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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 18:33

 

 

Rue89 - La malbouffe est dans le pré 16/02/2013 à 09h45
Nolwenn Le Blevennec | Journaliste Rue89

 

 

Spanghero, l’entreprise incriminée dans le scandale Findus, est détenue par une coopérative française qui soulève elle aussi des questions liées à la malbouffe. Cette coopérative, le groupe basque Lur Berri, appartient à 5 000 agriculteurs du sud-ouest et réalise un chiffre d’affaires de 1,12 milliard d’euros. Certains de ses partenariats dans le secteur du foie gras sont épinglés par des associations de défense des animaux.

La coopérative est l’actionnaire majoritaire et le fournisseur en palmipèdes de Labeyrie. Elle a une joint-venture avec le leader espagnol du foie gras et du saumon Martiko. Labeyrie et Martiko sont mises en cause par les associations...

Têtes d’oiseaux morts dans les abreuvoirs

Le site Caracierzos, deuxième producteur de foie gras en Espagne, qui fournit la marque Martiko, a été visité par l’organisation internationale à but non lucratif Igualdad Animal (« Animal Equality ») qui a publié un rapport, une vidéo et des photos de canards morts.

Le site espagnol Publico note :

« Canards morts dans des installations sans filtration de l’air et sans fenêtres, des têtes d’oiseaux morts dans les abreuvoirs, des canards à bec contraint de continuer à se nourrir, des animaux souffrant d’infections oculaires et incapables de bouger. »


Photo prise par l’association (Igualda Animal)

Martiko et Lur Berri ont monté ensemble l’entreprise Agropecuria Del Pato (ADP). Dans ce partenariat, Lur Berri fournit des canards prêts-à-gaver élevés en France. Et Labeyrie ? Dans une tribune de Rue89, publiée en décembre 2012 (il y a quelques semaines !), Sébastien Arsac de « L214 », association de protection animale, s’indigne.

Il écrit à propos d’un producteur de foie gras, qui fournit cette marque très présente dans les supermarchés :

« Entrée dans la salle… stupeur. Les canards sont enfermés à quatre dans des cages. S’ils peuvent tout de même bouger davantage qu’en cage individuelle, étendre les ailes reste un défi et le sol grillagé est nu… pas très réglementaire : où est la litière ? Peut-on sérieusement parler de bien-être animal dans ces conditions ? »

 

 

Scène de gavage chez un fournisseur de Labeyrie

Selon un article du Figaro datant de mai dernier, la marque Labeyrie essaye pourtant de monter en gamme et emprunte les codes du luxe. Elle souhaite devenir le « porte-drapeau de l’épicerie fine en grandes surfaces ».

Si ces accusations ne concernent pas Spanghero directement mais ses partenaires, elles soulignent un même état d’esprit que dans l’affaire de la viande de cheval autour de la production de plats au plus bas coût, quelles que soient les conditions et sans autre considération.

 

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 18:25

 

Rue89 - Entretien 16/02/2013 à 16h29
Sophie Caillat | Journaliste Rue89

 

 

 


De la viande dans une boucherie (Олександр/Flickr/CC)

 

En 2009, dans son livre « Bidoche » (éditions Les liens qui libèrent), le journaliste Fabrice Nicolino s’était penché sur les ravages de l’industrialisation de la viande. Aujourd’hui qu’éclate le « Findusgate », ou le « horsegate », comme on préfère, son analyse radicale prend toute sa saveur.

 


« Bidoche » de Fabrice Nicolino

 

Le mal semble plus profond que cette histoire de fraude ne veut bien le faire penser : c’est tout notre rapport à la viande qui est à repenser. Pas seulement parce que l’excès de consommation de « produits carnés », comme on dit, nuit à l’environnement et à la santé, mais parce qu’on a perdu le contrôle du système.

Cette affaire en est la preuve et devrait logiquement déclencher une prise de conscience des consommateurs : qui peut se satisfaire de manger du minerai de viande, dont « avant, on n’osait pas faire de la bouffe pour chat » ?

Rue89. Qu’est-ce qui vous frappe dans la crise actuelle ?

Fabrice Nicolino. La crise n’est pas celle qu’on croit. Arrivant après tant d’autres, elle montre que le système de la viande industrielle est en bout de course. Plus personne n’a confiance, mais aucune autorité n’a et ni n’aura le courage de reconnaître enfin que le roi est nu.

La première chose qui m’a frappé, c’est d’entendre Stéphane Le Foll dire à la radio qu’il découvrait « la complexité des circuits et de ce système de jeux de trading entre grossistes à l’échelle européenne ». Mais quelle hypocrisie ! Ce ministre de l’Agriculture, petit-fils de paysan, titulaire d’un BTS d’agriculture, connaît très bien cet univers pour avoir notamment copiné avec Xavier Beulin, le patron de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA)... alors quand il feint de découvrir la lune, il se moque du monde. Il sait très bien comment ça se passe.

 


Fabrice Nicolino (DR)

 

Pourquoi fait-il cela ?

Parce que comme tous les acteurs de l’industrie agroalimentaire, il a une trouille bleue de se retrouver face à une crise de l’ampleur de celle de la vache folle. Il a pris des cours de communication de crise, dans le but de calmer le jeu. Et la communication de crise, en cette circonstance, passe par deux trucs vieux comme le monde :

  • désigner un coupable ;
  • et annoncer qu’on va multiplier d’implacables contrôles.

Comme il fallait trouver un bouc émissaire, on a cherché d’abord du côté de la Roumanie, puis de la Hollande, et enfin en France avec Spanghero, au pays basque. Un truand a trahi la confiance, on lui retire l’agrément, et comme on est responsables et efficaces, ça ne se reproduira pas. Tout cela n’a qu’un seul but : calmer l’opinion pour éviter un scandale majeur, qui remettrait en cause des intérêts économiques et financiers gigantesques.

Ce n’est pas une erreur du système mais le cœur du système qui dysfonctionne ?

Bien sûr car on est passé d’une situation où la viande était issue d’un élevage plus ou moins artisanal, où il y avait un contrôle social étroit sur la manière dont les animaux étaient élevés, à une industrie de la viande, avec des abattoirs modernes, des traders, des Bourses, des régions comme la Bretagne devenues ateliers de viande et de lait...

Aujourd’hui, on peut dire que la viande a atteint la perfection industrielle, c’est une industrie mondialisée, qui appartient souvent à des fonds de pension ou des organismes financiers et qui pose les mêmes problèmes que l’économie financiarisée : la nécessité de dégager des taux de rentabilité de 8 à 10%...

Peut-être que Spanghero a été pris à la gorge par ce système. Se plaindre de cela c’est remettre en cause l’ensemble du système industriel.

On va en savoir plus sur cette viande grâce à des tests ADN.

Mais ce n’est pas le problème de savoir si c’est du bœuf ou du cheval ! Cette question-là est psychologique et non sanitaire. Le vrai scandale est de savoir ce que contient réellement la viande, d’où qu’elle provienne. Faire un test ADN est très facile, mais ce qui changerait tout, ce serait de faire des analyses chimiques complètes, et donc très coûteuses.

On se rendrait compte alors que dans l’univers mondialisé, la viande contient quantité de molécules chimiques toxiques, potentiellement dangereuses pour la santé humaine. Tout simplement parce qu’il faut « produire » de la viande le plus vite qu’il est possible, et que les techniques pour y parvenir sont connues : anabolisants, hormones de croissance, antibiotiques qui, dans certains cas, peuvent également doper la croissance des muscles.

Mais on ne fera pas ces analyses, car on serait sûr de trouver des résultats affolants. On produit de la viande comme on fabrique des bagnoles : il faut aller vite, à la chaîne, en réduisant les coûts intermédiaires.

Comment protéger le consommateur européen ?

On ne peut pas. On a créé une créature digne de Frankenstein, un système qui a échappé au contrôle social et moral des humains. Les crédits pour le contrôle ne cessent de régresser, les services vétérinaires sont insuffisants. Et puis on ne peut pas contrôler la viande qui circule dans le monde entier. C’est comme pour les billets de banque, on est obligés de faire confiance, or la confiance n’est plus là.

Je trouve très éclairant l’exemple du MRSA, le Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM en français), qui prolifère de manière extraordinaire dans les élevages porcins. Des études aux Etats-Unis montrent que cette bactérie mutante est présente dans la moitié des porcheries.

Une enquête menée aux Pays-Bas prouve sa présence dans 57% des porcheries industrielles et chez 29% des salariés des porcheries. Un article du New York Times, basé sur des chiffres officiels, dit qu’elle a tué 19 000 personnes en 2005 aux Etats-Unis, soit plus que le sida ! C’est une bombe sanitaire autrement angoissante que la viande de cheval roumaine !

Or, on ne cherche pas sa présence de manière active en France aujourd’hui. Pourquoi ? A cause du système verrouillé de cogestion de l’agriculture industrielle, qui mêle depuis cinquante ans ministère de l’Agriculture, FNSEA et industriels ?

