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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 16:33

 

 

LE MONDE | 31.08.2012 à 11h48 • Mis à jour le 31.08.2012 à 13h00

Quarante tonnes de déchets PCB sur le "MSC-Flaminia"

 

Par Marie-Béatrice Baudet

 
 
Le MSC Flaminia a été victime d'un incendie puis d'une explosion, le 14 juillet, au large des pointes bretonne et britannique. Le navire long de 299 mètres, qui bat pavillon allemand, a été pris en charge par trois remorqueurs.

Il aura fallu attendre un mois et demi pour que la liste des substances dangereuses transportées par le MSC-Flaminia, porte-conteneurs allemand accidenté au large des côtes bretonnes le 14 juillet, soit rendue publique. Pas par les autorités officielles mais par l'ONG française Robin des Bois.

"Le document est le bon", confirme la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord qui surveille de près le navire appelé à passer le Pas-de-Calais dans les jours qui viennent. Il devrait en effet rejoindre le port allemand de Wilhelmshaven, près d'Hambourg, dont les infrastructures permettraient de l'accueillir en toute sécurité.

Le recensement des "substances dangereuses" est long de cinq pages. Avec une première surprise : la présence de polychlorobiphényles (PCB) – souvent connus par le nom commercial impropre de pyralène – sous forme de déchets. Classés comme "cancérigènes probables", ces dérivés chimiques toxiques sont interdits en France depuis 1987.

Leur destination finale ? Le sud-est de l'Hexagone, plus précisément l'usine Trédi de Saint-Vulbas, dans l'Ain, "seul site au monde agréé pour la décontamination et l'élimination des déchets PCB", précise l'entreprise décidée à jouer la carte de la transparence. 

 HUILES DE TRANSFORMATEURS ET ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION

"Les déchets, une quarantaine de tonnes environ, sont à 95 % des huiles usées de transformateurs, faiblement polluées, et pour le reste des équipements de protection individuelle utilisés lors d'opérations de conditionnement des PCB", indique-t-on au siège de l'usine.

Selon le groupe Trédi, ce transport "respecte les règles de la Convention de Bâle" et "a été autorisé par les administrations compétentes des pays concernés – exportateur, importateur et pays de transit".

La marchandise PCB a été embarquée par le MSC-Flaminia au Mexique. Elle provenait de la société SEM Trédi, autre filiale du groupe Séché, agréée dans le pays pour la décontamination des transformateurs.

Si le navire n'avait pas été victime, le 14 juillet, d'un incendie puis d'une explosion – suivie d'une seconde quatre jours plus tard –, il aurait suivi sa feuille de route habituelle, avec une escale au Havre pour décharger les déchets PCB, ensuite transportés par camions jusque sur le site de Saint-Vulbas. Désormais, ils devront être acheminés d'Allemagne.

 

 

Ce ne sont pas les seuls fûts qui intéressent les autorités maritimes françaises et britanniques. La présence de dioxane (éther), d'isopropylamine (un solvant) et de nitrométhane, potentiellement explosif, est également pointée du doigt. Le ministère français de l'écologie avait demandé, début août, au Centre de documentation, de recherche et d'expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre), d'étudier les risques de dispersion dans les eaux – au cas où le bateau coulerait – et de contamination aérienne des substances dangereuses transportées.

RÉSULTATS D'EXPERTISES

D'autres expertises ont eu lieu : celle menée par Smit Salvage, l'entreprise néerlandaise de sauvetage choisie par l'armateur allemand Reederei NSB ; une autre menée par le cabinet Germanischer Lyod ; et une troisième réalisée, le 28 août, par une équipe internationale d'experts qui a fait des prélèvements dans les cales endommagées par les explosions et les incendies, et où des produits se sont déversés. Les résultats devraient être connus très rapidement.

Une grosse moitié des 2 876 conteneurs transportés ont été détruits ou abîmés. Leur cargaison a dû tomber en fond de cale, trempée et dissoute par l'eau des lances à incendie. Selon le groupe Trédi, les conteneurs qui contiennent les déchets PCB n'auraient pas été endommagés.

Marie-Béatrice Baudet

 

 

                                                                         *********************************

 

 

rtl.be

Les déchets polluants du Flaminia ont brûlé, selon les urgences maritimes allemandes

Afp | 31 Août 2012 16h36

 

 

La totalité des déchets de PCB embarqués sur le cargo MSC Flaminia, victime d'une explosion le 14 juillet ayant fait un mort, ont brûlé dans l'incendie, selon le centre allemand des urgences maritimes de Cuxhaven (nord) vendredi.

"Nous partons du principe que les déchets PCB -- qui se trouvaient au coeur de l'incendie -- ont complètement brûlé" dans l'incendie qui a touché le navire, a déclaré à l'AFP Florian Grekel, un porte-parole du centre.

Selon une ONG, le Flaminia avait embarqué 40 tonnes de déchets de polychlorobiphényles ou PCB, un polluant organique dangereux pour l'environnement et potentiellement cancérigène.

Ils étaient "destinés à l'origine pour le sud de la France", a expliqué le porte-parole du commandement allemand sans confirmer des informations du Monde.fr affirmant que leur destination finale était Saint-Vulbas (Ain), citant l'entreprise Trédi qui se présente comme le "seul site au monde agréé pour leur décontamination et élimination".

Selon une porte-parole de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du nord à Cherbourg (nord de la France), les déchets PCB se trouvaient "dans la cale 5 du bateau qui a brûlé à 75%" lors de l'incendie.

Concernant le reste de la cargaison qui comprenait au total 2.876 conteneurs, "une bonne partie a été détruite", a indiqué M. Grekel sans plus de précision. A l'intérieur, se trouvaient différents biens d'équipements pour la maison.

Les résultats complets d'analyse de prélèvements gazeux et aqueux sur le bateau étaient attendus vendredi soir pour être communiqués aux autorités allemandes qui doivent donner leur feu vert au transit vers le port de Wilhelmshaven (nord).

Le bateau qui a fait l'objet d'une inspection au large de l'Angleterre devait entrer dans les eaux françaises au plus tôt vendredi, avant de prendre la route pour l'Allemagne.

L'armateur du MSC Flaminia, un bateau de près de 300 m de long, est l'entreprise allemande NSB qui a reloué le bateau à l'armateur Mediterranian Shipping Company (MSC), dont le siège est en Suisse.

