Standing w/ the Great Sioux Nation to protect their water & lands. Take a stand: http://www.change.org/rezpectourwater #RezpectOurWater #KeepItInTheGround
Publié le 28 septembre 2016
Dans les coups de matraque, les tirs de flashball, les mises-à-pied et les licenciements, il y a toujours une attaque contre toute la jeunesse, contre toutes les classes populaires, contre tout le monde du travail, quand ce n’est pas un crime, comme dans le cas d’Adama Traoré. Mais quand c’est trop, c’est trop !
C’est bien pour cela qu’il nous faut réagir de toute urgence. Dans la semaine qui s’ouvre et tout au long du mois d’octobre, l’agenda de notre classe est rempli à ras-bord de dates pour lesquelles les violences policières et la répression syndicale sont au rendez-vous.
Mardi c’est l’affaire des « chemises arrachées » des camarades d’Air France qui passe en procès à Bobigny. Les 19 et 20, à Amiens, c’est autour des Goodyear qu’il faudra être, pour les soutenir contre un patronat et un gouvernement qui les accusent tout simplement d’avoir défendu l’emploi avec leurs méthodes. Entretemps et après, c’est toute une série de camarades, interpellés ou arrêtés au cours de la mobilisation contre la loi Travail qui vont avoir affaire à la « justice ». Hier, lundi, c’est devant toute la presse réunie qu’un jeune prof, militant du NPA, a dénoncé les violences qu’il a subies alors qu’il tentait simplement de filmer, comme le droit nous le permet, l’interpellation d’une femme noire devant la gare de Saint-Denis dans le 93. Cette affaire commence à faire du bruit, mais elle n’est que l’expression d’une situation plus globale.
Si jusqu’à hier, dans les quartiers, « notre » police assassinait, lors des contrôles et des gardes-à-vues, bénéficiant quasi systématiquement de non-lieux, aujourd’hui, avec l’état d’urgence et le tournant autoritaire du gouvernement, sur fond d’islamophobie et de racisme d’État, nous pouvons toutes et tous être victimes de l’arbitraire policier.
C’est bien pour cette raison, et parce que nous ne pouvons laisser passer aucune attaque contre nos droits démocratiques et contre notre camp social, quand il se défend, qu’il s’agit de faire front. La police a sa propre justice, qui la blanchit. Le patronat a ses propres instances, qui couvrent les licenciements et poursuit les militants et les syndicalistes qui s’y opposent. Il nous faut notre propre front de lutte pour dire « Assez ! ».
C’est une question politique centrale qui doit s’inscrire dans notre agenda politique, pour défendre l’ensemble des camarades et entourer nos frères et sœurs de classe victimes des violences policières. Face au discrédit gouvernemental, à la violence de sa police et à la détermination des patrons, il serait plus que légitime que les organisations syndicales et politiques du monde du travail et de la jeunesse, à commencer par la CGT, la FSU, Sud de même que les syndicats et les organisations étudiantes, le PCF, le parti de gauche et l’extrême gauche, constituent le front le plus large possible pour exiger que justice soit faite pour tous les cas de violence policière et pour la levée immédiate de toutes les poursuites qui pèsent contre les militants, la population des banlieues et les syndicalistes.
Ne rien faire équivaudrait à laisser le champ libre à la droite, qui aiguise son programme antisocial pour 2017. Ne rien faire serait donner plus de grains à moudre au FN, qui continue à distiller son poison réactionnaire, xénophobe et antisocial. Pour cela, il nous faut avant tout faire front contre le gouvernement qui fait leur jeu, et qui emprunte régulièrement une partie de leur programme.
L’ensemble des dates qui s’offrent à nous doivent être investies par nos organisations : le 6 octobre, lors du meeting parisien à Tolbiac contre les violences policières, le racisme et l’islamophobie, les 19 et 20 octobre à Amiens contre la répression syndicale. Plus que jamais, il est de notre responsabilité qu’aucun camarade ne soit isolé. Plus que jamais, c’est ainsi que nous pourrons réellement préparer la riposte à venir.
Source : http://www.revolutionpermanente.fr
Mercredi 28 Septembre 2016 à 19:38
« Nous avons pris la décision de laisser les bandes blacks et beurs agresser les jeunes blancs aux Invalides, tout en informant les photographes de Paris Match. L’émotion fût en effet à son comble, après la publication de photos dont l’opinion ne retiendrait qu’une chose : des hordes sauvages étaient entrées dans Paris. » Démentie par la rédaction de Paris Match, cette déclaration ravageuse de Patrick Buisson dans son dernier livre La cause du peuple ravive des souvenirs enfouis de certains CRS, dépêchés ce 23 mars 2006, par leur ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy dans un quartier en « état de siège» du fait d’une manifestation anti-CPE, le contrat première embauche.
