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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 11:37

LEMONDE.FR avec AFP | 05.01.12 | 12h14

 
 

 

La Chine enregistre depuis quelques semaines plusieurs mouvements de mécontentement de travailleurs. Ici, un millier d'employés de la firme Hi-P International ont fait grève début décembre à Shanghaï.

La Chine enregistre depuis quelques semaines plusieurs mouvements de mécontentement de travailleurs. Ici, un millier d'employés de la firme Hi-P International ont fait grève début décembre à Shanghaï. PETER PARKS / AFP

Confrontées au manque de main d'œuvre ou aux troubles sociaux qui touchent certaines régions chinoises, plusieurs métropoles ont décidé de relever le salaire minimum.

A Shenzhen, grande métropole du Sud frontalière de Hongkong, le salaire minimal sera relevé de près de 14 % à 1 500 yuans (185 euros) à compter du mois de février, selon un communiqué du gouvernement local. A Pékin, il a progressé de presque 9 % à compter du 1er janvier pour atteindre 1 260 yuans par mois (155 euros), tandis que dans la province intérieure du Sichuan (Sud-Ouest), les hausses de salaire atteignent au moins 23 %, selon l'agence Chine nouvelle.

MANQUE DE MAIN D'ŒUVRE

"La politique du gouvernement reflète des changements au niveau du marché [de l'emploi]", a déclaré à l'AFP Stephen Green, économiste pour la Chine de la Standard Chartered Bank à Hongkong. "Le marché de l'emploi en Chine a connu un changement énorme dans les trois à cinq dernières années. Le manque de main d'œuvre est devenu monnaie courante", selon M. Green.

A Shenzhen, où le salaire minimum est le plus élevé de tout le pays, le secteur manufacturier est régulièrement confronté à une pénurie de main d'œuvre après la période des fêtes du Nouvel An lunaire (qui tombe le 23 janvier cette année), car beaucoup d'ouvriers rentrés à cette occasion dans leur région d'origine ne reviennent pas.

Zeng Xiangjin, gérant d'une société textile à Shenzhen, déclare perdre jusqu'à 30 % de son personnel après les fêtes, ajoutant qu'il doit augmenter les salaires pour retenir ceux qui reviennent. "Les ouvriers partent pour toutes sortes de raisons, dont de meilleurs salaires offerts dans d'autres villes. Cette année,  je vais sûrement proposer des hausses de salaire de 10 %, voire plus", a expliqué M. Zeng.

GRÈVES

En novembre, la province méridionale du Guangdong, qui englobe Shenzhen, a connu plusieurs grèves contre des salaires trop bas ou des diminutions de revenus liés à la mauvaise conjoncture économique mondiale.

L'inflation, qui a culminé à 6,5 % en rythme annuel en juillet avant de redescendre à 4,2 % en novembre, a également rogné le pouvoir d'achat des salariés.

Mercredi, quelque 2 000 métallurgistes ont cessé le travail à Chengdu, la capitale du Sichuan, pour protester contre des salaires trop faibles, selon l'organisation China Labor Watch, sise aux Etats-Unis.

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 11:29

LEMONDE.FR avec AFP | 05.01.12 | 06h33   •  Mis à jour le 05.01.12 | 06h59

 
 

Des chômeurs ont entamé une grève de la faim dans l'est algérien alors que des dizaines d'autres ont coupé la route nationale n° 3 menant à Hassi Messaoud dans le sud du pays, engendrant des affrontements avec les forces de l'ordre, a déclaré mercredi un de leurs représentants.

Selon Tahar Belabès, coordinateur national du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), "une dizaine de jeunes de la CNDDC de Skikda (510 km à l'est d'Alger) ont commencé une grève de la faim après avoir été malmenés par le secrétaire général de la wilaya (préfecture)". "Ils avaient rendez-vous avec le secrétaire général de la wilaya de Skikda, mais quand ils sont arrivés dans l'enceinte de la wilaya, il leur a manqué de respect et déclaré qu'il ne devrait même pas leur adresser la parole car leur association n'est pas reconnue", a indiqué M. Belabès à l'AFP.

Plus au sud du pays et au même moment, "plusieurs dizaines de jeunes chômeurs de la wilaya de Touggourt ont coupé la route nationale n° 3 menant à Hassi Messaoud et des affrontements ont lieu, en ce moment (mercredi soir)", selon la même source. "Ces jeunes avaient manifesté il y a plus d'une semaine à Touggourt pour réclamer du travail mais le wali (préfet) leur a avoué son impuissance à régler le problème", a précisé M. Belabès.

