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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 15:23

 

Source : reporterre.net

 

Le Sénat discute d’une loi visant à limiter la liberté des semences

Marie Astier (Reporterre)

mercredi 20 novembre 2013

 

 

 

Le Sénat examine mercredi 20 novembre une proposition de loi "sur la contrefaçon", qui vise à contrôler davantage la liberté de semer. Plusieurs organisations écologistes et paysannes critiquent cette démarche, que soutient en revanche l’industrie semencière.

Si vous faites du jardinage, il vous est sans doute déjà arrivé de conserver les graines produites par vos fleurs pour ensuite les ressemer l’année suivante. C’est ce que font encore beaucoup d’agriculteurs : on appelle cela les "semences de ferme".

Mais cette pratique n’est que tolérée par la loi : depuis le début des années 1960, les semenciers peuvent protéger leurs variétés grâce à un "certificat d’obtention végétale" (COV). "Cela concerne 90% des semences utilisées aujourd’hui par les agriculteurs", indique Guy Kastler, délégué général du réseau Semences Paysannes. Théoriquement, l’agriculteur n’a pas le droit de ressemer ces variétés d’une année sur l’autre. Au nom de la propriété intellectuelle, il doit racheter au semencier (producteur de semences) des graines chaque année.

Mais dans les faits, de nombreux agriculteurs gardent une partie de leur récolte pour la semer l’année suivante. Selon un document du Groupement national interprofessionnel des semences et des plants (GNIS), la part des semences de ferme atteint 60% pour certaines espèces (blé dur, féveroles, pois protéagineux, etc).

 

Les semences de ferme, de la contrefaçon

Cette pratique est donc considérée comme relevant de la contrefaçon depuis la loi du 8 décembre 2011 relative aux certificats d’obtention végétale. Le texte n’autorise les semences de ferme que dans deux cas :
- soit l’agriculteur utilise des variétés tombées dans le domaine public, qui ne sont plus protégées par un certificat d’obtention végétale. "Mais elles sont difficiles d’accès : les semenciers n’ont plus intérêt à les mettre sur le marché puisqu’ils n’ont plus de droit dessus", explique Roxanne Mitralias, chargée du dossier semences à la Confédération Paysanne.
- soit il utilise une des vingt-et-une espèces que la loi autorise à ressemer (certaines céréales, des fourragères, etc.) : dans ce cas l’agriculteur doit payer des royalties au semencier qui détient le certificat d’obtention végétale.

 

 

Ainsi aujourd’hui quand un agriculteur ne paye pas les royalties pour une de ces vingt-et-une espèces, ou quand il ressème une variété protégée par un certificat d’obtention végétale, il est dans l’illégalité. "Mais il n’existe pas de test simple pour prouver qu’il fait des semences de ferme et reproduit une variété certifiée", dit Roxanne Mitralias. Les possibilités de recours des semenciers sont donc limitées. Le GNIS signale huit actions en justice, où l’entreprise productrice de semences a toujours été gagnante.

Mais la proposition de loi "tendant à renforcer la lutte contre la contrefaçon", discutée à partir de ce mercredi 20 novembre au Sénat, pourrait apporter de nouvelles armes aux producteurs de semence. Le texte traite les certificats d’obtention végétale comme les autres domaines concernés par la contrefaçon (objets de luxe, logiciels, films, musiques...) et il donne les moyens à l’Etat de mieux les contrôler. "Il pourra saisir une récole sur simple présomption de contrefaçon !", s’insurge Guy Kastler.

"Et il n’y a pas que les semences qui sont concernées, ajoute Roxanne Mitralias. Les mâles reproducteurs dans l’élevage ou certains procédés microbiologiques, comme celui du levain pour le pain, rentrent aussi dans le champ de la loi !"


"Des lois pour l’industrie semencière"

Surtout, souligne Guy Kastler, cette loi va se combiner avec une disposition déjà adoptée dans la loi du 8 décembre 2011 : désormais, les agriculteurs qui produisent des semences sont contraints de s’enregistrer. "Les industriels ont donc la liste de tous les agriculteurs qui utilisent des semences de ferme", explique le paysan. Il sera donc d’autant plus facile de soupçonner un agriculteur de contrefaçon, et de faire saisir sa récolte.

"Pour l’instant l’Etat ne peut pas agir tant qu’il n’a pas prouvé qu’il y a contrefaçon. Et si on demande à un agriculteur s’il a utilisé des semences de ferme, il n’est pas obligé de répondre." Mais la proposition de loi inverse la charge de la preuve : "Ce sera à l’agriculteur de prouver qu’il n’y a pas contrefaçon. S’il n’a pas de factures d’achat de semences, ce sera très compliqué..."

"L’Etat va pouvoir se mêler de droit privé." s’étonne Roxanne Mitralias. "Ce sont des lois pour l’industrie semencière, qui visent à obliger les paysans à acheter de la semence certifiée."

"La loi sur la contrefaçon n’aura aucun effet sur le domaine des semences", rétorque François Burgaud, directeur des relations extérieures du GNIS. "Le contrôle de la propriété intellectuelle reste dans le domaine privé. Pour prouver une contrefaçon, il faudra toujours un huissier assermenté et mandaté par un vendeur de semences."


"Protéger nos entreprises"

"Il s’agit simplement de regrouper ces contentieux dans certain nombre de tribunaux : ils seront plus compétents et spécialisés", détaille le sénateur PS Richard Yung, à l’origine de la proposition de loi sur la contrefaçon. Le texte prévoie aussi le paiement de dommages "à la hauteur du préjudice : ils seront proportionnels au chiffre d’affaires qu’aurait pu faire l’entreprise avec le produit copié", continue le parlementaire.

