention sur ce dossier « Je n'ai jamais été consulté sur ce projet, assure-t-il. Le choix relève d'un jury international dont l'avis est suivi par le Commissariat général à l'investissement et le Premier ministre. » Par conséquent, l'idée d'un possible conflit d'intérêts lui paraît totalement exclue.

Au ministère, un membre du cabinet de Laurent Wauquiez souligne que la décision de choisir le projet d'Alstom incombe en effet « au Premier ministre et à la direction générale de l'énergie et du climat dont le ministère n'est que membre », en invitant à ne pas se « méprendre sur un certain enchaînement des dates au regard des réels postes décisionnaires ».

L'arrivée chez Alstom de l'ancien Directeur général à la recherche et à l'innovation du ministère démontre, pour ceux qui en doutaient, que la « passerelle public-privé » que le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche se fait fort d'avoir renforcée à travers l'autonomie des universités existe ainsi à tous les niveaux. Pour ceux qui savent l'emprunter, en tout cas, au moment opportun.

 


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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 16:36

 

Mardi 17 Avril 2012 à 12:05

 

Eva Joly - Tribune

 

Marianne2 l'a souvent écrit, la santé est l'une des impasses de la campagne. Eva Joly semble également regretter de n'avoir pu s'exprimer en profondeur sur le sujet. Selon elle, des progrès sont largement possibles pour diviser le prix des médicaments par deux: «J’entends construire un mur parfaitement étanche entre les intérêts privés et la décision publique».

 

(Médicaments trop chers - GILE MICHEL/SIPA)
(Médicaments trop chers - GILE MICHEL/SIPA)
Les Françaises et les Français consomment beaucoup de médicaments. C’est de notoriété publique. Ce qu’ils savent moins, c’est qu’ils les payent très cher, surtout les plus récents. Surconsommation et surfacturation : chaque année, nous consacrons aux médicaments presque 2% de notre production nationale, deux fois plus que nos voisins britanniques. Un surcoût de l’ordre de 16 milliards d’euros, soit plus que le déficit de toute la Sécurité Sociale en 2012 !
 
Comment en sommes nous arrivés là ? Parce qu’en France, malgré tous les grands discours sur la transparence, l’intérêt général n’est pas placé au dessus des intérêts privés. Parce nous ne sommes toujours pas sortis de la confusion entre l’Etat et les groupes pharmaceutiques. Parce que la République exemplaire n’est toujours pas une réalité.
 
Un des médicaments qui coûte le plus cher à la sécurité sociale est le Plavix, un antiagrégant plaquettaire dont la boîte coûte plus de 40 euros en France… et seulement 23 euros en Italie. Il pourrait d’ailleurs être remplacé dans bon nombre de cas (pas tous!) par de l'aspirine, beaucoup moins onéreuse. Quant aux génériques, ils restent peu utilisés et particulièrement chers dans notre pays.
 
Si nous en sommes arrivés là, c’est notamment à cause du poids des firmes pharmaceutiques dans la fixation des prix des médicaments. C’est l’Etat qui négocie avec les industriels le prix remboursable aux assurés sociaux de chaque médicament. Selon le discours marketing des laboratoires, les prix élevés sont indispensables pour couvrir le coût de la recherche. Sur une dizaine de milliers de molécules testées, une seule en arriverait au stade de la mise effective sur le marché. Résultat : 800 millions de dollars de R&D [Recherche et développement] pour chaque médicament.
 
Mais la réalité est tout autre. Les laboratoires gonflent les chiffres en y incluant  les dépenses de lobbying, de marketing, et tout ce qui entretient le système de désinformation : les visites médicales, la formation médicale continue – financée à 98% par les labos – le sponsoring de la presse médicale, d’associations... Au final, la recherche couterait 20 fois moins que ce que prétendent les entreprises. Elles continuent néanmoins à nous présenter comme révolutionnaires des médicaments qui ne le sont pas : le progrès thérapeutique est en panne depuis de nombreuses années. Nouvelles variantes à peine modifiées d'anciennes molécules, médicaments à brevets expirés sortis sous une forme légèrement remaniée… Sur les 278 nouveaux médicaments présentés en 2009 par les labos, seuls 5 représentent des avancées thérapeutiques majeures.
 
