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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 20:01

 

 

 

 

 

Quand les arbres s’agitent; When the trees shake (ZAD NDDL)

Vendredi 1er mars à 19h après un repas convivial tiré du sac. Premier documentaire d’un cycle consacré à la ZAD de Notre Dame des Landes

Documentaire sur l’occupation de la forêt de Rohanne de la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes, avant et pendant les expulsions.

 


 

Une réflexion au sujet de « Quand les arbres s’agitent; When the trees shake (ZAD NDDL) »

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 01:12

 

 

Réquisitoire militant vs sarcasme corporate: c'était une singulière bataille rhétorique entre l'avocat de Veolia et Jean-Luc Touly, un militant qui dénonce les pratiques occultes de la multinationale de l'eau pour obtenir les marchés publics, le 14 février devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Toute l'affaire étant de savoir si les propos de Touly étaient diffamatoire ou dits « de bonne foi », celui-ci s'évertuait à montrer que le système de la gestion de l'eau en France est « mafieux » alors que son adversaire s’efforçait de son côté de ridiculiser ses propos autant que ses témoins, quitte à user de mauvaise foi.

 

       La séance s'ouvre avec Veolia l'ingénue : la multinationale se plaignant d'une atteinte à son image, elle tente de profiter de son changement de nom pour se refaire une beauté et « tient à préciser en ouverture que Veolia est une entité juridiquement distincte de la Compagnie Générale des Eaux » – dont l'image était peu reluisante. On appréciera le reniement.


CC-by-sa : pierre-alain dorange

      

A l'instant suivant voilà Veolia la coquine, qui cible une petite association qui a envoyé ses copies du film à des cinémas, plutôt qu'Arte, qui l'a diffusé à près de 2 millions de spectateurs. C'est donc la présidente de l'association qui est jugée – et qu'elle soit bénévole ou au chômage n'y change évidemment rien.

       Ce qui a fâché le géant de l'eau c'est le documentaire « Water makes money ». Veolia ne choisit pas les passages les plus critiques mais sélectionne au scalpel les phrases qui lui semblent les plus difficiles à prouver – l'objectif étant évidemment d'obtenir une condamnation symbolique qui lui permettrait de communiquer au final sur le mode : « ce film est diffamatoire ».


water-makes-money.jpg

 

       « Chaque fois que vous me ferez un procès, on l’utilisera comme une tribune politique »

       Mais Touly, en activiste roué, manie le jujitsu politique : « chaque fois que vous me ferez un procès, on l’utilisera comme une tribune politique ». C'est donc un jeu risqué pour Veolia, dont aucun des membres ne s'est présenté à l'audience. L'avocat de la multinationale se retrouve seul devant une salle comble venue soutenir les prévenus et écouter leurs 7 témoins.

       Et Touly va tenir parole : à chaque question de la présidente il répondra par une longue diatribe contre « le système de la gestion privée de l'eau », commençant par une digression ou terminant par une anecdote. Comme si le tribunal lui demandait le DVD augmenté avec les bonus. Si bien que le tribunal, pourtant tolérant sur ces débordements, devra le recadrer après qu'il se lançe sur les largesses des multinationales de l'eau avec leurs « ambassadeurs » Erik Orsenna, Luc Ferry ou Martin Hirsch : « On va centrer sur les propos, pas faire un débat sur l'eau sinon on va y être 2 jours. » (On y sera tout de même 7 heures.)

       Me Bigot, n'ayant aucun intérêt à répondre à cette foule de critiques, travaille à décrédibiliser la défense. Pour cela il doit au préalable faire une concession en admettant que « le débat sur le choix du mode de gestion de l'eau (public ou privé) est bien un débat d'intérêt général. Je ne suis pas là pour plaider l'implaidable. » Puis il tente de neutraliser cet élément en le mettant hors-jeu : « Malheureusement, ce n'est pas notre débat aujourd'hui. Ce n'est pas à cette juridiction de trancher cette question. » Il s'attaque ensuite au prévenu, auquel il reproche de « prendre le tribunal pour un cirque », d'avoir « organisé un spectacle, un Touly Show. » Avant de reprendre, solennel : « Or, non, ce n'est pas un spectacle. Cela met en cause des dizaines de milliers d'employés. (…) Votre tribunal ne se laissera pas impressionner par ce cirque. »

       Veolia reproche à Touly 3 allégations : celle d'avoir reçu une offre d'1 M€ pour se taire, celle d'avoir été bombardé de procès en diffamation et de les avoir tous gagnés, et celles assimilant les multinationales de l'eau à un système corrompu et mafieux.

 

        « Corruption ! Corruption ! »

        Lors du vote de la région Ile de France sur le mode de gestion de l'eau en 2008, présidé par A. Santini, M. Touly criait « corruption, corruption ». Véolia se sent visée. Le tribunal demande donc des explications :

– Qu'est-ce que vous vouliez dire ; qui a corrompu qui ?

– Je ne sais pas... Ils ont fait un vote à bulletin secret et ont empêché l'accès de tout journaliste ou citoyen.

– Dans ce cas, « opacité » je vois, mais « corruption »... C'est Véolia ?

– Mais non, c'est Santini qui organise le vote. Véolia n'a rien à voir avec ça.

– Vous dites donc que M. Santini est corrompu par Véolia ?

– Oh non ! Santini, il est corrompu tout court...

– ...notamment par Véolia... ?

– Par les cigares, par une quantité de choses... !

        Sur le fond, Touly répondra finalement que c'est une corruption diffuse et générale, donc difficile à appréhender. Raymond Avrillier (qui avait fait tomber Alain Carrignon, corrompu avec Suez) témoigne : « le terme de corruption est trop restrictif en fait. Il s'agit d'un pacte général, de favoritisme, de prises illégales d'intérêts, etc. Or tout cela n'est pas considéré comme de la corruption mais comme des "manquements dans l'administration du service public". » Les témoignages suivants, d'élus locaux et de représentants associatifs, convergent.


temoins_touly.jpg

(Les témoins de JL Touly)

        La méthode de Me Bigot vis-à-vis des témoins sera aussi simple que simpliste : les discréditer. Collectivement d'abord : « les témoins soutiennent leur camarade, c'est normal... » Puis personnellement : ainsi M. Avrillier « est pervers (…) avec ses airs de vieux sage et ses histoires farfelues », et Mme Poncet Ramade « avec elle, c'est la récréation. Ça, elle est truculente, elle vient amuser la galerie. » En pleine maîtrise de ses moyens, il nous offre un vrai festival.

        Me Bigot insiste sur le fait que Véolia n'a jamais été condamnée pour corruption, à la différence de la Lyonnaise des eaux/Suez et que la défense ne révèle aucune affaire nouvelle. « Il n'y a donc aucune base factuelle à ces allégations. » Le syllogisme est simple, mais juridiquement efficace.

 

« 1 million d'euros pour éviter ce procès »

         Pour le faire taire et éviter un procès, un directeur de Véolia aurait proposer 1 million d'euros à Touly. « Je suis juge prud’homal, donc je connais les tarifs ! C'était un piège pour voir jusqu'où j'étais prêt à aller et, si j'acceptais, me discréditer. » Sous-entendu : pour un départ à l'amiable d'un syndicaliste ce n'est tout de même pas aussi généreux... Avant cela on lui aurait déjà proposé différentes promotions, dont une au centre de formation Veolia pour apprendre aux directeurs à répondre aux arguments des altermondialistes.

