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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 18:49

 

Le Monde.fr avec AFP | 26.02.2013 à 16h12 • Mis à jour le 26.02.2013 à 16h47


 
Un agent de la Direction départementale de la protection des populations vérifie des plats surgelés dans un supermarché de Herouville Saint-Clair, dans le nord de la France, mardi 26 février.

De la viande de cheval a été détectée dans plusieurs boîtes de raviolis en conserve de la marque Panzani, fabriqués par William Saurin, qui ont été immédiatement retirées de la vente, révèle mardi 26 février le magazine spécialisé dans la distribution LSA.

 

Lire la tribune de Fabrice Nicolino : Le scandale alimentaire qui s'annonce


WILLIAM SAURIN "VICTIME D'UNE TROMPERIE"

Panzani, qui appartient au groupe espagnol Ebro, avait confié depuis 13 ans la fabrication de ses raviolis au groupe français William Saurin, propriété de Financière Turenne Lafayette. William Saurin a été "victime d'une tromperie par un de ses fournisseurs", affirme le magazine.

Contacté par l'AFP, Financière Turenne Lafayette a refusé de commenter ces informations. Panzani France n'était pas joignable dans l'immédiat pour commenter ces informations. Selon LSA, Panzani a immédiatement demandé à William Saurin de retirer du marché les raviolis concernés et de rembourser les consommateurs trompés.

Des test ADN ont par ailleurs été diligentés par la société, qui affirme "ne pas acheter de viande d'origine roumaine". La principale filière d'incorporation frauduleuse de viande de cheval dans des plats préparés jusqu'ici mise au jour utilisait de la viande d'origine roumaine.

 

NOUVEAUX PRÉLÈVEMENTS POUR "RÉVÉLER L'ÉTENDUE DE LA FRAUDE"

Le ministre de la consommation, Benoît Hamon, avait annoncé mardi dans la journée que de nouveaux prélèvements "dans des filières d'approvisionnement hors Spanghero" étaient réalisés dans le cadre de l'enquête sur la viande de cheval et que les sanctions des fraudeurs seront renforcées.

 "Au total ce soir, il y aura 40 prélèvements qui auront été effectuées sur des échantillons de produits hors filière Spanghero (...) afin de mesurer s'il y a plus de plats et d'entreprises incriminées que ce qui a été révélé jusqu'à présent", a déclaré le ministre lors de la présentation du bilan de l'action de la DGCCRF en 2012.

 M. Hamon avait laissé entendre le 21 février qu'"il pourrait apparaître qu'il n'y ait pas qu'une seule filière concernée par cette substitution de viande de cheval en lieu et place de viande de bœuf". "Les analyses sont en cours et permettront de révéler l'étendue de la fraude", a ajouté le ministre, sans donner les noms des sociétés dans lesquelles ces analyses étaient effectués "afin de ne pas fragiliser à tort certaines filières", a-t-il indiqué. Il n'a pas dit quand les résultats seront rendus publics.

 

 RENFORCER LES SANCTIONS

Spanghero est pour l'instant la seule entreprise française accusée d'avoir revendu plusieurs centaines de tonnes de viande censée être du bœuf mais qui contenait également du cheval. Benoît Hamon a d'autre part insisté sur la nécessité de renforcer les sanctions légales envers les fraudeurs économiques "pour faire cesser le sentiment d'impunité".
 

"Aujourd'hui, si vous volez une barquette de surgelés dans une grande surface, vous encourrez trois ans de prison et 45 000 euros d'amende alors que lorsque vous pratiquez une fraude économique sur plusieurs centaines de tonnes de viande, vous ne risquez que 37 500 euros d'amende si vous êtes une personne physique et 187 000 euros pour une personne morale. Ce n'est pas très dissuasif", a souligné le ministre. "Nous voulons donc renforcer les sanctions et ce sera fait dans le projet de loi consommation" présenté en avril, a annoncé M. Hamon.

Les sanctions envers les fraudeurs pourront ainsi passer à 300 000 euros pour les personnes physiques et 1,5 million pour les personnes morales. "Elles pourront aussi être étendues à 10 % du chiffres d'affaires de l'entreprise concernée, qui pourrait également être punie d'une interdiction d'exercer une activité commerciale dans les domaines sur lesquels la fraude a porté", a ajouté M. Hamon.

 

 DE LA VIANDE D'ÂNE ET DE CHÈVRE DANS DES PLATS PRÉPARÉS

En outre, plus de la moitié des plats préparés, saucisses ou steaks en Afrique du Sud sont mal étiquetés et contiennent même parfois de la viande d'âne ou de chèvre, selon une récente étude de l'université de Stellenbosch.
 