Il est nécessaire de sortir de l’élevage industriel, mais je ne connais pas un responsable capable de dire ça. Si Le Foll disait la vérité sur ce système, il sauterait demain matin, bien entendu.

Mais je n’oublie pas que les consommateurs réclament un prix extrêmement bas pour leur alimentation (rappelons que la part de l’alimentation dans le budget des familles n’a cessé de baisser depuis un siècle). Les gens préfèrent avoir trois téléphones portables plutôt que de payer le juste prix pour une nourriture qui les maintiendrait pourtant en bonne santé.

 


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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 18:20

 

Le Monde.fr avec AFP | 15.02.2013 à 18h26 • Mis à jour le 16.02.2013 à 13h49


 

 

Pays concernés par la vente de viande de cheval estampillée "bœuf"

Le nombre de pays européens ayant trouvé des produits estampillés "pur bœuf" contenant en fait du cheval a augmenté en Europe, avec des découvertes révélées vendredi 15 février en Norvège et en Autriche. L'affaire, qui était jusque-là cantonnée à de la viande hachée vendue au Royaume-Uni et à l'Irlande, est devenue européenne avec la découverte de traces de cheval dans des produits au bœuf, notamment des lasagnes, vendus au Royaume-Uni, mais aussi en France, en Allemagne et en Suisse.

Selon la Direction générale de la répression des fraudes, le scandale concerne désormais 750 tonnes de viande, dont 550 tonnes ont servi à la fabrication de plus de 4,5 millions de plats frauduleux vendus dans treize pays européens.

 

Voir l'infographie : Findus : des lasagnes, deux traders, quatre entreprises et cinq pays


  • En Angleterre, épicentre du scandale, des plats au cheval dans quarante-sept écoles

C'est au Royaume-Uni qu'a éclaté le scandale de la viande de cheval. A la mi-janvier, les autorités irlandaises découvrent que des hamburgers vendus en Grande-Bretagne et en Irlande contiennent de la viande de cheval. Point de départ d'un scandale qui va toucher plusieurs pays européens.

Vendredi, l'Agence de sécurité alimentaire anglaise (Food Standards Agency, FSA) a annoncé que de la viande de cheval avait été détectée dans vingt-neuf produits censés être au bœuf sur un échantillon de 2 501 produits testés jusqu'ici au Royaume-Uni par les industriels du secteur."L'écrasante majorité des produits au bœuf dans ce pays ne contient pas de cheval. Les exemples que nous avons eus sont totalement inacceptables, mais ils sont l'exception", a déclaré Catherine Brown, directrice de la FSA, au cours d'une conférence de presse à Londres.

En outre, du hachis parmentier censé être au bœuf mais contenant du cheval a été livré à quarante-sept écoles du comté de Lancashire (nord-ouest de l'Angleterre). Un plat de cottage pie ou hachis parmentier distribué dans les écoles du comté a été testé positif à l'ADN de cheval, a déclaré Susie Charles, responsable des écoles au conseil local du comté.
 

La société britannique de grande distribution Asda, filiale de l'américain Wal-Mart, a de son côté annoncé jeudi le retrait de quatre de ses produits dans lesquels de l'ADN de cheval a été découvert. Les produits en question proviennent d'une usine de la compagnie irlandaise Greencore à Bristol. En janvier, Asda avait déjà retiré quatre produits contenant des traces d'ADN de cheval. Ils provenaient de la compagnie Silvercrest, qui a également livré des plats commercialisés par Tesco et d'autres distributeurs et dans lesquels de la viande de cheval a aussi été découverte.

 

  • La France touchée à son tour

Après la découverte au Royaume-Uni, d'importantes quantités de viande de cheval sont détectées en France dans des recettes censées contenir du bœuf. Findus, fabriquant de plats surgelés, a annoncé le retrait temporaire des rayons français de trois de ses plats préparés, des lasagnes bolognaises, du hachis parmentier et de la moussaka.

Le sous-traitant français Comigel, qui a produit les plats surgelés pour Findus et plusieurs marques de distributeurs annonce ensuite le retrait de tous ses produits et met en cause un de ses fournisseurs, la société française Spanghero. Cette dernière indique alors que la viande provient de Roumanie.

Le 14 février, le ministre de la consommation français, Benoît Hamon, assure que la société Spanghero "savait qu'elle étiquetait 'bœuf' de la viande chevaline". Spanghero s'est rendu coupable d'une "tromperie économique" et sera poursuivi, ajoute-t-il, promettant "d'assainir la filière".

 

  • En Irlande du Nord, du steak de cheval dans les hôpitaux

En Irlande du Nord, des steaks hachés avec du cheval ont été livrés à des hôpitaux, a annoncé vendredi l'entreprise chargée de fournir la viande aux établissements de santé dans cette région. The Business Services Organisation (BSO) a indiqué qu'un lot fourni par une entreprise nord-irlandaise avait été retiré du circuit, sans préciser si une partie avait pu être consommée.

 Par ailleurs, des pubs et hôtels du groupe Whitbread ont également reçu des plats présentant de l'ADN de cheval. Le groupe, qui possède les chaînes Premier Inn, Beefeater Grill et Brewers Fayre, a précisé que les produits concernés avaient été retirés des menus et ne seraient pas remplacés tant que de nouveaux tests n'auront pas été effectués.

 

  • La Suède et Findus au cœur de la tourmente

Le 8 février, le géant suédois de l'agroalimentaire Findus rappelle ses plats individuels de lasagnes surgelées après que des tests ont révélé jusqu'à 100 % de viande de cheval. Les grandes chaînes de supermarchés ont également rappelé des produits provenant du même fournisseur, Comigel.

 

  • En Norvège, du cheval dans des lasagnes

Le groupe norvégien de grande distribution NorgesGruppen a annoncé vendredi avoir reçu confirmation que de la viande de cheval avait bien été retrouvée dans des lasagnes vendues dans ses magasins, puis retirées des rayons.

"NorgesGruppen a reçu une confirmation définitive aujourd'hui, vendredi 15 février, que des lasagnes (vendues sous la marque) First Price contenaient de la viande de cheval", a indiqué le groupe dans un communiqué, annonçant ainsi le premier cas confirmé dans le pays de tromperie sur la viande.

Contrôle de lasagnes surgelés dans un laboratoire du Canton de Berne, le 14 février.
  • En Autriche, de la viande de cheval non déclarée dans des tortelloni

Des traces de viande de cheval non déclarée ont été trouvées dans des "tortelloni viande de bœuf" de l'industriel allemand Gusto GMBH, distribués en Autriche par la chaîne allemande Lidl, qui a annoncé aussitôt le retrait du produit de ses rayons, a annoncé vendredi l'Agence autrichienne pour la santé et la sécurité alimentaire (AGES).
 

"L'AGES informe sur demande du ministère de la santé que dans le produit Tortelloni Rindfleisch, de l'industriel allemand Gusto GMBH, une part non déclarée de viande de cheval a été trouvée", selon un communiqué.

Cette viande a été étiquetée par une entreprise au Liechtenstein, a annoncé samedi un porte-parole de Lidl-Autriche. Il s'agit de l'entreprise Hilcona AG, dont la filiale Gusto GmbH, basée en Allemagne, à Stuttgart, commercialise les produits en Autriche et en Allemagne. 

 

Les autorités de sécurité alimentaire au Danemark enquêtent sur un abattoir qui pourrait avoir introduit du cheval dans de la viande présentée comme du bœuf et destinée à des fabricants de pizza, a annoncé vendredi la ministre de l'alimentation.

Mette Gjerskov a déclaré à la télévision publique DR qu'après le renforcement des contrôles sur la viande en réponse au scandale européen, les inspecteurs de l'autorité de l'alimentation avaient découvert une entreprise suspecte. "Il y a un abattoir en particulier où ils ne sont pas convaincus qu'on a gardé la viande bovine et la viande chevaline séparées", a-t-elle expliqué.

DR a indiqué que des prélèvements avaient par conséquent été effectués dans cet abattoir du Jutland (la péninsule continentale dans l'ouest du pays) dont le nom n'a pas été précisé, ainsi que chez certains de ses clients. Si la présence de viande de cheval dans les produits de cet abattoir se confirmait, ce serait la première tromperie de ce genre découverte au Danemark.

Des employés de l'abattoir roumain Doly-Com, le 12 février à Roma.
  • En Allemagne, de la viande de cheval dans des lasagnes surgelées

De la viande de cheval a été trouvée pour la première fois dans un lot de lasagnes surgelées vendues en Allemagne, a indiqué jeudi le distributeur concerné, la chaîne de supermarchés Real. Real avait déjà retiré de la vente par précaution des lots de lasagnes de sa marque à bas prix Tip, et les tests commandés à des laboratoires ont mis en évidence la présence de viande de cheval mercredi, a reconnu le groupe dans un communiqué publié sur son site Internet.

