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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 18:02

 

 

Rue89 -L’édito 02/04/2013 à 19h06

 Pascal Riché | Cofondateur Rue89

 

 


François Hollande, Jean-Marc Ayrault et Jérôme Cahuzac, à l’Elysée, le 30 janvier 2013 (Michel Euler/AP/SIPA)

 

Jérôme Cahuzac demande pardon, mais il est impardonnable. Par son attitude, il a incarné bien des travers du monde politique : l’appât du gain, l’arrogance, le cynisme et le mensonge.

Il a accepté un poste de ministre du Budget alors qu’il savait, en son for intérieur, qu’il avait substitué des sommes d’argent au fisc. Qu’il avait volé les autres contribuables.

Il a dressé un réquisitoire contre un journal en ligne, Mediapart, alors qu’il savait, en son for intérieur, que ce média avait bien fait son travail. Du bon boulot de journaliste, informé, insolent et courageux.

Il a menti aux représentants du peuple, devant ses anciens collègues de l’Assemblée nationale, alors qu’il savait, en son for intérieur, que son émotion était feinte.

La nécessité d’un sursaut démocratique

Cette histoire est triste pour la morale publique, pour la démocratie, sans même parler de l’image de la France dans le monde. Elle ne peut que conforter les extrêmes, gonfler les populismes et aggraver la désaffection des citoyens pour le débat public. Et alimenter les soupçons sur une protection de Cahuzac au plus haut niveau.

Et pourtant, il faut espérer qu’elle ne sera pas rapidement oubliée. Qu’elle ne sera pas enterrée, sur l’air résigné du « tous pourris », mais qu’elle déclenchera un sursaut.

La France a besoin d’une moralisation radicale de ses mœurs politiques. Dans d’autres pays, chaque nomination à un poste de très haut niveau fait l’objet d’une enquête approfondie, pour s’assurer qu’il n’y aura pas de mauvaises surprises.

En France, la question est, hélas, considérée comme secondaire. On ne cherche même pas à évaluer les éventuels conflits d’intérêt que pourrait rencontrer la personne nommée, comme le montre la nomination d’Eric Woerth au ministère du Budget en 2007, alors qu’il était ancien trésorier de l’UMP et époux d’une employée de la première contribuable de France. Cela doit changer.

Une loi sur la protection des sources

Autre leçon à tirer de l’affaire : le rôle de la presse est capital. Elle doit pouvoir jouer son rôle sans être sans cesse comparée à une meute de « chiens », pour reprendre le mot stupide que François Mitterrand avait lancé après la mort de Pierre Bérégovoy.

Le site Mediapart ne s’est pas « substitué aux autorités judiciaires », comme l’en avait accusé un peu vite le chroniqueur Jean-Michel Apathie : il a fait son travail, avec le sérieux qu’on lui connait. Aider la presse est possible : en votant, par exemple, une nouvelle loi sur la protection des sources. Pourquoi ne pas s’inspirer de la loi belge, beaucoup moins timide que la nôtre ?

Enfin, l’affaire Cahuzac doit encourager les juges à continuer à s’attaquer aux délits liés aux activités politiques : corruption, fraude, violation du droit électoral...

Ces affaires peuvent servir la démocratie

Plusieurs d’entre eux ont lancé, avec courage, des enquêtes importantes, qu’ils doivent mener jusqu’au bout sans se laisser impressionner par les critiques. Bettencourt, Tapie, Woerth-Compiègne, Sarkozy-sondages, Sarkozy-Karachi, Guérini, DSK-Carlton... toutes ces affaires offrent un spectacle pénible pour la démocratie, mais elles la servent.

Ce qui mine la politique, ce n’est pas le travail d’un juge, c’est le sentiment d’impunité. Ce qui fait monter l’extrême droite, ce n’est pas la révélation des scandales, ce sont les scandales eux-mêmes.

Il est temps de cesser de se résigner : tous les hommes politiques ne sont pas pourris, la plupart assument leur rôle avec honnêteté. Certains pays sont perclus de scandales, d’autres ont parvenu à en limiter le nombre ; il ne tient qu’à la France de rejoindre le second groupe.

 

 

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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 17:45

 

 http://zad.nadir.org

 mardi 2 avril 2013, par zadist

 


Aujourd’hui 2 avril l’occupation militaire dure depuis 130 jours (pour une opération débutée il y a 168 jours). Un camarade est emprisonné depuis 125 jours

Info Chat Teigne : Info Chat Teigne : Le procès de la Chat Teigne a eu lieu à St Nazaire, le rendu : Le tribunal de Saint-Nazaire a autorisé mardi 26 Mars l’expulsion d’opposants (possibilité d’expulsion immédiate, 450 euros pas jour d’astreinte au bout de 8 jours. quelle clémence !)

Info Bellevue : Le rendu du procès de la ferme de Bellevue confirme la décision précédente : Expulsion immédiate, 50 Euro par tête/jour pour ceux qui restent. AGO a demandé des amendes de 1000€ par jour, 20 000€ pour dommages et intérêts mais ils ne les ont pas obtenu. Un appel à mobilisation à la ferme ce jour là est annoncé.

Sur place, ça s’organise pour défendre Bellevue comme les autres lieux de la ZAD, et les appels à réagir partout en cas d’intervention policière sont remis au goût du jour :
Contre l’aéroport et son monde, s’ils attaquent on riposte ;
Appel à actions au moment des expulsions de la ZAD et
Contre l’aéroport et son monde : s’ils détruisent notre lieu d’organisation, nous occuperons les leurs !


Un camarade est en ce moment en prison, un a été libéré et un troisième a été condamné à 6 mois avec mise à l’épreuve, c’est-à-dire qu’il risque d’être enfermé à un moment ou un autre.