"Notre étude confirme que l'étiquetage frauduleux de la viande préparée est courant en Afrique du Sud. Non seulement cela viole la réglementation mais cela a des conséquences en termes économique, religieux, éthique et de santé", selon l'un des auteurs, Louw Hoffman, professeur au département des sciences animales.

La viande testée, dont 139 échantillons ont été sélectionnés en boucherie ou chez des détaillants, contenait dans 68 % des cas des ingrédients non déclarés, notamment "les saucisses, les steaks pour hamburgers et les plats préparés". Le plus souvent, du porc et du poulet ont été ajoutés, mais aussi du soja et du gluten. "Des ingrédients peu conventionnels comme de l'âne, de la chèvre et du buffle ont également été découverts dans un certain nombre de produits", a précisé M. Hoffman. L'étude s'appuie sur des tests ADN et démontre, selon l'autre auteur de l'étude, Mme Donna-Maree Cawthorn, la nécessité de peines plus sévères pour ce type d'infraction.

 

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 18:43

 

26-02-2013


   

Les deux Pussy Riot, contestataires russes qui purgent une peine de deux ans de camp pour une "prière punk" contre Vladimir Poutine, pourraient bénéficier d'une libération anticipée avant 2014, a estimé lundi, à Moscou, une de leur camarade, Ekaterina Samoutsevitch. Cette dernière, la Pussy Riot libérée, a également critiqué dans une interview à l'AFP, l'acteur Gérard Depardieu, "devenu, selon elle, une partie du jeu médiatique des autorités" russes.
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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 18:34

 

LE MONDE | 26.02.2013 à 13h30 Par Olivier Zilbertin (C'est tout Net !)

 
 
MSN Messenger en 1999

Le faire-part a été glissé il y a quelques jours dans nos boîtes mails. La date est donc connue désormais : prévu initialement pour le 15 mars, le clap de fin retentira le 8 avril. "Le 8 avril 2013, peut-on lire sur le courriel, nous allons retirer le service Messenger et fusionner les meilleures fonctionnalités de Messenger et de Skype." La transition devrait se faire progressivement, en douceur, pays après pays. Le verdict n'en reste pas moins sans appel : Messenger, MSN Messenger de son nom d'origine, devenu Windows Live Messenger, la messagerie instantanée de Microsoft lancée en 1999, est arrivée au terminus (goo.gl/poBpA). RIP.

Une disparition annoncée dès le mois de novembre 2012, et que les utilisateurs ne pouvaient pas ignorer. Depuis quelques semaines au moins, au lancement de Messenger, un panneau incitait vivement l'usager à basculer sans plus attendre sur Skype, autre messagerie instantanée aux mains de Microsoft, achetée en mai 2011 pour 8,5 milliards de dollars.

Messenger et Skype dans le même panier, cela faisait à l'évidence une messagerie de trop, surtout à l'heure où ce type d'usage a migré sur Facebook. Avec ses fonctions plus sophistiquées, son penchant plus marqué pour des usages professionnels, Skype, lancé en 2003, peut encore espérer résister au mouvement. Très présent sur les ordinateurs et téléphones mobiles des adolescents notamment, Messenger a pris au contraire de plein fouet la vague des réseaux sociaux et de leurs messageries intégrées.

Il faut rappeler au passage que, depuis 1996, année de lancement du pionnier ICQ (icq.com), le créneau a toujours été très convoité, par des acteurs au demeurant incapables, comme souvent, de se mettre d'équerre sur un standard unique. Pour l'utilisateur, cela signifie souvent devoir utiliser et jongler entre plusieurs applications.

C'est noté, Microsoft nous l'a promis dans son faire-part en tout cas : les utilisateurs de Messenger ne devraient pas perdre au change en basculant sur Skype puisqu'ils retrouveront "les meilleures fonctionnalités" de chacun.

Il faudra sûrement un petit peu de temps quand même aux plus assidus pour réapprendre les gestes simples de tous les jours, trouver les fonctions, assimiler les raccourcis clavier. Il faudra s'habituer à ne plus trouver sur son bureau le petit logo et ses deux bonshommes vert et bleu qui nous accompagnaient depuis si longtemps. S'habituer aussi à ne plus entendre la petite sonnette qui annonçait la venue d'un ami. Le plus difficile peut-être : apprendre à supporter le cri de canard enroué de Skype signalant l'arrivé d'un message. Heureusement, on peut toujours en changer.

zilbertin@lemonde.fr

Olivier Zilbertin (C'est tout Net !)

