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17 novembre 2016 4 17 /11 /novembre /2016 17:05

 

Source :  http://www.bastamag.net

 

 

Débattre Menace atomique

Désarmement nucléaire : la France va-t-elle s’opposer à la majorité du monde ?

 

par

 

 

 

 

 

 

Cela fait 71 ans que l’humanité vit avec la capacité de détruire la planète par la pression d‘un simple bouton. Fin octobre, grâce à l’action de la société civile et d’États courageux, l’Onu a franchi une étape historique vers la négociation d’un traité d’interdiction complète de l’arme atomique, voté par 123 États. Malheureusement, sans le soutien de la France, malgré les engagements de François Hollande en faveur de l’élimination totale des armes nucléaires. Celles-ci « sont les dernières armes de destruction massive à ne pas être soumises à une interdiction », rappelle Jean-Marie Collin, membre de la Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires. Tribune.

Les armes nucléaires sont des armes dites de destruction massive. L’histoire de leur utilisation, au Japon en 1945, mais aussi au fil de plus 2000 essais nucléaires à travers le monde, a montré leurs effets dévastateurs immédiats et sur le long terme, tant sur les populations que sur l’environnement.

Nous savons que même un conflit nucléaire limité engendrerait des conséquences mondiales sur les productions alimentaires et le développement socio-économique. C’est en rappelant cette évidence que la société civile, principalement regroupée au sein de la Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires (ICAN), est parvenue à mobiliser des États à travers le monde. Un grand nombre de pays ont ainsi compris que leur sécurité économique, humanitaire, culturelle… était mise en danger du fait de l’absence d’actions concrètes et réelles par les États détenteurs d’armes atomiques.

Si le volume des armes nucléaires a bel et bien diminué depuis la fin de la Guerre froide (de 70 000 ogives nucléaires à 15 000 en 2016), les puissances nucléaires (États-Unis, Russie, Royaume Uni, France, Chine, Israël, Inde, Pakistan, Corée du Nord) se sont toutes lancées dans de vastes programmes de modernisation de leurs arsenaux. À titre d’exemple, la France a lancé des études pour renouveler ses sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, ses missiles balistiques, et a débuté l’augmentation annuelle de son budget “dissuasion” dans le but d’arriver à un doublement – plus de 6 milliards d’euros – à l’horizon 2022.

123 États en faveur d’un traité d’interdiction…

Devant cette lenteur et cette mauvaise volonté, des États comme l’Autriche, le Mexique, le Costa Rica, la Malaisie, l’Afrique du Sud… accompagnés par ICAN, ont développé une stratégie pour parvenir à changer les règles du jeu. Fini le temps où les détenteurs d’armes atomiques maîtrisaient seuls le calendrier du désarmement nucléaire. Désormais, celui-ci est dicté par la majorité des États et des populations.

Parvenir au désarmement nucléaire est un processus long et complexe. Toute initiative allant dans ce sens est positive, comme les négociations bilatérales américano-russes. Mais l’une d’elle n’a jamais encore été mise en œuvre, celle qui mettrait en place une interdiction globale et complète des armes nucléaires. Interdire, puis éliminer. C’est le processus qui a été suivi pour les armes biologiques (interdites par une convention de 1972) et chimiques (convention de 1993). Le futur traité d’interdiction des armes nucléaires est donc l’étape indispensable avant leur élimination. À ce jour, les armes atomiques sont en effet les dernières armes de destruction massive à ne pas être soumises à une interdiction.

Pendant près d’une année entière de débats pour faire avancer les négociations multilatérales sur le désarmement nucléaire à l’ONU, les puissances nucléaires ont pratiqué le jeu de la chaise vide. Malgré tout, les discussions ont abouti le 27 octobre dernier au vote de la résolution L41. Celle-ci demande que les Nations unies organisent en 2017 une conférence pour négocier un instrument juridiquement contraignant interdisant les armes nucléaires, en vue de leur élimination complète. C’est une première.

Malgré les pressions exercées à l’encontre notamment d’États africains (par la France) et d’Amérique latine et du Pacifique (par les États-Unis) pour qu’ils ne votent pas cette résolution, et en dépit de l’utilisation d’arguments sans fondement (selon lesquels ce traité pourrait remettre en cause le régime actuel de non-prolifération), le résultat du vote à l’ONU a été sans appel. Les trois-quarts des États de la planète (123 exactement) ont voté « oui » devant un refus de seulement 38 États (des puissances nucléaires et des États qui bénéficient d’une dissuasion élargie) et de 16 abstentionnistes, parmi lesquels se trouvent les Pays-Bas. Le premier pas pour l’interdiction est donc franchi. Rendez-vous est donné pour mars 2017.

…Mais la France s’y est opposée

Parmi les États qui ont voté non, on trouve la France. Dans son discours, le représentant français a affirmé que Paris était pour un monde sans armes nucléaires. Dans les faits, il en est autrement. La France s’est farouchement opposée à cette résolution, prétextant qu’un tel traité serait « inefficace et déstabilisateur » et qu’il valait mieux suivre la politique mise en œuvre depuis plus de 20 ans… Nous en voyons les résultats puisque la Conférence du désarmement, organe central de l’ONU censé travailler sur ce sujet, est en état de mort cérébrale depuis 1996. Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères français est allé jusqu’à faire pression sur les eurodéputés français afin qu’ils votent « non » à une résolution de soutien au processus de l’ONU proposée au Parlement européen !

Cette posture va à l’encontre du discours sur la dissuasion que le François Hollande a tenu en avril 2015. Celui-ci appelait alors de ses vœux la naissance d’un contexte stratégique qui permettrait à terme l’élimination totale des armes nucléaires.

