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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 14:16

 

Transmis par "Les alternatifs"

 

Pour communiquer vos dates, contacter : 

30@alternatifs.org

 jmarneguy@wanadoo.fr

 

 

 

 

 

LES INDIGNE/E/S -  AG chaque  mercredi 18h et samedi  13h -  Maison Carrée


Mercredi 18h RESF Nîmes au local de l’APTI


Agenda Démosphère Gard-Cévennes http://gard.demosphere.eu

 

 


Dates

Evènement

Lieu

heure

Mercredi 13/11

Palestine «  OSLO, 20 ans après »Conf Débat avec Pierre Stambul co-président UJFP

Auditorium Pablo Neruda

19h30

Jeudi 14/11

Soutien aux 3 de HARIBO

Tribunal Administratif

14h

Jeudi 14/11

Collectif soutien aux Roms

Local APTI

18h30

Samedi 16/11

Rassemblement festif contre la surpopulation et mauvaises conditions de détention avec l’OIP : Observatoire International des prisons

Maison d’arrêt de Nîmes

10h

Samedi 16/11

Marche pour l’égalité des Droits, 30 ans après celle de 1983 :Expo, projection, Conférence débat, repas

CSCS Valdegour

Dès 10h et jusqu’à la soirée

Samedi 16/11

3èmes rencontres du Forum Social Local Gardois :

Hôpital d’Alès en danger

St Christol les Alès

 

Samedi 16/11

Rencontre Régionale du Pôle Citoyen Rouge et Vert

Pour préparation des Assises Nationales

Rue du Commerce, Montpellier

10 à 16h

Mardi 19/11

Conf UCCN « Une morale pour notre temps »avec P.Corcuff

IUFM 62 Rue Vincent Faïta

18h30 à 20h30

Vendredi 22/11

Audience TA jugement centre de tri de Nîmes avec  COPOLNIM

Tribunal Administratif  Nîmes      16 av Feuchères

9h

Vendredi 22/11

Colloque FSU « enseigner aujourd’hui et pour demain :un exercice d’équilibriste »

Centre Pablo Neruda

De 9 à 16h30

Samedi 23/dimanche 24

Journées plantes/fruits oubliés

St Jean Du Gard

 

Dimanche 24/11

Journée anti Grand Marché Atlantique

 

 

Mardi 26/11

GAZA actualités avec le Pr Christophe Oberlin et présent livre « La Vallée des Fleurs »

Auditorium Pablo neruda

19h30

Vendredi 29/11

Conf Débat avec F.Viale Economiste ATTAC sur le Grand Marché Transatlantique

Pablo Neruda

20h

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 22:59

 

lemonde.fr

Le plus célèbre spéculateur du cacao rend son tablier

Le Monde.fr | 12.11.2013 à 17h18 | Par Marc Roche (Londres, correspondant)

 
 

Londres, correspondant

Anthony Ward, le plus célèbre spéculateur du cacao, a jeté l'éponge. Le co-fondateur du fonds spéculatif (hedge fund) britannique Armajaro a cédé ses activités de trading de cacao, café et sucre à un mystérieux négociant helvétique, Ecom Agroindustrial, selon des informations publiées par le Financial Times dans son édition datée du 12 novembre.

L'information a fait grand bruit dans la City en raison de la personnalité controversée d'Anthony Ward. En 2010, cet ancien trader du négociant en matières premières Phibro avait tenté d'assécher le marché mondial du cacao en s'emparant de 6,3 % de la production mondiale. L'objectif était de raréfier l'offre de fèves pour faire monter les cours, au grand désespoir des amateurs de chocolat. Son calcul était simple : en créant la pénurie, les prix ne pouvaient que grimper. L'effet devrait être amplifié par la baisse de l'offre des deux premiers producteurs de la planète, le Ghana et la Côte d'Ivoire, ainsi que par la hausse de la demande provenant des pays émergents.

 

Lire le récit : Le financier 'Chocolate Finger' tente d'assécher le marché mondial du cacao


Fournisseur notamment du chocolatier britannique Cadbury (repris par l'américain Kraft), Anthony Ward est un récidiviste de la stratégie du corner, qui vise à étrangler le marché. En 2002, l'intéressé avait pris la main sur 40 % du marché, qu'il avait ensuite revendu en dégageant de plantureux bénéfices. Les banques ont financé avec complaisance cet aventurier, symbole de l'affairisme qui caractérise la spéculation sur les matières premières agricoles.

 

 UNE ACTIVITÉ PLUS COMPLEXE ET RISQUÉE

Pourquoi celui qui a été baptisé Chocolate Finger (le doigt en chocolat) s'est-il débarrassé de son activité de trading sur ce segment ? Tout d'abord, les mauvais résultats du négoce de matières premières agricoles – cacao, café, coton – ont rendu le groupe lourdement déficitaire. Les hedge funds ont fortement réduit la voilure sur les matières premières, à l'exception de l'énergie et en particulier du pétrole. Ensuite, Anthony Ward a tiré la leçon du retrait des banques du négoce physique, lié aux impératifs de transparence et de bonne gouvernance exigés par leurs actionnaires, les investisseurs institutionnels. Les soupçons de manipulations sur les cours de l'aluminium ont poussé les régulateurs des marchés à terme, des deux côtés de l'Atlantique, à serrer la vis.

L'activisme grandissant des organisations non gouvernementales (Déclaration de Berne, Global Witness…) complique par ailleurs la vie de ces spéculateurs, qui opèrent souvent dans les pays les plus "pourris" de la planète. Enfin, face au nouveau paysage réglementaire, bon nombre de gérants de fonds spéculatifs ont choisi de se recentrer sur la gestion de leurs propres actifs, de ceux de leurs proches et de quelques clients privilégiés. Armajaro entend ainsi se concentrer sur la gestion de patrimoine, une activité très rentable et moins risquée. Il suit en cela les traces de figures légendaires de la spéculation, comme George Soros ou, dit-on, de Steve Cohen, le fondateur déchu de SAC Capital.

ABCD, le début d'alphabet qui rassemble les quatre grands noms historiques du cartel du négoce agricole – AMB, Bunge, Cargill et Louis-Dreyfus – s'est désormais allongé d'une lettre : E, comme Ecom Agroindustrial…

 Marc Roche (Londres, correspondant)
Journaliste au Monde

 

 


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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 19:23

 

 

euronews.com

12/11 11:55 CET

 

 

  

 

Au Cambodge, la police a violemment réprimé une manifestation d’ouvriers du textile. Une employée a été tuée par balle, affirme sa famille et une ONG. La manifestation a dégénéré quand plusieurs centaines d’ouvriers ont décidé de marcher sur la résidence du Premier ministre, en plein centre de la capitale.

Ils réclament de meilleures conditions de travail. La compagnie pour laquelle ils travaillent fournit des marques occidentales, comme Gap et H&M.

Plusieurs centaines de policiers avaient été déployés, la répression a fait plusieurs blessés. 27 personnes ont été arrêtées, parmi elles, cinq moines, plusieurs étaient venus se joindre au mouvement.

La veille des manifestations avaient éclaté aussi au Bangladesh, pays où les conditions de travail sont les plus mauvaises pour les ouvriers du textile. Ils y gagnent une trentaine d’euros par mois, soit deux fois moins qu’au Cambodge.

Copyright © 2013 euronews

 

 

                                                                    ****************************************************

 

solmond.be

Haute tension au Cambodge concernant le salaire minimum

 

Plus de 200.000 travailleurs de 90 usines du secteur textile sont partis en grève au mois de septembre 2010 pour exiger un salaire vital de 73 euros, grève ensuite suspendue pour soutenir de nouvelles négociations entre employeurs, gouvernement et syndicats (dont la C.CAWDU, fédération indépendante du textile partenaire syndical de Solidarité mondiale). Mais au moment de retourner à leur poste, ce sont 261 représentants syndicaux qui se sont retrouvés licenciés.

567 ont également été suspendus ou poursuivis en justice.

Sous la pression internationale, le gouvernement a recommandé aux employeurs concernés d’annuler ces suspensions et d’abandonner les poursuites. Mais jusqu’ici, seules quelques entreprises ont appliqué cette recommendation. La campagne Vêtements Propres met la pression sur les plus grandes marques de vêtements (H&M, Gap, Zara-Inditex, C&A, Next,...) pour qu’elles exigent de leurs fournisseurs le respect des droits syndicaux de leurs travailleurs.

Un salaire minimum insuffisant

Le Cambodge est parmi les pays aux salaires les plus bas. Le salaire minimum actuel s’élève, dans le secteur textile, à 50 dollars par mois, soit environ 40 euros. Ce montant n’a pas été ajusté depuis cinq ans. Les conditions de travail subissent d’énormes pressions du fait de la concurrence effrénée que se livrent les usines fabriquant des vêtements pour de grandes marques telles que Nike, GAP et Levi’s. Selon un organisme de recherche indépendant, le salaire minimum actuel de 50 dollars est insuffisant pour survivre. Les travailleuses sont obligées de prester de plus en plus d’heures, avec toutes les conséquences que cela implique pour leur vie familiale et sociale. Certaines sont endettées en permanence, car elles doivent emprunter de l’argent pour nouer les deux bouts. Nombreuses sont les familles qui doivent rogner sur les dépenses de nourriture saine et de soins de santé. « Mon salaire actuel ne me permet pas d’acheter de la nourriture ni de payer des soins médicaux. Je ne suis même pas en mesure d’envoyer mes enfants à l’école », a témoigné Keo Samphors, une ouvrière de l’industrie textile âgée de 28 ans, dans le journal Cambodia Daily.

