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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 16:07

 

 

 

 

Ils sont inscrits en master ou en doctorat et, comme de plus en plus d’étudiants, ne parviennent pas à joindre les deux bouts entre le loyer de leur chambre, les frais de scolarité et les achats du quotidien. C’est pour eux, et uniquement pour eux, que vient d’être créée une "épicerie sociale et solidaire", sur le modèle de celles qui existent dans les quartiers défavorisés des grandes villes. A peine plus grande qu'une salle de cours, la boutique est  située dans les locaux mêmes de l’université de Poitiers, et s’appelle "Episs’campus". Ouverte le 8 novembre dernier, elle propose des produits alimentaires à des prix défiant toute concurrence.

 

Episs'campus a ouvert dans les locaux de l'université de Poitiers le 8 novembre dernier. (Photo : Kevin Poireault/Le Monde Académie)

 

Segah, étudiant en master de géologie, est l’un de ses bénéficiaires. Parce que ses finances ne lui permettent guère de faire autrement, il vient faire ici ses courses tous les jeudis, jour d’ouverture. "Là, avec 10 euros, on en a pour la semaine, et au niveau des produits, il y a l’essentiel, confie-t-il. En fait, cette épicerie a un double avantage : le coût et la proximité. Parce qu’elle est aussi très bien placée." 

Lancée en février par différentes associations et instances de l’université, l’idée d’une épicerie sociale avait été reprise par Yves Jean, le nouveau président de l'université élu en avril, qui en avait fait une promesse de campagne. Ce dernier a finalement obtenu qu’elle ouvre à l’automne, dès la rentrée des vacances de la Toussaint.

"Il a préféré que ce projet soit porté par des associations plurielles plutôt que par une seule", explique Isabelle Lamothe, vice-présidente chargée de la culture et de la vie étudiante. La gestion du projet a été confiée au Bureau de vie étudiante de l'université, avec l’appui de l’Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV), qui fournit une vingtaine de bénévoles (22 à ce jour), ainsi qu’à une étudiante en service civique, Juliette, titulaire d'une licence LEA commerce et développement international.

 

Une partie de l'équipe des bénévoles. (Photo : Kevin Poireault/Le Monde Académie)

 

Un local de la Maison des étudiants de l'université a été mis à la disponibilité des bénévoles et transformé tous les jeudis de 13 heures à 18 h 30 en épicerie. Mais pas n'importe quelle épicerie, donc : ouverte à des bénéficiaires "choisis" par les assistantes sociales de l'université et du Crous et dont le "reste à vivre" (une fois que le loyer, le coût de l’énergie et la taxe d’habitation ont été retirés des revenus) est compris entre 0 et 100 euros par mois, elle offre des denrées fraîches et des produits de première nécessité d'une valeur comprise entre 10 % et 30 % du prix qu'ils sont vendus en supermarché. Comptez par exemple 20 centimes pour un pack de lait et 40 centimes pour un jus de fruit.

Dans le cadre de son service civique, Juliette a mis en place un planning dans lequel chaque bénéficiaire se voit attribuer une demi-heure le jeudi après-midi pour venir faire ses courses à l'épicerie. Cela permet aux bénévoles de ne pas être débordés et de fournir un accompagnement humain en plus d'un service marchand. Segah se réjouit de l'accueil qui lui est réservé à l'épicerie : "C'est bien organisé, on sent que les responsables se soucient vraiment de nous et qu'ils ont à cœur d'améliorer encore l'expérience."

L'impression est généralement positive du côté des bénéficiaires. Si Alhussin, étudiante en doctorat de droit, déplore un manque de diversité dans les produits frais, elle concède : "Pour les prix, c'est vraiment satisfaisant." Steve, inscrit en licence d'électronique, loue, lui, fortement l'initiative : "Ça me soulage, vraiment, j'y suis pratiquement tous les jeudis." Pour Segah, le projet est promis au succès : "A la fin de l’année scolaire, il y aura sans doute beaucoup plus de gens qui viendront se fournir à l’épicerie, parce que tout le monde n’est pas encore au courant qu’elle existe."


 

Sur place, l'ambiance alterne entre le sérieux et la décontraction. Présents sur place dès 10 heures du matin pour les premiers, quelques bénévoles s'activent pour préparer les rayons d'exposition, y placer les produits et installer la caisse. Dans le même temps, d'autres partent en camionnette à la Banque alimentaire, au sud de la ville. A midi, c'est l'arrivée des denrées fraîches, et une seconde vague de bénévoles vient aider les premiers à installer ce qui reste : produits frais, fruits et légumes, pain, et même croissants. C'est alors l'heure des tout derniers préparatifs, et chacun reçoit quelques instructions de Juliette sur ce qu'il ou elle doit faire lorsque les bénéficiaires seront là.

Ambiance familiale aussi, car la frontière entre ceux qui aident et qui sont aidés est très mince. Bela, étudiante en doctorat de droit, en est un bon exemple. A la fois bénéficiaire et bénévole, elle raconte son expérience : "Depuis le début du projet, en février-mars, avec les articles parus dans la presse locale, je trouvais que c'était une bonne idée, et j'étais contente que ça aboutisse, sans savoir que j'allais être bénéficiaire. Puis, quand j'ai vu les bénévoles travailler, je me suis inscrite. Ça me permet d'aller plus loin dans cette démarche solidaire."

 Elle en profite également pour suggérer : "Ce serait bien si on pouvait avoir d'autres projets, comme une friperie, par exemple, un Emmaüs pour étudiants, avec du matériel scolaire, des vêtements, etc." Si ce projet-là n'est pas encore dans les plans de l'université, d'autres le sont, tels que des ateliers cuisine et des jardins partagés, mais ce ne sont encore que des idées, il faudra attendre ces prochains mois pour voir ce qui est envisageable.

 

Etudiante en doctorat de droit, Bela est à la fois bénéficiaire et  bénévole de l'épicerie sociale. (Photo : Kevin Poireault/Le Monde Académie)

 

Ce concept d'une épicerie sociale et solidaire destinée aux étudiants n'est pas nouveau. Les villes de Lyon, Lille ou encore Nice l'ont déjà adopté. Il répond à un besoin alimentaire pour les étudiants, besoin passé en deuxième position en 2011 derrière le logement, tous deux représentant 55 % des dépenses des étudiants, selon une étude menée en 2011 par l'Observatoire de la vie étudiante.

Mais Isabelle Lamothe précise : "Je n'aimerais pas qu'on se trompe : il n'est pas seulement question, ici, de donner une réponse à une précarité qui augmente. Ouvrir une épicerie sociale, c'est aussi et surtout offrir une aide temporaire qui s'accompagne d'un lien social, de partage et de rencontre. Cette réponse-là va plus loin." Juliette ne dit pas autre chose : "Le but c'est de créer du lien, de faire en sorte que les bénéficiaires s'investissent dans des projets, de les faire participer."

C'est dans cet esprit de partage que vont se mettre en place d'autres projets, comme celui des ateliers cuisine, dans lesquels les bénéficiaires "pourraient nous proposer des recettes, par exemple", imagine Juliette. Les uns et les autres ont prévu de se réunir prochainement pour en discuter.

 

 

 

 

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 15:59

 

 

 

Quatre des principales compagnies pétrolières internationales font face à un déclin de leurs productions globales de brut, en dépit de profits sans précédent. Peuvent-elles inverser la tendance ?

 

 

La compagnie pétrolière américaine ExxonMobil, première entreprise de la planète selon le magazine Forbes, connaît depuis 2007 un net recul de sa production, après plus d'un siècle d'expansion ininterrompue.

En 2011, les extractions de pétrole d'ExxonMobil ont atteint 2,312 millions de barils par jour (Mb/j), en chute de 4,5 % par rapport à 2010 et de 11,6 % par rapport à 2007, d'après les données disponibles dans le dernier rapport annuel du groupe.

Résultat très médiocre pour la n°1 des majors, alors qu'entre-temps la consommation de brut s'est accrue, et que les prix du baril se maintiennent depuis 2007 à des niveaux jamais vus jusque-là.

Pourtant le nombre des forages entrepris par ExxonMobil de par le monde a augmenté très fortement, passant de 971 nouveaux puits en 2007 à 1 249 en 2010, puis 1 606 en 2011, soit une hausse de 65 % sur quatre ans. Même tendance pour ce qui concerne les coûts nets de production annuels : Exxon est passé de 78,6 milliards de dollars en 2007 à 152,5 milliards en 2010, puis à 166,7 milliards en 2011 (+ 112 % en quatre ans !).

97 % des nouveaux puits forés par Exxon l'ont été dans des champs connus et déjà exploités.

L'année 2007 restera-t-elle l'année du pic pétrolier pour la fille aînée de la Standard Oil, fondée en 1870 par John D. Rockefeller ? La réponse viendra. En attendant, Exxon a confirmé la poursuite de la chute de la production dans son dernier rapport trimestriel, paru en novembre ; maintenir la production devient "un challenge récurrent", rapporte l'agence Reuters.

Les baisses des extractions d'Exxon affectent en particulier l'Afrique (notamment le Nigéria et l'Angola) ainsi que la mer du Nord. Le Moyen-Orient, la Russie et la région de la Caspienne sont épargnés.