L’un d’eux, chargé d’approvisionner en grenades ses collègues stationnés aux Invalides, affirme ce 28 septembre que cette compagnie déployée avec une bonne dizaine d’escadrons de gendarmes mobiles et d’unités CRS formait alors une ligne de front impressionnante, étirée de la rue Fabert à la rue Constantine. Et qu’il a vite compris qu’en face se passaient des choses bizarres, puisque des groupes de jeunes très mobiles et déterminés effectuaient des razzias suivies de lynchages et de vols d’effets de valeur sur les jeunes manifestants. Or selon son souvenir justement, les unités mobilisées progressent « trop lentement » :
« Des heures pour passer la rue Saint Dominique puis la rue de l’Université… En tant que responsable de l’armurerie, moi qui pensait ne pas chômer pour ravitailler en grenades mp7 mes collègues, je suis au chômage technique. Pas une grenade n’est lancée, pas une. Des consignes ont été données. »
S’agit-il seulement d’une retenue visant à éviter un drame comme celui de Malik Oussekine, cet étudiant décédé après avoir subi les violences de « voltigeurs » le 6 décembre 1986, qui avait eu des répercussions politiques ravageuses ? Le témoignage de ce CRS, syndiqué à la CGT Police, ne permet pas de l’exclure. Mais son syndicat ose lui faire feu de tout bois, en l’occurrence celui du très droitier Patrick Buisson, pour insinuer dans un communiqué que l’histoire s’est répétée dans la gestion des manifestations contre la loi Travail émaillée de violences de casseurs. Reste dans les deux cas, à apporter des preuves intangibles…
Source : http://www.marianne.net
Publié le 22 septembre 2016
La mobilisation de la communauté amérindienne contre la construction d’un pipeline dans le Dakota a été entendue, depuis qu’elle s’est déplacée sur les réseaux sociaux.
C’est une petite victoire pour la communauté amérindienne. La semaine dernière, le gouvernement américain a indiqué interrompre temporairement la construction d’un pipeline : un oléoduc de pétrole brut long de 1 770 kilomètres censé transporter 570 000 barils par jour et allant de l’État du Dakota à celui de l’Illinois, dans le centre des Etats-Unis. Le projet avait été annoncé en avril.
Depuis, plusieurs des tribus d’Amérindiens, avec en chef de file celles de la réserve de Standing Rock, se battent contre l’aboutissement du projet. Et pour cause, la gigantesque infrastructure menace leurs terres. Le transport des combustibles fossiles risque de contaminer considérablement leurs ressources en eau, de les empêcher de pêcher, en plus de profaner leurs terres sacrées.
Dès l’annonce du projet, la réserve de Standing Rock est montée au créneau : tractations, manifestations, lobbying, tentatives de négociations. Mais leurs démarches ont trouvé peu d’écho, si ce n’est chez les écolos américains.
Mais voilà, le mois d’août est arrivé et le mouvement a pris une toute autre ampleur. En cause, le déplacement du combat militant sur les réseaux sociaux. Sur Twitter et Facebook, la communauté amérindienne a lancé pendant l’été le hashtag #NoDAPL (pour « No Dakota Access Pipeline ») et a ainsi gagné une visibilité foudroyante.
Les médias américains qui jusque là ne regardaient que d’un œil le mouvement, ont commencé à s’y intéresser. NoDAPL publie régulièrement des informations, vidéos, des témoignages.
Standing w/ the Great Sioux Nation to protect their water & lands. Take a stand: http://www.change.org/rezpectourwater #RezpectOurWater #KeepItInTheGround
Depuis, des célébrités montrent leur attachement à la cause de Standing Rock sur Twitter et entraînent ainsi une vague de solidarité. Leonardo DiCaprio, en leader de la bande, est rejoint au mois de septembre par tout le casting du film « Justice League ».
Ceux qui incarnent à l’écran Batman, Wonder Woman et Flash se mobilisent contre le projet.
Menacée d’une amende record de 14 milliards de dollars par la justice américaine, la Deutsche Bank est en grande difficulté. En refusant de se porter garant de cette institution au cœur de la machine économique allemande, Berlin a déclenché une déroute boursière pour la banque. La banque, qui détient un portefeuille de 42 000 milliards de dollars de produits dérivés, fait peur à tout le monde.
Une phrase, une simple phrase, distillée ce week-end, a suffi à relancer la spéculation autour de la Deutsche Bank. Mais une phrase impensable pour les milieux financiers : l’Allemagne refuse d’être le garant en dernier ressort du géant financier. Dimanche, le magazine allemand Focus rapportait qu’Angela Merkel excluait toute aide du gouvernement allemand pour renflouer la Deutsche Bank. La perspective que Berlin pourrait ne pas aider sa principale banque, en difficulté, a déclenché une déroute sur les marchés. Lundi, le cours de la Deutsche Bank a chuté de 6,9 %, tombant à son plus bas niveau depuis 21 ans. Mardi, la banque a recommencé son parcours boursier chaotique, baissant encore de plus de 2 % dans la séance avant de se reprendre. La barre symbolique des 10 euros est désormais le test pour les marchés.
En un an, la Deutsche Bank a vu son cours chuter de plus de 56 %. La capitalisation boursière du géant allemand est désormais à peine de 14,5 milliards d’euros, deux fois moins que celle d’Uber, alors que son bilan (1 600 milliards d’euros) représente plus de la moitié du PIB allemand.
Depuis, les responsables de la Deutsche Bank tentent de calmer les esprits, démentant toute réunion avec le gouvernement. La banque, menacée par une amende record de 14 milliards de dollars (12,5 milliards d’euros) par la justice américaine, est en capacité de faire face seule et n’a pas besoin de l’aide de l’État, assurait un porte-parole de la banque. Sans réellement convaincre.
La confidence de la chancelière faite à Focus avait pour but de mettre un terme aux rumeurs qui agitent Berlin depuis l’annonce de l’amende record réclamée par la justice américaine. Si les responsables politiques n’ont officiellement pas réagi à cette information, en coulisses, ils ne parlent que de cela. Les scénarios s’échafaudent pour imaginer les moyens de secourir la Deutsche Bank, si nécessaire, comme sur la façon de répondre aux États-Unis à ce qui est clairement perçu comme une mesure de rétorsion : beaucoup analysent les 14 milliards de sanctions imposés à la banque allemande comme une réponse aux 13 milliards réclamés à Apple, poursuivi pour évasion fiscale par la Commission européenne.