La France peut et doit se rattraper. En décembre prochain, un vote de confirmation de cette résolution se déroulera à l’Assemblée générale de l’ONU. Pour que la France ne vote pas contre cette résolution en faveur de la paix et de la sécurité mondiale et qu’elle adopte une posture qui corresponde à son image de pays de la défense des libertés et des droits humains, les organisations Initiatives pour le désarmement nucléaire (IDN) et ICAN France ont lancé une pétition adressée au président de la République.

À l’heure des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, un conflit marqué par l’usage massif de gaz chimiques aujourd’hui interdits, il serait des plus choquants que la France vote une deuxième fois contre cette résolution de l’ONU qui vise pourtant à interdire des armes de destruction massive.

Jean-Marie Collin, membre de ICAN France - Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires et vice-président de l’ONG Initiatives pour le désarmement nucléaire.

Voir la pétition ici.

Photo : cliché numérisé d’un essai nucléaire en Polynésie française en 1970.

 

 

 

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Source :  http://www.bastamag.net

 

 

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17 novembre 2016 4 17 /11 /novembre /2016 16:07

 

Source : http://planete.antipub.org

 

 

Sept Déboulonneurs condamnés pour avoir barbouillé des écrans publicitaires

 

Par Déboulonneurs le 16/11/2016 à 18:00 Voir l'article
Délibéré du procès du 11 Octobre 2016

 

Collectif des Déboulonneurs de Paris

 

 

Communiqué – 16 novembre 2016

Le Tribunal correctionnel de Paris a rendu sa décision ce 9 novembre 2016. Il reconnaît coupable et condamne les 7 militants du Collectif des Déboulonneurs de Paris suite à une action non-violente de désobéissance civile de barbouillage d'écrans publicitaires :

 

6 militants (5 barbouilleurs et 1 militant proposant des tracts) ont été déclarés coupables des deux infractions : “groupement en vue de préparer des dégradations de biens " (1) et “dégradation de panneaux publicitaires” (2) et condamnés à une amende de 200€ chacun ; le militant qui portait le mégaphone est déclaré coupable de la première infraction et condamné à 100€ d'amende ;

 

les 7 militants ont été condamnés à verser solidairement 1€ de dommages et intérêts à la SNCF et à payer chacun 200€ pour ses frais d'avocat .

 

Ce 16 novembre 2016, le Collectif des Déboulonneurs n'a toujours pas eu accès aux motivations du Tribunal à prononcer ce verdict.

 

Pour William Bourdon, avocat des 7 déboulonneurs, « le Tribunal ne semble pas avoir pris en compte la réalité factuelle de ce dossier et a mésestimé à la fois l'inspiration citoyenne de la démarche des membres du collectif et la jurisprudence applicable ».

 

Force est de constater la défaillance du gouvernement et des institutions publiques : il n'y a pas de réelle régulation du système publicitaire ni de politiques publiques efficaces pour éviter ses dommages sociaux et environnementaux. Les véhicules partagés Autolib du groupe Bolloré sont désormais dotés de publicités alors que cela va à l'encontre du Règlement Local de Publicité de Paris (http://antipub.org/zero-pub-pour-autolib/) et une bâche publicitaire sur un bâtiment historique, d'abord exceptionnelle, devient doucement la norme.

 

"Je suis indigné, on continue le deux poids deux mesures : le gouvernement continue à laisser faire les délinquants publicitaires et les lanceurs d'alerte, que sont les déboulonneurs, sont harcelés ", déplore Khaled Gaiji, président de l'association Résistance à l'Agression Publicitaire.

 

Lors du procès le 11 octobre 2016, plusieurs témoins ont éclairé l'action de désobéissance civile en montrant les dangers du système publicitaire et des écrans pub, et l'échec des actions légales : Isabelle Darnis, nutritionniste et responsable de programmes sur l'obésité, Mehdi Khamassi, chargé de recherche au CNRS et Directeur des Etudes du Master de Sciences Cognitives de l'Ecole Normale Supérieure, Philipe Méirieu, professeur émérite en sciences de l'éducation et spécialiste de la pédagogie, Christophe André, psychothérapeute et psychiatre, Khaled Gaiji, président de l'association Résistance à l'Agression Publicitaire.

 

"Nous regrettons cette décision de nous condamner alors que nous agissons en non-violence et désobéissance civile et par état de nécessité. Notre action est légitime et nécessaire face aux dangers imminents et réels que représentent le système publicitaire et les écrans pubs s'imposant dans l'espace public : problèmes de santé (surcharge cognitive, anorexie, dépression, épidémie d'obésité infantile en France, perturbation du système d'apprentissage chez l'enfant), réchauffement climatique, épuisement des ressources, pollutions, destructions de la biodiversité, violence économique, atteintes aux libertés (analyse des comportements des passants avec des capteurs, imposition de messages), et d'autres encore. Le 25 mars 2013, le Tribunal de Paris avait relaxé 6 barbouilleurs sur le fondement de l'état de nécessité et reconnu la nocivité de la publicité pour notre société." déclare Elise Ayrault, 1 des 7 militants en procès et membre du collectif des Déboulonneurs de Paris.

 

Ce procès fait suite l'action du samedi 2 mai 2015, dans la gare de Lyon à Paris. 30 personnes avaient participé à une action non-violente de barbouillage d'écrans publicitaires, dont les 7 militants inculpés.

 

« Ce procès a suscité une forte mobilisation. Nous avons reçu beaucoup de soutiens de citoyens, de chercheurs, de politiques, d'associations écologistes, d'autres militants. Nous restons tous et toutes déterminés à poursuivre cette lutte nécessaire et maintenons nos objectifs et revendications : la limitation de la publicité en taille (50x70cm) et en nombre pour que soit respectée la liberté de recevoir ou non des messages et l'interdiction des écrans publicitaires, dans l'espace public. », rajoute Henri Alexandre, un autre des 7 militants en procès et membre du collectif des Déboulonneurs de Paris.

