Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 16:43

 

https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=ujMeB7irXcs

 

 

 

Publiée le 26 juin 2012

L'abondance énergétique croissante a radicalement modifié notre mode de vie depuis le début de la révolution industrielle. Cette évolution, essentiellement basée sur le déploiement des énergies fossiles, se heurte désormais à deux limites croissantes : celle de la disponibilité des ressources fossiles, et celle du changement climatique.
Cette évolution, pour laquelle le temps joue hélas contre nous, pose de redoutables problèmes économiques, sociaux, institutionnels, géopolitiques. Quels changements de paradigme vont avec la réponse à ce défi ?

http://savoirsenmultimedia.ens.fr/exp...

page facebook : https://www.facebook.com/jeanmarc.jan...

 

 

Partager cet article
Repost0
15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 16:37

 

https://sites.google.com/site/lafindelacrise/francais/ecovillage/l-ecolieu/l-ecollectivite/la-microconsommation

 

  La microconsommation

 

(*pour accéder aux liens, maintenir appuyer la touche "Ctrl" de votre clavier + cliquer gauche (souris) sur la ligne du lien)

 

 

 

 

Définition

La microconsommation et un concept que j'ai découvert fortuitement lors de l'expérience de survivalisme que j'ai réalisée avec Corinne.

Attention, la microconsommation n'a rien à voir avec l'écologie ou l'économie d'énergie ou la décroissance.

La microconsommation se caractérise par deux facteurs fondamentaux. D'abord par une très faible consommation qui nécessite une très faible source d'énergie. D'autre part par un très faible coût d'exploitation et surtout un très faible coût d'investissement. En effet, alors que les systèmes de production d'énergie autonomes classiques se comptent en milliers d'euros (panneaux solaires, éoliennes, ... etc), un système de production d'énergie en microconsommation ne nécessite que quelques dizaines d'euros et le rend donc à la portée de tous. De plus ils sont sont réalisables et donc maintenables par soi-même.

La norme microconsommation impose une maintenabilite realisable sur place avec peu de moyens et un faible apprentissage. A ce titre il est impose des durees de garanties particulierement severes :
  •  
    • Garantie de 20ans minimum pour toutles elements mecaniques.
    • Garantie de 10 ans Minimum pour tout les elements electromecaniques
    • Garantie de 5 ans minimum pour tous les elements electroniques ou informatiques.
  • L objectif etant a terme de tout passer a 30 ans.
Autre détail capital, en microconsommation il y a peu ou pas de diminution du confort, et même le plus souvent une augmentation. On découvre ou redécouvre une vie saine où l'on prend le temps de vivre et d'apprécier les choses à leur justes valeurs. Mais, il est vrai, il faut faire un peu d'effort physique, surtout pour monsieur, ce qui est bon pour sa santé et son esthétique ! ;)

Enfin, la dernière caractéristique de la microconsommation est l'autorégulation. En effet, la consommation est tellement faible que l'on peut se permettre d'utiliser l'énergie musculaire. Cette source d'énergie est toujours disponible et propre. Toutefois, plus vous consommez, et plus vous devez fournir d'énergie musculaire. Inutile de vous dire que vous prenez vite l'habitude d'éviter de gaspiller. Laisser une simple ampoule allumée pour rien vous coûte de suite 3 minutes de pédalage en plus. Ainsi, pour éviter de vous fatiguer, vous allez préserver votre matériel et obtenir une durée de vie quasiment infinie par une très faible usure. On ne peut rêver plus écolo comme comportement.

La microconsommation permet donc de s'affranchir des services imposés par les multinationales, et donc, de faire face à la crise économique actuelle, elle est une véritable révolte économique citoyenne, un outil puissant pour faire plier ou disparaître les lobbys.

Vous allez me reprochez son aspect fatiguant ? Croyez-moi, le fait de ne plus recevoir de facture d'électricité vous fera accepter avec le plus grand plaisir cette fatigue qui est beaucoup plus supportable que vous ne l'imaginez. En effet, l'effort que vous allez fournir correspond à la promenade à vélo du dimanche sur un terrain plat au point que vous pouvez lire ou faire toute autre activité statique. Et enfin avec l'entraînement, vous serez plus fort physiquement, et vous rechargerez votre batterie en un rien de temps (moins d'un quart d'heure pour toute une soirée d'autonomie). Et enfin, vos enfants, surtout vos garçons, se feront une joie d'être des cracs.

Peut-être êtes vous sceptique ? dans ce cas vous pouvez venir juger par vous même.

Note importante : Si vous êtes une écollectivité intégrée dans un écolieu, vous n'avez pas besoin de source d'énergie car elle est fournie par la tour énergétique de l'écolieu.

Norme

Tout d'abord, il nous faut une échelle de mesure. Nous choisissons celle qui est la plus perceptible pour nous, être humain, à savoir l'énergie musculaire. Lorsque vous pédalez normalement vous développez une puissance de .... 75 watts (et oui, c'est très peu !). Donc ces 75 watts seront notre référence de départ.

Sachant que nous n'allons pas passer toute notre vie à pédaler, nous allons partir du principe que pour 1 heure de pédalage, cela nous donnera 5 fois plus d'autonomie. Donc l'ensemble des systèmes électriques de notre BAD ne devront pas dépasser une consommation totale de 75 / 5 = 15 watts.

La norme microconsommation fixe à 15 watts par heure
la limite de consommation totale.


Note : Cette norme est en cours d'évaluation. Elle est susceptible d'évoluer en fonction des résultats fournis par une expérimentation actuelle en grandeur réelle.

Pour vous donner une idée, le compteur d'une petite maison est réglé à 6000  watts, soit 400 fois plus ! c'est vous dire le pari audacieux que représente la microconsommation.

Prenons une ampoule électrique, si nous suivons notre norme, sachant que l'on met au moins 10 ampoules dans une maison, pour mériter l'appellation microconsommation l'ampoule doit consommer au maximum 15 / 10 = 1,5 watt.

Si nous partons du principe qu'un ordinateur doit consommer maximum le tiers de la limite de microconsommation, nous obtenons 15 / 3 = 5 watts et on commence à trouver des mini portables qui tiennent ces performances. Les téléphones portables dernière génération consomment moins de 5 watts et rentrent donc dans la norme microconsommation.

Inutile de dire que tous les appareils électroménagers sont tous totalement hors norme microconsommation. Frigo, lave linge ou vaisselle, fer à repasser, télévision, toutes ces choses là sont à exclure et à remplacer par des équivalents ne consommant que peu ou pas d'électricité. Nous y reviendrons.

Tout d'abord, la première chose à faire est de faire basculer sa maison de 220 volts alternatifs en 12 volts continus.

Basculez votre maison en microconsommation

Pour ce faire vous coupez définitivement votre compteur électrique et vous le débranchez de votre panneau général électrique. Profitez-en, tant que vous y êtes, pour vous désabonner de votre fournisseur d'électricité !
Ensuite, il vous faut savoir qu'en 12 volts toute une foule de problèmes disparaissent. Beaucoup moins de risque d'incendie et plus de risque d'électrocution.
Vous pouvez donc supprimer les fils de terre (ou laissez les, de toute façon ils ne servent plus à rien) ainsi que les disjoncteurs différentiels (opérations non obligatoires). Laissez toutefois les disjoncteurs de surintensité (ou fusibles) pour éviter qu'un court-circuit à l'intérieur d'un appareil ne le détruise définitivement.
Vous vous dites peut-être qu'il faudrait remplacer les fils par des fils de plus grande section du fait que la tension diminuant, l'intensité doit augmenter. Et bien, pas du tout ! car si effectivement la tension est diminuée, la puissance aussi, donc l'intensité reste la même, donc pas besoin de toucher tous les fils circulant dans la maison.
Coupez tous les disjoncteurs de surintensité, branchez la batterie de votre voiture à la place de l'arrivée du compteur sur le panneau électrique, le pôle + de la batterie sur la phase et le - sur le neutre, et réactivez chaque disjoncteur surintensité un par un. Si par hasard, un disjoncteur saute vous avez un court circuit, recherchez le et réparez le.
Voilà, désormais votre maison est passée en 12 volts continus. Vous êtes en microconsommation, bienvenue au club ! :)
Placez un ampèremètre en série sur le câble positif de la batterie. Vous devez avoir 0 ampères. Si ce n'est pas le cas, vous devez avoir une consommation dûe à une minuterie ou une bobine relai sur votre panneau électrique. Démontez le(la).
Autre détail, les contacts relai fonctionnant en 220 volts ne marchent plus. Remplacez les par des contacts 12 volts ou remplacez le câblage par du câblage va et vient.
Ne vous en faites pas pour votre batterie de voiture, les 15 watts de toute une nuit ne risquent pas de la décharger suffisamment pour empêcher son redémarrage le lendemain matin.

Et pour ne plus utiliser la batterie de la voiture ? Une batterie sera installée à l'intérieur de la maison qui sera rechargée à l'aide d'un vélo d'appartement équipé d'un alternateur. Vous trouverez toute sa description pour vous en réaliser un vous même à la fin de cette page.

Et si madame n'est pas d'accord ? Elle a besoin d'être tout simplement rassurée. Dans ce cas, ne faites passer en microconsommation qu'une ligne d'alimentation comme celle de la lumière par exemple. Dans ce cas, coupez le compteur, démontez le disjoncteur différentiel de cette ligne pour y brancher la batterie à la place. Vous pouvez réactiver le compteur.
Vous êtes alors en bitension. Faites très attention qu'il n'y ait aucun contact entre les deux tensions. Et lorsque madame constatera agréablement que la facture d'électricité a diminué, elle sera plus conciliante.


Remplacement des équipements

Placez définitivement un ampèremètre sur la ligne positive de la batterie. Régulièrement, surtout au début de l'utilisation de votre installation, assurez-vous que vous ne dépassez pas 1,25 ampères. Si c'est le cas, vous avez trop d'appareils branchés ou un appareil consomme trop. Recherchez le(s) coupable(s).