Le groupe de distribution, qui compte 316 magasins en Allemagne, a assuré travailler en collaboration avec les autorités, ses fournisseurs et le ministère de l'agriculture et de la consommation pour "prendre toutes les mesures qui seront nécessaires pour que les clients n'achètent que des produits irréprochables". "Les autorités doivent vérifier quelle quantité de viande de cheval se trouve dans ces produits", a déclaré la ministre de la consommation, Ilse Aigner, jeudi matin, sur la chaîne de télévision publique ZDF. Elle souligne toutefois que "les entreprises ont déjà réagi en retirant les produits suspects du marché".

La chaîne de supermarchés Edeka, le plus gros distributeur allemand de produits alimentaires, a lui aussi lancé une série de tests sur ses produits, de même que le vendeur de produits surgelés à domicile Eismann ou la chaîne de magasins Kaiser's-Tengelmann.

 

  • La Suisse retire des lasagnes surgelées de la vente

Le groupe de distribution suisse Coop a annoncé sur son site Internet que des analyses sur des lasagnes surgelées retirées mardi de la vente ont permis d'établir qu'elles contenaient de la viande de cheval.

Coop avait retiré de la vente "par précaution" des lasagnes fabriquées par la société française Comigel. Une analyse des produits avait été décidée pour savoir "si et dans quelle mesure les livraisons de Comigel sont concernées par une déclaration fautive", avait indiqué mardi un porte-parole.

 

Des contrôles ont été menés dans environ cent quarante boucheries et supermarchés. L'activité de l'une de ces entreprises a été suspendue. Les autorités enquêtent sur une éventuelle implication de sociétés néerlandaises, dont un trader qui aurait fait transiter la viande retrouvée dans les lasagnes Findus.

 

  • A Chypre, 16 tonnes de steaks hachés détruits

Les autorités chypriotes ont aussi annoncé jeudi qu'un supermarché local avait détruit par mesure de précaution 16 tonnes de steaks hachés. Mais elles ont affirmé qu'il n'y avait "aucune présence de viande de cheval dans la chaîne alimentaire à Chypre".

 

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 18:10

 

LE MONDE | 16.02.2013 à 14h39 • Mis à jour le 16.02.2013 à 15h08

 

 

souhaite autoriser ces farines dans le secteur de l'aquaculture dès le 1er juin, puis, "pas avant 2014", pour les porcs et les volailles.

Si la Commission européenne voulait donner des verges pour se faire battre, elle ne s'y prendrait pas autrement.

Depuis quelques jours, l'Europe entière se scandalise, à juste titre, d'une vaste fraude, aux ramifications toujours plus larges, qui a permis à des industriels de faire avaler aux consommateurs quelque 750 tonnes de viande de cheval maquillée en "pur boeuf".

Et que vient de décider la Commission ? Tout simplement de préconiser à nouveau, dans l'Union, le recours aux farines animales pour nourrir une partie des animaux d'élevage. Elle souhaite autoriser ces farines dans le secteur de l'aquaculture dès le 1er juin, puis, "pas avant 2014", pour les porcs et les volailles.

Cela revient, ni plus ni moins, à renouer avec une pratique d'élevage dont les dérives ont provoqué l'une des plus graves catastrophes sanitaires qu'ait connues le continent, il y a moins de vingt ans : la crise de la "vache folle".

C'est parce qu'elles étaient nourries avec des "farines de viandes et d'os", recyclant toutes sortes de carcasses et préparées sans précautions, que des dizaines de milliers de vaches ont été infectées par l'encéphalopathie spongiforme bovine, conduisant à l'abattage de troupeaux entiers. C'est à cause de ces farines que des centaines de consommateurs développent, parfois des années après avoir mangé des steaks infectés, la maladie mortelle de Creutzfeld-Jacob.

Les farines animales ont été interdites en Europe pour les ruminants en 1997, puis pour tous les animaux de consommation en 2001. Pourquoi les réintroduire aujourd'hui ? Elles permettraient de remplacer les farines de poisson, utilisées dans l'aquaculture, qui deviennent moins abordables quand les ressources halieutiques se raréfient. Et la mesure est attendue par les éleveurs de porcs et de volailles, qui y trouveraient une matière première bon marché pour nourrir leurs animaux, alors que le prix élevé des céréales et du soja pèse lourdement sur leurs comptes.

Réutiliser des protéines plutôt que les détruire, et soulager ainsi la pression sur des cultures végétales gourmandes en terre, en eau et en pesticides : l'idée est écologiquement et économiquement défendable. Mais elle suppose d'accorder beaucoup de crédit à une industrie agroalimentaire qui s'est plus illustrée dans la malbouffe que par son souci absolu de la qualité.

Selon la Commission, les "nouvelles" farines sont sans danger : elles seront issues uniquement de morceaux propres à la consommation humaine et, surtout, le "cannibalisme" sera désormais proscrit. Les porcs ne mangeront que des farines de volaille, et inversement. Sain principe et louable intention. A condition que les pouvoirs publics et les filières professionnelles soient capables de garantir un respect scrupuleux de ces normes sanitaires. Or, après bien d'autres, l'épisode des lasagnes au cheval roumain démontre que c'est tout sauf garanti.

En octobre 2011, c'est précisément ce doute qui a conduit l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail à émettre un avis négatif quant au retour des farines animales. Il serait regrettable que la France, que rien n'oblige à suivre le feu vert de Bruxelles, ne tienne pas compte de cet avertissement. En matière de santé publique, le doute doit toujours profiter aux consommateurs. Quoi qu'il en coûte.

LIRE NOS INFORMATIONS PAGE 6

 

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 22:22

CADTM

 

15 février par CADTM


Éric Toussaint, président du CADTM, revient sur l’histoire de la crise de la dette dans les pays du sud puis sur les origines de la crise de la dette que nous connaissons aujourd’hui dans les pays du nord. Ce faisant, il nous présente l’audit de la dette, notamment par l’exemple de l’audit réalisé par le gouvernement équatorien à la fin des années 2000, et les alternatives aux mesures d’austérité que l’on nous impose.

 

 

 

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 19:15

 

http://vimeo.com/6793959

 

Ce film d'animation montre les conséquences et les risques liés aux principales cultures d’OGM.

 

 

 

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 19:07

 

lecho.be

 

19:57 - 15 février 2013  
Viande de cheval: perquisition aux Pays-Bas
    Aux Pays-Bas, une per­qui­si­tion a été menée dans une usine qui mé­lan­geait de la viande de che­val et de boeuf et qui la re­ven­dait en fai­sant croire qu'il s'agis­sait d'une viande pure boeuf. On a éga­le­ment re­trouvé du ha­chis par­men­tier censé être au boeuf mais conte­nant du che­val dans 47 écoles dans le Lan­ca­shire (nord-ouest de l'An­gle­terre) et des steaks ha­chés avec de la viande che­va­line ont été four­nis à des hô­pi­taux d'Ir­lande du Nord. L'Union eu­ro­péenne ré­agit face à ce scan­dale à grande échelle et ap­prouve un plan de crise.

    Une per­qui­si­tion a été menée ven­dredi dans une usine du sud des Pays-Bas qui mé­lan­geait viande de che­val et de boeuf avant de la re­vendre la­bel­li­sée "pur boeuf", a in­di­qué le Par­quet. Selon les élé­ments re­cueillis, "la so­ciété trans­for­mait des car­casses de che­vaux en pro­ve­nance des Pays-Bas et d'Ir­lande en mor­ceaux de viande et les mé­lan­geait à des mor­ceaux de viande de boeuf", a in­di­qué le Par­quet dans un com­mu­ni­qué.  L'en­tre­prise, dont le nom n'est pas cité dans le com­mu­ni­qué, re­ven­dait en­suite ces mé­langes comme étant de la viande "pur boeuf". 

     

    "Il n'est pas en­core clair s'il y a un lien avec les dé­cou­vertes ré­centes de viande de che­val dans les ham­bur­gers ir­lan­dais et les plats sur­ge­lés an­glais", a sou­li­gné le par­quet.  Selon les mé­dias néer­lan­dais, il s'agi­rait de l'usine de la so­ciété Willy Sel­ten, si­tuée dans la ville d'Oss.  Sur son site in­ter­net, la so­ciété se dé­crit comme étant une "en­tre­prise opé­rant au ni­veau in­ter­na­tio­nal, spé­cia­li­sée dans le désos­se­ment et la dé­coupe de viande de boeuf", em­ployant une cen­taine de per­sonnes.  Elle trans­forme de la viande im­por­tée de dif­fé­rents pays au sein de l'Union eu­ro­péenne et livre à des com­merces de dé­tail, aux gros­sistes en viande, aux bou­chers et à l'in­dus­trie de trans­for­ma­tion de viandes à tra­vers l'Eu­rope.  La per­qui­si­tion a été ef­fec­tuée dans le cadre d'une en­quête de grande am­pleur menée par le Par­quet, en col­la­bo­ra­tion avec l'or­ga­nisme de sur­veillance de l'ali­men­ta­tion et de la consom­ma­tion (NVWA) aux Pays-Bas.  La so­ciété pro­prié­taire de l'usine est soup­çon­née de fraude et blan­chi­ment d'ar­gent, et des do­cu­ments ad­mi­nis­tra­tifs ont été sai­sis lors de la per­qui­si­tion, selon la même source. 

