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21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 18:41

 

 

Source : blogs.rue89.com/yeti-voyageur

 

Bilan 2013 (2/4) : les citoyens prennent leurs distances

 

Le Yéti - voyageur à domicile

Publié le 20/12/2013 à 16h41

 

 

C’est un sondage de toute fin d’année qui a révélé l’ampleur du phénomène : les Français sont 64% à penser que la crise actuelle n’est pas une crise ordinaire, mais une « mutation profonde et durable de la société ». Le plus étonnant dans l’affaire fut surtout l’étonnement de l’élite devant cette révélation.

Car il n’y a plus guère que l’élite pour croire ou faire croire en un mauvais moment passager à endurer. Rien de changé en 2012 sur le grand clash au ralenti. Et plus personne ne se laisse abuser par les dentelles improbables dont l’establishment essaie de parer le macchabée (ah, ces chiffres du chômage retoqués à grands coups de radiations autoritaires !).

Ne plus compter que sur soi-même

Pire encore, les dirigeants politiques sont emportés dans la tourmente. Plus que 14% de Français pour croire en la droite, 6% en la gauche.

On remarquera en passant la question tordue, presque désespérée, des sondeurs du microcosme : « A qui faites-vous le plus confiance pour relancer la croissance ? » Ne leur est pas venu à l’idée que les Français avaient peut-être aussi fait le deuil de leur « croissance ».

Le gros problème est que nulle relève politique sérieuse ne se manifeste. L’extrême droite, comme d’habitude, ne prolifère que sur des décombres. Et les quelques élections partielles qui se sont tenues dans l’année ont montré que la mayonnaise Front de Gauche ne prenait pas vraiment sur l’opinion. Trop enfermé dans une bulle exclusivement militante et miné par des bisbilles entre composantes.

Etonnez-vous après que les Français soient 54% à ne plus compter que sur eux-mêmes.

Regarder les gens d’à côté

Il suffit de regarder autour de soi, plutôt que du côté des statistiques de l’Insee, pour se rendre compte que nos chers « gens d’à côté », même s’ils sont encore 79% à croire en leur modèle de protection sociale, ne sont guère enclin, les jeunes en particuliers, à attendre le déluge pour prendre leur destin en main.

OK, c’est encore du niveau de la débrouille, mais c’est désormais bien loin, sinon contre, les consignes, les prêches et même les interdictions formulées par les évangélistes du système. Comment ils s’en foutent, mes petits paysans du coin, des prohibitions de Bruxelles en matière de semences !

Le tort serait de croire que les « gens des côtés » soient résignés à leur sort. Pour en avoir rencontré bon nombre, je sais qu’ils sont pleinement conscients de leur situation (« une retraite comme la tienne pour moi, papa, c’est mort »). Juste qu’ils ont compris que la société dans laquelle ils allaient devoir vivre échapperait à la férule des compagnies d’assurance.

Montée en puissance d’idées iconoclastes

Contraints de faire avec, sans Mandela providentiel pour concrétiser leurs aspirations, les populations voient cependant fleurir quelques idées iconoclastes qui tranchent avec le discours sclérosant des momies du monde d’avant.

Ainsi le retour sur le devant de la scène de ce revenu de base, dit aussi revenu d’existence, ou encore revenu vital décent, qui prend acte d’un monde nouveau où le travail ne serait plus la condition sine qua non pour « gagner » sa vie.

Il est aussi d’autres idées qui font leur chemin. Beaucoup plus menaçantes pour l’élite finissante. Et qu’on entend monter jusque dans ses chapelles les plus emblématiques. Comme ce discours, inimaginable il y a encore quelque temps, d’un député européen le 21 novembre 2013 au Parlement de Strasbourg :

 

 

 

Source : blogs.rue89.com/yeti-voyageur

 

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21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 18:31

 

Source : notavfrance.noblogs.orgn

 

Des nouvelles des arrêté-e-s No Tav du 9 décembre 2013.

 

 


Claudio et Niccolò sont en cellule ensemble. Mattia est en face, désormais en cellule avec une personne arrêtée pendant les émeutes a piazza Castello pendant les journées de blocage de la ville (Turin). Ils sont dans le bloc D, première section. Un section spéciale, protégée. Leur régime prévoit la cellule fermée 24h/24, deux heures de promenade et aucun rapport avec les autres détenus. De 18h à 20h ils ont la « socialisation » tous les trois ensemble (c’est-à-dire qu’ils sont tous les trois enfermés dans une même cellule, ndt).

Chiara est à l’isolement. Cellule fermée. Promenade toute seule. Pas de socialisation.

Le courrier est censuré, retard de cinq ou six jours.

Les parloirs ont été autorisés à tou-te-s ceux/celles qui l’ont demandé, famille et compagnon-ne-s.

N’ENVOYEZ PAS DE TIMBRES, ILS NE LEURS SONT PAS REMIS.

Ils vont bien. Ils ont entendu les saluts et le rassemblement.
Ils sont particulièrement enthousiastes par le bruit et le nombre de voix et de cris lors du rassemblement de samedi.

manifestation devant la prison de Vallette à Turin

manifestation devant la prison de Vallette à Turin 14/12/13

 

Pour leur écrire :

Chiara Zenobi
Niccolò Blasi
Claudio Alberto
Mattia Zanotti

c.c. via Maria Adelaide Aglietta 35
10151 Torino
ITALIA


Quelques actions de solidarité :

Giulianova (Teramo), 11 décembre 2013 : dans la nuit, le siège du parti démocrate recouvert de tags en solidarité avec les No Tav arrêtés. Sur les murs et les vitrines du local on pouvait lire : « Les terroristes c’est vous », « No Tav » et « Mattia, Claudio, Nicco et Chiara Libres ». De la peinture a également été répandue sur les serrures du local.

Piacenza, 13 décembre 2013 : dans la nuit, le siège des chasseurs alpins (militaires) a été recouvert de tags en solidarité avec les incarcérés.

