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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 17:39

 

 

Rue89 -Nuance 28/03/2013 à 12h27

 

 

Les pétroliers sont-ils les nouveaux « masseurs » de la roche ? Le 30 juin 2011, le parlement français interdit l’utilisation de la technique de fracturation hydraulique pour explorer et exploiter les gisements de gaz et de pétrole en France. Pour autant, les défenseurs de l’environnement ne désarment pas, car les industriels n’ont pas abandonné l’idée de fracturer la roche. Plus discrètement, avec d’autres mots.

Des dizaines de permis de recherche ont été délivrés avant la loi de juillet 2011 et bien d’autres sont encore dans les tuyaux de l’administration. Même s’il est toujours possible d’explorer les sols à la recherche des huiles et gaz de schistes, il n’est pas possible de les exploiter via la fracturation...

Les pétroliers poursuivent leur cartographie du sous-sol français. Dans un soucis de transparence, tout ou presque est consultable sur le site du ministère de l’Ecologie (ici, le Bassin parisien).

 

« Massage » : « une idée », dit le PDG de Total

 

Les professionnels préparent la communication de demain. Car tout l’enjeu est là, il s’agit de reprendre la main sur la bataille des mots, et les industriels parlent désormais non plus de fracturer la roche mais de la « stimuler ».

 


Un caillou heureux (Mountain Roamer/Flickr/CC)

 

Début janvier, Christophe de Margerie, PDG de Total, indiquait au journal Le Monde qu’il ne fallait peut-être pas totalement laisser tomber la fracturation hydraulique mais repenser surtout sa dénomination :

« Il est quand même paradoxal d’entendre un membre du gouvernement annoncer que la France va faire des tests de fracturation hydraulique en Algérie [Laurent Fabius, ndlr] [...] pour rapatrier la technique en France si elle est finalement jugée acceptable pour l’environnement.

Je suis fasciné par la manière dont le terme de “fracturation” a cristallisé les clivages. Aux Etats-Unis, on parle de “massaging” de la roche. C’est peut-être une idée ? »

« Du foutage de gueule »

 

Rue89 a contacté Séverin Pistre, hydrogéologue et professeur à l’université Montpellier-II. Il est formel sur ces nouvelles dénominations :

« La stimulation hydraulique, c’est un terme générique qui englobe la fracturation. Niveau concept et niveau recherche sur les huiles ou gaz de schiste, c’est la même chose.

Pour être direct, le “massage de la roche”, c’est quand même un peu du foutage de gueule. »

Selon le scientifique, cette technique visant à augmenter la perméabilité de la roche pour extraire les ressources qu’elle renferme a toujours les mêmes conséquences :

« On évacue le terme, mais pas les problèmes en surface et en profondeur.

On mobilise toujours le méthane, lui-même polluant, qui va fuir dans les nappes d’eau ou en surface. »

Son verdict est sans appel :

« Si vous me demandez s’il existe une technique opérationnelle pour extraire le gaz sans fracturer, la réponse est non. »

De nouvelles techniques sont en train d’être élaborées par les industriels. L’une des plus prometteuses est la fracturation au propane. La France mène également des recherches sur la fracturation hydraulique.

 

Etre prêt pour le jour où...

 

 

Voir le document

(Fichier PDF)

 

Quels intérêts les industriels ont-ils à chasser les huiles et gaz de schiste s’ils n’ont pas le droit, techniquement, d’aller les récupérer ? L’explication la plus plausible se cache dans le rapport publié en février 2012 de la Commission nationale d’orientation, de suivi et d’évaluation des techniques d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures liquides et gazeux. Il conclut :

« Enfin, dans deux ou trois ans, l’expérience acquise, aussi bien dans notre pays qu’en Europe et en Amérique du Nord, permettra de prendre des décisions rationnelles sur l’opportunité d’une exploitation de gaz et huiles de roche-mère en France. »

Le même document explique qu’il serait « dommageable » d’interdire l’exploitation des ressources en schiste sans avoir évalué « la richesse potentielle » que la France pourrait en tirer.

En somme, la Commission, créée dans la foulée de l’interdiction, entend laisser le temps à la technique d’évoluer. Pas question de s’asseoir d’emblée sur l’exploitation de ces ressources, avec ou sans fracturation.

L’industrie cherche à repérer tous les emplacements des huiles et gaz de schiste, afin de se tenir prête le jour où l’actuelle législation changera.

La mise en exploitation sera d’autant plus simple que de nombreux permis de recherches autorisent les forages de puits horizontaux, comme pour la technique de fracturation hydraulique.

 

Une com’ ultratransparente et qui rassure

 

L’opinion réagit favorablement
Selon un sondage Ifop, 74% des français connaissant la thématique des gaz de schistes approuvent l’idée que leur exploitation « augmenterait l’indépendance énergétique du pays ». La progression par rapport au dernier sondage, réalisé il y a neuf mois sur le sujet, est de 13 points. Par ailleurs, le même sondage retient que 58% des français connaissant le sujet sont favorables à ces forages expérimentaux pour évaluer les stocks dans le sol de l’hexagone (+10%).

Pas question de refaire les mêmes erreurs que dans le passé. La cicatrice, laissée par les collectifs anti-gaz de schiste est encore à vif et l’opinion est prête à redémarrer au quart de tour.

La communication s’affine donc, pour ne pas brusquer. Ainsi, Hess Oil France, détenteur de nombreux permis d’exploration dans le Bassin parisien, joue la transparence et communique à propos de ses activités sur son site Internet. L’entreprise organise même des journées portes ouvertes sur ses sites d’explorations et filme l’événement, « une première en France pour un chantier de prospection pétrolière de ce type ». Les habitants du village du coin, conviés pour être informés, sont visiblement heureux. Ambiance proche de « L’Amour est dans le pré » à Huiron (Marne).

 

Hess Oil France

Portes ouvertes

 

Au téléphone, le service de communication d’Hess Oil France préfère attendre les résultats des phases de recherches avant de se prononcer sur une mise en exploitation des gisements :

« Aujourd’hui on ne sait rien, mais on peut trouver du pétrole. A partir de là, on verra si, oui ou non, on peut produire en fonction de la réglementation.

Nul doute que les compagnies pétrolières essaient de faire avancer les choses au niveau de la législation. Si rien n’indique, malgré les soupçons des défenseurs de l’environnement, que les pétroliers soient déjà en train de “stimuler”, tout laisse à penser qu’ils préparent déjà l’après.