    De la viande de che­val dans les can­tines

    Du ha­chis par­men­tier censé être au boeuf mais conte­nant du che­val a été livré à 47 écoles dans le Lan­ca­shire (nord-ouest de l'An­gle­terre) et des steaks ha­chés avec de la viande che­va­line ont été four­nis à des hô­pi­taux d'Ir­lande du Nord. L'Union eu­ro­péenne ré­agit face à ce scan­dale à grande échelle et ap­prouve un plan de crise.

    Un plat de "cot­tage pie" ou ha­chis par­men­tier, dis­tri­bué dans les écoles du comté de Lan­ca­shire, a été testé po­si­tif à l'ADN de che­val, a dé­claré Susie Charles, res­pon­sable des écoles au conseil local du comté de Lan­ca­shire. "Re­la­ti­ve­ment peu d'écoles dans le Lan­ca­shire pro­posent ce plat, mais notre prio­rité est d'ap­por­ter l'as­su­rance ab­so­lue que nos repas contiennent ce qui est écrit sur l'éti­quette. Le fait que ce plat ne res­pec­tait pas cette règle nous a conduits, sans hé­si­ta­tion, à le re­ti­rer de nos menus", a-t-elle en­core dit.


    Dans le même temps en Ir­lande du Nord, des steaks ha­chés avec du che­val ont été li­vrés à des hô­pi­taux en Ir­lande du Nord, a in­di­qué ven­dredi l'en­tre­prise char­gée de four­nir la viande aux éta­blis­se­ments de santé dans cette ré­gion bri­tan­nique. The Bu­si­ness Ser­vices Or­ga­ni­sa­tion (BSO) a in­di­qué qu'un lot fourni par une en­tre­prise nord-ir­lan­daise avait été re­tiré du cir­cuit, sans pré­ci­ser si une par­tie avait pu être consom­mée.


    "Nous avons réagi im­mé­dia­te­ment dès que nous avons eu l'in­for­ma­tion qu'il pou­vait y avoir un pro­blème de confiance, nous avons re­tiré les pro­duits", a in­di­qué David Bin­gham du ser­vice mé­di­cal du BSO. Enfin des pubs et hô­tels du groupe Whit­bread ont éga­le­ment reçu des plats pré­sen­tant de l'ADN de che­val. Le groupe qui pos­sède les chaînes Pre­mier Inn, Bee­fea­ter Grill et Bre­wers Fayre, a pré­cisé que les pro­duits concer­nés ont été re­ti­rés des menus et ne se­ront pas rem­pla­cés tant que de nou­veaux tests n'au­ront pas été ef­fec­tués.

    Le scan­dale eu­ro­péen de la viande de che­val faus­se­ment éti­que­tée concerne 750 tonnes de viande, 4,5 mil­lions de plats frau­du­leux ven­dus dans 13 pays eu­ro­péens. En Bel­gique, les contrôles sont élar­gis à tout pro­duit conte­nant de la viande ha­chée. Outre les su­per­mar­chés, les pe­tits com­merces et pro­duc­teurs sont vi­si­tés par des ins­pec­teurs. L'Union eu­ro­péenne a ap­prouvé le plan de lutte contre la crise de la viande de che­val qui pré­voit une série de tests ADN dans les plats cui­si­nés cen­sés conte­nir du boeuf. Ce plan va être mis en oeuvre "im­mé­dia­te­ment", pour une durée ini­tiale d'un mois, selon la Com­mis­sion.

    Les 27 Etats membres se sont mis d'ac­cord pour pro­cé­der à en­vi­ron 2.250 tests sur des plats pré­pa­rés à base de boeuf pour vé­ri­fier s'ils contiennent du che­val. De 10 à 150 tests sont pré­vus dans cha­cun des pays de l'UE, en fonc­tion de leur taille, "prin­ci­pa­le­ment au ni­veau des dis­tri­bu­teurs, sur des pro­duits ali­men­taires des­ti­nés au consom­ma­teurs final", in­dique la Com­mis­sion.
    Des tests se­ront aussi ef­fec­tués sur la viande de che­val pour dé­tec­ter la pré­sence éven­tuelle de phé­nyl­bu­ta­zone, un anti-in­flam­ma­toire nocif pour la santé. Un échan­tillon sera pré­levé par 50 tonnes de viande de che­val et chaque Etat ef­fec­tuera au moins cinq contrôles.
    L'opé­ra­tion sera co-fi­nan­cée à 75% par la Com­mis­sion eu­ro­péenne et pourra être pro­lon­gée de deux mois si né­ces­saire. La pu­bli­ca­tion des ré­sul­tats est pré­vue le 15 avril, a pré­cisé la pré­si­dence ir­lan­daise de l'UE.


    "Les consom­ma­teurs at­tendent de l'UE, des au­to­ri­tés na­tio­nales et de tous ceux qui sont im­pli­qués dans la chaîne ali­men­taire qu'ils leur re­donnent toute la confiance né­ces­saire concer­nant le contenu de leur as­siette", a dé­claré le com­mis­saire eu­ro­péen à la Santé, Tonio Borg, cité dans le com­mu­ni­qué.


    Le plan d'ac­tion avait été pro­posé mer­credi par la Com­mis­sion eu­ro­péenne à l'is­sue d'une réunion de crise avec huit pays concer­nés par le scan­dale, qui s'est ré­pandu en Eu­rope de­puis la dé­cou­verte le 8 fé­vrier de viande ha­chée che­va­line es­tam­pillé boeuf dans des la­sagnes de la marque Fin­dus ven­dues en Grande-Bre­tagne. Bruxelles avait alors re­com­mandé de pro­cé­der à par­tir du 1er mars à 2.500 tests ADN sur des plats cui­si­nés, ainsi qu'à 4.000 tests de dé­tec­tion du phé­nyl­bu­ta­zone sur des car­casses de che­val.


    "Selon les règles ac­tuelles, le nom des pro­duits qui sug­gé­raient la pré­sence de boeuf alors qu'ils conte­naient éga­le­ment d'autres es­pèces de viande, était trom­peur et contre­ve­nait à la lé­gis­la­tion", a in­sisté l'exé­cu­tif eu­ro­péen.
    Des traces de che­val dans des pro­duits au boeuf, no­tam­ment des la­sagnes, ont été ré­cem­ment dé­cou­vertes en Grande-Bre­tagne, France, Al­le­magne, Au­triche, Nor­vège et Suisse. M. Borg, en dé­pla­ce­ment à Athènes, a rap­pelé ven­dredi que le scan­dale re­le­vait d'un pro­blème d'éti­que­tage et ne re­pré­sen­tait pas pour le mo­ment une me­nace sa­ni­taire. L'of­fice eu­ro­péen de po­lice, Eu­ro­pol, a été chargé de co­or­don­ner les en­quêtes ju­di­ciaires me­nées dans plu­sieurs pays de l'UE.

     

     

    • Span­ghero cou­pable? Les au­to­ri­tés fran­çaises ont ac­cusé de "trom­pe­rie éco­no­mique" la so­ciété agroa­li­men­taire Span­ghero, four­nis­seur de viande des sur­ge­lés Fin­dus, au coeur du scan­dale et lui ont sup­primé son agré­ment sa­ni­taire, pre­mière sanc­tion d'im­por­tance dans ce scan­dale qui s'étend en Eu­rope. Span­ghero, basé dans le sud-ouest de la France, sa­vait qu'elle re­ven­dait comme viande de boeuf du che­val, moins cher, selon le mi­nistre fran­çais de la Consom­ma­tion, Be­noît Hamon.

    A sa­voir

    Le scan­dale eu­ro­péen de la viande de che­val faus­se­ment éti­que­tée concerne 750 tonnes de viande qui ont servi à la fa­bri­ca­tion de plus de 4,5 mil­lions de plats frau­du­leux ven­dus dans 13 pays eu­ro­péens. Selon les au­to­ri­tés fran­çaises, la so­ciété agroa­li­men­taire fran­çaise Span­ghero, four­nis­seur de viande des sur­ge­lés Fin­dus, a "ré­cep­tionné" du­rant six mois en pains de 25 kilos 750 tonnes de viande de che­val, "avec l'éti­quette doua­nière" cor­res­pon­dant à de la viande de che­val comme l'ont mon­tré les fac­tures sai­sies entre un tra­der chy­priote et la so­ciété fran­çaise basée dans le sud-ouest.  Sur ces 750 tonnes, 550 tonnes ont été li­vrées à l'usine luxem­bour­geoise de Co­mi­gel éti­que­tée "Viande boeuf ori­gine UE", mais munie d'un code doua­nier si­gna­lant le che­val.  Ces 550 tonnes ont alors servi à la fa­bri­ca­tion de plus de 4,5 mil­lions de pro­duits frau­du­leux ven­dus par Co­mi­gel à au moins 28 en­tre­prises dans 13 pays eu­ro­péens, selon la di­rec­tion de la ré­pres­sion des fraudes.



