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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 13:38

 

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Auto-construction

Comment construire sa maison écologique en une semaine et à petit prix grâce à l’ « open source »

par

 

 

 

Les géants du BTP ont-ils du souci à se faire ? Après les logiciels libres et la fabrication de machines ou d’objets, la communauté mondiale des fab labs se tourne désormais vers la construction de véritables maisons en « open source ». Mise à disposition de plans et de techniques accessibles à tous, construction et assemblage collaboratif des éléments... Des États-Unis à la France en passant par la Grande-Bretagne, c’est une véritable communauté de la « maison libre » qui émerge et se structure, pour révolutionner la construction, son financement et permettre l’accès de tous à un logement plus décent.

« Ma femme et moi avons vécu trois mois dans une “micro-maison” [« Tiny house » en version originale, ndlr]. Nous n’avons pas trouvé cela viable sur le long terme ! C’est trop petit. En hiver, surtout. Il nous fallait quelque chose de plus grand. » Marcin Jakubowski et Catarina Mota ont donc pris la décision de se construire une grande maison, avec plusieurs pièces. Une vraie maison, construite par eux-mêmes, sans payer un promoteur pour le faire, grâce à des plans et des tutoriels distribués en open source. C’est-à-dire sans brevets et libres de droit, donc utilisables, reproductibles et modifiables par tous ceux qui le souhaitent. Issu, à l’origine, du monde de l’informatique, l’open source fait ainsi son apparition dans le domaine de la construction !

Marcin Jakubowski n’en est pas à son premier essai en matière d’auto-construction en open source. L’homme installé dans le Missouri, aux États-Unis, a déjà initié un projet de construction artisanale de dizaines de machines industrielles : tracteur, bulldozer, four, éolienne, moteur hydraulique,... Des machines à très bas coût et reproductibles à volonté, grâce à la diffusion libre de documentation, de plans et de techniques de fabrication (lire notre précédent article). Après avoir vécu dans une maison de quelques mètres carrés, il a décidé d’appliquer la même méthode à la construction de logements. Et espère que le modèle va essaimer jusqu’à former une communauté mondiale d’auto-constructeurs de maisons. « Un tracteur, on ne voit pas tout de suite à quoi ça peut servir. Mais une maison, les gens en voient tout de suite l’utilité », relève Marcin.

 

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« Quand on fait construire par une entreprise, c’est presque impossible d’imposer des techniques écologiques »

Au cœur de ce projet « d’Open building institute » – c’est à dire d’institut d’auto-construction en open source –, il y a une librairie de modules à construire : murs, fenêtres, toits… et des techniques. Le tout en accès libre, améliorable par tous. Toute cette documentation est accessible en ligne, libre de droit, et dans des formats compatibles avec des logiciels de conception assistée par ordinateur, eux-mêmes en open source. Ensuite, les différents modules, comme des plans de bois pour les murs, peuvent être découpés grâce à des machines à commande numérique, qui sont disponibles dans les fabs labs – laboratoires de fabrication d’objets en open source – dans le monde entier.

 

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« Nous mettons aussi à disposition toutes les informations dont les gens ont besoin pour obtenir les permis de construire », précise Marcin. Et pour transmettre les savoir-faire techniques, l’Open building institute organise des ateliers de construction de maison grandeur nature. Le prochain a lieu en novembre dans le Missouri. Objectif : construire une maison modulaire écologique en cinq jours, avec toit photovoltaïque, récupérateur d’eau de pluie, bio-digesteur pour produire du biogaz… Le tout pour 25 000 dollars seulement ! « Aujourd’hui, de nombreuses techniques de construction écologique sont encore difficiles à faire passer auprès des promoteurs. Par exemple, faire construire un bio-digesteur par une entreprise, c’est presque impossible aux États-Unis », souligne Marcin Jakubowski. La solution : construire soi-même !

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Une maison aussi simple à construire qu’un meuble en kit ?

« J’ai vu des maisons se construire en une semaine avec seulement une vingtaine de personnes pour l’assemblage », témoigne Clément Flipo, co-fondateur de Wikifab.org, une plateforme de documentation pour la construction open source d’objets, de machines, et aujourd’hui aussi de maisons. Un premier tutoriel de fabrication d’une « micro-maison » vient d’être mis en ligne sur la plateforme. On y trouve les matériaux et outils nécessaires, les plans, et les instructions à suivre. Un peu comme pour construire un meuble en kit vendu par une grande enseigne... Sauf qu’il s’agit ici d’un logement dans lequel il doit être possible d’habiter. « À partir du tutoriel, vous téléchargez les fichiers, puis vous faites couper les éléments par une machine dans un fab lab. Il y a des pans de murs à assembler, des pans pour l’isolement, pour les toits, la couverture extérieure… C’est vraiment accessible », détaille Clément Flipo.

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Du Missouri, où vit Marcin Jakubowski, à la France, où est basé Wikifab, la communauté des fabricants de maisons en open source essaime à travers le monde. Au Royaume Uni, Alistair Parvin, architecte de formation, a lancé il y a cinq ans Wikihouse, un projet collaboratif pour explorer ce que la révolution numérique peut changer à l’économie du logement. « La digitalisation permet de partager des solutions de construction durable de la même manière qu’on partage du code informatique, résume Alastair Parvin. Il ne s’agit pas seulement de diffuser les savoirs sur les systèmes de construction écologiques et à basse énergie, mais aussi de voir comment on met les outils et les compétences entre les mains de tout le monde, pour passer d’un modèle de construction de logement extrêmement centralisé à un système de projets de petite échelle et décentralisés. »

 

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« Déployer un secteur citoyen de la construction »