Trento, 13 décembre 2013 : une trentaine de compagnons a bloqué pendant vingt minutes le Frecciargento (train à grande vitesse italien). La banderole déployée sur les rails disait « La lutte No Tav ne s’arrête pas. Liberté pour Chiara, Mattia, Nicco et Claudio ». Pendant le blocage interventions et distribution de tracts.

Turin, 14 décembre 2013 : grand rassemblement devant la prison. Environ 300 personnes sont venues exprimer pendant plusieurs heures leur solidarité à Chiara, Mattia, Niccolò et Claudio, à grand renfort de slogans, pétards et feux d’artifice. Les 25 camionnettes de flics présentes les ont empêchées de s’approcher et le rassemblement s’est terminé par une manifestation aux alentours de la prison que les compagnon-ne-s emprisonné-e-s ont tout de même entendu.

Val Susa, 15 décembre 2013 : rassemblement puis manifestation d’environ 300 personnes dans la petite ville de Bussoleno. De nombreuses personnes sont intervenues au micro pour exprimer leur solidarité à Chiara, Mattia, Niccolò et Claudio.

Toulouse (France), 17 décembre 2013 : blocage du péage de l’autoroute Toulouse/Paris (A620) en solidarité avec les arrêtés du 9 décembre. Mort à l’État qui affame, qui détruit, qui tue. Chiara, Claudio, Mattia , Niccolò, libre tout de suite, de nouveau à nos côtés dans la rue, sur les sentiers de la vallée et ailleurs. À eux va tout notre soutien.

Padoue, 18 décembre 2013 : dans la nuit, le siège du parti démocrate de Padoue a été recouvert de tags : « les terroristes c’est vous, liberté pour les No Tav »

Reçu par mail, 20/12/2013.

 

 


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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 22:47

 

 

Source : mediapart.fr

Données des passagers aériens: la France crée son propre fichier

|  Par Louise Fessard

 

 

 

La loi de programmation militaire crée un fichier collectant les données d'enregistrement (PNR) de tous les passagers atterrissant ou décollant en France. Elle ouvre la voie à des pratiques de profilage décriées.

La loi de programmation militaire (PLM) a provoqué une belle levée de boucliers en encadrant l’accès des services secrets à nos données de connexion (dont la géolocalisation en temps réel des téléphones portables). Une autre disposition de ce texte, définitivement adopté au Sénat le 10 décembre 2013, est passée plus inaperçue. L’article 17 prévoit la création d’une plateforme de collecte des données de réservation (dites PNR, pour passenger name record) et d’enregistrement (API pour advanced passengers system) des passagers aériens. Un fichier qui ouvre la porte à des pratiques de profilage à grande échelle, en permettant de différencier a priori (en fonction de leur itinéraire, de leur mode de paiement, etc.) des passagers « normaux » et des passagers « suspects », à suivre de plus près.

Il s’agit, au nom de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, de ficher pour cinq ans l’intégralité des données de tous les passagers atterrissant ou décollant en France. Seuls sont exclus de cette « unité information passagers » (UIP) les vols internes à la métropole (et pas les vols intracommunautaires comme le souhaitait la commission des lois du Sénat). Et ce sans attendre une future directive de l’Union européenne sur le sujet, bloquée depuis des années par la gauche européenne qui juge le dispositif disproportionné et liberticide. « Le fichier PNR est indispensable à nos services de renseignement, mais aussi aux services de police judiciaire compte tenu des enjeux attachés à la connaissance des déplacements internationaux d’individus rattachés aux mouvances al-quaïdistes et aux trafics criminels », a indiqué Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense lors de la discussion du texte à l’Assemblée nationale le 29 novembre 2013.

 

Aéroport de Roissy 
Aéroport de Roissy © Reuters

Les données PNR, recueillies par les compagnies aériennes lors de la réservation, sont très riches en informations personnelles : itinéraire complet, adresse de facturation, numéro de carte de crédit, coordonnées de l’agence de voyages, compagnons de voyage, numéro de place, préférences alimentaires, problèmes de santé, ou encore contacts dans le pays d’arrivée (liste complète sous l’onglet Prolonger). Aux États-Unis, ces données sont systématiquement exigées par le ministère de la sécurité intérieure (department of homeland security) et les agences de renseignement depuis l’après-11 septembre 2001. Placée devant le fait accompli, l’Union européenne a négocié quelques garde-fous aux transferts vers les autorités américaines des informations de ses citoyens. Le dernier accord est entré en application en juillet 2012 (le précédent datait de 2007). Mais, jusqu’ici, seule une poignée d’États européens, comme le Royaume-Uni, exploitaient ces données commerciales pour leur propre compte. « On est dans une situation totalement idiote, l’Europe devant collecter l’info au profit des services américains, sans y avoir accès », souligne une source à la commission de la défense du Sénat.

En France par exemple, les enquêteurs – à l’exception des douanes – n’ont aujourd’hui accès qu’aux infos d’enregistrement (API), stockées au sein du fichier des passagers aériens (FPA). Des données bien moins opérationnelles. Et « dans les faits, seuls les passagers à destination ou en provenance de 31 pays sensibles font l’objet d’une surveillance minimale par ce biais, indique un rapport sénatorial. Ainsi, si une personne se rend dans un pays sensible en faisant escale en Europe ou dans un pays ne faisant pas partie des destinations sensibles, les services de renseignement n’en sont pas informés ». Les porteurs du projet s’appuient sur l’affaire Merah, affirmant que « le dispositif actuel n'avait pas permis d'évaluer la radicalisation de l'intéressé » et que « les données PNR auraient permis d'aller plus vite lors de l'enquête ». « Il s’agit d’un contrecoup de l’affaire Merah, où l'on a bien vu que les gens ne prennent pas des vols directs, indique ainsi Jean-Jacques Urvoas, président (PS) de la commission des lois de l’Assemblée nationale. Donc connaître le cheminement des personnes, cela peut être utile. »

Pourtant, les services secrets français savaient presque tout des nombreux voyages à l’étranger de Mohamed Merah. Et ce bien avant qu’il ne passe à l’acte et ne tue sept personnes à Montauban et Toulouse en mars 2012. La DCRI avait été avertie dès novembre 2010 par la DPSD du contrôle du jeune Français à Kandahar en Afghanistan. Mi-août 2011, Mohamed Merah avait effectivement réussi à rejoindre le Pakistan sans être repéré. Selon L’Express, il était en effet passé par Oman, pays ne faisant pas partie des 31 destinations sensibles systématiquement surveillées. Mais dès début septembre 2011, l’antenne toulousaine de la DCRI avait eu vent du voyage de Merah, et avait même organisé un entretien admnistratif à son retour. Ce n’est donc pas par manque d’information que les services français ont failli.

