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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 17:03

 

Source : reporterre.net

 

Dans le Tarn, les citoyens font barrage pour sauver une zone humide

Grégoire Souchay (Reporterre)

jeudi 28 novembre 2013

 

 

 

 

À Lisle-sur-Tarn, au bord du Tescou, des citoyens se mobilisent pour sauver une zone humide boisée. Elle est menacée par un projet de barrage visant l‘irrigation intensive de quelques exploitants agricoles. A un coût pharamineux.


 

- Reportage, Lisles-sur-Tarn (Tarn)

Quittant la départementale reliant Gaillac et Montauban, la route sillonne en plein campagne en direction de la maison forestière de Sivens, appréciée des habitants de ce petit coin du Tarn pour son calme et la beauté des lieux. L’automne a paré ses habits ocres tandis que les chasseurs venus guetter le gibier portent le gilet orange fluo : « Le barrage de Sivens ? Oh, vous savez, on ira chasser ailleurs » disent-ils.

Plus loin sur la route se trouve la Métairie neuve, une vieille ferme délaissée depuis des années et désormais occupée par des opposants au projet de barrage sur la rivière en contrebas. À l’entrée, c’est Erwan, punk écolo breton, « mais pas que ça, hein ! », qui nous accueille. « Je fais un peu tout ici : ranger, faire des rondes, accueillir les gens de passage ».


 

Lui et quelques autres occupent les lieux depuis le mercredi 13 novembre, jour où des naturalistes sont venus réaliser des captures d’espèces protégées, donnant le coup d’envoi pour le chantier du barrage. « On était quatre-vingt sur place et on a réussi à les empêcher d’agir » raconte Erwan. Autour de la table, les quelques présents racontent les vieilles histoires : « Dès 1969, ils voulaient déjà aménager une base de loisirs, ici, sans succès. Historiquement, c’est un coin rebelle, nous sommes à deux pas de Carmaux et de chez Jaurès ! ». Une vingtaine de personnes sont réunies en ce dimanche pour la réunion du collectif « Tant qu’il y aura des bouilles » qui gère les actions sur le terrain et l’occupation.

Des bouilles et des militants

Un peu plus loin, Françoise Blandel, habitante de Lisle-sur-Tarn nous explique : « Les bouilles, selon le patois local, sont des terres qui, dit-on, ne valent rien ». Cette militante est une des chevilles ouvrières du deuxième collectif, plus ancien, « Pour la sauvegarde de la zone humide du Testet » qui s’occupe plutôt des actions juridiques.

Deux collectifs mènent ainsi la lutte, « chacun joue son rôle » nous assure Françoise en nous conduisant un kilomètre plus loin, au bord du Tescou, et au cœur de la zone humide. Sur la passerelle, une pancarte de la commune rappelle qu’il s’agit de la dernière zone humide d’importance, classée ZNIEFF (Zone naturelle d’intérêt faunistique et floristique), sur ce bassin versant « et qui disparaitra si le barrage se fait » ajoute Françoise. De l’autre côté de la rive, elle nous fait découvrir la singularité de la zone : « ce sont ces bois humides. Au printemps ici, c’est couvert d’aurore, une petite fleur violette ». Pour l’heure, ne se dévoilent que frênes, aulnes et saules, les pieds dans l’eau.

Trois détonations nous ramènent prestement à découvert, les chasseurs ne sont pas loin. Une voiture s’arrête à notre hauteur. Bernard, un habitant de Lavaur est simplement venu « voir ce qu’il se passe ». La discussion se prolongeant avec lui, un groupe de promeneuses nous rejoint. Parmi elles, se trouve Josiane : « J’habitais justement dans le coin, au hameau de Barrat, juste au dessus de la zone humide ! ». Pour elle, « c’est un bel endroit qu’il ne faut pas détruire. Les causes avancées n’en valent pas la peine ».


 

Ouvrage « d’intérêt général » ou inutile ?

Pourquoi faire un barrage sur cette zone humide du Testet ? Stéphane Mathieu, directeur de l’eau et de l’environnement au Conseil Général du Tarn explique à Reporterre : « C’est une réflexion ancienne. Il y a un déficit chronique en eau dans la vallée du Tescou. Or, nous avons des débits minimaux imposés du fait des rejets chimiques dans le cours d’eau, notamment Sodiaal, une laiterie du Tarn-et-Garonne. »

Sauf qu’entre la première étude de 2001 et aujourd’hui, « la laiterie a été mise aux normes et à considérablement réduit ses rejets » rappelle Ben Lefetey, autre porte-parole du collectif de sauvegarde du Testet.

Autre argument, l’irrigation : « Le bassin versant est déficitaire explique M. Mathieu, et le système est ainsi fait que pour un mètre cube en aval, il nous en faut 1,5 dans le barrage ». D’où une capacité prévue d’1,5 millions de m3 pour ce barrage dont l’emprise est de trente-six hectares. Surprise : cette évaluation a été réalisée non pas au regard d’obligations légales de débit mais par la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG), qui est chargée des travaux.

« Nous n’avons jamais nié que ce projet ait un impact environnemental, assure Stéphane Mathieu, nous cherchons à faire au mieux pour compenser les espaces détruits et minimiser l’impact. Pour autant, au regard des besoins futurs en eau, ce projet a valeur d’intérêt général ».

« Faux ! » répond Françoise Blandel : « Le rapport d’enquête indique que seuls vingt-cinq irrigants sont vraiment concernés. On voudrait nous faire croire qu’il en va de "l’intérêt général" de construire un barrage à 7,8 millions d’euros pour 25 irrigants, avec un financement public ! »

À ces interrogations, Hélène Romet, responsable communication à la CACG répond : « Le plan de gestion des étiages a été validé en 2003, les enquêtes publiques ont eu lieu et ont approuvé ce projet comme étant d’intérêt général. Il ne s’agit pas d’un débat, il s’agit de répondre à un besoin ». Le diable se cache pourtant dans les détails.

Un proche du ministre Philippe Martin impliqué

« La commission d’enquête a effectivement donné un avis favorable mais sous réserve de l’aval du Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) », détaille Ben Lefetey. Or, ledit CNPN a donné par deux fois un avis défavorable au projet (du fait de manquement sur la protection des espèces). Peine perdue : « Le CNPN dépend directement du ministère de l’environnement, et donc de Philippe Martin, qui a choisi de donner le feu vert à la préfète malgré l’avis défavorable."

Coïncidence troublante : avant d’être ministre de l’environnement, Philippe Martin était président du conseil général du Gers. Et Francis Daguzan, vice-président de cette assemblée, n’est autre que le directeur de la CACG.