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 18:26

 

Le Monde - alternatives.blog

 
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Les Verts de rage

Image d'un collectif "Vert de rage" trouvé sur Facebook... excusez-moi de reprendre ici un visuel au langage cru, familier et très militant, mais il est à l'image de ce qui circule dans les réseaux engagés actuellement... avec une certaine part de vrai qui fait sourire dans le message qu'il véhicule...

Ce n'est pas pour rien que Pierre Rabhi conseille depuis toujours de dire "bonne chance" plutôt que "bon appétit" avant de commencer à manger... Et ce n'est pas la première fois qu'un scandale alimentaire met au grand jour les excès des modes de production industriels. Le hic, c'est que celui-ci arrive dans un contexte de crise économique, sociale et environnementale encore plus généralisé qu'avant et c'est la confiance des consommateurs qui trinque.

Au-delà des conseils qui peuvent vous être donnés pour apprendre à décrypter les étiquettes de plats cuisinés, vous pouvez aussi agir pour changer vos habitudes alimentaires et par la même ce système qui se viande à force d'exploiter le vivant.
 

Réduire les distances

Les premières AMAP ont vu le jour en France au début des années 2000 : dans un contexte d'insécurité alimentaire, la proximité des approvisionnements apporte une réponse à la demande de traçabilité. Les locavores le savent bien d'ailleurs : manger local renforce les liens entre producteurs et consommateurs, redonne du sens à l'acte d'achat comme à l'acte de production, et cela dynamise le tissu économique local.

"À l’heure où les grands systèmes d’explication du monde et la plupart des structures de socialisation sont vécus comme en berne, le “local” reprend une place nouvelle dans les représentations et les attitudes. Investir un quartier, y développer des groupes affinitaires, partager les usages et échanger les services au plus proche reprennent un sens, à l’heure où le village planétaire semble ne pas tenir ses promesses de liberté, d’autonomie ou d’harmonie" analyse le sociologue Erwan Lecoeur, que j'ai eu l'occasion d'interroger au sujet du rapport des français au terroir en juin 2011.

La confiance que nous pouvons retrouver dans le contenu de nos assiettes ne se satisfait pas seulement de la limitation des distances parcourues. Les chercheurs L. Sirieix, G. Grolleau et B. Schaer ont montré dans leurs travaux parus en 2007 à quel point il faut être attentif aux différents types de distance perçue par les consommateurs: la notion de distance peut être spatiale, temporelle ou psychologique et cela détermine la façon dont les consommateurs s’impliquent ou se détachent de cette dimension. La distance spatiale est liée à l’industrialisation et à la spécialisation de l’agriculture qui sont telles que la nourriture vient de plus en plus loin. La distance temporelle fait référence à la longueur de la chaîne alimentaire, au temps séparant la production de la consommation des produits (conditions de préservation et de conservation des produits). Ces deux types de distance provoquent une distance psychologique entre les aliments et les consommateurs, qui ne savent pas bien ce qu’ils mangent.

C'est donc en recréant du lien avec les produits et les producteurs et en se rapprochant de la terre, qu'on peut s'assurer de ne plus être dégoûté de ce qui se passe actuellement.

Cuisiner

C'est bête à dire, mais pour retrouver ce goût des bonnes choses le mieux est de cuisiner... Savoirs et saveurs vont de pair, alors essayez tant que possible de vous y (re)mettre. Respecter les saisons et le rythme des cultures permet de redécouvrir la saisonnalité des produits, de cultiver les spécialités et même de redécouvrir des variétés anciennes. En vous approvisionnant via les circuits-courts (AMAP, Ruche qui dit Oui!, marchés de producteurs, etc.), vous allez cuisiner des produits frais et être plus au fait de ce qui distancie la fourche de votre fourchette !

De fait, un bon locavore anticipe les mois d'hiver et de rareté en préparant des conserves et des surgelés durant l'été: "les conserves, c'est du fast-food acheté à l'avance avec du temps" résume d'ailleurs avec justesse Barbara Kingsolver, auteure d'Un Jardin dans les Appalaches. Anticipez et cessez donc de vous faire avoir ! Il existe même des dispositifs spéciaux pour les étudiants et un kit transmedia sur l'alimentation intitulé "le kit Popote" vient d'être lancé par Le Vent Tourne sur le site de La Kolok (soutenu par l'ADEME).

Soutenir une autre politique agricole

Au-delà de ce que vous pouvez changer au quotidien en faisant vos courses, en jardinant ou en vous mettant aux fourneaux; il est nécessaire d'encourager aussi une évolution des politiques aussi bien publiques que privées.

