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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 17:55

 

 

Source : www.mediapart.fr

Au Cambodge, la police militaire tire sur les ouvriers

|  Par Raphael Bloch

 

 

 

Le gouvernement de Hun Sen a dispersé les manifestants, samedi dans la capitale, et interdit le rassemblement national prévu dimanche. Vendredi, la police militaire cambodgienne avait tiré sur des grévistes qui bloquaient des ateliers de Phnom Penh pour obtenir une augmentation de salaire, causant au moins quatre décès.

« Le gouvernement veut intimider l'opposition, l'empêcher de continuer à exprimer ses revendications », a déclaré samedi 4 janvier Mu Sochua, un député de l'opposition cambodgienne, à l'issue d'une nouvelle journée de violence au Cambodge. La police militaire a dispersé des centaines de manifestants réunis ce samedi sur la place de la liberté de Phnom Penh pour soutenir le mouvement des ouvriers du textile, réprimé dans le sang vendredi matin aux abords du parc industriel Canadia, qui alimente en grande partie les marques internationales comme H&M, Puma et Adidas. Le gouvernement de Hun Sen a également interdit la manifestation nationale prévue dimanche pour mettre fin au « coup d'État social et politique » dénoncé par l'opposition et les syndicats.

La tension politique a redoublé après qu'au moins quatre manifestants ont été tués par la police militaire vendredi sur l'une des grandes artères manufacturières du sud de la ville, où depuis plusieurs jours, des milliers de travailleurs du textile occupaient les usines pour obtenir des augmentations de salaire. Les tirs ont eu lieu alors que des centaines d'ouvriers bloquaient la route d'accès aux usines de la capitale, et que d'autres, armés de bâtons, de pierres et de cocktails Molotov, s'opposaient aux forces de police. « Les travailleurs ne voulaient pas la violence, ils voulaient juste obtenir une augmentation des salaires », a déclaré Dave Welsh, responsable du Centre international de solidarité, à l'issue des violences policières. 


Affrontements à Phnom Penh, capitale du Cambodge 
Affrontements à Phnom Penh, capitale du Cambodge © Reuters

« Nous savons que quatre personnes ont été tuées et 26 autres grièvement blessées », a déclaré Naly Pilorge, la responsable de la ligue de défense des droits de l'homme au Cambodge. « Quelle qu'en soit la raison, il s'agit d'un usage disproportionné et illégal de la violence au nom du gouvernement », a ajouté Dave Welsh.

De son côté, le porte-parole de la police militaire, Kheng Tito, craignant des pertes pour les investisseurs, une « situation anarchique » dans les ateliers dégénérant en trouble à l'ordre social, a indiqué que l'intervention était nécessaire compte tenu de la résistance des ouvriers à la libération des ateliers par les autorités.

Les affrontements ont débuté jeudi soir quand le premier ministre Hun Sen a décidé d'envoyer des forces gouvernementales pour reprendre le complexe industriel de la capitale cambodgienne, et briser les grèves qui bloquent 80 % des ateliers du pays. De nombreux accrochages ont eu lieu pendant la nuit avec les grévistes. Tôt vendredi matin, des barricades continuaient de brûler et des gravats jonchaient la route d'accès aux ateliers. Face à la résistance des grévistes, le gouvernement a donné l'ordre aux centaines de policiers présents de disperser les ouvriers pour permettre la réouverture des usines. Les forces gouvernementales ont ouvert le feu, après quelques sommations.

 

 

Lors de l'assaut des policiers, une clinique médicale a été détruite par les manifestants et de nombreux ateliers ont été dégradés par les échanges de projectiles. Les forces de police ont détruit les barrages de pneus, et ont brisé les fenêtres de nombreux bâtiments pour déloger les grévistes.

Les rassemblements d'ouvriers avaient éclaté la semaine précédente, quand le ministère du travail a annoncé que le salaire minimum s'élèverait à 95 dollars à partir d'avril 2014, contre les 160 dollars exigés par les syndicats depuis des semaines, lors des négociations avec le gouvernement. Les syndicats se plaignent également de cadences infernales et de sous-alimentation parmi les ouvriers, leurs salaires ne leur permettant pas de vivre dignement. Leurs revendications sont relayées par l'Organisation internationale du travail (OIT) qui a récemment souligné que les conditions de travail s'étaient détériorées dans le pays.

Face au refus réitéré du gouvernement de mécontenter les multinationales en imposant des augmentations de salaires, les manifestants ont durci le mouvement dans le textile, secteur crucial pour l'économie cambodgienne, qui emploie quelque 650 000 ouvriers, dont 400 000 pour des sociétés qui travaillent à l'export.