Au final, c’est la justice qui tranchera puisqu’un recours suspensif a été déposé par le collectif. Tandis que la CACG « espère que la situation va se débloquer rapidement », le Conseil Général assure quant à lui qu’il « n’est pas question de passer en force ». Le 5 décembre, c’est le tribunal administratif qui décidera si ce projet de barrage tient toujours la route malgré les fissures techniques et politiques pointées par les opposants. À notre départ de la Métairie neuve, un membre de l’assemblée nous lance : « Vous savez, on est ici pour se faire plaisir, se réapproprier les lieux et l’espace. Le Testet, c’est un coin de plus de la ZAD partout. Et on fera ce qu’il faut pour le protéger. »



Subvention sous condition

Ce projet estimé aujourd’hui à 7,8 millions d’euros est financé pour 50% par l’Agence de l’eau Adour-Garonne, 30% par l’Union Européenne via le FEADER et 10% respectivement par les conseils généraux du Tarn et du Tarn-et-Garonne. Or, ce fond européen agricole pour le développement rural (FEADER) expire fin 2013. Et pour que la subvention soit validée, les promoteurs doivent garantir les délais de réalisation.

Or, pour cela, il faut que les captures des espèces préalables au déboisement soient réalisées au plus vite. Et même si une extension de délai est en cours de discussion, une décision défavorable du tribunal pourrait remettre en cause l’ensemble de l’enquête publique. Et la subvention de deux millions d’euros avec. En attendant, un appel à un moratoire sur le projet a été lancé.



Source et photos : Grégoire Souchay pour Reporterre

Lire aussi : L’opposition monte en Europe contre le barrage brésilien de Belo Monte.


 

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 16:17

 

Source : zad.nadir.org

 

Infos du 25 novembre au 1er décembre

mardi 26 novembre 2013, par zadist

 


Tant que la situation est calme, on continue les infos régulières, mais sur un rythme plus détendu d’un article par semaine, mis à jour tous les jours. Si quelque chose s’accélère, on donnera de nouveau les nouvelles en temps réel et vous pouvez écouter les nouvelles transmis par radio klaxon sur se lien.

Si vous voyez des mouvements de police anormaux autour de la zone n’hésitez pas à nous contacter en appelant le numéro d’urgence au 06.43.92.07.01

Mardi 26 novembre

après un très bon we de fêtes et de chantiers, où les betteraves ont volé, le maïs s’est fait effanouillé, les arbres plantés, les chataignes grillées, et où la battucada battucada....dans la joie et la bonne humeur ( merci à tou-te-s !) , il est temps de reprendre le fil des infos :

- ce matin, Virgile passait au tribunal de Saint Nazaire pour occupation illégale de terrain par ses ruches installées à Notre Dame des Landes : rendu le 10 décembre, un article ici sur le rassemblement de soutien

- des images du we sont visibles ici : Arboretum et betterave-party

- fin de semaine réjouissante à Paris aussi : Vendredi 22 novembre, une cinquantaine de personnes se sont retrouvées pour l’inauguration de l’aéroport de Vinci-Rueil, à Rueil-Malmaison, dans le cadre de la semaine d’action des comités de soutien du 17-23 novembre.

en attendant les images des copains, une video de l’action : http://www.politis.fr/Notre-Dame-des-Landes-action,24650.html

- et pendant ce temps là, quelques patrons manifestaient à Nantes pour un aéroport : Aéroport de ND-des-Landes. Les entreprises se mobilisent. Pendant que ceux là n’hésitent pas à réclamer "l’évacuation des zadistes", d’autres s’offusquent de verre cassé : Notre-Dame-des-Landes. Vitres caillassées chez des partisans du projet. ( et pour le plaisir,ici le communiqué de presse de De Rugy, tellement fidèle à lui-même....

- des nouvelles d’ailleurs :

- Appel des filles et fils de butte à Lyon  : rassemblement festif devant le T.G.I de Lyon, ce mardi 26 novembre, à 14hpour le procès de 6 Zadistes, jugé(e)s pour s’etre fermement opposé(e)s à la force de démolition des grands gagnants du Monopoly spécial "OL Land", à savoir Aulas, Collomb, Vinci, etc, se tiendra ce 26 novembre, à 14h (...) Rassemblons nous encore une fois afin de rappeler au bétonneurs, que nous sommes toujours là, et que nous ne lachons(erons) rien.

- Manifestation vendredi 29 Novembre à Millau  : Contre l’enterrement programmé de notre département sous des centaines d’éoliennes et lignes à très haute tension. Contre l’implantation du méga-transfo de Saint-Victor. http://stopeoliennes.over-blog.com/

 

 

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 16:13

 

Source : politis.fr

 

Par Erwan Manac’h - Suivre sur twitter - 22 novembre 2013
Notre-Dame-des-Landes : action clownesque devant le siège de Vinci

                                                                                                                                                                                             Le comité d’Île-de-France de soutien à la lutte de Notre-Dame-des-Landes inaugurait un aéroport à Rueil-Malmaison, vendredi.

 

 

 

 

À quelques mètres du siège de Vinci, une cinquantaine d’opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont marqué, à leur façon, un week-end de mobilisation qui s’ouvre sur la Zone d’aménagement différé (ZAD) contre la mise en route annoncée des travaux sur le barreau routier.

Sur place, le bras de fer continue

Les arrêtés « loi sur l’eau » et « déplacement des espèces protégées » devraient être publiés par les services de l’État en décembre. La Commission européenne vient également de donner son accord à la subvention de 150 millions d’euros de l’État pour l’aéroport.

Les travaux doivent donc juridiquement pouvoir commencer sous peu, mais les opposants au projet d’aéroport prévoient de nouveaux recours. La mobilisation reste aussi importante sur la ZAD.

Parmi les nombreux rendez-vous judiciaires des occupants de la ZAD, un apiculteur est assigné en référé par la société AGO-Vinci devant le juge du tribunal de Saint-Nazaire, le 26 novembre, pour occupation illégale de terres agricoles. Un rassemblement de soutien, à l’appel d’organisations d’apiculteurs professionnels et de Copain44, est prévu à 10 heures devant le tribunal.

 

 

 

 

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 16:07

 

Source : reporterre.net

 

La pression pétrolière s’accroit sur l’Arctique, fragilisé par le changement climatique

Barnabé Binctin (Reporterre)

mercredi 27 novembre 2013

 

 

 

L’océan arctique est doublement victime du changement climatique : sa banquise fond et son écosystème se transforme. Devenant ainsi plus accessible, il est menacé par les compagnies pétrolières qui voudraient exploiter ses ressources. Mais elles sont encore peu présentes : il reste possible de les empêcher de venir.

 


 

En grec ancien, « árktos » veut dire ours. Si le nom Arctique est d’abord une référence aux constellations de la Grande Ours et de la Petite Ours qui irradient près du pôle Nord céleste, l’imaginaire collectif l’associera plutôt à l’ours polaire, animal emblématique de la banquise. L’ours blanc est aujourd’hui menacé, comme est vulnérable son habitat de la région Arctique.

Quelles menaces pèsent sur l’Arctique ? La région souffre en premier lieu du réchauffement climatique. Considéré par les scientifiques comme un indicateur précis des variations climatiques à l’échelle de la planète, l’Arctique a vu ses températures moyennes augmenter deux fois plus vite que le reste du monde selon le Programme de surveillance et d’évaluation de l’Arctique, un groupe de travail du Conseil de l’Arctique. Leur rapport Arctic Impact Climate Assessment, paru en 2004, révèle que l’évolution climatique actuelle dans cette région est la plus sévère de la planète, et estime que ces changements de températures devraient s’accélérer.