En ce sens, plusieurs initiatives ont vu le jour récemment, comme "Des Produits d’ici, cuisinés ici", un label mis en place par le CERVIA (Centre Régional de Valorisation et d'Innovation Agricole et Alimentaire) afin de distinguer les restaurants proposant une cuisine à base de produits d’Île-de-France (voir la charte à respecter). De quoi permettre aux consommateurs de repérer le "fait maison" avec des produits de saison, cultivés dans la région et consommés localement... parmi les milliers de restaurants de Paris et d'Ile de France.

Lundi 25 février, un label Bio-Sud-Ouest-France a été présenté au Salon de l'Agriculture afin d'apporter au consommateur des garanties sur les modes de production, de transformation et sur l'origine locale des produits. Objectif affiché? Disposer de 500 produits labellisés en 2014, selon un cahier des charges très strict.

Enfin, la fondation Nicolas Hulot a lancé la semaine dernière la campagne I Field Good: la Politique agricole commune (Pac) va être réformée durant l'été 2013 et l'ONG attire ainsi l’attention sur la place et le rôle de l’agriculture dans notre société. En lançant le mouvement "J’me champs bien", elle souhaite rassembler le plus grand nombre de citoyens autour de la nécessité de changer quatre orientations de la Politique Agricole Commune. Parmi les témoignages apportés par les agriculteurs interrogés pour leur engagement dans un autre type d'agriculture, celui de Christophe Pontet illustre à mes yeux le type d'exploitation idéale avec lesquelles nous pourrions revaloriser le travail paysan, la culture respectueuse de la terre, des bêtes, et surtout garantir la traçabilité... Voyez plutôt :

 

 

N'hésitez donc pas à signer leur pétition, à relayer leur démarche et à promouvoir d'autres initiatives allant dans ce sens afin de mobiliser tant que possible autour de ces problématiques...

Et si vous avez d'autres idées, n'hésitez pas à compléter cet article en commentaires !

 Anne-Sophie Novel / @SoAnn sur twitter

 

 

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 18:23

 

Le Monde.fr avec AFP | 26.02.2013 à 12h34

 

 

Puits de gaz de schiste à Washington, en Pennsylvanie, en juillet 2011.

Le gouvernement allemand a prévu d'autoriser l'extraction de gaz de schiste par fracturation hydraulique ("fracking") mais sous conditions, selon un document des ministères de l'économie et de l'environnement que s'est procurée l'AFP mardi.

Lire : gaz de schiste : un engouement mondial, mais beaucoup de doutes

Le texte prévoit d'interdire le fracking dans les zones d'eaux protégées et de sources minérales, une concession à l'opinion publique allemande qui se méfie de cette technique controversée en raison des risques qu'elle fait peser sur l'environnement, notamment sur les nappes phréatiques. Des études d'impact sur l'environnement devront en outre être effectuées avant chaque projet d'extraction.
 

ABANDON DU NUCLÉAIRE D'ICI 2022

"Les réserves nationales d'hydrocarbures vont nettement contribuer à la sécurité d'approvisionnement et à la stabilité des prix (énergétiques) en Allemagne", alors que le pays fait face à l'énorme défi de l'abandon du nucléaire d'ici 2022, affirment les deux ministères.

Jusqu'à 2 300 milliards de mètres cube de gaz naturel pourraient être extraits du sous-sol allemand, selon des estimations des ressources qualifiées de "très importantes" par les ministères, alors que l'Allemagne consomme 86 milliards de mètres cube de gaz naturel par an.

En France, la fracturation hydraulique est interdite depuis 2011 mais des techniques d'extraction alternatives sont à l'étude. Les Etats-Unis en revanche y ont massivement recours, ce qui a fait chuter les cours du gaz naturel dans le pays.

 

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 18:18

 

 

LE MONDE | 25.02.2013 à 11h28 • Mis à jour le 26.02.2013 à 15h55 Par Catherine Vincent


 

Le point commun entre le balbuzard-pêcheur, la loutre, l'anguille, l'écrevisse de Louisiane, le poisson-chat et la corbicule ? Tous ont été les acteurs d'une étude écotoxicologique sans précédent, menée sur l'ensemble du bassin de la Loire. Au terme de trois ans de collectes et d'analyses, ces travaux montrent qu'aucun individu d'aucune espèce, quel que soit le lieu où il vit, n'échappe à la pollution des eaux ligériennes.

