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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 15:40

 

Le Monde.fr | 20.02.2013 à 13h39 • Mis à jour le 20.02.2013 à 15h34

 

 

 

 

 

Invitée par les étudiants de la prestigieuse université britannique de Cambridge, Marine Le Pen, présidente du Front national, a été accueillie par une centaine de manifestants antifascistes. Dans un discours en français de 35 minutes, la présidente du FN devait présenter aux 300 jeunes membres de la Cambridge Union Society, une association des étudiants de Cambridge, ses considérations politiques sur la France, l'Europe et le monde.

20-02-2013
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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 15:32

 

 

Le Monde.fr | 20.02.2013 à 12h10 Par Louis Bulidon, actionnaire individuel

 


 

Le conseil d'administration de la structure cotée du groupe Crédit agricole, autrement dit CASA, est entre les mains des dirigeants des caisses régionales qui y siègent à tour de rôle. Avec 55 % du capital, celles-ci et leur tutelle détiennent 12 postes d'administrateurs sur un total de 18 élus. En dépit de son poids de 45 % dans le capital, l'actionnariat public n'est représenté que par 6 administrateurs extérieurs avec Xavier Fontanet, président d'Essilor, comme la personnalité emblématique pendant dix ans. Il n'est pas anodin de relever que ce dirigeant a quitté le navire fin 2011.

Ainsi, les actionnaires extérieurs ont été pris en otages par les caisses régionales qui ont largement démontré leur incurie dans la gestion de la croissance externe de CASA. Comment une banque mutualiste qui revendique des valeurs pour ses sociétaires a-t-elle pu pareillement sacrifier les intérêts de ses actionnaires sur l'autel des ambitions de ses dirigeants, en premier lieu le récipiendaire de tant d'honneurs, René Caron, président du conseil d'administration jusqu'en 2011 ?

Que penser encore de la performance de Georges Pauget aux commandes opérationnelles lors de l'acquisition en 2006 de la banque grecque Emporiki ! Où est la force d'engagement du groupe Crédit agricole au service de ses actionnaires quand ceux-ci ont subi une décote de 50 % sur leurs premiers achats de titres en 2001 ?

Si "le bon sens a de l'avenir" comme le formule le message promotionnel de la banque verte, l'annonce par ses dirigeants, à la veille de la clôture des résultats 2012, concernant les dépréciations des écarts d'acquisition, portées à 21,7 milliards d'euros, démontre bien que leurs prédécesseurs en ont beaucoup manqué depuis 2001, en investissant sans discernement dans des activités surpayées et peu rentables.

Ceci expliquant cela, CASA affiche une perte historique de 6,47 milliards d'euros pour 2012. Face à une telle dégradation de la situation financière, les actionnaires peuvent se poser trois questions : Sommes-nous à l'abri d'une défaillance comme celle qui a ruiné les actionnaires de Dexia ? Les caisses régionales détentrices d'un pouvoir absolu ne vont-elles pas retirer CASA de la cote en offrant un prix bradé aux minoritaires ? Si le choix des caisses régionales est le maintien de CASA en Bourse, quels sacrifices leurs "notables" sont prêts à consentir afin de prendre à leur compte une partie du fardeau des pertes en renonçant, par exemple, pendant plusieurs années à leur quote-part des futurs dividendes ? 

Louis Bulidon, actionnaire individuel

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 15:23

 

Le Monde - bigbrowser.blog

 

 

L'agriculteur Vernon Hugh Bowman, devant la Cour suprême des Etats-Unis, le 19 février à Washington.

C'est un fermier aux cheveux blancs de 75 ans. Il cultive du soja, du maïs et du blé dans l'Indiana, dans le Midwest américain, sur près de 120 hectares. Il dit qu'il "n'est même pas assez gros pour recevoir le nom d'agriculteur", relate le New York Times. Depuis 2007, il est poursuivi par Monsanto pour avoir cultivé des graines issues de la technologie de la firme, sans les lui avoir achetées directement. Mardi 19 février, son affaire est passée devant la Cour suprême, à Washington. Les juges ont laissé entendre qu'ils penchaient pour les arguments de Monsanto, qui réclame plus de 84 000 dollars au fermier. Lui a déjà déboursé 31 000 dollars de frais de justice, sans compter le temps qu'il a passé à faire des recherches sur l'ordinateur de la bibliothèque, faute d'en posséder un.

Tout commence en 1999, quand Vernon Hugh Bowman achète des semences de soja de seconde génération (issue d'une récolte, et non achetées directement à Monsanto) dans un silo à grains, pour faire des économies. Il les utilise pour une culture intermédiaire, avant de conserver les graines issues de cette récolte. Pour l'agriculteur, il ne viole donc pas la clause qui le lie à Monsanto, et lui interdit de conserver et replanter les graines issues d'une récolte qui est elle-même directement issue des semences achetées à la firme. Ce contrat l'oblige à mettre la main à la poche pour acheter de nouvelles graines chaque année – ce qu'il continue à faire pour sa récolte principale.

Les semences en question contiennent un gène de Roundup Ready, qui rend les plants résistants au Roundup, un herbicide qui, aspergé sur les champs, peut donc tuer à loisir toutes les autres plantes en épargnant le soja. D'après le New York Times, ces semences pèsent désormais pour 90 % des cultures de soja aux Etats-Unis. Pas étonnant, donc, qu'elles se retrouvent dans le silo à grain où M. Bowman achète ses graines. Sauf que Monsanto, qui "a la réputation de protéger vigoureusement sa propriété intellectuelle", comme l'écrit le New York Times, s'est aperçu que le fermier avait une production supérieure à celle que les semences achetées pouvaient générer. Il faut dire que la firme envoie des inspecteurs vérifier leurs produits dans les champs, et a obtenu de fermiers américains plus de 23 millions de dollars de dommages et intérêts en 2012, dans 142 procès pour violation de brevet.

>> Lire l'éclairage : "La guérilla judiciaire des géants des semences contre les fermiers américains"

Dans ce procès, le gouvernement américain est venu défendre Monsanto. La firme peut aussi s'assurer du soutien d'universités, de laboratoires, de l'Association américaine du soja, ou encore de BSA-The Software Alliance, qui représente des sociétés comme Apple et Microsoft, craignant, elles, pour le piratage de leurs logiciels, d'après le New York Times. C'est dire si les forces sont équilibrées. Et si les enjeux du procès dépassent largement le cas particulier de Vernon Hugh Bowman.

Au point que Monsanto a créé un site, L'Innovation en jeu, sur sa bataille contre le fermier de l'Indiana. L'enjeu, donc, étant de "savoir si les brevets sur les semences, ou sur toute chose qui peut se répliquer, s'étendent au-delà de la première génération du produit", explique le quotidien américain. C'est donc la loi sur le brevet dans toute sa complexité qui déterminera l'issue de ce procès, avec des applications dans les domaines des biotechnologies, mais aussi de la médecine, de l'informatique, des sciences de l'environnement, etc..