Les discussions sur l’augmentation du salaire minimum sont en cours depuis début 2010. C’est le Labor Advisory Committee (LAC) qui doit conseiller le ministère de l’Emploi à propos du salaire minimum. Ce comité consultatif cambodgien se compose de 14 délégués du gouvernement et de 7 représentants des employeurs et des travailleurs. En février, les syndicats ont présenté leur proposition. S’appuyant sur une étude de l’Institut du développement cambodgien, ils ont proposé de porter le salaire minimum à 93 dollars (74 euros). L’institut de recherche a calculé qu’avec cette augmentation, les employeurs conservent une marge bénéficiaire de 31 %. Le rapport indique aussi, chiffres à l’appui, que le secteur textile a connu une augmentation constante de la productivité depuis 2004, à l’exception d’un léger recul enregistré au début de la crise économique.
De plus, une augmentation salariale n’aurait guère plus d’impact sur le portefeuille du consommateur. En effet, les salaires ne représentent qu’une infime partie du prix d’un t-shirt, à peine 0,2 %. Même si les salaires des ouvrières étaient doublés, l’augmentation du prix à payer à la caisse serait inférieure à un euro.

La C.CAWDU prend l’initiative

La proposition syndicale de relever le salaire minimum à 93 dollars (74 euros) n’a pas été accueillie favorablement. Les employeurs se sont indignés, sans avancer de chiffres ni essayer de trouver un compromis. Fin juin, le Premier ministre Hun Sen a donc décidé de formuler lui-même une recommandation. Il a proposé une augmentation de 5 dollars, soit un salaire minimum de 55 dollars (43 euros) par mois. Les syndicats ont maintenu leur proposition initiale de 93 dollars par mois ... pendant un temps. Les pressions ont toutefois fait éclater le front commun syndical.
Le 8 juillet, le comité consultatif LAC a procédé à un vote qui portait sur l’augmentation du salaire minimum de 5 dollars. Les syndicats proches du gouvernement, appelés syndicats jaunes, ont soutenu cette proposition. La C.CAWDU, le syndicat indépendant partenaire de Solidarité mondiale, de la CSC et de la CSC-Metea, s’y est par contre opposé. La C.CAWDU, qui représente 50.000 travailleurs du secteur, s’est d’emblée jointe au front syndical pour défendre la nécessité d’augmenter le salaire minimum à 93 dollars (74 euros) afin de couvrir réellement les besoins de base d’un ménage cambodgien moyen. Le Cambodge compte peu de syndicats véritablement indépendants, et les « syndicats » proches du gouvernement ou des employeurs ne facilitent pas le travail ni la position de négociation des réelles organisations de travailleurs.

La détermination est grande

Cependant, la volonté et la détermination des dirigeants et militants de la C.CAWDU sont particulièrement grandes. Le 25 juillet, ils ont déjà réussi à organiser un grand rassemblement dans la capitale Phnom Penh. L’objectif de cette action était de renforcer leurs revendications visant à améliorer les conditions de travail de tous les travailleurs grâce à une augmentation concrète du salaire minimum garanti. Les ouvrières de l’industrie textile n’étaient pas les seules à être présentes. La C.CAWDU a bénéficié du soutien de paysans, d’ouvriers de la construction, de chauffeurs de taxi et de fonctionnaires. Beaucoup d’entre eux sont affiliés aux centrales qui forment, avec la C.CAWDU, la Cambodja Labour Confederation (CLC). Dès le début de l’action, la police a essayé d’empêcher les gens de se rassembler, alors que les rassemblements et les manifestations sont un droit démocratique au Cambodge. Les policiers ont retenu les manifestants et les ont empêchés d’accéder au Wat Botum Park, où l’action devait se dérouler.

Une grève nécessaire

Les choses n’en sont pas restées là. Ath Thorn, le président de l’organisation syndicale coupole CLC, a annoncé lors d’une conférence de presse qu’ils continueront à se battre pour une augmentation salariale digne de ce nom. « Si nous n’obtenons pas de réponse et si la question du salaire minimum n’est pas réglée, nous partirons en grève ». La CLC a annoncé une grève générale les 13 et 18 septembre. Dans un message télévisé qui faisait suite à la conférence de presse, un représentant du gouvernement a indiqué que « le gouvernement réfléchissait à des actions en justice ». Selon le journal Cambodia Daily, « les dirigeants syndicaux troublent l’ordre public » et représentent une « réelle menace pour l’emploi du secteur du textile ».

Nous voulons faire part de notre inquiétude à propos de la sécurité des travailleurs dans l’exercice de leurs activités syndicales. Le gouvernement et l’association des employeurs de l’habillement doivent immédiatement arrêter d’interférer dans l’exercice de ce droit, de menacer et d’intimider les travailleurs syndiqués.

Pour soutenir l’action de notre partenaire cambodgien, Solidarité mondiale et la CSC envoient des lettres au ministre cambodgien de l’Emploi, au Premier ministre et au président de la fédération patronale. Nous continuerons à suivre la situation de près dans les prochaines semaines.

Le thème du salaire minimum est également d’actualité au Bangladesh. De nombreuses actions de protestation et manifestations ont eu lieu au cours des derniers mois pour que le salaire minimum soit augmenté. Le Bangladesh est le troisième fournisseur de vêtements de l’Union européenne, après la Chine et l’Inde. De grandes chaînes telles que H&M, Zara, C&A, Tommy Hilfiger, Levi Strauss et Carrefour produisent au Bangladesh. Selon la Confédération syndicale internationale, les ouvriers de l’industrie textile bangladeshi sont les travailleurs les plus mal payés au monde : ils gagnent à présent 18 euros par mois. Le gouvernement a relevé le salaire minimum à 3.000 takas (33 euros) par mois. « C’est beaucoup trop peu par rapport au coût de la vie », affirme Amiral Amin, président de la Bangladesh National Garment Workers’ Federation. Egalement partenaire de Solidarité mondiale, cette fédération représente 23.000 ouvrières de l’industrie textile. Les syndicats demandent 5.000 takas (55 euros).
Plus d’informations sur : www.vetementspropres.be

 

 

 


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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 18:12

 

 

CADTM

 

cadtm.org

Communiqué de presse

Pour le CADTM le sauvetage du Crédit lyonnais n’est pas « une solution conforme à l’intérêt des finances publiques »

12 novembre par CADTM France

 

 


Au début des années 1990, éclatait « l’affaire du Crédit lyonnais », un des plus gros scandale bancaire français. Un rapport parlementaire dénonce le système des avances et prêts à risques, notamment dans le domaine immobilier où, avant l’effondrement du secteur, le portefeuille de la banque s’élevait à 100 milliards de francs (soit 15,24 milliards d’euros) |1|. S’ensuit une série de scandales, notamment le rachat de la société de production et de distribution Metro Goldwyn Mayer (MGM) à 5,5 milliards de francs (0,84 milliard d’euros) un an avant sa faillite ; ou encore les filiales mal gérées comme Altus finance, dont les pertes sont estimées dans un rapport très critique de la Cour des comptes sur la gestion des années 1990 à 1993, à environ 20 milliards de francs (3,05 milliards d’euros) ; ou encore l’affaire appelée Tapie, Lagarde ou Adidas au fur et à mesure des cyniques rebondissements et des mises en examen.

En 1993, le Crédit lyonnais, alors propriété de l’État, est en situation de quasi-faillite. Pour venir en aide à la banque, deux structures sont mises sur pied : en 1995, le Consortium de réalisation (CDR) et en 1997 l’Établissement public de financement et de restructuration (EPFR). Le CDR avait été initialement créé comme structure de défaisance du Crédit lyonnais, dont il était la filiale. Mais en 1995, la Commission européenne impose à la France de séparer le CDR de la banque. L’État français crée alors l’EPFR qui exerce la tutelle du CDR et assure son financement en souscrivant auprès du Crédit lyonnais un prêt de 130 milliards de francs (environ 19,82 milliards d’euros). Ce prêt est censé être remboursé grâce aux cessions d’actifs opérées par le CDR. Mais le montant des produits ne suffit pas à couvrir les financements. Le déficit doit donc être comblé par l’actionnaire de l’EPFR : l’État qui doit régler 4,5 milliards d’euros avant le 31 décembre 2014.

Un article de la Loi de finances rectificative de 2013 qui doit être présenté mercredi 13 novembre en Conseil des ministres "autorisera l’Agence France Trésor – le service de Bercy chargé de la dette – à emprunter 4,5 milliards d’euros sur les marchés financiers", avec pour objectif de rembourser "les dernières dettes générées par la quasi-faillite de cette banque publique en 1993". L’anticipation de l’échéance est justifiée selon la classe politique par « des conditions de crédit, de financement exceptionnelles » et constitue « une solution conforme à l’intérêt des finances publiques ».

Alors que Pierre Moscovici, ministre de l’économie déclare penser avant tout aux contribuables, le CADTM dénonce un nouveau tour de passe-passe qui n’est ni conforme à l’intérêt des finances publiques, ni à celui des contribuables. Rappelons que les sauvetages bancaires constituent une socialisation de dettes privées. Ces sauvetages et l’endettement public qui en résulte n’ont pas servi l’intérêt de la population et sont largement illégitimes.

L’affaire du Crédit lyonnais montre de nouveau l’importance et l’urgence de mener un audit citoyen de la dette publique pour décider collectivement et démocratiquement des solutions conformes à l’intérêt général et à la justice sociale.