Ces changements climatiques se traduisent par la fonte des glaces et la disparition progressive du pergélisol, ce sol gelé pendant au moins deux ans qui constitue une partie de l’horizon arctique. Or ces deux conséquences amplifient le réchauffement climatique. C’est le concept d’ « amplification polaire du changement climatique », explique Anne-Marie Tréguier, chercheuse au Laboratoire de physique des océans d’Ifremer : « La fonte des glaces diminue l’albédo, qui est la manière dont un corps reflète la lumière. La glace blanche renvoie normalement le rayonnement solaire vers l’atmosphère. Si la banquise disparaît, elle découvre l’océan, qui est sombre et qui absorbe le rayonnement solaire. L’océan se réchauffe et contribue d’autant plus à la fonte de la banquise, et ainsi de suite. On entre dans un cercle vicieux de réchauffement généralisé ».

La fonte du pergélisol, de son côté, devrait augmenter l’émission de gaz à effet de serre, car il est composé de carbone et de méthane. Une étude parue en 2011 estimait à 1700 milliards de tonnes de carbone le volume contenu dans le pergélisol, soit deux fois plus que le volume actuel dans l’atmosphère.

 


- Paysage de pergélisol -

 

Ces bouleversements ont un impact global, car l’Arctique joue un rôle clé dans l’équilibre physique et biologique de la Terre. La commission océanographique internationale considérait ainsi en 2010 que « les processus physiques et biologiques subissent des transformations, tandis que les mécanismes de rétroaction climatiques liés à la dynamique atmosphérique et océanographique en pleine évolution de l’Arctique font sentir leurs effets à l’échelle de toute la planète ».

Parmi eux, une possible modification des courants : « Il est encore trop tôt pour l’affirmer, mais cela est fort probable. La fonte des glaces provoque un apport d’eau douce qui réduit le niveau de salinité et donc de densité, affectant in fine le processus de formation des eaux profondes » explique Pascal Morin, directeur du programme scientifique à l’Institut Polaire Français.

La fonte de la banquise a une autre conséquence : « La région a longtemps été une zone vierge de tout impact anthropique conséquent. Dès lors que la banquise se réduit et que les surfaces océaniques restent libres de glace plus longtemps, elles deviennent de plus en plus accessibles, et plus longtemps, pour les explorations d’hydrocarbures. Et dès qu’on introduit des activités humaines et industrielles, cela perturbe le milieu » poursuit Pascal Morin.

 

 

Julien Rochette, chercheur sur les océans et les zones côtières à l’IDDRI, corrobore cette idée. Selon lui, le forage offshore – activité d’extraction pétrolière et gazière en mer – présente des risques environnementaux pour l’écosystème marin à toutes les étapes : « Lors de la phase d’exploration qui vise à évaluer les potentialités de gisement, on envoie de l’air comprimé qui perturbe les espèces marines. De plus, aujourd’hui, les forages réalisés sont de plus en plus profonds, jusqu’à 2 ou 3 km - on parle d’’ultra-profond’. C’est problématique en termes de protection des fonds marins. Et lors de la phase de production, il y a toutes les pollutions chroniques avec déversement de substances dangereuses dans l’écosystème... ».

Le scénario catastrophe réside bien sûr dans l’explosion de la plateforme, provoquant ainsi une marée noire. Celle-ci s’avérerait désastreuse en raison et des très basses températures qui y règnent : « Le temps de réversibilité est plus important avec le froid et les impacts seraient donc plus durables que dans d’autres climats » précise Pascal Morin.

Selon Greenpeace, qui cite un responsable canadien, les solutions manquent en cas de marée noire en Arctique : « Il n’existe, à l’heure actuelle, aucune solution ou méthode qui nous permettrait de récupérer du pétrole en cas de marée noire en Arctique ».

Pourtant, « le risque de marée noire en Arctique existe. Les conditions de forage restent très délicates, et la technologie offshore, particulièrement complexe, est contrôlée par le secteur privé, ce qui est synonyme de manque de transparence à ce niveau. On n’a aucune garantie qu’en cas de problème, les compagnies sauraient faire face » estime Julien Rochette.

- A suivre…



 

Source : Barnabé Binctin pour Reporterre

Photos :
. Ours blanc : Questions critiques
. Bateau : ACIA
. Pergélisol : Fedre.

Lire aussi : Des semaines en prison pour sauver l’Arctique.

 


 

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 16:00

 

 

Source : le75020.fr

 

 

Photo Gilles Darbord
 
   
La Tournée : système de livraison à domicile expérimental dans le 20e

 

Avec la Tournée, les habitants du haut de Belleville peuvent se faire livrer leurs courses pour deux euros seulement. Ce système de livraisons mutualisées a déjà séduit plus de 700 clients et une soixantaine de commerçants y adhèrent. En phase expérimentale depuis près de deux ans, il pourrait s’élargir au reste de la capitale dès la fin de l’année.


Les livreurs de la Tournée et leurs charriots - Photo Gilles Darbord

Après la collecte auprès des commerçants du quartier, les livreurs de la Tournée se répartissent les colis à acheminer aux clients – Photo Gilles Darbord

 

 Jusqu’au début de l’été 2013, ils étaient cinq livreurs poussant leur charriot de chaque côté de la rue de Belleville. Avez-vous un colis pour moi ?, leur demandait-on comme au facteur naguère. Aujourd’hui la Tournée n’emploie plus qu’un seul livreur, Arnaud. Et demain ? Né il y a près de deux ans, le service encore en phase expérimentale, est dans l’expectative. S’il séduit riverains et commerçants, il retient aussi beaucoup l’attention de la mairie de Paris. On saura en fin d’année si ce service d’utilité publique se généralisera à l’ensemble de la capitale.

Simple comme bonjour

Le principe de la Tournée est simple et se déroule en trois temps : d’abord le client téléphone à un commerçant adhérent pour lui passer commande. Ensuite, dans un secteur qui lui est proprement attribué, le livreur visite chaque boutique et retire les commandes.

Le client, lui, n’habite pas forcément dans la zone couverte par le livreur. Ce dernier, une fois qu’il a récupéré ses colis, les répartis avec ses autres collègues à un point donné. Chacun part enfin livrer dans sa propre zone.

 

Un système de livraison faisant appel aux nouvelles technologies - Photo Gilles Darbord

Les livreurs de la Tournée utilisent une application smartphone développée dans le cadre de l’expérimentation de ce système – Photo Gilles Darbord

 

Un système imaginé par des entrepreneurs expérimentés

Du lundi au samedi inclus, six heures par jour, le matin de 9h30 à midi et le soir de 18h à 21h, le livreur suit un parcours organisé méthodiquement.

L’application mobile qui lui permet de retirer les commandes et de les tracer a été mis au point par Atos.