Le continent américain, base arrière de la firme, fait apparaître en 2011 une reprise relative de la production de pétrole brut et de ses substituts. Une reprise généreusement saluée dans les médias et remise en perspective sur ce blog, qui ne suffit pas pour l'heure à ramener les extractions d'Exxon sur l'ensemble du continent américain au niveau atteint en 2007, ni à enrayer (loin s'en faut) la chute de sa production globale.

La chute de la production d'Exxon se transforme en effondrement si l'on considère la seule production de brut conventionnel ― le pétrole liquide classique, qui constitue près des deux-tiers de l'offre du géant américain : 1,338 Mb/j atteints en 2011, après 1,496 Mb/en 2010 (-10,5 %) et 1,875 Mb/j en 2007 (- 27,5 % !)

Exxon mange son pain noir : "what else ?" Ses principales perspectives de développement se situent en Irak (où Exxon est plus que jamais en délicatesse avec le gouvernement de Bagdad, et prend le risque de se voir fermer l'accès aux projets les plus massifs), dans l'Arctique russe (où l'immixtion réussie par le pétrolier yankee pourrait rester un vain tour de force, si l'on se fie aux derniers pronostics ― pessimistes ― publiés par l'Agence internationale de l'énergie) et enfin en Amérique du Nord, où les incertitudes demeurent... nombreuses.

En somme, c'est pas gagné.

La plateforme de forage Kulluk de la Royal Dutch Shell, échouée au sud de l'Alaska après une tempête, a pu être remorquée hier en eaux sûres. AP.

 

La Royal Dutch Shell, n°2 parmi les grandes compagnies pétrolières internationales, n'est pas devant une situation aussi manifestement délicate que celle d'Exxon.

Néanmoins, ses extractions de pétrole brut et de gaz naturel liquide ont enregistré un recul de pas moins de 9,5 % entre 2010 et 2011, pour s'établir à 1,536 Mb/j, selon le dernier rapport annuel. Une tendance erratique dans le meilleur des cas, puisque l'année précédente, la production de Shell avait au contraire connu une hausse d'une ampleur similaire. (Shell ne fournit hélas pas de données distinctes concernant le pétrole brut d'une part et le gaz naturel liquide d'autre part, bien que les fonctions de ces deux produits soient loin d'être interchangeables, notamment pour la fabrication de carburant).

Le patron de Shell, Peter Voser, a reconnu l'an dernier que compte tenu du rythme actuel de déclin de la production mondiale existante, il faudrait que l'industrie pétrolière dans son ensemble soit capable de développer au cours de cette décennie "l'équivalent de quatre Arabie saoudite ou de dix mers du Nord (...) rien que pour maintenir l'offre à son niveau actuel"...

Symbolique ? Shell a vu la semaine dernière l'une de ses plateformes de forage s'échouer en l'Alaska, suite à une tempête. Le site du magazine Forbes évoque un pur et simple "fiasco" de la Royal Dutch Shell en Arctique. Le Financial Times soulignait hier à quel point il sera délicat de développer les ressources offshore du grand Nord, ultime grande zone géographique encore largement inexplorée sur Terre.

 

BP elle aussi a dû interrompre en 2012 ses efforts pour forer au large de l'Alaska.

Mais les déboires de la troisième grande major historique sont loin de s'arrêter là.

L'ex-British Petroleum voit aussi sa production globale de brut décliner très fortement. En 2011, celle-ci a atteint 2,157 Mb/j, en recul de 9,1 % par rapport à 2010, et de 15 % par rapport à 2009, d'après le dernier rapport annuel.

BP a dû se résoudre l'an dernier à engager une sévère cure d'amaigrissement en se dessaisissant notamment de pas moins d'un tiers de ses puits, suite à la marée noire du golfe du Mexique en 2010, terriblement coûteuse pour la compagnie. Une stratégie radicale, qui devrait à elle seule en 2013 entraîner mécaniquement une diminution de la production de 150 000 barils par jour, prévient d'ores et déjà BP.

La production de BP est en recul à peu près partout, notamment en mer du Nord, en Amérique et en Afrique. Très loin de suffire à compenser ces déclins multiples, le retour en Irak en 2011 de l'ex-compagnie nationale britannique confirme à nouveau la position clé désormais occupée par Bagdad sur l'échiquier de l'or noir.

Nulle part ailleurs qu'en Azerbaïdjan, ex-république soviétique située entre le Caucase et la mer Caspienne, les difficultés de BP n'apparaissent plus criantes. De façon très sonore, le potentat local, Ilham Aliyev, a en effet fait part en octobre de sa colère :

"C'est absolument inacceptable (...) Les investisseurs qui ne sont pas capables de tenir leurs obligations et de respecter les contrats doivent apprendre la leçon. Des mesures sévères doivent être prises, et seront prises."

La cause de la soufflante poussée par le président de l'Azerbaïdjan (pays pétrolier souvent surnommé 'BP Land', tant la position de la major londonienne y est aujourd'hui archi-dominante) ?

Après avoir atteint une production record en 2010, le vaste ensemble de champs pétroliers offshore dénommé Azeri-Chirag-Guneshli, lancé en 1997 par BP, connaît depuis un sacré trou d'air, avec une chute de près de 12,7 % au cours de la seule année 2011. Une chute qui s'est poursuivie au cours de l'année 2012, relève l'agence spécialisée Platts.

Les extractions de l'Azerbaïdjan ont au total décliné de 11,4 % entre 2010 et 2011.

La production azéri est qualifiée de "mature", entendez que la plupart des champs pétroliers les plus anciens du pays sont aujourd'hui à peu près épuisés, et ne fournissent presque plus de brut. L'Azerbaïdjan (en particulier sa capitale, Bakou) fut avec l'Etat américain de Pennsylvanie l'un des deux berceaux de l'industrie pétrolière, à la fin du XIXe siècle.

Espoir crucial pour maintenir les extractions de ce pays pétrolier très ancien et jusqu'ici très prolifique, le complexe offshore Azeri-Chirag-Guneshli possède une géologie très complexe, justement. BP a besoin de forer de nombreux nouveaux puits pour arrêter l'hémorragie, comme elle s'y est engagée. Pour ce faire, elle semble manquer toutefois de plateformes de forages, ou bien renâcle à investir face à un risque élevé de forer de nouveaux puits 'secs', suggère l'agence Platts.

Déclin du pétrole conventionnel, en particulier dans les pays producteurs les plus anciens extérieurs à l'Opep, capacité incertaine des pétroles non-conventionnels et de la production offshore à compenser ce déclin : autant de symptômes familiers déjà souvent rencontrés dans le dossier du pic pétrolier.

 

Et Total ? Notre major à nous (pour ainsi dire) fait état de perspectives optimistes concernant l'avenir de sa propre production. Ces perspectives reposent pour une part essentielle sur une poursuite très plausible du développement de l'exploitation des sables bitumineux au Canada.

Mais là encore, l'évolution récente de la production semble raconter une autre histoire.

Les extractions de pétrole brut de Total sont en recul continu depuis 2007, d'après les chiffres fournis par le groupe français en 2012 :

2007 : 1,509 Mb/j ; 2008 : 1,456 ; 2009 : 1,381 Mb/j ; 2010 : 1,340 Mb/j ;

2011 : 1,226 Mb/j.

Ceci donne un recul de 8,5 % entre 2011 et 2010 et de 18,8 % entre 2011 et 2007. Le tout dans un contexte de profits records et d'envolée des dépenses dans l'exploration et le développement de la production. Ces dernières ont atteint 30,2 milliards de dollars en 2011, en hausse de 72 % sur un an, et de quasiment 250 % sur quatre ans. Pour l'heure, tout se passe comme si forer de nouveaux puits dans des champs matures ne suffisait en rien à enrayer le déclin de ces mêmes champs, quels que soient les projets nouveaux initiés par ailleurs.

Total est impliqué dans bon nombre de pays pour lesquels l'Agence internationale de l'énergie prévoit désormais une baisse de la production future, que ce soit en Afrique, en mer du Nord ou encore en Amérique.

(Les pronostics du groupe Total concernant l'avenir de l'ensemble de la production mondiale de pétrole ont été révélés et critiqués sur ce blog.)

L'information n'est pas gratuite, je suis journaliste indépendant. Si vous souhaitez soutenir mon travail, cliquez ici :link


 

 

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 15:54

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 09.01.2013 à 13h15 • Mis à jour le 09.01.2013 à 15h27

 

Un rapport de la répression des fraudes sollicité par le parquet estime que les allégations présentes dans la brochure publicitaire de la banque sur le produit incriminé sont trompeuses.

Un placement proposé en 2001 par BNP Paribas, promettant aux épargnants de récupérer le capital investi au bout de 10 ans est au cœur d'une enquête des services de la répression des fraudes menée après la plainte d'un souscripteur. Un couple de parfumeurs d'Alfortville et leurs enfants ont porté plainte pour "pratique commerciale trompeuse" contre la banque après avoir récupéré en juin 2011 moins que leur capital investi 10 ans plus tôt dans ce produit baptisé "BNP Garantie Jet 3", a révélé RTL.