Notes

|1| Conversion cours initial : 1 euro = 6,55957 francs

 

 

 

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 18:09

 

 

 

reporterre.net

Ecologie

Les 32 agressions du gouvernement de M. Ayrault contre l’écologie

Jeanne Sezanne et les lecteurs de Reporterre

mardi 12 novembre 2013

 

 

 

Le gouvernement Ayrault est-il le pire que la France ait jamais connu en matière de politique environnementale ? Reporterre pose la question. Pour aider à y répondre, voici une liste non exhaustive des agressions de ce gouvernement à l’encontre de l’écologie.

La première liste n’était pas complète : des lecteurs nous ont rappelé d’autres mesures néfastes à l’environnement… Et d’autres l’allongent encore ! On en est au quatrième alourdissement du dossier !


Car on oubliait aussi...

- Rétablissement des aides financières aux retenues d’eau agricole

- Philippe Martin envisage d’effaroucher voire de déplacer les ours des Pyrénées

- Incitations fiscales dans la loi de finances poussant à l’artificialisation des terres

- Obsolescence programmée : nouvel échec des écologistes face au conservatisme du gouvernement

- Abandon (ou report aux calendes grecques ?) de la proposition de loi relative aux ondes électromagnétiques.

Des lecteurs nous avaient rappelé d’autres des mesures "écologistes" du gouvernement dirigé par Jean-Marc Ayrault depuis juin 2012 :

- autorisation d’abattage des loups, animal protégé par la Convention de Berne ;

- confirmation de la disparition de l’IFEN, que le PS avait vivement critiquée ;

- ponction sur les ressources des agences de l’eau ;

- surveillance policière renforcée des activites écologistes ;

- LGV Lyon Turin : déclaration d’ "utilité publique" ;

- baisse du prix des carburants pendant trois mois en août 2012 (coût : 500 millions d’€) ;

- autorisation des poids lourds de 44 tonnes (décret de décembre 2012) -

- hausse de la TVA dans les transports collectifs ;

- adoption du rapport Duron avec huit nouvelles autoroutes ;

Sans oublier :

- suspension de l’écotaxe sur les poids lourds ;

- relance du projet de surgénérateur Astrid ;

- aucune traduction concrète des conclusions de la conférence environnementale ;

- report de la loi sur la transition énergétique ;

- refus de relever la taxation du gazole au niveau de l’essence ;

- exclusion des ONG spécialistes de la santé (pollution air, ondes magnétiques, eau) de la conférence environnementale ;

- vote du Sénat – dont les sénateurs du PS - contre le PLUI (Plan local d’urbanisme intercommunal), très utile pour faire cesser la concurrence à l’artificialisation entre territoires ;

- aucun engagement contraignant contre l’artificialisation des terres dans la loi ALUR (loi logement urbanisme) ;

- relèvement du seuil d’autorisation d’installation de porcheries industrielles ;

- maintien des autorisations des épandages de pesticides par hélicoptère sur décision préfectorale ;

- commande par François Hollande du rapport Lambert- Boulard, un tissu de démagogie poujadiste pour "alléger les normes" et permettre n’importe quoi au nom de l’activité économique ;

- travail en cours de "modernisation" du droit de l’environnement ; comprendre réduction à portion congrue ;

- projet de transférer les "instructeurs des sols" de l’Etat vers les collectivités locales et non plus de l’Etat ; ils seront ainsi plus dépendants des maires, principaux moteurs de l’étalement urbain ;

- report de la révision du code minier (datant du XIXe siècle et ultra favorable aux compagnies minières et pétrolières) et interdiction du moratoire sur les forages en Guyane ;

- interdiction de dernière minute du co-voiturage en temps réel en intra urbain sur exigence du lobby des taxis ;

- reculade sur la péréquation des aides de la politique agricole commune vers des petites exploitations (en alignement des exigences du président de la FNSEA, Xavier Beulin) ;

- abandon en conseil européen, face à l’Allemagne, du renforcement des normes d’émissions des véhicules automobiles (95 g / km d’émission de CO2 des véhicules vendus en 2020) ;

- refus obstiné d’abandonner le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes.

Nous craignons d’avoir oublié d’autres mesures attaquant l’écologie. Les lecteurs sont invités à combler nos oublis – ou à contester notre présentation – en écrivant à planete (arobase) reporterre.net


Source : Jeanne Sezanne et les lecteurs de Reporterre.

- Première mise en ligne le 31 octobre 2013 sous le titre "Débat : Le pire gouvernement en matière d’écologie que la France ait jamais connu ?".
- Enrichissement le 1 novembre sous le titre : "Le gouvernement et l’écologie : pire encore que ce qu’on pensait !".
- Alourdissement du dossier le 2 novembre sous le titre : "Le gouvernement et l’écologie : hélas ! le dossier s’alourdit encore !".

Illustration : Philippe Mouche.

Lire aussi : Hollande : adversaire de la finance, ou agent de l’oligarchie ?


Pour une information libre sur l’écologie, soutenez Reporterre

 

 

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 18:05

 

 

reporterre.net

 

Ecologie

Marché ou lutte contre la finance : l’enjeu caché de la Conférence Climat à Varsovie

Hervé Kempf (Reporterre)

mardi 12 novembre 2013

 

 

La conférence des Nations unies sur le climat s’est ouverte lundi à Varsovie. Encore des discussions pour rien ? Pas si simple. Derrière la complexité des discussions se jouent des parties majeures. Dont celle qui vise à mettre au pas la finance mondiale afin de lutter vraiment contre le changement climatique.


Le délégué des Philippines à la Conférence sur le climat des Nations unies qui se tient à Varsovie, Naderev Sano, a déclaré lundi 11 novembre "qu’il jeûnerait jusqu’à ce qu’un accord significatif soit en vue" durant la conférence qui doit s’achever le 22. Il réagissait au cyclone Haiyan qui a dévasté son pays et laisse des centaines de milliers de personnes affamés.

La conférence s’ouvre alors que les nouvelles sur le changement climatique sont de plus en plus inquiétantes. Le rapport du GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) a, en septembre, levé les doutes qui auraient pu exister sur la gravité de l’évolution en cours. Tout récemment, l’Organisation météorologique mondiale a rappelé que la teneur de l’atmosphère en gaz à effet de serre a atteint en 2012 un record, qu’il s’agisse du dioxyde de carbone (CO2), du méthane (CH4) ou du protoxyde d’azote (N20).

Pourtant, le monde continue à émettre des volumes de gaz qui nous conduisent à un réchauffement bien supérieur à 2°C par rapport au niveau de l’ère pré-industrielle : ce seuil de 2°C est considéré comme celui à ne pas franchir si l’on veut que les effets du réchauffement global, déjà graves, restent supportables. Or, selon un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (Emissions gap report 2013), les émissions mondiales sont en 2010 de l’ordre de 50 milliards de tonnes équivalent CO2, soit bien au-dessus du niveau qui serait nécessaire pour ne pas dépasser 2°C (44 milliards de tonnes). Et si l’évolution continue au rythme actuel, on serait en 2020 à 59 milliards de tonnes. Pour rester à 2°C, rappelle le PNUE, il faudrait réduire en 2050 les émissions à 20 milliards de tonnes d’équivalent CO2.

Le dédain ostensible du Canada, de l’Australie et de la Pologne

Pourtant, les négociations sur le climat sont enlisées depuis le sommet de Copenhague en 2009. Et plusieurs pays manifestent ostensiblement leur dédain à l’égard du problème : le Canada a quitté le Protocole de Kyoto, l’Australie n’a pas envoyé son ministre de l’Environnement, Greg Hunt, à la conférence de Varsovie, et le pays-hôte de celle-ci la Pologne, n’a rien trouvé de mieux à faire qu’organiser au même moment un Sommet international sur le charbon...

Faut-il alors désespérer de toute négociation internationale en considérant qu’il ne s’agit que d’un cirque vain ? Pas tout à fait. Ces réunions restent la scène où la communauté internationale se retrouve pour se confronter au problème planétaire, et élabore les outils qu’il faudra bien un jour mettre en oeuvre si l’on ne veut pas sombrer dans le chaos.

Toute la discussion s’organise autour de l’objectif d’un accord international à la conférence de Paris en 2015 - accord international qui entrerait en oeuvre en 2020. Cet accord sera-t-il consistant et contraignant, à l’image du protocole de Kyoto signé en 1997 ? Le traité de 2015 viserait lui aussi une baisse globale et coordonnée des émissions. Mais un influent courant de pensée, constatant l’échec du protocole de Kyoto, pense qu’il faut plutôt chercher des accords spécifiques à tel ou tel problème, voire des accords n’impliquant que quelques participants, pour éviter la lourdeur des procédures de l’ONU : Etats-Unis et Chine sont ainsi engagés dans un dialogue soutenu.

Plutôt les Jeux olympiques que le climat

Cependant, un accord international est souhaité par une large partie des pays du sud, notamment en Afrique : ces pays les plus pauvres savent qu’ils seront les premiers et les plus fortement touchés par les effets du changement climatique - c’est en fait déjà le cas -, alors qu’ils en sont les moins responsables. Ils pèsent donc pour le maintien de la négociation onusienne, avec comme objectif central celui du financement de l’aide à l’adaptation, autrement dit d’un transfert financier des pays riches responsables vers les pays pauvres victimes.

A Cancun, en 2010, on s’était mis d’accord sur un transfert de 100 milliards de dollars (environ 75 milliards d’euros) par an à partir de 2020. Pour commencer, on affecterait dix milliards par an sur 2010-2012 à cet objectif. En pratique, observe Luc Lamprière, d’Oxfam, "seuls 30 % de cette somme a été réunie, soit le coût des Jeux olympiques de Londres".

