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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 13:28

 

 

Marine Marck | Rue89

 Touche pas à mon canapé 27/09/2012 à 20h33 Mis à jour le jeudi 27 septembre 2012 à 16h27
 

Infosignalée par un internaute


 

Le site, qui met en relation voyageurs et hébergeurs, a modifié ses conditions d’utilisation, s’alignant sur celles de Facebook et Twitter. Ses membres s’inquiètent.


 

Utilisateurs de Couchsurfing.org, votre profil-canapé n’est plus vraiment privé. Le réseau social, qui permet de mettre en contact voyageurs en quête d’hébergement et propriétaires de divans vacants, a publié de nouvelles conditions d’utilisation. Et sa nouvelle politique de (non) confidentialité n’a rien à envier aux réseaux sociaux d’ordinaire décriés.

Depuis le 21 septembre, le nouveau point de règlement 5.3, intitulé « Member Content License » a déclenché la fureur des membres, informés des modifications par e-mail et par message sur leur profil, à la fin du mois d’août :

« Si vous postez du contenu sur nos services, vous nous accordez une licence d’utilisation perpétuelle, mondiale, irrévocable, non-exclusive, libre de droits et cessible pour utiliser, reproduire, afficher, adapter, modifier, créer des dérivés, distribuer et/ou faire distribuer, faire la promotion de votre contenu sous toutes formes, dans tous les médias connus ou créés à cet effet et dans tout but, incluant sans limitations le droit d’utiliser votre nom, votre image, votre voix et votre identité. »

Collecte et partage de données privées

Couchsurfing se réserve donc le droit d’utiliser toutes les informations de ses membres : noms, adresses, localisations, messages, photos, matériel utilisé, temps passé sur l’appli mobile...

Le site va même plus loin. Sa nouvelle politique de confidentialité précise que Couchsurfing ne partage pas les données en question avec des tiers... sauf :

  • avec des tiers commerciaux, des consultants ou des prestataires de services qui nécessitent ce type d’information dans le cadre du travail effectué pour Couchsurfing ;
  • avec les moteurs de recherche ;
  • avec des partenaires qui réalisent des opérations spéciales, des concours, des événements ou des activités en connexion avec Couchsurfing ;
  • avec des compagnies en cas de négociations de vente ou d’affiliation de tout ou partie de Couchsurfing.

En deux modifications, Couchsurfing accroît sa collecte de données sur ses utilisateurs et élargit son champ d’action. Son nouveau règlement ressemble à présent aux standards édictés par Facebook, Twitter et compagnie. Sauf que les utilisateurs de Couchsurfing ouvrent leur porte – littéralement – à la planète entière, au lieu d’interagir uniquement sur le Web.


Un canapé dans la rue (Jay DeFehr/Flickr/CC)

Les « couchsurfers » en colère

Les nouvelles conditions d’utilisations précisent également que « toute modification entrera en vigueur immédiatement » et que les utilisateurs « renoncent à leur droit d’être informés sur ces modifications » – ce qui implique un accord tacite des membres. Même s’ils ne prennent pas connaissance des modifications, une connexion à leur compte après leur date d’application équivaut à une acceptation.

Ces mesures n’ont pas échappé à la communauté des couchsurfers, qui expriment leur mécontentement à travers les forums, comme cet utilisateur originaire de Munich, en Allemagne :

« Je vous demande pardon ? Je suis prêt à partager mon appartement, ce qui signifie que je renonce à tout droit sur mon identité ? Vous pouvez utiliser mes photos pour vos publicités et les vendre à n’importe quel abruti dans le monde ? Même Facebook ne vend pas encore nos photos ! »

Les plus chevronnés se sont empressés de lancer une pétition pour demander des clarifications aux dirigeants de l’entreprise. Avec un peu plus de 4 000 signataires pour près de 5 millions de profils, le mouvement de protestation, baptisé « For a strong community behind Couchsurfing », n’a pas abouti.

Flou juridique

Ces modifications dérangent. En France, certaines de ces dispositions sont contraires aux lois en vigueur, selon maître Pascal Alix, avocat spécialiste du droit d’Internet et de la protection des données personnelles :

  • la « privacy policy » n’est pas conforme à la loi informatique et libertés de 1978 dans la mesure où elle prévoit la collecte de données « sensibles » telles l’origine ethnique (« ethnicity ») ;
  • dans le point 5.3, « Member Content License », la « licence d’utilisation perpétuelle, mondiale, irrévocable, non-exclusive, libre de droits et cessible » est manifestement contraire à la directive européenne de 1995 et à la loi de 1978 : l’usager doit connaître la personne (physique ou morale) qui traitera les données et dans quel but ;
  • cette « Member Content License » est également contraire au principe selon lequel on ne peut aliéner perpétuellement une donnée personnelle, ce sur différents fondements juridiques, dont le droit à l’oubli et le droit de retrait.

En Allemagne, l’affaire prend des proportions importantes : le Chargé fédéral de la protection des données, Peter Schaar, a fait part de ses inquiétudes. Le spécialiste trouve les modifications inacceptables : selon lui, elles contreviennent également au droit allemand sur la protection des données.

Schaar réclame une réaction rapide de Bruxelles : il voudrait faire appliquer le droit du pays dans lequel l’utilisateur se connecte, même pour les sites étrangers. En effet, le siège de Couchsurfing étant basé à San Francisco, aux Etats-Unis, il est difficile de déterminer quel droit s’applique à ses utilisateurs et à ses dirigeants. Le site, lui, précise se soumettre aux lois californiennes.

En clair, tout litige éventuel se trancherait à San Francisco. Difficile, pour un utilisateur européen mécontent, de mener un combat juridique outre-Atlantique. Une récente décision de justice française pourrait changer la donne : la cour d’appel de Pau, dans un conflit opposant Facebook à un utilisateur, a décidé qu’il serait dorénavant possible d’attaquer le réseau social de son lieu de résidence.

Couchsurfing veut rassurer

Couchsurfing n’a, pour l’instant, pas l’intention de donner suite aux réclamations de ses utilisateurs mais depuis plusieurs semaines, l’équipe légale du site s’applique à répondre à leurs inquiétudes.

Les dirigeants affirment que la collecte des données est essentielle au bon fonctionnement de la plateforme. Pour relayer les informations d’un couchsurfer à un autre, ils ont besoin des informations de tous. Le site affirme qu’il n’a pas l’intention d’utiliser les données collectées à tort et à travers.

Dans un communiqué récent de Meredith Hutcheson, responsable communication et community manager de Couchsurfing, le réseau social annonce qu’il a pris des dispositions pour se conformer au droit européen.

MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato
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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 16:47

 

 Vies numériques 25/09/2012 à 12h53

 Martin Untersinger | Journaliste Rue89

 

 

Lundi, des messages privés auraient été rendus publics sur le réseau social. Si le « bug » reste à prouver, la réaction des utilisateurs devrait inquiéter Facebook.

 


Montage du symbole « J’aime » de Facebook inversé

Lundi soir, de nombreux utilisateurs français de Facebook affirmaient, sur les réseaux sociaux, que d’anciens messages initialement privés apparaissaient sur leurs « murs » (pages plus ou moins publiques). La plupart des médias ont signalé ce qui apparaissait alors comme un bug, y compris Rue89.