La banque mentionnait dans ses documents commerciaux, joints à la plainte, "la certitude de récupérer à l'échéance des 10 ans votre investissement" et promettait "la possibilité de tripler votre capital en 10 ans", avec Jet 3, un fonds commun de placement. Or les plaignants ont investi 600 000 francs en 2001, soit 91 469 euros, dans ce produit et leur investissement ne valait plus que 83 054 euros dix ans plus tard après décompte des frais de gestion.

 

 ALLÉGATIONS TROMPEUSES

Un rapport de la direction départementale de la protection des populations, service de la répression des fraudes sollicité par le parquet, estime que "les allégations présentes dans la brochure publicitaire (...) affirmant que ce placement financier est 'assorti de la garantie de récupérer le capital investi quoi qu'il arrive' sont trompeuses", selon ce document.

"Dans aucun document, il n'est explicitement indiqué que le montant garanti à la fin du contrat n'est pas égal au montant investi par le consommateur mais à cet investissement déduction faite des frais perçus par les sociétés du groupe BNP Paribas", poursuit-il. La banque prenait en effet des frais de gestion annuels et des frais d'entrée dans le contrat d'assurance-vie.

Lire aussi : La Caisse d'épargne condamnée pour publicité mensongère" sur des placements"

Le directeur financier de BNP Paribas inculpé en Belgique

 

 

Le directeur financier du groupe BNP Paribas, Lars Machenil, a été inculpé en Belgique dans le cadre de l'enquête sur la débâcle du bancassureur belgo-néerlandais Fortis, démantelé en octobre 2008 et en partie nationalisé par les Pays-Bas, l'autre partie ayant été rachetée par le français BNP Paribas, selon les quotidiens L'Echo et De Tijd. 

 

M. Lachenil a été nommé en mars 2012 directeur financier de BNP Paribas, il occupait en 2008 ce poste chez Fortis et est le sixième cadre de Fortis à être inculpé dans ce dossier, instruit depuis quatre ans et visant à déterminer les responsabilités dans la chute du groupe. Précédemment inculpé, Filip Dierckx est actuellement vice-président du comité de direction de BNP Paribas Fortis. Ils sont accusés de manipulation de cours, escroquerie et faux en écriture.

 

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 15:50

 

 
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Licence CC 401(k)2013

 

Vous devriez recevoir avant le 31 janvier le récapitulatif de l'ensemble des frais que votre banque vous a prélevés en 2012.

Si vous jugez la facture trop lourde, n'hésitez pas à comparer les tarifs des autres établissements. Les banques doivent en effet, au début de chaque année, mettre en ligne sur leurs sites Internet les prix de dix services standard.
Vous pouvez aussi contester des frais qui seraient illégaux.  

Chèques : les frais sont par exemple interdits lorsqu'il s'agit de mettre à disposition des chéquiers. La gratuité, décidée en 1977, est la contrepartie de l'obligation de détenir un compte bancaire pour percevoir revenus et salaire. (article L 131-71 du code monétaire et financier). Si le banquier envoie le chéquier en recommandé, il ne doit pas facturer de frais d'expédition supérieurs au coût postal.

 

Licence CC Meuh !

 

En cas de rejet des chèques, les frais sont plafonnés : ils ne peuvent excéder 50 euros pour les chèques supérieurs à 50 euros, et 30 euros pour les chèques inférieurs à 50 euros.

Depuis le 1er janvier 2002, le banquier ne peut procéder à un rejet qu'"après avoir informé, par tout moyen approprié (...) le titulaire du compte des conséquences du défaut de provision (article L 131-73 du Code monétaire et financier , modifié par la loi No 2001-1168 du 11 décembre 2001, dite Loi Murcef).

S'il ne l'a pas fait, vous pouvez obtenir l'annulation des frais. Il vous faut écrire en recommandé au directeur de votre agence, en vous recommandant si possible de l'Association française des usagers des banques (Afub), et en précisant: "Compte tenu du manquement par votre établissement à cette disposition légale, je sollicite l'annulation de tous les frais y afférant, ceci notamment en application de l'article 17-1 du décret du 22 mai 1992".

 

Vous pourrez trouver un modèle intégral de lettre dans le livre de Serge Maître, Comment ne pas payer ses dettes à son banquier (Librio, 3 euros, en librairie ou à l'Association française des usagers des banques). Serge Maître est le secrétaire général de l'Afub.

Lorsqu’un même chèque est présenté en paiement plusieurs fois dans un délai de 30 jours et qu’il est rejeté à chaque fois, le banquier ne peut facturer les opérations qu'une seule fois. (cf. art.70 de la loi du 5 mars 2007, complété par le décret du 15 novembre 2007).

Prélèvements : les frais sont plafonnés. Lorsque le montant du prélèvement est inférieur à 20 euros, ils  ne peuvent excéder ce montant (ex. 8,99 euros, pour un prélèvement de 8,99 euros). Si le montant est supérieur à 20 euros, les frais sont limités à 20 euros.

Dans le cadre d’une procédure de surendettement, en cas de rejet d’un prélèvement, « les créanciers ne peuvent percevoir des frais et commissions », ceci à compter de la notification de la décision de recevabilité ( Art L 331-3 alinéa 2 Code de la consommation, modifié par la loi du 1er août 2003).

 

Licence CC Môsieur J.

 

Retraits d’espèces :  aucun frais ne doit être prélevé lorsque vous retirez de l'argent au guichet de votre agence, ou au distributeur de votre banque, en vertu d'un engagement pris par les banques le 9 novembre 2004 devant le Comité consultatif du secteur financier.

Relevés bancaires : le banquier ne doit pas vous prélever de frais lorsqu'il vous envoie vos relevés bancaires et autres documents, puisque cela résulte de son devoir légal d'information. (Articles L 133-26.I ; L 314-7.I ; L 314-14.II du Code monétaire et financier).

 Transfert ou clôture de compte : aucun frais ne peut être décompté après une année d'existence du compte (article L 312-1-111 du Code monétaire et financier).

Commissions d'intervention : elles sont prélevées par les banques lorsqu'elles honorent une opération de débit, via un chèque ou un prélèvement, sur un compte qui n'a pas la provision nécessaire, ce qui va entraîner un dépassement du plafond de découvert. Elles sont facturées en moyenne 8,24 euros.Toutes les associations de consommateurs protestent contre ces commissions, qui s'ajoutent aux agios, censés rémunérer le banquier pour le découvert.

 

Licence CC Andertoons

 

L'Afub conseille aux clients des banques de les contester, en utilisant ce modèle de lettre qui se trouve sur son site. Il faut notamment rappeler que les banques doivent intégrer les commissions d'intervention dans le calcul de leur taux effectif global (TEG). Elles  ne le font généralement pas, afin que leur TEG ne dépasse pas le taux de l'usure. Selon Serge Maître, 40% des banques qui reçoivent ce courrier acceptent de rembourser les commissions.

A noter: la plupart des banques en ligne ne facturent pas ces commissions. Mais elles imposent de strictes  conditions de ressources.

Tarification : les banques doivent prévenir leurs clients de l'existence d'une nouvelle tarification deux mois avant l'entrée en vigueur de cette dernière. Elles doivent leur envoyer la plaquette tarifaire, mais aussi une lettre dans laquelle elles préciseront que leur silence équivaudra à un consentement."Le problème, c'est qu'elles n'expédient pas la lettre d'accompagnement", proteste Serge Maître, qui entend "faire campagne contre" cette pratique. "De ce fait, les gens ne savent pas qu'ils peuvent contester le nouveau tarif et demander à bénéficier de l'ancien".

Toutefois, ceux qui découvrent, à l'occasion de la lecture de leur relevé bancaire, qu'on leur a prélevé des frais qu'ils contestent, peuvent protester, en arguant du fait qu'ils n'ont "pas été appelés à signer une convention de compte qui y ferait expressément référence" - voir les deux premiers paragraphes de ce modèle de lettre. Selon Serge Maître, 50% des banques remboursent, totalement ou partiellement. 


Façade de la Banque de France

 

Quand une banque remercie son client, elle doit lui envoyer une lettre de clôture de compte. Si d'autres établissements refusent aussi de le prendre, ils doivent lui adresser une lettre de refus. Ce n'est qu'en possession de la lettre de clôture et de la lettre de refus, que la Banque de France pourra ordonner l'ouverture d'un service bancaire de base, comprenant une carte de débit immédiat en fonction du solde disponible et deux chèques mensuels gratuits.

 

Les consommateurs qui hésitent sur le choix d'une banque peuvent solliciter le comparateur de l'UFC Que Choisir. Il intègrera les tarifs 2013 à partir du 17 janvier. Il permet de choisir les services les plus appropriés à son profil, et calcule la somme qui peut-être économisée en cas de changement.

 

 

 

 

 

Le client qui souhaite changer de banque  pourra consulter sur le site de la fédération bancaire française (FBF) un mini-guide de la mobilité, dans lequel il trouvera notamment un modèle de lettre de demande de clôture de compte.

Depuis novembre 2009, les banques qui accueillent de nouveaux clients ont l'obligation de proposer à ces derniers un service d'aide à la mobilité. S'ils le souhaitent, elles doivent se charger des démarches permettant de transférer les virements ou les prélèvements (Caisse d'allocations familiales, fournisseurs de services, salaire...).

81% des Français ont une bonne image de leur banque, rappelle la FBF sur son site. Est-ce votre cas ?