Les laboratoires sont donc à critiquer, mais aussi les autorités de régulation qui les adoubent, les médecins qui leur font une confiance aveugle, et surtout les politiques qui les choient. Le système entier est structurellement pharma-amical et cela n'a pas changé avec la loi Bertrand. L’industrie pharmaceutique fait parfaitement son travail, au mieux de ses intérêts. Il est temps que ceux chargés de préserver l’intérêt général et la santé publique exercent leurs responsabilités avec le même acharnement, avec un objectif : diviser par deux le coût des médicaments pour les Françaises et les Français !
 
Je propose une lutte sans relâche contre les conflits d’intérêts. Pour cela, je veux que non seulement les élus et les experts qui représentent l’Etat face aux laboratoires, mais aussi TOUS les médecins, rendent publics leurs liens avec l’industrie pharmaceutique. Réciproquement, je veux sanctionner plus durement les laboratoires qui ne déclarent pas leurs liens avec la formation des médecins – du financement d’un cocktail à celle de thèses : je propose une  pénalité à hauteur de 10% du chiffre d’affaire, qui nourrira la recherche publique et la formation des médecins.
 
Faire baisser le coût des médicaments, c’est aussi se débarrasser des médicaments qui ne servent  rien : seuls ceux ayant un réel intérêt thérapeutique doivent être remboursés. Enfin, je propose le « désarmement promotionnel » de l’industrie, par la restriction de son budget publicitaire et la réforme du système de visiteurs médicaux. Le déploiement des médicaments génériques passe en effet par l’évolution des visiteurs payés par l’industrie vers le métier d’ « informateurs pharmaceutiques indépendants ».
 
J’entends construire un mur parfaitement étanche entre les intérêts privés et la décision publique. Cette dernière doit être fondée uniquement sur l'intérêt général.
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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 14:37
I Love Democracy - Grèce
  • Genre : Documentaire - Culture Infos
  • Pays : France
  • Nationalité : français
  • Date de sortie : 2012 | Durée : 1h30
Synopsis : Depuis maintenant deux ans, les Grecs sont les citoyens d'un pays étranglé par les mesures d'austérité censées les sortir de la crise : salaires diminués de moitié, nouveaux impôts, administration désorganisée. Après avoir sillonné le pays pour mesurer l'ampleur de la crise, les réalisateurs interrogent les hommes politiques comme George Papandreou, ex-Premier ministre, ou Theodoros Pangalos, vice-président du gouvernement de coalition. Quel rôle les élections d'avril vont-elles jouer ? La Grèce va-t-elle sortir de la zone euro ? A travers cette autopsie, c'est toute la question de l'avenir de l'Europe qui est posée.
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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 13:41

 

Rue89 - Embarquement interdit 14/04/2012 à 16h59
 
Infosignalée par un internaute

Ils devaient être 1 500 – dont 500 à 600 Français – et se retrouver ce dimanche à Bethléem pour inaugurer une école et manifester contre les restrictions de déplacement vers et depuis les territoires occupés. Des dizaines de militants propalestiniens se sont vu refuser la possibilité d’embarquer dans plusieurs villes européennes et ne pourront participer à ce rassemblement organisé par le mouvement Bienvenue en Palestine.

Selon Nicolas Shashahani, l’un des organisateurs de Bienvenue en Palestine en France, environ 350 Français ont ainsi vu leur billet annulé. Une quarantaine ont pu s’envoler et se sont fait arrêter à leur arrivée en Israël.

Dans la plupart des cas, leur compagnie aérienne (Air France, Lufthansa, easyJet ou Jet2.com) les ont informés la veille de leur vol que leur billet était annulé à la demande d’Israël.