Côté criminalité organisée, l’UE déballe une série de chiffres alléchants. À en croire la proposition de directive, « 65 à 75 % » des saisies de drogue effectuées en 2009 en Suède résultaient « exclusivement ou essentiellement du traitement de données PNR ». La même année, ce chiffre monte à 95 % en Belgique « soit 278,9 kilos de cocaïne, plus de l'héroïne et d'autres drogues ». Quant au Royaume-Uni, il affiche « 212 kilos de cocaïne et 20 kilos d'héroïne » saisis en un seul semestre, en 2010. Là encore grâce aux données PNR. De quoi faire saliver les policiers français…

Profilage

Déjà prévue par la loi antiterroriste de 2006, la plateforme PNR française n’avait jamais vu le jour. À l’époque, elle ne devait concerner que la lutte antiterroriste. Avec la PLM, les socialistes balaient bien plus large : il s’agit de prévenir et de réprimer les actes de terrorisme, mais également les atteintes aux intérêts fondamentaux de la nation et une trentaine d’infractions allant de l’escroquerie à la traite d’êtres humains. Un simple décret devra fixer la liste des « services autorisés à interroger l'unité de gestion », qui sera gérée par une soixantaine de fonctionnaires. Seront exclues du fichier les données personnelles à caractère sensible (origine ethnique d'une personne, convictions religieuses, opinions politiques, appartenance à un syndicat, santé, vie sexuelle de l'intéressé).

Le fichier pourra être utilisé de deux façons : soit pour suivre les déplacements d’une personne déjà connue des services, soit pour repérer des personnes inconnues qui « compte tenu de (leur) façon de voyager, présente(nt) un risque ». « Si l'on s’aperçoit que dans un vol venant de Miami, le type est en réalité parti de Colombie, il sera contrôlé par les douanes à l’arrivée, schématise une source parlementaire. Si son départ c’est Peshawar, il y a de grandes chances que ce soit la DCRI qui contrôle sa valise, ses papiers et vérifie chez qui il est hébergé… »


 
© Reuters

C’est ce qu’on appelle du profilage, une technique qui fait hurler les défenseurs des libertés. Il s’agit de détecter automatiquement des personnes estimées « potentiellement dangereuses », grâce à des critères entrés au préalable dans un système informatique. Ces critères seront actualisés par les services français organisés « en fonction de l'évolution des trafics et des modes opératoires des réseaux criminels et terroristes », indique un rapport sénatorial. « Une analyse de données PNR peut donner des indications sur les itinéraires les plus empruntés pour la traite des êtres humains ou le trafic de drogue, autant d’éléments qui peuvent être intégrés dans les critères d'évaluation », précise de son côté le projet de directive européenne. En 2007, le contrôleur européen de la protection des données avait critiqué ce système de profilage qui pourrait « avoir des répercussions importantes pour les personnes concernées ». « Il est extrêmement difficile, pour des particuliers, de se défendre contre de telles décisions (…) faisant référence à un contexte abstrait », s’inquiétait le contrôleur. « Le principal reproche fait à ces collectes indifférenciées de données est de considérer chaque utilisateur comme un suspect a priori, ajoutait le sénateur (UDI) Yves Détraigne en 2009. Ses données personnelles sont conservées au cas où elles se révéleraient intéressantes ultérieurement. »

La commission des libertés civiles du Parlement européen a ainsi rejeté le 27 avril 2013 une proposition de directive sur l'utilisation des données des passagers des compagnies aériennes (PNR) au sein de l'UE. « Je sais que la connexion entre députés européens et cadres nationaux du PS n’est pas toujours bonne, mais je précise qu’en l’occurrence, le rejet a été soutenu par les socialistes et les écologistes européens ! », s’est étonné le député Lionel Tardy (UMP) le 29 novembre 2013. De fait, la directive européenne a très peu de chances d’être adoptée dans les prochains mois, vu le climat de défiance créé par les révélations d’Edward Snowden sur l’espionnage massif pratiqué par les États-Unis et le Royaume-Uni.

« En votant contre mon texte, les socialistes et libéraux ont voulu pratiquer une forme de chantage pour obliger la Commission européenne à avancer sur la protection des données personnelles (dont l’adoption a été repoussée à 2015, ndlr) », regrette l’eurodéputé conservateur et britannique Timothy Kirkhope, rapporteur du texte en commission des libertés civiles. « C’est ridicule, car la directive apportera une meilleure protection des données passagers, avec des règles de base communes à tous les pays de l’Union européenne, insiste Timothy Kirkhope. La France ferait bien de s’assurer que ce que son parlement a voté sera compatible avec ma future directive européenne. » Le projet de directive européenne prévoit par exemple que les données soient « rendues anonymes après un bref délai de 30 jours », ce qui n’est indiqué nulle part dans le texte français.

