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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 13:03

LEMONDE.FR avec AFP | 09.12.11 | 13h29   •  Mis à jour le 09.12.11 | 13h49

 
 

 

De la Mauritanie au Tchad, les récoltes et les troupeaux souffrent du déficit pluviométrique de 2011.

De la Mauritanie au Tchad, les récoltes et les troupeaux souffrent du déficit pluviométrique de 2011.AFP/ISSOUF SANOGO

Des agences de l'ONU ont lancé un appel à l'aide d'urgence, vendredi 9 décembre, à Genève en faveur du Sahel, où la situation alimentaire ne cesse de se dégrader. "Alors que les craintes d'une crise alimentaire au Sahel en 2012 se confirment, une assistance rapide est aujourd'hui nécessaire", a déclaré une porte-parole de l'OCHA, l'Office des Nations unies chargé de la coordination des affaires humanitaires.

Le problème principal vient de la situation financière des habitants, et donc de leur possibilité d'acheter de la nourriture. Leur situation "s'est beaucoup aggravée", a indiqué l'OCHA. De nombreux migrants qui étaient installés en Libye sont rentrés au pays, et n'envoient donc plus d'argent à leurs familles.

Plusieurs pays de la région, le Niger, la Côte d'Ivoire, le Tchad, le Liberia, la Centrafrique, le Soudan du Sud, et le Soudan se "préparent à lancer leur appel de fonds pour 2012", a encore indiqué l'OCHA.

PLUS D'UN MILLION D'ENFANTS MENACÉS

Pour sa part, l'Unicef a annoncé la préparation d'un grand plan d'intervention dans huit pays du Sahel pour 2012 où plus d'un million d'enfants seront cette année-là menacés par la malnutrition. L'Unicef se prépare à "ce défi majeur" et pour leur venir en aide a lancé un appel pour 65,7 millions de dollars. "Mais ce montant va être augmenté progressivement, pour assurer la fourniture d'une aide sur toute l'année 2012", indique l'organisation.

Cette aide ne comprend pas seulement de la nourriture mais aussi des programmes de santé, la fourniture d'eau potable, ainsi que des aides pour la protection et l'éducation des enfants déplacés avec leurs familles. "La crise touchant les enfants est une énorme défi pour nous, nous ne publions pas ce genre d'alerte à la légère, mais l'ampleur du phénomène demande une réponse appropriée qui doit commencer maintenant", a déclaré David Gressly, directeur de l'Unicef pour cette région.

C'est au Niger, où 330 600 enfants de moins de 5 ans sont menacés, que la situation est la plus grave. Le gouvernement nigérien a déjà indiqué que la moitié des villages du pays sont concernés par l'insécurité alimentaire. D'autres régions et pays sont également touchés, comme le Tchad, le nord du Nigeria, le nord du Cameroun, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie et le nord du Sénégal.

>> Lire le décryptage "Sahel : quatre mois pour éviter la crise alimentaire" (abonné)

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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 22:41

LEMONDE.FR avec AFP | 07.12.11 | 23h04

 
 

Israël a approuvé la construction de quatorze nouveaux logements de colons dans le quartier palestinien de Ras Al-Amoud à Jérusalem-Est, occupée et annexée.

L'édification de cette nouvelle enclave juive dans le secteur oriental à majorité arabe de Jérusalem a été entérinée par la commission d'urbanisation du conseil municipal de la ville, au risque de déclencher des protestations internationales, a annoncé mercredi 7 décembre au soir la télévision israélienne. Appelée "Maalé David", elle sera située près d'une implantation juive d'un millier de personnes.

"Par cette décision, la commission jette de l'huile sur le feu, en encourageant les colons et leur très problématique et explosive présence dans ce quartier", a déploré Yudith Oppenheimer, militante de l'ONG israélienne Ir Amim, qui plaide pour la coexistence israélo-palestinienne à Jérusalem, interrogée par la télévision.

SAISIR LE CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L'ONU

L'Organisation de libération de la Palestine a annoncé mercredi qu'elle allait saisir le Conseil de sécurité de l'ONU de la question de la colonisation israélienne. "La direction palestinienne a décidé, face aux projets de colonisation israéliens de grande ampleur dans l'ensemble de la Cisjordanie, en particulier à Jérusalem-Est, de saisir d'urgence le Conseil de sécurité pour arrêter ces projets, qui visent à empêcher une solution à deux Etats, a déclaré le négociateur palestinien Saëb Erakat. Nous avons décidé de commencer à préparer une résolution au Conseil de sécurité pour faire cesser ces pratiques."

