Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 19:19

 

Source : www.rue89.com

 

 

Etiquette 31/12/2013 à 12h32
Pas de répit dans l’exploitation des ouvriers du textile d’Asie
Charlotte Cieslinski | Journaliste

 

Non, nous n’avons pas décidé de vous culpabiliser par rapport à ce jean ou ce pull « made in Bangladesh » ou Cambodge reçu à Noël. C’est juste que la question des conditions de travail de ceux qui fabriquent les objets de nos désirs reste au premier plan de l’actualité, même si celle-ci n’a que peu d’écho dans la presse et parmi les consommateurs.

Neuf mois après l’effondrement du Rana Plaza, cet immeuble vétuste qui abritait des ateliers textiles près de Dacca, au Bangladesh, les familles des 1 130 morts et les nombreux blessés attendent toujours d’être indemnisés. Et, du Cambodge au Vietnam, des grèves de plus en plus bruyantes appellent au changement dans les conditions de travail.


Un sauveteur devant les ruines de l’usine à Dacca, le 12 mai 2013 (A.M. Ahad/AP/SIPA)

Le drame de Dacca, d’une ampleur sans précédent, a certes marqué les esprits, mais n’a pas changé d’un iota les conditions de production dans les autres usines et ateliers du continent asiatique devenu la « machine à coudre des pays riches ». L’Asie du Sud-Est a bâti une partie de son essor économique sur l’industrie textile.

Aujourd’hui, un jean sur dix dans le monde provient du seul Bangladesh. Frénétique, cette phase de croissance s’est faite au détriment d’une classe ouvrière surexploitée et peu considérée. La réalité des ateliers de confection n’est pas rose : c’est ce qu’illustre l’oubli dans lequel ont sombré les victimes du Rana Plaza.

Peu de candidats au fonds d’indemnisation

Le 24 décembre dernier, un fonds d’indemnisation de 40 millions de dollars a été constitué, avec le soutien jusqu’ici de seulement quatre multinationales.

Neuf mois plus tôt, lorsque l’immeuble de neuf étages s’est effondré sur ses occupantes, les ateliers de confection qu’il hébergeait fabriquaient les vêtements pour le compte de 29 grands groupes internationaux de l’habillement, parmi lesquels C&A, Mango, ou Walmart par exemple.

Officiellement, seuls l’irlandais Primark, l’espagnol El Cortes, le canadien Loblaw et le britannique Bonmarché ont annoncé leur participation au fonds d’indemnisation.

Dans le meilleur des cas, les paiements commenceront à être versés en février, mais le montant alloué par chaque firme reste encore à déterminer.

Selon le New York Times, qui cite des officiels engagés dans les négociations, les familles des défunts devraient recevoir 25 000 dollars de dédommagement en moyenne. Les blessés bénéficieront de compensations.

En dépit des maigres aides du gouvernement bangladais, et du fonds d’urgence débloqué par Primark dans les mois qui ont suivi le drame, de nombreuses familles sont aujourd’hui à la rue. Rendus orphelins, certains enfants ont été contraints d’abandonner l’école pour aller travailler.

Le silence embarrassé des Français

Walmart, Iconix, JC Penney, Dress Barn, Cato Fashions, Children’s Place... Le New York Times égrène la liste des grands groupes américains qui sous-traitaient dans le Rana Plaza et fait remarquer qu’aucun d’entre eux ne s’est engagé à dédommager les victimes, ou les familles des défunts.

Les entreprises françaises ne sont pas en reste. Les étiquettes des vêtements retrouvés dans les décombres de l’immeuble effondré montrent que les français Auchan, Carrefour, Camaïeu ou Teddy Smith recouraient aux ateliers de confection du Rana Plaza.

Embarrassés, ces quatre groupes ont adopté une communication de crise quasi similaire : après avoir feint la surprise, ils ont estimé que la présence d’étiquettes ne constituait pas de preuve suffisante et se sont enfermés dans le mutisme.

Numéro un du textile en France, Carrefour a dans un premier temps déclaré ne pas savoir d’où venaient les étiquettes Tex brandies par les ONG et a annoncé une enquête interne sur son circuit de fournitures. Même son de cloche chez Auchan qui, pour s’être dit victime de ce cas de sous-traitance sauvage, a reçu le prix Pinocchio « Mains sales, poches pleines », décerné par plusieurs ONG le 19 novembre.

Camaïeu, s’est quand à lui engagé en juin dernier à indemniser les victimes du Rana Plaza après la publication de son enquête interne. Pour autant, la amrque n’a pas encore rallié officiellement le fonds d’investissement et continue de traiter avec son fournisseur bangladais pris en faute.

Quelques semaines après le drame du Rana Plaza, les ONG et les syndicats ont impulsé un accord sur la sûreté dans les usines. Parmi les 31 signataires, Carrefour est le seul français.

Ce n’est pas la première fois que des entreprises françaises sont accusées de laxisme avec leurs sous-traitants textiles.

Asie en grève, maisons mères sous pression

Sur un T-shirt vendu 29 euros en Occident, l’ouvrier asiatique qui l’a fabriqué gagne 18 centimes, estime l’ONG Fair Wear Foundation.

Les grèves des ouvriers textiles qui ont agité le sud du continent en 2013 étaient motivées par une meilleure redistribution des profits.

Au Cambodge, une grève nationale a réuni le 27 décembre des dizaines de milliers d’ouvriers du textile qui exigeaient le doublement de leur salaire mensuel : 80 dollars (environ 110 euros) actuellement.

Ils ont dressé des barrages à Phnom Penh et exprimé leur colère devant le ministère du Travail. Un responsable gouvernemental leur a répondu qu’il serait impossible d’instituer un tel salaire minimum avant 2018, rapporte notre partenaire Global Voices.


« Redistribuer et optimiser la richesse de la nation mieux avec 160 dollars » (@oudomnimith via Global Voices Online)

De crainte que ces mouvements de grosse ampleur n’entachent leur image, les maisons mères du prêt-à-porter réclament parfois aux pays dans lesquels ils sous-traitent d’augmenter le salaire minimum.

Il est rare que ces requêtes aboutissent pleinement : les ouvriers bangladais par exemple, devront se contenter de 68 dollars par mois alors qu’ils en réclamaient 100. Les liens opaques qui unissent les propriétaires des usines de sous-traitance et les élus politiques locaux sont éclairants, explique Le Monde Diplomatique :

« Au Bangladesh, il est difficile de trouver des hommes de pouvoir qui ne soient pas liés au monde du textile. Officiellement, sur 300 députés, 29 possèdent une usine textile. En réalité, si l’on tient compte de ceux qui s’abritent derrière un prête-nom, ils sont beaucoup plus nombreux. »

Sohel Rana, le propriétaire du Rana Plaza, entretenait des liens étroits avec les élus de Savar, la banlieue de Dacca dans laquelle son usine était implantée, ainsi qu’avec la pègre locale qu’il embauchait pour la sécurité. En prison depuis l’effondrement de son immeuble, il attend d’être jugé.

Les responsables occidentaux liés aux unités de production du Rana Plaza se sont quant à eux évaporés dans la nature et ne seront sans doute jamais poursuivis. C’est le cas par exemple de l’espagnol David Mayor, explique le New York Times : propriétaire partiel de Phantom Tac qui occupait plusieurs étages du Rana Plaza, il y supervisait la production de vêtements pour Mango.