Mais le gouvernement français a préféré anticiper la transposition d’un texte européen, « fait assez rare, voire inédit dans cette enceinte », a ironisé Lionel Tardy. La perspective de pouvoir bénéficier de fonds européens, dont l'échéance était fixée au 1er janvier 2014,  n’est peut-être pas étrangère à cette hâte. Même si la directive n’a pas encore été adoptée, l’Union européenne a en effet débloqué 50 millions d’euros pour financer les projets de plateforme des États membres. Et là encore, la France a anticipé : elle avait répondu à l’appel à projet, avant même le vote de la loi PLM…

 

 

Source : mediapart.fr

 

 

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 22:21

 

 

Communiqué de l'association St Hilaire Durable

C’est jeudi après-midi, à St Hilaire de Brethmas, que l'association St Hilaire Durable a tenu une conférence de presse en présence de membres de plusieurs associations naturalistes et notamment de Gard Nature.
Cette association, très impliquée depuis la 'découverte' de remarquables prairies humides sur la ZAD golfique, a recensé au printemps dernier plusieurs espèces rares et protégées et révélé que ces prairies abritaient, entre autres, la plus grande station connue à ce jour d'une espèce d'orchidée méditerranéenne: l'orchis occitan.
Un diaporama présenté par Jean-Laurent Hentz, a permis à ceux qui ne les connaissaient pas de découvrir, hélas tardivement, la beauté de ces lieux aujourd'hui saccagés, et de prendre conscience de leur très grand intérêt écologique.
Alors que Gard-Nature avait scrupuleusement informé les autorités concernées, elle ne peut faire aujourd'hui que l'amer constat d'un dégât prémédité et a donc décidé, comme St Hilaire Durable, de porter plainte pour destruction d'espèces protégées (diaporama et toutes les infos: http://gard-nature.com/).
D'autres associations naturalistes devraient faire de même dans les prochains jours, l’une d’entre-elles devant se constituer partie civile.
St Hilaire Durable a de surcroît adressé conjointement un courrier dénonçant ces faits au Ministre de l’Écologie et à la DREAL Languedoc-Roussillon.
Une question n’a cependant pas manqué de traverser l’assistance, consternée par la stupidité d’un tel acte: à qui profite donc ce “crime environnemental”?
  
Soupe aux courges à Alès:
St Hilaire Durable offrira, samedi matin, sur le parvis des Halles de l'Abbaye, la soupe aux courges cultivées sur la ZAD golfique (3 tonnes récoltées sur un terrain laissé en friche par l’Agglo!), et profitera de l’occasion pour apporter au plus grand nombre une autre information que la propagande d’Alès-Agglo.

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 21:47

 

Source : challenges.fr

 

 

Où étiez-vous hier ? Google peut vous le montrer et c'est effrayant

 

Publié le 19-12-2013 à 16h58 - Mis à jour à 18h39

Avez-vous déjà utilisé le service d'historique de localisation du géant américain? Non? Vous devriez...

 

 

 

Capture d'écran de l'historique des positions de Google. (DR)

Capture d'écran de l'historique des positions de Google. (DR)

 

Sur le même sujet

 

Où étiez-vous vendredi 13 décembre à 16h14? Vous ne vous en souvenez plus? Pas de problème, Google est là pour vous aider à retrouver la mémoire. Un service existe, qui enregistre toutes vos données de géolocalisation et vous les montre, à la minute près, sur une carte. A Mountain View (où siège le géant du net), on appelle ça "l'historique des positions" (location history en anglais), et vous pouvez le consulter sur cette page - à condition d'être connecté à votre compte Google et que l'option ait été activée (ce que vous avez pu faire sans vous en rendre compte lors d'une mise à jour).

Voici, pour l'exemple, une capture d'écran de la carte retraçant tous mes déplacements, vendredi 13 décembre, dans Paris. C'est possible parce que j'ai un téléphone tournant sous Android, le système d'exploitation de Google. Et parce que j'ai installé l'application de messagerie Gmail (qui me logue en cascade sur tous les services Google, dont Maps), à laquelle je suis connecté dès que mon téléphone est allumé en 3G. Grâce à ce mouchard, l'entreprise californienne peut savoir où je suis, en permanence. Regardez plutôt. 

 

 

Sur cette carte, on peut voir où et à quelle heure je me suis réveillé le vendredi 13 décembre, où j'ai déjeuné, où j'ai travaillé, où j'ai passé la soirée, etc. En zoomant, je peux détailler mon parcours, pour constater que j'étais boulevard Malesherbes, dans le 8ème arrondissement de Paris, à 15h50, puis à 17h14.

Dans l'intervalle, j'ai été flashé plusieurs fois rue de la Ville-l'Evêque. Rue de la Ville-l'Evêque? C'est là que se trouve le siège d'Iliad, la maison-mère de Free. Ce jour-là, j'avais rendez-vous avec un dirigeant de l'opérateur télécoms à 16h, pour une interview. J'y suis resté un peu plus d'une heure. Et j'avais garé mon scooter à quelques dizaines de mètres. Boulevard Malesherbes, donc.

Rien de nouveau, mais personne n'est au courant

Ce service d'historique de localisation n'est pas nouveau. Il existe depuis des années (il descend de l'ancien produit Latitude), mais je viens de le découvrir grâce à un article du site américain Techcrunch. Comment ai-je pu rater ça? Apparemment, je ne suis pas le seul. Je viens de faire un sondage rapide autour de moi: personne n'avait jamais vu cette carte Google émaillée de points et de traits rouges. L'auteur de l'article de Techcrunch, Greg Kumparak, fait le même constat: "je viens de me rendre compte que peu de gens sont au courant, même chez les geeks".

Ce truc est aussi fascinant qu'effrayant. Fascinant, parce que l'on est immédiatement scotché par la puissance de l'outil. En deux clics, je peux savoir où j'étais il y a trois semaines, à telle heure. Sous la carte, une timeline sur laquelle vous faites glisser la souris indique vos positions successives. C'est ludique et addictif. On passe d'une journée à l'autre et on tente de se remémorer ce que l'on avait fait ce matin-là, ce soir-là, ce week-end-là... 

