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11 avril 2013 4 11 /04 /avril /2013 12:10

 

 

Vive l’impôt !
Quelle fiscalité sur fond de crise ?

 

Débat avec Dominique PLIHON,
Economiste et un des 4 nouveaux porte-parole d’ATTAC France
 
Mercredi 17 avril à 20h
Centre Pablo Neruda

       1, place Hubert Rouger – Nîmes


 %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%

Idées reçues sur la fiscalité !
 
La France est championne du monde des prélèvements obligatoires ! Le poids des charges fiscales plombe notre compétitivité ! Les impôts découragent les initiatives et font fuir les entrepreneurs ! La fraude sociale est une plaie aussi grave que la fraude fiscale ! Qui n’a jamais entendu ces assertions du discours dominant, martelées comme des évidences ? Pourtant, elles sont tout simplement contraires aux faits.
 
Il est urgent de déconstruire les idées reçues sur la fiscalité et poser les termes d’un débat si nécessaire du fait de la crise. Les impôts sont l’expression de la citoyenneté parce qu’ils permettent de financer l’action publique, de réduire les inégalités et de modifier certains comportements nuisibles à la société, comme la spéculation ou la pollution.
 
A l’heure où tout le monde reconnaît la nécessité d’une régulation collective forte, où quantité de besoins sociaux, notamment d’éducation, de santé, de retraites et de préservation écologique ne sont pas encore satisfaits, la société ne souffre pas trop d’impôts, plutôt d’impôts inadaptés et surtout mal répartis.
 
Une fiscalité résolument progressive, incluant des taxes internationales, donnerait un outil efficace au service du bien commun. Vive l’impôt !
 
Venez vous informer ! Venez en débattre !

ATTAC Nîmes
Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne
Contact nimes@attac.org ou 04 66 38 22 95 - site www.france.attac.org

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 19:11

 

zad.nadir.org

 

mercredi 10 avril 2013, par zadist

 


Aujourd’hui dimanche 10 avril l’occupation militaire dure depuis 138 jours (pour une opération débutée il y a 176 jours). Un camarade est emprisonné depuis 135 jours


INFO : Sème ta zad – précisions, infos pratiques et programme


Info Chat Teigne : Info Chat Teigne : Le procès de la Chat Teigne a eu lieu à St Nazaire, le rendu : Le tribunal de Saint-Nazaire a autorisé mardi 26 Mars l’expulsion d’opposants (possibilité d’expulsion immédiate, 450 euros pas jour d’astreinte au bout de 8 jours. quelle clémence !)


Info Bellevue : Le rendu du procès de la ferme de Bellevue confirme la décision précédente : Expulsion immédiate, 50 Euro par tête/jour pour ceux qui restent. AGO a demandé des amendes de 1000€ par jour, 20 000€ pour dommages et intérêts mais ils ne les ont pas obtenu. Un appel à mobilisation à la ferme ce jour là est annoncé. 3 avril : Une nouvelle procédure est en cours de lancement pour l’occupation des bâtiments agricoles et l’exploitation des terres ...

Sur place, ça s’organise pour défendre Bellevue comme les autres lieux de la ZAD, et les appels à réagir partout en cas d’intervention policière sont remis au goût du jour : Contre l’aéroport et son monde, s’ils attaquent on riposte ; Appel à actions au moment des expulsions de la ZAD et Contre l’aéroport et son monde : s’ils détruisent notre lieu d’organisation, nous occuperons les leurs !


- Nouvelles de Cyril : 8H30, ce matin 10 Avril, Cyril est sorti de prison, accueilli par sa compagne et des amis(es) ; il avait arrêté sa grève de le faim depuis deux jours. Il est reparti vers son domicile après avoir fait une pause café (une terrasse malgré le temps). Cyril souhaite faire un break durant les semaines à venir et passer du temps avec sa compagne A… et sa famille. Cyril remercie tous les gens qui lui ont manifesté leur soutien ; il ne veut pas que ni son adresse ni son n° de tél personnels soient diffusés. Il préfère que les courriers lui soient envoyés à l’adresse indiquée ci-dessous : _Comité de soutien aux inculpés(es) _Pour Cyril _« Le Gué » _44220 Coueron

Tout acte de solidarité est le bienvenu. Participer à la lutte contre l’aéroport et son monde en est un. Puis rester en contact avec les personnes incarcérées pour leur montrer notre soutien en est un autre, bien nécessaire pour rendre leur temps d’incarcération plus vivable et pour qu’ils n’oublient pas qu’ils ne sont pas tous seuls face à ce monde répressif. N’hésitez donc pas à leur écrire des LETTRES ou des cartes postales. Lire ici pour toutes les infos sur Comment soutenir les personnes incarcérées et autres inculpé-e-s

Des nouvelles d’un camarade qui est passé par la Zad : Lutin est en prison à Rennes depuis 2 mois. Il ne reçoit pas de courrier et sa maman a eu récemment le droit d’aller le voir. Il venait souvent sur la ZAD, et demande que les copains et copines lui écrivent

Voici son adresse :

Lutin ecrou 3610 MA1 CELLULE 03 Centre pénitencier des hommes Rennes Vezin CS 14605 rue du petit pré 35746 Vezin le coquet cedex

Il est aussi possible de passer des messages pour les prisonniers à Rennes via l’émission de radio du dimanche midi qui passe sur canal b (94°fm) ! en laissant des messages entre 9h00 et 11h30 ! http://www.canalb.fr/genepi

Suite aux nombreux blessés de la ZAD, le collectif « Face aux armes de la Police » propose de lancer une procédure juridique devant le tribunal administratif. plus d’infos ici une émission radio consacrée à ce collectif est disponible ici

Infos utiles pour venir ici

- Accueil : 06 32 98 78 36 le we, l’ACIPA ouvre un local à Notre Dame des Landes, de 10h à 17h où les informations sur la lutte sont disponibles
- Contact presse de la Zad : 06 38 17 36 19
- Équipe légale : 06 75 30 95 45 : à contacter uniquement si vous êtes témoins d’arrestation, si vous êtes arrêté-e-s, et après votre libération IMPORTANT : s’il vous plait lisez le texte "en cas d’interpellation" Et surtout, refusez les comparutions immédiates !
- Équipe médicale : contactable par mail : equipemediczad at riseup.net pour toute communication non-urgente. La street médic est joignable par téléphone uniquement lors de journées d’interventions militaires/policières sur la zone ou autres "moments chauds" au 07 60 26 42 14.
- Liste du matos à ramener (mise à jour le 02/01) : disponible ici

Si jamais le Site ne fonctionne pas, on continuera la-bas : http://lazad.noblogs.org/


Les arrêtés préfectoraux

les derniers arrêtés valables jusqu’au .... 2 mai ! le transport de carburants, de tous produits inflammables ou explosifs et de matériaux de construction sont interdits jusqu’au 2 avril 2013 à 23h


Radio Klaxon

La radio émet à nouveau sur la ZAD

Le streaming revient bientôt. Exposition itinérante de la ZAD

Un territoire se défend avec tout-e-s ses habitant-e-s, Notre mémoire commune nous nous l’approprions, nous la faisons vivre. C’est notre résistance que l’on vous invite à partager ici et ailleurs - a travers cette exposition itinérante !