Israël a récemment multiplié les annonces de construction de logements dans les colonies, condamnées par la communauté internationale, qui tente en vain de ressusciter les négociations de paix israélo-palestiniennes.

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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 13:13

LEMONDE.FR avec AFP | 05.12.11 | 11h06

 
 

De nombreux anciens agents des services secrets et experts américains estiment que l'explosion en novembre d'un dépôt d'armes sur une base militaire près de Téhéran est due à une opération menée par les Etats-Unis et Israël contre le programme nucléaire iranien, selon le Los Angeles Times.

Le 12 novembre, cette énorme explosion sur une base des Gardiens de la révolution, a rasé la plupart des bâtiments et tué trente-six personnes, dont le général Hassan Moghadam, responsable des programmes d'armement de ce corps d'élite du régime et fondateur de leurs forces balistiques. Aucune explication n'a été donnée sur cette explosion, qui n'est pas la première à frapper une base des pasdarans, le corps d'élite de l'armée iranienne, lesquels sont soumis à des sanctions internationales pour leur implication dans le programme nucléaire iranien.

Selon le Los Angeles Times de dimanche, la mission secrète menée par Washington et ses alliés vise à neutraliser le programme nucléaire iranien et à éviter une attaque aérienne des Etats-Unis ou d'Israël.

"GUERRE DU XXIE SIÈCLE"

"Cela ressemble à une forme de guerre du XXIe siècle", affirme Patrick Clawson, directeur de la section Iran au Washington Institute for Near East Policy, cité par le journal. "Il semble qu'il y ait une campagne d'assassinats et une guerre informatique, ainsi qu'une campagne de sabotage." Selon le Los Angeles Times, les Etats-Unis et leurs alliés tentent aussi de freiner le programme militaire iranien en lui fournissant secrètement depuis des années des pièces, des plans ou des logiciels défectueux.

Aucune preuve de sabotage n'a été mise au jour, mais le programme nucléaire iranien a rencontré des obstacles à son développement ces dernières années. "Il est clair que c'est ce que nous faisons", affirme au journal Art Keller, un ancien agent de la CIA qui a travaillé en Iran. "C'est pratiquement la mission déclarée de la division antiprolifération [de la CIA] que de tout faire pour ralentir le programme iranien d'armes de destruction massive."

De nombreux experts occidentaux sont convaincus que les ingénieurs américains et israéliens ont introduit le "ver informatique" Stuxnet dans le programme nucléaire iranien en 2010, rappelle le Times, selon lequel le virus a mis hors d'usage des centrifugeuses destinées à enrichir l'uranium.

Le ministre de la défense israélien, Ehoud Barak, a récusé les spéculations sur l'existence d'une guerre "clandestine" menée en Iran, soulignant que les sanctions et les menaces de frappes militaires étaient privilégiées pour mettre un terme au progamme nucléaire de la République islamique.

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 19:55
| Par La rédaction de Mediapart

Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Durban, en Afrique du Sud, où se tient jusqu'à vendredi la conférence de l'ONU sur le climat. Avec des banderoles clamant «Arrêtez de tuer notre Terre», près de 10.000 personnes selon la police étaient venues réclamer «une justice climatique, (...) pas un apartheid climatique».

 

«Nous sommes ici pour porter la voix des gens d'Afrique du Sud et de la société civile du monde entier et dire aux gens qui négocient dans ce centre de conférences qu'ils doivent vraiment prendre des décisions sérieuses sur la changement climatique», a expliqué Lubna Nadvi, l'une des porte-parole du mouvement qui rassemble des ONG environnementales, des mouvements sociaux, agricoles, politiques et des syndicats.

 

Les négociations climatiques sont en panne depuis le sommet de Copenhague, fin 2009, et doivent notamment permettre, à Durban, de dessiner un avenir au protocole de Kyoto, seul traité international imposant des réductions de gaz à effet de serre à une quarantaine de pays industrialisés.

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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 17:11

LEMONDE | 02.12.11 | 11h53   •  Mis à jour le 02.12.11 | 12h36

 
 

 

Un poste-frontière entre le Liban et la Syrie dans la vallée de la Beeka en octobre 2011.

