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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 12:36

LEMONDE.FR avec AFP | 21.11.11 | 07h36

 
 

 

Aung San Suu Kyi, chef de file de l'opposition birmane.

Aung San Suu Kyi, chef de file de l'opposition birmane.REUTERS/Soe Zeya Tun

Ce serait une première pour elle. Aung San Suu Kyi, la chef de file de l'opposition birmane "a l'intention" de briguer personnellement un siège au Parlement lors d'une prochaine élection législative partielle. C'est un porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) qui l'a indiqué lundi 21 novembre à l'AFP, confirmant ainsi des déclarations faites vendredi par la lauréate du prix Nobel de la paix en 1991.

La Ligue nationale pour la démocratie (LND) avait décidé vendredi de revenir dans la légalité et de présenter des candidats dans quarante-huit élections partielles, un an et demi après sa dissolution à la suite de l'annonce du boycott du scrutin de novembre 2010. La dissidente, véritable icône de la lutte pour la démocratie dans son pays et dans le monde, avait alors appelé ses camarades à disputer les sièges dans "toutes les circonscriptions". "Si je pense que je dois participer aux élections, je le ferai", avait-elle déclaré. "Certaines personnes s'inquiètent du fait que participer pourrait faire du tort à ma dignité. Franchement, si vous faites de la politique, vous ne devez pas penser à votre dignité."

Aung San Suu Kyi, qui a fait toute sa carrière politique sous la bannière de la LND, s'est lancée en 1988 lors d'un discours prononcé à Rangoun, avant de fonder la LND. Mais elle ne s'est jamais présentée elle-même dans une élection. Elle était déjà en résidence surveillée en 1990, lorsque le parti avait remporté haut la main le scrutin sans jamais être autorisé à exercer le pouvoir. Et elle était toujours privée de liberté lors des élections de l'an passé, qu'elle et ses compagnons de route avaient boycottées.

 ROMPRE L'ISOLEMENT INTERNATIONAL

Depuis, le paysage politique s'est transformé. La junte a cédé la place à un régime dit "civil", certes contrôlé par l'armée mais à la tête duquel le président Thein Sein a multiplié les réformes, espérant sortir de l'isolement international qui épuise le pays. Le président a salué ce week-end le retour d'Aung San Suu Kyi sur l'échiquier politique national. "Nous travaillerons ensemble pour le développement futur de notre pays et l'intérêt du peuple, c'est ce que j'ai dit à Aung San Suu Kyi", a-t-il déclaré, selon l'hebdomadaire anglophone Myanmar Times, en précisant que les dates des élections partielles n'avaient pas encore été fixées.

Le week-end a été fructueux pour le régime birman, qui souhaitait rompre son isolement international et a pu constater que les réformes commençaient à porter leurs fruits.
Vendredi, le président américain, Barack Obama, a indiqué que la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, se rendrait en Birmanie le 1er décembre, pour la première visite d'un chef de la diplomatie américaine en cinquante ans. Il a précisé s'y être engagé après avoir parlé au téléphone avec l'opposante elle-même.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a annoncé le lendemain qu'il se rendrait "le plus tôt possible" en Birmanie, exhortant le pays à poursuivre les réformes "sans attendre".

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 12:50

 

Le Buvard Bavaed -16 novembre 2011

Lis moi avec webReader


Ce que la grande majorité des médias et des biens pensants appellent le printemps arabe, mimant aveuglément les discours des oligarches au pouvoir, n'est autre qu'une succession de coups d'état en cascade. Les peuples se sont révoltés, l'insurrection des consciences à commencé, certes, mais le fait est qu'il n'y a eu aucune révolution en 2011, AUCUNE, aucun changement radical de paradigme, AUCUN. 

Ci-dessous, je vous propose de lire le témoignage poignant et éclatant de vérité de Zakaria Bouguira, qui nous relate les atrocités et l'inhumanité dont il a été victime à l'aéroport de Tunis. 

Un pas, une porte qui s’ouvre, une respiration, encore un pas. Non ce n’est pas une seule personne, c’est tout un groupe. La cadence s’accélère et mon cœur s’emporte avec. J’entends encore le bruit sourd de mes pulsations qui résonne dans mes oreilles. Mes pupilles se dilatent et mes poils s’hérissent. Je sens la tension qui monte. Mes boyaux se déchirent et ma gorge se resserre. Signes que mon corps est fin prêt à endurer la nouvelle salve.

Des cris, des pleurs, des hurlements. Ouf, ce n’est pas pour moi cette fois, c’est pour les marocains. Je me sens coupable d’éprouver une satisfaction à être épargné mais ce n’est pas mon être qui est au commande c’est mon corps.