En face de chaque solution, vous trouverez différentes mentions :
  • en projet : La solution est exposée, mais j'ai n'ai pas eu le temps et/ou les moyens de la mettre en oeuvre. Je vous remercie par avance si vous décidez de m'aider en testant cette solution. Toutefois, avant de la publier ici, je viendrai vous rendre visite pour vraiment évaluer la validité.
  • éprouvée : La solution a été réalisée et validée en situation réelle sur le terrain, vous pouvez donc l'adopter en toute confiance.
En noir ce sont les solutions mixtes ville et campagne.
En bleu les solutions à la campagne
En rouge les solutions à la ville
note importante : les solutions en ville sont presque toujours applicables à la campagne, mais pas l'inverse malheureusement.
Soyons clair, vous avez beau retourner le problème dans tous les sens, il est beaucoup plus facile d'être en microconsommation à la campagne qu'à la ville. Alors si vous le pouvez, investissez dans une maison à la campagne. Si vos moyens sont très limités mettez vous en écollectivité.

j'ai rajouté à chaque solution la rubrique confort qui vous permet de vous donner une idée des améliorations quotidiennes.

La lumière (éprouvée) : Il est commercialisé des ampoules à led 12 volts. Il en existe 2 modèles, les 5 watts et les 1,5 watt. Les premières éclairent comme une ampoule de 100 watts classique et les secondes comme une ampoule de 40 watts. Nous utiliserons donc les premières pour éclairer la salle à manger, la cuisine et l'extérieur, puis les secondes pour les chambres, les lampes de chevet, les wc, la salle de bain, la cave, etc ...
Vous devez aussi remplacer les douilles. Utilisez un domino pour faire la jonction entre les fils d'arrivées et les fils de la douille. Veillez à ne pas faire de court-circuit (vérifiez votre ampèremètre) !
Ces ampoules, surtout les 5 watts, éclairent incroyablement fort. Votre salle de séjour deviendra Versailles !
Confort : aucun changement.

La télévision (éprouvée) : la solution est ici.
Confort : il est considérablement augmenté psychologiquement.

Le chauffage (éprouvée) :
Dans tous les cas, que ce soit à la ville ou à la campagne, la solution est évidemment l'isolation. L'isolation est une solution couteuse et donc ne respecte pas le principe de la microconsommation qui veut que l'investissement soit très faible. Mais c'est une solution incontournable. Il faut distinguer 2 cas :
  • Le premier concerne un projet de construction, dans ce cas, la solution est ici.
  • Le second est celui d'une construction déjà existante. Ne vous leurrez pas, il n'est absolument pas rentable de transformer une maison existante en maison passive. Donc oubliez l'isolation par l'extérieur car il est pratiquement impossible d'éviter les ponts thermiques, surtout ceux au niveau du sol. De plus oubliez la solution qui consiste à insuffler de la laine de roche dans les combles. C'est du très mauvais travail bâclé.
La seule solution correcte consiste à créer des "bulles d'air chaud" en isolant l'intérieur de chaque pièce de la maison. C'est une solution couteuse, mais efficace définitivement. Elle consiste à tapisser tout l'intérieur d'une pièce d'une couche d'isolant de 20 cm d'épaisseur, y compris les cloisons pour éviter les ponts thermiques. Le très gros défaut de cette solution, outre son prix, est de diminuer le volume de la pièce. Toutefois, si vous utilisez de la laine de verre, vous aurez une excellente isolation phonique, et vos enfants pourront dormir paisiblement sans que vous ayez à vous dire chut entre vous.
Vous pouvez arriver à un bon compromis en faisant des bulles d'air chaud de différentes performances. Par exemple, une isolation de 20 cm dans la cuisine et la salle à manger, et une isolation de 10 cm dans les chambres, et pas d'isolation du tout dans les pièces annexes (cellier, grenier, cave, etc).
Attention de parfaitement bien ajuster le montage (pas interstice supérieur à 1mm), sinon les souris se régaleront de ce havre accueillant.
Vous pouvez aussi économiser de l'argent en n'isolant pas le sol. En effet, l'air chaud monte, donc les pertes au niveau du sol ne sont pas énormes, même s'il n'est pas isolé. Mais là aussi, vous pouvez aussi améliorer la performance de l'ensemble en tapissant le sol de béton expansé. (siporex) C'est un matériaux à la fois dur et isolant. Toutefois, il est fragile en surface. Complétez le par exemple avec une matière dure en surface comme du carrelage.
Bien entendu, remplacez vos vieilles fenêtres par des fenêtres modernes en double vitrage. Inutile d'acheter du triple vitrage, il est très cher pour un gain en performance très faible. Et surtout surtout, veiller à ce qu'il n'y ait aucune fuite d'air entre l'huisserie et le mur. Un bon ajustage est donc indispensable complété par du mastic silicone. Tout dépend de la qualité du travail.
Enfin, pensez à la ventilation, dans une maison parfaitement étanche, l'humidité et le gaz carbonique s'accumulent vite, et tout votre travail sera détruit par les moisissures dans un délai très court. L'idéal est de monter une ventilation double flux, c'est un système coûteux mais très performant.
Enfin, en utilisant une cuisinière à bois, pensez au danger mortel du monoxyde de carbone. Vous devez IMPÉRATIVEMENT mettre une grille de ventilation statique de 100 cm2 minimum de surface entre la cuisine et l'extérieur installée au raz tu sol. Rassurez vous, la perte thermique causée par cette grille est très faible (rappel : l'air chaud monte).
Confort : Il est énormément amélioré, moyennant il est vrai un gros investissement.


La climatisation (en projet) :
En améliorant l'isolation comme indiqué au paragraphe précédent, vous réalisez aussi la climatisation.
Pour rafraichir de façon naturelle, fabriquez vous un rideau constitué de lanières de tissus épais suspendu aux fenêtres ou aux portes lorsqu'elles sont à l'ombre, et maintenez le humide avec un système de goutte à goutte (tuyau d'arrosage en goutte à goutte posé au sommet du rideau avec un réservoir d'alimentation). L'air en passant à travers les lanières humides se rafraichira en faisant évaporer l'eau. C'est un système simple, peu couteux et très efficace.
Confort : Il est amélioré et gratuit !


La cuisine (éprouvée) :

Solution à la campagne : elle est ici.
Solution à la ville : le mieux est d'acheter une cuisinière simple à gaz. Elle est peu couteuse à l'achat, et le gaz en bouteille est nettement moins cher que le gaz de ville (pensez à avoir une grille de ventilation). Toutefois n'espérez pas pouvoir chauffer l'appartement avec cette cuisinière, elle n'est pas étudiée pour.
Confort : pour la campagne elle est considérablement améliorée. La chaleur est douce et diffuse, bien plus qu'avec n'importe quel autre système de chauffage, et la cuisine est extraordinairement savoureuse. Pour la ville, aucun changement.

L'ordinateur et l'internet (en projet) : Une fois n'est pas coutume, je vais faire de la pub. Il existe la tablette nexus 7 (prix de 200 à 250 euros) qui peut recevoir linux (ubuntu ou debian) et qui consomme que 5 watts (yeah !!!). Pour l'accès à l'internet, prenez un abonnement chez Free mobile qui comprend l'internet 3G illimité ainsi que la téléphonie illimitée en Europe et aux USA vers les mobiles au prix de 20 euros par mois.
L'ensemble vous consommera donc moins de 10 watts.
Il est vrai que l'écran de la tablette est un peu petit. On commence à trouver des écrans plats 19 pouces consommant moins de 9 watts. Certains sont même tapissés de cellules photoélectriques à l'arrière, les rendant totalement autonomes.
Confort : énormément amélioré, linux (système d'exploitation gratuit !) est infiniment plus rapide, fiable et simple à utiliser que Windows.

Le téléphone (éprouvée) : C'est votre téléphone portable 3G avec l'abonnement chez Free.
Confort : Rien de changé.

L'eau (éprouvée) : C'est bien simple, l'eau on ne peut pas s'en passer, à tel point qu'au moyen âge, la première chose que faisaient nos ancêtres pour construire un château, c'était rechercher l'eau pour le construire au-dessus !
Solution à la campagne : Elle est mentionnée ici.
Solution à la ville : Pour l'instant j'en vois pas, vous êtes obligé de vous abonner. Si vous avez les moyens, investissez dans une maison à la campagne sinon passez en écollectivité.
Confort : la satisfaction de boire son eau bien à soi !

Le Frigo (en projet en attendant le lancement du jardin) : Il existe des frigo qui rentrent dans la norme microconsommation. Pour les voir rendez-vous ici. De plus, ils ont une contenance tout à fait honorable (50 litres) pour 13 watts par heure.
Si vous voulez tout savoir en ce qui concerne un frigo, lisez cette page, c'est très intéressant.
Information supplémentaire : la plupart des aliments, surtout s'ils ont été cuits, peuvent se consommer sans danger de 0 à 48 heures après leur cuisson. D'autres aliments comme les fruits par exemple, deviennent immangeables avant de devenir dangereux. Attention à la toxine botulique, c'est un poison mortel à dose infinitésimale. Elle est tellement dangereuse qu'elle est même utilisée par les militaires comme arme chimique. Lorsque vous ouvrez une conserve que vous vous êtes fait vous-même, vous devez IMPÉRATIVEMENT entendre l'aspiration de l'air, preuve qu'il y avait bien du vide avant ouverture et que la stérilisation était correcte. Si vous sentez un gout un peu bizarre, n'avalez surtout pas, allez cracher aux toilettes et rincez vous la bouche abondamment. Goutez en premier AVANT les enfants ! Mieux vaut jeter un aliment sain plutôt que de prendre le risque d'en avaler un contaminé.
Solution à la campagne : Concevez votre jardin de façon qu'il produise tout le long de l'année et ainsi, plus besoin de conserver d'aliment, donc plus de frigo. Plutôt que de vous torturer l'esprit à compenser le problème du frigo, construisez vous un serre qui vous permettra de produire tout le long de l'année !
Solution à la ville : Faites vos achats uniquement sur le marchés, jamais dans les supermarchés. Prévoyez votre caddie personnel et vos emballages réutilisables (ex : tupperware) pour vos fruits, légumes, viandes etc .... Vous n'aurez ainsi plus de poubelle classique qui contient à 99% des emballages. Puis apportez vos déchets biologiques au centre de recyclage.
Ainsi à la ville comme à la campagne comme vous n'utilisez plus de poubelle classique, réclamez à ce qu'on vous supprime la taxe poubelle sur la taxe d'habitation.
Cela veut-il dire que la conservation (bocaux, sel, sucre, graisse ...) ne sert plus à rien ? Bien sûr que non, la conservation n'est pas obligatoire, mais elle est un plus pour sortir de l'obligation de suivre la saison ou en cas de situation exceptionnelle (ex : serre détruite par une tempête).
Avertissez vos invités que s'ils ont accepté votre invitation, ils doivent absolument venir, car ne pouvant conserver les aliments, vous auriez immanquablement du gaspillage. Problème n'existant pas si chaque invité emmène quelque chose à manger.
Confort : Si vous n'avez pas de frigo microconsommation, il est diminué, obligation de gérer les aliments de façon plus précise. Mais si vous avez votre serre, vous gagnerez infiniment au niveau santé.