Pour Alistair Parvin, l’objectif est de développer une véritable alternative à la construction immobilière classique. « C’est encore difficile de convaincre les banques d’accorder des prêts pour construire de cette manière. Mais on commence à voir apparaître des formes commerciales de maisons en open source. C’est la prochaine étape pour développer le modèle. » L’open source est-il compatible avec un modèle commercial ? Oui, répond Alistair Parvin. « Nous ne voulons pas faire comme les grandes sociétés immobilières. Nous visons une économie distributive et soutenable. Au Royaume-Uni, il existe déjà des collectifs qui s’intéressent au modèle des "Wikihouses", pour construire eux-mêmes, sans être dépendants de promoteurs immobiliers. C’est ce secteur citoyen de la construction qu’il faut déployer. »

 

 

Marcin Jakubowski vise aussi, à terme, un développement commercial de l’auto-construction. Mais en monnayant des services d’aide à l’assemblage et la participation à des ateliers de formation. Les plans et la diffusion des savoir-faire resteront en open source. « C’est un business model basé sur le partage », précise Marcin. A bas bruit, pour l’instant, une révolution du secteur de la construction et du logement est-elle déjà en marche ?

Rachel Knaebel

 

Photos : Open source Ecology
Plans : tutoriel de fabrication d’une micro-maison par Wikihouse

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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 13:28

 

 

 

 

One Vote, un site internet pour annoncer la couleur aux députés

 

 

 

 

Jean-Sébastien Scharf, promoteur immobilier à Strasbourg, lance lundi un site pour améliorer le dialogue entre élus et citoyens. Dans One Vote, les citoyens sont invités à s’exprimer sur chaque projet de loi en discussion à l’Assemblée. Quant aux députés, ils seront invités à écouter ce que leurs électeurs pensent de leurs travaux.

Jean-Sébastien Scharf, plus connu à Strasbourg pour ses promotions immobilières, se désole en constatant l’éloignement des citoyens de la politique. Comme il bénéficie de quelque aisance financière, il lance lundi 3 octobre un site appelé « One Vote« , dont l’objectif est de permettre aux citoyens de prendre part aux débats parlementaires en cours.

Le principe est simple : lorsqu’une loi est en préparation à l’Assemblée nationale, une entrée est créée sur One Vote. Les internautes peuvent alors commenter cette loi et « voter » pour ou contre. À la fin du débat parlementaire, les résultats sont envoyés, pour chaque circonscription, aux députés. Dans l’esprit de Jean-Sébastien Scharf, One Vote pourrait servir d’outil permanent de consultation de l’avis des électeurs :

« Je ne suis pas pour la dictature de la démocratie directe, les élus nous représentent, ils ont le droit d’être en désaccord avec une partie de leur base électorale, même si elle est majoritaire. Mais prenons le cas de la Loi Travail, on a vu sur Internet des pétitions mais où les citoyens ne pouvaient simplement déclarer que leur opposition. Quant à Facebook, il est difficile voire impossible d’y mener un débat d’idées sérieux. Au final, Internet et les réseaux sociaux n’aident pas beaucoup à la diffusion des enjeux législatifs, ni au dialogue entre les élus et leurs électeurs. »

 

L'interface de One Vote est assez minimaliste (capture d'écran)

L’interface de One Vote est assez minimaliste (capture d’écran)

Vous avez un e-mail de votre député

À la fin du débat parlementaire, le député peut utiliser One Vote pour envoyer un email à tous les participants inscrits de sa circonscription et qui ont voté sur une loi :

« Cela permettra aux élus d’expliquer leur vote aux citoyens. Ils le font déjà, au travers de leurs lettres d’activité parlementaire mais qui les lit ? Là, ils pourront envoyer un e-mail à des gens qui se seront informés sur la loi en discussion, et qui auront exprimé un avis. À chaque projet de loi, il y aura donc une remontée de commentaires de la part des internautes vers le député, et un avis de la part du député envoyé aux internautes, on aura donc des échanges et c’est bien ça le but. »

One Vote est conçu comme une succession de forums, très simples, un pour chaque projet de loi. Les internautes peuvent publier leurs commentaires sous chaque intitulé d’une loi en discussion, il n’y a aucune explication, aucun résumé, « par souci d’équité », indique Jean-Sébastien Scharf. Mais le résultat est que le site est très austère. Il faut déjà avoir une bonne idée des projets de loi en cours de discussion car la seule aide qui est fournie par One Vote est… un lien vers le projet de loi in extenso sur le site de l’Assemblée Nationale, un texte incompréhensible pour le commun des citoyens.

Pas de business model

Entièrement autofinancé, Jean-Sébastien Scharf s’est donné un budget de 25 000€, One Vote n’a pas de « business model. » Piochant les projets de loi directement depuis les bases de données de l’Assemblée Nationale, le site est prévu pour fonctionner sans apport manuel, avec un budget de fonctionnement minimal. Jean-Sébastien Scharf se laisse un peu de marge pour évoluer sur cette question :

« Si le site atteint une certaine audience, alors peut-être que je mettrai de la publicité. Et je réfléchis aussi à des solutions pour proposer du marketing ciblé, par exemple pour des partis politiques. D’autres pistes peuvent être envisagées mais la priorité, c’est de faire en sorte qu’un maximum de gens participent et que les députés jouent le jeu. »

Dans sa phase de lancement, One Vote ne cible que les débats à l’Assemblée Nationale, délaissant les étapes au Sénat. Mais Jean-Sébastien Scharf a bien l’intention de dupliquer One Vote si les internautes s’emparent de cet outil, par exemple pour des version locales au niveau des régions ou des métropoles.

 

Demonstration à Madrid pour le 5e anniversaire du 15M (Photo Adolfo Lujan / FlickR / cc)

Demonstration à Madrid pour le 5e anniversaire du 15M (Photo Adolfo Lujan / FlickR / cc)

 

Une procédure d’inscription renforcée

Pour que les votes soient significatifs, empêcher une manipulation et assurer au débat une certaine tenue, One Vote fait valider l’adresse e-mail à chaque nouvel inscrit ainsi que son numéro de téléphone portable. Jean-Sébastien Scharf propose également aux internautes de renseigner leurs thématiques préférées (transports, sécurité, éducation…) ainsi que la couleur de leurs derniers votes, et d’indiquer s’ils sont adhérents à un parti politique.