Pour lui, il faut "protéger nos entreprises". Il rappelle que l’industrie semencière française est la première en Europe et la troisième dans le monde pour son chiffre d’affaires. "Le risque, c’est que vous développiez une nouvelle plante, et qu’elle soit reproduite sans que l’on vous paye", justifie le sénteur. C’est comme dans tous les autres domaines : les gens copient." Un point de vue partagé par le GNIS, qui explique que les agriculteurs qui pratiquent la semence de ferme empêchent de financer la recherche et développement : "Treize programmes de sélection ont été abandonnés ou fusionnés", déplore le syndicat des semenciers.

Mais du point de vue des défenseurs des semences de ferme, l’industrie s’approprie ainsi "un travail engagé par les paysans depuis des millénaires". C’est ce qu’expliquent le Collectif Semons la biodiversité et l’association Humanité et Biodiversité dans une lettre ouverte adressée à l’ensemble des sénateurs : "En dix mille ans d’agriculture, on ne s’était jamais posé la question. Les paysans ont semé et choisi, saison après saison, les graines qu’ils allaient replanter. De la même manière, les éleveurs ont sélectionné leurs reproducteurs. C’est leur métier. C’est ce qui fait aujourd’hui de l’agriculture un domaine riche de savoirs, ce qui nous a permis de conserver la diversité du vivant. C’est un patrimoine universel qui n’a pas de prix."



 

Source : Marie Astier pour Reporterre.

Photos :
. Plein Champ
. Le semeur : lamontagne.fr.

Complément d’information : Les raisons de défendre les semences de ferme selon la Coordination Rurale.

Lire aussi : En Colombie, guerre contre les semences au nom du libre-échange.

 

 

 

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 15:06

 

Source : bibliobs.nouvelobs.com

 

 

Mais pourquoi voulez-vous payer vos dettes?

 

Publié le 16-11-2013 à 09h17 - Mis à jour à 09h36

Le best-seller de David Graeber, anthropologue et économiste américain, a eu un retentissement politique considérable en revisitant l'histoire de la dette humaine depuis 5000 ans. Entretien

 

 

 

Un gros paquet de dollars. (©Rafael Ben-Ari/Cham/NEWSCOM/SIPA)

Un gros paquet de dollars. (©Rafael Ben-Ari/Cham/NEWSCOM/SIPA)

 


 

Anthropologue et économiste américain, David Graeber enseigne à la London School of Economics. A 52 ans, c'est aussi un militant altermondialiste qui a participé activement au mouvement Occupy Wall Street. Son livre «Dette. 5000 ans d'histoire» a eu un grand retentissement aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Il vient de paraître en France aux Editions Les Liens qui libèrent.

Le Nouvel Observateur Dans votre livre, «Dette. 5000 ans d'histoire», vous contestez l'idée, persistant à travers les siècles, que l'incapacité à s'acquitter d'une dette soit immorale alors que l'histoire et les religions nous enseignent que payer ses dettes est une obligation impérieuse.

David Graeber La dette est une promesse faite par un débiteur à un créancier. Bien sûr, lorsque l'on promet quelque chose à quelqu'un, il faut s'efforcer d'honorer cette promesse du mieux que l'on peut. Mais ce qui m'a interpellé, c'est le poids moral considérable que l'on associe à ce type de promesse économique.

Quand un homme politique promet, lors d'une campagne, monts et merveilles lorsqu'il sera élu et quand un gouvernement promet aux banques de leur payer un taux d'intérêt préalablement fixé à l'avance, on aura tendance à considérer que la première des promesses est vouée à ne pas être tenue tandis que la seconde paraît absolument sacrée.

Ce livre est parti d'une discussion à Londres avec une avocate de gauche à propos de l'intervention du FMI à Madagascar, d'où je revenais. Il s'est passé des choses affreuses dans ce pays quand les mesures de redressement économique exigées par le FMI ont été mises en application, notamment quand une épidémie de malaria a tué des milliers d'enfants, faute de moyens de l'Etat malgache.

Je lui ai dit que l'annulation de la dette serait une bonne chose puisque les Malgaches avaient déjà remboursé beaucoup. Ce à quoi elle me répondit: «Mais on doit toujours payer ses dettes.» Ce n'était pas un énoncé économique mais moral. Pourquoi la morale de la dette semble-t-elle supérieure à toutes les autres formes de morale? Mais quelle est cette obligation morale impérieuse qui pourrait justifier la mort de milliers d'enfants? Ce livre est né de cette interrogation et révolte.

De très nombreuses religions, écrivez-vous, reposent sur l'idée d'une dette primordiale de l'homme envers Dieu, les divinités, la nature... L'homme serait-il un éternel débiteur?

La plupart des textes religieux évoquant cette question disent que la morale est affaire de dettes à honorer. La religion brahmanique enseigne que la vie est une dette contractée envers les dieux, mais que c'est en devenant soi-même sage que l'on s'acquitte de que l'on doit à ceux qui ont inventé la sagesse.

15 11 13 DavidGraeber SIPA DAVID GRAEBER, anthropologue et économiste américain qui enseigne à la London School of Economics, est à 52 ans un militant altermondialiste qui a participé activement au mouvement Occupy Wall Street. Son livre "Dette. 5000 ans d'histoire" a eu un grand retentissement aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Il vient de paraître en France aux Editions Les Liens qui libèrent. (©MICHELLE MCLOUGHLIN/AP/SIPA)

Par les sacrifices aussi.

