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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 16:55

 

 

Source : lasantedanslassiette.com

  Monsanto : les produits à boycotter

 


monsanto_boycott

On ne présente plus Monsanto. Impliquée dans de nombreux scandales sanitaires et alimentaires, la firme internationale est régulièrement montrée du doigt. Mais face à ses actions destructrices et son lobbying acharné, la résistance s’organise! Il est en effet possible de boycotter, ou tout au moins d’éviter, les marques qui utilisent les services de Monsanto. Voici une liste – non exhaustive – des principaux produits alimentaires concernés.

 

Confiseries : les marques Cadbury, Poulain, Carambar, La Vosgienne, Hollywood chewing-gum

Soupes : les marques Royco, Liebig et Knorr

Produits laitiers : le lait Gloria, les yaourts Yoplait...

Alimentation générale : Géant vert, les produits Uncle Ben’s, la marque Maille, la margarine Fruit d’Or, Amora, le ketchup Heinz

Glaces : Häagen Dazs, Magnum, Viennetta

Les céréales de petit déjeuner : les céréales Kellogg’s Corn Flakes, Spécial K, Miel Pops, All Bran...

 

 

 

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 16:47

 

Source : groupes.sortirdunucleaire.org

 

Cartes de France des transports de matière nucléaire

 

Visualisez les trajets de toute la filière du combustible

 

JPEG - 462.6 ko
Fabrication du combustible

 

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Retraitement et stockage des déchets

 

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Trajet du Mox

 

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Déchets de l’étranger

 

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 16:39

 

Source : reporterre.net

 

Ce jardinier réinvente l’agriculture sur moins d’un hectare

Christine Laurent (Reporterre)

 

lundi 2 décembre 2013

 

 

 

Dans sa ferme des "Jardins de la Grelinette", au sud de Montréal, Jean-Martin Fortier, l’auteur de Jardinier-maraîcher, cultive des légumes bio sur moins d’un hectare. "Le nouveau paradigme est de comprendre que nous faisons partie de la nature et que l’on peut s’inspirer d’elle. Nous sommes au début de cette nouvelle vision de l’agriculture." Entretien.


Comment êtes-vous devenu un maraîcher militant ?

J’ai grandi dans la banlieue de Montréal dans un endroit pas totalement bétonné, mais où les maisons se ressemblent toutes. (…) L’écologie ne m’intéressait pas particulièrement. C’est à 18 ans que j’ai découvert la beauté et la fragilité du monde, dans les grandes forêts de Colombie britannique. Ce voyage m’a orienté vers des études d’écologie. Je voulais consacrer ma vie à la défense de cette nature.

Si on ne la protège pas, elle devient du béton. La nature ne peut pas toujours être recréée. On peut planter des arbres, mais on ne peut pas restituer des écosystèmes.
J’ai choisi finalement ce métier de jardinier pour être dehors, car je ne me voyais pas travailler dans un bureau

Vous dites de vous que vous êtes un fermier de familles, qu’est-ce au juste ?

Un fermier de famille, c’est un peu comme un médecin de famille. Nous sommes en ASC (agriculture soutenue par la commnauté). La ferme est à une heure de Montréal. On les rencontre chaque semaine, on discute et on les invite deux fois par an. Avec le temps, les gens nous connaissent bien.


- Maude-Hélène et Jean-Martin Fortier au marché de Saint-Armand -

Je sais que mes légumes sont très importants dans leur vie. Ils goûtent, ils voient et ils nous rencontrent. Ils se rendent compte que ces légumes n’ont rien à voir avec ce que l’on peut trouver dans les supermarchés. Ils savent que cela vient de chez nous et comment nous travaillons pour les produire. Ils me racontent que lorsqu’ils rentrent chez eux, ils déballent les légumes, et les posent un à un sur la table. Ils trouvent cela beau. Ces légumes ont une grande valeur. Car on met tout en œuvre pour faire des légumes qui sont beaux en apparence mais aussi de très bonne qualité.

Comment produit-on de tels légumes ?

Notre projet de ferme est basé sur la vie dans le sol. Nous faisons des légumes qui ont une super qualité nutritive. C’est difficile à mesurer mais c’est mon impression. Cela se ressent dans l’énergie de ces légumes. Les légumes conventionnels sont aussi souvent très beaux, mais ils sont comparables aux solutions que l’on vous donne à l’hôpital. Elle vous apporte tous les éléments nutritifs dont vous avez besoin, mais ce n’est pas comme un bon repas pris à la maison. J’ai cette conviction que l’énergie d’un sol vivant se retrouve dans les légumes. Mais je n’ai pas le bagage scientifique pour l’expliquer.

Comment entretenez-vous la vie dans votre sol ?

Nous avons appelé notre ferme les jardins de la Grelinette, car cet outil est symbolique de notre façon de faire : ne pas retourner le sol, pratiquer un travail doux, gentil, qui permet d’aérer sans bouleverser les couches. Depuis 2005, nous avons installé sur 8000 m2 des planches permanentes, comme un gros potager. Nous n’avons jamais labouré. La flore microbienne est à sa place, là où elle s’est développée.


- Au milieu d’un champ de pois -

Si on vient toujours bouleverser le sol, on dérange, voire on empêche ce travail que la nature fait gratuitement. Par exemple, en laissant faire les vers de terre qui transforment les matières organiques en humus et aèrent le sol. Les équipements utilisés sont très importants. C’est aussi le choix et la quantité des matières organiques que l’on apporte pour nourrir le sol.

Vous ne touchez jamais le sol ?

On le touche un peu, car nous produisons cinquante légumes différents sur neuf mois de l’année. Nous travaillons en surface, délicatement, avec la grelinette et des outils légers qui fonctionnent, une simple perceuse, par exemple pour mélanger le compost à la terre avec des mouvements rotatifs horizontaux. Depuis huit ans, la qualité de notre sol s’est améliorée. On le voit à l’œil nu. Sa texture est plus grumeleuse. Nous avons de moins en moins de mauvaises herbes car on ne remonte pas les graines en surface en retournant la terre. Les analyses que nous réalisons chaque année en laboratoire le montre aussi. À force d’entretenir le jardin gentiment, il est devenu plus clément.

Quelles ont été vos sources d’inspiration ?

Eliot Coleman, qui est un des pionniers de l’agriculture biologique aux Etats-Unis. Dans son premier livre, il a jeté les bases d’un système tel que celui que nous avons mis en place. Il a inventé ou importé d’Allemagne, de Suisse, de France, la plupart des outils que nous utilisons, et qui pour la plupart ne sont pas connus en France. Son premier livre m’a guidé quand j’ai commencé et je l’ouvrais chaque fois que je ne savais pas comment m’y prendre. Cela m’a donné envie d’écrire Le jardinier maraîcher, car j’ai pris conscience de la portée que peut avoir la transmission d’un savoir-faire. Il n’y avait rien de tel en français.

Est-ce un modèle reproductible ?