Par son étendue comme par la variété de ses habitats, le bassin de la Loire constitue un hydrosystème fluvial unique en France, beaucoup plus sauvage que celui de la Seine et du Rhône. Pour déterminer son état, les auteurs de l'étude, Charles Lemarchand et Philippe Berny, respectivement écotoxicologue et vétérinaire-toxicologue à VetAgroSup (campus vétérinaire de Lyon) et René Rosoux, directeur scientifique du Muséum d'Orléans, se sont fondés sur le taux de substances toxiques retrouvées chez des animaux qui, par leur fonction prédatrice, jouent le rôle de "biocapteurs" de contaminants.

Le paysage s'éclaircit pour la loutre.

Dans les bassins du Rhône et du Rhin, des travaux similaires ont été menés sur les poissons, qui ont montré une contamination importante par les PCB (polychlorobiphényles, interdits en France depuis 1987). Mais jamais une telle variété d'espèces n'avait été sondée. Trois superprédateurs piscivores (balbuzard-pêcheur, grand cormoran et loutre), deux poissons migrateurs (anguille et mulet porc), trois poissons polyphages, trois crustacés et trois bivalves filtreurs... De quoi appréhender les phénomènes de pollution à différentes échelles spatiales : station permanente pour les bivalves, aire de manoeuvre de quelques kilomètres (poissons et loutre), échelle intercontinentale (oiseaux migrateurs)

.

DES PRODUITS TRÈS RÉMANENTS DANS L'ENVIRONNEMENT

Des têtes de bassins à l'estuaire en passant par les plaines alluviales, neuf sites de prélèvements ont été retenus. Sur chacun d'entre eux, et pour chaque espèce, la concentration de PCB a été analysée, ainsi que celle des pesticides organochlorés et organophosphorés, des métaux lourds et des herbicides anticoagulants. Au total, 54 polluants ont été recherchés.

Les conclusions sont en demi-teinte. Les contaminants les plus nocifs sont aussi ceux qui ont été détectés avec la plus grande fréquence. Comme "les pesticides organochlorés de la famille du DDT, les PCB dont les effets sur la faune sauvage sont désastreux, et, enfin, le mercure", détaille René Rosoux. Ces produits, de moins en moins employés (l'usage du DDT est interdit depuis 1972), se révèlent donc très rémanents dans l'environnement. Bonne nouvelle en revanche, les pesticides les plus récents sont plus rares chez les superprédateurs, situés au sommet de la chaîne trophique.

Si aucun représentant de la faune n'est épargné par ces toxiques, aucune des espèces étudiées ne semble menacée à court terme par cet empoisonnement. Le paysage s'éclaircit donc pour la loutre ou le balbuzard-pêcheur, qui étaient menacés d'extinction par les pesticides organochlorés il y a encore vingt ou trente ans.

 

"L'EFFET COCKTAIL DES SUBSTANCES TOXIQUES" 

L'étude montre aussi incidemment que les loutres vivant sur les contreforts du Massif central se sont révélées plus contaminées que celles de la zone estuarienne et des grands marais de l'Ouest où les sources de pollution sont bien plus grandes. "Cela casse un peu le mythe du Massif central "château d'eau" de la France mais cela n'a rien d'étonnant, explique M. Lemarchand, les toxiques voyagent dans l'atmosphère et les pluies abondantes dans cette région, les entraînent avec elles dans le lessivage des sols."

Dans leurs conclusions, les chercheurs restent prudents : "Nous connaissons encore mal l'effet cocktail des substances toxiques", résume Philippe Berny. Or celui-ci pourrait se révéler détonnant. Pour au moins deux raisons.

La première est qu'aux toxiques incriminés s'ajoutent diverses substances pharmaceutiques et hormonales, sur lesquelles les chercheurs – qui viennent de recevoir du plan "Loire Grandeur Nature" le financement nécessaire pour poursuivre leurs travaux jusqu'à la fin 2014 – vont maintenant se pencher. La seconde est le réchauffement climatique. "Il faut s'attendre dans les années à venir à une augmentation des sécheresses estivales, ce qui entraînera une concentration des polluants présents dans l'eau", prévoit Charles Lemarchand. De même, des crues hivernales plus intenses risquent de remobiliser plus largement les contaminants piégés dans les sédiments des rivières ou des barrages. Un contexte incertain, donc, dans lequel l'étude actuelle pourrait servir de référence au "temps zéro" de la biodiversité ligérienne.