        Il prétendait aussi que Veolia multiplie par 2 les salaires de représentants syndicaux « pour acheter la paix sociale », mais Bigot ne l'attaque que sur l'offre de dessous de table (nécessairement verbale), et non pas sur ce traitement de faveur des syndicalistes (où il y aurait des témoins et des écrits). Me Bigot : « Alors il n'avance aucune preuve, et on devrait le croire... »

 

       « ...bombardé de procès, que j'ai tous gagnés »

       J.-L. Touly avait aussi déclaré avoir été « bombardé de procès en diffamation et les avoir tous gagnés ». Il invoque 6 procès gagnés. Mais de procès en diffamation intenté contre lui par Véolia il n'en a eu qu'un, et il l'a perdu (1€ symbolique). Les procès qu'il mentionne sont révélateurs, mais concernent d'autres motifs.

Touly : Je reconnais qu'il y a une petite erreur...

Bigot : Un tissu de mensonge, oui !

 

        Magnanimité de Véolia

        Le géant mondial de l'eau semble échaudé par la communication de ceux qu'il attaque. Son avocat se plaint de « l'image de David contre Goliath » qu'ils véhiculent, et des « supposées demandes de dommages et intérêts énormes que la presse véhicule ». Car Veolia est magnanime : elle est pleinement consciente de « la différence abyssale de poids financier entre les parties (…) ainsi, alors même que le dommage est inestimable, Veolia ne demande qu'un euro. »

        Cela coupe évidemment l'herbe sous le pied des « David ». Mais Me Forestier rappelle qu'en plus de « l'euro symbolique » Veolia demande 13.000 € pour publier le jugement dans 5 médias de son choix et payer Me Bigot.

 

« La liberté d'expression est la pierre angulaire de la démocratie »

        Après les accusations et digressions de M. Touly et les sarcasmes de Me Bigot, le réquisitoire de la procureure apporte un peu de netteté. Elle écarte d'emblée la caricature : « je ne crois pas que personne ne prend ce tribunal pour un cirque ou cherche à faire du buzz. Mais c'est un événement médiatique ; c'est donc normal qu'il y ait des stratégies de communication autour ». Puis elle s'appuie sur le droit. Elle rappelle d'abord que « la liberté d'expression est la pierre angulaire de la démocratie selon la CEDH » puis que la loi de 1981 exige seulement que les propos « ne soient pas dénués de base factuelle » s'il s'agit d'un débat d'intérêt général. Or la défense a bien apporté des éléments factuels, bien que limités.

« Si on avait eu les autres procès invoqués, ça nous aurait permis de mieux apprécier (…) Finalement, seul sur ce point des "procès tous gagnés" il me semble qu'il puisse être sanctionné. »

        Elle précise aussi qu' « on peut perde un procès en diffamation pour mille raisons. Perdre ne signifie pas qu'on a eu tort – ça peut être pour des questions de délais, parce qu'un journaliste a perdu ses notes, etc. C'est qu'on n'a pas pu produire des éléments. »

 

        Me Forestier appuiera sa plaidoirie sur le réquisitoire de la procureure en répondant sur différents points techniques et en dénonçant stratégie de Veolia qui, au lieu d'attaquer Arte, attaque des individus et caricature son client en « un homme amer qui aurait un problème personnel avec Veolia » alors que c'est un « lanceur d'alerte reconnu et un expert national et international ». Elle demande la relaxe.

        J.-L. Touly concluera en s'adressant au tribunal : « je vous remercie de ce débat, qui n'aurait pas dû avoir lieu ici... mais ce type de débat contradictoire est utile. »

Délibéré le 28 mars.

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Vous pouvez retrouver les articles de la Rotative et ses recherches sur les stratégies judiciaires et le Jujitsu politique sur son site : larotative.org


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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 00:47

 

 

 

C’est un calendrier secret par définition. Mais à en croire les auditions effectuées ces derniers jours au palais de justice de Paris, Nicolas Sarkozy est désormais dans le collimateur du juge Renaud Van Ruymbeke dans l’affaire Takieddine.

Les 15 et 18 février derniers, Pierre Mariani, ancien directeur de cabinet du ministre du budget entre 1993 et 1995, et Philippe Braidy, son ancien conseiller technique, ont été entendus longuement sur le rôle de leur ministre dans la signature et la validation du contrat d’armement Mouette-ROH avec l’Arabie Saoudite. Ce contrat de réhabilitation des frégates françaises déjà vendues au royaume faisait partie intégrante des affaires gérées par l’intermédiaire Ziad Takieddine avec les responsables français.

Selon une note du 14 décembre 1994, récemment versée à la procédure, le cabinet du ministre du budget Nicolas Sarkozy a donné l’instruction au contrôleur financier de garantir ce marché, malgré l’opposition de sa propre administration. Cette décision de Nicolas Sarkozy a permis le paiement anticipé, en pleine période présidentielle, du réseau Takieddine à hauteur de 210 millions de francs.

 

MM. Balladur et Sarkozy en 1995 
MM. Balladur et Sarkozy en 1995© Reuters

 

La trace d’un différend entre les fonctionnaires du budget et leur ministre avait été retrouvée par les policiers dans les archives de l’office de ventes d’armes Sofresa, comme Mediapart l’avait révélé. Puis elle avait été confirmée en juillet par une haut fonctionnaire, Patricia Laplaud (lire ici), alors chargée de superviser l’équilibre financier des grands contrats d’armement auxquels l’État accordait sa garantie.

À l’époque, plusieurs responsables de l’administration ont ainsi marqué leur surprise devant l’importance des commissions, dits frais commerciaux exceptionnels (FCE), et leur paiement anticipé (qu’on appelle techniquement un “balourd”). Le « balourd de FCE » était, selon Patricia Laplaud, « un facteur de risque financier pour le contrat ». « Il nous fallait un accord écrit de notre ministre que nous avons obtenu », avait-elle révélé. « L’explication que l’on m’a donnée est que les destinataires voulaient avoir leur argent très vite », a-t-elle précisé.

Lors de l’audition du conseiller technique Philippe Braidy, le 15 février, le juge Van Ruymbeke a précisé que « les commissions du marché Mouette s’élevaient à 18,4 % ». « Sur un montant total de 610 millions de francs, 210 étaient prévus pour le réseau K (celui de Takieddine –ndlr). Alors que les 400 millions prévus pour les autres bénéficiaires étaient payables au prorata des règlements du client, les 210 millions bénéficiaient d’une accélération considérable. »

L’office d’armement Sofresa s’est engagé « à payer cette somme intégralement en 1995, année de la campagne électorale », signale le magistrat, en rappelant que ces commissions « ont généré d’importants retraits d’espèces à Genève, à compter de leur versement ». Questionné sur cette « précipitation », Philippe Braidy s’est abrité derrière des « instructions de Matignon », en soulignant qu’il ne « connaissait pas les destinataires ».

Le 14 décembre 1994, il adresse pourtant une note à son ministre, intitulée « Approbation de la lettre de garantie du contrat ROH ». Cette note, qui rappelle le montant des commissions, mais pas l’avis contraire de l’administration, conclut qu’il est « proposé de donner instruction au contrôleur financier de viser la lettre de garantie et de donner accord à la Direction du budget pour approuver ce opérations ».

