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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 17:27

 

 

Source : mediapart.fr

Climato-sceptiques: les dessous de la machine à fabriquer du doute

|  Par Michel de Pracontal

 

 

 

Alors que se tient à Varsovie la conférence de l'ONU sur le climat, le climato-scepticisme continue d'être une machine de propagande très efficace, soutenue par l'industrie et organisée autour des think tanks conservateurs et néo-libéraux. Notre enquête.

Le 11 novembre, alors que s’ouvrait à Varsovie la 19e conférence de l’ONU sur le climat, David Rothbard, président du Committee for a constructive tomorrow (CFACT), think tank climato-sceptique de Washington, s’adressait aux habitants de la capitale polonaise. Sur une tribune installée dans le centre ville, Rothbard appelait les Varsoviens venus célébrer le jour de l’indépendance de la Pologne à « une nouvelle bataille pour la liberté contre ceux qui utilisent l’alarmisme climatique et environnemental pour voler nos libertés et donner aux bureaucrates internationaux le contrôle sur nos sources d’énergie, nos vies quotidiennes, notre prospérité et notre souveraineté nationale ».

David Rothbard, président du CFACT 
David Rothbard, président du CFACT © DR

L’épisode est relaté sur une quinzaine de blogs climato-sceptiques, qui décrivent un rassemblement de « 50 000 Polonais enthousiastes », unis contre « les tentatives des Nations unies pour voler nos libertés »… En fait, la vidéo diffusée par le CFACT montre un public agitant des drapeaux blanc et rouge et des panneaux avec des slogans comme « Bog, Honor, Ojczyzna » (« Dieu, honneur, patrie »), qui ne semble guère prêter attention à la diatribe de Rothbard, bien que celui-ci se soit adjoint les services d’un interprète.

Le discours de David Rothbard est typique de la rhétorique climato-sceptique, qui considère que toute tentative pour réguler les émissions carbonées est un attentat au libertés publiques. L’activisme du CFACT illustre la guerre de communication permanente menée par les groupes climato-sceptiques américains pour empêcher la mise en place de mesures de protection de l’environnement. Il est frappant d’observer qu’aux États-Unis, la contestation du changement climatique augmente sur la scène politique et dans la société, alors même que le consensus scientifique sur le réchauffement anthropogénique s’est renforcé et que l’opinion publique est sensibilisée à l’environnement.

L’une des raisons de ce paradoxe est que le climato-scepticisme made in USA n’a rien d’un mouvement d’opinion spontané. C’est un système organisé, qui s’appuie sur des puissances financières considérables, dispose de fonds se chiffrant en centaines de millions de dollars, de relais politiques (essentiellement républicains et conservateurs), d’accès à de grands médias comme Fox News, le Wall Street Journal (tous deux appartenant au conservateur Rupert Murdoch) ou le Washington Times du révérend Moon. À quoi s’ajoute une nuée de blogs dont les plus populaires (wattsupwiththat.com, climateaudit.org ou climatedepot.com) ont une audience globale estimée à 700 000 visiteurs par mois.

Ce système constitue une machine de propagande redoutable, dont l’action a fortement contribué à bloquer la ratification du protocole de Kyoto par les États-Unis, selon l’analyse de Aaron Mc Cright et Riley Dunlap, deux universitaires spécialisés dans l’étude du climato-scepticisme américain. Les contestataires du climat ont aussi joué un rôle important dans l’échec de la conférence de Copenhague en 2009. Celle-ci a été plombée par l’affaire du « climategate », qui a donné lieu à une campagne climato-sceptique très agressive visant à discréditer les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). En septembre dernier, l’influence des climato-sceptiques a aidé à la victoire électorale du libéral Tony Abbott, nouveau premier ministre australien, et farouche adversaire de la taxe carbone. Aujourd’hui, les climato-sceptiques cherchent à empêcher que la conférence de Varsovie ne débouche sur un nouveau traité international.

Comment fonctionne la « machine à nier le changement climatique », ainsi que l’appellent McCright et Dunlap ? Selon les deux chercheurs, les composants principaux de cette machine, en dehors des sources de financement, sont des think tanks conservateurs, des “groupes paravents” qui organisent campagnes et actions de promotion, et une “chambre d’écho” politico-médiatique.

Le rôle crucial des think tanks

La pensée climato-sceptique américaine est issue de courants conservateurs et néo-libéraux qui ont utilisé les think tanks comme relais d’opinion. L’un des tout premiers est la Fondation Heritage, créée en 1973 par le philanthrope Joseph Coors, propriétaire des bières du même nom. Mais c’est à partir des années 1980, avec l’arrivée au pouvoir de Ronald Reagan et le « renouveau conservateur », que les think tanks montent en puissance pour mener une guerre des idées contre le progressisme des années 1960-70. Et promouvoir les conceptions néolibérales : dérégulation, libre entreprise, limitation du pouvoir de l’État.

Après Joseph Coors, trois milliardaires, dont les fortunes viennent en partie d’intérêts pétroliers, créent des think tanks influents : Richard Scaife, fondateur du CFACT, cité plus haut ; David Koch, qui fonde Americans for Prosperity ; son frère Charles, fondateur du Cato Institute. Parmi les think tanks importants, on peut aussi citer le Heartland Institute, l’American Enterprise Institute ou encore le George Marshall Institute.

À la fin des années 1980, deux éléments vont cristalliser le mouvement climato-sceptique : la chute de l’empire soviétique qui, en mettant fin à la guerre froide, suscite un besoin de nouveaux horizons géopolitiques ; la mise en place du Giec, en 1988. Ce dernier est immédiatement perçu par les néoconservateurs comme un ennemi, du fait que sa création représente « un effort sans précédent pour développer une base scientifique pour les décisions politiques », écrivent Dunlap et McRight dans un article de 2011. Dans la pensée conservatrice américaine,  « la “menace rouge” en voie de disparition (a été remplacée) par la “menace verte” », la crainte de mesures de régulation environnementales, à l’échelle nationale et internationale.

Les efforts de Reagan pour réduire le rôle de l’État vont cependant se heurter à une résistance dans le domaine de la protection de l’environnement. De là vient la stratégie du climato-scepticisme : les conservateurs et l’industrie réalisent qu’il est « plus efficace de mettre en doute le besoin de régulation en discréditant les preuves de la dégradation de l’environnement, que de s’opposer à l’objectif de protéger l’environnement », écrivent Dunlap et McRight.

Le centre névralgique du système climato-sceptique

Autrement dit, plutôt que d’attaquer frontalement les mesures écologiques, la stratégie du scepticisme s’efforce de montrer qu’elles sont inutiles. La méthode consistera donc à jeter le doute sur le changement climatique, à relativiser son importance, à contester son caractère anthropogénique, à mettre en avant d’autres causes de variations climatiques, comme l’effet de l’activité solaire, etc.

 

La version originale des "Marchands de doute".  
La version originale des "Marchands de doute".

Cette rhétorique est construite sur le modèle mis au point par l’industrie du tabac, qui a usé de multiples arguments pour nier ou minimiser le lien entre cigarette et cancer, en le présentant comme une maladie multifactorielle, associée à de multiples causes et en mettant l’accent sur l’importance du style de vie, du niveau économique, et ainsi de suite. La filiation entre la rhétorique des cigarettiers et celle des climato-sceptiques est très clairement analysée dans le livre d’Erik Conway et Naomi Oreskes, Marchands de doute (Éditions Le Pommier) (voir notre article ici).

À partir des années 1990, les think tanks conservateurs sont devenus le centre névralgique du système climato-sceptique. À travers des conférences, des reportages, des interviews diffusés sur les médias sympathisants, ou des campagnes publicitaires, ils assurent la promotion de la conception néo-libérale de l’environnement. Competive Enterprise Institute a aidé l’administration Bush à entraver le développement d’une politique climatique. En 2012, une campagne d’affiches lancée par le Heartland Institute assimilait les scientifiques du Giec au terroriste Unabomber, Ted Kaczynsky, dont les bombes artisanales ont fait, de 1978 à 1996, trois morts et 23 blessés…

Les think tanks ont aussi une activité importante dans l’édition de livres : une étude de Riley Dunlap et Peter Jacques montre que sur 108 livres climato-sceptiques publiés en anglais depuis le début des années 1980, 78, soit 72 %, ont bénéficié d’un financement par un think tank. À noter que deux de ces livres ont été écrits par des auteurs français, Christian Gerondeau et Marcel Leroux.

Le financement : l’industrie du pétrole et du charbon, mais pas seulement

Les compagnies pétrolières et l’industrie du charbon ont bien sûr compris d’emblée l’enjeu que représentait pour elles le changement climatique, dès lors que l’utilisation des combustibles fossiles était identifiée comme la principale source des émissions de gaz à effet de serre. Assez logiquement, l’industrie des combustibles fossiles a financé dès le début les campagnes climato-sceptiques, notamment en soutenant des think tanks et des scientifiques « dissidents ».

L’un des premiers scientifiques à nier le réchauffement planétaire a été Patrick Michaels, climatologue à l’université de Virginie, qui, dès 1989, critiquait ce qu’il appelait « l’environnementalisme apocalyptique », qu’il qualifiait de « religion la plus populaire depuis le marxisme ». Michaels a été sponsorisé par la Western Fuels Association, consortium lié au charbon, et a reconnu en 1995 avoir reçu 165 000 dollars de l’industrie. Il est aujourd’hui « directeur du centre pour l’étude de la science » au Cato Institute, le think tank fondé par Charles Koch.

 

Une raffinerie d'Exxon Mobil. 
Une raffinerie d'Exxon Mobil. © Reuters

Travailler pour un think tank offre un statut plus respectable qu’afficher un lien direct avec l’industrie, même si ce n’est souvent qu’une façade. D’après un rapport de Greenpeace USA, entre 1998 et 2012, ExxonMobil a versé un total de 27,4 millions de dollars à une soixantaine de think tanks, dont le Cato Institute, le Heartland Institute et la Fondation Heritage. Selon Dunlap et McCright, ExxonMobil a longtemps été le premier sponsor des think tanks et associations climato-sceptiques, mais aurait réduit sa contribution au cours des dernières années, craignant que cette pratique nuise à son image. La compagnie charbonnière Peabody Energy a également beaucoup contribué au climato-scepticisme, de même que des associations industrielles comme l’Institut américain du pétrole.

En dehors de l’industrie des combustibles fossiles, le climato-scepticisme a été soutenu par des sociétés du secteur de l’énergie comme Southern Company (compagnie d’électricité), des producteurs d’acier, des forestiers, des mines ou des constructeurs d’automobiles (Chrysler, Ford, General Motors). On peut aussi mentionner la Chambre de commerce des États-Unis. Au début des années 1990, un grand nombre d’entreprises américaines était ainsi alliée contre la science du climat et la politique environnementale. Le Giec apparaissant comme la cible centrale de la coalition industrielle.

Cette dernière va pourtant se fracturer au moment du deuxième rapport du Giec, en 1995, et de l’adoption du protocole de Kyoto. De grandes firmes comme BP annoncent qu’elles ne contestent plus la réalité du réchauffement anthropogénique. Plusieurs compagnies pétrolières et d’autres grandes firmes se lient à des organisations environnementales pour former le US climate action Partnership, groupe dont l’objectif est d’encourager une action publique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. À la fin des années 1990, une part importante de l’industrie américaine semble prête à accepter la réalité du changement climatique et la nécessité de politiques de réductions des émissions. Mais cela ne durera pas : avec l’arrivée au pouvoir en janvier 2001 de George Bush qui insititutionnalise « le déni du changement climatique au sein du gouvernement fédéral », selon McRight et Dunlap, l’industrie des combustibles fossiles n’a plus grand-chose à craindre.   