 

 

Source : www.rue89.com

 


 

Partager cet article
Repost0
31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 18:38

 

 

Source : lesincroyablesalaune.wordpress.com

 

L’autosuffisance alimentaire est en marche !

c612_incredible_edible_todmorden_angleterre_leeds_agriculture_urbaine_autosuffisance_alimentaire_incroyables_comestibles_w1024

 

Comme Leeds, voulez-vous rejoindre le calendrier 2018 de Todmorden ? Oui, vous avez bien lu, la ville de Leeds, du comté du Yorkshire de l’Ouest, dans le nord de l’Angleterre se lance avec ses 700.000 habitants, ils s’engagent tous azimuts pour être autonomes et vont réussir, c’est déjà bien parti comme pour plus de 50 communes en Angleterre.  L’autosuffisance alimentaire est en marche !

 

c613_incredible_edible_todmorden_angleterre_leeds_agriculture_urbaine_autosuffisance_alimentaire_incroyables_comestibles_w1600

 

Toutes les écoles participent, de la maternelle au collège et au lycée, jusqu’à l’université. Comme à Todmorden, les cours de récréation sont transformées en jardins potagers par les élèves qui produisent les fruits et légumes qu’ils mangent à la cantine. L’enseignement de l’agro-écologie fait partie de tous les programmes scolaires. Les campus universitaires deviennent des espaces d’expérimentation de l’agriculture urbaine par la participation citoyenne, comme à l’université Champollion à Albi, ou à l’Université Blaise Pascal à Clermont-Ferrand, ou encore sur les terrains de la Fac d’Angers. C’est aussi le cas aux États-Unis, à New-York à présent, plutôt que dépenser des dizaines ou des centaines de milliers d’euros ou de dollars pour tailler les platanes, soigner les rosiers et tondre les gazons, de plus en plus de collectivités transforment leurs espaces en paysages comestibles avec la participation des habitants ravis.

 

c615_incredible_edible_todmorden_usa_new-york_agriculture_urbaine_autosuffisance_alimentaire_incroyables_comestibles_w1800

 

Cinq ans pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, avec les Incroyables Comestibles, c’est aujourd’hui possible. La population de Todmorden s’est fixé 10 ans pour atteindre 100 % d’autosuffisance alimentaire en s’approvisionnant en nourriture exclusivement locale sur un rayon de 50 miles, soit sur une aire de 80 kilomètres à la ronde autour de la ville. En octobre 2011, une enquête a révélé de 83 % des produits consommés par les ménages provenaient du local. Et ce que Todmorden a réalisé en 4 ans, il est à présent possible de le faire en 10 mois, le temps d’une saison et de sa récolte car toute l’expérience Incredible Edible est partagée gratuitement avec toutes les collectivités qui le désirent. C’est le choix que la ville de Leeds a fait à son tour.

 

c616_incredible_edible_todmorden_angleterre_agriculture_urbaine_autosuffisance_alimentaire_incroyables_comestibles_w1600

En transformant l’espace public en jardin potager GÉANT et gratuit, la nourriture à partager devient une ressource ABONDANTE alimentée par TOUS et accessible à CHACUN.

Avec les INCROYABLES comestibles, si chacun fait un geste, on change la VILLE. Et si on s’y met TOUS, on change le MONDE !

 

 

 

Quand tout le monde s’y met, ça change tout. S’il faut le voir pour le croire, alors regardez la vidéo, ça se passe à Leeds en ce moment-même, cliquez sur le lien ICI.

Si vous souhaitez faire la visite et découvrir la Green Route de la co-création joyeuse au sein du processus de l’abondance partagée des incroyables comestibles sur le site, vous êtes cordialement invités à entrer par la grande porte, vous y êtes attendus en fête par les enfants qui ont préparé votre venue avec les citoyens jardiniers – cuisiniers – musiciens des Nouveaux Territoires du Nouveau Paradigme. L’entrée se situe là où tout à commencé, c’est-à-dire à Todmorden, au Royaume-Uni d’Angleterre.

Le lien vers la Parade Festive se trouve ICI.

 

 

 

À propos

Simple citoyen jardinier solidaire, co-fondateur du mouvement participatif des Incroyables Comestibles en France au sein de la démarche participative sans frontière Incredible Edible Todmorden.

 

 

Source : lesincroyablesalaune.wordpress.com

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 18:23

 

 

Source : www.marianne.net/gerardfiloche

 

Un nouveau bouquet de lois sur le travail en janvier 2014

 

Rédigé par Gérard Filoche le Samedi 28 Décembre 2013 à 20:20

 

Entre l’ANI du 11 janvier devenu loi le 14 juin, et la loi contre les retraites du 18 décembre, le bilan social 2013 laisse de lourds doutes.

 

Négociations autour de l'accord national interprofessionnel (ANI) sur la compétitivité et la sécurisation de l’emploi, avec les organisations patronales (MEDEF, UPA, CGPME) et trois syndicats (CFE-CGC, CFDT, CFTC), janvier 2013 - PRM/SIPA
Négociations autour de l'accord national interprofessionnel (ANI) sur la compétitivité et la sécurisation de l’emploi, avec les organisations patronales (MEDEF, UPA, CGPME) et trois syndicats (CFE-CGC, CFDT, CFTC), janvier 2013 - PRM/SIPA

Dix sujets d’inquiétudes 

- Un « ANI » signé le 11 janvier devenu une « loi de sécurisation de l’emploi » le 14 juin… avec 1000 plans sociaux et davantage de CDD courts, de flexibilité. Le Medef s’en est réjoui et il sabote en n’utilisant que 70 % des capacités productives. Le patronat ne veut pas entendre ni aider la gauche au pouvoir : il préfère l’argent à l’emploi, les dividendes à la compétitivité, la flexibilité à la productivité, la spéculation à l’investissement, les licenciements à l’embauche, et la rente au travail.

- Une loi qui attaque de façon aggravée toutes les retraites (43 annuités, départ effectif à 66 ans, recul des petites retraites)

- Le chômage de masse a atteint en 2013 un record historique et ne peut être réduit drastiquement sans réduction de la durée du travail sur la semaine, le mois, l'année, la vie... 

Le 1er janvier 2014, hélas, se présente comme un mauvais jour. La TVA augmente de 19,6 % à 20 %. Ce, en dépit de tout ce qui a été défendu lors de la campagne présidentielle, et dans les tracts et affiche du parti socialiste en fin 2012. Nous proclamions alors que la hausse de la TVA serait « injuste » et une « faute économique ». Mais voilà que le gouvernement fait, hélas, maintenant, le contraire.

La TVA augmente de 0,4 % et le Smic n'est augmenté que de 9,43 euros à 9,53 euros.  10 centimes de plus ! Ce qui porte à 1.445,38 euros le salaire brut mensuel – au lieu de 1.430,22 – pour les salariés aux 35 heures (151 h 66). Soit 15,16 euros de plus. Le salaire net atteint donc 1113 euros.

Un ensemble de nouvelles lois sur le travail en début d’année 2014. On dirait que personne n’a encore pris la mesure de ce qui se trame. Pourtant les sujets s‘accumulent et quand on les recense, cela pourrait être autant de sujets de mécontentements inquiétants.

1°) Sur les travailleurs détachés : ils sont 350 000. L’effet sur l’emploi, contre les salaires, pour le travail dissimulé, sur la mise en cause de l’Europe est considérable. Va-t-on adopter le projet de loi Savary actuellement sans consistance et qui n’aurait que peu d’effets concrets ? 

2°) Sur l’inspection du travail : va-t-on confirmer le projet rejeté depuis un an à 90 % par l’inspection du travail. Il remet en cause son organisation en section, son action généraliste et en opportunité, auprès des salariés, et son indépendance. Que va dire finalement la loi ?