Lundi, Hans Michelbach, un des responsables de la CDU, proche d’Angela Merkel, tentait de préciser la ligne arrêtée par la chancelière. « Il est inimaginable que nous aidions la Deutsche Bank avec l’argent des contribuables. Cela serait un tollé public. Le personnel politique perdrait toute crédibilité si le gouvernement franchissait cette ligne. » Avant d’ajouter : « Vous ne pouvez pas comparer la Deutsche Bank à Lehman Brothers. La banque est en position de faire face à la situation par ses propres moyens. »
Justement si. Cela fait des mois que des observateurs financiers comparent la trajectoire de la Deutsche Bank à Lehman Brothers, symbole de la crise financière de 2008, en se demandant si le géant allemand ne va pas être à l’origine d’une nouvelle crise. Le refus affiché du gouvernement allemand d’aider la banque renforce encore la comparaison : en 2008, le gouvernement américain aussi avait refusé, au nom de l’aléa moral, de se porter au secours de Lehman Brothers, estimant que le système était suffisamment résistant pour faire face à une faillite bancaire. On connaît la suite.
L’histoire se répète rarement. Les menaces que fait peser la Deutsche Bank sur le système financier international, n’en sont pas moins réelles. Le géant bancaire allemand est devenu le grand corps malade de la finance mondiale : à la fois too big to fail, too big to jail et too big to help. Il illustre toutes les dérives passées mais aussi la faiblesse de tous les remèdes imaginés depuis la crise de 2008, comme les contradictions des politiques européennes.
Un passé qui ne passe pas
En découvrant dans le Wall Street Journal du 16 septembre les montants de l’amende que le département américain de la justice avait l’intention de réclamer, le président de la Deutsche Bank, John Cryan, est tombé à la renverse. 14 milliards de dollars ! Quelques semaines auparavant, des rumeurs plus rassurantes circulaient pourtant : le montant de l’amende américaine pourrait être autour de 2,5 milliards de dollars, assurait-on alors. Une somme que la banque pouvait largement honorer. Mais 14 milliards de dollars, c’est autant que sa capitalisation boursière.
« La Deutsche Bank n’a pas l’intention d’accepter de potentiels dommages civils s’approchant de près ou de loin des chiffres cités. Les négociations commencent juste », déclarait très rapidement John Cryan. De son côté, le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, insistait pour que le traitement réservé à la banque allemande soit « équitable » par rapport à celui des banques américaines. Une manière de rappeler que Goldman Sachs, poursuivi dans la même affaire, n’avait eu à payer que 5 milliards de dollars à la justice américaine.
Les poursuites engagées par le département américain de la justice relèvent d’une vieille affaire, celle des subprimes. La Deutsche Bank se voit reprocher d’avoir trompé ses clients en leur vendant des produits titrisés [residential mortgage backed security (RMBS)], adossés à des créances immobilières à la qualité douteuse, voire totalement pourries entre 2005 et 2007. Dans son livre The Big Short, Michael Lewis avait longuement décrit les dérives de la finance qui allaient mener à la crise des subprimes. Goldman Sachs et la Deutsche Bank y menaient la danse : elles étaient à l’initiative de pratiquement tous les produits que le monde allait découvrir avec stupéfaction en 2008.
Mais il a fallu attendre de nombreuses années avant que les régulateurs imposent des sanctions. Après avoir infligé une amende de 13 milliards de dollars à JPMorgan en 2013 puis de 16,6 milliards de dollars à la Bank of America en 2014, les régulateurs ont transigé avec Goldman Sachs en lui imposant 5 milliards de dollars en janvier 2016. Et le tour de la Deutsche Bank est arrivé.
Dans ses comptes 2015, la banque allemande a bien anticipé la menace de poursuites judiciaires : elle a provisionné 5,4 milliards d’euros pour les amendes éventuelles. La somme est bien insuffisante pour faire face à l’amende évoquée par la justice américaine. Surtout, ces provisions étaient destinées à faire face à toutes les actions judiciaires et litiges pendants : il y en a plus de 6 000. Au cours de ces deux dernières années, elle a déjà versé plus de 11 milliards de dollars d’amendes et de pénalités pour éteindre une partie des poursuites.
Prêts toxiques, évasion fiscale, manipulation du Libor, manipulation sur le marché des changes et des matières premières… Le nom de la Deutsche Bank a été associé à tous les scandales financiers révélés après la crise de 2008. La Deutsche Skandal-Bank titrait l’hebdomadaire de Spiegel en décembre 2012, en menant une enquête au canon contre la banque et ses pratiques indignes.
Officiellement, la banque n’a rien coûté aux contribuables allemands à l’inverse de certaines banques régionales mais elle a dirigé en sous-main une partie de la question grecque et européenne et a pesé, comme bien d’autres, pour que rien ne change dans la régulation...
*Suite de l'article sur
Source : https://www.mediapart.fr
Source :http://www.agoravox.fr
Janvier 312 100 radiés, en Février 314 200 radiés, en Mars 323 400, Avril 337 700, Mai 339 400, Juin 340 200, Juillet 326 100, Aout 309 700 ...
6 611 300 privés d'emploi et travailleurs occasionnels officieux, toutes catégories confondues, + 4 500 000 environ d'invisibles qui n'entrent pas ou plus dans les statistiques officieuses ( chiffres détaillés bas de page ).