Tout ce que je fais a été inspiré de ce que faisaient les maraîchers en Ile-de-France au XIXe siècle. J’ai vu des photos dans des livres de l’époque et cela ressemble à ma ferme. C’était du maraîchage intensif sur petite surface. C’étaient des outils qui ressemblent à ceux que l’on utilise, c’était de la vente directe, c’était de la qualité. Ce qui manquait c’était un modèle pour montrer comment faire.

Tout le monde a un tracteur aujourd’hui, même les petits agriculteurs. Mais le tracteur détermine les outils dont vous allez avoir besoin. Or, dans ce métier, la récolte représente 50 % du temps et ça ne se fait pas avec un tracteur ! Nous, nous avons commencé avec peu : un petit motoculteur et quelques outils à main. C’était accessible.


- Ce motoculteur remue la terre de manière latérale, ce qui évite de mélanger les horizons -

L’agriculture conventionnelle utilise environ dix calories par calorie produite. Quelle est la performance de votre système du point de vue énergétique ?

Je n’ai jamais fait ce calcul. Je ne sais même pas la quantité de légumes que je produis dans l’année. On parle en coût et en prix. Dans mon livre, il y a beaucoup de technique maraîchère, mais j’ai aussi développé cet aspect économique car nous faisons cela pour gagner notre vie. Nous sommes des écologistes, mais le projet de la ferme, c’est pour en vivre. Et nous en vivons bien.

C’est-à-dire ?

C’est un revenu suffisant pour payer les factures et avoir une certaine liberté sans que cela soit des extravagances. Nous travaillons sur la ferme avec ma femme. Nous avons deux enfants. Nous avons construit la maison. Nous vivons avec une certaine autonomie. Pas de transport quotidien pour aller travailler, des bons légumes sur place que nous échangeons contre d’autres fermiers. On mange comme des rois. On prend trois mois de vacances par an, on part voyager avec le camion et les vélos, beaucoup en Amérique centrale.


- Jean-Martin Fortier note précisément tout ce qui est fait et ce qu’il observe dans le jardin -

C’est important d’avoir du temps pour faire autre chose. Notre vie a beaucoup de sens et nos clients nous le rappellent toutes les semaines. À nous deux, on génère 60000 $ de revenu annuel. Il faut comprendre que pour arriver là, nous avons mis du temps pour apprendre ce métier. En partageant nos connaissances, j’espère que cela pourra accélérer le processus.

Quelle est la situation des agriculteurs de petites surfaces outre-atlantique ?

Notre ferme est bien connue du ministre de l’Agriculture et ce n’est pas facile de nous mettre des bâtons dans les roues. Les écoles d’agriculture ont doublé leur nombre d’élèves. Nous avons été les seuls sur moins d’un hectare jusqu’en 2010.

Mais notre travail a fait évoluer cette situation. Cinq de nos stagiaires ont créé leur propre ferme sur notre modèle et elle marche bien, dès le démarrage. Je suis surpris de voir qu’au Québec mon livre, qui est un ouvrage technique, est devenu un best-seller, que l’on trouve en grande surface, bien en vue. Je cherche à toucher la génération qui va me succéder.


-Jean-Martin Fortier à Paris -

Aux Etats-Unis, où l’on fait du marketing autour de tout, les jeunes trouvent que l’agriculture que je pratique est « cool ». Je suis accueilli comme un héros avec des affiches dans les rencontres organisées par les Greenhorns (association d’aide aux jeunes agriculteurs bios qui démarrent une ferme) ou dans les Farmhack qui permettent aux agriculteurs et ingénieurs d’inventer des outils simples qui facilitent le travail et sont disponibles en Open source. Ce sont des fêtes, très colorées, avec banjos et DJ. Depuis dix ans, ces évènements se multiplient. Il y a toute une jeunesse mobilisée autour d’une autre agriculture, avec des marchés de producteurs, ces rencontres avec les ingénieurs. Ils forment une communauté très connectée, très innovante.

Comment voyez-vous votre ferme dans dix ans ?

J’aime le voyage. Je n’ai pas de destination finale. J’apprécie énormément d’approfondir ce que nous faisons aujourd’hui et d’avoir le luxe de pouvoir faire des expériences, en innovant au niveau biologique. Ce qui m’intéresse n’est pas la technique, la machinerie, mais la biologie du sol. Je cherche comment créer des synergies dans la nature qui vont être bénéfiques à la croissance des légumes.

Le nouveau paradigme, c’est de comprendre que nous faisons partie de la nature et que l’on peut s’inspirer d’elle. Nous sommes au début de cette nouvelle vision de l’agriculture.

- Propos recueillis par Christine Laurent


Source et photos : Christine Laurent pour Reporterre. Christine anime la chronique hebdomadaire du jardin sans pétrole.

Photos :
. portrait de Jean-Marie Fortier : Christine Laurent.
. autres photos : Jardins de la Grelinette

Lire aussi : Ils ont changé de vie, cultivent les légumes et nourrissent leurs voisins.


Pour une information libre sur l’écologie, soutenez Reporterre :

 

 

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 16:17

 

Source : blogs.mediapart.fr

 

La santé en Grèce n’est plus un droit mais un commerce ! par V. Papadaki

Le gouvernement grec ayant recours à la procédure du vote bloqué a réussi à faire adopter par le parlement le texte de loi qui prévoit la réforme de la politique des prix des médicaments.  En évitant le vote du texte article par article, il a encore une fois bafoué l’institution parlementaire en portant un coup supplémentaire sur l’état de santé de la population grecque.

La demande de Alexis Tsipras, président du parti de SYRIZA, de procéder à la consultation de tous les responsables de la santé et au dialogue public avant la présentation du texte au Parlement n’a pas été entendue. Le parti de SYRIZA  dénonce encore une fois l’hypocrisie du gouvernement grec et l’instrumentalisation de la crise économique comme alibi pour fragiliser encore plus l’économie nationale et le peuple grec, en exposant clairement les problèmes créés par cette réforme et ses propres propositions sur la politique de fixation des prix des produits pharmaceutiques:

Que l’engagement budgétaire du gouvernement grec, dicté par ses bailleurs de fonds, de procéder à la réduction de dépenses pharmaceutiques avec un plafond de 2 milliards d’euros entraîne immédiatement une aggravation prompte et brutale de la perspective sanitaire des citoyens grecs est une évidence qui saute aux yeux. La seule préoccupation du gouvernement – atteindre l’objectif de 1% du PIB pour les dépenses pharmaceutiques –  le rend insensible aux effets de ses décisions, impassible au chiffre des 28% de la population grecque, qui, incapable d’assurer ses frais de santé, se résout à interrompre tout traitement  médical. Aucune émotion suscitée par le drame de personnes atteintes de cancer sans couverture de  santé, aucune inquiétude pour les milliers d’enfants qui restent sans vaccins.