Catherine Vincent

Des méthodes à part pour les espèces menacées

Les analyses menées sur les espèces menacées - loutre, balbuzard-pêcheur et grand cormoran - n'ont été effectuées que sur des individus trouvés morts, pour des raisons à la fois "légales, pratiques et éthiques".

Pour le balbuzard, les oeufs non éclos et les jeunes morts avant l'envol ont été récupérés - sur autorisation ministérielle - lors des opérations de baguage au nid. La collecte d'oiseaux retrouvés morts à la suite de noyade, de tirs illégaux ou d'électrocution sur les lignes à haute tension a complété l'échantillonnage. L'étude de la loutre, espèce sédentaire et farouche, a impliqué la collecte systématique des cadavres trouvés sur les routes du centre-ouest atlantique et du Massif central. Quant aux grands cormorans, qui viennent en hiver survoler le bassin ligérien, ils ont été récupérés lors d'opérations de tirs de régulation encadrés, destinés à limiter les déprédations des oiseaux sur les bassins et les étangs de pisciculture.

 

 
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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 18:09

 

 

Le Monde.fr | 26.02.2013 à 18h12 • Mis à jour le 26.02.2013 à 18h59 Par Audrey Garric

 

 

 

 

Sous les coups du marteau-piqueur, un liquide noirâtre et visqueux se deverse sur le bitume devant une assemblée vêtue de masques et de casques de chantier. Mardi 26 février, une petite vingtaine de militants s'est rassemblée devant l'hôtel de luxe Marriott, dans le 13e arrondissement de Paris, pour simuler un forage pétrolier. Le but du happening : dénoncer la volonté de l'Equateur d'ouvrir des pans entiers de l'Amazonie aux compagnies pétrolières.

"Le ministre des ressources naturelles non renouvelables d'Equateur, Wilson Pastor, rencontre aujourd'hui des groupes pétroliers français ici, explique Julien Bayou, chargé de campagne de l'ONG Avaaz, en pointant l'établissement. Le gouvernement équatorien présente en effet aux compagnies internationales un nouvel appel d'offres pour explorer et exploiter des zones de la forêt amazonienne riches en hydrocarbures."

La session, appelée Ronda suroriente, met ainsi aux enchères, depuis le 28 novembre et jusqu'en mai, 11 blocs du sud-est du pays, soit une superficie de 4 millions d'hectares – l'équivalent des Pays-Bas. Les réserves de brut y ont été estimées à entre 370 millions et 1,6 milliard de barils. Dans le cadre de sa tournée visant à rencontrer de possibles investisseurs, Wilson Pastor s'est déjà rendu à Houston, aux Etats-Unis, en février, et sera à Pékin, en Chine, fin mars.

Les blocs mis aux enchères par le gouvernement équatorien.

"Nous dénonçons le double discours du président Correa, qui s'est toujours présenté comme un fervent défenseur de l'environnement alors qu'il souhaite vendre aux compagnies pétrolières des parcelles de forêt vierge intacte, ce qui causerait des dommages irréversibles pour les écosystèmes et la mise en danger des populations autochtones", lâche Gert-Peter Bruch, président de l'association Planète Amazone, dont les membres arboraient des pancartes "La terre n'est pas à vendre".

PROTECTION DE LA RÉSERVE YASUNI

Le socialiste Rafael Correa, fraîchement réélu président de la République le 17 février, avait poussé à la reconnaissance des droits de la Terre-mère (surnommée Pachamama dans les cultures indigènes) lors de sa première élection en 2006, allant jusqu'à l'inscrire dans la Constitution deux ans plus tard.

Lire : En Equateur, le président de gauche Rafael Correa réélu dès le premier tour

Au nom de la protection de l'environnement, il a par ailleurs décidé de défendre le projet Yasuni ITT (du nom des gisements d'Ishpingo, Tiputini et Tambococha dans l'Amazonie équatorienne), un ambitieux programme visant à renoncer à l'exploitation des gisements renfermés dans la réserve naturelle Yasuni en échange d'une indemnisation internationale de 3,6 milliards de dollars étalée sur douze ans, une somme qui représenterait pour l'Equateur la moitié du manque à gagner.

Dans la forêt amazonienne, le 17 février 2005.

Le parc, qui s'étale sur 982 000 hectares, renferme en effet l'équivalent de 846 millions de barils de brut, soit pas moins d'un cinquième des réserves du pays. Mais il abrite dans le même temps 696 variétés d'oiseaux, 2 274 d'arbres, 382 de poissons, 169 de mammifères ou encore 121 de reptiles, soit l'une des plus grandes concentrations d'espèces au monde.