En Algérie, le taux de chômage chez les jeunes, qui atteignait 50 % il y a dix ans, est de 21 %, selon le Fonds monétaire international.

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 11:23
Youssou Ndour : chanteur, homme d'affaires et opposant proche du pouvoir

LEMONDE.FR | 03.01.12 | 17h29   •  Mis à jour le 04.01.12 | 08h02

 
 

 

Youssou Ndour, lors de l'inauguration de sa chaîne de télévision TFM, à Dakar, en septembre 2010. Le chanteur a obtenu l'autorisation d'ouverture après une longue lutte avec la présidence sénégalaise.

Youssou Ndour, lors de l'inauguration de sa chaîne de télévision TFM, à Dakar, en septembre 2010. Le chanteur a obtenu l'autorisation d'ouverture après une longue lutte avec la présidence sénégalaise.ASSOCIATED PRESS/Charlie Neibergall

Vedette musicale planétaire, homme d'affaires, et depuis lundi 2 janvier au soir, candidat à la présidentielle de son pays, le Sénégal : Youssou Ndour cumule les fonctions et pèsera, par son immense popularité, sur le scrutin du 26 février, lors duquel le président Abdoulaye Wade vise un troisième mandat.

Le chanteur a annoncé son intention de se présenter à l'antenne de sa radio et devant les caméras de sa chaîne de télévision (RFM et TFM). Tentant de s'affirmer en homme de la rupture et en candidat crédible malgré son inexpérience, Youssou Ndour déclarait lundi : "C'est vrai, je n'ai pas fait d'études supérieures, mais la présidence est une fonction et non un métier. (...) A l'école du monde, j'ai appris, j'ai beaucoup appris. Le voyage instruit autant que les livres."

Depuis 2010, il s'était engagé de plus en plus intensivement en politique, organisant un mouvement citoyen, Fekkee ma ci boolé, ce qui signifie "Je suis là, donc j'en fais partie", en wolof. Youssou Ndour devait bientôt annoncer son soutien à un candidat, parmi la vingtaine de personnalités qui se sont déclarés et doivent être approuvées par le Conseil constitutionnel fin janvier. Il s'est finalement choisi lui-même.


"SELF-MADE MAN"


Le chanteur de 52 ans, issu d'une famille modeste appartenant à la caste des griots, devenu la star du mbalax (musique populaire sénégalaise) et l'une des principales figures de la "world music" après son duo avec la chanteuse Neneh Cherry, Seven seconds, paru en 1994, est un symbole au Sénégal, notamment parmi les jeunes.

Mais il n'est pas certain que son immense popularité puisse assurer à "You" – son surnom dans le pays – une stature politique. Son mouvement citoyen "lui a permis de rassembler de nombreux soutiens, affirme Madiambal Diagne, directeur général du journal Le Quotidien. Mais beaucoup de gens sont perplexes, maintenant qu'il se présente", après avoir d'abord nié qu'il visait la présidence. "Et avec quel programme ?", s'interroge Diagne.

Lundi soir, Youssou Ndour s'est présenté en "manager" pragmatique, désireux de "mettre le Sénégal au travail". Le chanteur a investi de façon importante dans son pays : il a créé à Dakar un studio et une société de production, une société de micro-crédit, il anime une fondation caritative et possède un groupe de presse.

 

 

À LA FOIS PROCHE ET CRITIQUE DU POUVOIR 


Il se déclare, alors que le président Abdoulaye Wade, 85 ans, paraît profondément impopulaire. L'opposition dénonce la volonté de M. Wade de briguer un troisième mandat, en soulignant que le chef de l'Etat a déjà effectué le maximum de deux mandats consécutifs autorisés par la Constitution, révisée en 2001. Les partisans de M. Wade font valoir que son premier mandat a été entamé un an avant la révision de la loi fondamentale, et ne vaut donc pas dans ce décompte.

En juin, Youssou Ndour, comme beaucoup d'autres, avait appelé M. Wade à se retirer. En promettant lundi d'incarner "l'alternative", il semble consommer une rupture, après avoir été longtemps à la fois proche et critique du pouvoir. Même s'il n'est pas encore certain, rappelle Madiambal Diagne, que le chanteur aille jusqu'au bout de sa candidature.

"Politiquement, il était une sorte d'électron libre, qui se mobilise avec l'opposition sur certaines questions, et qui entretient des relations avec le président Wade pour ses affaires", résume Demba Ndiaye, directeur de la publication du quotidien La Sentinelle.