Les syndicats ont récemment rejoint l'opposition menée par le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP) qui conteste la légitimité du gouvernement de Hun Sen, réélu lors des élections législatives de juillet, qualifiées de « truquées » par plusieurs organisations internationales.

Lors des affrontements aux abords du parc industriel Canadia, le CNRP a déclaré qu'en cas d'élections législatives anticipées, le parti soutiendrait les revendications salariales des travailleurs du textile. « Nous déplorons ces violences, que nous condamnons avec la plus grande vigueur, a déclaré à l'AFP le chef du CNRP, Sam Rainsy. C'est une tentative inacceptable de casser non pas seulement une grève ouvrière, mais (...) le mouvement ouvrier dans son ensemble. Et, derrière le mouvement ouvrier, le mouvement démocratique qui est en train de se développer au Cambodge. » De son côté, le ministère de la défense a dénoncé la récupération politique du CNRP qui « exhorte les fonctionnaires de police à ne pas s'acquitter de leurs obligations »et à rejoindre les rangs de la contestation.

Sous la pression internationale, le gouvernement a proposé vendredi après-midi une réunion de crise le 8 janvier afin de discuter d'une solution transitoire pour que l'activité des ateliers reprenne. Le CNRP et la coalition des six syndicats du pays ont opposé une fin de non-recevoir à cette proposition et déclaré vouloir continuer de boycotter toute négociation avec le gouvernement.

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 17:43

 

Source : www.mediapart.fr

Sezin Topçu : « Le nucléaire gouverne par le secret »

|  Par Jade Lindgaard

 

 

Pourquoi la société française a-t-elle si bien accepté le nucléaire ? Pour la chercheuse Sezin Topçu, c’est le résultat de stratégies très efficaces : la politique du fait accompli et l’art de gouverner par le secret.

 

 

 

Comment expliquer la suprématie de l’atome dans le système de production d’électricité en France alors que l’opposition au nucléaire fut ici, dans les années 1970, l’une des plus importantes d’Europe ? Pour l’historienne et sociologue des sciences Sezin Topçu, l’exception nucléaire française ne doit rien au hasard. Elle ne tient pas non plus à une appétence singulière du peuple français pour l’énergie radioactive. Elle est au contraire le résultat de stratégies redoutablement efficaces : la politique du fait accompli et l’art de gouverner par le secret. D’abord conçu dans le secret des cercles militaires, le programme « tout électrique, tout nucléaire » a été mis en place dans les années 1970 avec une célérité qui ne laissa pas le temps au grand public de prendre conscience de la portée du choix énergétique qui était en train de se faire.

Mais ce sont sans doute les chapitres que Sezin Topçu consacre aux années 1980 et 90 qui sont les plus instructifs et les plus surprenants : la chercheuse y décrit comment l’industrie du nucléaire a excellé à développer une forme de « gouvernement par le secret ». Empruntant à l’œuvre du philosophe Michel Foucault, elle explique comment les nucléocrates ont réussi à contrôler leurs critiques, en les focalisant sur l’enjeu de l’accès à l’information. L’accident de Tchernobyl en est l’un des points d’acmé. Après les déclarations aberrantes de Pierre Pellerin, directeur du Service central de protection contre les rayonnements ionisants (SCPRI), expliquant à la télévision que le nuage radioactif s’était arrêté aux frontières de l’Hexagone, les antinucléaires hurlent et réclament l’accès à une information décente concernant l’exposition à la radioactivité.

À partir de la fin des années 1980, une bonne part de leur lutte et de leur énergie est consacrée à l’obtention de données : sur la composition des rejets liquides et gazeux des réacteurs, sur le traitement des déchets… Et plus beaucoup dirigée contre le système nucléaire, ses dangers, le casse-tête des déchets. Dans le même temps, l’État et EDF se lancent dans une grande stratégie d’ouverture et de discussion avec la société civile. Des comités locaux d’information se créent, des débats publics s’organisent : ils mobilisent les militants associatifs, souvent bénévoles, qui s’épuisent en réunions sans véritable prise sur le processus de décision. Cette histoire de l’acceptation sociale du nucléaire n’avait jamais été écrite. La lecture de ce livre original et foisonnant se révèle édifiante.

Sezin Topçu, La France nucléaire, l’art de gouverner une technologie contestée, Seuil, 349 p., 21 euros.