Ca fait déjà 3h que je suis là. 3h qui m’ont paru une éternité. Le temps paraît suspendu pour ne rien me laisser oublier. Chaque pensée, chaque bruit, chaque mouvement, semble figé comme si le destin voulait s’acharner doublement sur moi.
Mais je m’étale. Revenons plus en avant...
Il est 18h, j’embrasse mon amie, elle met son sac sur le dos, fait la bise aux autres et part sans se retourner comme happée par la porte d’embarcation. De là sort un premier policier avec un gars attaché. Il le roue de coups sur la tête et sans que cela ne suffise il se retourne vers l’officier à la porte d’embarcation et lui dit : "frappes, frappes, c’est un marocain" (plutôt pas frappes mais niklou omou)!! Puis tout un groupe de policiers (une vingtaine à peu près) sortent avec d’autres marocains en sang. Ils bousculent les voyageurs sans faire attention à personne pour laisser le hall supérieur libre pour leur jeu macabre. Les marocains sont en sang, c’était des gamins. Leurs pulls étaient déchirés et certains n’avaient plus de chaussures. Un des marocains tombe par terre pensant peut être diminuer la cadence des coups mais au lieu d’avoir trois policiers sur lui, c’est maintenant une dizaine qui se ruent sur son corps à coup de brodcains sur le dos. Ils le relèvent et le trainent avec les autres en bas des escaliers. L’aéroport est sans dessus dessous, les passagers et leurs familles courent dans tout les sens, affolés par le spectacle. J’entends des femmes crier aux policiers d’arrêter. Moi par contre je suis scotché sur place, je n’arrive plus à bouger. Ma mère se retourne vers moi et me dit: "Il faut que ça cesse, quel pays de merde". Elle me dit de filmer ça pour que plus jamais ils ne se croient impunis. J’arrache le téléphone d’un ami et je cours descendre filmer le reste de la scène.
Le téléphone m’énerve, j’arrive pas à trouver le caméscope. Je cherche, je tâtonne, merde, ils sont presque sortis. Ah, c’est bon, voila la vidéo. Je lève mon bras pour commencer à filmer... Putain c’est pas en train d’enregistrer, je... Quelqu’un m’attrape par derrière, Aïe! Une gifle. Je suis fait, un policier en uniforme m’a attrapé. Il arrache mon téléphone et me maîtrise. Il appelle ses amis: « Un traitre Un traitre » qu’il dit, « Il veut nous mettre sur Facebook ». Et commence alors une danse macabre entre moi et les policiers. Une danse faite de va-et-viens, de coups et d’évitements. Leur nombre ne cesse d’augmenter. Je crie dans un dernier espoir que je suis innocent, que je n’ai rien fait, qu’ils n’ont pas le droit (mais comme j’étais dupe). Des souvenirs d’enfance me reviennent à ce moment la. Un traumatisme ressurgi. Je me vois à 5 ans en train de fuir une ruche d’abeilles. Mais les abeilles sont de plus en plus nombreuses. Leur bruit est de plus en plus strident. Les piqûres de leur dars me font de plus en plus mal. Je tombe par terre, un policier m’a fait un croche pied. Une 20aine commencent à me chooter. Je revois les visages éclatés et les lèvres déchiquetés de mes amis Amine Rekik et de bachkouta (Walid Ibn Said) à la fac apres les manifestations de mai. Je les revois me dire « Protèges toi le visage ne penses qu’à ça ». Je tire mon blouson comme bouclier et me recroqueville dans ma carapace de fortune. Les coups n’arrêtent pas. J’ai envie de me tortiller de douleur mais je me maîtrise. Je ne leur laisserai pas mon visage ! Je ne leur laisserai pas mon visage !! Je crie, je hurle, j’attends que quelqu’un vienne cesser tout ça.
Ils me relèvent, me sortent de l’aéroport. Un agent de sécurité leur dit: "Lui aussi c’est un marocain" ."Non", lui répond celui qui m’agrippe par le cou, "Lui c’est un tunisien, il veut nous mettre sur Facebook". Et voilà qu’une autre salve de policiers en civils et en uniforme courent vers moi, sommant leurs amis d’attendre. Ils veulent tous y participer. Ils sont 30 autour de moi chacun voulant sa part du gâteau. Un coup de matraque m’atteint à la jambe gauche. Je tombe de douleur et voila que recommence un autre cycle de coups de bottes sur le corps. Cette fois-ci mes mains ne sont pas libres. Ils peuvent m’avoir à la tête ! J’enfonce ma tête contre le sol et j’encaisse sans broncher. Ils finissent par se lasser et me trainent vers le poste. Ils me poussent dans des escaliers. Je monte en prenant attention de ne plus tomber pourtant ma tête tourne, ma vision est trouble et mon équilibre n’est plus. Chaque policier qui passe à coté donne sa contribution.

Enfin je suis dans la salle !! Les marocains sont tous là !! Je m’assois sur une table. "Non", s’écrit un policier "Toi, ta place est dans le coin  par terre", en me donnant un coup de poing en plein visage. J’obéis (je ne peux faire que ça). Ils sortent et ferment la porte derrière. Je revis !!
"Y’a un tunisien ??", "Il voulait filmer ??". La porte s’ouvre. 4 policiers baraqués me regardent et me disent: "C’est toi le tunisien ?" Naïf comme je suis, je leur réponds oui. "Non, toi tu n’es pas tunisien ! Toi tu es un traître ! Toi tu es un israélien". Ils me relèvent et se liguent contre moi. Un marocains s’écrit  "Non laissez le il a rien fait il n’était pas avec nous". D’un cou de botte à la gueule un des policier le fait taire puis se retourne un sourire à la bouche vers son zémil et lui dit: "Tu vois, quand je te disais qu’ils sont amis".  J’essaye de parer leurs coups, je les bloque avec mes avant bras mais je ne les évite pas. Ma chaire doit encaisser leurs coups plutôt que le mur (les représailles seraient terribles). Ils m’emmènent dans la pièce d’à coté et m’installent sur une chaise. Mon calvaire ne s’arrête pas, voilà qu’un gros bonhomme s’approche sournoisement de moi. Il était trapu, petit de taille, si bien qu’assis il ne me dépassait que d’une tête Il avait la cinquantaine, moustachu et un gros bide de bière. Il me dit tout doucement "N’aie pas peur, je vais rien te faire. Tu es tunisien ??  Tu voulais filmer les policiers ??" Je baisse ma garde et je hoche la tête.