Un poste-frontière entre le Liban et la Syrie dans la vallée de la Beeka en octobre 2011.AFP/JOSEPH EID

Région de la Bekaa-Est (Liban) Envoyée spéciale - "Bienvenue dans la Syrie des Assad", proclame l'écriteau surplombant le poste-frontière de Qaa, entre Syrie et Liban, dans le nord-est de la Bekaa. En ce jour de novembre, quelques rares véhicules s'avancent sur la route vers Homs. Tirant sur leur cigarette ou faisant les cent pas, chauffeurs de minibus et badauds sont nerveux. "Il n'y a rien ! Tout va bien en Syrie ! Tout va bien ici !"

Rien, et pourtant, l'armée libanaise a installé des barrages dans cette plaine aride, surveillant l'accès vers les zones proches de la frontière, souvent non tracée, parfois contestée. Une patrouille militaire s'élance vers les territoires montagneux limitrophes, à l'est.

La région, difficile à contrôler par sa géographie et les nombreux chemins de traverse, est devenue "aussi sensible que le sud" frontalier d'Israël, selon un responsable sécuritaire libanais. Ce dernier précise que l'armée syrienne a posé des mines sur son sol, début novembre, le long de la frontière bordant le nord de la Bekaa. Des soldats libanais, affirme-t-il, ont été dépêchés pour vérifier leur localisation.

Ces mines inquiètent "Mahmoud" (nom d'emprunt), un habitant d'Ersal, localité sunnite de 40 000 habitants située au sud de Qaa et fief du Moustaqbal (parti de l'ancien premier ministre Saad Hariri). En contact avec les activistes syriens, l'homme aide les blessés à gagner clandestinement le Liban. Son salon est plongé dans l'obscurité. La nuit est tombée, et les délestages sont incessants. Mahmoud raconte que ces blessés, venant de la région d'Homs, sont acheminés vers le Akkar (nord d'Ersal). Nous n'en verrons aucun dans le village, situé dans une cuvette, entre la Syrie et des localités pro-Hezbollah. Mais une source médicale dans l'Akkar confirme que des Syriens passés par la Bekaa sont soignés dans sa structure.

"A Ersal, il n'y a pas d'hôpital. Nous ne soignons pas les blessés dans la région, car le Hezbollah risquerait de les renvoyer en Syrie", soutient Mahmoud. Au Parti de Dieu, allié de Damas et membre de la majorité au pouvoir au Liban, sont imputés d'autres forfaits : envoyer des combattants de la Bekaa en Syrie auprès des chabiha, ces milices actives dans la répression. Ou bien patrouiller le long de la frontière, côté libanais.

Issam Bleybel, élu du parti à Hermel (50 000 habitants), dément. "Le Hezbollah sait que rien ne redeviendra jamais comme avant, en Syrie, avance un proche de la formation chiite. Il sait aussi que la situation dans notre région est explosive, alors que deux courants pro ou anti-Damas s'opposent. Alors le parti fait profil bas." Profil bas ? Les portraits de Bachar Al-Assad sont pourtant omniprésents, dans les localités pro-Hezbollah, nombreuses dans la Bekaa et l'Hermel, à dominante chiite et bastions du parti.

L'arrivée à Hermel, depuis la fin de l'été, des familles de travailleurs syriens d'ordinaire seuls, en dit long sur les violences en Syrie. "Youssef" (un pseudonyme), Syrien de 26 ans, s'est lui réfugié à Ersal avec ses proches, après avoir été menacé. Originaire d'Al-Qussair (sud d'Homs), cet employé de l'Etat participait à la contestation antirégime. Son nouveau logement est précaire, glacial. Il s'y sent relativement à l'abri.

Relativement, du fait des tensions. Ali Hjeiri, président de la municipalité d'Ersal, accuse une équipe conjointe des services de renseignement syriens et libanais d'avoir fait irruption dans le village, le 21 novembre au soir, pour "enlever un réfugié syrien". Relatant le même épisode, l'armée a pour sa part expliqué qu'une patrouille "poursuivant des hors-la-loi" a essuyé des tirs à Ersal.