Mais la question du montant éventuel n’est pas la seule. Encore faut-il savoir d’où proviendraient les fonds. Dans la logique néo-libérale dominante, prêts et marchés seraient le principal instrument. Une logique privilégiée par les grandes entreprises internationales, d’ailleurs très présentes dans l’organisation de la conférence de Varsovie. Mais aussi par les principaux pays, à commencer par l’Union européenne, qui a pris vendredi 8 novembre des mesures pour sauver son marché du carbone en quasi-faillite. Cette approche est dénoncée par un collectif de plusieurs dizaines d’organisations à travers le monde : selon elles, ces mécanismes de marché "ont échoué à apporter une solution à la crise climatique, mais en plus bénéficient aux industries qui sont responsables de l’aggravation des dérèglements climatiques".

Taxer la finance

Une autre option serait de recourir aux taxes sur les transactions financières : on lierait ainsi la lutte contre le changement climatique et la lutte contre la spéculation financière, qui participe largement à la dégradation écologique générale. Un précédent existe, avec la taxe aérienne finançant le fonds de lutte contre le Sida. Mais on changerait évidemment d’échelle dans le cas du climat.

Marché ou taxe sur la finance : c’est un enjeu majeur de la grande discussion climatique en cours.

Nul doute que le rôle des citoyens y sera déterminant. Pour l’instant, les opinions publiques semblent apathiques. Sauf que… des étincelles de vie sont prêtes à allumer le feu. Comme dans le train climatique qui part vendredi de Bruxelles vers Varsovie : Reporterre y embarque.


Source : Hervé Kempf pour Reporterre.

Photo : 20minutes.fr.

Consulter le Dossier Changement climatique.


Pour une information libre sur l’écologie, soutenez Reporterre :

 

 

 

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 18:01

 

reporterre.net

 

Alternatives

La Collecterie redonne vie aux objets et crée des emplois

Barnabé Binctin (Reporterre)

mardi 12 novembre 2013

 

 

A Montreuil (Seine-Saint-Denis), une ressourcerie a ouvert ses portes au début de l’été. Cet écosystème socio-professionnel lutte contre le gaspillage en recyclant les déchets.


- Reportage, Montreuil (93)

« Ici, on prend soin des objets brisés, délaissés, déclassés. Et on fait ça avec des gens brisés, délaissés, déclassés. C’est par la médiation des objets qu’on redonne un élan humain à notre territoire ». Léon Wisznia a le sens de la formule. Président de la Collecterie, inaugurée fin octobre par Dominique Voynet, maire de Montreuil, il a aussi l’énergie du militant et les cheveux grisonnant de son expérience dans l’engagement associatif. Ancien soixante-huitard, ce professeur d’économie rêvait depuis plusieurs années de ce projet pour la ville où il vit depuis plus de quinze ans.

Il aura fallu presque deux ans pour y parvenir, le temps de trouver le lieu adéquat et les soutiens financiers d’institutions comme la commune, le Conseil général ou le Syctom, syndicat de traitement des déchets ménagers en Île-de-France.

A l’origine, une rencontre entre deux artisans, Séverine et Giuseppe. Celui-ci, surnommé le ’’danseur-ébéniste’’, raconte : « Nous en avions marre de travailler de manière isolée, chacun de notre côté. J’étais menuisier, elle était tapissière, on se croisait souvent sur les brocantes, et nous nous sommes dit qu’en mutualisant ces compétences et notre débrouillardise, on pouvait monter une structure autour de la récupération ». Des enseignants, des éducateurs et quelques motivés se joignent au projet et, en mars 2012, l’idée prend tournure : le collectif de la Collecterie est né.

Le local de 50 m2 fait l’affaire pour dépanner au début, mais les encombrants s’entassent et l’équipe s’attèle à trouver un espace plus grand pour stocker ces premiers objets collectés. Finalement, le choix se porte sur un entrepôt de 410 m2 auquel on accède par la rue Saint-Antoine, petite rue prospère et tranquille du Haut-Montreuil. Le 6 juin dernier, la Collecterie ouvre ses portes au public. Sur son tract de présentation, il est inscrit « La collecterie collecte, trie et transforme ». Ca y est, l’est parisien a sa ressourcerie.

Paris intra-muros en possède déjà huit. Les ressourceries, structures nouvelles de l’économie sociale, se sont rapidement développées ces dernières années. On en comptait moins de dix en France au début des années 2000, elles seraient aujourd’hui plus de cinquante, selon le Livre Blanc des Ressourceries sorti en 2010.

Mais qu’est-ce qu’une ressourcerie, exactement ? Un endroit qui « collecte les objets dont vous souhaitez vous débarrasser pour les réparer et les revendre sans but lucratif », explique le réseau des ressourceries. Derrière cet outil, il y a l’idée de réduction, de réemploi et de recyclage des déchets. Les ressourceries appliquent le principe de l’économie circulaire, en réinsérant les biens dans un cycle de production et de consommation courantes.

A la collecterie, lorsqu’on pénètre dans le hangar, c’est une caverne d’Ali Baba qui se dévoile. Mais ici, rien n’est volé, tout est récupéré : « On soustrait juste à l’enfouissement ces objets destinés à finir à la déchetterie » explique Léon. On trouve de tout : des meubles, du textile, des appareils électro-ménagers, des livres, des outils informatiques, etc.

Tout le flux entrant n’a pas encore pu être trié. Mais il est pesé. A la fin de l’année, environ vingt-cinq tonnes de déchets qui auront ainsi été récoltés, en à peine sept mois d’activité. Celle-ci n’est pas vraiment rentable, à l’heure actuelle, la ventes des objets ne rapportant pas plus de 3 à 4 000 euros par mois. Mais la rentabilité n’est pas l’objectif premier.

Comment le prix des objets est-il fixé ? « C’est l’éternelle question » souffle Giuseppe. Un haut tabouret de bar confectionné en bois trône à l’entrée. Un écriteau à côté détaille les matériaux utilisés pour sa confection ainsi que le volume horaire de travail que cela a nécessité – vingt heures environ. A la fin du paragraphe, une question : « Combien coûte selon vous cet objet ? ». Chacun est invité à inscrire sur un bout de papier son estimation. Ce sera donc peut-être la moyenne des avis qui fixera le prix de vente.

Apprendre à réparer les chaises

De chaises, la collecterie n’en manque pas. Tout un pan de murs en révèle des dizaines suspendues, de couleur, de taille et de forme différentes. « La chaise est un peu notre mascotte, explique le président. C’est à la fois ce qui s’use le plus vite et ce face à quoi on est le plus démuni en terme de réparation. Peu de gens savent remettrent un pied de chaise ».

Un des projets pour l’avenir consiste à monter des ateliers collectifs pour apprendre aux gens à réparer des chaises. C’est là une autre valeur fondamentale des ressourceries : la pédagogie au changement. Pour le réseau des ressourceries, la sensibilisation constitue une fonction à forte valeur ajoutée : « La Ressourcerie sensibilise son public aux gestes éco-citoyens de réduction des déchets (choix de consommation, entretien des objets, produits de seconde vie, tri, etc.) ».

Car derrière les objets, il y a des hommes. A l’image de la Petite Rockette à Paris, la Collecterie s’attache à créer du lien social sur son territoire. Le collectif attend un agrément pour janvier 2014 afin de pouvoir proposer des contrats d’insertion. « Six en menuiserie, six en tapisserie » se réjouit Léon.

Florence, accompagnatrice en chantier d’insertion, justifie la démarche : « Pour des gens éloignés de l’emploi, marginalisés et souvent précaires, la ressourcerie est un très beau support de réinsertion. Outre les métiers manuels que cela offre, il y a plein de domaines d’apprentissage : du tri, de la vente, de la mise en rayon, de l’aménagement de l’espace, du design, etc. Ce qui est intéressant, c’est la polyvalence, les gens ne sont pas cantonnés à une seule filière ».

A voir Roland, bénévole à temps presque complet, tatcher le quidam pour lui vendre la dernière merveille retapée, on se dit que le projet est porteur. Il espère une place prochainement en contrat d’insertion, et en attendant, il se rend presque quotidiennement à la collecterie. « Il n’est pourtant censé être là que deux jours par semaine » sourit Florence. Luc, le service civique engagé au début de l’aventure, confirme cette bonne ambiance. Pour lui qui a passé un bac pro d’ébéniste, la Collecterie est l’expérimentation de la mixité sociale : « C’est un mélange avec plein de gens au quotidien, c’est génial. Et mine de rien, ça permet de développer l’imagination ce genre d’endroits ! ».

- Inauguration par Dominique Voynet -

Lieu d’échanges matériels tout autant qu’immatériels, la Collecterie prouve qu’un projet écolo-responsable peut aussi être un incubateur social. Avant le traditionnel « coupé de ruban » - fait d’un assemblage de cravate pour l’occasion - le président parle dans son discours d’inauguration de cette « activité millénaire qui consiste à faire du neuf avec du vieux. Malgré tous nos mérites, comparables à ceux de beaucoup d’autres, nous n’avons pas inventé le fil à couper le beurre... ».

Le but : redonner un sens aux objets en fin de vie, et une nouvelle vie à des hommes en quête de sens.


Source : Barnabé Binctin pour Reporterre

Photos : Florence Vallot.

Illustration : La Collecterie.