Pour Monsanto, une victoire de M. Bowman "dévasterait l'innovation en biotechnologies". "Il est peu probable que les investisseurs réalisent de tels investissements s'ils ne peuvent empêcher les acquéreurs d'organismes vivants contenant leurs inventions de les utiliser pour en produire des copies illimitées", argumente la firme. Qui reproche donc à M. Bowman d'en avoir produit "des copies", en ayant fait pousser les graines achetées dans le silo. Sauf qu'en matière de plantes, on peut difficilement parler de "copie", car derrière ce terme repose tout simplement le principe de la reproduction du vivant.

Les critiques des biotechnologies pensent de leur côté qu'une victoire de M. Bowman affaiblirait la mainmise de Monsanto et des autres firmes agrochimiques sur les agriculteurs. Mainmise qui a eu pour conséquence la hausse des prix des semences et la disparition des variétés à haut rendement non créées génétiquement, rapporte le NYT. L'avocat de M. Bowman assure aussi que son client est dans "une situation désespérée", quand la défaite de Monsanto ne déstabiliserait pas outre-mesure ses affaires mondiales.

>> Lire la chronologie : "Monsanto, un demi-siècle de scandales sanitaires"


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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 22:47

 

 

En poussant la Grèce à acquérir des frégates françaises pour explorer des gisements d’énergie fossile en mer Égée, François Hollande fait d’une pierre deux coups : il confirme que l’austérité est sélective et torpille un peu plus la crédibilité de son discours sur la transition énergétique 
Lors de son voyage en Grèce ce mardi 19 février, les appels de François Hollande à la «solidarité » envers la Grèce et ses critiques de l'austérité n’ont pas fait illusion : le Conseil européen vient d'amputer de 30% les aides structurelles à la Grèce dans le prochain budget européen et la France soutient fermement le mémorandum imposé au peuple grec par la Troïka (BCE, Commission, FMI).
Non, si François Hollande était présent en Grèce, c’était pour faire des affaires. « La Grèce a décidé un programme de privatisation. Les entreprises françaises seront présentes ».  
Car en Grèce tout est à vendre: les services publics et tous les biens communs à disposition - eau, énergie, œuvres culturelles, îles, fonds marins … Mais pendant ce temps le budget militaire continue à enfler avec l’augmentation des contributions à l’OTAN (+ 50% en 2012) et des dépenses courantes (+ 18% en 2012), pour atteindre un record mondial après les USA, 3% du PIB. C’est une des raisons pour lesquelles nous demandons, en Grèce et ailleurs, un audit des dettes.
François Hollande a aussi relancé la vente de deux frégates françaises pour rechercher du pétrole et du gaz dans la mer Égée. Loin des plages françaises pour lesquelles le gouvernement précédent avait dû reculer suite à une forte mobilisation. 
Alors que la conférence énergétique et le débat public annoncés s’enfoncent chaque jour un peu plus dans l'insignifiance, cette visite en Grèce confirme le cynisme qui imprègne les orientations du gouvernement français aussi dans ce domaine.
L’austérité pour la Grèce (et la France), l’expérimentation des gaz de schistes pour l'Algérie, le pétrole pour la mer Égée, la sécurisation militaire de l’uranium pour l'Afrique, les ventes d’EPR et d’avions Rafale pour l'Inde : le changement, c’est pour quand ? La grève générale ce mercredi en Grèce, et les mouvements sociaux qui montent en Europe et se retrouveront à Athènes pour un Altersommet les 8 et 9 juin, sauront remettre les pendules à l'heure.
                                                                                                                                                                                                                                                                   Attac France,
Paris, le 19 février 2013
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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 20:16

 

 

Agoravox - par bloggerfou (son site) lundi 18 février 2013

 

Elles sont toutes coupables ! Toutes les banques sans exception sont responsables du choc de la crise qui touche les ménages français et les seniors surendettées...

Absence de vérification lors d'une demande de prêt, découverts autorisés bien plus élevés que la norme de 35% d'endettement qui devrait être calculée sur tous les critères des revenus et des dépenses.

Crédits immédiats consentis grâce à une carte bancaire sans vérification.
Omission de déclaration ou d'information du client lors de la conclusion d'un contrat de prêt. Jusqu'à ce que leur client/ GOGO ne puisse plus rembourser ses dettes courantes.

On va même jusqu'à lui proposer d'étaler encore un peu plus ses dettes sur plusieurs mois, à un taux d'intérêt important, dans le cadre de son compte bancaire... Et c'est encore un peu plus le TROU du découvert qui se creuse !

Et tout cela se passe de manière quasi automatique, sans faire de vagues, uniquement grâce au système bancaire et à ses procédures simplistes mise en oeuvre par des dirigeants complices du système...

Quel que soit le nom que porte le produit bancaire, les faits sont là... 
C'est bien souvent encore 1000 ou 2000 euros supplémentaires qui sont consentis à un consommateur toujours plus endetté.

Tout est fait par les banquiers, qui touchent de somptueuses commissions ou de belles primes salariales pour mettre en situation de demande immédiate leurs clients, qui ne peuvent plus payer et sont prêts à accepter n'importe quelle proposition.



C'est le slogan de Don Corleone : "on va lui faire une offre qu'il ne  peut pas refuser" !

Il faut surtout que le client n'aille pas déposer un DOSSIER DE SURENDETTEMENT auprès de la Banque de France, car alors là tout s'arrête, la spirale du surendettement est stoppée avec la déclaration éventuelle de faillite personnelle.

Arme ultime des banquiers pour plonger durablement un client qui ne comprend rien dans le marasme et le conserver en captivité et dépendance financière.

Les banques ont réactivé le prêt hypothécaire sur dettes, consentis à ceux qui n'ont que peu de revenus, sont surendettés et sont propriétaires quasi définitivement de leur logement. IL FAUT QUE LE CLIENT RESTE CAPTIF AVEC UN NOUVEAU PRET !

Il faut savoir que cet argent que l'on vous prêtera à des taux variant entre 2, 5 % pour les plus bas en prêt immobilier, et frisant les 15 % pour les taux les plus élevés dans le cadre d'un crédit de désendettement : cet argent les banques l'ont "acheté" à souvent moins de 1% de taux d'intérêt.

Oh bien sûr, statistiquement on vous bernera en vous disant que pour 2012 le dépôt de dossiers de surendettement n'a été que de 220836 dossiers, soit une baisse de 5% par rapport à 2011... Mais la crise est toujours là et les banquiers ne savent plus quoi inventer pour faire de l'argent sur notre dos.

Il faut très vite réformer la "Loi Lagarde" en tentant d'éviter les chausses-trappes que ne manqueront pas de mettre en place les spécialistes du lobbying bancaire afin de nous faire prendre toujours un peu plus des vessies pour des lanternes.

Peut-être va-t-on pouvoir "enfin" gouverner vraiment à gauche... TEMPORAIREMENT !

 

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 19:57

 

« L’affaire Twitter » a ouvert un débat qui, bien loin d’être retombé, pourrait déboucher sur une réforme sans précédent des lois régissant la liberté d’expression sur internet. Confronté à ce que Manuel Valls qualifie de « déferlement », le gouvernement se dit décidé à s'attaquer à cette « zone de non-droit » que serait le web, selon les mots de Najat Vallaud-Belkacem. « Le déferlement sur les réseaux sociaux de messages antisémites, homophobes ou encore la diffusion de l’image de la dépouille d’un de nos soldats assassinés en Somalie soulèvent la question de la liberté d’expression sur internet », prévenait le ministre de l'intérieur, mardi 29 janvier.