 

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 17:26

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Rue89 - « J’t’emmerde »

 Nolwenn Le Blevennec | Journaliste Rue89
  28/03/2013 à 18h03


François Puyau-Puyalet tricote devant une grande surface d'Argenteuil, le 27 mars 2013 (Audrey Cerdan/Rue89).

Françoise, 69 ans, vend ses tricots devant les Monoprix du coin. Un dimanche matin, le maire excédé lui a dit : « Dégage ». Elle lui a répondu un ton au-dessus.

 

Quand elle parle, c’est Garance des « Enfants du paradis » de Marcel Carné. Ses formules sont poétiques et cela ne s’entend pas à l’écrit, mais elles sont prononcées exactement avec l’accent qu’il faut, gouailleur. De temps en temps, elle peut être grossière aussi, les mots crus ne l’embarrassent pas, et pour cela, le tribunal l’a condamnée.

Françoise Puyau-Puyalet, vieille dame de 69 ans, tricote dans la rue et vend ses ouvrages pour arrondir ses fins de mois. Ce mercredi matin, à Argenteuil (Val-d’Oise), au bistrot Le Brelan, elle aurait aimé boire un bouillon (« Viandox ») pour se réchauffer. Café finalement et elle raconte son accrochage avec le maire UMP de Sannois, Yanick Paternotte.

L’homme est peu connu, deux moments médiatiques seulement et pas de quoi frimer. Il a été président de la commission en charge de régler le différend Copé-Fillon après les élections internes à l’UMP (la Conare). En décembre dernier, il a été reconnu coupable d’abus de faiblesse.

 

« Je t’emmerde, salaud »

 

Décembre 2011. Françoise est installée devant le Monoprix de Sannois, « parce que c’est bien abrité et pour y aller de chez moi, il faut juste traverser le pont ». Comme elle le fait souvent, elle tricote, mendie (avec un petit pot en plastique devant les pieds), et écoute gaiement de la « variétoche ». Le best of de Michèle Torr, peut-être, ou Mike Brant.

Ce matin-là, le maire de Sannois est arrivé d’un coup comme une sonnerie d’école, il lui a dit : « Dégage, tu n’as rien à faire ici. » Elle a répondu : « Je t’emmerde, salaud. »

Le maire a porté plainte pour « outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique » et s’est constitué partie civile. Le procès a eu lieu le 14  mars dernier au tribunal correctionnel de Pontoise. Yanick Paternotte n’était pas présent à l’audience. Françoise Puyau-Puyalet a été condamnée  : 800  euros d’amende avec sursis et 1 euro symbolique de dommages et intérêts (le procureur avait requis trois mois d’emprisonnement avec sursis).

Le tribunal a accordé 500 euros de remboursement de frais d’avocat à Yanick Paternotte, qui en voulait 1 000. A cela s’ajoute, les 90 euros de frais de dossier des condamnés. Françoise Puyau-Puyalet, qui bénéficie de l’aide juridictionnelle, a fait appel le 21 mars parce qu’elle ne peut pas payer cette somme. A la sortie du tribunal, elle a dit :

« On me remet plus bas que terre pour un mot plus haut que l’autre. »

Joint par Rue89, le maire de Sannois n’a pas souhaité réagir, son avocat non plus. Dans Le Parisien, il a quand même dit :

« Il y en a marre de se laisser insulter impunément. On lui avait déjà proposé de régulariser sa situation en intégrant le stand d’une association caritative. Elle avait refusé. »

Françoise Puyau-Puyalet dit que c’est faux et elle assure qu’il a refusé toutes les tentatives de négociation et d’apaisement.

 

« Je me suis dit “c’est qui çui-là” »

 

En appel, sa ligne de défense ne bougera pas. Françoise assure qu’elle ne savait pas qu’il était le maire de la ville quand elle l’a insulté :

« C’était un homme en costume cravate, il ne s’est pas présenté, il m’a tutoyée, il n’avait pas de machin bleu blanc rouge sur la veste, je me suis dit “c’est qui çui-là”. Comment j’aurais pu savoir ? Moi, j’habite Argenteuil, pas Sannois. »

Elle dit aussi qu’il y a tellement de jeunes qui insultent des policiers en uniforme « et qui ne sont condamnés à rien ».


Françoise montre un article de presse sur son histoire (Audrey Cerdan/Rue89)

En attendant le prochain procès, elle se bat comme elle peut. Elle a confectionné des petites pancartes, pêle-mêle de photos et d’articles de presse. Et elle nous reçoit, même si elle n’a aucune idée de ce à quoi peut ressembler un site d’info.

Elle nous explique que si le jugement est confirmé en appel, elle sera obligée de vendre des « meubles sentimentaux ». Elle nous montre une feuille sur laquelle ses revenus et ses charges fixes sont inscrites minutieusement (avec des divisons faites à la main). Selon ces calculs, elle n’a que 94,38 euros pour vivre chaque mois. Et rien de côté.

« Je me nourris des “bonjour” »

 

Comment en est-elle arrivé à tricoter dehors ? Françoise est née en 1944. Son père est mort pendant la guerre d’Indochine. Sa mère s’est remariée et a eu trois autres enfants, qu’elle voit à peine, avec un homme qu’elle appelle « papa ». A 18 ans, elle a eu un accident très violent. Cet événement l’a rendue inapte. Elle ne s’est pas mariée, elle n’a jamais travaillé.

« J’ai fait un mi-temps juste après, mais cela n’a pas tenu. »

Françoise a beaucoup raconté son histoire avant nous. On sent qu’il y a des endroits où elle ne veut pas aller. Mais elle parle beaucoup et avec émotion de sa mère. Quand cette dernière est tombée malade (« Alzheimer » qu’elle prononce « Eyzeimer »), elle s’en est occupée sans s’arrêter, pendant dix ans. « C’était ma mère et mon enfant », dit-elle.

Quand elle est morte en 2010, la vie est devenue compliquée et triste. Moins d’argent (la retraite de sa mère permettait de vivre dignement) et une grande solitude. Le tricot a permis de lutter contre tout ça.

« Je n’ai pas de copine, les copines y en a plein quand ça va bien. Mais je me nourris des “bonjour” et des “bonne journée”. »

Passée à l’émission de Jean-Luc Delarue

 

Philippe Métézeau, centriste, conseiller général du Val-d’Oise en charge de l’action sociale de la ville, a écrit une lettre en sa faveur pour le procès. En 2011, ses services l’ont remise à flot quand elle a eu de graves retards de loyer.