Pour une organisation simple, voici un Planning qui vous permette de réserver l’exposition ( une seule personne référent pour simplifier la communication ). Pour tout les gestions concernant l’expo, mail a zad@riseup.net avec le sujet "EXPO" svp ! APPEL À TOUS !

Il y a une rubrique RDV à venir sur ce site qui liste des RDV journaliers qui avaient été mis en place durant les expulsions. On imagine que la plupart n’ont plus lieu depuis longtemps, mais sans ne être sûrEs.

Donc, pour garder des infos à jour, appel à toutes et tous, si vous avez organisé un de ces rendez-vous, si vous habitez dans une de ces villes : Quel RDV n’existe plus, ou est toujours à jour ?

Merci de nous contacter pas mail : zad @ riseup .net


INFOS DU JOUR

- Seme ta ZAD se rapproche ! n’hesitez pas a consulter la présentation des collectifs et des chantiers pour samedi : http://zad.nadir.org/spip.php?rubrique51

On aura besoin d’un maximum d’outils pour creuser, planter, gratter, piquer, retourner etc. C’est un appel à ramener des pelles, fourches, bêches, grelinettes, arrosoirs... pour tous les chantiers. A Samedi !

- Notre Dame des Landes : les soutiens satisfaits, les opposants restent sur leur garde

- Vinci : le journaliste russe qui avait dénoncé la corruption de l’autoroute de Khimki vient de décéder

- Nouvelles de Cyril : 8H30, ce matin 10 Avril, Cyril est sorti de prison, accueilli par sa compagne et des amis(es) ; il avait arrêté sa grève de le faim depuis deux jours. Il est reparti vers son domicile après avoir fait une pause café (une terrasse malgré le temps). Cyril souhaite faire un break durant les semaines à venir et passer du temps avec sa compagne A… et sa famille. Cyril remercie tous les gens qui lui ont manifesté leur soutien ; il ne veut pas que ni son adresse ni son n° de tél personnels soient diffusés. Il préfère que les courriers lui soient envoyés à l’adresse indiquée ci-dessous : _Comité de soutien aux inculpés(es) _Pour Cyril _« Le Gué » _44220 Coueron

BIENVENUE CYRIL !! On est hyper contente de cette nouvelle !!!!

- reçu : _I comme Icare ou I comme Inutile ? _Il finira par s’y brûler les ailes, c’est sûr…

- Notre-Dame-des-Landes : pour EELV, le projet est condamné, pas pour les élus locaux

- Notre-Dame-des-Landes. Ce qu’on en disait en 1974

- Signalisation gen’d’armes : 10 fourgons de GM viens de partir après avoir fait le plain de Carquefour direction Zad !

- Bataille contre les éoliennes au Mexique : dernières nouvelles

- Contenu des 3 rapports hier : via une membre du CNCA – Comité Nantais Contre l’Aéroport

- rapport de la commission dialogue

- expertise de l’impact sur l’agriculture

- celui de la commission d’évaluation scientifique

- reçu : comme promis voici le lien de l’émission que nous avons fais, concernant le traitement des médias alternatifs de la lutte contre le projet d’aéroprt de nddl :

http://www.dailymotion.com/fr/relev...

l’émission dure 1h30 mns, il ne manquait que vous, néanmoins on ne vous à pas oublié.... sinon ce midi sujet sur la zad par canal + "l’édition spécial", court mais intéressant, ainsi que l’itv en plateau, d’un mec qui a interpellé François Hollande de son passage àTullles, qui à fait un peu de bruit, alors il a pu dire en direct qu’être de gauche c’est être contre les projets inutiles et qu’il ne fallait pas rester seul pour se battre mais faire une convergence des luttes... c’est pas tous les jours que l’on écoute cela à la télé !!!

- Il est 13h11 et il flotte, pour changer ! Par contre on apprends que pour le weekend, il aura 20 C et soleil ! Les flics sont comme d’hab aux Ardillières et Fosses noires/chêmin de suez. On avait des mieux, cela du cette semaine sont plutôt con et aime beaucoup a humilier les gens gratuitement.

- Notre-Dame-des-Landes : un projet justifié, mais des aménagements à prévoir

- Notre-Dame-des-Landes : Matignon devra revoir sa copie

- Audio de la conférence de presse "Sème ta ZAD" à la ferme de Bellevue

- Vinci et corruption en Russie : Hollande a promis d’interroger la multinationale

- Bonjour ! Il est 11 h et c’est calme sur la zone.....


RDVs ailleurs aujourd’hui

-Bourges : Le Comité NDDL local de Bourges vous invite à une conférence débat :"Que se passe-t-il a Notre-Dame-des-Landes ?" à 19 h 30, espace Maurice Genevoix - Salle 02103 Rue Augustin Guignard - 18500 Mehun-sur-Yèvre Pour en savoir plus

- Saint Malo : projection/débat _20:30 – 23:00
Maisson des Associations - Rue Ernest Renan

Film "Opération Astérix" suivi d’un débat sur l’actualité

- 10 - 30 avril : La rêve-olution à Lyon !

Décines ta Résistance fête ses 1 an d’occupation sur les terres menacées de bétonnage par Vinci et le projet du grand stade des Lumières, à Décines Charpieu près de Lyon.

_Appel des jardiniers :

PDF - 1.1 Mo

Le 30 avril 2013 Nous sommes expulsables !

Du 10 au 30 avril 2013 - Les 20 jours du Possible !

Festivités rêve-olutionnaires, convergences des luttes, désobéissance civile, chantiers et jardins collectifs, constructions... sur la butte de Décines ta Résistance

Programme des festivités :

PDF - 90.7 ko

Nous avons besoin :
- de troubadours et saltimbanques en tout genre (musique, art de rue...),
- d’artisants près à faire des ateliers,
- des collectifs engagés,
- des conférenciers,
- de constructeurs,
- de véhicules,
- de révolutionnaires,
- de structures (tipis, tentes, yourtes...),
- de motivés, bénévoles... bref, de tout ce que vous aurez envie de donner/prêter/partager....