Pour encadrer cette liberté d'expression dont les internautes abuseraient, la sénatrice écologiste Esther Benbassa a été chargée d'animer un groupe de réflexion dont les travaux devraient déboucher sur le dépôt, à la rentrée prochaine, « d'une loi nouvelle sur la liberté de l'internet ». Parmi les pistes de réforme déjà évoquées, figurent notamment une réforme en profondeur de la loi sur la liberté de la presse de 1881, afin de faciliter la répression des propos sur les réseaux sociaux, ou encore l'obligation pour chaque site ou plateforme de se doter d'un « directeur de la publication » responsable devant la loi de tous les contenus publiés.

De telles mesures conduiraient à une transformation radicale des échanges sur les réseaux sociaux, et font bondir les défenseurs des droits des internautes.

Malgré les prises de position de plusieurs ministres et l’annonce du dépôt d’une proposition de loi, ces questions n’ont, pour l’instant, pas été transmises au Conseil national du numérique, pourtant chargé d’éclairer le gouvernement dans ses prises de décision sur ces questions. Interrogé sur le sujet, son président, Benoît Thieulin, prévient : « Ça sera un super sujet de saisine, et même d’auto-saisine. C’est exactement pour ce type de questions que le Conseil a été créé. »


Le tweet à l'origine de l'affaire 
Le tweet à l'origine de l'affaire

Tout est parti d’un simple Tweet, posté sur internet par ce que l’on appelle un « troll », un internaute qui chaque jour multiplie les blagues douteuses sur les femmes, les Noirs, les arabes, les juifs… Des propos qui jusqu’à présent étaient passés inaperçus. Mais, le mercredi 10 octobre en fin d’après-midi, l’internaute en question tweete, comme un appel au dérapage : « #UnBonJuif ? ».

En quelques heures, le hashtag devient le troisième sujet de discussion sur Twitter et, durant plusieurs jours, des dizaines d’internautes participent à un nauséabond concours de blagues antisémites. La société californienne fait dans un premier temps la sourde oreille face à l’émoi suscité par l’affaire en France en se retranchant derrière le droit américain. Plus d’une semaine après les premiers messages, l’UEJF, la Licra, le Mrap et SOS-Racisme finissent par obtenir le retrait des messages. Mais, pour les associations, c’est insuffisant. Elle assignent Twitter en référé afin d’obtenir les noms des propriétaires des comptes incriminés et contraindre la plateforme à mettre en place un dispositif d’alerte plus efficace.

Le 24 janvier, le tribunal de grande instance de Paris leur a donné gain de cause en exigeant la transmission des identités des auteurs des messages incriminés en vue d'un futur procès, ainsi que « la mise en place d’un système plus simple et complet » de signalement des contenus illégaux.

Parallèlement à cette offensive judiciaire, l’affaire Twitter est également devenue une véritable affaire d’État. D’autant plus que, dans la foulée de #UnBonJuif, d’autres hashtags du même acabit ont fait leur apparition : #unjuifmort, #SiMaFilleRamèneUnNoir ou encore #SiMonFilsEstGay. Le gouvernement a confié le dossier à sa porte-parole et ministre des droits de la femme, Najat Vallaud-Belkacem, qui est parvenue à organiser, le 8 février, une table ronde entre des représentants de Twitter et d’associations. À cette occasion, Twitter a proposé d’accorder aux associations un « régime privilégié » de signalement prioritaire déclenchant l’envoi de « messages de rappel à la loi ».

Mais beaucoup jugent ces propositions insuffisantes. Le 15 février, l’UEJF (Union des étudiants juifs de France) a ainsi formellement décliné l’offre du réseau social. « On ne veut pas de label ou de lien privilégié avec Twitter », a déclaré Jonathan Hayoun, président de l’association. « Ce serait rentrer dans un autre système de fonctionnement avec une négociation. On ne veut pas négocier notre marge de manœuvre, on veut qu’ils respectent le droit français ! »

 

Au-delà du simple conflit avec Twitter, un consensus semble se détacher pour encadrer plus strictement la liberté d’expression sur internet en réformant les différentes lois sur le sujet. À l’occasion du Forum international de la cybercriminalité (FIC), qui s’est tenu le 29 janvier à Lille, Manuel Valls a ainsi évoqué la possibilité de faire basculer dans le code pénal certains délits de presse, tels que l’apologie du terrorisme, l’incitation à la haine raciale, au meurtre, aux propos racistes ou antisémites, qui ainsi ne bénéficieraient plus des avantages de la loi de 1881 sur la liberté de la presse.

Cette réforme, déjà envisagée sous Nicolas Sarkozy, permettrait aux enquêteurs de disposer de plus de pouvoirs, comme « la possibilité de recourir au contrôle judiciaire, à la détention provisoire ou à la procédure de comparution immédiate », souligne le site spécialisé PC Inpact. « Clairement, la question est posée aujourd’hui, compte tenu de la force de frappe d’internet et de son influence sur les citoyens, si la répression de tels délits relève encore de cette législation », affirmait alors Manuel Valls. Le ministre avait  annoncé la création d’un groupe de travail interministériel entre l’intérieur, la justice et le numérique pour plancher sur ces questions.

 

Najat Vallaud-Belkacem 
Najat Vallaud-Belkacem© (Reuters)

 

Plusieurs autres pistes de réforme ont été évoquées lors des débats qui ont accompagné l’adoption, par le Sénat le 7 février, d’une loi « relative à la suppression de la discrimination dans les délais de prescription prévus par la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 ». Le but de ce texte est de retirer aux propos discriminatoires en raison de l’orientation sexuelle ou du handicap le bénéfice de la loi de 1881 prévoyant une prescription au bout de trois mois, pour aligner ce délai sur celui prévu pour les discriminations raciale, ethnique ou religieuse, c’est-à-dire un an.

Or, durant toute la durée des discussions, la question de la liberté d’expression sur internet fut omniprésente : « Internet est un fait nouveau qui doit nous amener à moderniser notre législation, y compris la loi du 29 juillet 1881 », déclare en ouverture des débats Najat Vallaud-Belkacem. « Nous aurons peut-être la main tremblante au moment de modifier la loi de 1881, mais sachez que cette main sera néanmoins ferme et déterminée. Je veux le redire ici : internet ne doit pas être une zone de non-droit, un sanctuaire. » Une affirmation péremptoire qui témoigne de la tonalité des débats qui ont suivi. Car, même si les poursuites y sont moins faciles que dans d'autres pays,  est loin d’être une « zone de non-droit » et, partout en Europe, des internautes sont régulièrement condamnés pour des contenus postés sur des réseaux sociaux.