Lire aussi : Phishing : comment se faire indemniser par sa banque ou Comment vendre votre or sans vous faire arnaquer

 

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 15:42

 

 

LES INDIGNE/E/S -  AG samedi  à 13h Maison Carrée + mercredi 18h  à la « Brasserie »21 bd Gambetta

Chaque mardi Repas à l’Assoc Côté Jardins Solidaires 0466845199

Permance Assoc Rencontre Citoyenne Vendredis soirs de 19 à 22h au Carrefour des Résistances.272 Rue de la Grande Terre. 30121 MUS

Agenda Démosphère Gard-Cévennes http://gard.demosphere.eu

Dates

Evènement

Lieu

heure

Mercredi 9/1

Réunion des Indigné/e/s

La Brasserie

18h

Mercredi 9/1

Réunion mensuelle ATTAC

Local Solidaires

19h

Jeudi 10/1

Soutien au syndicaliste JC.Jolbert De Haribo

Usine HARIBO

10H

Jeudi 10/1

Collectif Nîmois Notre Dame des Landes

31rueEmile Jamais

18h

Vendredi10/1

Conférence Eco-quartiers projet

Alès

18h30

Vendredi 11/1

Réunion d’Info sur Golf St Hilaire

St Hilaire de Brethmas

18h30

Vendredi 11/1

Assembl Cit FrontdeGauche « Intercommun.et réforme collectivités territoriales, Grand Alès.. »

Le Prolé Alès

18h30

Samedi 12/1

AG des Indigné/e/s

Place Horloge

13h

Samedi 12/1

Rencontre + film « Fellaga 2011»avec la Coordination du  Front Populaire Tunisien

Les RAMBLAS

15h

Samedi 12/1

Vœux 2013

La Passerelle

19h30

Samedi  12/1

Café Repère hors les murs :film « Hollande, DSK, etc.. »en présence de P.Carles et N.Faures

Ciné Le Forum Vergèze

20h

Dimanche 13/1

Dévernissage Expo galerie 4 Barbiers

Rue Maubet

15 à 19h

Vendredi 18/1

Rencontre avec B.Friot (prof sociologie) « l’enjeu du salaire, tremplin pour sortir du capitalisme »par les Amis de la Libr Diderot

Salle CGT Cheminots, 15 rue B.Malon

18h30

Vendredi 18/1 samedi 19/1

Lectures-spectacle :J.Prévert,B.Vian,J.Tardieu, JP.Siméon par M. Boy/ComQuartierLa Placette

26 rue Becdelièvre

19h

Vendredi 18/1

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Vendredi 18/1

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Vendredi 18/1

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Carré d’Art

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Samedi 19/1

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Dimanche 20/

Rencontre conviviale sur zone golfique

St HilaireBrethmas

 

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8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 21:08

 

 Marianne - Blog - Mardi 8 Janvier 2013 à 11:18

Gérard Filoche est membre du Bureau National du PS

 

Quel est le fond de l’offensive du Medef pour la dernière réunion du sommet social des 10 et 11 janvier ? Imposer les pactes de compétitivité de Sarkozy (appliquer l’article 40 de la loi Warsmann du 22 mars 2012) et pouvoir licencier sans motif.

PRM/SIPA
PRM/SIPA

Quel est le fond de l’offensive du Medef pour  la dernière réunion du sommet social des 10 et 11 janvier ? Imposer les pactes de compétitivité de Sarkozy (appliquer l’article 40 de la loi Warsmann du 22 mars 2012) et pouvoir licencier sans motif.


Retour du CNE, du CPE étendu et généralisé :


C’est le but du Medef depuis une décennie maintenant : il avait poussé au « CNE » «contrat nouvelle embauche » dans l’été 2005.  Puis Villepin avait cru lui plaire avec le «contrat premier embauche » en 2006. Le but de ces deux tentatives, qui avaient alors échoué, était le même : ouvrir la brèche au licenciement sans motif


Le CNE c’était un prétendu période d’essai de DEUX ANS que l’employeur pouvait interrompre à tout moment le contrat sans avoir à se justifier. Le but du CPE était le même objectif appliqué aux jeunes pendant DEUX ANS.
 

Cela allait contre les conventions de l’OIT qui exige que les périodes dites d’essai ne dépassent pas SIX MOIS.
 

Quand cela avait été contesté puis rejeté sous la double pression des luttes sociales et de la justice, le Medef avait, avec Xavier Bertrand et la direction de la CFDT réussi à faire passer la prétendue « rupture conventionnelle » dont la caractéristique principale est de n’avoir pas besoin de MOTIF.


La « rupture conventionnelle » : viré sans motif mais avec votre consentement formel


Depuis l’accord de janvier 2008, et cette loi d’août 2008 rentrée en application le 1er octobre 2008, il y a eu UN MILLION de « ruptures conventionnelles » c’est devenu la plus importante façon de supprimer les contrats et de pourvoir aux inscriptions au Pôle emploi. Les patrons se sont rués dessus : c’est le plus grand "plan pas social", 250 000 par an. C'est la preuve que lorsque la rupture du contrat est facilitée, ça ne pousse pas à l’embauche mais à la débauche !


Or c’est l’argument n°1 que le patronat développe depuis 1986 quand il avait exigé de Chirac et Séguin que le contrôle administratif sur les licenciements soit supprimé. A l’époque, le leader du CNPF, Yvon Gattaz avait assuré que « si on facilitait les licenciements, il y aurait un pic d’embauche de 400 000 emplois ». En fait comme pour les « ruptures conventionnelles » d’aujourd’hui, il y avait eu un « pic » de  400 000 licenciements en 1986.


Dimanche 6 janvier, 20 h 20, sur le journal télévisé de France 2, l’ultra libéral François Lenglet,  commentant le « sommet social » du 10 janvier, a repris sans précaution cette incroyable contrepèterie patronale : « Pour pouvoir mieux embaucher, il faut pouvoir mieux licencier ». 


La preuve pratique du contraire a été faite depuis 20 ans ! Mais sans l'avouer, Laurence Parisot avance aux forceps : elle a inventé l’idée qu’il faut remplacer « licenciement » par « séparabilité »  « le licenciement c’est comme un divorce ». Et elle croit qu’elle peut échanger cette concession fondamentale contre quelques petits compromis sur des points secondaires espérant que la direction de la CFDT signe.


Rupture de gré à gré, au détriment du droit collectif


Il s’agit de remplacer le droit collectif du licenciement par un droit de gré à gré, comme au XIXe siècle. En revenir aux loueurs de bras. Parisot réclame aussi, au passage, subsidiairement, des « contrats de mission » : pour un travail donné, des contrats de « chantiers » dans toutes les branches. Ce serait à l’employeur d’apprécier quand la mission est finie, le salarié n’a plus de droit humain durable à faire valoir, sa « mission » l’emporte sur sa vie…  


Si le licenciement est « comme un divorce », alors, comme dans les vieilles traditions du divorce, c’est toujours le même qui garde les meubles ! C’est toujours le patron, même en difficulté, qui garde les locaux, les machines,  ce qu’il a gagné dans les années antérieures, ce qui reste de capitaux, le salarié, lui n’a rien, que son mouchoir pour pleurer face aux tracasseries du Pôle emploi.


Car le grand paradoxe c’est que le patronat veut pouvoir rompre le contrat sans motif, mais il exige du salarié qu’il ne puisse refuser des emplois (moins payés, moins qualifiés) du Pôle emploi… sans motif ! Un patron qui « vire » sans motif voit ses affaires facilitées mais un salarié qui refuse un emploi sans motif est rayé.


Le licenciement SANS MOTIF est la pire atteinte à la dignité humaine :
 

C’est le droit pour le patron de dire « dehors » sans avoir à s’expliquer ! Vous perdez votre boulot comme c’est déjà le cas aujourd’hui, mais sans recours ! Dehors, sans vous dire pourquoi. Dehors, vous n’êtes qu’un kleenex. Dehors, vous êtes "jetables" de façon arbitraire. Dehors, au seul bon plaisir de l’employeur. Dehors de droit divin. Dehors, à tout moment !


Nul patron ne doit vous donner ses raisons : et si vous n’avez plus de MOTIF vous n’avez plus de recours ! Vous ne pouvez plus attaquer le licenciement comme étant « sans cause réelle et sérieuse » ou comme étant « abusif ».
 

C’est le "modèle" américain : en dix minutes vous prenez vos affaires et vous quittez la boite, pas besoin de vous en dire plus. Même si vous êtes là depuis 5 ans, 10 ans, 20 ans
 

Dans le cas de la « rupture conventionnelle » il y faut, il est vrai, la signature c’est à dire en principe l’accord du salarié : mais comme le salarié est « subordonné » il n’est pas à égalité dans la relation avec l’employeur. Ce qui caractérise un contrat de travail c’est un « lien de subordination juridique permanent ». Il n’ y a pas d’égalité même dans les conditions de la rupture du contrat de travail employeur-employé. Il n’y a pas de démocratie ni de citoyenneté dans l’entreprise, c’est l’employeur qui décide de la naissance du contrat, de la gestion du contrat, de la rupture du contrat. Il n'y pas de "liberté" ni de "volontariat" dans le droit du travail. S’il existe un « code du travail » et un « droit du licenciement », c’est en contrepartie de cette subordination incarnée dans le contrat !
 