Oui, le sacrifice est un acompte et on règle le solde lorsque l'on meurt. Mais l'idée de morale de la dette bute sur le fait qu'il faut devenir soi-même un sage pour payer sa dette aux divinités, avoir des enfants pour s'acquitter de sa dette envers ses parents. En araméen, le même mot signifie dette et péché ou culpabilité. Dans la Bible, les pécheurs sont tenus de s'acquitter de leur dette morale envers Dieu, mais la même Bible vous explique ensuite que cette dette n'a au fond rien de sacré et qu'au bout du compte Dieu l'effacera.

Dans les textes bibliques, la «rédemption» signifie la libération des effets de la dette, le rachat final. Une loi juive très ancienne à l'époque de Moïse était celle du Jubilé. Elle stipulait que toutes les dettes seraient automatiquement annulées tous les sept ans et que tous ceux qui étaient en servage à cause de ces dettes seraient relâchés. L'abandon des créances est, on le voit, une très vieille idée.

Vous faites remarquer également que notre langage commun et nos formules de politesse sont imprégnés par l'idéologie de la dette.

Notre langage est façonné par la référence à l'obligation et c'est fascinant. Quand on dit «merci» on demande miséricorde et on se place symboliquement «à la merci» de son créancier. En anglais «thank you» dérive de «think», «penser». A l'origine, l'expression signifiait: «Je me souviendrai de ce que vous avez fait pour moi, de ce que je vous dois.» 

Les formules «much obliged» en anglais, «obrigado» en portugais, «je suis votre obligé» parlent d'elles-mêmes. Elles disent toutes: «J'ai une dette à votre égard.» «Pardon» sous-entend que l'on a péché contre quelqu'un. Dans la prière du Pater Noster on demande à Dieu de «pardonner» nos péchés, nos offenses et nos dettes, c'est-à-dire de les annuler. Le langage a une sacrée mémoire !

Selon vous, la dette a de tout temps été un outil au service du pouvoir et de la violence.

L'histoire montre que le meilleur moyen de justifier des relations fondées sur la violence, de les faire passer pour morales, est de les traduire en termes de dettes, cela crée l'illusion que c'est la victime qui commet le méfait. La dette est le levier politique le plus efficace jamais inventé par les riches et les puissants: elle pare les inégalités les plus violentes entre créanciers et débiteurs d'un vernis de moralité et elle donne en prime aux débiteurs-victimes le sentiment qu'ils sont coupables. C'est le langage des armées conquérantes depuis toujours: vous nous devez la vie parce que nous l'avons épargnée et, puisque nous sommes généreux, vous ne nous devrez rien la première année mais vous paierez ensuite.

Vous citez les deux exemples français incroyables de la colonisation de Madagascar et de l'indépendance d'Haïti.

Oui, c'est effarant. En 1885, la France a envahi Madagascar et déclaré l'île colonie française. Après la «pacification» le général Gallieni eut l'idée perverse d'exiger des Malgaches qu'ils remboursent les coûts occasionnés par l'invasion et l'occupation.

L'exemple d'Haïti est encore plus fou. En 1825, la nouvelle République d'Haïti qui avait gagné son indépendance grâce à la révolte des esclaves fut obligée par Charles X à emprunter à la France 150 millions de francs-or afin de «dédommager» les anciens colons esclavagistes chassés lors de l'indépendance ! Les descendants des esclaves ont dû payer pour la libération de leurs parents jusqu'à la cinquième génération. Le mot «Haïti» est resté depuis cette époque le synonyme de dette, de pauvreté et de misère.

Vous établissez un lien très fort entre la traite négrière et le système du crédit.

Oui, c'est une histoire que l'on raconte rarement. La traite des nègres transatlantique reposait sur le crédit et la gestion de la dette. Les banquiers anglais ou français avançaient de l'argent aux négriers européens, qui en avançaient eux-mêmes à leurs homologues africains qui à leur tour en avançaient à leurs intermédiaires. Tous ceux qui prenaient part à la traite esclavagiste étaient prisonniers de la spirale de la dette.

L'endettement, écrivez-vous, a toujours provoqué des révoltes.

La grande majorité des insurrections dans l'histoire ont été menées par des peuples endettés. Pendant des millénaires, la lutte entre riches et pauvres a pris la forme de confits entre créanciers et débiteurs. Toutes les révoltes populaires ont commencé de la même façon: par la destruction rituelle des registres de la dette et des livres de comptes des créanciers.

L'annulation de la dette aujourd'hui est-elle pour vous, militant d'Occupy Wall Street, une utopie? Est-elle imaginable?

Elle est inévitable. Le niveau actuel de la dette la rend impossible à rembourser: la Grèce ne pourra pas rembourser la sienne, les particuliers trop endettés - comme les étudiants américains endettés jusqu'au cou pour leur éducation et qui, pris au piège par les banques, n'arrivent pas à trouver de travail - ne pourront pas honorer leurs créances.

La question n'est pas de savoir si la dette sera annulée, mais plutôt dans quelles proportions, dans quelles conditions et à quelles fins. Le grand jubilé biblique de l'annulation qui concernerait à la fois la dette internationale et la dette des consommateurs serait salutaire car il allégerait quantité de souffrances humaines et rappellerait que l'argent n'est pas sacré et que payer ses dettes n'est pas l'essence de la morale.