Des incidents ont aussi opposé par le passé partisans du Hezbollah et supporteurs du Moustaqbal. Aujourd'hui, les premiers minimisent les incursions syriennes en territoire libanais. Les seconds affirment qu'elles sont quasi quotidiennes à Ersal. Début octobre, un Syrien résidant au Liban a été tué sur des terres reculées, hors du bourg. Ces opérations angoissent agriculteurs et chasseurs, qui parcourent les chemins isolés, dans la montagne. D'autant que, du côté syrien, Damas a renforcé sa présence militaire.

Pour les habitants d'Ersal, l'espoir est grand qu'un effondrement des Assad permette le retour aux affaires de l'opposition libanaise. Leur colère reste intacte envers l'armée syrienne, accusée ici d'exactions lors des années d'occupation (1976-2005) du Liban. Embrassant la cause des protestataires syriens, Mohammed Hjeiri, commerçant et élu, organise même une collecte dans sa boutique, "pour les révolutionnaires".

Dans les villages pro-Hezbollah, les résidents redoutent une déstabilisation de la région. Approuvent-ils tous les Assad ? Sans doute pas. Mais ils ont peur. D'une guerre civile. D'un affaiblissement du Parti de Dieu, qui à leurs yeux les protège. Souvent entendu parmi eux, le sentiment que derrière les condamnations de Damas se cache le désir de certains pays d'en finir avec l'axe Syrie-Iran-Hezbollah, et par là, de fragiliser les chiites.

Au point de passage de Qasr, village dominé par le Hezbollah, le pont reliant les deux pays a été détruit par l'armée syrienne. Ses soldats montent la garde, derrière les gravats. Nul ne s'accorde sur la date de la démolition. Entre Qasr et Qaa, un instituteur libanais a été arrêté en octobre avec une dizaine de kalachnikovs et des grenades dans son véhicule, selon un responsable sécuritaire, pour qui le trafic d'armes reste mineur dans la Bekaa.

A Qasr, battu par la pluie, la politique est taboue. Hussein, un commerçant, s'épanche sur les déboires économiques de la région, qui s'approvisionnait avant sur le marché syrien, moins cher. Souvent par la contrebande, aujourd'hui ténue. La hausse des prix des denrées alimentaires et du mazout utilisé pour se chauffer est vertigineuse. Du mazout, le gérant de la station-service de Qasr n'en vend d'ailleurs plus, "car les gens ont à peine de quoi manger ici. Comment payer 30 % de plus pour du mazout venant de Beyrouth !" Protestant contre ce marasme, le 23 novembre, des manifestants ont coupé les routes dans la zone.

Laure Stephan

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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 17:06

LEMONDE.FR avec AFP | 02.12.11 | 10h59   •  Mis à jour le 02.12.11 | 16h37

 
 

Cinq personnes dont une fillette ont péri dans le bombardement vendredi par l'armée de quartiers de Taëz tenus par des opposants armés, portant à 21 le nombre de morts en vingt-quatre heures dans cette ville du sud-ouest du Yémen, selon des sources locale et médicale.

Quatre personnes sont tombées sous les balles de tireurs des soldats fidèles au régime du président Ali Abdallah Saleh alors qu'elles participaient aux funérailles de certaines des victimes de jeudi, a-t-on précisé.

Un fillette, Nouria al-Houmaïri, a été tuée dans les bombardements de quartiers tenus par des hommes armés à Taëz vendredi avant l'aube. Elle a été mortellement touchée dans la chute d'un obus lors des bombardements de soldats fidèles au président Ali Abdallah Saleh qui se sont poursuivis toute la nuit, ont précisé ces sources.

L'ACCORD DE TRANSITION MENACÉ

L'armée tente toujours d'entrer dans les quartiers de la ville tenus par des hommes armés des tribus opposés au président Saleh, selon les mêmes sources. Un précédent bilan de ces bombardements fourni jeudi par des sources médicales et des services de sécurité, faisant état de treize morts dont cinq soldats.

Ces violences interviennent malgré la signature le 23 novembre à Riyad par le président Saleh d'un accord élaboré par les monarchies du Golfe et en vertu duquel il doit quitter le pouvoir en février. Le premier ministre désigné, Mohamed Basindawa, une figure de l'opposition a menacé jeudi de renoncer à former un gouvernement d'entente nationale pour la période transitoire précédant le départ de M. Saleh, si les bombardements de quartier de Taëz, la deuxième ville du pays, ne cessent pas.

