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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 14:26

 

 

Source : jardinvegan.com

 

Système D : Un petit Chauffage d'Appoint avec des Bougies

 

 

 

heater4.jpg

 

Système D : Pour faire un petit chauffage radiant sans électricité ni gas, on a juste besoin d'un matériel bon marché ou également trouvé dans les brocantes. Bien sûr ça n'aura pas la puissance de chauffe d'un radiateur électrique ou à gas, ça peut dépanner lorsque l'on veut  chauffer un coin à moindre coût, réchauffer un jardin d'hiver ou tout simplement fermer 1 radiateur sur 2. C'est aussi en pensant à des familles qui vivent de manière vétuste et sans électricité que ce système peut être utile.


Test : J'ai chauffé le salon tout l'après-midi avec ce système, 2 dispositifs placés sur une table, radiateurs fermés. Pas mal dut tout, c'est rustique et si ça permet de ne pas avoir tous les radiateurs électriques en marche, pas mal du tout, et ça coûte quelques centimes € en bougies.


AVERTISSEMENT : Isoler le meuble de papier aluminium ménager, poser le montage en hauteur hors de portée des petits enfants et des personnes fragiles.

MATERIEL : Faire 2 Montages pour obtenir plus de chauffe.  

 

Pour 1 Montage : heater1.jpg

 

Les pots en terre cuite sont bon marché, j'en ai acheté lors des déstockages dans une jardinerie à 1€ pièce

2 dessous de pots ou n'utilisez qu'un seul, selon la hauteur de votre grille.  Il faut que l'air circule donc les bougies ne doivent pas être étouffées par le petit pot, ça ne produira pas assez de chaleur ou les bougies s'éteindront.

4 bougies chauffe plat (ils sont vendus par centaine entre 1€ et 5€ - là aussi, profiter des déstockages)

1 grille (on peut en récupérer dans les brocantes) OU 3 briques pas très épaisses à poser à plat en forme de U, pour soutenir les pots.  (ils seront ainsi autour du foyer formé par les bougies)

1 Pot en terre cuite de la taille que vous souhaitez

1 Pot en terre cuite d'une talle supérieure au précédent 

 

Et si on pas de grille :

1 moule à cake 

4 bougies chauffe plat

1 Pot en terre cuite de la taille que vous souhaitez

1 pot en terre cuite d'une taille supérieure au précédent

 

MONTAGE :

 

Pour accéder à la suite de cet article, cliquer ici

 

 

Source : jardinvegan.com

 

 

 

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 14:16

 

Source : rue89.com

 

« On m’appelait l’idéaliste » 18/11/2013 à 12h20
La folle idée d’un village provençal : sa mutuelle communale
Rémi Noyon | Rue89

 

 

A Caumont-sur-Durance, beaucoup renonçaient aux soins faute de complémentaire santé. Le village a négocié un contrat pour tous. Plus d’argent, de santé, et un « vent de solidarité ». Reportage.

 


Le village de Caumont-sur-Durance, le 15 novembre 2013 (Rémi Noyon/Rue89)

 

(De Caumont-sur-Durance, Vaucluse) Caumont-sur-Durance, des murs pastels, 4 000 âmes, l’air sec même en hiver, et une mutuelle réservée aux habitants. Depuis les hauteurs, on voit de vieilles dames trébucher de trottoirs en trottoirs. Des gamins zoner sur leur scooter, des mamans pester en courant vers l’école. Tout ce petit monde s’est regroupé pour négocier une complémentaire moins chère, plus avantageuse. Une première en France.

Jean-Pierre Pernaut en a parlé au « 13 heures ». Les journalistes ont dit à Véronique, l’élue à l’initiative du projet, que c’était formidable et qu’on allait la voir beaucoup à la télévision. Dans un pays où quatre millions de personnes ne peuvent compter que sur la base Sécu, la « mutuelle communale » pourrait faire des petits.

 


Véronique Debue chez son coiffeur, le 15 novembre 2013 (Rémi Noyon/Rue89)

 

Dissimulant mal sa fierté, « Véro » refuse de répondre avec une « tête de mal-réveillée ». On franchit la Durance, elle file chez le coiffeur. Il y aura des photos, elle tient à sa couleur.

Sur la tablette du miroir, son téléphone s’allume de temps en temps :

« Ça me bouffe cette histoire. Les gens m’appellent de toute la France pour me demander de faire quelque chose pour eux. Vous entendriez toute cette souffrance ! Ils me disent : “Soyez plus médiatique, il faut que d’autres communes vous suivent.” »

Après deux coups de pinceau à la racine, on commence à tirer les fils. Le récit est calé. Livré avec un grand sourire, sans fausse modestie. D’ailleurs, un « process » – Véronique est une commerciale – est en cours de rédaction. Un guide pour répondre aux questions qu’elle dit recevoir de toute la France, jusqu’à La Martinique :

« On m’appelait l’idéaliste, maintenant je suis la fée. »


Véronique avec des membres du comité de pilotage, le 15 novembre 2013 (Rémi Noyon/Rue89)

 

Idée cherche habitants motivés

Nous sommes l’année dernière. « Véro » est en charge des Affaires sociales à la maire. Les petits vieux défilent au centre communal d’action sociale. Sans-le-sou et pleins de bobos. Des morceaux de vie à fendre le cœur.

« J’ai sondé autour de moi. Mon médecin m’a dit qu’une mère n’avait pas pu payer de semelles orthopédiques à son fils. Je me suis rendu compte que beaucoup de gens n’avaient pas de couverture santé ou alors des contrats très chers. »

 


L’église de Caumont, le 15 novembre 2013 (Rémi Noyon/Rue89)

 

Lors d’une réunion, elle balance son idée. Toute chaude, mal dégrossie. Pourquoi ne pas négocier pour les habitants une mutuelle communale ? Avec des meilleures prestations et des tarifs plus bas à la clef. Sans compter le « vent de solidarité », bouffée d’air bienvenue dans ces villages d’agglomération, villages dortoirs ou vieillissants.

 

Un appel-questionnaire est glissé dans le journal de la commune. Le feuillet est agrémenté d’une « citation d’auteur », qu’elle rappelle avec une pointe de coquetterie :

« Tout le monde savait que c’était impossible à faire puis un jour quelqu’un est arrivé qui ne le savait pas, et il l’a fait. »

Du Churchill pour faire taire les blasés, les grincheux, les sceptiques. C’est qu’elle est sympathique Véronique, mais un peu boule de feu tendance chevalier blanc. Ça peut en crisper certains.

Reportage audio dans la permanence de la « mutuelle communale »

« Comité de pilotage »

L’intuition était bonne. Plusieurs centaines de foyers se disent intéressés. L’élue n’attendait que cela pour monter un « comité de pilotage ». Un avocat, un médecin, un pharmacien, des cadres, des commerciaux… La crème de la « bourgeoisie » caumontoise.

 


Un mur de Caumont, le 15 novembre 2013 (Rémi Noyon/Rue89)

 

Chirurgien-dentiste installé sur la grande rue, Julien a reçu un coup de fil de sa patiente. Il l’a laissée parler cinq minutes puis a accepté de donner un coup de main.

« On s’emboîtait bien, chacun avec sa spécialité. Et j’en avais un peu marre de voir mes patients patauger avec leurs remboursements. »

La bande épluche les contrats des mutuelles. Un peu estomaquée par l’esbroufe de certaines agences :

  • qui sortent du chapeau des pourcentages mirobolants ne représentant en réalité qu’une poignée d’euros ;
  • qui jouent sur la constante confusion entre la part du remboursement obligatoire et celle de la mutuelle ;
  • qui minimisent les dépenses, en se débrouillant, par exemple, pour que les retraités d’un métier bruyant soient à poil sur l’auditif.