Ce jubilé viendra-t-il d'en bas, du fait de la pression politique exercée par des mouvements populaires, ou d'en haut, de manière à préserver au maximum les inégalités sociales existantes avec un minimum de changements? C'est là que se situe le vrai combat aujourd'hui.

Propos recueillis par Gilles Anquetil

 

 

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 14:59

 

 

Source : stopgazdeschiste.org

 

Travaux miniers, le gouvernement veut encore faire des cadeaux aux pétroliers !

Publié: 15 novembre 2013 dans énergie climat, forage d'hydrocarbures, gaz de schiste

  

Communiqué Vendredi 15 novembre 2013

logo_SHGDS_RRA 

LE MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’ÉNERGIE A RÉCEMMENT MIS EN LIGNE UNE CONSULTATION DU PUBLIC RELATIVE AU "PROJET DE DÉCRET MODIFIANT LE DÉCRET N°2006-649 DU 2 JUIN 2006 RELATIF AUX TRAVAUX MINIERS, AUX TRAVAUX DE STOCKAGE SOUTERRAIN ET A LA POLICE DES MINES ET DES STOCKAGES SOUTERRAINS[1]". CETTE CONSULTATION SE DÉROULE DU 4 AU 26 NOVEMBRE 2013.

 LE PRINCIPE DE DISPOSITION TRANSITOIRE ENCORE UN CADEAU AUX PÉTROLIERS ?

Les collectifs rejettent le principe de « dispositions transitoires » prévu dans l’article 4 du projet de décret[2]  et demandent l’abrogation pure et simple de cette partie du décret qui offrirait un nouveau délai injustifié, véritable cadeau aux pétroliers qui pourront profiter de ce nouveau laps de temps pour exécuter des forages. Offrir un nouveau délai après l’injonction du Conseil d’État est quand même un peu fort !

ÉLARGISSEMENT DU CHAMP D’APPLICATION DU DÉCRET A LA SISMIQUE EN MER

Les collectifs demandent que les travaux de sismique en mer soient également soumis à autorisation puisqu’il est maintenant avéré que la mise en œuvre de ces techniques a un impact sur les cétacés et autres faunes extrêmement menacées[3].

LA CONFIANCE ENTRE LES POUVOIRS PUBLICS ET LES CITOYENS RUDEMENT MISE A L’ÉPREUVE

Si le principe de la consultation publique est plutôt une bonne nouvelle, la confiance entre les pouvoir publics et les citoyens est rudement mise à l’épreuve ; Récemment, malgré les déclarations du Président de la République et des Ministres de l’Écologie successifs contre les projets de recherche et d’exploitation d’hydrocarbures conventionnels, le gouvernement est resté les bras croisés alors que l’entreprise Hess Oil attaquait au tribunal administratif le silence de l’État face à des demandes de mutation de permis[4] . L’inaction de l’État qui ne s’est même pas défendu et les déclarations du Ministre Philippe Martin qui indique avoir les mains liées[5]  démontrent une nouvelle fois le double discours et la faiblesse du politique face à une partie de l’administration qui agit dans l’intérêt des compagnies pétro-gazières.

RÉSEAU RHONALPIN DES COLLECTIFS OPPOSES À L’EXPLOITATION DES GAZ ET HUILES DE SCHISTE


[1] http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-de-decret-modifiant-le-a176.html
[2] « Les dispositions du présent décret s’appliquent aux projets de travaux miniers dont le dossier de déclaration ou de demande d’autorisation est déposé auprès de l’autorité administrative compétente pour prendre la décision à compter du premier jour du sixième mois suivant la publication du présent décret au Journal officiel de la République française »
[3] 2010  http://www.actualites-news-environnement.com/23646-etude-sismique-baleines-grises-UICN.html 2013 http://www.romandie.com/news/n/_Un_echouage_massif_de_dauphins_d_Electre_lie_a_l_utilisation_de_sonar_par_ExxonMobil91260920132321.asp
[4] http://tinyurl.com/cpnord12112013
[5] http://www.terraeco.net/Hydrocarbures-de-schiste-Monsieur,51963.html

 

LES COLLECTIFS RHONALPINS OPPOSES À L’EXPLOITATION DES GAZ ET HUILE DE SCHISTE

Les "Stop aux gaz et huile de schiste" se composent essentiellement des nombreux collectifs citoyens locaux qui se sont organisés pour lutter contre cette menace, mais aussi d’associations, d’organisations syndicales, de collectivités locales et d’organisations politiques.

Créés à partir de janvier 2011, ils veulent affirmer leur refus de l’exploration et de l’exploitation des gaz et huile de schiste, qu’elles soient expérimentales ou industrielles. Ils dénoncent :

  •  Les conséquences environnementales désastreuses (pollution des réserves d’eau potable, du
  • sol et des sous-sols) et la destruction des paysages
  •  Les ravages socio-économiques (agriculture, tourisme,…),
  •  Les atteintes irréversibles à la santé (produits mutagènes, reprotoxiques ou cancérigènes).
  •  L’aberration énergétique et la fuite en avant que ce choix représente à l’heure de la lutte
  • contre le changement climatique,

Les gaz et huile de Schiste, c’est ni ici ni ailleurs, ni aujourd’hui ni demain !

réseau rhonalpin stop au gaz et pétrole de schiste

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 14:47

 

Source : rue89.com

 

Technophilie 20/11/2013 à 12h54
Les « Netocrates », élite « d’arrogants paresseux » qui va diriger le monde
Philippe Vion-Dury | Journaliste Rue89

 

 


Un frisbee avec le logo de Google à Palo Alto, Californie, en juillet 2013 (C Flanigan/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP)

 

Dans une interview donnée à Wired, le site du magazine consacré aux nouvelles technologies, le cofondateur de The Pirate Bay, site de téléchargement en peer-to-peer, Peter Sunde, s’en prend aux « nerds », ces technophiles avertis, programmeurs et concepteurs en tout genre, qu’il qualifie de « nouvelle élite » :

« Nous avons cette haine des politiciens que nous voyons comme corrompus et à qui nous ne faisons plus confiance, alors nous essayons de faire des choses en dehors du périmètre où ils peuvent nous entraver. »

Cette terre d’asile, c’est évidemment Internet, et plus particulièrement le secteur des Nouvelles technologies de l’information et des communications (NTIC).