 POLLUTION ET ÉMISSIONS DE CO2

Des écosystèmes qui pâtiraient d'une exploitation d'hydrocarbures. Selon des estimations scientifiques, un kilomètre de route entraîne la déforestation d'une centaine d'hectares. Or, un arbre permet d'absorber une tonne de dioxyde de carbone, l'équivalent des gaz émis par 500 voitures en un an. Le gouvernement équatorien a ainsi calculé que la non-exploitation des gisements de Yasuni permettrait d'éviter l'émission de 407 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2), l'équivalent de ce que produisent par an le Brésil ou la France.

Seule une poignée de communautés autochtones évolue dans les blocs de forêt amazonienne que l'Equateur veut céder.

L'enjeu réside aussi dans la pollution des sols et des nappes phréatiques dans un environnement préservé, où évolue seulement une poignée de communautés autochtones. En témoigne la récente condamnation du géant pétrolier américain Chevron à une amende record de 19 milliards de dollars pour une pollution provoquée entre 1964 et 1990 dans la forêt amazonienne par une de ses filiales.

Lire : Chevron devra payer pour avoir pollué l'Amazonie

500 000 BARILS DE BRUT PAR JOUR

Malgré tout, l'industrie pétrolière, en particulier la société d'Etat PetroAmazonas et les groupes étrangers ENI (Italie) et Repsol (Espagne), poursuit son implantation, initiée dans les années 1980. Aujourd'hui, l'Equateur, plus petit membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), produit autour de 500 000 barils de brut par jour. Le pétrole est sa principale source de devises.

"Rafael Correa, sous couvert de protéger le parc Yasuni, ouvre à la vente les parcelles limitrophes, qui abritent la même biodiversité", déplore Julien Bayou.

D'autant que les fonds récoltés depuis 2011 pour protéger le parc, via le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), n'ont atteint que 200 millions de dollars – même si l'Allemagne a annoncé, jeudi 21 février, qu'elle allait offrir à l'Equateur 34,5 millions d'euros, une somme qui ne sera pas versée à ce fonds mais s'inscrit dans le cadre de sa politique de coopération directe.

 PÉTITION D'UN MILLION DE SIGNATURES

Il y a quelques mois, la communauté Kichwa de l'île Sani a alors appelé la communauté internationale à protéger la zone. S'en est suivi une pétition, publiée le 23 janvier par Avaaz, qui a dépassé la barre du million de signatures.

La communauté Kichwa de l'île Sani a alors appelé la communauté internationale à protéger la zone.

"L'île Sani a dit non au pétrole. Ce n'est pas facile parce que les hydrocarbures dominent. Nous sommes qu'un petit grain contre une grande entreprise. Mais nous le faisons non seulement pour nous, mais pour le monde", avait déclaré Patrick Jipa, un porte-parole de la communauté, lors d'une conférence de presse à Quito, rapportée par le Guardian.

Avaaz a déjà organisé plusieurs campagnes pour protéger l'Amazonie. Mais le directeur de campagne Pedro Abramovay estime qu'aucune n'a reçu un tel soutien. Et d'assurer : "C'est une histoire de David contre Goliath qui fascine les gens. Notre mobilisation a permis d'amplifier une petite voix en la partageant avec d'autres dans le monde."

Audrey Garric

 

 

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 18:00

 

Le Monde.fr avec AFP | 26.02.2013 à 17h01 • Mis à jour le 26.02.2013 à 17h30

 

 

 

Les principales corrections financières concernent la Grande-Bretagne (138 millions d'euros), l'Italie (76,1 millions d'euros), l'Espagne (63,5 millions d'euros) et la France (41,4 millions d'euros).

La Commission européenne a annoncé mardi 26 février qu'elle réclamait à 22 Etats de l'Union européenne (UE), dont la France, un total de 414 millions d'euros correspondant à des dépenses irrégulières effectuées au titre de la politique agricole commune (PAC).

Certains montants ayant déjà été recouvrés, l'incidence financière nette sera d'environ 393 millions d'euros, a précisé la Commission dans un communiqué. Ces fonds seront reversés au budget de l'UE.

 CORRECTIONS FINANCIÈRES

Les Etats membres sont responsables du paiement et de la vérification des dépenses effectuées au titre de la PAC, mais il revient à la Commission de "s'assurer qu'ils utilisent correctement les fonds mis à leur disposition", rappelle le communiqué.

Les principales corrections financières concernent la Grande-Bretagne (138 millions d'euros), l'Italie (76,1 millions d'euros), l'Espagne (63,5 millions d'euros), la France (41,4 millions d'euros) et la Pologne (35,1 millions d'euros).