« Je crains qu’avec cette condamnation, elle retombe dans une mauvaise spirale. C’est de l’argent public que nous lui avons donné et j’aimerais que ses bienfaits ne soient pas annulés. »


Françoise à Argenteuil le 28 mars 2013 (Audrey Cerdan/Rue89)

Mais, en même temps, il n’est pas si inquiet. Il trouve Françoise intelligente et culottée.

« C’est quelqu’un qui sait se défendre. »

Elle vend des tricots au noir sous les yeux de tout le monde sans être inquiétée. Elle a régulièrement des articles dans Le Parisien.

Françoise Puyau-Puyalet est également passée à une émission « Spéciale Alzheimer » de Jean-Luc Delarue, en février 2008, dont elle a gardé le DVD. Elle a ému des tas de gens, qui se sont mis à chercher son adresse sur les forums de France 2, pour lui envoyer de l’argent.

Elle est devenue une petite célébrité d’Argenteuil et c’est peut-être la raison pour laquelle elle a répondu sur ce ton.

« “La Vie en rose”, pour vous faire plaisir »

 

Sa tête marche bien aussi très bien quand il s’agit de s’occuper. Françoise nous dit qu’elle passe son temps libre à écrire des poèmes. Elle adore aussi détourner les paroles des chansons (« Prendre un ancien par la main » au lieu de « Prendre un enfant par la main »).

A la fin de l’entrevue, elle dit qu’elle ne mettra plus les pieds à Sannois, elle restera au chaud à Argenteuil, devant le Monoprix de sa commune ou le magasin Babou. Tant que sa santé le lui permet, elle continuera de prendre le bus, avec ses trois sacs en toile cirée, pour aller vendre ses pulls en laine taille enfant (entre 20 et 40 euros).

« Avec les adultes, il y a toujours quelque chose qui ne va pas : ils aiment la forme, mais pas la couleur et ainsi de suite. Je n’en fais que sur commande. »

En nous quittant, pour nous faire plaisir, elle met « La Vie en rose » sur son petit lecteur de disques bleu.

 

 

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 17:11

 

 

 

 

 

Un régime pas si sec. Les besoins énergétiques d'une personne sédentaire ayant une activité modérée sont évalués à environ deux mille calories par jour, selon les apports nutritionnels conseillés. Inspiré par la démarche de wiseGeek, qui avait photographié deux cents calories de divers aliments, des oursons en gélatine aux kiwis en passant par la sauce ketchup, Buzzfeed s'est amusé à faire de même, en vidéo, avec nos besoins journaliers.

A quoi ressemblerait donc notre assiette si nous devions manger deux mille calories d'un seul produit ? Au choix, elle se remplirait de soixante carottes, de sept bagels, de vingt-six œufs, de dix-neuf bananes, de deux cent quatre-vingt-cinq amandes… ou d'une pizza. Pas sûr, en revanche, que manger cinquante tranches de bacon par jour soit recommandé par les nutritionnistes.

 

 

 

 

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 17:02

 

 

 

 

L’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) vient de publier un bilan des effets indésirables des contraceptifs oraux. Le docteur Antoine Pariente souligne à juste titre dans Le Monde que la multiplication des affaires révélant les risques des médicaments provoque un important mouvement de défiance (http://abonnes.lemonde.fr/sante/article/2013/01/31/il-y-a-une-veritable-mefiance-qui-nait-a-l-egard-des-medicaments_1825021_1651302.html). Il s’étonne aussi de l’utilisation excessive de certains médicaments en dépit de la connaissance de leur risque.

Cependant, lorsque l’on regarde la façon dont le circuit du médicament est organisé, cela n’est guère étonnant, je l’ai déjà écrit dans ce blog (http://securitesanitaire.blog.lemonde.fr/2013/02/03/30/). Ce circuit est en effet particulièrement complexe, rappelons-le : un médicament reçoit d’abord une autorisation de mise sur le marché délivrée par l’ANSM. Puis la Haute autorité de santé apprécie le service médical rendu par le produit. C’est ensuite sur cette base que le Comité économique des produits de santé négocie son prix. Le remboursement est alors décidé par le ministre chargé de la Santé et l’assurance-maladie procède au remboursement des médicaments prescrits par les médecins. Les effets secondaires éventuels du médicament sont alors surveillés par les médecins, les patients et les firmes pharmaceutiques qui doivent les notifier à l’ANSM.

Cette fragmentation des responsabilités rend impossible le pilotage global de l’outil médicamenteux. Quelles sont les conséquences de cette absence de pilotage ? Elles sont principalement au nombre de trois. D’abord, le système d’évaluation et de gestion des risques est réactif plutôt que proactif. Ce sont bien souvent les plaintes en justice qui le font réagir. Ensuite l’évaluation des bénéfices et des risques en situation réelle d’utilisation n’est pas suivie de façon systématique bien que l’assurance-maladie dispose des données de remboursement qui permettraient de le faire (mais personne n’est explicitement chargé de le faire). Enfin, le prescripteur est laissé face à lui-même et à son patient.

Il faut donc souligner que le médicament qui est un des outils de santé les plus puissants n’est pas rationnellement intégré dans la politique de santé publique. Certains patients pourraient bénéficier de médicaments, mais ne sont pas traités. Pour d’autres patients, le rapport bénéfice-risque est défavorable et ils ne devraient pas les recevoir. Qui est en charge de vérifier cette adéquation ? Il n’y a pas de réponse claire.

Face aux multiples dérapages de l’usage des médicaments, il est utile quoiqu’un peu court d’incriminer le marketing agressif de l’industrie pharmaceutique et les conflits d’intérêts. Mais la véritable question n’est-elle pas plutôt de mettre enfin en place une véritable tour de contrôle de l’outil médicamenteux ? Le coût des médicaments pour l’assurance-maladie est de l’ordre de 25 milliards d’euros par an. Un pour cent de cette somme serait largement suffisant pour organiser rationnellement leur utilisation. Pour retrouver la confiance, il est temps de mettre un pilote dans les pilules !

 

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 16:50

 

 

 

in Share1

Photo : Yann Deva

 

Faire les poubelles pour y trouver à manger, voilà qui n’est pas nouveau pour qui connaît le mouvement des freegans. Mais organiser des distributions gratuites de récupération alimentaire pour dénoncer le gaspillage de nourriture encore bonne à manger, voilà qui renouvelle l'approche. Focus sur un mode d’activisme et de sensibilisation lancé par le mouvement des Gars Pilleurs, à Lyon.