Des informations sensibles, très rarement demandées sur Internet, mais Jean-Sébastien Scharf assure être en conformité avec les préconisations de la Commission nationale informatique et libertés (Cnil). S’il réussi à constituer un fichier d’utilisateurs suffisamment étoffé avec de telles données, il aura peut-être trouvé son business model.

Aller plus loin

Sur 1-vote.fr : le site pour commenter et voter sur les projets de lois en cours

Nos Députés.fr et Nos Sénateurs.fr : deux sites pour suivre l’activités des députés et sénateurs.

 

 

 

 

 

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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 13:06

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

ça bouge ! Négociations commerciales

La carte des mobilisations contre les traités de libre-échange

par

 

 

Le projet de traité de libre échange entre l’Union européenne et le Canada (CETA) doit être soumis à l’approbation du Conseil européen le 18 octobre. Négocié dans une grande opacité, ce traité, s’il est adopté, aura des conséquences sur nos vies quotidiennes : l’emploi, la santé, l’alimentation, les services publics... Le 15 octobre, des manifestations sont prévues dans toute la France. Voici l’appel des organisations à l’initiative de l’événement et la carte des mobilisations.

Depuis 2013, une large mobilisation s’est mise en place contre le TAFTA, ce projet d’accord qui vise à libéraliser les échanges commerciaux et les investissements entre les États-Unis et l’Union européenne. Les négociations vont plus lentement que prévu, mais contrairement aux annonces récentes du gouvernement, elles continuent !

Pendant ce temps, l’Union européenne s’apprête à signer un traité similaire avec le Canada : le CETA. Celui-ci doit être soumis à l’approbation des États membres le 18 octobre prochain. S’il est approuvé, il sera soumis à la ratification du Parlement européen dans les mois suivants.

Le TAFTA et le CETA auraient des conséquences graves, telles que l’abaissement des barrières tarifaires en matière agricole qui aggraverait la crise que vivent déjà des centaines de milliers de paysans et le nivellement par le bas des normes qui protègent la qualité de notre alimentation, la santé publique, la sécurité industrielle et l’environnement.

La « coopération réglementaire », conçue pour impliquer directement les multinationales dans l’écriture des lois et réglementations et « l’arbitrage d’investissement » mettraient en danger les droits sociaux, la lutte contre le réchauffement climatique et le principe démocratique même. Dès l’approbation du CETA, les multinationales américaines, qui possèdent de nombreuses filiales au Canada, pourraient utiliser ces mécanismes pour attaquer les réglementations qu’elles jugent défavorables.

 

- Voir aussi notre dossier, Traités de libre-échange : les multinationales contre la démocratie ?

 

Cliquez sur la carte ci-dessous pour avoir le détail des mobilisations prévues 

 

:

Alors le 15 octobre, toutes et tous mobilisés :
- Paris, rendez-vous place Stalingrad à 15h30
- Aix-en-Provence, lieu à préciser, à 15h
- Annecy, lieu à préciser, à 14h
- Bayonne, place Rolland Barthes, à 10h
- Boulogne-sur-Mer, rue de Thiers et Grande rue , à 11h (mobilisation centralisée pour le Pas-de-Calais)
- Carcassonne, place Carnot, à 10h (action centralisée pour l’Aude)
- La Roche-sur-Yon, lieu à préciser, à 10h
- Lyon, lieu à préciser, heure à préciser
- Macon, marché de Macon, heure à préciser
- Montfort-en-Chalosse, lieu à préciser, heure à préciser
- Nancy, place Charles III, heure à préciser
- Nantes, lieu et horaire à préciser
- Quimper, place Terre aux Ducs, à 11h (rassemblement)
- Rennes, lieu à préciser, heure à préciser
- Saint-Etienne, lieu à préciser, à 10h (manifestation + picnic, ramenez de quoi faire du bruit)
- Valence, place Porte Neuve, 14h

Plus d’infos sur la page facebook de l’événement.

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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 12:54

 

Source : https://reporterre.net

 

 

Sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes, des milliers de bâtons enracinent la résistance

10 octobre 2016
 


 

 

40.000 personnes se sont retrouvées samedi 8 octobre à Notre-Dame-des-Landes. Munis de bâtons symbolisant la détermination, elles ont montré que la résistance au projet d’aéroport reste toujours aussi forte.

 

- Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), reportage

Chacun plante son bâton sur le cordon de terre, formant vite une longue haie hérissée de piques sur une butte. On dirait un système gaulois de défense contre des légions romaines. Dès midi, samedi 8 octobre, ce bosquet rectiligne a commencé à se coiffer de branches de châtaigner, bambous, manches à balai, et même quelques tringles à rideau.
Autour de 40.000 personnes sont venues ce jour piquer leur bâton que symboliquement, ils et elles reviendront chercher en cas d’attaque de la Zad par la police.

 

 

Tout un symbole, des jacqueries de paysans sous l’Ancien régime à la marche du Larzac à Paris en décembre 1978, scandée par le rythme des bâtons de bergers du Causse martelant l’asphalte. Un texte rappelant cette symbolique a été lu devant la butte piquetée de tous ces morceaux de bois, "Le serment des bâtons".