3°) Sur les prud’hommes : leur élection, seule grande élection nationale démocratique, claire et transparente, de représentativité des syndicats va-t-elle être supprimée ? La remise en cause des prud’hommes suivrait.

4°) Sur le travail du dimanche : les concessions au Medef et aux patrons des grands chaines de distribution prévues par le rapport Bailly vont-elles être adoptées. Ce serait l’année des 12 dimanches de travail forcés, la fin de toute majoration salariale dans les commerces de moins de 11 salariés, une déréglementation supplémentaire de la durée du travail pour tous… 

5°) Sur la formation professionnelle : Le budget de la formation professionnelle va-t-il être divisé par 2 ? Les grandes entreprises vont elles faire payer les petites ? L’ANI du 14 décembre va t il être transcrit en loi?

6°) Sur l'amnistie syndicale : que devient-elle ? Votée en première lecture, elle a été « suspendue » contre toute attente et logique. Des élus syndicats sont poursuivis pour avoir refusé de donner leur ADN suite à leur action syndicale… 

7°) Sur l'indemnisation du chômage : les fameux « droits rechargeables » de l’ANI n’existent toujours pas, naturellement, mais par contre une « négociation » exigée par le Medef doit se dérouler début 2014 : baisse des droits des chômeurs en vue ?

8°) Sur les négociations consécutives à l’ANI du 11 janvier et à la loi du 14 juin : explosion des plans sociaux homologués délibérément par les DIRECCTE, explosion des CDD dits « courts », explosion des temps partiels à « planchers » dérogatoires (10 h, délais de prévenances réduits, nombre de coupures augmentées, baisse des majorations des heures complémentaires), options des employeurs pour des « complémentaires santé » au rabais avec les grandes assurances privées.

9°) Sur les salaires : une « modération » salariale est-elle stimulée par le gouvernement ? Suite au blocage du Smic, les NAO qui vont avoir lieu en ce début d’année vont elles être orientées au « gel » ? Un risque de baisse des salaires bruts menace même. 

10°) Dans les Fonctions publiques : l’austérité budgétaire, la flexibilisation et précarisation de tous les emplois publics avec salaires bloqués vont-elles s’accroitre ?

Est-ce vraiment cela le tableau prévisionnel en matière d’emploi et de travail qui se dessine en ce début 2014 ? Est-ce vraiment cela que l’on attend d’un gouvernement de gauche ? 

 

 

Source : www.marianne.net/gerardfiloche

 

 

 

Partager cet article
Repost0
31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 18:07

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/hksaltimbank

 

Los Fralibos: les ouvriers de Fralib chantent leur lutte

Les ouvriers de Fralib Géménos (le thé Éléphant), ça fait trois ans qu'ils luttent, trois ans qu'ils ont décidé de reprendre leur usine et de sauver eux-même leurs emplois. De cette lutte, ils ont fait une chanson: «Los Fralibos». Et ils en ont même fait un clip !!!

 


 

Avec mes amis saltimbanks, nous sommes vraiment fiers et heureux d'avoir modestement accompagné ces ouvriers-musiciens-auteurs-chanteurs dans cette aventure. 

Merci pour eux de visionner et de partager largement leur clip : "LOS FRALIBOS",

Force et bon thé !!!

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/hksaltimbank

 

 

 

Partager cet article
Repost0
31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 17:56

 

Source : http://communismeouvrier.wordpress.com

 

Succès de la grève générale en Corée du Sud

Ce samedi 28 décembre, les organisations syndicales appellent à la grève générale en Corée du Sud pour dénoncer la violente répression antisyndicale et les attaques au droit de grève contre les cheminots en lutte contre la privatisation de Korail et la défense de l’emploi.

 

Meeting contre la répression antisyndicale ce 28/12 à Séoul

Meeting contre la répression antisyndicale ce 28/12 à Séoul

A Séoul, c’est une foule immense qui s’est mobilisée pour le rassemblement appelé par la KTUC, la presse parle de plusieurs dizaines de milliers de manifestants. La place Plaza de Séoul est noire de monde.

 

Manifestation de travailleurs tôt ce matin à Séoul

Manifestation de travailleurs tôt ce matin à Séoul

D’autres manifestations et rassemblements ont lieu dans les autres grandes villes de Corée du Sud. Selon une première estimation, ce sont un million de travailleuses et de travailleurs qui ont cessé le travail ce samedi.

 

Voir la manifestation à Séoul en direct.

 

Source : http://communismeouvrier.wordpress.com

 

Partager cet article
Repost0
31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 17:44

 

 

Source : www.mediapart.fr

Des sans-abri pour nettoyer le site de Fukushima

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

Avec la complicité de la mafia japonaise, des entreprises sous-traitantes en charge du nettoyage de la centrale de Fukushima emploient des sans-abri qu'elles rémunèrent bien en dessous du minimum légal.

Des entreprises japonaises emploient des sans-abri, qu'elles payent en dessous du minimum légal, pour nettoyer le site de la centrale de Fukushima, rapporte l'organisation Think Progress.

Financées par une dotation publique d'un montant global de 35 millions de dollars, les entreprises sous-traitantes, avec la complicité de la mafia japonaise, recourent à des sans-abri qu'elles exploitent pour intervenir sur la zone de la catastrophe nucléaire, au péril de leurs vies.

L'organisation Think Progress cite notamment le cas d'un sans-abri de 55 ans qui a déclaré avoir gagné « l'équivalent de 10 $ pour un mois complet de travail », une fois les frais d'hébergement et de nourriture décomptés sur son salaire.

 

Lire sur le site de Think Progress

 

 

Source : www.mediapart.fr

 



Partager cet article
Repost0
31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 17:35

 

 

Source : www.reporterre.net

 

Pierre Rabhi : "le superflu est sans limites alors qu’on n’assure pas l’indispensable"

Barnabé Binctin (Reporterre)

dimanche 29 décembre 2013

 

 

 

Démographie, mariage homosexuel, OGM, ministres écologistes : Pierre Rabhi répond en franchise et fermement, dans le deuxième volet du long entretien qu’il nous a accordés.


Après un premier entretien il y a quinze jours, Reporterre retrouve Pierre Rabhi pour prolonger la discussion sur les grands enjeux écologiques de la société française.

Le gouvernement organise un débat public national la « transition énergétique ». Qu’en attendez-vous ? Que doit mettre en place le gouvernement ?

Pierre Rabhi - Avant toute chose, il faut d’abord qu’on réduise notre avidité. Comment voulez-vous répondre à une insatiabilité permanente par des ressources limitées ? Lorsqu’on cherche à résoudre à un problème, il faut commencer par savoir ce qui le détermine. Quel est le problème du monde ? Notre insatiabilité. Et qu’est-ce qu’on a fait de l’être humain ? Un être insatiable.

On ne met jamais en évidence ce que l’on a, ce qui peut déjà nous réjouir. On ne parle jamais de ce dont on a vraiment besoin. J’ai besoin d’être nourri, j’ai besoin d’être vêtu, j’ai besoin d’être abrité et j’ai besoin d’être soigné. Tous ces éléments-là doivent être partagés avec l’ensemble du genre humain. Tout le monde doit, légitimement, bénéficier de ça. Après, que reste-t-il ? Il reste ce qu’on appelle le superflu. Et aujourd’hui, le superflu est sans limites alors que l’on ne parvient pas à assurer l’indispensable... Il paraît que le marché de luxe ne connaît pas de crise. Par contre, on n’a plus d’argent pour ce qui est indispensable, pour nourrir des enfants qui viennent au monde, pour les aider à survivre et à créer une société conviviale et belle.