Cette très importante firme spécialisée en informatique est aussi l’une des sociétés contributrices de l’Alud - l’Association pour une Logistique Urbaine Durable – qui pilote ce projet.

La Tournée, dont le budget atteindrait les 700 000 euros (selon le site Paroles d’élus), a été imaginée par des entrepreneurs expérimentés, insiste Carole Cuillier, sa directrice.

Déjà plus de 700 clients

Un peu plus de 700 clients ont eu recours au moins une fois à la Tournée depuis son lancement : personnes âgées, malades qui ne peuvent sortir de chez eux, employés qui doivent déjeuner sur leur lieu de travail, c mères ou pères célibataires qui rentrent tard, on trouve tous les profils.

Je connais bien les commerçants de mon quartier et je voulais un service qui me permette d’avoir des fruits et des légumes frais pour mes enfants dans la semaine alors que je n’ai pas le temps d’aller faire des courses, même rapides, lorsque je rentre du bureau, témoigne une mère de famille sur le site de la Tournée.

 

Un coup de téléphone à son commerçant et la Tournée apporte la commande - Photo Gilles Darbord

Un coup de téléphone à son commerçant et la Tournée apporte la commande – Photo Gilles Darbord

 

Convivialité et emploi

En cas d’absence, il arrive que le livreur dépose la veste qui sort de chez le teinturier ou les articles de bureau chez le voisin prévenu. Cela crée de la convivialité et donne à ce coin de Belleville l’identité d’un village branché sur les nouvelles technologies.

Pendant la période expérimentale – jusqu’en juin 2013 – cinq jeunes du quartier (quatre temps-pleins et un mi-temps) ont été recrutés en CDI via l’antenne locale de Pôle emploi.

Pour Carole Cuillier c’est une première marche. L’idée c’est qu’ils puissent acquérir des compétences afin d’aller vers d’autres entreprises. Mounir, un des livreurs,  remplace un livreur qui a été embauché par la Poste.

Une tournée née en Inde

Utile, éco-responsable et créatrice de lien social, cette astucieuse mutualisation des livraisons est née en Inde il y a plus d’un siècle.

Aujourd’hui, à Bombay, près de 300 000 clients reçoivent leurs courses chez eux apportées par environ 5000 livreurs que l’on nomme les dabbawallahs. En deux heures, ils peuvent passer un colis d’une extrémité à l’autre de cette mégapole.

 

Laurent Demoncy, président de l'association de commerçants Le Hameau de Belleville a tout de suite été séduit par l'idée de la Tournée - Photo Gilles Darbord

Laurent Demoncy, président de l’association de commerçants Le Hameau de Belleville a tout de suite été séduit par l’idée de la Tournée – Photo Gilles Darbord

 

Un farfelu !

Le pâtisser Laurent Demoncy, également président de Belleville village, l’association des commerçants du Hameau de Belleville, est l’un des 17 adhérents pionniers de la Tournée (ils sont maintenant plus de 60).

Il se souvient de la réaction des autres commerçants quand il a commencé à expérimenter ce système : Certains me prenaient pour un farfelu ! À deux euros la livraison, ils ne comprenaient pas comment ça pouvait marcher.

Pourtant ça marche : les clients sont contents et les commerçants s’aperçoivent qu’un client qui commande par téléphone n’est pas forcément perdu. Il n’est pas possible de livrer à ce tarif, sauf en mutualisant. Ça permet de faire de toutes petites livraisons et ça ne concurrence personne puisque ça n’existait pas.


Chaque jour les livreurs de la Tournée font leur...tournée - Photo Gilles Darbord

Épicerie, pressing, pharmacie, colis postaux… chaque jour les livreurs de la Tournée font leur… tournée – Photo Gilles Darbord

 

Dites-le avec des fleurs

Nathalie Choquet, fleuriste rue des Pyrénées, également vice-présidente de l’association des commerçants, explique que certains de ses clients ont découvert la Tournée en recevant leur bouquet.

Il est rare que les gens se commandent eux-mêmes des fleurs. Nous recevons des commandes de la France entière et lorsque les destinataires habitent dans le quartier nous les faisons livrer par la Tournée. Quand ils reçoivent leurs fleurs ils découvrent la Tournée et font ensuite appel à ce service.

Le haut de Belleville quartier pilote

Après une étude de faisabilité, l’Alud a choisi de tester la Tournée avec les commerçants des environs de Jourdain dont certains sont regroupés au sein du Hameau de Belleville, une association dont le dynamisme a été un critère de choix, mais pas le seul.

Le quartier présente de fortes déclivités, un aspect non négligeable quand il faut livrer à pieds. Il est aussi commercialement dense et sa population est mélangée. Belleville est donc « un cas d’école » souligne Carole Cuillier.

 

Les livreurs de la Tournée sillonnent le haut de Belleville - Photo Gilles Darbord

Les livreurs de la Tournée sillonnent le haut de Belleville – Photo Gilles Darbord

 

Quand les livreurs ne livrent rien

Mais rien n’est jamais parfait en ce monde. Il arrive que les livreurs soient bredouilles  : aucune commande passée, donc aucune livraison à effectuer.

Il faut pourtant payer les salaires. Or, même à deux euros la livraison d’un colis, il en faut beaucoup pour assurer la viabilité d’un tel service.

Le flux est vital

Ça marche, sauf qu’on n’a pas assez de flux, concède Bernard Liscia, ingénieur et fondateur de la Tournée. On est sur de la vente à distance de proximité et nous avons donc besoin de gens qui apportent du flux extérieur en quantité. Naturalia, Monoprix, Nicolas, les grandes enseignes feront des efforts si la Tournée couvre une surface minimale sur Paris…

Jusqu’à présent la Tournée assurait la livraison de petits colis pour La Poste et de plateaux repas aux seniors pour Saveurs et vie, société de restauration spécialisée. Deux clients qui représentent un gros apport financier et un gros apport de flux, confie Carole Cuillier. Pour l’heure, à la Poste, on pèse le pour et le contre en haut lieu.

 

Un chariot utilisé par les livreurs de la Tournée - Photo Gilles Darbord

Un chariot à assistance électrique testé par les livreurs de la Tournée dans les rues en pentes du 20e arrondissement – Photo Gilles Darbord

 

Une économie de partage

Nous sommes dans une économie de partage, explique Bernard Liscia : la Tournée crée de l’emploi (on en créerait 450 au minimum si elle se développait dans tout Paris), cela rend service à tout le monde, notamment aux personnes âgées, et cela diminue la pollution. Sa notoriété dans le quartier est hallucinante. Tous ces avantages font qu’on a envie d’y participer (par exemple en prenant le colis d’un voisin absent). Nous rendons les Parisiens et les commerçants acteurs.

Bientôt Paris ?

Plébiscité par les riverains et les commerçants ce service répond à une attente tout autant qu’aux nouvelles perspectives de logistique urbaine durable chères à Julien Bargeton. De son côté Bernard Liscia précise que la Tournée est l’un des quinze projets suivis par la mairie et l’un des cinq mis en évidence lors de la présentation de la Charte à l’Hôtel de ville.