    "Ce tra­fic de viande du­rait de­puis plu­sieurs mois" et por­tait sur plus de 750 tonnes, dont 550 tonnes li­vrées à la so­ciété fran­çaise Co­mi­gel via la so­ciété Ta­vola, un sous-trai­tant qui fa­brique les plats pré­pa­rés et est situé au Luxem­bourg, a af­firmé Be­noît Hamon.

    Ces 550 tonnes, dont l'ori­gine reste en­core très floue, ont servi à la fa­bri­ca­tion de plus de 4,5 mil­lions de pro­duits frau­du­leux ven­dus par Co­mi­gel dans 13 pays eu­ro­péens à au moins 28 en­tre­prises, dont Fin­dus, selon l'agence fran­çaise de la ré­pres­sion des fraudes. Pour sa dé­fense, Co­mi­gel a af­firmé jeudi que la "trom­pe­rie" était dif­fi­ci­le­ment dé­tec­table.

    ♦ Span­ghero dé­ment: "Je ne sais pas qui" est à l'ori­gine de la fraude "mais c'est for­cé­ment pas nous", a dé­claré ven­dredi le pa­tron de Span­ghero, Bar­thé­lémy Aguerre, à la radio Eu­rope 1. "J'ai été si­déré" par les ac­cu­sa­tions des au­to­ri­tés fran­çaises, a-t-il dit.

    Le panel des contrôles a été élargi en Bel­gique
    Le panel des contrôles menés dans le cadre de l'af­faire de la viande de che­val a été élargi en Bel­gique, a in­di­qué ven­dredi le SPF Eco­no­mie. Les ré­sul­tats des contrôles vi­sant à dé­tec­ter la pré­sence ou non de viande de che­val dans des pro­duits cen­sés conte­nir du boeuf se­ront connus début de la se­maine pro­chaine.
    Des contrôles ont d'abord été menés sur des la­sagnes avant d'être éten­dus aux pro­duits de viande ha­chée. Les contrôles ne vi­saient dans un pre­mier temps que les grandes sur­faces avant de concer­ner aussi les pe­tits ma­ga­sins et les pro­duc­teurs. Les ré­sul­tats de ces contrôles de­vraient être connus début de la se­maine pro­chaine, a pré­cisé le SPF Eco­no­mie.

    Pour rap­pel, l'Union eu­ro­péenne a de­mandé à ses Etats membres de pro­cé­der à une cam­pagne de 2.500 tests ADN sur les plats de boeuf et a de­mandé de réa­li­ser quelque 4.000 contrôles pour dé­tec­ter la pré­sence éven­tuelle de phé­nyl­bu­ta­zone.

     


    Pre­mières ar­res­ta­tions

    Cet énorme scan­dale, qui ré­vèle la com­plexité com­mer­ciale du cir­cuit de la viande, a dé­bou­ché jeudi sur des pre­mières in­ter­pel­la­tions, au Royaume-Uni.

    Ex­press

    DANS LES TOR­TEL­LONI AUSSI
    Ce ven­dredi, c'est en Nor­vège que la pré­sence de viande de che­val dans des la­sagnes a été confir­mée. Et en Au­triche, des traces de viande de che­val non dé­cla­rée ont été trou­vées dans des "tor­tel­loni viande de boeuf" de l'in­dus­triel al­le­mand Gusto GmbH.

    Trois hommes soup­çon­nés de fraude ont été ar­rê­tés: deux dans l'usine gal­loise de Farm­box Meats et un dans l'abat­toir an­glais de Peter Boddy, des éta­blis­se­ments qui avaient été per­qui­si­tion­nés mardi.
    Selon l'Agence bri­tan­nique de sé­cu­rité ali­men­taire (FSA), l'abat­toir a fourni des car­casses de che­vaux à l'usine de Farm­box Meats. La po­lice n'a pas pré­cisé exac­te­ment les soup­çons qui pèsent sur les trois hommes.


    De l'anti-dou­leur nocif pour la santé

    Plus tôt jeudi, le scan­dale avait pris une di­men­sion sa­ni­taire, au vu de tests ef­fec­tués au Royaume-Uni. Six car­casses de che­vaux abat­tus dans le pays et conte­nant des traces de phe­nyl­bu­ta­zone, un anti-dou­leur pros­crit dans l'ali­men­ta­tion, ont été en­voyées en France et sont "peut-être en­trées dans la chaîne ali­men­taire", ont af­firmé les au­to­ri­tés bri­tan­niques.

    En bref

    En Bel­gique, c'est l'Agence fé­dé­rale pour la sé­cu­rité de la chaîne ali­men­taire (AFSCA)qui est char­gée de mener des contrôles vi­sant à dé­tec­ter la pré­sence ou non de phé­nyl­bu­ta­zone, qui ren­drait la viande im­propre à la consom­ma­tion.



    Le mi­nis­tère de la Santé s'est ce­pen­dant voulu ras­su­rant, es­ti­mant que la viande en ques­tion re­pré­sen­tait un "très faible risque pour la santé hu­maine". Aux ni­veaux aux­quels la phe­nyl­bu­ta­zone a été dé­ce­lée, "une per­sonne de­vrait man­ger 500 à 600 ham­bur­gers par jour, com­po­sés à 100% de viande de che­val, pour se rap­pro­cher de la dose quo­ti­dienne li­mite pour l'homme", a as­suré le mi­nis­tère.

    • L'anti-dou­leur n'a en re­vanche pas été dé­tecté dans les pro­duits Fin­dus.

     

    AFP

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    15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 18:02

     

    http://zad.nadir.org

    vendredi 15 février 2013, par zadist

     


    Aujourd’hui 15 février l’occupation militaire dure depuis 83 jours (pour une opération débutée il y a 122 jours). Un camarade est emprisonné depuis 79 jours


    INFO Chat Teigne : l’huissier est passé aujourd’hui (14/02) refiler une assignation à comparaître pour le mardi 26 février !!


    Un camarade est en ce moment en prison, un a été libéré et un troisième a été condamné à 6 mois avec mise à l’épreuve, c’est-à-dire qu’il risque d’être enfermé à un moment ou un autre.

    Tout acte de solidarité est le bienvenu. Participer à la lutte contre l’aéroport et son monde en est un. Puis rester en contact avec les personnes incarcérées pour leur montrer notre soutien en est un autre, bien nécessaire pour rendre leur temps d’incarcération plus vivable et pour qu’ils n’oublient pas qu’ils ne sont pas tous seuls face à ce monde répressif. N’hésitez donc pas à leur écrire des LETTRES ou des cartes postales.

    - Pour écrire à Cyril, enfermé depuis le 28 novembre, vous pouvez lui adresser vos courriers directement : Centre Pénitentiaire Quartier Maison d’Arrêt Cyril n° d’écrou 57360 rue de la Mainguais 44300 Nantes


    Infos utiles pour venir ici

    Point d’info de 10h à 20h sur le campement "Hors Contrôle" établi le long de la D81 entre le lieu dit Les Domaines (la Vache-Rit) et la Rolandière. Si vous nous rejoignez sur la zone, voyez ici. Il est aussi possible de venir directement sur la zone, par ex par la D281, et d’y croiser du monde !

    attention : La permanence tenue au local de l’Acipa à Notre-Dame-des-Landes, est suspendue durant les jours à venir.

    - Accueil "hors contrôle" : 06 32 98 78 36
    - Contact presse de la Zad : 06 38 17 36 19
    - Equipe legale  : 06 75 30 95 45 : à contacter uniquement si vous êtes témoins d’arrestation, si vous êtes arrêté-e-s, et après votre libération IMPORTANT : s’il vous plait lisez le texte "en cas d’interpellation" Et surtout, refusez les comparutions immédiates !
    - Equipe médicale : contact able par mail : equipemediczad at riseup.net pour toute communication non-urgente. La street médic est joignable par téléphone uniquement lors de journées d’interventions militaires/policières sur la zone ou autres "moments chauds" au 07 60 26 42 14.
    - Liste du matos à ramener (mise à jour le 02/01) : disponible ici

    Si jamais le Site ne fonctionne pas, on continuera la-bas : http://lazad.noblogs.org/

    Provocations policières sur la ZAD

    Depuis quelques jours, les flics viennent souvent titiller les camarades autour de la D281 entre La Paquelais et les Ardillères. Avant-hier, ils ont saccagé une petite cabane qui a été montée sur le "Chemin des Dames" derrères les Noues Pourries. Cette nuit, ils ont fait plein de visites impromptues. Y’a besoin de renforts de ce côté là !

    De plus, les fouilles archéologiques préventives ont repris sur le tracé du projet de barreau routier (l’autoroute censée permettre l’accès à l’aéroport).