 

« Seul le ministre du budget a compétence… »

L’octroi de cette garantie de l’État avait pourtant pour effet, comme le juge l’a souligné, « de mettre à la charge du contribuable le risque lié au paiement anticipé de commissions exorbitantes ». « La direction du budget était opposée à la délivrance de la lettre de garantie. Or vous proposez l’inverse. Pourquoi ? », questionne le juge.

« Pour moi, cela résulte de la décision de Matignon de faire aboutir ce contrat », répond le conseiller technique, qui assure n’avoir « plus de souvenir des réunions de Matignon ».

 

En 1995. 
En 1995.© Reuters

 

Le 3 octobre 1995, une note des trois directions relevant du ministère de l’économie – DREE, Trésor et Budget – signale le « sous-financement important » du contrat Mouette-ROH « provenant exclusivement d’un important balourd de FCE » (les commissions anticipées), « exposant la garantie de l’État au risque direct d’une indemnisation des commissions »« Les lettres de garanties de l’État concernant ce contrat (…) ont nécessité des lettres de couverture du ministre du Budget de l’époque », relève l’administration.

Réentendue le 14 janvier, Patricia Laplaud a dit au juge que ces décisions avaient « probablement été prises à l’échelon du Premier ministre ». « Effectivement, les lettres de garantie ont été signées par le ministre du Budget qui agissait sous les ordres du Premier ministre », a-t-elle assuré. À l’époque, Mme Laplaud avait « fait des remarques très vives sur le balourd de FCE », qu’elle n’avait « accepté que contre un accord écrit de son ministre », selon un cadre de l’office Sofresa.

« Seul le ministre du budget a compétence pour autoriser, de façon expresse, la direction du Budget à donner instruction au contrôleur financier de délivrer son visa sur la lettre de garantie », a justifié Pierre Mariani, l’ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy. Un à un, les anciens conseillers du ministre du budget ont donc laissé la plupart des questions en suspens, ouvrant la voie à une audition de l’ancien président.

Mais alors que l’opposition de l’administration est établie par différents documents, rien n’indique que Nicolas Sarkozy ait signalé à ses homologues du gouvernement la résistance que suscitait parmi les fonctionnaires le contrat Mouette-ROH comme un autre contrat saoudien, celui de la vente des nouvelles frégates, Sawari II.

En novembre 1994, le directeur du budget lui-même avait pris sa plume pour s’étonner des conditions de validation des risques de Sawari II. « Je ne peux que regretter qu’une affaire susceptible d’entraîner un risque budgétaire de cette importance n’ait pas été traitée selon les procédures interministérielles habituelles », note-t-il. En effet, seuls Nicolas Bazire, le directeur de cabinet du premier ministre Édouard Balladur, et les chargés de mission des ministres de la défense et de l’économie auraient « arbitré ».

Devant Pierre Mariani, le juge s’est étonné que la direction du budget ait ainsi été « court-circuitée », « alors que l’enjeu pour les intérêts de l’État – que défendait la direction du Budget – était considérable ». « Je n’ai pas d’explications, a répondu Mariani. Le processus est ici inhabituel mais c’est dans le pouvoir du Premier ministre de décider. »

L’enquête a montré qu’à Matignon aussi, certains fonctionnaires s’étonnaient des conditions hors normes des marchés saoudiens. Évoquant dans une note du 26 août 1994 la vente d’une « septième frégate » au royaume, Anne Le Lorier, conseillère pour les affaires économiques d'Édouard Balladur, faisait remarquer qu'une « autre difficulté » venait « de ce que le prix proposé aux Saoudiens pour cette frégate serait de 1, 8 milliard de francs ».

« Or une coque nue coûte 350 millions ; une frégate avec un système d’armes coûte 650 millions et une frégate comprenant en outre des équipements spécifiques (climatisation renforcée) coûte 800 millions. C’est dire que le montant des frais commerciaux exceptionnels serait de un milliard de francs ! » La septième frégate, qui n’a jamais vu le jour, pulvérisait, en rêve, tous les pourcentages de commissions.


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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 00:35

 

 

Médiapart - Blog

 

 

On ne nourrira pas le monde avec l'agriculture biologique : on entend souvent cette allégation au sujet de la sécurité alimentaire mondiale. Cette phrase revient comme un leitmotiv. Laurent Muratet Directeur du marketing et Communication à Alter Eco : produits du commerce équitable, donne son point de vue

 

 

http://www.dailymotion.com/video/xxrukx_l-agriculture-biologique-ne-nourrira-pas-la-planete-info-ou-intox-le-point-de-vue-de-laurent-muratet_news#.USy_Y2c1rQp

 

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Bernard Ronot, agriculteur céréalier en Bourgogne, converti à la bio depuis 25 ans et fondateur de l'association Graines de Noé, donne son point de vue

 

 

 

http://www.dailymotion.com/video/xxpmge_l-agriculture-biologique-ne-nourrira-pas-la-planete-info-ou-intox-le-point-de-vue-de-bernard-ronot-a_news#.USzPlWc1rQo

 

*

Lydia et Claude Bourguignon microbiologistes des sols et fondateurs du LAMS (Laboratoire Analyses Microbiologiques Sols), donnent leurs points de vues :

 

 

 

http://www.dailymotion.com/video/xxs161_l-agriculture-biologique-ne-nourrira-pas-la-planete-info-ou-intox-les-points-de-vues-de-lydia-et-cla_news#.USzORGc1rQo

 

 

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 22:51

 

 

Il faudrait donc pleurer ! Se lamenter des choix électoraux des Italiens, maudits inconscients, qui viennent mettre toute l’Europe en péril. Il faudrait s’horrifier de voir un « histrion populiste et démagogue », Beppe Grillo, et son Mouvement 5 étoiles devenir la troisième force politique du pays. Il faudrait s’incliner devant la dépouille de Mario Monti, passé sous le laminoir électoral et plaindre tous ces brillants experts-ministres congédiés par un peuple irresponsable. Il faudrait s’indigner de cette intolérable manie italienne de rendre « ingouvernable » leur pays.

Ce mardi, le fameux « cercle de la raison » est donc en deuil. Les tenants d’une Europe libérale, où ont été engagés quarante plans d’austérité en cinq ans, voient à nouveau le suffrage universel déjouer leurs plans. « Plus de la moitié des Italiens ont voté pour une forme ou une autre de populisme, c’est un refus puéril de reconnaître la réalité », résume le quotidien conservateur allemand Die Welt, mettant sous une même étiquette populiste Grillo et Berlusconi.

 

Mario Monti, à peine 10 % des voix et un échec flagrant. 
Mario Monti, à peine 10 % des voix et un échec flagrant.© Reuters

Il faut au contraire, malgré les obstacles et les complexités, se réjouir des résultats de ces élections. Car ils obligent à poser d’autres questions ou à les poser différemment. En ce sens, le scrutin italien vient éclairer la plupart des pays européens, et tout particulièrement la France, en mettant au premier plan une interrogation simple : la gauche social-démocrate peut-elle prétendre gagner, puis gouverner, en menant une politique social-libérale classique ; ou faut-il repenser radicalement programmes et alliances ?