 


Des militants propalestiniens empêchés d’embarquer manifestent à l’aéroport de Bâle, en Suisse, le 15 avril 2012 (Romain Lauferon)

 

L’un des militants, qui devait embarquer en Suisse, nous a ainsi transmis l’e-mail envoyé vendredi par easyJet :

« Nous avons le regret de vous informer que les services israéliens de l’immigration nous ont informés que votre entrée sur le territoire israélien vous était refusée et nous ont donné comme instruction de vous refuser le transport. Nous n’avons donc d’autre choix que d’annuler votre réservation [...].

Vous recevrez un remboursement complet de votre réservation [...]. Ne vous rendez pas à l’aéroport où les services israéliens de l’immigration nous ont donné comme instruction de vous refuser le vol. »


Des militants propalestiniens empêchés d’embarquer manifestent à l’aéroport de Bâle, en Suisse, le 15 avril 2012 (Romain Lauferon)

 

Puis easyJet cite la réglementation l’obligeant à suivre les consignes des autorités israéliennes avant de renvoyer son passager vers l’ambassade d’Israël pour toute autre question.

« Dans le cadre de la convention de Chicago, Air France refuse d’embarquer tout passager non admissible par Israël », a déclaré une porte-parole d’Air France, précisant que la liste des passagers lui avait été fournie par Israël.

Günter Grass, persona non grata

L’historien Olivier Le Cour Grandmaison s’est présenté ce matin au comptoir de Roissy où il devait embarquer sur un vol Lufthansa :

« La compagnie nous a remis un document certifiant que nous nous sommes présentés à l’embarquement pour pouvoir être remboursés et un texte de l’Etat israélien précisant que nous représentions une menace pour l’ordre public. »

Ayant participé à des actions publiques de soutien à la cause palestinienne en France, mais pas en Israël, il se demande, comme d’autres, comment les autorités israéliennes ont ajouté son nom.

L’an passé, en juillet 2011, Israël avait aussi donné des consignes aux compagnies aériennes pour empêcher l’embarquement de militants propalestiens. 124 militants, la plupart français, avaient malgré tout réussi à se rendre à Tel Aviv. Ils avaient alors été arrêtés et expulsés.

Dans un registre semblable, Israël a déclaré dimanche dernier l’écrivain allemand Günter Grass persona non grata, après la publication la semaine précédente dans le quotidien Süddeutsche Zeitung d’un poème en prose dans lequel le prix Nobel de littérature affirmait que l’Etat hébreu menaçait la paix mondiale en disant vouloir frapper l’Iran préventivement.

 


Des militants propalestiniens empêchés d’embarquer manifestent à l’aéroport de Bâle, en Suisse, le 15 avril 2012 (Romain Lauferon)

 

 

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 13:25

Le secrétaire d' Etat au Commerce extérieur, Pierre Lellouche, le 20 mars 2012 à Bruges près de Bordeaux. AFP PHOTO PIERRE ANDRIEU

 

Le secrétaire d'Etat chargé du commerce extérieur, Pierre Lellouche, suspecté de faire travailler illégalement comme employée de maison une Mauricienne en situation irrégulière, nie ces accusations, tout en "s'emmêlant dans ses explications", affirme Libération lundi 16 avril.

Cette Mauricienne avait témoigné anonymement dans un documentaire diffusé le 2 avril sur Canal+ (vidéo ci-dessous), affirmant être femme de ménage depuis 2009 chez un ministre (non cité), rémunérée en liquide et, pour une part, en chèques emploi-service. Elle disait n'avoir jamais reçu de feuille de paie, un indice impliquant qu'elle n'était pas déclarée.

M. Lellouche se serait reconnu "en lisant un article dans les pages de Libération sur ce documentaire le 2 avril au matin", affirme le quotidien. "Une Mauricienne, un ministre... J'ai compris qu'il s'agissait de moi", a expliqué l'intéressé au quotidien, affirmant que tout était "faux" et qu'il ignorait que la jeune femme était sans-papiers.

Ecouter le témoignage de l'employée de maison, diffusé sur Canal + le 2 avril.