Lire aussi : A Paris, une ressourcerie sociale donne une nouvelle vie aux objets


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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 17:50

 

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A genoux, le Portugal ferme les yeux sur l'«argent sale» venu d'Angola

|  Par Ludovic Lamant

 

 

La revanche du colonisé ? Des hommes d'affaires angolais font leurs courses au Portugal, multipliant les achats dans les banques ou l'immobilier, sur fond de crise de l'ancienne métropole. Parmi eux, Isabel Dos Santos, fille du président angolais. Des observateurs à Lisbonne s'inquiètent des origines douteuses de certains capitaux.

De notre envoyé spécial à Lisbonne

Opération apaisement à Luanda : quatorze députés portugais se sont rendus cette semaine dans la capitale angolaise pour tenter de décrisper les relations entre Lisbonne et son ancienne colonie. À l'exception du Bloc de gauche (extrême gauche), toutes les formations politiques ont fait le déplacement, oppositions socialiste et communiste comprises. « Ce serait hypocrite de dire que nous n'avons pas l'intention de renforcer l'affirmation d'une fraternité incontournable entre les peuples portugais et angolais », a déclaré la présidente de l'assemblée portugaise, Assunção Esteves, qui était elle-même du voyage, preuve de l'importance de cette mission délicate.

Le ministre des affaires étrangères portugais avait cru bien faire, mi-septembre, en formulant des « excuses diplomatiques » à l'intention de l'Angola à propos d'une enquête en cours visant des officiels angolais au Portugal, mais sa sortie inattendue a eu l'effet inverse : tout s'est en fait compliqué entre Lisbonne et Luanda. Le président angolais, José Eduardo Dos Santos, en poste sans interruption depuis 1979, a jugé, lors de son discours sur l'état de la Nation, le 15 octobre, que les conditions pour un « partenariat stratégique » n'étaient plus réunies.

Le 21 octobre, le Journal d'Angola, quotidien officiel du régime de Luanda, dénonçait dans un éditorial intitulé « Adieu lusophonie », une « agression intolérable ». Il avait déjà estimé, plusieurs semaines auparavant, que le Portugal n'avait pas à « donner de leçons » à ses anciennes colonies.

Que s'est-il passé ? Rui Machete, le ministre des affaires étrangères portugais, avait expliqué sur les ondes d'une radio angolaise qu'il n'y avait « rien de fondamentalement digne d'intérêt » dans une enquête en cours portant sur des soupçons de blanchiment d'argent à l'encontre d'officiels angolais. À ses yeux, la procédure ne devrait déboucher sur aucune inculpation. Et le ministre de formuler des « excuses » auprès de Luanda, pour le préjudice soi-disant subi par le pays.

Scandale immédiat à Lisbonne, où des hommes politiques et des éditorialistes ont fermement désapprouvé l'attitude de soumission du ministre. Ce qui, par ricochets, a vexé le pouvoir à Luanda, qui s'est senti « agressé » par ce débat explosif autour de la relation de dépendance qui relie l'ex-métropole proche de la faillite à son ancienne colonie en pleine ascension économique.

« Ce sont des déclarations qui ont beaucoup choqué, de la part d'un ministre des affaires étrangères », avance Ana Gomes, une eurodéputée socialiste portugaise. « D'abord parce qu'un ministre, dans un État de droit, n'a pas à se prononcer sur l'avancée d'une enquête menée par la justice et ensuite parce que c'est humiliant pour les Portugais, et totalement contre-productif. » Le PS, dans l'opposition, a exigé – en vain – la démission de Machete.

 

José Eduardo Dos Santos © Reuters. 
José Eduardo Dos Santos © Reuters.


Pour Jorge Costa, un dirigeant du Bloc de gauche, « Rui Machete n'a fait qu'exprimer la subordination du gouvernement portugais au pouvoir angolais, qui dure depuis longtemps ». La sortie du ministre a en tout cas dévoilé au grand jour une réalité douloureuse, que nombre de dirigeants lisboètes préféraient taire jusqu'à présent : la crise a rendu le Portugal extrêmement dépendant de l'Angola pour sa survie économique.

Une « revanche » de l'Histoire, veulent croire certains médias, qui s'explique avant tout par le décalage brutal entre les deux pays. Avec un taux de chômage autour de 17 % et une récession toujours en cours (-1,8 % attendu pour 2013), aggravée à court terme par une politique d'austérité musclée, Lisbonne semble prête à tout pour attirer des investissements étrangers. À l'inverse, Luanda affiche des taux de croissance impressionnants (proches de 15 % au cours des années 2000), grâce aux cours du pétrole qui s'envolent et à la vente de diamants, et se trouve courtisée par des investisseurs de Chine ou du Brésil.

Symbole de cette inversion des rôles, la balance commerciale du Portugal vis-à-vis de l'Angola, encore positive en 2012, a basculé dans le rouge sur les six premiers mois de 2013. Lisbonne importe désormais davantage de pétrole angolais qu'elle ne parvient à écouler ses produits dans son ancienne colonie. Parallèlement, les investissements angolais au Portugal, difficiles à chiffrer, affichent une progression croissante depuis le début des années 2000. 

Sauf que l'Angola n'est pas seulement une ex-colonie portugaise, peuplée de 19 millions d'habitants et sortie d'une longue guerre civile à partir de 2002. C'est aussi l'un des États autoritaires les plus corrompus de la planète, qui pointe à la 157e place du classement de Transparency International (sur 176), dirigé dans une totale opacité par la famille Dos Santos et le parti présidentiel du MPLA.

La « revanche du colonisé » est plus qu'ambiguë. Bon nombre d'« investissements » angolais, dans l'immobilier de luxe sur le littoral ou dans les banques, sont douteux et ne profitent qu'à un petit cercle d'entrepreneurs proches du pouvoir, à Luanda. Plusieurs interlocuteurs contactés par Mediapart à Lisbonne décrivent un système vertigineux où le Portugal sert de plaque tournante du blanchiment d'argent sale pour des nouveaux riches angolais.

Isabel Dos Santos, la « fille à papa »

« Ils achètent des entreprises, ils lavent leur argent, ils s'emparent de médias portugais », s'inquiète la socialiste Ana Gomes, l'une des rares voix dissonantes au sein du PS portugais. La formation de José Sócrates s'était montrée, lorsqu'elle était au pouvoir jusqu'en 2011, peu regardante avec les investissements des proches du régime angolais. 

« Le Portugal est la seule ancienne métropole d'Europe qui se trouve utilisée par l'élite économique de son ancienne colonie comme un point d'appui pour l'accumulation, le blanchiment et le recyclage de ses capitaux », estime de son côté Jorge Costa, du Bloc de gauche, qui s'apprête à publier un livre, en début d'année prochaine, sur « les propriétaires angolais du Portugal ».

Pour l'ex-journaliste portugais Pedro Rosa Mendes, désormais universitaire à l'EHESS, cette pratique de blanchiment des capitaux remonte à plus loin que la crise actuelle. Elle s'amorce en fait dès la fin des années 1990, lorsque l'Angola, alors en pleine guerre civile, ouvre de nouvelles concessions sur ses réserves pétrolières. La décision entraîne l'explosion de la production d'or noir dans le pays, renfloue les caisses de l'État et renforce d'un coup son influence sur la scène internationale. La récession des pays d'Europe du Sud, à partir de 2008, n'a fait qu'accélérer la grande transformation des relations entre l'Angola et le Portugal.

Combien sont-ils à ainsi vouloir faire main basse sur les joyaux de l'ancienne métropole ? Des familles proches de la présidence à Luanda – quelques centaines de personnes tout au plus – sont à l'offensive, qui disposent de visas angolais et portugais. « Les journaux parlent des “cercles présidentiels”. Mais c'est avant tout Dos Santos lui-même, et sa propre famille, qui figurent aux avant-postes », estime Pedro Rosa Mendes.

 

Isabel Dos Santos en couverture de l'hebdomadaire portugais Visão 
Isabel Dos Santos en couverture de l'hebdomadaire portugais Visão

Sa « propre famille », et surtout la fille aînée : Isabel Dos Santos, 40 ans, diplômée du King's College de Londres, la seule femme milliardaire d'Afrique, est l'un des personnages clés de cette sulfureuse saga post-coloniale. À en croire la presse officielle angolaise, elle serait la preuve vivante que l'Angola, pays où 70 % des habitants vivent avec moins de deux dollars par jour, peut aussi fabriquer des success stories au cœur de la finance internationale.

L'héritière, née d'un premier mariage de Dos Santos, détient aujourd'hui au Portugal un portefeuille d'actifs vertigineux. En quelques années, elle s'est emparée de la moitié du capital d'un géant des télécoms (issu de la fusion entre ZON et Optimus) et d'une bonne part de la banque portugaise BPI – dont elle est, à hauteur de 19,4 %, la deuxième actionnaire. Elle est aussi présente au conseil d'administration d'un autre établissement financier, BIC Portugal, et possède des parts dans Amorim Energia, qui contrôle près de 40 % de Galp, l'un des principaux groupes gaziers et pétroliers d'Europe.

« La princesse » est aujourd'hui la troisième personne la plus riche par la valeur de son portefeuille d'actions cotées à la bourse de Lisbonne. Avec une fortune estimée à 1,7 milliard de dollars, elle est devenue incontournable dans le paysage économique portugais. À première vue, difficile de ne pas se réjouir de l'arrivée massive de ces capitaux frais, alors que le pays est exsangue…

Mais l'affaire se complique si l'on s'intéresse aux origines douteuses de la fortune d'« Isabel ». C'est ce qu'a tenté de faire le magazine américain Forbes dans une enquête fleuve publiée en septembre dernier, qui a fait beaucoup de bruit à Lisbonne – un peu moins à Luanda (à lire ici). Sa conclusion est imparable : « La fille à papa » est une créature inventée de toutes pièces par son père afin d'accaparer, au profit de son « clan », une partie des revenus des biens publics, du pétrole aux diamants, avant de sécuriser cet argent à l'étranger – destination Portugal. 