Une élite « d’arrogants paresseux »

Selon lui, cette nouvelle élite serait la plus à même de réparer un système politique défaillant grâce à leur connaissance du numérique, de l’information et de l’ingénierie sociale. Mais elle s’est réfugiée dans ce secteur libre de toute ingérence et théoriquement « apolitique » :

« Ce sont des paresseux trop arrogants pour descendre dans la rue. Ils sont trop arrogants pour voir qu’il est important de ne pas croire qu’on peut résoudre les problèmes avec de meilleures technologies. »

Une « technophilie » proche de l’aveuglement :

« Il y a une croyance dans la technologie qui serait une sorte de sauveur, comme le nouveau Messie, et ce n’est vraiment pas le cas. Je ne vois vraiment aucune révolution se produire. [...] Nous avons besoin d’une révolution plutôt que d’une évolution technologique. »

La Silicon Valley, chef de file ?

Jérémie Zimmermann, porte-parole de l’association de défense des droits des internautes La Quadrature du Net, pondère ce propos :

« Je connais bien Peter Sunde et partage sa position. Je perçois néanmoins une évolution sur les six ans d’existence de la Quadrature du Net, surtout depuis l’affaire Snowden. Il ne faut pas oublier que la résistance à la législation Acta a été un véritable raz-de-marée : partie de quelques manifestations citoyennes en Pologne, elle a débouché sur des marches coordonnées dans 300 villes européennes. Et tout ça grâce à des actions sur Internet, sans partis ou têtes de proue. »

Pourtant, cette nouvelle élite existe bel et bien, et elle trouve corps et tête dans la Silicon Valley. Selon Jérémie Zimmermann, le climat idéologique qui y règne se définit comme apolitique, mais s’apparente davantage à un individualisme forcené nourri par le mythe du self-made man.

« Il y a l’idée que le rythme du progrès serait inéluctable et que rien ne doit le freiner. Mais comme tout, la technologie est guidée par les hommes et leurs idéologies. »

Les « Netocrates », nouvelle classe dirigeante

Les success stories de la Silicon Valley, nous les connaissons, qu’elles soient un nom (Mark Zuckerberg, Larry Page, Sergey Brin, Bill Gates, Steve Jobs...) ou une marque (Twitter, YouTube..).

Les fragiles start-ups sont devenues des entreprises cotées en Bourse, puis des empires, jusqu’à devenir ce que certains qualifient aujourd’hui de « nouvelles superpuissances » capables d’influencer les Etats ou de les ignorer suprêmement.

L’idée que ce microcosme formerait une nouvelle élite relève-t-elle du fantasme ? Le philosophe Alexander Bard et le journaliste Jan Söderqvist pensent que non. En 2000, ils rédigent un livre (traduit en français en 2008) intitulé « Les Netocrates : une nouvelle élite pour l’après-capitalisme ». Voici un extrait de la présentation :

« Les NTIC amorcent une mutation historique, une rupture de civilisation, une nouvelle ère. La politique, l’économie, la société, les modes de pensée ne seront plus jamais comme avant.

Le paradigme a changé : désormais, l’information et l’attention sont au cœur de la création de valeur et de tendance. Les aristocrates dominaient la terre et les serfs ; les bourgeois captaient l’argent et les moyens de production. Au XXIe siècle, les nouveaux maîtres du monde qui émergent sont les Netocrates, la nouvelle élite de l’après-capitalisme. »

Le Netocrate et les autres

 


« Les Netocrates »

 

Les deux Suédois popularisent un terme inventé dans les années 90 par le magazine Wired, la « Netocratie », contraction d’Internet et d’aristocratie. Le Netocrate serait donc celui qui a une bonne connaissance du hacking, de l’ingénierie sociale, de la curation, bref, de l’information sur Internet.

Le reste des individus, dépourvu de ces compétences, serait relégué à un rôle de cible influençable, dépossédé de tout pouvoir, quelles que soient sa classe sociale et sa richesse.

Le portrait-robot (allégé) élaboré par la (défunte) revue VoX ressemble à ça :

  • le Netocrate se conçoit comme une élite ;
  • il n’aime pas le dialogue, seul sont point de vue compte ;
  • l’argent lui importe peu, le pouvoir réside dans l’information ;
  • il voue un culte à la transparence et au partage ;
  • idéologies et humanisme appartiennent à un temps révolu, seul le progrès technologique compte.

Google, héraut de la Netocratie ?