Mais "selon les documents recueillis par Libération, le secrétaire d'Etat a en réalité déclaré sa salariée le... 3 avril", le lendemain de la diffusion du documentaire, pour les cinq mois compris entre octobre 2011 et février 2012, rapporte le journal. Libération précise qu'une collaboratrice de Pierre Lellouche, Delphine Bürkli, conseillère UMP de Paris, a affirmé être responsable, par "négligence", du retard pris dans l'envoi des déclarations Urssaf.

Le journal affirme en outre que Pierre Lellouche, malgré ses démentis, était "très bien placé pour savoir que [son employée] était potentiellement sans-papiers", étant intervenu personnellement dès 2009 pour demander sa régularisation à Eric Besson, lequel "n'avait pas donné suite". Pierre Lellouche nie avoir embauché cette jeune femme en 2009, affirmant avoir à la place employé la fille de sa concierge. Jusqu'à ce que l'actuelle employée "réapparaisse" l'an dernier, affirmant avoir obtenu des papiers.

La CGT Paris, citée par Libération, estime que le secrétaire d'Etat a pu faire travailler cette personne dès 2009 "sous alias". Le syndicat n'exclut pas d'attaquer aux prud'hommes pour "non versement de cotisations salariales lié au travail dissimulé". Le secrétaire d'Etat a dénoncé une "manipulation grossière dont on voit bien la finalité, à une semaine de la présidentielle".

(AFP)

                                                                      ********************************************************

 

Libération - Hier à 22h16 (Mis à jour à 11:20)
Sans-papiers : du remue-ménage chez Lellouche

 

 

Le secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur, Pierre Lellouche, sortant du palais de l'Elysée, le 8 juin 2011
Le secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur, Pierre Lellouche, sortant du palais de l'Elysée, le 8 juin 2011 (Photo Lionel Bonaventure. AFP)

EnquêteSuspecté d’employer de manière illégale une Mauricienne, le secrétaire d’Etat au Commerce extérieur réfute les accusations et s’emmêle dans ses explications.

Par ALICE GERAUD

Pierre Lellouche, secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur, emploie illégalement à son domicile personnel une femme de ménage sans papiers. L’histoire serait d’une cruelle banalité si elle ne mettait pas en cause un ministre du gouvernement. Gouvernement qui a multiplié les discours politiques stigmatisant les sans-papiers et empilé les circulaires ministérielles sanctionnant toute personne aidant ou faisant travailler un étranger en situation irrégulière.

Dans les Sans-Papiers de la République, documentaire édifiant d’Allan Rothschild diffusé le 2 avril sur Canal + dans l’émission Spécial Investigation, une femme mauricienne en situation irrégulière, témoignant anonymement, expliquait être depuis 2009 la femme de ménage d’un ministre. Elle racontait travailler une dizaine d’heures par semaine chez lui, être payée en grande partie en liquide et, depuis l’an dernier, en petite partie (quatre heures par semaine) en chèque emploi service. Mais, à l’exception d’un mois, en mai 2011, elle n’avait jamais reçu de feuilles de salaire correspondant à ces paiements. Ce qui signifie que, même sur ses heures payées en chèque emploi service, elle n’était pas déclarée. Dans le docu, le récit de la jeune femme était raconté au conditionnel et le nom du ministre jamais cité.

Plusieurs versions en une heure...

L’intéressé s’est pourtant reconnu en lisant un article dans les pages Ecrans de Libération sur ce documentaire, le 2 avril au matin. «Une Mauricienne, un ministre… J’ai compris qu’il s’agissait de moi, j’ai aussitôt demandé des comptes à C.. Car tout est faux. Elle travaille chez moi depuis quelques mois et je l’ai toujours déclarée. J’ignorais qu’elle était en situation irrégulière», nous explique Lellouche. Faux. Selon plusieurs documents recueillis par Libération, le secrétaire d’Etat a en réalité déclaré sa salariée le… 3 avril, soit le lendemain de la diffusion du docu. Cinq mois de paie, d’octobre 2011 à février 2012, toutes datées du 3 avril. Lorsque nous interrogeons, ce week-end, le ministre sur cette étrange concordance de temps, il est accompagné de Delphine Bürkli, conseillère UMP de la Ville de Paris et membre de son cabinet au ministère, qu’il présente comme son «assistante» et sa «collaboratrice depuis douze ans». Et, curieusement, c’est elle qui répond à la question. «Tout est de ma faute. C’est moi qui m’occupe de cela. Je suis désolée. J’ai été négligente. J’ai envoyé les déclarations Urssaf en retard. Ça arrive.» Elle s’excuse auprès de Lellouche. En une heure, le secrétaire d’Etat et sa collaboratrice vont donner plusieurs versions pour expliquer cette date du 3 avril. Après celle du «hasard», Lellouche confiera finalement qu’il a peut-être voulu vérifier que «tout était bien en règle» après avoir vu l’article dans Libération où il s’était reconnu.