Tout acte de solidarité est le bienvenu. Participer à la lutte contre l’aéroport et son monde en est un. Puis rester en contact avec les personnes incarcérées pour leur montrer notre soutien en est un autre, bien nécessaire pour rendre leur temps d’incarcération plus vivable et pour qu’ils n’oublient pas qu’ils ne sont pas tous seuls face à ce monde répressif. N’hésitez donc pas à leur écrire des LETTRES ou des cartes postales. Lire ici pour toutes les infos sur Comment soutenir les personnes incarcérées et autres inculpé-e-s

- Pour écrire à Cyril, enfermé depuis le 28 novembre, vous pouvez lui adresser vos courriers directement : Centre Pénitentiaire Quartier Maison d’Arrêt Cyril n° d’écrou 57360 rue de la Mainguais 44300 Nantes

Info procès La décision du procès en appel sera rendue le 3 Avril. Solidarité avec Cyril, qui ne sera pas libéré avant le rendu du procès...

Des nouvelles d’un camarade qui est passé par la Zad : Lutin est en prison à Rennes depuis 2 mois. Il ne reçoit pas de courrier et sa maman a eu récemment le droit d’aller le voir. Il venait souvent sur la ZAD, et demande que les copains et copines lui écrivent

Voici son adresse :

Lutin ecrou 3610
MA1 CELLULE 03
Centre pénitencier des hommes
Rennes Vezin
CS 14605
rue du petit pré
35746 Vezin le coquet cedex

Il est aussi possible de passer des messages pour les prisonniers à Rennes via l’émission de radio du dimanche midi qui passe sur canal b (94°fm) ! en laissant des messages entre 9h00 et 11h30 ! http://www.canalb.fr/genepi

Suite aux nombreux blessés de la ZAD, le collectif « Face aux armes de la Police » propose de lancer une procédure juridique devant le tribunal administratif. plus d’infos ici une émission radio consacrée à ce collectif est disponible ici


Infos utiles pour venir ici

- Accueil : 06 32 98 78 36 le we, l’ACIPA ouvre un local à Notre Dame des Landes, de 10h à 17h où les informations sur la lutte sont disponibles
- Contact presse de la Zad : 06 38 17 36 19
- Équipe légale  : 06 75 30 95 45 : à contacter uniquement si vous êtes témoins d’arrestation, si vous êtes arrêté-e-s, et après votre libération IMPORTANT : s’il vous plait lisez le texte "en cas d’interpellation" Et surtout, refusez les comparutions immédiates !
- Équipe médicale : contactable par mail : equipemediczad at riseup.net pour toute communication non-urgente. La street médic est joignable par téléphone uniquement lors de journées d’interventions militaires/policières sur la zone ou autres "moments chauds" au 07 60 26 42 14.
- Liste du matos à ramener (mise à jour le 02/01) : disponible ici

Si jamais le Site ne fonctionne pas, on continuera la-bas : http://lazad.noblogs.org/


Les arrêtés préfectoraux

le transport de carburants, de tous produits inflammables ou explosifs et de matériaux de construction sont interdits jusqu’au 2 avril 2013 à 23h


Radio Klaxon

La radio émet à nouveau sur la ZAD

Le streaming revient bientôt.


Exposition itinérante de la ZAD

Un territoire se défend avec tout-e-s ses habitant-e-s, Notre mémoire commune nous nous l’approprions, nous la faisons vivre. C’est notre résistance que l’on vous invite à partager ici et ailleurs - a travers cette exposition itinérante !

Pour une organisation simple, voici un Planning qui vous permette de réserver l’exposition ( une seule personne référent pour simplifier la communication ). Pour tout les gestions concernant l’expo, mail a zad@riseup.net avec le sujet "EXPO" svp !


APPEL À TOUS !

Il y a une rubrique RDV à venir sur ce site qui liste des RDV journaliers qui avaient été mis en place durant les expulsions. On imagine que la plupart n’ont plus lieu depuis longtemps, mais sans ne être sûrEs.

Donc, pour garder des infos à jour, appel à toutes et tous, si vous avez organisé un de ces rendez-vous, si vous habitez dans une de ces villes : Quel RDV n’existe plus, ou est toujours à jour ?

Merci de nous contacter pas mail : zad @ riseup .net


INFOS DU JOUR

- Notre-Dame-des-Landes, le « piège abscons »

- un chouette texte de l’un de nos hébergeurs : il faut qu’on parle de facebook

- INFO supplémentaire TRAVAUX NDDL-Grandchamps : ils agis des travaux de renforcement de base des pylônes par des intérimaires....

- Pétition contre la torture et l’arbitraire de la police grecque

- Bagnolet : Paix aux chaumières, guerre aux Palais

- il est 12h et on e pas plus des nouvelles ! Beaucoup des choses a faire : Sème ta zad J-11 !!!

- INFO reçue : Concernant les travaux, il semble que RTE soit en train d’enterrer des lignes et/ou d’enlever des pylones entre NDDL et Granchamps des Fontaines. Ces travaux se situent non loin de Curette au bord de la RN 137 Nantes-Rennes. Hasta la victoria, siempre !!!

- reçu : Au détour d’un Champ... Sur la ZAD... (Oui, nous savons bien qu’il n’y a Pâques cela sur la ZAD !) _On Lâche Rien ! _Amitié du Feuillage

- Aéroport Notre-Dame-des-Landes : il faut se décider

- Bonjour :) Il est 9h20, pas des signalisations par rapport des flics, ils sont aux endroits habituelles. Il fait beau et c’est tant mieux, on en a marre de la flotte....

Il aura pas de l’aéroport !


RDVs sur la ZAD aujourd’hui

- 10h (Châteigne) : atelier théâtre de l’opprimé

RDVs ailleurs aujourd’hui

- Paris Notre prochaine réunion aura lieu le mardi 2 avril à 19h 30 à l’Ecole Normale Supérieure de Paris, dans la salle "séminaire CEA". Adresse : 45 rue d’Ulm 75005 Paris. Pour trouver la salle : en rentrant, prendre le couloir de droite (passer devant les salles Beckett et Celan), arriver au CEA (Centre d’Études Antiques), y rentrer, aller au fond, c’est la salle en arc de cercle.