    RADIO KLAXON :

    On a un streaming qui marche (même si la qualité serait mieux avec une radio qui aurait une vraie antenne) :

    http://stream.zad.nadir.org/klaxon


    Infos du jour

    - APPEL : La Ferme a Bellevue a besoin des matos de bricolage, si quelqu’un-e trouve ces objects la chez eux et qu’ils ont pas besoin, Bellevue sera ravi d’avoir :

    - Tournevis
    - Tenaille
    - forge universelle
    - clé a mollet
    - caisse a outils
    - tableau noir
    - rappe a fromage

    - Manifestant mutilé par la police à Strasbourg : réaction d’un nantais blessé par le flashball

    - INFO : Il y aura un rassemblement pour Djamal Chab demain à 15h place du peuple en sa memoire. Il y a aussi un projet d’occuper tous les poles-emplois le 20 fevrier

    - reçu : Goldman Sachs - La banque qui dirige le monde

    - reçu : Pétition RSA STOP aux suspensions

    - Le licenciement automatique bientôt inscrit dans la loi ?

    - Asterix and the Airport

    - reçu : ROMS - Les familles du terrain des Abattoirs de Rezé ont appris ce mercredi, par des policiers, que la préfecture a émis l’ordre d’expulsion qui devra avoir lieu lundi. Elles sont depuis plusieurs années à Rezé. Elles seront contraintes d’interrompre la scolarité de leurs enfants de la maternelle au collège. Elles doivent libérer un terrain non constructible. Elles ne bénéficient pas de la trêve hivernale. Il n’y a pas de mots pour dénoncer cela, juste du désarroi et de la colère

    c’est ça Hollande, "le changement c’est maintenant" mon cul !.

    - INFO : RDV aujourd’hui exterieure :

    Saint Brieuc : projection de "nddl au coeur de la lutte" 20h30 au club 6 Bd Clémenceau, SAINT BRIEUC Projection du film suivi d’un débat avec la participation d’un membre de l’ACIPA. Arrivez à l’heure précise sinon vous risquez d’avoir du mal à entrer

    [Montreuil] Concert de soutien à la ZAD / Notre-Dame-des-Landes

    Vendredi 15 février | La Parole Errante / 9, rue François Debergue / 93100 Montreuil | 18h - 02h | Entrée : prix libre

    /Initiation aux danses de Festnoz (18h-19h) /Repas en musique (avec La Fanfare Invisible) /Festnoz avec Eien & Yod de Bretagne /Les Chevals (fanfare dada funk) /Enfance Sauvage (chérubins énervés) /Boum Cumbia !

    - Le numéro 3 de l’Épine Noire, journal apériodique de contre-information sur Poitiers et des alentours vient de sortir. Il est disponible en téléchargement ici

    - Bahreïn : le savoir-faire français au service de la répression

    - 15h03 : tout est calme sur la zone, il fait beau : ) Pas de infos sur les fouilles, dommage !!

    - APPEL : On cherche de savoir si il y a encore des fouilles à St. Jean du Tertre ? Est ce que quelqu’un-e peut aller voir et nous tenir en courant ? Merci :)

    - Video : Saint-Nazaire : Procès pour outrage à Notre Dame des Landes

    - Notre-Dame-des-Landes. Des socialistes embarrassés !

    - Notre-Dame-des-Landes : La Région a voté un million d’euros pour « accompagner » la communauté de communes d’Erdre et Gesvres

    - reçu : on a pensé à vous aux défilé des gras de douarnenez... bon courage, on lache rien sauf les chiens.

    - Nantes : Premier rassemblement pour que Djamal Chaab, chômeur immolé ne soit pas mort pour rien

    - 10h15 : Bonjour tout le monde ! Il fait beau, ça change, qui se change pas c’est les flics aux Ardillières et Fosses noires sur la D81...


    RDVs sur la ZAD

    Apéro-Discussion-Rencontre

    Prendre le temps pour se formuler et se faire raconter ce qu’il se passe à la ZAD ces derniers temps, les nouveaux lieux, les questions qui traversent, ce vers quoi on avance. L’occasion de parler aussi de ce que nous faisons ici, de la semaine qui vient de passer, des résonances. suivi de vin (chaud s’il fait trop froid) et de fête si le cœur en dit...

    proposée depuis le plateau des Millevaches !

    et d’ailleurs
    15 février

    -  Saint Brieuc : projection de "nddl au coeur de la lutte"

    20h30 au club 6 Bd Clémenceau, SAINT BRIEUC

    Projection du film suivi d’un débat avec la participation d’un membre de l’ACIPA.

    Arrivez à l’heure précise sinon vous risquez d’avoir du mal à entrer

    - [Montreuil] Concert de soutien à la ZAD / Notre-Dame-des-Landes

    Vendredi 15 février | La Parole Errante / 9, rue François Debergue / 93100 Montreuil | 18h - 02h | Entrée : prix libre

    /Initiation aux danses de Festnoz (18h-19h) /Repas en musique (avec La Fanfare Invisible) /Festnoz avec Eien & Yod de Bretagne /Les Chevals (fanfare dada funk) /Enfance Sauvage (chérubins énervés) /Boum Cumbia ! * # Dansons, la lutte décolle !*

    "*If I can’t dance, I don’t want to be part of your revolution*" Emma Goldman,

    En octobre dernier, les premières expulsions des occupant.e.s de la ZAD - "Zone A Défendre" pour les personnes mobilisé.e.s contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes et "Zone d’Aménagement Différé" pour les aménageurs du territoire - ont soulevé une vague de solidarité partout en France. Des milliers de personnes révolté.e.s par la violence des expulsions ont alors démontré leur solidarité et leur farouche opposition à ce projet d’aéroport vieux de 40 ans.

    Un mois plus tard, le 17 novembre, 40.000 personnes ont défilé dans le bocage de Notre-Dame-des-Landes pour réoccuper les terres et construire ensemble des cabanes destinées à devenir des lieux de vie et d’organisation collectives. Cette mobilisation contre l’aéroport du groupe Vinci, que certain.e.s croyaient cloisonnée au Grand Ouest, a peu à peu pris une ampleur nationale réunissant paysan.n.e.s et habitant.e.s, organisations politiques et collectifs informels, militant.e.s associatifs et tout empêcheur-se-s de tourner en rond.

    Depuis, ce projet d’aéroport tant désiré par Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes et actuel premier ministre, a pris du plomb dans l’aile et près d’une centaine de comités locaux de soutien ont essaimé dans tous les coins de l’Hexagone. De même, les nombreuses voix qui composent ce mouvement « contre l’aéroport et son monde » réinventent et dessinent de nouvelles perspectives bien plus réjouissantes que les ambitions mortifères que nous promettent les bétonneurs de tous poils.

    Car si l’ombre de Jean-Marc Ayrault et de Vinci planent toujours sur Notre-Dame-des-Landes, nous gardons en mémoire les victoires populaires passées comme au Carnet, à Plogoff ou au Larzac : nous savons désormais que leur projet peut être stoppé. Alors, parce que la lutte contre les grands projets imposées s’amplifie jour après jour, retrouvons-nous le vendredi 15 février prochain et dansons, la lutte décolle !

    # Le collectif de soutien à la lutte de Notre Dame des Landes Paris-Île de France

    AG tous les mardi au Transfo - 57 Av. de la Republique - Bagnolet (L3 Galieni ou L9 Robespierre)

    http://nddl-paris.effraie.org | http://zad.nadir.org

    - Alençon, Projection du film au coeur de la lutte

    information, débats, échanges, entrée gratuite à 20h30, salle Baudelaire, derrière la halle aux toiles, rue Porchaine

    collectif ornais contre l’aéroport aleconnddl@gmail.com

    - à 20h30 à Alençon (salle Baudelaire)

    Une soirée consacrée à l’opposition au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes Une autre information pour comprendre les enjeux de la lutte ! Une soirée conviviale autour de la projection du film : Notre Dame des Landes... Au coeur de la lutte Rencontres, échanges, débats en présence du collectif de citoyens ornais opposé à ce projet

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    15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 17:54

     

     

                                                                                                                                                                                                                             Depuis des décennies, et dans la plus totale confusion des genres, l’Etat et le syndicat majoritaire, la FNSEA, se partagent le lit de l’agriculture. Un rapport de la Cour des comptes de 1998 lève un coin de voile sur les dessous de la cogestion en s’intéressant à deux organismes de la filière céréales, Unigrains (1), société de droit privé, et une association, l’Institut technique des céréales et des fourrages (ITCF). Tous les deux sont sous le contrôle de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB), riche et puissant syndicat de branche de la FNSEA. Les producteurs de céréales acquittent chaque année une taxe parafiscale destinée à financer des actions du secteur céréalier. En 1997, le produit de cette taxe s’élevait à 76 millions d’euros. La cour reproche à ces deux organismes d’avoir fait un usage illégal des fonds.