Un coup, deux coups, trois coups. Ma tête raisonne sous les chocs, je ne sens plus mon visage. Un poing percute ma tête au niveau de la bouche, mes lèvres éclatent dans une éclaboussure de sang.  "Rabbek, tu veux bruler le pays ?? Les policier sont devenus des moins que rien a cause de votre Facebook  et de votre révolution !! Les marocains vont sortir et toi tu croupiras ici pour haute trahison !! Seul Béji Caied Sebsi te sortira de là".

Ce nom pourtant me redonna un souffle, un souffle qui m’a permis d’encaisser les autres coups. C’était pour moi le repère. Ma haine pour cet homme me rappela que j’étais là pour une cause. Que ce n’était pas moi le méchant.  Que je n’étais pas le traître qu’ils disaient !!
Je suis resté assis là pendant trois heures encaissant les salves de coups les unes après les autres. 6 équipes en tout sont passées sur mon corps pétrifié de douleur. A chaque ouverture de porte je voyais la faucheuse me sourire. A chaque ouverture de porte je m’en voulais d’être né tunisien car la question "C’est lui le tunisien ?" était devenue synonyme de beigne, de raclée. A chaque ouverture de porte j’espérais que le gars qui frappera (car il frappera) n’éprouve rien, que ce soit des coups automatiques et non des coups sadiques. Dans ce commissariat j’ai compris que les plus humains d’entre eux sont ceux qui sont vraiment cruels car les autres ne sont que machines. Que des engins mécaniques, des appareils de torture, des instruments de mort.
Voila la dernière équipe qui entre ! L’un d’eux se retourne vers moi et me dit "C’est toi le fils de Madame Bouguira ??" J’ai compris qu’il était mon sauveur. Il leur dit "Sa mère est médecin. Je la connais. Elle est très inquiète. Elle est diabétique".  Les larmes ruissellent le long de mon visage. Je ne suis plus. Je pense à l’état de mes proches ne sachant ce qu’il m’arrive. Il leur dit que je fais également médecine, que je suis en 5eme année, que je ne suis pas un gars à problèmes, pensant alléger ma sentence. Un de ceux assis à mon chevet se lève alors et me dit: "Tu fais médecine ?" Je lui réponds que oui. Il se mord la lèvre, hésite, se retourne la langue et me donne un coup de poing en plein estomac. "Ceux qui font médecine ne filment pas les policier ! Tu mens ! Toi tu n’es rien, tu es un moins que rien même! Tu ne peux même pas avoir eu le bac!" L’autre (le gentil) l’arrête, le pousse en dehors de la salle et leur demande de ne plus me frapper. Il revient après avec une bouteille d’eau et mets un policier à coté de moi pour me protéger. Les coups se sont arrêtés à ce moment là. 
Mais certaines choses sont peut être pire que les coups. Leurs mots sont parfois plus dures qu’un coup de poing, leurs ricanements plus dégradant qu’une gifle. Je les entends encore me répéter qu’ils m’enlèveront mon pantalon, que je dormirai en jupe, que sous prétexte que je suis blond, je plairai beaucoup au gars de Bouchoucha…

D’autres choses sont tout aussi pénibles. Savoir qu’on est impuissant quand dans la pièce d’à coté des êtres humains sont en train de se faire torturer, de se faire les jouets de policiers frustrés, qu’on les oblige à dire que Mohamed V est une pédale (oui c’est Mohamed VI le roi mais nos policier sont tellement cultivés qu’ils ignorent cette information). D’ailleurs une scène restera a jamais gravée dans ma mémoire. Alors que j’étais aux toilettes pour me laver le visage, un marocain était en train de vomir. Un policier (le baraqué qui est passé à la télé disant qu’il s’est fait agressé) entre et demande à son collègue "C’est un des marocains ?". Ayant appris son identité, il court vers lui et saute avec ses deux pieds sur le marocains écrasant sa tête sur la cuvette. Il lui écrasa encore la face à plusieurs reprises avec un pied contre la cuvette jusqu'à le laisser dans son sang, corps inanimé et tête dans les toilettes. Il sort ensuite des toilettes et court vers la chambre des marocains où son entrée ne causa que cris de douleurs et hurlements de paniques.
Arriva ensuite le temps de la grande mascarade sous les feux des projecteurs. Ayant appris qu’il se pourrait que des témoins aient filmé la scène à l’aéroport l’équipe de télévision a été dépêchée. Al-Watania a été la première à arriver suivi de prés par Hannibal. Mon choc n’a été que plus grand je ne pouvais croire mes yeux. Ces journalistes n’étaient en fait pas les victimes de Ben Ali ou du Système. Non, ces journalistes sont les complices des bourreaux et des tortionnaires. Ces journalistes demandaient aux flics de nettoyer le sang des marocains, de leur donner des pulls propres pour qu’il n’y ait pas de problème pour les policiers. Ces journalistes ayant su qu’une cargaison de munition a été arrêtée chez un libyen n’ont pas hésité à demander à filmer ces cartouches pour orienter encore plus le téléspectateur…
A 22h enfin, mon avocate arrive. Les policiers commencent à sourire. Loin déjà est le temps où ces même policier me ruaient de coups. Loin déjà est le temps où les insultent fusaient. Loin déjà est le temps où j’étais traité tel un objet sans vie. Elle parle deux minutes au big boss On me fait signer un papier (je sais toujours pas ce qu’il y a d’écrit dedans). On me rend le téléphone et je sors !!

J’ai certes été libéré à ce moment là, mais suis-je pour autant devenu libre ?