La crème glacée (en projet) : Lorsque vous achetez du poisson réclamez de la glace à votre poissonnier. Versez ces glaçons dans une glacière et plongez-y votre préparation dans un bac en plastique. Remuez régulièrement la glace pour que les parois du bac soient toujours en contact avec les glaçons non fondus.
Confort : aucun changement prévu

Le fer à repasser (en projet) :

Solution à la campagne : C'est l'équipement le plus facile à remplacer ! Allez dans une déchetterie récupérer gratuitement 2 fers à repasser hors service. Pendant que vous repassez avec un fer, vous faites chauffer l'autre en le posant sur la plaque de la cuisinière à bois. Pour remplacer la vapeur, prenez un vieux drap fin, trempez le dans l'eau essorez le, et posez ce drap humide sur le linge que vous voulez repasser, et repassez votre linge par dessus ce drap humide, le résultat est nickel !
Solution à la ville : je vous propose des solutions forts intéressantes qui vont énormément vous plaire messieurs ! Investissez dans des vêtements sans repassage. Toutes les laines, par exemples, n'ont pas besoin d'être repassées. Enfin, vous pouvez acheter des pinces et des petits poids que vous accrochez aux pinces. Les chemises, vous les suspendez à un cintre, puis vous accrochez les poids aux manches et au bas de la chemise. Pour le pantalon, accrochez le à un cintre pince, puis accrochez les poids aux ourlets du bas.
Confort : il est diminué, on est obligé de permuter les fers régulièrement et d'humidifier le drap régulièrement. La solution à la ville permet de se débarrasser de ces contraintes.

Le rasoir (en projet) : le rasoir est la quintessence du gaspillage. On achète un objet qui a demandé fabrication et assemblage et on le jette ! La solution est simple, messieurs revenons tous au bon vieux coupe-choux de nos grands pères ! ils sont encore commercialisés dans les coutelleries (200 euros quand même, aiguisoir en cuir compris) et sont devenus des objets d'art, et les utiliser est d'un chic ! Leur durée de vie est infinie. Et pour mesdames, il est vrai qu'utiliser un coupe-choux pour vos jambes (et le reste) est très difficile, voire dangereux. Dans ce cas, demandez à votre homme de s'en occuper, ce qui sera bon pour la complicité de votre couple.
Confort : il est augmenté, car le résultat final est plus précis, plus lisse, moyennant il est vrai un temps de travail un peu plus élevé.

La machine à laver la vaisselle (éprouvée) : La solution la plus simple de toute, chacun quand il a fini de manger, lave son assiette et ses couverts à la main, et comme ça, maman n'a presque plus de travail !
Choisissez des liquides vaisselles bio qui sont efficaces à l'eau froide.
Confort : solidarité familiale

La machine à laver le linge (en projet) : Là, c'est vrai c'est plus compliqué. Prendre un vraie machine à laver électrique (hors service récupérée gratuitement dans une déchetterie), démonter son capot, et relier son moyeu à celui de la roue arrière d'un vélo, et pédalez !
Solution à la campagne : Pour la lessive, fabriquez vous en à partir de la cendre de la cuisinière à bois.
Confort : Il est nettement diminué car l'effort à faire est important, bien plus que pour le vélo énergétique, surtout pour l'essorage. La solution la mieux adaptée est sans conteste l'utilisation d'une des machines de la laverie automatique de l'écolieu.

L'eau chaude (en projet) :
Solution à la campagne : Fabriquez vous un caisson métallique ou en bois, fixez y à l'intérieur 3 ou 4 radiateurs d'occasion de voiture peints en noir que vous branchez en série. Couvrez le tout à l'aide d'une plaque de polycarbonate et vous voila avec un super capteur solaire très performant pour quelques euros. Vous pouvez aussi récupérer gratuitement dans une déchetterie le radiateur arrière d'un frigo. Fixez votre capteur sur le toit exposé au sud de votre maison. Branchez le capteur à votre cumulus, et faites la circulation à l'aide d'une pompe d'aquarium alimentée en électricité à un petit panneau solaire ou sur le réseau électrique 12 volts de la maison. Ne vous y trompez pas, ce système est extrêmement efficace, et vous serez sans doute même obligé de le couvrir partiellement en été pour éviter d'avoir de l'eau trop chaude qui pourrait vous occasionner des brûlures.
Solution à la ville : Vous êtes en effet limité à l'eau froide. Si vous êtes douillé, lavez vous le corps avec un gant, on s'y fait beaucoup plus facilement que vous le pensez.
Confort : aucun changement pour la solution à la campagne mais fortement diminuée pour la solution à la ville.

La machine à café (éprouvée) :
Solution à la campagne : Faites le tour des vide-greniers, et achetez une machine à café italienne que vous utiliserez sur la plaque de la cuisinière à bois. Pas de filtre en papier, pas de capsule, pas d'électricité, et le café est excellent, vous ne trouverez pas plus économique.
Solution à la ville : Désolé j'en vois pas pour l'instant.
Confort : pour la campagne, le café est meilleur !

Le papier toilette (en projet) :
Prévoyez quand même deux ou trois rouleaux papier toilette pour toute votre vie pour les cas où vous auriez une diarrhée (quasiment impossible en cuisinant avec les légumes de votre jardin). Installez dans vos toilettes un petit lavabo auquel vous branchez une pomme de douche avec un tuyau suffisamment long sur l'arrivée d'eau.
Confort : plus d'hygiène

La carte bleue ou le carnet de chèque (en projet) : Passez à l'argent liquide, là au moins vous aurez plus conscience de ce que vous dépensez, et plus de risque d'être à découvert. Et surtout surtout supprimez tout vos prélèvements automatiques en repassant aux bonnes vieilles factures d'autrefois (de toute façon en adoptant les solutions de ce site, vous n'aurez plus de facture d'eau ni d'électricité, ni de gaz, ... etc). Ces prélèvements vous empêchent toute maîtrise de votre budget et souvent peuvent augmenter sans votre accord !
Confort : fini le stress.

Conclusion : Oui, vous l'avez deviné, ces solutions vous demanderont un peu d'effort quotidien. Pour une maison avec 4 occupants, vous devrez tous les jours :
  • pomper pendant 20 minutes,
  • pédaler pendant 30 minutes
  • alimenter la climatisation 2 fois par jour en été
Moyennant cet effort, vous vivrez sainement et surtout vous ne paierez plus du tout de facture !

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
La centrale électrique (solution éprouvée)

les différents élements principaux du vélo générateur d'électricité sont :

Le vélo d'appartement :
C'est en pédalant que vous fournirez l'électricité dans la maison. Vous en trouverez un d'occasion à moins de 20 euros sur le net. Le top mais pas très répandu, consiste à trouver un vélo avec un siège baquet pour pédaler en position horizontale, solution idéale pour les fainéants.






L'alternateur :

Il est chargé de transformer votre énergie musculaire en électricité. Chez votre casseur, vous le payerez moins de 40 euros. Attention, choisissez un modèle avec régulateur intégré.
La différence fondamentale entre une dynamo et un alternateur, c'est que la dynamo utilise un aimant permanent, tandis qu'un alternateur utilise un électroaimant. L'alimentation de cet électroaimant est nommée courant d'excitation. L'avantage d'un alternateur est qu'il a un bien meilleur rendement car un électroaimant est beaucoup plus puissant qu'un aimant permanent.






L'accumulateur :
Une fois rechargé, il vous fournira suffisamment de courant pour toute la soirée. Le plus petit modèle en 12 volts vous suffira largement. Chez votre casseur, vous le payerez moins de 20 euros.
Ce modèle qui est le plus petit que m'a trouvé mon casseur me donne une autonomie de ... 35 heures ! et il nécessite 7 heures de pédalage pour le charger à bloc. Personnellement, je me limiterai à une dizaine d'heures d'autonomie, j'ai pas envie de jouer les héros.




Synoptique de fonctionnement

Comme vous le constatez, les branchements sont très simples (à condition d'avoir choisi un alternateur avec régulateur intégré).
Choisissez des fils rigides section minimum 1,5 mm2.
Prévoyez des interrupteurs et des fiches capables de supporter jusqu'à 10 ampères.

Fabrication de l'ensemble alternateur batterie

Fabriquez vous un chassie à l'aide d'une tôle épaisseur 3 mm dont vous réaliserez un grand trou pour faire passer la partie tournante de l'alternateur. Pliez là en U pour poser la batterie dans la base du U et fixez l'alternateur sur une des deux jambes du U ainsi que les interrupteurs et les fiches de la prise d'alimentation de la maison.
Fabriquez des attaches pour régler la position de l'ensemble par rapport au vélo afin de tendre la courroie.
Placer des patins en feutres sous l'ensemble pour ne pas rayer le sol.
Reliez l'ensemble au vélo à l'aide des 2 attaches.
Fabriquez vous une courroie à l'aide d'une bande haute résistance pour fortifier les ourlets de pantalon.
Mieux, vous pouvez vous acheter une courroie longue à « La maison de la courroie » Nîmes 04.66.26.31.51.
Régler la position de l'ensemble pour bien tendre la courroie.
Pédalez, ça doit tourner librement sans effort.
Sur la photo ci-contre on voit le chassie sur lequel est monté l'alternateur ainsi que la batterie.