Et les gaz de schistes participent de cette tendance énergivore…

Ca prouve une fois de plus que la civilisation moderne est la civilisation la plus fragile de toute l’histoire de l’humanité. On a créé une civilisation fondée sur la consommation énergétique, sur l’usage de l’énergie, et on est devenu prêt à toutes les concessions pour que ça perdure. Parce qu’on sait parfaitement qu’aujourd’hui, sans pétrole et sans électricité, tout s’effondre. On a fondé une civilisation qui a un besoin absolument vital, et sans aucune restriction, de la combustion énergétique. On comprend ensuite pourquoi la question de l’énergie devient si gigantesque, et pourquoi on essaye de trouver d’autres ressources…

Pourtant, notre population augmente, nous sommes sept milliards d’êtres humains sur Terre, bientôt neuf. Cela va augmenter le niveau de consommation, il faut un réseau de production énergétique important, pour les transports, pour l’alimentation,...

Non, l’histoire de la démographie n’a rien à voir là-dedans. Je suis radical là-dessus, je ne peux pas supporter qu’on dise que c’est parce que nous sommes trop nombreux qu’il y a la faim dans le monde. On agite en permanence cette idée et beaucoup de gens pensent ça. C’est une réalité dans nos consciences collectives, mais ce n’est pas vrai !

Il n’y a pas la faim dans le monde parce que nous sommes trop nombreux, il y a la faim dans le monde parce que nous faisons partie des gens qui se baffrent au-dessus de la nécessité, qui satisfont leur poubelle et leur décharge publique bien plus que tous les autres… Cela repose la question éthique de notre système planétaire.

Aujourd’hui, on concentre beaucoup de moyens sur le meurtre, on est capable de créer des armes terrifiantes et on consacre beaucoup d’argent pour fabriquer des missiles intercontinentaux ou des avions de guerre. C’est significatif du niveau moral où nous nous situons. Une grande partie de l’énergie humaine est consacrée à la destruction de l’homme par l’homme. Et l’autre partie de l’énergie est destinée à détruire le milieu vivant. Ça veut dire que l’on rend beaucoup plus hommage à l’aspect négatif de notre destin : on entretient beaucoup mieux ce qui relève de la mort que ce qui relève de la vie.

Un autre sujet de ce début d’année, qui intéresse beaucoup les écologistes, c’est le mariage homosexuel. De quelle manifestation étiez-vous en janvier ?

 

*Suite de l'article sur www.reporterre.net


 

Source : www.reporterre.net

 


Partager cet article
Repost0
31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 17:23

 

 

Source : www.rue89.com

 

 

Le grand entretien 27/10/2012 à 17h25
« La gratuité, c’est ce qui a le plus d’importance dans nos vies »
Sophie Caillat | Journaliste Rue89

 

Co-auteur d’un essai sur l’expérience de gratuité des transports publics à Aubagne, le philosophe et dramaturge Jean-Louis Sagot-Duvauroux réfléchit au sens de la gratuité comme alternative à une société de plus en plus marchande.

 


Une personne déchirant un billet d’un dollar (Images Money/Flickr/CC)

 

Jean-Louis Sagot-Duvauroux passe une bonne partie de son temps comme dramaturge au sein d’une compagnie de théâtre malienne, Blonba.

Il est aussi, en tant que philosophe, le co-auteur de « Voyageurs sans ticket. Liberté Egalité Gratuité. Une expérience sociale à Aubagne » (éd. Au diable Vauvert).

Depuis la chute du système communiste, cet auteur de nombreux essais (notamment le best-seller « On ne naît pas noir, on le devient », Albin Michel) cherche « les vraies transformations qui ne produisent pas de la tyrannie ».

Electeur assumé du Front de gauche, il aimerait surtout que la gauche française « se pose un peu plus la question de l’alternative réelle au système capitaliste en place ».

 


Jean-Louis Sagot-Duvauroux (Gilles Perrin)

 

Rue89 : Pour commencer, une question qui peut ressembler à un sujet de bac philo : quelle est la valeur de la gratuité ?

Jean-Louis Sagot Duvauroux : La gratuité, c’est ce à quoi on accorde le plus d’importance dans nos vies. Par exemple, si je suis père de famille et enseignant, le fait de s’occuper des enfants des autres aura moins de valeur que de s’occuper du mien.

Ce qui est sans prix a plus d’importance que ce qui est évaluable financièrement. C’est brouillé par une obnubilation du marché. On a l’impression que ce qui n’est pas payant est sans valeur, mais en fait le sens de notre existence est sans prix.

Quand les gens se suicident au travail, ce n’est pas parce qu’ils ont des petits salaires, mais parce que leur activité n’a plus de sens. Si on supprime le sens, on supprime la vie. Les aspects essentiels de l’existence (l’amour, la santé, la haine...) ne s’évaluent pas monétairement.

Pourtant, la gratuité n’est pas dans l’air du temps, écrivez-vous....

La gratuité nous entoure en permanence : le trottoir, le lampadaire, l’école, les parcs, la PMI... tout cela est gratuit au sens de « chacun selon ses besoins » (et non selon ses moyens). Disons que l’accès à ces biens est sorti du rapport marchand.

En anglais, on dit « free », libre. Mais en français le mot « gratuit » a un sens étymologique religieux : c’est « Dieu nous a donné la grâce », la vie, sans demander de rétribution.

La gratuité recule aujourd’hui dans l’école ou la santé …

Mais la partie inaliénable du temps humain, le temps libre, est plus important que jamais. Des lois (congés payés, 35 heures) ont acté cela, c’est un progrès considérable.

Le libéralisme dominant défend l’idée que le marché est la meilleure façon possible de gérer des biens. Les ultralibéraux disent même que la police pourrait être un bien marchand, cherchent à mordre sur la part gratuite relativement importante de nos existences.

Si intérieurement, on sait se servir en permanence de la sphère marchande et non-marchande, les actions de la sphère marchande ont pris une valeur obnubilante.

A Aubagne, des élus communistes ont décidé de mener une action un peu anti-sarkozyste, en instaurant la gratuité des transports en commun. En pleine époque du « travailler plus pour gagner plus », c’était totalement à contre-courant...

Les élus ont en effet voulu trancher avec le système, à la différence de la vingtaine d’autres collectivités qui ont instauré cette mesure, et l’avaient fait plutôt pour des raisons techniques.

On constate que quand on sort du rapport marchand aux transports publics, on lève les freins à la hausse de la fréquentation.

Partout où les transports sont gratuits, la fréquentation des transports en commun augmente, ça crée de la productivité. Sans compter que l’investissement public a diminué par deux, un déplacement coûtait 4 euros à la collectivité, il en coûte un peu plus de 2 euros maintenant.

La gratuité, en provoquant la disparition du contrôle, a-t-elle modifié le rapport entre les gens dans l’espace public ?

 


Couverture du livre

 

Oui et c’est un élément très important. Trop souvent, les politiques abordent les questions de sécurité de façon binaire : il y a des délinquants, il faut des caméras et des policiers. Mais les caméras n’ont jamais fait baisser la délinquance !

La gratuité des transports en commun a rendu le travail du chauffeur beaucoup moins angoissant : il n’a plus de caisse à garder, il n’a plus qu’à faire l’essentiel, transporter ses concitoyens d’un endroit à un autre, leur rendre service.

Quand le Syndicat des transports en Ile-de-France (Stif) instaure le dézonage le week-end, cela crée un sentiment de liberté et fait baisser la délinquance.