 Car, pour le secrétaire d’Etat, il n’y a là «aucune affaire», «aucun problème». Ni de travail dissimulé. Ni d’emploi d’une personne en situation irrégulière. Il dément l’avoir payée en partie en liquide. Et dit avoir «ignoré» qu’elle était sans papiers. «Elle m’a dit qu’elle avait un titre de séjour», insiste-il. Lellouche et sa collaboratrice ne se souviennent cependant pas s’il s’agissait d’une carte de séjour ou d’un simple récépissé de la préfecture avec autorisation de travail. Ni même depuis quand exactement la jeune Mauricienne est employée comme femme de ménage. «L’année dernière, à peu près vers l’été.» Le secrétaire d’Etat n’a pas jugé utile de vérifier alors qu’il est très bien placé pour savoir qu’elle était potentiellement sans papiers. Le 16 février 2009, alors qu’il était député de Paris, Lellouche avait personnellement écrit à Eric Besson lui demandant d’examiner la régularisation de la jeune femme. Le ministre de l’Immigration n’avait pas donné suite.

... puis la thèse de la «manipulation grossière»

«J’ai connu cette jeune femme il y a trois ans par ma concierge qui est franco-mauricienne. Je venais de déménager et je cherchais une femme de ménage pour quelques heures. Elle m’avait donné son nom, mais je ne pouvais pas l’employer puisqu’elle n’avait pas de papiers. C’est pourquoi j’ai d’ailleurs fait ce courrier à Eric Besson. […] J’ai finalement pris la fille de ma concierge comme femme de ménage», explique Lellouche. La jeune femme «réapparaît» l’année dernière en prétendant qu’elle avait des papiers. Il la croit et l’embauche à la place de la fille de la concierge. Mais selon la CGT Paris, qui suit le dossier de C., la jeune femme aurait bien travaillé au domicile de Lellouche dès le début 2009 mais «sous alias». La fille de la concierge n’aurait servi que de prête-nom. Une technique très répandue chez les sans-papiers qui consiste à déclarer une personne en règle, celle-ci reversant ensuite la somme en liquide à celle qui a effectivement travaillé. Il n’y a aucune trace du lien entre l’employé réel et son employeur.

 Selon Lellouche, «toute cette histoire n’est qu’une manipulation grossière dont on voit bien la finalité à une semaine de l’élection présidentielle». «Comment peut-on imaginer qu’un homme public comme moi prendrait le risque de ne pas déclarer sa femme de ménage ? Tout ça pour 160 euros par mois [montant non chargé de quatre heures hebdomadaires, ndlr] ? Tout cela n’a aucun sens.» L’ex-député accuse par ailleurs le présentateur de Spécial Investigation, Stéphane Haumant, d’avoir «instrumentalisé» la jeune femme «pour faire tomber un ministre». Le présentateur a été l’un des employeurs de C. entre décembre 2010 et juin 2011 (employeur déclaré). Sachant par elle qu’elle faisait le ménage chez le secrétaire d’Etat, il avait donné cet hiver ses coordonnées au réalisateur du docu. «Rien de plus, et je ne m’en suis pas occupé ensuite», se défend Haumant.