Demain peut-être des centaines de dabbawallahs parigots sillonneront les arrondissements parisiens derrière leurs chariots.

À terme, la Tournée, structure associative, pourrait devenir une Scop. Elle n’aura pas vocation à gagner de l’argent. Ni à en perdre. Mais plus que les investisseurs, il s’agit de convaincre les grosses entreprises de messageries (privées ou non) que, bientôt, livrer des colis en camion dans Paris deviendra tellement contraignant qu’il faudra trouver d’autres solutions. Ces solutions existent…

 

 

 

 

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 15:55

 

Source : reporterre.net

 

Déboulonner les pylônes, nouvelle phase de la lutte anti-nucléaire

Des anonymes

mercredi 27 novembre 2013

 

 

Les déboulonnages de pylônes de lignes à haute tension se multiplient. A l’heure où les nucléaristes veulent prolonger la durée de fonctionnement de centrales nucléaires de plus en plus dangereuses, une action de contestation plus directe est prônée sur le terrain.


"Ubiquité : Le fait d’être présent partout à la fois ou en plusieurs lieux en même temps.
En informatique, le terme ubiquitaire désigne un environnement dans lequel les ordinateurs et réseaux sont « enfouis », « intégrés » et « omniprésents » dans le monde réel. L’utilisateur a accès à un ensemble de services au travers d’interfaces distribuées se voulant intelligentes, dont il est entouré. Ces interfaces s’appuient sur des technologies intégrées dans les objets familiers.

En sociologie, l’ubiquité du pouvoir se définit ainsi : Le pouvoir est partout, ce n’est pas qu’il englobe tout, c’est qu’il vient de partout. Le pouvoir ce n’est pas une institution, ce n’est pas une structure et ce n’est pas une certaine puissance dont certains seraient dotés, c’est le nom qu’on prête à une situation stratégique complexe, dans une situation donnée." (Michel Foucault)
­
En mathématiques, l’ubiquité est une propriété caractéristique des formes fractales.

Nous avons eu écho d’actions de sabotage (déboulonnage des pylônes en solidarité avec les victimes du nucléaire, qu’il soit civil ou militaire) dans le sud-est de la France ainsi que sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. En Mayenne, 3 pieds d’un pylône THT ont été entièrement déboulonnés (sans chute). Une locomotive d’AREVA a déraillé à Bessines au nord de Limoges. A Nantes, des tags anti-THT tout frais ont été posés sur les murs de la nécropôle. En Normandie, un isolateur de la ligne THT Cotentin-Maine a chuté, la réunion des nucléocrates de « nucleopolis » a été perturbée. C’est donc avec plaisir que nous accueillons ces nouvelles ! Partout, nous avons lutté, nous luttons et nous lutterons. Trop souvent des blessé-e-s, des procès, des amendes, des prisonnier-e-s… À tou-te-s les camarades qui ont pris acte, nous disons MERCI et RESPECT !

Voici l’un des communiqués :

« Parce que leur nucléaire n’est pas plus sûr qu’il n’est transparent, nous déboulonnons et nous déboulonnerons les pylônes THT. Par solidarité avec les victimes civiles et militaires de la dictature nucléaire. Assez de catastrophes qui nous affectent tous : Hiroshima, Nagasaki, Tchernobyl, Three Miles Island, Fukushima… Halte aux rejets radioactifs quotidiens passés sous silence, halte aux crimes. Rapport des renseignements généraux adressé à EDF en 1983 : ‘La situation risque d’être grave, car si l’on peut protéger les centrales nucléaires par des barbelés et des pelotons de CRS, ce n’est pas le cas des pylônes.’ »

Les actions contre les pylônes se généralisent sur l’ensemble du territoire : Nord-Ouest, Nord-Est, ZAD de Notre-Dame-des-Landes, Sud-Ouest, Sud-Est… C’est une victoire ! Nous sommes solidaires de ce genre d’actes et nous ne pouvons que les encourager. Et ce, jusqu’à ce que cette pratique se popularise complètement. Nous avons recueilli les propos de Catherine Grével Dinger, directrice régionale RTE sud-est sur France Bleu le 7 août 2013, par rapport aux déboulonnages du sud-est :

« Ça peut fragiliser les pylônes donc il y a un risque de chute. Il peut y avoir aussi des risques de chute de câbles ou du moins de conducteurs qui s’approchent fortement du sol. Il peut y avoir des risques d’incendie ou de sécurité des personnes. Pour vous donner un ordre d’idée, dans le seul Vaucluse, il y a plus de 300 pylônes THT et chaque pylône a entre 600 et 900 boulons. Donc nous avons mobilisé nos équipes pour procéder à ce contrôle visuel et nous sommes en liaison avec les préfectures pour voir l’évolution de la situation. »


Une chute ! Une chute ! Une chute !…

Laisser entendre qu’il serait possible en enlevant quelques boulons, de faire tomber un pylône qui en comporte de 600 à 900, et taxer ces pratiques de terrorisme, c’est un pas que les autorités font volontiers pour créer l’écart entre les dangereux activistes et les raisonnables citoyen-ne-s.

Il semble que la lutte anti-nucléaire et anti-centrale soit à un tournant.

Si nous agissons à certains moments de manière anonyme, c’est pour ne pas avoir à subir les lourdes peines encourues par nos actes (amendes, prison…), c’est pour ne pas avoir à participer aux pièces de théâtre (gratuites) que la justice de classe met en scène, c’est pour ne pas avoir à payer cher une défense. Enfin, si nous agissons de manière anonyme, c’est aussi pour signifier que tout le monde peut faire ce genre d’action. Il n’y a pas besoin de faire partie de l’élite activiste d’une organisation institutionnelle pour se permettre ce genre de chose. Les actes parlent d’eux-mêmes, leur associer une figure médiatique, c’est se détourner du fond du problème !

Les “organisations déclarées” agissent, par leur structure même, dans un cadre qui se doit de respecter les règles de l’ordre établi. Pour tenter de répondre à ces limites, et étendre le(s) champ(s) d’action, faire le choix de l’anonymat et de l’ubiquité, c’est aller vers le prolongement du discours aux actes.

Nous aimerions que les associations et réseaux qui luttent contre le nucléaire cessent de nous stigmatiser ou de nous criminaliser dans leurs communiqués officiels, faisant ainsi le jeu des dominants qui distinguent stratégiquement une soi-disant « branche radicale » d’une résistance qui a toujours été faite de diversités. Nous aimerions qu’ils-elles affichent publiquement leur solidarité comme ils-elles le manifestent officieusement à titre individuel.

Nous construisons d’ores et déjà des bases en dehors de toute existence institutionnelle. Nous piratons le réseau et mieux encore, nous nous coupons de lui. Nous construisons notre autonomie énergétique.

La peur change de camp ; un simple appel à blocage d’un convoi de MOX en direction de Fukushima mobilise 1000 gendarmes et militaires dans le Cotentin… Briquebec Stop MOX, un poisson d’avril à faire se dresser les poils des nucléocrates répugnant-e-s.