LE PATRON DE MÉDIAS INFLUENTS


En septembre 2009, alors que le pouvoir lui refusait une licence d'exploitation pour sa chaîne de télévision TFM, Youssou Ndour s'était ainsi engagé sur le front social, en dénonçant les incessantes coupures d'électricité qui rythment le quotidien des Sénégalais. "Le peuple est fatigué d'être dans les ténèbres, ça coupe le matin, ça coupe le soir", chantait-t-il en wolof dans un tube diffusé gratuitement sur Internet.

Puis "You" avait fait appel à ses fans pour faire plier la présidence : en mai, il affirmait avoir rassemblé plus de 1,7 million de signatures sur Internet, pour soutenir la création de sa chaîne TFM, au nom de la liberté d'expression et de celle d'entreprendre.

Autorisée d'abord comme station culturelle, TFM diffuse depuis des informations générales, et pourrait devenir un puissant instrument de campagne. Déjà durant la présidentielle de 2000, la radio RFM de Youssou Ndour avait aidé, avec d'autres antennes, à porter Abdoulaye Wade au pouvoir. Des correspondants locaux avaient retransmis les résultats partiels des votes, depuis les bureaux reculés du pays, dès la sortie des urnes, aidant ainsi à limiter les fraudes.

Le Monde.fr

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 14:16
http://french.cri.cn/781/2012/01/03/482s266254.htm
  2012-01-03 10:49:57  xinhua

 

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté lundi à Budapest, la capitale de la Hongrie, pour protester contre la nouvelle constitution entrée en vigueur le 1er janvier.

Cette manifestation anti-gouvernementale, la plus importante à ce jour en Hongrie, a été organisée par des organisations civiles davantage que par des partis politiques.

La manifestation a eu lieu près de l'Opéra de Budapest, où le Premier ministre hongrois Viktor Orban, le président Pal Schmitt et d'autres dignitaires participaient à une cérémonie en l'honneur de la nouvelle charte.

La constitution, qui s'intitule dorénavant Loi Fondamentale, modifie le nom officiel du pays, qui devient simplement "Hongrie" au lieu de "République de Hongrie". La nouvelle constitution introduit aussi de nombreux changements qui affectent le système judiciaire, les tribunaux et les médias.

La Loi Fondamentale met aussi l'accent sur l'héritage chrétien de la Hongrie, s'engage à limiter la dette publique, et rehausse les droits des Hongrois installés à l'étranger.

La nouvelle constitution a été vivement critiquée par des opposants de tous bords, qui estiment qu'elle porte atteinte à la démocratie en Hongrie.

Les manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Ca suffit" et "Vive la République".

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 14:11

LEMONDE.FR avec AFP | 03.01.12 | 09h59   •  Mis à jour le 03.01.12 | 10h07

 
 

 

Un véhicule de la police anti-émeute face aux manifestants, à Anyang, le 1er janvier 2012.

Un véhicule de la police anti-émeute face aux manifestants, à Anyang, le 1er janvier 2012.REUTERS/STRINGER/CHINA


Des milliers d'investisseurs spoliés après qu'ils eurent été attirés par la promesse de rendements élevés ont manifesté le week-end dernier dans la province du Henan, dans le centre de la Chine, amenant les autorités à annoncer des mesures contre ces abus, a rapporté la presse, mardi 3 janvier. Dimanche, des manifestants ont envahi la gare de la ville d'Anyang et menacé de se rendre à Pékin pour y faire entendre leurs griefs, selon plusieurs journaux.

Des photos publiées sur l'Internet montrent des milliers de personnes dans une rue ainsi que des dizaines de policiers, parfois en tenue antiémeute. Selon le China Business News, la police a arrêté vingt et un manifestants. Et d'après un message posté sur un site chinois de micromessagerie, les forces de l'ordre ont aussi empêché des protestataires de monter à bord de trains en partance pour Pékin. Aucune confirmation de ces manifestations n'a pu être obtenue auprès des autorités d'Anyang.

 

Des policiers essaient de contenir les manifestants à Anyang, le 1er janvier 2012.

Des policiers essaient de contenir les manifestants à Anyang, le 1er janvier 2012.REUTERS/STRINGER/CHINA


Les investisseurs avaient été attirés par la promesse de rendements bien plus élevés que les taux d'intérêt offerts par les banques, mais les hommes d'affaires peu scrupuleux auxquels ils ont confié leur argent ont pris la fuite après avoir fait faillite, selon des articles publiés précédemment dans la presse.