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 17:53

 

Le Monde - emploi.blog

Sans surprise, le chômage a de nouveau augmenté en janvier, pour le 21e mois consécutif. Selon les chiffres publiés mardi 26 février par le ministère du travail et de l'emploi, le nombre de demandeurs d'emploi n'ayant eu aucune activité au cours du mois (catégorie A) s'est établi à 3 421 800, Dom compris. La hausse a atteint 41 900 personnes en un mois.

Cette forte hausse est due en partie à des changements de pratiques des radiations administratives début janvier. Celles-ci ont désormais lieu au moment de la notification, et plus au moment du manquement qui les motive. Selon le ministère, la hausse aurait été limitée à 22 800 personnes en catégorie A en métropole sans cette modification. "Cette progression est inférieure à l’évolution moyenne constatée au second semestre 2012", a calculé le ministère. Certes, mais elle montre que la hausse du chômage n'est pas près de ralentir, après des chiffres de décembre qui avaient été un peu plus optimistes.

Un niveau jamais atteint depuis juillet 1997

En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A s'établit à 3 169 300, un chiffre jamais atteint depuis juillet 1997. A ce rythme, le record de janvier 1997 (3 195 500 inscrits) pourrait être dépassé dans deux mois. En comptant les chômeurs en activité réduite (catégories B et C), la hausse atteint 60 000 personnes. Elle aurait été de 36 800 personnes sans la modification sur les radiations, ce qui reste là aussi très élevé.

Le nombre de chômeurs dans les catégories A, B et C s'établit à 4 967 500 personnes Dom compris, tout proche du terrible seuil symbolique des 5 millions de chômeurs.

Lire : "Chiffres du chômage : mode d'emploi"

Dans le détail, les chômeurs de longue durée, inscrits depuis plus d'un an, sont à nouveau fortement touchés, avec une hausse de près de 2 % en un mois, et près de 14 % en un an. La catégorie des chômeurs inscrits depuis plus de trois ans bondit même de 18,5 % en un an. Conséquence de cette dramatique explosion du chômage de longue durée, le nombre de demandeurs d'emploi au RSA a grimpé de 45 000 personnes en un mois, en hausse de 14 % sur un an. Pour l'allocation de solidarité spécifique (ASS), la hausse est de 12,3 % en un an.

L'objectif d'inverser la courbe d'ici fin 2013 officiellement maintenu

En janvier, cette nouvelle hausse du chômage est surtout due à la chute des sorties des listes d'inscrits de Pôle emploi : en effet, en plus de la baisse des radiations, les reprises d'emploi déclarées ont reculé de plus de 5 % en un mois et les entrées en stage de plus de 11 %. Les offres d'emploi collectées reculent de plus de 10 % en janvier.

De leur côté, les nouvelles inscriptions ont baissé légèrement (-2,7 %), car les fins de CDD, de missions d'intérim ou les licenciements économiques ont affiché une relative stabilité en janvier. Dans son communiqué, Michel Sapin, le ministre du travail et de l'emploi, renouvelle "l’objectif du gouvernement d’inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année". Les chiffres de janvier montrent qu'on en est encore très loin.

Lire : "Chômage : la promesse intenable de François Hollande"


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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 17:47

 

 

Amis Désobéissants,
 
Nous serons nombreux à participer à la chaîne humaine antinucléaire à Paris le samedi 9 mars.
 
Or juste après la chaîne humaine, à 17h30, nous allons mener une action contre une autre menace, celle des pesticides, et notamment le fameux Roundup de Monsanto... Avec le collectif Roundup non merci, nous essayons de "convaincre" les magasins Castorama de retirer ce produit de leurs linéaires... en attendant son interdiction au niveau européen.
 
L'action est sans risque légal et ne durera pas longtemps (30 minutes)
Si vous voulez participer, rdv samedi 9 mars à 17h, gare du nord face à la voie 13. Après un briefing nous partirons en action.
 
Merci de vous inscrire auprès de Rémi : remifilliau@hotmail.fr

En outre, nous avons deja réuni plus de 20 000 signatures contre le Roundup, vous pouvez toujours signer et diffuser la pétition :
http://www.change.org/CastoramaRoundup

Il est possible de vous procurer des badges et des autocollants anti-pesticides sur la Boutique Militante, pour manifester votre soutien à notre lutte:
http://www.la-boutique-militante.com/ecologie-/127-badge-pesticides-non-merci.html

Plus d'infos sur la campagne : http://www.roundup-non-merci.fr/

www.desobeir.net

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