Tous les débats publics (physiques) sur CIGEO (projet présenté comme LA solution aux déchets nucléaires : l’enfouissement à 400 mètres de profondeur sur 1600 hectares dans la Meuse près de Bure) ont été bloqués. Merci à celles et ceux qui se sont organisé-e-s et déplacé-e-s pour rendre ces blocages effectifs. C’est une victoire et nous nous en félicitons !

Nous pensons que l’heure n’est plus seulement aux actions de sensibilisation, nous pensons qu’il n’y a pas besoin d’être un expert pour analyser, comprendre et ressentir que le nucléaire civil et militaire sont des abominations aux caractères irresponsables et anti-démocratiques. Ne laissons donc pas ces questions entre les seules mains des experts.

 

« Un expert, c’est quelqu’un qui en sait beaucoup sur très peu. » Anonyme

Nous sommes à l’heure :

où la Terre est déjà contaminée par les radiations des déchets, des catastrophes nucléaires, des essais nucléaires militaires ;

de la construction du marché européen de l’énergie : production, transport, distribution, fourniture, déchets nucléaires… Un marché de l’énergie juteux pour les entreprises et les gouvernants qui le pilotent et en profitent ;

où les débats publics de CIGEO ne se passent plus que sur internet sur le site de la CNDP ;

où la forme des camp-actions et des chaînes humaines semble montrer ses limites.

Nous sommes à l’aube du renouvellement et du maintien du parc nucléaire français, quand Tricastin fuit…

Nous sommes à l’heure de « l’intégration au réseau énergétique des centrales à énergie verte » : entre autres grands parcs éoliens ou photovoltaïques industriels, dont la production imprévisible imposerait d’ajouter « une couche d’intelligence » au réseau. Dans un réseau énergétique où la production électrique doit être exactement équivalente à la consommation, sous peine de black-out, l’inconstance des éléments naturels représente un sérieux danger pour les fondements du système, mais également une opportunité de regain de contrôle sur les usages et usagers.

Nous sommes à l’heure où les technocrates parlent eux aussi de décentralisation et de centrales virtuelles pilotées pour intégrer les petits producteurs d’électricité, afin de mieux les contrôler et les brimer en les rendant dépendant d’un réseau dit intelligent. C’est le projet SMART GRID ou encore “internet de l’énergie”… 8 projets pilotes en france (Projet VENTEEA, Projet Postes intelligents, Projet So Grid à Toulouse, Projet POST, Projet TBH Alliance, Projet Smart Electric Lyon, Projet MIETeC et le Projet Smart Grid Vendée) avant la généralisation à l’ensemble du territoire européen.

Nous sommes à l’heure du remplacement des anciens compteurs bleus par les compteurs Linky : compteurs contenant une puce capable de transmettre et de recevoir des informations sans contact (SMART), compteurs indispensables à la construction du « réseau intelligent ».

A ce sujet, nous pouvions lire dans un communiqué sur zad.nadir.org :

Mardi 9 juillet 2013, Jean-Marc Ayrault a annoncé le remplacement de tous les compteurs électriques par des compteurs « intelligents » Linky, équipés d’une puce RFID. 3 millions de compteurs installés par ERDF d’ici à 2016 et tous les logements en seront équipés d’ici 2020…

Cet « internet de l’énergie » est conçu pour collecter, transmettre et interpréter automatiquement les informations relatives à notre consommation électrique.

Ce ne sera pas à la production de répondre à notre consommation mais notre consommation qui s’adaptera à la quantité de kilowatts/heure produits et circulant dans le réseau. À distance, des machines décideront quand se mettront en marche les radiateurs et/ou autres appareils électroménagers, et par là même le montant de la facture.

Ces compteurs marqueront l’entrée officielle des puces de contrôle à l’intérieur des habitats. Une grande porte s’ouvre au contrôle des foyers ! Pour votre sécurité !

Nous sommes de celles et ceux qui agissent

Nos objectifs :

Arrêter la production de déchets nucléaires, donc mettre un maximum de bâtons dans les roues de la machine technico-nucléaire. Faire en sorte que la maintenance de leurs infrastructures devienne ingérable afin de montrer que nous sommes vivant-e-s, imprévisibles et à fleur de peau. Enjeu important dans une société automatique où le vivant est perçu comme un « facteur de perturbation », qui risque de faire “bugger” un système incapable d’interpréter cette donnée.

En finir avec la logique de centralisation de la production d’énergie, même « renouvelable » ! Celle-ci nous maintient dans une situation de dépendance à des firmes et des institutions dont nous ne cautionnons ni l’existence, ni les pouvoirs.

Créer des luttes ancrées dans des territoires grâce à des occupations (comme au Chefresne, sur la ZAD de Notre-Dame des-Landes, dans le Val de Suze en Italie, dans la ceinture verte d’Avignon, dans le bois du Tronçay dans le Morvan, etc) car nous pensons qu’elles favorisent la vie quotidienne des luttes, les rencontres, les échanges de savoirs et donc l’organisation d’actions. Elles permettent aussi d’instaurer les rapports de force nécessaires. Elles proposent directement d’autres modes de vie : notamment le refus de l’exploitation salariale et la critique des rapports de domination entre individu-e-s…

 

Nos moyens d’actions :

- Réaliser des actions contre EDF, RTE, AREVA, CIGEO, et tous les acteurs du nucléaire et de l’internet de l’énergie…
- Bloquer leurs chantiers, y compris ceux de leurs nombreux sous-traitants : Cegelec, Spie, Cofely GDF-Suez…
- Saboter les machines et les infrastructures.
- Continuer les sabotages de pylônes, pour laisser des cadeaux surprises à RTE.
- Empêcher les réunions de nucléo-technocrates, comme Nucléopolis au Pieux (50) ou Radon et société à Paris (75).
- Bloquer les transports de matières premières et de déchets nucléaires, notamment entre la Hague et les centrales, et à destination de l’Allemagne et des Pays-Bas.
- Refuser l’installation des compteurs Linky en s’organisant par quartier, par immeuble.
- Empêcher la réalisation du Projet VENTEEA, du Projet Postes intelligents, du Projet So Grid à Toulouse, du Projet POST, du Projet TBH Alliance, du Projet Smart Electric Lyon, du Projet MIETeC et du Projet Smart Grid Vendée.
- Acquérir des savoirs-faire, viser l’autonomie énergétique : produire nous-mêmes l’électricité dont nous avons besoin, se couper du réseau, apprendre à couper le jus comme des technicien-ne-s (ou pas)…
- Inventer, Imaginer, Proposer, Partager !!!

Nous soutenons et nous soutiendrons toutes les actions qui iront dans ce sens.