Sont notamment à l’ordre du jour :
- la préparation d’une action dans le 13e arrondissement en avril.
- la préparation de la chaîne humaine du 11 mai.
- comment réagir, dans nos quartiers, à une éventuelle expulsion des opposants.

Au plaisir de vous voir nombreux !

Le collectif NDDL Paris 5-13 collectifnddlParis513@riseup.net

- Rennes : préparation de l’appel des camilles à poil à Villejean (18h hall du batiment B)

Elise (Camille à couettes) et Erwan (Camille à barbe) se sont mis nus face aux gendarmes venus tenter de déloger les résistants. C’était le 23 novembre 2012 à la ZAD, Notre-Dame-des-Landes, au cœur de la lutte contre le projet d’aéroport. Elle représentait la forêt, nue, vulnérable face à ceux qui veulent l’abattre. Il les mettait face à leur violence qu’ils justifient par leur uniforme et les ordres auxquels ils obéissent. Ils ont été condamnés pour outrage à 15 jours de prison avec sursis par le tribunal de Saint-Nazaire et font appel de cette décision inacceptable. Comme le procès en appel aura lieu à Rennes, ils viennent raconter, expliquer leur démarche et chercher votre soutien.


RDVs demain mercredi 3 avril

A Nantes et sur Internet : plateau télé « Alternatives médiatiques à Notre-Dame-des-Landes »

Diffusion en direct sur la Web TV www.vlipp.fr

Invitation du public au Pôle étudiant de l’Université de Nantes dès 18h00 pour temps d’installation. Début de l’émission 18h30. La durée n’est pas vraiment définie, une heure et demi environ. On terminera par un petit pot avec les intervenants.

Dans le cadre de la semaine "100 écrans", le Vlipp.fr en partenariat avec les Pieds dans le paf’ 44 propose un plateau télé sur le traitement médiatique du conflit autour de la construction de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes par les médias alternatifs et auto-médias.

Émission en direct et en public, animée par Nicolas de la Casinière en présence de médias alternatifs et d’auto-médias. Le public est invité à se présenter dès 18h00 au Pôle étudiant :

Campus universitaire de Nantes
Chemin de la Censive du Tertre
Tramway ligne 2 arrêt faculté
44312 NANTES
plan d’accès : http://www.univ-nantes.fr/adminsite...

Invitation du public dès 18h00 pour temps d’installation. Début de l’émission 18h30. La durée n’est pas vraiment définie, une heure et demi environ. On terminera par un petit pot avec les intervenants.


Préparation des prochains grands rassemblements

Diffusion des affiches et tracts de Sème ta ZAD

Des affiches et tracts sont disponibles en grande quantité à B17 (17 rue Paul Belamy à nantes), à la ferme de Bellevue, à Saint-antoine, aux fosses noires et à la Chat-teigne sur la ZAD. (merci de nous informer si un de ces espaces était en rupture de stock)

Pour les voir ou en rephotocopier de votre coté si vous ne pouvez vous rendre dans ces lieux

Organisation de bus et ou covoiturage

depuis l’Est

Nous souhaitons organiser au mieux un bus et sinon des co-voiturages pour la manifestation du 13 avril en se regroupant avec les comités locaux de Bourgogne-Franche comté.

Le bus partirait le vendredi au soir et rentrerait le dimanche matin. Un hébergement (camping ou chez l’habitant) serait assuré dans la nuit de samedi à dimanche.

Si un départ en bus vous intéresse, faites le nous savoir le plus rapidement possible..

Contact pour les départs : depart-est-nddl@riseup.net

Depuis Châlon : des départs en bus s’annoncent aussi pour la chaîne humaine du 11 mai qui entourera la zad.

le comité dijon-nddl

Diffusion des panneaux pour la chaine humaine

Ici, un appel pour implanter des panneaux annonçant la chaine humaine du 11 mai partout

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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 17:37

 

 

 

A quelques jours de la remise du rapport de la commission de dialogue, Françoise Verchère, coprésidente du CéDpa (Collectif d'élus doutant de la pertinance de l'aéroport), et conseillère générale (PG) de Loire-Atlantique, cherche à comprendre « l’obstination des porteurs du projet » à l'aide de la psychologie sociale. 



Depuis qu’à l’automne dernier, César a tenté de faire table rase des maisons et des occupants du bocage, on a tout dit et tout écrit sur les arguments des pro et des anti, sur les affrontements de terrain, sur ce que cristallise ce projet d’aéroport, sur les visages si variés des anti et le discours en boucle des pro (la croissance, l’avenir et le développement).

Nous sommes à quelques jours de la remise du rapport des trois commissions, chargées de « déminer » le sujet. Personne n’imagine que la commission dite du dialogue puisse enterrer complètement le dossier ; nommée par le premier ministre, elle a reçu une mission très étroite qui n’incluait pas cette hypothèse. Mais quelle que soit, au bout du compte, sa conclusion, feu vert ou feu orange au nouvel aéroport, qui peut raisonnablement croire à la possibilité concrète de démarrer les travaux ? Les cabanes se sont multipliées, une ferme est désormais tenue par un réseau d’agriculteurs déterminés, deux cents groupes de soutien partout en France sont prêts à réagir au premier mouvement du ministre de l’intérieur.

Si le gouvernement décidait d’aller jusqu’au bout, cela ne pourrait se faire que dans la violence, avec toutes ses conséquences potentiellement dramatiques. Le premier ministre et le président de la République peuvent-ils vraiment en prendre le risque ? Tout devrait les amener à renoncer : leur impopularité, la situation financière, les contentieux en cours, la détermination des opposants et surtout la disproportion entre le résultat attendu (un équipement neuf remplaçant un aéroport déjà performant et optimisable) et le coût global, politique, financier et humain de l’opération.