 

Récoltes urbaines

 

 

L'un fait de la récup' pendant les fins de marchés depuis un an et demi. L'autre se nourrit aussi depuis de nombreux mois avec les déchets de supermarchés et boulangeries. Tous deux ont pris pour habitude de chercher ensemble des aliments souillés, périmés et invendables. Mais ils récupèrent tellement de nourriture encore bonne à manger dans les poubelles des supermarchés situés dans les alentours de Lyon qu’ils ont décidé de redistribuer le fruit de leur récolte urbaine.

Leurs techniques, pour récupérer les aliments ? Commencer par les fins de marché ("le plus simple"), puis les boulangeries ("entrez par le digicode ou être tôt le matin avant les éboueurs") et enfin les supermarchés où les poubelles sont accessibles facilement.

"Nous récupérons les denrées et quelques heures après nous les redistribuons, et si la chaine du froid est coupée, ce n'est que pendant un temps très court, ce qui n’endommage pas l'aliment", explique les deux gars pilleurs qui ne sont jamais tombés malades à manger ainsi. Et c’est d’ailleurs une question de bons sens : au nez, à la vue et avec quelques astuces on sait dans quel état d’avancement est le produit.

Lors des redistributions qu’ils organisent dans le centre de Lyon, ils rencontrent tout type de public : "s’arrêtent les passants qu’on interpelle, mais aussi des étudiants, salariés, retraités, chômeurs, mais aussi élus, sdf, roms, etc." expliquent les deux jeunes hommes qui constatent que les gens ont entendu parler du gaspillage alimentaire et connaissent les chiffres, mais sans avoir conscience, visuellement, de ce que cela représente.

 

Photo : Yann Deva

 

"Là ils peuvent même la manger !"

Des yaourts bio aux poireaux en passant par une orchidée, du lait et des croquettes pour chien, ce qu’ils ont étalé mardi 21 mars dernier lors de la distribution organisée place Ambroise-Courtois (8e) a de quoi faire réfléchir. Au total, pas moins de 230 kilos de nourriture étaient gratuitement distribués. Sur place pour 20minutes Lyon, la journaliste Anne Dory a pu interroger les personnes venues à la distribution :

"ça nous ouvre les yeux sur la réalité d'un monde qui doit changer", constate Nicolas, 42 ans, qui repart chez lui avec de la bière, des barres de céréales et des pâtes. Pierre, lui, avait été mis au courant de la distribution via les réseaux sociaux. "Ça m'arrive de faire les poubelles des magasins quand c'est la dèche", confie ce chômeur de 24 ans. Il remplit son sac de nourriture à côté d'étudiants et de personnes âgées aux maigres retraites. "C'est honteux de jeter tout ça quand on voit le prix auquel on nous le vend", s'insurge Maria, 63 ans, qui peine à vivre avec ses 1 000 euros par mois.

 

Photo : Yann Deva

 

Avec leur démarche, les deux lyonnais souhaitent sensibiliser le grand public et changer le regard sur les modes de production : "Dirigeons-nous vers la sobriété. Redéfinissons les pratiques d'achats, dirigeons nous vers les circuits-courts, les  produits sains et biologiques, les matières premières nobles et recyclables. Nous nous sommes dirigés vers la nourriture car son obtention reste assez simple, mais nous aurions pu prendre les voitures de la prime à la casse et les distribuer de la même façon..." expliquent-ils.

Comme mentionné déjà ici, chaque année, les Français mettent 1,2 million de tonnes de nourriture à la poubelle, ce qui représente environ 20 kilos de déchets par personne et par an. Sur ces 20 kilos d'aliments gaspillés, explique l'ADEME7 kg sont encore emballés et 13 kg sont des restes de repas ainsi que de fruits et légumes.

La récup’ dans les poubelles en pratique

Mais au fait, à qui appartiennent les déchets ? Est-ce illégal de fouiller dans une poubelle ? D'après les discussions que j'ai pu avoir avec des adeptes de la récupération, alimentaire ou non, l’enjeu est de savoir si le déchet est considéré comme res nullius, n’appartenant à personne, ou res derelictae, sans maître, puisque la volonté de leur propriétaire est clairement exprimée : il a voulu abandonner ces objets. Et donc le premier qui le récupère en fait sa propriété (code pénal)...?

Maude Frachon, au fait des pratiques du freeganisme, de la récup et du glanage a épluché tant bien que mal les articles de lois sur le sujet. Sans certitudes sur la légalité des pratiques, elle conseille d'avoir sur soi une lettre de décharge pour dédouaner les anciens propriétaires en cas de problème (intoxication alimentaire par exemple), du type:

"Je soussigné-e .......né-e le....à.....atteste sur l'honneur ne pas porter plainte contre les anciens propriétaires des déchets trouvés à.......et que leur ingestion relève entièrement de ma responsabilité. Je suis conscient-e que cette attestation pourra être produite en justice et que toute fausse déclaration de ma part m'expose à des sanctions judiciaires. Fait pour servir et valoir ce que de droit. Date, lieu, signature".

"L’essentiel est de ne pas pénétrer sans autorisation sur une propriété privée, ne pas souiller de détritus l'endroit en question", souligne la jeune femme en évoquant l'interdiction de fouille des poubelles qui a pu tenter certaines communes comme Nogent-sur-Marne par exemple, alors que le glanage est une pratique de toujours.

C'est le chiffonnage (le fait de faire de la récup' et de la vendre ensuite) qui est interdit en revanche.

Et pour le reste alors ?

 

 

Sachez qu’il n’y a pas que la nourriture qui se gâche! Et c’est pour sensibiliser et mobiliser les entreprises au don de leurs produits invendus que l’Agence du don en nature organise depuis lundi et jusqu’au 29 mars 2013 la première "Semaine du Don en Nature".

L’association collecte auprès des entreprises (l'Oréal, Etam, Célio, Seb, P&G) des produits neufs invendus (fins de séries, fin de promotions, changements de packaging) afin de les redistribuer à des associations caritatives qui aident les plus démunis (Les Epiceries Sociales et Solidaires, SOS Village d'Enfants, l'Armée du Salut, les Centres d'Hébergement du Groupe SOS, les Apprentis d'Auteuil et quelques structures régionales).