Les Netocrates se concentreraient dans une poignée d’entreprises, élues grâce au consensus des citoyens trop habitués à leur présence pour chercher l’alternative. Prenons Google par exemple :

  • ses employés opérant sur le « campus » de Mountain View font l’effet d’une élite de geeks « cools », rassurante ;
  • l’entreprise a suprêmement ignoré les revendications des YouTubers qui souhaitaient rester anonymes et ne pas être liés au réseau social Google Plus qui affiche leur identité réelle ;
  • elle voue un culte à la transparence tout en conservant l’opacité la plus totale sur l’étendue de sa collecte d’informations sur les internautes (et leur stockage) ;
  • elle entretient des liens très étroits avec le mouvement transhumaniste, courant de pensée apolitique qui voit le progrès comme la création d’humains « augmentés » par la technologie (implants, greffes, génétique...) ;
  • son pouvoir réside dans l’information, sa curation, sa hiérarchisation.

Le cœur de l’immense pouvoir acquis par cette entreprise « netocrate » réside certes dans ses immenses bases de données, mais surtout dans l’hégémonie de son moteur de recherche : c’est elle qui a propulsé l’encyclopédie Wikipédia en l’affichant en première page des recherches.

Et lorsque une entreprise entre en conflit avec elle (l’entreprise allemande BMW qui fraudait les résultats ou la presse belge, entre autres), il suffit de la déréférencer de Google Search pour qu’elle rentre immédiatement dans le rang.

Peter Sunde, le geek engagé

Que Peter Sunde, pionnier du peer-to-peer, fondateur du site de micro-donations Flattr et architecte du la messagerie cryptée Hemlis, s’attaque ainsi aux nerds peut sembler étrange. Le Suédois est un geek, mais un geek engagé :

« On ne peut pas vaincre la politique par la technologie à chaque fois. »

Il se présentera aux prochaines élections législatives européennes sous la bannière du Parti Pirate, regrettant toutefois de pas être autorisé par les textes à se présenter en indépendant et étant une figure trop controversée pour être accepté dans les rangs socialistes.

 

 

 

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 14:35

 

 

Source : mediapart.fr

«Trop de banques européennes ont survécu à la crise»

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

Alors que la BCE vient de lancer un audit concernant plus de 130 établissements bancaires européens pour évaluer leur santé financière, le président de l’autorité bancaire européenne a déploré un nombre encore trop important de banques dans la zone euro.

Dans un entretien au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine publié dimanche 17 novembre, le président de l’autorité bancaire européenne (ABE), Andrea Enria, considère que « trop de banques européennes ont survécu à la crise financière ».

Le régulateur du secteur bancaire européen rappelle que la situation financière des banques européennes ne s'améliore pas. Andrea Enria fustige également le manque de courage politique des gouvernements dans la crise économique. « Les gouvernements ont voulu maintenir en vie leurs banques et cela a freiné le processus de convalescence. À peine 40 banques ont disparu dans la zone euro, contre environ 500 aux États-Unis. »

Lire sur Frankfurter Allgemeine Zeitung

 

 


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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 14:25

 

Source : midilibre.fr

 

Crise des subprimes : la banque JPMorgan paie une amende record de 13 milliards $
AFP
20/11/2013, 07 h 33 | Mis à jour le 20/11/2013, 07 h 39
La banque JP Morgan Chase & Company est à l'origine de la crise des subprimes qui a privé de nombreux propriétaires de leur maison aux Etats-Unis.
La banque JP Morgan Chase & Company est à l'origine de la crise des subprimes qui a privé de nombreux propriétaires de leur maison aux Etats-Unis. (EMMANUEL DUNAND / AFP )

Les Etats-Unis ont annoncé mardi un accord à l'amiable record de 13 milliards de dollars, qui était très attendu, avec la banque JPMorgan Chase pour mettre fin aux poursuites liées aux prêts hypothécaires à risque (subprime). 

Cet accord "met fin aux plaintes fédérales et d'Etats américains sur le regroupement, la vente et la titrisation de produits adossés à des prêts hypothécaires (RMBS) par JPMorgan Chase (et ses filiales) Bear Stearns et Washington Mutual" avant la crise financière, a déclaré le ministre de la Justice de l'Etat de New York, Eric Schneiderman, dans un communiqué.

 

"Un accord historique"

"Depuis que j'ai pris mes fonctions j'insiste sur le fait qu'il faut" désigner les responsables "de l'effondrement du marché immobilier et de l'effondrement de l'économie américaine", ajoute Eric Schneiderman dans son communiqué. "Cet accord historique, qui apporte des compensations dues de longue date aux propriétaires immobiliers dans tout le pays et dans l'Etat de New York, est exactement ce pourquoi notre groupe de travail a été créé", a-t-il poursuivi.

 

4 milliard $ d'indemnisation de particuliers

M. Schneiderman fait partie d'un groupe de travail sur les dérivés de subprimes créé par le président américain Barack Obama l'an dernier. Dans le cadre de l'accord, JPMorgan Chase, première banque américaine en termes d'actifs, admet qu'elle a "régulièrement donné une fausse image aux investisseurs" des prêts immobiliers très risqués qui étaient compris dans les titres dérivés qu'elle leur vendait. L'accord comprend 4 milliards de dollars d'indemnisation de particuliers, sous la forme notamment d'allègements de prêts.

 

2 milliard $ d'amende

Il comporte également 2 milliards d'amende et 4 milliards déjà annoncés d'indemnisation des organismes de refinancement hypothécaires sous tutelle de l'Etat Fannie Mae et Freddie Mac. Le restant du montant ira aux Etats de Californie, de New York, et à une association d'emprunteurs. C'est de loin la plus grosse somme jamais atteinte dans le cadre d'un accord à l'amiable avec les autorités pour une banque et aussi pour une entreprise seule.