Plus tard dans la soirée, Facebook a catégoriquement nié tout problème et un porte-parole de Facebook s’est expliqué sur le site d’information TechCrunch :

« Nous avons vérifié toutes les alertes que nous avons reçues. Nous n’avons pas vu une seule fois [un message privé devenu public]. Il y a eu beaucoup de confusion parce qu’avant 2009, il n’y avait pas de “J’aime” et pas de commentaires sur les messages postés. Les gens faisaient des allers-retours entre les messages sur les murs au lieu d’avoir une conversation (dans les commentaires d’un seul message). »

Hallucination ou désinformation ?

Une preuve ?
Si vous disposez d’une preuve que vos messages privés ont été rendus publics (captures d’écran des messages et des e-mails de notification par exemple), n’hésitez pas à nous contacter.

Pour ma part, j’ai comparé les messages postés sur mon mur en 2008 et 2009, les messages privés de cette même époque et les e-mails de notifications de ces nouveaux messages privés (ceux que je n’ai pas supprimés) : je n’ai trouvé aucune preuve de ce fameux « bug ».

A Rue89, nous avons reçu des dizaines de messages qui nous assurent pourtant – sans pouvoir fournir de preuve – que des messages privés se sont bel et bien retrouvés publics.

Un blogueur relève que la limitation du nombre de caractères des messages sur les murs a été progressivement relevée au fil des années. Elle est par exemple passée de 160 caractères à 420 caractères en mars 2009. Or, on trouve des messages publics postés avant cette date dont le nombre de caractères est bien supérieur, ce qui tendrait, selon lui, à prouver que ces derniers étaient initialement privés. Cependant, certains de mes amis ont pu retrouver de vieux messages postés sur leur mur comptant plus de 420 caractères.

Pourquoi une telle réaction ?

Le flou règne encore. Mais l’affolement qui a accompagné cette affaire dit beaucoup sur le passé et le futur du réseau social, et sur la manière dont nous menons nos vies numériques.

La vie privée n’est « plus une norme sociale », estimait Mark Zuckerberg, le fondateur et patron de Facebook dans une interview début 2010. Il a d’ailleurs entièrement basé le modèle économique du réseau social sur ce paradigme : plus les gens partagent largement leurs informations, plus il est facile, théoriquement, pour Facebook de gagner de l’argent par la publicité.

Des habitudes qui changent

Le problème pour Facebook, c’est que la vie privée n’a jamais été autant d’actualité.

Ce mouvement de panique sur des messages qui pourraient être publics depuis plusieurs années montre d’une part que contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, les internautes attachent beaucoup de valeur à leur intimité numérique.

La chercheuse Danah Boyd – célèbre pour ses recherches sur l’utilisation des réseaux sociaux par les jeunes – l’a montré à de multiples reprises pour les adolescents : ils sont très conscients des enjeux concernant leur vie privée.

Qu’il soit vrai ou faux, le bug montre d’autre part que la façon dont on se sert d’Internet en général et de Facebook en particulier a changé : notre seuil de tolérance à l’exposition de soi a diminué.

Tout le monde est sur Facebook

Notamment parce que si en 2008, Facebook était surtout peuplé par des jeunes et des étudiants, et se limitait le plus souvent à la sphère des amis proches, le réseau social a entre-temps conquis les foules et rassemble désormais près d’un septième de l’humanité.

Sur Facebook, nous ne fréquentons plus seulement nos amis proches, mais aussi nos collègues, nos patrons, notre famille éloignée, notre famille très proche ou de vagues connaissances.

En 2008, nous écrivions que Facebook allait se ringardiser comme une boîte de Palavas. Nous aurions pu ajouter que bientôt, nous ne verrons pas seulement Facebook comme un endroit démodé, mais également comme un endroit dangereux, où des cercles sociaux très différents cohabitent, où il est difficile de maîtriser ce que l’on dévoile.

La complexité de la vie numérique

Le réseau social a fréquemment été attaqué sur sa gestion de la vie privée : il a dû réagir au coup par coup et introduire des mécanismes de filtrage et de protection de la vie privée, pas toujours facile à mettre en œuvre.

Dès 2010, une étude de l’université de Berkeley montrait que si les utilisateurs de Facebook voulaient protéger leur vie privée, ils avaient du mal à maîtriser les paramètres de confidentialité proposés par le réseau social.

Cette complexité est inquiétante pour Facebook.

« J’avais tout le lycée sur mon profil. Je me sentais sous pression à devoir gérer mon image », confiait en juillet un adolescent au Figaro pour expliquer son désamour de Facebook.

Ce désamour grandit, notamment aux Etats-Unis, et touche ceux qui ont fait le succès du réseau social : les jeunes. En un an, le temps passé sur Facebook par les 12-17 ans a diminué de 40%, de 25% pour les 17-25 ans, selon une étude Comscore.

Cette affaire doit donc être un double rappel :

  • pour nous : à force de dérouler l’intégralité de nos vies sur les réseaux, souvent sur une seule plateforme, nous développons une forme de soumission à celle-ci ;
  • pour Facebook : le réseau ne devrait pas prendre l’agacement et l’affolement de ses utilisateurs à la légère. Plutôt que de forcer l’avènement de nouvelles normes sociales qui voudraient que nous rendions toutes nos vies publiques, il devrait prendre en compte toute la subtilité de nos agissements sur les réseaux, entre la pleine lumière de la transparence et la pénombre de l’intimité.

 

 

                                                                              ********************************

 

 

Rue89 - Bug 24/09/2012 à 18h58
Cinq choses à savoir sur le « bug » des messages privés de Facebook
Martin Untersinger | Journaliste Rue89

 

Depuis quelques heures ce lundi, les utilisateurs français de Facebook se demandent si un bug ne rendrait pas visibles des messages privés envoyés entre 2008 et 2009.

Si tel était le cas, il s’agirait d’un gros pataquès. Facebook a démenti toute rupture dans sa politique de respect de la vie privée, assurant qu’il s’agissait en réalité de messages anciens postés sur le mur des utilisateurs. Il s’agirait alors d’une grosse panique collective.

Des messages qui vous ont été adressés se retrouveraient donc postés sur votre « journal » (ce qu’on appelait à l’époque le « mur »).

Malgré les témoignages d’utilisateurs, Facebook dément avoir été victime d’un tel bug.

L’affaire a pourtant été jugée assez sérieuse par le gouvernement pour que la ministre déléguée au Numérique, Fleur Pellerin, et son ministre de tutelle, Arnaud Montebourg, publient un communiqué dans la nuit de lundi à mardi. Ils demandent à Facebook de s’expliquer devant la Cnil :

« S’agit-il d’une modification impromptue de la présentation des données qui a désarçonné les utilisateurs ? Ou y a-t-il eu rupture de confidentialité à travers la publication de messages privés ? »

1 Tous les utilisateurs ne seraient pas touchés

 


Dessin de Baudry

Tous les utilisateurs ne semblent pas être touchés par cette fuite. Dans la rédaction de Rue89, une petite moitié des inscrits a pu constater la brèche.

Selon certains de mes collègues, seuls les messages les moins compromettants se retrouvent publiés, grâce à un mystérieux « filtre ». « Il y aurait une justice », relève ainsi Imanol Corcostegui.

Une théorie à prendre évidemment avec des pincettes.

Vous pouvez donc constater l’éventuelle étendue des dégâts en vous rendant sur votre mur, en cliquant sur les années 2008 ou 2009 (dans la colonne de droite).

Pour le moment, la presse technologique américaine ne relaie pas ce bug, qui semble être limité à la France.

2 On peut se protéger

 

Très simple :

  • rendez vous dans vos paramètres de confidentialité ;
  • cliquez sur « journal et identification, modifications des paramètres » ;
  • puis sur le petit menu déroulant à droite de « qui peut voir ce que d’autres personnes publient sur votre journal » ;
  • puis « personnalisez » ;
  • enfin, cliquez, dans « ces personnes ou listes » sur « seulement moi ».