D’où vient alors l’obstination des porteurs du projet ? Comment des élus « de gauche » peuvent-ils ne pas voir les contradictions entre leurs discours (sur l’agriculture ou l’argent public par exemple) et ce nouvel aéroport ? Comment Jacques Auxiette, président de la région Pays-de-la-Loire, peut-il perdre toute mesure  au point de déclarer qu’ « il faut simplement du courage et que ce n’est pas plus compliqué qu’au Mali » ? Des explications viennent à l’esprit immédiatement: egos surdimensionnés, intérêts financiers, croyance dans le modèle d’hier. Sans doute, mais elles  ne suffisent pas.

Une autre hypothèse semble au moins aussi séduisante : celle de la « persévération » qu’a fort bien analysée la psychologie sociale. Après avoir pris une décision, on a tendance à la maintenir, quand bien même elle n’aurait pas les effets attendus, voire aurait des effets inverses à ceux attendus. Nos actes nous engagent, plus que nos opinions ; l’adhésion à une décision prise entraîne une escalade de l’engagement qui empêche le recul. On peut même en arriver à modifier ses opinions pour les mettre en cohérence avec son engagement et le justifier. Le fameux Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens de Joule et Beauvois fourmille d’exemples de ce que ces spécialistes de psychologie sociale appellent le « piège abscons ». Du plus anodin au plus dramatique : achat inutile, impossibilité d’arrêter un jeu ou engagement dans … la  guerre du Vietnam ! « Tout se passe, expliquent-ils, comme si le sujet préférait s’enfoncer plutôt que de reconnaître une erreur initiale d’analyse, de jugement ou d’appréciation. »

Tout le drame de Notre-Dame-des-Landes est peut-être bien là. Depuis les années 2000, les décideurs ont trop souvent réitéré leur décision pour pouvoir s’en défaire aujourd’hui. Pourtant, diront certains, les politiques ont l’habitude du recul, voire de la reculade. Certes – et les exemples abondent, y compris tout récents : affaire des « pigeons », de la taxation à 75%, de la nationalisation, du cumul des mandats… Mais peut-être le recul doit-il être rapide pour être psychologiquement acceptable ? Ce qui n’est pas le cas ici.

Rappeler ce piège dans lequel tombent groupes et individus suffira-t-il à la prise de conscience ? Voilà en tout cas un argument de plus en faveur de la limitation dans le temps des mandats : protégeons les élus du « piège abscons », renouvelons-les plus vite !

 

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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 17:21

 

LE MONDE | 02.04.2013 à 12h15 • Mis à jour le 02.04.2013 à 12h40 Par Eric Albert


 
Downing Street va mettre en oeuvre durant le mois d'avril une série de réformes visant à remettre à plat le fonctionnement des prestations sociales. A la clé, plus de 3 milliards d'euros d'économies par an.

Londres, correspondance

 

Le grand plan d'austérité concocté à son arrivée à Downing Street par le gouvernement du conservateur David Cameron entre cette semaine dans une phase cruciale. Comme prévu, de nombreuses aides sociales vont être réduites, ce qui aura pour conséquence de remodeler en profondeur l'Etat-providence britannique. Des mesures qui ne sont pas du goût de l'opposition travailliste, des associations caritatives ou des leaders religieux.

Dans une rare déclaration conjointe, diffusée le dimanche de Pâques, l'Eglise d'Ecosse, l'Eglise protestante unie, l'Union baptiste de Grande-Bretagne et l'Eglise méthodiste ont accusé Downing Street "de systématiquement déformer la représentation des plus pauvres au sein de la société". De faire des catégories les plus modestes une cible facile en ces temps de crise.

Durant tout le mois d'avril, une série de réformes va remettre à plat le fonctionnement des prestations sociales. A la clé, plus de 3 milliards d'euros d'économies par an, selon les calculs de l'association Child Poverty Action Group.

 

"TAXE SUR LA CHAMBRE À COUCHER"

Pour cela, le gouvernement n'indexera plus les allocations sur l'inflation (actuellement 2,8 %) et ne les augmentera que de 1 % par an pendant trois années. L'accès aux allocations handicapées va aussi être fortement durci. Mais l'essentiel des réformes concerne trois importants changements.

Le premier est surnommé la "taxe sur la chambre à coucher" par ses opposants : les Britanniques logeant en HLM, et qui disposent d'une chambre vide, vont subir une baisse de 14 % de leurs aides au logement. L'objectif est de pousser ces habitants à déménager dans de plus petits appartements, afin de reloger les familles entassées dans des logements sociaux exigus.

La réforme a suscité une vive controverse, car les enfants d'un même foyer sont censés partager la même chambre : s'ils ont chacun la leur, cela compte comme une pièce vide. De plus, beaucoup de personnes âgées, qui ont vécu l'essentiel de leur vie dans un même appartement mais dont les enfants ont quitté le cocon familial, ne comprennent pas cette obligation de partir de chez eux.

La deuxième réforme au coeur de la polémique est la création d'un plafond maximum d'allocations sociales que les foyers ne pourront franchir : aucune famille ne pourra toucher plus de 2 500 euros par mois d'aides sociales, l'équivalent de ce que gagne un foyer moyen en Grande-Bretagne.

Le montant peut paraître important, mais il est dépassé dans près de 100 000 cas au Royaume-Uni. En majorité, il s'agit de parents célibataires, sans emploi, avec plusieurs enfants à charge, qui vivent à Londres, là où les loyers sont chers. En moyenne, ils perdront 450 euros par mois.