L’élection de Barack Obama et d’une majorité démocrate aux deux Chambres a remis au goût du jour la limitation des émissions carbonées, d’où « un énorme lobbying industriel pour s’opposer ou atténuer les mesures introduites par la Chambre des représentants ou le Sénat aussi bien que les tentatives internationales », notamment la conférence de Copenhague de 2009. « Ce lobbying s’est accompagné d’une escalade des attaques contre la science climatique et les scientifiques aussi bien que contre le Giec, avec un soutien considérable d’ExxonMobil et d’associations comme la Chambre de commerce des États-Unis », rapportent Dunlap et McCright. En somme, malgré certaines divisions, une part significative de l’industrie américaine continue d’alimenter le climato-scepticisme.

« La plus grande mystification jamais perpétrée »

À côté de cette coalition industrielle, un soutien très important vient de riches donateurs qui, par l’intermédiaire d’organisations à but non lucratif, financent anonymement le climato-scepticisme. Ainsi, deux organisations associées, Donors Trust et Donors Capital Fund, ont distribué aux think tanks climato-sceptiques un total de près de 150 millions de dollars entre 2002 et 2011 (d’après le rapport de Greenpeace USA). Ces organisations sont liées aux frères Koch, deux des principaux sponsors de think tanks climato-sceptiques. Le financement « philanthropique » pourrait donc être encore plus élevé que le soutien direct de l’industrie. Dunlap et McCright estiment que « dans les années récentes, les fonds versés par les familles Scaife et Koch pour financer les acteurs du déni du changement climatique et leurs actions ont pu dépasser l’apport d’ExxonMobil ».

Les « groupes paravent »

Ces organismes ont un rôle complémentaire de celui des think tanks. Ils fournissent aux entreprises une façade leur permettant de mener des actions sans apparaître directement. Un des premiers exemples est le Global Climate Coalition, créé en 1989 en réaction à la mise en place du Giec, et financé par des compagnies pétrolières (ExxonMobil, Texaco et BP), des constructeurs d’automobiles (Chrysler, Ford, GM), l’Institut américain du pétrole, etc. Le GCC a joué un rôle très actif dans l’opposition à la ratification du protocole de Kyoto par les États-Unis, notamment en diffusant des publicités télévisées et en menant des campagnes pour discréditer le Giec.

Le groupe Information council on the Environment (ICE) a été créé en 1991 par des entreprises du charbon et des compagnies d’électricité. Avec l’aide de scientifiques sceptiques comme Patrick Michaels, déjà cité, il a lancé une campagne médiatique pour dénigrer la notion de réchauffement global et critiquer l’accord des États-Unis pour la réduction des émissions carbonées lors du sommet de Rio de 1992.

En 1997, est apparu un autre groupe, la Cooler Heads Coalition (CHC), qui n’émane pas de l’industrie mais de plusieurs think tanks (CFACT, Heartland, CEI ou Competitive Entrerprise Institute). Ce groupe et son directeur, Myron Ebell, ainsi que le CEI ont joué un rôle crucial dans la promotion du « climategate » et les campagnes de dénigrement du Giec.

Les politiciens conservateurs

 

James Inhofe 
James Inhofe © DR

Dès le départ, aux États-Unis, le climato-scepticisme est associé à l’idéologie néo-libérale conservatrice. Il est fortement politisé, comme l’illustre la succession de basculements entre les présidences républicaines et démocrates. L’un des personnages les plus connus à cet égard est James Inhofe, sénateur républicain de l’Oklahoma, célèbre pour avoir affirmé dans un discours au Sénat que le réchauffement global était « la plus grande mystification jamais perpétrée contre le peuple américain ». Inhofe a été président du Comité pour l’environnement et les travaux publics, dont il a fait une tribune ouverte aux contestataires du changement climatique. Il a notamment employé Marc Morano, membre du CFACT et animateur du site climatedepot.com. Morano a aussi travaillé avec l’animateur de radio conservateur Rush Limbaugh, et a fait campagne contre John Kerry lors de la présidentielle de 2004.

Plus récemment, un autre politicien républicain, membre du Tea Party, Ken Cuccinelli, procureur général de Virginie, s’est illustré dans la guerrilla anticlimatologues : il a lancé en 2010 une enquête sur les recherches de Michael Mann, climatologue connu qui a été professeur à l’université de Virginie (il travaille actuellement à l’université de Pennsylvanie).

Sous prétexte de contrôler que l’argent public n’avait pas été gaspillé en finançant les travaux de Mann, Cuccinelli a usé d’une procédure appelée Civil investigative demand pour exiger que l’université de Virginie fournisse tous les documents dont elle disposait ayant un rapport direct ou indirect avec les recherches de Mann, notamment toutes les correspondances entre le chercheur, l’université et 39 autres scientifiques, de 1999 à 2010… 

Sachant que cette procédure ne nécessite pas d’engager des poursuites, il est difficile de la considérer autrement que comme une forme de harcèlement administratif. Ce que la justice a d’ailleurs reconnu deux ans plus tard, en considérant que Cuccinelli n’avait pas autorité à demander les documents. En 2013, Cuccinelli a fait campagne pour l’élection au poste de gouverneur de Virginie. Et a perdu, le 6 novembre, face au démocrate Terry McAuliffe…

Même si Cuccinelli a perdu, l’épisode illustre la stratégie climato-sceptique qui fait feu de tout bois pour empêcher que le débat sur le réchauffement soit jamais tranché. Cette stratégie a jusqu'ici permis à l’industrie américaine des combustibles fossiles et à ses alliés politiques conservateurs d’éviter ce qu’elle redoute par-dessus tout : la reconnaissance du réchauffement global comme un problème grave qui justifie des mesures contraignantes pour réduire les émissions carbonées. Pour le mouvement climato-sceptique, le danger n’est pas la dégradation de l’environnement, c’est la remise en cause du dogme de la croissance économique sans freins.

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 17:17

 

Source : actualites.mouvement-zeitgeist.fr

 

Ces agriculteurs et ingénieurs qui veulent libérer les machines

 

Ils fabriquent des machines libres de droits, sans brevet. Des engins à construire soi-même, sorte de meccano géant, écologique et à moindre coût. Pour bâtir des maisons, produire de l'énergie, faire cuire des aliments, extraire des matériaux ou cultiver la terre. De quoi construire un village. Ou une civilisation. Leur objectif : éditer plans et modes d'emploi, construire des prototypes, expérimenter, partager et diffuser à tous, pour faire vivre cette révolution industrielle d'un nouveau genre. Des États-Unis à l'Isère, bienvenue dans l'univers des pionniers de « l'écologie open source ».

 

agriculteur ingenieur liberer machine

 

Et si on créait une civilisation en « open source » ? Un monde sans brevets. Des objets, des appareils, des machines, reproductibles à l'infini par tous ceux qui le souhaitent, grâce à la diffusion « libre » de leurs plans. C'est ce que propose Marcin Jakubowski : ce jeune diplômé de physique nucléaire, habitant du Missouri (États-Unis), devenu agriculteur-bricoleur, cherche à constituer et diffuser un kit de 50 machines industrielles – tracteur, bulldozer, moissonneuse-batteuse, four, éolienne, moteur hydraulique, bétonnière ou machine à compacter des briques de terre – pour bâtir, en toute autonomie, l'infrastructure d'un village. Ou les bases d'une civilisation !

Le principe est simple : il s'agit de fabriquer artisanalement des machines industrielles, à très bas coût (en moyenne 8 fois moins que celles fabriquées industriellement), et d'expliquer à ceux qui le souhaitent comment les reproduire eux-mêmes. Un guide de construction, le « Global Village Construction Set » offre le mode d'emploi de ces innovations. Sur une ferme de 12 hectares dans le Missouri, Marcin Jakubowski et son équipe travaillent à la construction de prototypes, et sur la documentation pour diffuser ces innovations. Avec un mode de fabrication assisté par ordinateur et des imprimantes 3D, « les produits peuvent être conçus comme des Legos », explique Marcin Jakubowski. L'objectif est de penser des outils modulables et adaptables, les plus simples possibles pour pouvoir être reproduits facilement. Une sorte de meccano à taille humaine, permettant de construire des maisons (grâce aux machines fabriquant des briques de terre), de créer un système économique et agricole diversifié, des machines pour répondre aux besoins de base, et même offrir tout le confort moderne possible.

 

Recensement et adaptation des outils, réalisation et diffusion des plans

La démarche s'inscrit dans le courant de l'Open source ecology. Une utopie et des pratiques que veut faire vivre l'association Adabio autoconstruction, en Rhône-Alpes. En se basant cette fois davantage sur les savoir-faire issus d'un métier, celui d'agriculteur, que sur la co-construction d'outils ex nihilo par des ingénieurs et bricoleurs. Objectif de ce projet : la création d'outils agricoles, à construire soi-même, à partir de plans libres de droits. L'idée est née du constat que des agriculteurs font de nombreuses trouvailles en bricolant, en adaptant des outils pour leur travail quotidien, de manière intuitive. L'association s'est donc donnée pour mission de recenser ces inventions, d'en tracer les plans et de les diffuser. En 2009-2010, une quinzaine d'outils sont répertoriés : outils de planches permanentes pour décompacter la terre dans la culture de légumes bio, cadre de vélo utilisé pour désherber, dispositif de traction animale, poulaillers mobiles... Une seule exigence : que ces outils soient reproductibles. Et qu'on puisse les construire avec peu de matériel.

Le projet est porté par des maraichers bio et des techniciens d'ADABio Autoconstruction (association des producteurs biologiques). « On part d'une recherche empirique, qui valorise le savoir-faire des paysans, explique Julien Reynier, chargé de développement de l'association. On va à l'inverse du modèle des chambres d'agriculture qui veulent diffuser des savoirs dans une démarche descendante ». L'enjeu est de mutualiser et co-produire des outils, pour renforcer l'autonomie des exploitations agricoles. « Car l'agriculture bio, ce n'est pas celle de nos grands-pères, c'est au contraire quelque chose de très technique », poursuit Julien Reynier. Il faut notamment réussir à s'affranchir des intrants chimiques, engrais, pesticides.

 

Créer des farm-labs, ateliers ouverts et coopératifs

Après le recensement, vient l'étape de la « recherche et développement » par les salariés d'Adabio Autoconstruction. Du « toilettage », pour rendre diffusables les outils bricolés sur le terrain. Ces outils créés sont souvent le fruit de la récup', il faut donc voir comment les fabriquer avec un matériel accessible à tous, notamment des barres de métal « standard ». A partir de là est rédigé un guide avec les recettes de construction, les côtes, références, plans 3D, plans éclatés... « Comme les modes d'emploi d'Ikea ! », sourit Julien Reynier. 600 exemplaires de ce guide sont vendus. Une centaine de paysans participent à des formations, pour apprendre à construire ces outils « open source ».

 

agriculteur ingenieur liberer machine2

 

Pour les agriculteurs, le jeu en vaut la chandelle. Avec ce système, les outils de planches permanentes, utilisés pour éviter le compactage de la terre, coûtent environ 2000 euros en matière première, plus une semaine de travail. Dans le commerce, c'est trois fois plus cher. Les commandes groupées de barres de métal de 6 mètres permettent aussi de réduire les coûts. Reste à trouver un lieu pour que chacun puisse venir créer ses outils. « Pour les formations, on loue des ateliers dans des lycées agricoles, on vient avec notre camion plein de matériel pédagogique », explique le chargé de développement. L'association s'est installée dans une ancienne papeterie près de Grenoble et recherche des financements pour y aménager 600 m2 d'ateliers. « Dans l'idéal, il faudrait des ateliers communaux, où chacun peut venir travailler le métal. Des farmlabs, sur le modèle des fablabs qui se développent en ville surtout ».