"Près de 400 millions de produits qui sont détruits chaque année en France", rappelle l’Agence qui a déjà redistribué pour 22 millions d'euros de produits neufs. "Depuis 2009, notre initiative permet de redistribuer des produits qui étaient voués à la destruction, elle évite le coût énergétique de destruction de milliers de tonnes de marchandises tout en ayant un impact social auprès des personnes en situation d'exclusion".

Parmi les produits les plus invendus en quantité, et donc les plus collecté par l’Agence: les produits d’hygiène et entretien, les jouets et la puériculture, les fournitures scolaires.

Et les produits dont ils ont le plus besoin ? Les produits d’hygiène et entretien, mais aussi le petit électro-ménager, la puériculture, la vaisselle et le linge de maison.

Des initiatives à suivre donc, non ?

Anne-Sophie Novel / @SoAnn sur twitter

Pour aller plus loin

++ Le blog des gars pilleurs et leur page Facebook pour se tenir au courant des distributions hebdomadaires organisées par le collectif. Le 6 avril 2013 ils devraient organiser un événement avec les Disco Soupes.

++ Alimentation: la chasse au gaspi est lancée et Grande (sur)-bouffe, les clefs pour comprendre et agir

++ Un rappel sur les dates limites de consommation

 

 

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 22:28

 

Par Okeanos
27 mars 2013 - 16:59
(dernière modification le 27/03/2013 - 17:57)

 

Comme partout en Grèce le week-end dernier, la Crète aussi "fêtait" l'anniversaire de son indépendance face à l'occupation turque. Une fête nationale "joyeuse et conviviale" que la jeune photographe  Stella Meligounaki immortalise avec brio.  Stella nous a proposé ses clichés et c'est avec grand plaisir que nous les partageons ici. Ces photos ont été prises à Heraklion lors de la commémoration du 25 mars 2013. Des images qui montrent encore une fois que la démocratie grecque fait mois après mois de grand pas en avant.

Des photos qui devraient faire réfléchir chacun : imaginez votre propre fête nationale et transposez ces photos dans votre univers démocratique.

Commémoration de l'indépendance grecque - une femme, un arrière plan habituel en Grèce

Commémoration de l'indépendance grecque - une femme et un arrière plan habituel en Grèce (photo : Stella Meligounaki)

Commémoration de l'indépendance grecque - un retraité

Commémoration de l'indépendance grecque - un retraité, un grillage (photo : Stella Meligounaki)

Commémoration de l'indépendance grecque - un retraité

Commémoration de l'indépendance grecque - un retraité, un grillage et un drapeau en berne (photo : Stella Meligounaki)

Commémoration de l'indépendance grecque - un enfant, un policier, une barrière

Commémoration de l'indépendance grecque - un enfant, un policier, une barrière (photo : Stella Meligounaki)

Commémoration de l'indépendance grecque - un tract pour la désobeissance

Commémoration de l'indépendance grecque - un tract pour la désobeissance (photo : Stella Meligounaki)

Texte du tract :

"L’histoire s’écrit avec désobéissance (insoumission)

Devant la tribune des « officiels » nous tournons tous la tête à gauche !

Après le défilé, nous participons tous, écoliers, étudiants, ouvriers, à la marche (cortège, manif)

A BAS LA JUNTE DU GOUVERNEMENT,U.E., FMI.

Site : l’écolier insoumis.gr"

Commémoration de l'indépendance grecque - un enfant et un tract

Commémoration de l'indépendance grecque - un enfant et un tract (photo : Stella Meligounaki)

 Texte du tract :

"Nous ne porterons pas l’uniforme de la discipline et de la soumission, ni au défilé, ni ailleurs."

"Les « non » du peuple, plus forts que la troïka. "

"Les « non » du peuple, plus forts que la troïka. " (photo : Stella Meligounaki)

"Les défilés sont des festivités fascistes En avant pour des manifestations massives"

"Les défilés sont des festivités fascistes
En avant pour des manifestations massives" (photo : Stella Meligounaki)

 

Vous pouvez consulter le site de Stella pour profiter d'autres superbes photos et lui demander les autorisations pour partager son travail.

PS : un grand merci à BB pour la traduction des textes grecs


Une autre photographie de Stella lors de la fête nationale du 28 février 2012 (le jour du Non à Mussolini) :

Le jour du "NON" - Contrastes et barrière

Le jour du "NON" - Contrastes et barrière (photo : Stella Meligounaki)

 

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source : OkeaNews

Merci de votre compréhension.

 


Lire la suite : http://www.okeanews.fr/fete-nationale-en-crete-les-photos-dune-commemoration-joyeuse-et-conviviale/#ixzz2OmXeN7UU
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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 22:15

 

http://zad.nadir.org

mercredi 27 mars 2013, par zadist

 


Aujourd’hui 27 mars l’occupation militaire dure depuis 124 jours (pour une opération débutée il y a 162 jours). Un camarade est emprisonné depuis 119 jours

Info Chat Teigne : Info Chat Teigne : Le procès de la Chat Teigne a eu lieu à St Nazaire, le rendu : Le tribunal de Saint-Nazaire a autorisé mardi 26 Mars l’expulsion d’opposants (possibilité d’expulsion immédiate, 450 euros pas jour d’astreinte au bout de 8 jours. quelle clémence !)

Info Bellevue : Le rendu du procès de la ferme de Bellevue aura lieu le 28 mars. AGO a demandé des amendes de 1000€ par jour, 20 000€ pour dommages et intérêts et 2000€ de frais de justice. Un appel à mobilisation à la ferme ce jour là est annoncé.

Sur place, ça s’organise pour défendre Bellevue comme les autres lieux de la ZAD, et les appels à réagir partout en cas d’intervention policière sont remis au goût du jour : Contre l’aéroport et son monde, s’ils attaquent on riposte ; Appel à actions au moment des expulsions de la ZAD et Contre l’aéroport et son monde : s’ils détruisent notre lieu d’organisation, nous occuperons les leurs !

Un camarade est en ce moment en prison, un a été libéré et un troisième a été condamné à 6 mois avec mise à l’épreuve, c’est-à-dire qu’il risque d’être enfermé à un moment ou un autre.