Cela rendra inaccessible tout ce que vos amis ont publié sur votre journal, donc sur les messages privés qu’ils vous ont adressés et qui se retrouveraient publiés.

Mais attention : cela n’affecte pas les messages privés que vous avez pu envoyer en 2008 et 2009. Il faut pour cela que vos amis eux-mêmes restreignent l’accès à leur journal, comme vous venez de le faire.

3 Nos vies sont de plus en plus connectées

 

Nos vies sont toujours plus connectées, semant toujours plus de données personnelles, sur des serveurs toujours plus nombreux, toujours plus éparpillés, pas forcément totalement sécurisés.

Le site InternetActu le constatait justement il y a quelques jours dans un excellent article intitulé « Nous ne serons plus jamais déconnectés ».

Autre danger que met en évidence cette faille, qui a dénoncé maintes fois par les « geeks » : il est dangereux de confier sa vie ou son travail à une seule plateforme.

4 C’est un bug qui tombe mal pour Facebook

 

Facebook est fréquemment englué dans des polémiques concernant sa gestion de la vie privée.

Ici, qu’il s’agisse d’un bug ou pas, Facebook n’y est sans doute pour rien. Reste que cette grosse mésaventure ne va pas arranger son cas, et peut-être susciter une prise de conscience sur les enjeux de la vie privée.

5 Le réseau social a démenti tout dysfonctionnement

 

Un porte-parole de Facebook Etats-Unis a déclaré à TechCrunch :

« Un petit nombre d’utilisateurs [...] a cru par erreur que des messages privés étaient apparus sur leur “timeline”.

Nos ingénieurs ont enquêté et découvert qu’il s’agissait d’anciens messages publiés sur leur mur et qui avaient toujours été visibles sur les pages de profil des utilisateurs. Facebook est confiant dans le fait qu’il n’y a pas eu de violation de la vie privée de ses utilisateurs. »

Selon un article de TechCrunch publié dans la soirée, « rien ne prouverait qu’il s’agisse de messages privés » mais plutôt « de messages postés sur le wall ».

Hallucination collective ou bien grosse plantade de Facebook ? Fouillez vos comptes Facebook, et envoyez-nous vos conclusions !

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 16:41

 

Le Huffpost  |  Par Lauren Provost Publication: 24/09/2012 17:41 CEST Mis à jour: 25/09/2012 16:00 CEST

 

FACEBOOK - Vous devriez jeter un œil à votre profil Facebook. Ce lundi 24 septembre, des internautes ont remarqué que des messages privés apparaissent dans les timelines. Les messages que vous receviez de façon privée seraient donc visibles.

Il ne s'agit pas du premier souci technique sur un réseau social, mais jamais un bug n'aura touché d'aussi près à la vie privée d'autant d'internautes. Pour rappel, Facebook compte plus de 955 millions d'inscrits à travers le monde. Selon Le Nouvel Observateur, "le ministère de l'Economie numérique se dit "mobilisé" sur le sujet et annonce avoir "saisi la Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés)". "Nous regardons de près ce qu'il se passe: soit il s'agit d'un bug et des poursuites pourraient être envisagées, soit il y a un gros problème au niveau des paramètres de confidentialité", a déclaré le ministère à l'hebdomadaire.

Lire aussi :
» Hallucination collective ou désinformation ?
» La polémique dont Facebook n'avait pas besoin

MISE À JOUR 20h49. Facebook dément toute atteinte à la vie privée (lire le démenti à la fin de l'article).

"Nos ingénieurs ont étudié ces cas et constaté que ces messages étaient en réalité d'anciens messages postés sur les murs qui ont toujours été visibles sur les profils des utilisateurs. Facebook affirme qu'il n'y a aucune atteinte à la vie privée des utilisateurs", explique un porte parole de Facebook.

Selon les premières observations, ce bug concerne les messages datant de 2007, 2008 et 2009. Chez certains utilisateurs, les publications vont même jusqu'à 2012.

Comment effacer les messages?

Ce problème n'est pas systématique. Mais pour savoir si c'est votre cas, rendez-vous sur votre profil et remontez la "timeline" jusqu'à votre inscription sur Facebook.

Pour chaque année, dans une case à droite, vous devriez voir "XX de ses amis ont publié dans le journal de XX". Cette liste de messages comporte des publications d'amis sur votre mur mais aussi des messages qui auraient dû rester privés. A vous de reconnaître lesquels.

facebook bug

Pour supprimer ces messages, cliquez sur l'icône "crayon", "modifier ou retirer" et choisissez "ne plus afficher dans le journal".

bug facebook 2

Mais ça n'est pas tout, il faudra aussi nettoyer votre profil, message après message. Et pour supprimer l'intégralité des publications, choisissez "voir toutes les actualités", année par année (un paramètre qui, par défaut, montre seulement les actualités "à la une").

bug facebook 3

Une solution plus radicale existe: vous pouvez suspendre votre compte le temps de faire le ménage. Mais un souci subsiste, les messages que vous effacez restent visibles sur le profil des amis à qui vous écriviez tant qu'ils n'auront pas, eux aussi, nettoyé leur timeline.

Facebook dément toute atteinte à la vie privée

Contacté par Le HuffPost, Facebook n'a pas souhaité communiquer avant 20h30. Selon une source interne, les équipes techniques cherchaient d'abord à savoir s'il s'agit d'un bug ou d'un piratage. Ce problème a-t-il un lien avec une mise à jour? Selon Facebook France, "a priori aucune mise à jour du site n'était prévue ce lundi".

Autre question: le bug est-il circonscrit à l'Europe? Aux Etats-Unis, les utilisateurs ne sont pas tous confrontés à ces publications. Sur TechCrunch, site spécialisé, Colleen Taylor explique que ses messages personnels sont bien rendus publics, mais que ça n'est pas le cas de tous ses contacts.

Ce qui paraît évident en France, ne l'est pas Outre Atlantique. D'ailleurs, dans un échange de mails, un employé de Facebook nie l'existence d'un problème:

"Un petit nombre d'utilisateurs a attiré l'attention sur ce qu'ils ont cru être des messages privés apparaissant sur leur Timeline. Nos ingénieurs ont mené l'enquête et il s'avère que les messages étaient de vieux messages de leur mur qui ont toujours été visibles sur leurs profils. Facebook affirme qu'il n'y a pas eu de faille de données privées."
À 20h55, Facebook France tient le même discours. Selon les techniciens du réseau social, "ce bug est impossible, il n'existe aucune passerelle entre les messages privés et les timelines". "Alerté par le journal Métro dans l'après-midi, nous avons constaté les messages sur nos profils, mais il s'agit bien de messages publiés sur nos murs, confie une source interne. À l'époque la messagerie n'était pas utilisée comme aujourd'hui, nous ne nous souvenons pas de l'usage que l'on faisait de nos profils en 2007, 2008 et 2009.

Voici la position officielle du réseau social, mais ces déclarations ne convainquent pas tout le monde. Au-delà des nombreux messages d'internautes témoignant de ces publications, dans toutes les rédactions ayant relayé l'information, les journalistes ont constaté les messages sur leurs comptes personnels. Sur TechCrunch, Colleen Taylor a retrouvé des échanges de sa messagerie sur son profil, capture à l'appui.

messagesewall

En niant en bloc, Facebook met ses utilisateurs dans le doute. Lorsque l'on remonte l'historique des profils, plusieurs heures après l'annonce du bug et les suppressions de posts, difficile de retrouver les messages concernés à la fois dans les timelines, les messages privés et les notifications par mail. Toutefois, la rédaction du HuffPost dispose de plusieurs captures d'écran de messages - très long, personnels, et ne correspondant pas à des messages de "mur" - sur les profils d'utilisateurs en 2009, date à laquelle le système de messagerie Facebook était bien entré dans les mœurs.