Les problèmes de la dégradation du système de santé publique en Grèce sont bien connus et évoqués depuis longtemps. En revanche, ce qui est moins connu, c’est la danse macabre des intérêts privés qui s’organise derrière les accords du gouvernement grec avec la troïka, accords qui permettent l’entrée par la grande porte au marché grec des multinationales de la fabrication de médicaments génériques d’une qualité douteuse.

Faire passer la dépense pharmaceutique publique au-dessous du seuil de 2 milliards d’euros somme qui correspond à une prévision annuelle de 200 € de dépenses par habitant, alors que la moyenne européenne est de 330 €, est inadmissible et peut être même criminel. Des responsables de la santé publique alertent que le seuil fixé pour les dépenses pharmaceutiques de 2 milliards entraînera nécessairement  une pénurie de médicaments. La réduction des prix des médicaments aussi bien des génériques que des princeps, incite les industries pharmaceutiques à retirer leurs médicaments du marché grec pour pouvoir conserver le niveau de leurs prix.

Par ailleurs, la réduction de la dépense publique pharmaceutique s’opère dans le même temps que les dépenses assumées par les patients continuent de croître, entraînant l’augmentation de la participation financière des assurés, la baisse du taux de remboursement et le déremboursement de certains médicaments. Sans oublier qu’à partir du 1/1/2014, les patients devront payer 1€ par prescription médicale et 25€ comme ticket d’entrée dans les hôpitaux publics. Il apparaît donc clairement que cette réduction n’obéit pas à un objectif social d’aide aux plus faibles, ni à une amélioration de leur accès aux médicaments de qualité. Il s’agit tout simplement de la matérialisation de l’objectif de 1% du PIB fixé par le mémorandum, et de la volonté d’assujettir le marché grec aux industries multinationales de médicaments génériques (ex.TEVA).  L’industrie pharmaceutique grecque, qui pourrait contribuer au redressement productif du pays se trouve ainsi de facto vouée à la disparition.

Le patient grec sera ainsi obligé d’accepter un médicament générique dont la qualité ne sera pas assurée –  puisque les réductions du personnel des services de santé annulent toute possibilité de contrôle effectif–, ou de payer de sa poche le prix supplémentaire du médicament princeps, ou même la différence de prix entre deux produits génériques, étant donné que le gouvernement grec a opté pour la libre concurrence des prix. Il est aussi utile de rappeler que depuis 2012, le pourcentage de la participation financière du patient grec à la dépense pharmaceutique est passée de 12% à 24%.

La maîtrise des dépenses médicales, sujet complexe, ne peut être assurée qu’en prenant  en considération l’ensemble du système de soins. La fixation des prix des médicaments doit se faire dans la clarté, avec pour priorité la qualité des médicaments, la sûreté, et le service médical rendu.

 

Les propositions de SYRIZA

  – La dé-commercialisation du domaine pharmaceutique et de la santé.

– La réduction du prix des médicaments doit faire partie d’une politique globale garante aussi bien de la qualité des services médicaux que des médicaments. Par le contrôle de leurs prix les médicaments de qualité seront accessibles à tous.

– L’industrie pharmaceutique grecque dans le cadre du redressement productif du pays et d’une politique pharmaceutique globale doit être revalorisée. Le contrôle public et social par le biais d’EOF (Organisme National Pharmaceutique) et de IIFET (Institut de recherche et de technologie Pharmaceutique) garantira la qualité des médicaments et stimulera la croissance de l’industrie pharmaceutique grecque.

– Nous soutenons donc l’emploi des médicaments génériques, à condition qu’un contrôle effectif soit assuré pour garantir la sûreté de la santé publique. Nous ajoutons que ce contrôle ne peut pas être exercé efficacement par l’Organisme National actuel, en raison du manque de personnel (120 employés en Grèce, 400 en Suisse pour un nombre équivalent d’habitants).

V. Papadaki

 

 

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 15:57

 

 

Source : mediapart.fr

Pierre Larrouturou veut « créer un électrochoc à gauche »

|  Par Raphael Bloch

 

 

 

Les fondateurs du collectif Roosevelt 2012 ont officialisé, jeudi 28 novembre, au café du Croissant à Paris, le lancement du parti « Nouvelle Donne », sur le modèle du « New deal » américain des années 1930. Avec comme premier objectif, les européennes.

À force de prêcher dans le désert, Larrouturou a choisi de combattre lui-même les moulins à vent de la politique française. Convaincus de la nécessité d’un véritable « big bang » politique en France et en Europe, plusieurs politiques, intellectuels et membres de la société civile, issus du collectif Roosevelt 2012, ont annoncé la création, jeudi 28 novembre, du parti « Nouvelle Donne ». Objectif immédiat : présenter des candidats aux élections européennes de mai 2014 et « arriver devant le PS pour provoquer un sursaut à gauche ».

Réunis en conférence de presse au café du Croissant, à Paris, sur les lieux de l’assassinat de Jean Jaurès en 1914, les têtes de proue de l’initiative ont détaillé leur offre d’alternative à gauche. Constatant que leurs idées n’avaient pas été reprises par la classe politique, Pierre Larrouturou (membre du bureau national du PS), Bruno Gaccio (ex-« Guignols de l’info ») et Patrick Pelloux (médecin urgentiste) ont annoncé vouloir « dire la vérité et changer la façon de faire de la politique ».

« En 2011, avec Pierre Larrouturou et Stéphane Hessel, quand nous avons créé Roosevelt 2012, nous avions l’ambition de peser sur le programme du parti socialiste, explique Bruno Gaccio. À l’époque, Pierre a porté nos propositions. À chaque fois, on nous a expliqué que c’était super, mais personne n’en n’a rien fait. On ne dit pas qu’on a toutes les solutions, mais on a aujourd'hui, une nouvelle direction à offrir aux gens. » De son côté, la philosophe Cynthia Fleury a considéré la création de Nouvelle Donne comme « un engagement citoyen courageux et fort ».

 

Pierre Larrouturou 
Pierre Larrouturou © © Serge Cannasse

Le principal artisan du lancement de ce nouveau parti, Pierre Larrouturou, l’a rappelé plusieurs fois : « Le but est de faire passer un espoir. Nous, on est convaincus qu’on n’est pas foutus. » Pour l’économiste, qui a effectué un aller-retour entre le PS et Europe écologie-Les Verts, avant de finalement claquer la porte, le pouvoir est totalement déconnecté des réalités et de la nécessité de changer de paradigme économique. « Encore ce matin, le président Hollande a expliqué qu’on allait sortir du chômage en retrouvant la croissance, mais c’est de modèle qu’il faut changer ! En cinq ans, plus de 900 000 familles sont tombées dans la pauvreté, ça n’est plus tolérable. Le pays compte aujourd'hui plus de 5 millions d'inscrits à Pôle emploi, des millions de précaires et 9 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté. Il faut rompre avec les logiques économiques du passé ! »

Les membres de Nouvelle Donne ont décidé de lancer un parti pour les élections européennes, car ils sont convaincus que le parti socialiste n’a pas pris la mesure de la crise et des nécessités du changement. Ils ne veulent plus seulement proposer et essayer de peser sur les politiques de gauche. Ils ont l’ambition d’offrir une alternative aux déçus du parti socialiste, qui ne souhaitent ni rejoindre Europe écologie-Les Verts, ni le Front de gauche. « Nous voulons reconstruire une capacité à tenir ensemble des problématiques complexes », explique la sociologue Dominique Méda. « Je ne suis pas une critique inconditionnelle du gouvernement, mais il faut proposer une voie nouvelle. Il faut soutenir cette démarche », appuie Christiane Hessel, veuve de Stéphane.