Zakaria Bouguira


Voici quelques vers rédigés le 14 janvier dernier : 

Littéralement,
Badi Baltazar
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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 16:25

LEMONDE.FR avec AFP | 11.11.11 | 12h13 

 
 

 

Les forces fidèles au président Ali Abdallah Saleh ont tiré vendredi 11 novembre dans la matinée à l'artillerie lourde sur Taëz, deuxième ville du Yémen.

Les forces fidèles au président Ali Abdallah Saleh ont tiré vendredi 11 novembre dans la matinée à l'artillerie lourde sur Taëz, deuxième ville du Yémen.AFP/MOHAMMED HUWAIS


La répression se poursuit dans le sang au Yémen. Les forces fidèles au président Ali Abdallah Saleh ont tiré vendredi 11 novembre dans la matinée à l'artillerie lourde sur Taëz, deuxième ville du Yémen. Selon un bilan de l'Agence France-Presse, quinze personnes sont mortes, toutes des civils, dont des femmes et des enfants. Des dizaines d'autres personnes ont été blessées.

Selon des témoins, les forces fidèles au président Saleh ont commencé avant l'aube à tirer sur les quartiers entourant la place de la Liberté, épicentre de la contestation de la ville de Taëz, pour dissuader les habitants de se rendre à une manifestation antirégime qui y était prévue. Les tirs ont repris dans la matinée contre la place où campent depuis des mois des contestataires. C'est ensuite vers midi que le bombardement s'est intensifié, au moment où des milliers de personnes y convergeaient pour la grande prière du vendredi, toujours selon ces témoins.

Des habitants qui participaient aux manifestations ont assuré que c'était la première fois que l'armée tirait pendant la prière. Selon des sources médicales, les forces loyales au président Saleh ont même visé les étages supérieurs d'un hôpital de la ville. Selon un expert, interrogé par Le Monde.fr, la stratégie du président Saleh, après son retour au Yémen à la suite de son hospitalisation en Arabie saoudite, est "d'essayer de détruire le mouvement de contestation populaire qui reste pacifique" afin de le transformer en guerre civile.

 


Vendredi, d'autres villes du pays ont aussi été le théâtre de manifestations. Dans la capitale, à Sanaa, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées comme chaque vendredi sur la place du Changement pour réclamer le départ du président Saleh et crier leur refus de tout immunité. Un rassemblement similaire a aussi eu lieu à Ibb, au sud-ouest de la capitale. Mais dans le même temps, des dizaines de milliers de partisans de M. Saleh ont manifesté sur une autre place de Sanaa pour lui apporter leur soutien.

L'ÉMISSAIRE DES NATIONS UNIES AU YÉMEN

Ce regain de violences a coïncidé avec l'arrivée jeudi à Sanaa de l'émissaire des Nations unies au Yémen, Jamal Benomar. Il doit tenter d'amener le pouvoir et l'opposition à conclure un accord sur la transition dans le pays. Sa première mission, en octobre, s'était soldée par un échec. Il a cette fois émis l'espoir que cette nouvelle mission "soit l'occasion de régler les questions encore en suspens" au sujet de l'application d'un plan de sortie de crise proposé par les monarchies du golfe. Un plan qui prévoit la démission du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis trente-trois ans, en échange d'une immunité pour lui-même et ses proches.

Mais M. Saleh, au pouvoir depuis 33 ans et accusé par ses adversaires de corruption et de népotisme, a jusqu'à présent refusé de signer le plan, accentuant le risque d'une guerre civile dans le pays où la répression et les combats entre pro et anti-Saleh ont fait des centaines de morts et des milliers de blessés depuis janvier.

Selon des responsables du parti au pouvoir, le Congrès populaire général, le régime et l'opposition parlementaire, qui a paraphé le plan du Golfe, sont proches d'un accord sur un calendrier d'application. Mais à plusieurs reprises, le président Saleh, sur le point d'accepter le plan, a refusé de le signer.

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 15:50

LEMONDE.FR avec AFP | 10.11.11 | 21h59   •  Mis à jour le 10.11.11 | 23h24

 

 

Ce choix, qui est une victoire pour les opposants, est fondé sur des inquiétudes concernant des zones naturelles fragiles dans l'Etat du Nebraska, dans le centre du pays.

Ce choix, qui est une victoire pour les opposants, est fondé sur des inquiétudes concernant des zones naturelles fragiles dans l'Etat du Nebraska, dans le centre du pays.AFP/JUSTIN SULLIVAN


L'administration américaine a annoncé jeudi 10 novembre son intention d'étudier un nouveau tracé pour un projet controversé d'oléoduc entre les Etats-Unis et le Canada, repoussant la décision au début de 2013, soit bien après l'élection présidentielle américaine de novembre 2012.

Ce choix, qui est une victoire pour les opposants, est fondé sur des inquiétudes concernant des zones naturelles fragiles dans l'Etat du Nebraska (dans le centre du pays), indique le département d'Etat.

La région de Sand Hills "comprend une forte concentration de marais fragiles, un écosystème sensible et d'importantes zones de nappes phréatiques peu profondes". Ce sont ces dernières qui ont suscité le plus de commentaires lors de l'étude d'impact, admet la diplomatie américaine, chargée de la décision finale dans la mesure où l'oléoduc traverse une frontière.

OPPOSITION FAROUCHE

Le projet, porté par le consortium TransCanada, s'étend sur 2 700 km entre la province canadienne d'Alberta et le golfe du Mexique. Il suscite une opposition farouche dans les régions traversées et de la part des défenseurs de l'environnement. La décision finale devait jusqu'à présent être rendue à la fin de l'année.