Branchements

Ils sont très simples. A l'aide d'un fil rigide noir, partez du B- de l'alternateur, branchez vous sur le - de la batterie puis continuez vers la cosse noire de la prise d'alimentation de la maison.
A l'aide d'un premier fil rigide rouge, partez du B+ de l'alternateur, branchez vous au + de la batterie, continuez à une des cosses de l'interrupteur de l'exitation, et finissez sur une des cosses de l'interrupteur de l'alimentation de la maison.
A l'aide d'un second fil rigide rouge, partez de l'autre cosse de l'interrupteur de l'alimentation de la maison et branchez le à la cosse rouge de la prise d'alimentation de la maison.
Enfin, à l'aide d'un troisième fil rouge, partez de l'autre cosse de l'interrupteur d'exitation, et branchez le sur la cosse d'exitation de l'alternateur (IGN).
Sur la photo ci-contre on distingue l'interrupteur de droite (exitation alternateur), l'interrupteur de gauche (alimentation maison) et les deux fiches pour le branchement à la maison.

Fonctionnement
Assurez vous que votre batterie est un minimum chargée. En effet, l'alternateur doit recevoir un minimum de courant d'excitation pour s'amorcer. Si ce n'est pas le cas, chargez votre batterie à l'aide d'un chargeur sur le secteur ou avec des pinces sur la batterie de votre voiture.
Placez tous les interrupteurs sur la position arrêt.
Pédalez, ça doit tourner librement.
Placez l'interrupteur d'excitation sur la position marche.
Pédalez, vous devez sentir une résistance, preuve que votre alternateur débite bien et charge votre batterie.
Pédalez suffisamment longtemps pour charger la batterie.
Mettre l'interrupteur d'excitation sur arrêt.
Branchez le vélo à la maison.
Mettez l'interrupteur de la maison sur marche, votre maison doit être alimentée.

Attention, ne laissez pas l'interrupteur d'excitation sur marche si vous ne pédalez pas, le courant d'excitation vous viderait la batterie insidieusement (consommation 1,2 watt).

 Attention à la sécurité pour vos enfants ! S'ils ne risquent pas de s'électrocuter, ils peuvent gravement se blesser en se prenant les doigts dans la courroie ou dans les ailettes de l'alternateur.
Coût de fabrication de ce vélo :
  • 10 euros : achat du vélo d'appartement d'occasion
  • 40 euros : achat de l'alternateur avec régulateur incorporé chez un casseur
  • 20 euros : achat de la batterie (le plus petit modèle possible) chez un casseur
  • 8,5 euros : achat de la tôle pour le chassie
  • 15 euros : une courroie longue
  • 20 euros : achat interrupteurs, fiches, fil électrique, bande courroie etc

Coût total de votre générateur d'électricité : 113,5 euros, à comparer aux dizaines de milliers d'euros d'une installation photo voltaïque ou éolienne. De plus vous pouvez faire l'entretien vous-même. Solide, fiable, réparable, de la vraie philosophie microconsommation.

Voici Sylvain en train de charger l'accumulateur !


Voici le projet d'un vélo énergétique spécialement conçu pour produire de l'électricité confortablement tout en faisant une activité statique comme lire ou surfer sur le net.

Partager cet article
Repost0
15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 16:23

 

 

 

Communiqué de Presse

Occupation de la direction générale des affaires économiques et financières de l'Union européenne
Arrestation d'une trentaine d'activistes


Images intégrées 1Images intégrées 2Images intégrées 3
Dans le cadre des mobilisations européennes « For a European Spring » et après «le tour guidé contre l'austérité » d'hier1, la direction générale des affaires économiques et financières de l'Union européenne a été occupée par 150 activistes venus de différents pays européens (Allemagne, Italie, France, Belgique...).
Après une mise en scène de la remise du prix de l'austérité à Marco Buti (directeur de la DG FIN), les manifestants ont occupé le bâtiment en chantant et en dansant sous les slogans « Occupy Troïka », « Troïka Dégage »! Une assemblée populaire a été organisée à l'intérieur où chacun pouvait expliquer en quoi consiste les mesures d'austérité dans son pays et quelles mobilisations ont lieu pour y résister. Le drapeau de l'Union européenne flottant sur le bâtiment a été remplacé par le drapeau «For a European Spring ». Il s'agissait donc bien d'une action politique, symbolique et pacifique.
Alors que tout se passait dans une ambiance festive, la police est intervenue et a procédé à des arrestations. Au moment où est rédigé ce communiqué, sur la centaine de manifestants arrêtés puis relâchés directement, une trentaine de personnes d'Allemagne, de Belgique, de France ont été arrêtées. De nouveau face à la liberté d'expression, à la volonté de résistance des peuples et à leur créativité, la répression policière est de mise. Nous condamnons ces arrestations.
La direction générale des affaires économiques et financières de l'Union européenne rapporte au commissaire européen la situation financière des États membres. Ces rapports servent de base pour l'application des mesures d'austérité par la troïka (Commission européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne). Il est donc tout à fait normal de pouvoir exprimer notre désaccord avec ces politiques non démocratiques qui appauvrissent les populations en Europe. Au moment où s'ouvre le conseil européen, il est normal d'exiger l'arrêt de ces politiques et de se réapproprier ces centres de pouvoir.
Nous affirmons notre soutien aux luttes européennes et dans le monde face aux mesures d'austérité.
Notre démocratie contre leur austérité. Nous ne lâcherons rien !
#OccupyTroïka
#TroïkaGameOver

Photos et vidéos
Contact Presse :
En français : 00 32 (0) 477 54 69 86 ; 0032 (0) 498 35 36 66
En anglais : 00 32 (0) 486 85 74 16 ; 0032 (0) 486 033 931
 
 Images intégrées 4


_______________________________________________
13et14mars mailing list
13et14mars@blablaxpress.org
https://listes.domainepublic.net/listinfo/13et14mars


Liste d'échange et de coordination des assemblées du mouvement "indignés - démocratie réelle - occupy " en France
 

Partager cet article
Repost0
15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 16:17

 

 

Gustave Flaubert, dans une lettre à George Sand, écrivait :

"Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s'étaient établis à Rouen. Voilà la troisième fois que j'en vois, et toujours avec le même plaisir.

L'admirable est qu'ils excitaient la haine des bourgeois, bien qu'inoffensifs comme des moutons.

Je me suis fait très mal voir de la foule en leur donnant quelques sols, et j'ai entendu des jolis mots à la Prudhomme.

Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de très complexe.

C'est la haine que l'on porte au bédouin, à l'hérétique, au philosophe, au solitaire, au poète,

et il y a de la peur dans cette haine.

Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m'exaspère."


 

S'il n'y avait que la peur pour inspirer la haine ! Elle serait presque pardonnable ! Gustave !

 

Mais tu n'as pas connu la suite, le vingtième ni le vingt et unième...

 

Bohèmiens ! Romanichels ! Manouches ! Gitans ! Tsiganes ! Égyptiens ! Des noms qui respirent l'exotisme, le voyage et la mélopée déchirée d'un violon, qui respirent la guitare sur la voix rocailleuse d'un chanteur de flamenco, un peuple fier en aillons sur des roulotte brimbalant, mes libres...La réalité est plus sombre, elle est devenue génériquement :

 

« Rom ». Des enfants jouant dans la boue, au milieu de baraquement précaires sans eau ni électricité, ça transpire la misère et c'est pour cela sans doute que 80% des Français de mon temps sont favorables au démantèlement des camps de Roms alors que 73 % pensent que cela ne sert à rien selon l'IFOP...Si je compte bien ça fait une sacré proportion de cons qui n’hésiteraient pas à démanteler des camps de rom tout en pensant que ça ne sert à rien !

La bêtise est-elle excusable ! Gustave . Celle qui mets à l'écart cette communauté d'origine indienne présente parmi nous depuis dix siècles . Celle qui fit fermer les yeux à la tentative d'extermination nazi ou 80 000 d'entre-eux périrent dans les camps de concentrations. Ah ! Si l'IFOP eut existé en ces temps où Pétain veillait sur son petit peuple d'imbéciles, combien auraient coché la case : « très favorable à l'extermination des roms » ? Jusqu'en 1975, combien de Suisse ou de Suédois ont coché la case stérilisation pour les Yéniches déclarés génétiquement menteurs et voleurs !

Car la bêtise est européenne en la matière. Elle est élue, elle est institutionnelle ! À deux pas de chez moi, à Caissargue, par la grâce de ces « cocheurs » de cases iniques qui laissent au bord de la route ,dans la boue, le froid et la misère des femmes et des enfants. Il y a des maires, des conseillers généraux et un préfet pour ordonner ou cautionner la cogne des forces absurdes de la république. Habillés d'uniformes bleus, ils sont les bras armés de la haine xénophobe, de la trouille pantouflarde, de la connerie nationale .

J'aimerai, comme toi Gustave, être simplement exaspéré par tous cela, mais je n'en suis plus là …

 

J'ai pris la mémoire d'un siècle de plus que toi dans la gueule.


Christian MARTIN





Résumez du rendez-vous d'hier soir en Préfecture : pas d'expulsion dans les jours qui viennent, mais mobilisation tenace si on veut obtenir des solutions : Bonne nouvelle en somme !

Tous au campement rom Samedi à partir de midi !

 


Partager cet article
Repost0
15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 16:09


7 personnes présentes


- Trois évènements ce samedi 16/03 :

12h Rassemblement festif et solidaire au camp des Roms (qui sont menacés d'expulsion),
route de St Gilles à Caissargues. Plusieurs indigné-e-s y seront.
13h Pique nique et assemblée des indigné-e-s à la Maison Carrée.
15h Stand info NDDL Place de l'Horloge (habituellement nous y allons à la fin de l'assemblée).
- Carnaval des différences, le 23/03.
Place St Charles à 9h : mise en place du village des associations où nous aurons un emplacement. Toute participation bienvenue !
Déguisements recommandés et surtout pour le défilé assez indispensables...
Penser à formuler les accusations dont Mr Carnaval sera accablé.