Composé de 80 cadres, parmi lesquels des économistes (Olivier Berruyer), des associatifs (Christiane Hessel), des intellectuels (Cynthia Fleury) ou des membres de la société civile (Patrick Pelloux), le parti va essentiellement servir à l’élaboration du programme de Nouvelle Donne pour les européennes. Mais la rupture avec la sphère d’influence du parti socialiste ne date pas d’hier. Depuis l’élection de François Hollande, les membres du collectif Roosevelt 2012 n’ont cessé de chercher à alerter le gouvernement sur l’« impasse économique » des programmes politiques mis en place depuis plus de trente ans, assure Larrouturou. Ce dernier, responsable délégué du PS à l’Europe sous François Hollande, puis conseiller régional d’Ile-de-France (élu avec EELV), a ensuite été l’initiateur d’une motion surprise au dernier congrès du PS, « Oser. Plus loin, plus vite ». Portée par Stéphane Hessel et s’appuyant sur de nombreux « Ségolénistes déçus », ce texte avait recueilli en octobre 2012 un score inattendu (11,8 % et 10 000 suffrages militants), qui n’a pas arrangé la réputation de ce proche de Michel Rocard (ils ont écrit ensemble plusieurs livres, notamment La gauche n'a plus le droit à l'erreur), sensiblement détesté par les dirigeants du PS comme d’EELV.

Jeudi, les artisans du lancement de Nouvelle Donne ont parlé d’un « constat partagé » sur la « nécessité d’un véritable big bang économique, social et écologique en France ». Convaincus que le modèle néolibéral des années 1980 a précipité la financiarisation du monde, à l’origine du déclin économique que connaissent les pays développés, Pierre Larrouturou et ses amis ont expliqué vouloir militer pour une refondation du pacte économique et social français sur le modèle du Conseil national de la Résistance (CNR). « Les règles que nos prédécesseurs avaient fixées à la fin de la Seconde Guerre mondiale dans le CNR nous ont offert la stabilité et la prospérité pendant 30 ans », disent-ils.

Les fondateurs de Nouvelle Donne sont également restés fidèles à la matrice idéologique portée par le collectif Roosevelt 2012 : lutte contre la finance et les paradis fiscaux, réduction du temps de travail, réorientation européenne. Le parti Nouvelle Donne entend ainsi proposer dans le cadre des européennes « 20 solutions » pour refonder la fiscalité, le marché du travail (chômage partiel), la politique du logement, la construction européenne, qui permettraient de « diviser par deux le chômage en cinq ans », selon Pierre Larrouturou.

À l’issue de la conférence de presse, Bruno Gaccio s’est dit confiant : « Pour se lancer dans une aventure politique, il faut réunir trois conditions : un programme, une structure, et une légitimité. Nous avons les deux premiers, les élections européennes nous fourniront la troisième. » Il admet toutefois que le programme électoral de Nouvelle Donne est encore incomplet : « On va encore travailler pour étoffer nos 20 propositions et publier un manifeste complet en avril. »

 

 

 

 

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 15:35

 

Source : mediapart.fr

Dimanche, jour du turbin, et pourquoi donc?

|  Par Antoine Perraud

 

 

 

Qu'en est-il du travail dominical dans une société en crise, tiraillée entre la production, la religion, les services, le cadre de vie et les acquis sociaux ?... Analyse en trois vidéos, avec les historiens Patrick Fridenson et Michel Pigenet, alors qu'un rapport est remis au premier ministre.

Certains enjeux qui devraient s'imposer à notre réflexion civique tournent à la polémique inféconde. À Mediapart, nous tâchons depuis 2010, en nous associant au CHS (Centre d'histoire sociale du XXe siècle), de contribuer à interpréter le monde grâce à des experts, universitaires pour la plupart, filmés dans la longueur : ils démontrent plutôt qu'ils n'assènent, à rebours de l'écume des positions éditoriales ou politiques sans lendemain.

Nous avions ainsi tenté de Penser la prostitution avant qu'une pétition fâcheuse n'instrumentalisât l'affaire, au service d'une beaufitude épuisée mais se voulant clinquante (le prétendu “manifeste des 343 salauds” du magazine Causeur).

Aujourd'hui, nous revenons, entre les cris d'orfraie, sur le sujet du travail dominical. Le 2 décembre est remis au premier ministre un rapport de Jean-Paul Bailly, ancien directeur de la poste. Ce rapport, qui réaffirme le principe du repos dominical, devrait exclure l’extension des dérogations à de nouveaux secteurs. Le nombre d’autorisations exceptionnelles devrait être portée de cinq aujourd’hui à une dizaine (pour plus de détails lire ici).

Deux historiens, Patrick Fridenson et Michel Pigenet font le tour de la question en trois vidéos. Dans la première, ils rappellent que le problème du septième jour se pose à nouveau depuis les années 1968, marquées par un élan de consommation et une réduction du temps de travail. Avec un bras de fer entre la religion et une société de services (résistance catholiques et employés tiraillés par des contradictions massives).

(À 6 mn) La question de la norme et de la dérégulation du salariat. Retour sur la première loi en 1814, qui solde la Révolution et l’Empire avec un symbole fort clérical sur le repos dominical, pourtant empli de dérogations selon les branches dans une société en cours d’industrialisation. (À 11 mn) Depuis le début des années 1990, la droite et le patronat mènent une offensive, obtenant des dérogations géographiques qui fractionnent la France. Le Royaume-Uni et l’Allemagne, pourtant conservateurs, ont longtemps préservé une pratique dominicale intransigeante, avant que le septième jour ne devienne un moment marchand sous l’effet de la mondialisation, qui transforme le rapport au temps.

 

 

La deuxième vidéo aborde les différences régionales dont la France est le siège. Les périphéries urbaines, nouveaux lieux de consommation, entraînent des batailles devenues judiciaires et législatives. L’intervention des syndicats contre certaines enseignes, rappelle les actions concernant le respect de la loi sur les huit heures, en 1928 (à 5mn). La question du travail dominical divise le pays, jusqu’à l’intérieur même de l’État (ministère du commerce contre celui du travail). Les commerçants sont divisés entre petits détaillants et grandes surfaces. (À 10 mn) Le rôle des associations de consommatrices en faveur des salariés. (À 13 mn) Le commerce s'avère lieu de temps partiel subi, où les grandes surfaces imposent peu de limite à la flexibilité, dans un pays où la durée du travail fut la plus longue en Europe jusqu’en 1981.