Le Conseil de sécurité des Nations unies avait appelé lundi les autorités yéménites à punir les auteurs de violences qui ont fait des centaines de morts depuis le début de la contestation en janvier et exhorté "toutes les parties à rejeter la violence, à se garder de toute nouvelle provocation".

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 13:53

Le Monde - Mercredi 30 novembre 2011

L'ONU ne semble pas mesurer la portée des symboles. Mardi 29 novembre, au second jour du sommet de Durban, en Afrique du Sud, la responsable des Nations unies pour le climat, Christiana Figueres, a annoncé un choix des plus surprenants : ce sera le Qatar qui accueillera la prochaine conférence sur les changements climatiques, la COP 18, du 26 novembre au 7 décembre 2012. Doha l'emporte ainsi sur la Corée du Sud, elle aussi candidate au sein du groupe Asie pour recevoir le prochain grand raout onusien, au terme d'une "rude compétition".

 Les deux pays ont pourtant un profil écologique aux antipodes. D'un côté, la Corée du Sud, avec 48,8 millions d'habitants, compte au rang des fervents partisans de modèles économiques sobres en carbone, a orienté la majeure partie de son dernier plan de relance vers les industries vertes et entrepris d'importantes réductions de ses émissions de gaz à effet de serre.

De l'autre, le Qatar, avec seulement 1,67 million de têtes, exporte d'énormes quantité de pétrole, possède d'immenses réserves de gaz naturel, et détient le triste record du maximum d'émissions de CO2 par habitant : 53,4 tonnes selon les données de l'ONU de 2008, soit trois fois plus qu'un Américain (17,5 t), dix fois plus qu'un Chinois (5,2 t) et 36 fois plus qu'un Indien (1,4 t). Sans compter l'organisation à venir de la Coupe du monde de football 2022, en plein été lorsque le thermomètre frôle avec les 50 °C, dans des stades climatisés — théoriquement grâce à l'énergie solaire.

Mais le Qatar veut faire des efforts, a tenté de justifier Christiana Figueres. Doha aurait promis de réduire ses émissions et signifié son intention d'aider les pays en développement, et notamment les petits Etats insulaires, à s'adapter aux effets du changement climatique, tels que les sécheresses ou inondations.

Des justifications qui apparaissent bien maigres. La raison du choix du Qatar comme hôte de la COP 18 est en réalité plutôt à chercher du côté des pétrodollars. "On est face à des considérations financières et diplomatiques et non écologiques, assure un expert du climat, présent à Durban. Le Qatar a fait du lobbying actif pour accueillir le sommet. C'est un pays qui a de grosses capacités financières et de grosses liquidités. Il peut se payer une COP en plus d'une équipe de foot."

"La conférence de 2012 ne sera pas la plus importante en termes d'enjeux, tente de minimiser Pierre Radanne, spécialiste des questions énergétiques et des négociations climatiques. Il ne s'agira pas d'un moment clé de la négociation où le choix du pays hôte joue un rôle déterminant." La Chine et les Etats-Unis, tout aussi mauvais élèves en termes d'émissions, devraient peut-être envisager de postuler.

KARIM JAAFAR / AFP

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29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 13:54

LEMONDE | 29.11.11 | 14h33

 
 

 

La République démocratique du Congo est riche en ressources minières.

La République démocratique du Congo est riche en ressources minières.AFP/ERIC FEFERBERG

Johannesburg Correspondant régional - Le scandale a éclaté quelques jours avant le scrutin. Un membre du Parlement britannique, Eric Joyce, chef de la commission interpartis consacrée à l'Afrique des Grands Lacs, a rendu public un rapport dans lequel il livre son estimation du montant des sommes détournées par le pouvoir congolais dans le cadre de cession d'actifs miniers : 5,5 milliards de dollars (4,2 milliards d'euros). Il met en ligne des contrats cachés jusqu'ici et décrit ce qu'il qualifie de "façon de procéder systématique, consistant à brader des actifs miniers congolais à des compagnies écran, presque toutes enregistrées aux Iles Vierges (...) avant de les céder à des proches". Certaines de ces sociétés ont été associées à l'homme d'affaires israélien Dan Gertler, qui avait déjà reçu du père de l'actuel chef de l'Etat la concession de la commercialisation de l'ensemble des diamants congolais.