On a un grand parking pour les camions (à condition de retravailler un peu l’accès en cette sortie d’hiver !..).

Connectons nous : par mail ou en personne (réunion à La Lutine - 91 rue Montesquieu, Lyon - les mercredis à 19h)

La rêve-olution des Fous en marche !

L’équivalent d’un département français disparaît en France tous les 7 ans au profit du béton. Protégeons la nature. Agissons. Maintenant. Ensemble. Amusons nous à les arrêter... Faites tourner !

- Vanves

Un aéroport à notre Dame des Landes ? un vrai besoin ? Réunion publique le mercredi 10 avril à 20 H30 école élémentaire rue JeanBleuzen à vanves métro Malakoff-plateu de Vanves, bus 58,89, 126,189

le projet d el’aéroport de NDDL, situé à 18 km du centre d eNates interpelle les citoyens par ses conséquences économiques, sociales et environnementales. A l’automne dernier, des occupants pacifiques y ont été victimes de violences policières. La justification de cet aéroport n’a pas été débattue démocratiquement... En Ile-de-France aussi, nous ne sommes pas exempts d etels projets d’envergure, véritables gouffres financiers et destructeurs d e terres agricoles : Orsay, triangle des gonesses au nord.

Venez en discuter avec Geneviève Lebouteux, conseillère régionale pays d ela Loire Laurent Marbot, paysan d el’Essonne, AMAP le panier vanvéen


Préparation des prochains grands rassemblements

Diffusion des affiches et tracts de Sème ta ZAD

Des affiches et tracts sont disponibles en grande quantité à B17 (17 rue Paul Belamy à nantes), à la ferme de Bellevue, à Saint-antoine, aux fosses noires et à la Chat-teigne sur la ZAD. (merci de nous informer si un de ces espaces était en rupture de stock)

Pour les voir ou en rephotocopier de votre coté si vous ne pouvez vous rendre dans ces lieux

Organisation de bus et ou covoiturage

pour le 13 avril : bus et covoiturages organisés par des collectifs

Appel à matériel

Diffusion des panneaux pour la chaine humaine

Ici, un appel pour implanter des panneaux annonçant la chaine humaine du 11 mai partout

Documents joints

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 19:04

 

 

 

Médiapart - Blog

 

10 avril 2013 Par JNSPQD

Il est surtout connu en France comme l'auteur de "Le sourire étrusque" même si d'autres oeuvres ont été publiées: "Le fleuve qui nous emporte", "La vieille sirène" ou encore "Octobre, Octobre", dont l'auteur disait de cette dernière  "sa préférée et ses véritables lecteurs, ceux qui l'on aimée".

http://jose-corti.fr/titresiberiques/octobre-octobre.html

 

 

Il est décédé à l'âge de 96 ans ce penseur, écrivain mais aussi économiste qui disait de l'Economie qu'elle devrait être " faite non pour que les riches soient plus riches mais pour que les pauvres soient moins pauvres" et souhaitait que sa mort, "soit pleurée le moins possible mais que la lutte continue le maximum possible"

 

Narrateur et essayiste moderne, il est auteur aussi de contes, l'ensemble de son oeuvre tourne souvent autour du temps qui passe, qui nous modèle, et des angoisses et luttes entre le désir de vie et de mort qui nous porte.

 

Il signa le prologue à la publication en espagnol du texte "Indignez-vous" de Stéphane Hessel, auparavant il avait publié plusieurs études critiques sur le capitalisme tout comme des imperfections de notre démocratie. A lire "El mercado y nosotros".

 

Au début de la guerre civile espagnole, il se positionne et combat du côté des républicains. A peu près un an après, lors de la prise de Santander, où il se trouvait, par les troupes franquistes, il passe de leur côté pour reconnaître finalement son désenchantement face aux assassinats et cruautés des franquistes. Il en parle dans "La sombra de los dias". Les expériences de ce conflit dit-il "contribuèrent à m'humaniser". Il en parle avec tendresse des anarchistes des bataillons républicains et reconnait avoir ainsi appris à mieux comprendre "les exigences des pauvres".

 

 

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 15:00

 

http://actuwiki.fr/dossier/15771


stephane-hessel1-sarahmoon

Fabrice Nicolino, journaliste, jette un sacré pavé dans la mare dans Le Monde de ce lundi. Pour lui, un autre scandale alimentaire s’annonce : celui des médicaments présents dans la viande. Un constat que fait aussi l’Union vétérinaire belge qui tire la sonnette d’alarme.

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Samedi, le ministre français de l’Agriculture Stéphane Le Foll annonçait que trois carcasses de viande de cheval contenant des produits potentiellement nocifs pour la santé humaine avaient été consommées en France. Ces carcasses avaient été détectés positives au phénylbutazone, un anesthésiant anti-inflammatoire pour les chevaux de course, en Grande-Bretagne et exportées vers la France. Trois ont été bloquées mais trois autres n’ont pas été retrouvées et ont donc été consommées.

Le ministre a cependant relativisé : les doses retrouvées ne sont pas dangereuses.

Oui, mais… Selon le journaliste d’enquête Fabrice Nicolino, qui s’exprime dans Le Monde, tout n’est pas si simple. Et cette histoire n’est que la partie émergée de l’iceberg. Il cite ainsi deux études : l’une datant de 2011, qui montrait la présence dans le lait d’anti-inflammatoires, d’antibiotiques, de bêta bloquants; l’autre datant de 2012 qui avait trouvé la présence d’antibiotiques et d’antiparasitaires dans les petits pots pour bébé. Tout ça en doses très faibles.

La législation est assez complète concernant la prise d’antibiotiques et de médicaments. Ainsi, une limite maximale de résidus est définie au niveau européen.

Mais, explique le journaliste dans Le Monde, aucune étude n’est menée sur les effets combinés de ces médicaments sur la santé humaine.

L’utilisation d’antibiotiques, un danger

Pis, il pointe le problème des antibiotiques administrés aux animaux : les maladies deviennent plus résistantes à ces remèdes. Des tests sont ainsi menés en Belgique. En 2011, « la présence de staphylocoque aureus résistant à la méticiline (MRSA) a été détectée dans 6,5% des élevages de poulets de chair et 0,7% des élevages de poules pondeuses« , explique l’Afsca. Et cette résistance peut devenir une menace réelle pour la santé publique.

La législation l’a d’ailleurs pris en compte depuis quelques années. « Les antibiotiques vétérinaires ne peuvent être utilisés que pour un usage thérapeutique. Toute utilisation préventive ou comme facteur de croissance est interdite dans l’Union européenne depuis le 1er janvier 2006« , précise le porte-parole de l’Afsca.