 

 

La troisième et dernière vidéo fait d'abord retour sur les Trente glorieuses et la durée effective du temps de travail, avec une pratique aux antipodes de la norme, qui oblige à  s’interroger sur les acquis sociaux. La transformation de la CFTC en CFDT, en 1964, s’accompagne d’une critique de la société de consommation aux accents prophétiques et d’un souci du cadre de vie, particulièrement malmené par la mondialisation. (À 6’30 mn) Rappel de la montée progressive du chômage, qui induit une société rappelant la France des années 1930. Analyse de la stratégie attrape-tout du Front national à propos du repos dominical (à 8’30 mn). (À 10mn) En période de crise, sans conquête sociale possible ni augmentation envisageable du pouvoir d’achat, l’enjeu des heures supplémentaires et de leur fiscalisation...

 

 

Retrouvez, sous l'onglet “Prolonger”, les précédentes séances menées, depuis avril 2010, avec le Centre d'histoire sociale du XXe siècle.

 

 

Cet article a été retouché le lundi 2 décembre pour signaler la remise à Matignon d'un rapport sur le travail dominical fait par Jean-Claude Bailly.

Depuis avril 2010, Mediapart, en partenariat avec le CHS (Centre d'histoire sociale du XXe siècle : Paris I-CNRS), rebondit sur une question d'actualité en l'approfondissant grâce à des experts, généralement universitaires. 

Françoise Blum est la cheville intellectuelle de ce projet. Une professionnelle de l'audiovisuel, Jeanne Menjoulet, nous a apporté son métier pour la captation, puis le montage et le mixage de cette rencontre, qui s'est tenue le 17 octobre 2013, dans la bibliothèque Jean-Maitron du CHS, rue Malher, à Paris (IVe).

 

 

Lire aussi

 

 

 

 

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 15:04

 

Transmis par "Les alternatifs"

 

Pour communiquer vos dates, contacter : 

30@alternatifs.org

 jmarneguy@wanadoo.fr

 

 

 

 

LES INDIGNE/E/S -  AG Chaque mercredi 18h et samedi  13h - Maison Carrée


Mercredi 18h RESF Nîmes au local de l’APTI


Agenda Démosphère Gard-Cévennes http://gard.demosphere.eu

 

 


Dates

Evènement

Lieu

heure

Mardi 3/12

Rencontre publique de ENSEMBLE , mouvement pour une Alternative de Gauche Ecologiste et Solidaire

London Tavern 24 boul Amiral Courbet.Nîmes

18h30

Mardi 3/12

UCCN « Le Capitalisme Français, ses mutations et ses dérives’ avec L.Mauduit, cofondateur de Médiapart

IUFM Nîmes

18h30

 

Jeudi 5/12

 

Réunion des Alternatifs

Les Ramblas

17h30

Jeudi 5/12

Collectif soutien aux Roms

APTI

18h30

Jeudi 5/12

Projection/débat film « les jours heureux »du CNR avec ATTAC Nîmes et R.Macherel(Regards)

Sémaphore

20h

Vendredi 6/12

Côté Jardins Solidaires : calendriers, confitures, huiles d’olive au basilic.. Pensez à Noël

Jardins Solidaires

 2 Cours Nemausus

Dès 17h

Vendredi 6/12

Conférence sur Aragon par B.Vasseur, lecture et chansons de textes , poèmes ..

Comité de quartier de La Placette

19h

Vendredi 6/12

« les Vendredis du TEL QUEL Théâtre »

Espace le Vallon

19h30

Vendredi 7/12

Réunion sur les projets Inutiles et Imposés

Alès

18h

Samedi 7/12

Marché de Noël au Mazet chez Bruno et Marlène

1258 Chemin de Russan

10 à 18h

Samedi 7/12

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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 19:12

 

Source : liberation.fr

 

 

Ukraine: «Révolution !», «Kiev, lève-toi !»
AFP 1 décembre 2013 à 10:41 (Mis à jour : 1 décembre 2013 à 18:43)

A protester wearing a gas mask gestures during a rally held by supporters of EU integration in Kiev, December 1, 2013. Hundreds of thousands of Ukrainians shouting "Down with the Gang!" rallied on Sunday against President Viktor Yanukovich's U-turn on Europe and some used a building excavator to try to break through police lines at his headquarters. REUTERS/Vasily Fedosenko (UKRAINE - Tags: POLITICS CIVIL UNREST) TEMPLATE OUT - RTX15ZTEA protester wearing a gas mask gestures during a rally held by supporters of EU integration in Kiev, December 1, 2013. Hundreds of thousands of Ukrainians shouting "Down with the Gang!" rallied on Sunday against President Viktor Yanukovich's U-turn on Europe and some used a building excavator to try to break through police lines at his headquarters. REUTERS/Vasily Fedosenko (UKRAINE - Tags: POLITICS CIVIL UNREST) TEMPLATE OUT - RTX15ZTE (Photo Vasily Fedosenko. Reuters)

 

Des incidents ont fait au moins une centaine de blessés dimanche à Kiev en marge d’une manifestation pro-européenne de plus de 100 000 personnes, dont les leaders ont appelé à tenir jusqu’à la démission du président Viktor Ianoukovitch.

  

Des manifestants ont par ailleurs pris le contrôle dimanche des locaux de la mairie de Kiev lors de la manifestation de l’opposition dans la capitale, selon une porte-parole de la police de Kiev.

Des affrontements dans le quartier gouvernemental, proche de la place de l’Indépendance où avait lieu la manifestation, ont fait une centaine de blessés parmi les policiers, a indiqué une porte-parole de la police à l’AFP

Ces affrontements sont notamment survenus devant le siège de l’administration présidentielle, gardé par les forces spéciales, et que plusieurs centaines de jeunes gens masqués ou cagoulés ont tenté de prendre d’assaut.

Les forces spéciales ont utilisé à plusieurs reprises des grenades assourdissantes et des gaz contre ces assaillants qui avaient amené un bulldozer, apparemment pour forcer l’entrée du bâtiment.

L'opposition nie tout lien avec ces incidents

Deux photographes de l’AFP ont été légèrement blessés lors des incidents. Lors d’un assaut des forces de l’ordre, un caméraman local de la chaîne Euronews a également été blessé à la tête, selon un journaliste de l’AFP sur place.

Les leaders de l’opposition ont nié tout lien avec ces incidents et dénoncé une «provocation». «L’opposition n’a aucun lien avec ce qui s’est passé devant l’administration présidentielle», a déclaré Arseni Iatseniouk, un proche de l’opposante emprisonnée Ioulia Timochenko.

Piotr Porochenko, un autre leader d’opposition, a affirmé que ces incidents étaient provoqués par «500 individus spécialement formés et équipés, amenés par les autorités pour discréditer notre action pacifique».