 

Une manufacture open source

Les outils créés, les plans et modes d'emploi, sont sous licence Creative Commons By-NC (pas d'utilisation commerciale), pour éviter une « récupération » par le secteur marchand. « Mais le débat est ouvert, précise Julien Reynier. Avons-nous quelque chose à craindre ? Nous souhaitons une diffusion large des pratiques d'auto-construction ». L'association est en lien avec le réseau états-unien FarmHack, qui développe, documente et construit des outils pour une « agriculture résiliente ». Au sein de ce collectif, agriculteurs, ingénieurs, architectes ou designers s'allient pour créer des outils libres de droits, dont les modes d'emplois sont répertoriés dans un annuaire sur le site web. Il est possible de prendre conseil ou de suivre les tests effectués avec les prototypes, via un forum.

Ce type de projet essaime, notamment aux États-Unis. Près de Denver, d'anciens associés de Marcin Jakubowski ont créé Open Tech Forever, sur un site agricole en permaculture. Leur objectif est de créer une « fabrique open source », sorte de manufacture pour ceux qui veulent créer des outils. Ce qui les anime ? Relocaliser la production. Car c'est « l'une des étapes les plus importantes pour préparer aux effets déstabilisateurs du changement climatique, et pour rendre les communautés locales capables de construire des systèmes économiques résilients et autonomes », expliquent les fondateurs.

 

Appropriation technologique et révolution du travail

En développant la capacité des communautés locales à créer des machines avec lesquelles il sera possible de fabriquer des produits, la démarche favorise également le recyclage. « Pour le moment, nous achetons les matériaux en magasin. Mais dans le kit de construction, il y a un four à induction et les procédures de roulage à chaud du métal. Donc vous pouvez prendre de l'acier de récupération, le fondre et en sortir de l'acier neuf, explique Marcin Jakubowski. Ce qui fait que chaque décharge de métal est par essence un endroit où l'on peut reconstruire une civilisation. »

 

agriculteur ingenieur liberer machine3

 

Ces démarches s'inscrivent dans l'histoire du « mouvement des technologies appropriées », né dans les années 1960, lié à la contre-culture américaine, et conceptualisé par l'économiste britannique Ernst Friedrich Schumacher. Ce mouvement revendique une technologie soucieuse de l'environnement, mieux adaptée aux ressources locales, moins coûteuse. Et surtout facilitant l'appropriation : les outils créés, quel que soit leur degré de complexité, devraient pouvoir être compris, contrôlés et entretenus facilement par les populations locales. Une technologie issue de la demande sociale, en quelque sorte, que l'usager peut contribuer à améliorer, et qui permet aux communautés, notamment dans les pays les moins développés économiquement, d'accroître leur autonomie. Dans cette tradition vient aussi s'inscrire le mouvement de l'open source hardware (« matériel open source »), parallèle du mouvement des logiciels libres (« software ») en ce qui concerne les matériaux « en dur ». Comme avec les logiciels, la conception de l'objet, ses plans, son mode d'emploi sont libres, pour que chaque utilisateur puisse étudier, modifier, diffuser, fabriquer, et vendre la conception de cet objet ou le matériel basé sur cette conception.

Derrière ces nouvelles façons de produire et d'échanger, se dessine aussi pour les promoteurs de l'Open source ecology une révolution du travail et des sociétés. « Pour le moment, nous commençons avec des infrastructures simples. Viendra ensuite l'éducation, la santé, un système financier, une gouvernance. Le matériel médical sera probablement le plus dur à obtenir, s'enthousiasme Marcin Jakubowski. Notre but est de montrer qu'avec 12 hectares et 30 personnes, on peut créer ou recréer un standard de vie moderne saine, jusqu'à avoir des semi-conducteurs (utilisés pour les transistors et micro-processeurs) et du métal, le tout à partir des ressources du site. » Et qu'il est possible de créer une société relativement abondante, avec les bases du confort moderne, dans laquelle les gens travailleraient moins de deux heures par jour... Utopie ? Quoi qu'il en soit, la révolution de l'open source ecology est en marche.


Source (article modifié) : Bastamag

 

 


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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 17:09

 

 

Source : bastamag.net

 

 

Lobbying

BMW et ArcelorMittal sponsorisent la conférence sur le changement climatique

par Sophie Chapelle 12 novembre 2013

 

 

 

 

Une salle de conférence construite par le géant mondial de l’acier ArcelorMittal, de l’eau potable fournie par le constructeur de méga-barrages Alstom, des blocs-notes et stylos offerts par la compagnie d’électricité polonaise PGE, des voitures mises à disposition par les constructeurs Opel et BMW... Bienvenue, non pas au Forum économique mondial, mais à la 19e conférence internationale contre le changement climatique (COP19). Celle-ci se déroule en ce moment, du 11 au 22 novembre, à Varsovie (Pologne). Fait nouveau, le gouvernement polonais a accordé le statut de « partenaire » à douze entreprises privées opérant dans des secteurs extrêmement polluants.

Les plus grands contributeurs aux émissions de gaz à effet de serre sont donc présents à cette conférence. Que ce soit le secteur aérien, avec la compagnie Emirates Airlines, l’industrie pétrolière, avec l’entreprise polonaise Lotos SA, le secteur automobile... Ou l’industrie sidérurgique, pourtant responsable de 6 à 7 % des émissions humaines mondiales, avec le géant ArcelorMittal. En janvier dernier, Basta ! avait montré comment ce dernier pourrait engranger des millions d’euros sur le marché carbone européen, grâce à l’arrêt des hauts-fourneaux à Florange. Alors que l’extension des marchés du carbone est à l’agenda de cette nouvelle conférence, ArcelorMittal dispose aujourd’hui de permis à polluer excédentaires, d’une valeur de 1,6 milliards d’euros... Les miracles du « capitalisme vert » semblent avoir de beaux jours devant eux.

La Pologne, fan du charbon

La Pologne accueille au même moment, les 18 et 19 novembre, le Sommet international du charbon et du climat. Le ministre polonais de l’Économie s’affiche avec l’Association mondiale du charbon, qui comprend des membres tels que les groupes miniers Rio Tinto et BHP Billiton. Dans un communiqué commun, ils appellent les Nations Unies et les banques de développement à s’engager vers une utilisation accrue des technologies utilisant le charbon, « source d’énergie accessible, peu coûteuse et abondante ». La conférence sur le climat compte d’ailleurs comme partenaire la compagnie d’électricité polonaise PGE, qui exploite deux grandes mines de lignite et plus de 40 centrales électriques. Sa centrale au charbon de Belchatow constituait en 2012, la plus grande source d’émissions de CO2 en Europe.

Cette mainmise du secteur privé sur la COP19 est dénoncée dans une déclaration signée par 140 organisations, dont une trentaine d’associations françaises [1]. « Avec des gouvernements tissant des partenariats avec certains des plus grands responsables de la crise climatique, la COP19 va accroître la capacité des pollueurs à tirer profit de la situation au détriment du climat », écrivent les signataires. Ils réclament la fin du marché carbone européen et « une véritable transition vers des solutions alternatives justes et menées par les populations ». L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a annoncé le 6 novembre que la teneur des gaz à effet de serre dans l’atmosphère avait atteint un niveau inégalé en 2012, accélérant le rythme des changements climatiques.

P.-S.

Télécharger la déclaration

Notes

[14D, Agir pour l’environnement, Aitec-Ipam, Amis de la Terre France, Association Stop au gaz de schiste-Non al gas d’esquist 47, Association taca, Attac France, Bizi !, CRID, Collectif 07 Stop au Gaz et Huiles de Schiste, Collectif ALDEAH, Collectif Basta ! Gaz Alès, Collectif Briard 77, Collectif Causse Méjean – Gaz de schiste NON !, Collectif citoyen Ile-de-France non aux gaz et pétrole de schiste, Collectif "gaz de schiste non merci" de Clapiers, Collectif "non gaz de schiste Florac, Collectif Pays Cigalois non aux gaz et pétrole de schiste, Collectif Stop gaz de schiste Anduze 30, Confédération paysanne, Coordination eau Ile-de-France, Fondation Copernic, Fondation Sciences Citoyennes, France Libertés, Générations Futures, Réseau sortir du nucléaire, Ritimo, Union syndicale Solidaires.

 

Source : bastamag.net

 

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 17:00
Source : mediapart.fr
                                                                                                                                                                                                                          Malgré les critiques et l'affaire Prism, l'accord transatlantique suit son chemin

|  Par Ludovic Lamant

 

 

 

Une cinquantaine de négociateurs américains ont passé la semaine à Bruxelles pour discuter du futur partenariat commercial entre l'UE et les États-Unis. Faisant fi des appels à une suspension des négociations.

De notre envoyé spécial à Bruxelles

Malgré l'ampleur du scandale provoqué par l'espionnage de la NSA, qui met à mal la relation entre l'Europe et les États-Unis, les négociations pour un accord commercial transatlantique avancent bien, à Bruxelles. Elles se déroulent même dans une « bonne atmosphère », si l'on en croit les deux chefs des délégations, qui ont multiplié les échanges d'amabilités, vendredi, devant des journalistes.

Une cinquantaine de négociateurs américains avaient fait le déplacement cette semaine dans la capitale belge, pour mener des « discussions exploratoires », dans des secteurs très variés, de l'industrie pharmaceutique à l'automobile, des matières premières aux services financiers. Un premier cycle de discussions avait eu lieu en juillet, à Washington, mais les réunions d'automne ont été retardées, en raison du « shutdown » de l'administration américaine.

Au dernier conseil européen, fin octobre, le président du parlement de Strasbourg, le socialiste Martin Schulz, avait plaidé pour la suspension de ces négociations (« TTIP » dans le jargon), en réaction aux révélations d'Edward Snowden, l'ancien employé de l'Autorité de sécurité américaine (NSA). Mais il n'avait été suivi ni par la conservatrice Angela Merkel, ni par le socialiste François Hollande. « Nous n'en sommes pas là », avait alors expliqué le président français.

« Il est tout simplement impensable de discuter avec des gens qui espionnent nos concitoyens, nos entreprises et nos dirigeants politiques », estiment pour leur part José Bové et Yannick Jadot, deux eurodéputés du groupe des Verts. Les élus de la Gauche unitaire européenne (GUE, qui intègre le Front de gauche) sont sur la même position, tout comme certains socialistes français à Bruxelles.

 

Le commissaire européen au commerce, Karel De Gucht, le 23 septembre en Grande-Bretagne. 
Le commissaire européen au commerce, Karel De Gucht, le 23 septembre en Grande-Bretagne.

Du côté de la commission, on explique que les deux dossiers – le scandale des écoutes d'un côté, le partenariat commercial de l'autre – ne sont pas liés. « Je suis totalement contre ces pratiques (d'espionnage, ndlr) », a expliqué Karel De Gucht, le commissaire européen au commerce. « Mais ce n'est pas pour cela qu'il aurait fallu interrompre les négociations. Il s'agit ici d'intérêts économiques, d'emplois. »

C'est que l'exécutif européen joue gros, dans cette affaire : José Manuel Barroso en a fait l'un de ses principaux chevaux de bataille, pour relancer l'économie des 28. En début d'année, la commission avançait même un chiffre (mais qui, depuis, a disparu des radars) censé mettre tout le monde d'accord : l'accord allait faire gagner un demi-point de PIB par an à l'UE, et créer des « centaines de milliers d'emplois »

Vu les contours encore très flous des discussions, toute prévision économique semble relever de la pure spéculation. S'ils figurent dans le mandat de départ, rien ne dit par exemple que les services financiers seront intégrés aux conclusions, tant les désaccords semblent intenses. Les choix politiques, pour conserver tel ou tel secteur dans la discussion, ne seront pas effectués avant le début d'année prochaine. Un rapport publié le mois dernier par le réseau Seattle to Brussels estime, lui, que les gains de croissance, au total, ne dépasseraient pas… 0,1 % pour l'Europe.