Laurence Parisot organise d’ailleurs régulièrement des colloques pour tenter de remplacer la « subordination juridique » par la « SLC » : « soumission librement consentie » dans le but de supprimer TOUS les droits car selon elle « la liberté de penser s’arrête là ou commence le code du travail ».
 

Sur un million de salariés ayant « accepté » de signer une « rupture conventionnelle » depuis 2008 plus des 2/3 n’avaient pas le « choix ». Elle leur a été imposée de facto. Ils ont gardé le minima, des indemnités et un préavis, la possibilité d’être inscrits au Pôle emploi et de percevoir leur assurance chômage, mais ils y ont perdu l'emploi… et restent sur le pavé (sans formation, sans reclassement, sans compensation réelle).


Des employeurs se servent même de la rupture conventionnelle désormais comme moyen préféré de régulation leurs effectifs : on est loin de la « gestion prévisionnelle des emplois et qualifications » rêvée tout debout par  les partisans de la « sécurisation des parcours professionnels ».
 

Le CDI est déjà trop facile à rompre
 

Abolir le droit du licenciement, c’est abolir les autres droits du travail du même coup : car si vous êtes licenciables à tout moment sans motif, n’essayez pas de réclamer le respect des autres droits, cela suffira pour que l’employeur vous vire, et sans crainte.
 

Les faux arguments du Medef abondent : ce serait « parce que le CDI serait « trop » difficile à rompre ». Ce qui est totalement faux ! Il est facile, très facile, trop facile, s’il y a un MOTIF de rompre un CDI à tout moment : il suffit qu’il y ait une vraie difficulté économique (ou une faute prétendue) et l’employeur peut licencier immédiatement un salarié à peu de frais avec peu de procédure (un entretien préalable). Les patrons abusent déjà de cette facilité ! La vérité c'est qu'il n'y a pas assez de contrôle du motif. Il n’y a pas assez de sanction quand le motif n’est pas fondé, quand il est abusif, boursier, frauduleux. C'est dans le sens de la réglementation qu'il faut aller et pas du "laisser-faire".

 

Quand il y a 5 millions de chômeurs, l’heure n’est pas à faciliter les licenciements mais a les rendre plus contrôlés, plus difficiles !

 

Il suffit qu’il y ait une faute et la « cause réelle et sérieuse » est établie. Il suffit qu’il y ait une faute « grave » et le salarié perd ses éventuelles indemnités, son préavis. Cela ne coute quasi rien à l’employeur surtout dans les deux premières années : le code du travail ne prévoit aucune indemnité légale avant 2 ans et le préavis n’est que d’un mois. Il n’est de 2 mois qu’après 2 ans d’ancienneté. Certes le salarié peut aller aux prud’hommes mais si l’employeur a un MOTIF le salarié perdra. Et même s’il se révèle que l’employeur n’a pas de vrai motif, le salarié obtiendra des (modestes) indemnités, mais il ne sera pas ré intégré.
 

De toute façon, Laurence Parisot ne veut plus des prud’hommes : « les prud’hommes cela insécurise les employeurs » dit-elle. Traduction : la justice inquiète les patrons. Les patrons veulent être hors la loi. Ils ne veulent plus d’état de droit dans les entreprises. D’où la campagne du Medef pour la suppression du MOTIF du licenciement !
 

Renforcer le contrôle a priori du motif, pas le supprimer !
 

On parle de concertation, de négociation. Alors il faut entendre le syndicat majoritaire de ce pays : la CGT (32 % des voix contre 19 % a la CFDT) réclame au contraire qu’il y ait davantage de protection contre les licenciements « sans cause réelle ou sérieuse » ou/et « abusifs ». Il faut en fait, obtenir que les salariés ne soient virés d’une entreprise sans qu’on ait vérifié le motif auparavant. C’est le contrôle a priori par l’inspection du travail et non plus le contrôle a postériori par le juge prud’homal. Là, ce serait une meilleure garantie pour les salariés, alors qu’aujourd’hui elle n’existe guère puisque trop tardive et jamais réparée. FO et la CGT viennent d'adopter le principe d'un contrôle administratif par l'inspection du travail des licenciements : c'est récent, c'est nouveau (quand Lionel Jospin avait proposé ce contrôle dans sa déclaration d'investiture en juin 1997, ces deux syndicats y étaient encore hostiles !).
 

Le Medef explique qu’il y a déjà tellement besoin de flexibilité, que le CDI n’est plus fondé. Faux encore naturellement : la flexibilité, c’est-à-dire la précarité, c’est 15 % des contrats ! Il y a 85 % des contrats en CDI ! Et pour les salariés entre 29 ans et 54 ans, il y a 97 % de CDI ! Les CDI se sont même allongés de 20 % dans les 20 dernières années. Les besoins d’une économie « normale », ce sont des CDI pas des kleenex ! Mais le Medef ne veut pas une économie « normale » il veut une exploitation des salariés sans riposte, sans capacité de défense de la part de ceux ci. Il ne veut pas non plus d'une économie compétitive contrairement à ses dires officiels : car s'il voulait réellement rendre notre économie compétitive il baisserait les dividendes et augmenterait les salariés !
 

Précarité artificielle pour des raisons politiques pas économiques :
 

La précarité est artificiellement introduite par le patronat, parmi les jeunes et les seniors, pas pour des raisons économiques, il n’y en aucune, mais pour des raisons politiques ! La précarité n’aide pas à la compétitivité, elle lui nuit. Les flexibles précarisés produisent moins et moins bien que les salariés bien formés, bien traités, bien payés ! Mais les flexibles ne peuvent pas défendre leurs salaires, ne peuvent pas se syndiquer ni facilement menacer de faire grève, c‘est uniquement ça qui motive le patronat pour multiplier les CDD, les intérims, les saisonniers, les contrats atypiques de toutes sortes.
 

Le maintien massif des jeunes dans des petits boulots de 18 à 29 ans n’est exigé par aucune forme d’organisation de l’économie, de la production, c’est même anti économique, anti-compétitif, mais ça forme les jeunes très tôt à courber l’échine. Il ne faut pas faciliter ce mauvais traitement infligé aux jeunes, au contraire il faut les protéger, interdire les faux « stages », les faux CDD, etc.
 

Les CDD doivent être motivés : « remplacement de salariés absents » ou « surcroît exceptionnel » de travail. Le patronat prend des CDD sans motif, parfois des CDD à répétition pendant des années… La CFDT finit par dire « on n’y peut rien » et donc "il faut taxer les contrats courts". Erreur grave : il  ne faut pas baisser les bras devant ces délits patronaux, mais contrôler davantage et sanctionner davantage, doubler les trop faibles effectifs de l’inspection du travail et le suivi judiciaire de ses procès verbaux, augmenter les droits syndicaux !
 

De même les employeurs pourraient conserver  les « seniors » de plus de 55 ans au travail, mais à leurs yeux, ils coutent plus cher, sont jugés moins rentables et moins malléables, donc ils les virent systématiquement. C’est encore pour des raisons politiques pas « économiques ».  Plus de 2 « seniors » sur 3 sont mis au chômage, malades, inaptes, à partir de 55 ans… alors que l’âge de la retraite a été reporté et que le nombre d’annuités exigé pour avoir une retraite décente a été augmenté (au delà de la décence, puisqu’il ne peut plus être atteint dans les faits).
 

Le Medef veut des « ruptures conventionnelles » collectives :

 
Le Medef propose d’élargir les ruptures conventionnelles individuelles à des ruptures collectives, elles-aussi de gré à gré, hors droit. C’est à dire qu’il n’y aurait plus de règles au niveau des branches ni au niveau de la loi, nationalement : les employeurs et les actionnaires pourraient passer des accords dérogatoires négociés au cas par cas, entreprise par entreprise en cas de difficultés. Il n’y aurait plus d’ordre public social, mais un ordre public privé au niveau de l’entreprise : le patron, pourvu qu’il arrache l’accord de ses salariés subordonnés (en faisant chantage à leur emploi), pourrait moduler la durée du travail, baisser les salaires, adapter les conventions collectives, déroger au Code du travail.

 

Ce serait le « droit »… à ne plus avoir de droits. Une possibilité « d’opt out » généralisé à la française. La loi Warsmann (JORF n°0071 du 23 mars 2012 page 5226 LOI n° 2012-387 du 22 mars 2012 relative à la simplification du droit...) dictée par Sarkozy le 20 mars 2012 prévoit même qu’en cas de « pacte de compétitivité » signé dans l’entreprise le salarié qui voudrait s’y opposer au nom de son contrat individuel en usage, pourra être licencié à ses torts !
 

Sous menace de licenciements collectifs qui n’auraient alors plus besoin d’être motivés, les salariés devraient renoncer à leurs droits du travail existants. Et si cela échouait, il y aurait encore la solution de passer un accord global – patrons, salariés - au niveau de l’entreprise pour réduire les effectifs ou la fermer, sans avoir besoin d’informer, consulter, négocier avec les Comités d’entreprise, ou les syndicats, sous contrôle des prud’hommes, comme c’est le cas aujourd’hui.
 

La direction de la CFDT prête à lâcher la proie pour l’ombre ?
 