 

(1) « Le fait pour une personne de participer sciemment à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 € d'amende ». Art. 222-14-2 du Code pénal

 

(2) « La destruction, la dégradation ou la détérioration d'un bien appartenant à autrui est punie de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende, sauf s'il n'en est résulté qu'un dommage léger. » Art.322-1 al.1 du Code pénal.

 

 

 

 

Source : http://planete.antipub.org

 

 

 

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17 novembre 2016 4 17 /11 /novembre /2016 15:31

 

Source : http://www.revolutionpermanente.fr/Grece

 

 

Répression

Grèce. A Athènes, la police de Tsipras réprime brutalement les personnes manifestant contre la visite d’Obama

 

Publié le 16 novembre 2016

 

 

 

 

 

Obama s’est rendu à Athènes ce mardi, commençant ainsi sa dernière tournée en Europe en tant que président des État-Unis, et a félicité Tsípras pour ses réformes. La police a réprimé les manifestations.

Josefina L. Martínez

Obama a choisi la Grèce comme première étape de son dernier parcours européen, alors que la commotion mondiale provoquée par la victoire de Trump aux État-Unis se fait toujours sentir. Il ira ensuite visiter l’Allemagne, où est prévu un entretien avec Angela Merkel.

Le passage d’Obama à Athènes a déclenché des protestations de la gauche et des syndicats dans plusieurs villes, qui se sont terminées par une forte répression de la part de la police. « Obama go home », « nous n’avons pas besoin de protecteurs », ont été quelques-uns des slogans des manifestants contre le président nord-américain. « Obama n’est pas le bienvenu en Grèce. La Grèce ne participe pas aux projets impérialistes et aux guerres » était le mot d’ordre de l’appel à manifester.

 

 

*Cliquer sur le lien ci-dessous ou ici pour voir la vidéo

 

Quand cette tournée a été programmée, tous à la Maison-Blanche pensaient à une victoire de Hillary Clinton, ce qui aurait fait du voyage d’Obama une tranquille tournée d’adieux internationales. Mais tout s’est compliqué, car la victoire de Trump a ouvert une énorme incertitude sur le contenu de ses prochaines mesures économiques et de ses décisions en politique extérieure.
Au cours de son passage en Grèce, Obama a affirmé que le gouvernement grec « avait démontré » qu’il pouvait faire des réformes et estimé que ses créanciers devraient chercher une « solution » qui permettrait l’allégement de la dette du pays.

 

 

 

« Je pense que la Grèce a beaucoup avancé et s’est engagée vers le changement ». « Les deux parties devraient trouver une solution », a soutenu Obama à l’occasion d’une conférence de presse aux côtés du Premier ministre grec, Alexis Tsípras. Obama assure être convaincu du fait que Tsípras et son gouvernement « ont la volonté » de rendre la Grèce « plus compétitive » et d’attirer les investissements.

Mais les travailleurs et le peuple grec ne sont pas de l’avis d’Obama. Dans différentes villes, des manifestations se sont organisées pour protester contre sa visite et contre les réformes appliquées par le gouvernement grec. Privatisation des trains, ventes à bas prix des aéroports et entreprises publiques, réduction des retraites et du budget alloué à la santé et à l’éducation : tel est le plan de la Troïka salué par Obama et appliqué par Syriza au cours des 18 derniers mois.

Tsípras et Obama, et la rencontre est symboliquement forte, sont deux figures qui, il y a quelques années, ont incarné « l’espoir d’un changement » pour des millions de personnes, mais qui dans une brève période se sont révélés être en réalité les prolongateurs des politiques néolibérales et les défenseurs du statu quo. L’échec de Syriza en Grèce, tout comme celui d’Obama aux États-Unis, expliquent en grande partie l’émergence de phénomènes aberrants comme Trump et comme celui de l’extrême droite en Europe.

 

 

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17 novembre 2016 4 17 /11 /novembre /2016 15:07

 

Source : http://solidaire.org

 

 

Naomi Klein : « Le sort des États-Unis a été scellé par l’élite de Davos »

 

 

 

 

Naomi Klein (Photo Adolfo Lujan / Flickr)

Naomi Klein (Photo Adolfo Lujan / Flickr)

 

 

 

 

 

Source : http://solidaire.org

 

 

 

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17 novembre 2016 4 17 /11 /novembre /2016 14:00

 

Source : http://www.humanite.fr

 

Tefal. Condamnation scandaleuse en appel de l'inspectrice du travail Laura Pfeiffer et du salarié lanceur d'alerte

 

Mercredi, 16 Novembre, 2016
Humanite.fr
 
 

laurapfeiffer.png

copie d'écran
 

Communiqué de l'intersyndicale CGT-SUD-SNU-FO-CNT, le 16 novembre 2016. Nous sommes consternés par ce jugement à l’encontre d’une inspectrice du travail qui est condamnée pour avoir fait son travail et dénoncé les pratiques de la multinationale visant à l’écarter de son poste avec le relais de sa hiérarchie. Nous nous insurgeons contre cette nouvelle condamnation d’un salarié lanceur d’alerte et ne pouvons que constater que la justice française, au-delà des discours convenus, ne protège pas ceux et celles qui risquent leur emploi pour dénoncer les pratiques délictueuses des entreprises. 

Le délibéré du procès en appel de l’« Affaire TEFAL » est tombé ce mercredi 16 novembre 2016. L’inspectrice du travail Laura Pfeiffer et le salarié lanceur d’alerte ont vus leur condamnation de première instance confirmées en tous points par la Cour d’appel de Chambéry. Ils avaient été condamnés en première instance à 3500 euros d'amende avec sursis, notamment pour violation du secret professionnel et recel de documents volés. Le procès en appel s’était déroulé le 14 septembre 2016 à Chambéry.