Afin de tenter de rétablir la confiance, De Gucht répète que la protection des données personnelles ne figure pas dans le mandat de négociation, tel qu'il a été adopté en juin par les chefs d'État et de gouvernement. Mais la situation est étrange car au même moment, les Européens sont en train de débattre, à Bruxelles, d'un texte que le Parlement vient d'adopter sur la protection des données, et qui pourrait gêner les intérêts de certains groupes américains. Si l'on en croit le Financial Times, Berlin a même fait évoluer sa position, et plaide désormais pour intégrer l'enjeu de la protection des données à l'accord de libre-échange en cours de discussion. Quitte à aller au clash avec Bruxelles, qui ne veut pas rouvrir les débats sur la définition du mandat.

Manque de transparence

Du côté de la société civile, les critiques continuent de pleuvoir sur le manque de transparence de ces négociations aux retombées potentiellement énormes. Cette opacité sert avant tout les intérêts des grands groupes privés, de part et d'autre de l'Atlantique, redoutent certaines ONG. « Après cette semaine de discussions, nous sommes plus inquiets que jamais sur le fait que de grandes entreprises profitent de cet accord pour se débarrasser de lois qui ont été mises en place pour la protection des citoyens et de l'environnement », assure Magda Stoczkiewicz, à la tête de l'antenne Europe des Amis de la Terre.

C'est l'une des particularités de cette négociation commerciale, qui ne devrait pas s'achever, au plus tôt, avant 2015 : il n'est pas tant question de faire baisser les barrières commerciales, déjà réduites à peau de chagrin dans bien des cas (en raison des accords au sein de l'OMC), que d'harmoniser les normes en vigueur, secteur par secteur, pour faciliter les échanges. C'était déjà l'esprit d'un autre accord, négocié entre l'UE et le Canada, qui vient finalement d'aboutir mi-octobre après quatre ans de négociations – dans une discrétion quasi générale.

Afin de mieux faire comprendre son état d'esprit, la commission donne toujours le même exemple consensuel. « Prenons l'industrie automobile : les normes de sécurité pour les voitures sont différentes aux États-Unis et en Europe. Mais pourtant, le niveau de sécurité pour l'usager est identique de part et d'autre. Il y a donc sans doute intérêt à ce que l'on s'entende sur une norme commune », explique ainsi Ignacio Garcia Bercero, négociateur en chef pour les Européens, qui espère ainsi doper les échanges dans le secteur automobile.

Mais les ONG inquiètes redoutent d'autres procédures. Un mécanisme d'« arbitrage des différends », entre État et investisseur privé, constitue l'un des dossiers les plus explosifs de la négociation, amené sur la table par les Américains. De quoi s'agit-il ? Des entreprises pourraient porter plainte, auprès d'un tribunal ad hoc, contre un État qui aurait fait évoluer sa législation, de telle sorte que certains avantages des industriels soient remis en question. Exemple théorique : un géant de l'énergie pourrait contester en justice un moratoire sur l'extraction de gaz de schiste décidé par un État européen (lire notre article en juin dernier).

Les deux négociateurs en chef, vendredi, ont confirmé avoir discuté du sujet cette semaine. « Les Européens ont posé beaucoup de questions, pour mieux comprendre l'approche des Américains sur ce point », a expliqué Ignacio Garcia Bercero. « Nous voulons être certains que ce type de mécanisme ne pourra pas modifier le contenu des politiques publiques », a-t-il poursuivi, tentant d'apaiser l'ambiance. « Il n'est pas question de remettre en cause le travail des régulateurs », a promis ce négociateur européen.

Le dossier n'est bien sûr pas le seul point épineux à l'horizon. L'attribution des marchés publics (pour les Européens aux États-Unis), les indications géographiques de produits agricoles en Europe, ou les OGM comptent parmi les pommes de discorde qui risquent de faire s'éterniser les discussions. Le marathon se poursuivra la semaine prochaine par vidéoconférences, sur des sujets comme la propriété intellectuelle ou les normes de santé au sein des entreprises. Une réunion sur les services financiers est prévue le 27 novembre, tandis qu'un troisième « round » de négociations débutera le 16 décembre, de nouveau à Washington.

D'ici là, les négociateurs espèrent qu'une autre incertitude sera levée : l'avenir politique du commissaire au commerce, Karel De Gucht. Le Belge, qui pousse ce dossier depuis des années à Bruxelles, connaît des ennuis fiscaux, accusé par le fisc belge d'avoir fraudé, en omettant de déclarer une plus-value sur actions qui lui aurait rapporté, avec son épouse, 1,2 million d'euros. Le procès s'ouvre fin novembre. Une éventuelle démission de De Gucht, dans les semaines à venir, ne bloquerait pas les négociations, mais pourrait retarder un peu plus le processus.

 

 

Source : mediapart.fr

 

 

 

 

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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 22:02

 

*Un article qui date de quelques mois mais reste d'actualité

 

blogs.mediapart.fr

 

LES CHIFFRES DE LA DEBACLE SARKOZIENNE SONT ARRIVES!

Nous avons désormais tous les chiffres!

ET ILS PARLENT D’EUX-MÊMES…

Non pas qu’ils soient incontestables, ils dépendent des paramètres choisis…

Mais, cependant, ils valent mieux qu'un long discours.

sarkozy-leve-le-doigt

 

ANALYSONS CES CHIFFRES…

Dette de l'État stricto sensu (source AFT (Agence France Trésor) ou "encours de la dette négociable" :

En 2007 = 921 milliards.

En 2012 = 1 386 milliards.

Soit une augmentation  de 465 milliards sous le règne de Sarkozy - (hors organismes sociaux et collectivités territoriales.

Dette de la France au sens de Maastricht (source INSEE, chiffres au 3ème trimestre 2012) comprenant toutes les dettes : État + organismes sociaux et collectivités territoriales.

En 2007 = 1 221,1 milliards.

En 2012 = 1 818,1 milliards.

Augmentation : 597 milliards sous le règne de Sarkozy - (au 30 septembre 2012).

Croissance économique (source Eurostat) :

En 2007 = + 2,3%.

En 2012 = 0,0%.

Récession sous le règne de Sarkozy !

Comparaison : taux de l'Allemagne en 2007 = + 3,3% ; en 2012 = + 0,7%. (mais avec le soutien des affairistes britanniques, américains, etc…)

Balance commerciale (source Eurostat) :

En 2007 = − 51,988 milliards

En 2012 = − 81,447 milliards.

Détérioration : 55% sous le règne de Sarkozy -.

Comparaison, balance de l'Allemagne

En 2007 = + 194,259.

En 2012 = + 185,004.

(mais avec le soutien des affairistes britanniques, américains, etc…)

Taux de chômage (source Eurostat) :

En 2007 = 8,4%.

En 2012 = 10,2%.

Détérioration : 1,8% sous le règne de Sarkozy -

Allemagne. En 2007 = 8,7%  En 2012 = 5,5%.

Taux d'emploi (source Eurostat) :

En 2007 = 69,8%.

En 2011 (2012 pas disponible) = 69,2%.

Détérioration : 0,6% sous le règne de Sarkozy.

Allemagne. En 2007 = 72.9%  En 2011= 76.3%

Emploi, nombre de postes de travail disparus (source INSEE, "ensemble des secteurs marchands (hors agriculture)") :

En 2007 = 16, 3972 millions.

En 2012 = 15,9605 millions.

Perte de 436 700 postes de travail sous le règne de Sarkozy.

2009 04 01 Sarkozy G20

Entre 2007 et 2012 les recettes fiscales ont baissé de 196 milliards  donc 5 années de pertes de recettes non compensées.

Comment ?

Trois principales niches fiscales concernant l’impôt sur les sociétés et avantageant les grands groupes :

1 - Le Régimes des sociétés mères et filiales qui nous a coûté 34,9 milliards d’euros pour l’année 2009.

2 - Le Régime d’intégration fiscale qui nous a coûté de 19,5 milliards d’euros pour l’année 2009. 

3 - La ni-Niche Copé (taxation à taux réduit des plus-values à long terme provenant de cession de titres de participation) qui nous a coûté8 milliards d’euros en 2009.

Pour ces trois niches fiscales : un manque à gagner de 62,4 milliards d’euros sous le règne de Sarkozy. Une paille !

S’y ajoute le coût des trois niches fiscales ajoutées par Sarkozy (selon la cour des comptes)   

1 - Heures supplémentaires  qui nous a coûté 4,5 milliards d’euros.

2 - TVA réduite sur la restauration qui nous a coûté 3,5 milliards d’euros.

3 - Passage du bouclier fiscal à 50 % des revenus déclarés qui nous a coûté 0,7 milliards d’euros.

Soit un coût total de 8,7 milliards d’euros pour ces trois niches fiscales sous le règne de Sarkozy. Une paille !

Au total pour les 6 niches fiscales : 71 milliards d’euros.

A comparer avec le plan de rigueur de 8 milliards d’euros !

MAIS…

Il faudrait ajouter à cela :

1 - La baisse de l’impôt sur le revenu due à la diminution du nombre de tranches (de 13 avant 1986 à 5 aujourd’hui),

2 – Le passage de la tranche supérieure de 65 % (avant 1986) à 41% aujourd’hui.

Soit un coût total de 15 milliards d’euros en 2009 sous le règne de Sarkozy..

Il ne faudrait pas oublier :

La baisse du taux de l’impôt sur les sociétés (avant même les niches fiscales) de 50 % à 34,6 % aujourd’hui.

Soit un coût total de 20 milliards d’euros en 2010 (Rapport de la Courdes comptes 2010).

Soit : 71 + 35 = 106 milliards d’euros en une année sous le règne de Sarkozy !

Mais n’oublions pas aussi les niches sociales : 42 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales en 2009 (Rapport du Sénateur de droite Jean-Jacques Jégou au nom de la commission des finances du Sénat – 2010)

Et les intérêts payés aux détenteurs de la dette publique : 48 milliards d’euros en 2009.

Au total : 106 + 42 + 48 = 196 milliards d’euros en 2009

Alors que le déficit public (État, Sécurité sociale, Collectivités territoriales, organismes centraux) s’élevait à 145 milliards d’euros.

Nicolas-Sarkozy-World-Economic-Forum-Flickr

LA DETTE DONC, C'EST SAKOZY QUI L’A FAIT et il n’y a pas de raison que ce soit le citoyen lambda qui paye les cadeaux fiscaux du petit frisé à ses amis les riches-plein-de-morgue !

MAIS…

Il n’a pas fait que cela, le nabot prétentieux.

Il a aussi revendu tout l’or de la France, quand l’or était à son cours le plus bas…

Juste avant la catastrophe financière d’octobre 2008....
Et il l’a vendu pour soutenir le cours du dollar à l’époque…

Si bien qu’un retour à l’étalon or serait pour la France, et du fait ce petit crétin prétentieux, CATASTROPHIQUE!!!

nicolas sarkozy en janvier 2011 a davos moritz hager-world 

Sans la politique merdeuse et servile face au MEDEF, aux riches, aux financiers et aux banquiers, sans cette politique menée par Sarkozy, nous aurions encaissé aux environs de 1000 milliards de plus en cinq ans !

Alors, prendre un pays en faillite en août de 2007 et le conduire à la ruine en seulement 5 ans, il fallait quand même le faire ! Et cela a été fait avec une véritable énergie, mêlée d'une constante satisfaction de soi.

Malgré ces chiffres calamiteux, personne n'ose aujourd'hui prononcer le terme de ruine, ni celui d'effondrement, comme pour conjurer le sort !

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Il faudrait assainir la situation avant que la ruine ne se transforme en défaut sur le marché des capitaux….

Avant que les CDS (credit défault swap) mettent en route leur rouleau compresseur comme ils l'ont tenté pour l'Irlande, le Portugal, la Grèce et maintenant pour Chypre qui n’est nullement sauvé ?

 Pour éviter la ruine il faut que la banque européenne prête au même taux qu’elle le fait aux banques privées…

Et surtout....