 

 

 

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 16:47

 

 

Mediapart s'est procuré une première mouture du projet de « loi organique relative au pilotage des finances publiques ». Ce texte de six pages est la traduction dans les lois budgétaires françaises du traité « sur la stabilité, la coordination et la gouvernance » (TSCG), déjà ratifié par onze pays, qui renforce la discipline et introduit une règle d’équilibre budgétaire, la fameuse règle d'or : pas plus de 0,5 % de déficit « à moyen terme ». Un traité controversé, puisque les écologistes et une partie du PS menacent de ne pas le ratifier, tandis que le Front de gauche votera non et réclame un référendum. De son côté, Jean-Marc Ayrault met la pression sur sa majorité pour qu’elle l'adopte. Or ce texte, s'il reste en l'état, pourrait être tout aussi décrié dans les prochaines semaines.

Ce projet de loi organique sera soumis au vote des parlementaires début octobre, en même temps que le traité proprement dit. Dans la même séquence, les parlementaires auront par ailleurs à se prononcer sur la déclaration de politique européenne de Jean-Marc Ayrault et sur un autre texte, rappelant les objectifs du gouvernement en matière de réduction des déficits publics. François Hollande s’est en effet engagé pendant la campagne à ramener le déficit public à 3 % fin 2013 et à l’équilibre en 2017. Un objectif sur lequel l’exécutif n’entend pas revenir pour l’instant, alors même que la croissance en 2013 devrait être beaucoup plus faible qu’espéré – 0,5 % selon plusieurs économistes, contre 1,2 % prévu par le gouvernement.

 

 

Cliquer sur l'image pour afficher la première version du projet de « loi organique relative au pilotage des finances publiques ».

 

En août, le Conseil constitutionnel a considéré qu’il n’était pas nécessaire de réviser la Constitution pour faire adopter le TSCG, ce traité voulu par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel que François Hollande n’a pas réussi à renégocier fin juin, même s'il a obtenu 120 milliards d'investissements pour la relance de l'économie européenne (lire ici et nos décryptages).

Ces dernières semaines, le ministère du budget a donc planché sur un projet de loi organique pour traduire dans le droit budgétaire français les orientations du traité. C’est ce texte, issu des services de Bercy et daté de la mi-août, que nous publions. Il ne s’agit pas d’une version définitive. D’ici au 19 septembre, date de sa présentation en Conseil des ministres, le texte pourrait donc subir des modifications. 

« Ce n'est pas du tout le texte définitif, assuraient mercredi les services du premier ministre. Le texte n'est pas finalisé, pas stabilisé, il n'a même pas été transmis au Conseil d'État. Nous mettons en œuvre les engagements européens et il reste à les traduire juridiquement et techniquement. » De son côté, le ministère du budget n'a pas souhaité faire de commentaires. Selon nos informations, une réunion sur le sujet a eu lieu mardi 28 août à Matignon. Et une autre était prévue mercredi 29 août à l'Élysée.

Car certains ministres ont vu rouge en découvrant à leur retour de vacances le projet élaboré par les services du Budget, connus pour leur orthodoxie en matière des finances publiques. Dans sa version actuelle, le texte encadre en effet plus sévèrement l’évolution des finances de l'État, des collectivités locales et des organismes de sécurité sociale. « C’est plutôt hard, notamment pour les collectivités locales », commente un conseiller, sous couvert d’anonymat.

D'autant que des dispositions qui ne figurent pas explicitement dans le traité européen ont été ajoutées. Ainsi, le gouvernement devrait proposer des « mesures de correction » si le « solde structurel » des finances publiques s'écarte de l’objectif défini d'« au moins 0,5 % du PIB sur une année donnée, ou au moins 0,25 % du PIB par an en moyenne sur deux années consécutives ».

Par ailleurs, un « Haut Conseil aux finances publiques » serait créé. Cet « organisme indépendant » serait « présidé par le premier président de la Cour des comptes ». Il serait chargé d'intervenir « tout au long du débat budgétaire », notamment en rendant publics des « avis ». Or la Cour des comptes plaide pour une rigueur extrême pour réduire les déficits.

 

« Veut-on que le malade meure guéri » ?

Tel qu’élaboré par Bercy, le projet de loi organique est découpé en trois « chapitres ».

  • Le premier édicte une série de « dispositions » pour les lois de finances et les lois de programmation des finances publiques, ces textes dans lesquels la France précise depuis 2008 ses objectifs pluriannuels de réduction des déficits. 

« Les lois de programmation des finances publiques fixent, pour une période d’au moins trois ans, l’objectif à moyen terme des administrations publiques », « sous la forme d’un solde structurel annuel », dont les modalités de calcul sont précisées. Un objectif d« effort structurel » à fournir par l’administration serait donc défini et « décompos(é) par sous-secteur des administrations publiques ». Autrement dit, des objectifs très précis pourraient, « à titre indicatif », être fixés à l’État, aux organismes de sécurité sociale et aux collectivités territoriales. Par ailleurs, les lois de programmation des finances publiques fixeraient un « montant maximal » annuel pour les crédits du budget de l’État ou les versements de l’État aux collectivités territoriales ou à l’Union européenne, etc.

De même, seraient déterminés un « objectif des dépenses des régimes obligatoires de base de sécurité sociale, ainsi que l’objectif national de dépenses d’assurance-maladie de l’ensemble de ces régimes ». Les « plafonds de crédits » de l’État devraient être déterminés pour « au moins » trois ans.  Enfin, les lois de programmation « peuvent comporter des dispositions » plus contraignantes, indique le pré-projet, « encadrant les dépenses, les recettes, le solde ou le recours à l’endettement de tout ou partie des administrations publiques ».  Chaque année, les lois de finances seront l’occasion de vérifier le « respect annuel de la trajectoire ».

« La référence aux collectivités locales et à la Sécurité sociale est vraiment insistante, constate ce proche d’un ministre. Ce texte marque potentiellement une sacrée prise de contrôle sur les finances locales. Est-on vraiment obligé d’aller aussi loin ? » « Ça pose une vraie question de fond, car la libre administration des collectivités territoriales est un principe constitutionnel », s'inquiète un élu qui a eu connaissance des projets de Bercy.

  • Le projet de loi créerait aussi un « Haut Conseil des finances publiques » pour contrôler la réduction des déficits publics.