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a estimé le 4 janvier 2013 sur France inter à propos de la négociation sur la sécurisation de l'emploi que la balle était "dans le camp du patronat", ajoutant "Je ne ferai pas de pronostic" sur l'éventualité d'un compromis, "mais si le patronat ne bouge pas, il n'y aura pas d'accord", à l’issue des réunions de 10 et 11 janvier. Il a jugé la situation "difficile" dans cette "négociation cruciale".  "Il faut que le patronat comprenne qu'on ne peut pas ne pas avoir de droits nouveaux pour les salariés", a-t-il affirmé.
 

La CFDT avance quatre droits nouveaux selon elle :

-          la réduction des temps partiels subis,

-          une complémentaire santé pour tous,

-          des droits rechargeables à l'assurance chômage,

-          une taxe pour limiter les contrats courts
 

Elle présente ces quatre « droits nouveaux » comme LA principale pomme de discorde entre les syndicats (CDFT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) et le patronat (Medef, CGPME, UPA) sans préciser ce que le patronat exige en face pour les concéder. Le « sommet social » qui court depuis l’été dernier est conduit selon des règles du « secret » sans associer les salariés, sans débat public dans les médias, sans consultations démocratiques.
 

Mais n’importe quel observateur notera que ces quatre « droits nouveaux » sont tous petits et limités, sinon marginaux, en regard de ce que le Medef met dans la balance en face d’eux. Il n’y a rien de « gagnant-gagnant » (sic) là dedans ! Une taxe pour les contrats courts, qu’est-ce à côté du droit fondamental de licencier sans motif ? Qu’est ce qu’une « complémentaire » santé à charge des salariés, à coté de l’acceptation de pactes de compétitivité baissant les salaires, allongeant les durées du travail et augmentant le nombre de chômeurs ?
 

Heureusement, il faut en 2013 que les syndicats qui signent un accord représentent plus de 50 % des voix des salariés pour ledit accord soit valable.
 

Pour qu'un accord soit valable aujourd'hui avec les nouveaux critères de représentativité, il faut l'unité syndicale. Même en entrainant la CFTC, la direction de la CFDT n’atteint pas ce seuil. Et puis dans la CFDT il y a une forte opposition à ce genre de « signatures » depuis mai 2003 ou François Chérèque avait signé, la nuit, dans le bureau de Raffarin, l’accord cassant les retraites, dans le dos du mouvement social, dans le dos des syndicats, dans le dos de ses propres adhérents. La CFDT avait perdu 100 000 adhérents, de 6 à 8 % des voix aux élections professionnelles et aux prud’hommes, ses militants s’en souviennent et ont peur qu’on leur refasse le « coup de mai 2003 ».


S’il n’y a pas d’accord, dans ces conditions, ce qui est plus que souhaitable, le gouvernement s’est engagé à légiférer : mais cela ne saurait être pour accorder au patronat ce qu’il souhaite, car là, il y aurait plus que rupture des « 60 propositions de François Hollande », il y aurait reprise de ce qui avait été engagé sous Sarkozy avec la loi Warsmann : en quelque sorte ce serait ses décrets d’application et cela serait intolérable. Le résultat serait d’ailleurs que pouvant licencier sans motif, sans plans sociaux, le patronat augmenterait le chômage de masse. Ce serait pour Mme Parisot le meilleur moyen de battre la gouvernement de gauche, et de faire revenir les amis de son chéri, celui qui, selon elle, avait fait un « bon job », Sarkozy.

 

 

 

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8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 20:31

 

 

Bruxelles, de notre envoyé spécial

La décision est passée presque inaperçue, en fin d'année dernière. Elle relance, une fois encore, les débats sur l'influence de l'industrie du tabac au sein des institutions bruxelloises, alors que l'onde de choc du « Dalligate », qui met en cause l'ancien commissaire européen à la santé pris dans une affaire de corruption, est loin d'être retombée.

La commission européenne a reconduit le 12 décembre, pour un mandat de trois ans, les membres d'un comité d'éthique censé lutter contre les conflits d'intérêts au sein de l'exécutif de José Manuel Barroso. Parmi ces personnalités figure le Français Michel Petite, salarié d'un cabinet d'avocats, Clifford Chance, dont on vient d'apprendre qu'il comptait parmi ses clients Philip Morris, géant de l'industrie du tabac.

Michel Petite est bien connu dans la capitale belge : il a notamment dirigé, de 2001 à 2007, les services juridiques de la commission. C'est un poste stratégique, d'où il contrôlait la légalité de l'ensemble des textes préparés par l'exécutif européen. Il a rejoint le privé dès 2008, directement chez Clifford Chance, où, depuis, il met son expertise et son réseau à disposition de grands groupes privés. À titre d'exemple, il a conseillé, l'an dernier, Crédit agricole pour revendre sa filiale bancaire grecque, Emporiki.

 

 

Mais son nom est réapparu sous un jour moins avantageux dans l'un des méandres du « Dalligate ». Il faut, pour le comprendre, se souvenir de ce scandale qui a secoué la bulle bruxelloise l'an dernier : le Maltais John Dalli avait dû démissionner de son poste de commissaire, pris dans une affaire de corruption a priori banale. Mais Dalli, désormais sur la touche, ne cesse de crier son innocence, et se décrit en victime d'un complot : des industriels du tabac, Philip Morris en tête, lui auraient tendu un piège, pour le faire tomber, alors qu'il s'apprêtait à présenter une proposition de directive musclée pour encadrer davantage la vente de tabac sur le continent (lire notre enquête sur le « Dalli-gate »).

Pour faire la lumière dans cette affaire complexe, des eurodéputés ont adressé une batterie de questions – 154 exactement – aux services de la commission. Dans leurs réponses, publiées fin novembre, apparaît le nom de Michel Petite. Il est écrit qu'à deux reprises, l'avocat a rencontré des fonctionnaires des services juridiques de la commission – même s'il n'a jamais été consulté officiellement dans le cadre de la directive tabac alors en chantier. L'une en septembre 2011, l'autre en septembre 2012. « Petite a expliqué que son cabinet d'avocats fournissait des conseils juridiques à un groupe de tabac (Philip Morris International) et a fait valoir ses positions sur certains aspects légaux de la législation sur le tabac », lit-on dans le document de la commission (à télécharger ici, page 36). En clair : du lobbying pur et simple pour un géant du tabac.

La reconduction de Michel Petite au sein du comité d'éthique de la commission est tout simplement « inacceptable », a réagi Olivier Hoedeman, d'Alter-EU, une plateforme d'ONG qui milite pour davantage de transparence dans les institutions européennes. Une nomination « douteuse », estime de son côté Michèle Rivasi, une eurodéputée française (Verts), qui s'interroge : « Comment peut-on nommer un homme aussi proche de l'industrie du tabac au sein d'un tel comité, et ce alors même que le Dalligate n'est pas clos ? »

En finir avec les « portes tournantes » ?

Jusqu'à présent, on ignorait tout des liens entre Clifford Chance et Philip Morris pour une raison simple : le cabinet d'avocats installé à Londres a choisi de ne pas s'inscrire au « registre de transparence » de l'Union, censé documenter les relations entre les institutions, les lobbys et les ONG. Rien ne l'y oblige en effet, puisque ce registre fonctionne sur la base du volontariat. 

Est-il acceptable, dès lors, qu'un lobbyiste intègre un « comité d'éthique » de la commission ? Surtout en plein « Dalligate », une affaire dont l'opacité continue d'alimenter bon nombre de fantasmes sur les prises de décision à Bruxelles ? Joint par Mediapart, Michel Petite n'a pas souhaité répondre à nos questions (lire la Boîte noire).

Du côté de la commission, on défend sans ciller cette décision : « Il n'y a aucune raison de mettre en cause les compétences de M. Petite pour s'acquitter de sa fonction au sein du comité éthique “ad hoc” », estime Pia Ahrenkilde, porte-parole de José Manuel Barroso, à l'origine de cette nomination. « Le domaine d'intervention de ce comité d'éthique dépasse de très loin le seul secteur du lobbying », rappelle-t-elle.

Ce comité d'éthique a un rôle très précis. Mis en place en 2003, il sert avant tout à éviter que d'anciens commissaires soient récupérés par le secteur privé, dès la fin de leur mandat, afin de profiter, entre autres choses, de leur carnet d'adresses et de leurs « entrées » à Bruxelles. Durant les 18 mois suivant son départ, le comité est apte à juger si le poste nouvellement occupé par un commissaire, provoque, ou non, une situation de conflit d'intérêts.

 

 

Plusieurs ONG dénoncent depuis des années ces situations de « portes tournantes » entre public et privé, un phénomène massif qui favorise le mélange des genres à Bruxelles (lire notre article sur le sujet). La mise sur pied de ce comité composé de trois personnes, auquel appartient Michel Petite depuis 2009, devait en partie répondre à cette dérive. Mais de l'avis de bon nombre d'observateurs, le compte n'y est pas. Le comité s'est montré très peu regardant en matière de conflits d'intérêts. « En 2010 comme en 2011, le comité a donné son feu vert à la reconversion immédiate d'un grand nombre d'anciens commissaires dans le privé », regrette Olivier Hoedeman, d'Alter-EU.

L'ex-commissaire allemand Günter Verheugen (industrie) a par exemple multiplié les casquettes de lobbyistes, dès sa sortie en février 2010, avec l'aval du comité d'éthique. Quant au Maltais Joe Borg (pêche), il a été embauché dans la foulée comme conseiller pour la FIPRA, un spécialiste du lobbying en affaires maritimes à Bruxelles.