Il faut taxer les transactions financières…

Il faut écraser et récupérer l’argent des paradis fiscaux…

 

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Et pour que l’image de notre pays soit restaurée au sein de la communauté internationale, il faut user de la justice pour ceux qui ont délibérément mis l’économie de notre pays à mal…

IL FAUT OBLIGER SARKOZY ET SES COMPLICES A RENDRE DES COMPTES DEVANT LA JUSTICE…

On nous fait croire que le narcissique pervers Sarkozy pourrait être jugé pour abus de faiblesse de la vieille Betancourt.

Mais ce sont l’ensemble des Français qui ont été victime de ce nabot au service de la grande finance.

L’empire du fric a mis en place Sarko pour mettre la France à genou (c’est un besogneux au service de la finance internationnale).

Et Hollande vient terminer la besogne en se parant de l’image du bon gars qui a battu Sarko (qui était devenu trop gênant pour l’élite financière).

 

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MAIS… Hollande/Sarko ne sont que des marionnettes !

Les vrais responsables de ce pillage viennent de Wall Street et de la City.

 

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QUE FAIRE ALORS ???

D’abord prendre quelques décisions simples !

Rétablir une grille d’imposition progressive, supprimer les niches fiscales…

Préempter ceux qui placent leur fric dans les paradis fiscaux…

Réattribuer à la Banque de France son rôle de financement de l’Etat et des Collectivités locales.

Réorganiser la banque privée de façon qu’elle soit obligée de financer les petites entreprises… Donner la priorité à la capitularisation active à la passive (taxer cette dernière)

Chasser les fonds d’investissement de toutes les sociétés liées au service public et aux grandes sociétés privées (banques par exemple qui manient plus d’argent que les revenus de la France).

Bouter hors de France Goldman Sachs et JP Morgan… Nationaliser le marché du gaz. Chasser Vinci et nationaliser les Sociétés d’autoroutes.

Transformer, diversifier et réorganiser les pôles de production d’énergie et de bien nécessaires à tous : nationalisation d’ EDF, GDF, France Télécoms, des eaux, des autoroutes, de TF1, de TDF, et de tous les établissements financiers secourus par les fonds publics.

Annulation de la privatisation rampante de la Poste.

Interdire la privatisation des services publics stratégiques, comme la santé et l’ Education.

Systématiser les rencontres citoyennes et user du referendum pour les questions financières et les modifications de grande ampleur…

Réformer en profondeur la Constitution….

Et si nos élites ne sont pas capables de proposer ces REFORMES VITALES au peuple…

ALORS…

Foutons les dehors !

Et usons de la seule solution :

QUE LA REVOLUTION CITOYENNE JAILLISSE DES CŒURS ET DES ESPRITS !

JUSTICE ET PAIX AUX HOMMES DE BONNE VOLONTE !

  espoir-copie-1

PS : Sites consultés :

http://www.insee.fr/fr/

http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/statistics/search_database

http://www.aft.gouv.fr/

 

 

 

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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 19:20

 

bigbrowser.blog.lemonde.fr

 

MARCHÉ NOIR – Pour passer l’hiver, de nombreux réfugiés syriens au Liban vendent leurs organes

 

 

 

Un camp de réfugiés syriens situé dans l'est du Liban, en janvier 2013. (AP/Hussein Malla)

 

Alors que l'interminable guerre civile ravage leur pays depuis mars 2011, de nombreux réfugiés syriens au Liban sont tentés d'obtenir de l'argent en vendant leurs organes, révèle une enquête de l'hebdomadaire allemand Spiegel.  « Très lucratif, ce marché noir trouve de plus en plus de vendeurs chez les réfugiés, au point de concurrencer les donneurs palestiniens. Le manque à gagner leur permet tout juste de passer l'hiver avec leur famille. »

Quand Raïd, Syrien de 19 ans, a accepté de confier son histoire au Spiegel, il souffrait de douleurs atroces et maintenait le bandage encore taché de sang qui lui barrait l'estomac, sept jours après s'être fait enlever le rein gauche.

Il y a sept mois, le jeune homme a fui Alep avec ses parents et ses six frères et sœurs pour s'installer à Beyrouth, où il connaît rapidement une extrême précarité. Quand la possibilité de vendre un de ses reins pour 7 000 dollars (5 200 euros) s'est présentée à lui, il n'a pas hésité.

 

Les autorités libanaises ferment les yeux

Des connaissances l'ont mis en relation avec un homme du nom d'Abu Hussein, l'intermédiaire d'un groupe de trafiquants d'organes spécialisés dans les reins. Surnommé  « Big Man », Abu Hussein a été recruté il y a quinze mois pour trouver des « reins syriens » quand ses patrons ont compris l'aubaine que représentait l'afflux massif de réfugiés : un million d'entre eux ont trouvé refuge au Liban depuis le début de la guerre.

Comme nombre d'autres groupes de trafiquants, celui de Big Man officie, en toute discrétion, dans une clinique clandestine d'un immeuble résidentiel de Beyrouth.

 

Plus de donneurs que d'acheteurs

Chaque année, ce sont des dizaines de milliers de riches portefeuilles du Moyen-Orient qui viennent à Beyrouth, réputé pour ses excellents hôpitaux, se faire greffer un nez ou un rein. Les autorités ne prêtent pas grande attention à la nature ou à la provenance des organes.  « Les conditions sont idéales pour que le marché prospère tranquillement », déplore Luc Noel, un spécialiste des greffes à l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Avant l'afflux de Syriens dans le pays, ce trafic s'alimentait surtout d'organes de donneurs palestiniens. Maintenant que les deux groupes de réfugiés se concurrencent, les prix de ce marché noir s'effondrent : « Nous avons désormais plus de vendeurs que d'acheteurs », confie Abu Hussein.

Ces douze derniers mois, ses patrons ont négocié plus de cent cinquante reins, pour la plupart sur des patients âgés de 14 à 30 ans, choisis pour leur meilleure santé. « Beaucoup de nos organes sont vendus à l'étranger, comme par exemple, dans les pays du Golfe, ou parfois les Etats-Unis et l'Europe. » Des experts estiment entre cinq mille et dix mille le nombre de reins illégalement greffés dans le monde.

 

Juste de quoi survivre jusqu'au printemps

Fort d'une bonne hygiène de vie de sportif – il était footballeur dans la jeune équipe nationale en Syrie – et de non-fumeur, Raïd a eu la « chance » d'être choisi tout de suite. Au cours de son examen, le docteur lui a menti sur les suites de l'opération pour être sûr qu'il ne recule pas : avec un peu de chance, lui a-t-il assuré, son rein repousserait et il n'y aurait aucun effet secondaire. En réalité, bien sûr, les patients qui font don d'un organe doivent être contrôlés plusieurs années après l'opération.

Les 7 000 dollars qu'a récoltés Raïd permettront à peine à sa famille de passer l’hiver, quand les trafiquants en ont tiré, eux, 15 000 dollars. Abu Hussein touche quant à lui entre 600 et 700 dollars de commission pour chaque vente qu'il arrange, soit plus que ce que gagne un professeur libanais en un mois.

« Pendant que je conduisais Raïd à la clinique, un collègue à moi à emmené son père faire du shopping », raconte Abu Hussein. Le père a ainsi acheté de quoi se nourrir, des matelas, des vêtements d'hiver et un réfrigérateur, qu'il entreposera dans l'unique pièce que la famille occupe à huit. Et après ? « Je ne sais pas », répond Raïd.

Une semaine après son opération, Raïd souffre de douleurs atroces. «  J'ai besoin de médicaments, vous m'aviez dit que vous m'en donneriez », implore-t-il Abu Hussein, qui confiait au Spiegel, quelques minutes plus tôt, que grâce à ce trafic son organisation aide les Syriens à survivre. Mais ce dernier a rembarré Raïd d'un « ta gueule, je m'en fous si tu meurs. Tu es fini de toute façon ».


Carte montrant la répartition des réfugiés syriens au Liban (Le Monde).

 

 

 

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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 18:38

 

lemonde.fr

 

Une source de Wikileaks condamnée à 10 ans de prison

Le Monde.fr | 15.11.2013 à 19h18 • Mis à jour le 15.11.2013 à 19h18

 
 

 

Jeremy Hammond va passer dix ans en prison – ici en mars 2012.

 

Jeremy Hammond, un hacker affilié aux Anonymous, a été reconnu coupable par la justice américaine d'avoir mis la main sur des millions de communications internes de la firme de renseignement Strategic Forecasting, Inc – plus couramment appelée Stratfor – et d'avoir dérobé les coordonnées bancaires de 860 000 de ses clients. A ce titre, il a été condamné vendredi 15 novembre à dix ans de prison, le maximum encouru, dans la mesure où il avait plaidé coupable au printemps dernier.

Les messages internes de Stratfor, une entreprise installée au Texas et spécialisée dans le renseignement, avaient été ensuite fournis à WikiLeaks par les Anonymous et publiés par le site en février 2012, en partenariat avec des dizaines de médias du monde entier. Plusieurs informations sont issues de ces documents, notamment la surveillance par Stratfor de militants écologistes à Bhopal, en Inde, mais aussi des activistes d'Occupy Wall Street ou de PETA, l'organisation de défense des animaux.

Lire : WikiLeaks publie des millions de courriels de la société privée de renseignement Stratfor

Les détails bancaires des clients de l'entreprise ont quant à eux été utilisés pour effectuer plus de 700 000 dollars de dons à des ONG.

 

PIÉGÉ PAR UNE TAUPE

Actif au sein de LulzSec, une émanation des Anonymous, M. Hammond, qui était parvenu à pénétrer dans les serveurs de l'entreprise américaine, a été arrêté le 5 mars 2012, grâce aux informations fournies par "Sabu", la taupe du FBI au sein des Anonymous.

M. Hammond est condamné en vertu des loi américaines antipiratage controversées, jugées par beaucoup comme extrêmement sévères car assorties de longues peines de prison ferme. En Grande-Bretagne, des membres de LulzSec ont également été condamnés à des peines bien plus courtes dans le cadre de l'affaire Stratfor – quinze mois de détention au maximum.

 

"J'AI FAIT CE QUE JE PENSAIS JUSTE"

Au printemps dernier, Jeremy Hammond était revenu sur ses actions : "J'ai agi de la sorte car je pense que les gens ont le droit de savoir ce que les gouvernements et les entreprises font derrière des portes fermées. J'ai fait ce que je pensais juste." De fait, son procès a été l'occasion de relancer le débat sur les lanceurs d'alerte, ces activistes qui font "fuiter" des informations d'intérêt public, particulièrement visés depuis l'arrivée au pouvoir de l'administration Obama.

"Ils ont été très clairs : ils essaient d'envoyer un message à ceux qui voudraient m'imiter. Cela s'explique notamment parce qu'ils ont été ridiculisés, embarrassés par les Anonymous, et ils ont besoin de sauver la face", déclarait-il au Guardian la veille de sa condamnation .

Le procès a également été entaché de soupçons de conflit d'intérêt : le mari de la juge chargée du dossier, Loretta A. Preska, était directement concerné par les courriels de Stratfor publiés par WikiLeaks, puisqu'il est employé par un cabinet d'avocats travaillant en étroite collaboration avec Stratfor.

 

 

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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 17:44

 

danactu-resistance.over-blog.com

 

Maison en sacs de terre de 50m2 pour 8700 € construite à 3 en 8 jours

Dans les pays occidentaux, le secteur du bâtiment est énergétivore et fortement émetteur de gaz à effet de serre. De plus, construire  une maison engloutie les budgets des ménages.



 

Le concept de maison en sacs de terre permet d'utiliser des produits locaux (terre trouvée sur place) et à un coût dérisoire. Les sacs peuvent  être remplis de terre, de sable (ou autre matériau), en fonction des ressources disponibles localement. Un sac de terre ou de sable, cela ne bouge pas du tout (il existe plusieurs systèmes pour que l'adhérence des sacs entre eux soit totale : fil de fez barbelé, effet velcro etc.), la maison est très stable. La terre tassée et sèchée (le sèchage peut être accélèré dans les écodomes en faisant un feu à l'intérieur de la construction terminée) devient très dure, de type brique/céramique. La matière des sacs utilisés  (polypropylène) par CalEarth est très résistante.  Une couche d'enduit protecteur est ensuite ajoutée pour protèger de l'eau de pluie. 