Les diamants ? C'est sur décision du président angolais qu'est renégocié, à la fin des années 1990, le partenariat public-privé qui exploite les mines du nord du pays. La fille aînée du président empochera alors une part de 24,5 % de la société, dont on ignore tout du financement, et qu'elle revendra par la suite à sa mère. Idem pour le secteur des télécoms : Isabel Dos Santos obtient 25 % du géant Unitel, après la décision de son père d'en privatiser une partie, au début des années 2000. Là encore, impossible de savoir combien l'intéressée a payé, mais sa part est aujourd'hui valorisée à un milliard de dollars…

Un débat étouffé au Portugal

À partir de 2005, elle va aussi faire fortune dans la banque, prenant un quart des parts de l'établissement BIC Angola, qui profitera, notamment, de prêts massifs, à des taux très confortables, au gouvernement angolais… La liste est encore longue, de ces opérations menées en toute opacité, mais qui finissent toujours par enrichir la fille du président, en un temps record : Isabel Dos Santos est devenue milliardaire en moins de dix ans.

 

Isabel Dos Santos et les entreprises où elle a pris des parts au Portugal. 
Isabel Dos Santos et les entreprises où elle a pris des parts au Portugal.

« Les holdings d'Isabel Dos Santos ne sont pas de simples actifs qu'elle accumule en prévision des mauvais jours. Ils dégagent de jolis dividendes, qui lui permettent d'acquérir davantage d'actifs dans des activités qui n'ont pas de rapport avec l'exploitation des biens angolais, par exemple sa part de 500 millions de dollars dans le groupe de médias portugais ZON », écrivent les deux auteurs de l'enquête. L'un d'eux, Rafael Marques, journaliste angolais qui anime le site anti-corruption Maka Angola, connaît plusieurs démêlés judiciaires avec Luanda.

Aux côtés d'Isabel Dos Santos, d'autres « entrepreneurs » angolais font leurs courses au Portugal, à l'instar du général « Kopelipa », un ministre influent à Luanda, qui a mis de l'argent dans les vins et les banques de l'ancienne métropole. À chaque fois, le principe est identique : ces hommes et ces femmes, profitant de relations privilégiées avec le président, ont fait fortune dans des conditions douteuses en Angola et s'emparent d'actifs portugais majeurs, sur fond d'accélération de la crise à Lisbonne.

« Le Portugal a un rôle stratégique pour le pouvoir angolais : il permet à l'élite économique et politique de se ménager une porte de sortie en cas de changement de régime, avec une partie de leurs richesses stockées au Portugal. Mais c'est aussi un pays qui leur sert de “laverie” pour les capitaux angolais douteux », résume Jorge Costa.


 

Un rapport, publié en 2011 par l'ONG Global Witness, passe en revue les comptes – particulièrement opaques – de l'industrie pétrolière en Angola. Il établit notamment qu'il existe une différence de pas moins de 87 millions de barils d'or noir, sur le total de la production de l'année 2008, selon les registres établis par le ministère du pétrole et ceux du ministère des finances… Un exemple parmi d'autres des failles institutionnelles, qui peuvent favoriser le détournement d'argent public.

Malgré l'ampleur des manœuvres, c'est à peine si le débat secoue la scène portugaise. L'affaire des « excuses diplomatiques » de Rui Machete n'a fait que l'effleurer et l'intéressé a fini par échapper à la démission. « Tous les dirigeants politiques portugais, au pouvoir ou dans l'opposition, ont entretenu des liens avec les forces angolaises, d'un côté ou de l'autre du conflit », précise Pedro Rosa Mendes.

À l'origine d'obédience marxiste-léniniste, le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) a adhéré à l'Internationale socialiste en 2003. Il entretient donc des liens étroits avec les communistes et les socialistes, mais aussi les sociaux-démocrates (droite) portugais aujourd'hui au pouvoir. « Le MPLA a toujours su s'adapter au contexte au fil des générations et changer d'alliances selon les évolutions géopolitiques », poursuit Pedro Rosa Mendes.

D'après le décompte effectué par Jorge Costa, depuis le retour du Portugal à la démocratie, en 1974, 26 ministres et secrétaires d'État portugais ont occupé ou continuent d'occuper des postes dans des entreprises angolaises, après leur passage par un ministère public. L'actuel premier ministre, Pedro Passos Coelho, a passé une partie de son enfance en Angola. La presse portugaise spécule également sur l'existence d'un « lobby angolais » au sein du gouvernement, constitué de plusieurs ministres ayant vécu à Luanda dans leur enfance.

En 2006, le chef de gouvernement socialiste, José Sócrates, avait quant à lui effectué un retentissant voyage diplomatique à Luanda, emmenant dans ses bagages non seulement dix ministres, mais aussi soixante-dix-huit chefs d'entreprise portugais. « Il est difficile d'observer une différence sur la politique angolaise, entre les socialistes et les sociaux-démocrates », résume Lisa Rimli, ex-responsable de l'Angola au sein de Human Rights Watch et qui continue de s'y rendre régulièrement.

L'Union européenne mise en cause

Autre explication de la faible intensité de ce débat presque tabou : des entrepreneurs se sont mis à racheter des médias portugais, qui tendent, du coup, à évacuer le sujet. C'est le cas d'Alvaro Sobrinho, homme d'affaires de Luanda très en vue à Lisbonne, qui s'est emparé via sa holding, Newshold, d'actifs prestigieux dans le secteur des journaux en crise. Il a ainsi racheté à 100 % l'hebdomadaire Sol et le quotidien i, tandis qu'il grignote des parts dans des groupes qui publient d'autres titres, comme les hebdomadaires Visão et Expresso.

Il faut aussi compter sur l'« auto-censure », selon l'expression de Lisa Rimli, d'une partie du monde économique, en particulier des PME portugaises, inquiètes de perdre des marchés à l'exportation si le débat sur l'origine des fonds angolais devait s'intensifier. En clair : la gravité de la crise fournit une excuse idéale pour ne pas regarder de trop près la couleur de l'argent.

Ceux qui s'aventurent tout de même à critiquer sur la place publique cette cascade d'investissements, prennent alors le risque de se faire taxer de « racistes » ou de « néo-colonialistes » par Luanda. « Je suis anti-colonialiste par conviction », prend ainsi soin de préciser Daniel Oliveira, un journaliste à l'Expresso, en ouverture d'un texte dans lequel il dénonce le silence qui accompagne les placements angolais dans le pays. « Il ne s'agit pas de discriminer les Angolais parce qu'ils sont angolais, mais d'exiger des garanties sur la provenance de l'argent dans certains cas », renchérit la socialiste Ana Gomes.

 

José Manuel Barroso et José Eduardo dos Santos à Luanda, le 19 avril 2012 © CE. 
José Manuel Barroso et José Eduardo dos Santos à Luanda, le 19 avril 2012 © CE.


Si la gêne domine à Lisbonne, d'autres institutions brillent aussi par leur absence. Sur ce dossier, l'Europe est muette. Marcolino Moco, un ancien premier ministre angolais (1992-1996), devenu l'un des plus féroces adversaires de Dos Santos, s'est récemment interrogé sur les silences de l'Union européenne : « Pour préserver ses intérêts économiques avec l'Angola, l'Europe ferme les yeux sur toutes ces malversations. »

Pour l'eurodéputée socialiste Ana Gomes, l'Europe serait même complice de cette opération : « L'austérité et les programmes de privatisation exigés à Lisbonne par l'Europe ont eu pour effet d'aggraver la dépendance du Portugal envers l'Angola. Non seulement l'Europe ne dit rien, mais elle pousse encore plus dans cette direction ! »

Ce n'est en tout cas pas du côté de la commission européenne qu'il faudra attendre une réaction, d'ici les élections européennes de l'an prochain. Son patron depuis 2004, José Manuel Barroso, fut l'un des premiers ministres portugais les plus proches du régime de Dos Santos. En 2003, il s'était rendu à Luanda avec dix de ses ministres. En tant que président de la commission, il a effectué une visite de deux jours en Angola, en avril 2012, pour renforcer la coopération de l'UE avec Luanda.

Barroso fut même l'un des invités de choix du mariage, en 2003, d'une autre fille du président angolais, Tchizé Dos Santos. Cette dernière, plus discrète que sa demi-sœur Isabel, vient d'ailleurs d'acheter 30 % d'une société portugaise d'emballage de fruits.

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 17:42

 

 

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Taubira insultée : après le tabou de la parole, celui des actes vient toujours
Noël Mamère - Député de Gironde

Publié le 12/11/2013 à 11h21

 

 


La ministre de la Justice Christiane Taubira à L’Elysée, le 8 novembre 2013 (REVELLI-BEAUMONT/SIPA)

Christiane Taubira a tout pour fédérer la haine : femme, noire, ministre de la Justice, auteure de deux lois fondatrices, contre l’esclavage et pour le « mariage pour tous » ; elle coalise sur sa personne les racistes, les sexistes, les homophobes de tout acabit.

Comme en plus elle est courageuse et brillante, qu’elle est une des rares, à gauche, à ne pas cacher ses convictions, qu’elle ne renie pas son anticolonialisme de jeunesse, elle excite les passions et devient la cible des nouveaux enragés de la droite extrême et de l’extrême droite.