 

UNE SEULE AIDE AUX CHÔMEURS

Ces deux modifications ne seront cependant qu'un amuse-gueule avant la principale réforme, sur laquelle le gouvernement travaille depuis trois ans : six différentes aides pour les chômeurs vont être fusionnées en une seule. Un projet-pilote va débuter fin avril, avant d'être étendu à tout le pays en octobre. Avec comme principe qu'il ne soit jamais désavantageux financièrement de reprendre un emploi.

Ces changements viennent rappeler que, contrairement à une idée reçue, il existe un système d'aides sociales relativement développé au Royaume-Uni, beaucoup plus proche du modèle européen que du système américain. Le pays dépense en effet près du quart de son PIB en aides sociales publiques, à peu près la moyenne de l'Organisation de coopération et de développement économiques.

Mais ce phénomène fait débat. Les "scroungers" (parasites) qui vivent au crochet de la société sont fréquemment vilipendés par la presse tabloïd et l'aile droite des conservateurs. "Quand des milliers de personnes gagnent plus en vivant d'allocations sociales que des familles qui travaillent dur, il y a quelque chose qui ne va pas", estime Chris Grayling, le secrétaire d'Etat à l'emploi.

C'est cette rhétorique que les Eglises ont condamnée dans leur déclaration conjointe. Elles rappellent que la majorité des pauvres au Royaume-Uni ont un travail, et que les cas de profiteurs abusant du système restent relativement rares. "La logique de la baisse des allocations sociales donne l'impression que les pauvres mériteraient leur pauvreté, que ce sont des gens inférieurs", regrette Paul Morrison, de l'Eglise méthodiste.

Eric Albert

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 18:57

 

 

Médiapart - Édition : Forum social mondial 2013

Selim Kharrat

Al Bawsala (la boussole, en arabe) est une organisation tunisienne née après la Révolution tunisienne qui vise à contrôler et à informer les citoyens sur les actes du Parlement. Un outil de transparence inédit pour accompagner le processus démocratique. Rencontre avec son directeur Selim Kharrat.

Propos recueillis par Malek Metoui et Sofien Murat

 

Pouvez-vous présenter votre organisation ?

Selim Kharrat : El Bawsala est une organisation fondée depuis un an par un groupe de jeunes qui cherchaient à mettre en place une démarche constructive après l’élection. Pour la première fois de l’histoire tunisienne, une assemblée représentative fut élue démocratiquement. On s’est donc intéressé à cette question : comment suivre ce que font les nouveaux députés ? L’objectif est de ne pas perpétuer les mauvaises habitudes du temps de la dictature et pousser les élus à rendre des comptes. Notre travail consiste à diffuser de manière gratuite toutes les informations qui entrent au sein de l’Assemblée. Depuis un an nous avons réussi à publier plus de 300 procès-verbaux et nous suivons également l’assiduité des élus.

Cela consiste-t-il à ‘’fliquer’’ les députés ?

S.K. : Un élu nous a dit en effet : « Nous avons l’impression d’être fliqués ! ». Mais nous ne sommes pas des policiers, on ne punit pas les élus. On informe simplement l’opinion publique sur ce qui se passe au niveau de l’Assemblée. On publie également le détail des votes. Nous avons réussi à en publier plus de soixante, en préservant l’anonymat des députés. On souligne aussi la différence qui peut exister entre le discours et l’acte, quand il s’agit de voter ou de prendre des décisions.

Quels sont les obstacles rencontrés ?

S.K. : Nous sommes conscients qu’on s’attaque à une vraie montagne car pour changer les mentalités, ça prend du temps. Il faut une prise de conscience, et notre stratégie, notre moyen pour changer cette mentalité, c’est le plaidoyer. Le fait d’être en discussion permanente avec les élus, en leur expliquant l’intérêt d’être transparent, les pousse à nous aider, à diffuser des documents. Nous avons été auditionnés par la commission qui s’occupe du règlement intérieur de l’Assemblée. On leur a présenté nos chiffres : sur les derniers mois, les plénières commençaient avec 73 minutes de retard en moyenne et moins de 50% des élus étaient présents. Si cela continue, ils ne pourront donc pas respecter le délai pour la nouvelle Constitution, prévue fin 2013.

Avez-vous reçu des menaces ?

S.K. : Plutôt des réactions hostiles. Le doyen de l’Assemblée nous a attaqués verbalement en séance plénière en prétextant que l’on n’avait rien à faire ici, que l’on n’avait pas le droit d’être ici. Des accusations qu’Al Bawsala réfute catégoriquement. Tout ce que l’on souhaite c’est qu’ils terminent leur travail, le plus rapidement possible, car on est en phase de transition et les enjeux sont très importants. Sans nouvelle Constitution, on ne pourra avoir de nouvelles institutions, un nouveau gouvernement et de nouvelles majorités.

Qui vous finance ?

S.K. : Nous sommes financés par des ONG et des fondations internationales. Le projet d’observatoire est financé par le réseau international Parliament Watch, basé sur le transfert de savoirs et de compétences, par notre partenaire allemand MCT (Media in Corporation and Transition) et le fonds GLS Bank, des institutions américaines Open Society Institute et la National Endowment for Democracy.

N’avez-vous pas peur de tous ces financements étrangers ?

S.K. : Il y a en Tunisie, une absence de cadre législatif pour le financement des organisations nationales. Ça n’est pas dans notre tradition, durant 60 ans de dictature, le parti unique n’a fait que contrôler les sociétés civiles, les associations ou les ONG. Pas question pour nous de l’accepter aujourd’hui. Cela ne garantirait pas notre indépendance. Nous refusons les fonds privés en rapport avec les autorités sous la dictature, car nous n’avons aucune garantie sur leurs fonds propres. Pas de possibilités non plus, comme en France, de faire appel aux dons publics, nous n’avons pas de Paypal ou de système de  collectes d’argents.

Quel est l’apport pour le citoyen tunisien ?