Très affûté, le groupe commence à démarcher. Les agences accourent, alléchées par le potentiel réservoir de nouveaux adhérents. C’est finalement la Mutuelle générale d’Avignon (MGA) qui s’attire les grâces du comité. Avec une cotisation de base à 47 euros par mois.

 


Julien, le chirurgien-dentiste, avec Véronique, le 15 novembre 2013 (Rémi Noyon/Rue89)

 

Pas le village d’Astérix

Pour ce fait d’armes, Caumont a les honneurs des médias locaux puis nationaux. La ville est la première à proposer une complémentaire peu chère (sans jeu de mots) à ses habitants. Une jolie histoire qui tranche avec le climat de jacquerie générale.

 


Le fronton de la mairie de Caumont, le 15 novembre 2013 (Rémi Noyon/Rue89)

 

Pourtant, le village n’a rien d’un nid d’alternatifs enkysté dans un Vaucluse très à droite. Ici comme ailleurs, ce mélange de rancœur et de résignation, qui presque partout fait le fond de l’air. Mais les aigreurs d’estomac sont un peu calmées par les économies réalisées – très souvent plusieurs centaines d’euros sur l’année.

Dans les rues, difficile de trouver des rabat-joie. Il y a des indifférents – qui ont déjà une couverture via leurs boulots – et Maurice, qui enfourche son vélo et attend de voir :

« Une mutuelle, pour fonctionner, a besoin de beaucoup de mutualistes. Il n’y a que 4 000 personnes à Caumont… »

Plusieurs dizaines de familles de la commune ont déjà sauté le pas. D’autres attendent la fin de leur contrat actuel. La MGA, qui a rédigé le contrat, est solide de plusieurs milliers d’adhérents dans la région.

Des dizaines d’euros par mois

La « mutuelle communale » a l’avantage de la proximité. Une permanence est tenue deux fois par semaine, dans une petite salle de la mairie. Aujourd’hui, Annick est venue avec son père, diabétique, amputé de quatre doigts de pieds. Il marche avec une grosse boule blanche au bout de la jambe soutenue par une claquette en bois.

 


La permanence de la mutuelle à Caumont, le 15 novembre 2013 (Rémi Noyon/Rue89)

On la sent un peu inquiète :

« La date limite pour résilier l’ancienne mutuelle, très chère, était le 31 octobre. J’ai envoyé le courrier à cette date, mais eux disent qu’ils ne l’ont reçu que le 4 novembre. Du coup, je vais peut-être devoir repartir pour un an. »

Après Annick et son père, se présentent trois autres personnes. La même histoire ou presque. Avec leurs petites retraites, elles n’ont plus de mutuelles depuis des années ou peinent à s’en payer une. Ce nouveau contrat, c’est donc l’argent, la santé. Mais au-delà des froids remboursements, signer le chèque sanctionne aussi un drôle de sentiment d’appartenance.

Commentaire de Véronique, qui lorgne sur le défilé :

« Tout cela est positionné sur de la solidarité et des valeurs patriotes et citoyennes, un langage qui s’est perdu en France. »


Une adhérente signe son contrat, le 15 novembre 2013 (Rémi Noyon/Rue89)

Retour à l’esprit des origines

Non loin de là, la directrice de la mutuelle supervise les opérations. Nathalie sait que la caisse sera déficitaire la première année : tous ceux qui ne pouvaient pas se soigner jusqu’à maintenant vont le faire en même temps. Qu’importe, cette habitante de Caumont est très fière de renouer avec « l’esprit mutualiste des origines » :


Nathalie Meyer, directrice de la mutuelle, le 15 novembre 2013 (Rémi Noyon/Rue89)

 

« Pour nous, c’est l’occasion de faire de l’éducation. De rappeler que c’est un fond commun. Que chacun en est responsable et doit éviter les dépenses superflues si on ne veut pas que la cotisation augmente l’année prochaine. »

Le contrat ne distingue pas entre les tranches d’âge. A rebrousse-poil de l’esprit du temps, qui catégorise les prestations, il oblige les plus âgés à se sentir solidaires des plus jeunes et inversement :

« On n’invente rien, on renoue avec l’esprit des petites mutuelles : une solidarité de pot commun avec une cotisation unique. »

« Bonnes volontés pour sauver la France »

Mais la bulle d’optimisme pourrait vite éclater. Revenue du Sénat, Nathalie s’inquiète des conséquences de l’accord national interprofessionel (ANI) qui oblige les employeurs à fournir une complémentaire à leurs salariés. Une « fausse-bonne idée » qui, selon elle, va tuer les petites entités et exclure les plus âgés et les précaires :

« Si l’accord passe tel quel, nous serons balayés et la belle aventure humaine de ce village avec. »


Le village de Caumont-sur-Durance, le 15 novembre 2013 (Rémi Noyon/Rue89)

 

Véronique tend l’oreille. Pas question de laisser échapper son bébé. Elle envisage de créer une fondation pour propager l’idée. Et aimerait que les réunions du « comité » se poursuivent autour d’autres projets, comme une commande commune de fioul. Et voilà que Paris menace de tout faire foirer :

« De Gaulle a bien trouvé quelques centaines de bonnes volontés pendant la guerre et ça a suffi à sauver la France. On ne pourrait pas faire la même chose aujourd’hui ? »

 

 

 

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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 18:36

 

Source : alternatives.blog.lemonde.fr

 

A Paris, un supermarché collaboratif veut rendre les bonnes choses accessibles à tous
 
in Share5

Ce n'est pas un loup, mais une louve qui est aux portes de Paris. Venue d'Outre Atlantique, elle couve une jolie portée d'idées coopératives pour développer un modèle de distribution alternatif pour bons produits locaux et pas chers. Rencontre avec ses instigateurs.

 

La passion des bonnes choses

Tom, Brian et Maëlane - 5 novembre 2013 - Photo: @SoAnn

Brian Horihan vient du Minesotta, et Tom Boothe vient de l’Indiana. Ces deux Américains se sont rencontrés à Paris par amour... de la bonne bouffe. Tom a été marqué durant ses études de beaux arts (il est cinéaste de formation) par un prof de musique qui a su lui transmettre son amour du vin. "Il me racontait à quel point le fait de "bien manger" avait participé à la cohésion sociale en Italie, après la guerre, dans les années 1950". Quelques cours d'oenologie plus tard, il devient acheteur en vin, une profession qu'il a exercée pendant douze ans. Ce qui l'anime ? Les valeurs transmises dans le monde du vin et de la cuisine, car "il faut que le bon soit partagé par tout le monde".

Brian a lui aussi fait du cinéma, tout en s'intéressant au jardinage, à l’agriculture, aux potagers urbains, aux coopératives... "Ni Tom ni moi ne venons de familles riches, on vient des "lower middle class", on ressentait le besoin de trouver un lieu où l'on peut acheter les produits bons et pas chers" souligne-t-il pour expliquer comment a germé, en eux, l'idée de créer à Paris un supermarché coopératif.

Pour eux, les AMAPLa Ruche qui dit Oui ou les Biocoop sont de très belles initiatives, mais elle ne sont pas toujours accessibles à tous : "ce n’est pas gai et cela donne beaucoup de signaux aux anciens hippies. C’est plus pour le bien-être et l’environnement… Alors qu’aux Etats-Unis ce monde du bio est plus mélangé avec le monde gourmet ou gourmand" explique Tom, pour qui la préservation des ressources planétaires va de pair avec la conservation des héritages culinaires et de la tradition de la bonne cuisine... surtout en France !