Toujours sur TechCrunch, les spécialistes tentent désormais de comprendre pourquoi ce problème a d'abord été remarqué en France. Selon un porte parole du réseau social, cela pourrait être dû à la nouveauté de la Timeline dans notre pays. D'ailleurs, en Finlande le même bug a été médiatisé le 19 décembre 2011 au moment de la sortie de ce nouveau profil dans le pays (lien en anglais).

 

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 16:18

 

 

Image extraite de l'infographie sur la consommation d'eau. Angela Morelli.

 

Il y a l'eau qu'on boit, et l'eau qu'on ne voit pas. Pour mieux se rendre compte du nombre démesuré de litres que l'on utilise quotidiennement, une infographie (en anglais), conçue par la designeuse italienne Angela Morelli, revient sur le concept d'eau virtuelle. Soit "la quantité d'eau utilisée pour fabriquer un bien de consommation", rappelait récemment une note du blog Eco(lo), "Qui consomme vraiment l'eau de la planète ?", où l'on apprenait qu'"environ un cinquième de l'eau consommée dans le monde est de l'eau virtuelle, échangée entre les pays sous forme de produits agricoles ou industriels".  

Informative, mais aussi engagée, l'animation part d'un constat de base : nous consommons en moyenne 3 496 litres d'eau par jour. Comment en arrive-t-on à ce chiffre ? Rien ne sert d'aller chercher la faute dans l'eau de cuisson des pâtes ou le thé du matin : boisson et cuisine ne représentent que 10 % de notre consommation domestique. La chasse d'eau, elle, pèse pour un tiers. Mais dans tous les cas, cette consommation domestique, la plus visible, est aussi la plus minime : elle représenterait autour de 137 litres par jour. C'est moins, donc, que l'eau qui aura servi à produire les biens industriels que nous achetons, à savoir 167 litres par jour. Mais dans les deux cas, nous sommes encore loin des 3 496 litres quotidiens.

En fait, ce sont les biens alimentaires qui sont responsables, pour 92 %, de notre folle consommation de fluide. L'infographie brode autour de l'exemple du bœuf. En élevage industriel, apprend-on ainsi, l'animal est tué au bout de trois ans, après avoir consommé, en plus de l'eau qu'il boit et de l'eau utilisée pour son entretien, des céréales et du fourrage qui auront nécessité, pour leur production, plus de 3 millions de litres. Résultat : un kilo de viande bovine équivaut à 15 400 litres d'eau. Autres exemples : il faut 18 900 litres d'eau pour produite un kilo de café, 4 300 litres pour un kilo de poulet, 2 500 litres pour un kilo de riz, ou encore 822 litres pour un kilo de pommes. Conclusion de l'auteur : manger moins de viande, choisir des animaux élevés en prairie, et ne pas gaspiller la nourriture.

 

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 19:58

 

http://www.arte.tv/fr/delocalisations-en-europe-revue-de-presse/6907544,CmC=6913256.html

 

Délocalisations en Europe : revue de presse

Pour en savoir plus

 

Une sélection d'articles de la presse en ligne sur les différentes affaires évoquées dans le documentaire de Magali Serre « Quand la Chine délocalise en Europe ».

L'entreprise suédoise Volvo rachetée par le constructeur automobile chinois Geely



Les tracteurs McCormick (Saint-Dizier) rachetés par le fabricant chinois YTO



En Pologne, le géant chinois Covec remporte l'appel d'offres pour la construction d'une autoroute



Les Grecs cèdent une partie du port du Pirée au Chinois Cosco



En Italie, des ouvriers clandestins chinois travaillent pour des marques de luxe




jeudi à 10h55

Après l’Afrique, l’Europe est-elle devenue le nouvel Eldorado de la Chine ?

 

 

Quand la Chine délocalise en Europe

link

 

Réalisateur : Magali Serre
Producteur : Premieres Lignes Television

Après l'Afrique, l'Europe est-elle devenue le nouvel Eldorado de la Chine ? Sur fond de crise mondiale, les entreprises chinoises se sont lancées à la conquête de l'Ancien Continent. À quel prix et à quel coût social ?

Le vent de la mondialisation a tourné, et la Chine en profite. Pendant longtemps, elle a joué un rôle de sous-traitant pour les entreprises européennes, mais, d'année en année, elle s'est implantée en Europe et se pose aujourd'hui en recours face aux bouleversements causés par la crise financière. Elle délocalise, reprend des entreprises en faillite, remporte des marchés publics et crée des emplois : en Suède, en France, en Pologne ou en Grèce. Si les entreprises chinoises s'approprient des techniques et des équipements européens, elles apportent aussi leur savoir-faire et leurs méthodes strictes, parfois au détriment du code du travail.

Conquête
Magali Serre enquête sur ce phénomène, objet de tous les fantasmes, à travers quelques exemples emblématiques : de la construction d'une autoroute polonaise à l'acquisition du port du Pirée d'Athènes, des ateliers clandestins de confection de chaussures en Italie au rachat d'une usine de tracteurs en faillite en France ou au renflouement financier de Volvo en Suède. Elle a rencontré de nombreux entrepreneurs chinois, plus enclins à s'exprimer devant une caméra qu'on pourrait le croire, et contourné certaines réticences en interviewant des ouvriers inquiets, mais aussi plein d'espoir. Certaines entreprises n'hésitent pas à licencier ceux qui veulent monter un syndicat et considèrent que "les lois sociales encouragent la paresse et l'indolence". Mais cet interventionnisme chinois contribue aussi à sauver des entreprises et des emplois. Un état des lieux aussi passionnant que nuancé, effaçant certains préjugés mais révélant aussi la dureté des conditions de travail importées de l'Empire du milieu.

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 17:51

 

 Enquête 13/09/2012 à 11h47

Sophie Verney-Caillat | Journaliste Rue89

 

La conférence environnementale débute ce vendredi. Batho et Montebourg ont demandé un rapport sur les énergies renouvelables... qui profite à EDF.

 


Capture d’écran d’une campagne de pub d’Areva montrant des éoliennes près d’une centrale nucléaire

 

A la veille de l’ouverture de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre, la remise d’un rapport sur les énergies renouvelables allant à l’encontre des demandes de la filière pose question. Delphine Batho, ministre de l’Ecologie et Arnaud Montebourg, son collègue du Redressement productif, n’ont pas fini de se contredire. Après les gaz de schiste, le nucléaire, les renouvelables... la cotutelle sur l’énergie crée des remous.

 

Voir le document

(Fichier PDF)

 

Dans la lettre de mission que les deux ministres ont remise le 17 juillet au Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) et au Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGEIET), et que Rue89 s’est procurée (voir PDF ci-contre), il est demandé « des recommandations opérationnelles de court terme » et « des propositions de réformes structurelles de moyen et long terme ».

Très classique sur le papier : les politiques, novices sur un sujet, demandent conseil à leur administration supposée la plus compétente sur la question.

Sauf que, dans le cas précis, au pays du tout-nucléaire (il compte pour 75% dans notre production électrique), les conseils ont toutes les chances d’être orientés dans un sens plus favorable à EDF qu’aux PME de l’éolien et du photovoltaïque.