Ce débat a été indirectement posé dès ce mardi matin par deux ministres français, et pas des moindres. Pierre Moscovici, ministre de l’économie et tenant d’un social-libéralisme hérité de DSK, s’est dit désolé, presque inquiet, de résultats « compliqués » et qui « créent des difficultés » ! Au même moment, Arnaud Montebourg estimait tout au contraire que « les peuples ne sont pas prêts à passer sous la table, et c'est la démonstration italienne. (…) Les Italiens ont dit qu'ils n'étaient pas d'accord avec la politique imposée par les marchés. » Et de dénoncer au passage Angela Merkel, qui « ne peut diriger seule l'Europe ».

Quatre points méritent d’être soulignés au vu de ces résultats.

  • 1. Non, l’Italie n’est pas « ingouvernable »

Ce serait le blocage, la paralysie, l’impasse… La coalition de centre gauche de Bersani emporte une large majorité absolue à la chambre des députés, avec 345 sièges sur 630. La paralysie serait donc créée par le Sénat (à la différence de la plupart des pays, les deux chambres du Parlement italien disposent de pouvoirs identiques, quand l’Assemblée nationale française a, par exemple, le dernier mot sur le Sénat). Au Sénat, cette coalition Bersani arrive en tête. Elle dispose donc d’une majorité relative mais non absolue : 123 sièges sur 315 contre 117 à Berlusconi, 54 au Mouvement 5 étoiles, 19 aux centristes soutenant Monti.

 

Démocratie parlementaire

Le défi posé aux sociaux-démocrates du parti démocrate et à leurs alliés écologistes et de la gauche radicale de SEL est donc simple : construire des majorités de projet au Sénat, réforme après réforme, des majorités relatives en obtenant l’abstention de parlementaires, ou absolues en trouvant 35 voix alliées (la majorité absolue est de 158 sièges sur 315). C'est, après tout, la règle commune à toute démocratie parlementaire, celle qu'avait par exemple connue Michel Rocard en 1988 en ne disposant que d'une majorité relative à l'Assemblée nationale !

En forçant le trait, on pourrait même remarquer que Bersani n’est pas dans une situation si différente de Hollande : majorité absolue de députés, majorité relative de sénateurs. Certes, le Sénat français n’a pas de capacité de blocage, mais les rejets par les sénateurs UMP et Front de gauche de plusieurs mesures gouvernementales (projet de budget 2013, texte sur les tarifs sociaux de l’énergie, etc.) ont souligné les difficultés politiques des socialistes au pouvoir.

L’Italie peut être donc gouvernable, comme elle l’avait été sous Romano Prodi, qui ne disposait pas plus de majorité absolue dans les deux chambres, de 2006 à 2008. Mais la condition est pour Bersani de conclure de vrais accords politiques avec des représentants d’autres forces, en particulier avec les 54 nouveaux sénateurs du Mouvement 5 étoiles

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Pier Luigi Bersani en meeting à Florence, le 1er février © Reuters. 
Pier Luigi Bersani en meeting à Florence, le 1er février © Reuters.
  • 2. Le retour de la politique et de la démocratie

Les mêmes, commentateurs et responsables, qui enragent aujourd’hui face à une Italie « ingouvernable », sont pourtant ceux qui avaient applaudi, en novembre 2011, à ce qui fut comme un coup d’État à froid (. Car les résultats complexes de ces élections italiennes doivent beaucoup, voire tout, aux conditions dans lesquelles Mario Monti s’est alors installé au pouvoir. Sans élection ; sur pression directe de Merkel et de Sarkozy, qui ont alors « congédié » Berlusconi ; sur pression constante des institutions de Bruxelles et des marchés financiers.

La confiscation démocratique (comme en Grèce, quand ordre fut donné à Papandréou, alors premier ministre, de renoncer à organiser un référendum sur le plan d’austérité demandé par Bruxelles) qui s’ensuivit avec la mise en place d’un gouvernement « de technocrates » (en Grèce, ce fut un gouvernement d’ « experts ») chargé d’imposer l’austérité a, par ricochet, scandalisé une partie de l’opinion et donné des ailes au mouvement de Beppe Grillo. Ce dernier a d’autant plus pu dénoncer « une gauche et une droite interchangeables », que le parti démocrate n’a rien trouvé à redire au professeur Monti dont il a voté l’essentiel des réformes…

Ce rétablissement de la démocratie par le suffrage universel, au terme d’une campagne qui ne fut pas aussi médiocre que veulent le faire croire la plupart des observateurs, remet au moins la politique au centre du jeu.

  • 3. Le « populisme », une paresse intellectuelle

La politique est donc de retour et vient souligner la complexité toute particulière de la situation italienne. L’étiquette « populiste », hâtivement collée sur Berlusconi dès 1994 et sa première accession au pouvoir, empêche plus que jamais de comprendre les évolutions politiques italiennes. Le bon score de Berlusconi (qui pourrait presque dire, comme Sarkozy, « Une semaine de campagne de plus et je l’emportais ») vient souligner combien la droite italienne a été durant vingt ans reconstruite et remodelée de fond en comble pour le service de son leader. Malgré procès et scandales inouïs, Berlusconi est toujours là, profondément enraciné dans le corps électoral italien.

 

Beppe Grillo. 
Beppe Grillo.© (dr)

Et voilà que surgirait un autre populisme, peut être pire encore parce que plus nouveau et incontrôlable : celui de Beppe Grillo. Là aussi, l’étiquette empêche de saisir les particularités de ce mouvement atypique (lire notre article « Grillo, l'empêcheur de voter en rond »). C’est oublier d’abord que l’humoriste italien campe sur la scène politique depuis une bonne dizaine d’années ; qu’il dénonce avec une constance certaine la corruption, l’incompétence, le clientélisme, le mépris des électeurs par bon nombre de responsables politiques. C’est oublier ensuite que le Mouvement 5 étoiles ne doit pas tout à Beppe Grillo, mais beaucoup aux innombrables mobilisations citoyennes et associatives, qui ont prospéré ces dernières années, à la marge et en rejet de la politique.

C’est oublier enfin que Grillo a su surfer sur des demandes profondes de la société : renouvellement politique, justice sociale, protection, autre politique européenne. Mélange étrange d’une gauche radicale (comme Syriza en Grèce) et de thèmes fleurant l’extrême droite (sur l’immigration, par exemple), le Mouvement 5 étoiles se distingue d’abord par une furieuse envie de faire de la politique autrement. En Sicile, ses élus régionaux ont voté régulièrement avec la gauche, rivalisant de transparence en voulant inventer une démocratie participative intégrale. À Parme, le nouveau maire issu de ce mouvement tente de remettre de l’ordre dans une ville dévastée par les gestions claniques et corrompues antérieures.

  • 4. Le nouveau défi posé à Bersani et au centre- gauche

Bersani saura-t-il muer, échapper à lui-même et à un parti démocrate anesthésié, qui a mené une campagne en ayant peur de son ombre ? C’est désormais l’enjeu principal pour le leader de la coalition de centre-gauche et écologiste. Pier Luigi Bersani, 61 ans, fut à deux reprises ministre de Romano Prodi, en 1996, puis de 2006 à 2008. En charge du développement économique, il ne se distingua en rien de la politique néo-libérale conduite par Prodi, qui venait de quitter la présidence de la Commission européenne.