  Cette maison, un vrai bunker, est presque indestructible. Les sacs de terre ou de sable sont d'ailleurs utilisés par l'armée comme abris anti-obus, mais aussi pour lutter contre les inondations. L'écodom (technique "SuperAdobe") est une maison entièrement recyclable, isolante, anti-sismique, et à un coût quasi nul. Elle résiste également aux passages des cyclones et aux inondations. Elle ne craint pas les attaques d'insectes (termites) ou de moisissure. La maison en terre est aussi solide que la terre elle-même :) - Comme dans les églises, la structure en dôme permet, par gravité, le maintien de l'ensemble de la structure. Des constructions droites (avec un toit ordinaire) sont également possibles et sont également très solides. L'inertie thermique de la construction est très bonne. Idem pour l'isolation thermique (les murs sont épais). Le plastique des sacs empêche les remontées d'eau du sol par capilarité.

En secteurs fortement déboisés (Haïti, Afrique subsahélienne etc.) le concept d'EcoDome apporte un avantage majeur : sa construction ne nécessite pas de bois (pas de charpente).

Le père du concept d'EcoDome est Nader Khalili, un architecte américain d’origine iranienne (il a fait ses études en Iran, en Turquie et aux USA), qui concevait à l'origine des gratte-ciel. Puis, suite à une demande de la NASA, il a élaboré un concept de maison pour les missions spaciales sur la lune, ceci en utilisant le matériau disponible localement : la poussière lunaire. Nader Khalili a passé 5 ans a silloner en moto les déserts iraniens, aidant les populations locales à construire des maisons en terre et améliorant d'année en année ses recettes (l'Iran est un pays fortement sismique). Il reçoit le prix Aga Kahn d'Architecture en  2004. En 1988, un village expérimental fut construit au nord de Los Angeles, dans une région désertique. Sur les plans environnementaux et socio-économiques, c'est à dire à tous les plans, le concept est franchement génial.

D
e la lune à la terre...

- Olivier


Nader Khalili est un architecte irano-américain qui a travaillé sur l'architecture lunaire dans les années 80 et a développé des constructions en sacs de sable, qu'il appelle "Super Adobe".

village sacs

 - "The real form of poverty is the poverty of hope. There is an endless reserve of strength in every human to reach his goal, if only this strength is spent in acheiving rather than competing."


"Je n'ai rien inventé. Toutes les civilisations méditerannéennes ont utilisé la terre sur laquelle elles vivaient pour bâtir (...) Imaginez un monde où tous les réfugiés ont un abri. En plus, cela ne coûte rien".

" Les Nations-Unies s'intéressent aussi au principe. Et de fait, le Haut Comité pour les réfugiés (HCR) et le Programme au développement (PNUD) ont envoyé des représentants à Hesperia étudier les réalisations de Nader Khalili, avant de les utiliser pour abriter les réfugiés des tremblements de terre en Iran en 2002 et au Pakistan en 2005."

Plan du dossier :
Partie 1 : Maison en sacs de terre durçie / Introduction
Partie 2 - Maison en sacs de terre durçie / Références
Partie 3 - Maison en sacs de terre durçie / Quel plastique pour les sacs ?
Partie 4 - Maison en sacs de terre durçie / Constructions dans le monde
Partie 5 - Maison en sacs de terre durçie / Budget



   Suite >> http://www.decouplage.org/categorie-10192476.html

 

 

                                     *****************************

 


Maison en sac de terre par Natureconstruction

 

Maison en sacs de terre

 

La construction en sacs de terre est basée sur l'utilisation de sacs remplis de terre et du fil de fer barbelé. C'est très peu coûteux, mais nécessite de la main d'oeuvre.

Cette technique de construction naturelle a évolué à partir de la construction militaire des 'bunkers' et des méthodes de digues temporaires de lutte contre les inondations. La technique exige des matériaux de construction très simples : sacs solides, remplis avec de la terre et d'autres matériaux inorganiques généralement disponibles sur le site (comme le sable, le gravier, l'argile ou des pierres volcaniques concassées). Les murs sont progressivement mis en place en emplilant les sacs en quinconce (comme en maçonnerie).

 

Les murs peuvent être courbés pour une meilleure stabilité latérale, formant ainsi des pièces rondes et des plafonds en forme de dôme comme un igloo. Pour des bâtiments à parois droites de plus de 5 m. de longueur, il convient d'ajouter des contreforts.

 

On stabilise l'édifice en plaçant du fil de fer barbelé entre les rangées. On peut aussi utiliser de la ficelle enroulée autour des sacs afin de lier les rangs entre eux, ceci sert à maintenir la structure d'ensemble et la renforcer. Des tiges d'armature peut être martelées dans les parois, notamment dans les angles et près des ouvertures.

 

La structure est généralement finie avec du plâtre, du stuc ou des briques, à la fois pour évacuer l'eau et prévenir toute dégradation liée à l'action du soleil. Cette technique de construction peut être utilisée pour des abris d'urgence, des logement temporaires ou permanents, des granges et bien d'autres structures.

 

On peut utiliser divers types de toitures. Les toits en dôme sont des extensions de la paroi qui forment des voûtes ou des coupoles. Les voûtes et les dômes de terre sont très peu coûteux à construire, mais les rendre imperméables est un processus complexe et coûteux dans les régions humides. Il est plus facile de construire des bâtiments rectangulaires et circulaires avec des toits en bois ou en métal dans le style architectural local.

Fenêtres et portes peuvent être formées avec un linteau en maçonnerie traditionnelle ou avec encorbellement ou avec la technique de la brique arcade, généralement pour des formes temporaires. La lumière peut également être introduite par des puits de lumière, des tubes en verre à bouchon, ou des bouteilles qui sont placés entre les rangées de sacs au cours de la construction.

 

  • Les fondations

Les fondations sont souvent faites de sacs de graviers, ou du ciment armé. Les sacs de terre doivent être placés au moins 15 ou 30 cm au-dessus du sol.(Ce n'est pas le cas pour ceux en ciment) Il est important d'utiliser du ciment près du sol avant d'empiler les sacs de gravier, de sable, ou de terre.

  • Les types de sacs

Le plus populaire est fait de polypropylène tissé, tel que le type utilisé souvent pour transporter du riz ou d'autres céréales. Le polypropylène est choisi pour sa résistance aux dégâts des eaux, à la pourriture et aux insectes.

  • Les Remplissages

On utilise généralement du matériau non organique, mais il est possible d'utiliser des matériaux organiques (comme des balles de riz). Le matériau de remplissage le plus courant est l terre avec de l'argile (entre 5 et 50%). Les sacs de terre compactée forment des unités structurelles, mais ne peuvent résister à un trempage prolongé. Les sacs de sable et de gravier peuvent résister dans des conditions d'inondation prolongée. Mais la plupart du temps, les sacs de sable ne sont pas assez solides sans contreventement temporaire et l'ajout d'une peau structurelle. On peut stabiliser la terre avec du ciment, de la chaux ou du bitume pour renforcer l'étanchéité et la solidité (ce n'est pas nécessaire pour le plâtre structurel.

Les propriétés d'isolation thermique sont importantes dans les pays qui connaissent d'importantes variations de température. La roche volcanique concassée, la pierre ponce ou de riz,les coques ont de très bonnes valeurs d'isolation (meilleures que l'argile ou le sable). Mais il ne faut pas utiliser des matières organiques qui putrescibles ou biodégradables pour les murs porteurs. On peut les utiliser comme remplissage entre des postes. À défaut de gravier léger, on peut utiliser des déchets en plastique comme isolant de remplissage dans les sacs de terre.

Les propriétés de masse thermique du matériau de remplissage sont importantes pour les climats qui connaissent de fortes variations de température chaque jour. Les murs de terre massifs idéal sont une solution idéale pour les climats doux grâce à l'effet d'inertie. La terre ou le sable ont d'excellentes propriétés de rétention de la chaleur, et lorsqu'il l'isolation l'extérieure de la maison est bien faite, ces matériaux sont une bonne solution pour des bâtiments solaires passifs dans les climats froids.

  • Le plâtre

Quand le remplissage contient beaucoup d'argile, les plâtres faits avec de la chaux ou seulement de la terre sont meilleurs. Un mur de terre doit respirer et se dessécher, en particulier dans les climats où les températures descendent en-dessous de zéro.

Dans les climats chauds, on peut utiliser du stuc de ciment. Le stuc de ciment est une bonne solution sur de la terre stabilisée près du sol : la pluie s'infiltre à l'intérieur puis reflue.

Mais, souvent les plâtres de chaux ou de terre sont la meilleure finition. Le ciment est trop rigide et ne se dilate ni ne se contracte pas comme un mur de terre. On peut commencer la finition avec de la terre et utiliser de la chaux par-dessus. De plus, il est plus facile de réparer la chaux.

 

  • Renforcement pour les zones à risques

Tout d'abord, choisir un emplacement solide pour le bâtiment. La forme régulière de la structure et l'écartement des parois sont deux critères importants . Des normes internationales existent pour des contreventements pour la construction en terre dans différents types de zones à risques sismiques. Il arrive que l'on utilise des contreforts renforcés de ciment avec ancres de mortier ainsi que du barbelé renforcer la solidité des bâtiments publics dans les zones à risque sismique.

Il faut renforcer les angles avec du fil barbelé et utiliser un maillage de filet de pêche en nylon sous le plâtre. C'est important de protéger les sacs des rayons du soleil avec du plâtre rapidement. Autre impératif : finir le mur en haut avec une poutre de liaison en ciment armé.

Comme avec les murs géo-textiles de soutènement, une construction en sacs de terre bien réalisée peut résister à des tremblements de terre en raison de sa flexibilité.

 

a terre crue, le pisé, la terre cuite (brique) possèdent des qualités tout à fait remarquables, notamment, au niveau de leur inertie thermique de 12h (ce qui amortit les variations de température). Les caractéristiques d'isolationthermiques de la terre plutôt moyennes (lambda = 0,850) peuvent être améliorées par l'ajout d'isolants comme la paille ou les copeaux de bois pendant la construction.

 

CONSTRUCTIONS EN TERRE

 


La terre est un matériau peu coûteux, elle s'adapte parfaitement à l'environnement et une fois débarrassée de ses impuretés les plus importantes (cailloux, ...) et mélangée à de l'eau et/ou de la paille, elle peut être utilisée pour la construction. Cette dernière est aussi résistante qu'une construction en pierre

  • Utilisation de la terre crue

  • murs des maisons : Un mur de terre crue maintient la fraîcheur l'été et accumule la chaleur l'hiver.
  • cloisons intérieures
  • enduits intérieurs
  • enduits extérieurs
  • remplissage des colombages
  • isolation thermique
  • isolation acoustique
  • ...
   