Tout acte de solidarité est le bienvenu. Participer à la lutte contre l’aéroport et son monde en est un. Puis rester en contact avec les personnes incarcérées pour leur montrer notre soutien en est un autre, bien nécessaire pour rendre leur temps d’incarcération plus vivable et pour qu’ils n’oublient pas qu’ils ne sont pas tous seuls face à ce monde répressif. N’hésitez donc pas à leur écrire des LETTRES ou des cartes postales. Lire ici pour toutes les infos sur Comment soutenir les personnes incarcérées et autres inculpé-e-s

- Pour écrire à Cyril, enfermé depuis le 28 novembre, vous pouvez lui adresser vos courriers directement : Centre Pénitentiaire Quartier Maison d’Arrêt Cyril n° d’écrou 57360 rue de la Mainguais 44300 Nantes

Info procès La décision du procès en appel sera rendue le 3 Avril. Solidarité avec Cyril, qui sera libéré avant le rendu du procès...

Des nouvelles d’un camarade qui est passé par la Zad : Lutin est en prison à Rennes depuis 2 mois. Il ne reçoit pas de courrier et sa maman a eu récemment le droit d’aller le voir. Il venait souvent sur la ZAD, et demande que les copains et copines lui écrivent

Voici son adresse :

Lutin ecrou 3610
MA1 CELLULE 03
Centre pénitencier des hommes
Rennes Vezin
CS 14605
rue du petit pré
35746 Vezin le coquet cedex

Il est aussi possible de passer des messages pour les prisonniers à Rennes via l’émission de radio du dimanche midi qui passe sur canal b (94°fm) ! en laissant des messages entre 9h00 et 11h30 ! http://www.canalb.fr/genepi

Suite aux nombreux blessés de la ZAD, le collectif « Face aux armes de la Police » propose de lancer une procédure juridique devant le tribunal administratif. plus d’infos ici

Infos utiles pour venir ici

- Accueil : 06 32 98 78 36
- Contact presse de la Zad : 06 38 17 36 19
- Équipe légale  : 06 75 30 95 45 : à contacter uniquement si vous êtes témoins d’arrestation, si vous êtes arrêté-e-s, et après votre libération IMPORTANT : s’il vous plait lisez le texte "en cas d’interpellation" Et surtout, refusez les comparutions immédiates !
- Équipe médicale : contactable par mail : equipemediczad at riseup.net pour toute communication non-urgente. La street médic est joignable par téléphone uniquement lors de journées d’interventions militaires/policières sur la zone ou autres "moments chauds" au 07 60 26 42 14.
- Liste du matos à ramener (mise à jour le 02/01) : disponible ici

Si jamais le Site ne fonctionne pas, on continuera la-bas : http://lazad.noblogs.org/

Les arrêtés préfectoraux

le transport de carburants, de tous produits inflammables ou explosifs et de matériaux de construction sont interdits jusqu’au 2 avril 2013 à 23h

Radio Klaxon

La radio émet à nouveau sur la ZAD

Le streaming revient bientôt.

Exposition itinérante de la ZAD

Un territoire se défend avec tout-e-s ses habitant-e-s, Notre mémoire commune nous nous l’approprions, nous la faisons vivre. C’est notre résistance que l’on vous invite à partager ici et ailleurs - a travers cette exposition itinérante !

Pour une organisation simple, voici un Planning qui vous permette de réserver l’exposition ( une seule personne référent pour simplifier la communication ). Pour tout les gestions concernant l’expo, mail a zad@riseup.net avec le sujet "EXPO" svp !

Action du jour

Concours des meilleures idées d’actions !


INFOS DU JOUR

- APPEL : On en a urgemment besoin de walkies-talkies long porté !! si quelqu’un-e a ca, peut avoir pour une bonne prix, laisse nous savoir !!! Merci

- 17h : l’Hélicoptère passé pendant presque une heure assez bas sur tout la zone !

- Le projet d’aéroport menace aussi la réserve naturelle de Grand-Lieu et ses abords

- reçu : Je viens de tomber sur un rapport, qui date a un peu certe, mais en cherchant bien, je n’ai trouvé aucune info contradictoire. De quoi s’agit-il ? L’autoroute A65 reliant Bordeaux à Pau, est réputée pour être la plus chère de France. Il ne faut donc pas s’étonner si personne ne la fréquente. Le concessionnaire (devinez qui est ce...)avait prévu son échec. Mais ce n’est pas du tout un problème. En effet, on apprend à la page 23 du rapport ci joint, que ce sont aux collectivités locales de combler le manque à gagner !! Ils appellent ça une indemnité !! Et tout va bien !

- reçu : Certains les ont déjà vues, d’autres vont les découvrir... les petites vaches en chocolat crées à l’occasion de Pâques par Denis Robin, pâtissier de la presqu’île guérandaise, disent clairement "Non à l’aéroport !"

- Snit : la commission Duron confrontée au manque d’argent et à des critères contradictoires

- Pourquoi Toulouse a renoncé à son Notre-Dame-des-Landes

- HAHAHAHA : Montebourg à Ayrault : "tu fais chier la terre entière avec ton aéroport !"

fabuleux, Montebourg et Ayrault sur twitter on plein crise de post-adolescence :

"Tu gères la France comme le conseil municipal de Nantes"

"Comment t’as pu me faire ça ? De quoi j’ai l’air après ce que tu as dit devant les Français alors que je me démène ?"

"Tu ne m’impressionnes pas du tout. Je suis désolé, Arnaud, mais il n’a jamais été envisagé de nationaliser"

franchement les gamins, vous nous respirez pas de la confiance la...cours de récré a plus de la niveau....

- il est 11h32 : qu’est ce qu’ils foutent les flics ? Les travaux annoncés a droit et a gauche, mais sur la zone, pas des signalisations....T’as des infos ?

- ’tit revue de presse de mâtiné :

- Notre-Dame-des-Landes, un débat riche mais bloqué - Mont-Dol

- Aéroport du Grand Ouest : feu vert ou nouvelles études ?

- Aéroport de ND Landes : en attendant le rapport de la commission de dialogue

- reçu : a écouter et à diffuser : Vers la fin de la trêve à Notre-Dame-des-Landes

- Bonjour, il est 9h30 et on a pas plus des infos que ça. Ici, (presque) tout le monde bouge, ça a l’air d’une fourmilière ! Plein des choses a faire, a la fois préparé la semaine qui arrive et des éventuelles interventions, a la fois il y a beaucoup des choses a faire pour sème ta zad. Qui veut et peut est bienvenue sur la zad pour donner un coup de main dans les semaines qui suive....


RDVs sur la ZAD

- 20h : B17 (Nantes), AG pour "Sème ta ZAD"

– 20h : contact par vidéo conférence au forum social mondial de Tunis à la Vache-Rit

RDVs ailleurs

- Collectif Jura : Réunion du collectif Le 27 mars à 19 h au centre social de Lons Le Saunier.