>> Lire notre éclairage : La contestation monte contre l'oléoduc géant Canada-Texas (édition abonnés)

Le président Barack Obama a lui-même expliqué dans un communiqué qu'il fallait "prendre le temps de s'assurer que l'on [avait] bien étudié toutes les questions", et qu'il en allait "de la santé et de la sécurité du peuple américain, tout comme de l'environnement".

La Maison Blanche a également rappelé l'autre enjeu du projet d'oléoduc, "le renforcement de la sécurité énergétique du pays", qui passe notamment par "l'augmentation responsable de la production nationale de pétrole et de gaz". Keystone XL est au cœur de cette stratégie visant à rechercher des sources non conventionnelles d'hydrocarbures, dans l'espoir d'échapper à la dépendance à l'égard des régions pétrolifères traditionnelles.

SABLES BITUMINEUX

Outre les inquiétudes pour l'environnement des régions traversées, l'oléoduc est ainsi décrié en raison de l'origine de l'or noir qu'il transporterait : les sables bitumineux de la province d'Alberta, une source de pétrole qui nécessite une extraction énergivore et productrice d'un grand volume de gaz à effet de serre.

Des groupes amérindiens aux Etats-Unis et au Canada sont également farouchement hostiles au projet. L'ONG Les Amis de la Terre, l'un des opposants les plus actifs à Keystone XL, a envisagé dès jeudi son abandon définitif. Le président de l'association, Erich Pica, dit espérer que cette réévaluation du tracé "va mettre fin aux efforts de TransCanada pour obtenir cet oléoduc".

Les opposants au projet avaient accusé en octobre le département d'Etat de partialité en faveur de TransCanada. Les Amis de la Terre avaient notamment cité des courriels au ton chaleureux entre une fonctionnaire de l'ambassade des Etats-Unis à Ottawa et Paul Elliott, le lobbyiste américain employé par TransCanada.

Les ONG pointaient aussi le fait que Paul Elliott avait travaillé pour la campagne de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton pour l'investiture démocrate à la présidentielle américaine de 2008.

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 15:51

Publié le 07-11-11 à 23:19    Modifié le 08-11-11 à 17:26     par Céline Lussato     1 réaction

La militante yéménite, prix Nobel de la paix, Tawakkol Karman, de passage à Paris, balaye l'idée d'une confiscation possible des révolutions et appelle Paris à peser contre le régime de Saleh. Par Céline Lussato.

Tawakkol Karman (AHMAD GHARABLI / AFP) Tawakkol Karman (AHMAD GHARABLI / AFP)

"Saleh ne gouverne pas, il tue." La prix Nobel de la paix Tawakkol Karman, coordinatrice des jeunes de la révolution Yéménite dénonce avec une constance inébranlable le régime au pouvoir. De passage à Paris, la jeune femme de 32 ans est venue défendre deux demandes qu'elle adresse à la communauté internationale : "le gel des avoirs d'Ali Abdallah Saleh et de ses proches, et le transfert du dossier Saleh devant la Cour pénale internationale pour mettre fin au carnage", dit-elle, soulignant qu'"avec cet argent Saleh achète les armes et les mercenaires qui tuent les manifestants".

"Jusqu'où va couler le sang ?" demande-t-elle. "Nous sommes prêts à mourir pour la liberté et la justice" souligne la prix Nobel. "La communauté internationale ne doit pas, elle, perdre ses valeurs. Paris est la capitale des libertés, elle peut être fière des positions qu'elle a prises sur les révolutions arabes. Elle a maintenant le devoir d'agir sur ces deux points", a insisté Tawakkol Karman, affirmant avoir reçu des assurances d'Alain Juppé dans la matinée à ce sujet.

Le ministre des Affaires étrangères a en effet annoncé un peu plus tôt lors d'un point presse que "le gel des avoirs devrait être effectivement étudié dans de brefs délais (...). Nous allons regarder cela lundi prochain à Bruxelles", a-t-il ajouté.

Tunisie/Libye/Yemen

La féministe balaye d'un revers de main les inquiétudes de certains de voir la révolution yéménite volée par les islamistes comme certains redoutent que ce soit le cas en Tunisie avec la victoire du parti Ennahda ou en Libye avec les propos sur la Charia.

"Au contraire je suis convaincue que le changement le plus important a été la chute des régimes. Les révolutions ne font que commencer. Elle n'a fait que commencer avec la chute des régimes. Il y aura plusieurs tours d'élections dans les mois à venir. Mais quand le peuple est descendu dans la rue soyez certains qu'il s'accrochera à la liberté et ne la lâchera pas" garantit la jeune femme.

"Les jeunes voulaient simplement s'approprier leurs rêves de liberté. Nous au Yémen nous savons que quiconque sortirait des valeurs de justice ou d'égalité que nous prônons nous lui demanderions de partir. Les jeunes des révolutions devront redescendre dans les rues si nécessaires", affirme Tawakkol Karman soulignant toutefois que les jeunes ont demandé le pluralisme lors des manifestations et que, pour cette raison, "ce serait une erreur d'écarter les partis islamistes". "Et cela s'applique également aux salafistes. Même les plus radicaux, s'ils participent aux processus démocratiques, peuvent évoluer" souligne la jeune femme par ailleurs membre du parti islamiste Al-Islah (la réforme).

Droit des femmes

La place de la femme? "Je ne pense pas que les femmes qui ont mené les révolutions accepteraient un recul de leurs droits. Nous voulons tous un seul monde, une seule citoyenneté", souligne la prix Nobel de la paix.