- Action du 13/04
"On ne doit rien,  on ne paie rien"
"Ne payons plus leur crise"
C'est un appel international ! 17 villes françaises (voir plus) organisent un évènement. Nous avons trouvé quelques pistes pour Nîmes... Par exemple : Silhouettes dessinées par terre (faire une silhouette en carton pour aller vite), genre police criminelle (devant les banques, maison carrée, ailleurs?), mettre un écriteau donnant la raison du "décès" ou autres slogans, revendications. Demander aux passants d'exprimer leurs griefs dans cette action ou faire les supports en carton avec feutres sur la place de la Maison Carrée. Si on trouve le moyen de tendre une corde "à linge" pour accrocher des feuilles ces griefs.... Une idée ?
Musique à prévoir !!! Scènettes ? Lecture au mégaphone de quelques données catastrophiques...

- Vide grenier Place St Charles le 14/04.
Le premier de l'année !
C'est l'occasion de renflouer la caisse (tracs, déplacements, solidarité) et de discuter avec les passants réagissants sur nos affichettes.
Nous avons besoin d'aide ce jour là pour décharger le matin, la mise en place et tenue du stand, remballer et recharger fin d'après-midi, ainsi que la veille pour trier un minimum et charger les véhicules.
En sachant qu'il y aura eu l'action 13 Avril juste avant : à l'aide !!!

- Discussion informelle sur la dégradation des droits sociaux, droits de travail, la situation "de crise" en Grèce et ailleurs.

- Rappel :
Nous nous retrouvons :
à l'Instant T les mercredis à 18h (prévoir la Maison Carrée quand on change l'heure ?)
à la Maison Carrée les samedis à 13h (pique nique + assemblée)
  
Partager cet article
Repost0
15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 02:29

 

Partager cet article
Repost0
14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 19:17

 

 

 

Bastamag - Services publics

 Quand François Hollande encourage la privatisation de l’eau en Grèce

Par Rédaction (14 mars 2013)

 


Lors de son déplacement en Grèce en février, François Hollande a appelé les entreprises françaises à investir dans la terre et l’eau. Dans une lettre ouverte, Save Greek Water rappelle que ces biens communs n’appartiennent à personne. « L’eau n’est pas seulement un bien commun, c’est le symbole de la justice et de la liberté », écrit ce mouvement, qui considère que l’Europe se comporte en « oligarchie anti-démocratique ».

 

 

 

« Les tyrans ont toujours quelque ombre de vertu. Ils soutiennent les lois avant de les abattre. » Voltaire, Catilina, acte I, scène 5.

 

Français, nos frères !

Le 19 février 2013, votre président, François Hollande, s’est rendu dans notre capitale Athènes. « Notre message envers la Grèce est un message d’amitié profonde, de soutien, de confiance et de croissance » : voilà ce qu’a dit votre président. Avant d’appeler les entreprises françaises à investir… dans la terre et l’eau.

François Hollande et Antonis Samaras (Premier ministre grec) parlent « d’investissements » dans la gestion des ressources en eau, ressources naturelles protégées par la Constitution grecque, qui n’appartiennent à personne d’entre nous, ni même au Premier ministre qui veut en faire commerce.

Nous connaissons bien votre combat pour la protection des biens publics et sociaux et votre sensibilisation au sujet de la gestion de l’eau. Après des dizaines d’années de gestion privée de l’eau, et bien que Suez et Veolia, les deux grandes multinationales de l’eau, aient des intérêts français, les villes de Paris, Brest, Varages, Durance-Lubéron, Castres, Cherbourg, Toulouse et d’autres, se sont battues et ont obtenu que la gestion de l’eau redevienne publique. Ces villes ont agi ainsi après avoir vécu les conséquences de la marchandisation de l’eau, la montée vertigineuse des prix, l’accès inégal aux services hydrauliques, la baisse des investissements dans l’entretien du réseau, et les pratiques monopolistiques.

Même si en Grèce les citoyens ont oublié les temps lointains de 1925, quand l’eau d’Athènes était aux mains de l’entreprise américaine Ulen, nous les plus jeunes avons étudié et réfléchi à cette question, et nous avons des inquiétudes similaires aux vôtres concernant la privatisation à venir des Compagnies des eaux ΕΥΑΘ et ΕΥΔΑΠ (compagnies de gestion de l’eau à Athènes et à Thessalonique), et de nombreux autres services municipaux selon les bruits qui courent.

Notre inquiétude grandit et se transforme en colère quand nous lisons la réponse du commissaire européen Olli Rhen aux organisations de la société civile, qui confirme que la Commission européenne promeut à dessein la privatisation dans tous les pays qui bénéficient de plans de sauvetage. Bien que cela soit totalement contraire à la Directive de neutralité concernant la propriété ou la gestion privée ou publique des services de l’eau [1], mais aussi contraire au Protocole concernant les Services publics du Traité. Dans le même temps, la Commission et le gouvernement grec font semblant d’ignorer que la Commission elle-même effectue une recherche sur les pratiques monopolistiques de Suez, Veolia et Saur.

Dans notre pays qui se trouve au bord de la faillite et qui jour après jour perd une partie de sa souveraineté et de son indépendance, où les protestations des citoyens contre le bradage colonialiste de ses ressources naturelles sont noyées sous le dogme de la « tolérance zéro », le gouvernement grec – qui a escamoté le vote des Grecs pour « renégocier » le mémorandum – considère qu’il est urgent de remplir les caisses du pays avec tout ce qui peut se vendre. Il semble qu’il vende non seulement son héritage, mais aussi une partie de son âme. Nous, les citoyens grecs, nous retournons, humiliés, aux temps du protectorat, obligés de privatiser notre eau – ce qui la rend chère et peu sûre.

Après l’impressionnant référendum italien pour l’eau, en 2011, le retour à la gestion publique dans de nombreuses villes françaises, la réglementation aux Pays-Bas en 2004 qui impose une gestion publique des services de l’eau, et la protection de l’eau par la Constitution allemande, nous ne pouvons que nous demander : l’Union européenne nous considère-t-elle encore comme des Européens ? Et nous sommes tristes, justement parce que nous sommes Européens, non seulement pour nous, mais parce que nous allons devenir contre notre volonté le cheval de Troie de la marchandisation de l’eau partout en Europe. Nous savons que le peuple français ne s’enrichira pas de l’activité des multinationales françaises de l’eau, même si elle devait s’étendre jusqu’à la dernière de nos îles. C’est pourquoi nous vous invitons à vous tenir à nos côtés. Nous ne voulons pas de ces « investissements », qui signifient privatisation des gains et socialisation des coûts. Et qui conduiront notre pays à s’endetter jusqu’à la nuit des temps.

Nous voulons vous crier du fond de notre âme que la privatisation de l’eau, en Grèce, est une question qui concerne tous les Européens qui depuis des années résistent vigoureusement à toute marchandisation des services de l’eau. C’est un pas en arrière dans notre combat pour les biens publics et pour la vie humaine. Pour nous tous, l’eau est plus qu’un bien commun, c’est le symbole de la justice et de la liberté, un héritage collectif que nous avons le devoir de protéger, pour le transmettre libre et sûr à la génération future.

En conclusion, le destin de la Grèce est aussi le destin de l’Europe. Une Europe qui se comporte en oligarchie anti-démocratique, installant une féodalité du XXIe siècle d’un nouveau genre, où la prise de décision est réservée aux lobbies.

Français, nos frères, nous les citoyens grecs, nous vous demandons d’être à nos côtés dans le combat que nous menons pour une gestion démocratique de nos ressources en eau, face à une troïka (FMI, Banque mondiale, Commission européenne, ndlr), qui décide et ordonne, et un gouvernement grec qui n’est qu’aliéné, parfois de bon gré, aux directives du mémorandum. L’heure est venue que nous donnions ensemble un nouveau souffle à la devise liberté-égalité-fraternité.

Το εναντιούμενον τω δυναστεύοντι δήμος ωνόμασται. « On appelle démos (le peuple), ceux qui s’opposent au tyran. » Thucydide (460-394 av. J.-C.).

Save Greek Water

Voir leur site

Source (en anglais) : European Water Movement

Notes

[1] Article 345 TFEU et article 171 de la Directive 2006/123/EC, en rapport avec les services de marché intérieur

 

 

Partager cet article
Repost0
14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 18:51

 

 

http://zad.nadir.org

jeudi 14 mars 2013, par zadist

 


 [1] 14 mars l’occupation militaire dure depuis 111 jours (pour une opération débutée il y a 149 jours). Un camarade est emprisonné depuis 106 jours


Info Chat Teigne : Info Chat Teigne : Le procès de la Chat Teigne a eu lieu à St Nazaire, le rendu du procès se fera le mardi 26 mars (On est donc tranquille jusque là). Lire l’appel à rassemblement


Info Bellevue : Un nouveau procès pour Bellevue. l’huissier est encore passe le 8 mars avec un papier pour un nouveau proces, le 20 mars a Saint-Nazaire. Jusqu’à le rendu de ce procès, la ferme ne sera pas expulsable. AGO demande des amandes de 1000€ par jour, 20 000€ pour dommage et intérêt et 2000€ de frais de justice.

Sur place, ça s’organise pour défendre Bellevue comme les autres lieux de la ZAD, et les appels à réagir partout en cas d’intervention policière sont remis au goût du jour !

Contre l’aéroport et son monde, s’ils attaquent on riposte,

Appel à actions au moment des expulsions de la ZAD et
Contre l’aéroport et son monde : s’ils détruisent notre lieu d’organisation, nous occuperons les leurs !


Un camarade est en ce moment en prison, un a été libéré et un troisième a été condamné à 6 mois avec mise à l’épreuve, c’est-à-dire qu’il risque d’être enfermé à un moment ou un autre.

Tout acte de solidarité est le bienvenu. Participer à la lutte contre l’aéroport et son monde en est un. Puis rester en contact avec les personnes incarcérées pour leur montrer notre soutien en est un autre, bien nécessaire pour rendre leur temps d’incarcération plus vivable et pour qu’ils n’oublient pas qu’ils ne sont pas tous seuls face à ce monde répressif. N’hésitez donc pas à leur écrire des LETTRES ou des cartes postales. Lire ici pour toutes les infos sur Comment soutenir les personnes incarcérées et autres inculpé-e-s

- Pour écrire à Cyril, enfermé depuis le 28 novembre, vous pouvez lui adresser vos courriers directement : Centre Pénitentiaire Quartier Maison d’Arrêt Cyril n° d’écrou 57360 rue de la Mainguais 44300 Nantes

Info procès La décision du procès en appel sera rendue le 3 Avril. Solidarité avec Cyril, qui sera libéré avant le rendu du procès...