Total : + de 11 MILLIONS de chômeurs en France (fourchette basse), et autant de pauvres largement sous les seuils de pauvreté.
Radiations des listes A,B,C,(D,E) de Pôle Emploi par motifs, moyenne mensuelle (basée sur 1 trimestre) de Aout 2016 :
Défauts d'Actualisation (bugs informatiques + oublis + des découragés non indémnisés) : 208 300, 38,7 % des sorties des listes. (- 3,3 % sur 1 an)
Radiations Administratives (les punis) : 51 400, 9,6 % des sorties. (+ 29,1 % sur 1 an)
Autres Cas (morts, suicidés, emprisonnés, expulsés etc) : 50 000 et 9,3 % des sorties. (- 2,2 % sur 1 an)
soit 309 700 radiés des listes (57,6 % des sorties) ce mois (moyenne mensuelle sur 1 trimestre) pour autres motifs que :
Stages parking : 90 800, 16,9 % des sorties. (+ 86,4 % sur 1 an)
Arrêts maladie, maternité, départs en retraite : 39 200, 7,3 % des sorties. (+ 11 % sur un an)
Reprises d'emploi déclarées : 97 900, ne représentent que 18,2 % des sorties des listes de pôle emploi. ( + 0,1 % sur 1 an )
Demandeurs d'emploi par catégories :
B : 725 500 -1,4 % ( + 2,7 % sur 1 an ) travailleurs pauvres moins de 78 heures.
C : 1 235 900 + 3 % ( + 8,2 % sur 1 an ) travailleurs pauvres de + de 78 heures.
D : 325 200 + 5,3 % ( + 13,4 % sur 1 an ) stages parking, occupationnels etc.
E : 432 400 + 0,3 % ( + 6,7 % sur 1 an ) contrats aidés etc.
TOTAL : 6 182 300 ( données corrigées ), hors DOM TOM, soit + 1,6 % sur 1 an, 93 500 chômeurs de plus, par rapport à Juillet.
TOTAL, dom-tom compris : 6 611 300
Quelques chiffres qui parlent :
Chômage Longue durée (entre 2 et 3 ans) : - 1,4 % sur 1 an.
Chômage Très Longue Durée + de 3 ans : + 5,4 % sur 1 an.
Chômage des 50 ans et +, + 5 % sur 1 an.
1 chomeur inscrit à pôle emploi sur 2 (49,09 %) ne perçoit AUCUNE INDEMNITE, ni ARE (allocation retour à l'emploi), ni allocation de solidarité (ASS, AER)
Le + scandaleux, LE CHÔMAGE INVISIBLE, complètement en dehors des statistiques :
Ne sont pas comptés dans ces 6 611 300 demandeurs d'emploi et travailleurs pauvres occasionnels :
1 000 000 foyers bénéficiaires du RSA, en effet sur 1 900 000 environ de foyers (dernier chiffre connu), seuls 900 000 environs sont inscrits à Pôle Emploi, les autres bénéficient d'autres suivis (associations, collectivités locales, etc.) en sachant qu'un foyer bénéficiaire, comporte parfois + d'un demandeur d'emploi en son sein, donc si on parle en nombre d'individus c'est pire.
1 000 000 de bénéficiaires de la prime d'activité (qui remplace le RSA activité qui sont donc sortis des statistiques RSA) environ, sur les 2 millions au total (dernier chiffre connu) de bénéficiaires de cette prime, sont en recherche d'emploi stable et non précaire.
+ encore 1 100 000 au bas mot, sur les environs 2 millions de bénéficiaires de l'AAH ou d'une pension d'invalidité, qui ne sont pas inscrits à Pôle emploi, malgré une aptitude et un désir d'accès à un emploi adapté.
+ encore 1 400 000 de SANS-DROITS, qui sont principalement :
des jeunes de moins de 25 ans, primo demandeurs d'emploi, qui comme vous le savez n'ont même pas droit au RSA. (quasi unique en Europe), favorisant délits, crimes, trafics, prostitution, esclavagisme moderne, radicalisations etc.
des sans droits, pour motif, dépassement des plafonds de ressources dans le foyer, exemple, votre conjoint(e) perçoit 700€ d'allocation chomage, ou 808,46€ d'allocation adulte handicapé, vous n'aurez même pas droit au RSA, car vous dépasserez le plafond couple qui est de 679,43€ par mois, si vous êtes NON SDF.
des bénéficiaires de pensions de reversions ( veufs, veuves ) de 55 ans et +, qui dépassent les plafonds du RSA ( 473,50€ pour une personne seule ), et qui n'ont pas l'âge pour prendre leur propre retraite ou pour percevoir le minimum vieillesse ( 65 ans ) qui s'appelle aujourd'hui "A-S-P-A" (allocation solidarité aux personnes âgées), qui est récupérable sur le patrimoine, au décès.
des bénéficiaires de pensions alimentaires qui dépassent les plafonds du RSA (plafonds 2 fois inférieurs aux seuils de pauvreté, une véritable honte)
des étudiants, boursiers ou non, qui cherchent des petits jobs alimentaires, qui sont donc bien demandeurs d'emploi, en concurrence avec les autres (même si beaucoup sont aussi exploités en stages sous payés, voire gratuits).
des auto-entrepreneurs, qui ne gagnent rien ou presque, et sont demandeurs d'emploi en parallèle.