Michel Petite lui-même avait été critiqué par des ONG, lors de son passage au privé en 2008, pour conflits d'intérêts! Alter-EU veut désormais faire annuler la reconduction du Français au sein du comité d'éthique, estimant qu'il ne répond plus au critère d'« indépendance » requis, si l'on en croit les traités, pour ce type de poste.

 

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8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 19:44

 

La situation se complique pour Jérôme Cahuzac, judiciairement et politiquement. Le parquet de Paris vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour « blanchiment de fraude fiscale » dans l’affaire du compte suisse du ministre du budget, selon plusieurs sources. Les investigations ont été confiées à la police judiciaire, plus particulièrement à la Division nationale d’investigations financières et fiscales (Dniff), basée à Nanterre dans les Hauts-de-Seine.

Contacté par Mediapart mardi 8 janvier en fin de matinée, le parquet de Paris n’a, dans un premier temps, souhaité ni confirmer ni démentir nos informations, avant de les confirmer par communiqué peu avant 16 heures (on peut le lire ici).

L’ouverture de l’enquête du parquet intervient un mois après les premières révélations de Mediapart sur le compte détenu depuis le début des années 1990 par Jérôme Cahuzac à l’UBS de Genève. Le compte, non déclaré au fisc français, a été formellement clos début 2010, date à laquelle, alors simple député, l’actuel ministre du budget en a déplacé les avoirs à Singapour, d’après notre enquête.

 

J. Cahuzac 
J. Cahuzac© Reuters

 

Le 29 décembre, le directeur de Mediapart, Edwy Plenel, a écrit une lettre au procureur de Paris pour lui demander l’ouverture d’une enquête sur le fond des faits qui ont été révélés.

Depuis le début de l’affaire, Jérôme Cahuzac a pris le parti de « démentir en bloc et en détail » – expression qu’il répète à l’envi à la radio et à la télé – les informations de Mediapart, sans jamais pour autant répondre en détail aux questions qui se posent, en bloc, face à sa défense parfois incohérente, souvent mensongère (ici ou ).

Invité à débattre face au ministre du budget hier soir sur le plateau de l’émission Mots croisés, sur France 2, le leader du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon a déclaré au sujet de l’affaire du compte suisse : « L’accusation est énorme. On imagine que l’initiative de porter cette accusation a été méditée avant d’être publiée. Si c’est vrai, c’est terrible, mais si c’est faux, c’est ignoble. »

« Nous n’en savons rien, mais des procédures judiciaires ont été engagées et peuvent lever tous les doutes, d’un côté ou de l’autre. Je demande que la justice ne traîne pas, que la garde des Sceaux fasse en sorte que l’affaire soit jugée le plus vite possible, parce que ça va pourrir la vie politique de ce pays », a-t-il ajouté.

Dans un enregistrement accidentel datant de la fin de l’année 2000, révélé par Mediapart le 5 décembre, Jérôme Cahuzac, alors en discussion avec son chargé d’affaires, le gestionnaire de fortune Hervé Dreyfus, évoquait son embarras concernant l’existence de son compte à l’UBS de Genève. « Ça me fait chier d’avoir un compte ouvert là-bas, l’UBS c’est quand même pas forcément la plus planquée des banques », confiait notamment l’actuel ministre du budget dans cette bande obtenue dans des conditions rocambolesques.

M. Gonelle 
M. Gonelle

 

Le détenteur de l’enregistrement, Michel Gonelle, avocat de profession, ancien bâtonnier du barreau d’Agen et ancien rival politique de Jérôme Cahuzac dans le Lot-et-Garonne, a pris attache le 15 décembre avec la présidence de la République pour certifier l’authenticité de la bande. Il s’est également dit prêt à la fournir à la justice et à témoigner devant un juge.

L’enregistrement est également passé en 2007 entre les mains d’un ancien haut magistrat, le juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière, comme il l’a confirmé lui-même à Paris Match. Mais le juge a assuré, de manière surprenante, n’avoir pas écouté la bande et l’avoir détruite.

Derrière la fermeté apparente de ses démentis, le ministre du budget a, en réalité, multiplié les contrevérités depuis l’éclatement de l’affaire il y a un mois. Ainsi, pendant plusieurs jours début décembre après nos premières révélations, le ministre et son « entourage » affirmaient publiquement dans les médias ne pas vouloir réclamer auprès de l’UBS de Genève une levée du secret bancaire, car, disait M. Cahuzac, « ce n’est pas à moi de prouver mon innocence ».

Or, on apprenait dans le même temps que l’avocat suisse du ministre, Me Edmond Tavernier, envoyait un mail à cette même banque – mais sans dire quel client il représentait – pour savoir quelle serait son attitude si une levée du secret lui était réclamée. La banque a fait savoir qu’elle ne répondait pas à ce type de questions, mais plusieurs organes de presse ont qualifié d'« incomplète » la vraie-fausse requête de Jérôme Cahuzac, formulée de manière très floue et, au surplus, anonyme.

 

Des questions sans réponses

De la même manière, après avoir démenti s’être rendu à Genève début 2010 pour clore formellement son compte à l’UBS, avant d’en déplacer les avoirs dans un autre paradis fiscal, le ministre du budget a admis, le 5 décembre, au micro de RTL, que ce voyage était « probable », mais qu’il poursuivait un tout autre objectif. En l’espèce : rencontrer, en tant que député, des informateurs secrets qui avaient des éléments à lui transmettre sur des questions « fiscales ».


Jérôme Cahuzac à l'Assemblée nationale 
Jérôme Cahuzac à l'Assemblée nationale© Reuters

Depuis, Jérôme Cahuzac ne veut pas dire s’il s’agissait d’une mission officielle réalisée au nom de l’Assemblée nationale ; si des administrateurs de l’Assemblée l’ont accompagné ; s’il existe un compte-rendu de cette mission ; s’il est en mesure de produire le billet de train pris par les services de l’Assemblée, comme il l’a promis sur RTL ; ou de savoir qui étaient ces informateurs secrets et quelle était précisément la nature des « questions fiscales » dont ils voulaient entretenir le député socialiste sans traverser la frontière…

Mediapart a également révélé l’identité du correspondant de Jérôme Cahuzac lors de sa discussion enregistrée par mégarde fin 2000. Il s’agit du gestionnaire de fortune Hervé Dreyfus, que le frère du ministre, le banquier Antoine Cahuzac, lui avait présenté au début des années 1990. M. Dreyfus n’a, à ce jour, pas démenti la moindre des informations que nous avons publiées.

 

H. Dreyfus 
H. Dreyfus© dr

 

L« entourage » de M. Cahuzac a quant à lui affirmé le 16 décembre dans les colonnes du Journal du Dimanche que si le ministre connaissait en effet Hervé Dreyfus, c’est parce qu’il a été un client de sa clinique d’implants capillaires. Seulement voilà : d’après les éléments précis recueillis par notre enquête, M. Dreyfus n’a jamais été client de cette clinique.

Mais ce n’est pas tout. Dans des mails récents dont nous avons pu avoir connaissance, Jérôme Cahuzac n’a jamais contesté l’authenticité de l’enregistrement, au contraire. Ainsi, le 5 décembre 2012, échangeant avec un vieil ami qui l’interrogeait sur un éventuel « montage », le ministre évoquait plutôt une « mauvaise plaisanterie sortie du contexte ».

Et alors que, publiquement, Jérôme Cahuzac se dit d’une grande sérénité dans cette affaire, les éléments recueillis par Mediapart montrent au contraire que plusieurs services de l’État ont été mis en branle pour traquer nos sources.

Le 11 décembre, par exemple, la chef de cabinet du ministre du budget, Marie-Hélène Valente, annonçait dans un mail avoir été prévenue par des sources préfectorales d’un échange téléphonique entre Edwy Plenel, le directeur de Mediapart, et une source – réelle ou supposée – du journal. La chef de cabinet annonçait attendre « la copie du rapport officiel » de la police et confiait qu’il faut « être prudent dans la remontée d’informations ».

À ce jour, et contrairement à ce qui a été répété dans les médias, Jérôme Cahuzac a déposé deux plaintes en diffamation contre Mediapart, non pas trois, comme il l'a encore affirmé lors de son débat avec M. Mélenchon. Et encore : la seconde écrase la première. Par ailleurs, aucune des deux plaintes ne vise l’article révélant l’enregistrement, qui ne fait donc l’objet d’aucune espèce de contestation judiciaire (pour « faux », par exemple) bien que le ministre ait affirmé tardivement ne pas être la voix que l’on entend dans la bande.

« Sur les 3 minutes 40 d’enregistrement, il y a 4, 5 secondes où effectivement ça peut être moi, mais il se trouve que ce n’est pas moi », a en effet confié Jérôme Cahuzac, le 19 décembre, à nos confrères de France Inter , affirmant que son frère Antoine, ancien patron de la banque HSBC, lui avait confirmé qu’il ne s’agissait pas de lui sur la bande…

Avec l’enquête ouverte par le parquet de Paris sur le fond des faits, sous un intitulé peu commode pour un ministre du budget en exercice – « blanchiment de fraude fiscale » –, la justice ne semble plus vouloir se satisfaire du simple démenti de façade du ministre.