 

La catastrophe du Prodi-bis

Cette question de l’héritage est aujourd’hui essentielle. Pour n’avoir pas dit grand-chose durant sa campagne, Bersani ne peut manquer d’apparaître comme un Prodi-bis. Or c’est là un problème majeur pour la gauche italienne, tant Romano Prodi a empilé avec constance les échecs et les défaites électorales (lire ici notre article d’avril 2008, « Berlusconi 3,  Prodi triple zéro »). Le parti démocrate aiguillonné par le SEL, qui rassemble tenants d’une gauche radicale et écologistes, est-il politiquement armé pour se défaire de la tentation du centre mou ?

L’hebdomadaire libéral The Economist, qui voit avec constance ses choix électoraux désavoués par les électeurs, plaidait juste avant ces élections pour la reconduction de Mario Monti. Raté. À défaut, ajoutait-il, « un gouvernement conduit par M. Bersani avec M. Monti en charge de l’économie serait une issue décente pour l’Italie ». C’est aussi le choix d’Angela Merkel, de la commission de Bruxelles et des conservateurs européens. François Hollande et Pierre Moscovici n’auraient rien trouvé à y redire, au contraire.

Or c’est justement ce scénario, synonyme de politique européenne inchangée, de réformes ultralibérales et d'austérité continue, qui a été massivement rejeté par les électeurs. De la même manière que les Grecs avaient massivement désavoué les socialistes de Papandréou quand ces derniers acceptèrent la cure d’austérité imposée par l’Union européenne, les électeurs ont reporté leurs colères et leurs espoirs sur ce mouvement multiforme conduit par un Beppe Grillo qui n'était pas candidat, à l’inverse de tant d’autres.

L’Italie n’est pas ingouvernable. La gauche n’a pas perdu. Mais une question limpide lui est posée : est-elle prête à oublier Prodi, à franchir les limites de ce cercle étroit où les alternances servent d’abord à interdire les alternatives, est-elle déterminée à renouveler en profondeur les pratiques politiques (ce qu’elle a réussi à faire avec les primaires) ? Le parti démocrate est-il prêt à écouter le SEL et cette nouvelle gauche citoyenne qui se loge aussi au sein du Mouvement 5 étoiles ? De la réponse à ces questions, Pier Luigi Bersani trouvera – ou pas – les 35 voix qui lui manquent au Sénat. Et, dans ce cas, il pourrait rendre un fier service à l’ensemble des gauches européennes.

--------------------------

  • Les résultats des élections à la chambre des députés et au Sénat.

Coalition de centre gauche, menée par le parti démocrate et Bersani :
Chambre des députés : 29,54 % des voix et 345 sièges
Sénat : 31,6 % des voix et 123 sièges

Coalition Silvio Berlusconi
Chambre des députés : 29,13 % des voix et 125 sièges
Sénat : 30,66 % des voix et 117 sièges

Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo
Chambre des députés : 25,5 % des voix et 109 sièges
Sénat : 23,79 % des voix et 54 sièges

Coalition Mario Monti
Chambre des députés : 10,54 % des voix et 47 sièges
Sénat : 9,13 % des voix et 19 sièges

Antonio Ingroia (extrême gauche)
Chambre des députés : 2,25 %, 0 siège
Sénat : 1,79 %, 0 siège

 

L'infographie de La Stampa :

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 19:57

 

arte.tv/fr

Dernière mise à jour le : 25-02-13

 

 

Diffusion Mardi 26 février 2013 à 22h20

 

 

Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye ?

Une enquête inédite sur les dessous des plans de sauvetage des banques européennes.

 

 

50 milliards d’euros en Grèce, 70 milliards en Irlande, 40 milliards en Espagne : au sein de la zone euro, les États se sont vus contraints les uns après les autres – moyennant des sommes astronomiques – de venir en aide aux banques pour compenser les pertes subies suite à des prêts pourris. Mais qui sont les véritables bénéficiaires de telles opérations ?

C’est en posant cette question très simple que Harald Schumann, essayiste en économie et brillant journaliste, sillonne l’Europe à la rencontre des négociateurs politiques et financiers situés aux plus hauts niveaux de responsabilités. Et obtient des
réponses pour le moins sidérantes. Car ceux qui ont été “sauvés” ne se trouvent pas – comme on tend à vouloir nous le faire croire – dans les pays en détresse, mais surtout en Allemagne et en France.

En effet, une part importante des sommes débloquées finit dans les caisses des créanciers des banques sauvées. Quant aux financiers qui ont fait de mauvais investissements, ils se retrouvent protégés contre toute perte aux frais de la collectivité. Et ce contrairement aux règles de l’économie de marché. Pourquoi ? Qui encaisse l’argent ?

 

 

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 19:45

 

http://zad.nadir.org

mardi 26 février 2013, par zadist

 


Aujourd’hui 26 février l’occupation militaire dure depuis 94 jours (pour une opération débutée il y a 133 jours). Un camarade est emprisonné depuis 90 jours


INFO Chat Teigne : l’huissier est passé le 14/02 refiler une assignation à comparaître pour le mardi 26 février. Le procès est finalement reporté au 12 mars, à Saint Nazaire.


INFO Bellveue : rendu du procès est fixé pour le 28 février

Point Info Bellevue :


Un camarade est en ce moment en prison, un a été libéré et un troisième a été condamné à 6 mois avec mise à l’épreuve, c’est-à-dire qu’il risque d’être enfermé à un moment ou un autre.

Tout acte de solidarité est le bienvenu. Participer à la lutte contre l’aéroport et son monde en est un. Puis rester en contact avec les personnes incarcérées pour leur montrer notre soutien en est un autre, bien nécessaire pour rendre leur temps d’incarcération plus vivable et pour qu’ils n’oublient pas qu’ils ne sont pas tous seuls face à ce monde répressif. N’hésitez donc pas à leur écrire des LETTRES ou des cartes postales.

- Pour écrire à Cyril, enfermé depuis le 28 novembre, vous pouvez lui adresser vos courriers directement : Centre Pénitentiaire Quartier Maison d’Arrêt Cyril n° d’écrou 57360 rue de la Mainguais 44300 Nantes

Appel à témoins pour la défense de Cyril

Des nouvelles d’un camarade qui est passé par la Zad : Lutin est en prison à Rennes depuis 2 mois. Il ne reçoit pas de courrier et sa maman a eu récemment le droit d’aller le voir. Il venait souvent sur la Zad, et demande que les copains et copines lui écrivent

Voici son adresse Lutin ecrou 3610 MA1 CELLULE 03 Centre pénitencier des hommes Rennes Vezin CS 14605 rue du petit pré 35746 Vezin le coquet cedex


Infos utiles pour venir ici

Point d’info de 10h à 20h sur le campement "Hors Contrôle" établi le long de la D81 entre le lieu dit Les Domaines (la Vache-Rit) et la Rolandière. Si vous nous rejoignez sur la zone, voyez ici. Il est aussi possible de venir directement sur la zone, par ex par la D281, et d’y croiser du monde !