Et, cela va de soi, c'est effrayant. Comme l'écrit Greg Kumparak, "c'est hallucinant de penser au nombre de données que Google est en train de collecter". On ne découvre pas grâce à cette carte que Google sait tout de votre vie - cela fait des années qu'on le lit et l'entend chaque jour. Mais on le visualise enfin. Votre vie privée, que vous pensiez cachée dans le for intérieur de votre conscience, devient tangible.  

Ah, au fait, si vous voulez désactiver ce service, cliquez ici pour savoir comment faire.

 

 

 

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 21:38

 

Source : www.levif.be

 

Manifestations à Bruxelles : toujours d'importants embarras de circulation

 

Le Vif

Source: Belga
jeudi 19 décembre 2013 à 07h52

 

 

D'importants embarras de circulation sont recensés dans le centre de Bruxelles, en raison des blocages d'endroits stratégiques de la capitale par des manifestants de l'alliance D19-20, a indiqué Camille Thiry, porte-parole de Bruxelles-Mobilité.


© Image Globe

 

Ainsi, le quartier européen et les alentours du rond-point Montgomery sont fortement perturbés. Le tunnel Loi, qui avait été fermé, a été rouvert. Le tunnel Cinquantenaire va bientôt l'être. Le tunnel Reyers à partir de l'E40 vers le centre restera lui soustrait à la circulation durant toute la durée du sommet européen, qui se terminera vendredi.

D'importants embarras de circulation sont également signalés au croisement entre la rue Royale et le boulevard du Jardin Botanique, ainsi qu'à celui entre la rue d'Arenberg et boulevard de l'Impératrice. Des perturbations sont également recensées aux carrefours entre la rue Stevin et l'avenue Livingstone, l'avenue des Arts, la rue Belliard et l'avenue d'Auderghem.

La STIB signalait vers 9h15 des retards et des déviations importants pour bon nombre de lignes de bus vers et dans le centre à la suite des blocages en marge du sommet européen.

Entre 1.500 et 2.000 manifestants bloquent cinq carrefours bruxellois

Entre 1.500 et 2.000 manifestants de l'alliance D19-20 bloquaient toujours jeudi en milieu de matinée cinq carrefours bruxellois pour exiger "une autre Europe". Les endroits stratégiques devraient être dégagés un à un, a indiqué Nic Görtz, responsable communication de la CSC Bruxelles-Hal-Vilvorde, à l'Agence Belga.

Les cinq carrefours sont ceux formés par la rue Royale et le boulevard du Jardin botanique, la rue d'Arenberg et le boulevard de l'Impératrice, la rue Stevin et l'avenue Livingstone, l'avenue des Arts et la rue Belliard et l'avenue d'Auderghem.

Le premier à être dégagé, celui entre la rue d'Arenberg et le boulevard Pachéco, devrait l'être prochainement, a précisé Nic Görtz. Les quelque 200 manifestants présents à ce carrefour vont ensuite partir en cortège évacuer les carrefours suivants. L'ensemble des manifestants devrait ensuite se réunir au parc du Cinquantenaire où des prises de parole sont prévues.

L'alliance D19-20, soutenue par plus de 50 organisations citoyennes et syndicales, demande le retrait du traité sur la sta­bi­lité, la co­or­di­na­tion et la gou­ver­nance (TSCG) et l'arrêt des négociations pour l'ac­cord de par­te­na­riat trans­at­lan­tique de com­merce et d'in­ves­tis­se­ment (TTIP).

Selon elle, ces deux traités sont décidés sans le consentement des populations et négociés en secret. Elle estime en outre que ces traités altéreront la qualité de vie des travailleurs et dénonce les coupes budgétaires qui devront être opérées dans le secteur de l'enseignement, notamment.

 

 

 

 

 

 


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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 21:27

 

Source : zad.nadir.org

 

semaine "festive et offensive du nouvel an"

mercredi 11 décembre 2013, par zadist


Quoi qu’il arrive d’autres, nous sommes déjà 4 clowns, 2 de la Brigade Parisienne et 2 de celle de Tours, à venir animer chaque jours des ateliers "clown activisme" sur la ZAD du 28 décembre au 5 janvier... soit 9 jours de clowneries pour bien commencer l’année...

 

9 jours 9 nuits pour un nouvel an festif, subversif et offensif !

 

Pour le premier rdv de samedi 28, ce n’est pas encore fixé, mais ça va venir... Et ce sera de toute façon affiché à la Châtaigne, à la Gourbi, aux endroits stratégiques...

ZAD Partout + Clownistan Partout = de la Bombe à Comiques !!!

28 décembre 2013 - 5 janvier 2014 : à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, 9 jours de "clown" "activisme", ateliers multiples, déjà plus de 20 clowns prévuEs en co-animations… pour faire la Rire-Volution !

Le programme se décidera en grande partie chaque jour en fonction des clowns présentEs…

Donc du clown bien sûr, mais aussi de la couture pour les costumes, des lectures et des écritures pour nous inspirer, expirer et exprimer,des auto réductions pour faire la fête aux actionnaires et multinationales, des mises en scènes pour créer nos clips, courts métrages et films, des partages de multiples "jeux collectifs utiles partout", des balades sur la belle ZAD de Notre Dame des Landes et en dehors, et pleins d’idées folles qui sont à venir et en devenir...

Pour avoir plus d’infos sur le "lieu", sur la "ZAD", c’est sur zad.nadir.org... et sur la première réunion de préparation c’est là : http://zad.nadir.org/spip.php?article2045

Sur devenezvousmeme.zici.fr, le site de recrutement de l’Artnez des Clowns : vous trouverez en cherchant un peu de quoi imaginer de belles aventures, avec en ligne de mire le 14 Jouillet 2014, Grand Jour de la "Prophétie des Clowns"... qui raconte que "ce 14 jouillet 2014, des milliers, des millions de farces de Clowns déferleront sur la (f)Rance... Paris, et ses féroces soldats..."

Pour des images, des vidéos, cherchez un peu sur le net "Clown Army", "Clandestine Insurgent Rebel Clown Army", "BAC" pour "Brigade Activiste des Clowns", etc etc ça donnera des idées pour les costumes, les armes de dérisions massives, les farces...