Le matin, trois cortèges de ce peuple à bâtons ont convergé des extérieurs de la zone vers la ferme de Bellevue, occupée depuis janvier 2013. Le départ a été donné sous un joli soleil apparu pour réchauffer ce matin d’automne frisquet démarré à 9°C. Ces bâtons, de simples branches de châtaignier ou de frêne, bien droites ou pas, émondées, taillées. Certains ont été bichonnés, sculptés, gravés des classiques « Vinci dégage », ou peints comme des totems bariolés, ornés de rubans, de perles, de pompons ou de plumes, coiffés de drapeaux ou de ballons de baudruche. Des piquets solides dépassent au-dessus des têtes. Le long du fossé, à chaque point de départ, des stocks de bambous et de branches de bois brut attendent ceux qui n’ont rien prévu.

Le top départ est donné, la troupe démarre à travers champs. Un des bâtons levé à bout de bras sert d’antenne à un poste de radio qui diffuse Radio Klaxon, la radio pirate officielle de la ZAD qui depuis l’opération César squatte la fréquence de Vinci Autoroute et diffuse en direct dans le bocage. Au fil de l’onde des marcheurs, des bribes de discussion évoquent semences paysannes, flics, soupe d’ortie, histoires d’amour. Des baguettes de pain pointent de plusieurs sacs à dos. Les enfants adorent cette histoire de bâtons : « Mais m’man, on pourrait pas le garder, il est trop beau ? » Au détour d’un chemin, une buvette sauvage sur une carriole, puis un stand de crêpes cuites au bord de la haie sur une plaque en fonte, le fameux bilig breton.

Deux hangars pour le présent et le futur
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Montage du hanger

Mais la marque de ce week-end, prévu pour montrer la détermination face à la menace de Manuel Valls d’évacuer la Zad cet automne, ne se limite pas aux forêts de bâtons. Deux solides hangars de belles charpentes blondes, toutes en tenons et mortaises, ont été montés, l’un dénommé le « hangar de l’avenir », qui sera confié à un atelier de menuiserie, et l’autre « hangar de la défense », en bordure de la Zad, voué à l’accueil des gens venus en soutien en cas d’opération policière massive. D’ailleurs le slogan vient le rappeler « Nous sommes là, nous serons là ! ». Le comité anti-aéroport de Redon a fait imprimer des autocollants en forme de cœur « J’aime la Zad » que tout le monde porte sur le cœur, forcément.

 

Un monde contre un autre

Ficelé à une haie d’épineux, un panneau : « 17 oct 1961 : la police jette les manifestant-e-s algérien-nes dans la Seine. 17 oct 2006 (?) la police expulse les migrant-es de Calais ». Sur le mur d’une ferme : « Ici comme ailleurs, riposte féministe contre les violences sexistes ». A Vinci « et son monde », la Zad oppose son propre monde, fort de valeurs, de solidarités et de revendications.

 

 

Le long du parcours qui mène à l’aire centrale du rassemblement, petite surprise à la ferme occupée de Saint Jean du Tertre : un trio vocal féminin juché sur des buses de béton entonne « La Semaine sanglante », en hommage à la Commune, et « La Grève des mères » de Montéhus, « dédiée à la mère de Rémi Fraisse ».

Dans les trouée des haies, des vaches regardent, étonnées de tout ce monde de bon matin. Sur le fil barbelé de leur clôture, une pancarte porte une citation de Michel Tarin, paysan et militant historique de la lutte contre ce projets d’aéroport, engagé dès les premiers jours pour défendre le Larzac, décédé l’an dernier : « Je ne suis pas propriétaire, je suis passeur de terre. »

 

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Sophie Hoarau : « Ici, on est à un tournant de l’histoire »

Une formule qui parle à Sophie Hoarau, formatrice en permaculture dans son village de Roquevaire (Bouches-du-Rhône) : « La terre ne nous appartient pas. On ne peut pas se l’approprier, mais on peut la gérer sur une base de consensus. Les gens qui sont venus se greffer sur ce patrimoine naturel des terres ont développé des techniques locales, résilientes, dans la sobriété et l’autonomie. Ici on passe à l’acte, ça ne reste pas dans des théories intellectualistes. » Si elle a traversé la France, venue en car de Marseille, c’est pour elle exceptionnel : « En général je n’aime pas les manifestations, la foule et je ne viens jamais à ce genre de rassemblement, que j’ai du mal à supporter. Mais j’ai l’impression qu’ici, on est à un tournant de l’histoire et que c’était ma place. Il y a une cohérence, une énergie, l’autogestion, l’acceptation des différences. On retrouve l’esprit original du communisme, de la mise en commun. La symbolique du bâton, sa simplicité, me font penser au "jō", l’arme de l’aïkido, un art martial, science de l’harmonie, qui n’est pas violent. Je l’ai pratiqué il y a une vingtaine d’années, sans trop comprendre la philosophie à l’époque, mais ça me parle bien aujourd’hui. C’est curieux, d’ailleurs, beaucoup de permaculteurs font de l’aïkido... »...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

 

Source : https://reporterre.net

 

 

 

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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 12:39

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

«En Islande, les mobilisations se font aussi sur des enjeux éthiques»
8 octobre 2016 | Par Ludovic Lamant
 
 
 
 
L’avocate Katrín Oddsdóttir a participé en 2011 à l’écriture d’une nouvelle constitution pour l’Islande. Dans un entretien à Mediapart, elle revient sur les enjeux des législatives du 29 octobre sur l’île, après la crise ouverte par la publication des Panama papers.

La publication en avril 2016 des Panama papers, et la démission du premier ministre conservateur qui s’est ensuivie, ont rouvert en Islande une fenêtre d’opportunité : le projet de constitution que 25 citoyens de l’île avaient rédigé en 2011, longtemps bloqué par la droite, pourrait bien finir par être ratifié.

 

Katrín Oddsdóttir © DE. Katrín Oddsdóttir © DE.
 

C’est en tout cas ce que veut croire Katrín Oddsdóttir, une avocate islandaise de 39 ans qui fut l’un des membres de cette expérience inédite, devenue un modèle de démocratie participative aux yeux du monde entier (lire notre reportage à Reykjavík en 2011 ici et le décryptage du texte final ).