Quand les gens sont rendus à eux mêmes, on voit que globalement ils ne sont pas si méchants qu’on veut bien le dire.

Alors que quand un gamin passe sans payer devant le chauffeur, il y a quelque chose d’humiliant pour le chauffeur, de désagréable pour tout le monde. Si vous supprimez ça, l’espace public devient plus agréable et convivial. Ça ne résoud pas tous les problèmes mais on constate que globalement, les tensions intergénérationnelles à Aubagne ont été supprimées.

Aujourd’hui, on voit que l’école est de moins en moins gratuite.

L’école est surtout confrontée au problème de la ségrégation sociale et du coup, l’école publique est gratuite pour les pauvres, elle devient une école sociale, et non plus l’école de tous, où pauvres et riches ont le même avantage. Quand l’école devient une école de seconde catégorie, ceux qui ont de l’argent vont dans dans une école non gratuite.

La gauche critique parfois l’expérience d’Aubagne en disant qu’il n’y a pas de raison d’avantager les riches. Moi je réponds : il faut des endroits dans la société où il n’y a plus de différence entre riches et pauvres. La gratuité, c’est de donner aux gens un droit. Ensuite libre à eux de l’exercer selon leur bon vouloir. On pourrait imaginer un droit au téléphone, par exemple.

Va-t-on vers une extension des zones de gratuité d’après vous ?

Le mouvement global va contre la gratuité, et pourtant, la gratuité est rentrée dans le champ social et politique. On voit le succès d’audience de Paul Ariès, et de certaines de ses propositions comme la gratuité de l’eau vitale.

Je trouve intéressante l’idée d’une sécurité sociale du logement qui permettrait, en cas de perte d’emploi ou de dépression, de ne pas être chassé de son logement.

Certaines villes proposent la gratuité des obsèques, et je trouve qu’éviter aux gens de négocier la qualité du cercueil quand ils viennent de perdre un proche, c’est très humain et civilisant.

Comment à travers la gratuité favoriser des comportements plus écologiques (en rendant payants les mésusages, comme le suggère Paul Ariès) ?

L’idée qu’on a le droit de vivre dans une planète qui ne se flingue pas (et que peut-être il faut préférer mettre de l’argent dans les transports en commun) se met dans les têtes peu à peu. Cela a surgi à la conscience les vingt dernières années, et rejoint d’autres milieux sociaux.

Aubagne est une expérience très localisée mais qui donne à penser au niveau beaucoup plus large. « Think globally, act locally », disent les altermondialistes.

Si beaucoup d’actions se font comme ça, droite et gauche devront en tenir compte.

 

MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato
Source : www.rue89.com

Partager cet article
Repost0
30 décembre 2013 1 30 /12 /décembre /2013 21:21

 

 

Source : www.mediapart.fr

2013, le jeu des sept faillites de la gauche

|  Par Stéphane Alliès

 

 

Dans le rétroviseur d’une première année pleine et entière au pouvoir, la gauche gouvernementale désespère son électorat, et l’hypothèse pour l'heure peu probable d’une alternative, comme d’un changement de cap, n’enthousiasme pas davantage. Retour sur sept faillites qui ne laissent guère optimiste sur 2014.

Après le désenchantement, le néant. Si depuis son arrivée à l’Élysée, le nouveau pouvoir socialiste n’a de cesse de tester les bas-fonds de son impopularité, de reculades en renoncements, d’absences de courage en cadeaux aux entreprises, la situation n’est guère plus brillante dans les autres allées de la gauche. Et c’est peut-être la plus grande réussite du début de quinquennat Hollande : à force d’organiser la déception et d’agencer la résignation, personne ne semble aujourd’hui en mesure de venir lui contester son austère et amer magistère. Pourtant si nombreuses, les oppositions dans son propre camp paraissent démunies, contraintes d’observer et de se lamenter sur le champ de ruines des idéaux de la gauche française et du mouvement social en décrépitude…

Comme anesthésiées par dix ans de droite, et d’une prétendue droitisation de la société qui arrange bien les plus conservateurs (lire ici), désireux de continuer à tracer les contours du cercle de la raison dont il ne faudrait surtout pas sortir, les gauches françaises ne sont plus à la recherche du peuple, mais bien du côté de la continuité de l’État et de la haute fonction publique qui leur dicte quoi faire. Quant aux gauches qui s’opposent, faute de stratégie d’alternative crédible ou de courageuses et tangibles recherches de convergences, elles en sont réduites à commenter et contempler l’ampleur du désastre. Sous Jospin, bon an mal an, la gauche était plurielle. Sous Hollande, la gauche n’est plus rien. Et en 2013, sa désintégration a pris le tour d’un déprimant jeu des sept faillites.

 

Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée. 
Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée. © Reuters

 

  • L’hypo-parlement

Déjà un an et demi que l’hémicycle est installé et l’on peine encore à trouver les nouveaux Peillon et Montebourg de 1997, jeunes députés ayant biberonné à autre chose que la vie interne (l’un était professeur de philosophie, l’autre avocat) et se saisissant de leurs pouvoirs parlementaires pour enquêter de façon offensive sur la situation des tribunaux de commerce ou sur les paradis fiscaux. Des initiatives, telle la lutte contre la fraude fiscale ou quand il s’est agi d’améliorer le texte de loi sur le contrôle bancaire, ont sorti certains élus de leur tétanie. Mais le quotidien parlementaire reste en 2013 plus marqué par la caporalisation que par l’autonomie conquérante face à l’exécutif. Même au moment d’émettre la bien peu audacieuse possibilité de voter l’entrée en guerre (au moment de l’épisode syrien), les parlementaires se sont montrés impuissants face aux prérogatives du chef des armées de l’Élysée. L’exemple anglais et américain a davantage renvoyé à la France son parlementarisme potiche. Et depuis, les forces françaises se sont engagées en Centrafrique, sans que personne s’insurge de l’absence d’aval de l’Assemblée.

Question moralisation et rénovation de la vie publique, la “force tranquille” est toujours de rigueur, surtout si l’on compare les timides travaux législatifs de l’année 2011 à ceux des parlements anglo-saxons (par exemple, la condamnation de députés à de la prison ferme en Angleterre, dans l'affaire des notes de frais). La commission d’enquête sur l’affaire Cahuzac a montré la faiblesse d’un camp incapable de se prononcer sur ses propres turpitudes (voir notre émission), allant même jusqu’à désigner comme rapporteur un ancien trésorier du PS, Alain Claeys, quand le financement politique du parti socialiste était l’un des enjeux sous-jacents de la commission. Sur le cumul des mandats, la résistance sénatoriale a montré l’archaïsme d’une partie des socialistes (essentiellement des proches de François Hollande). Quant à la loi sur le non-cumul, après avoir vu son application reportée à 2017, son extension à l’idée d’un non-cumul dans le temps (trois mandats consécutifs maximum) a sèchement été évacuée par le groupe socialiste (lire ici), malgré un vote majoritaire des députés de gauche en commission.