Des nouvelles d’un camarade qui est passé par la Zad : Lutin est en prison à Rennes depuis 2 mois. Il ne reçoit pas de courrier et sa maman a eu récemment le droit d’aller le voir. Il venait souvent sur la ZAD, et demande que les copains et copines lui écrivent

Voici son adresse Lutin ecrou 3610 MA1 CELLULE 03 Centre pénitencier des hommes Rennes Vezin CS 14605 rue du petit pré 35746 Vezin le coquet cedex

Il est aussi possible de passer des messages pour les prisonniers à Rennes via l’émission de radio du dimanche midi qui passe sur canal b (94°fm) ! en laissant des messages entre 9h00 et 11h30 ! http://www.canalb.fr/genepi


Suite aux nombreux blessés de la ZAD, le collectif « Face aux armes de la Police » propose de lancer une procédure juridique devant le tribunal administratif. plus d’infos ici


Infos utiles pour venir ici

Point d’info de 10h à 20h sur le campement "Hors Contrôle" établi le long de la D81 entre le lieu dit Les Domaines (la Vache-Rit) et la Rolandière. Si vous nous rejoignez sur la zone, voyez ici. Il est aussi possible de venir directement sur la zone, par ex par la D281, et d’y croiser du monde !

- Accueil "hors contrôle" : 06 32 98 78 36
- Contact presse de la Zad : 06 38 17 36 19
- Équipe légale  : 06 75 30 95 45 : à contacter uniquement si vous êtes témoins d’arrestation, si vous êtes arrêté-e-s, et après votre libération IMPORTANT : s’il vous plait lisez le texte "en cas d’interpellation" Et surtout, refusez les comparutions immédiates !
- Équipe médicale : contactable par mail : equipemediczad at riseup.net pour toute communication non-urgente. La street médic est joignable par téléphone uniquement lors de journées d’interventions militaires/policières sur la zone ou autres "moments chauds" au 07 60 26 42 14.
- Liste du matos à ramener (mise à jour le 02/01) : disponible ici

Si jamais le Site ne fonctionne pas, on continuera la-bas : http://lazad.noblogs.org/


Les arrêtés préfectoraux

le transport de carburants, de tous produits inflammables ou explosifs et de matériaux de construction sont interdits jusqu’au 2 avril 2013 à 23h


RADIO KLAXON :

On a un streaming qui marche (même si la qualité serait mieux avec une radio qui aurait une vraie antenne) :

EXPOSITION itinérante de la ZAD

Un Territoire se défend avec tout-e-s ses habitant-e-s, Notre mémoire commune nous nous l’approprions, nous la faisons vivre. C’est notre résistance que l’on vous invite à partager ici et ailleurs - a travers cette exposition itinérante !

Pour une organisation simple, voici un Planning qui vous permette de réserver l’exposition ( une seule personne référent pour simplifier la communication ). Pour tout les gestions concernant l’expo, mail a zad@riseup.net avec le sujet "EXPO" svp !


On est pas tou-t-e-s francophones, (les claviers non plus), ni bien réveillé-e-s, ni toujours en top forme d’activité cérébrale, ni doué-e-s en orthographe ou grammaire ou syntaxe ou... bref, merci de votre indulgence quant à la lecture de ce site internet

Infos du jour

19h19 INFO : Le camarade qui est passé en procès à Nantes aujourd’hui aura son rendu le 28 mars, pour l’instant le proc demande 4 mois de sursis pour violence et menace et 300 euros d’amendes pour le refus d’ADN.

Reçu :

MIOM enfouis dans les tranchées d’assainissement de Coat Pin à Riec sur Belon (29) au mépris des règlements en vigueur (au regard de la nature hydromorphe des sols de ce secteur.)

Eurovia a comblé une partie des tranchées d’assainissement avec du Machefer d’Incinération d’Ordure Ménagère (MIOM)

Motifs : ça leur coûte moins cher que des gravillons de carrière (pas très écologique non plus d’ailleurs tout cela ...) gratuit (la collectivité cherche a s’en débarrasser à moindre frais) et subventionné par l’ADAME pour la prise en charge du transport.

Au point où ils en sont ils se dégoteraient bien des zones imperméabilisées pour en planquer un maximum dessous : la zone bocagère de NOtre Dame serait ainsi transformée en décharge de classe XXX

A Coat Pin nous venons d’en faire les frais. Nous nous battons contre la municipalité pour qu’elle fasse retirer les MIOM par EUROVIA/VINCI.

Et ce n’est pas gagné ! Parce qu’entre les intérêts politiques et financiers, la préservation de l’environnement et la santé des personnes ne valent pas grand chose ...

Veiller au grain. Les enfouissements de MIOM feront partie des scandales à venir et peut-être avant ceux du nucléaires ...

Leur blog : http://miomacoatpin.blogspot.fr/

Reçu : Article sur un syndicat de flic qui propose des solutions pour faire des économies, on y apprend le coup des CRS à NDDL de 1.4M d’euros (par jour ?) ! ICI

Reçu 15h12 Quelques articles qui piquent...

Article publié dans presse océan ( Attention ça fait mal aux yeux..) Auxiette se lâche... ICI

Article sur : Pourquoi est-ce que les gens ne se mobilisent pas ? » Entretien avec le sociologue Franck Poupeau ICI

Article de libération : "Début des travaux du barreau routier : fin Mars - Début Avril" , plus d’infos et d’actions en venant se balader par ici...

PDF - 348.6 ko

14h15 : Incroyable le Muséum National d’Histoire Naturelle semble en pleine de reconversion... Il embauche et voila ce qu’il propose :
- un poste pour faire la promotion des bienfaits écologiques de VINCI "qui multiplie les actions en matière de développement durable et de prise en compte de la biodiversité." Lien ici
- un poste pour EDF"qui multiplie les actions en matière de biodiversité." liens ici On vous invite grandement a leur dire ce que vous pensez de leur vision de l’écologie.

14h00 : Demande de soutien à Lyon à l’Université Populaire Autogérée Expulsion prévue le lundi 18 mars. Au programme résistance créative et cabanes dans les arbres. Expulsion et Résistance prévues Lundi 18/03/2013 Nous étions en train d’attendre, c’est arrivé : L’huissier est passé aujourd’hui le 13/03/2013. Nous sommes prévenus : L’expulsion aura lieu Lundi 18/03/2013. www.lyon-alternatif.fr

Au programme Réunion exceptionnelle jeudi 14/03/2013 à 20h au chateau pour organiser la résistance. Déménagement final Samedi 16/03/2013 à partir de 10h (Camions, Bras, et Voitures bienvenue !) Occupation créative et chantier collectif tout ce week-end Manifestive Samedi 16/03/2013 jusqu’à la Mairie de Villeurbanne avec dépôt de la pétition. Soutien Résistant Lundi 18 heures dès 6h !

12h00 : Tout est calme sur la Zone, aujourd’hui un camarades passe au tribunal, on publiera le rendu dans la journée si il n’est pas reporté. Il fait beau, ca construit comme d’habitude..


 



 

Documents joints

Notes

[1] Aujourd’hui

 

 

 

Partager cet article
Repost0
14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 18:45

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=e18Cbya_aA8

 

 

Keny Arkana - Indignados Street Clip
 

Publiée le 11 déc. 2012

Keny Arkana - Indignados
Streetclip: Mescalito

Partager cet article
Repost0
14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 18:39

 

http://www.autrefutur.net/Pourquoi-est-ce-que-les-gens-ne-se

 

autrefutur.net

11 mars 2013 par Fabien D


Franck Poupeau a publié récemment Les mésaventures de la critique aux éditions Raisons d’agir, dont il s’occupe depuis le milieu des années 2000. Ce livre porte un regard sans complaisance sur les écueils d’une militance anticapitaliste qu’il considère actuellement peu en prise, trop souvent, avec le monde social et peu à même, en conséquence, de le transformer. Proche de Bourdieu dans les années 1990 alors qu’il était encore en thèse de sociologie, Franck Poupeau exprime par ailleurs un intérêt pour les luttes syndicales dans une perspective anticapitaliste et une critique des logiques de délégation politique qui ne pouvaient qu’intéresser AutreFutur. Cet entretien fait le point sur ses préoccupations, dont une caractéristique est de ne pas hésiter à trancher avec l’air du temps.

Autre Futur : Bourdieu considérait qu’une forme de pseudo-neutralité idéologique pouvait servir d’alibi au désengagement des sciences sociales, retranchées dans « les facilités vertueuses de l’enfermement dans leur tour d’ivoire ». Es-tu d’accord avec cette idée ? Comment situes-tu ta démarche par rapport à l’engagement politique et aux exigences des sciences sociales ? Comment considères-tu, de ce point de vue, le contexte actuel ?

Franck Poupeau : C’est une discussion très compliquée. Cette tension entre science et engagement ne peut pas vraiment être supprimée. Il faut défendre, d’une part, ce qu’on peut appeler l’autonomie des champs scientifiques, surtout dans le contexte actuel, où depuis une dizaine d’années, il y a une montée très forte des recherches appliquées, des recherches financées par les décideurs politiques et les services administratifs des ministères (Emploi, Éducation, etc.). Il faut maintenir une autonomie de la recherche, c’est-à-dire cette capacité de la recherche à se fixer elle-même ses problématiques, ses méthodes, ses modes d’évaluation (les jugements par les pairs, etc.). Même si ce n’est pas parfait et qu’il peut y avoir des dysfonctionnements. C’est une partie du problème.