Trouver un bon équilibre de valeurs

Forts de ce qu'ils ont pu observer dans la coopérative alimentaire de Park Slope (qui dénombre pas moins de 16000 adhérents et gère un supermarché  de 1000 mères carrés ouvert de 8 heures à 22 heures 365 jours par an, ainsi que l'explique la la vidéo ci-dessous), un quartier de Brooklyn à New-York, ils ont décidé d'importer le concept en France, en renouvelant de fait l'esprit des coopératives de consommation qui régnait dans la capitale dans à la fin du 19e et au début du 20e siècle quand existaient douze coopératives de consommation :

 

 

L'idée, simple, consiste à créer un espace de vente de bons produits pas chers. Comment ? En réduisant la part de la main d'oeuvre dans les marges (soit 75 % de l'ensemble). Pour cela, l'initiative repose sur une architecture coopérative où chaque membre doit travailler près de trois heures toutes les 4 semaines. Et chaque membre participe au choix des produits qui seront vendus dans le supermarché.

A Paris, La Louve ouvrira ses portes dans le 18e arrondissement. Pour cela, ils mijotent à feu doux l'ensemble des ingrédients nécessaires à la mise en place du magasin. C'est ainsi qu'ils ont créé au printemps 2011 un groupement d’achats et l’association Les Amis de la Louve, ayant pour objet la création du Supermarché Collaboratif La Louve. Depuis 2012 le projet grandit et les meutes s'organisent, aidées par le soutien des institutions locales, comme la Mairie du 18e arrondissement et la Mairie de la Ville de Paris par exemple.

Ces jours-ci, l'équipe finalise une campagne de financement participatif sur la plateforme KissKissBankBank afin d'acheter des équipements, salarier temporairement un coordinateur de chantier, trouver un premier lieu d’accueil des membres et sympathisants, financer l’achat d’une camionnette et d’autres équipements, développer un site web sophistiqué, augmenter la fréquence des distributions et diversifier plus rapidement la gamme de produits, etc.

En décembre 2013, le groupement d’achats devrait quitter Bagnolet où il est installé depuis sa création pour investir un beau local de 60m2 dans le 18e arrondissement.

La vidéo suivante résume en quelques minutes et avec un délicieux accent anglo-saxon la logique du projet :

 

 

Nouveaux modèles, nouvelles dynamiques

Pour Tom, "ce ne sont pas des consommateurs qui viennent dans un supermarché collaboratif. Il n’y a pas de différence chez nous entre dirigeants et clients. Chaque membre participe à la gouvernance et on n'a jamais l'impression de "travailler" au sens le plus entendu du terme". Il paraît même qu'il est difficile de faire ses courses autre part une fois qu'on y a pris goût, ainsi qu'il l'explique dans la pastille sonore suivante, précisant que les coopérateurs économisent une centaine d'euros par mois tout en faisant de nouvelles rencontres.

Maëlanne, qui accompagnait Tom et Brian quand je les ai rencontrés, a rejoint le projet en mai 2013 : "ce fut un véritable coup de coeur" confie-t-elle alors qu'elle aimerait bien à terme faire partie de l'équipe en tant que salariée, "le projet porte des valeurs très positives, le mode de gouvernance est très impliquant, Brian et Tom arrivent à transmettre ce qui les anime à l'ensemble de la communauté, si bien que nous avons tous envie de le co-construire au mieux".

Face à cet enthousiasme, Tom reste vigilant : il sait que la route est longue encore avant l'ouverture du supermarché, prévue en 2015. L'un de ses grands défis est de gérer l'intérêt et enthousiasme générés par le projet. "Nous arrivons à un moment ou il devient difficile à trouver des choses à faire pour le tas de gens qui souhaitent participer à la création de ce supermarché", raconte-t-il. Cette envie de prendre l'initiative et essayer de construire sa propre alternative est exactement l'esprit qu'on recherche... Mais nous espérons que les gens comprennent que leur intégration dans le projet peut prendre un moment pour qu'on puisse les accueillir dans les meilleures conditions".

A la fois nourricière, indépendante et protectrice, celle qui aurait pu être baptisée "le moulin" prévoit de proposer plusieurs gammes de produits et de prix. "Ce sera défini au maximum par une coopérative de consommateurs, on va faire des sondages, des questionnaires, pour savoir quelles sont les habitudes culinaires et alimentaires de nos membres. On trouvera à chaque fois le meilleur de ce qui existe pour répondre à cette demande et aux valeurs de tout le monde" explique l'équipe qui a déjà choisi du fromage produit par un meilleur ouvrier de France. "Que ce soit bio ou non, c'est surtout très bon ! Le génie c'est l’équilibre avec 40 ans d’expériences l’équilibre entre valeurs éthiques et esthétiques", explique Tom dont la vigilance se retrouve dans le choix des produits, qu'il n'hésite pas à organiser avec des tests à l'aveugle.

En attendant, l'idée est tellement séduisante qu'il est possible de la soutenir les yeux fermés ;)

Anne-Sophie Novel // @SoAnn sur twitter

 

 

 

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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 18:15

 

Source : lemonde.fr

 

Des dirigeants d'un magasin Leclerc sont jugés pour la séquestration de salariés et travail dissimulé

Le Monde.fr | 16.11.2013 à 06h16 • Mis à jour le 17.11.2013 à 16h23 | Par Francine Aizicovici

 
 
L'enseigne d'un supermarché Leclerc.

Les patrons sont parfois séquestrés, les salariés, très rarement. C'est pourtant un tel fait qui a mené des dirigeants du supermarché Leclerc de Montbéliard (Doubs) devant le tribunal correctionnel de la ville, jeudi 14 novembre. Ils sont accusés d'avoir séquestré, en 2006, une cinquantaine de salariés durant environ une heure dans une réserve afin de les soustraire au contrôle inopiné de l'inspection du travail. La CGT s'est portée partie civile. Une vingtaine de salariés ont demandé le paiement d'heures supplémentaires ainsi que des dommages et intérêts pour leur enfermement dans la réserve.

L'audience a duré treize heures, le temps d'essayer d'éclaircir de nombreux points de cette affaire exceptionnelle. Le 30 juin 2006, vers 21 h 45, le magasin est en plein inventaire quand arrivent des agents de l'inspection du travail, de l'Urssaf et des policiers. L'inspection enquête sur une comptabilisation suspecte des heures supplémentaires depuis plusieurs mois après des plaintes de salariés. Une partie de ces heures n'étaient ni comptabilisées ni payées. Une ancienne employée a confié, dans L'Est Républicain du 17 novembre 2011, qu'elle avait établi de faux relevés d'heures, mentionnant 37,5 heures par semaine alors que des salariés en faisaient 50 à 60.

A la vue des inspecteurs, le directeur du magasin Leclerc ordonne à une chef de département de cacher une cinquantaine de salariés. Ceux-ci sont conduits dans une réserve. Ils se retrouvent dans le noir, avec interdiction de parler, sans savoir pourquoi ils sont là. "Quand j'ai vu les enquêteurs et la police sur le parking, j'ai paniqué, je savais qu'on ne respectait pas les amplitudes horaires" légales, a reconnu le directeur à la barre. "J'aurais dû réagir mais je ne l'ai pas fait, a admis, de son côté, la chef de département. J'ai suivi [les ordres] sans comprendre les enjeux."


DIFFÉRENTES VERSIONS POUR UNE "FRAUDE MASSIVE"
 

Comment s'est passé la séquestration ? L'enfermement aurait duré de 20 à 60 minutes. Certains salariés ont affirmé que le local avait été fermé à clé, la chef de département disant, elle, qu'elle a maintenu la porte avec son pied. "C'était comme si on nous faisait passer pour des travailleurs clandestins", a souligné une salariée dans L'Est Républicain du 17 novembre 2011, ajoutant avoir été "suivie par une psychologue" ensuite.