  • Types de fabrication à la terre crue

  • Adobe : Mélange de terre argileuse, de paille et d'eau, malaxée et moulée dans un cadre en bois pour former une brique qui est séchée ensuite au soleil.
  • Brique de terre compressée : brique de terre crue de haute densité formée à l'aide d'une presse.
  • Pisé : mélange de terre, d'argile crue malaxée, qui est compactée.
  • Bauge : façonnage de petits tas de terre argileuse, empilés pour former un mur.
  • Torchis : c'est un mélange de terre argileuse, de matières fibreuses (paille, foin haché) et peut etre de chaux; il est utilisé pour remplir les intervalles des murs en pans de bois (colombages). Il s'utilise à des densités très différentes : très léger avec beaucoup de paille, plus isolant à plus lourd avec beaucoup de terre, moins isolant mais avec beaucoup de masse thermique et déphasage long.
  • Terre-copeaux de bois
  • Sacs de terre

>> VOIR pour plus d'infos : http://www.ecohabitation.com/guide/terre_crue/#introduction

  • Types de fabrication à la terre cuite

  • poteries, briques, tuiles, tomettes

 

Sources et plus d'infos sur :

 

http://fr.ekopedia.org/w/index.php?title=Maison_de_sac_de_terre&redirect=no

http://fr.ekopedia.org/Maison_de_terre

 

                                                 *************************

 

La maisonnette - paille-sacs de terre -à base de matériaux naturels, super-économique, et autonome en eau douce et en énergie (eau chaude et électricité) - Construire soi-même (en 8 jours à 3 personnes motivées) une maison en sacs de terre de 50 mètres-carrés (sans étage, 50m2 = surface habitable intérieure) en France (avec toit classique) coûte environ 8700 euros - maison 100% écologique la moins coûteuse possible, pour deux personnes

http://www.electron-economy.org/article-34880151.html

 

> Autoconstruction paille-sacs de terre - Maison de 50m2 pour 8.700 euros

La maisonnette à base de matériaux naturels, super-économique, et autonome en eau douce et en énergie (eau chaude et électricité)

http://www.electron-economy.org/article-34880151.html 

Budget pour maison super-économique - 2008

objectif : maison 100% écologique la moins coûteuse possible, pour deux personnes)

Prix moyen du mètre carré de terrain en France :

http://www.terrain-construction.com/barometre.php?dep=tous 

Ajouter frais de notaire : environ +10%

(et éventuellement frais d'agence immobilière si non inclus)

 

 

Certificat d'urbanisme et permis de construire (formalités administratives) : dépôt gratuit et pas besoin de recourir à un architecte si la surface de la maison est inférieure à 180 m2.

http://www.urbanisme.equipement.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=290  

L'administration a un délai de deux mois pour répondre à la demande.

 

Construire soi-même (en 8 jours à 3 personnes motivées) une maison en sacs de terre de 50 mètres-carrés (sans étage, 50m2 = surface habitable intérieure) en France (avec toit classique) coûte environ 8.700 euros :

  1. - environ 1000 euros pour les sacs polypropylène,
  2. - o euros pour le remplissage des sacs (terre)
  3. - 500 euros de ciment et sable (pour l'enduit, en mélange avec la terre locale),
  4. - 1000 euros pour le sol (parquet, terre cuite etc.) - Parquet : 15 euros/m2 = 750 euros + "charpente-sol assistée de sacs de terre" de 250 euros.
  5. - 2.200 euros pour la toiture :
  6. charpente (repose sur murs) et toit : 1.000 euros
  7. Couverture tuiles ou ardoises en fonction de la région : 15 euros/m2 - Surface : 80 m2 = 1.200 euros
  8. Isolation en papier recyclé ou en paille : 0 euros.
  9. option : possibilité de réaliser une toiture végétalisée.
  10. - 4000 euros pour les portes, fenêtres et baies vitrées (il est également possible de réaliser des entrées de lumières en bouteilles recyclées).

http://www.baievitree.fr/prix

 

S'ajoutent ensuite :


"Mobilier eau" :

  1. - Evier cuisine (300 euros),
  2. - cabine douche (500 euros),
  3. - lavabo (300 euros),
  4. - WC (300 euros - Possibilité d'utiliser également des toilettes sèches).
  5. + tuyauteries (200 euros).
  6. - Pour l'eau chaude : chauffe-eau solaire : 2.000 euros, hors pose.

Total du "mobilier eau" : 1600 + 2000 = 3.600 euros.

 

Eau douce : récupération de l'eau de pluie (mini écodome avec bâche réserve-plastique interne). Système de filtration, contrôles microbiologiques etc.

Déclaration à la DRASS. - Voir : http://www.eautarcie.com/ 

http://www.labaronne-citaf.fr/ 

LABARONNE CITAF citaf@@@labaronne-citaf.com

 

L'ONU, l'armée et les ONG humanitaires utilisent ces réservoirs-bâche très résistants. Cette réserve bâche peut être placée sous la maison. Il est possible d'avoir une bâche enterée qui alimentera le circuit eau froide, et une autre au soleil qui alimentera le circuit eau chaude. Une bâche sombre effectue un pré-chauffage de l'eau.

En sur-élevant le réservoir grâce à des sacs de terre, pas besoin de pompe pour alimenter la maison, la circulation de l'eau se fait par gravité. Il est également possible de recouvrir la bâche d'un toit plat sur lequel on installe panneaux photovoltaïques et de capteurs solaires thermiques, constituant ainsi une "unité eau + énergie" pour la maison adjacente.

La bâche étant complètement fermée, sans entrée d'air, et complètement opaque aux rayons solaires, la conservation de l'eau douce est très bonne.

En France, la consommation domestique par habitant est de l'ordre de 137 litres d'eau par jour. http://www.cieau.com/toutpubl/faq/54_questions/contenu/4.htm

 

Chauffe-eau solaire :

+ bassin-réservoir pour le jardin :

http://www.puteaux-sa.fr/231reser.htm  

(le creusement du bassin = terre pour remplir les sacs pour a construction de la maison)

 

Eaux usées : 

  • - Option 1 : toilettes sèches : compostage, etc...

(si mal effectué = risque de contamination microbiologique des eaux qui ruissellent) mais recommandé, si correctement effectué, d'un point de vue écologique

"Lorsque l'installation d'un système de collecte ne se justifie pas, soit parce qu'il ne présenterait pas d'intérêt pour l'environnement, soit parce que son coût serait excessif, des systèmes individuels ou d'autres systèmes appropriés assurant un niveau identique de protection de l'environnement sont utilisés."

L'usage de produits doux (douche, vaiselle, machine à laver), permet d'utiliser les eaux usées pour l'arrosage.Compost

  • - Option Fosse sceptique :

http://www.eautarcie.com/Eautarcie/4.Epuration/E.Epuration_eaux_vannes.htm 

 

Pour l'électricité : c'est la partie la plus coûteuse :

 

  • - option 1 : raccordement EDF (couteux dans la durée quand on fait la somme des factures)
  • - option 2 : autonomie ( = pas de frais de viabilisation/raccordement) : éolienne domestique et/ou panneaux photovoltaïques avec batterie.

Kit "minimum" (avec réfrigérateur + éclairage inclus) : 2.600 euros -

 

Pour plus de confort [= alimentation de la base minimale (réfri + éclairage) mais aussi des appareils électroménager et des outils électriques], compter 6.500 euros pour deux personnes (coûteux au niveau investissement)

 

Note : préfèrer une éolienne à axe vertical (totalement silencieuse) si l'éolienne est installée près de la maison.

 

+ câbles et prise + divers etc : 500 euros.

 

Voir aussi:

http://www.cipcsp.com/destinataires/refrigerateur-solaire.html 

 

Téléphone et Internet : raccordement France-Télécom = 100 euros

 

Pour le chauffage : avec des baies vitrées exposées plein sud et la bonne isolation (mur épais en sacs de terre), les besoins en chauffage sont très réduits. Il est également de chauffer la maison grâce aux capteurs solaires thermiques installées sur le toit.

Pour les mois très froids : poële à bois : http://www.poelesabois.com 

http://www.eigrene.com/poeles/product_info.php?products_id=38  (1300 euros)

 

Autre option : cuisinière à bois (800 euros)

Les cloisons intérieures peuvent être réalisés avec les sacs de terre, avec des bouteilles recyclées (voir ici), avec du bois ou avec de simples rideaux (bambous, tissus etc.).

Les sacs de terre (avec enduit ciment/sable/argile) peuvent être utilisés pour construire des meubles :

- bancs en dur (avec quelques coussins et tapis ils sont transformés en canapé)

- table-bar entre la cuisine et la salle à manger.

- lit

 

Le coût de l'ensemble cloisons intérieures + meubles en dur est variable.

Transports : Trikke électrique (700 euros, pliable en quelques secondes) + transports en commun (bus, train, bateau, avion) :

 

Bilan (option minimale) :

- Maison : 8.700 euros

- Mobilier eau, dont chauffe-eau solaire : 3.600 euros

- Réservoir bâche eau douce : 2.000 euros

- Electricité solaire (dont réfrigérateur et ampoules, ainsi que batterie etc.) : 2.600 euros

Total 16.900 euros.

Source: http://www.electron-economy.org/article-34268260.html

 

Source : DECROISSANCE

 

 

 

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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 17:34

 

reporterre.net

 

L’opposition monte en Europe contre le barrage brésilien de Belo Monte

Lorène Lavocat (Reporterre)

vendredi 15 novembre 2013

 

 

 

 

Un chantier comparable à celui du Canal de Panama, pour fournir de l’électricité à 20 millions de foyers brésiliens : c’est le projet de l’immense barrage de Belo Monte, en chantier au Brésil. Mais il suscite une vive opposition des indigènes et des écologistes brésiliens. De plus en plus relayée en Europe, alors que des entreprises comme Alstom et GDF Suez sont impliquées. Débat jeudi à Bruxelles, et action vendredi à Paris.

 


 

- Envoyée spéciale, Bruxelles

À la tribune, chacun semble avoir attendu longtemps ce moment. Autour des députées écologistes, Catherine Grèze, Eva Joly et Ulrike Lunacek, à l’initiative de la journée, des scientifiques, des juristes, des militants... Et surprise de dernière minute, des représentants du gouvernement brésilien et de Norte Energia, le consortium qui gère le barrage. Les débats sont houleux, la tension est palpable. Le Parlement européen s’envole, pour quelques heures, de l’autre côté de l’océan Atlantique, dans la moiteur de l’Amazonie.

 

 

Nous sommes au milieu du poumon vert de la planète, dans l’Etat du Para. Le fleuve Xingu se fraie un chemin à travers la jungle pour rejoindre l’Amazone. Sur les berges, des populations autochtones vivent de la pêche. Certaines sont entrées en contact avec la « civilisation » il y a moins de vingt ans. Elles perpétuent un mode de vie et une culture millénaires. Un monde qui pourrait bientôt disparaître. Car depuis près de deux ans, chaque jour, quelques 15 000 ouvriers s’affairent à la construction de ce qui sera, dès 2015, le troisième plus grand barrage au monde.

De quoi produire 11% de l’électricité du pays. Mais pour ce faire, il faut créer un lac en inondant des centaines d’hectares de forêt, détourner le fleuve Xingu sur 20 km, et déplacer près de 20 000 personnes. Censé désenclaver une région pauvre et marginalisée, le méga-projet de Belo Monte menace de détruire des équilibres sociaux et environnementaux fragiles.

 


- Le chantier de Belo Monte -

 

Les discussions ont lieu à Bruxelles, jeudi 14 novembre, lors d’un colloque organisé par le groupe des Verts au Parlement européen. Le même jour, le gouvernement brésilien annonce que la déforestation en Amazonie brésilienne a augmenté de 28 % en 2012 : les données satellitaires indiquent que 2 256 km2 de forêt ont disparu en un an.

La construction d’un barrage hydroélectrique entraîne inévitablement une modification profonde de l’écosystème. Terres inondées en amont, et débit du fleuve modifié. Les ingénieurs de Belo Monte ont voulu limiter l’impact environnemental en détournant le cours d’eau. Ils ont ainsi créé un système complexe composé de deux canaux. Résultat, peu de terres, en comparaison avec le gigantisme du projet, seront inondées. Cela représente quand même quelques 660 km2...

 

 

Mais cette astuce technique a un revers : en amont, le Xingu verra son débit fortement diminué. Le barrage aura donc deux effets paradoxaux : en amont, une inondation, et en aval, un assèchement. La faune et la flore locales, notamment les poissons, survivront-ils à cette modification radicale de leur lieu de vie ? La biologiste Janice Cunha en doute : « la réduction du courant pourrait causer la mort de plusieurs millions de poissons, sur plus de 100km ». Le gouvernement brésilien dément ce constat alarmant. « D’après l’étude d’impact, il n’y aura pas d’assèchement, au contraire ». Sauf que, pour les opposants, cette étude d’impact était biaisée. « Elle a été réalisée par une filiale de GDF-Suez, LEME, qui a elle-même des intérêts dans des barrages hydroélectriques », explique Olivier Petitjean, de l’Observatoire des multinationales.