Sur la Place de l’Indépendance, la manifestation de l’opposition se déroulait sans incident, selon des correspondants de l’AFP sur place.«Nous restons ici, on va installer des tentes. A partir d’aujourd’hui commence la grève générale. La révolution a commencé en Ukraine!», a déclaré un des leaders de l’opposition, Oleg Tiagnibok, devant la foule, hérissée de drapeaux ukrainiens et de quelques drapeaux européens sur la place de l’Indépendance, en plein centre de la capitale.

L’opposition a parlé de centaines de milliers de manifestants. «Révolution !», «Kiev, lève-toi !», «L’Ukraine, c’est l’Europe», scandaient les manifestants.

M. Tiagnikok a ajouté que l’opposition occuperait cette place, emblématique de la Révolution orange pro-européenne de 2004, jusqu’au départ du pouvoir actuel.


Appel à la démission

«Le gouvernement et le président doivent démissionner», a lancé un autre leader d’opposition, Vitali Klitshko.

«Ianoukovitch a versé le sang de nos enfants, il doit en assumer la responsabilité», a lancé de son côté Arseni Iatseniouk, faisant référence à la dispersion violente de manifestants samedi matin, qui avait fait une trentaine de blessés.

Le président Viktor Ianoukovitch se trouvait dimanche dans sa résidence de la banlieue de Kiev, pour une réunion d’urgence avec le ministre de l’Intérieur Vitali Zakhartchenko, le maire de Kiev Alexandre Popov et le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Andreï Kliouev, ont indiqué des sources gouvernementales à l’agence russe Itar-Tass.

Selon ces sources, l’état d’urgence pourrait être décrété lundi en Ukraine. Le porte-parole du Premier ministre, Vitali Loukianenko, a de son côté affirmé que la situation était «sous contrôle».

Les autorités avaient déjà interdit samedi soir, jusqu’au 7 janvier, toute manifestation près des bâtiments gouvernementaux, notamment sur la place de l’Indépendance, mais les manifestants ont passé outre.

Dans une lettre lue samedi par sa fille Evguenia, Ioulia Timochenko, ex-Premier ministre actuellement emprisonnée dont l’UE a demandé en vain la libération, a appelé à «renverser» le pouvoir actuel en descendant dans la rue.

Motifs de colère

L’opposition, qui reproche au président d’avoir tourné le dos à l’UE et durci le régime, avait déjà mobilisé des dizaines de milliers de personnes à Kiev il y a une semaine.

Les manifestants dénoncent la volte-face du président Viktor Ianoukovitch, qui a refusé vendredi lors d’un sommet à Vilnius de signer un accord d’association avec l’UE en préparation depuis des mois, et qu’ils accusent de renvoyer le pays dans les bras de la Russie.

Le président ukrainien a réitéré sa volonté de poursuivre le rapprochement avec l’Union européenne, qui n’est selon lui que remis à plus tard en raison de la situation difficile de l’économie ukrainienne.

Mais le Premier ministre, Mykola Azarov, a annoncé dimanche que le président, qui doit se rendre en Chine cette semaine, irait ensuite en Russie pour y signer «une feuille de route de coopération».

Les dirigeants européens ont exprimé vendredi, lors du sommet de Vilnius, leur amertume à l’égard de l’attitude de la Russie, qui a pesé de tout son poids pour empêcher un accord d’association entre l’Ukraine et l’UE.

A Paris, cinq militantes du groupe féministe Femen - originaire d’Ukraine -ont uriné dimanche matin sur une photo du président Ianoukovitch, devant l’ambassade d’Ukraine, pour dénoncer la répression de l’opposition après la volte-face du pays à l’égard de l’UE.

AFP
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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 19:01

 

 

Source : mediapart.fr

La complémentaire santé aiguise l’appétit des assureurs privés

|  Par Caroline Coq-Chodorge

 


Un marché de 25 milliards d’euros, plus de 4 millions de contrats en jeu : les assureurs privés manœuvrent pour conquérir le marché de la complémentaire santé en entreprise. Les petits employeurs et leurs salariés ont beaucoup à perdre.

Des assureurs privés à bonnets jaunes, au nom de la libre concurrence ; des mutualistes en ordre dispersé, contre les inégalités d’accès aux soins, tous tirant à boulets rouges contre les syndicats : c’est l’automne des frondes hétéroclites, et le débat sur la généralisation de la complémentaire santé en entreprise n’échappe pas à la tendance. Issue de l’article 1er de la loi de sécurisation de l’emploi du 14 juin dernier, cette généralisation sera effective le 1er janvier 2016 : toutes les entreprises devront alors proposer des contrats santé à leurs salariés.

C’est le début d’une valse des contrats : 4,4 millions de salariés n’ont pas de contrats d’entreprise. 400 000 n’ont aucune couverture santé et les 4 millions d'autres vont abandonner leurs contrats individuels*. Tous ces salariés seront gagnants, car l’entreprise doit prendre en charge une partie, variable, de la cotisation. Avantage supplémentaire : les contrats collectifs d’entreprise sont en moyenne moins coûteux et plus généreux que les contrats individuels. Ces contrats sont d’autant plus avantageux que le nombre d’assurés est grand : c’est le principe de la mutualisation, défendu par les syndicats et le gouvernement.

Mais l’intérêt des salariés n’est pas forcément celui des assureurs. La bataille économique qui s’engage est féroce. Le marché de la complémentaire santé est colossal et dynamique : 25 milliards d’euros de chiffres d’affaires, en croissance de 6,6 % par an sur dix ans. Et l’environnement est très concurrentiel. Il existe plus de 1 000 organismes de complémentaire santé, répartis en trois grandes familles d’acteurs :

1- les mutuelles, organismes non lucratifs évoluant dans le champ de l’économie sociale et solidaire ;

2- les institutions de prévoyance, eux aussi non lucratifs et gérés à parité par les syndicats et le patronat ;

3- les assurances privées.

Ces dernières se portent bien : elles détiennent 27 % du marché, en progression de 8 % en dix ans, au détriment des mutuelles (56 % des parts de marché) et des institutions de prévoyance (17 %).

Les assureurs privés se plaignent pourtant beaucoup. Et bruyamment. Ils ont organisé un lobbying agressif auprès des pouvoirs publics et jusque dans la rue. Le 12 novembre, le mouvement « Sauvez les abeilles », qui regroupe des assureurs privés et des courtiers en assurances, et s’est opportunément rebaptisé « les bonnets jaunes », a mobilisé un millier de personnes devant le Sénat pour protester contre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. En pleine crise, ces entreprises prospères ont trouvé un argument de poids : elles agitent la menace de la disparition de 40 000 emplois dans le secteur. Rien que ça.