Pour Sébastien Bender, avocat du directeur du magasin et de la directrice des ressources humaines (DRH), qui a plaidé leur relaxe, on ne peut pas vraiment parler de séquestration. "Le directeur n'a pas donné l'ordre d'enfermer les salariés mais de les cacher. Et personne ne s'est opposé à aller dans le local", affirme-t-il. Mais peut-on s'opposer aux ordres de son patron ? M. Bender a une autre explication : "Certains salariés ont dit qu'ils avaient pensé qu'ils allaient faire l'inventaire de la réserve, d'autres qu'il y avait le feu. Même dans la réserve, personne n'a demandé à en sortir."

Des salariés ont pourtant indiqué s'être sentis "oppressés" dans le local. Mais M. Bender a un doute. "Une personne a déclaré avoir joué au foot dans la réserve. Il n'y a pas deux versions identiques." De même, il y a plusieurs versions de la libération des salariés. Etait-ce après le départ des inspecteurs ? Ou bien, comme le dit M. Bender, "au bout d'un quart d'heure, quand le directeur a donné l'ordre de remettre les salariés dans les rayons par petits groupes", après avoir réalisé qu'il avait "fait une bêtise" ? Le tribunal devra trancher.

En tout cas, "c'est la première fois qu'on arrive à prouver une fraude massive, a souligné la direction du travail dans Libération du 20 octobre 2006. Mais à côté de ça, il y a quantité d'affaires qui n'aboutissent pas faute de preuves et parce que les gens qui viennent se plaindre d'heures sup non payées veulent rester anonymes. Les heures sup, c'est la grande plaie du secteur de la grande distribution (…). Il y a une chape de silence."


"LE NERF DE CE DOSSIER, C'EST L'ARGENT"
 

Après cet épisode, le PDG de la société SAS Montdis, qui gère le magasin, "s'est excusé auprès des salariés, indique M. Bender. Une prime a été versée aux 92 qui avaient été présents ce soir-là, dont les 40 qui étaient dans la réserve". La chef de département, qui est la fille du PDG, et la DRH n'ont pas été sanctionnées. Le directeur a reçu une mise à pied de dix jours et est toujours à la tête du magasin. Depuis cet incident, une pointeuse a été installée.

"Le nerf de ce dossier, c'est l'argent", a lancé le procureur lors du procès. La séquestration, a-t-il ajouté, "c'est l'aboutissement d'une gestion uniquement tournée vers le profit financier, jamais vers l'humain." Une vision que conteste M. Bender : "Le magasin gagne autant d'argent, voire plus, maintenant, alors qu'il y a la pointeuse et que 50 salariés ont été embauchés depuis."

Le procureur a requis 200 000 euros d'amende à l'encontre de la SAS Montdis pour travail dissimulée ; 15 000 à l'encontre le PDG pour travail dissimulé, obstacle à la mission de l'inspection du travail et paiement de salaires inférieurs au minimum conventionnel ; 2 500 euros d'amende à l'encontre la DRH et 6 000 euros à l'encontre le directeur du magasin ; ainsi qu'un mois de prison avec sursis assorti d'une amende de 2 500 euros pour la chef de département pour séquestration et obstacle à la mission de l'inspection. La décision du tribunal sera rendue par le tribunal le 23 janvier 2014.

Francine Aizicovici
Journaliste au Monde

 


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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 17:48

 

Source : filoche.net

 

« Aucun salarié de ce pays ne travaille le dimanche par « volontariat » mais parce que le patron le veut »


Filoche DR.jpg

Entretien. Au moment où le patronat, sous couvert de « liberté du travail », mène une offensive pour le travail du dimanche et de nuit, nous avons rencontré l’inspecteur du travail en retraite, Gérard Filoche, membre du bureau national du Parti socialiste et animateur du courant Démocratie et Socialisme. Il nous donne son point de vue sur les enjeux de cette question pour le monde du travail.

Où en est-on des décisions de justice concernant le travail le dimanche ?
Elles sont contradictoires, les juges ont des opinions personnelles différentes sur l’ouverture du dimanche, et le laissent transparaître dans leurs décisions. Cela est rendu possible parce que le principe du repos dominical existe toujours, mais il y a trop de dérogations disparates depuis la loi Maillé-Sarkozy. On en arrive à ce que des juges condamnent les infractions à l’ouverture du dimanche, mais avec des astreintes insuffisamment dissuasives. D’autres donnent raison à un patron qui porte plainte contre les autres, et d’autres annulent ce jugement…

Quelle est actuellement la réalité du travail le dimanche ?
Sur 700 000 commerces, 22 000 sont ouverts légalement avec des dérogations préfectorales et municipales (zones touristiques, périmètres d’usage commercial exceptionnel…). Après ça, il y en a quelques milliers ouverts illégalement. L’enjeu est « oui » ou « non » au travail du dimanche dans tout le secteur du commerce. Cela fait 4 millions de salariés concernés avec emplois induits.
Ce serait un changement de société lourd, et remplacerait la civilisation du loisir par la « civilisation du caddy », comme disait Henri Krasucki. 5 % des salariés travaillent le dimanche de façon régulière (hôpitaux, feux continus, transports, loisirs, là ou c’est indispensable…) et 25 % travaillent occasionnellement. On dit que plus de 75 % des « sondés » seraient favorables à l’ouverture le dimanche, mais 85 % des « sondés » disent aussi qu’eux-mêmes ne veulent pas travailler ce jour là…
Les salariés de Leroy Merlin et Castorama ont été totalement organisés par leurs patrons : séances de formation avec des communicants sur leur temps de travail, déplacements payés, jours payés, transports et repas payés, T-shirts, banderoles, tracts payés. Ils habillent cela du mot « volontariat », mais le volontariat n’existe pas en droit du travail. Ce qui caractérise un contrat de travail est un « lien de subordination juridique permanent ». Aucun salarié de ce pays ne travaille le dimanche par « volontariat », mais parce que le patron le veut. En fait, mettre en avant des salariés qui « veulent » travailler le dimanche, c’est une manipulation complète.

Patrons et ministres invoquent relance de la consommation. Alibi ou réalité ?

C’est hors sujet. Ce qui sera acheté le dimanche ne le sera pas le samedi ou le lundi. Les porte-monnaies ne sont pas extensibles en ces temps d’austérité. Les magasins ouverts en fraude, claironnent des chiffres d’affaires mirobolants majorés de 20 %… mais justement c’est parce qu’ils fraudent, violent la « concurrence » et se font de la « pub » en plus.

Et la sauvegarde des emplois ?
Un emploi du dimanche sera un emploi de moins le lundi. Les grandes chaînes s’en tireront en embauchant des femmes pauvres et précaires ou des étudiants en turn-over permanent façon McDonald’s.
Ils « tiennent » un peu les salariés en leur donnant des primes de 25 %, 30 %, 50 % parfois mais rarement 100 % : ces primes ne sont pas inscrites dans la loi. Vu que les salaires sont trop bas, les pauvres n’ont pas le choix. Et s’il y avait généralisation de l’ouverture du dimanche, ces primes « exceptionnelles » n’auraient plus de raison d’être et seraient supprimées à ceux qui aujourd’hui les reçoivent ou les réclament. La banalisation du dimanche en fera un jour de vente comme les autres, il y a même fort à parier que ce jour-là deviendra un jour à faibles ventes.