Autre épine dans le pied du gouvernement brésilien, l’énergique hydraulique, considérée comme propre car renouvelable, provoque des émissions de CO2 et surtout de méthane. Car une fois les forêts inondées, les arbres pourrissent rapidement, dégageant une importante quantifié de gaz à effet de serre. Ces eaux stagnantes posent également d’importants problèmes sanitaires : paludisme, lié à l’augmentation des moustiques, eau impropre pour la consommation.

 

Assaut contre les populations autochtones

Près de 20 000 personnes déplacées, d’après l’association Survival, moins de 10 000 selon le gouvernement. Derrière cette bataille de chiffres, se trouve la question des droits des populations autochtones. Kayapos, Jurunas, Araras. Antonia Melo, coordinatrice du Movimento Xingu vivo para sempre, vit depuis 1953 dans le Para.

 

- Antonia Melo -

 

Elle raconte les expulsions, et les « fausses indemnisations des autorités, qui proposent des logements insalubres et précaires ». Référence aux lotissements construits dans le cadre d’un important programme de compensations. Des écoles, des stations de purification des eaux, des routes ont ainsi été bâties dans la région de Belo Monte.

Pour Felicio Pontes, procureur de l’état du Para, le problème principal est ailleurs. « Le projet du barrage est illégal, car il s’est fait sans consultation préalable des populations locales, comme l’exige la Constitution ». Pour la juriste Valérie Cabanes, « toutes les institutions du droit international condamnent ce projet ». Et de fait, plus de vingt procès sont en cours.

Le gouvernement rétorque que les habitants ont tous été consultés via des études ethnologiques, approuvées par la FUNAI, la fondation nationale de l’indien. Une agence qui, sur le terrain, manque cruellement de moyens.

Le marasme social se fait déjà à Altamira, la localité la plus proche du chantier. La ville a connu un triplement de sa population, aujourd’hui estimée à 150 000 habitants. Dans le sillage des travailleurs, drogue et prostitution sont arrivées. Les autorités ont renforcé les contrôles, mais le mal est fait.

 

Le dessous des cartes

Le plus grave, pour Catherine Grèze, députée européenne écologiste à l’initiative de la journée de débat, « c’est qu’il ne s’agit même pas d’un projet énergétique. Le véritable enjeu est minier ». Elle parle à ce propos d’un « cheval de Troie ». « On nous le vend comme un projet d’énergie renouvelable, alors que c’est la porte ouverte à l’extraction minière et à la destruction de l’Amazonie ». Elle en veut pour preuve les études géologiques certifiant la présence d’or sous le cours asséché du Xingu, et les importantes réserves d’aluminium dans la zone.

Joao dos Reis Pimentel, directeur de questions sociales à Norte Energia, s’en défend. « 70% de l’électricité qui sera produite est à destination des foyers. Ce projet est avant tout au service des Brésiliens. Oui, il y a eu des problèmes, mais nous les résolvons petit à petit. Nous voulons que Belo Monte soit un modèle de développement durable. »

L’histoire dépasse largement les méandres du fleuve Xingu. Parce que des entreprises multinationales, comme Alstom ou GDF Suez, sont concernées. Parce que le projet est symptomatique d’un modèle de développement directement importé de nos contrées européennes. Parce que, comme l’avance Felicio Pontes, « il y a quelques 150 projets du même type en Amazonie ». L’Amazonie est devenue la proie d’un système économique mondial en quête de ressources naturelles.

Mais, selon les écologistes, des alternatives sont possibles pour le Brésil, à base d’économie d’énergie et d’énergies renouvables.

 

Action à Paris vendredi 15

A Paris, vendredi 15 novembre, un rassemblement de protestation a lieu à 12 heures à La Défense, devant le siège de la compagnie Alstom.

 


 

Source : Lorène Lavocat pour Reporterre

Photos :
. Chapô, forêt et Antonia Melo : Démocratie réelle
. Chantier : Greens
. Carte : International Rivers

Lire aussi : Brésil : les Indiens luttent pour leurs terres sur le barrage de Belo Monte


Pour une information libre sur l’écologie, soutenez Reporterre :

 

 

 

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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 17:21

 

 

mediapart.fr

FagorBrandt: 3 000 emplois visés, et un micmac irlandais à la clé

|  Par Dan Israel

 

 

 

3 000 emplois et quatre marques d'électroménager grand public sont en jeu. FagorBrandt, filiale du groupe espagnol Fagor, est placée en redressement judiciaire. Et les repreneurs potentiels devront composer avec un tour de passe-passe fiscal irlandais.

Et maintenant, FagorBrandt. La litanie des entreprises en difficulté continue, en cet automne particulièrement maussade sur le front de l’emploi. En 2012, on aura retenu les licenciements annoncés chez PSA, Sanofi ou Fralib. En cette fin 2013, les noms des sociétés en danger s’accumulent toujours plus vite. Doux, Gad, Tilly-Sabco, Marine Harvest en Bretagne, mais aussi Arc international, Alcatel, La Redoute… On recense plus de mille plans sociaux en cours, et depuis l’arrivée de François Hollande au pouvoir, ce sont 15 000 emplois qui ont été supprimés dans ce cadre, a reconnu ce vendredi dans Libération le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.


 

Dans ce contexte morose, avec 3,3 millions de chômeurs, l’annonce jeudi 7 novembre du placement en redressement judiciaire de FagorBrandt plombe un peu plus l’ambiance. L’entreprise, filiale française du groupe espagnol Fagor, regroupe des marques d’électroménager très connues : Brandt, Vedette, De Dietrich et Thomson. Selon les syndicats, la filiale française emploie 1 800 salariés en direct, et 3 000 personnes en prenant en compte les sous-traitants.

Le redressement judiciaire permet à l’entreprise de poursuivre son activité pendant six mois, en gelant ses dettes. « La mise en redressement judiciaire doit permettre à FagorBrandt de poursuivre la recherche de solutions visant la continuation de son activité », a déclaré jeudi le directeur général Thierry Léonard.

La question des dettes est en effet le point noir de la gestion de l’entreprise. Elle doit 46 millions d’euros à des créanciers, et… 110 millions d’euros à sa maison mère ou à d’autres filiales du groupe. Fagor appartient à l’immense conglomérat basque Mondragón, qui a la particularité de regrouper 110 coopératives, où les salariés sont actionnaires de leur société. Mondragón a déboursé 300 millions d'euros pour renflouer Fagor ces dernières années, et avait annoncé tout début novembre renoncer à sauver l’entreprise, qui emploie 5 700 personnes en Espagne, en France, en Pologne, au Maroc et en Chine. Dans tous ces pays, l’ensemble de la dette s’élève à 859 millions d’euros.

En France, la société honore encore pour le moment ses commandes, grâce à des stocks de plusieurs dizaines de milliers d’appareils. Mais la situation va se dégrader rapidement : faute de payer leurs fournisseurs, les quatre usines du groupe – Vendôme (Loir-et-Cher, 221 salariés), La Roche-sur-Yon (Vendée, 339 salariés), Aizenay (Vendée, 106 salariés) et Orléans (Loiret, 523 salariés) – sont à l'arrêt depuis le 14 octobre en dépit d’un carnet de commandes de 82 millions d’euros. FagorBrandt compte aussi 342 salariés à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), 235 à Cergy-Pontoise (Val-d'Oise) et 40 à Lyon (Rhône).

« Cela fait longtemps que nous craignons la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui : c’est il y a deux ans que sont apparues les premières difficultés et les retards pour payer les fournisseurs », explique Nathalie Pillet, déléguée CFTC du site d’Orléans. Son collègue Force Ouvrière de La Roche-sur-Yon, Jean-Luc Poiraud, confirme : « Nous demandions depuis deux ans à transformer le comité de groupe, où sont données les informations sur la santé de l’entreprise aux représentants des salariés, en comité de groupe européen. Nous avions des doutes sur la santé financière de notre maison mère. Cela nous a toujours été refusé. »

Pourtant, les difficultés des marques du groupe ne datent pas d’hier. C’est en 1995 que De Dietrich, Brandt, Vedette et Thomson ont été regroupées sous le nom Brandt. En 2000, Brandt fusionne avec Moulinex, avant de faire faillite. L’entreprise est reprise par le groupe financier israélien Elco en 2002, puis par Fagor en 2005. « En 2002, nous avions 22 % de parts de marché, détaille Laurent Prévost, le délégué central CFDT de Vendome. Mais Elco, que nous avions soutenu parce qu’il conservait presque tous les emplois, n’a pas du tout investi, et en 2005, nous étions tombé à 17 % de parts de marché. Fagor est arrivé en 2005, et la chute a continué. »

Aujourd’hui en France, les marques de Brandt représentent 14 % du marché. Elles sont coincées entre le haut de gamme, comme Miele ou Bosch, d’une part, et les producteurs asiatiques à bas coût (LG ou Samsung) ainsi que les marques de distributeurs d’autre part. Ces dernières sont passées de 7 % des ventes en 2008 à 12 % en 2012, selon le cabinet Gfk. Les crises économiques et immobilières aggravent cette difficulté de positionnement, puisque l’équipement électroménager est étroitement lié à l’acquisition ou au changement de logement.

Entourloupe irlandaise

Les repreneurs éventuels ont jusqu'au 13 décembre à 18 heures pour déposer leurs offres. La prochaine audience du tribunal de commerce, qui les examinera, aura lieu le 16 janvier. D’ici là, c’est le branle-bas de combat pour l’exécutif. « Nous avons été reçus par le maire, par les cabinets des ministres du Travail et du Redressement productif, puis par le préfet », témoigne Nathalie Pillet, de la CFTC. Le ministère du Redressement productif a précisé avoir multiplié les « contacts avec les autorités espagnole et basque, la direction du groupe en Espagne et de FagorBrandt France », et proposé de travailler main dans la main avec l’Espagne. Concrètement, si le gouvernement a exclu de nationaliser l’entreprise et de prendre une participation temporaire, Bpifrance, la banque publique d’investissement, pourrait prêter de l’argent.

La situation était, il est vrai, connue depuis de longs mois par le gouvernement. « Dès l’été 2012, nous avions demandé, et obtenu, l’étalement du paiement de diverses taxes et charges sociales, pour passer un cap difficile, indique Laurent Prévost, de la CFDT. Bercy et Matignon connaissaient nos difficultés. »

Selon la direction, un redémarrage de tous les sites coûterait 25 à 35 millions d’euros. Mais un repreneur potentiel devra probablement faire face à un joli casse-tête juridique, soulevé notamment par Force Ouvrière : « Depuis deux ans, c’est la filiale irlandaise du groupe Fagor qui détient l’ensemble des marques françaises !, alerte Jean-Luc Poiraud. Un repreneur potentiel des usines en France aura-t-il le droit d’utiliser ces marques ? Et à quel prix ? » 

L’entourloupe irlandaise, également relevée par le sénateur UMP Bruno Retailleau, est une pratique classique des grandes entreprises européennes, à des fins purement fiscales. Si la filiale irlandaise est propriétaire des marques, cela permet de faire payer aux autres filiales une redevance annuelle pour avoir le droit de les utiliser. Et autant de bénéfices en moins à déclarer à l’administration fiscale. Pourquoi l’Irlande ? Parce que ce pays ne taxe quasiment pas les bénéfices réalisés au titre de la propriété intellectuelle… Nous détaillions ces pratiques, parmi de nombreuses autres, ici. « Quand j’ai posé la question lundi au ministère, cela a été le flou artistique, personne ne savait précisément dans quelles conditions les marques pourraient être utilisées », raconte Jean-Luc Poiraud. Il va falloir trouver les réponses rapidement.

 

 

 

 

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