Depuis des années également, Test-Achats dénonce la présence d’antibiotiques dans l’alimentation des Belges. En 2010, l’association de défense des consommateurs a ainsi testé six produits, dont des crevettes, du pangasisus, du porc et de la dinde en Belgique, en Italie, en Espagne et au Portugal. Les résultats étaient plutôt encourageants.

Seul un échantillon espagnol de crevettes contenait du chloramphénicol, un produit potentiellement toxique, les autres denrées testées ne posaient pas de problème. A l’époque Sigrid Lauryssen, experte alimentation de Test-Achats, concluait : « Ce sont les auto-contrôles du secteur et les contrôles officiels qui doivent garantir que la législation est respectée. C’est pourquoi Test-Achats continue à encourager le secteur agroalimentaire à utiliser les antibiotiques de manière raisonnable et responsable dans l’élevage« .

Le cri d’alerte des vétérinaires

Mais, justement, le secteur ne semble pas si bien s’auto-réguler. Réagissant au scandale de la viande de cheval, l’Union professionnelle vétérinaire belge a tenu à rappeler un combat un peu oublié dans le scandale actuel : celui du trafic de médicaments. « Nous prions instamment les autorités sanitaires et judiciaires de soutenir ce combat contre les brebis galeuses du secteur. Entre autres, l’importation de produits alimentaires provenant de pays tiers, le trafic de médicaments par internet, la pratique de vétérinaires d’autoroute doivent faire l’objet d’une vigilance toute particulière de la part des autorités« , expliquaient-ils dans un communiqué.

Et Alain Schonbroodt, de l’Union vétérinaire, de noter qu’il y a de gros problèmes avec les médicaments vendus sur internet, mais également avec les éleveurs peu scrupuleux qui détournent les médicaments qui leur sont prescrits. Il pointe aussi la viande provenant d’autres pays, où les contrôles pourraient ne pas être aussi développés. Selon lui, les hormones ne sont plus vraiment un problème, mais les fraudes aux anti-inflammatoires et aux antibiotiques se répandent de plus en plus.

A travers les mailles du filet

Bien sûr, des contrôles existent en Belgique, mais ils ne sont pas systématiques.

Ainsi, précise l’Afsca, 9627 échantillons ont été prélevés dans les abattoirs en 2011 avec 99,9% de conformité pour ce qui est des résidus de médicaments.

« A chaque abattage un vétérinaire officiel expertise l’animal vivant et la carcasse. Chaque année un certains nombre d’animaux sont exclus de la chaine alimentaire sur base de ces expertises ( 2125 bovins, 29 482 porcs, 4 000 000 volailles), en cas de doutes des échantillons peuvent être prélevés. 230 échantillons suspects ont été prélevés à l’abattoir en 2011, 61, 3% étaient conformes« , explique le porte-parole de l’Afsca, se basant sur le rapport annuel de 2011.

Des contrôles sont aussi pratiqués dans les autres Etats membres de l’Union. Et la législation européenne s’applique également aux entreprises hors UE. C’est l’Office alimentaire et vétérinaire de la Commission européenne qui veille au respect des ces exigences.

Pour ce qui est de l’utilisation des médicaments dans les exploitations, c’est l’Afsca qui contrôle l’administration des médicaments au niveau des exploitations agricoles. L’Agence des médicaments contrôle le respect des bonnes pratiques vétérinaires.

« Le stock de médicaments, la présence d’un registre, de documents de fournitures des vétérinaires… y sont notamment inspectés. Sur les 4151 inspections menée en 2012, seuls 2% étaient non conformes« , explique le porte-parole Jean-Paul Denuit.

Mais même si être pris peut coûter cher, certains tentent de passer à travers les mailles du filet…

Julie Calleeuw sur rtbf

 

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 14:52

 

http://www.l214.com/communications/20130410-transport-chevreaux-20-ans-d-infractions

 
 
transport de chevreaux dans des cages à dindes

Les services du ministère de l'Agriculture viennent d'annoncer l'interdiction de transporter les chevreaux dans des cages à dindes. La France à l'avant-garde du bien-être animal ? Il s'agit plus exactement de mettre un terme à 20 ans d'infraction à la réglementation européenne sur le transport d'animaux. Pour L214, c'est l'issue laborieuse de quatre années de procédures juridiques.

Pour Brigitte Gothière, porte-parole de L214: « Pendant 20 ans, les chevreaux ont été transportés illégalement dans des cages à dindes avec la bénédiction des autorités. Nous restons donc vigilants et attentifs aux contrôles que l'Etat exercera pour faire appliquer cette interdiction enfin reconnue. »

Entassés dans des cages à dindes

A ce jour, les chevreaux - rebuts de l'industrie laitière - sont conduits à l'abattoir dans des conditions très inconfortables, obligeant les animaux à se tenir couchés et quasiment immobiles. Les cages à dindes empilées dans les camions laissent ruisseler l'urine et les excréments sur les animaux des étages inférieurs. La manipulation des chevreaux est douloureuse : le ministère précise que « du fait de la hauteur des cages pré-installées sur les camions, certains manipulateurs lancent brutalement les chevreaux dans les cages du haut, au risque de les cogner voire de les faire tomber. »

La note de service de la Direction générale de l'alimentation (DGAL) publiée le 26 mars dernier annonce que cette tolérance prend fin. Tous les transporteurs doivent être en règle au plus tard le 1er novembre.

4 ans de procédure pour L214

La maltraitance routinière des chevreaux transportés est dénoncée depuis 2009 par L214, qui a porté plainte tour à tour auprès des services vétérinaires départementaux, du ministère de l'Agriculture et de la Commission européenne. Jusqu'à aujourd'hui, les appels de l'association étaient restés sans effet. En mars 2013, L214 témoignait encore à l'abattoir de Lapalud dans le Vaucluse de cette violation du droit européen sur la protection des animaux.

20 ans de tolérance des autorités

Le point réglementaire qui énonce que « les animaux doivent disposer de suffisamment d'espace pour rester debout dans leur position naturelle » d'une Directive relative à la protection des animaux en cours de transport est applicable depuis 1993 dans toute l'Europe. Une exigence entérinée en 2005 par un règlement européen.

Deux décennies ont donc été nécessaires à l'Etat français pour rappeler les industriels à la réglementation. Reste à s'assurer qu'aucune demande de report ne trouve d'écho au sein de l'administration et à espérer que des contrôles en assurent convenablement l'application*.

→ Historique du dossier et actions de L214

→ Vidéo de transport de chevreaux (mars 2013)

→ Galerie photos des enquêtes sur le transport de chevreaux

* Au sujet de la rareté et de l'inefficacité des contrôles de la réglementation sur la protection des animaux, voir notre communiqué du 15 février 2013.