Nous sommes consternés par ce jugement à l’encontre d’une inspectrice du travail qui est condamnée pour avoir fait son travail et dénoncé les pratiques de la multinationale visant à l’écarter de son poste avec le relais de sa hiérarchie. Nous nous insurgeons contre cette nouvelle condamnation d’un salarié lanceur d’alerte et ne pouvons que constater que la justice française, au-delà des discours convenus, ne protège pas ceux et celles qui risquent leur emploi pour dénoncer les pratiques délictueuses des entreprises.

La confirmation de la condamnation de Laura Pfeiffer et du salarié lanceur d’alerte ne peut que provoquer un sentiment d'indignation. Il est inacceptable de nous empêcher d’alerter les syndicats chargés de défendre nos missions lorsque l’on fait obstacle à celles-ci.

Cette indignation est renforcée par la décision récente du parquet d’Annecy de classer sans suite les plaintes de notre collègue contre sa hiérarchie et contre l’entreprise TEFAL pour obstacle à ses fonctions. Il y a bien deux poids et deux mesures et la justice se rend complice des stratégies des entreprises pour échapper à leurs obligations. Désormais, des milliers de patrons pourront s’appuyer sur ce jugement pour licencier des salariés et pour porter plainte contre ceux et celles dont la fonction est de faire respecter les droits des salariés. Certains n’ont d’ailleurs pas tardé à le comprendre : des plaintes contre des agents de contrôles se sont multipliées, en particulier dans le département de la Haute-Savoie.

Cette situation a été largement favorisée par l’absence de condamnation publique des agissements de TEFAL et l’absence de soutien à Laura par la hiérarchie du ministère du travail (à tous les échelons, jusqu’à la Ministre) Les agents de l’inspection du travail réalisent à travers cette affaire TEFAL et la condamnation de Laura Pfeiffer qu’ils ne peuvent pas compter sur le soutien de leur hiérarchie en cas de mise en cause pénale, même lorsqu’ils sont victimes de pressions extérieures indues et d’obstacle à leur fonction. Le silence de la hiérarchie locale et régionale ainsi que du ministère du travail, qui dure depuis presque trois ans, est révoltant car il met les agents en situation d’insécurité dès lors qu’ils vont faire un contrôle.

La Ministre du travail elle-même se fait le relais des exigences du patronat de museler notre corps de contrôle. La loi El Khomri a introduit un « amendement TEFAL » prévoyant un code de déontologie de l'inspection du travail qui fixera « les règles » que doivent respecter les agents de l’inspection. Loin d’être protecteur des agents et des usagers il a tout d’un arsenal disciplinaire destiné à museler encore plus l'inspection du travail.

Cette condamnation s’inscrit dans un contexte plus large de criminalisation des mouvements sociaux (GOODYEAR, CONTINENTAL, AIR FRANCE, …) et de répression des mobilisations (loi travail). Elle vient ainsi s’ajouter à la liste déjà longue des injustices sociales et des attaques contre les droits des salariés.

 

Aujourd’hui comme hier, les organisations syndicales réaffirment avec force que :

  • Il n’est pas possible de condamner une inspectrice du travail, qui dans le cadre de son travail, a dénoncé auprès de nos organisations syndicales les pressions visant à faire obstacle à ses missions,
  • Il n’est pas possible de condamner un lanceur d’alerte pour avoir joué ce rôle essentiel de dénonciation des délits d’une entreprise,
  • Il n’est pas acceptable d’être condamné pour recel de documents confidentiels alors que les documents qui nous ont été transmis démontrent les pressions indues exercées par l'entreprise pour écarter l'inspectrice du travail gênante ainsi que le relais de sa hiérarchie.

Nous n'acceptons pas ce jugement et poursuivrons avec toutes les voies judiciaires offertes le combat pour leur relaxe pure et simple, comme nous poursuivrons nos combats aux côtés des agents et des salariés.

Nous étions en colère le 4 décembre 2015, et croyez bien que nous le sommes encore aujourd’hui car le mépris décomplexé des différents protagonistes pour l’inspection du travail et la condition des travailleurs nous est insupportable.

 

Nous exigeons de la Ministre du travail, Myriam El Khomri :

  • La reconnaissance des accidents de service de notre collègue,
  • Qu’elle fasse appel du classement des procédures à l’encontre de TEFAL par le Parquet d’Annecy,
  • Qu’elle condamne les agissements de TEFAL,
  • Qu’elle réaffirme publiquement les prérogatives des agents de l’inspection du travail et la légitimité de nos contrôles dans les entreprises.

 

Les agents de l’inspection du travail et les lanceurs d’alerte ne sont pas des délinquants !

Communiqué de l'intersyndicale CGT-SUD-SNU-FO-CNT, le 16 novembre 2016.

 

 

 

 

Source : http://www.humanite.fr

 

 

 

 

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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 21:07

 

Source : http://www.capital.fr

 

 

Gaspillages publics : la folie des grandeurs des élus engloutit des fortunes

 

Publié le 15/11/2016 à 12:33

 

 

 

 

Le conseil régional d'Auvergne à Clermont-Ferrand ©Lafabregue/Andia

 

 

Mairies pharaoniques, pôles culturels surdimensionnés, réceptions somptuaires... Beaucoup de nos élus ne regardent pas à la dépense. Tant pis pour nos impôts locaux.

♦ Philippe Guérin : son pôle culturel pharaonique plombe les comptes de la commune

Pour ses 17.000 administrés, l'ancien maire de Cugnaux avait vu les choses en grand. Sur 4.000 mètres carrés, le pôle culturel qu'il a bâti dans cette banlieue de Toulouse comprend un centre d'arts visuels, une école de musique et une médiathèque, le tout derrière une «expression monumentale des façades», précise l'architecte. Seul hic, le Quai des arts a coûté 14 millions d'euros et se révèle un gouffre financier – 700.000 euros de fonctionnement par an - pour la nouvelle municipalité qui le juge «surdimensionné». «Ce pôle était nécessaire, apprécié, et a coûté moins cher que tous les autres de la région», assure Philippe Guérin, droit dans ses bottes.