 

 

 

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 14:10

 

Source : blogs.rue89.com

 

Scoop du New York Post : les chiffres du chômage US sont truqués depuis 2012
Le Yéti - voyageur à domicile

Publié le 20/11/2013 à 12h12

 

 

Une question : savez-vous comment sont recensés les chômeurs américains ? Parce que là-bas, pas de Pôle emploi, pas d’inscriptions sur des listes, pas de pointages. Non, aux Etats-Unis, les chômeurs (et ce qui reste de salariés) sont recensés par sondage.

Chaque mois, le très officiel Census Bureau procède à 60 000 appels téléphoniques. Pour être pris en compte, le nombre de réponses crédibles doit être au moins égal à 90 % du total. Exit les zigotos qui raccrochent précipitamment en disant qu’ils sont aux toilettes ou que leur cuisine est déjà suffisamment équipée.

Eh oui, une simple enquête par téléphone ! Mais attention, vu l’importance de l’échantillon retenu, un sondage considéré comme « scientifique ».

Et alors, direz-vous, quid si par accident le Census Bureau recense moins de 90 % de réponses acceptables ? Il ne publie pas de stats ? Si, si, vient de révéler l’honorable New York Post, il bricole. Laisse les agents compléter eux-mêmes des fiches d’entretiens inaboutis. Scientifiquement.

Des instructions venues d’en haut

Le lecteur soupçonneux aura vite compris les possibilités de manipulation offertes par ce zinzin impossible. Eh bien, la réalité lui donne raison. Les chiffres de 2012, par exemple – oui, oui, ceux qui précèdent la réélection de Mr Obama – étaient bel et bien trafiqués.

Selon le New York Post, un des agents les plus zélés du Census Bureau, Julius Buckmon, s’est fait pincé et a vendu la mèche. Rappelez-vous, cette sidérante baisse du taux de chômage US en septembre 2012, passant aussi sec de 8,1 à 7,8 % sans aucune raison économique. Julius Buckmon était à la baguette magique et le Census Bureau le savait déjà.

Mais, hého, se défend l’indélicat, j’étais pas tout seul ! D’ailleurs, insinue une autre source sous couvert d’anonymat (mais prête à en discuter avec le ministère du Travail et le Congrès si demandé), on avait des instructions venues d’en haut. (Aux dernière nouvelles, ni le Ministère du Travail, ni le Congrès ne se sont manifestés.)

Eh oui, les stats US, c’est comme le vent et les promesses des candidats politiques. Vous remarquerez aussi que les chiffres du chômage américain se sont encore améliorés (7,3 %) depuis septembre 2012, en dépit de la situation économique et sociale catastrophique constatée sur le terrain.

Pas grave, par temps hostile, le rêve américain impose de ne pas trop se réveiller.

 

 

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 14:01

 

local.attac.org

   
Attac Nîmes

 

Accord de libre échange transatlantique USA/Europe, quand les états se soumettent volontairement au diktat des multinationales

29 novembre - 20 h - Nîmes - Pablo

 

Rencontre-débat Au centre Pablo Neruda (salle 2), Place Hubert Rouger à Nîmes

avec Frédéric Viale, économiste, ATTAC France.

 

 

Le "Grand Marché transatlantique" ou TAFTA (Trans-Atlantic Free Trade Agreement) ou TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership) ou encore PTCI (Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement) est le nouveau venu qui prend place dans la longue série des tractations pour des accords de libre-échange.

Depuis une trentaine d’années, des accords, négociés par les gouvernements successifs, tant au niveau européen qu’au niveau mondial, ont entrepris de remettre en cause toutes les avancées sociales et humaines acquises au fil des luttes. Les traités européens, les accords de l’OMC, les choix du FMI ont tous eu pour finalité de subordonner les droits fondamentaux des peuples à la circulation des marchandises et à la finance. Une ultime étape dans la destruction finale de ce modèle de société est sur le point d’être franchie. Avec le soutien de tous les gouvernements de l’Union européenne, une grande négociation est menée depuis le 8 juillet par la Commission européenne avec les USA. Le mandat de négociation, soutenu par le gouvernement français, est clair : il s’agit de confier la définition des règles au secteur privé en lui donnant la capacité de remettre en cause nos législations et règlementations dans tous les domaines où les firmes privées considèreront que ces normes constituent une entrave à leurs profits : normes salariales, sociales, sanitaires, alimentaires, environnementales… Ces négociations ont pour objet la mise en place du Grand Marché Transatlantique (GMT).

Alors, concrètement, le GMT, qu’est-ce que c’est ? C’est prévu pour quand ? Comment l’Union européenne et les USA devront faire converger leurs réglementations à tous les niveaux. Quelles conséquences écologiques, sociales, démocratiques pour l’Europe ? Quelles conséquences sur nos vies ?...

 

 

 


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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 20:58

 

Source : entreprises.ouest-france.fr

 

Vendredi 15 novembre 2013
Aéroport : « Nantes se tire une balle dans le pied » selon Jacques Bankir

 

Jacques Bankir a dirigé de nombreuses compagnies aériennes. Il est l'ancien président de Regional Airlines et consultant aujourd'hui. Mardi, lors d'une réunion publique des opposants, il a pris position contre le transfert de l'aéroport nantais. Entretien.
Comment expliquer le grand silence des responsables de compagnies aériennes sur le dossier de transfert de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes ?

Quand vous demandez aux compagnies ce qu'elles en pensent, la réponse est toujours fuyante. Personne ne veut se mettre à dos l'administration qui, dans ce dossier, défend le fait du prince. Les compagnies ne sont pas intéressées. Mais elles se plieront, à condition qu'on ne les fasse pas payer davantage.