En septembre, plus de cent personnes avaient été arrêtées et une enquête ouverte sur plus de quarante sociétés soupçonnées d'implication dans ces projets d'investissement qui ont brassé des millions de dollars. Les autorités d'Anyang ont reconnu dimanche "des faiblesses dans la gestion des projets de levée de fonds illégaux" et promis de récupérer l'argent des investisseurs spoliés, selon un article du quotidien local Anyang Ribao publié sur le site Internet de la municipalité.

Les troubles à Anyang font suite à ceux du mois dernier à Wukan, dans le Guangdong, où la population s'est révoltée contre la confiscation de ses terres vendues par des responsables officiels corrompus à des promoteurs.

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 14:04

LEMONDE.FR avec Reuters | 01.01.12 | 18h22   •  Mis à jour le 01.01.12 | 19h28

 
 

 

Une manifestation à Jérusalem de plusieurs centaines de juifs ultra-orthodoxes, samedi 31 décembre.

Une manifestation à Jérusalem de plusieurs centaines de juifs ultra-orthodoxes, samedi 31 décembre.AP/Bernat Armangue

A Jérusalem, une manifestation de plusieurs centaines de juifs ultra-orthodoxes, où figuraient des enfants en tenue rayée de déporté arborant l'étoile jaune imposée par les nazis, a provoqué la consternation en Israël. "Nazis ! Nazis", ont scandé les militants religieux à l'adresse des policiers qui surveillaient samedi soir le rassemblement.

Les juifs ultra-orthodoxes, qui refusent notamment que des femmes se mêlent aux hommes dans les transports en commun, sont en conflit ouvert avec le gouvernement israélien. Lors de la manifestation, un jeune garçon, les mains en l'air en signe de reddition, portait sur la poitrine l'étoile jaune marquée du mot "Jude", rappelant une célèbre photographie prise pendant la guerre lors d'une rafle antijuive en Pologne.

"TOUT CELA EST CHOQUANT ET CONSTERNANT"

"Des uniformes de détenus, des étoiles jaunes avec le mot 'juif' en allemand, tout cela est choquant et consternant", a déclaré dans un communiqué le ministre de la Défense Ehud Barak. "Voir ainsi de petits enfants lever les mains en l'air, les dirigeants de la communauté ultra-orthodoxe, qui sont en majorité des gens responsables, ne doivent pas l'accepter", a ajouté le ministre.

 

 Une manifestation à Jérusalem de plusieurs centaines de juifs ultra-orthodoxes, le 31 décembre.

Une manifestation à Jérusalem de plusieurs centaines de juifs ultra-orthodoxes, le 31 décembre. REUTERS/BAZ RATNER

Des manifestants brandissaient des pancartes accusant "l'entité sioniste" de persécuter la communauté "haredi" (ultra-orthodoxe). Certains groupes ultra-orthodoxes, en effet, ne reconnaissent pas Israël, estimant qu'un Etat juif ne peut naître qu'avec la venue du Messie.

"INSULTE INACCEPTABLE"

Avner Shalev, président du mémorial de l'Holocauste de Yad Vashem, a déclaré que l'attitude des manifestants était une "insulte inacceptable" lancée aux victimes et aux survivants des camps nazis.
Mardi dernier, plusieurs milliers de personnes avaient manifesté à Beit Shemesh, à trente kilomètres de Jérusalem, pour dénoncer les ultra-orthodoxes qui cherchent à imposer leurs codes religieux dans cette ville.

Les tensions ont été ravivées lorsque la télévision a diffusé le témoignage d'une fillette de huit ans se plaignant d'avoir été insultée sur le chemin de l'école par des juifs ultra-orthodoxes qui lui reprochaient une tenue "indécente". Le président israélien Shimon Peres a dénoncé les agissements d'une "petite minorité" et le Premier ministre Benjamin Netanyahu a promis de sévir contre tous ceux qui s'en prendraient aux femmes.

 

 Une manifestation à Jérusalem de plusieurs centaines de juifs ultra-orthodoxes, le 31 décembre.

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 14:02
Vent démocratique

Afrique | LE MONDE GEO ET POLITIQUE | 02.01.12 | 09h05

Partisans du chef de l'Etat sénégalais à Dakar, vendredi 23 décembre 2011.

Afrique : vent démocratique en 2012

2012 | Le Sénégal et le Mali renouvelleront leurs présidents. Le Kenya, le Ghana, la Sierra Leone aussi, dans un climat très tendu. L'Angola et le Zimbabwe annoncent un scrutin, mais tiendront-ils leurs promesses ?