- on peut parler également de retraités qui cherchent un emploi car leur retraite ne couvre pas les charges fixes pour survivre ( loyer, énergie, assurances, voiture, téléphone, eau, nourriture, santé (lunettes, dentiste ..) incalculable.
Faites le calcul vous même, on arrive au total, à + de 11 MILLIONS demandeurs d'emploi en France, et travailleurs pauvres occasionnels.
Sources : Rapport complet de la DARES de 13 pages (et non pas le simple communiqué de presse envoyé aux médias) : http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/pi-mensuelle-jafp38tpqnm.pdf
Rendez-vous mardi 26 octobre 2016, pour avoir les vrais chiffres du chômage de septembre 2016.
Vrais chiffres chômage Juillet 2016, 12700 chômeurs de plus, malgré 326100 radiés ce mois
Vrais chiffres chômage Juin 2016, 18000 chômeurs de plus, malgré 340200 radiés ce mois
Vrais chiffres chômage Mars 2016, 7600 chômeurs de moins, mais 323400 radiations
Vrais chiffres chômage Mai 2016, 51900 chômeurs de plus, malgré 339400 radiations ce mois
Vrais chiffres chômage Avril 2016, 51700 chômeurs de moins, 337700 radiés
ça bouge ! Loi travail
C’est autour du démantèlement du code du travail que se concentrera la prochaine édition du festival de cinéma Images mouvementées, organisée par l’association Attac. Des projections de films, des débats et des rencontres avec les réalisateurs se dérouleront du 30 septembre au 2 octobre prochains, au cinéma 5 Caumartin, à Paris Saint-Lazare. Un événement dont Basta ! est partenaire.
Alors que les générations précédentes avaient acquis au fil du temps de plus en plus de protections et de garanties associées au travail, on fait désormais machine arrière : recul de l’âge de la retraite il y a peu et aujourd’hui la « loi El Khomri » qui amorce le démantèlement du code du travail. Ce n’est là que le début d’une longue série de régressions sociales imposées par Bruxelles sous la pression des marchés financiers. Et c’est un gouvernement prétendument socialiste qui, bien loin de renouer avec l’esprit du Front populaire ou du Conseil National de la Résistance, a entrepris de nous empoisonner le travail...
La nouvelle édition du festival de cinéma d’Attac, Images mouvementées, sera l’occasion de réfléchir ensemble à la « dé-fête du travail ». Rendez-vous du 30 septembre au 2 octobre 2016, au cinéma 5 Caumartin, à Paris Saint-Lazare, avec, comme chaque année, des films, des débats, des rencontres avec les réalisateurs, une librairie, des animations...
>La programmation et toutes les informations sur le site du festival.
Depuis 2003, le festival de cinéma d’Attac « Images mouvementées » s’emploie à informer et à susciter la réflexion collective sur des questions cruciales de ce début de XXIe siècle en s’appuyant sur une programmation cinématographique exigeante et éclectique. Celle-ci associe courts, moyens et longs-métrages, documentaires et fictions, films français et étrangers, anciens et récents, ayant eu une large diffusion ou non. Le festival accueille régulièrement des avant-premières.
Dialogue anti-social
Dans la rue, devant les tribunaux, comme dans les usines et les bureaux, la répression de toute contestation sociale et syndicale se durcit. Alors que s’est ouvert le 27 septembre le procès de la très médiatique affaire des « chemises arrachées » d’Air France, et que l’appel des anciens ouvriers de Goodyear condamnés à de la prison ferme sera jugé mi-octobre, la criminalisation syndicale n’a jamais été aussi intense que ces six derniers mois. Les témoignages de brutalités policières gratuites, de peines de prison disproportionnées, de tirs de flashballs qui mutilent, et de répression dans les entreprises s’accumulent. C’est sans doute ce qu’on appelle la « modernisation du dialogue social ».
Les premiers ont été qualifiés de « personnes stupides », « isolées » et « extrêmement violentes », par l’ancien ministre de l’Économie Emmanuel Macron. Les seconds de « barjots communistes » et de « mabouls » qui « ne travaillent que trois heures » par l’homme d’affaires états-unien Maurice Taylor. Les premiers sont des salariés d’Air France, accusés d’avoir pris à partie des cadres de l’entreprise. Ce 27 septembre s’est ouvert leur procès, celui des images de chemises arrachées qui ont fait le tour du monde. Les seconds sont les ouvriers de Goodyear d’Amiens. Le 19 octobre, huit anciens ouvriers de l’usine de pneumatique, condamnés en première instance pour avoir séquestré des cadres en janvier 2014, seront jugés en appel. L’actualité risque de nouveau de se focaliser sur la « violence » des salariés, et d’omettre l’extrême brutalité sociale qui est à l’origine de leurs actes.
Quinze salariés d’Air France seront jugés cette semaine – 14 membres de la CGT et un de FO – au tribunal correctionnel de Bobigny : dix pour « dégradations volontaires en réunion » et cinq autres pour « violences en réunion ». Ils encourent jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Tout commence par le comité central d’entreprise du 5 octobre 2015, qui doit annoncer 2 900 suppressions de poste potentielles et une centaine d’heures de travail en plus par personne, à salaire égal. Et ce, malgré le retour « sur le chemin de la rentabilité » de la compagnie affichée non sans fierté par son PDG Alexandre de Juniac. Déjà violente en soi, cette décision fait suite à une casse sociale qui a supprimé 12 400 postes depuis 2009, divisé pendant des années personnel au sol et personnel navigant et pilotes, et surtout engendré la pression managériale et les risques psychosociaux liés aux plans de restructuration passé et à venir, aux jolis noms de « Transform 2015 » ou « Perform 2020 »...