 

 

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 13:38

 

 

 

Lire aussi

Nouvelles pièces au dossier de l’aéroport controversé de Notre-Dame-des-Landes, trois rapports d’experts reposent désormais sur les bureaux de Jean-Marc Ayrault, du ministre des transports, Frédéric Cuvillier et de la ministre de l’écologie Delphine Batho : celui de la commission de dialogue, censé remettre à plat les arguments des pour et des contre, un autre consacré au respect de la loi sur l’eau et, enfin, un dernier analysant les impacts du projet sur les agriculteurs.

Aucun d’entre eux ne conclut en défaveur du transfert de l’actuel site de Nantes-Atlantique vers le bocage de Notre-Dame-des-Landes. Si bien que dans la foulée de leur publication (à lire ici, là, et ici), Jean-Marc Ayrault « réaffirme son attachement à poursuivre la conduite de ce projet dans le respect de cette méthode de travail fondée sur le dialogue et l’échange constructif », a fait savoir Matignon dans un communiqué. 

 

Sur la zone d'aménagement différé de Notre-Dame-des-Landes (JL) 
Sur la zone d'aménagement différé de Notre-Dame-des-Landes (JL)

 

Mais pour autant, les experts sollicités, des universitaires et des fonctionnaires, refusent d’accorder aux pouvoirs publics et au concessionnaire, Vinci, le feu vert qu’ils attendaient pour enclencher les travaux. 

La principale critique provient des scientifiques consultés pour évaluer les incidences du projet sur les zones humides menacées par le projet.  Conformément à la loi, les maîtres d’ouvrage proposent de compenser les dommages qu’ils vont causer au bocage. Mais la méthode qu’ils ont choisie pour le faire « ne peut être validée en l’état », jugent les experts. Ils lui reprochent ses insuffisances, sa faible traçabilité, sa mauvaise intelligibilité et sa non-prise en compte du risque d’échec. 

C’est le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage) du bassin Loire-Bretagne qui établit les règles d’application de la loi sur l’eau pour le site de Notre-Dame-des-Landes. En particulier, il exige que les zones humides détruites doivent être recréées ou restaurées de manière équivalente « sur le plan fonctionnel » et pour la biodiversité. Ces opérations doivent être réalisées « dans le même bassin versant », aire délimitée par des lignes de partage des eaux. Or la méthode compensatoire adoptée se contente d’évaluer les besoins de compensation et ne garantit pas le respect de ce principe d’équivalence. Si bien qu’un délicat travail scientifique est maintenant nécessaire pour déterminer des critères fiables de compensation fonctionnelle. Et peut-être, y compris la révision du Sdage lui-même. Pour Raphaël Romi, professeur de droit à l’université, « sur le seul terrain de la loi sur l’eau, ce projet est mort, il est le premier dont on peut dire qu’il est mort et noyé ».

Les auteurs du rapport pointent aussi l’insuffisante analyse de l’état du milieu, donnant ainsi raison aux naturalistes qui se sont rassemblés depuis le début de l’année pour réaliser leur propre inventaire du site (voir ici notre article).

Sans enthousiasme

Autre grief majeur, formulé cette fois-ci par la commission de dialogue : le projet avale trop de bocage. La « très importante consommation d’espaces naturels ou agricoles » ne correspond pas à l’exemplarité environnementale à laquelle prétend Vinci. Les experts jugent nécessaire « de rechercher un meilleur équilibre entre le projet et les enjeux agricoles et environnementaux » et donc « de réduire autant que possible les surfaces artificialisées ou neutralisées pour l’agriculture ». Ils demandent ainsi la diminution des parcs de stationnement, le gel d’au moins 250 hectares le temps d’évaluer les nouvelles mesures compensatoires, et la réduction des surfaces destinées à accueillir des activités – 200 hectares sont aujourd’hui promis à cet usage.

 

Affiche de la manifestation Sème ta Zad du 13 avril 2013. 
Affiche de la manifestation Sème ta Zad du 13 avril 2013.

 

Alors que la zone réservée à l'origine pour les travaux s'étendait sur environ 1 650 hectares, Vinci l’a revue à la baisse, prévoyant à ce stade de n’en utiliser que 730. « Mais si on change de projet, il faut refaire l’enquête publique et la déclaration d’utilité publique », analyse Raphaël Romi. La restriction des parkings, activité très lucrative, risque de modifier l’équilibre financier de l’aérogare.

Plus généralement, la réévaluation des coûts de réaménagement de l’actuel aéroport, du plan d’exposition au bruit du futur aéroport, de l’impact sur l’emploi, et du coût du transfert que réclament les experts, seront lourds de conséquences. Car si ces données devaient évoluer substantiellement, cela remettrait alors en cause les calculs qui furent à la base du traité de concession et de l’appel d’offres. Un enfer juridique. Pour la fondation Nicolas Hulot, les lacunes du dossier mises en exergue par les experts « justifient a minima l’arrêt des travaux sur le site et des études complémentaires ».

Pourquoi la commission de dialogue défend-elle malgré tout le transfert de l’aéroport actuel vers Notre-Dame-des-Landes ? Contrairement  à ce qu’affirment les partisans du projet, les experts contestent la saturation technique de Nantes-Atlantique aujourd’hui. Mais ils estiment qu’elle « est néanmoins susceptible d’intervenir assez rapidement en fonction de l’évolution du trafic ».

Surtout, ils estiment plausible que le nombre de vols soit plus important au fil des années. Au point de créer « des nuisances difficilement supportables » pour les habitants, notamment au sud de la ville, et de menacer le développement et l’extension de l’agglomération. « Le réaménagement de Nantes-Atlantique n’apparaît donc pas à la commission comme une solution valable à long terme. » Pour un rapport commandé en vue d’accompagner le projet de nouvelle installation, le ton manque clairement d’enthousiasme.  

Que va faire l’exécutif maintenant ? Le gouvernement semble croire que la mise en œuvre des recommandations des commissions ne prendra que quelques semaines. Ce scénario paraît très optimiste. D’ici l’été, les maîtres d’ouvrage doivent proposer des solutions en réponse aux rapports, et les élus vont se réunir. Dans un communiqué commun, les collectivités locales concernées se réjouissent de la confirmation de « ce projet d’intérêt général » : « Ce transfert, c’est le désenclavement de tout le Grand Ouest, c’est une dynamique de croissance incontestée. » Avant la publication des rapports, la préfecture avait prévu de prendre rapidement des arrêtés sur la loi sur l'eau, permettant de lancer une nouvelle étape d'interventions sur la zone. 