La CGT réserve la possibilité d’intenter une action devant les prud’hommes pour «non-versement des cotisations salariales lié au travail dissimulé». Le travail dissimulé est un délit pour lequel Lellouche pourrait théoriquement être poursuivi. Selon Maryline Poulain, qui suit le dossier de la jeune femme à la CGT, «cette histoire reflète toute l’hypocrisie du gouvernement sur la politique vis-à-vis des sans-papiers : on n’en veut pas mais on les utilise sans respecter leurs droits de salariés». Entre-temps, la jeune femme avait entamé une autre demande de régularisation après de la préfecture de Paris, au titre de la «vie privée et familiale». Elle était en droit de la demander du fait de ses dix ans de présence sur le territoire. Son dossier est en voie d’aboutir favorablement.

 

 

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 12:37

 

LE MONDE | 16.04.2012 à 11h15 • Mis à jour le 16.04.2012 à 14h22

Par Clément Lacombe

 
 
Ce contrat à terme a été introduit sur le marché allemand des dérivés.

Top départ : les premiers contrats "futures" sur la dette française, qui permettent de miser sur la hausse ou la baisse des emprunts d'Etat à l'avenir, ont été échangés lundi 16 avril sur le marché allemand des produits dérivés Eurex. Les volumes d'échange ont été très faibles à l'ouverture, comme l'attendaient les spécialistes du marché obligataire, et ce nouveau produit évoluait à des taux en légère baisse par rapport à son premier cours.

L'outil a toutefois suscité une vague de protestation dans les rangs de la gauche comme de l'extrême droite, où l'on juge qu'il favorisera la spéculation. François Hollande a déclaré, dans un entretien à Mediapart, qu'il allait demander à Berlin de l'interdire. Les autorités locales n'ont toutefois pas de tels pouvoirs, indique-t-on outre-Rhin. Pour leurs défenseurs, ces contrats sont des outils de couverture du risque, qui permettent de fixer aujourd'hui le prix d'un produit dont on ne prendra livraison qu'ultérieurement.

Face à la polémique, François Baroin, le ministre des finances, a expliqué, vendredi 13 avril, que Bercy "n'avait aucun pouvoir d'autorisation ou d'interdiction concernant l'initiative d'une plate-forme boursière privée". L'Autorité des marchés financiers (AMF) avait fait savoir, un peu plus tôt, qu'elle n'avait pas non plus ce pouvoir.

"Si j'avais pu interdire ce contrat, je l'aurais interdit, explique Jean-Pierre Jouyet, le président de l'AMF. Ce dossier révèle une faille politique, avec l'absence de pouvoir européen permettant d'interdire ou de suspendre ce genre de produits lors de périodes délicates. Mais ce dossier a aussi une dimension symbolique, il démontre l'insuffisante solidarité européenne en ces temps de crise."

"FORTE DEMANDE"

Pour justifier sa démarche, Eurex a fait savoir que ce lancement "répond[ait] à une forte demande des acteurs de marché français et autres acteurs européens, à la recherche d'un outil de protection adapté". Ces contrats sur la dette française existaient déjà dans les années 1990, avant d'être abandonnés lors de la création de l'euro, contrairement au même produit basé sur les titres allemands qui, lui, a été maintenu.

Comme tous les pays de la zone euro se finançaient alors à des taux quasi identiques, les investisseurs se couvraient en achetant des "futures" sur la dette allemande. Des contrats sur la dette italienne ont d'ailleurs été lancés, en 2009, quand les taux de Rome ont commencé à diverger. A Paris, avant l'explosion de la crise, on expliquait souvent le très léger écart entre les taux allemands et français par l'avantage lié à ce contrat...

A l'Agence France Trésor (AFT), chargée de gérer la dette de l'Etat, on explique avoir été prévenu par Eurex très peu de temps avant l'annonce du lancement du produit, le 21 mars. "Si l'AFT considère que le produit d'Eurex est nocif, elle pourrait le dire haut et fort, juge l'eurodéputé Pascal Canfin (EELV). Elle aurait aussi les moyens politiques de le freiner, par exemple en faisant pression sur les banques plaçant la dette française pour qu'elles ne participent pas à ce marché." Interrogés pour savoir si ce contrat était ou non une bonne chose, l'AFT et le cabinet du ministre des finances n'ont pas donné suite.