 

Réunion à l'Assemblée nationale, où plusieurs "clubs" et courants socialistes ont réclamé une réforme fiscale, le 2 juillet 2013 
Réunion à l'Assemblée nationale, où plusieurs "clubs" et courants socialistes ont réclamé une réforme fiscale, le 2 juillet 2013 © S.A

 

En creux, c’est le constat le plus désolant : trop heureux de retrouver la majorité, les socialistes se sont lovés dans la culture d’acquiescement législatif que chérit d’habitude la droite. Résultat, à quelques rares exceptions près – dont la principale demeure le mariage pour tous (mais avec l'assistance médicale à la procréation abandonnée en route) –, on ne trouve pas trace d’un texte voté par l’ensemble de la gauche, au Sénat et à l’Assemblée. Une majorité introuvable, faute de se donner la peine de penser des convergences. L’exemple le plus chimiquement impur a été celui de la proposition de loi sur l’amnistie sociale. Après un compromis entre communistes, écologistes et socialistes au Sénat, avec la bienveillance de Christiane Taubira, c’est un enterrement qui s’ensuivit à l’Assemblée, avec la malveillance de Manuel Valls. Symbolique, ce refus socialiste d’accéder aux demandes du reste de la gauche s’est répété lors de la proposition de loi écologiste sur les ondes électro-magnétiques, puis sur le texte radical instituant une liste électorale unique aux européennes.

Quant aux voix divergentes internes à la majorité parlementaire, quand elles s’expriment, c’est souvent à titre individuel et sans grande coordination. Ainsi Malek Boutih au moment de la démission de Delphine Batho, Pouria Amirshahi après l’affaire Léonarda (lire ici), Isabelle Attard après le vote de la réforme des retraites (lire ici)… Souvent mentionnée dans les discussions de coulisses, l’hypothèse d’une scission du groupe socialiste, lui enlevant sa majorité absolutiste (il suffirait d’une quinzaine de départs) et obligeant à prendre en compte les avis divergents, reste d’actualité pour 2014. Mais une telle tentative court le risque de voir le groupe socialiste restant transiger avec les députés centristes, davantage que sur sa gauche. Alors cela prend pour l'instant la forme de conférences de presse occasionnelles, entre différentes nuances de gauche (durable, populaire, forte, etc.), comme en juillet dernier. Revendication commune alors : une réforme fiscale consacrant la fusion de la CSG avec l'impôt sur le revenu. Six mois plus tard, le bilan de la démarche est mitigé : si une « remise à plat fiscale » a été annoncée, on n'en connaît pas encore les contours, et elle devrait s'étaler sur tout le quinquennat…

  • La disparition du PS… et de l’aile gauche socialiste

Aubry l’avait sorti du coma, il y est retombé, étouffé sous l’édredon hollandais. Comme redouté au regard de ses états de service, l’heureux désigné, Harlem Désir, n’est pas parvenu à briser son armure d’apparatchik rentré dans le rang solférinien. Inaudible et démuni face aux atermoiements d’un pouvoir qu’il soutient coûte que coûte, il a paru être investi d’une mission impossible. Quand il a fait preuve d’audace (en demandant un référendum institutionnel ou quand il exprima sa volonté de voir rentrer Léonarda et sa famille en France), il a fini de creuser sa tombe, sévèrement recadré par des éléphants aux attentes contradictoires. De plus petit dénominateur commun, il est désormais devenu un simple détonateur, fusible évident en cas de déroute confirmée aux prochaines européennes.

Dans les actes, le plus grand de ses échecs à la tête du parti est la façon dont il a “fossoyé” la plus intéressante des innovations du PS de ces dernières années : la primaire citoyenne. En organisant a minima sept consultations municipales en tout et pour tout sur le territoire, il a cassé l’élan modernisateur de la compétition présidentielle, qui avait réussi à impliquer enfin des sympathisants socialistes lassés des obscurs jeux de courant dans des sections socialistes volontairement réduites au plus petit nombre, histoire d’être le plus verrouillées possible. En préférant l’expérimentation à la généralisation, le PS d’Harlem Désir a “gadgétisé” l’outil primaire, le réduisant à un “clientélisme à ciel ouvert” à Marseille, atténuant sa légitimité au Havre, ou rendant carrément inopérant son résultat à La Rochelle (lire ici et ici). Avec le sentiment que, définitivement, ce parti socialiste préférera toujours les petits arrangements entre quelques dizaines de milliers de militants, répartis en une dizaine d’écuries, à l’ouverture audacieuse à la société mobilisée.

Harlem Désir 
Harlem Désir © Reuters

Quant aux ailes gauches du PS, c’est l'hallali. Benoît Hamon et les siens, pourtant charnière essentielle dans le dispositif actuel (un ministre et une vingtaine de députés), ont mis la tête dans le sable, fidèles à une stratégie édictée lors du congrès de Toulouse : on joue la légitimité du pouvoir en place et on attend des jours meilleurs, afin de prendre le PS, et des villes (comme Montreuil ou Saint-Denis) ou la présidence de la région Île-de-France. Un pari à long terme, qui pourrait même passer par une alliance pragmatique avec Manuel Valls, à l’autre bord de l’échiquier socialiste.

De son côté, Arnaud Montebourg est lui aussi totalement rentré dans le rang, et ne fait plus entendre sa musique particulière qu’au moment de critiquer les orientations de l’Union européenne. Tout occupé à consolider son “alliance des producteurs”, et donc à parfaire son réseau patronal et syndical en vue d’échéances futures, le héraut de la rénovation socialiste, de la démondialisation et de la VIe République, se satisfait aujourd’hui sans gêne des archaïsmes institutionnels et fait avec la mondialisation, tout occupé à sa volonté réindustrialisatrice du pays, souvent synonyme jusqu’ici d’anti-écologisme parfois primaire.

Le courant Maurel/Lienemann, enfin, n’en finit plus de commenter les renoncements et de conter l’éloignement progressif du pouvoir vis-à-vis des valeurs de gauche, quitte à s’accommoder de la déprime et du fatalisme qu’elle peut engendrer. Jouant le strict jeu du parti, “Maintenant la gauche” se résout à ce que ce soit plus tard, et bataille poliment pour gagner des positions en interne. Avec un succès mitigé, Emmanuel Maurel n’étant investi qu’en deuxième position de la liste du Grand-Ouest aux européennes.

 

Marie-Noëlle Lienemann et Pierre Laurent, à l'assemblée des gauches, le 12 décembre 2012 
Marie-Noëlle Lienemann et Pierre Laurent, à l'assemblée des gauches, le 12 décembre 2012 © Antoine Pesch

 

  • Le Front de gauche en capilotade

C’était l’année de tous les dangers pour le rassemblement de l’autre gauche. Pour la première fois, il n’y avait pas d’élection pour mobiliser, et la double divergence stratégique qui la traverse depuis ses débuts en 2009 avait tout pour prospérer et faire des dégâts dans ses rangs. Cette double divergence, autour du rôle et du poids des élus locaux, ainsi qu’autour de sa finalité existentielle : prendre le pouvoir par la révolution citoyenne ou l’influencer en pesant sur la majorité et en la tirant à gauche, a fini par le faire – momentanément ? – imploser.

Bien que dans les textes la proximité programmatique entre les différentes forces du Front de gauche ait été réaffirmée en début d’année, la progressive personnalisation de la rivalité entre Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon a mis en danger la pérennité d’un regroupement touchant les limites du cartel électoral. La préparation des municipales à Paris a symbolisé le désaccord, entre la volonté acharnée de la direction communiste à passer un accord dès le premier tour avec le PS et les surenchères verbales contreproductives de Mélenchon à l’encontre de son allié (lire ici).

 

Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent, à Grenoble, le 25 août 2013 
Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent, à Grenoble, le 25 août 2013 © S.A

 

Seule bonne nouvelle cette année pour le Front de gauche, la constitution d’un troisième pôle (Ensemble), regroupant communistes unitaires, alternatifs et fractions diverses du NPA et de la LCR. Avec l’espoir de sortir la gauche de gauche du face-à-face Laurent/Mélenchon, devenu aujourd’hui davantage un obstacle qu’un marche-pied à la résurrection du mouvement social. Mais rien ne dit encore que son émergence garantira la pérennité du Front de gauche.