S.K. : Pour pouvoir prendre une décision et voter, le citoyen doit être informé. C’est la base de la démocratie. Nous sommes dans une phase historique, nous allons établir une Constitution qui va façonner le pays. Si le citoyen ne s’intéresse pas maintenant à l‘Assemblée, quand le fera-t-il ?

Quel regard portez-vous sur cette transition démocratique ?

S.K. : Comme toute transition, nous avons connu des hauts et des bas. Nous sortons de 60 ans d’omerta et de tabous où il n’y avait absolument pas de dialogues. Les Tunisiens se découvrent, certains apprennent qu’il y a des conservateurs, tandis que d’autres apprennent que les filles veulent sortir et faire la fête et que la moitié du pays est mis à l’écart du développement économique. L’injustice sociale entre les régions est une question urgente à traiter. On a vécu une première année euphorique avec la chute de Ben Ali, les médias se sont libérés. Ensuite, nous avons connu une phase de décroissance, les gens étaient déçus, car les partis politiques ont promis plein de choses, et ont surtout montré une  incapacité  à résoudre les problèmes.

Existe-t-il d’autres organisations comme la vôtre en dehors de la Tunisie ?

S.K. : Nous faisons partie d’un mouvement mondial qui s’appelle, Opening Parliament. Il regroupe 200 organisations qui exercent une veille législative. Ensemble, on a rédigé une déclaration où l’on définit les grandes lignes d’un Parlement ouvert et les recommandations sur la transparence législative. En France, il existe « Regard Citoyens » mais ils font surtout de l’analyse de données, mais d’autres comme « Questionner vos élus.fr » mettent en place un système de questions réponses entre élus et citoyens français. Nous avons été également sollicités par une association marocaine pour la création d’une organisation semblable à la notre au Maroc.

Pour en savoir plus : www.albawsala.com


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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 18:54

 

Médiapart - Blog

                                                                                                                                                                                                                            Nous, réunies et réunis lors de l’Assemblée des mouvements sociaux du Forum social mondial 2013 à Tunis affirmons l’apport capital des peuples du Maghreb-Mashrek (du Nord d’Afrique jusqu’au Moyen Orient) dans la construction de la civilisation humaine. Nous affirmons que la décolonisation des peuples opprimés reste pour nous, mouvements sociaux du monde entier, un grand défi à relever.

Au sein du processus FSM, l’Assemblée des mouvements sociaux est l’espace où nous nous réunissons avec notre diversité, pour construire nos agendas et luttes communes contre le capitalisme, le patriarcat, le racisme et toute forme de discrimination et d’oppression. Nous avons construit une histoire et un travail communs qui a permis certaines avancées, notamment en Amérique latine, où nous avons réussi à freiner des alliances néo-libérales et concrétiser plusieurs alternatives pour un développement socialement juste et respectueux de la nature.

Ensemble, les peuples de tous les continents  mènent  des luttes pour s’opposer avec la plus grande énergie à la domination du capital, cachée derrière des promesses de progrès économique et d’apparente stabilité politique.

Maintenant, nous nous trouvons dans un carrefour où les forces conservatrices et retrogrades veulent arrêter les processus initiés il y a deux années de soulèvement populaire dans la région du Maghreb-Mashrek qui a permis de faire chuter des dictatures et contester le système néoliberal imposé aux peuples. Ces soulèvements se sont étendus à tous les continents du monde en générant des processus d’indignation et d'occupation des places publiques.

Les peuples du monde entier subissent aujourd’hui l’aggravation d’une crise profonde du capitalisme dans laquelle ses agents (banques, transnationales, conglomérats médiatiques, institutions internationales et tous les gouvernements complices avec le néoliberalisme) cherchent à accroître leurs bénéfices au prix d’une politique interventionniste et néo-colonialiste.

Guerres, occupations militaires, traités néo-libéraux de libre-échange et “mesures d’austérité” se voient traduits en paquets économiques qui privatisent les biens communs et les services publics, baissent les salaires, réduisent les droits, augmentent le chômage, augmentent la surcharge des femmes dans le travail de soins et détruissent la nature.

Ces politiques affectent lourdement les pays riches du Nord, augmentent les migrations, les déplacements forcés, les délogements, l’endettement et les inégalités sociales comme en Grèce, Chypre, Portugal, Italie, Irlande et dans l´État Espagnol. Elles renforcent le conservatisme et le contrôle sur le corps et la vie des femmes.  En outre, ils tentent de nous imposer “l’économie verte” comme solution à la crise environnementale et alimentaire, ce qui non seulement aggrave le problème, mais débouche sur la marchandisation, la privatisation et la financiarisation de la vie et de la nature.

Nous dénonçons l´intensification de la répression contre les peuples rebelles, l´assassinat des leaderships des mouvements sociaux, la criminalisation de nos luttes et de nos propositions.

Nous affirmons que les peuples ne doivent pas payer pour cette crise et qu’il n’y a pas d’issue possible au sein du système capitaliste. Ici, à Tunis, nous réaffirmons notre engagement avec la construction d’une stratégie commune de lutte contre le capitalisme. C’est pour ça que, nous, les mouvements sociaux, luttons :

 

– Contre les transnationales et le système financier (FMI, BM et OMC), principaux agents du système capitaliste, qui privatisent la vie, les services publics et les biens communs comme l’eau, l’air, la terre, les semences, les ressources minérales, promeuvent les guerres et les violations du droit humain. Les transnationales reproduisent des pratiques extractivistes nuisibles à la vie, accaparent nos terres et développent des semences et aliments transgéniques qui  privent les peuples de leur droit à l’alimentation et détruisent la biodiversité.