 

Au sud du Sahara, le risque de voir une élection présidentielle se tenir dans l'indifférence générale est proche du zéro absolu. Les taux de participation, sauf exception, sont à la mesure des espoirs suscités par l'usage de la démocratie. Avec des présidents qui ont tendance à s'attarder au pouvoir, et des taux de croissance élevés (près de 6 % en moyenne) qui peinent à avoir un impact sur le niveau de vie des populations, le désir de changement, dans un continent abonné il y a encore vingt ans aux pouvoirs autoritaires, s'accomplit en priorité dans les urnes.

Ces scrutins, parfois, s'accompagnent de violences. Ces cas sont minoritaires. Pour une crise postélectorale sanglante comme en Côte d'Ivoire (3 000 morts), près d'une dizaine de présidentielles ont lieu sans encombre chaque année. Toutes, cependant, déclenchent des passions. 2012 ne fera pas exception. Même dans les pays les plus stables où les scrutins, dans le passé, ont déjà permis des alternances démocratiques dans des conditions respectées par l'ensemble des candidats, l'approche des élections fait monter la tension.

C'est le cas au Sénégal, où la présidentielle du 26 février 2012 est déjà l'objet de délicates questions. Abdoulaye Wade (85 ans), au pouvoir depuis 2000, veut se présenter pour un troisième mandat, en s'appuyant sur la lecture que fait son parti de la Constitution (qui limite à deux le nombre de ces mandats, sans que soit clairement expliqué à partir de quel moment cette disposition entre en jeu), contrairement à l'avis de l'opposition.

Au Mali voisin, en revanche, le chef de l'Etat, Amadou Toumani Touré ("ATT"), 63 ans, quittera le pouvoir après la présidentielle d'avril sans chercher à tordre le cou aux textes fondamentaux. Pour prix de cette autodiscipline, "ATT" devrait entrer dans le groupe des "sages d'Afrique", ces chefs d'Etat qui ont accepté de s'incliner sans s'accrocher au pouvoir, pour le bien de leur pays, et qui se voient confier des missions de médiation à travers le continent, où campagnes tendues et scrutins contestés ne disparaîtront pas en 2012.

Certains pays demeurent des zones d'ombre électorales. En Angola, où Jose Eduardo Dos Santos, 69 ans, est au pouvoir depuis 1979 - mais le pays n'est en paix que depuis 2003 -, une présidentielle est envisagée en 2012. Se tiendra-t-elle ?

Au Zimbabwe, une présidentielle pourrait être organisée au premier trimestre. C'est du moins ce que le président, Robert Mugabe, 87 ans, a promis, en affirmant qu'il prendrait bientôt la décision d'en fixer la date, sans consulter ses partenaires de l'opposition dans le gouvernement de coalition. Pour que les choses soient claires, le chef de l'Etat, au pouvoir depuis 1980, a déclaré : "Dès que j'aurai annoncé cette date, tout le monde suivra." L'accord de partage du pouvoir avait été instauré après le gigantesque fiasco de la dernière élection présidentielle, où l'opposition avait boycotté le second tour suite aux violences infligées à ses sympathisants par les services de sécurité.

Autre pays où les processus électoraux riment avec violence, le Kenya retourne aux urnes pour des législatives et une présidentielle, fin décembre 2012, avec de nombreuses incertitudes. Ce pays d'Afrique de l'Est a beau en être à son cinquième scrutin depuis le retour au multipartisme, en 1991, la politique y reste une affaire ethnique et après la dernière présidentielle, des violences ont fait 1500 morts. Les poursuites engagées contre des responsables politiques, qui pourraient comparaître devant la Cour pénale internationale (CPI) avant le nouveau scrutin, auront peut-être un effet calmant sur une classe politique qui n'hésite pas à créer des troubles pour pousser ses intérêts.

Cela ne garantit pas qu'un scrutin de "transition" assure l'avenir. Exemple en Sierra Leone, qui a déjà voté depuis la fin d'une guerre civile infiniment plus meurtrière que toutes les élections (50 000 morts de 1991 à 2002). Comment le scrutin présidentiel, qui devrait avoir lieu en novembre, va-t-il se dérouler ? De septembre à décembre 2011, les rassemblements politiques avaient été interdits dans le pays en raison de violences survenues entre partisans de différents partis. La Sierra Leone, qui vient d'exporter sa première cargaison de minerai de fer, va voir ses ressources minières décoller dans l'année (électorale) à venir. La croissance attendue du pays est évaluée à 51 % en 2012, le record mondial. Or, la prospérité en marche, en raison des ressources liées à l'exploitation des mines, au gaz et au pétrole peut s'avérer une menace pour les processus électoraux, y compris dans les pays cités en modèle.

Au Ghana, où une élection présidentielle a été annoncée pour décembre, les tensions entre partis politiques pourraient connaître un pic.