Vous aussi, Devenez Pro Fêtes !!!!!

à faire, à suivre... Informations pratiques :

Inscriptions et questions : devenezvousmeme@zici.fr

Apportez un bon duvet minimum pour le dodo (et + si possible), de quoi nous nourrir et partager, des sacs de nez rouges et d’autres couleurs, des maquillages, des costumes ou de quoi en faire (ateliers coutures sur la ZAD !), des idées et rêves pleins les têtes...

Ps : pour l’argent, c’est parfois plus facile avec, mais on sait aussi faire sans... Moralité ? Venez, avec ou sans le sou...

infos complémentaires :

Salut, divers collectifs vont venir à la châtaigne en décembre et janvier. Nous espérons bien que le lieu retrouve une vie plus dynamique par la suite et se remette à accueillir régulièrement des collectifs et évènements publics (voir appel ici : http://zad.nadir.org/spip.php?article1641), d’autant que la fin d’hiver et le printemps s’annoncent intenses en évènements. Pour que l’accueil là-bas puisse se faire de nouveau dans des conditions confortables, nous avons fait un inventaire de matériel manquant, à trouver ou à renouveler. Nous lançons donc un petit appel à don de :

matelas couvertures chaises (dans l’idéal empilables pour débats et réunions) gamelles de cuisson enceintes de chaine pour sonorisation des projections prises et lampes

Ce matériel peut être déposé à la ferme de Bellevue, en attendant que les comités arrivant en décembre puissent se charger de son acheminement et de son installation.

Merci par avance pour votre solidarité. Le groupe de suivi de la châtaigne.

http://devenez-vous-meme-clown.zici.fr/

 

 

 

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 21:21

 

 

Source : mediapart.fr

Notre-Dame-des-Landes : une « compensation » contestée

|  Par Arthur Pivin

 

 


La préfecture de Loire-Atlantique s'apprête à publier des arrêtés ouvrant la voie au démarrage des travaux de l'aéroport. Avec un système de compensation des dommages à l’environnement dont l'efficacité n'est pas prouvée.

Alors que la préfecture de Loire-Atlantique s'apprête à publier des arrêtés préfectoraux ouvrant la voie au démarrage des travaux (voir ici), des chercheurs s’inquiètent des dommages irréversibles à l’environnement que causera la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Si un grand nombre d'espèces sauvages, dont certaines sont protégées, dépendent des 1 600 hectares concernés, l'homme ne serait pas le dernier à en subir les conséquences. Car en plus d'abriter une agriculture extensive, durable et importante pour l'économie de la région, le terrain est un important réservoir d'eau de bonne qualité. Il est aussi le théâtre de processus naturels de dépollution et de filtration. La destruction de ce patrimoine naturel aggravera la situation d'une Bretagne qui souffre de l'insalubrité de son eau.

C’est l'alerte envoyée par des chercheurs réunis à Paris début décembre lors d’un colloque sur la compensation écologique (voir ici). Le projet de Notre-Dame-des-Landes y occupait une place particulière, car sa réalisation impliquerait la première expérimentation à grande échelle de ce procédé.

La compensation écologique consiste à évaluer point par point la dégradation de l'environnement et à la “réparer” par des actions menées ailleurs. La méthode, appliquée dans le bocage nantais, s'appuie sur la création d'une unité arbitraire. Une valeur chiffrée est attribuée à chaque parcelle de terrain en fonction de son état, de sa superficie et de son importance intrinsèque pour l'environnement. Le préjudice environnemental causé par le chantier peut ainsi être exprimé en points. Parallèlement, dans un autre écosystème, les bénéfices d'opérations de restauration sont eux aussi quantifiés. La compensation est jugée effective si le second total dépasse le premier.


 

Sur ce cas particulier, la méthode conclut à un besoin de 175,23 unités de compensation (UC) 
Sur ce cas particulier, la méthode conclut à un besoin de 175,23 unités de compensation (UC)

Concernant Notre-Dame-des-Landes, que ce soit pour les espèces qu'elle abrite ou pour son rôle dans le cycle de l'eau, la zone concernée par l'aéroport est unique. « Tout n'est pas compensable ! » avertit Geneviève Barnaud, chercheuse au Muséum national d'histoire naturelle. Et elle craint que ces théories ne rendent acceptable la dégradation d'écosystèmes pourtant irremplaçables.

Plus généralement, pour beaucoup d'écologues, la méthode est déraisonnable dans son principe. D'abord, elle suppose que l'on peut quantifier l'état d'une parcelle de terre, pourtant complexe et polymorphe. Ensuite, la création d'une unité arbitraire met sur un même plan des choses incomparables, comme la disparition d'une espèce et la destruction d'une mare. Par ailleurs, le concept même de compensation suggère que les écosystèmes et leurs fonctions sont dé-localisables.


© JL, avril 2013 
© JL, avril 2013

Laurent Pimeront, président de CDC biodiversité, la branche de la Caisse des dépôts spécialisée dans l’économie de la nature, s'est évidemment montré plus enthousiaste. Son entreprise est la première banque d'actifs environnementaux en France. Le capital sert à acheter des terrains détériorés, et à les restaurer par des opérations de génie écologique. Ceux-ci, après validation de l’État, ont une valeur légale : leur rachat par des maîtres d'ouvrages comptera comme la mise en place d'une mesure compensatoire. On parle de compensation « par l'offre », car les parcelles sont d'abord restaurées puis proposées aux acheteurs potentiels. « Notre rôle n'est que celui du garagiste à qui on amène une voiture dont l'aile est froissée ; nous tâchons de réparer au mieux les dégâts », a-t-il déclaré.

Ce n'est pas l'avis d'Anthony Olivier (Naccica, Nature et citoyenneté en Crau, Camargue et Alpilles, une association de défense et de protection du patrimoine naturel local) et d'Arnault Bechet (Tour du Valat, un centre de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes). Ils ont d'une part dénoncé la faiblesse de la compensation proposée par CDC biodiversité : « Opérations de génie écologique aux résultats incertains », « faibles ratios », entre la surface dédiée à la compensation et la surface détériorée par le projet, « manque général de science » dans le processus... Surtout, ils ont cherché à alerter sur la démarche de compensation par l'offre.