- Accueil "hors contrôle" : 06 32 98 78 36
- Contact presse de la Zad : 06 38 17 36 19
- Équipe légale  : 06 75 30 95 45 : à contacter uniquement si vous êtes témoins d’arrestation, si vous êtes arrêté-e-s, et après votre libération IMPORTANT : s’il vous plait lisez le texte "en cas d’interpellation" Et surtout, refusez les comparutions immédiates !
- Équipe médicale : contact able par mail : equipemediczad at riseup.net pour toute communication non-urgente. La street médic est joignable par téléphone uniquement lors de journées d’interventions militaires/policières sur la zone ou autres "moments chauds" au 07 60 26 42 14.
- Liste du matos à ramener (mise à jour le 02/01) : disponible ici

Si jamais le Site ne fonctionne pas, on continuera la-bas : http://lazad.noblogs.org/

RADIO KLAXON :

On a un streaming qui marche (même si la qualité serait mieux avec une radio qui aurait une vraie antenne) :

( Klaxon n’est pas sur les sondes dans ce moment ! )

EXPOSITION itinérante de la ZAD

Un Territoire se défend avec tout-e-s ses habitant-e-s, Notre mémoire commune nous nous l’approprions, nous la faisons vivre. C’est notre résistance que l’on vous invite à partager ici et ailleurs - a travers cette exposition itinérante !

Pour une organisation simple, voici un Planning qui vous permette de réserver l’exposition ( une seule personne référent pour simplifier la communication ). Pour tout les gestions concernant l’expo, mail a zad@riseup.net avec le sujet "EXPO" svp !


Action du jour

Cyberaction : Notre Dame des Landes : Non à la pub payée par les contribuable


Pas tout le monde qui écrit ici est francophone, soyez tolérante avec des faux orthographes svp !

Infos du jour

Quelqu’un nous transmet une lettre de Cyril qu il lui a envoyé

on rappelle que le procès en appel aura lieu mercredi 6 mars en début d’après-midi à Rennes.

Lettre de Cyril reçue le 26 février.

cher D.

Je te remercie pour ces nouvelles de dehors, qui me permettent d’être informé de l’évolution et des actions contre ce projet destructeur. Je suis heureux de savoir que les marcheurs (de Nice) sont bien arrivés et qu’ils ont été accueillis comme il se doit ; Cela devait être intéressant d’entendre leur parcours à travers cette marche symbolique de soutien . Leurs différentes rencontres ont dues être très enrichissantes. Cela a dû leur faire une expérience très enrichissantes qu’ils n’oublieront pas de sitôt. Quant aux 2 Camilles cela ne m’étonne pas de la réaction de cette justice d’état. Ils n’ont aucun respect pour l’être humain - étant aux bottes de ce gouvernement qui est manipulé par ces grands actionnaires comme Vinci - .

J’espère que, de votre côté, tout se passe bien et que les défis à relever ne sont pas trop épuisants, que vous tenez bon face aux nombreuses embûches de ce gouvernement corrompu par les plus grands capitalistes de ce monde. Je vous soutiens et pense beaucoup à vous. Je te remercie sincèrement pour ce soutien qui m’aide à tenir bon. Ta motivation et tes actions pour notre cause m’encourage et me donne encore plus de motivations et d’énergie que je pourrais partager de nouveau avec vous, une fois libéré.

Quant au 6 mars, je vous fais confiance pour votre soutien. Faites ce que bon vous semble. A partir du moment où l’on montre une fois de plus à la justice de ce gouvernement que nous sommes toujours motivés et fraternels envers notre cause et envers nos camarades ; car ces messages montrent une image positive et déterminée de nos actions...

Désolé d’avoir un peu traîné à te répondre mais je me sentais un peu vide en ce moment...ça arrive... ! Mais je tiens bon. C’est juste un peu dur de se ressourcer dans cet univers sans nature...Enfin bon ! La fin de cette épreuve touche à sa fin et votre soutien m’aide beaucoup. Je ne lâche rien et attends avec impatience ma sortie.

Force et courage. Ensemble unis nous vaincrons. Fraternellement. Cyril Résistance.

- 14h09 : Il y a des fouilles archéologiques vers le lieu dit "Freusière", deux pelleteuses et plein flics. Ils sont déjà au début de chemin dans cette direction et stationné aussi en face de la Pré Faillit.

- un petit article en anglais sur EDF : Will EDF become the Barbra Streisand of climate protest ?

- reçu : une petite photo de la ZAD deja en combat et avec appel a renforts pour la libération en 1945 !!! bonne journée a tous !

- Article on ne peut pas lire, mais on aimerai bien : Notre-Dame-des-Landes : ça chauffe, malgré l’hiver

- reçu : Info par rapport de l’Hôtel en construction de Brémond à Vigneux ( Flash Info de hier 25 )

Ayant envoyé un mail à cette société , monsieur Brémond m’a appelé ce matin pour m’expliquer qu’il ne s’agissait pas d’un hôtel mais de leurs bureaux* et *qu’il était contre le projet d’aéroport depuis le début,ayant même collaboré avec la Zad pour les lavages de vêtements entre autre, qu’il connaissait bien Julien Durand de l’ACIPA et qu’il souhaitait que cette fausse info soit corrigée (au plus vite, j’imagine) Voilà - amitiés militantes des Pyrénées orientales

- 9h38 : Bonjour, tout est calme, il fait moche par contre. Vivement printemps, suffit le gris. Les barrages, par surprise, sont encore sur place aux Ardillières et sur la D81 / Fosses noires. FOUILLES ARCHÉOLOGIQUES : Vers St. Jean du Tertre, il y a apparemment des fouilles, on aimerai bien avoir des détails et infos la dessus, mais on ne peut pas se déplacer....merci !


Les RVD sur la ZAD

- tout la journée, tout la semaine, chantier collectif pour le Carnaval sur la D281

 

 

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 19:24

 

Rue89 - Noël Mamère - Député de Gironde
Publié le 26/02/2013 à 18h06

 

 

Le Salon de l’agriculture débute au moment où la crise ouverte par l’escroquerie sur les lasagnes de cheval devenues lasagnes de bœuf met en lumière les scandales de l’industrialisation de l’agroalimentaire.

Ce n’est pas une surprise. Le marché mondial ne recherche que le profit. Le produit agricole est devenu une variable d’ajustement des cours mondiaux. Le consommateur et le paysan sont les dindons de la farce d’une chaîne alimentaire devenue folle où la multiplication des intermédiaires renforce le coût des produits et l’opacité du système.

Moins il y a de paysans et plus les dérives de cette agriculture hors-sol créent une situation que plus personne ne parvient à maîtriser.

Tradition corrézienne

Mais peut-on encore faire marche arrière dans ces conditions ? Là aussi, le renoncement en politique fait des dégâts. François Hollande, fidèle à la tradition corrézienne instituée par Jacques Chirac, peut avoir passé dix heures au rendez-vous de la Porte de Versailles à tâter le cul des vaches, que retiendra-t-on au final de son action concrète ? Qu’une semaine avant, dans les tristes conciliabules des chefs de gouvernement de l’Union européenne, il aura tout fait pour défendre la Politique agricole commune (PAC)… Mais sans la changer !

Défendre la PAC sans la changer, c’est soutenir les intérêts de la partie de la paysannerie qui mise tout sur le productivisme agricole, la financiarisation des matières premières, celle qui, avec la FNSEA et les lobbies de l’agro-alimentaire, nous mène droit dans le mur depuis plus de 50 ans.

Famine au Sud, malbouffe au Nord

Je sais bien qu’il est difficile de s’opposer au poids du syndicat majoritaire, du Crédit agricole, des chambres d’agriculture et des industriels de l’agroalimentaire, mais avec les dernières négociations de Bruxelles, la France a obtenu 9,5 milliards d’euros sur les 50 distribués par l’Europe.