A Bourges, c'est carrément 28 millions d'euros que l'ancien maire Serge Lepeltier et son successeur Pascal Blanc ont choisi de dépenser dans une nouvelle Maison de la culture. Dans cette ville de 67.000 habitants, la polémique ne porte pas sur la nécessité du lieu. De nombreux citoyens regrettent simplement qu'on n'ait pas conservé l'actuelle Maison, créée par André Malraux en 1963. Sa réhabilitation, qui avait d'ailleurs commencé et déjà englouti 7 millions d'euros, n'aurait dû coûter au final «que» 19 millions d'euros. «On a préféré un outil mieux conçu et économe en énergie», se défend Pascal Blanc.

♦ Alain Rousset : son petit train de montagne risque de rouler souvent à vide

 

 

©Serge Moulia/Reservoir Photo

 

©Serge Moulia/Reservoir Photo

 

Amoureux de la vallée d'Aspe où il possède une maison et aime ramasser les champignons, le président de la région Nouvelle-Aquitaine a décidé d'y lâcher 102 millions d'euros pour 24,7 kilomètres de rails. Depuis juin, une ligne de TER relie donc à nouveau Oloron-Sainte-Marie à Bedous, dans les Pyrénées-Atlantiques, trente-cinq ans après son abandon faute de trafic. «Ce TER remplace un service de bus qui transportait seulement 3,9 passagers par voyage, déplore Georges Manaut, le président d'une association d'opposants. Et ce lundi, j'ai compté 47 passagers dans 9 trains.»

 

Ce TER à 102 millions d'euros remplace un bus qui transportait seulement 3,9 passagers par voyage.

 

En 2003, un rapport d'enquête commandé par Réseau ferré de France avait déjà annoncé un «niveau de rentabilité socio-économique très faible, voire négatif» pour cette ligne. «Le potentiel de trafic passager et fret est réel, se défend-on au cabinet Rousset. Et puis le TER le plus utilisé de la région, Bordeaux-Arcachon, n'est pas rentable non plus !»

 

À lire aussi : La future ligne TGV Tours-Bordeaux, un gouffre financier pour l'État

 

♦ Joël Mercier et Florence Pineau : ils fusionnent leurs communes mais créent de nouvelles mairies

 

 

Joël Mercier, maire de Château-d'Olonne ©Ruaud/Plebiscit/Andia

 

Joël Mercier, maire de Château-d'Olonne ©Ruaud/Plebiscit/Andia

 

En Vendée, les Sables-d'Olonne, Olonne-sur-Mer et Château-d'Olonne ont engagé ces dernières années un processus de fusion plutôt louable. Mais alors qu'on pouvait s'attendre à la fermeture de deux mairies et à l'agrandissement d'une troisième, le premier magistrat de Château-d'Olonne, Joël Mercier, a inauguré en juin un nouvel hôtel de ville pour 4,6 millions d'euros. L'ancien, érigé en 1964, «était devenu inadapté», estime l'édile. Pas en reste, son homologue d'Olonne-sur-Mer, Florence Pineau, a elle aussi annoncé un nouvel édifice pour 2017, budgété 4,2 millions d'euros.

Question mairie, Bagnolet est aussi bien servi. En 2013, le patron de la commune à l'époque, Marc Everbecq, a inauguré dans cette cité ouvrière un hôtel de ville flambant neuf, le qualifiant de «totem républicain et maison de l'Etat providence local». Coursives ondulées, atrium géant... Le «totem» aurait coûté 36 millions d'euros. Pas du tout dans les moyens de Bagnolet, quatrième ville la plus endettée de France en 2014.

 

 

Marc Everbecq, ancien maire de Bagnolet ©PhotoPQR/Le Parisien/Sébastien Thomas/MAXPPP

Marc Everbecq, ancien maire de Bagnolet ©PhotoPQR/Le Parisien/Sébastien Thomas/MAXPPP

 

 

♦ Pierre Camou, Serge Blanco, Jérôme Guedj, Manuel Valls et Francis Chouat : ils édifient une enceinte qui fera doublon avec le Stade de France

Achevé en 1998 et pourtant doté de 80.000 places, le Stade de France ne convient plus à la Fédération française de rugby (FFR), présidée par par l'ancien international Serge Blanco. Ceux-ci ont donc prévu d'ériger pour 600 millions d'euros une enceinte fédérale de 82 000 places à Ris-Orangis, à seulement 45 kilomètres, un site choisi grâce à l'insistance de l'ancien maire d'Evry, Manuel Valls, de son successeur Francis Chouat et de Jérôme Guedj, l'ancien président du département de l'Essonne.

Ce dernier, l'une des têtes de file des frondeurs du PS, a promis d'investir 45 millions d'euros dans les accès au stade et surtout de garantir jusqu'à 450 millions d'euros le prêt dont la FFR a besoin. Un vrai risque financier vu la rentabilité tout hypothétique de la future enceinte. Pire, selon la Cour des comptes, l'Etat, qui a déjà dépensé 760 millions d'euros pour le Stade de France depuis son inauguration, pourrait devoir verser jusqu'à 186 millions d'euros de dédommagements à son concessionnaire si les rugbymen n'y jouent plus.

Que ne ferait-on pas pour nos sportifs ! A Marseille, le coût total pour le contribuable de l'agrandissement du Stade Vélodrome réalisé pour l'Euro 2016 avec le soutien du maire, Jean-Claude Gaudin, devrait avoisiner 340 millions d'euros. A Bordeaux, la facture publique de la nouvelle arène de 42.000 places (contre 34.000 pour l'ancienne) voulue par le maire, Alain Juppé, pourrait dépasser 100 millions d'euros. Tout ça alors que les Girondins n'y ont attiré en moyenne que 25.000 spectateurs lors de la saison 2015-2016.