Cet « organisme indépendant », mentionné par le traité — qui évoque des « institutions chargées, au niveau national, de vérifier le respect des règles » — serait « placé auprès de la Cour de comptes » et « présidé par le Premier président de la Cour des comptes », actuellement l’ancien député socialiste Didier Migaud. Il serait composé de huit membres, « nommés à raison de leurs compétences » pour un mandat de six ans « non renouvelable». « Ils ne sont pas révocables », précise le texte, qui insiste sur leur « indépendance ». Pourtant, ils seront bel et bien nommés par le pouvoir : quatre d’entre eux par le président de la République « après avis des commissions du Parlement compétentes », deux par le président de l’Assemblée nationale et du Sénat. Le Haut Conseil serait en réalité composé de deux instances, formées de quatre membres chacune : un « conseil des prévisions macroéconomiques » et un « conseil budgétaire ».

D’après le projet de texte, ce Haut Conseil aurait à l’avenir son mot à dire sur des aspects fondamentaux de la politique économique. D’abord parce qu’il lui reviendrait d’« agréer les prévisions économiques » sur lesquelles se fondent les lois de finances et des lois de programmation pluriannuelles. Mais aussi parce qu’il serait censé intervenir « tout au long du processus budgétaire » en émettant des « avis » sur la trajectoire de réduction des déficits. Véritable gardien du temple de la réduction des déficits, il pourrait « alerter publiquement le gouvernement et le Parlement sur l’éventuelle nécessité de déclencher un mécanisme de correction » pour revenir dans les clous. Il serait aussi « saisi » par le gouvernement avant chaque budget pour rendre un avis sur les prévisions économiques et sur le respect des engagements de réduction des déficits. C’est à lui, enfin, qu’il reviendrait de déterminer si des « circonstances exceptionnelles » dispensent la France de tenir ses engagements de réduction des déficits. Les « périodes de grave récession économique » sont citées parmi les « circonstances exceptionnelles ».

D’ores et déjà, cette nouvelle instance suscite quelques inquiétudes : « Est-il bien nécessaire de créer un nouveau comité Théodule ? La Cour des comptes certifie déjà les comptes chaque année. C’est une façon de mettre le Parlement sous tutelle et d’atténuer la responsabilité du gouvernement devant le Parlement », juge une source gouvernementale. « J'attends des précisions sur la composition, car il faut espérer que ce ne sera pas une émanation directe de la Cour des comptes », s'inquiète un élu de la majorité.

  • Enfin, le texte précise le fameux « mécanisme de correction automatique », prévu par le traité européen en cas de divergence avec les objectifs de réduction des déficits. 

Là encore, le Haut Conseil jouerait un rôle clé, puisque c’est à lui qu’il reviendrait de tirer la sonnette d’alarme si l’écart entre l’objectif prévu dans les lois pluriannuelles et les économies effectivement réalisées est trop « important ». Mais le critère retenu pour juger qu’un écart est « important » semble assez restrictif, surtout en période de conjoncture économique atone. « Un écart est jugé important (…) lorsqu’il représente au moins 0,5 % du PIB sur une année donnée, ou au moins 0,25 % du PIB par an en moyenne sur deux années consécutives. » En cas de divergence trop grande, le gouvernement devra alors « expose(r) les raisons de ces écarts et les mesures de correction proposées ». Cette dernière règle, qui n’est pas explicitement prévue dans le traité, suscite dans les ministères bien des interrogations.

« En a-t-on vraiment besoin ? se demande un élu. Tout le monde sait que la croissance sera bien plus faible que prévu et que les 3 % en 2013, c’est irréaliste, à moins de provoquer un choc récessif. Veut-on vraiment que le malade meure guéri ? » Pour lui, il est donc urgent « d’adoucir la pente », à l'heure où la croissance cale et le chômage explose. D'autant qu'à La Rochelle, Jean-Marc Ayrault a promis qu’il ne serait « pas le premier ministre de l’austérité ».


Ajout : mardi  à 19h50, la réaction de Bercy et de Matignon.

Précision: mercredi à 12 heures. En référence au « Haut Conseil des finances publiques», plusieurs lecteurs m'ont signalé par mail ou sur les réseaux sociaux que le traité européen mentionne bel et bien « des institutions chargées, au niveau national, de vérifier le respect des règles » de déficit. L'article a donc été modifié en conséquence pour tenir compte de ces remarques pertinentes. Reste que ce futur Haut Conseil, dont l'instauration a été confirmée jeudi matin par Pierre Moscovici dans Les Echos, suscite d'ores et déjà des interrogations, notamment quant à sa composition.


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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 17:36

 

Rue89 - Publié le 27/08/2012 à 10h31

 Fondateur de Vindicateur.fr


Des verres de vin blanc (Eflon/Flickr/CC)

 

Dans un rapport récent [PDF], l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) indique que 3% des adultes dépassent la dose journalière admissible de sulfites, et ce « principalement en raison de la consommation de vin », lequel représente environ 70% de nos apports en sulfites à lui seul. La dose journalière admissible établie par l’OMS étant de 0,7 mg par kg de poids par jour : soit environ 50 mg par jour pour un individu de 70 kg.

En clair, si l’on s’en tient aux derniers recensements réalisés par l’Insee, plus d’un million de Français sont en surdose de sulfites à cause du seul vin.

Bien sûr, parmi les quelque 40 millions de Français qui boivent du vin au cours de l’année, il s’agit là des consommateurs les plus réguliers.

Ce sont, mathématiquement, les plus exposés à cet additif chimique participant à la conservation du vin, qu’on appelle couramment sulfite, soufre, ou plus précisément dioxyde de soufre (SO2).

Mais ce ne sont pas pour autant des alcooliques s’envoyant leur litron et demi quotidien, cette « dose journalière admissible » de sulfites pouvant être atteinte bien avant ce stade. Dans certains cas de vins particulièrement sulfités, 20 ou 25 cl de vin peuvent ainsi suffire pour la dépasser. Cette quantité restant dans les clous d’une consommation raisonnable, fixés par l’OMS, à savoir deux ou trois verres par jour (fonction du sexe, du poids, etc.).

Les sulfites, un « risque toxicologique »

Avec ou sans surdosage, le dioxyde de soufre peut déclencher des manifestations d’intolérance (maux de tête, nez qui coule, démangeaisons…). Le professeur Jean-François Nicolas, allergologue au CHU de Lyon, précise dans Santé Magazine :

« Ce n’est pas une vraie allergie, mais une réaction d’hypersensibilité. Elle peut être grave chez certains asthmatiques. »

Mais quid de ce million de surdosés ? Ils n’ont pas fait l’objet d’une étude sanitaire spécifique. L’Anses indique seulement dans son rapport que, pour cette population particulièrement exposée, le « risque toxicologique ne [peut] être écarté ».