Un ancien directeur des routes aux manettes

C’est en tout cas ce que laisse penser la composition des deux conseils généraux, principalement des ingénieurs du corps des Mines et des Ponts.

Déjà, le CGEDD, né du regroupement du Conseil général des ponts et chaussées et de l’Inspection générale de l’environnement, est dirigé par Christian Leyrit, connu comme « l’homme qui a construit le plus de routes en France ». Un ex-haut fonctionnaire du ministère de l’Environnement nous le décrit ainsi :

« Il déteste tellement l’environnement qu’il a même cherché à peser sur l’Elysée pour que l’Energie et les Transports ne soient plus dans le périmètre du ministre de l’Environnement. »

De plus, le coordonnateur du collège Energie et Climat et directeur du rapport remis à Batho et Montebourg est Henri Boyé, un personnage qui se revendique à la fois pronucléaire et prorenouvelable. Ingénieur des Ponts, il a, en quarante ans de carrière dans l’énergie, été successivement contrôleur de l’usine de retraitement nucléaire de La Hague, directeur Afrique d’EDF, puis mené des études et conférences sur le solaire et les énergies marines en Méditerranée, avant d’être nommé au CGEDD à 60 ans.

Favorable aux « énergies décarbonées »

Henri Boyé ne veut pas qu’on parle de lui, mais il a accepté de nous recevoir simplement pour couper court aux soupçons de collusion avec le lobby nucléaire que des prorenouvelables font peser sur lui. S’il ne nous a pas dévoilé le contenu exact de son rapport, de premiers éléments ont filtré. Il semble que Delphine Batho soit sur le point d’annoncer des mesures de « patriotisme écologique », comme il lui a recommandé de le faire.

L’homme à qui le gouvernement a confié cette mission est membre de l’Association des écologistes pour le nucléaire. Revendiquant 10 000 membres à l’international, elle fait la promotion de cette énergie « bien plus propre que le pétrole et le charbon », nous explique son fondateur, Bruno Comby. Ce polytechnicien crudivore vit de ses livres, de formations et de conférences. Il s’est construit une maison passive, où il écrit tout autant sur l’éloge de la sieste que sur la cuisine à base d’insectes et le nucléaire, « avenir de l’écologie ? ».

Henri Boyé nous précise d’emblée qu’à son avis, « ce sera très difficile de tenir la promesse de baisser la part du nucléaire à 50% en 2025, sauf à doubler les prix de l’électricité ». Puis, il nous assure être favorable non au nucléaire, « mais aux énergies décarbonées ». Un concept qu’Arnaud Gossement, avocat en droit de l’environnement, a vu émerger au moment de la conférence de Copenhague sur le climat, en 2009 :

« C’est la stratégie du “carbo-centrisme” développée par Areva depuis sa fameuse campagne de pub : en insistant sur la question des émissions de CO2, on donne un avantage au nucléaire, moins émetteur que le pétrole ou le charbon, et on le met dans la même catégorie que les énergies renouvelables. C’est un peu la même logique qui guide Arnaud Montebourg lorsqu’il parle du nucléaire comme d’une énergie “d’avenir”. »

« L’important, ce n’est pas le tarif d’achat »

Ce mélange des genres fait dire à Bernard Laponche, ex-ingénieur nucléaire reconverti dans la dénonciation des risques de cette technologie, qu’il y a décidément en France un problème d’indépendance des experts :

« Il faut faire très attention à qui on confie les rapports car les nucléaristes verrouillent le système, et ces gens connaissent assez mal le contenu de la transition énergétique.

Si on demande aux nucléaristes leur avis, il faudrait aussi demander aux experts non-institutionnels comme NégaWatt, Global Chance [l’association qu’il a fondée, ndlr], ou au Comité de liaison des énergies renouvelables (Cler)... Sinon, on obtient des rapports orientés comme “Energies 2050”, remis à Eric Besson et qui prônait la prolongation des centrales existantes. »

Le CGEDD a depuis juillet auditionné les acteurs des filières renouvelables, qui se plaignent d’entraves juridiques et des tergiversations de l’administration. Mais a-t-il entendu leurs demandes ? Rien n’est moins sûr, à entendre Henri Boyé :

« L’important, si l’on veut relancer la filière éolienne, n’est pas le tarif d’achat [auquel EDF achète l’électricité], mais l’emploi et la balance commerciale. Si l’éolien crée de l’emploi, il sera mieux accepté. »

Les annonces faites par Delphine Batho à l’AFP mercredi laissent augurer des décisions à l’inverse des attentes des acteurs concernés. La ministre veut « intégrer dans les marchés publics et les appels d’offres des clauses liées à la création de valeur ajoutée en France ». Ce qui signifie indirectement accorder une prime à EDF, entreprise suffisamment grosse pour répondre, au détriment des PME. Or, l’électricien national a certes misé sur les renouvelables, mais son cœur de métier reste le nucléaire.

« On pourrait créer 50 000 emplois d’ici 2020 »

Nicolas Wolff, le président de France énergie éoliennes, association représentant les intérêts de la filière, réclame lui l’instauration d’un nouveau tarif d’achat, « urgence absolue ». Il l’explique à Rue89 :

« La France est la deuxième zone en Europe pour le potentiel de vent (après la Grande-Bretagne), et s’est engagée lors du Grenelle de l’Environnement à produire 1 300 MW par an à partir du vent d’ici 2020. Or, nous en produisons à peine la moitié aujourd’hui.

Ce qu’il nous faut, c’est une stabilité de la réglementation, et la suppression des zones de développement éolien (ZDE), de la règle des cinq mâts [minimums par parc] et du classement ICPE (installation classée pour la protection de l’environnement).

En Allemagne, il faut deux ans et demi pour développer un projet ; en France, six ans. On pourrait pourtant créer 50 000 emplois d’ici 2020. »

L’avocat Arnaud Gossement, qui compte ces entreprises parmi ses clients, estime qu’« on ne peut demander à une filière de créer des emplois si les conditions ne sont pas réunies ».

Le dénigrement du photovoltaïque, amorcé par l’affaire des fameux « panneaux solaires chinois », et celui de l’éolien, solidement mené par la Fédération environnement durable, ne semblent pas près de s’arrêter.

 

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 16:48

 

Le Monde.fr avec AFP | 13.09.2012 à 07h41 • Mis à jour le 13.09.2012 à 10h37

 

Bernard Debré, député UMP de Paris, et Philippe Even, directeur de l'Institut Necker, auteurs d'un rapport au vitriol dans l'affaire du Mediator en 2011, affirment dans "un livre choc" dont le Nouvel Observateur révèle, jeudi 13 septembre, les bonnes feuilles, qu'un médicament sur deux est inutile. Le Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux est "un livre d'information, pas d'opinion", assure le Pr Even dans une interview vidéo publiée sur le site de l'hebdomadaire .

L'ancien doyen de la faculté de médecine de Paris lance néanmoins une nouvelle charge contre l'industrie pharmaceutique, qualifiée de "la plus lucrative, la plus cynique, la moins éthique de toutes les industries". "Ce livre aurait dû être écrit il y a au moins 30 ans par les agences de l'Etat chargées d'informer le citoyen sur la valeur des médicaments", ajoute le professeur.

 "50 % DE MÉDICAMENTS INUTILES... "

Le livre de 900 pages recense ainsi, selon le Nouvel Observateur, "50 % de médicaments inutiles, 20 % de mal tolérés, 5 % de 'potentiellement très dangereux', mais, incroyable paradoxe, 75 % sont remboursés". Leur déremboursement rapporterait entre 10 à 15 milliards d'euros à la Sécurité sociale. Le Pr Even s'en prend tout particulièrement aux statines, les médicaments contre le cholestérol, "avalés par 3 à 5 millions de Français", qui coûtent "à la France 2 milliards d'euros par an" et qu'il juge "complètement inutiles".