Sur le terrain, seules les fouilles archéologiques devraient se poursuivre d’ici l’été, et aucun bulldozer ne devrait apparaître avant l’automne. Aucune opération d’expulsion des occupants à grande échelle ne semble prévue à court terme. L’exécutif espère que cette confirmation critique de la pertinence du projet de Notre-Dame-des-Landes calmera les passions et diffractera le symbole qu’est devenu l’aéroport de la discorde en de multiples petites scènes politiques locales. Pas sûr pourtant que cette lutte devenue si emblématique soit soluble dans l’expertise, aussi sérieuse soit-elle.

 

 

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 13:23

 

Rue89 - Publié le :09/04/2013 à 19h33

 

 

 

 

L’accord national interprofessionnel (ANI) sur la sécurisation de l’emploi a été adopté ce mardi par l’Assemblée nationale. Le texte prévoit plus de flexibilité pour les entreprises (mobilité, refonte des procédures de licenciements...) tout en créant de nouveaux droits pour les salariés (mutuelle, formation...).

Mais plusieurs syndicats, CGT et FO en tête, s’y opposent et ont appelé à manifester pendant le vote de la loi. A Paris, ils étaient 6 000 selon la police, le double d’après la CGT, à marcher en direction du Palais Bourbon. Rue89 les a confrontés aux nouvelles règles de l’ANI et leur a posé la « question qui tue » :

« Préférez-vous être muté à l’autre bout de la France ou prêté à une autre entreprise ? »

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 13:08

 

 

Marianne - Mercredi 10 Avril 2013 à 05:00

 

Emmanuel Lévy et Hervé Nathan

 

 

Le modèle chypriote, avec un secteur financier hypertrophié soumis aux capitaux étrangers, est loin d'être un cas isolé parmi les 27. Passage en revue de ces «économies casinos» qui sont autant de bombes à retardement que l'Eurogroupe devra désamorcer.

 

 

Longue file d'attente devant une filiale de la banque Laiki à Chypre, mars 2013 - Pavlos Vrionides/AP/SIPA
Longue file d'attente devant une filiale de la banque Laiki à Chypre, mars 2013 - Pavlos Vrionides/AP/SIPA
Pour le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schaüble, la question chypriote est simple : ce pays n'aurait tout simplement pas le bon business model. La raison de tous les maux qui accablent la petite île méditerranéenne entrée dans l'euro en 2008 ? L'hypertrophie du secteur financier. Et, de fait, Chypre croule - croulait, devrait-on dire, puisque le paradis fiscal est promis à la faillite - sous l'argent des banques étrangères.

Pas moins de 58,5 milliards d'euros représentant 2,5 fois le PIB du pays. Mais Chypre est-elle pour autant un «cas exceptionnel», comme la qualifie Benoît Cœuré, vice-président de la BCE ? Eh bien, non ! Des «économies casinos», selon l'expression de Pierre Moscovici, il en existe bien d'autres en Europe, repérées par le FMI dès 2007, avant la crise.

Comme Chypre, leur système financier hypertrophié représente plusieurs fois leur richesse nationale et il est gangrené par la corruption, le dumping fiscal et le laxisme réglementaire.

Puisque le président de l'Eurogroupe, le Néerlandais Jero Dijsselbloem, affirme que «la solution pour Chypre servira de modèle pour les futures restructurations bancaires de la zone euro», Marianne fait le tour des principaux pays potentiellement candidats, ces bombes à retardement au sein de l'UE.

Malte, casino de l'Europe

La Valette, Malte - SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
La Valette, Malte - SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
Après Chypre et le Luxembourg, Malte est le troisième plus petit pays de l'Union européenne et de la zone euro.

Son ministre des Finances, Edward Scicluna, sait que, après la chute de Chypre, les capitaux ne viendront pas se réfugier chez lui, car la structure économique de son pays est encore plus fragile : les 26 milliards d'euros d'avoirs des banques étrangères à Malte correspondent à 4,1 années de son PIB, deux fois plus qu'à Chypre.

Economie casino, au sens propre du terme, puisque le business des jeux en ligne a trouvé son port d'attache à La Valette, avec une réglementation très souple - a contrario des autres pays de l'UE - et surtout une fiscalité hyperlégère. Que soit instaurée, demain, une taxe bancaire ou que l'île procède à une hausse des impôts, et ces activités prendront la poudre d'escampette, au nom de l'optimisation fiscale.

Le Luxembourg, si secret

Chambre des députés, Luxembourg - ANGOT/SIPA
Chambre des députés, Luxembourg - ANGOT/SIPA
Membre fondateur de l'Union européenne, le grand-duché s'est fait depuis longtemps une place au soleil dans le petit milieu du secret bancaire. Son indice d'opacité bancaire, tel que calculé par l'association Tax Justice Network, le place ainsi sur la troisième place du podium. Les banques étrangères y ont accumulé pour près de 1 000 milliards de dollars, soit 23 années de PIB !

Sa recette : le Luxembourg ne pratique pas de retenue à la source sur les revenus financiers internationaux. Ainsi, le dividende versé, par exemple, sur le compte suisse à partir de fonds luxembourgeois ne supporte-t-il aucune imposition.

Une recette qui fait le délice des grandes banques européennes. Du coup, principale différence avec Chypre, ce ne sont pas des banques luxembourgeoises mais des filiales de géants du secteur, bien plus solvables, comme BNP Paribas, Deutsch Bank ou UBS qui encaisseraient un choc, si crise il devait y avoir.

L'empire britannique du mal : Jersey, Man... et la City

La city, Londres - NICOLAS JOSE/SIPA
La city, Londres - NICOLAS JOSE/SIPA
A tout seigneur, tout honneur. La Grande-Bretagne abrite la plus grande place financière de l'Union européenne. Attractive, la City l'est par son industrie de la finance (un tiers du PIB britannique provient de ce secteur), et par des conditions fiscales avantageuses. Un exemple ? Les étrangers «résidents non domiciliés» ne sont imposables sur leurs revenus perçus à l'étranger qu'à partir de la dix-huitième année de résidence.

De quoi faire le bonheur de quelques oligarques russes en mal d'abri fiscal. Les sociétés aussi ont droit à leurs petites sucreries. Ainsi, Michael Osborne, ministre des Finances de Sa Majesté, a-t-il l'intention d'abaisser de 28 % à 24 % le taux de l'impôt sur les sociétés, dans le but d'attirer les investissements de l'extérieur.