La dynamique militante paraît sérieusement entamée, et les choix stratégiques des uns et des autres n’ont pas recueilli les résultats escomptés. L’alternative via une alliance majoritaire au cœur de la gauche, souhaitée par le PCF, s’est résumée à des assises citoyennes sans lendemain (lire ici). L’alternative via la rue et la révolution citoyenne, défendue par le PG et mise en branle le 5 mai et le 1er décembre dernier, n’a mobilisé qu’un noyau militant certes encore soudé, mais bien loin des marées citoyennes espérées.  

Les élections européennes à venir pourraient alors devenir le vrai test de survie pour la gauche antilibérale post-référendum européen, qui risque de voir resurgir le spectre de la division sur fond de désaccord irrémédiable entre Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon (lire ici). En jeu : un retour au début des années 2000, où chacun se compte en dessous des 5 %, ou le maintien d'un attelage encore fragile, mais permettant d'obtenir plus de 10 % des suffrages.

  • L’écologie “désarmée”

Si les couacs et désaccords gouvernementaux auront été multiples en 2013, seule la ministre de l’écologie aura été démise de ses fonctions. Outre son alerte sur l’austérité en cours, le message de la ministre sortie au début de l’été, Delphine Batho, notamment sur le poids des lobbies dans l’entourage élyséen, aurait dû faire événement, à tout le moins débat. Il n’en fut rien, les socialistes regardant ailleurs, et les écologistes préférant se ranger derrière le successeur Philippe Martin, alors jugé plus compétent en matière environnementale, et ses promesses de transition écologique à venir.

Une rentrée habilement placée par Pierre Moscovici sous le signe du « ras-le-bol fiscal », et voilà que tous les espoirs écolos se sont fracturés, et pas même de façon hydraulique... La fiscalité écologique puis l’écotaxe ont réduit les ministres et parlementaires d’EELV, jusqu’ici fiers d’être arrivés si nombreux à ce niveau de pouvoir, au rôle de vulgaires taxeurs, punitifs des plus pauvres. Le nucléaire ne s’est jamais aussi bien porté, et l’objectif d’une réduction de la part de nucléaire à 50 % du mix énergétique en 2025 jamais aussi bien enterré. Notre-Dame-des-Landes n’a jamais été aussi proche de connaître la pose de la première pierre de son aéroport. Même les gaz de schiste sont encore dans le paysage médiatique, protégés par un moratoire fort fragile. Seul espoir des écolos : que le détail de la transition énergétique, annoncé pour le printemps 2014 par l'exécutif, soit à la hauteur des promesses passées.

 

Cécile Duflot et Delphine Batho, à l'Assemblée nationale 
Cécile Duflot et Delphine Batho, à l'Assemblée nationale © Jacky Naegelen / Reuters

L’écologie défensive (lire ici) est devenue l'occupation d’un parti qui, faute de marges de manœuvre externes, préfère s’anéantir dans les manœuvres internes, faites de rivalités et de rancœurs recuites. Après l’éviction de son secrétaire national, Pascal Durand, au terme d’une illisible révolution de palais (lire ici), puis d’un congrès pathétiquement incompréhensible (lire ici), c’est à Emmanuelle Cosse d’assumer le flambeau d’EELV (lire ici). Ou plutôt de la flammèche, tant la dynamique et l’attractivité du parti écologiste se résument aujourd’hui à ses seuls élus, quasiment aussi nombreux que ses militants mobilisés.

 

  • Les quartiers populaires abandonnés

Si l’on repense à la marche pour l’égalité de 1983, les critiques en récupération de l’époque (adressées à SOS-Racisme et au PS de Mitterrand) pourraient faire sourire aujourd'hui. Tant il y aurait fort à parier qu’une mobilisation similaire serait aujourd’hui traitée comme un soulèvement djihadiste ou anti-républicain, mettant en danger la laïcité et prônant un insidieux communautarisme.

L’abandon de l’électorat des quartiers populaires, qui s’était fortement mobilisé derrière François Hollande en 2012, n’a eu de cesse de s’amplifier en 2013. Mesures principales du programme de Hollande, en tout cas les seules concernant les banlieues françaises, le droit de vote des étrangers et le récépissé de contrôle d’identité (lire ici) ont été sabordés sans le moindre scrupule par la majorité socialiste et écologiste. Cet été, d'Argenteuil à Trappes, des contrôles policiers d’identité sur des femmes en niqab ont dégénéré. Et à chaque fois, l'État s’est rangé derrière l’ordre républicain, sans autre réponse sur la lutte contre les discriminations (lire ici).

 

 

Même l’intégration n’apparaît plus que comme un problème. Dernière preuve en date, l’invraisemblable polémique autour des rapports commandés par Matignon (lire ici), qui ont provoqué un tollé à droite, mais aussi à l’intérieur du gouvernement. La gauche au pouvoir n’a tellement plus de courage ou de convictions pour affronter ces questions, qu’elle s’interdit même d’en débattre. Quant à la politique de la ville, celle-ci s’éloigne des banlieues dans ses critères (lire ici), et le rapport Mechmache/Bacqué (lire ici), prônant une participation citoyenne et une reconnaissance accrues des habitants des quartiers populaires, est d’ores et déjà rangé dans les tiroirs.

Le principe de laïcité a toujours plus été instrumentalisé au détriment de la seule religion musulmane, faisant monter une islamophobie de plus en plus radicalisée, dont les conséquences ont été le plus souvent niées pour les pouvoirs publics. Le gouvernement Hollande/Ayrault n’assume pas encore tout à fait dans ses discours sa conception d’une laïcité de fer anti-musulmane, mais il encourage vivement, par ses ministres Manuel Valls et Vincent Peillon, à interdire aux femmes voilées de travailler dans des crèches ou d’accompagner leurs enfants dans des sorties scolaires (lire ici).

  • Le non-idéal européen

C’était l’une des promesses emblématiques de Hollande candidat. Lui président, il ferait entendre une autre voix dans le concert européen, et incarnerait un pôle de résistance à la majorité libérale-conservatrice de l’Union. Si sa promesse de renégociation du TSCG a été dévoyée dès l’été 2012, l’année 2013 fut surtout marquée par l'absence de résultats pour la gauche française. Union bancaire au rabais, passivité face au scandale Prism, refus d’asile d’Edward Snowden, ouverture des négociations du grand marché transatlantique, conséquences de la directive sur les travailleurs détachés

Comme toujours, l’Europe a aussi servi d’alibi pour justifier les inactions et les passivités coupables (par exemple, en mettant « le problème rom » sur le dos des accords de Schengen). En revanche, aucune proposition de relance concrète de la dynamique institutionnelle européenne n’a été faite par la France, qui semble s’être résolue à prendre les conseils européens les uns après les autres, sans ambitions à long terme.

 

Angela Merkel et François Hollande avec, au centre, le Belge Elio Di Rupo, le 15 mars 2013 à Bruxelles. ©CE. 
Angela Merkel et François Hollande avec, au centre, le Belge Elio Di Rupo, le 15 mars 2013 à Bruxelles. ©CE.