La une de Minute, datée du 13 novembre 2013 

Mais depuis que Christiane Taubira a été comparée à une « guenon mangeant sa banane » par des enfants d’excités de l’UMP et par une candidate du Front national et que des militants de Civitas, le groupuscule de cathos intégristes, scandait dans la rue « y’a bon Banania », les attaques ont franchi un seuil qui vaut affaire d’Etat.

A un tel niveau d’obscénité, le racisme – qui n’est pas une opinion mais un délit – devient un marqueur du climat pourri qui s’est instauré en France depuis quelques mois.

Animalisation des Noirs

Certes l’animalisation des Noirs n’est pas une chose nouvelle. L’année dernière, le film « Vénus noire », montrait que ces pratiques remontent loin dans notre histoire. Nombreux sont les « progressistes » de tout bord qui ont sombré dans ce racisme à caractère prétendument scientifique.

Ma famille idéologique n’en est pas exempte puisque l’inventeur du mot « écologie » Ernst Haeckel, vulgarisateur du darwinisme, transposa la théorie de l’évolution à la société en expliquant que :

« Si l’on voulait à tout prix établir une limite bien tranchée, c’est entre les hommes les plus distingués et les sauvages les plus grossiers qu’il faudrait la tracer, en réunissant aux animaux les divers types humains inférieurs. Cette opinion est en effet celle de beaucoup de voyageurs… Un Anglais qui a beaucoup voyagé et séjourné longtemps sur la côte occidentale de l’Afrique, écrit ceci : “ A mes yeux, le Nègre est une espèce humaine inférieure : je ne puis me décider à le regarder comme homme et comme frère ; car alors il faudrait aussi admettre le gorille dans la famille humaine”. »

La purification de la race était à la mode chez les intellectuels de l’époque. La colonisation institua un Code de l’Indigénat, succédant au Code Noir qui régissait les rapports entre maitres et esclaves.

Tabou après la Seconde Guerre mondiale et l’Holocauste

Mais, ce qui était courant au XIXe siècle devint tabou après la Seconde Guerre mondiale et l’Holocauste.

Le fait qu’il soit brisé aujourd’hui est une régression absolue. On le constate non seulement en France, mais aussi en Italie où Cécile Kyenge, la ministre de l’Intégration, a été victime des mêmes injures racistes depuis sa nomination en avril.

Au mois de juillet, Roberto Calderoli, sénateur de la Ligue du Nord, l’avait comparée à un orang-outan, en ces termes :

« Cécile Kyenge fait bien d’être ministre, mais peut-être devrait-elle le faire dans son pays. Je me console quand je surfe sur Internet et que je vois les photos du gouvernement.

J’aime les animaux, mais quand je vois les images de Kyenge, je ne peux m’empêcher de penser à des ressemblances avec un orang-outan, même si je ne dis pas qu’elle en soit un. »

Un mois plus tôt, un conseiller local du même parti avait estimé qu’il faudrait violer la ministre afin qu’elle comprenne ce que ressentent les victimes de crimes commis par les immigrants.

Crise morale et idéologique

Ce retour vers un passé que l’on croyait révolu montre l’étendue de la crise morale et idéologique qui sévit en France et en Europe et qui risque bien de se traduire politiquement aux prochaines élections européennes.

Je n’ai pas de solutions pour enrayer cette crise, mais je suis convaincu qu’il faut rompre avec le silence de bon aloi qui règne dans tous les milieux, des élites aux corps intermédiaires, tandis que la plaie devient purulente et empoisonne le corps social.

Aucune excuse ne devrait empêcher l’indignation, la révolte, mais aussi la répression et la sanction contre celles et ceux qui osent bestialiser un être humain. Car c’est de l’humanité qu’il s’agit. Et comme dans les années 30, si nous faisons mine de baisser la garde, alors la bête immonde resurgira. Après le tabou de la parole, celui des actes vient toujours.

Ce silence des intellectuels et des politiques s’explique : La droite sarkozyste, avec le débat mortifère sur l’identité nationale, les discours de Toulon, Grenoble et Dakar, le « pain au chocolat », a légitimé peu à peu la libération de la parole raciste en hystérisant le débat politique. La gauche revenue au pouvoir a voulu l’étouffer.

Le silence de Hollande

Le silence de François Hollande durant douze longs jours ne s’explique pas autrement. Le Président a toujours hésité avant de s’engager dans des combats identitaires qui lui semblent « moraux » et non essentiels. Mais ce silence s’explique aussi par les reculs sur le contrôle au faciès, sur le droit de vote des étrangers, sur l’immigration.

Si la gauche croyait gagner une partie de la droite en faisant l’impasse sur ces sujets, elle y a perdu son âme, ses électeurs et semé la division dans son propre camp. Car, comme toujours, ceux qui étaient contre ces mesures se sentent confortés dans leurs positions, ceux qui étaient pour sont découragés devant tant d’impuissance à respecter ses engagements.

La gauche est divisée : nombreux sont ceux qui, en son sein, veulent maintenir les Noirs et les Arabes dans l’invisibilité, estimant qu’en mettant les problèmes sous le tapis, on échappera à la vague raciste. Logiques avec eux mêmes, ils refusent les statistiques de la diversité et la discrimination positive devenue un gros mot à gauche. Ils ont tort.

La thèse de Finkielkraut, un modèle du genre

Ce racisme d’en haut est aussi encouragé par des intellectuels de renom qui, au nom de la défense de « l’identité malheureuse », cautionnent la traque du paria moderne partout où il dérange le mode de vie des bons Français. La thèse d’Alain Finkielkraut est un modèle du genre : le changement démographique et l’immigration de masse affectent l’identité nationale. Il écrit dans « L’Identité malheureuse » (Ed. Stock, 2013) :

« Avec le passage d’une immigration de travail à une immigration familiale, les autochtones ont perdu le statut de référent culturel qui était le leur dans les périodes précédentes de l’immigration. Ils ne sont plus prescripteurs. Quand le cybercafé s’appelle Bled.com et que la boucherie ou le fast-food ou les deux sont halal, ces sédentaires font l’expérience déroutante de l’exil. Quand ils voient se multiplier les conversions à l’islam, ils se demandent où ils habitent. Ils n’ont pas bougé, mais tout a changé autour d’eux.

Ont-ils peur de l’étranger ? Se ferment-ils à l’autre ? Non, ils se sentent devenir étrangers sur leur propre sol. Ils incarnaient la norme, ils se retrouvent à la marge […] Plus l’immigration augmente, et plus le territoire se fragmente. » (pp. 123-124)

Le philosophe à la retraite est nostalgique d’une République du bon vieux temps et pleure l’identité nationale fondée sur l’homogénéité. Pour Finkielkraut, comme pour le Front national, les Français « de souche » ne se sentent plus chez eux et se demandent « où ils habitent ».

Médias : plus c’est gros et plus ça fait vendre

Les médias ont enfin une responsabilité énorme dans cette dérive : les « news magazines » ont remplacé les marronniers sur l’immobilier ou le classement des lycées les plus performants par des unes redondantes sur l’islam, l’immigration, les Roms. Plus c’est gros et plus ça fait vendre. La dictature de l’audimat se faisait auparavant sur le vide. Elle se décline aujourd’hui autour du racisme le plus exacerbé : « la carte des Roms », « l’invasion islamique »… Valeurs actuelles, Le Point, L’Express, L’Opinion, sont devenus les « Minute » politiquement corrects de la pensée rancie.

Médias, intellectuels et politiques se fourvoient. Les flux migratoires sont l’expression d’une mondialisation qui n’a pas débuté il y a trente ans : nous avons détruit des civilisations, des nations, des empires, en voulant imposer notre vision du monde. Le boomerang est là.

Les miséreux du monde se sont mis en marche, arrachés de leur terre par les accords de libre-échange, les multinationales, le démantèlement d’Etats corrompus, par notre argent. Les pauvres du monde présentent aujourd’hui l’addition aux peuples riches. Elle n’est pas chère. Ils nous disent simplement : « Vous avez envahi notre monde, maintenant personne n’est plus chez soi. » Désormais tout le monde est chez les autres. C’est un fait. Le cosmopolitisme et le métissage s’imposeront quoi qu’en pensent les oiseaux noirs du malheur.

Gangrenés par la haine raciste

Oui, nombreux sont nos compatriotes qui, pour une raison ou une autre, à des niveaux plus ou moins grands, sont gangrénés par la haine raciste. Qu’ils soient chômeurs, victimes de la crise économique, n’excuse rien. Mais que les élites de ce pays démissionnent de leurs responsabilités en faisant le lit des pulsions les plus détestables, voilà le vrai danger. Elles ont perdu leur boussole en chemin.

Le court XXe siècle, qui a commencé dans la folle et inutile guerre de 1914, a été le produit de l’esclavage et de la colonisation mais aussi la matrice des génocides contemporains fondés sur le racisme.

 

 

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Nous sommes tous des Christiane Taubira

Voilà une femme qui par la force de ses convictions et de sa personnalité s’est hissée à hauteur d’une république qu’elle conçoit comme son horizon politique. Mue par une intégrité sans faille, elle consacre depuis longtemps toute son énergie à rendre accessible cet horizon à tous et toutes, sans distinction de sexe, de race, d’origine ou de religion. Elle n’a pas attendu les soubresauts identitaires de partisans d’une France qui veut demeurer blanche et straight pour œuvrer au bien commun. Elle n’en attendait sans doute pas tant de leur part : pourquoi tant de haine ?