En ne plafonnant pas cette aide, en ne la réorientant pas vraiment vers l’agriculture durable et bio, le gouvernement continue à soutenir toujours les mêmes depuis des décennies : les gros céréaliers et les tenants d’une agriculture intensive, polluante et qui contribue, par l’exportation, à affamer les paysanneries du Sud.

Ceux qui possèdent le plus d’hectares de blé ou de betterave sucrière bénéficieront de plus de subventions, tandis que ceux qui pratiquent le maraîchage ou le petit élevage et qui n’ont jamais été protégés par les prix, auront très peu accès à ces subventions.

La PAC, machine à paupériser

A force de céder en rase campagne à chacune des exigences du lobby agricole, on est en train de détruire les tenants de l’agriculture paysanne, déjà malade : crise de l’élevage, non renouvellement des générations… Et l’on va accentuer la crise de ce secteur par notre soutien à l’exportation plutôt qu’à l’agriculture de proximité.

Cette politique crée la famine au Sud et la malbouffe au Nord, selon le titre d’un ouvrage de l’agronome Marc Dufumier qui a succédé à René Dumont. Dès les années 70, l’un des pères de l’écologie politique française dénonçait cette politique suicidaire. Depuis rien n’a changé. Au contraire.

La délocalisation de l’industrie agro-alimentaire a entraîné celle des paysans eux-mêmes. Les industriels de l’agro-business français achètent des terres dans les pays de l’est, en Ukraine ou en Roumanie, et jouent du dumping avec les prix agricoles. La PAC est devenue une machine à paupériser les paysans, ici en Europe et là-bas dans le Sud.

Bientôt plus de paysans ?

Il reste en France 490 000 exploitations agricoles, il y en avait 2 100 000 en 1960. Au rythme actuel des disparitions, il en restera 100 000 en 2030.

Alors que la taille moyenne des exploitations grandit, la mécanisation encore plus poussée de la production induit des milliers de suppressions d’emplois. En France, entre 1980 et 2010 l’agriculture en a perdu 3 millions.

Entre 1960 et 2004 le volume de la production agricole française a doublé, sa valeur a baissé de 16%.

La pauvreté concerne 25% des agriculteurs, contre 13% en moyenne pour l’ensemble de la population.

Tandis qu’une classe de managers de l’agro-business s’est créée sur le dos des paysans-travailleurs, le monde rural n’a plus que le choix entre désert social et culturel et lieu de villégiature. Avec l’étalement urbain, c’est chaque année des dizaines de milliers d’hectares qui disparaissent. Les paysans n’ont plus que les méthodes de la jacquerie pour se faire entendre. Leur parole est souvent confuse. Pourtant c’est eux qui nourrissent le monde.

Cauchemar prôné par Monsanto

Quel type de société veut-on pour nos enfants ? Celle qui est décrite comme une utopie meurtrière dans le film de science-fiction « Soleil Vert » ? Ou celle de la relocalisation de l’agriculture, de l’agro-alimentaire, des circuits courts, du bio de proximité, de l’agriculture urbaine et de l’agro-écologie, c’est à dire des bonnes pratiques issues du savoir-faire paysan, liées à un environnement sain débarrassé des pesticides et des OGM ?

Les malfrats de l’industrie agroalimentaire et les politiques irresponsables sont en train de transformer le cauchemar prôné par Monsanto et ses comparses en réalité. L’agriculture française est une bombe à retardement.

Si nous sommes tous responsables de ce que nous mangeons, alors nous devons être solidaires des paysans qui se battent pied à pied pour sauver leur métier : celui de nourrir les hommes en étant rémunérés décemment. Au Salon de l’agriculture, derrière le cul des vaches, il y a des femmes et des hommes, ne l’oublions pas.

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 19:09

 

Rue89 -Témoignage 25/02/2013 à 20h10

  Laure B. | Précaire

 

 

Laure B., 27 ans, ex-manutentionnaire à E. Leclerc en Haute-Savoie, raconte un système dans lequel de mauvaises statistiques promettent une sanction immédiate.

MAKING OF

Chaque jour, trois « drive » comme celui-ci ouvrent leurs portes en France. Aujourd’hui, on en compte plus de 2 000 sur tout le territoire. Ils sont donc des milliers, comme Laure B. – un pseudonyme –, à pousser le chariot à la place des clients, dans des hangars sous haute surveillance, pour 9,86 euros de l’heure (brut) par jour (un tout petit peu plus que le smic).

 

La jeune femme de 27 ans a tenu à nous donner sa version de ce phénomène en pleine explosion, sous l’œil indifférent des consommateurs. Ils sont 5 millions chaque année à faire leurs courses sur les sites internet des supermarchés.

 

Claire Branchereau

Tout le monde connaît la chaîne E. Leclerc, mais qui connaît le principe du « drive » de Ville-la-Grand en Haute-Savoie ? C’est un nouveau système d’exploitation. Il suffit d’un hangar rempli de marchandises, de personnes à la recherche d’un emploi et d’un directeur autoritaire.

Les clients passent leur commande sur Internet puis viennent chercher leurs courses sur place, c’est ça le drive.

Munis d’une « scannette », d’un chariot nommé « Dolly » – dont ils ne doivent jamais se séparer sous peine de représailles et d’un contrat à la semaine –, les employés remplissent des sacs avec les articles commandés.

C’est un manège incessant : le travailleur ne s’arrête pas durant quatre ou cinq heures en attendant son unique pause journalière d’une heure.

Au moment de l’embauche, on m’avait présenté la société comme une « entreprise sociale ».

J’ai réussi à faire virer quelqu’un d’autre

L’instrument de cette précarité extrême, la « scannette », s’empresse de surveiller sournoisement. C’est l’outil indispensable ainsi que l’espion infiltré des supérieurs. Greffée à notre main, elle enregistre le temps que le travailleur met entre chaque article, le temps qu’il met pour effectuer une commande et le temps où « il ne fait rien ».

Postés devant leur ordinateur, les supérieurs nous suivent pas à pas, minute par minute, dans l’immensité de ce hangar.

Les travailleurs sont alors mis, sans le savoir, en concurrence, non pas sur la qualité de leur travail mais sur les statistiques créées par leur performance. J’ai fait l’expérience de mauvaises statistiques et la sanction est immédiate : la révocation.


Les scanettes (Laure B.)

Le directeur vient à la fin de chaque mois et fait le tri. Il renvoie les cinq derniers qui se trouvent à ce moment-là en fin de liste [avec de mauvaises statistiques, ndlr]. Ce qui aurait dû être mon cas.

Un avertissement m’a été donné et j’avais deux heures, montre en main, pour remonter. La course s’engage pour moi dans le hangar en attrapant les produits disposés sur les étagères, les jetant dans les sacs sans savoir si j’écrase le pain ou les chips, enchaîner les commandes et bousculer les collègues dans les rayons.

Après tous ces kilomètres parcourus dans la poussière des cartons et la volonté de garder ce travail, j’ai réussi à remonter dans les statistiques et faire virer quelqu’un d’autre.