 


Louis-Antoine Luyt à Paris, en juillet 2012 (Antonin Iommi-Amunategui/Rue89)

 

L’agence se contente ensuite de recommander une « diminution des usages des sulfites » et un « abaissement des fortes consommations
d’alcool ».

Interrogé au sujet de l’ajout de sulfites dans le vin, Louis-Antoine Luyt, vigneron français installé au Chili, proche du courant des vins naturels, a cette réponse, lapidaire :

« Approche une fois ton nez d’un bidon de sulfites, tu ne recommenceras plus jamais... Et on met ça dans le vin, oui. Il faut essayer d’en mettre le moins possible. »

Vers des vins plus naturels

Pour profiter des bienfaits du vin (effets vasodilatateurs et antioxydants, attribués au resvératrol) tout en s’épargnant ses éventuels méfaits (liés aux sulfites, mais aussi aux métaux lourds et autres résidus de pesticides), certains consommateurs ont fait le choix se tourner vers des vins plus naturels.

 


Détail d’une étiquette de vin sans sulfites ajoutés (Antonin Iommi-Amunategui/Rue89)

 

Des vins non seulement issus de raisins bio, mais également vinifés sans recourir aux nombreux additifs chimiques que la réglementation – y compris celle des vins bio – autorise. Et comprenant, notamment, une quantité très faible, voire nulle, de sulfites ajoutés.

Bus en quantité raisonnable, ces vins naturels se montreraient particulièrement digestes : pas de maux de ventre, pas de maux de tête.

Bien sûr, au-delà de ses bienfaits ou méfaits présumés, la notion de plaisir demeure centrale dans le vin, s’agissant d’une boisson culturelle, d’un lubrifiant social. Et surtout, le vin, « ça doit être bon dans la bouche ! », résume Aurélia Filion, blogueuse et sommelière québecoise. Mais, pour ces consommateurs, il semble également légitime de vouloir se faire plaisir sans ingérer de substances potentiellement toxiques.

Or, à ce jour, il n’existe pas de label officialisant les vins naturels. En France, on trouve uniquement des regroupements de vignerons, de type associatif, tels que l’Association des vins naturels ou encore, depuis peu, Les Vins S.A.I.N.S.

Une poignée de labels bio ou biodynamiques (principalement Demeter et Nature & Progrès) donnent aussi l’assurance au consommateur que les vins en question sont conçus avec un usage modéré du soufre.

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26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 16:52

http://www.youtube.com/watch?v=KqmofnyGIgE&feature=player_embedded

 

 

Publiée le 22 août 2012 par MrMondialisation

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26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 14:44

 

 

 Décodons 25/08/2012 à 12h22

  Martin Untersinger | Journaliste Rue89


Marie-Laure Denis, Michel Boyon et Sylvie Genevoix lors d’une conférence de presse du CSA en mai 2009 (Bertrand Langlois/AFP)

 

Jean-Marc Ayrault a confié mardi à trois ministres – Redressement productif, Culture et Economie numérique – la tâche de réfléchir au « rapprochement » du CSA, qui régule la radio et la télévision, et de l’Arcep, qui s’occupe des réseaux (téléphonique et Internet). Les ministres doivent rendre leurs conclusions fin novembre.

Actuellement, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) s’occupe de la régulation des contenus (radiophoniques, télévisés, comme les temps de parole en période de campagne par exemple), et l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) de la gestion des tuyaux. C’est par exemple cette dernière qui a donné à Free l’autorisation d’utiliser des fréquences disponibles pour son offre mobile.

Problème : de plus en plus de contenus audiovisuels arrivent chez le consommateur sans passer sous l’œil du CSA, et notamment par Internet, grâce à l’essor de la télé connectée et à la multiplication des terminaux (mobiles, tablettes...).

Devant l’éventualité de voir tous ces contenus échapper à la régulation, le gouvernement a donc décidé de réfléchir à un rapprochement. Le projet n’est pas totalement nouveau : le CSA veut depuis longtemps mettre son nez dans Internet.

« Deux têtes qui ne regardent pas dans la même direction »

Un sujet apparemment technique, mais qui est pourtant perçu avec beaucoup de méfiance par le secteur du numérique.

Certains pensent que les missions des deux autorités sont très différentes et difficilement compatibles. Edouard Barreiro, de l’UFC-Que choisir, est par exemple très réticent :

« Les deux autorités répondront de manière différente. La vraie réflexion, ça n’est pas de se demander s’il faut fusionner le CSA et l’Arcep, car on ne pourra pas avoir une autorité indépendante, aux décisions incontestables, si on doit ménager la chèvre et le chou, le contenu et les tuyaux.

On risque de créer un organisme à deux têtes qui ne regardent pas dans la même direction. »

Le président de l’Arcep, Jean-Ludovic Silicani, cité dans Les Echos jeudi, pointe aussi ces différences et estime que les deux régulateurs sont « aux antipodes » : « [L’Arcep] n’agit que pour mettre fin à des dysfonctionnements du marché, elle est peu intrusive. »

A la Cour des comptes, qui recommandait – déjà – en 2009 un rapprochement entre le CSA et l’Arcep, le premier répondait que « les deux activités de gestion des fréquences ne gagneraient rien à être rapprochées » :

« Elles portent sur des contenus très différents avec des objectifs économiques, sociaux et culturels eux aussi très différents. »

Deux avis différents sur un même dossier

Les temps ont changé. Aujourd’hui, le patron du CSA se dit « heureux » de la réflexion initiée par Matignon.

Rapport contre rapport

Un rapport sénatorial de 2007 soulignait que « les métiers et les cultures sont très différents et relèvent de méthodes de travail très éloignées ». Il n’était pas certain « (qu’)engager un projet de si longue haleine soit une réponse adaptée, si tant est qu’il ait quelque chance d’aboutir ».

Une position contredite trois ans plus tard par un rapport parlementaire, qui recommandait la fusion.

Dans un communiqué publié jeudi, l’Arcep se félicite qu’on consulte et qu’on prenne en compte son avis.