Selon le journaliste Nicholas Shaxson, auteur des Paradis fiscaux, enquête sur les ravages de la finance néolibérale : «La Grande-Bretagne est au centre d'un réseau de paradis fiscaux qui alimente en capitaux la City de Londres et lui procure un gigantesque volume d'affaires. Le premier cercle de la toile est constitué de ce qu'on appelle les dépendances de la Couronne - Jersey, Guernesey et l'île de Man -, dont l'essentiel de l'activité se fait avec les pays d'Europe, d'Afrique, de l'ex-URSS et du Moyen-Orient. Le deuxième cercle regroupe les territoires britanniques d'outre-mer, dont les îles Caïmans et les Bermudes, tournés surtout vers l'Amérique du Nord et du Sud.»

Les confettis de l'empire sont donc une partie de la «place offshore globale» que constitue le Royaume-Uni. A Jersey, Guernesey ou dans l'île de Man, rien n'est plus facile que de loger ses avoirs dans un trust, en fait un gestionnaire de fortune, souvent filiale locale d'une grande banque britannique, qui gardera secrète l'identité des heureux propriétaires. L'argent, ensuite, est investi en toute légalité dans le système financier londonien.

Les chiffres donnent le vertige : les fonds étrangers déposés à Londres s'élèvent à 3 400 milliards d'euros ! Cette «toile d'araignée» représente un double danger systémique pour l'Union européenne. La première raison en est que la City de Londres est très mal surveillée par les autorités publiques.

La récente manipulation du taux Libor (taux d'intérêt à court terme), par une dizaine de banques situées à Londres, qui s'entendaient pour faire varier le coût de l'argent au jour le jour, révèle la passivité de la Banque d'Angleterre, chargée de la surveillance des établissements financiers. Un scandale qui révèle l'absence de véritable gendarme financier dans ce pays.

Deuxième raison : le réseau serré de paradis fiscaux, Jersey, Guernesey, Man, Malte, qui rabat les capitaux vers les banques britanniques en assurant un solide abri fiscal pour leurs détenteurs, est un véritable casse-tête institutionnel.

En cas de faillite bancaire majeure à Jersey, qui recèle 133 milliards d'euros de placements étrangers, ou à Guernesey (77 milliards d'euros), qui serait responsable des dettes ? Ces îles seraient bien incapables d'assumer une telle charge qui représente jusqu'à 40 fois leur PIB. Serait-ce alors la Grande-Bretagne, et éventuellement le système bancaire européen solidaire ? Nul ne le sait et personne n'a vraiment envie de le savoir...


L'Irlande et ses dettes bancaires

L'horlogue du City Hall, Dublin - SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
L'horlogue du City Hall, Dublin - SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
En 2009, la petite et prospère république d'Irlande s'était avisée, mais un peu tard, que ses banques avaient grossi bien davantage que l'économie réelle de l'île, fort dynamique pourtant.

Incapable de faire face à l'explosion d'une bulle immobilière sans équivalent en Europe, deux grosses banques, qui avaient attiré les placements anglais avec des rémunérations généreuses, se déclaraient en faillite. Elles étaient nationalisées par le gouvernement, contraint d'injecter 30 milliards d'euros dans le système financier !

Les intérêts d'emprunts s'ajoutent aux effets de la récession économique. La facture globale de la crise monte à 64 milliards d'euros, faisant passer la dette publique de 25 % à 117 %. Les sacrifices consentis par les Irlandais sont considérables : 25 milliards de hausse d'impôts, baisses des salaires dans le privé et le public, chômage à près de 15 %...

Pour sortir du programme d'assistance européen, le gouvernement souhaite aujourd'hui refiler une partie des dettes bancaires, soit 28 milliards d'euros, au Mécanisme européen de stabilité (MES). Malgré l'appui du FMI, les dirigeants allemands, néerlandais et finlandais refusent et bloquent toute décision. La bombe irlandaise, la plus ancienne, est toujours active.

Slovénie et Lettonie, les petits nouveaux

Église franciscaine de l'Annonciation à Ljubljana, Slovénie - SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
Église franciscaine de l'Annonciation à Ljubljana, Slovénie - SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
Pays discret logé au sud de l'Autriche, la Slovénie pourrait bien être la prochaine victime du président de l'Eurogroupe, Jero Dijsselbloem, puisque les créances douteuses des deux banques nationalisées représentent 20 % du PIB du pays (7 milliards d'euros).

Un rapport de la commission anticorruption slovène accuse «un cercle de personnes qui seraient les éminences grises de la finance slovène», responsables aujourd'hui des graves problèmes du secteur bancaire. Et la banque centrale n'aurait pas sanctionné les banques alors même qu'elle était au courant de ces faits.

La Lettonie, candidate à l'entrée dans l'euro, elle, craint de devenir le refuge des capitaux russes fuyant Chypre. Bien qu'elle s'en défende, elle est déjà l'objet d'une OPA rampante : la moitié des dépôts des banques proviennent des puissants pays voisins : Russie, Biélorussie, Ukraine. Et la somme a grimpé de 20 % en un an.

Comment désamorcer ces bombes à retardement ?

Le bazar chypriote a démontré une fois de plus l'incapacité des régulateurs nationaux à empêcher les banquiers de faire n'importe quoi. L'émergence d'une autorité européenne de surveillance des banques y palliera-t-elle ?

Il aura fallu quatre ans de discussion pour parvenir à un accord, et ce n'est pas avant juillet 2014 que la BCE sera chargée de la supervision, non pas des 6 000 établissements de la zone euro, mais des 600 les plus importants, dits «systémiques». Une catégorie dans laquelle n'entraient pas, par exemple, les deux banques chypriotes à l'origine de la crise...

Un banquier français pointe une autre difficulté : «Il va falloir que la Banque centrale européenne recrute 800 experts de la finance. Et, pour ce métier-là, on ne peut pas prendre des débutants.» Avis aux amateurs. Il faudra aussi progresser sur un fonds de garantie des dépôts au niveau européen.

Une directive prévoit que chaque pays rassemble une somme équivalente à 1 % du total des dépôts. La France, pourtant bonne élève en la matière, ne compte parvenir à réunir cette somme de 10 milliards que dans sept ans.

Mais au-delà de ces simples encadrements, comme le souligne l'économiste Frédéric Lordon, les responsables européens ou nationaux devront s'extraire des dilemmes que la finance en folie leur a imposés : sauver les banques avec le coût moral et financier que cela implique ou les laisser tomber et mourir avec.

«Pendant ce temps, constate Frédéric Lordon, ajoutant les erreurs techniques au scandale politique et moral de la «gestion» de la crise financière, eurocrates et responsables nationaux s'étonnent d'avoir un problème avec les populations...»

 


«CHYPRE DOIT RESTER DANS L'UE» Par Georges Prévélakis, spécialiste de géopolitique

Marianne : La crise chypriote, à qui la faute ?