 


 

Source : Assemblée anti THT

Dessin :
. Stop THT.
. Briquebec : Jura libertaire
Photos :
. Boulons : La Manche Libre
. Compteur Linky : Mise en conformité éléctrique

Lire aussi : Nouvel incident grave à la centrale du Tricastin, EDF ne dit rien

 

 

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 15:47

 

Source : rue89.com

 

Arme de guerre 26/11/2013 à 13h16
En Syrie, les femmes violées dans les geôles du régime
Zineb Dryef | Journaliste Rue89

 

 


Des réfugiées syriennes qui ont fui Alep étendent du linge à Bab Al-Salameh, près de la frontière turque, le 30 août 2012 (Muhammed Muheisen/AP/SIPA)

 

Combien sont-elles ? Plusieurs milliers ? Impossible de savoir combien de femmes ont été violées en Syrie depuis le début du conflit en mars 2011. D’après un chiffre donné par la fondation Thomson Reuters en novembre 2013, elles seraient au moins 4 000 à avoir été victimes de violences sexuelles. Le SNHR (Syrian Network for Human Rights) en comptabilise plus de 6 000.

Dans une région où les victimes de viol sont stigmatisées et considérées comme des coupables – certaines sont chassées par leurs familles –, leur réticence à témoigner laisse craindre un chiffre nettement supérieur.

 

Voir le document

(Fichier PDF)

 

Ce 25 novembre, dans son rapport [PDF] consacré à la Syrie, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH) qualifie les agressions sexuelles en Syrie de « tactique délibérée visant à blesser l’autre partie ».

Sa lecture et celle des précédents rapports, publiés régulièrement depuis le début de la guerre, décrivent l’épouvante dans laquelle sont plongées les femmes syriennes. Menaces, viols, enlèvements, chantage, pressions : elles sont en première ligne des combats.

Torture et violences sexuelles

Plus de 700 cas de viols commis dans les prisons du régime de Bachar el-Assad ont été documentés. Un systématisme tel qu’on est quasiment certain qu’une femme vue dans un commissariat ou interpellée par les forces gouvernementales a été victime de harcèlement ou de violences à caractère sexuel, écrit la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH). Certains récits, rapportés par les soignants, témoignent de la cruauté des agresseurs, comme celui d’une jeune syrienne dont le frère avait été forcé de la violer.

 

Voir le document

(Fichier PDF)

 

Dans son rapport [PDF] publié en décembre 2012, la FIDH rapporte ce témoignage d’un homme syrien témoin d’actes de torture et de violences sexuelles perpétrés contre trois jeunes étudiantes :

« On les a forcées à se déshabiller intégralement devant 42 prisonniers. L’une des jeunes filles qui refusait d’enlever ses sous-vêtements parce qu’elle avait ses règles, fut forcée de le faire. Pendant tout ce temps, elles firent l’objet de jurons et d’avances sexuelles.

On les fit se pencher puis se relever, puis les hommes s’approchèrent et commencèrent à leur faire des attouchements tout en ayant des comportements de nature sexuelle à leur égard. Des traces de coups étaient visibles sur leurs corps. J’ai appris qu’elles avaient été amenées de la section antiterrorisme. Cette scène de harcèlement envers ces jeunes filles, qui s’est déroulée devant moi, a duré environ 15 minutes...

Dans les casernes dans lesquelles j’ai été détenu, la plupart des prisonniers étaient en isolement carcéral en raison de problèmes avec le personnel de sécurité.

Je pense qu’ils ont voulu que nous assistions à cette scène, en guise de menace, pour que nous sachions que la même chose pouvait arriver à “nos femmes” si nous poursuivions nos activités contre le régime. »

Humilier les familles

Lorsqu’elles ne sont pas violées, certaines Syriennes contrôlées par la police subissent des pressions insoutenables. Une jeune femme citée par le REMDH raconte qu’en détention, un officier de policier s’est vanté d’avoir violé dix-sept prisonnières :

« Quand je lui ai demandé quel crime ces filles avaient commis, il m’a dit qu’il avait envie de les violer et d’humilier leurs familles. Il m’a aussi dit qu’il autorisait ses hommes à violer les femmes et à filmer leur sauterie, comme il disait. Il m’a dit qu’il allait envoyer la vidéo à l’oncle d’une des filles, un religieux très connu et membre de l’opposition. »

Des vidéos de violences et de viol en réunion circulent effectivement sur Internet.

Ce témoignage d’une femme enlevée et victime d’attouchements fait également état de méthodes d’interrogatoire violentes :

« L’homme qui m’avait dit que je lui plaisais proposa de m’interroger. Il me conduisit dans une pièce minuscule. J’avais très peur. J’ai demandé à rester là où j’étais pour être interrogée devant les autres, mais il me frappa et me força à entrer dans la pièce.

Il commença à me toucher, en mettant ses doigts sur mes lèvres et en s’amusant avec. Il m’indiqua que j’avais été arrêtée parce que certains de mes amis avaient avoué que j’étais impliquée dans la révolution. J’ai nié.

Nous sommes restés dans le studio de 10 heures à 15 heures Ils nous ont ensuite amenées dans une toute petite maison. Après un moment, deux hommes sont entrés et nous ont dit que nous n’étions pas en détention, mais que nous avions été enlevées.

Les résidents de Harasta avaient enlevé X et Y et ils nous avaient kidnappées pour les échanger contre nous. Dans la nuit, trois jeunes hommes arrivèrent accompagnés d’un homme plus âgé. L’un d’eux me ligota les mains et les pieds, me bâillonna, et m’assit sur le sol.

Peu de temps après, deux d’entre eux s’approchèrent de moi, en me faisant des attouchements sur tout le corps et sur mes parties intimes. Ils se mirent à boire et revinrent vers moi de temps en temps, mais ils ne m’ont pas violée. »

Utilisées comme boucliers humains

Le rapport du REMDH fait état d’une pratique courante mais méconnue : l’utilisation des femmes et des enfants comme boucliers humains par l’armée régulière syrienne.

« En décembre 2012, Samia et son amie Loubna ont été arrêtées par les forces gouvernementales au checkpoint d’Al-Arbaeen, sur la route qui relie Al-Moadamieh au quartier Dari (sud de Damas).

Un échange de tirs a eu lieu entre l’armée et des groupes armées. Le commandant a utilisé les femmes pour se protéger en les plaçant en première ligne jusqu’à ce que les troupes aient atteint un endroit sûr. »

Monnaie d’échange

Le Réseau syrien des droits de l’homme estime qu’entre décembre 2011 et mai 2012, 125 femmes et deux enfants ont été pris en otage. Les personnes enlevées servent de monnaie d’échange ou « pour faire pression sur les hommes de la famille afin qu’ils se rendent ».

A ce sujet, le rapport de la FIDH écrit :

« Selon plusieurs femmes et des organisations proposant des services de soutien, les familles forcent quelquefois les survivantes d’un viol à se marier pour “ sauver l’honneur familial ”.