Les investisseurs avaient jusqu'ici deux outils pour parier contre la France : les credit default swaps (CDS), contrats d'assurance contre le défaut d'un emprunteur, et la vente à découvert (la vente aujourd'hui d'un titre qu'on achètera dans trois mois). Le marché organisé d'Eurex, plus accessible techniquement, ouvrirait la porte à de nouveaux acteurs. Chez les banquiers spécialisés, on juge toutefois que ceux intervenant sur le marché de la dette avec de gros moyens avaient déjà accès aux autres outils. "'Future' ou pas, si des gens veulent vendre la France, ils la vendront", glisse l'un d'eux.

Clément Lacombe

 

 

 

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 21:46

 

L'action 'Prenez l'avion pour la Palestine se poursuit dans les aéroports avec la mobilisation de plus d'un milliers de personnes de toute l'Europe qui ont demandé à se rendre à Bethléem pour participer à une action de paix. De nombreux passagers activistes ont été bloqués dès le départ, les autorités Israéliennes ayant put obtenir les noms d'un certain nombre de personnes, soit en les saisissant sur le serveur Israélien qui relayait l'action soit par l'intermédiaire des compagnies aériennes et des états dont la France qui ont collaborés activement avec les services secrets Israéliens qui ont triés les passagers en partance pour Israël selon leur bon vouloir. Voir extrait de la réaction d'un journaliste dans le quotidien Haaretz  (http://bienvenuepalestine.com/?p=1666).

Les intentions des organisateurs – une visite de solidarité avec le peuple palestinien, un voyage d’une traite de Ben Gourion à Bethléem sans la moindre intention violente – ont été immédiatement escamotées et remplacées par l’accusation habituellement utilisée par Israël : terrorisme et délégitimation. Tels sont les termes par lesquels nous accusons tous les amoureux de la paix et autres militants des droits de l’homme.

Si Israël n’avait pas gonflé l’histoire dans de telles proportions, peu de gens auraient accordé la moindre attention à ces protestations innocentes. Si Israël avait accueilli ces activistes avec chaleur et les avait envoyés tout simplement à Bethléem, cela les aurait embarrassés et auraient même sapé quelque peu leur objectif. Mais l’État d’Israël n’entend pas rester là à ne rien faire. Quoi qu’il en soit, il ne loupera pas une occasion de se rendre ridicule et plus méprisable encore à la face du monde. Il va décréter immédiatement tous ces activistes personae non gratae, comme ce fut le cas avec Günter Grass, et en faire des menaces venues par avion.

Israël ne tolère sur son territoire que l’entrée de ses amis avérés. Mais pas la présence d’un clown espagnol [en mai 2010, Ivan Prado, célèbre clown espagnol, voulait se rendre à Ramallah pour y organiser un festival du rire ; ayant refusé de répondre aux questions du Shin Bet à propos d’éventuels liens avec des organisations terroristes, il avait été refoulé séance tenante, ni celle d’un écrivain allemand, et encore moins celle de militants des droits de l’homme. Un Américain de droite, ignorant, extrémiste, chrétien sera le bienvenu ; un intellectuel européen de gauche et conscient y sera placé en cellule d’expulsion. Nous sommes en Israël et en 2012.

Certains des activistes sont cependant passés jusqu'à l'aéroport Ben Gourion et même jusqu'en Palestine. D'autres tentent ou tenteront de passer dans les prochains jours. La mobilisation est importante et peut être durable.

Les refloués se rassemblent demain à l'aéroport de Lyon et vont poursuivre l'action dans les prochains jours pour réclamer, selon les règles internationales, le libre accès aux Territoires Occupés. Ils appellent tous ceux qui le peuvent à venir les soutenir, et tous ceux qui ne le peuvent, à diffuser l'information.

Contacts et infos
http://www.desobeir.net/
http://bienvenuepalestine.com/

  
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