Pourtant, les défenseurs du transfert évoquent d'importantes perspectives de développement...

Je n'ai jamais vu un aéroport créer un marché du fait de son existence. Croire que Notre-Dame-des-Landes deviendra un hub régional avec des longs courriers relève de l'illusion. Lyon Satolas, depuis quarante ans, n'arrive pas à garder un vol vers New York. Regardez aussi ce qui se passe à Strasbourg et Mulhouse. Air France rabat désormais par le train ses voyageurs vers les longs courriers de Roissy. Demain, ce sera la même chose à Nantes, Rennes, etc.

Alors, où est l'intérêt du transport aérien nantais ?

L'intérêt de Nantes, c'est d'avoir les meilleures liaisons possibles vers l'Europe des affaires. Ces trafics d'agglomération à agglomération sont favorisés par un aéroport proche, commode et bien géré. On ne mettra pas la gare TGV à des kilomètres. Notre-Dame-des-Landes est trop loin. Des études menées à Londres montrent que le coût d'exploitation croît beaucoup plus vite que l'éloignement. C'est exponentiel. Ici, cette notion est absente. En revanche, on nous présente des tas de chiffres qui sous-estiment le coût réel de Notre-Dame-des-Landes et surestiment grossièrement les quelques modifications nécessaires pour adapter Nantes Atlantique. Pour une bouchée de pain, Marseille et Bordeaux ont créé des gares extrêmement économiques, qui ont rajouté des capacités de 3 et 4 millions de passagers. Cela peut être fait à Nantes en quelques semaines.

Oui mais le bruit, la réfection de la piste...

Une nouvelle génération d'avions arrive, les 737 Max, les 320 Neo, commandés par milliers d'exemplaires. Leurs performances acoustiques vont être améliorées de 50 %. À London Heathrow (450 000 mouvements), la population affectée par les courbes de bruit à 57 décibels est passée de 2 millions à 250 000 personnes alors que le trafic a augmenté de 65 %. Et on voudrait nous faire croire que le nombre de personnes affectées va doubler à Nantes. C'est grotesque. La piste ? Mais ça se refait, la nuit, sans fermer. Comment font-ils ailleurs ? En réalité, pour 100 millions d'euros, vous pouvez avoir un très bel aéroport.

Pourquoi prenez-vous ainsi position ?

J'ai participé à Roissy et j'en suis fier. Je ne suis pas contre les grands projets. Encore faut-il qu'ils soient justifiés. Ici, on engage de l'argent public, on gèle 1 200 ha de bocage, c'est la surface d'Heathrow, premier aéroport européen, 70 millions de passagers... Alors que vous avez un très bon aéroport, proche, facile à raccorder au tramway, bien géré par l'équipe de François Marie. Pourquoi aller chercher midi à quatorze heures ? Et puis, il y a, au sud de la Loire, en Vendée, un tissu remarquable de PME (Petites et moyennes entreprises) que j'ai découvert quand je travaillais à Nantes. Ces gens-là n'accepteront pas de se payer les embouteillages pour aller au nord-ouest de Nantes. Je déjeune régulièrement avec des responsables d'aéroports européens. Ce dossier les fait rigoler. Et moi, je pense que Nantes se tire une balle dans le pied.

Recueilli par Marc LE DUC.

(1) Nombreuses vice-présidences à Air France, puis présidences ou directions à AOM, Air Tahiti Nui, CityJet, Regional, Cohor. Ancien administrateur de Vueling, il est aujourd'hui consultant.

Recueilli par Marc LE DUC

 

 


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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 20:29

 

Source  : zad.nadir.org

 

Infos du 18 au 24 novembre

mardi 19 novembre 2013, par zadist

 


Tant que la situation est calme, on continue les infos régulières, mais sur un rythme plus détendu d’un article par semaine, mis à jour tous les jours. Si quelque chose s’accélère, on donnera de nouveau les nouvelles en temps réel. Si vous voyez des mouvements de police anormaux autour de la zone n’hésitez pas à nous contacter en appelant le numéro d’urgence au 06.43.92.07.01

Mardi 19 novembre

Sur la ZAD

17h : un huissier est passé à la Freuzière constater l’occupation. Une discussion va avoir lieu là bas avant l’AG.

10h : beau rassemblement ce matin à la nouvelle maison occupée de la Freuzière, pas de flics en vue pour le moment. Nouveau rendez-vous demain matin à 7h

Lundi 18 novembre

- Occupation d’une nouvelle maison à la Freuzière

RDV mardi matin à 7h et les 2 matins suivants pour le petit déjeuner histoire de se tenir prêt-e-s à réagir à une éventuelle opération de destruction des bâtiments.

- Pour le stage éolienne qui se déroule du 9 au 13 décembre à la wardine, nous appelons au don de légumes !!!! Si vous avez donc des : Blettes, Betteraves, Choux chinois et choux en tous genres, radis d’hiver et/ou radis noirs, Céleri-raves, salades vertes, oignons, échalottes, poireaux, patates, carottes, etc.... pour nourrir les super stagiaires et les organisateurs de cette semaine. Merci d’avance. Pour plus d’info http://zad.nadir.org/spip.php?article1969

- A lire Ici une pétition accompagnée d’un texte sur la loi qui interdirait toute utilisation de semences (vététal ou animal) non certifiés. Encore une manière de renforcer les grandes industries de l’agroalimentaire.

 

 

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