À l’approche des élections législatives anticipées du 29 octobre sur l’île, l’activiste revient, dans un entretien à Mediapart, sur l’héritage de la « révolution des casseroles » de 2008, l’ascension du parti pirate emmené par la poétesse Birgitta Jónsdóttir, mais aussi sur la pertinence des batailles constitutionnelles, de la Catalogne à l’Écosse, pour sortir l’Europe du marasme.

La constitution que vous avez corédigée en 2011 a-t-elle encore une chance d’être adoptée ?
Elle a bien plus qu’une chance. Je suis sûre à 99 % qu’elle va finir par être adoptée. Je n’ai pas toujours été aussi optimiste, mais là, avec la réaction citoyenne déclenchée par la publication des Panama papers, et l’exigence d’une démocratie plus forte en Islande qui s’est exprimée, j’ai repris espoir.

La grande nouveauté, à l’approche des législatives, c’est que les partis d’opposition actuels, qui avaient un peu abandonné le combat constitutionnel, reprennent de la force. Et ils sont unis sur le sujet de la constitution. Ils disent désormais : quel que soit le parti au pouvoir après les législatives, nous nous engageons à finir le boulot au sein du parlement [c’est-à-dire une ratification parlementaire – ndlr]. La leçon, c’est qu’on ne peut pas bloquer indéfiniment la démocratie.

Faites-vous un lien entre la « révolution des casseroles » après le krach de 2008, les mobilisations autour du processus d'adhésion de l’Islande à l’UE ces dernières années et, enfin, les manifestations d'avril 2016, en réaction à la publication des Panama papers ?
Oui, tout cela est relié. C’est l’histoire d’un réveil. Comme lorsque vous êtes longtemps resté endormi, et que vous vous réveillez progressivement. Quand vous comprenez, en tant que nation, que vous pouvez obtenir des choses – par exemple des élections anticipées – lorsque vous vous mobilisez, on ne peut plus vous le retirer. La nation islandaise a changé à jamais, il y a un avant et un après le krach [de 2008 – ndlr]. Nous avons pris l’habitude de nous retrouver sur la place [face au parlement – ndlr] pour exiger des changements immédiats.

Les mobilisations après les Panama papers ont rassemblé 26 000 personnes en 24 heures [sur une population de 320 000 habitants – ndlr]. Pour certains observateurs, cela en fait la protestation la plus massive à l’échelle du monde entier, si on la rapporte à la population totale. Quoi qu’il en soit, cette mobilisation s’est faite sur des enjeux éthiques, et c’était nouveau.

Ces mobilisations ont-elles été déclenchées parce que le premier ministre Sigmundur Davíð Gunnlaugsson ne payait pas l’intégralité de ses impôts en Islande ou parce qu’il a menti à la télévision sur la réalité de ses avoirs à l’étranger ?
Les deux. Mais dans les deux cas, ce sont des questions éthiques. Auparavant, les gens se mobilisaient parce qu’ils avaient faim, ou alors parce qu’ils voulaient des logements sociaux pour les étudiants, pour défendre leurs propres intérêts. Bref, quelque chose de concret, en réaction à une injustice flagrante. Cette fois, l’injustice est toujours présente, mais les choses se posent de manière plus complexe. Les manifestants, en avril dernier, disaient : on ne veut plus de ces comportements, même s’ils ne sont pas en soi illégaux.

 

 

Manifestation pour la démission du premier ministre islandais le 5 avril 2016 à Reykjavik © Stigtryggur Johannsson / Reuters. Manifestation pour la démission du premier ministre islandais le 5 avril 2016 à Reykjavik © Stigtryggur Johannsson / Reuters....
 
 
*Suite de l'article sur mediapart
 
 
 
 
 
 
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6 octobre 2016 4 06 /10 /octobre /2016 16:45

 

Source : https://vimeo.com/184826227

 

 

Le 8 octobre tou.te.s à Notre-Dame-des-Landes

de Attac Play

 

 

Convergeons vers Notre-Dame-des-Landes le 8 octobre 2016, RDV à 10 h dans le bocage, à pied, en tracteur ou à vélo. Que chacun·e apporte son bâton, sculpté, décoré et le mette dans les roues du projet.
Tous et toutes ensemble, empêchons l’aéroport ! - Plus d’infos sur les sites acipa-ndl.fr et zad.nadir.org.

 

 

Réalisation et images: Alexis Rodriguez
Voix et son: Florian Lopez
Musique: Gilles Rézard > gillesrezard.com/
Production: Attac Play

 

 

 

Source : https://vimeo.com/184826227

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6 octobre 2016 4 06 /10 /octobre /2016 16:28

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

La malbouffe nous rend plus malades que l'alcool et le tabac réunis

 
 
 
 
Un rapport publié par un groupe d’experts britanniques alerte sur les dégâts de la malnutrition sur notre santé. Un constat d’autant plus alarmant que la malbouffe gagne chaque jour du terrain, entraînant une explosion dans le monde du nombre de personnes obèses ou en surpoids.
 
- Sipa/illustration
 

« Fumer tue », « L’abus d’alcool est dangereux pour la santé », « Sortez couverts »… Autant de formules entrées dans le langage courant pour mettre en garde contre les dangers de la consommation d’alcool, de tabac ou du sexe non protégé. Des slogans autrement plus percutants que le fade « Pour votre santé, mangez équilibré », on en conviendra. Et pourtant, selon les conclusion d’, la malbouffe constitue le risque numéro 1 pour la santé. Mal se nourrir causerait ainsi davantage de maladies que le tabac, l’alcool et le sexe non protégé réunis.