Il ne s'agit pas ici de compenser un préjudice avéré, mais de l'anticiper par la création d'unités compensatoires. Certains craignent une incitation au préjudice environnemental, voire une course à la compensation bon marché.

Au-delà de la qualité de la prestation, vendre ainsi des services écologiques à la criée est tout le contraire de la défense de l'environnement. C'est plutôt dédaigner la singularité de chaque écosystème, et légitimer leur destruction. Les chercheurs déplorent un cas supplémentaire de « marchandisation de la nature ». Cela s'inscrit au sein d’une tendance internationale à vouloir réguler les atteintes à l’environnement par le marché.

 

 

Source : mediapart.fr

 


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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 21:13

 

Source : reporterre.net

 

Le phénomène des lanceurs d’alerte témoigne de la maladie de la démocratie

Barnabé Binctin (Reporterre)

 

vendredi 20 décembre 2013

 

 

 

Nucléaire, gaz de schiste, perturbateurs endocriniens : sans lanceurs d’alerte, la situation serait encore pire que ce qu’elle est. Un colloque a réfléchi à leur rôle dans un système de décision de moins en moins démocratique.


La philosophe Catherine Larrère rappelait récemment qu’être écologiste, avait d’abord été d’être lanceur d’alerte, tels Aldo Léopold ou Rachel Carson. Le rôle des lanceurs d’alerte reste toujours aussi important, qu’il s’agisse de l’énergie nucléaire, des OGM (organismes génétiquement modifiés), du gaz de schiste, des perturbateurs endocriniens ou des ondes électromagnétiques.

Mais leur reconnaissance par la société politique est toujours aussi difficile, comme l’a montré le colloque organisé, mardi 17 décembre, par la Fondation Sciences citoyennes, sur le thème « Alerte, expertise et démocratie ».

Pour Michèle Rivasi, qui est passée de l’expertise indépendante avec la CRIIRAD (Commissionde recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) au jeu institutionnel avec EELV (Europe Ecologie Les Verts) dont elle est députée européenne, le problème tient à la « gadgétisation » des processus de concertation publique :

« On organise des grandes conférences citoyennes pour l’aide à la décision, mais… la conclusion est prête avant même les débats. C’était le cas avec la commission nationale de débat public sur les EPR, comme avec celle sur les déchets radioactifs. A chaque fois, on instrumentalise les processus participatifs. La seule commission qui ait réellement pris en compte l’avis citoyen est celle qui concernait les lignes haut-tension dans les gorges du Verdon… et à la fin, le projet a été annulé ».

Des outils de concertation existent, comme le référendum, facilement utilisable à l’échelle municipale. Mais « les politiques ont peur du débat public, de ce qu’il peut faire advenir. Alors ils prennent la décision en amont. Les rencontres entre partenaires ne sont que du ‘blabla’. On a un vrai souci dans les neurones de la gouvernance de la politique française ».

Un homme dans la salle rappela l’issue du référendum sur le traité européen. Refusé par les peuples français, irlandais et néerlendais en 2005, ce traité a quand même été imposé sous l’habillage du Traité de Lisbonne. Selon Michèle Rivasi, les conséquences sont profondes, à travers une défiance grandissante à l’égard du monde politique : « Les politiques sont les premiers responsables de la perte de crédibilité dont ils sont victimes aujourd’hui ».

De leur côté, les lobbys infiltrent les lieux officiels d’expertise scientifique, comme l’a montré Martin Pigeon de Corporate Europe Observatory (Observatoire des multinationales européennes). A travers une étude publiée récemment, il s’est intéressé aux liens d’intérêts des deux cent dix scientifiques siégeant à l’Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) :

« Le résultat est plus grave que ce que nous imaginions : 58 % des experts ont des liens d’intérêts – souvent financiers – avec des entreprises commerciales dont les activités correspondent au champ d’investigation de l’EFSA ».

L’enjeu réside aujourd’hui dans l’indépendance de l’expertise scientifique

 

*Suite de l'article sur reporterre.net, cliquer ici

 


 

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 21:03

 

Source : reporterre.net

 

 

"Il faut renoncer à la croissance économique", la nouvelle doctrine d’Attac

Entretien avec Thomas Coutrot

vendredi 20 décembre 2013

 

 

 

Attac a quinze ans. Mouvement au coeur de l’altermondialisme, son histoire en reflète les échecs et les succès. Son porte-parole, Thomas Coutrot, raconte comment l’écologie est entrée dans le logiciel du mouvement, et évoque l’explosion du système du fait du blocage du capitalisme.

 


 

Née en 1998, l’Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac) a fêté son quinzième anniversaire. L’occasion de remonter l’histoire trépidante du début du XXIe siècle, et de s’interroger sur la situation présente : la force des alternatives s’imposera-t-elle à un système figé, ou la seule issue est-elle l’explosion ? On en discute, avec Thomas Coutrot, économiste et porte-parole d’Attac.


 

Reporterre - Quelle est l’histoire d’Attac ?

Thomas Coutrot - Attac est né en même temps que le mouvement altermondialiste, dont la première grande date marquante a été 1999, avec le sommet de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) à Seattle : de grandes manifestations s’y sont déroulées, manifestant l’émergence du mouvement. C’est le moment où l’on commence, à la suite des crises financières en Asie et en Amérique Latine dans les années 1990, à s’apercevoir des pouvoirs exorbitants dont dispose l’industrie financière et des ravages qu’elle fait subir aux sociétés. Donc, le mouvement inter mondialiste se développe contre le libre échange, contre l’OMC, contre l‘AMI (Accord multilatéral sur l’investissement). Et puis, l’idée a été avancée par Ignacio Ramonet, du Monde diplomatique, d’appliquer la taxe Tobin, une taxe sur les mouvements de capitaux : cette idée a fédéré plein d’acteurs associatifs ou intellectuels qui se rendaient compte qui fallait faire cause commune, parce que les combats des différentes causes - syndicale, écologique, féministe, des droits de l’homme, de solidarité internationale -, ces combats séparés se heurtaient à un adversaire extrêmement puissant. Isolé, aucun ne pouvait plus obtenir d’avancée.