À lire aussi : Les très chers stades de l'Euro de foot 2016

♦ René Souchon et Laurent Wauquiez : ils construisent et entretiennent un hôtel de région devenu inutile

 

©Lafabregue/Andia

©Lafabregue/Andia

Couverture

 

«Des bâtiments, ça peut être vendu», avait balancé en juin 2014 le secrétaire d’État chargé de la Réforme territoriale, André Vallini, quinze jours avant l'inauguration de l'hôtel de région de Clermont-Ferrand. Évidemment, il n'en sera rien ! Malgré la fusion de l'Auvergne avec Rhône-Alpes et le choix de Lyon comme siège de la nouvelle entité, l'édifice qui a coûté 80 millions d'euros sera conservé et entretenu. 

René Souchon, l'ancien président de la région Auvergne à l'origine du projet, a qualifié de «conneries» les propos du secrétaire d’État. Et Laurent Wauquiez, à peine élu président de la nouvelle collectivité, a assuré aux 434 agents du site qu'ils seraient bien maintenus sur place. Même si quelques locations sont programmées, les 150 fauteuils de l'hémicycle risquent de prendre la poussière.

 

> Vidéo. Les régions françaises qui s’enfoncent dans la crise : 

 

 

♦ François Deluga : il chouchoute ses employés au détriment de sa mission de formation

Le maire du Teich, en Gironde, collectionne les cartons rouges depuis son élection à la présidence du Centre de formation de la fonction publique territoriale en 2009. Après un premier rapport au vitriol en 2011, la Cour des comptes a une nouvelle fois étrillé sa gestion en 2016. En effet, alors que les collectivités locales ont du mal à finir leur mois, ce mastodonte administratif leur impose 339 millions d'euros de cotisations pour financer un réseau pléthorique de 2.392 employés - dont 33 rien que pour la communication qui ne couvre que très partiellement les besoins de formation des agents territoriaux, sa mission de base.

La Cour dénonce aussi le train de vie de ses employés, qui bénéficient de logements de fonction peu justifiés, d'une prime de restauration en plus des titres-restaurant et peuvent racheter à bon prix les biens de leur employeur : voiture, ordinateurs, chaises Starck... En réponse, François Deluga assure avoir augmenté son offre de formation et maîtrisé ses coûts.

♦ Daniel Percheron, Jack Lang, Renaud Donnedieu de Vabres : il a beau être quasiment gratuit, leur musée attire de moins en moins

 

©PhotoPQR/Voix du Nord/Pascal Bonnière/MAXPPP

©PhotoPQR/Voix du Nord/Pascal Bonnière/MAXPPP

Couverture

 

Et dire que son directeur rêvait de franchir la barre du million de visiteurs par an! Après avoir attiré 863.117 personnes en 2013, sa première année d'ouverture, l'antenne du Louvre à Lens a vu sa fréquentation s'effondrer : 491.884 visiteurs en 2014 puis 435.213 en 2015. Cette désaffection est d'autant plus fâcheuse qu'on ne paie pas souvent son ticket au Louvre-Lens, poussé en 2004 par le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, ainsi que par Daniel Percheron et Jack Lang, président et vice-président de la région à l'époque. Les entrées gratuites ont représenté 81% du total en 2013 et encore 60% en 2014.

 

Le musée Louvre-Lens génère 2,7 millions d'euros de recettes pour 16 millions de dépenses.

 

Du coup, l'affaire commence à revenir cher aux collectivités locales. Le musée, qui avait déjà coûté 201 millions d'euros, génère 2,7 millions d'euros de recettes pour 16 millions de dépenses. Difficile dans ces conditions d'éviter les déficits ! «C'est toujours comme ça dans les nouveaux établissements, assure-t-on au musée. Ca redémarre vers la cinquième année.»

♦ Philippe Richert : il offre des iPhone et des iPad à tous les élus de la région

En janvier dernier, le président de la nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine a offert un second Noël aux 169 élus de son assemblée : un kit contenant un atlas, mais surtout un iPad et un iPhone flambant neuf. Un cadeau à 190.000 euros pour la collectivité. Les abonnements seront également pris en charge. A la région, on explique que les élus pourront ainsi consulter les rapports sur leur tablette et que le matériel devra être restitué en fin de mandat.

À lire aussi : Les dérives de la mairie de Marseille

♦ Pierre-René Lemas : il engloutit une fortune dans l'anniversaire de son établissement public

Le président de la Caisse des dépôts et consignations n'a pas mégoté pour célébrer le bicentenaire de l'institution publique le 12 janvier. Selon «Le Canard enchaîné», il a dépensé 2,6 millions d'euros pour festoyer, dont 340.000 pour louer le Grand Palais à Paris, 500.000 pour y faire venir les salariés de province et 700.000 pour les gaver de petits-fours. Pierre-René Lemas, qui n'a pas répondu à Capital, voulait-il rivaliser avec Joëlle Ceccaldi-Raynaud ?

 

Joëlle Ceccaldi-Raynaud, maire de Puteaux ©Florence Hubin/Photo PQR/Le Parisien

 

Joëlle Ceccaldi-Raynaud, maire de Puteaux ©Florence Hubin/Photo PQR/Le Parisien

Couverture

 

Selon l'un de ses opposants historiques, Christophe Grébert, la maire de Puteaux, près de Paris, a dépensé environ 600.000 euros en janvier dernier pour fêter la nouvelle année. «Entre la cérémonie des vœux, les cartes envoyées à domicile, le champagne et les illuminations, c'est un minimum», estime Grébert. A Nice, le maire adjoint Christian Estrosi a, lui, lâché la bagatelle de 395.000 euros pour ses vœux au Palais Nikaia, qualifié de «somptuaires» par ses opposants.