Cette régression est d’autant plus difficile à accepter par les ouvriers qu’elle est imposée par un PDG qui s’autorise alors une rémunération annuelle en hausse de 65%, portée à 1,062 million d’euros, un petit pécule lui permettant de mettre en application sa maxime favorite : « Aujourd’hui, si tu n’as pas réussi à mettre cinq millions de côté, tu n’es pas un vrai riche. » [1] Alexandre de Juniac ne cache pas non plus son admiration pour la culture d’entreprise de son « homologue de Qatar Airways », dont la direction n’est jamais ennuyée par des pilotes en grève puisque, là-bas, « on les aurait tous envoyés en prison ». L’ancien énarque a lâché cette boutade révélatrice aux Entretiens de Royaumont, applaudi par un un parterre de patrons.
Alexandre de Juniac n’est pas présent ce jour où deux cadres, Xavier Brosetta et Pierre Plissonnier, se font arracher leurs chemises. Qu’importe. « Le 5 octobre est le reflet d’une liesse collective focalisée sur une direction qui n’a pas de visage, explique un ancien élu CGT du CHSCT [2], parti de l’entreprise au moment du plan Transform 2015. Les ouvriers ne connaissaient pas ces cadres, même de vue. Avant cet épisode, personne ne savait qui était Pierre Plissonnier. C’est davantage pour ce qu’il incarne que pour ce qu’il est, que des ouvriers ont pu lui en vouloir. » Les images font le tour du monde et libèrent un certain mépris social. « Les extrémistes d’Air France vont-ils tuer la compagnie ? » titre par exemple Le Figaro. « La direction, appuyée par le gouvernement, cherche à créer une symbolique dangereuse autour de cette affaire. Elle consiste à laisser croire qu’on peut laisser passer un tel plan social, une telle casse, sans qu’il n’y ait de réponse », commente Mehdi Kemoune, secrétaire général adjoint de la CGT Air France.
La même dynamique a frappé Goodyear, où la brutalité de la direction s’exerce pendant plusieurs années avant que des salariés ne séquestrent des cadres. En octobre 2007, la direction impose aux salariés de choisir un « plan de modernisation » prévoyant l’augmentation du temps de travail, le passage aux « 4 x 8 » et la suppression de 450 postes. Les ouvriers sont déjà mobilisés pour réduire leur exposition à des produits toxiques et cancérigènes, tels les « Hydrocarbures aromatiques polycycliques », utilisés dans la composition des pneus. Cancers, affections respiratoires et cutanées... : un grand nombre de salariés sont alors confrontés au risque de maladies professionnelles graves, et en décèdent parfois dans l’indifférence. « On a toujours pensé, à partir de 2007, dès lors qu’on a découvert le problème des produits toxiques, qu’il n’était pas anodin de faire cette annonce de plan social », se souvient Mickaël Wamen dans le documentaire de Mourad Laffitte intitulé Goodyear, la mort en bout de chaîne [3].
Contrairement à leurs voisins de Dunlop, à majorité CFDT, les « Goodyear » refusent le plan de modernisation. S’ensuivent alors des années de bataille juridique menée par la CGT pour tenter d’empêcher les plans de suppression d’emploi lancés par Goodyear malgré ses bénéfices records. Des années rythmées par la promesse non tenue du candidat François Hollande de mettre en place une loi contre les licenciements dans les entreprises dégageant du profit, et le mépris de Maurice Taylor, le PDG de Titan, qui veut bien racheter l’usine... à condition de licencier les 1 173 salariés pour en réembaucher... 333.
Ultime provocation, alors que la CGT accepte finalement, au terme de sept ans de conflit, des indemnités de licenciement, Mickaël Wamen se souvient sur le plateau de Mediapart de la réponse du directeur des ressources humaines devant 200 salariés, ce 6 janvier 2014 : « J’ai posé la question [du montant des indemnités] au nom des salariés et leur réponse a été claire : "La CGT n’a pas voulu négocier avec nous, il est trop tard. Vous n’aurez rien de plus." Et là effectivement les chaises ont volé dans tous les sens. » La suite est connue : deux dirigeants sont retenus par les salariés en colère durant trente heures. Malgré l’annulation de leur plainte, le procureur décide de poursuivre huit salariés – sur 800 présents. Ils ont depuis été condamnés par le tribunal correctionnel d’Amiens à deux ans de prison, dont quinze mois de sursis assortis d’une mise à l’épreuve de cinq ans. Ce même procureur classera sans suite 450 plaintes déposées par les salariés pour harcèlement ou mise en danger de l’entreprise...
Pour la CGT Goodyear comme pour la CGT Air France, ainsi que pour d’autres acteurs proches du dossier, les dérapages aboutissant à la scène de la « séquestration » comme celle des « chemises arrachées » auraient été volontairement provoqués par les directions des deux entreprises [4]. « Les images ont servi à créer une sorte d’émoi de l’opinion public et un climat de défiance vis-à-vis des salariés », estime Céline Verzeletti, chargée des questions de libertés syndicales à la CGT. Des procès politiques vont suivre, avec pour but de "montrer l’exemple" en ces temps de mobilisation sociale pour l’abrogation de la loi Travail. C’est une criminalisation syndicale encore jamais vue. »
Depuis le début des manifestations contre la loi Travail, 101 enquêtes sur de possibles violences policières auraient été ouvertes par l’IGPN. Près d’un millier de personnes auraient été interpellées en manifestations [5]. Impossible d’être exhaustif sur les conséquences du durcissement de la répression policière en manifestation. Et pour cause, aucune enquête d’ensemble n’a été initiée par les pouvoirs publics.