Attac en France est rapidement devenue une association de masse. En 2002, elle y comptait trente mille adhérents et plusieurs dizaines de comités locaux, avec un essaimage dans des pays européens, africains, latino-américains et même asiatiques. Le Forum social mondial a été créé en 2001 à Porto Alegre, au Brésil, et Attac y a joué un rôle important.

 

- A Porto Alegre, le 25 janvier 2001 -

 

Mais les attentats du World Trade Center en septembre 2001 ont cassé la dynamique du mouvement. La contre-offensive des néo-conservateurs américains a été extrêmement forte et a coupé les ailes des mouvements sociaux aux Etats Unis et du mouvement altermondialiste. Ensuite, Attac a vécu une crise qui a éclaté en 2006.

Découlait-elle de la contre offensive des néo conservateurs ?

Le mouvement altermondialiste n’était plus dans une phase ascendante. Cela a pu convaincre certains que ce mouvement n’était pas aussi important que cela et qu’il fallait revenir à des méthodes classiques de conquête du pouvoir politique : partis et candidatures aux élections. En 2004, la direction d’Attac a tenté de lancer des listes aux élections européennes. Cette tentation s’est renforcée par le succès de la campagne contre le traité constitutionnel en 2005, où Attac a joué un rôle important.

Mais une grande partie de l’association s’y est opposée. Beaucoup d’adhérents étaient venus par dépit du jeu des rivalités de pouvoir, des batailles d’écuries parlementaires ou présidentielles, et ne voulaient pas retrouver dans Attac ce type de compétitions. Ainsi, malgré le prestige et le capital symbolique dont disposait Bernard Cassen et la direction du fait de leur rôle dans la création d’Attac, ils n’ont pas réussi à convaincre la majorité des adhérents d’en faire un proto parti politique qui aurait été le cœur de la recomposition politique à la gauche du parti socialiste.

La crise a pris un tour dramatique parce que la direction sortante s’est retrouvée minoritaire et a bourré les urnes pour essayer de sauver sa position. Mais Attac était déjà sur le déclin. Entre 2003 et 2006, l’association avait déjà perdu dix mille adhérents et était retombée à vingt mille adhérents Entre 2006 et 2009, l’association a de nouveau perdu dix mille adhérents. Depuis, elle s’est stabilisée autour de dix mille.

Comment Attac s’est-elle relevée de cette crise ?

Il est quasiment miraculeux de mon point de vue qu’on ait réussi à conserver dix mille adhérents dans une association aussi traumatisée. Mais il y avait, au-delà de l’équipe fondatrice et de la direction, un collectif vivant et pluraliste qui a pu, avec l’apport de jeunes militants, la stabiliser. En particulier grâce à la question écologique : c’est après la crise de 2006 qu’Attac s’est ouvert à l’écologie et a commencé à considérer qu’une de ses missions était de construire des synergies entre le mouvement ouvrier traditionnel et le mouvement écologique.

Une mutation difficile : quand les idées de la décroissance sont apparues au début des années 2000, beaucoup chez Attac se sont braqués contre cette idée.

Oui. Au conseil scientifique et dans la culture historique des fondateurs, on avait une alliance de keynésiens et de marxistes chez qui la tradition écologique est marginale. Le centre de gravité était le keynésiano-marxisme qui pensait donner un autre contenu social à la croissance, une croissance axée sur la satisfaction des besoins et non pas sur la rentabilité financière, mais une croissance. Et quand sont arrivées les thèses de la décroissance, beaucoup de militants y ont vu le danger de l’apologie de l’austérité, la négation du fait que les besoins humains non satisfaits existent à profusion, notamment au Sud.

Ces crispations étaient encouragées par le fait que, du côté du discours de la décroissance - Paul Ariès le dit très bien aujourd’hui -, il y a eu une alliance ambiguë entre des courants progressistes et des courants plus douteux sur le plan idéologique. Ce fait qu’il y avait des réactionnaires du côté de la décroissance était monté en épingle par les opposants à ces thèses de façon convaincante. Ces incompréhensions se sont largement dissipées après 2006. Mais cela n’est pas seulement lié à la crise d’Attac, où le courant le plus étatiste et archaïque s’est marginalisé, c’est aussi lié à l’évolution du mouvement de la décroissance lui-même : il a clarifié son idéologie.

Il reste aujourd’hui dans Attac une forte réticence à utiliser le terme de décroissance qui est perçu comme aussi vide de sens que le mot de croissance. La décroissance n’est pas perçue comme un terme permettant de figurer une alternative. Le mot lui même n’est pas repris par Attac - à juste titre selon moi.

Refusez-vous explicitement le terme de croissance ?

Depuis 2008-2009, le terme de « croissance » n’apparaît plus positivement dans les textes d’Attac. On considère que la croissance n’est pas la solution. On est pour une économie sans croissance, pour ce qu’on appelle la décroissance sélective. Il y a des secteurs qui doivent décroître, d’autres qui doivent croître.

Et pourquoi l’avez-vous abandonnée ?

A cause de la prise de conscience qu’on ne peut pas découpler la croissance du PIB (produit intérieur brut) et l’émission de CO2. Le découplage absolu est une impossibilité et il faut en tirer les conséquences. Intellectuellement, c’est l’argument décisif. On ne peut pas découpler la croissance économique de la progression des émissions de gaz à effet de serre, donc il faut y renoncer.

 

Comment définirais-tu le projet économique d’Attac ?

 

*Suite de l'article sur lireporterre.net cliquer ici

 


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