Débordant largement de l'objet initial du texte de loi, plusieurs sénateurs ont émis, durant les discussions, le souhait d’une véritable loi sur la liberté d’expression sur internet. L’une des réformes proposées viserait à généraliser aux hébergeurs l’obligation aujourd'hui faite aux organes de presse de se doter d’un directeur de la publication. Cette mesure reviendrait à rendre cette personne responsable devant la loi des contenus publiés sur sa plateforme. « Dès lors que des propos sont publiés sur un site Internet, il doit exister l’équivalent du directeur de la publication d’un journal papier», estime ainsi le sénateur socialiste, et président de la commission des lois, Jean-Pierre Sueur. « Rien ne doit pouvoir être publié sans qu’un responsable de cette publication ait été nommément désigné. »

Ces différentes propositions pourraient bien trouver corps dans une proposition de loi visant à « encadrer internet » en cours de préparation. La sénatrice écologiste Esther Benbassa, rapporteur de la loi sur l’harmonisation des délais de prescription, doit en effet mettre en place un comité de réflexion sur une éventuelle réforme. « Une réforme qui bien entendu préserverait la liberté d’expression, ça va de soi, mais en même temps qui introduirait des règles de prévention de la diffamation et de l’injure » explique-t-elle à Mediapart.

« Notre problématique sera : “Comment encadrer internet sans porter atteinte à la liberté d’expression ?” » « J’ai conscience que c’est une question très délicate car on peut très vite saper la liberté d’expression », précise l’élue. « Mais les mots peuvent aussi tuer. »

 

Transformer l'hébergeur en directeur de publication

 

 
© Flickr / mkhmarketing

Cette tendance à une vision de plus en plus restrictive de la liberté d’expression sur internet n’est pas nouvelle. Selon la loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN) de 2004, l’hébergeur bénéficie normalement d'un régime de « responsabilité limitée » l’obligeant à retirer tout contenu manifestement illicite quand il lui est signalé (lire également dans notre boîte noire le statut particulier de sites d'information participatifs comme Mediapart).

Mais depuis plusieurs années, « il y a une pression constante au niveau jurisprudentiel pour que les hébergeurs jouent un rôle plus important dans la répression des contenus illicites, ou jugés comme tel », explique Félix Tréguer, juriste doctorant à l’EHESS, spécialisé dans les questions de liberté d’expression sur internet, et membre de l’association d’internautes La Quadrature du net.

Cette pression conduit des entreprises privées à jouer le « rôle que doivent jouer les directeurs de publication dans l’espace public traditionnel ». « Or souvent, et même pour un juriste, déterminer la licéité ou non d’un contenu n’est pas chose évidente. De plus, dans un État de droit, toute privation de liberté d’expression ne devrait être que de la compétence d’un juge. »

De plus, bien souvent, entre le risque de censurer et celui de voir sa responsabilité juridique engagée, les hébergeurs choisissent bien souvent la prudence. Plutôt que de se lancer dans une bataille juridique sur la licéité ou non de tel ou tel propos, les plateformes préfèrent donc supprimer les contenus litigieux. Pour témoigner de ce que certains qualifient de véritable censure extra-judiciaire, Twitter a mis en ligne, au début du mois de janvier, un site sur lequel sont publiées toutes les demandes de retrait. La France arrive au cinquième rang des pays demandeurs. Et 57 % de ses requêtes ont été acceptées.

Selon le blogueur Laurent Chemla, les actions en justice régulièrement intentées, et dont l’affaire #UnBonJuif est le dernier épisode, auraient en fait pour but de contraindre les hébergeurs à mettre en place ce type de dispositifs de filtrage et de modération a priori. « On ne cherche pas à punir les responsables au premier chef, mais à garantir que – dans le futur – on aura les moyens de faire censurer tout propos dérangeant par un intermédiaire sans avoir besoin d’en passer par un juge », écrit-il dans une chronique publiée sur Ecrans et Mediapart.

Le premier danger est qu’en confiant à une entreprise privée le rôle de juger de la licéité d’un contenu, celle-ci censure, par excès de prudence, des contenus totalement légaux. « Beaucoup de plateformes, comme Facebook ou You Tube, ont déjà depuis longtemps des dispositifs de filtrage qui scrutent les communications en fonction d’un système de marquage. Or, il y a déjà beaucoup d’affaires de retraits abusifs de contenus parfaitement légitimes, parfaitement légaux », explique Félix Tréguer. « Le problème, c’est que dans les cas litigieux, on a rarement la réponse car les contenus sont retirés et aucune enquête n’est menée. »

Ensuite, en voulant imposer une loi nationale à des entreprises américaines, les États remettent en cause le caractère mondial de l’internet. Au mois d’octobre 2012, Twitter a ainsi, pour la première fois, accepté de rendre inaccessibles uniquement en Allemagne des comptes néo-nazis. Mais, concrètement, si Twitter accepte d’appliquer les lois françaises et allemandes, que devra-t-il répondre à une demande d’identification d’internautes déposée par l’Iran ou l’Arabie saoudite ou la Russie ? « Mais la France n’est pas l’Iran ni la Russie ! », répond Esther Benbassa. « C’est bien là toute la différence. »

Un choc des cultures

Au-delà des considérations juridiques et politiques, c’est en fait à un véritable choc des cultures auquel on assiste, provoqué par la place prise par le réseau dans nos sociétés. Durant de nombreuses années, le web avait bénéficié d’une certaine indulgence de la part des politiques, lui permettant de vivre selon ses propres règles. Ainsi, longtemps, la liberté d’expression a été appliquée sur le réseau d’une manière quasi absolue, le net étant considéré comme un nouveau territoire, où les lois nationales n’avaient pas vraiment cours.

Mais avec l’explosion de l’audience et des enjeux économiques, ces principes libertaires ont fini par entrer en contradiction avec de nombreuses législations nationales. « Avec Twitter, on peut s’exprimer comme tout le monde pouvait s’exprimer jusque-là dans les cercles privés », résume Paul Da Silva, ancien président du Parti pirate, qui sur son site a repris et analysé les messages de l'affaire Twitter. « Seulement, désormais, ça devient un peu plus public. » Et les États ont décidé de siffler la fin de la récréation et de réaffirmer leur souveraineté.

Dans ces conditions, concilier cette liberté d’expression quasi totale avec la législation française semble particulièrement délicat. « Par exemple, pour un Américain », poursuit Félix Tréguer, « l’idée d’incitation à la haine raciale, de ce point de vue, c’est un délit d’opinion car ça conduit à condamner des expressions qui n’appellent pas à la commission directe d’un délit ou d’un crime. » Ainsi, des États-Unis, l’affaire Twitter « est vraiment vue comme une attaque de la France contre la liberté d’expression », confirme Paul Da Silva. « Sans aller jusque-là – car il faut reconnaître que dans le tas il y avait pas mal de choses qui n’avaient rien à voir avec la liberté d’expression –, il va bien falloir trouver un équilibre. Mais c’est pas gagné… »

« Les interdits d’expression tels qu’ils sont définis dans la loi de 1881 semblent difficilement applicables à internet », poursuit Félix Tréguer, qui propose l’adoption d’une « nouvelle grande loi ». « La loi sur la liberté de la presse date de 130 ans. Même si elle a été aménagée sur certains aspects, elle n’est pas adaptée à ces nouvelles questions autour de la liberté d’expression. Il faudrait une nouvelle grande loi en la matière pour prendre en compte les évolutions techniques et sociétales. »