Cette figure de proue du mouvement révolutionnaire yéménite en cours depuis le mois de janvier semble n'avoir peur de rien, si ce n'est du manque de soutien international. "La seule chose que nous craignons c'est que la communauté internationale ne réponde pas à nos aspirations de liberté", affirme cette militante. "Sur le plan intérieur nous avons confiance. Des millions de Yéménites sont dans les rues en train de dire "notre objectif est un Etat civil libre". Parfois nous craignons un vol de notre révolution mais c'est impossible car elle embrasse le peuple dans sa totalité et pas simplement une élite".

Gouvernement de transition

Celle dont les jeunes souhaiteraient qu'elle devienne un jour leur présidente propose une solution de gouvernance intérimaire. "Les jeunes refusent la proposition du Conseil de coopération du Golfe qui prévoit l'immunité pour Saleh et sa famille. La solution de rechange nous l'avons", assure la militante. "Nous demandons la constitution d'un gouvernement de transition composé de seize membres et d'un Conseil national des forces de l'opposition qui jouera le rôle de Parlement", dit-elle.

"Nous défendons les valeurs de la modernité, des Lumières, des droits de l'homme et de la démocratie. Notre objectif c'est la création d'un état civil et démocratique. Quiconque ne s'engagera pas à respecter ces valeurs, le peuple lui dira de partir," assure Tawakkol Karman.

Céline Lussato – Le nouvel Observateur

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 12:36

 

LEMONDE.FR avec AFP | 07.11.11 | 09h24   •  Mis à jour le 07.11.11 | 09h48

 
 

 

Selon une étude de la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement et la Banque japonaise pour la coopération internationale, la capitale s'enfonçait de 10 cm par an à la fin des années 1970.

Selon une étude de la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement et la Banque japonaise pour la coopération internationale, la capitale s'enfonçait de 10 cm par an à la fin des années 1970.REUTERS/STRINGER/THAILAND


Les inondations exceptionnelles qui frappent Bangkok pourraient n'être qu'une répétition générale d'un avenir difficile, lorsque le changement climatique rendra plus vulnérable encore une capitale qui s'enfonce inexorablement, préviennent les experts. Si rien ne change, "dans cinquante ans […] la majorité de Bangkok sera en dessous du niveau de la mer", prévient ainsi Anond Snidvongs, expert du changement climatique à l'université Chulalongkorn de Bangkok.

En cause bien sûr, l'élévation d'ici à 2050 de 19 à 29 centimètres du niveau du golfe de Thaïlande, à une trentaine de kilomètres au sud de la capitale thaïlandaise. Le fleuve Chao Phraya, qui la traverse et déborde régulièrement, subira le même sort. Mais à ce phénomène s'ajoute l'affaissement de la mégalopole, causé par l'extraction massive des eaux souterraines pour l'industrie et la consommation de ses habitants, 12 millions aujourd'hui.
Selon une étude de la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement et la Banque japonaise pour la coopération internationale, la capitale s'enfonçait de 10 cm par an à la fin des années 1970.

RISQUE D'INNONDATION MULTIPLIÉ PAR QUATRE

 

Bangkok, tôt lundi matin 7 novembre 2011.

Bangkok, tôt lundi matin 7 novembre 2011.REUTERS/STRINGER/THAILAND

Grâce aux mesures du gouvernement pour protéger les nappes phréatiques, le rythme est descendu à moins d'un centimètre par an et devrait encore ralentir de 10 % chaque année, affirme le rapport. Mais Anond Snidvongs conteste le chiffre et évoque un rythme toujours "alarmant" de 1 à 3 cm. Quelle que soit la réalité, "il n'y a pas de retour en arrière possible, [la ville] ne va pas s'élever à nouveau", note David McCauley, expert de la Banque asiatique de développement.

Résultat, l'OCDE a classé Bangkok en 2007 parmi les dix villes au monde les plus à risques en terme de nombre de personnes et de biens exposés aux inondations d'ici à 2070. La Banque mondiale évoque pour sa part un risque d'inondations multiplié par quatre d'ici à 2050. Bangkok possède un système complexe de protections, combinant digues, canaux, écluses et stations de pompage. Un arsenal qui n'a pas empêché depuis deux mois les milliards de mètres cubes d'eau venus du nord, après une mousson particulièrement abondante, de noyer plus d'un cinquième de la capitale.

URBANISATION GALOPANTE

Pour François Molle, expert en gestion de l'eau à l'Institut de recherche pour le développement, il ne fait aucun doute que "Bangkok boira la tasse".

Pour François Molle, expert en gestion de l'eau à l'Institut de recherche pour le développement, il ne fait aucun doute que "Bangkok boira la tasse". AFP/SAEED KHAN


En cause notamment, une urbanisation galopante. La superficie à protéger augmente, "donc [l'eau] a moins de place où aller", note ainsi François Molle, expert en gestion de l'eau à l'Institut de recherche pour le développement, pour qui il ne fait aucun doute que "Bangkok boira la tasse. La seule question est de savoir quand". La Thaïlande et sa capitale, construite sur une plaine inondable, doivent donc se pencher sur l'aménagement du territoire. En clair, réfléchir au déménagement de certaines usines ou lotissements les plus menacés. Voire de toute la ville.
 

"Il pourrait être approprié pour les gens qui veulent être au sec vingt-quatre heures par jour et trois cent soixante-cinq jours par an de créer une nouvelle ville […]. Il y a plein de terres dans ce pays" qui a déjà plusieurs fois déplacé sa capitale au cours des siècles, envisage M. Snidvongs. "Pour rester où elle est, la ville devra mieux se protéger" et "investir massivement dans de nouvelles défenses dans les dix à vingt prochaines années", estime de son côté Robert Nicholls, ingénieur de l'université britannique de Southampton, qui compte sur le désastre en cours pour provoquer une réaction.