Voilà qu’une ministre est ravalée à la rhétorique la plus abjecte qui, parcourant la surface de sa peau, entend l’avilir au plus profond d’elle-même, en tant que femme et en tant que noire. Comme s’il fallait étouffer en elle toute fierté d’être l’une et l’autre.

Pendant que l’on se repaissait de détails croustillants sur les slogans bestialisant la garde des sceaux, dont, par décence, il faudrait cesser de faire la publicité, le silence a régné au plus haut niveau de l’État. Un silence indécemment long. Comme si dans les esprits grinçait cette ritournelle selon laquelle elle l’aurait bien cherché.

Que le silence ait pu persister dans les Palais de la république ne devrait pas nous étonner plus que cela et pour tout dire, ne requiert déjà plus notre attention. Il est urgent de nous tourner vers la seule question qui vaille : serons-nous capable de résister au racisme qui prospère et de lutter pour qu’enfin sa matrice soit démantelée et ses exploiteurs démasqués ?

Voilà des années de trop, que le balancier oscillant de la haine de soi à la haine de l’autre fauche les maigres espoirs d’une France réconciliée avec elle-même. Elle prenait des couleurs pour le meilleur, croyait-on, puis le pire est redevenu notre seul horizon et il vient de se refermer sur elle et sur nous.

Désormais, il est trop confortable de se contenter d'accuser la droite extrême, restée assise à l’assemblée, pour avoir bonne conscience et croire s’être ainsi dédouané de toute forme de racisme. Ce sont les mêmes qui hier jetaient de l’huile sur le feu en désignant les coupables à la vindicte populaire et à l’audimat, par viennoiserie interposée, et qui aujourd’hui appellent à rompre avec les scélérats à leur droite toute, en persistant à ignorer qu’ils ne font plus qu’un. Car leur union est déjà scellée par ce dénie partagé : la France est raciste par leur faute. Chaque jour, ils misent un peu plus sur l’exacerbation des propos et des actes de haine qui la mettent à genou.

Mais la gauche n’est pas en reste. Elle n’est plus immunisée, à supposer qu’elle l’ait jamais été. Qu’elle s’installe au pouvoir, ou qu’elle veuille résister à cet exercice corrupteur, elle s’est dissoute au contact corrosif de dissensions et divisions qui laissent la voie libre au grand dérangement raciste. Jusqu’à ses figures consensuelles qui n’ont pas hésité à exploiter le filon de l’aversion contres les nouveaux français, trop basanés, trop musulmans, dont il est temps de dénoncer le jeu dangereux.

Entendons-nous : dire la France est raciste, n’est pas dire tous ses habitants le sont. C’est dire que la xénophobie d’État est bien là, installée dans ses quartiers, qu’ils soient rupins, protégés ou relégués et qu’elle expose toutes sa population au passage à l’acte et à la parole racistes. La xénophobie expose à l’ensauvagement. Que ce soit sous les ors de la république, dans les centres ville préservés ou dans les ornières de périphéries oubliées, le racisme bat son plein, et ce depuis longtemps. C’est donc rappeler que cela ne date pas d’hier et qu’en vérité cela n’a jamais cessé. Certains ont cru, qu’une fois révolues la collaboration et la colonisation, leur pays était tiré d’affaire, guéri d’un désir lancinant de supériorité. Alors qu’il n’était qu’en rémission. Et encore, elle fut bien brève. Tant dans ses tréfonds administratifs, à ses guichets, dans ses dossiers en bas de piles inamovibles, dans ses évictions de postes privilèges réservés, et à chacune de ses brimades, entre dévoilement, expulsion, contrôle au faciès et fouille au corps, s’active un racisme routinier, de basse intensité, sans panache, sans grade, mais bien réel.

Il atteint sans hésiter tout ce qui compte, et ils sont nombreux, de métèques et de parias. Devenu disponible, comme une substance psycho active dont on ne parvient plus à se défaire, objet de transactions à découvert, le racisme peut avoir le visage de chacun d’entre nous, sans exception. Mais, si pour certains, il est insu, ayant infusé face au désastre, pour d’autres il est devenu une vertu, l’ultime rempart d’un patriotisme désastreux.

Il révèle les alliages les plus improbables. Comme les partisans d’un antisexisme patriarcal, s’accommodant d’un racisme aveugle à lui-même, passager clandestin d’un cortège convaincu de cheminer glorieusement vers la liberté et l’égalité pour toutes. Ou ces croisés d’une laïcité dévoyée, tardivement unie à un féminisme intolérant et sélectif, qui marmonnent des formules magiques censées faire fuir les ennemis de l’intérieur qu’ils se sont inventés pour plus de vraisemblance.

Racisme des puissants comme des faibles, l’ironie veut que nous soyons tous égaux face à lui : il corrompt tous ceux qu’il atteint et les avilie bien plus que les cibles qu’il se désigne. Même lorsqu’il nous traverse, il ne nous laisse pas indemne, il se métabolise et s’installe dans les replis de notre être. Ce racisme, dont les effets délétères dissolvent les individus et désagrègent le bien commun, est devenu notre double.

Partout le rictus est sur le point de tordre les bouches et la haine prompte à empoisonner les esprits. Il est temps de les regarder en face.

Faut-il comprendre que répondre à l’abject n’est pas à l’ordre du jour ? Dans ce cas, comment ne pas voir dans le silence qui pèse sur la France une complicité de fait ?

Qui sème le vent récolte la tempête. Qui ne dit mot consent. Ce sont plus que des adages, des alertes qu’il importe désormais d’entendre.

Et qu’enfin, on comprenne que l’intégration n’est plus une réponse, mais le sauf-conduit qui autorise, étalonne et absout toutes les discriminations. Car tenus comptable d’une impossible intégration, les mis en échec subissent la sanction légitimée du racisme et des discriminations. La rhétorique de l’intégration est le plus sûr vecteur de racialisation d’une France qui n’en fini pas d’être hantée par ses spectres coloniaux et raciaux. Ces vestiges survivent au cœur de la république : celles et ceux qui la chérissent devront aller les en extirper.

Voilà pourquoi le silence et l’inaction sont pires que tout, parce qu’ils signent notre capitulation collective devant l’abject. Hormis reconnaître l’étendu du désastre et conjurer la tentation d’une reddition face au raciste pour en venir à bout, aucune autre alternative n’est viable.

La France ressemble déjà à ce qu’elle sera demain, sans retour et sans regret. Il faudra bien qu’enfin ses habitants apprennent, comme y invite la maturité démocratique, à réguler l’aversion qui les étreint encore trop souvent à la vue et au contact d’une altérité devenue intérieure à notre monde commun. L’État doit être le garant du droit à exister avec ses singularités et ses capacités afin d’en faire le multiplicateur des possibles. Il doit mettre un terme à l’aggravation des tensions qui sapent des existences devenues des rebus parce qu’elles sont marquées, à leur corps défendant, du verdict du rejet.

Voilà pourquoi nous sommes tous des Christiane Taubira. Nous, les arabes, les noirs, les roms, les musulmans, les juifs, les migrants, les minoritaires, les étrangers, les indigénisés, les femmes subalternes, les queers, les expulsés, les expulsables, les contrôlés, les contrôlables, les dé/voilées, les percutés au plafond de verre, les exilés forcés, les évincés, les double-peine, les sans droit de vote, les sans papiers, les sans logis, les sans travail. Car elle est comme nous, notre égale, notre semblable, entrée comme nous en résistance face au racisme et à ses pratiquants. Tout ce qui l’atteint nous affecte, tout ce qui lui est ôté nous ampute. Et vice-versa. Bienvenue au club à toutes celles et ceux qui nous rejoindront ! En attendant de manifester, manifestons (nous) sur la toile !

https://www.facebook.com/pages/Nous-sommes-tous-des-Christiane-Taubira/398686576928095?fref=ts
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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 17:28

 

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Zapping Taxe Tobin (TTF) - 15 ans d'Attac

|  Par ATTAC FRANCE



 

Zapping Taxe Tobin (TTF) - 15 ans d'Attac © Attac TV

Attac a été créée en 1998 pour promouvoir l'idée d'une taxe sur les transactions financières. A l'occasion de la fête des 15 ans de l'association le 15 novembre à Paris, ce zapping revient sur l'appropriation progressive, dans les discours, d'une mesure toujours pas mise en œuvre dans les faits.

 


 

Pour ses 15 ans, Attac vous donne rendez-vous au Cabaret sauvage pour une soirée festive avec Christophe Alévêque et son point de vue décalé sur l'actualité puis un concert avec HK & Les Déserteurs, Emel Mathlouthi et Fantazio.

Depuis 1998, Attac lutte contre le pouvoir de la finance, pour un monde plus juste. De nombreuses personnalités participeront à cette soirée : Susan George (présidente d'honneur d'Attac), Edwy Plenel (Mediapart), Annick Coupé (porte-parole de l'Union syndicale Solidaires), Denis Sieffert (Politis), Pierre Tartakowsky (président de la Ligue des droits de l'Homme), Bernadette Groison (secrétaire générale de la FSU),…

Une soirée en partenariat avec Alternatives Economiques, Basta, Le Monde diplomatique, Mediapart, Mondomix, Politis, Reporterre.

PAF en prévente : 20 euros / tarif réduit : 15 euros (étudiants, chômeurs) / 25 euros sur place

Offre spéciale "15 ans" : une adhésion à 15 euros + 1 place à tarif réduit pour la soirée.

Informations et réservation sur http://www.france.attac.org/evenement/15-nov

Evènement facebook : www.facebook.com/events/596470813744142

 

 

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