Nous luttons pour l´annulation de la dette illégitime et odieuse qui est aujourd´hui un instrument global de domination, de répression et d´asphyxie économique et financière des peuples. Nous refusons les accords de libre-échange que nous imposent les États et les transnationales et nous affirmons qu’il est possible de construire une mondialisation d’un autre type, par les peuples et pour les peuples, fondée sur la solidarité et sur la liberté de circulation pour tous les êtres humains.

 

– Pour la justice climatique et la souveraineté alimentaire parce que nous savons que le réchauffement global est un résultat du système capitaliste de production, de distribution et de consommation. Les transnationales, les institutions financières internationales et les gouvernements qui sont à leur service ne veulent pas réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Nous dénonçons l´ « économie verte », et refusons les fausses solutions à la crise climatique comme les agrocarburants, les organismes génétiquement modifiés, la géo-ingénierie et les mécanismes de marché de carbone, comme le REDD (Réduction des Émissions liées à la déforestation et aux dégradations de l'environnement), qui font miroiter aux populations appauvries des progrès, tout en privatisant et transformant en marchandises les forêts et territoires où ces populations ont vécu pendant des millénaires.

Nous défendons la souveraineté alimentaire et l’agriculture paysanne qui est une solution réelle à la crise alimentaire et climatique et signifie aussi l’accès à la terre pour celles et ceux qui la travaillent. Pour cela, nous appelons à une grande mobilisation pour stopper l’accaparement des terres et soutenir les luttes paysannes locales.

 

– Contre la violence envers les femmes qui est exercée régulièrement dans les territoires occupés militairement, mais aussi contre la violence dont souffrent les femmes quand elles sont criminalisées parce qu’elles participent activement aux luttes sociales. Nous luttons contre la violence domestique et sexuelle qui est exercée sur elles quand elles sont considérées comme des objets ou marchandises, quand leur intégrité et la souveraineté sur leur corps et leur spiritualité n’est pas reconnue. Nous luttons contre la traite des femmes, des filles et des garçons.

Nous défendons la diversité sexuelle, le droit à l’autodétermination du genre, et nous luttons contre l’homophobie et les violences sexistes.

 

– Pour la paix et contre la guerre, le colonialisme, les occupations et la militarisation de nos territoires. Nous dénonçons le faux discours de défense des droits humains et de combat aux intégrismes, qui souvent sont utilisés pour justifier les interventions militaires comme en Haiti, en Libye, au Mali et en Syrie. Nous défendons le droit à la souveraineté et à l’auto-détermination des peuples, comme en Palestine, au Sahara Occidental et au Kurdistan.

Nous dénonçons l’installation des bases militaires étrangères pour fomenter des conflits, contrôler et piller les ressources naturelles et promouvoir des dictatures en divers endroits du monde.

Nous luttons pour la liberté de nous organiser dans des syndicats, des mouvements sociaux, des associations et toutes autres formes de résistance pacifique.

Renforçons nos instruments de solidarité entre les peuples comme le boycott, les désinvestissements et les sanctions contre Israël et la lutte contre l’OTAN  et pour l’élimination de toutes les armes nucléaires.

 

Pour la démocratisation des médias de masse et la construction de médias alternatifs, qui sont fondamentales pour renverser la logique capitaliste.

Inspirés par l’histoire de nos luttes et par la force rénovatrice des peuples dans les rues, l’Assemblée des mouvements sociaux appelle chacun et chacune à développer des actions de mobilisation coordonnées au niveau mondial dans une journée globale de mobilisation le XXXXX  (date à définir).

Mouvements sociaux du monde entier, avançons vers une unité globale pour défaire le système capitaliste !

Assez d´exploitation, assez de patriarcat, de racisme et de colonialisme ! Vive la révolution ! Vive la lutte de tous les peuples !

 


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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 18:07

 

Médiapart -

 

 

Jeudi 28 mars, 150 salariés de PSA ont investi le hall du Medef, à Paris. À leur sortie des locaux du syndicat patronal, les ouvriers sont bloqués par les CRS puis les gardes-mobiles devant leurs bus. Pendant plusieurs heures, ils vont attendre la décision policière…


Extrait de tournage d'un documentaire sur le plan social chez PSA produit par Point du Jour et à paraître à la fin de l'année 2013.

 

 

Depuis plus de dix semaines, une grève à haute tension, à l’initiative de la CGT, rejointe par Sud et la CFDT, paralyse la production de l’usine automobile d’Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, condamnée à la fermeture en 2014. Au fil des mois, la mobilisation ne faiblit pas. Pas un jour sans une nouvelle action coup de poing, dans l’espoir d’attirer les médias et d’obtenir gain de cause auprès de la direction : « un CDI pour tous », et l’annulation des procédures de licenciement engagées contre une dizaine de grévistes.

Après avoir occupé, mercredi 27 mars, les locaux de la direction générale du travail à Paris et obtenu la tenue d'une réunion avec la direction de PSA vendredi 29 mars, 150 salariés ont investi jeudi après-midi le hall du Medef, dans le septième arrondissement à Paris. Objectif : faire pression à la veille du rendez-vous prévu entre la direction du constructeur automobile et le gouvernement. Hasard du calendrier : c’est le jour où Laurence Parisot voit ses rêves de reconduction à la tête du patronat français se briser et où François Hollande, confronté à une impopularité record, doit « parler » aux Français.

Mais l’occupation aura été de courte durée, plus courte que quelques semaines plus tôt, début mars, lorsque les salariés avaient occupé le siège de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), le patronat de la métallurgie. Très vite, ce qui était prévisible, les forces de l’ordre ont débarqué, indiquant le chemin de la sortie aux ouvriers. Ils se sont exécutés « sans heurts », insiste le meneur de la CGT, Jean-Pierre Mercier, mais une fois sur le trottoir, ils n’ont pas pu regagner leur bus, condition pourtant négociée dans les locaux du Medef. Après avoir attendu le départ des caméras de France 3, les CRS les ont tout simplement embarqués les uns après les autres dans des fourgons cellulaires, amplifiant la colère et le sentiment d’injustice des salariés.