Les risques de stigmatisation et de rejet des survivantes impose une culture du silence, empêchant les femmes de dénoncer les crimes sexuels subis. De ce fait, une grande partie de celles qui ont besoin d’un soutien médical et psychosocial n’y ont pas accès. »

Le cauchemar continue dans les camps

Les Syriennes réfugiées en Jordanie ne sont pas forcément en sécurité, alerte Amnesty International. Outre les hommes qui « visitent » le camp à la recherche d’épouses, souvent très jeunes, des cas de viols ont été constatés :

« Le dernier cas d’agression sexuelle signalé est celui d’une réfugiée syrienne de 14 ans qui, selon les informations parues dans la presse, a été violée en réunion par trois hommes syriens le 24 septembre 2013.

Une organisation jordanienne qui propose des services psychosociaux aux femmes et aux jeunes filles syriennes dans le camp de Zaatari nous a indiqué qu’elle recevait chaque mois, en moyenne, trois à cinq d’entre elles qui se plaignaient d’avoir subi une forme de violence sexuelle ou de violence liée au genre. »

 

 

 

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 15:41

 

 

Source : mediapart.fr

Les salariés de Libération réclament le départ de Demorand

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

A une quasi-unanimité, les personnels du quotidien ont réclamé le départ de la direction avant toute discussion sur l'évolution du journal.

« Les salariés de Libération réunis en assemblée générale, ce mardi 26 novembre 2013, réclament le départ des deux co-présidents du directoire de Libération afin de rendre possible la mise en place d'un vrai projet de développement de cette entreprise et d'un plan d'économie légal et crédible. » Le texte est on ne peut plus clair. Et le résultat du vote aussi : votée à 89,90 % des 210 votants, la motion adoptée mardi met Nicolas Demorand, président du directoire, et Philippe Nicolas, coprésident et cogérant, au pied du mur.

Certes, les actionnaires du journal, par la voix de François Moulias, représentant de la société Bruno Ledoux, ont d'ores et déjà fait savoir que « les actionnaires soutiennent le directoire ». On voit mal cependant comment les sacrifices réclamés aux salariés vont pouvoir être sereinement discutés après un tel vote.

Les négociations ont démarré lundi. Un comité d'entreprise s'est tenu, lors duquel la direction a présenté les chiffres du journal et expliqué vouloir faire émerger des solutions avec les représentants du personnel. Objectif : économiser 3 millions d'euros tout en se développant. A la clé, plusieurs pistes d'économie : la signature d'un accord compétitivité-emploi, avec au menu la réduction des volumes de congés, y compris les RTT, une « diminution modulée des salaires » ou l'« ouverture d'un guichet de ruptures conventionnelles », selon la lettre spécialisée Presse News.

La diffusion de Libération est descendue aux alentours de 100 000 exemplaires par jour à la rentrée 2013, soit un recul de 16,5 % par rapport à ses résultats de 2012. A 37 000 exemplaires en septembre, la vente au numéro souffre particulièrement, avec un recul de près de 30 %, comparée à 2012.

Nicolas Demorand, quant à lui, avait déjà dû abandonner la direction de la rédaction sous la pression des rédacteurs, peu avant l'été.

 

 


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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 15:33

 

Source : agefi.com

 

Patricia Cahuzac a un compte en Suisse

C’est ce qui ressort de la mise en examen de l’épouse de l’ancien ministre du budget.

Ian Hamel - L'Agefi du 27.11.2013

 

 

En avril dernier, le procureur genevois Jean-Bernard Schmid soulignait dans L’Agefi que la commission rogatoire adressée par la France concernant l’affaire Cahuzac relevait du «degré zéro de la complexité». «À partir du moment où la justice française vous communique le nom d’une personne et ceux d’établissements financiers, où est le problème?» déclarait le magistrat. Concernant ce dossier sensible, la justice suisse a promptement exécuté la commission rogatoire. D’autant plus rapidement que la banque détentrice du compte, en l’occurrence Reyl & Cie, a pleinement coopéré avec le Palais de justice. Si le volet suisse du compte en Suisse de Jérôme Cahuzac est aujourd’hui bouclé, des investigations complémentaires viennent de faire ressortir que son épouse Patricia Cahuzac, 57 ans, médecin dermatologue active dans le traitement de la calvitie, a également un compte à problèmes à Genève. A hauteur d’un million d’euros, distinct de celui de l’ancien ministre du Budget.

En instance de divorce, Patricia Cahuzac a été mise en examen (inculpée) le 29 août 2013 pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale. Les raisons? Plusieurs témoins évoquaient de fréquents paiements d’honoraires en espèces au sein de la clinique d’implants capillaires créée avec son mari en 1991. A la connaissance de L’Agefi, le compte de Jérôme Cahuzac a été ouvert en 1992, celui de Patricia beaucoup plus récemment. Elle est d’abord passée par une banque française implantée à Genève. Ensuite, et depuis peu, par une autre banque suisse, plus discrète (qui n’est pas celle utilisée par son mari). Le compte de Jérôme Cahuzac était dormant. Celui de Patricia Cahuzac a été régulièrement alimenté ces dernières années.

Placée deux jours en garde-à-vue à la Division nationale d’investigations financières et fiscales (Dniff) à Nanterre les 3 et 4 juillet, dans le cadre de l’enquête préliminaire menée sur son mari, Patricia Cahuzac avait précisé aux enquêteurs qu’elle ne «s’occupait pas de la situation financière ni des comptes de son époux». Contactée par L’Agefi, Isabelle Copé, avocate de Patricia Cahuzac, n’a pas retourné les appels.

 

 

 

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 15:25

 

Source : rtl.fr

 

Monaco : des banquiers licenciés pour avoir dénoncé du blanchiment
Une vue aérienne de Monaco.

Une vue aérienne de Monaco.

Crédit : Valéry Hache - AFP

INFO RTL - Trois anciens employés réclament 1,8 million d'euros à la banque Pasche. Ils avaient évoqué des soupçons de blanchiment et ont été licenciés.

La Principauté n'a peut-être pas encore fait totalement le ménage dans son paradis fiscal. Trois anciens employés de la banque Pasche à Monaco réclament 1,8 million d'euros à l'établissement qui les a licenciés l'été dernier. Leur faute ? Avoir alerté leur hiérarchie sur des soupçons de blanchiment au sein de leur établissement.

Peut-être un scandale financier d'ampleur

Ils ont brisé l'omerta et leur carrière en même temps, raconte leur avocate. "On leur explique que tout va bien que rien ne les concerne et que soit ils passent leur chemin sans regarder à côté, soit il va leur arriver des bricoles", explique à RTL Me Sophie Jonquet.

"Les bricoles arrivent quelques temps plus tard", poursuit-elle. "Puisqu'au mois de juin, alors même que les supérieurs de la hiérarchie sont informés, que l'actionnaire principal est informé, les opérations se poursuivent. En revanche on se débarrasse des trois salariés dans des conditions qui sont particulièrement inacceptables."

Et l'affaire ne s'arrête pas là. La justice et la police monégasque ont décidé de mettre à leur tour le nez dans les comptes de la banque Pasche. Une enquête est ouverte depuis quelques semaines et suivie de près sur le Rocher, où on ne plaisante plus avec les banques sulfureuses. Voilà comment trois licenciements ont peut-être déclenché un scandale financier d'ampleur en Principauté.

 

 

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