L'estimation peut prêter à discussion, mais les contrats mis en ligne par M. Joyce appuient l'idée de son "modèle" de détournement. Le "pillage" des ressources de la République démocatique du Congo (RDC) n'est pas seulement le fait de bandes armées dans l'Est ou depuis les pays voisins. La question est d'autant plus aiguë que le pays a vu sa production minière augmenter depuis la fin de la seconde guerre du Congo (1998-2003). Depuis 2005, la production de cuivre a été multipliée par cinq. En 2010, la croissance de la RDC s'établissait à 7,2 %.

Derrière la dimension politique de l'élection se dissimule un enjeu économique de taille. De nombreux observateurs se sont émus des conditions dans lesquelles des cessions d'actifs étaient faites à des entreprises immatriculées aux Iles Vierge (le député britannique en a recensé 45), et estiment que les bénéfices réalisés lors de ces cessions auraient servi à financer la campagne électorale.

La Gécamines, l'ex-empire minier national tronçonné, a été particulièrement mise en cause. A Kinshasa, Albert Yuma Mulimbi, président du conseil d'administration de la Gécamines, reconnaît "28 accords de joint ventures avec des étrangers dans lesquels nous sommes partenaires minoritaires", mais assure avoir "décidé de demander un audit de ces compagnies par un cabinet international", qui reste à identifier. Il remarque : "Depuis 2002, nous n'avons touché aucun dividende, ce n'est pas normal", tout en précisant qu'il ne compte pas demander la renégociation des contrats. C'est ce qui est arrivé à plusieurs sociétés, dont First Quantum Minerals qui avait investi 450 millions de dollars dans une mine de Kolwezi, avant de voir son contrat annulé en 2009 et la mine cédée pour 175 millions au groupe ENRC.

"Le jeu de passe-passe avec les droits miniers est en contradiction avec les discours nationalistes du pouvoir. De plus, ce ne sont pas des pratiques nouvelles, mais de vieilles ficelles", note Thierry Vircoulon, le directeur Afrique centrale de l'International Crisis Group. La déréliction du système engendrée par ce pillage avait entraîné la fuite du maréchal-président Mobutu en 1997 tandis que l'Etat s'écroulait.

"Scandale géologique"

Joseph Kabila marche-t-il dans les traces de l'homme à la toque de léopard ? Pour l'instant, note une bonne source : "Les investisseurs se bousculent encore, mais ce ne sont pas les plus grandes sociétés minières." Environ 3 milliards de dollars ont été investis au Congo en 2010.

Le qualificatif de "scandale géologique" appliqué au pays sonnait à l'origine comme un sifflement admiratif, en référence à l'importance des réserves de minerais ou pierres précieuses (cobalt, cuivre, coltan, diamants, uranium, etc.). Le Congo-Kinshasa a tous les atouts pour devenir un géant régional, même si son économie est peu diversifiée (73,7 % des exportations du pays sont constituées de métaux et 10,7 % de diamants).

Des contrats douteux avaient déjà été attribués avant le scrutin du retour à la paix de 2006, remporté par Joseph Kabila. Dans la foulée, il avait fallu faire le ménage sous pression des institutions financières internationales qui accompagnaient parallèlement le pays vers le point d'achèvement de l'Initiative PPTE (Pays pauvres très endettés). Atteint fin 2009, celui-ci allait permettre de bénéficier d'une réduction de la dette publique de 12,3 milliards.

Une "revisitation" de 61 contrats a donc eu lieu, assimilée par une bonne source à un "racket". Deux contrats seulement devaient être annulés, dont celui de First Quantum Minerals.

Les responsables du Fonds monétaire international (FMI) avaient beau insister sur la nécessité de "renforcer l'Etat de droit ainsi que d'améliorer la gouvernance", les cessions d'actifs dans des conditions troubles se sont multipliées.

Concernant le pétrole, la même opacité prévaut. La production congolaise est faible (23 000 barils par jour). Mais plusieurs blocs très prometteurs situés au bord du lac Albert, dans le nord-est du pays, ont été découverts. Ils semblaient promis au groupe Tullow, mais ont été attribués à deux sociétés inconnues, Caprikat et Foxwhelp, dont le siège est aux Iles Vierges britanniques. A leur tête se trouvent Khulubuse Zuma, le neveu du président sud-africain, et un avocat de ce dernier.