Pour étayer leur propos, les experts s’appuient notamment sur ce graphique, fruit d’une étude menée l’an dernier. Il met à jour les 11 principaux facteurs de risques responsables de maladies, classés par le nombre d’années de vie en bonne santé perdues qu’ils causent à l’échelle mondiale. Six, parmi lesquels l’hypertension artérielle, le diabète, l’excès de cholestérol ou les maladies cardio-vasculaires, figurent dans ce classement et sont directement liés à la façon dont on se nourrit.

 

- Global Panel on Agriculture and Food Systems for Nutrition
 
 

Les données collectées ici attestent qu’une alimentation ne satisfaisant pas les besoins nutritionnels est donc ce qu’il y a de plus nocif pour la santé. En parallèle, et comme pour inciter les leaders politiques mondiaux à prendre leurs responsabilités, le rapport indique que la malbouffe gagne chaque jour du terrain, jusque dans les pays en voie de développement, paradoxalement aussi confrontés aux problèmes de sous-nutrition. Pour ces pays, situés principalement en Afrique et en Asie, l’étude montre d’ailleurs que la courbe de l’obésité est en train de rattraper, voire de dépasser, celle de la sous-nutrition. Les exemples du Sénégal et de l’Éthiopie sont parlants : entre 2011 et 2030, le nombre de diabétiques au sein de ces pays passera respectivement de 3,1 à 6,1 millions de personnes, et de 1,4 à 2,7 millions de personnes, soit le double.

40% de la population mondiale en surpoids en 2030

 

À l’échelle mondiale, le constat véhiculé par le rapport est similaire : il confirme que la proportion de personnes en surpoids connaît une constante augmentation. Estimée à ce jour à 30%, elle devrait atteindre les 40% d’ici à 2030. Ce problème de santé publique s’accompagne évidemment d’un volet financier déterminant. Selon les chiffres du gouvernement, en France en 2012, le coût social de la surcharge pondérale s’est ainsi élevé à 20 milliards d’euros, un montant comparable à celui de l’alcool (15 milliards d’euros) et du tabac (26,6 milliards d’euros).

Pourtant, des propositions ont été mises sur la table depuis déjà plusieurs années pour faire en sorte de modérer notre consommation de produits riches en gras et en sucres. L’idée d’un logo à cinq couleurs (du vert au rouge) affiché sur les produits pour indiquer leur qualité nutritionnelle a par exemple été envisagée par la ministre de la Santé Marisol Touraine. Soucieux de préserver leurs intérêts, les industriels ont obtenu la réalisation d’une étude financée par l’Assurance maladie (2,2 millions d’euros), qui sera rendue en décembre. Censée évaluer quatre différents systèmes d’étiquetage, elle est commandée par deux comités gangrénés par les soupçons de conflits d’intérêt, révélés dans une . Plusieurs experts membres de ces comités ont même quitté le navire en chemin, estimant les dés pipés. Le professeur Serge Hercberg, président du Plan national nutrition santé (PNNS) et à l’origine du système du logo à cinq couleurs, a lui été écarté. Son idée, plébiscitée par l’association de consommateurs UFC Choisir, est jugée trop stigmatisante par les industriels, qui ont demandé à Stéphane Le Foll l’arrêt des travaux de recherche menés par son équipe, dans . Il y a cinq ans, le même lobbying avait déjà retenu la Commission européenne d’agir en faveur d’un étiquetage clair des denrées alimentaires.

Aussi, au début du mois septembre, la direction du Trésor a soumis dans un rapport une autre proposition afin d'endiguer la consommation de produits mauvais pour la santé : une taxe sur les produits alimentaires favorisant le surpoids. Cette « taxe sur la malbouffe » a été balayée d’un revers de la main par Michel Sapin, le ministre de l’Économie et des Finances, et Christian Eckert, secrétaire d’État chargé du Budget, au prétexte qu’elle était trop compliquée à mettre en place et que le gouvernement tentait justement de baisser les impôts et supprimer des taxes. D’autres pays, confrontés à une urgence sanitaire encore plus importante, n’ont pas eu d’autre choix que de tenter le coup. Le Mexique, où 70% de la population est en surpoids, a mis en place en 2014 une taxe de 8% sur les aliments très riches en calories et de 10% sur les boissons sucrées. En un an, leur consommation a chuté de 8,5%.

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

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6 octobre 2016 4 06 /10 /octobre /2016 15:35

 

Source : http://www.lefigaro.fr

 

 

Démission massive de médecins urgentistes à l'hôpital d'Avignon
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Les syndicats hospitaliers dénoncent des conditions de travail de plus en plus compliquées partout en France.

 

VIDÉO - La moitié des médecins du service d'urgence de l'hôpital Henri-Duffaut ont déposé leur démission. Ils dénoncent des conditions de travail «catastrophiques». La direction tente de les convaincre de rester.

Le symbole est fort. Treize des vingt-six médecins que compte le service des urgences de l'hôpital Henri-Duffaut, à Avignon, ont donné leur démission à leur directeur hier, selon une information dévoilée par ledauphine.com. «Il y avait des tensions depuis quelques semaines. Les médecins ont souhaité témoigner leur ras-le-bol face à une situation catastrophique», confirme au Figaro Patrick Bourdillon, secrétaire général de la CGT dans cet hôpital.

Ces médecins dénoncent en effet des conditions de travail devenues intenables. «Nous sommes le troisième service des urgences de la région Paca, avec une hausse de l'activité de 6% par an. Autrement dit, c'est un service avec beaucoup d'afflux de patients. Or les effectifs ne sont pas suffisants car nous sommes dans une logique de réduction des coûts. Les médecins urgentistes ont choisi ce moment pour démissionner car après un été marqué par une forte affluence avec notamment les touristes et les festivals, ils voient arriver le vent glacial de l'hiver avec son lot de maladie», explique le syndicaliste. «Le geste est fort car c'est la démission de la moitié du service. Et ce sont des praticiens hospitaliers qui ont de l'expérience», ajoute-t-il.