Mais l’autorité rappelle « les différences de finalité, d’intensité et de modalité entre la régulation des réseaux, celle des programmes audiovisuels et le régime applicable aux autres contenus acheminés sur ces réseaux ».

Dans le passé, quand un dossier passait successivement par les deux autorités, il est arrivé qu’elles rendent des avis différents.

De plus, si le CSA est soumis aux lois nationales, l’Arcep a une imbrication très étroite avec le droit européen, et notamment le paquet télécom.

L’indépendance de l’Arcep

L’Arcep est une autorité qui défendra farouchement son indépendance (cette dernière est d’autant plus importante qu’elle est protégée par Bruxelles). On se souvient qu’elle avait défendu le petit nouveau Free mobile, au grand dam de l’exécutif de l’époque.

Cette indépendance lui avait valu une sortie violente d’Arnaud Montebourg en juin, qui l’avait accusée de faire « des choix politiques » et de favoriser « la concurrence sans limite ».

D’autres craignent que dans un paysage technologique en plein bouleversement, l’autorité chargée de la régulation des contenus soit dominée par celle qui supervise les tuyaux.

En 2010, le président du CSA, lors d’une audition à l’Assemblée, pointait déjà ce risque :

« Les pays dans lesquels il n’existe qu’un seul organisme rassemblant les compétences de l’Arcept et du CSA sont aussi ceux où l’on n’exerce aucun ou peu de contrôle sur les contenus. »

Du coup, en avril dernier, il posait ses conditions dans La Croix :

« La seconde condition pour un tel rapprochement est qu’il garantisse la suprématie des contenus par rapport aux tuyaux. Ce qui compte dans notre pays, c’est ce que l’on fait circuler dans les réseaux. La technique doit être mise au service des programmes. Et non l’inverse. »

« Un pas de plus vers la censure du Net »

D’autres craignent un contrôle accru du réseau : si le CSA doit réguler, il devra surveiller. L’organisation de défense des droits des internautes La Quadrature du Net, dans un communiqué, juge que le Premier ministre « méconnaît le fonctionnement même d’Internet » :

« Une régulation centralisée d’un réseau décentralisé ne peut pas fonctionner et va dans le sens des politiques répressives du précédent gouvernement, incarnées entre autres par Hadopi. Publier des contenus sur Internet représente la liberté d’expression et la participation démocratique de chacun.

Imposer qu’Internet soit régulé comme la télévision est un pas de plus vers un contrôle administratif du réseau et vers une censure des communications. »

En ligne de mire, la neutralité du Net, ce principe qui veut que quelque soit la nature des données qui transitent sur le réseau (musique, vidéo, e-mail... légales ou non), elles sont traitées sans discrimination.

Le CSA, allié des industries culturelles

Cette règle serait mise à mal si le CSA devait s’y pencher, et soumettre de nombreux acteurs (entreprises, médias, internautes) des limitations ou des règles similaires à celles qui existent pour la télévision ou la radio.

Edouard Barreiro met également en garde contre des « effets collatéraux » :

« Le CSA a tendance à se prononcer en faveur des industries culturelles et a une vision très simple : le contrôle du réseau. »

Une inquiétude que Fleur Pellerin, la ministre déléguée à l’Economie numérique a voulu apaiser, jeudi dans Les Echos :

« Notre position est claire. Nous sommes opposés à la surveillance généralisée et au filtrage. Nous restons très attachés à ces principes. La question n’est pas de limiter la liberté d’expression et les capacités d’innovation liées à la neutralité du Net. »

MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato
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26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 14:23

 

Branle-bas de combat autour de l’étiquetage des OGM

 

Publié le 26/08/2012 à 11h25

 


Le rayon sauces d’un magasin bio à Berkeley, en Californie (Justin Sullivan/Getty/AFP)

 

Panique au sein des multinationales de l’agroalimentaire : en novembre, les électeurs californiens décideront si la présence d’OGM doit être mentionnée sur les emballages de nourriture. « Big Ag » et « Big Food », les lobbys de l’agroalimentaire, ont mis au pot 19,2 millions d’euros pour faire barrage à l’initiative citoyenne « Nous avons le droit de savoir ce que nous mangeons ».

L’enjeu est colossal, il explique l’union sacrée des plus grosses sociétés mondiales : toutes catégories d’aliment confondues, 80% de la nourriture américaine non bio contient des OGM. Et ce qui se décide en Californie, où vit 10% de la population du pays, préfigure ce qui va devenir obligatoire dans le reste des Etats-Unis.

Le maïs OGM, le soja OGM, les betteraves à sucre OGM, le coton OGM (cultivé pour son huile) sont à la base des sucres, graisses et additifs dont sont farcis les aliments nationaux.

Les céréales du petit déjeuner, certains pains et farines, des aliments comme le tofu, les épis de maïs doux, certains saumons d’élevage, pour ne citer que quelques exemples, sont de purs aliments OGM.

Ils sont bien rares, les consommateurs qui traquent la mention « Ne contient pas d’OGM » sur les bouteilles de lait de soja ou d’amande, sur les paquets de Granola ou sur les plats surgelés. L’immense majorité des Américains n’est pas au courant de cette invasion. S’ils l’étaient, il est probable que ça ne changerait rien à leur décision d’achat.

Exclus de l’étiquetage : la nourriture de restaurant et les boissons alcoolisées

Mais voilà, l’industrie agroalimentaire ne veut pas prendre le risque de générer des questionnements dans le public. Dès que la « proposition 37 » (P37), ainsi qu’a été baptisé le texte qui sera soumis au référendum californien, a eu recueilli en mai assez de signatures pour être validée, la contre-attaque industrielle a débuté à coup de millions de dollars.

Que dit cette proposition 37 ?

  • L’étiquetage est obligatoire dès qu’un aliment cru ou transformé destiné à la consommation est composé de plantes ou d’animaux génétiquement modifiés.
  • Il est interdit de qualifier ou de promouvoir comme « naturel » ce type d’aliment.
  • Sont exclus de l’obligation les aliments certifiés bio ; contenant accidentellement des OGM ; faits à partir d’animaux nourris ou injectés avec des ingrédients OGM, mais non génétiquement modifiés eux-mêmes ; contenant des faibles portions d’ingrédients OGM ; en contenant à cause de traitements médicaux ; destinés à la consommation immédiate comme dans un restaurant ; les boissons alcoolisées.