Esther Benbassa reconnaît ce choc culturel. Selon la sénatrice, c’est justement celui-ci qui justifie un encadrement plus strict de la liberté d’expression. « Nous ne sommes pas élevés de la même façon qu’aux États-Unis. On n’a pas la même société, on n’a pas la même vision. Nos enfants ne sont pas éduqués dans cette liberté d’expression. Nous n’avons pas su la domestiquer comme les Américains l'ont fait. C’est pour cela que nous avons besoin de légiférer. »

Au risque de remettre en cause un des principes fondateurs du net, estime Paul Da Silva. « Le cahier des charges d’internet, au départ, c’était : “créez-nous un réseau qui survive à une attaque nucléaire”. Eh bien, apparemment on a réussi à créer un truc qui survivrait à une attaque atomique. Mais pas au politique. Ça, ça sera le cahier des charges de la V.2… »


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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 19:25

 

 

Marianne - Mardi 19 Février 2013 à 16:00

Jean-Claude Jaillette avec Clotilde Cadu - Marianne

 

 

Après l'énorme affaire du Mediator, qui a fait 2 000 morts, les décès liés à la prise de Diane 35 et des pilules de troisième et quatrième génération montrent les limites de la pharmacovigilance en France. Comment des molécules aux effets secondaires dangereux peuvent-elles demeurer des années sur le marché ? Très facilement, hélas. Voilà pourquoi.

DURAND FLORENCE/SIPA
DURAND FLORENCE/SIPA
Deux ans se sont écoulés déjà depuis que le scandale du Mediator a éclaté. Pour répondre à l'émotion soulevée par le nombre de victimes probables (pas loin de 2 000 morts depuis 1977) de cet antidiabétique massivement prescrit comme coupe-faim, les responsables politiques n'ont pas chômé : deux missions d'enquête parlementaire, deux rapports de l'Igas (Inspection générale des affaires sociales), une loi sur le médicament, un coup de peinture sur l'autorité chargée de faire le gendarme - qui change de nom (l'Afssaps devient l'ANSM, l'Agence nationale de sécurité du médicament) et dont le patron est débarqué.


Et pourtant. Les Français médusés découvrent soudain que Diane 35, un médicament lancé en 1987 pour soigner l'acné, peu efficace selon les experts et susceptible de provoquer des effets secondaires graves (des thromboses veineuses parfois mortelles), pouvait rester sur le marché pendant... vingt-cinq ans ! En toute connaissance de cause, puisque les laboratoires Bayer, qui le fabriquent, en indiquent les risques sur sa notice. L'ANSM a admis 113 cas de gravité diverse, dont quatre mortels, parmi les 315 000 femmes utilisant chaque jour Diane 35 ou un de ses génériques, et vient d'engager un processus de suspension des AMM (autorisations de mise sur le marché), après un an de discussion en commission. Une fois de plus trop tardivement. Pourquoi ?

«Il n'y a pas de médicaments sans risques», regrette le LEEM, le lobby du médicament. «Si nous interdisons tous les médicaments qui ont été à l'origine de cinq accidents en vingt ans, estime de son côté Michèle Delaunay, ministre chargée des personnes âgées et cancérologue, notre pharmacopée ne serait pas très large.» Certes. Mais les industriels comme la ministre passent sous silence deux éléments, essentiels, qu'ils ne peuvent ignorer. Le premier tient à la réalité de la déclaration des accidents. «Plusieurs études ont montré que lorsqu'un cas grave était signalé vingt autres étaient en réalité survenus qui n'étaient pas déclarés, par négligence ou manque de temps», a expliqué Françoise Haramburu, directrice du centre de pharmacovigilance de Bordeaux, devant la mission d'enquête parlementaire sur le Mediator il y a un an. «En réalité, la pharmacovigilance est une spécialité négligée, voire méprisée», explique le Pr Jean-Louis Montastruc, responsable du centre de surveillance de Toulouse.

Incompétence ou corruption ?

Le deuxième élément oublié un peu vite tient à la façon dont Diane 35 a été prescrit. Ce médicament antiacnéique possède des vertus contraceptives identiques aux pilules de troisième et quatrième génération, sans que l'AMM ait été demandée pour cette propriété. Or, selon les statistiques de la Cnam (Caisse nationale d'assurance maladie), il est prescrit à 75 % comme contraceptif par les généralistes et surtout les gynécologues, hors de l'AMM donc. «Un médicament est détourné de son AMM, il est prescrit pendant vingt-cinq ans, ce qui lui évite une réévaluation régulière pour justifier son utilisation réelle, il est dangereux, et il faudrait s'en satisfaire ?» s'indigne le Pr Philippe Even, auteur du guide 4 000 médicaments utiles, inutiles et dangereux. «On se fout du monde ! poursuit-il. Comme contraceptif, Diane 35 dispose d'alternatives très efficaces et beaucoup moins dangereuses : ce sont les pilules de seconde génération.»

Question : pourquoi les données de prescription hors AMM n'ont-elles pas été croisées avec le recensement des accidents ? Le gendarme du médicament est-il à ce point nul et à côté de la plaque ? Dernièrement, Dominique Maraninchi, directeur de l'ANSM, nous confiait avoir lui-même demandé à la Cnam de croiser ses données de prescriptions avec celles de la pharmacovigilance : de ce jour, il a su avec certitude que quatre morts étaient directement imputables à l'antiacnéique. «Depuis 2002, on sait grâce à une publication anglaise que les pilules de troisième et quatrième génération, équivalentes à Diane 35, sont dangereuses, ajoute Philippe Even. Que de temps perdu à tenter de prouver quelque chose qui est pourtant devenu incontestable !»

Bruno Toussaint, qui dirige la revue médicale indépendante Prescrire (lire l'encadré ci-contre), avance une explication à cette extrême lenteur. «En réalité, les agences - et c'est vrai dans toute l'Europe - sont rendues frileuses par l'éventualité de la moindre faute réglementaire.» Un faux pas, et les laboratoires se tournent vers la justice pour remettre en question une décision de suspension prise par des scientifiques en invoquant des arguments de procédure. L'histoire du Ketum en gel, utilisé contre les douleurs locales, est de ce point de vue éclairante. Suspendu en 2009 par l'agence du médicament pour cause d'effets secondaires cutanés graves, il est remis sur le marché l'année suivante par le Conseil d'Etat après un recours du laboratoire Menarini au motif que «l'arrêt de commercialisation risquerait de compromettre la possibilité pour cette société de retrouver en 2010 un résultat positif». Les profits du laboratoire valent mieux que la santé des patients, qu'on se le dise !

«Le système de conception du médicament tel qu'il fonctionne aujourd'hui est une fabrique à conflits d'intérêts», analyse Bruno Toussaint. Aujourd'hui, la recherche sur le médicament est entièrement sous-traitée aux laboratoires. Ces derniers, évidemment, s'entourent des meilleurs spécialistes... qui, en raison de leurs qualités reconnues, un jour ou l'autre se retrouvent dans des commissions d'évaluation publiques. Le durcissement des règles de gestion des conflits d'intérêts est donc à l'ordre du jour - du moins dans les intentions. Acte fort de la loi Bertrand sur le médicament, le décret Sunshine Act avait l'ambition de faire toute la transparence sur les liens d'intérêt que peuvent entretenir laboratoires pharmaceutiques et médecins. Enfin ! Mais treize mois après la promulgation de la loi Bertrand, le décret Sunshine n'est toujours pas signé...