Rendez-vous d’organisation pour Sème ta ZAD

Prochaine assemblée générale d’organisation de la manifestation du 13 avril "sème ta zad". aura lieu à B17 à Nantes, mercredi 27. Il est important d’y être nombreux-ses pour assurer la force et la réussite de l’évènement. Il reste moins d’un mois avant la mise en culture.

Diffusion des affiches et tracts :

Des affiches et tracts sont disponibles en grande quantité à B17 (17 rue Paul Belamy à nantes), à la ferme de Bellevue, à Saint-antoine, aux fosses noires et à la Chat-teigne sur la ZAD. (merci de nous informer si un de ces espaces était en rupture de stock)

Pour les voir ou en rephotocopier de votre coté si vous ne pouvez vous rendre dans ces lieux

 

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 22:07

 

Agoravox - par Résistance (son site) mercredi 27 mars 2013

 

 

 

La crise est une occasion, diront certains à juste titre, pour tenter de renverser les rapports de force entre les classes et inverser le processus de démobilisation des forces populaires à travers le monde. Mais la crise est aussi une opportunité pour les classes dominantes. La bourgeoisie nationale et transnationale a conquis ces dernières années de plus en plus de pouvoir en profitant de la disparition des frontières au sein d’un super État européen et de l’instauration du marché unique pour porter une attaque sans précédent sur le conditions de vie des classes populaires, allant même jusqu’à rétrograder socialement les maillons les plus faibles de leur propre classe. La majorité des Espagnols est ainsi engagée dans un processus de paupérisation – certains parlent de prolétarisation - qui semble irrémédiable. 

Les données publiées par l’ONG catholique espagnole Caritas parlent d’elles-mêmes. Les riches gagnent en moyenne sept fois plus que les pauvres, faisant de l’Espagne l’un des pays connaissant un des taux d’inégalité les plus élevés sur le continent européen. La fourchette entre les riches et les pauvres a d’ailleurs augmenté de 30 % ces dernières années.

L’organisation, qui a vu se multiplier de mois en mois le nombre de personnes en quête d’un repas chaud, de vêtements, d’un toit, de soins médicaux, etc., a comparé la situation des 20 % les plus riches à celle des 20 % les plus pauvres. Les résultats de cette étude sont publiés dans un rapport que nous nous sommes procuré. Comme on pouvait s’y attendre, « le pire effet de la crise est la forte augmentation de l’inégalité sociale, qui aboutit à un niveau de fragmentation sociale jamais atteint jusque-là ».

Le revenu moyen par habitant était l’an dernier de 18.500 euros en Espagne. Il n’a pratiquement pas augmenté depuis dix ans. Pis, il a diminué de 4 % depuis 2007 alors que les prix ont flambé de 10 % depuis cette même date. Si on prend en compte l’augmentation de la fiscalité, directe ou indirecte (y compris sur les franges les moins aisées de la population), c’est au final une perte sévère de pouvoir d’achat à laquelle doivent faire face les Espagnols.

Depuis 2006, le revenu des plus pauvres a diminué de 5 % chaque année tandis que celui des riches a augmenté… et de bien plus. La perte du pouvoir d’achat va de pair avec les coupes claires dans le budget des services sociaux ; depuis quelques années, quantité d’hôpitaux et de centres de soins, d’écoles et d’universités, ont mis la clé sous la porte, rendant infernale la vie de millions de familles.

Depuis cette même date, le nombre de foyers dans lesquels aucun des membres n’a travaillé est passé de 380.000 à 1.800.000. Au dernier trimestre 2012, le taux de chômage s’établissait à 26,02 % de la population active (soit presque six millions de chômeurs). 

Ceux qui disent que la crise est une opportunité ont raison. Mais la crise des uns n’est pas celle des autres, et force est de constater que ce sont les classes dirigeantes qui tirent jusqu’à présent les marrons du feu…

Capitaine Martin

http://www.resistance-politique.fr/...

 

 

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 21:57

 

Agoravox

par patdu49 mercredi 27 mars 2013

 

 

 

135214 offres d'emploi, pour 5,7 millions de chômeurs et travailleurs occasionnels officieux, ou pour plus de 9,5 millions en comptant les invisibles ( chiffres et explications dans l'article )

Ce n'est pas le chômage en lui même qui est dramatique, mais la pauvreté qui va avec, au Danemark par exemple, leur équivalent RSA pour une personne seule, est environ de 1400€ ( + protection santé, + aides au logement ) contre 425€ en France, tout est fait pour éradiquer la pauvreté et lutter contre la corruption et les inégalités.

Mais bon, on est en France, pays ou des ministres s'octroient des 5000€ d'argent de poche mensuel au black légalisé, pays ou des fonctionnaires du Sénat ont des primes de chauffage annuelle de quasiment 5000€, etc on a donc absolument rien à attendre de cette oligarchie sans aucune moralité, sans aucune humanité... et encore sans parler des "affaires" ..

Certains veulent ensuite aller jusqu'à ôter les allocations familiales, aux plus démunis dont les enfants sont placés (80% pour raisons financières à la base, ils n'arrivaient plus à assurer le minimum vital ) etc, certains hommes politiques n'ont parfois aucune limite en idées puantes et inhumaines, c'est incroyable et épouvantable de pouvoir être aussi cruel, de pratiquer la répression sur la pauvreté etc.

De toute façon, les mentalités de beaucoup trop de Français sont absolument pourries, quand on voit par exemple des manifestations contre le mariage pour tous, alors que des chômeurs s'immolent de détresse etc, sans que ça n'émeuve + que ça, ça fait vraiment pitié et envie de vomir de voir à quelle niveau de bassesse on peut être rendu ! 

 

Bref revenons aux chiffres du chômage :

 

Radiations des listes A,B,C,(D,E) de Pôle Emploi par motifs, Février 2013 :
 
- Défauts d'Actualisation : 211 700, 45,4 % des sorties des listes
- Radiations Administratives (les punis) : 36 400, 7,8 % des sorties

- Autres Cas ( mystérieuse rubrique, les morts, suicidés, emprisonnés ?) : 50 700 10,9 % des sorties.
 
soit 298 800 radiés des listes ( 64,1 % ) pour autres motifs que :
 
- Stages parking : 36 100, 7,7 % des sorties.

- Arrêts maladie, maternité etc : 34 100, 7,3 % des sorties.
 