Le Nouvel Observateur a mis par ailleurs en ligne "la liste noire des médicaments dangereux", qui comprend des médicaments cardiovasculaires, des anti-inflammatoires, des pilules contraceptives, etc.

 CORRUPTION ET INCOMPÉTENCE

Selon les deux médecins, pour régler le problème du manque d'argent dans le domaine de la santé et du déficit de l'Assurance-maladie, "il suffit de retirer du marché les médicaments dangereux, inutiles ou inefficaces". Pour M. Even, la faute de cette dérive est à chercher dans le "laxisme, la démagogie, l'incompétence et la corruption".

"Je crains que ce soit avant tout lié à l'incompétence, arrosée par la corruption assurée par l'industrie pharmaceutique pour se procurer les 20 % de bénéfices qu'elle s'accorde chaque année", dit le professeur. "En 3 ans et demi, elle double son capital et elle le quadruple en sept ans", assure-t-il .

 "AMALGAMES ET APPROXIMATIONS"

L'industrie pharmaceutique (LEEM) a dénoncé de son côté "amalgames et approximations" dans cet "énième réquisitoire de Bernard Debré et Philippe Even". Ce livre "contribue à alarmer inutilement les malades et risque de les conduire à arrêter de leur propre chef des traitements pourtant adaptés aux maladies dont ils souffrent", a déclaré mercredi soir le LEEM, la fédération professionnelle des industriels du médicament.

"Que nous consommions trop de médicaments dans notre pays, c'est tout à fait évident", a réagi jeudi sur Europe 1 Roselyne Bachelot, ancienne ministre de la santé. "De toutes les façons, les laboratoires qui demandent les autorisations sont obligés de s'appuyer sur des études d'efficacité qui méritent d'être revisitées", a ajouté l'ancienne ministre. "On a aussi tendance, dans notre pays, à prescrire les nouvelles molécules alors que des molécules plus anciennes (...) pourraient être utilisées", a relevé Mme Bachelot.

Bernard Debré et Philippe Even s'étaient vu confier par l'ancien président Nicolas Sarkozy une mission suite à l'affaire du Mediator et lui avaient remis en mars 2011 un rapport au vitriol sur la réforme du système du médicament. Les deux professeurs estimaient notamment que l'affaire du Mediator était "beaucoup plus qu'un accident isolé".

 

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 16:12

 

http://www.pcinpact.com/news/73816-hadopi-interview-premier-abonne-condamne.htm

 

  Divorce et sécurisation

 

Exclusif PC INpact « Au moins une affaire de terminée, un souci en moins depuis cette convocation du mois de juillet. C’est un soulagement » témoigne Alain, cet abonné condamné ce matin par le Tribunal de Police de Belfort. Le premier abonné sanctionné dans toute l'histoire de la loi Hadopi.

 

hadopi pur

 

Une situation ubuesque. En instance de divorce, cet abonné trop souvent averti par la Hadopi avait rapidement indiqué que les téléchargements venaient de sa femme. « J’ai eu un premier avertissement puis un deuxième. Mais j’ai fait parvenir un courrier à la Hadopi via l’avocat de ma femme qui a fait suivre ! Nous n’avons pas eu de suite ou alors la Hadopi m’a envoyé des mails, mais je n’ai jamais pu les recevoir, je n’avais plus internet ! ». L’abonné nous indique aussi que lors de cette procédure, la Hadopi l’a convoqué à Paris pour qu’il puisse s’expliquer : « Moi j’ai dit je ne vais pas monter à Paris pour ce genre de truc là ! » L’abonné convoqué doit en effet supporter l’intégralité des coûts de déplacements. Ce qui ne coûte qu’un ticket de métro à un parisien revient à plus d’une centaine d’euros pour l’abonné en Province. 

 

« Je ne peux pas vous dire les titres, je ne les connais pas du tout ! »

Et après ? « Suite à cela j’ai été convoqué à la gendarmerie ». Là nous précise cet artisan d’une quarantaine d’années, « j’ai fait une déposition comme quoi je n’avais ni installé ce site de téléchargement ni téléchargé ces deux chansons-là. Ce sont deux musiques de Rihanna, je ne peux pas vous dire les titres je ne connais pas du tout ! C’est madame qui avait ça et je suis en instance de divorce. » 

 

50 euros pour nettoyer l’ordinateur, facture à l’appui

L’intéressé nous indique qu’après la convocation, sur invitation des gendarmes, il a fait nettoyer son ordinateur par une entreprise spécialisée. « J’ai fait venir un professionnel pour nettoyer mon ordinateur. Suite à cela, je n’ai pas eu de nouvelles jusqu’au mois de juillet où j’ai donc eu une convocation au tribunal pour ces chansons. Mais j’ai bien transmis le justificatif [de nettoyage , NDLR] à la gendarmerie. Les gendarmes m’avaient dit "ramène-moi le papier comme quoi ton ordinateur a été nettoyé". J’étais convoqué le samedi matin, l’après-midi c’était fait !  » Un nettoyage qui lui aura coûté « une cinquantaine d’euros, à peu près. » 

 

« Il n’y a rien de vraiment de bien grave », selon les gendarmes

Le logiciel en cause ? « U-torrent ou torrent, ça doit être ça ». Toujours à la gendarmerie, nous précise l’abonné « j’ai fait une déposition comme quoi je n’avais rien installé, ni téléchargé. Les gendarmes en ont tenu compte, comme du nettoyage. Après ces démarches, je me suis dit "je suis tranquille !". Même le gendarme m’a dit, "bon c’est des musiques, il n’y a rien de vraiment de bien grave. Ca devrait être bon". La suite n’a pas été dans mon sens. Moi je pensais être tranquille. Je me suis retrouvé au tribunal. »

 

« Je me suis défendu sans avocat »

Et pour le procès ? « Je me suis défendu sans avocat étant donné que je reconnaissais que c’est bien elle qui avait téléchargé sur l’ordinateur, que j’étais en possession de ces fichiers-là sans savoir que j’étais receleur en ayant ces deux musiques. Je n’utilise même pas ce site de téléchargement, ce n’est pas moi qui l’ai installé ! Donc moi, de bonne foi, je me suis présenté sans avocat. De toute façon, je suis honnête et j’ai reconnu comme quoi j’étais en possession de ces choses-là. Après ils ont tenu compte que mon casier judiciaire était vierge, que je n’avais pas de souci, ils ont donc allégé niveau amende. Voilà. Ils demandaient 300 euros, je me retrouve avec 150 euros d’amende. L’un dans l’autre, je me dis que c’est moins. »

 

« Je n’aurai plus de harcèlement de ce groupe Hadopi »

Juste, injuste ? « Moi je voulais que ça en finisse. A priori au départ c’était des amendes beaucoup plus lourdes, donc l’un dans l’autre je me dis que ça finit comme ça [150 euros d’amende, NDLR] et c’est tant mieux. Je n’aurai plus de harcèlement de ce groupe Hadopi pour ces choses-là. On passe à autre chose, je ne veux plus en entendre parler. Ça me coûte ce que ça me coûte, mais au moins je n’aurai plus d’ennui. » 

 

Madame partie, « Je vais mettre un code sur l’ordinateur »