Sur le site du Formindep (une association de médecins qui milite pour l'indépendance de l'information médicale), le Dr Philippe Foucras raconte les basses manœuvres de l'industrie pharmaceutique pour prendre l'ascendant sur la rédaction de ce projet de décret. «Dès la deuxième réunion, tout l'esprit de cette loi, pourtant déjà bien altéré par la première mouture du décret, avait été perverti par les représentants de l'industrie, très largement représentés dès la première réunion. Instauration de seuils, de tranches, de barèmes, compliquant à loisir les déclarations et permettant d'exclure la majorité des dons, cadeaux et avantages y compris cumulés, jusqu'à près de 1 000 € par an en magouillant bien», explique-t-il. Lors de ses vœux à la presse, le 23 janvier, Marisol Touraine annonçait la signature prochaine du décret, encore au Conseil d'Etat.

Faut-il donc désespérer et redouter de nouveaux scandales ? Malgré tous ces obstacles, l'ANSM se réorganise, sous l'impulsion de son directeur, Dominique Maraninchi, qui ne cache pas son ambition de changer les règles. «Ça n'a pourtant pas l'air de bouger fort», remarque Bruno Toussaint qui cite l'exemple du Vastarel - un médicament fabriqué par Servier destiné à lutter contre l'angine de poitrine -, aux effets secondaires si graves que Prescrire demande son retrait du marché depuis 2007. Une commission destinée à le réévaluer a été mise en place en 2010. Et depuis ? Rien. «Dominique Maraninchi est un homme droit, juge Philippe Even. Il a du courage et une volonté ferme. Pourvu qu'il tienne encore quelque temps.» Avant d'ajouter : «Nous n'avons pas de ministre de la Santé, on ne l'entend pas, elle n'existe pas.» Un gendarme du médicament sans ministre face à l'industrie pharmaceutique, cela n'augure rien de bon pour la sécurité des patients... 

 
LA BOMBE LANCÉE PAR "PRESCRIRE"

Prescrire est une revue sérieuse et austère, qu'on pourrait ranger dans le camp des râleurs jamais contents. Bien moins drôle que le Canard enchaîné dont elle est l'équivalent dans le domaine de la santé, mais tout aussi incontournable et indépendante. Et pourtant, Bruno Toussaint, son directeur, est un grand optimiste. La preuve ? La revue vient de lancer un gros pavé dans la mare en publiant, en pleine polémique sur le retrait de Diane 35, une liste noire d'une soixantaine de médicaments «à écarter d'urgence». «Pourquoi publier cette liste maintenant alors qu'elle est la synthèse de nos travaux depuis trois ans ? Parce que la rapidité des réactions de la presse autour de l'affaire des pilules de troisième et quatrième génération, explique Bruno Toussaint, montre que quelque chose est en train de changer. Nous sentons que l'opinion n'accepte plus un système de santé donnant la priorité au médicament sur les personnes.» Surprise, la liste de la revue n'a en commun que 20 produits avec celle de l'ANSM en contenant 77 et publiée il y a deux ans. Pourquoi ? La réponse est dans la méthode : Prescrire pratique l'étude comparative avec les alternatives existantes. Pratique inconnue à l'agence qui évalue le strict rapport bénéfice/risque. «Notre méthode conduirait à un effondrement du chiffre d'affaires des laboratoires.» A noter : parmi les 20 médicaments communs aux deux listes, quatre sont fabriqués par Servier. Un «détail»...

MEDIATOR : "ON INDEMNISE LES VICTIMES AU DOIGT MOUILLÉ !" Par Irène Frachon

La pneumologue auteur du livre "Mediator, combien de morts ?", qui a mis le feu aux poudres, dénonce le fonctionnement du collège d'experts chargé de traiter les dossiers des victimes.

Marianne : Le collège vient de publier les premières statistiques concernant les dossiers relatifs au Mediator. Parmi les 836 dossiers envoyés, 17 % ont été considérés comme recevables, soit beaucoup plus que ce que les rumeurs avaient propagé, mais au fond très peu...

Irène Frachon : Le collège a donné ces chiffres sous la contrainte. On voit qu'il existe un gouffre entre les données scientifiques publiées sur le Mediator et le pourcentage dérisoire d'indemnisations retenues. Cette incohérence alimente de plus la stratégie de Servier, qui cherche à minimiser le nombre des victimes. Or, nous voyons des rejets aberrants. Pis, nous avons appris récemment que le collège se permettait de réévaluer la gravité des valvulopathies, les rétrogradant du grade 2 (qui ouvre droit à l'indemnisation) au grade 1 (qui rend l'indemnisation plus aléatoire) en utilisant une méthode que les cardiologues «référents» de la Société française de cardiologie estiment choquante. On a le sentiment d'un traficotage «à la tête du client», comme l'a dénoncé un expert pneumologue qui a démissionné depuis. Ces modifications des données médicales se font en douce. C'est scientifiquement malhonnête et juridiquement irrecevable.

Y a-t-il un scandale du collège des experts du Mediator ?

I.F. : Oui, clairement, il y a un scandale ! En théorie, ce collège devrait être composé de gens compétents pour traiter des valvulopathies médicamenteuses. Or, tous ceux qui le sont réellement ont décliné l'invitation parce qu'ils sont trop occupés. De plus, beaucoup de cardiologues possibles candidats avaient des liens d'intérêts avec Servier, il a fallu les écarter. Je doute de la compétence des mandarins du collège à propos d'une pathologie qu'ils ont «ratée» pendant toute leur carrière et qui ne connaissent rien à l'échographie. Mais qui s'autorisent à modifier les conclusions des examens pratiqués ! C'est de l'expertise au doigt mouillé. L'un des experts a reconnu publiquement l'avoir fait «régulièrement» alors que ce n'est jamais mentionné dans les avis rendus. Qui peut accepter qu'en justice on modifie une attestation rédigée par un médecin ? Enfin, j'ai entendu des réflexions choquantes sur ces malades considérés comme des emmerdeurs et qui réclament du fric quand ça tourne mal. Le boulot du collège est de favoriser une réparation amiable pour des gens qui ont consommé un poison, qui attendent reconnaissance et respect.

Le collège peut-il rester en l'état ?

I.F. : Les experts ne respectent pas la loi qui dit que l'indemnisation doit être rapide et juste, sans seuil minimal de déficit. Et ils coûtent cher. Comme le député Gérard Bapt, je demande leur démission et la remise à plat du dispositif. La ministre de la Santé doit prendre ses responsabilités, quitte à faire voter une nouvelle loi. Il faut aussi un après-Mediator de l'expertise !

Propos recueillis par J.-C.J.
 