Espérer avoir un contrat... de deux semaines

Mais on ne licencie pas chez Leclerc, cette petite épicerie devenue une grande entreprise où « le salarié a des droits et est considéré », prend soin de ne pas se discréditer et surtout de ne pas devoir payer des indemnités aux salariés. Les contrats à la semaine (comme le mien) en sont alors la preuve. Il suffit de ne pas reconduire le contrat.

C’est la corde au cou des travailleurs qui deviennent des survivants de semaine en semaine, en espérant avoir un jour un contrat de deux semaines. Edouard Leclerc, le fondateur de cette épicerie se retournerait-il dans sa tombe sachant cela ?

Une corde en contrat et un fouet (la « scannette ») pour outil de travail, est-ce vraiment une entreprise à « dimension sociale » ? Ceci est le prix pour acheter moins cher chez Leclerc. Après toutes les publicités vantant cela, il faudrait peut-être se demander pourquoi.

« L’économie, vous n’y connaissez rien »

Malheureusement, ça ne s’arrête pas là. Sans parler de la dignité mise au plus bas du travailleur, ce dernier est considéré comme un outil nécessaire au rendement. Il peut être mis à pied lorsqu’il ne ramasse pas les cartons au sol si le directeur le voit.

Il peut ne pas reconduire le contrat d’une personne sans que le travailleur ait commis de faute professionnelle. Et de surcroît, cela passe par des termes vulgaires pour se faire comprendre.

Le travailleur est vu comme un individu, si je puis dire, stupide. Comme le dit le directeur :

« L’économie, vous n’y connaissez rien mais si le pognon ne va pas dans ce magasin, il va aux Etats-Unis avec Amazon. »

Ces raccourcis sont faits pour que le travailleur aille toujours plus vite.

Avec la complicité des clients

L’absurdité qui règne dans ce hangar touche aussi les clients. Le service proposé par Leclerc Drive passe aussi par le chargement de la commande dans le coffre du client.

Ces derniers nous regardent mettre leurs nombreux sacs de nourriture, leurs packs d’eau dans leur coffre sans nous aider puisque c’est un service gratuit. La gratuité amène la fainéantise des uns et le sacrifice des autres.

Soulever des sacs remplis et des packs toute la journée à répétition sans apprentissage des bons gestes – car le rendement passe avant tout –, ne permet pas de garder une bonne santé physique.

L’esprit d’équipe signerait la fin de l’entreprise

Cela est même de l’ordre de l’épuisement. Le travailleur est ainsi vidé de toute essence, sans aucun sens de la fonction de son travail. Les clients se rendent alors complices des supérieurs sans même en avoir conscience.

Qui a donc conscience de ce qui se passe derrière ces portes ? Partir de chez Leclerc ne cause pas de difficulté car :

  • soit le contrat n’est pas renouvelé,
  • soit le travailleur part de lui-même par épuisement physique et moral.

C’est pour cela que cette entreprise embauche plus que les autres : il y a un « turnover » des travailleurs, afin que personne ne puisse sympathiser ni communiquer car l’esprit d’équipe serait la fin de l’entreprise.

J’ai choisi un départ volontaire

J’ai choisi un départ volontaire. J’ai prévenu mes supérieurs plus d’un mois à l’avance et étonnamment ils voulaient me faire signer un contrat plus long, pour une fois !

J’ai refusé de signer pour ne pas être en rupture de contrat et perdre mes indemnités. On m’a répondu :

« Les dates ne sont pas importantes, ce ne sont que des formalités. »

Malgré cette touchante attention, j’ai maintenu mon refus.

Un départ après deux mois et demi de travail équivaut à sept contrats (puisque j’ai eu la chance d’en avoir un de deux semaines et un de trois semaines), et bien sûr un solde de tout compte intégrant les indemnités de chaque contrat.

Recevant les papiers de départ et le chèque, j’ai détaillé mon solde. Et comme il n’y a plus de surprise avec Leclerc car « chez Leclerc, c’est moins cher », il en est de même pour le solde de tout compte : il me manquait l’argent de mes primes de précarité.

Pas d’excuses pour ma prime de précarité

Comment une entreprise de cette envergure avec une philosophie dite sociale peut-elle oublier cela ? Sachant qu’après de nombreux appels téléphoniques à la comptable toujours indisponible, cette dernière, une fois ma situation régularisée, n’a pas été capable de me donner la moindre explication ni même de formuler des excuses.

Est-ce de l’incompétence poussée à son paroxysme ? Ou une méthode habituelle, consciente et volontaire, qui me paraît manifeste. On croirait marcher sur la tête.

Nous avons tenté de contacter ce lundi après-midi la direction du Leclerc Drive de Ville-la-Grand, qui n’a pas donné suite à nos sollicitations.

MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato
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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 18:59

 

Le Monde.fr | 26.02.2013 à 12h18 Par Christophe Ayad - Le Monde

 
Omar Aziz

Omar Aziz, célèbre activiste pacifiste syrien de 64 ans, est mort en détention le 16 février 2013, a -t-on appris quelques jours plus tard par l'intermédiaire de sa famille. Il est décédé à l'hôpital militaire de Harasta, dans la banlieue de Damas, des suites d'une longue captivité au centre de détention des services de renseignement de l'armée de l'air, à Mazzé, où il était détenu depuis son arrestation le 20 novembre 2012 dans une cellule de 16 mètres carrés avec 85 autres personnes.

Omar Aziz souffrait d'hypertension et avait perdu, selon ses proches, plus de 15 kilos. Peu avant sa mort, il a été transféré à la prison centrale d'Adra. Sa famille n'a jamais été informée de son état, ni même de son décès. Ce sont d'autres détenus qui lui ont fait parvenir la nouvelle.

Economiste de formation (à l'université de Grenoble) et versé dans les nouvelles technologies, Omar Aziz avait quitté l'Arabie saoudite, où il vivait, peu après le début de la révolution syrienne, en mars 2011. Il est l'un des architectes des comités locaux de coordination, qui ont grandement contribué à entretenir la révolte, lui donner des mots d'ordre et ont veillé le plus longtemps possible à ce que la lutte reste pacifique et non-confessionnelle.

 

 " MIEUX QUE LA COMMUNE DE PARIS "

Il a fondé le premier comité local dans le quartier de Barzeh, une forme d'organisation " par le bas " qui a essaimé par la suite dans tout le pays. Il s'était inspiré des idées de Rosa Luxemburg sur " l'auto-gouvernement des masses ". Il avait formalisé sa vision humaniste et presque anarchiste dans un long article. " Nous avons fait mieux que la Commune de Paris, qui a résisté 70 jours. Cela fait un an et demi et nous tenons toujours ", avait-il déclaré peu avant son arrestation.

Peu connu hors de Syrie, il avait gagné le surnom affectueux d'Abou Kamel. Malgré les destructions et les combats, il parcourait inlassablement les quartiers dévastés pour y amener de l'aide humanitaire aux familles déplacées et à celles comptant un mort, un blessé ou un disparu. Il était issu d'une grande famille de la bourgeoisie intellectuelle damascène. Sa mère, Bourane Tarazi, a été la première femme avocate en Syrie.

Elle avait écrit un livre, Damas dans la tourmente, publié en 1998 à Beyrouth, sur ses années de lutte pour l'émancipation sous le mandat français puis après l'indépendance. Omar Aziz était le genre d'hommes dont la Syrie aura absolument besoin pour se reconstruire après le conflit en cours.

Christophe Ayad - Le Monde

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