« Pourquoi est-on autant encadrés, fouillés, avant d’entrer dans le cortège ? Pourquoi est-on chaque fois gazés, interpellés, alors que l’on manifeste pacifiquement ? Pourquoi laisse-t-on certains groupes tout casser alors que des militants sont arrêtés et placés en garde à vue pour rien ? » C’est pour répondre à ces questions que Céline Verzeletti, de la CGT, a demandé une enquête parlementaire sur la gestion du « maintien de l’ordre » lors des manifestations aux côtés de la FSU, de Solidaires, de la LDH, du syndicat des avocats de France, de l’Unef et de l’UNL. « Pour le moment, aucun groupe parlementaire n’a accepté de se saisir de cette question », regrette la secrétaire confédérale.
Dernier épisode de ce déchainement répressif, le 15 septembre à Paris, un syndicaliste de 46 ans, militant de Sud Santé Sociaux, a perdu un œil à cause d’un explosif lancé par les forces de l’ordre. « Une bavure c’est quand c’est exceptionnel, or ce n’est plus le cas depuis des mois. Des tirs de grenades de désencerclement, de lacrymo et de flash-ball visent également les manifestants qui ne s’affrontent pas aux forces de l’ordre, témoigne Eric Beynel, porte-parole de l’Union syndicale solidaires. Le camarade qui a perdu un œil était en retrait, à l’écart des heurts. Il était 16 h 45 environ, c’était une fin de manif classique, les gens discutaient tranquillement. » L’IGPN, la police des polices, a été saisie par la préfecture de police de Paris pour diligenter une enquête [6].
Plus d’une vingtaine de militants de la CGT ont été placés en garde à vue depuis le début de la mobilisation. La plupart ont ensuite été condamnés une peine de prison avec sursis. La seule relaxe dont la secrétaire confédérale ait connaissance concerne Cédric Crozet, 39 ans, vivant à Saint-Étienne et placé 48 heures en garde à vue – le parquet réclamait même de la détention provisoire – suite à des accusations de violences contre des policiers intervenues à la manifestation parisienne du 14 juin.
On lui reproche un « tir tendu de fumigène contre les forces de l’ordre », suivi d’une « interpellation mouvementée ». « En réalité, précise Céline Verzeletti, c’était une fusée de détresse qu’il a lancée pour alerter les secours qu’une personne était blessée. Au final, c’est lui la victime, car il a pris des coups et a été blessé par les forces de l’ordre ». Après avoir reconstitué les faits, notamment grâce à une vidéo amateure prise lors de l’interpellation, la CGT et leur avocat font tomber l’accusation : « La procureure, sans preuve, bien embêtée, n’a rien requis, et a préféré s’en remettre ’’à la sagesse des juges’’. »
Même avec une vidéo prouvant l’absurdité de l’intervention violente de la police, l’affaire qui poursuit Denis Beckrich, employé communal encarté à la CGT, n’est pas terminée. Ce 17 mars à Metz (Moselle), alors que les CRS chargent sans sommation pour empêcher les manifestants de bloquer un pont, Denis Beckrich voit son ami Yann Tavernet, ouvrier chez Peugeot, saigner abondamment du nez suite à un coup de matraque.
« Les CRS bloquent les ambulances et arrachent Yann des mains des pompiers », se souvient Denis Beckrich. Lui-même, ancien pompier de Paris, se scandalise qu’on « empêche [son] camarade d’être soigné ». Selon son témoignage, trois agents de la brigade anti-criminalité s’approchent, l’insultent, le plaquent au sol et mettent un genou sur son crâne. « La douleur est insupportable. Quand ils commencent à me prendre les pieds et à m’étrangler au point de suffoquer, je me débats. J’ai absolument besoin de respirer. Dans l’action j’ai dû mettre un coup à l’un des agents de la Bac. C’est ce geste qui me sera reproché. » Denis Beckrich, tout comme Yann Tavernier, seront condamnés à 500 euros d’amende en mars par le tribunal correctionnel de Metz, puis relaxés en mai. Mais le parquet a fait appel, l’affaire sera donc rejugée. Les deux hommes ont également porté plainte pour coups et blessures volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique.
« Qu’un policier interpelle un syndicaliste ou un opposant à la loi Travail dans une manifestation au moindre prétexte ou qu’un directeur des ressources humaines menace d’une plainte de harcèlement un élu du personnel – une stratégie patronale de retournement de l’accusation –, tout cela participe à un même projet : étouffer la mobilisation sociale et imposer plus facilement, la prochaine fois, l’institutionnalisation du "dialogue social" », estime Emmanuelle Boussard-Verrecchia, avocate et membre de l’Observatoire de la discrimination et de la répression syndicales. Cet Observatoire réunit des membres de différentes organisations syndicales et vise à « donner une visibilité » à la répression et aux discriminations syndicales pour mieux les combattre. Le Conseil national de l’information statistique (CNIS) a récemment donné son accord « en vue de la production d’un rapport sur les freins à la syndicalisation », précise l’avocate.