Une nécessité économique dans les secteurs concernés ?
Il n’y a rien d’économique là-dedans, c’est idéologique : le patronat veut surtout déréguler la semaine et les durées du travail hebdomadaires. C’est pareil pour les ouvertures de nuit genre Sephora ou Marionnaud. Le but est de remplacer la semaine de 35 heures par des horaires à la carte comme l’exige le Medef. Toutes les activités commerciales et annexes peuvent être concernées par la déréglementation voulue par le Medef : vendre du parfum et de la fringue le dimanche, quel sens cela a-t-il ? Le dimanche, c’est un jour de repos collectif, socialisé, facilitant les rapports humains pour toutes les activités de loisirs, culturelles, associatives, citoyennes, familiales et même sportives ou religieuses. Il arrive qu’un étudiant veuille travailler le dimanche, mais ça ne durera pas pour lui, et plus tard, qui gardera les enfants, qui fêtera leur anniversaire si les parents travaillent le dimanche ? Les patrons, ils s’en foutent, le dimanche, ils « brunchent » et jouent au golf.

et l’emploi ?

L’ouverture généralisée profiterait aux grandes chaînes contre les petits commerces qui en subiraient le contre-coup : il a été calculé que ce serait un solde négatif de 30 000 emplois perdus. C’est pourquoi toutes les associations de petits commerçants sont opposées à l’ouverture généralisée du dimanche.

Qui sont « les bricoleurs du dimanche » ?
Des braves gens qui pourraient faire leurs courses le vendredi après-midi s’ils bénéficiaient vraiment des 35 heures.

Que défendent les syndicats hostiles au travail du dimanche ?
Le respect du principe du repos dominical voté en 1906 à l’unanimité par l’Assemblée nationale, et des dérogations limitées strictement aux nécessités. En vérité, on devrait réclamer le retour aux deux jours de repos consécutifs, dont le dimanche. La semaine de 5 jours serait un minima et seule la réduction du temps de travail peut faire reculer le chômage de masse. Le salaire du dimanche devrait être doublé dans la loi avec repos compensatoire.

Les projets du gouvernement ?
Ce n’est pas bon signe qu’il ait reçu les patrons fraudeurs à Matignon (alors qu’il n’a pas amnistié les syndicalistes). Pas bon signe non plus qu’il ait attribué à Jean-Paul Bailly, ex-PDG peu brillant de La Poste, le soin de « faire un rapport ». Mais la pression syndicale est grande et le gouvernement a fait tellement de cadeaux au Medef (lequel ne lui en est nullement reconnaissant) que celui-là n’est peut-être pas nécessaire. Vigilance !


Propos recueillis par Robert Pelletier

 

 


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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 22:01

 

 

lemonde.fr

 

Soutien mondial pour les 30 militants de Greenpeace détenus en Russie

Le Monde.fr avec AFP | 16.11.2013 à 20h47

 
 

De Londres à New Dehli, des sympathisants de Greenpeace manifestaient samedi 16 novembre dans plusieurs villes à travers le monde pour réclamer la libération des militants de l'organisation emprisonnés depuis deux mois en Russie.

 

 

Rassemblement devant la basilique Saint-Etienne de Budapest, en Hongrie.

Crédits : AFP/ATTILA KISBENEDEK


 

 

Au Royaume-Uni, ils étaient plusieurs dizaines à manifester devant des stations-service Shell, que Greenpeace accuse au passage de vouloir effectuer des forages en Arctique en coopération avec la compagnie russe Gazprom. Chaque gérant de station-service a ainsi eu droit à sa lettre signée du président de Greenpeace UK, John Sauven, regrettant que "28 activistes et deux journalistes sont toujours détenus après la saisie de notre navire Arctic Sunrise par des agents armés du FSB russe".

 

"Beaucoup de manifestations aujourd'hui vont insister sur le rôle tenu par le géant de l'énergie Gazprom et son partenaire commercial en Arctique, Shell. C'est Gazprom qui a demandé aux autorités russes d'intervenir lors de l'action qui a mené à l'arrestation des 30", a explique Greenpeace dans un communiqué.

Ailleurs dans le monde aussi, les sympathisants de Greenpeace ont défilé et d'autres manifestations étaient prévues en soirée en Allemagne et en Suisse.

En Argentine, des événements ont été organisés dans les principales villes avec des concerts, des expositions photos et des animations.

En Inde, des militants se sont symboliquement enfermés dans une cage devant le India Gate à Delhi, comme l'avaient fait vendredi à Paris l'actrice oscarisée Marion Cotillard ainsi que des personnalités françaises de la politique et de la culture.

En Suisse, 200 personnes ont signé vendredi à Genève une pétition qui doit être envoyée à l'ambassadeur de Russie et entre 80 et 100 personnes se sont fait photographier avec un tatouage appelant à sauver l'Arctique.

 

 JUSQU'À QUINZE ANS DE PRISON

Les trente membres de l'équipe de l'Arctic Sunrise ont été interpellés le 19 septembre par les autorités russes alors qu'ils tentaient d'escalader une plate-forme pétrolière en mer de Barents pour en dénoncer les risques environnementaux.

 

 

 

 

Lire : Le capitaine de l'"Arctic-Sunrise" : "Si c'était à recommencer, je resterais à New York"

 

Ils doivent répondre des accusations de "piraterie" et de "hooliganisme", des crimes passibles respectivement de quinze et sept ans d'emprisonnement.

 

Lire l'entretien : Piraterie : "La douteuse inculpation des militants de Greenpeace"

 

Des célébrités comme Madonna ou Paul McCartney sont également appelé cette semaine à la libération des trente militants de Greenpeace.

 

Lire : Les "30" de Greenpeace : "with a little help from" Paul McCartney

 

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 21:39

 

 

Transmis par "Les alternatifs"

 

Pour communiquer vos dates, contacter : 

30@alternatifs.org

 jmarneguy@wanadoo.fr

 

 


 

 

LES INDIGNE/E/S -  AG chaque  mercredi à 18h et samedi à 13h -  Maison Carrée


Mercredi 18h RESF Nîmes au local de l’APTI


Agenda Démosphère Gard-Cévennes http://gard.demosphere.eu

 

 


 

Dates

Evènement

Lieu

heure

Samedi 16/11

Rassemblement festif contre la surpopulation et mauvaises conditions de détention avec l’OIP : Observatoire International des prisons

Maison d’arrêt de Nîmes

10h

Samedi 16/11

Femmes en Noir pour la Palestine

Place de l’Horloge

11 à 12h

Samedi 16/11

Marche pour l’égalité des Droits, 30 ans après celle de 1983 :Expo, projection, Conférence débat, repas

CSCS Valdegour

Dès 10h et jusqu’à la soirée

Samedi 16/11

Stand Association France Palestine Solidarité

Carré d’Art Nîmes

15 à 17h

Samedi 16/11

3èmes rencontres du Forum Social Local Gardois :

Hôpital d’Alès en danger

St Christol les Alès

 

Samedi 16/11

Rencontre Régionale du Pôle Citoyen Rouge et Vert

Pour préparation des Assises Nationales

Rue du Commerce, Montpellier

10 à 16h

Mardi 19/11

Conf UCCN « Une morale pour notre temps »avec P.Corcuff

IUFM 62 Rue Vincent Faïta

18h30 à 20h30

Vendredi 22/11

Audience TA jugement centre de tri de Nîmes avec  COPOLNIM et Confédération  Paysanne

Tribunal Administratif  Nîmes      16 av Feuchères

9h

Vendredi 22/11

Colloque FSU « enseigner aujourd’hui et pour demain :un exercice d’équilibriste »

Centre Pablo Neruda

De 9 à 16h30

Samedi 23/dimanche 24

Journées Arbres, plantes/fruits oubliés

St Jean du Gard

9h30 à 18h

Dimanche 24/11

Journée anti Grand Marché Atlantique

 

 

Mardi 26/11

GAZA actualités avec le Pr Christophe Oberlin et présent livre « La Vallée des Fleurs »

Auditorium Pablo Neruda

19h30

Mardi 26/11

UCCN Conf « Ethique et progrès médical »avec P.Maresse

IUFM

18h30 à 20h30

Vendredi 29/11

Conf Débat avec F.Viale Economiste ATTAC sur le Grand Marché Transatlantique

Pablo Neruda

20h

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 18:10

 

 

Source : reporterre.net

 

Pour que vive Fralib, boycottons Unilever

Attac France

vendredi 15 novembre 2013

 

 

 

Près de Marseille, les travailleurs de Fralib se battent depuis des années contre la multinationale Unilever. Ils veulent relancer, en coopérative, une production locale et écologique. Mais Unilever s’y oppose. Le boycott de cette firme est lancé.