- Reprises d'emploi déclarées : 97 700, ne représentent que 20,9 % des sorties des listes de pôle emploi, et encore, y compris contrats aidés, etc ..
 
Demandeurs d'emploi par catégories :

A : 3 187 700 + 0,6 % ( + 10,8 % sur 1 an )
B : 624 400 - 0,1 % ( + 9,8% sur 1 an )
C : 894 600 + 1 % ( + 6,4 % sur 1 an )
D : 261 200 + 0,2 % ( + 9,7 % sur 1 an )
E : 351 200 - 0,7 % ( - 4,7 % sur 1 an )

TOTAL : 5 319 000 ( données corrigées ), hors DOM TOM, soit + 8,7 % sur 1 an, + 24 300 en 1 mois.
 
TOTAL, dom-tom compris : 5 742 000 ( page 15 du rapport de la DARES, lien en bas de page )

Quelques chiffres qui parlent :
 
Chômage Longue durée ( entre 2 et 3 ans ) : + 11 % sur 1 an
Chômage Très Longue Durée + de 3 ans : + 18,3 % sur 1 an

Chômage des 50 ans et +, + 15,2 % sur 1 an

 

+ d'1 chomeur inscrit à pôle emploi sur 2 ( 51,3 %) ne perçoit AUCUNE INDEMNITE, ni ARE (allocation retour à l'emploi), ni allocation de solidarité ( ASS, AER ...)

Offres d'emploi dispo, dernier chiffre connu : 135 214

Le + scandaleux, LES DEMANDEURS d'EMPLOI INVISIBLES, complètement en dehors des statistiques
 
Ne sont pas comptés dans ces 5 742 000 demandeurs d'emploi et travailleurs pauvres occasionnels :
 
1 280 600 foyers bénéficiaires du RSA, en effet sur 2 100 000 environ de foyers (chiffre sous estimé datant de l'an passé) , seuls 819 400 sont inscrits à Pôle Emploi, les autres bénéficient d'autres suivis ( associations, collectivités locales etc ) en sachant qu'un foyer bénéficiaire, comporte parfois + d'un demandeur d'emploi en son sein.
 
+ 1 000 000 au bas mot, de bénéficiaires de l'AAH ou d'une pension d'invalidité, ne sont pas inscrits à Pôle emploi
 
+ des centaines de milliers, voire peut être + d'1 million de SANS-DROITS, principalement :
 
- des jeunes de moins de 25 ans, primo demandeur d'emploi, qui comme vous le savez n'ont même pas droit au RSA. ( quasi unique en Europe )
 
- des sans droits, pour motif, dépassement des plafonds de ressources dans le foyer, exemple, votre conjoint(e) perçoit 650€ d'allocation chomage, ou 743€ d'allocation adulte handicapé, vous n'aurez même pas droit au RSA, car vous dépasserez le plafond couple qui est de 608€ par mois, si vous ètes NON SDF.
 
- on peut parler également de retraités qui cherchent un emploi car leur retraite ne couvre pas les charges fixes pour survivre ( loyer, énergie, assurances, voiture, téléphone, eau, nourriture, santé (lunettes, dentiste ..) incalculable

- des bénéficiaires de pensions de reversions ( veufs, veuves ) de 55 ans et +, qui dépassent les plafonds du RSA, et qui n'ont pas encore l'age pour la retraite ou le minimum vieillesse "ASPA" ( 67 ans) ASPA récupérable sur le patrimoine au décès.

- des bénéficiaires de pensions alimentaires qui dépassent les plafonds du RSA

- on peut également évoquer, des étudiants, boursiers ou non, qui cherchent des petits jobs alimentaires, qui sont donc bien demandeurs d'emploi, en concurrence avec les autres ( même si beaucoup sont aussi exploités en stages sous payés, voir gratuits)
 
- on peut évoquer enfin, des auto-entrepreneurs, qui ne gagnent rien ou presque, et sont demandeurs d'emploi en parallèle.
 
Faites le calcul vous même, on arrive au total, à + de 9 MILLIONS demandeurs d'emploi en France, et travailleurs pauvres occasionnels.
 
Sources : Rapport complet de la DARES de 20 pages (et non pas le simple communiqué de presse envoyé aux médias ) : http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/p...

 

 

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 21:50

 

 

rtbf.be

ECONOMIE | Mis à jour le mardi 26 mars 2013 à 14h57

 

 

Le siège de la Commission européenne à Bruxelles

Le siège de la Commission européenne à Bruxelles

 

Conséquence de la crise et des politiques d'austérité, l'emploi a régressé et le chômage n'a cessé d'augmenter dans l'Union européenne, tandis que la situation financière des ménages est restée précaire, a constaté la Commission européenne dans un rapport publié mardi.

"Les effets négatifs des restrictions budgétaires et des hausses d'impôts sur l'emploi et le niveau de vie sont de plus en plus visibles dans certains États membres", souligne le rapport.

"La crise sociale que traverse l'Europe continue de s'aggraver. Dans un certain nombre d'États membres, aucun signe d'amélioration tangible n'est en vue. Les personnes les plus pauvres ont très souvent été les plus sévèrement touchées", a reconnu le commissaire européen chargé des Affaires sociales, Laszlo Andor.

 

Les chiffres du rapport sont accablants

Le chômage a continué d'augmenter en janvier 2013. Il touche désormais 26,2 millions de personnes dans l'Union (19 millions dans la zone euro), soit 10,8% de la population active (11,9% de celle de la zone euro). L'écart en matière de chômage entre, d'une part, le sud et la périphérie et, d'autre part, le nord de la zone euro a atteint 10 points de pourcentage en 2012, un niveau sans précédent.

Non seulement le chômage des jeunes a atteint un nouveau sommet dans l'ensemble de l'Union (23,6 % des jeunes actifs étaient sans emploi en janvier 2013), mais sa durée tend à s'allonger.

Le PIB de l'Union a affiché un recul de 0,5% au quatrième trimestre 2012, le plus important depuis le début de l'année 2009. Le taux d'emploi total s'est contracté de 0,4% en 2012; rien qu'au quatrième trimestre, il a diminué de 0,2% par rapport au trimestre précédent.

Les dépenses de protection sociale baissent plus rapidement que lors des crises économiques précédentes, note encore le rapport, qui constate que la proportion des ménages de l'Union faisant état d'une situation de détresse financière reste largement supérieure à ce qui a pu être observé au cours de la précédente décennie. Près d'un ménage à bas revenus sur quatre connaît une telle situation.

AFP


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