La pétition a été lancée au printemps par, entre autres, l’Association des consommateurs de bio et le parti démocrate californien. Elle appelait aux signatures avec cet argumentaire :

« Un million de Californiens ont déjà dit : nous avons le droit de savoir ce que nous mangeons. Signons pour faire passer le message que les produits alimentaires doivent comporter des étiquettes simples signalant s’ils ont été génétiquement modifiés.

Le droit de savoir est un droit fondamental et une valeur de base américaine. Dans une société démocratique et un marché libre, les consommateurs doivent pouvoir faire des choix éclairés quant à ce qu’ils mangent et donnent à leurs familles. »

Fabricants d’OGM et de pesticides, chimistes et céréaliers, tous unis !

 


Infographie représentant les deux camps qui s’affrontent autour de la « proposition 37 », (Cornucopia Institute)

 

Apparemment, tel n’est pas l’avis des producteurs qui se sont cotisés pour faire échouer la P37. En tête des contributeurs à la contre-campagne, Monsanto et Dupont (plus de 3,2 millions d’euros chacun), les deux plus gros producteurs mondiaux d’OGM. Immédiatement derrière, PepsiCo (1,3 million d’euros), suivi d’autres géants comme BASF, Bayer, Dow, Coca Cola, Nestlé, Kellogg, et onze autres, pour un total de 19,2 millions d’euros exactement.

Que vont peser les 2 millions d’euros levés par les leaders indépendants du bio américain pour soutenir le texte, face à la somme presque dix fois supérieure collectée par l’agrobusiness pour le combattre ?

Un article paru sur le site d’infos environnementales Grist donne une idée de la campagne menée pour faire capoter la P37 :

« Où va l’argent, exactement ? Plusieurs de ces compagnies rémunèrent les mêmes consultants qui ont travaillé pour l’industrie du tabac. Ils vont créer de toute pièce des “astroturf”, des faux groupes de citoyens qui vont tenter de faire croire qu’une majorité de gens estime que l’étiquetage est une mauvaise idée. Et forcément, ils vont réussir à convaincre beaucoup d’électeurs. »

Les OGM ne sont pas forcément mauvais pour la santé

Sans compter les publicités télévisées qui vont envahir les écrans à la rentrée, s’ajoutant aux publicités politiques déjà intenses en prévision du scrutin présidentiel qui se tiendra le même jour.

Les arguments déclinés dans les pubs sont déjà martelés dans les journaux par les sociétés agroalimentaires et les scientifiques qui travaillent pour eux :

  • la nocivité des OGM n’est absolument pas prouvée scientifiquement ;
  • les prix des aliments augmenteraient dans les épiceries à cause du surcoût de l’étiquetage ;
  • ce serait la porte ouverte à des procès intentés par les consommateurs aux entreprises et aux agriculteurs.

Paradoxalement, plusieurs des géants agroalimentaires qui financent cette contre-campagne sont les maisons-mère de marques bio bien implantées dans la grande distribution, lesquelles affichent naturellement le logo « sans OGM » sur leurs boîtes.

Ces marques-là souffrent déjà de la mauvaise publicité que leur font les pro-P37, comme en témoigne ce poster qui circule non seulement en Californie, mais aussi dans le reste des Etats-Unis.

Les sondages donnent gagnante la proposition 37

La bataille californienne s’annonce bien plus rude que celle qui a eu lieu en Ohio il y a dix ans, lorsqu’une initiative citoyenne analogue avait tenté le même coup que la P37. Les lobbys de l’agroalimentaire avaient alors facilement pulvérisé la tentative des consommateurs.

Cette fois, les chances de la proposition 37 sont réelles. Selon un sondage détaillé par Reuters, 60% des électeurs à la mi-août y étaient favorables. Un cauchemar pour Big Food et Big Ag, qui devraient alors décider de généraliser préventivement ou non à l’ensemble des Etats-Unis l’étiquetage anti-OGM, sachant que d’autres Etats s’engouffreraient alors dans la brèche ouverte par la Californie.

Tout de même, les Californiens ont beau jeu de se rebeller contre l’invasion des OGM dans leur alimentation. Leur Etat recèle l’immense majorité des cultures bios américaines, qui pèsent lourd dans l’économie locale. La P37 n’aurait littéralement aucune chance dans les Etats du Midwest, où est produit l’essentiel du maïs et du soja américain, OGM à 95%.

 

 

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23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 17:19

 

Avertissement : cette vidéo contient des images qui peuvent choquer

 


 

Un homme botté de caoutchouc se tient debout sur le museau d'une vache noire étendue au sol jusqu'à suffocation. Une vache tachetée sur un tapis roulant vomit un liquide jaune en balançant frénétiquement sa tête de droite à gauche. Des dizaines de bovins qui tiennent à peine sur leurs pattes, s'effondrant sous leur propre poids, se voient administrer des décharges électriques à répétition. D'autres, suspendus par une patte au-dessus du sol, se débattent vigoureusement, en attendant d'être égorgés...

Bienvenue dans un des établissements de Central Valley Meat Company, une chaîne d'abattoirs californienne qui fournit, entre autres, McDonald's, le ministère de l'agriculture américain (USDA) et, à travers lui, les cantines scolaires du pays. Ces images choc ont été diffusées mardi 21 août sur la chaîne américaine ABC, rapporte le Huffington Post. L'abattoir avait été infiltré en juillet et en août par un enquêteur d'une société de défense des animaux, Compassion Over Killing.

Mercredi, McDonald's a interrompu ses achats auprès de Central Valley Meat après que les inspecteurs fédéraux de l'USDA ont temporairement fermé l'abattoir, évoquant des preuves de "traitements inhumains du bétail". Quelques jours plus tôt, une autre chaîne de fast-foods, In-N-Out Burgers, avait, elle aussi, annoncé la résiliation de son contrat avec l'abattoir, qui fournit 20 à 30 % de sa viande.

Si McDonald's et l'USDA ont tous deux suspendu leurs achats, ils assurent que la fermeture de l'abattoir n'est pas motivée par des questions de sécurité alimentaire et que la viande qui en provient ne présente aucun danger.

Dans un communiqué, l'USDA affirme que "si certaines images de la vidéo montrent un traitement inacceptable des bovins, elles ne dévoilent rien qui pourrait remettre en question la sécurité alimentaire". Le ministère de l'agriculture américain, qui fournit les cantines du pays, certaines réserves indiennes et des banques alimentaires communautaires, aurait acheté l'an passé 15,7 % de sa viande bovine à cet abattoir.