 

Nous, personnalités représentatives de diverses sensibilités, organisations et réseaux du mouvement social, politique et intellectuel, avons décidé, en accord avec les salariés de Fralib, de lancer un appel à la mobilisation citoyenne le samedi 7 décembre prochain.

Nous proposons à toutes celles et ceux qui le veulent d’organiser localement ce jour-là des actions symboliques dans les supermarchés visant à populariser le boycott d’Unilever. Une page Facebook est mise en place pour faciliter la coordination des actions au plan local. Merci à toutes et tous, et que vive l’Eléphant !

Une bonne idée d’action ?

Pour que vive Fralib : boycott d’Unilever !


 

Une entreprise industrielle ancrée dans son territoire, la Provence. Relançant par ses commandes une production locale et écologique de plantes – tilleul, verveine, menthe...- jusqu’alors en déshérence. Liée à ses fournisseurs et à ses clients par des relations commerciales équitables et durables, avec des prix justes. Fondée sur la démocratie interne et la participation de toutes et tous aux décisions.

Tel est le projet des travailleurs de Fralib à Géménos, près de Marseille, qui veulent relancer leur entreprise sous forme de coopérative. Depuis trois ans, elles et ils luttent pour obtenir de leur ancien employeur, la multinationale Unilever, le soutien minimum dont ils ont besoin pour se lancer : la cession du nom de marque Éléphant, qu’Unilever a décidé de faire disparaitre au profit de Lipton, marque milliardaire du Groupe, et un certain volume de commandes pendant la période de démarrage.

Mais Unilever ne veut rien savoir. Bien que la justice ait refusé à trois reprises un plan social injustifiable et annulé tous les licenciements, Unilever a cessé de payer les salaires depuis le 1er avril 2013 et refuse d’accorder une aide au démarrage de leur projet. Unilever (chiffre d’affaires 2012 : 51 milliards d’euros ; profits nets : 5 milliards) veut détruire leur savoir-faire et leur collectif. Devant cette intransigeance, les Fralib avec leurs syndicats CGT et CFE-CGC ont appelé les consommateurs à boycotter toutes les marques du groupe Unilever, à commencer par Lipton.

Alors que le chômage, la précarité et les dégâts écologiques ne font qu’empirer, le succès du projet des Fralib serait un signal d’espoir et ouvrirait la voie à d’autres possibles. Les Fralib appellent à une première journée d’action pour le boycott massif des produits Unilever le samedi 7 décembre. Répondant à leur appel, nous nous associons à cette action pour inciter Unilever à accéder aux demandes des Fralib. Leur lutte est la nôtre, celle de toutes celles et ceux qui cherchent à engager dès aujourd’hui la transition vers un autre monde, vivable.

-------------------------------------------------------

Paul Ariès (politologue, mensuel "Les Zindignés"), Clémentine Autain (Fase-FdG), Geneviève Azam (Attac), Olivier Besancenot (NPA), Martine Billard (PG- FdG), Jean-Marc de Boni (La Nef), Benoît Borrits (Association Autogestion), Fabienne Brugel (Compagnie NAJE), Alain Caillé (sociologue), André Chassaigne (PCF-FdG), Sergio Coronado (EELV), Léo Coutelec (Miramap), Thomas Coutrot (économiste), Txetx Etcheverry (Bizi !), François Longérinas (journaliste), Dominique Méda (sociologue), Laurent Pinatel (Confédération paysanne), Xavier Renou (Les Désobéissants), Patrick Viveret (philosophe) et les salariés de FRALIB en lutte depuis plus de 3 ans.


Toutes les marques du Groupe UNILEVER sont identifiables avec ce logo :


Source et photo : Mediapart

Ecouter par ailleurs : En quoi le projet des travailleurs de Fralib est-il écologique ?

 

 

 

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 17:58

 

Source : reporterre.net

 

Alternatives

En Alsace, une maison qui s’autoalimente en chaleur

Enerzine

samedi 16 novembre 2013

 

 

 


A la pointe de la performance thermique et énergétique, la 1ère maison europassive qui répond à une triple labellisation européenne - Passivhaus (Allemagne), Minergie-P® (Suisse) et BBC-Effinergie (France) - a été inaugurée jeudi dernier au Nord de Strasbourg.

Démarré il y a un an et demi, ce projet unique en France est relevé par l’agence K.M.O., Maître d’Œuvre spécialisé dans les bâtiments passifs.

Intégrés dès sa conception, tous les éléments constitutifs de la maison EUROPASSIVE sont interdépendants et œuvrent pour l’excellence énergétique : structure, matériaux, aménagements intérieurs.

Le concept repose sur trois principes de base : l’apport de la chaleur, sa circulation et sa rétention.

Apport de chaleur

L’apport de chaleur solaire est le principal axe de la maison Europassive, et le bioclimatisme en est donc l’un des principes de base. Une façade vitrée importante, orientée plein Sud, permet à la chaleur du soleil de pénétrer dans l’habitation. Cette paroi vitrée apporte les besoins en lumière et laisse passer la chaleur. Les espaces de vie sont disposés au Sud, dans un large espace ouvert, propice à la libre circulation de la chaleur. Les deux chambres principales de la maison ont été disposées à l’étage, en retrait de la façade Sud, leur permettant de bénéficier de l’apport de chaleur solaire sans surchauffe.

- Un vitrage spécifique

Toujours dans l’optique de laisser rentrer la chaleur naturelle du soleil, un type de verre spécifique a été utilisé. L’objectif est d’avoir un coefficient de transmission thermique Ug de 0,6 W/m²K, et un facteur solaire de 60 %, pour garantir la chauffe de la maison sans toutefois la surcharger de chaleur.

- Un ballon d’eau chaude solaire

Les besoins en eau chaude sont également assurés par la chaleur du soleil grâce à un ballon solaire. Basé sur un système de capteurs solaires, un fluide chauffé par le soleil cède son énergie thermique à l’eau du ballon. Afin de réduire toute perte d’énergie, le ballon solaire et ses tuyaux ont été spécialement isolés (tuyau de cuivre 16 mm avec isolant de 20 mm).

Renouvellement d’air

- VmC double flux

Eté comme hiver, le système de VMC double flux assure la bonne répartition de l’air dans toute la maison. Grâce à son plan de distribution étudié, la VMC a pour vocation d’harmoniser la température dans toutes les pièces, en prenant la température là où elle est la plus importante pour la redistribuer là où elle est la plus fraîche. Ceci permet de réduire l’asymétrie thermique (ressentie à partir de 2,5 °C de différence) entre les pièces de la maison.