Georges Prévélakis : A tout le monde, même si cette réponse ne satisfait pas ceux qui cherchent un bouc émissaire unique. Les Chypriotes ont évidemment beaucoup tardé avant de mesurer l'ampleur de leurs problèmes et, à cet égard, le précédent gouvernement de Dimitris Christofias (l'ancien président de la République et dirigeant du Parti communiste chypriote) porte une responsabilité particulière.

Mais l'Union européenne ne peut pas oublier les siennes : les Chypriotes n'œuvraient pas dans le noir, il y a eu des complicités au sein de l'UE, un manque de vigilance et une tolérance envers des dérives qui s'expliquent pour plusieurs raisons. L'une tient à ce souci constant du compromis qui renvoie à demain la solution des problèmes, l'autre relève des calculs à court terme, jamais sur la longue durée. En fait, la crise chypriote met une fois de plus en évidence la faillite de la méthodologie européenne.

Le pays doit-il sortir, de gré ou de force, de l'UE comme certains l'ont évoqué ?

G.P. : L'Union européenne est un bien commun fondamental et, pour des raisons autant économiques que géopolitiques, la Grèce comme Chypre doivent y demeurer. Evidemment, les Chypriotes vont souffrir et devoir consentir des sacrifices d'autant plus insupportables qu'ils ne sont jamais justes et pèsent toujours sur les plus pauvres.

Mais la sortie de l'UE exposerait le pays aux convoitises de puissances extérieures - la Russie, la Turquie, la Chine, entre autres - au risque d'accentuer des antagonismes dangereux. Le pays ne doit pas devenir l'arène des confrontations entre blocs mais, aussi imparfait et faible soit-il ces temps-ci, il doit continuer à bénéficier de la protection et de la relative stabilité qu'apporte l'Europe.

Le contraste entre le boom de la Turquie et les situations grecque et chypriote est pourtant accablant...

G.P. : Il y a quelques années, on évoquait le dynamisme de la Grèce et la mauvaise santé de l'économie turque. Le rapport s'est inversé. L'histoire est cyclique et, par ailleurs, les Chypriotes ont plus que tout autre l'expérience des difficultés...

Propos recueillis par Alain Léauthier

 

Article paru dans le n°832 du magazine Marianne, en vente du 30 mars au 5 avril 2013

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 12:57

 

http://www.lepetitjournal.com/barcelone/accueil/actualite/147812-actualite-barcelone-a

 

 

Les membres de la Plateforme des victimes de crédits hypothécaires (Plataforma de Afectados por la Hipoteca, PAH) se sont réunis ce mardi devant le siège du Partido Popular (PP) pour protester contre la proposition de réforme de la loi hypothécaire du parti politique.

pah barcelone(Photo lepetitjournal.com)
Environ 350 personnes se sont réunies ce mardi à 19h devant le siège du PP de Barcelone pour demander au parti de rendre sa proposition plus proche de celle de la plateforme, plus solide contre les délogements et à faveur des dations en paiement. Le rendez-vous de la concentration était à 19h et dès 18h, le siège du PP était inaccessible aux piétons : rideau de fer baissé, barrières de métal sur les trottoirs et camions de Mossos d’Esquadra stationnés devant les portes.

"Oui, c’est possible, mais ils ne veulent pas"
Contesté également par l’opposition, le texte proposé par le PP dans le cadre de l’initiative législative populaire (ILP) est jugé "insuffisant" par les représentants de la PAH. Pour les manifestants, vêtus de leurs tee-shirts verts, le message est clair : oui à l’arrêt des délogements, à la dation en paiement et aux logements sociaux. De plus, un représentant de la PAH a tenu à informer de la continuité des  scratchs malgré la polémique de ces derniers jours.

"Écouter la voix du peuple"
La porte parole de la PAH, Ada Colau, qui s’est jointe à la concentration, avait dénoncé plus tôt dans la journée la négation du gouvernement à "écouter la voix du peuple". Dans le but de faire pression sur le PP pour qu’il ajuste sa proposition à celle de la PAH, les manifestants de Barcelone sont restés jusqu’à la tombée du jour, en improvisant une assemblée en pleine rue et démontrant ainsi leur pacifisme et détermination.

Elise Gazengel (www.lepetitjournal.com - Espagne) Mercredi 10 avril 2013

 


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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 12:56

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 10.04.2013 à 11h40


 

 
En attendant que toute l'eau soit transvasée ailleurs, les fuites devraient être pompées au fur et à mesure pour éviter une contamination du sol.

Le patron de la compagnie d'électricité Tepco, exploitante de la centrale accidentée de Fukushima, a reconnu mercredi 10 avril la gravité de fuites d'eau contaminée constatées dernièrement et promis d'agir au plus vite pour vider les réservoirs défectueux.
 

"Nous reconnaissons que c'est une situation grave. Nous avons mis en place une cellule de crise pour traiter ce problème", a indiqué Naomi Hirose dans le centre de rassemblement des ouvriers, à une vingtaine de kilomètres du complexe atomique.  "Nous allons faire en sorte de retirer toute l'eau des réservoirs souterrains", a-t-il expliqué, indiquant qu'il espérait que cette opération serait achevée fin mai. En attendant que toute l'eau soit transvasée ailleurs, les fuites devraient être pompées au fur et à mesure pour éviter une contamination du sol.

 

TROIS RÉSERVOIRS AFFECTÉS SUR SEPT

Tokyo Electric Power (Tepco) avait fait état en fin de semaine dernière d'un premier écoulement d'eau en provenance d'un réservoir creusé dans le sol et recouvert de revêtements censés empêcher l'eau de s'infiltrer dans la terre. Las, d'autres fuites ont été constatées ensuite, portant à trois le nombre des réservoirs souterrains affectés sur les sept existants."Nous ne connaissons toujours pas la raison de ces fuites, mais nous travaillons d'arrache-pied avec l'industriel concerné pour élucider le problème", a assuré M. Hirose.

Lire : Fukushima : les fuites d'eau très radioactive toujours inexpliquées

L'eau des réservoirs sera transférée vers d'imposantes cuves posées au sol, comme c'est déjà le cas, mais cela exige des travaux pour installer ces équipements.  "Nous voulons résoudre ce problème au plus vite, mais matériellement cela ne se fait pas en une journée", a insisté le patron, promettant la construction de nouvelles cuves "le plus vite possible".

Tepco s'engage également à surveiller très étroitement par des prélèvements le terrain menant jusqu'à la mer pour s'assurer que l'eau hautement radioactive ne se répand pas dans l'océan Pacifique contigu malgré les dispositions prises.

Lire (édition abonnés) : Le stockage de l'eau contaminée de Fukushima de plus en plus problématique


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