Il n'empêche : l'onde de choc des "printemps arabe" n'a pas traversé le Sahara, en partie en raison du bouillonnement des scrutins engagés au début des années 1990 après la vague politique qui a mis fin aux régimes de parti unique des décennies précédentes. Les risques induits par ce mouvement de démocratisation sont connus : la fraude accompagne encore de nombreux scrutins. En 2010, l'élection présidentielle qui a eu lieu au Congo-Kinshasa en est l'illustration.

Par ailleurs, une vague de corrections apportées aux Constitutions afin de permettre à des présidents de rester au pouvoir s'est répandue. Encore ces pays ont-ils la chance de pouvoir organiser un scrutin.

En Somalie, une alternance devrait en théorie avoir lieu en août 2012, mais elle ne devrait pas impliquer de consultation nationale. La période de transition, instaurée dans le cadre d'un processus de paix porté à bout de bras par la communauté internationale, n'a jamais mis fin à un cycle d'insurrections et de combats dans de nombreux points du pays.

Jean-Philippe Rémy

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 13:59

Analyse | LE MONDE GEO ET POLITIQUE | 02.01.12 | 09h07

 
 

 

Une affiche du PRI.

Une affiche du PRI.AP/Gregory Bull

La prochaine élection présidentielle du 1er juillet 2012 au Mexique ravive les démons du passé : les sondages annoncent actuellement une nette victoire du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), qui a gouverné sans partage le pays durant soixante et onze ans, avant sa défaite de 2000. Son candidat, Enrique Peña Nieto, est crédité de plus ou moins 45 % des intentions de vote, contre 25 % environ pour ses principaux adversaires, Josefina Vazquez Mota, du Parti d'action nationale (PAN, au pouvoir), et Andres Manuel Lopez Obrador, du Parti de la révolution démocratique (PRD, gauche). Le PRI s'estime bien parti pour reconquérir le pouvoir cédé, durant deux sexennats, aux présidents conservateurs du PAN, Vicente Fox puis Felipe Calderon.

Héritier de la révolution, le PRI a pris les rênes du pays en 1929, instaurant un régime autoritaire et clientéliste qui a fait la part belle à la corruption. "Le président exerçait un contrôle social, sur les organisations ouvrières et paysannes notamment, dans le cadre d'un système centralisé, pyramidal et discipliné autour du PRI", explique Ricardo Uvalle, politologue à l'Université autonome du Mexique (UNAM). Une époque révolue, aux dires de son candidat, Enrique Peña Nieto. "Une génération respectueuse du jeu démocratique a investi le Parti", martèle l'ex-gouverneur de l'Etat de Mexico, 45 ans, qui assure incarner le "nouveau PRI".

La guerre aux cartels de la drogue

Son discours de rupture séduit les électeurs. Depuis deux ans, le PRI a remporté la majorité des sièges de députés et des postes de gouverneur des Etats. Pour Hector Moreno, politologue à l'Institut technologique de Monterrey, "les électeurs sont déçus du PAN, qui n'a pas tenu ses promesses : des changements démocratiques en profondeur, davantage de transparence dans la gestion publique, la fin du clientélisme, l'amélioration du système éducatif et une participation citoyenne dans une société plus égalitaire. Or, le corporatisme et la corruption ont persisté au niveau des Etats, tandis que la pauvreté et les inégalités ont augmenté". Et l'insécurité s'est accrue depuis que le président Calderon a déclaré, en décembre 2006, la guerre aux cartels de la drogue. "La fin du règne du PRI a déstabilisé l'Etat central, dopant les pouvoirs régionaux des gouverneurs et du crime organisé, dont la violence a explosé", ajoute M. Uvalle. La guerre des cartels entre eux et contre les forces de l'ordre a fait plus de 45 000 morts durant les cinq dernières années.

"Le PRI, lui, garde l'image d'une structure forte, garante de l'ordre public et capable de gouverner fermement", souligne M. Moreno. Ce parti conserve les "mêmes pratiques d'achat de vote qu'auparavant", observe M. Uvalle, mais "la société civile a évolué et exige davantage de transparence du monde politique".

En cas de victoire du PRI, la politique étrangère du Mexique serait infléchie. "Moins idéologique que le PAN, le PRI est un parti pragmatique, capable d'entretenir de bonnes relations à la fois avec les Etats-Unis et Cuba, mais aussi d'améliorer celles avec le Venezuela, l'Argentine et le Brésil", estime M. Moreno.