Les médecins dénoncent aussi des problèmes dans le management. «La gouvernance des différents pôles est faite par un médecin de ce même service. Ce dernier doit répercuter les décisions de la direction, qui sont elles-mêmes les conséquences de contraintes financières. Il y a donc une défiance des autres médecins vis-à-vis de ce médecin chef», décrypte la CGT.

Pour le moment, la démission de ces médecins n'a pas été acceptée par la direction. Cette dernière mène actuellement des négociations avec les praticiens pour tenter de trouver une issue à ce conflit. «La direction est forcée de trouver un accord en raison de l'ampleur de ces démissions. Un premier pas consisterait à changer la gouvernance au niveau du pôle. Mais le problème ne sera pas réglé sur la durée. Il faudrait surtout prévoir des recrutements de médecins», explique-t-on du côté de la CGT.

Cette solution est d'ailleurs préconisée par les syndicats hospitaliers pour soulager les tensions qui règnent dans l'ensemble des hôpitaux de France. «Les médecins s'inquiètent des conséquences du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2017 (PLFSS) qui prévoit d'ailleurs une hausse des dépenses plus importante pour la médecine de ville que pour les hôpitaux (respectivement +2,1% et +2%, ndlr). À force de réduire les coûts, on tire sur la corde et on en arrive à ces situations explosives. Dans ce contexte, on se demande quel peut-être l'avenir de l'hôpital en France», s'alarme Patrick Bourdillon. «Il y a une dégradation des conditions de travail dans tous les hôpitaux. C'est un danger pour les médecins eux-mêmes mais aussi pour les patients», poursuit-il en réclamant un «plan Marshall» pour les hôpitaux. «Il faut revoir à la hausse les budgets hospitaliers. Sur les 500 milliards du budget de la Sécu, ils représentent très peu. Mais combien vaut une vie?», s'interroge le syndicaliste.

Pour rappel, le PLFSS de 2017, présenté hier en Conseil des ministres, prévoit 4 milliards d'euros de nouvelles économies. Les hôpitaux seront à nouveau mis à contribution puisque sur ce montant, 845 millions d'euros d'économies sur la dépense leur sont réclamés.


VIDÉO - Grève des médecins dans les hôpitaux pour une revalorisation du temps de travail:

 

 

 

Source : http://www.lefigaro.fr

 

 

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6 octobre 2016 4 06 /10 /octobre /2016 15:03

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

Hollande diminue les privilèges des ex-présidents, mais pas leur retraite

 
 
Un décret réduisant certains privilèges accordés aux anciens présidents de la République a été inscrit au Journal officiel ce mercredi. Mais François Hollande n’a pas osé toucher à leur retraite, grâce à laquelle ils continueront de toucher plus de 19.000 euros de l'État chaque mois.

 

- Sipa
 
Un peu moins de privilèges pour les anciens présidents de la République, un peu plus d’économies pour l’État. Voilà, en substance, l’esprit du décret inscrit ce mercredi 5 octobre par le gouvernement au Journal officiel. Un changement promis par François Hollande afin de couper dans les millions d'euros que coûtent chaque année au pays les trois « ex », Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac et Valérie Giscard d’Estaing (et peut-être bientôt lui-même…).

Pour mettre sur les rails ce projet, François Hollande avait commandé un rapport, dont l’existence a été , afin d’évaluer précisément la somme des dépenses annuelles allouées aux anciens présidents. Rédigé par le vice-président du Conseil d’État, Jean-Marc Sauvé, et le président de la Cour des comptes Didier Migaud, le rapport a chiffré ces dépenses à 10,3 millions d’euros annuels. Le devrait permettre de faire baisser sensiblement cette somme…

 
René Dosière table sur 3 millions d'économies

Pour les cinq prochaines années, les trois hommes conserveront intacts leurs privilèges. À savoir : 7 collaborateurs permanents et 2 agents de service. Au-delà de cette période de transition (qui s'appliquera par la suite à tout président sortant), le décret détermine que le nombre de collaborateurs permanents sera réduit de 7 à 3, et le nombre d’agents de service à disposition de 2 à 1. Aussi, alors qu’ils pouvaient auparavant voyager gratuitement sur les réseaux SNCF et Air France, ils devront désormais justifier d’un déplacement en lien avec leur activité d’ancien président de la République. Même chose pour les réceptions. En revanche, chacun conserve son bureau parisien meublé et équipé, dont le loyer, les charges et les frais généraux sont pris en charge par l’État, ainsi que les véhicules et chauffeurs fournis par le ministère de l’Intérieur, dans le cadre de la protection dont ils bénéficient.

Pour René Dosière, député socialiste et spécialiste du train de vie de l’État, ce nouveau décret est avant tout « symbolique ». « Les économies qu’il va permettre de réaliser, que j’estime autour de 3 millions d’euros, sont significatives mais dans l’absolu, ça reste faible », explique-t-il à Marianne, se félicitant néanmoins du « gain de transparence et de clarté que le décret apporte : les dépenses seront limitées et mieux encadrées. Auparavant, toutes les dépenses réalisées pour les anciens chefs de l’État étaient très opaques. »

Une retraite à 20.000 euros mensuels

Et pour cause : jusqu’à ce mercredi matin, les anciens présidents de la République pouvaient bénéficier de ces privilèges sur la seule base d’une lettre, rédigée en 1985 par Laurent Fabius, alors Premier ministre à l'ex-chef de l'Etat Valéry Giscard d'Estaing et qui en fixait les contours. En sept petits articles, le décret publié aujourd’hui permet de mieux encadrer la pratique. « Oui, il y a un début de régularisation », estime Jean-Christophe Picard, le président de l’association Anticor, qui lutte pour la transparence en politique et avait contesté le mois dernier devant le Conseil d’État la légalité du courrier de Laurent Fabius fixant le statut des anciens Présidents de la République. « Jusqu’à ici, pour encadrer les privilèges en question, il n’y avait qu’une lettre dans un tiroir, c’est peu ! »

Mais, comme René Dosière, Jean-Christophe Picard regrettent que le décret n’aille pas plus loin. Le président d’Anticor s’étonne notamment que François Hollande, qui sera lui-même concerné par le décret à la fin de son mandat, n'ait pas laissé la main au Parlement. « Le problème du cumul des retraites n’est pas du tout abordé, par exemple. C’est tout de même gênant qu’un président à la retraite touche plus qu’un président en activité. Dans les autres métiers, ça n’existe pas ».