Gilles Tanguy

 

 

 

Source : http://www.capital.fr

 

 

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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 20:37

 

Source : https://reporterre.net

 

 

Laurent Wauquiez confie la bio aux agro-industriels

16 novembre 2016 / Barnabé Binctin (Reporterre)

 

 

La politique du bio en Auvergne–Rhône-Alpes va être transformée en profondeur. L’exécutif régional, présidé par Laurent Wauquiez, va retirer aux acteurs historiques du bio leur rôle dans le développement d’une agriculture paysanne et locale au profit des promoteurs du productivisme.

 

 

Confisquer la bio à ses défenseurs historiques pour mieux la confier aux industriels de la FNSEA : voilà ce que s’apprête à voter demain, jeudi 17 novembre 2016, le Conseil régional d’Auvergne–Rhône-Alpes présidé par Laurent Wauquiez, lors de son assemblée plénière. Il doit adopter un « plan régional de développement de l’agriculture biologique », que Reporterre a pu se procurer :

 

  • Télécharger le rapport « Agri bio » :
    PDF - 157.4 ko
     
     
    Le plan régional de développement de l’agriculture biologique.

 

Le texte se donne pour objectif de fixer les orientations politiques en matière de bio sur le reste du mandat, de 2017 à 2021. Un plan-cadre qui s’élèverait, selon nos informations, à un peu plus de 2,7 millions d’euros, soit un budget à peu près constant. À première vue, ce n’est donc pas une délibération défavorable à l’agriculture biologique qui s’annonce.

« Sauf que le texte est indigent, il ne dit rien de la répartition entre les différents axes et acteurs dans cette nouvelle orientation », alerte Corinne Morel-Darleux, conseillère régionale d’opposition du rassemblement de la gauche et des écologistes. Or, c’est là que le bât blesse, puisque plusieurs structures historiques de la bio en France se voient directement remises en cause.

« Une purge » 

Le réseau des Amap, Terre de liens, la Frapna, le rés’OGM Info, etc. : la liste est longue des associations promouvant le bio qui perdent des financements. À l’image de la Fédération régionale d’agriculture biologique (Frab), pivot dans le domaine, qui va perdre 500.000 euros, passant de 720.000 à 220.000 euros de subventions par an. « On va se battre et chercher d’autres financeurs, mais on ne peut pas se leurrer : une baisse d’une telle ampleur aura forcément des conséquences en termes d’emplois », concède Antoine Couturier, délégué régional de Corabio, membre de la Frab...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : https://reporterre.net

 

 

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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 20:29

 

Source : http://consocollaborative.com

 

Acheter en vrac : la carte de France des épiceries qui font un carton

 

 

http://consocollaborative.com/content/uploads/jam-428094_1920.jpg

 

Moins d'emballages, moins de gaspillage et moins de dépenses : les épiceries en vrac ont le vent en poupe. Entre celles qui ouvrent aux quatre coins de la France et une franchise qui a déjà essaimé, nous avons regroupé ces initiatives sur une carte pour vous proposer des alternatives concrètes.

 

 

(Cette carte n’est pas exhaustive, si vous avez des adresses secrètes, n’hésitez pas à nous les partager !)

 

En novembre 2015, Biocoop a lancé un magasin éphémère bio, 100% vrac et 100% sans emballages, à l’occasion de la COP 21. Un test grandeur nature pour reproduire définitivement ce modèle dans les mois à venir. En effet, bouteilles en plastiques, sac et emballages omniprésents dans les magasins d’alimentation, sont controversés d’un point de vue environnemental et il devient urgent de trouver des alternatives au tout emballé.

Vers une démarche Zéro Déchet

Les déchets de matières plastiques représentent en France 2 500 000 tonnes. La vente en quantité prédéfinie engendre un gaspillage de « près de 20 kilos, dont 7 kg de produits non déballés qui sont jetés, soit 10 millions de tonnes de nourriture gaspillées en France chaque année.

Réduire l’impact de l’activité humaine sur l’environnement passe par l’achat de quantités nécessaires.

C’est le pari qu’on fait les épiceries en vrac qui sont de plus en plus nombreuses. De Lille à Bordeaux, en passant par Besançon, les produits proposés à la vente sont en majorité issus de l’agriculture bio et fournis par des producteurs locaux. Huile d’olive, riz, produits frais ou savons, sont vendus à l’unité, au kg ou au litre. Dans certains magasins, la consigne fait son retour et les bouteilles sont reprises contre une pièce, comme dans la brasserie Météor, en Alsace ou O’bocal, à Nantes.

A Nancy, c’est une association dans une MJC, La juste dose, qui propose un système de cabas : contenants vides et listes sont déposés et quelques jours après, récupérés pleins ! L’engouement des consommateur pour le vrac est réel, comme le témoigne la campagne de crowdfunding de Ceci&Cela, à Toulouse. Plus de 7000 euros sur les 5000 espérés ont été récoltés en quelques jours. Entre Castillon-la-Bataille (33) et Bergerac (24), c’est la Petite roulotte, un camion qui sillonne les marchés et vends des produits locaux en vrac.

Le vrac se franchise

Autre formule, day by day, le réseau d’épicerie en vrac connaît un succès exponentiel. Depuis 2013, 23 boutiques ont ouvert dans l’hexagone. La franchise a pour ambition de proposer la meilleure qualité, au meilleur prix et s’appuie essentiellement sur des entreprises françaises pour se fournir. Certaines enseignes de grande distribution proposent également des produits en vrac, parfois depuis des années ou lors du réaménagement de leur magasins comme Franprix, qui dans ses boutiques nouvelle formule vend désormais des produits en vrac.

Le mouvement Zéro Wast a lui lancé le réseau Vrac et projette d’ouvrir sa maison du Zéro Déchet à Paris, qui vendra entre autre des contenants réutilisable pour faire ses courses…en vrac.