 

 

L'objet de leur courroux est l’article 12 ter du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, qui introduit des « clauses de recommandation ». Les réintroduit en réalité, puisque préexistaient de semblables « clauses de désignation », censurées en juin dernier par le Conseil constitutionnel, qui estime « disproportionnée » l’atteinte à la liberté d’entreprendre. Le message des assureurs a été parfaitement reçu. En 1999 pourtant, la cour de justice de la Communauté européenne estimait au contraire que l’objectif final de solidarité des clauses de désignation justifie les entraves à la concurrence.

Très techniques, ces clauses de désignation ou de recommandation sont pourtant très concrètes pour des centaines de milliers de salariés.

Depuis une vingtaine d’années, elles se multiplient, preuve de leur intérêt pour les syndicats, comme pour le patronat. 67 branches professionnelles (qui regroupent les entreprises d’un même secteur d’activité, par exemple la branche de l’industrie pharmaceutique, de la boulangerie, de l’hôtellerie-restauration, etc.) ont signé un accord de branche sur la santé. Après une mise en concurrence, ces branches ont désigné un ou plusieurs organismes complémentaires qui assurent l’ensemble des entreprises de la branche pour une durée limitée à cinq ans. « Quand on négocie un contrat pour les 100 000 salariés de l’industrie pharmaceutique, il est forcément plus compétitif », explique Jean-François Chavance, délégué fédéral de la CFDT chimie énergie.

Même satisfaction côté patronat, en particulier lorsque les branches comptent de toutes petites entreprises, comme la boulangerie et l’hôtellerie-restauration. « Nos entreprises n’ont pas la force de négociation d’Alstom ou de Sanofi, ni le temps de démarcher les assureurs. Pour nous, le meilleur niveau de négociation est celui de la branche. Même la fédération des sociétés d'assurances reconnaît que les contrats de branche permettent de faire baisser les coûts des contrats de 20 à 30 % », explique Pierre Burban, le secrétaire général de l’organisation patronale UPA (Union professionnelle artisanale).

Lobbying

Mais la puissante Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) croit dans « les vertus de la concurrence, du libre choix par les chefs d’entreprise de la meilleure couverture santé pour leurs salariés, dans le respect du dialogue social », explique Stéphane Dedeyan, directeur général de l’assureur Generali et membre de la FFSA. Pierre Burban balaie l’argument d’un revers de main : « Les assureurs veulent imposer leurs propres règles du jeu, contre des règles collectives. Pour nous, c’est inacceptable. »

Les assureurs privés mettent aussi en cause les liens entre les partenaires sociaux et les institutions de prévoyance, qui sont gérées à parité par les syndicats et le patronat. Plus de 90 % des contrats de branche sont remportés par des institutions de prévoyance, dont c’est le marché historique. Le directeur général de Generali parle « d’ambiguïtés, de conflits d’intérêts ». Pour la plupart des observateurs, le jeu est bien plus ouvert que ce que prétend la FFSA. « Les assureurs ont toujours négligé le marché des contrats collectifs. À eux de se mettre en ordre de marche », estime Pierre Burban, de l’UPA. « Les mutuelles ont toute leur place : en santé, elles ont l’antériorité et le savoir-faire », explique de son côté Marie-Annick Nicolas, conseillère confédérale CGT.

Le lobbying agressif de la FFSA est en réalité cousu de fil blanc. Depuis la signature de l’accord national interprofessionnel, la fédération patronale cherche par tous les moyens à entraver les clauses de désignation ou de recommandation pour qu’un maximum d’entreprises se retrouvent seules pour négocier. Ce seront en majorité de petites entreprises, peu armées pour faire jouer la concurrence. Et les assurances ont un avantage de taille : elles sont déjà présentes dans ces entreprises, dont elles assurent les locaux ou le matériel.

Philippe Pihet, secrétaire confédéral FO, est pessimiste : « L’affaire est mal engagée. L’insécurité juridique est telle que de nombreuses branches ont suspendu les négociations, qui doivent pourtant aboutir avant le 1er juillet 2014. Les petites entreprises vont être livrées au marché. Au bout du compte, ce sont les salariés qui vont en payer le prix. »

Dès l’adoption du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, prévue le 2 décembre, les parlementaires de l’opposition ont d’ores et déjà promis de saisir à nouveau le Conseil constitutionnel sur les clauses de recommandation. Leurs partisans croisent donc les doigts pour que le gouvernement, qui a consulté le Conseil d’État avant de rédiger l’article 12 ter, ait pris des assurances juridiques suffisantes.

 

Manifestation de la Fédération des mutuelles de France. 
Manifestation de la Fédération des mutuelles de France. © Caroline Coq-Chodorge

L’autre front des opposants aux clauses de recommandation est du côté des mutuelles. Le président de la Mutualité française, Étienne Caniard, économe de ses paroles sur le sujet, a lui aussi pointé, dans une déclaration à l’AFP le 18 novembre, le « vrai problème de conflit d'intérêts pour les partenaires sociaux ».

En réalité, la Mutualité est divisée sur le sujet. Les plus grosses mutuelles, comme Harmonie, sont prêtes à se positionner sur les contrats de branche. Les plus petites craignent, elles, de se retrouver avec, dans leurs portefeuilles d’assurés, un trop grand nombre de chômeurs, de jeunes et de retraités, des inactifs aux revenus faibles ou en mauvaise santé. Les risques vont augmenter, et les cotisations avec.

La Fédération des mutuelles de France, qui regroupe 81 mutuelles et compte plus d’un million d’assurés, a elle aussi manifesté, mardi 26 novembre, sans bonnets. Son président Jean-Paul Benoît ne décolère pas : « La généralisation de la complémentaire santé en entreprise casse la solidarité entre les actifs et les inactifs. Il y a 4 millions de personnes qui n’ont pas de couverture santé, dont seulement 400 000 salariés. Pour les couvrir, l’État va dépenser 2,5 milliards d’euros d’aides fiscales supplémentaires au profit des contrats d’entreprise. Ces milliards devraient profiter au plus grand nombre. » À la différence des contrats individuels, les contrats collectifs bénéficient en effet d’aides fiscales et sociales à hauteur de 3 milliards d’euros.

Pour la députée socialiste Fanélie Carrey-Conte, « ce qui est en train de se jouer, c’est une réorganisation profonde de la protection sociale. L’entreprise devient la porte d’entrée de la complémentaire santé ». Cette ancienne responsable mutualiste ne nie pas les difficultés : « Si nous avions mis en place cette généralisation, nous n’aurions pas commencé par là. Nous soutenons cette démarche des partenaires sociaux, car cela reste une avancée. Mais il ne faut absolument pas s’arrêter là, ce n’est qu’une première étape vers la généralisation de la complémentaire santé pour tous. » Jeunes, retraités et chômeurs compris.