 

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23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 17:11

 

Dix milliards de mètres cubes d'eau, soit un quart du volume du Huang He, le second plus long fleuve chinois. C'est ce que vont engloutir chaque année les 16 immenses centrales à charbon que la Chine est en train de construire dans le nord du pays, déclenchant ainsi une sévère crise de l'eau dans ces contrées des plus arides, préviennent des experts de Greenpeace.

 

Selon un rapport de l'ONG, Thirsty Coal : A Water Crisis Exacerbated, ces centrales d'une capacité totale installée de 600 gigawatts, qui doivent être achevées en 2015, s'avéreront cruciales pour un pays dont la croissance effrénée, et donc la soif d'énergie, repose à 70 % sur ce combustible fossile.

Pour les alimenter, Pékin prévoit de stimuler la production de charbon dans le nord du pays, dans des provinces telles que la Mongolie intérieure, Shanxi, Shaanxi et Ningxia, où la production devra atteindre 2,2 milliards de tonnes, soit 56 % de la production prévue du pays de 3,9 milliards de tonnes d’ici 2015.

La contre-partie de ce boom énergétique, c'est la gigantesque consommation d'eau : 9,975 milliards de m3 seront ainsi engloutis en 2015 par les centrales et les mines, soit 27 millions de m3 par jour, ce qui correspond à un cinquième de la consommation quotidienne nationale en 2009, selon cette enquête de l'Institut chinois des sciences et des ressources naturelles, commandée par Greenpeace. Environ deux-tiers de cette énorme quantité d'eau sera utilisée pour extraire le combustible, le reste servant à faire fonctionner les centrales électriques, notamment à l'aide de barrages.

En conséquence, les provinces du Nord verront leur capacité d'approvisionnement en eau fortement menacée dans trois ans, entraînant des pénuries pour l'agriculture, la consommation des habitants et le fonctionnement des écosystèmes.

Selon l'ONG, les centrales à charbon existantes sont déjà en train de conduire à une désertification de la région. Une récente enquête a ainsi révélé que la superficie affectée par la désertification atteignait 3,98 millions d'hectares au début des années 2000, contre 2,10 millions dans les années 1980. Les ressources en eau par habitant dans ces régions représentent seulement un dixième de la moyenne nationale.

"Dans cette partie du pays, même une seule goutte d'eau est trop précieuse pour être gaspillée. La Chine est en train de vendre le droit de millions de personnes à avoir accès à l'eau pour l'énergie", déplore Li Yan, directeur de campagne énergie et climat de Greenpeace Asie de l'Est.

"Sans compter les énormes émissions de gaz à effet de serre que provoquent ces centrales, et les poussières qui entraînent une pollution dangereuse pour la santé", ajoute-t-il.

"Pour la Chine, l'énergie est vitale, mais l'eau est la vie. Alors que l'énergie peut être, et est déjà générée par des sources renouvelables, l'épuisement de l'eau, lui, est irréversible, poursuit Li Yan. Le gouvernement chinois doit trouver un moyen de sortir de ce dilemme et de protéger cette ressource vraiment indispensable."

Greenpeace exhorte alors Pékin à procéder à une évaluation rigoureuse de l'offre et de  demande en eau, et de reconsidérer son plan énergétique, en fonction la taille et l'emplacement des mines et des centrales électriques.

Audrey Garric

Suivez mon blog sur Facebook et sur Twitter : @audreygarric.

Photos : Lu Guang / Greenpeace

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22 août 2012 3 22 /08 /août /2012 21:54

 

 

Le Monde.fr | 22.08.2012 à 11h48 • Mis à jour le 22.08.2012 à 15h02

Par Albelle Di Napoli

 
Un travailleur marque des rondins provenant des forêts de l'Etat de Sarawak, la partie malaisienne de Bornéo, en 2007. La déforestation touche particulièrement les pays de l'Asie du Sud-Est.

Mauvaise nouvelle pour la planète. Cette année, il n'aura fallu que 234 jours à l'humanité pour consommer toutes les ressources naturelles que la Terre peut produire en un an. Nous avons atteint, mercredi 22 août, le "Global Overshoot Day", le "jour du dépassement". En d'autres termes, nous vivrons à crédit jusqu'à la fin de l'année.

"L'heure du bilan a sonné", estime l'organisation non gouvernementale Global Footprint Network (GFN), qui calcule chaque année cette empreinte écologique. Le processus d'épuisement des ressources naturelles s'accélère : le "jour du dépassement" intervient cette année trente-six jours plus tôt qu'en 2011. En 2005, la limite fut atteinte un 20 octobre ; en 2000, c'était un 1er novembre.

Depuis 2003, les experts de GFN évaluent la quantité de ressources à travers le monde et la manière dont elles sont gérées. Avec pour unité de mesure l'hectare global (hag), la méthode consiste à comparer cette "biocapacité" à la consommation réelle de chaque pays.

 

 UNE SEULE PLANÈTE NE SUFFIT PLUS

Cette année, leur système de calcul a été affiné et a permis de publier de nouveaux chiffres, plus précis, pour les cinquante dernières années. Le résultat ? "Un déficit écologique qui se creuse de manière exponentielle depuis cinquante ans", constate Mathis Wackernagel, fondateur de GFN.

Une seule planète ne suffit plus pour subvenir à nos besoins et absorber nos déchets. Désormais les besoins de l'humanité dépassent de 50 % les ressources disponibles, lesquelles ont quasiment diminué de moitié depuis 1961.

Les experts du Global Footprint Network comparent la biocapacité de chaque pays et sa consommation réelle à l'aide d'une unité de mesure, l'hectare global (hag) par habitant.

Rappelant que les risques de pollution (chimique, radioactive, etc.) ne sont pas comptabilisés dans cette étude, le président de GFN prévient : "La dégradation des milieux naturels se traduit inévitablement par une baisse des surfaces productives et notre dette, qui s'alourdit, condamne aux dépens les générations futures."

En 2008 (les données pour les années suivantes ne sont pas encore traitées), l'empreinte écologique de l'humanité s'élevait à 2,7 hag par habitant pour une capacité limite de 1,8 hag/hab. Principaux responsables du déficit, les rejets de dioxyde de carbone constituent 55 % de l'empreinte écologique mondiale. Le reste revient à l'exploitation des milieux naturels.