 

 

 

Source : http://consocollaborative.com

 

 

 

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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 20:15

 

Source : http://www.politis.fr

 

 

Affaire Tefal : L’inspectrice du travail et le lanceur d’alerte condamnés !

 

 

 

La cour d'appel de Chambéry n'a pas déjugé le tribunal correctionnel d'Annecy. Elle a condamné Laura Pfeiffer et Christophe M. à 3.500 euros d'amende avec sursis. Un « scandale » dénoncé par leurs soutiens quelques minutes après l’annonce du verdict et un nouveau coup dur pour l'inspectrice du travail et l'ex-informaticien de Tefal.

Récit du procès en appel organisé le 14 septembre à Chambéry >> Affaire Tefal : un réquisitoire inacceptable

Mercredi 14 septembre à Chambéry, peu de personnes présentes au rassemblement et à l’audience se disaient optimistes quant au verdict attendu ce 16 novembre.

En première instance à Annecy, l’inspectrice du travail et le lanceur d’alerte avaient été condamnés à la même peine. La première pour « violation du secret professionnel » et « recel de courriels de l'entreprise Tefal », le second pour « détournement de courriels » et « accès et maintien frauduleux dans un système informatique ». Des peines symboliques assimilées à l’application d’une « justice de classe » par les défenseurs des deux accusés.

« Consternée », l’intersyndicale (CGT, CNT, FSU, SUD et FO) s'est insurgée ce mercredi dans un communiqué contre « une justice qui, au-delà des discours convenus, ne protège pas celles et ceux qui risquent leur emploi pour dénoncer les pratiques délictueuses des entreprises ». Bien décidés à ne pas en rester là, les syndicats ont d’ores et déjà annoncé leur intention de poursuivre la procédure afin d’obtenir la relaxe de Laura Pfeiffer et Christophe M., « par toutes les voies judiciaires offertes ».


 

 

 

 

Source : http://www.politis.fr

 

 

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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 19:03

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

Up le Mag
Bon plan : un site pour manger gratuitement

 

 

Initialement publié sur 

 

 

 

 

 

Et si chacun partageait ses parts en trop pour éviter de les jeter  ? Laurence Kerjean, cofondatrice de Meet ZE Chef raconte  :

« Avec mon mari, ça faisait longtemps qu’on voulait faire quelque chose qui compte. Je suis passionnée de cuisine et on est tous les deux dans la tech. Alors on s’est demandés pourquoi la tech ne servirait pas à rapprocher les gens et à avoir un impact positif. En voyant le gaspillage alimentaire autour de nous, on s’est dit que c’était ça la chose à faire. »

 

Contre le gaspillage

L’idée émerge en 2014 au bord d’une piscine. Elle fait son chemin petit à petit jusqu’au lancement de la première version en avril dernier. Sa mission  : réunir ceux qui ont faim et ceux qui ont une part en trop grâce à des outils web et notamment un système de géolocalisation. Son objectif  : réduire le gaspillage alimentaire et venir en aide à ceux qui ont du mal à boucler leur fin de mois.

Car si Meet ZE Chef est bien une société et non une association, l’idée n’est pas de prendre une commission sur des parts à 15 euros. La plupart des échanges sont 100% gratuits et suivent une logique de don. Pour les autres, le montant ne dépasse pas un euro, auquel s’ajoute une part pour la plateforme. «  Le but de la plateforme c’est l’antigaspillage. Ce n’est pas une plateforme qui est faite pour s’assurer un revenu supplémentaire  », assure Laurence Kerjean.

«  En France, 4 millions de personnes ne mangent pas à leur faim alors que 35% des repas sont jetés chaque jour. Sur ces 4 millions, ce ne sont pas que des SDF. Il y a des étudiants, des travailleurs précaires et des retraités qui ont du mal à joindre les deux bouts. »

Hygiène

Mais si nous sommes enclins à récupérer des meubles par exemple, en est-il de même avec des denrées alimentaires  ? Comment vérifier que les mesures d’hygiène élémentaires sont bien respectées  ?

«  La première garantie, c’est que les gens ont cuisiné pour eux-mêmes, donc, a priori, ils n’ont pas prévu de s’empoisonner eux-mêmes. Ensuite, on a mis en place un système de notation. C’est ce qu’on appelle une plateforme de confiance. Aujourd’hui les gens ont l’habitude avec les Airbnb, les Blablacar et compagnie. »

 

 

 

Aujourd’hui, un peu moins de 1 000 personnes sont inscrites sur le site. Le concept, tout jeune, a vu environ 350 personnes mettre leurs plats à disposition et près d’une centaine d’autres venir les chercher.

 

« Il suffit d’être deux dans une même ville »

Le gros de ces partages se concentre, pour l’instant, à Paris mais il existe quelques réseaux Meet ZE Chef dans une douzaine d’autres villes, comme Clermont-Ferrand, Lille et Marseille. « Comme je le dis tout le temps, il suffit d’être deux dans une même ville ou un même quartier pour que les échanges commencent  », estime Laurence Kerjean.

Grâce au succès, le 18 octobre dernier, d’une campagne de financement participatif sur Ulule, où plus de 23 000 euros ont été collectés, Meet ZE Chef va lancer des applications pour IOS et Androïd.

«  Le principal projet est aussi de faire en sorte que ça prenne quartier par quartier et qu’on ait un maximum d’utilisateurs, prêts à offrir et à venir chercher des plats, et qui utilisent le site de façon récurrente  », poursuit la cofondatrice, persuadée qu’il y a, aujourd’hui, une prise de conscience du gaspillage alimentaire et une vraie envie de faire la différence.

 

 

Initialement publié sur UP Le Mag

 

http://www.up-inspirer.fr/

 

 

 

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

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