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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 19:18

 

Marianne - Mardi 19 Février 2013 à 12:39

 

Arnaud Bouillin et Anne Rosencher

 

À en croire le rapport de gestion d’EDF publié le 14 février, le Pdg Henri Proglio n’a pas respecté la consigne gouvernementale sur le plafonnement du salaire des patrons du public. « Une erreur du document », assure le groupe…

 


Christophe Ena/AP/SIPA
Christophe Ena/AP/SIPA
C’est l’une des promesses de campagne sur lesquelles le nouveau pouvoir n’a pas transigé : depuis un décret du 26 juillet 2012,  la rémunération des patrons d’entreprise publique (ou contrôlée à plus de 50% par l’Etat) est plafonnée à 450 000 euros par an – une mesure dont Bercy a réclamé l’application au 1er octobre dernier.

Tout cela est inscrit noir sur blanc dans le rapport de gestion d’EDF publié il y a quelques jours à l’occasion de la présentation des résultats 2012. Problème : d’après le tableau (page 76) récapitulant les émoluments du Pdg Henri Proglio, la décote n’a pas été appliquée. On apprend ainsi que l’électricien en chef a touché l’an dernier 1 000 000 d’euros de salaire fixe (soit autant qu’en 2011) et non 862 500 euros comme on aurait pu s’y attendre avec une simple règle de trois, en appliquant le plafonnement pour le dernier trimestre.



Renseignements pris auprès du groupe, il s’agirait d’« une regrettable erreur ». Arrêtons nous ici un instant : le rapport de gestion visé par deux commissaires aux comptes de chez KPMG et deux autres de chez Deloitte, sur un sujet aussi sensible, politique et actuel que la rémunération d’Henri Proglio, lui même sujet à des polémiques et des rumeurs incessantes (on l’a plusieurs fois annoncé dans le collimateur de François Hollande depuis son arrivée à l’Elysée), le rapport de gestion, disions-nous, se serait « trompé ». En langage « psy », cela s’appelle un acte manqué ou l’on ne s’y connaît pas.

Depuis, le service de presse d’EDF nous assure qu’il va nous envoyer les « bons chiffres » – « mais il faut d’abord les faire certifier par les commissaires aux comptes ». Sic.
À la place du million d’euros de salaire fixe devraient donc apparaître dans la version remaniée  862 500 euros. Le variable, lui, ne changera pas. Les 588 000 euros de bonus versés à Henri Proglio en 2012 l’ont été «  au titre de l’exercice 2011 », nous a-t-on indiqué. Et alors ?

À La Poste, on a une autre lecture du décret officiel instituant le plafonnement : le patron, Jean-Paul Bailly, s’est vu appliquer la décote sur son fixe comme sur son variable, et sans prorata. Il n'a donc touché en tout et pour tout que 450 000 euros en 2012. Bercy appréciera.

 

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 19:09

 

 

Par Okeanos
19 février 2013 - 11:32
(dernière modification le 19/02/2013 - 11:41)

 

A l'occasion de la venue du président français à Athènes aujourd'hui, Okeanews s'associe à la lettre ouverte des étudiants et travailleurs à Paris, disponible ici et à lire ci-dessous.

 

APTOPIX France Hollande Olympics

À Paris, le 18 février 2013

Monsieur le Président de la République Française,

Nous, étudiants et travailleurs grecs à Paris,

Nous, citoyens animés par le désir de démocratie, de justice sociale et d’humanité, membres de différents collectifs ou militants à titre individuel,

Souhaitons attirer votre attention sur la portée de votre visite imminente en Grèce.

Le gouvernement grec poursuit une politique de démolition des droits sociaux acquis depuis des décennies et accélère la ruine économique du pays, plongeant des millions de citoyens grecs dans la détresse.

Cette entreprise néfaste, contraire aux règles parlementaires et constitutionnelles, ainsi qu’à de nombreuses décisions judiciaires de première instance ou de juridictions supérieures, s’effectue avec l’alibi de la situation d’otage dont argue ledit gouvernement et la caution d’instances étrangères – la fameuse « Troïka » : FMI, BCE et UE.

Ce même gouvernement se cache également derrière l’alibi éhonté de sa neutralité face aux agissements de bandes néonazies qui sèment le crime et la terreur au sein des villes grecques.

Tout cela est inacceptable.

Les chiffres exorbitants des taux de chômage et de la pauvreté ainsi que la baisse dramatique des revenus des ménages grecs témoignent d’une situation catastrophique.

Les images des rues d’Athènes aujourd’hui nous renvoient au cruel souvenir de la famine vécue lors de l’occupation allemande.

En témoignent les manifestations quasi quotidiennes du peuple dans les rues, les ports, les autoroutes, les lieux de travail.

Depuis trois ans, on ne cesse de faire payer toute une population en lui retirant tout ce qui fait société.

Après la destruction de conditions de travail digne pour les travailleurs, ainsi que de services publics élémentaires tels que la santé et l’éducation, il est exigé de l’État qu’il vende tous les biens communs, l’eau, les forêts et les fonds de mer, les ports, les aéroports, les entreprises publiques et bien d’autres. Bref, tout ce que vous même appelez «des opportunités que les entrepreneurs français doivent saisir en Grèce» en vous faisant leur porte-parole.

Elles sont bien là, Monsieur le Président de la République Française, les conséquences du rêve selon lequel on aurait « trouvé une solution à la crise grecque ». Pensez-vous vraiment que « la page de la crise financière est en train de se tourner » ? Et comment la Grèce pourrait retrouver le chemin de la croissance, tant revendiqué par vous-même, après ans ans de récession consécutive si les outils de croissance sont tous privatisés ?

Ces conséquences prennent des allures de cauchemar, qu’il faudrait arrêter avant que le réveil ne se produise sous la forme d’une terrifiante crise d’angoisse.

Nous craignons que votre visite n’apporte rien dans le sens d’une solution quelconque, dans le sens du soutien au peuple, pas plus que dans le sens d’une Europe démocratique et sociale.

La crise dite grecque a révélé une crise d’ensemble du système capitaliste. Et cela fait trois ans que l’on « soigne » le malade, mais personne n’a expliqué aux Grecs et aux Européens comment on en est arrivé là.

Pourquoi personne ne veut-t-il de commission indépendante d’audit de la dette?

Pourquoi ne pas vouloir remplacer les explications stéréotypées par une étude approfondie basée sur les faits, afin de mettre en pleine lumière les véritables causes, mécanismes  et responsables ?

Nous vous demandons donc de prendre en compte les épreuves, les sentiments, les aspirations du peuple grec, qui, tout en étant à l’opposé de ceux du gouvernement actuellement en place, sont les seules bases sur lesquelles peut continuer à se construire l’amitié franco-hellénique.

Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République Française, l’expression de notre désagrément le plus profond.

Initiative des étudiant-e-s et des travailleurs-euses grec-que-s à Paris

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 18:51

 

  

Rue89 - Révolution 18/02/2013 à 17h32

  Ramses Kefi | Journaliste Rue89

 

 


Le Kef, en Tunisie, au printemps 2012 (Ramsès Kefi)

 

Au Kef, au Nord-Ouest de la Tunisie, le mot révolution ne fait plus frémir grand monde. Quand vous y évoquez la démocratie, la liberté ou la Constitution, on vous parle d’emblée du chômage, de l’inflation et des pénuries.