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 18:42

LEMONDE.FR avec AFP | 04.11.11 | 16h01   •  Mis à jour le 04.11.11 | 16h30

 
 

 

Les immolations par le feu de moines se multiplient pour protester contre la politique de Pékin et la domination grandissante des Han.

Les immolations par le feu de moines se multiplient pour protester contre la politique de Pékin et la domination grandissante des Han.AP/Gemunu Amarasinghe

Un Tibétain en exil en Inde a tenté de s'immoler par le feu, vendredi 4 novembre,  devant l'ambassade de Chine à New Delhi avant d'être maîtrisé par la police. Selon des associations tibétaines, le jeune homme s'appelle Sherab Tsedor. Il est âgé de 25 ans.

Descendu seul d'un bus du réseau public de la capitale indienne, il s'est mis à crier des slogans tout en s'aspergeant d'essence. Le jeune homme a eu le temps de mettre le feu à ses habits avant l'intervention des forces de l'ordre. Plusieurs policiers l'ont maîtrisé et jeté à terre pour éteindre les flammes. Il semblait avoir été légèrement brûlé aux jambes, selon un photographe de l'AFP. Il a été ensuite évacué par un véhicule de police.

GESTE DÉSESPÉRÉ

La veille, une nonne tibétaine est décédée après s'être immolée par le feu pour protester contre la répression religieuse, dans la province chinoise du Sichuan. "Qiu Xiang, originaire d'un couvent du district de Dawu, dans la préfecture autonome tibétaine de Garze [Ganzi en chinois] a mis le feu à son corps" à la mi-journée, à un carrefour, selon l'agence officielle, qui a ajouté qu'elle avait "environ 35 ans".

"Nous avons appris qu'elle avait lancé un appel à la liberté religieuse ainsi qu'à un retour du dalaï-lama au Tibet" avant d'accomplir son geste désespéré, a raconté à l'AFP Kate Saunders, de l'association International Campaign for Tibet (ICT).

Chine Nouvelle a indiqué à la suite du décès de Qiu Xiang que cette immolation "avait été organisée et promue à l'initiative de la clique du dalaï-lama, qui a programmé la série d'immolations au cours des derniers mois avec des motivations séparatistes". Une nonne tibétaine s'était déjà immolée par le feu, lundi 17 octobre, dans la localité d'Aba, dans le sud-ouest de la Chine.

 

Une cérémonie à la mémoire des moines tibétains qui se sont immolés par le feu à Dharmsala (Inde), le 8 octobre 2011.

Une cérémonie à la mémoire des moines tibétains qui se sont immolés par le feu à Dharmsala (Inde), le 8 octobre 2011.AP/ASHWINI BHATIA

DÉFI À LA CONSCIENCE

Vendredi, Pékin a poursuivi sur cette voie, déclarant que ne pas condamner les récentes immolations par le feu de Tibétains est un "défi à la conscience commune et à la morale de l'humanité". D'autre part, la Chine affirme avoir "libéré pacifiquement" le Tibet en 1951 et, amélioré le sort des Tibétains en fournissant des fonds pour le développement économique de cette région pauvre et isolée.

Pourtant, de nombreux Tibétains ne supportent plus ce qu'ils considèrent comme une domination grandissante des Han, ethnie fortement majoritaire en Chine. Les moines bouddhistes se plaignent de la surveillance policière et nombre d'entre eux subissent des campagnes de rééducation politique. Les suicides publics des moines sont un phénomène relativement nouveau auquel le dalaï-lama, chef spirituel des Tibétains et Prix Nobel de la paix en 1989, s'est déjà déclaré opposé, estimant qu'ils allaient à l'encontre du caractère sacré de la vie selon les préceptes bouddhistes.

Le premier ministre du gouvernement en exil, Lobsang Sangay, a salué en revanche "le courage" de ceux qui ont choisi de se transformer en torche humaine pour la "cause du Tibet". Le Parlement européen s'est déclaré la semaine dernière "extrêmement préoccupé" par les récentes immolations ou tentatives d'immolations, estimant qu'elles pouvaient être considérées comme "l'expression du désespoir croissant que ressentent les jeunes Tibétains".

Onze immolations et tentatives d'immolations de bouddhistes tibétains ont été recensées cette année dans le Sichuan. Au moins sept d'entre eux sont décédés. Le premier avait été un jeune bonze du monastère de Kirti, dans la préfecture d'Aba, en mars dernier, pour le troisième anniversaire du début des émeutes antichinoises de 2008, à Lhassa.

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 13:26

LEMONDE.FR avec AFP | 03.11.11 | 14h25

 
 

 

Le gouvernement cubain a promulgué une loi autorisant, pour la première fois depuis 50 ans, l'achat et la vente de logements.

Le gouvernement cubain a promulgué une loi autorisant, pour la première fois depuis 50 ans, l'achat et la vente de logements.AP/Franklin Reyes

C'est une première depuis cinquante ans. Le gouvernement cubain a promulgué une loi, jeudi 3 novembre, autorisant l'achat et la vente de logements, pour tenter notamment de relancer l'économie et réduire la pénurie de logements.
 

"Les nouvelles normes juridiques reconnaissent l'achat, la vente, l'échange, le don ou l'adjudication — par divorce, décès ou sortie définitive du pays des logements pour les Cubains vivant dans le pays et les étrangers résidents permanents dans l'île", affirme Granma, le journal du Parti communiste de Cuba (PCC).