Cette répression syndicale prend des formes multiples au sein des entreprises – licenciement abusif, discrimination à l’embauche, harcèlement, discrimination salariale… Elle repose aussi « sur des formes de plus en plus perverses, un contrôle totale du corps et des esprits ». Exemple ? « L’individualisation du monde de l’entreprise avec la multiplication des critères comportementaux sur la base desquels vous êtes promu ou pas, augmenté ou pas, déplacé de poste ou pas. », estime Emmanuelle Boussard-Verrecchia. Sans oublier « l’abaissement colossal de la représentation syndicale et l’éclatement de la communauté de travail dus au recours toujours plus important à la sous-traitance. » A cela s’ajoute les dernières lois sur le dialogue social qui poussent les syndicats à délaisser, selon elle, le « syndicalisme de proximité, avec des salariés qui s’investissent sur des mandats courts » et renforce « les mandats des représentants du personnel et délégués syndicaux les plus cumulards et déconnectés de la réalité ».
Dans le cortège de la manifestation du 15 septembre dernier à Paris, cinq personnes, syndiquées à la Confédération nationale du travail (CNT), racontent leur histoire. Elles étaient toute salariées de l’École spécialisée d’architecture (ESA), un petit établissement supérieur privé parisien, géré par une association. Elles sont alors reprographiste, bibliothécaire ou chargée de l’accueil. En 2011, les cinq salariés s’inquiètent des conditions de travail et de sécurité « très dangereuses » de leur collègue chargé de l’atelier « bois et maquette ». Il travaille dans un environnement jugé cancérigène par la médecine du travail, à cause des rejets élevés en poussière de bois et en produits toxiques. La Caisse régionale d’assurance maladie d’Île-de-France a d’ailleurs « ordonné des travaux qui n’ont jamais été réalisés. On a sciemment laissé travailler les élèves et un salarié dans un endroit nocif pour eux », dénoncent-ils.
Constatant qu’ils ne sont pas écoutés, ils demandent la réactivation du CHSCT et du comité d’entreprise. En vain. Ils décident alors de monter une section syndicale. La direction n’écoute pas pour autant : refus d’organiser l’élection du comité d’entreprise, diabolisation de leur syndicat, refus de congés, multiplication des avertissements... Finalement, les cinq gêneurs ainsi que quatre autres syndicalistes de la CGT sont licenciés suite à « une réorganisation structurelle », justifiée par la direction dans le journal Le Parisien par des « déficits récurrents » hérités de « l’équipe précédente [qui] a vu trop grand ».
Les anciens salariés tentent de faire reconnaître l’illégalité de leur licenciement au tribunal des prud’hommes. L’affaire devrait, elle-aussi être jugée en octobre. « Si la loi Travail avait été adoptée plus tôt, estiment Céline et Grégoire, avec la facilitation des licenciements pour motif économique, l’école n’aurait jamais eu à rendre de comptes auprès du ministère du Travail et nous aurions tellement été fragilisés en termes de représentation syndicale, que nous n’aurions jamais pu mener ce combat... »
Franck Dépretz
Photo : Eros Sana
Toute la journée de samedi sur les allées Feuchères, Nîmes se mettait aux couleurs du changement pour célébrer la journée de la transition. Un rendez-vous incontournable pour les curieux qui désirent entrer dans la danse écolo-responsable.
"Le monde va mal et il faut qu'on change nos habitudes. Notre confort est au détriment de l'avenir de nos enfants et des autres habitants de la planète. Nos ressources sont déjà épuisées mais nous continuons notre vie comme si de rien n'était" lance Michèle, militante convaincue et venue en famille pour assister à quelques conférences.
Et le message est loin d'être erroné... Si l'écologie et ses défenseurs ont plutôt une bonne image, ils ne parviennent pas à faire éclater au grand jour des vérités qui dérangent. "Nous consommons trop et mal! On a oublié la valeur des choses et le bien-fondé de certaines idées. La décroissance n'est pas synonyme de privation mais de bienveillance. Dans les pays riches, nous cultivons mal, nous mangeons mal, nous achetons de la camelote en plastique, nous ne réparons rien..." avoue désespérément Jacques, 57 ans, marin de coeur mais vendeur de profession.
Plusieurs stands proposent toutes sortes de nouveautés vieilles comme le monde. Pour cette journée de la transition, le collectif "Nîmes en transition" a regroupé les Ptits Débrouillards, les Colibris, les Incroyables comestibles, NîmeSel, le Spot, Attac, ARBRES, Crocovélo, Greenouille, Enercoop... Tous engagent des transformations concrètes pour une société plus écologique.
Sous une tente berbère, des ateliers et des tables-rondes concernant cette 3ème révolution. Pédibus, une opération Carapattes pour mener les enfants à pied à l'école; l'habitat participatif, la transition, la monnaie locale, l'énergie, les accords de libre-échange ou encore le changement climatique.
Fruits amochés mais encore aptes au service après retouches naturelles, vélos en piteux états mais bons pour rouler après quelques menues réparations, bouteilles en plastique non recyclées mais adoptées en tant que jardinières de balcon... Autant d'exemples faciles à mettre en pratique. Mais le top du top, certes un poil encombrants, restent le cuiseur solaire ou le petit four qui va avec! Une immense parabole argentée qui permet aux rayons de cuire votre repas en quelques instants!
INFO IMPORTANTE
DEPUIS DEBUT AOÛT 2014
OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS
SUR NOTRE BLOG
CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX
NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !
Depuis le 26 Mai 2011,
Nous nous réunissons
tous les soirs
devant la maison carrée
A partir du 16 Juillet 2014
et pendant l'été
RV
chaque mercredi à 18h
et samedi à 13h
sur le terrain de Caveirac
Rejoignez-nous
et venez partager ce lieu avec nous !