La VMC assure également la fonction de renouvellement de l’air intérieur vicié, en l’extrayant et en le rejetant à l’extérieur. Pour ne pas créer d’écart de température (de déperdition de chaleur en hiver ou de fraîcheur en été), la VMC, à l’aide d’un puits canadien, assure un rôle d’échangeur thermique en réchauffant l’air extérieur en hiver ou en le refroidissant en été : 93 % de la chaleur effective est ainsi récupérée.

- Puits canadien

Un système de puits canadien contribue à assurer les meilleures performances de la maison Europassive®. Il permet d’ajuster la température de l’air extérieur aux besoins de l’intérieur : autrement dit, préchauffer en hiver, ou rafraîchir en été, l’air apporté de l’extérieur par la VMC double flux. À 2,5 m de profondeur, la température est relativement constante : autour des 11 °C.

De l’eau glycolée, circulant à cette profondeur dans le jardin, sert à préchauffer ou rafraîchir l’air insufflé à l’intérieur de la maison selon la température extérieure.

Un écart de 7 % demeure cependant entre l’air extrait et l’air importé. Ces derniers sont compensés par des sources internes, telles que la chaleur humaine ou les appareils électroménagers en marche.

Rétention de chaleur et étanchétité

La maison Europassive est très compacte. Cela garantit une diffusion homogène de la chaleur et sa concentration dans les espaces de vie.

La disposition des pièces a été optimisée afin de garantir une meilleure circulation de l’air et de réduire les pertes d’énergie thermique, par exemple entre le ballon d’eau chaude et les pièces d’eau. Les matériaux retenus contribuent aussi à la performance thermique de la maison, grâce à leur déphasage tardif et leur grande résistance. Chaque élément structurel de l’édifice a été étudié et sélectionné afin qu’il y ait le moins de ponts thermique et une isolation continue de l’enveloppe.

Isolée, du sol au plafond

- Des pilotis

La maison Europassive repose sur 16 platines métalliques posées elles-mêmes sur 16 pilotis de béton de 40 x 40 cm pour l’isoler du terrain sur laquelle elle est construite. Ce système de pilotis garantit une structure stable à la maison, tout en réduisant au maximum les ponts thermiques

Comparé à une dalle en béton offrant un pont thermique de 116 m², ce système de pilotis permet de réduire la surface du pont thermique à 0,64 m², soit 180 fois moins de surface de contact. Le vide ainsi créé, entre le terrain et le sol, permet de créer un vide technique. Le tout est complété par une dalle en bois, matériau beaucoup moins conducteur que le béton.

- Ossature bois

Choisi pour sa robustesse et sa faible conductivité, le bois constitue l’ossature de l’édifice. Une poutre en I de 300 mm, disposée tous les 60 cm, assure la stabilité de la construction. La structure de la maison a été préfabriquée pour un assemblage rapide et plus aisé sur le chantier.

- Isolation performante

Sur le même principe que les maisons alsaciennes, les espaces entre les poutres en I sont comblés par de l’isolant : deux matériaux bio-sourcés :

la ouate de cellulose, réalisée à partir de papiers et journaux recyclés, sélectionnée pour son déphasage : l’isolant mettra ainsi entre 12 et 14 h à accumuler la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur avant d’être rejetée du côté du mur offrant la plus grande différence de température ;

des panneaux en fibre de bois recouverts d’un enduit à la chaux pour assurer son imperméabilité. Cette combinaison d’ossature bois, d’ouate de cellulose et de panneaux en fibre de bois rend pourtant l’épaisseur de mur moins importante qu’un mur en béton ou en brique associé à de l’isolant pour obtenir des performances égales : 52 cm seulement pour des performances incomparables.

- Des ouvertures étanches

Toute ouverture dans un mur entraîne une déperdition de chaleur. Afin de réduire ces déperditions, les fenêtres de la maison Europassive sont très isolantes, avec un coefficient thermique de Uw 0,78 W/m²K. Du bois, choisi pour ses qualités isolantes, constitue les dormants (cadre fixe). Les propriétés d’isolation du verre étant plus performantes que celles du bois, les fenêtres sont conçues spécialement pour minimiser la surface de bois en faveur de celle du vitrage.

En outre, l’installation d’un triple vitrage crée une rupture de pont thermique supplémentaire, augmentant l’isolation de l’ensemble.

Un compris bande posé entre l’ossature et la fenêtre, garantit une étanchéité à l’air maximale.

Entre les parties fixes et mobiles des fenêtres, des joints de compression haute performance ont été utilisés afin de minimiser les infiltrations d’air.

Si l’on cumule les fuites d’air d’une maison de 110 m2 respectant la RT 2012, on obtient un trou de 16 cm de diamètre. Pour la Maison Europassive, ces fuites d’air représentent la taille d’une pièce d’1 €. Afin de perturber le moins possible les performances de la maison Europassive®, les fenêtres ouvrantes sont en nombre restreint : l’air froid d’hiver ou chaud d’été ne peut ainsi pas s’immiscer à l’intérieur, et le renouvellement de l’air est assuré par la VMC double flux.

Cependant, la possibilité de créer des courants d’air a été gardée afin de pouvoir équilibrer la température de l’air intérieur avec l’extérieur si besoin.

Des aménagements pour aller plus loin

Afin d’être totalement en accord avec la démarche, ont été utilisés le plus de matériaux écologiques possible, comme des peintures intérieures ne rejetant aucun C.O.V. (Composés Organiques Volatiles), ayant très peu d’empreinte écologique et aux colorants naturels.

- Interrupteurs sans fil

L’utilisation d’interrupteurs sans fil a été mise en place, pour réduire toujours plus la facture énergétique. Les prises de courant principales ne sont ainsi pas alimentées en électricité en permanence. A chaque utilisation, l’utilisateur libère le courant du tableau électrique pour alimenter la prise souhaitée. La coupure de l’alimentation ne se fait donc plus à la prise, ou à l’intérieur de l’appareil, mais au niveau du tableau électrique de la maison. Outre la réduction de la consommation résiduelle électrique, cela permet également une économie de câblage.

Il faut savoir que même en veille, un appareil électrique consomme de l’énergie. Par an, à l’échelle française, cela représente la production électrique d’une centrale nucléaire.

- 100 % locale

La maison EUROPASSIVE® est 100 % locale : toutes les entreprises intervenues sur le chantier ont été sélectionnées dans un rayon de 50 km. L’objectif était de réduire l’empreinte carbone du projet au minimum. En tout, ce ne sont pas moins de 8 entreprises spécialisées et respectueuses du cahier des charges établi pour l’occasion qui sont intervenues sur le chantier.

- Un sur-investissement relatif

La construction d’une telle réalisation requiert à peine 25 % de plus d’investissement par rapport à une construction dite « traditionnelle ». Cependant, cette majoration induit un retour sur investissement de 16 ans en moyenne, en tenant compte du prix de l’énergie, de ses augmentations annuelles (entre 4 et 5 %), et des consommations personnelles

Consommation énergétique annuelle :

• Maison EUROPASSIVE® : - de 400 €
• Passivhaus : - de 400 €
• Minergie-P : - de 600 €
• BBC-Effinergie : environ 1.800 €


 

Source et photos : Enerzine.

Lire aussi : Et si l’on habitait dans une serre ? .

 

 

 

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 17:41

 

Source : reporterre.net

 

En Pologne, les opposants au gaz de schiste s’organisent

Sylvain Lapoix (Reporterre)

samedi 16 novembre 2013

 

 

 

 

Troisième volet de notre reportage en Pologne sur les gaz de schiste. Où notre reporter a rencontré les militants porteurs de la contestation au gaz de schiste en Pologne. Le mouvement a du mal à se faire entendre, noyé dans la propagande pro gaz de schiste, et composé par des groupes d’horizons très différents.