Les indécis encore nombreux - plus de 20 % dans les sondages - pourraient toutefois changer la donne. En 2006, Felipe Calderon l'avait emporté sur le favori des sondages, Andres Manuel Lopez Obrador du PRD, avec un écart de moins d'un point.

Frédéric Saliba

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 13:54

Algérie | LE MONDE GEO ET POLITIQUE | 02.01.12 | 09h01

 
 

 

Le président Abdelaziz Bouteflika et son homologue malien, le président Amadou Toumani Touré, le 23 octobre 2011, à Alger.

Le président Abdelaziz Bouteflika et son homologue malien, le président Amadou Toumani Touré, le 23 octobre 2011, à Alger.AFP/FAROUK BATICHE

Confrontée à des bouleversements qui ont abouti, tout autour de ses frontières, à la chute de régimes ou à l'arrivée au pouvoir de partis islamistes, l'Algérie va subir à son tour l'épreuve des urnes avec des élections législatives prévues en avril 2012. Cette même année, le plus grand pays du Maghreb fêtera le cinquantième anniversaire de son indépendance. Un rendez-vous double, qui devrait le placer au centre de toutes les attentions.

Jusqu'ici, malgré des explosions de colère récurrentes mais dispersées, l'Algérie est parvenue à contenir le vent de révolte qui souffle dans le monde arabe. Après les violentes émeutes de janvier 2011 sur tout le territoire, provoquées par l'augmentation du prix des denrées alimentaires et qui ont abouti à la mort de cinq personnes, le président Abdelaziz Bouteflika, élu à trois reprises depuis 1999, a levé l'état d'urgence en vigueur depuis dix-huit ans. Une partie de la rente pétrolière a été redistribuée, sous la forme notamment d'augmentations de salaire, et des réformes politiques ont été annoncées : ouverture de l'audiovisuel au secteur privé et aménagement du code de la presse, instauration d'un quota pour les femmes dans les élections, lutte contre la corruption - à la veille de la Journée mondiale des Nations unies consacrée à ce sujet, le 9 décembre, un décret signé par le chef de l'Etat a donné naissance à l'Office central de répression de la corruption -, loi sur les partis politiques...

Une dizaine de formations attendent ainsi, parfois depuis une dizaine d'années, leur légalisation. Mais la loi sur les partis qui vient d'être adoptée le 6 décembre 2011 par l'Assemblée nationale algérienne, dominée par le Front de libération nationale (FLN), l'ex-parti unique, vise essentiellement à empêcher le retour sur le devant de la scène politique du Front islamique du salut (FIS), dissous en 1992. Le texte interdit à toute personne "responsable de l'exploitation de la religion ayant conduit à la tragédie nationale (ainsi nomme-t-on en Algérie la guerre civile des années 1990-2000) de fonder un parti politique ou de participer à sa création". Il barre la route à quiconque a "participé à des actes terroristes et refuse de reconnaître sa responsabilité dans la conception, la préconisation et l'exécution d'une politique prônant la violence contre les institutions de l'Etat".

Ce verrouillage, dénoncé par beaucoup comme l'unique but de cette loi, pris dans la foulée du succès des partis islamistes en Tunisie, en Egypte ou au Maroc, sera-t-il efficace ? Divisés, fragilisés par les années de violence, les islamistes algériens n'en sont pas moins très présents dans la société.

Après la concorde civile de 1999, promise par le président Bouteflika, puis la Charte de réconciliation nationale approuvée en 2005 par référendum, qui a abouti à une amnistie partielle, beaucoup se sont réinsérés dans le commerce. Une partie, parmi les radicaux, n'a cependant pas renoncé à jouer un rôle, comme Abdelfattah Zeraoui Hamadache, prédicateur notoire, sorti de prison en 2003, qui envoie régulièrement des communiqués pour réclamer des réformes, afin que ses pairs puissent librement exercer une activité politique. En sa présence, dès le mois de mai, Hachemi Sahnouni, l'un des cofondateurs du FIS, confirmait au Monde cette volonté : "Pas forcément sous forme d'un parti, soulignait-il, car ce que je vois des "révolutions arabes", c'est qu'aucune n'a été organisée par un parti." 

L'ex-FIS, qui se heurte à l'opposition farouche de l'armée algérienne, a relancé ses réseaux à travers toute l'Europe. Et c'est de l'étranger que tente désormais de s'organiser l'opposition au régime algérien. En septembre 2011, après une première tentative avortée en juin, la chaîne satellitaire Rachad TV a commencé à émettre depuis Londres. Dirigé par une coalition d'opposants, dont Mourad Dhina, ancien responsable du bureau exécutif du FIS au début des années 2000 et résidant actuellement en Suisse, le site Internet de Rachad critique vivement le pouvoir algérien. Il publie des slogans ("Généraux, dégagez du pouvoir !"), appelle à la désobéissance et livre des conseils de comportement non violent dans les manifestations, calqués sur ceux des altermondialistes lors des grands sommets internationaux. "La Tunisie a été le déclencheur du "printemps arabe", cela pourrait être un très bon exemple pour l'Algérie", déclarait au mois de décembre Abdullah Anas, membre du FIS, cité par l'agence Reuters.