 

 

 

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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 18:16

 

Source : leparisien.fr


Jean-Luc Mélenchon : « La France est en 1788 »

Propos recueillis par Martine Chevalet | Publié le 30.11.2013, 21h26 | Mise à jour : 01.12.2013, 11h38

Paris (Xe), vendredi 29 novembre. Le patron du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, considère que François Hollande n’entend rien aux « souffrances » des Français.
Paris (Xe), vendredi 29 novembre. Le patron du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, considère que François Hollande n’entend rien aux « souffrances » des Français. | LP/DELPHINE GOLDSZTEJN

 

 

L’appel de Jean-Luc Mélenchon à une fiscale, ce dimanche après-midi à Bercy, sera-t-il suivi ? A ses yeux, le principal responsable de l’exaspération populaire a un nom : Hollande. Pour le leader du Parti de gauche, le n’entend rien aux « souffrances » des Français.

Le report d’application de l’écotaxe (aucune date n’est encore fixée), est-ce une sage décision ?
JEAN-LUC MÉLENCHON.
C’est incroyable de voir à quelle vitesse les patrons sont entendus à l’Elysée… au contraire de nous qui demandons le gel de la TVA en vain !

Pourtant, vous avez plutôt approuvé la réforme fiscale annoncée par Jean-Marc Ayrault ?
J’ai été content qu’il l’annonce car c’était une demande du Front de gauche.
Mais je les crois capables de renvoyer le problème à plus tard puisque le chef de l’Etat a déjà annoncé que la réforme durerait tout le quinquennat. Alors, il leur en cuira ! Les Français ne sont pas des imbéciles que l’on peut gruger avec quelques bonnes paroles. Le ferait bien de comprendre qu’il n’est pas dans les jeux d’un congrès du Parti socialiste mais face à un pays qui souffre avec des millions de gens qui commencent le mois dans le rouge et un désespoir social terrible.

Quel est le but de la marche fiscale sur Bercy ce dimanche ?

D’abord, regrouper un maximum de gens de divers horizons pour dessiner une sortie par le haut à la crise actuelle. Nous réclamons une réforme fiscale obéissant à un principe simple : tout le monde paye et plus on gagne, plus on paye. Dans l’immédiat : abolition de la hausse de la TVA en janvier. Les gens ne se méfient pas car le chef de l’Etat les a embrouillés avec le taux à 20 %. Il ne leur a pas parlé du taux qui va passer de 5,5 à 10 % pour un tas de petites choses de la vie quotidienne. L’augmentation de la TVA va coûter en moyenne 428 € par an pour une famille de quatre personnes. Cela va porter sur les médicaments non remboursables, les maisons de retraite, la consommation d’électricité, les transports. Bref, encore des sacrifices.

Vous plaidez pour réhabiliter l’impôt. Croyez-vous que les Français vous suivent sur ce terrain ?

La France est en 1788. Le système de l’impôt est rejeté par tout le monde car tous savent qu’il protège les privilégiés fortunés. Pourtant, il n’y a pas d’alternative : sans impôt, il n’y a plus d’Etat. Il faut donc établir un impôt universel et juste. Et abolir les privilèges. Tous les efforts reposent sur la classe moyenne. Les très riches et les très grandes entreprises ne contribuent pas à la hauteur de leurs moyens. Au contraire, ils se servent à pleines mains. Voyez le cas de M. Varin (patron de PSA) !

Il a renoncé mercredi à sa retraite chapeau. Est-ce le signe que les patrons se sont autorégulés dans ce domaine ?
Entre la retraite chapeau de 21 millions pour M. Varin et les 50 millions pour cinq cadres de PSA, cela fait plus de 70 millions ! C’est exactement la somme dont le gouvernement a décidé de faire cadeau à l’entreprise PSA sous couleur de crédit d’impôt compétitivité. Cette somme va être puisée dans les 20 milliards de crédits compétitivité que l’Etat donne dès cette année aux très grandes entreprises. Comment est trouvée cette somme ? Par la hausse de la TVA ! Autrement dit, en janvier vous allez payer tout plus cher pour que M. Varin puisse prendre sa grosse retraite ! On le voit : le problème dans ce pays ce n’est pas le coût du travail, c’est le coût du capital.

Faut-il interdire les retraites chapeaux ?
Evidemment. Ces gens viennent de se distribuer entre eux de quoi payer 1 000 personnes au smic pendant trois ans, précisément les 1 000 salariés de PSA qui restent sans emploi ! C’est monstrueux ! Il faut établir une échelle des revenus dans l’entreprise. De 1 à 20 d’écart par exemple, retraites incluses. Au lieu de poser cette limite, le gouvernement s’en est remis à l’autorégulation des grands patrons. Je ne parle pas des petits dirigeants de PME qui se payent difficilement de 1 500 € à 4 000 € par mois ! Je dénonce les gros bonnets du CAC 40 liés à la finance. François Hollande avait promis la taxe à 75 % et une échelle maximum de salaires. Pour finir il n’a rien fait et il ne fera rien. Hollande c’est le président des patrons.

Le recul du chômage en octobre, annoncé vendredi, semble donner raison à Hollande?
Mais c’est faux ! Il y a deux mois on nous a déjà fait le coup, mais c’était en fait un bug (NDLR : de SFR)  ! Et maintenant ? Le nombre de gens qui n’ont pas fait une seule heure de travail a diminué. Ou sont-ils passés ? Dans les contrats ultracourts ! En septembre et octobre, c’est l’effet vendanges, c’est-à-dire des gens qui ont fait un petit travail saisonnier. Voilà pourquoi les chiffres sont bons. Encore une nouvelle carabistouille !

Vous avez lancé vendredi les municipales à Paris. Une partie des communistes a déjà rejoint Anne Hidalgo. Le programme de votre parti est-il si différent du sien ?
A Paris, c’est un programme de radicalités concrètes que porte notre candidate, Danielle Simonnet, avec pour problème n°1 la cherté des loyers. Mme Hidalgo, c’est la liste Hollande. Des mots ! Exemple : elle s’engage sur 30 % de logements sociaux dans… trente ans. Autant promettre que les poules finiront par avoir des dents. Nous devons être l’alternative. Je n’irai soutenir que des listes autonomes au premier tour, et aucune autre.

A Montreuil, le renoncement de Dominique Voynet change-t-il vos plans ?
Non. On comprend ce qu’elle a pu ressentir : le PS l’a trahie. Le Front de gauche a choisi Patrice Bessac et nous allons l’aider. Nous accepterons sans doute le PS sur nos listes au second tour… Approuvez-vous les candidats PS qui se présentent contre des sortants communistes en Seine-saint-Denis ? Cela démontre l’hypocrisie sournoise des solfériniens (du siège du PS, à Paris). Les mêmes qui poussent des cris d’égorgés quand on présente des listes autonomes en agitant le danger de l’extrême droite sont ceux qui présentent des listes contre nos amis.

Faut-il pénaliser les clients des prostitués ?
Je suis pour. Car on a essayé tout le reste en vain. Essayons de tuer le marché en éliminant la clientèle. Je demande à ceux qui considèrent que la prostitution est un métier s’ils le proposeraient à leurs filles, leurs fils ou leurs épouses ?

LeParisien.fr

 

 

 

 

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