« C'était un rassemblement pacifique, mais le ministre de l'intérieur a envoyé des cars de CRS pour nous neutraliser. Ils nous ont jetés violemment dans les paniers à salade. Hollande peut dire ce qu’il veut ce soir (ce jeudi 28 mars sur France 2). Nous savons désormais comment il considère les ouvriers : comme de vulgaires délinquants », confiait à Mediapart, en début de soirée, Jean-Pierre Mercier qui ignorait encore « dans quel commissariat ils allaient être transférés et s'il s'agissait d’un contrôle d’identité ou d’une garde à vue ». Soit une grande première pour ce syndicaliste, membre de Lutte Ouvrière, accusé par le gouvernement de radicaliser la CGT d'Aulnay : « C'est la première fois que je me fais embarquer dans un fourgon de police. »

 


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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 17:30

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 01.04.2013 à 15h38


 

 

Le ministère du développement grec a donné, lundi 1er avril, le coup d'envoi de la procédure de privatisation de l'opérateur ferroviaire Trainose, censée être conclue d'ici au début de 2014, après un appel d'offres d'ici à la fin de juin.

Le ministre Costas Hatzidakis a annoncé le transfert des actions de Trainose, détenu à 100 % par l'Etat, à l'agence grecque chargée des privatisations (HRADF). Il a souligné qu'à l'issue d'une longue procédure d'assainissement et de scission de la société publique des chemins de fer OSE, Trainose, qui assure la gestion du réseau ferroviaire, avait réalisé "pour la première fois un bénéfice marginal" en 2012.

 

 DES GROUPES CHINOIS ET FRANÇAIS INTÉRESSÉS

L'appel d'offres doit être lancé d'ici à la fin de juin, soit dans les délais requis par la dernière feuille de route mise au point par les bailleurs de fonds Union européenne et Fonds monétaire international, a souligné le directeur de l'agence, Ioannis Emiris. "Nous comptons conclure cette très importante privatisation d'ici à la fin de l'année ou au début de la prochaine", a-t-il précisé. Le gouvernement compte également  "faire avancer" la privatisation d'une autre ex-filiale d'OSE, la société de maintenance Rosco.

Selon le gouvernement grec, des groupes chinois et français sont notamment intéressés par Trainose. Dans un pays ayant négligé le rail pendant des années, Trainose vient notamment d'inaugurer une jonction ferroviaire reliant au réseau national et européen le port du Pirée, en plein développement, sous l'impulsion du groupe chinois Cosco, qui en gère une partie des installations. La cession au privé de cette société avait au départ été prévue pour le courant 2010, mais avait été retardée, comme l'ensemble du programme de privatisations, par l'aggravation de la crise.

 

Lire aussi : La grande braderie grecque

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 17:21

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 01.04.2013 à 15h54 • Mis à jour le 01.04.2013 à 16h02


 
Un centre d'appel de Teleperformance à Tunis, en 2004. Aujourd'hui l'entreprise française emploie près de six mille personnes en Tunisie.

Teleperformance, le géant français des centres d'appel, qui emploie près de six mille personnes en Tunisie, était confronté, lundi 1er avril, à un important mouvement social de ses salariés tunisiens. "La grève est suivie à 80 %", a indiqué Mongi Ben Mbarek, qui dirige la section poste et télécommunications du principal syndicat du pays, l'Union générale tunisienne du travail, précisant que l'arrêt de travail se prolongerait jusqu'à mercredi inclus.

Teleperformance assure le service à la clientèle de certaines des plus grandes entreprises de télécommunications françaises. Ses dirigeants n'étaient pas joignables dans l'immédiat.

 

 GRÈVE DE LA FAIM

La protestation a commencé en février, plusieurs salariés s'étant même mis en grève de la faim pour faire aboutir leurs revendications. Les grévistes réclament une hausse des salaires, l'annulation des licenciements d'une demi-douzaine d'employés en février et l'application d'une convention de 2010 sur l'évolution des carrières. Une réunion de conciliation a échoué le 29 mars.

 

Sur les motivations des grévistes, lire : Des salariés en grève de la faim dans les centres d'appel tunisiens de Teleperformance


Les grèves et mouvements sociaux, certains violents, se sont multipliés ces derniers mois en Tunisie, sur fond de mécontentement face à la hausse des prix et du chômage, plus de deux ans après la révolution de janvier 2011, un soulèvement largement motivé par la misère.

L'instabilité sociale, les crises politiques à répétition et les vagues de violence dans le pays ont paralysé les investissements, si bien que l'économie tunisienne peine à se rétablir.

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 17:11

 

 

Le Monde | 01.04.2013 à 10h05

 

 

 

 

Vendredi après-midi, une section du pipeline Pegasus a rompu près de la bourgade de Mayflower, en Arkansas, déversant plus de 2 000 barils de brut dans un quartier résidentiel. Vingt-deux habitations ont dû être évacuées.
Exxon Mobil a fermé l'oléoduc, qui transporte plus de 90 000 barils par jour de brut entre Pakota, dans l'Illinois, et Nederland, au Texas, et entamé des opérations de nettoyage.
L'incident donne du grain à moudre aux adversaires du projet d'oléoduc Keystone XL, d'une capacité de 800 000 barils par jour, destiné à transporter vers les raffineries du golfe du Mexique le pétrole brut extrait des sables bitumineux canadiens. Les écologistes soulignent notamment la nature plus corrosive de ce pétrole pour les oléoducs. "Qu'il s'agisse du projet Keystone XL ou [...] de ce problème en Arkansas, les Américains se rendent compte que transporter de grandes quantités de ce carburant corrosif et polluant n'est pas un bon pari pour les contribuables et pour notre environnement", a déclaré Ed Markey, un représentant démocrate du Massachusetts.

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