Et pour l’avenir ? Comment compte-t-il éviter ce nouveau risque ? « Écoutez, je n’ai plus de ligne internet actuellement ! Quand j’aurai la ligne, je mettrai un code sur l’ordinateur, mais j’attends que Madame soit partie puisqu’on est en instance de divorce. On ne s’entend plus - ce n'est pas suite à ça - pour d’autres choses. Donc, tant qu’elle ne sera pas partie je ne remettrai pas l’ordinateur étant donné que c’est une partie de confiance qu’elle n’a pas respectée ! Après le premier avertissement, je lui ai dit, tu as téléchargé donc arrêtes tes bêtises ! Elle, elle reconnaît avoir téléchargé. Elle a mis un courrier comme quoi elle reconnaissait sur l’honneur qu’elle avait téléchargé, mais aujourd’hui j’ai été au tribunal, car je suis propriétaire de la ligne téléphonique. » En conclusion, il nous confie « je pense qu’on a voulu faire un exemple. Ma foi, c’est tombé sur moi. Ce n’est pas grave. Il faut le prendre comme ça. »

Marc Rees le 13 septembre 2012 à 15:25
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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 16:04

 

 

bastamag.net - Alimentation

Par Sophie Chapelle (4 septembre 2012)

 

 

Rien ne va plus pour les agriculteurs, les jardiniers et les artisans semenciers. Vendre ou échanger des semences de variétés anciennes, libres de droit de propriété et reproductibles est devenu quasi mission impossible. L’association Kokopelli en fait aujourd’hui les frais. Un récent arrêt de la Cour de justice européenne consacre le monopole de l’industrie semencière sur les plantes. La réforme en cours de la réglementation des semences n’augure rien de bon pour l’autonomie des paysans et la liberté de planter.

 

 

Elle a commis plus de 3 400 infractions. Et a été condamnée à payer une amende de 17 130 euros. Le nom de cette dangereuse contrevenante ? Kokopelli. Une association, dont le siège est à Alès (Gard), qui commercialise 1700 variétés de plantes potagères, céréalières, médicinales, condimentaires et ornementales. Toutes les semences de Kokopelli sont libres de droit de propriété et reproductibles. Ce qui donne la possibilité de conserver une partie des semences de sa récolte pour les ressemer l’année suivante. L’association contribue à faire vivre la biodiversité agricole. Elle est pourtant considérée aujourd’hui comme hors-la-loi par les juridictions française et européenne. Son délit ? Vendre des semences de variétés non inscrites au catalogue officiel. Et ne pas avoir indiqué clairement leur destination exclusivement non commerciale (usage amateur, conservation ou recherche).

Depuis 1949, pour pouvoir être commercialisées, toutes les espèces ou variétés végétales doivent obligatoirement être inscrites au « catalogue officiel des espèces ou variétés ». Pour y figurer, elles doivent remplir plusieurs critères, évalués par un comité composé de représentants du ministère de l’Agriculture, de l’Institut national de recherche agronomique (Inra) et de représentants des semenciers. Pour les espèces potagères, les conditions d’inscription sont au nombre de trois : la « distinction », l’« homogénéité », et la « stabilité ». La variété proposée au catalogue doit être distincte des variétés existantes, donc nouvelle. Elle doit être « homogène », c’est-à-dire que les plantes d’une même variété doivent toutes être identiques. Enfin, la variété doit être stable génétiquement, ne pas évoluer au gré de ses reproductions ou multiplications.

 

Des semences standardisées pour l’industrie

Pourquoi les variétés commercialisées par Kokopelli ne sont-elles pas inscrites au catalogue officiel ? Selon l’avocate de l’association Blanche Magarinos-Rey, « ce catalogue pose des conditions incompatibles avec les caractéristiques mêmes des variétés vendues par l’association ». C’est l’homogénéité qui pose le plus de problèmes à l’association. « La base génétique de ces variétés est très large, car elles sont le fruit de nombreux croisements entre individus, explique-t-elle. Cela leur confère une capacité d’adaptation et d’évolution au fil du temps et selon les terroirs. Cela signifie également que ces variétés ne sont pas définitivement "fixées". » Leur stabilité, au sens de la réglementation, n’est donc pas assurée. Les plants et les fruits issus des reproductions et multiplications ne sont pas tous exactement les mêmes. Les tarifs d’inscription au catalogue sont également prohibitifs. « 500 euros en moyenne pour chaque variété, précise l’avocate de Kokopelli, sans compter les droits annuels à payer pour les différents types d’examens obligatoires. »

Alors que la diversité biologique est fondamentale pour affronter la crise alimentaire, le catalogue officiel se révèle être un facteur de réduction de la biodiversité. Entre 1954 et 2002, 80 % des variétés potagères auraient été radiées du catalogue selon le Réseau semences paysannes. Des 876 variétés inscrites en 1954, il n’en restait plus que 182 au catalogue officiel français en 2002. La raison de ces radiations ? Le poids de l’industrie semencière, qui, depuis cinquante ans, cherche « à standardiser les semences pour les adapter partout aux mêmes engrais et pesticides chimiques, estime le Réseau semences paysannes. « Il n’y a que dans les lois dictées par les lobbies industriels qu’on peut prétendre les rendre homogènes et stables ; dans la vraie vie, cela revient à les interdire. »


Rude bataille judiciaire

En 2005, Kokopelli est assignée devant les tribunaux par la société Graines Baumaux, près de Nancy, pour « concurrence déloyale ». L’entreprise prétend que l’activité de Kokopelli, dont les semences ne sont pas inscrites au catalogue officiel à la différence des siennes, lui causerait un préjudice. Le procès, favorable en première instance à Baumaux (janvier 2008), est actuellement en appel au tribunal de Nancy. En février 2011, Kokopelli obtient de la cour d’appel une saisine de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).

 

La Cour de justice européenne doit répondre à une question : les directives européennes sur le commerce des semences potagères sont-elles bien compatibles avec les principes fondamentaux qui régissent le droit européen comme la préservation de la biodiversité, le libre-échange ou la liberté d’entreprise ? Le 19 janvier dernier, l’avocate générale, Juliane Kokott, rend publiques ses conclusions. Elle donne raison à Kokopelli (lire notre article). La disposition qui interdit de commercialiser des semences d’une variété dont il n’est pas établi qu’elle est distincte, stable et suffisamment homogène, est jugée invalide. « Pour bon nombre de "variétés anciennes", ces preuves ne peuvent pas être apportées », constate l’avocate générale. Elle demande donc aux juges européens de se positionner pour déterminer si cette restriction aux échanges de semences sont vraiment justifiés.

 

La biodiversité sacrifiée sur l’autel de la productivité

Malheureusement pour Kokopelli, le 12 juillet 2012, les juges européens décident de ne pas suivre les conclusions de l’avocate générale. Pour la Cour de justice, l’établissement de règles unifiées est la garantie « d’assurer une productivité accrue (…) conformément aux objectifs de la politique agricole commune ». [1]

Extrait de l’arrêt page 14

Par cet arrêt, la cour consacre « le paradigme productiviste », dénonce Kokopelli, au détriment de la commercialisation des semences de variétés anciennes. « Ces semences [standardisées] sont incapables de s’adapter à l’amplification des changements climatiques, pointe le Réseau semences paysannes dans un communiqué. Elles imposent toujours plus d’engrais et de pesticides chimiques qui nous empoisonnent, détruisent l’environnement et la biodiversité sauvage et font apparaître des pathogènes toujours plus virulents. »


Une cour de justice sous influence des lobbies semenciers ?