En même temps, l’effet pervers des logiques actuelles de professionnalisation et de spécialisation des recherches dans des sous-disciplines, c’est de perdre de vue l’idée que, comme disait Durkheim, « la sociologie ne vaudrait pas une heure de peine » si elle ne servait à rien, si elle n’avait aucune répercussion. C’est une tension qui n’est pas facile à tenir. Je vois une façon de la tenir en réaffirmant le fait que plus on est scientifique, plus on est politique, au fond : plus on arrive à démonter certains mécanismes de domination - puisqu’il s’agit de ça en sciences sociales, sinon je n’en vois pas l’intérêt si c’est pour étudier des choses dans le vide ou sans intérêt politique -, plus on a des effets politiques. Une sociologie qui fixe de manière autonome ses problématiques et qui, par le même coup, arrive à démonter des structures de domination, structures symboliques, structures de domination au travail, etc., ne serait pas seulement un vœu pieux ou une figure de rhétorique : ce serait une façon de tenir ensemble cette dualité.

Le contexte actuel rend la tension encore plus difficile à supporter. Il y a aujourd’hui une pression très forte des financements de la recherche appliquée, en particulier des financements européens. Ces financements orientent totalement la recherche dans un sens d’ingénierie sociale, applicabilité pour les « décideurs ». Il faudrait étudier davantage les structures politiques, académiques de la recherche pour pouvoir répondre complétement. Il y a finalement une situation de double bind : contre la spécialisation de la discipline, il faut maintenir une exigence d’intérêt politique global, mais contre les demandes politiques extérieures, il faut maintenir une exigence d’autonomie. Il faut naviguer entre les deux, ce qui rend désormais la réponse compliquée...

AF : Tu as fréquenté Bourdieu à l’époque de sa plus grande exposition publique et politique. Je me souviens qu’on pouvait lire au début des années 2000 des textes de toi sur les luttes, le syndicalisme dans des revues comme Agone, Alternative libertaire, de même qu’aujourd’hui dans Autrefutur... Penses-tu qu’il y ait toujours quelque chose de pertinent, de façon générale, dans la tradition syndicaliste révolutionnaire, anarchosyndicaliste ou certains courants sociaux "libertaires" ? Est-ce que tu trouves dans le travail de Bourdieu (voire dans vos échanges de l’époque) quelque chose allant dans ce sens ?

FP : Pour faire le lien avec la question précédente : il faut se rappeler que Bourdieu s’est engagé politiquement dans les années 1990 de façon très publique, puisqu’il était professeur au Collège de France, avait publié la Misère du monde, puis est intervenu dans les grèves de décembre 95 - en fait, il a toujours fait des textes politiques depuis l’Algérie, il a pas arrêté d’en faire dans les années 1970-80 avec moins de notoriété, c’était moins visible. A partir de 1995, c’était un contexte où il y avait un matraquage médiatique, via les journaux, la télé, en faveur des politiques néolibérales menées par des intellectuels, journalistes... Au sommet de sa notoriété scientifique et sociale, Bourdieu les critiquait beaucoup car il considérait qu’ils détruisaient l’autonomie du champ scientifique, en particulier les « experts » et les économistes contre lesquels il se battait beaucoup. C’est pour ça qu’il investissait son capital scientifique dans la lutte. Il voulait rompre avec le schème suivant : l’économie, ce n’est pas la science contre les passions populaires, et donc il faut que les mouvements sociaux s’arment des acquis des sciences sociales en particulier pour pouvoir gagner la lutte face à cette expertise, qui s’imposait avec une violence symbolique extrême. Une partie des Les mésaventures de la critique est axée sur l’analyse de la violence symbolique qui est une notion fondamentale pour comprendre les enjeux de l’engagement de Bourdieu : sans sa perception de la violence symbolique du discours d’expertise économique par exemple, il n’aurait pas autant engagé sa notoriété scientifique, destinée à appuyer la dimension de « connaissance » des mouvements sociaux. S’il s’est engagé comme savant en faisant valoir les outils des sciences sociales, c’est pas du tout pour dire « c’est moi qui ai la vérité » (comme le prétend Rancière, qui plaque une critique un peu grossière façonnée sur Althusser au cas Bourdieu), c’est pour dire qu’il y a des modes de domination parfois invisibles qui sont très délicats à cerner, pas faciles à vaincre, que les sciences sociales permettent de dévoiler et de combattre. Il n’y a pas de privilège des sciences sociales, il y a juste des outils qui peuvent être utilisés dans les luttes sociales, si les mouvements daignent se les approprier... Quand Bourdieu disait ça, les gens qui étaient les plus proches de ces positions-là, qui le comprenaient le plus étaient souvent les fractions les plus cultivées, les plus savantes et les plus « intellos » du mouvement social : il y avait des gens de SUD, des gens de l’anarcho-syndicalisme, qui avaient une culture politique, qui faisaient de la socio, etc. Quand Bourdieu avait lancé le mouvement social européen, il y avait toute la gauche qui était présente, depuis les Verts jusqu’au PCF et tous les syndicats. A la fin de l’initiative, on a terminé juste avec les gens de SUD, quelques associations comme Droits Devants, etc. Ceux qui étaient les plus disposés à entrer dans une lutte non purement « organisationnelle ».

Un thème présent chez Bourdieu est celui des effets de la représentation politique que l’on retrouve dans sa critique, à partir des années 70, des organisations politiques et aussi des syndicats. Dans les textes, dès 82/83, on trouve une critique du PC et de la CGT. C’est aussi une déception sur l’évolution de la CFDT à l’époque. On trouve dans Interventions. 1961-2001 (Agone), un texte de cette période intitulé « Retrouver la tradition libertaire de la gauche ». Il a toujours dit être plus sensible à ces formes de luttes syndicales au mode organisationnel anti-hiérarchique qu’à l’idée de retrouver la figure de l’intellectuel « compagnon de route », associé à un parti, etc. En 2010, un texte a été publié dans Agone, à propos de la Pologne dans les années 1980. On le voit intervenir aux côtés de la CFDT sur ce sujet, tout en s’en distançant, voyant déjà son évolution dans le sens d’un syndicat non plus de lutte, mais d’accompagnement des évolutions du capitalisme. J’applique cette lecture, dans le premier chapitre de mon livre, à un certains nombres de dérives de l’« altermondialisme », où la spécialisation de certains porte-paroles ont des effets néfastes sur les orientations même du mouvement anti-capitaliste.

AF : N’est-ce pas une limite que de constater que cette critique, dont tu donnes un exemple avec le mouvement social européen, ne va toucher que des gens qui sont plus cultivés, etc ?

FP : Oui, c’est une limite évidente. Elle tient à des lois sociologiques, le lien direct entre la possession de capital scolaire et la propension à entrer en politique. Si des grosses organisations politiques font du travail militant de diffusion sans faire du travail d’éducation populaire, d’éducation politique, les gens ne peuvent pas accéder à ce discours non plus. Ce n’est pas un discours très facile à tenir et à soutenir concrètement, il ne faut pas se voiler la face. Bourdieu critiquait beaucoup le PC et la CGT pour avoir cassé le mouvement ouvrier notamment par anti-intellectualisme. Par rapport à ça, quelques organisations, quelques associations, quelques syndicats n’ont pas développé cet anti-intellectualisme ouvriériste qui a traversé le mouvement ouvrier français au vingtième siècle, dont on trouve l’écho jusque chez Rancière aujourd’hui ou chez d’autres intellos qui reprennent les vieux arguments de l’anti-intellectualisme pour conforter leur position intellectuelle. Cela peut séduire ceux des intellectuels qui sont souvent intellectuellement dominés. C’est sans doute un peu simple de dire ça (Rancière a une vraie œuvre à côté), mais ce n’est pas faux... Ce type de position « anti-intellectuelle » est en revanche très « esthétique », car la façon de dépasser tout ça, c’est l’esthétique. T’es contre l’intello académique, contre le savant, mais t’es un intello, alors qu’est-ce que tu fais, t’écris sur le cinéma. Tu n’as plus que ça à faire. C’est vite dit mais voilà... Je vois ça souvent, chez des gens à prétention intellectuelle (tout à fait légitime) mais qui n’ont pas accès à des postes académiques ou à des consécrations académiques : le refuge dans des formes de contestation culturelle.

AF : Pour revenir aux questions de positionnement politique à partir de Bourdieu, on pourrait aussi aborder la question de l’État...

FP : La question de l’État a été reposée par un camarade anarchiste, Thierry Renard, d’Alternative libertaire et de Sud. Il disait « les libertaires n’ont jamais affronté véritablement la question de l’État ». Récemment, j’ai eu une très bonne critique de mes Mésaventures dans je ne sais plus quelle revue libertaire. Mais je n’avais effectivement pas mis « mort à l’État, mort aux vaches », donc même si le livre était très bien lu et le critique d’accord avec plein de trucs, il disait quand même que j’avais une vision « léniniste » des choses... Je n’invente pas, c’est le mot employé… Cela renvoie de toute façon au fait que la question de l’État est compliquée à poser, même dans le cadre de la sociologie de la domination de Bourdieu. Il montre du reste dans son cours Sur l’État, que l’on a publié l’an passé, que l’État est une réalité ambivalente. C’est un vecteur d’universalisation, donc, à certains égards, de libération mais, en même temps, un vecteur de domination ; il unifie et en même temps produit une division du travail de domination : l’envers de cette libération, c’est la colonisation de tout ce qui est non-universel - aussi bien la réalité béarnaise que la réalité kabyle. L’État écrase tout ça au nom de l’universalité, et en même temps l’universalité contribue à produire de l’émancipation, paradoxalement. C’est ce qui est compliqué à comprendre : ce n’est pas parce que, dans les années 70, Bourdieu critique la reproduction des inégalités scolaires, via le système d’enseignement, en tant que c’est une institution d’État, qu’il ne va pas dire que l’État peut être la garantie d’un certain nombre de libertés, d’accès à des processus plus universels, et défendre l’État social en décembre 1995. Ce n’est pas parce qu’il faut critiquer le démantèlement de l’État social depuis les années 90 qu’il faut prôner le retour à l’État tel qu’il fonctionnait auparavant non plus, ce même État dont on critiquait la fonction de reproduction des inégalités. Le problème, c’est d’inventer des formes de garantie du « public », du service public, de l’espace public, de la protection sociale universelle, etc., sans retomber dans le même type d’État qu’auparavant. C’est une question que Bourdieu posait. C’est une question, je le note dans mon introduction, que la gauche n’arrive pas à se poser. Une des grosses erreurs des mouvements sociaux depuis les années 90, c’est d’avoir défendu les services publics en ne posant pas la question de la forme d’État qui doit accompagner les services publics. Si c’est pour revenir à l’État social précédent, que les mêmes militants critiquaient fortement dix ans plus tôt, on peut effectivement se demander si cela en vaut la peine. Les réformes de l’État ont précédé la réflexion des gens de gauche (il y a eu des numéros récents des Actes de la recherche sur « Le conseil de l’État ») et ont produit une transformation interne de l’État qui prend le contre-pied des solutions qu’on pourrait proposer : dans un sens managérial, complétement évaluateur, d’une destruction de l’État social, au profit de l’État pénal, de l’État fiscal, etc.