Car si le décret régularise et limite les dépenses matérielles, il fait totalement abstraction de la question de la rémunération accordée aux ex-chefs de l’État. Une dotation instaurée par et qui atteint 65.000 euros annuels. Ajoutée aux 14.400 euros bruts perçus chaque mois en tant que membre de droit du Conseil constitutionnel, ces chefs de l’État à la retraite peuvent prétendre à près de 20.000 euros par mois. La loi qui fait des anciens Présidents de la République des membres de droit du Conseil constitutionnel étant inscrite dans la Constitution, elle ne peut être modifiée que dans le cadre d’une révision, qui n’est pas à l’ordre du jour. « L’idée que les ex-présidents ne doivent plus siéger parmi les Sages est de plus en plus partagée par la gauche et la droite, assure pourtant René Dosière. Mais on ne peut pas envisager de modifier la Constitution seulement pour changer cela. Et même si le nouveau décret est susceptible de faire bouger les choses, il est certain que cette réforme ne se fera pas d’ici la fin du quinquennat Hollande ». C’était pourtant son 47e engagement de campagne en 2012.

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

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5 octobre 2016 3 05 /10 /octobre /2016 21:08

 

Source : http://e-rse.net

 

 

La Suède Veut Baisser les Impôts de ceux qui Réparent au lieu de Jeter

 

Rédacteur en chef
e-RSE.net
30 September 2016
 
 
reparation loi suede impots
 

La Suède est sur le point de faire passer une loi permettant aux consommateurs qui choisissent de réparer plutôt que de jeter, de gagner de l’argent et de bénéficier de réductions d’impôts. Une manière d’encourager une consommation plus responsable et écologique ?

On le sait désormais avec certitude, notre mode de consommation nous conduit dans une impasse écologique. Nous achetons trop, nous consommons trop, et de ce fait, nous polluons trop. Fort de ce constat, de plus en plus de consommateurs adoptent des pratiques nouvelles : minimalisme, lutte contre l’obsolescence programmée, troc, récup’, réparation. Mais il faut bien avouer qu’aujourd’hui,tout nous encourage à ne pas adopter un mode de vie plus sobre et plus responsable.

 

Rendre plus attractive la réparation et la réutilisation des objets que nous consommons

Même les industriels l’admettent : pour un consommateur, il est souvent plus rentable de racheter un objet neuf que de faire réparer celui que l’on a déjà. Entre les frais de réparation, le temps que cela prend, les contraintes que cela demande (envoyer l’objet à réparer ou le porter au réparateur, attendre la pièce, etc), il est parfois compliqué de vouloir être un consommateur responsable, surtout quand on sait qu’en quelques clics sur Internet, il est possible de se faire livrer pour un prix relativement faible un nouvel objet.

Heureusement, certains gouvernements sont en avance sur cette question. C’est le cas de la Suède. La semaine dernière, le Parti Social Démocrate et le Parti Vert suédois ont proposé au parlement une nouvelle loi qui rendrait la réparation beaucoup plus rentable. L’idée ? Permettre aux consommateurs qui choisissent de réparer plutôt que de jeter et de racheter, de faire des économies sur leurs impôts. Aujourd’hui en Suède, la réparation d’un objet est assujettie à la TVA à hauteur de 25%. L’objectif de cette proposition de loi innovante est donc de réduire ce taux à 12% pour toute réparation sur un vélo, une paire de chaussure ou un produit d’habillement.

 

reparation loi suede impots

 

De plus, le consommateur qui choisit de réparer pourra aussi déduire de ses impôts 50% du coût en main d’oeuvre des réparations effectuées sur ces objets. Et pour aller encore plus loin dans cette logique, la proposition de loi inclut aussi de nouvelles taxes sur les produits contenant des matériaux non recyclables ou difficilement recyclables et réparables. Mises bout à bout, toutes ces mesures veulent dire deux choses : d’une part, il devient plus économique de faire réparer ses produits, et d’autre part, il devient plus cher d’acheter des nouveaux objets difficiles à réparer et recycler.

 

Vers un modèle de société qui sorte de la consommation de masse ?

Au total, tout cela va coûter cher au gouvernement : près de 190 millions de couronnes suédoises (près de 20 millions d’euros) pour les réductions d’impôts, et 270 millions de couronnes pour la baisse de la TVA (près de 28 millions d’euros). Mais cela peut également rapporter beaucoup à long terme. En effet, cela devrait continuer à réduire la pollution et le gaspillage (qui coûtent très cher aux pouvoirs publics) mais surtout à relancer tout un pan de l’économie basé sur la réparation, le recyclage et l’économie circulaire.

Encore une fois, les pays du Nord montrent donc qu’ils sont en avance sur les politiques environnementales. Après avoir ouvert la voie à l’écologie industrielle, après avoir remporté les premières places dans tous les classements de protection de la nature, voilà qu’ils sont encore une fois les pionniers en ce qui concerne l’économie circulaire et qu’ils prônent une consommation plus responsable.

La Suède sera-t-elle le premier pays à encourager une sortie de la consommation de masse ?

 

 

 

Source : http://e-rse.net

 

 

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