Dans les 20 pages de son arrêt, la cour qualifie à deux reprises les semences anciennes de « potentiellement nuisibles ». Rien n’est dit en revanche sur les semences enrobées de pesticides Cruiser ou Gaucho, inscrites au catalogue. Faut-il y voir le résultat des pressions de certains lobbies semenciers ? Ceux-ci ont pris soin, durant la procédure, de faire connaître à la cour leur désaccord avec l’avis de l’avocate générale.

C’est le cas notamment d’European Seed Association (ESA), très active dans les couloirs de Bruxelles pour affaiblir la directive européenne sur l’étiquetage des semences OGM. Elle a fait parvenir un courrier aux juges en février 2012 pour exprimer « ses préoccupations socio-économiques » [2]. L’ESA s’est également empressée de publier un communiqué suite à l’arrêt pour marquer sa totale convergence de vues avec la Cour européenne de justice…

 

Un autre catalogue pour les variétés anciennes ?

Autre possibilité, expliquent les juges européens dans l’arrêt : Kokopelli pourrait inscrire ses semences anciennes dans un catalogue annexe, pour les variétés dites « de conservation ». Une proposition qui n’est pas jugée satisfaisante : ce registre reste limité aux variétés anciennes produites à de très faibles volumes et obéissant là encore aux critères d’homogénéité et de stabilité. « Il faut également faire la démonstration que la variété est menacée d’érosion génétique, ce qui n’est pas une mince affaire », ajoute l’avocate de Kokopelli. « En deux ans et demi d’existence de ce nouveau catalogue, moins de dix variétés françaises y ont été enregistrées : n’est-ce pas la preuve de son échec ? », interroge le Réseau semences paysannes.

Le dossier revient maintenant devant la cour d’appel de Nancy. L’appréciation des juges européens n’augure rien de bon pour Kokopelli. La société Graines Baumaux demande à ce que l’association soit condamnée à lui payer 100 000 euros de dommages-intérêts, ainsi que la cessation de toutes ses activités. « L’étau se resserre, s’inquiète l’avocate de Kokopelli. Cette jurisprudence européenne qui vous dit que l’objectif d’une productivité accrue justifie tout y compris la dégradation de la biodiversité, est un mauvais signe pour les développements futurs de la législation. »


« Celui qui détient les graines contrôle les peuples »

Bruxelles travaille actuellement sur une réforme générale de la législation sur le commerce des semences. Un cycle de consultation des opérateurs concernés est ouvert, mais les associations de sauvegarde de la biodiversité n’ont pas été invitées à la table des négociations. « Dans la nouvelle proposition de la Commission, c’est l’Office européen des brevets qui sera chargé d’inscrire les variétés. Avant, cela relevait des organismes nationaux rattachés au ministère de l’Agriculture, pointe l’avocate de Kokopelli. En clair, la législation organise le monopole des variétés protégées par des droits de propriété. » La concentration des pouvoirs entre les mains de la commission européenne et de l’Office européen des brevets confirme la perte de compétence des États et la disparition de toute gestion locale des semences au profit des détenteurs de titres de propriété industrielle. « Celui qui détient les graines contrôle les peuples », dénonce Dominique Guillet, président de Kokopelli.

Aujourd’hui, dix firmes contrôlent les deux tiers du marché mondial de la semence [3]. Face à une industrie semencière toute-puissante, la résistance s’organise aux côtés de Kokopelli. Des associations comme les Croqueurs de carottes promettent de continuer de vendre des semences de variétés traditionnelles refusées ou non inscrites au catalogue. « D’abord parce qu’elles donnent entière satisfaction aux jardiniers, aux maraîchers et à leurs clients, précisent les Croqueurs. En outre, parce que les directives européennes autorisent encore cette commercialisation tant qu’elle ne vise "qu’une exploitation non commerciale" comme le jardinage pour l’autoconsommation. » Mais les projets de réforme en cours menacent de supprimer ce dernier espace de liberté. Au sein du collectif Semons la biodiversité, plusieurs associations mènent campagne pour une loi de reconnaissance des droits des paysans, des jardiniers et des artisans semenciers à utiliser, échanger, vendre et protéger leurs semences. L’autonomie des paysans et le maintien de la biodiversité sont en jeu.

Sophie Chapelle

Photo : GNU Free Documentation License

 

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 16:41

 

Grandes oreilles 11/09/2012 à 21h31

Camille Polloni | Journaliste Rue89

 

La Plate-forme nationale des interceptions judiciaires (Pnij), en chantier depuis 2006, doit centraliser dans un seul système les 40 000 écoutes effectuées chaque année en France à partir de 2013.

Le Canard enchaîné de ce mercredi dresse un bilan de ses imperfections et de ses impasses.

 

1 Un dossier confidentiel-défense

 

Tout, dans ce grand chantier de la justice, est classifié :

  • l’activité des salariés qui travaillent sur le projet ;
  • les conditions techniques de sa réalisation ;
  • l’organisation de la plate-forme ;
  • et même l’endroit où elle se trouvera.
2 Des données très privées

 


Image tirée du film « 1984 » de Michael Anderson

 

D’après Le Canard enchaîné, la Pnij centralise « l’identité d’un abonné, la liste de ses appels (reçus et passés), le contenu de ses conversations, le détail de ses SMS ou de ses courriels, la copie des pages internet qu’il a consultées, l’inventaire de ses achats en ligne, voire ses données de géolocalisation ».

Ainsi que les procès-verbaux d’enquête. Tout au même endroit (secret), alors que pour l’instant, ces données sont éclatées sur 350 centres d’écoutes locaux.

 

3 Installées chez Thales

 

Toujours selon l’hebdomadaire, « la plate-forme n’a pas été installée dans une enceinte judiciaire, mais directement dans les locaux de la société Thales, qui a remporté le marché en 2010 ».

 

4 Un Eagle en France ?

 

« Les logiciels qui permettront d’intercepter et de trier les communications internet sont les mêmes que ceux qui ont été vendus, voilà quelques années, par la société Amesys à Khadafi pour surveiller sa population. »

Il s’agirait donc du logiciel Eagle, qui a permis au défunt régime lybien d’espionner, traquer et emprisonner ou tuer ses opposants. Développé par la société Amesys, le logiciel est devenu célèbre dans le documentaire de Paul Moreira, « Traqués », diffusé sur Canal Plus en mars.

Extrait de « Traqués », de Paul Moreira

Une petite phrase dans Le Figaro, au mois de septembre 2011, laisse entendre que cet équipement à la réputation sulfureuse n’a pas été fourgué qu’à la Libye khadafiste : « Une version du logiciel Eagle, conforme à la loi, est utilisée en France depuis 2009. »

A plusieurs reprises, le site d’information Reflets, qui a le premier parlé de la société Amesys, s’est inquiété de l’utilisation d’un tel logiciel en France et a réclamé des éclaircissements de la part des pouvoirs publics, sans effets.

 

5 Par dessus la tête de la Cnil

 

Depuis six ans que la Pnij est lancée, la Commission nationale de l’informatique et des libertés n’aurait jamais été consultée. Aucun organe de contrôle n’a été créé, même si le ministère de la Justice, répondant au Canard, promet de « resserrer quelques boulons ».

 

6 Pour trois fois le prix prévu

 

De 17,6 millions d’euros, le budget de la Pnij serait passé à 42 millions :

« La nécessité de créer un dispositif de secours capable, 24 heures sur 24, de prendre le relais de l’installation principale en cas de panne a, semble-t-il, contribué à faire gonfler la facture ».

Il n’y a pas que la facture qui est gonflée.


Ulrich Mühe dans le rôle des grandes oreilles de « La Vie des autres »

MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato
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