AF : Ton livre Les mésaventures de la critique remet en question les discours de critique sociale pratiquant l’idéalisation, en quelque sorte, des résistances populaires spontanées, qui empêchent, à ton avis, de poser clairement la question de la construction de mobilisations collectives. Peux-tu préciser cette idée ? Comment conçois-tu, en conséquence, la possibilité d’une mobilisation collective émancipatrice ?

FP : Ces idées sont liées à mon expérience bolivienne, où j’ai vécu ces dernières années. Il faudrait mettre cela en perspective en France avec l’histoire du mouvement ouvrier, des structures d’encadrement, des comités locaux d’entreprise, des cellules locales du PC... Je partirai plutôt de choses que je connais plus directement. Je suis en train de finir un livre sur les guerres de l’eau en Bolivie, souvent présentées comme une sorte de rébellion anticapitaliste : l’image du brave bolivien, plus ou moins d’origine indienne, donc spontanément rebelle, spontanément anticapitaliste parce que, soit disant, il a une relation plus proche avec la Terre Mère... On trouve ça aussi bien dans le discours indianiste local bolivien que dans l’idéalisation, depuis l’Europe ou les USA, de ces conflits environnementaux. J’ai vu ça par exemple chez les anthropologues étasuniens. Or, la guerre de l’eau n’a rien à voir avec une mobilisation spontanée. Pendant des décennies, les agriculteurs se sont organisés, notamment par rapport aux problèmes de sécheresse et aux politiques publiques promises mais qui n’étaient pas menées. Quand la privatisation est survenue et que, en plus, elle les empêchait de récolter l’eau de pluie, ça a été, si je puis dire, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Tous les groupements qui étaient prêts sur place, y compris en liaison avec des travailleurs de la ville, se sont mobilisés rapidement – d’autant que c’est une zone où il y avait déjà eu la révolution nationale dans les années 50, il y avait une vieille tradition militante, renforcée par l’arrivée des militants mineurs expulsés des mines dans les années 80. Tout cela a généré un ensemble explosif qui a produit une mobilisation sans précédent et expulsé une grosse entreprise anglaise. Cela n’a rien à voir avec une sorte de mobilisation spontanée, dont le très beau film, du reste, Même la pluie, donne une image très idéalisée. Tout d’un coup les gens se dressent contre l’entreprise parce qu’il n’y a plus d’eau dans le robinet... Ce n’est pas du tout comme ça que ça se passe... La preuve, qu’est-ce qui a fait que, au même moment, dans d’autres endroits où l’eau était privatisée et où les conditions étaient peut-être plus dures, les gens ne se rebellaient pas ?

Les sciences sociales n’ont pas pour vocation d’exalter les mouvements sociaux. Or beaucoup d’intellectuels s’engagent de façon non armée sociologiquement. Il ne s’agit pas de faire l’éloge des dominés qui se révoltent, c’est-à-dire de faire des papiers super spécialisés d’un côté, et, ensuite, des interventions dithyrambiques sur les dominés, que ce soit les femmes, les homos, les indiens ou n’importe qui d’autre. Le problème est de se demander, au contraire, pourquoi est-ce que, dans la plupart des cas, les gens ne se mobilisent pas, lorsqu’ils auraient tout intérêt à se mobiliser... C’est un peu l’équivalent de la question que posait Thomas Franck à propos des États-Unis quand il se demandait pourquoi les milieux populaires votent à droite. Bourdieu apporte des éléments de réponse qui ne sont jamais discutés, ni par les sciences politiques ni par les militants, notamment avec le lien qu’il établit entre capital scolaire et politisation. Dans quelle mesure est-ce que ce lien fonctionne, comment se fait-il que des gens qui n’ont pas de capital scolaire se politisent ? Comment expliquer les exceptions ? D’où l’idée de « capital militant », qui se réfère à des formes de capital scolaire qui sont acquis à l’intérieur des organisations. Quelles sont les conditions de possibilité de cette mobilisation ? On est sur une relation précise, observable, discutable, réfutable. Il y a une relation statistique qui est établie dans des contextes sociaux donnés, étudiés par Bourdieu. Est-ce que c’est vrai, quelles en sont les limites ? Quand la « loi sociologique » est rompue, arrive-t-on à en rendre compte ? C’est ça qu’il faudrait poser comme question au lieu de lancer des anathèmes politiques. Ce n’est jamais discuté alors que c’est un des points les plus importants de l’œuvre de Bourdieu, je trouve. Cela se trouve dans La distinction, qui est aujourd’hui l’œuvre de sciences sociales la plus citée au monde.

AF : L’intérêt de ton bouquin est d’inciter à faire un bilan "militant" de ces dix dernières années. Tu portes ton analyse critique sur, par exemple, l’orientation socio-libérale d’une certaine "gauche", les mouvements épisodiques ne vivant que de leur médiatisation, les grèves défensives sans soutien populaire d’ampleur, le retrait des logiques d’implantation militante syndicale au profit d’activités plus culturelles de contestation, l’absence de jonction entre différentes luttes "minoritaires" et des mouvements sociaux liés au travail, les logiques de construction de petite communauté utopique au détriment des logiques collectives de construction de mobilisations plus massives. Peux-tu revenir sur ces différentes questions ? En quoi cette conjoncture te parait-elle problématique et quels en sont les enjeux importants ?

FP : Pour faire le lien avec la question précédente, la gauche critique, la gauche radicale, en général, ne voulant pas poser ce genre de question, reste dans le présupposé de l’autonomie des dominés. Elle occulte donc la question des conditions sociales d’accès à la politisation. C’est la critique que je porte et cela rapproche, selon moi, des courants aussi disparates que le postcolonialisme (surtout dans sa forme militante française), ce que j’ai appelé le « populo-ouvrièrisme » à la Rancière, le postmodernisme, etc. Cela amène un autre constat. Ne se posant pas cette question-là, qu’est-ce qu’ils font ? Il n’y a pas d’analyse précise des conditions actuelles de la politisation. Qu’est-ce qui avait fait la force du mouvement ouvrier, parmi les luttes les plus dures et les plus intéressantes, aussi les plus réprimées, aux alentours du XIXème-XXème siècle aux Etats-Unis, comme en France et en Europe ? C’étaient des luttes sur le lieu du travail. La critique que fait quelqu’un comme Ben Michaels, auteur de La diversité contre l’égalité, même si elle est un peu raide, qui dit que « voilà, maintenant vous privilégiez les luttes culturelles, les luttes pour la diversité, les luttes de défense des minorités sur les luttes du travail et en ça vous faites le jeu des dominants », demeure un impensé très fort, elle rend les gauchistes complètement dingues. La question qu’il faut se poser, ce serait alors la suivante : à partir du moment où une des conditions principales de la politisation était que les luttes, parce qu’elles étaient menées sur le lieu de travail, fournissaient le plus d’encadrement direct possible, que ce soit un syndicat, un parti, etc., comment les remplacer ? Comment fournir des formes d’encadrement à la fois efficaces et émancipatrices ? Bien sûr, je sais que plein de gens n’aiment pas le mot « encadrement », je ne dis pas de « contrôle ». Je parle d’éducation politique, d’éducation populaire, de formation militante. Ce dernier terme évoque plutôt le côté intellectuel, mais la politique c’est aussi des routines, des techniques, c’est aussi savoir être membre d’une assemblée, parler en public, rédiger un tract, etc. Quelles sont les forces sociales qui pourraient permettre de retrouver des conditions de politisation, sinon équivalentes à ce qui a existé dans le passé dans le milieu du travail, en tout cas mobilisatrices par rapport à des milieux populaires en déshérence ?

Je ne l’ai pas écrit comme ça dans le livre car je ne le voyais pas aussi clairement. Mais de ce côté-là, les gauches critiques et radicales se réfugient dans des pis-aller. On va dans des associations pour les immigrés : c’est très bien, il faut le faire, mais c’est pas avec ça qu’on va mobiliser plus largement. On fait des petites communautés utopiques, c’est très bien aussi, mais c’est pas ça qui va mobiliser plus largement puisque ces petites communautés n’existent que par opposition avec le reste. C’est un des grands désaccords avec des amis libertaires par exemple. En gros, c’est bien beau d’agiter le panier de légumes bio, etc., mais ça résout pas le problème de la grande distribution, à partir du moment où 98% des gens n’ont pas accès à ces formes de panier bio... Je caricature peut-être un peu... Je ne dis pas qu’il ne faut pas mener de luttes culturelles, de luttes identitaires, et je pense qu’elles sont tout à fait compatibles avec les luttes du travail. Mais il faut faire en sorte que, dans tous les sens, ce soit compatible. Le mouvement ouvrier ne les a pas forcément rendues compatibles auparavant. Mais, inversement, les mouvements gays, pour les immigrés, pour les femmes, etc., se présentent un peu sans faire le lien avec le reste ou en ne faisant que des liens rhétoriques. On a de la conscience mais on n’a pas plus d’efficacité politique. Après c’est un peu vite dit et je ne suis pas le mieux placé pour parler de tout ça, loin de là. C’est ça qui est dur, parler de ces questions là sans donner l’impression de faire la leçon à tout le monde ! Je livre une analyse, après ce que font les gens dans les luttes pour les sans-papiers, etc., je serais incapable de mener le même niveau d’engagement et elles sont nécessaires. Mais il faut mener une réflexion globale, se demander comment créer du global à partir du particulier. Par contre, ce qui est difficilement supportable et qui nuit à ces luttes c’est la bonne conscience qui va avec tout ça.

 

Propos recueillis par Fabien Delmotte

 


Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22