    Certains syndicats de branches ont ainsi perçu des sommes pour financer leur cotisation à la FNSEA. L’ITCF a versé plus de 25 millions d’euros à l’association des producteurs de maïs pour réaliser des études alors qu’elle est financée pour les réaliser elle même. Les deux organismes, une trésorerie florissante. Plus de 350 millions d’euros pour Unigrains, cinq années de cotisations. 90 millions d’euros pour l’ITCF. Placées pour l’essentiel au Crédit Agricole, ces sommes provenant de taxes rapportaient de coquets dividendes. Tous ces mouvements de fonds passaient par une nébuleuse de structures et d’organismes divers à la tête desquelles ont retrouve les mêmes dirigeants sous de multiples casquettes : syndicalistes, hommes d’affaires, administrateurs, président de caisse, etc etc

    Les deux notes reproduites ci dessous, internes à la direction du budget, sont tout à fait éclairantes du fonctionnement de la machine et on ne peut qu’en remercier leur auteur. Elles ont été saisies par la brigade financière au cours d'une perquisition, à la suite d'une plainte contre X pour abus de confiance, abus de biens sociaux, faux et usage de faux, déposée en octobre 1999 par l’organisation des producteurs de grains, affiliée à un syndicat minoritaire, la Coordination Paysanne.

    Note d’information de Patrick Soulé, 7° sous direction,  bureau 7 à la direction du budget,  du 29 juin 1998 sur le rapport de la Cour des comptes sur Unigrains et ITCF.

             Face au constat que la cour estime que l’absence de comptabilité analytique exhaustive et la multiplication des filiales  et sociétés de services conduisent à des détournement de fonds publics au profit des organisations professionnelles agricoles en particulier de la FNSEA il n’est pas exclu comme le pense le chef de la mission de contrôle et financier que la justice soit saisie. les dirigeants d’Unigrains et le président de l’AGPB sont particulièrement visés.

             Sans se prononcer sur le caractère délictueux des pratiques relevées, quatre remarques complémentaires a celle adressées en retour à la cour s’impose.

    1° remettre en cause le système unigrains revient à s’attaquer au bastion céréalier et à ses quatre milliards de francs de trésorerie et placements accumulés depuis 1963. Relayé par le ministère de l’agriculture, le lobby céréalier fera probablement tout son possible pour s’opposer à une telle tentative dont les chances de réussite sont très minces. Comme le soulignait récemment le directeur général de l’Onic a propos des remarques du budget sur la comptabilisation de la taxe FASCE un tel conflit constituerait une occasion supplémentaire aux céréaliers pour durcir le ton et menacer de ne plus verser la dite taxe parafiscale qui assure 40% des ressources de l’Onic (office national interprofesionnel des céréales) (commentaire : avant de faire respecter la loi voyons ce que ça coûte au budget de l’état) . Il n’est pas évident que la direction du budget ait un intérêt au démantèlement du système Unigrains qui conduit à faire financer sur taxe parafiscale donc hors budget de l’agriculture des actions de développement de la filière voire de solidarité inter filière comme on l’a vu au moment de la crise de l’ESB. (Commentaire : Tout cela sent mauvais,  mais pour y mettre un terme il faudrait payer… du coup le paiement de la cotisation, illégal,  redevient de la solidarité interfilière…)

             Par ailleurs les aides publiques en haut de bilan des entreprises agro alimentaires demeurent probablement le meilleur moyen d’accélérer la nécessaire restructuration des  filières agro alimentaires. Il n’est pas contestable qu’Unigrains sert de financier des organismes relais du lobby céréalier de la FNSEA ce qui n’est évidemment pas prévu dans son statut officiel (commentaire : en clair Unigrains sert à faire du clientélisme  ce rôle de financier a été jusqu’à présent avalisé par les différents gouvernements . La direction du budget a à plusieurs reprises sollicité la position du cabinet du ministre sur des subvention « politiques » d’Unigrains sans que ce type de subventions n’aient jamais été bloquées.)

     La cour attaque sévèrement ces pratiques dont la mise en œuvre paraît de plus en plus critiquable. Une fois connu le rapport définitif de la cour et ses éventuelles suites le ministre du budget pourrait résumer dans une lettre au ministre de l’agriculture les éléments d’avenants de la convention état Unigrains qui rassemble l’ensemble des souhaits d’évolution de la mission de contrôle économique et financier et de la direction du budget . ces éléments pourraient être visée par le trésor co tutelle d’Unigrains et la DGCCRF en raison des observations sur l’activité concurrentielle d’Unigrains

     

    Note d’information du 6 avril 1999 rédigée par Patrick Soulé, 7° sous direction,  bureau 7 à la direction du budget. Objet relations entre l’état et Unigrains , proposition de réforme.

    Quelques jours après les résultats très favorables pour les céréaliers français de la réforme de la Pac, et trois après la publication du rapport de CC très critique sur la gestions de la société financière Unigrains par les syndicats professionnels agricoles en particulier la FNSEA, et l’AGPB, il est tant d’entamer la réforme de la tutelle exercée par le Ministère de l’économie et le ministère de l’agriculture sur cette société financière. Le fonctionnement d’Unigrains n’est pas satisfaisant et  cependant les céréaliers demandent l’assouplissement de l’exercice de la tutelle et le maintien des avantages acquis. Dans ces réponses à la cour le ministre faisait publiquement état de sa volonté de réviser la convention quinquennale Unigrains etat en vigueur depuis 1983 de réfléchir à l’ajustement des taux de la taxe parafiscale fasce, et d’en revenir aux règle de dépôt des fonds libre au trésor  fixé par un décret de 1980 pour l’ensemble des taxes parafiscales. De leur côté les dirigeants d’unigrains organisaient leur défense. Sans que les représentants du Meci ne puisse s’y opposer malgré des interventions orales  appuyées en comité de gestion, les responsables des professions agricoles ont littéralement « siphonné »  la trésorerie des fonds gérés. En multipliant les engagements individuels sur les entreprises et secteurs autorisés par la convention, (transformation de la viande ou des céréales stockage) et en proposant la constitution d’enveloppes globales pour le capital risque en agro alimentaire (avec la caisse des dépôts et consignation) pour la gestion qualitative du stockage des céréales et pour la recherche génétique sur les plantes ils ont réduit les fonds libres de 1,175 milliard à 530 millions de frs en six mois et doublé le rythme d’engagement qui avait été jugé comme insuffisant par la cour depuis dix ans. Par ailleurs, le président d’Unigrains a pris soin dés le 5 janvier 1999 de proposer au ministre de l’agriculture un projet de convention intégrant certaines simplifications souhaitées par les tutelles. Au passage il demande la suppression totale du véto institutionnel du ministre de l’agriculture et organise un transfert du pouvoir de décision des comités de gestion des fonds vers le CA d’unigrains où ne siège pas les tutelles. Enfin pour mieux préciser sa position, Mr de Benoist, vient d’adresser à Jean Glavany une lettre rappelant (courrier du 25 mars 99, transmis en copie au cab du minsitre) son opposition à toute réforme de la parafiscalité céréalière dans l’immédiat et laissant entendre que si le décret instaurant la taxe Fasce jusqu’en juillet 2000 et les arrêtés de campagne devaient être modifiés, le cofinancement du fonctionnement de l’Office national interprofessionnel des céréales serait réexaminé. Face à ce constat,  l’attente d’une véritable réforme initiée par le ministère de l’agriculture et les céréaliers semble vaine. Or le statut quo n’est pas satisfaisant et ferait inévitablement l’objet de sévères critiques de la part de la C/C lors de son prochain contrôle. Rien ne justifie aujourd’hui de laisser s’accumuler des fonds publics en franchise fiscale entre les mains de représentants professionnels qui y trouve un moyen de poursuivre à peu de frais le développement du secteur agricole. La distorsion de concurrence avec la place bancaire est réelle. L’accumulation sur ressource parafiscale de trésorerie ou réserves à Unigrains à l’Onic et à l’institut technique des céréales et fourrages pour un total d’environ 1,900 milliard de francs a fin 1998 semble bien excessif au regard des besoins identifiés ailleurs et de la volonté de rééquilibrage du soutien public à l’agriculture

     

    Commentaire : En français courant, on peut résumer la réaction des responsables syndicaux au rapport de la cour des comptes  : Un, on planque le pognon. 2° temps, on organise la fin des contrôles tout en réclamant le maintien des taxes parafiscales.  Trois ; on menace l’état d’arrêter de payer sa part à l’Onic s’il touche au

    grisbi.

     

     

    (1) Historique d’Unigrains 

    L’union financière pour le développement de l’économie céréalière a été crée sous forme de Sa au capital de 10 millions le 14 août 1963 à l’initiative des associations générales de producteur de blés et de mais de l’interprofession céréalière et du crédit agricole regroupées dans la société civile d’études uni céréales détenant 51% des parts. Une vingtaine de banque ont apporté les 49% de part restante à la société financière dont le capital  a ultérieurement été augmentée à 42 millions . Elle a été enregistrée comme établissement financier en 1964. Ces comptes sont en conséquence tenus selon la réglementation propre aux établissement de crédit . Unigrains dispose en outre de trois filiales privées, banque de l’ Alma, 65%, agrifigest, filiale à 95% de la banque de l’Alma et unifipar 90%

    Entre 1993 et 1996, Unigrains est le principal bénéficiaires de fonds ITCF  (institut technique des céréales et du fourrage) versés au titre des accords passés en 1993 avec les ministres de l’économie et des finances de l’agriculture, et du développement rural, et du budget. L’iTCF est un des principaux partenaires de l’AGPM ‘(Association générale des producteurs de maîs) de 93 à 97 , les versements ITCF ont représenté 37% des ressources de l’AGPM.les personnes spécialisées sur le mais sont salariés de l’AGPM et sous sa dépendance hiérarchique.