Dans un communiqué diffusé en fin d'après-midi ce mardi, Jérôme Cahuzac dit accueillir « avec satisfaction » l'ouverture d'une enquête préliminaire pour vérifier s'il a eu un compte non déclaré en Suisse. « Cette démarche permettra, comme il l'a toujours affirmé, de démontrer sa complète innocence des accusations absurdes dont il fait l'objet », affirme le communiqué.


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8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 18:46

 

Rue89 - A la gym ! 08/01/2013 à 18h42
Elsa Ferreira | Rue89

 

 

Une nouvelle proposition des conservateurs vise à forcer les bénéficiaires d’aides sociales un peu trop gras à faire du sport... sous peine de perdre leurs allocations.

 

 


Haltères (Pasukaru76/Flickr/CC)

 

Musculation et allocations pourraient aller de paire au Royaume-Uni. Cette nouvelle mesure du conseil de Westminster, aussi saugrenue qu’elle puisse paraître, s’inscrit dans une ligne idéologique qui fait recette depuis que les conservateurs sont au pouvoir – pouvoir qu’ils partagent avec les libéraux démocrates – : la stigmatisation des bénéficiaires d’aides de l’Etat.

Pour David Cameron, le système d’aide envoie « un message incroyablement négatif » :

« (Le message) est qu’il y a salaire sans travail. Qu’on vous doit quelque chose pour rien. Ça nous a donné des millions de personnes en âge de travailler, assis chez eux, recevant des aides, avant même que la récession ne nous frappe. Ça a créé une culture de droits acquis (entitlement). »

Ce discours sur la « culture de droit acquis », qui n’est pas sans rappeler le débat français sur « l’assistanat », est relayé par le chancelier George Osborne, ministre des Finances britannique :

« Où est la justice pour le travailleur qui part de chez lui à l’aube et qui regarde les volets fermés de son voisin dormant sur une vie d’aides sociales ? »

Largement attisée par les tabloïds qui la popularisent avec des articles sur ces épiphénomènes, cette critique du système d’aides sociales trouve des échos au sein de la population.

« Lassitude compassionnelle »

Une récente étude de Tuc Poll démontre les fausses perceptions des Britanniques sur la réalité des aides de l’Etat : en moyenne, les sondés pensent que sur l’intégralité des allocations, 41% sont versées aux sans-emplois et 27% sont réclamées frauduleusement. En réalité, ces dépenses représentent respectivement 3% et 0,7% du budget total !

En janvier 2012, l’institut d’étude de marchés Yougov avait sondé les Britanniques sur leurs positions face aux aides sociales. Près des trois quarts des répondants souhaitaient que les dépenses d’allocations soient réduites. Plus de 3 personnes sur 5 pensaient que le système d’allocations avait créé une « culture de la dépendance ».

Les Anglais se « lassent d’être compassionnels », analyse Tonny Stoller, historien des médias et président de la fondation de recherche sociale Joseph Rowntree.

« Ce n’est pas une coïncidence si le changement des attitudes sociales face à ceux qui vivent dans la pauvreté se fait à un moment où une partie de la couverture médiatique est de plus en plus hostile et désobligeante à l’égard des pauvres. »

L’opinion publique de son côté, le gouvernement passe le sécateur dans le budget des allocations. Revue de quelques réformes qui stigmatisent.

                                                                                                                                                                                                                             1 Des cartes d’achat plutôt que de l’argent pour les « familles à problèmes »

 

C’est la dernière proposition en date. Alimentée par l’idée que certains bénéficiaires utilisent leurs allocations pour financer leur dépendance à l’alcool, la nicotine, la drogue ou les jeux, les familles « à problèmes » pourraient recevoir une carte de type Navigo ou Monéo avec laquelle ils pourraient acheter seulement des biens « prioritaires ».

Une mesure similaire aux cartes d’allocations mises en place en Australie en août dernier. Certains bénéficiaires australiens reçoivent désormais entre 50% et 70% du montant de leurs aides sur cette carte, valable sur certains produits comme l’essence, la nourriture, les vêtements et les soins médicaux. La mesure avait fait débat dans ce pays, l’Etat s’imisçant dans les choix de consommation des familles.

Au Royaume-Uni, plus de la moitié des Britanniques y seraient favorable, selon un sondage réalisé en octobre 2012. Le ministre du Travail et des pensions, Iain Duncan Smith, espère ainsi aider 120 000 « familles à problèmes » :

« Je cherche en ce moment des façons de s’assurer que cet argent que nous leur donnons pour les soutenir dans leur vie n’est pas utilisé plutôt pour soutenir un certain style de vie. »

Cette même carte pourrait être utilisée pour s’assurer que les bénéficiaires en surpoids aillent faire du sport.

L’Angleterre compte près de 63% d’adultes en surpoids ou obèses, et le ministère de la Santé a évalué le coût des maladies qui en découlent à plus de 6,2 milliards d’euros par an. Dans certaines municipalités, les médecins peuvent prescrire des activités physiques à leurs patients. Des activités qui pourraient devenir obligatoires pour les patients les plus pauvres, dont les allées et venues seraient surveillées grâce à la carte.

Une politique « de la carotte et du bâton » qui a provoqué de virulentes critiques, comme celle de cette journaliste du Guardian qui accuse les conservateurs d’humilier une partie de la population :

« Ce n’est pas une politique de santé ; c’est du simple snobisme, et une humiliation, qui aggrave la pauvreté. »

                                                                                                                                                                                                                              2 Les jeunes privés d’aide au logement

 

Dans une question purement rhétorique, George Osborne interrogeait :

« Est-il normal que des jeunes puissent aller directement de l’école à une vie d’allocations au logement, sans d’abord trouver un travail ? »

C’est dans ce climat que le gouvernement a annoncé son intention de supprimer les allocations au logement aux moins de 25 ans. 380 000 jeunes... qui n’auront qu’à retourner chez leurs parents, justifie simplement le Premier ministre.

La mesure – qui n’a pas encore été mise en place – a attiré les foudres des organismes caritatifs. Ils dénoncent un aller simple vers la rue pour des milliers de jeunes. Selon l’organisme caritatif Crisis, déjà plus d’un tiers des sans-abri auraient entre 16 et 24 ans.

L’annonce est d’autant plus mal accueillie qu’elle vient s’ajouter à une mesure sur les logements sociaux encourageant les familles à déménager pour ne pas laisser de chambre vacante, quand un des enfants quitte le foyer familial.

                                                                                                                                                                                                                             3 Travail obligatoire pour les sans-emploi

 

En 2011, une armée de jeunes travailleurs débarquait dans les rayons des grandes enseignes – Tesco, Poundland, Sainsbury’s – et dans des organismes communautaires... Sauf que ces travailleurs n’étaient pas payés, mais effectuaient un « stage » non rémunéré, jusqu’à 30 heures par semaine pendant un mois.

Une expérience de travail obligatoire, lancée par le gouvernement pour conserver les allocations de recherche d’emploi – 65 euros par semaine. Les Britanniques tentent de faire fonctionner un tel « workfare-to-work » (allocations en échange de travaux) depuis la fin des années 1990, quand les travaillistes de Tony Blair étaient au pouvoir. Mais jamais ils n’étaient allés aussi loin.

Ce travail gratuit a fait une mauvaise pub pour les enseignes participantes : accusées d’exploiter les jeunes, elles ont déserté une à une le programme.

Une étude du gouvernement a évalué que la mesure n’avait « pas d’impact sur les chances d’être employé ». Malgré tout, le ministre de l’Emploi a annoncé en juin une rallonge de plus de 6 millions d’euros pour le programme, qui devrait désormais toucher 70 000 jeunes. Selon Chris Grayling :

« Nous trouvons qu’un mois d’activité à temps plein peut être vraiment dissuasif pour certaines personnes qui n’essaient pas ou qui jouent avec le système. »

 

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8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 18:41

 

 

Rue89 - Appli

 

Camille Polloni | Journaliste Rue89
Yann Guégan | red. chef adjoint Rue89

 

Combien les grandes villes sont-elles prêtes à dépenser pour leur image ? A partir des données collectées par l’agence Public Evaluation System, pour Le Figaro qui les a publiées en décembre, nous avons réalisé la carte ci-dessus.

Promotion de la politique municipale, fêtes et cérémonies, frais de mission des élus (déplacements, représentation, dépenses exceptionnelles) : naviguez dans le budget communication des 34 communes de plus de 100 000 habitants, majoritairement socialistes. D’un clic, vous pouvez alerter vos élus, par e-mail, sur Facebook et/ou Twitter.

Le total des frais de communications affiché est calculé à partir du poste D623 ( »publicité, publications, relations publiques ») du budget des villes concernées. Il recouvre notamment les annonces et insertions, les fêtes et cérémonies, les catalogues et imprimés...

Pour un tour d’horizon plus complet, les cartes des départements et des régions seront bientôt publiées.

 

 

 

Exemple,  Nîmes:


• Budget com’. 190200 € (par 10 000 h.), 6e/33



• Frais de mission. 440 € (par élu), 6e/33

 

Vous trouvez que c’est trop ? Dites-le au maire !


Via Twitter Via Facebook Par e-mai

 

 

 

 

 

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