 


 

- Reportage, Pologne

« Notre seule victoire ici, c’est d’avoir forcé la compagnie de gaz à acheter son eau plutôt que de pomper dans nos propres puits. En dehors de ça, nous prêchons dans le désert. » Dans les forêts de Cachoubie, en Poméranie, Hieronim, opposant aux forages, se sent bien seul face aux compagnies qui viennent explorer les schistes polonais en quête de gaz. Pauvres en moyens, dispersés à travers le pays, ignorés par des médias prêchant en faveur de cette énergie, le mouvement anti-gaz de schiste tente désespérément de faire émerger un débat démocratique.

 


- Îlot de résistance au coeur de la Cachoubie, le village d’Ogonki affiche sur un mur de ferme son opposition aux gaz de schiste.

 

Traduction à la chaîne pour paysans révoltés

Pour trouver une poche de résistance active, il faut traverser tout le pays. De la capitale de la Poméranie à Zurawlow, où un village de paysans fait front contre la compagnie Chevron, comptez près de 400 kilomètres, soit une dizaine d’heures de train suivi d’une longue balade en voiture. Le reste des permis se situe dans le sud-ouest du pays. Cent dix concessions au total, qui couvrent un tiers de la superficie de la Pologne, et que les militants tentent d’informer de leurs faibles voix.

Aneta Wadoswka n’a jamais milité nulle part. Cette étudiante de 24 ans n’a entendu parler de la fracturation hydraulique que par une amie, tandis que des sociétés frackent à quelques kilomètres de sa fac, à Gdansk. « Elle m’a passé un article de l’édition polonaise du Monde Diplomatique : je n’avais rien lu ni entendu quoique ce soit sur les risques environnementaux dans les médias polonais !", avoue-t-elle. "Depuis, je suis le réalisateur Lech Kowalski sur Facebook, c’est le seul endroit où l’info circule efficacement. »

Aneta n’est pas entrée dans le mouvement anti-gaz de schiste par une manifestation. En juin dernier, à l’invitation des réseaux citoyens, elle part pour le site de Occupy Chevron à Zurawlow, à la frontière ukrainienne. Anglophone, elle est chargée de traduire à la chaîne des articles sur les gaz de schiste piochés sur des sites militants américains... et de faire la vaisselle pour le campement !

« Quand le mouvement a débuté, les journalistes étrangers ont afflué là-bas, il fallait aider les gens du coin à s’informer", résume Aneta. "Presque personne n’y parle anglais, alors j’ai fait l’interprète pour les interviews. » Malgré la présence de groupes anti-gaz de schiste dans le nord, l’ouest et sur la frontière est, Zurawlow reste la seule partie visible du mouvement pour les médias et donc le principal levier des militants se faire entendre hors de Pologne.

Des mouvements venus des OGM ou des squats

Après Zurawlow, Aneta a embarqué pour Łódź, dans le sud-ouest du pays, afin d’y suivre une formation militante. Le premier objectif fut d’unifier l’action autour d’un document formulant des revendications communes sur le dossier des gaz de schiste. Venus des quatre coins du pays, les participants ont baptisé leur réseau Złupieni, jeu de mot entre le verbe « voler-arracher » et « łupkowy » signifiant schiste en polonais. Derrière cette bannière demandant entre autres un moratoire sur les gaz de schiste et des investissements dans les énergies renouvelables, se serrent toute une ribambelles de groupes militants souvent étrangers aux questions énergétiques.

Basé à Łódź, le collectif OKO (initial de « les citoyens vigilants ») initiateur de ces réunions verse au mouvement anti-gaz de schiste des troupes initialement réunies autour de la question des OGM et du nucléaire. Venus de Varsovie, les jeunes militants de Syrena sont pour leur part plus coutumiers des questions de logement, politique de la ville et migrants dans la capitale polonaise. Leurs principales actions consistaient jusqu’ici à organiser des squats pour y loger des clandestins en difficulté.

 


- Dans un squat de Syrena : ce collectif politique de Varsovie aidant à abriter les migrants en difficulté fait partie de la multitude de mouvements unis contre les gaz de schiste.


« Les ONG qui nous financent ne veulent pas être associées au mouvement »

« La question des gaz de schiste attire des militants de tous les horizons, assure Ewa Sufin des Verts polonais. Mais le problème est surtout de les former : les billets de train, le logement, le téléphone... tout ça coûte de l’argent et les associations ne reçoivent aucune subvention ici ! » Selon cette responsable du parti écologiste, un fonds suisse sur le modèle de la fondation Soros subventionne des actions démocratiques dans les pays d’Europe centrale. L’organisme en question exige des militants une certaine rigueur formelle : chaque action doit ainsi être soumise à validation sous forme d’un « projet ». Un prérequis qui a le mérite de cadrer d’emblée toute initiative et d’éviter de se disperser.

En dehors de la logistique liée aux formations et aux actions à travers le pays, les frais d’avocats s’ajoutent à la facture. Pour contrer le mouvement d’opposition sur son site de Zurawlow, la compagnie Chevron a ainsi engagé une action en justice pour gène aux travaux. Pour les défendre, des avocats ont été engagés par Złupieni. « Ce sont des ONG polonaises qui prennent en charge les frais de justice des militants de Zurawlow, explique un membre du collectif Syrena préférant demeurer anonyme. Mais elles ont peur d’avoir des ennuis si elles sont citées : elles ne veulent pas être associées au mouvement ! »

Deux problèmes expliquent la discrétion de ces donateurs. D’une part, de nombreuses associations et mouvements écologistes polonais ne s’opposent pas aux gaz de schiste : au regard des 55% d’électricité produits par des centrales au charbon, toutes les alternatives sont les bienvenues pour faire baisser les émissions de CO2 du pays. D’autre part, les opposants trop frontaux craignent les représailles du gouvernement.

Camaïeu idéologique

A l’occasion de l’initiative européenne « Ensemble autour des gaz de schiste », les gouvernements régionaux ont voulu réunir partisans et opposants pour des débats publics. « Une arnaque, tranche une militante du Nord. Złupieni n’est convoqué que comme alibi pour pouvoir montrer à l’UE que le gouvernement a consulté la population ». Financés par les institutions européennes, le programme exige en effet un rapport des autorités locales sur la consultation. D’autres opposants, plus pragmatiquement, considèrent que c’est la seule tribune publique qui leur sera offerte.

La mosaïque d’organisations est aussi un camaïeu idéologique. Au sein de Złupieni se croisent socialistes, membres du parti vert, militants d’extrême gauche et anarchistes. Lesquels tiennent des positions parfois inconciliables, ne serait-ce qu’en terme de communication : les Verts peinent à trouver des portes-paroles au mouvement tandis que les anarchistes refusent catégoriquement d’avancer à visage découvert.

Faute d’une présence claire sur le terrain, d’autres mouvances s’approprient le sujet : « quand nous avons organisé une projection du film de Lech Kowalski à Varsovie pour le Global Frackdown, des militants d’extrême droite se sont avancés pour nous dire qu’ils voulaient se joindre à nos revendications, se souvient un militant de Syrena souhaitant demeurer anonyme. Pour eux, les gaz de schiste étaient un complot des Russes et des Allemands... ils faisaient de cette lutte un enjeu nationaliste ! »


Source et photos de l’article : Sylvain Lapoix pour Reporterre

Photo de une : No Fracking France

Lire aussi :
- 1e volet : La Pologne compte sur le gaz de schiste pour payer ses retraites.
- 2e volet : La Pologne a bafoué la loi européenne pour promouvoir le gaz de schiste.


 

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DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

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          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



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