DÉFICIT DE LOGEMENTS

La nouvelle loi, très attendue des Cubains, fait partie des principales réformes adoptées au printemps par un congrès du PCC, avec celle de la vente des véhicules, entrée en vigueur début octobre. Une troisième loi concernant les facilités de voyage à l'étranger devrait être promulguée d'ici à la fin de l'année.

La possibilité de vendre et acheter des logements vise à réduire les problèmes immobiliers à Cuba où le déficit de logements est estimé à environ un million. Près de 80 % des Cubains sont propriétaires de leur logement. Seul un système compliqué et informel d'échange permettait jusqu'à présent aux Cubains de changer de logement. Pour tenter d'éviter toute spéculation, la nouvelle loi stipule notamment que chaque particulier ne sera autorisé à être propriétaire que d'un logement principal et d'une résidence secondaire.

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 13:13

LEMONDE.FR avec AFP | 03.11.11 | 14h23

 
 

Les compagnies minières dirigées par des Chinois en Zambie bafouent régulièrement les lois du travail, exigeant des journées allant jusqu'à 18 heures et ignorant les règles de sécurité. Ce sont les accusations portées jeudi 3 novembre par l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW).
 

"Les investissements considérables de la Chine dans l'industrie de l'extraction du cuivre en Zambie peuvent bénéficier à la fois aux Chinois et aux Zambiens. Mais les mineurs travaillant dans les compagnies dirigées par des Chinois sont soumis depuis longtemps à des conditions violant leurs droits en matière de santé, de sécurité et de travail, dans l'indifférence du gouvernement", constate Daniel Bekele, responsable de l'Afrique de HRW.

Dans un rapport publié jeudi, HRW s'intéresse aux conditions de travail chez quatre compagnies minières dirigées par des Chinois en Zambie, toutes filiales de China Non-Ferrous Metals Mining Corporation, une entreprise d'Etat. L'exploitation du cuivre est le moteur de l'économie zambienne, constituant les trois quarts des exportations et fournissant les deux tiers des revenus du gouvernement. La Chine y a investi plus de 6 milliards de dollars depuis 2007.

365 JOURS DE TRAVAIL PAR AN

Le rapport, compilé au terme de trois missions menées entre novembre 2010 et juillet 2011, dénonce pêle-mêle une ventilation insuffisante pouvant entraîner de graves maladies pulmonaires, le non-remplacement des équipements de protection endommagés ou des menaces fréquentes de licenciement visant les travailleurs qui refusent de travailler dans des endroits dangereux.

Des mineurs ont expliqué qu'ils devaient travailler 365 jours par an et que "les patrons chinois soudoient ou menacent les mineurs pour les empêcher de signaler des accidents ou d'autres problèmes" aux autorités.

"SI QUELQU'UN MEURT, IL EST REMPLACÉ LE LENDEMAIN"

"Ils ne pensent qu'à la production, pas à la sécurité. Si quelqu'un meurt, il peut être remplacé le lendemain. Et si vous signalez le problème, vous perdrez votre emploi", a témoigné l'un deux. Les regroupements syndicaux sont également découragés, selon HRW.

"Bon nombre des mauvaises pratiques que nous avons constatées en matière d'hygiène et de sécurité dans les mines de Zambie dirigées par des Chinois rappellent de façon frappante les abus que l'on constate en Chine", note Daniel Bekele.

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 11:14

LEMONDE.FR avec AFP | 02.11.11 | 09h11   •  Mis à jour le 02.11.11 | 11h56

 
 

 

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le 20 juin 2011.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le 20 juin 2011.AP/Sebastian Scheiner

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ministre de la défense, Ehoud Barak, tentent de lever l'opposition d'une majorité de ministres contre une attaque visant les installations nucléaires iraniennes, a indiqué, mercredi 2 novembre, le quotidien Haaretz.

Lundi, M. Barak avait démenti des informations des médias israéliens selon lesquelles il aurait d'ores et déjà pris la décision avec M. Nétanyahou d'attaquer l'Iran, malgré l'opposition des chefs de l'armée et du renseignement. Selon le journal israélien, la majorité des membres du "forum" des huit ministres les plus importants, est, elle aussi, opposée à une telle opération. Seuls MM. Nétanyahou, Barak et le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman soutiennent "l'option militaire" contre l'Iran.

 PRESSIONS ÉCONOMIQUES

En revanche, le ministre de l'intérieur et chef du parti ultra-orthodoxe Shass, Elie Yishaï, Dan Méridor (ministre chargé des services de renseignement), Benny Begin (ministre sans portefeuille), Moshé Yaalon (ministre chargé des affaires stratégiques) et Youval Steinitz (finances) sont contre. Selon ces opposants, Israël doit continuer à tenter de mobiliser les pays occidentaux pour exercer des pressions économiques sur l'Iran dans la mesure où l'Etat hébreu ne peut pas se permettre d'agir militairement seul sans coordination avec les Etats-Unis.

Haaretz, citant des ministres et des hauts responsables de la défense et des affaires étrangères, affirme que le rapport que doit rendre public l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) le 8 novembre sur le programme nucléaire iranien aura "une influence décisive" sur le gouvernement israélien.

Israël, ennemi juré de la République islamique d'Iran, et les pays occidentaux accusent cette dernière de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément. L'Etat hébreu est considéré comme une puissance atomique dans la région mais il n'a jamais ni confirmé ni nié avoir des têtes nucléaires.

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