Dans un paysage social-démocrate européen à la dérive (lire ici), l’étrange pas de deux vis-à-vis de l’Allemagne merkelienne dit beaucoup de la confusion qui règne dans les têtes socialistes, dès qu’il s’agit d’orientation européenne. Certains lâchent leurs coups contre la chancelière, comme Claude Bartolone ou Arnaud Montebourg. Mais François Hollande fait dans le même temps l’éloge du réformisme de Gerhard Schroeder, à la tribune du congrès du SPD, et sous les yeux d’Angela Merkel (lire ici). Le PS français se range avec entrain derrière l’eurodéputé SPD Martin Schultz pour la présidence de la commission, pendant que le SPD fait grande coalition avec la droite allemande, même si les désaccords restent profonds.

Le débat interne du PS sur l’Europe, en juin dernier, dit bien tout le désintérêt des ténors socialistes sur le sujet. Escamoté par la grâce d’un tripatouillage dont seul le PS a le secret (lire ici), il s’est finalement réduit à une négociation sémantique nocturne, entre gauche et droite du parti, avant qu’une sombre convention nationale dévoile un texte indolore convenant à tout le monde (lire ici). Ultime illustration de cette débandade à gauche : la constitution des listes pour les européennes à venir. Le PS bricole et s’en remet à Édouard Martin, arbre magique cachant la forêt grisouille des investitures bureaucratiques. Les écolos reconduisent des sortants méritants mais ayant laissé la dynamique société civile de 2009 aux vestiaires. Le Front de gauche attend les municipales de mars pour voir s’il peut encore tenir debout aux élections de mai. Pierre Larrouturou tente bien l’aventure de la novation (avec Nouvelle donne, lire ici), propice à un tel scrutin, mais rien ne dit que ses candidatures iront au bout, au risque de rejoindre les autres coups sans lendemain tentés par le héraut des 32 heures.

 

Pierre Moscovici, le 7 mai 2012 
Pierre Moscovici, le 7 mai 2012 © Reuters

 

  • L’économie comme seul dogme intellectuel

Un premier semestre 2013 marqué par l’austérité et les pleins pouvoirs donnés aux entreprises, un second par le « ras-le-bol fiscal », formule initiée en propre par le ministre des finances, Pierre Moscovici, dont l'influence sur la marche du pouvoir reste une énigme (lire ici). En 2013, ceux qui rêvaient encore de « rêve français » en ont été pour leurs frais, découvrant à la place le « bricolage pragmatique », déjà revendiqué par Hollande dès 1984 (lire ici), et la République des comptables à lunettes (lire ici).

Ainsi que Mediapart l’a longuement documenté (ici et ici), pour que l’invention soit au pouvoir sous Hollande, il faudrait que les intellectuels soient dans ses arcanes. Or, point d’idéologues dans les entourages de l’État socialiste, juste des hauts fonctionnaires, obsédés par la continuité de l’État et effrayés par tout pas de côté vers l’inconnu. L’exécutif gère le tout-venant, ne voyant pas plus loin que l’horizon de la réduction des dépenses publiques et l’inversion de la courbe du chômage. Et la gouvernance socialiste de l’État s’est peu à peu résumée en une « auto-régulation exigeante » des entreprises (autre remarquable formule de Pierre Moscovici) et en des reculades en tout genre face à ceux qui refusent l’impôt.

À côté de cet économicisme forcené, privilégiant les chiffres et statistiques comme lecture première de la société, aucune idée neuve n’a surgi. Aucun grand discours élyséen n’a accompagné les réformes de l’éducation ou de la justice. Simplement des questionnements sur les compétences personnelles d’un ministre (Vincent Peillon) ou la mise en image de la rivalité entre deux autres (Manuel Valls et Christiane Taubira). Même la réforme fiscale a été annoncée dans un grand cafouillage, où le plus important semblait de savoir si le premier ministre voulait sauver sa peau, plutôt que, là encore, de mettre en scène la thématique de l’égalité, qui était pourtant le socle de la campagne électorale de François Hollande.

Cette croyance en l’économie se double d’une révérence envers la haute administration, origine de tous les maux, à en croire nombre d’élus désorientés par la situation actuelle. « Il y a trop peu de ministres qui font de la politique et ils se font bouffer par les technos », entend-on sans cesse dans les bouches socialistes. La technostructure bénéficie d’une confiance telle, qu’elle en devient intouchable. Ainsi le très sarkozyste directeur du Trésor, Ramon Fernandez, est toujours en poste, deux mois après que Jean-Marc Ayrault a annoncé son départ. La citadelle de Bercy semble plus que jamais inébranlable. À l'inverse du doute dans l'électorat de gauche, à la veille de 2014.

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

Partager cet article
Repost0
30 décembre 2013 1 30 /12 /décembre /2013 19:13

 

Source : www.liberation.fr

 

Naissance en Espagne du Parti X, issu de la mouvance des Indignés
AFP 8 octobre 2013 à 22:22

 

Des manifestants se rassemblent sur la Puerta Del Sol, à Madrid,, pour marquer l'anniversaire du mouvement des Indignés, le 12 mai 2012.

Des manifestants se rassemblent sur la Puerta Del Sol, à Madrid,, pour marquer l'anniversaire du mouvement des Indignés, le 12 mai 2012. (Photo Andrea Comas. Reuters)

 

Le mouvement dénonce «une classe politique corrompue et incapable» de sortir de la crise.

Une mouvement citoyen, le Parti X, a été lancé mardi en Espagne, avec des ex-membres du mouvement des Indignés, né en 2011, et dénonçant, comme lui, «une classe politique corrompue et incapable» de sortir de la crise. «La majeure partie des personnes du réseau citoyen Parti X, bien que pas toutes, nous nous sentons du 15M», le mouvement des Indignés lancé le 15 mai 2011, explique le parti sur son site internet.

Comme pour les Indignés, ce parti fonctionne avec des personnes qui «travaillent» sur des tâches précises et ne dispose d’aucun organe dirigeant ou de listes en vue des prochaines échéances électorales. «Nous n’avons pas de liste fermée comme les autres partis», a expliqué à l’AFP une porte-parole, le nouveau parti se voyant plus comme «un groupe de pression». Quant au programme, «nous proposons un plan d’urgence de sortie de crise. Nous pensons que c’est le moment d’une réponse citoyenne et que les conditions sont réunies», a affirmé l’une des intervenantes, lors de la présentation du nouveau parti.

Le projet de programme affiché sur le site est d’ailleurs ouvert aux amendements des citoyens, ont souligné les intervenants. «Nous voulons que les coupables de la crise soient jugés et un plan d’action pour les citoyens (un Nuremberg financier et un plan Marshall adapté au 21è siècle)», affirme le parti sur son site internet.

Le mouvement citoyen des Indignés, qui avait campé pendant un mois sur la place centrale de la Puerta del Sol à Madrid, était devenu le symbole d’un ras-le-bol de la classe dirigeante qui avait surpris un pays où, malgré la crise, le mécontentement s’était jusque-là peu exprimé. Mais il avait ensuite perdu en visibilité, ses membres refusant souvent de fournir leur nom et de désigner des listes de dirigeants comme les autres partis politiques dont ils dénonçaient le fonctionnement opaque et corrompu.

«Depuis le début, l’une des demandes récurrentes était de "montrer des visages". Aujourd’hui, nous commençons à le faire avec les premiers noms de la commission anticorruption», affirme le Parti X. Parmi eux, figure notamment le Français Hervé Falciani, ex-informaticien de la banque HSBC Genève qui a divulgué en 2008 des fichiers bancaires permettant de découvrir des milliers d’évadés fiscaux dans le monde et ayant mené au redressement fiscal de fraudeurs français.

AFP

Source : www.liberation.fr


Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22