Il y a ceux qui ne se cachent plus quand ils relativisent certains « bons côtés » de la dictature. La nostalgie de l’ordre, de la sécurité et du rêve impossible, quand finalement, il n’y avait que des certitudes. Et ceux qui admettent avoir sous-estimé le travail à accomplir pour bâtir la Tunisie nouvelle, bercés par la fuite presque trop facile du clan présidentiel.

Je me rends au Kef plusieurs fois par an. Mon père y est né bien avant l’indépendance de 1956 et une partie de ma famille y vit encore. Une ville magnifique, mais abandonnée, y compris par la révolution, qui n’aura jusque-là permis qu’une seule chose : on peut enfin s’y plaindre librement.

On peut se réjouir, certes, qu’un Tunisien ne risque plus des années de prison et de harcèlement pour un mot ou une opinion. Mais on peut aussi s’en inquiéter, parce que le fatalisme, dont on croyait qu’il s’était exilé avec Ben Ali, teinte de nouveau le discours des Keffois.

Cette frange d’Ennahdha qui divise les Tunisiens

Je les ai longuement écoutés parler de la scène politique tunisienne. De l’Assemblée constituante – qui en plus d’un an d’existence, n’a toujours pas produit de Constitution– et du gouvernement, dont ils ne discutent pas la légitimité, mais déplorent l’impuissance.

Ils ne comprennent pas le décalage entre le sacrifice auquel ils ont consenti pour faire chuter le régime et la récompense en retour, entre l’urgence de la situation économique et l’incapacité du gouvernement à proposer quelque chose de concret.

Ils ne s’attendaient pas à un miracle, parce qu’ils sont conscients qu’on ne sort pas indemne de plusieurs décennies de dictature et de mensonge. Seulement à des signaux positifs, qui marqueraient l’avènement de quelque chose de différent. Là, rien. Alors, comme les Keffois sont très fiers, ils se sentent insultés.

Ils s’épanchent forcément sur Ennahdha, le parti islamiste au pouvoir, qui avait beaucoup (trop) promis pour remporter les élections. Sur leur déception, pas seulement au regard de son bilan, mais sur les conséquences de l’influence d’une frange du mouvement sur la société tunisienne.

Ils accusent le parti de vouloir éduquer les Tunisiens à sa manière, avec des codes et des traditions venus d’ailleurs, dans lesquels ils ne se reconnaissent pas. D’avoir largement contribué à diviser la société tunisienne. Musulmans contre laïcs, pratiquants contre non-pratiquants ou encore progressistes contre conservateurs : en fait, ils en ont assez de ces scissions inutiles et des clichés que cela engendre, comme le présumé fondamentalisme des Tunisiens.

Moncef Marzouki a déçu

Ils se rappellent de la révolution, quand tous ces clivages n’existaient pas. Ils notent, à juste titre, que si cela avait été le cas, Ben Ali serait toujours là et Rached Ghannouchi, fondateur d’Ennahdha et tenant de la ligne conservatrice, serait encore en exil à Londres, interdit de territoire. Alors, ils invitent ce dernier à plus d’humilité, parce que le soulèvement populaire, par essence, n’appartient ni à un homme, ni à un parti, mais au peuple.

Ils remarquent d’ailleurs que si l’opposition avait fait front commun aux élections de 2011, le gouvernement ne serait pas exclusivement dominé par un parti. Qu’un résultat plus serré aurait poussé à plus d’unité et de prudence, ce qui aurait certainement permis d’avancer et de réfléchir beaucoup plus vite aux priorités.

Mes amis et mes cousins keffois, jeunes ou moins jeunes, avec lesquels je squatte souvent au café Rim, se taisent un moment, puis reprennent, en s’apercevant que cette opposition ne propose finalement aucune alternative claire, car « dégager » Ennahdha n’est pas un programme en soi.

Ils s’étonnent de la posture des deux partis de gauche qui composent la troïka avec Ennahdha – le CPR et Ettakatol ; le CPR, dont est issu le président de la République provisoire, l’opposant historique au régime de Ben Ali, Moncef Marzouki.

Ils n’ont pas assez entendu leur raïs, alors qu’il était l’un des hommes politiques les plus prometteurs et les plus à même d’assurer la transition entre la dictature et la démocratie. Ils ne lui pardonnent pas son inertie. Il avait promis d’être un contrepoids au gouvernement et de lui administrer une piqûre de rappel si celui-ci, d’aventure, oubliait les objectifs de la révolution. Il n’en fut rien.

Alors, quand il s’exprime, ils ne l’écoutent plus vraiment, parce qu’ils trouvent qu’il a beaucoup perdu en crédibilité. Ils l’accusent presque à demi-mot d’avoir pris goût au pouvoir, sinon, s’interrogent-ils, pourquoi reste-t-il en place puisqu’il n’a de toute manière aucune incidence sur la politique du pays, tandis que celui-ci vacille ?

La veuve de Belaïd, une parente éloignée

J’ai entendu mes tantes, mes oncles, mes cousins, pleurer la mort de Chokri Belaïd, assassiné il y a une dizaine de jours à Tunis. De loin. Cette fois-ci, je n’étais pas au Kef, mais à Paris. Pour certains d’entre eux, Besma Khalfaoui, sa veuve, est une parente éloignée. Alors, au téléphone, les cris étaient plus forts et les larmes, j’imagine, encore plus difficiles à sécher. Ils pleurent l’opposant de gauche, le père de famille mais aussi la Tunisie. Est-ce qu’ils ont fait une révolution pour que des hommes se fassent abattre devant chez eux ?

Bien sûr, à ce stade de l’enquête, les supputations n’ont pas de sens. Autrement dit, toutes les factions politiques peuvent tirer profit du chaos, tant la Tunisie semble vulnérable. Mais ils ne dédouanent pas le gouvernement, qui depuis son élection, a progressivement laissé s’installer la haine, en excusant trop souvent la violence.

Le choc est profond. Plus encore que ne le croit Moncef Marzouki. Ils craignent que ce genre de modus operandi ne se banalise ; que les mots, de plus en plus durs, ne rejoignent les actes et que les divisions au sein de la société mènent à très court terme à un affrontement violent.

Les Keffois se portent mieux sans la dictature

Il y a quelques jours, j’ai dit à mon cousin Hamma que j’écrirais un article. Un jeune étudiant en informatique, brillant, qui a bricolé un petit musée de la révolution dans sa chambre. Des grenades lacrymogènes, des cartouches, des photos, des vidéos. Chaque fois que je viens au Kef, il m’y traîne et me tend un cahier, où il consigne ce que, de France, j’aurais pu rater. Des coupures de presse, des remarques ou des témoignages, écrits au fil de la plume, dans un café ou un amphithéâtre.

Il a souhaité que j’insiste sur une chose essentielle dans mon billet : même quand ils se plaignent et que certains d’entre eux peuvent donner l’impression du contraire, les Keffois – et c’est une certitude – se portent mieux sans la dictature.

MERCI RIVERAINS ! Tilô
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