 

PRESSION DISPROPORTIONNÉE

La pression des pays riches est disproportionnée. En tête du classement, le Qatar a fini par dépasser le Koweït et les Emirats arabes unis, avec une consommation de 11,68 hag/hab. Il faudrait cinq planètes uniquement pour absorber la production qatarie de C02.

Au total, sur les 149 pays observés, 60 sont responsables de la dette. En 23e position, figure la France, dont la biocapacité a reculé de 20 % entre 2005 et 2008. Désormais, ses besoins dépassent de 70 % les ressources disponibles. C'est bien au-delà de la moyenne mondiale. Le déficit s'est creusé très vite : le score hexagonal s'élevait à 44 % en 1995, à 54 % en 2005.

Excédentaire, la Chine se place au 73e rang du classement. Le géant asiatique est le premier émetteur mondial de gaz carbonique par tonne métrique, mais son empreinte écologique est relativisée une fois rapportée au nombre d'habitants.

Le rapport de 2012 sur l'état de la planète, mené conjointement avec l'ONG WWF, complète ces résultats. Entre 1970 et 2008, la biodiversité a chuté de 30 % à l'échelle du globe, et les chercheurs estiment qu'au moins 0,01 % des espèces vivantes disparaissent chaque année. Le chiffre correspond aux dernières estimations de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). "Il existerait sur Terre entre 15 et 20 millions d'espèces animales et végétales. Parmi elles, 19 817 sont en train de disparaître", témoigne Florian Kirchner, chargé de programme sur l'extinction des espèces.

Pour M. Wackernagel, ni l'austérité ni la croissance n'éviteront la faillite du système, le défaut de régénération de la Terre sera le facteur limitant de notre économie. "Car la tendance finira par se renverser, que ce soit à dessein ou par désastre."

Albelle Di Napoli

 

 

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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 21:49

 

challenges.fr
Créé le 14-08-2012 à 09h25 - Mis à jour à 10h48

DECRYPTAGE Google vient d'ajouter les mails perso aux données accessibles avec son moteur de recherche. Et la plupart des messageries ont des robots qui lisent votre correspondance.

 

 

Qu'il s'agisse de Gmail, hotmail ou yahoo mail, les grandes messageries disposent de robots qui analysent le contenu des mails afin de mieux cibler la publicité. C'est le prix à payer pour disposer d'un service gratuit. (SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA)

Qu'il s'agisse de Gmail, hotmail ou yahoo mail, les grandes messageries disposent de robots qui analysent le contenu des mails afin de mieux cibler la publicité. C'est le prix à payer pour disposer d'un service gratuit. (SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA)

Les internautes ont tendance à l’oublier : la gratuité de leurs messageries électroniques a, la plupart du temps, pour contrepartie la présence de publicités. Et ces bannières sont de plus en plus ciblées… grâce à l’analyse du contenu des mails, de l’objet aux pièces jointes. Les récentes annonces de Google sur l’amélioration de son moteur de recherche en y introduisant une dimension "personnalisée" via les boîtes de courriels viennent le rappeler. Le secret de la correspondance électronique existe-t-il seulement ?

Techniquement, oui. Yahoo et Google insistent sur le fait que les messages sont analysés par des robots sans intervention humaine. Cela permet d’ailleurs de bloquer "environ 1800 spams par utilisateur et par mois", selon un responsable de Yahoo cité par le site Owni. On comprend donc, entre les lignes, que l’analyse des contenus reste incontournable. En témoigne le site Visualize de Yahoo capable de montrer, en temps réel, sur une carte du monde, où et combien de courriels sont postés mais aussi de dévoiler les thèmes qui intéressent le plus ses abonnés par catégorie d’âges et par sexe. Uniquement en scannant l’objet du message, promet Yahoo. Les très probables liens entre Google et les services secrets américains prouvent aussi que ce type d’analyse se pratique. Quelles qu’en soient les raisons.

 

Pour éviter la pub, il faut accepter de payer

"L’e-mail, c’est vos affaires ; Google en fait les siennes !", clame depuis quelques mois Microsoft. Le roi du logiciel en a même fait une vidéo désopilante intitulée "Gmail Man" postée sur la chaîne officielle de Microsoft sur YouTube:  "Certains services d’e-mails, comme Gmail, lisent réellement le contenu de vos e-mails (sortants et rentrants, même si vous n’êtes pas un utilisateur de Gmail mais que vous en envoyez à quelqu’un qui l’est), afin de décider quel genre de publicité vous envoyer", note la firme citée sur le blog Presse Citron.

Les internautes utilisateurs de messageries Yahoo ou Gmail mais aussi Hotmail de Microsoft n’ont donc vraisemblablement pas la possibilité d’éviter le scan du contenu de leurs courriers électroniques. Ils peuvent toutefois en limiter la conséquence la plus pénible, également source principale de revenus de ces groupes internet : la publicité.

Yahoo propose une version payante, à 15 euros par an, garantie "sans pubs graphiques".  Apple vient, de son côté, de fermer Mobile me, une messagerie payante sans publicité. Ses abonnés ont conservé leur adresse se terminant par "@me" mais ils doivent passer par  iCloud, son service de stockages "dans les nuages" des données contenus dans les iPhone, iPad, MacBook et autre iMac.

 

Les annonces "personnalisées" peuvent aussi être mises à l'index

En cherchant bien, on peut aussi supprimer l’option permettant des "campagnes publicitaires personnalisées", que ce soit sur Yahoo mail, Gmail  ou Hotmail. Par contre, comme le précise Microsoft, "un refus n’implique pas que plus aucune annonce ne s’affichera ni qu’il y en aura moins. Toutefois, si vous choisissez cette option, les annonces affichées ne seront plus personnalisées"… Ces plateformes font le pari que les internautes préféreront, quitte à avoir de la publicité, voir celles qui les concernent le plus.

Est-ce là le seul choix ? Pas forcément. Des messageries nées du monde de la recherche et du logiciel libre existent. Des sites tels que no-log.org ou riseup.net proposent des messageries gratuites, sécurisées et sans publicité. Serait-ce sinon le rôle de la Poste, garant du secret des courriers transmis dans les enveloppes ? Faudra-t-il alors s’acquitter d’un « timbre électronique » contre la garantie de ce service ? Un sénateur UMP s’était inquiété, il y a quelques mois, de cette possibilité. En fait cette éventualité était seulement sortie de l’imagination facétieuse de la Dépêche du Midi

 

 

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