     

     

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    15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 17:40

     

    Une fraude à l’étiquetage portant sur plus de 750 tonnes de viande de cheval originaire de Roumanie, impliquant deux sociétés françaises et un courtier néerlandais dirigeant une société enregistrée à Chypre : tel est le tableau qui se dégage de l’enquête menée par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).

     

    Lasagne au bœuf chevalin 
    Lasagne au bœuf chevalin© Reuters

     

    Benoît Hamon, ministre délégué à la consommation, a décortiqué le circuit frauduleux lors d’une conférence de presse tenue le 14 février. Les plats cuisinés litigieux commercialisés par Findus ont été fabriqués au Luxembourg par Tavola, filiale de la société française Comigel, établie à Metz ; la viande était vendue à Comigel par Spanghero, société sise à Castelnaudary, qui se l’est procurée auprès de Draap trading, société basée à Chypre et dirigée par Jan Fasen, un trader néerlandais.

    « La viande arrivée chez Spanghero a été livrée à l’usine Tavola, avec une étiquette “viande de bœuf origine européenne”, a expliqué Benoît Hamon. Mais Comigel aurait dû s’interroger, parce que lorsqu’il s’agit de viande bovine, l’étiquette doit mentionner le pays d’origine. Il y avait donc une anomalie qu’aurait dû relever Comigel. »

    Une anomalie encore plus flagrante s’est produite chez Spanghero, toujours selon Benoît Hamon « La DGCCRF a effectué des prélèvements et a trouvé 100 % de cheval dans certains pains de viande. Cette viande est arrivée avec une étiquette donnant la provenance de Roumanie, et accompagnée de factures indiquant qu’il s’agissait de cheval. D’après les constatations de la DGCCRF, le prix au kilo mentionné sur les factures était très inférieur au prix du marché. Il apparaît clairement que le premier acteur qui a estampillé cette viande comme bovine est Spanghero. »

    Il y a donc tromperie présumée de Spanghero, selon Benoît Hamon. Le président de la société, Barthélémy Aguerre, a réagi très vivement à cette mise en cause  : «Le ministre Benoît Hamon a été très léger et s'est montré extrêmement imprudent, a-t-il déclaré à l'AFP, au lendemain de la conférence de presse. Il met en danger 300 personnes qui travaillent chez Spanghero sans aucune preuve. » Barthélémy Aguerre plaide la bonne foi et maintient, formel : «Nous pensions que c'était du boeuf.»

    Cette déclaration est en phase avec un communiqué antérieur de la société, où elle affirme avoir acheté du « bœuf d’origine UE ». Les documents saisis par la DGCCRF montrent au contraire que Spanghero a ré-étiqueté « bœuf » de la viande chevaline. Les factures qui le prouvent, et qui ont été saisies dans les locaux de l’entreprise, émanent du trader chypriote, Draap trading. Laquelle n’a de chypriote que l’adresse d’enregistrement et un bureau. La société est dirigée par Jan Fasen, courtier néerlandais, et détenue par une société-écran aux îles Vierges britanniques, Hermes Guardian ltd, selon les informations du quotidien britannique The Guardian.

    Maillon supplémentaire dans ce circuit déjà complexe : Jan Fasen a sous-traité la commande à un autre courtier néerlandais, Hans Windmeijer, directeur de la société Meat trading. Ce dernier s’est adressé à deux abattoirs roumains, respectivement celui de Carmolimp en Transylvanie et celui de Doly Com en Moldavie. La viande a ensuite été stockée chez un prestataire disposant d’installations frigorifiques, Nemijtek, dans la ville de Breda aux Pays-Bas.

    Les deux sociétés roumaines ainsi que les autorités du pays ont assuré que la viande avait bien été vendue comme étant du cheval. « Nous n’avons aucun élément qui nous conduise à mettre en doute les déclarations des autorités roumaines », confirme Benoît Hamon.

    En revanche, le personnage de Jan Fasen inspire les plus expresses réserves. Ce monsieur a été condamné à une peine de prison, le 18 janvier 2012, par le tribunal de Breda, pour une fraude à l’étiquetage : entre 2007 et 2008, Fasen a vendu, à plusieurs sociétés françaises, de la viande de cheval importée d’Amérique du Sud faussement étiquetée comme bœuf halal…

    Bien que condamné, Fasen est toujours en activité. A-t-il fait appel ou a-t-il bénéficié d’un sursis ? Ce point n’est pas clair. Toujours est-il que début 2012, peu après sa condamnation, il négociait avec les deux entreprises roumaines. D’après les informations de la DGCCRF, les livraisons chez Spanghero ont commencé il y a au moins six mois. Une enquête est menée actuellement aux Pays-Bas par les autorités néerlandaises et elle permettra sans doute de préciser la chronologie. Autre indication : Comigel a adressé à Findus et à plusieurs distributeurs britanniques une lettre, datée du 2 février, indiquant que des plats cuisinés contenant du cheval pouvaient avoir été mis en circulation dès le 1er août 2012.

    Y a-t-il eu complicité entre les acteurs ?

    Quand exactement a commencé la fraude ? Depuis combien de temps Spanghero était-il en relation avec Jan Fasen ? Ces questions devront être éclaircies, car la longue durée pendant laquelle la falsification a été opérée sans être détectée est troublante. Il est vrai que les sanctions prévues ne sont guère dissuasives : 37 500 euros d’amende, alors que l’opération a pu rapporter à Spanghero plus de 500 000 euros…

    Sur les 750 tonnes de cheval roumain importées par la société de Castelnaudary, 500 tonnes ont été livrées à l’usine de Comigel, et 250 tonnes ont été intégrées dans des merguez et des plats cuisinés commercialisés par la marque « À la table de Spanghero ». Ils viennent de faire l’objet d’un rappel.

    L’intervention de la DGCCRF a permis d’identifier des lots représentant au total plus de 4,5 millions de produits, qui ont été dispersés dans treize pays européens. Le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, également présent à la conférence de presse, a indiqué que l’agrément de Spanghero serait suspendu et qu’une enquête de la brigade nationale vétérinaire allait être menée. De plus, les éléments rassemblés par la DGCCRF et le rapport qu’elle va établir seront transmis au procureur de la République de Paris, qui s’est saisi du dossier.

    Si l’enquête de la DGCCRF apporte plusieurs éléments importants, des interrogations subsistent. Benoît Hamon n’exclut pas des « hypothèses de complicité entre les acteurs », en particulier entre Spanghero et Draap trading. On ne peut même pas exclure une entente entre les acteurs qui inclue Comigel.

    Il existe un lien financier entre les deux sociétés françaises. Le principal actionnaire de Comigel est Céréa Gestion, filiale d’Unigrains (société financière qui est un très important investisseur dans l’agro-alimentaire). Or, Céréa Gestion et un fonds associé, Céréa Mezzanine, ont aidé Lur Berri à prendre le contrôle de Labeyrie (leader en foie gras et saumon fumé). Et Lur Berri n’est autre que le nouveau propriétaire de Spanghero. Cette dernière, fondée par deux frères de la célèbre famille de rugbymen, a été cédée en 2009 à Lur Berri, qui la détient à 90 %.

    Spanghero a-t-il trompé une société qui était son client régulier et qui était un partenaire financier indirect ? Comigel était-elle vraiment dupe ? Il est permis de s’interroger, d’autant que comme l’a souligné Benoît Hamon, l’étiquetage des lots fournis par Spanghero n’était pas conforme, ce qui n’a pu échapper à la société de Metz. La suite de l’enquête permettra peut-être d’en savoir plus.

    Un point a été laissé de côté lors de la conférence de presse du 14 février : les produits commercialisés frauduleusement comportent-ils un risque sanitaire ? La viande de cheval n’est bien sûr pas toxique en elle-même. Mais la traçabilité des chevaux en Roumanie n’obéit pas à des critères aussi sévères qu’en France. D’autre part, il existe depuis de longues années un foyer d’anémie infectieuse équine en Roumanie, ce qui avait amené à restreindre les exportations de chevaux roumains (vifs, non pas de viande) dans les autres pays d’Europe.

    L’anémie équine n’est pas dangereuse pour l’homme. Néanmoins, cette viande frauduleusement importée n’offre à l’évidence pas les mêmes garanties que de la viande de cheval réglementaire. On peut ajouter que la provenance roumaine contribue sans doute à expliquer que la viande de cheval litigieuse ait été vendue à un prix bas. Rappelons qu’en France, le cheval est plutôt légèrement plus cher que le bœuf.  Or, dans le cas présent, le cheval a été vendu par les deux sociétés roumaines en dessous des prix du marché. Il serait souhaitable que les raisons exactes de ce tarif avantageux (du moins, du point de vue des fraudeurs) soient élucidées.

     


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