 

Ericjoyce.co.uk

Sur le Web

Jean-Philippe Rémy

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 13:45

LEMONDE.FR avec AFP | 24.11.11 | 06h52   •  Mis à jour le 24.11.11 | 07h00

 
 

Le Parlement birman a adopté une loi qui autorise désormais la population à manifester, dernier signe en date d'une évolution du nouveau régime "civil" de Naypyidaw, a-t-on appris jeudi auprès d'un élu. Le texte stipule que les manifestants doivent informer les autorités de leurs intentions "cinq jours avant", a précisé Aye Maung, membre du Parti pour le développement des nationalités rakhines, à la chambre haute du Parlement. Les rassemblements ne pourront se tenir près de lieux liés au gouvernement, des écoles, hôpitaux et ambassades, a-t-il ajouté en précisant que le texte devait encore être signé par le président.

"Si elle obtient le feu vert, la loi sur les rassemblements pacifiques et les défilés rendra les manifestations légales pour la première fois depuis près d'un siècle", a commenté le site d'information d'exilés birmans Democratic Voice of Burma (DVB). Selon lui, un article qui prévoyait d'interdire de crier des slogans a été finalement rejeté.

Les manifestations sont très rares en Birmanie. La semaine dernière, cinq moines avaient réclamé pendant deux jours la libération des prisonniers politiques, sans que les forces de l'ordre n'interviennent. Mais le mois précédent, plusieurs personnes avaient été arrêtées à Rangoun lors d'un rassemblement de paysans dont les terres avaient été confisquées.

Les dernières manifestations majeures datent de 2007. La "révolte safran", emmenée par des moines bouddhistes, avait attiré jusqu'à 100 000 personnes dans les rues de Rangoun, constituant le plus sérieux défi aux généraux depuis 1988. Le mouvement avait finalement été écrasé par la junte alors au pouvoir, faisant au moins 31 morts.

En mars, la junte s'est dissoute et a transmis ses pouvoirs à un gouvernement dit "civil", toutefois toujours contrôlé par les militaires. Ce gouvernement a multiplié ces derniers mois les gestes d'ouverture, favorisant notamment le retour au centre du jeu politique de l'opposante Aung San Suu Kyi, libérée de sa résidence surveillée il y a un an. Il y a un mois, les Birmans ont obtenu le droit de se syndiquer et de faire grève,  droits dont ils étaient privés depuis un demi-siècle.

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 13:37

LEMONDE.FR avec AFP | 24.11.11 | 11h02   •  Mis à jour le 24.11.11 | 14h28

 
 

 

Un manifestant blessé lors de la fusillade contre les opposants au président Saleh est transporté vers un hôpital de fortune, le 24 novembre 2011, à Sanaa.

Un manifestant blessé lors de la fusillade contre les opposants au président Saleh est transporté vers un hôpital de fortune, le 24 novembre 2011, à Sanaa.AFP/MOHAMMED HUWAIS


Au moins cinq personnes ont été tuées, jeudi 24 novembre, par des tirs de partisans du président yéménite Ali Abdallah Saleh sur une manifestation réclamant sa traduction en justice, après la signature d'un accord sur le transfert de pouvoir, selon une source médicale.

Les manifestants protestaient contre le fait que l'accord signé mercredi soir à Riyad accorde l'immunité au président Saleh et à ses proches. Au moins 27 personnes ont été blessées par des tirs de civils armés fidèles au chef de l'Etat, selon un nouveau bilan de l'hôpital de campagne installé par les protestataires sur la place du Changement.
 

"Pas de garanties, traduction en justice" du président, scandaient les milliers de jeunes qui étaient partis de cette place, où ils campent depuis neuf mois pour réclamer la démission du chef de l'Etat. Les tirs les ont visés lorsqu'ils sont arrivés rue Zoubeiri, ligne de démarcation entre les zones tenues par les militaires dissidents qui protègent la place du Changement et les secteurs de Sanaa contrôlés par les forces fidèles à M. Saleh. M. Saleh a "dénoncé les actes de violences qui se sont produits jeudi dans la capitale et qui ont fait des tués et des blessés" parmi les manifestants.

Le président contesté, au pouvoir depuis trente-trois ans, avait signé mercredi soir à Riyad un accord de sortie de crise avec l'opposition parlementaire, en vertu duquel M. Saleh doit quitter le pouvoir dans un délai de trois mois.

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