Abou Djara Soltani, chef du Mouvement de la société pour la paix (MSP), parti islamiste modéré membre de l'alliance présidentielle et représenté par quatre ministres dans le gouvernement, a réagi en appelant, début décembre 2011, à une réunion de la mouvance islamiste algérienne dans la perspective des élections de 2012.

Isabelle Mandraud

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 13:51

Analyse | LE MONDE GEO ET POLITIQUE | 02.01.12 | 08h26   •  Mis à jour le 02.01.12 | 08h29

 
 

 

Le roi Mohamed VI, entouré de son fils Moulay El-Hassan (à gauche) et de son frère Moulay Rachid, s'apprête à présenter le projet de réforme constitutionnelle au peuple marocain.

Le roi Mohamed VI, entouré de son fils Moulay El-Hassan (à gauche) et de son frère Moulay Rachid, s'apprête à présenter le projet de réforme constitutionnelle au peuple marocain.AP

Lorsqu'il succède en 1999 à son père, Hassan II, le roi Mohammed VI, alors âgé de 36 ans, fait souffler sur le royaume du Maroc un vent de libéralisation. Après plusieurs années de combat des organisations de défense des droits de l'homme et des associations de victimes et de leurs familles, il crée l'Instance équité et réconciliation, une première en Afrique du Nord, et ferme les sinistres lieux de détention, comme celui de Tazmamart.

Il réforme le code de la famille, la Moudawana, qui interdit la polygamie, et repousse l'âge légal du mariage pour les femmes à 18 ans. Il développe des régions délaissées par son père, notamment Tanger.

Mais, dix ans plus tard, le souffle est retombé. Les médias indépendants, écrasés par le système contrôlé de la publicité et par les coûteux procès à répétition, ont presque tous disparu.

Dans la foulée du "printemps arabe" né à Tunis, le régime marocain est interpellé par un mouvement composite alliant des islamistes et des jeunes laïques, le Mouvement du 20-Février, qui réclame dans la rue des réformes politiques profondes, la fin de la corruption et la limitation des pouvoirs du roi, à l'image de ceux du roi d'Espagne ou de la reine d'Angleterre. Vingt-troisième monarque alaouite à régner sur le Maroc - ce qui en fait la dynastie la plus ancienne du monde contemporain -, Mohammed VI, soutenu par les monarchies arabes et la France, a résisté en anticipant des réformes pour contenir le mécontentement social.

Il s'engage, dès le 9 mars, à réviser la Constitution, adoptée par référendum quatre mois plus tard, et organise des législatives anticipées. Ces élections ont, le 25 novembre, porté au pouvoir, pour la première fois dans l'histoire du royaume, les islamistes du Parti justice et développement (PJD), avec comme chef du gouvernement son secrétaire général, Abdelilah Benkirane.

Alliances

Les militants du PJD, qui ont rompu avec les mouvements radicaux des années 1970, sont monarchistes et reconnaissent le roi comme le commandeur des croyants, à la différence des islamistes de Justice et bienfaisance, Al Adl Wal Ihsane, une confrérie bien implantée au Maroc. Née en 1973 sous la direction du cheikh Yacine, elle fait partie du Mouvement du 20-Février, qui avait appelé au boycottage du scrutin.

Les cartes ont donc été rebattues, la monarchie marocaine a été épargnée par un fort attachement populaire, et le Mouvement du 20-Février mis en difficulté. Tirant le bilan des élections, Justice et bienfaisance a d'ailleurs annoncé, le 19 décembre, qu'il suspendait sa participation au Mouvementdu 20-Février et souhaitait renégocier ses relations avec les jeunes laïques.

Toutefois, le makhzen, le système marocain de gouvernance lié au palais, reste au centre de vives critiques. De la capacité du PJD - placé dans l'obligation de nouer des alliances avec d'autres partis, comme l'Istiqlal, le parti de l'indépendance - à cohabiter avec l'entourage du roi dépendra, pour une bonne part, la solidité du régime marocain en 2012 : il est confronté à des difficultés sociales et économiques grandissantes.

Isabelle Mandraud

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