 

 

Source : www.mediapart.fr

 


 

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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 17:36

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/jean-paul-richier

 

Les étrennes du gouvernement à l'élevage industriel

Avec le décret n° 2013-1301 du 27 décembre 2013 paru au Journal Officiel du 31 décembre, les éleveurs industriels de porcs peuvent dire merci au gouvernement.

 

 

elevageCochon.jpg

 

Par un texte réglementaire parfaitement incompréhensible au commun des mortels, où les porcs se mélangent à la transformation de polymères, les élevages de 450 à 2.000 porcs (enfin, "animaux-équivalents", comme dit le texte) n'ont dorénavant qu'à s'enregistrer (au-delà, les normes européennes restent en vigueur). Jusqu’à présent, toute ouverture ou extension au-dessus de 450 porcs nécessitait une autorisation conditionnée à une enquête environnementale préalable.

Ce décret, signé par Jean-Marc Ayrault et par Philippe Martin, le ministre de l'écologie et du développement durable (on ne rit pas), va donc favoriser la concentration des élevages, au triple détriment de l'environnement (avec les rejets nitratés), du bien-être animal, et des emplois.

L'association Eau & Rivières de Bretagne a été la première à attirer l'attention sur cette décision. On pourra consulter la dépêche de l'AFP par exemple dans Libération, ainsi que l'article bien fait de France Info.

Dans ce même Journal Officiel, on trouve, deux décrets plus loin, le décret n° 2013-1303 du 27 décembre 2013. Ce décret précise les consultations publiques censées intervenir dans les décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement, conformément à l'article 7 de la Charte sur l'environnement, l'article 3 de la loi n° 2012-1460, et l'article L120-1 du code de l'environnement.

C'est ainsi qu'une consultation "citoyenne" avait eu lieu sur ce décret (plus particulièrement les élevages de porcs) du 25/10/2013 au 15/11/2013. Aurions-nous notre mot à dire ?

On sait que l'essentiel de la production porcine française se concentre en Bretagne (plus particulièrement dans le Finistère et les Côtes d'Armor). Les consultations citoyennes les plus efficaces seraient-elles donc celles qui consistent à tout casser sur les routes ? En ce cas, l'avenir de la France est décidément inquiétant.

En fait, derrière les Benêts Bonnets Rouges, la FNSEA et le MEDEF étaient particulièrement attentifs.

En témoigne cet article de fin novembre sur un éleveur de porcs du Finistère « président de l'Association pour le maintien de l'élevage en Bretagne et membre de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) du Finistère, en pointe dans le combat des "Bonnets rouges" ». Il est « à la tête d'une exploitation de 20 000 porcs que font tourner une demi-douzaine de salariés » à un rythme où « tout est compté, minuté » (ces chiffres éberluants demanderaient à être précisés, mais les cochons ne sont sans doute pas chouchoutés).

« Il fustige l'Union européenne, dont certaines décisions pourront engendrer la suppression de près de 50 000 truies à l'échelle de la Bretagne. "Cela correspond à la production d'un million de porcs charcutiers, détaille-t-il, de quoi faire fonctionner un abattoir. […]  Tout ça "à cause des normes sur le bien-être animal imposées par Bruxelles et appliquées de façon plus draconienne en France où on lave plus blanc que blanc", soupire-t-il. »

Bref, un garçon sympathique.

Bon, parmi les manifestants bretons, il y avait évidemment des hommes qui travaillent dur et gagnent peu, ou qui n'ont plus de travail, ou qui craignent de le perdre.

Et quand on est aux commandes politiques, la question de la filière porcine industrielle n'est sûrement pas simple à résoudre dans notre monde globalisé.

Mais on attend des hommes politiques qu'ils prennent de la hauteur, pas qu'ils continuent à aller dans le mur en pataugeant dans le lisier. A fortiori quand ils se disent socialistes.

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/jean-paul-richier

 


 

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 18:01

 

Source : www.lemonde.fr

 

Facebook accusé d'analyser les messages privés

Le Monde.fr | 03.01.2014 à 18h23 • Mis à jour le 03.01.2014 à 19h39

 
 

Facebook est de nouveau inquiété par la justice pour le respect de la vie privée. Lundi 30 décembre, deux utilisateurs américains du réseau social ont lancé une action collective contre le réseau social devant les tribunaux. Ils accusent Facebook d'intercepter les messages privés contenant des liens, sans le consentement des utilisateurs.

« Facebook a scanné les messages des plaignants et analysé les liens envoyés notamment pour de l'analyse de données et le profilage des utilisateurs », affirme la plainte, censée représenter l'ensemble des utilisateurs américains affectés par cette pratique. Pour les plaignants, le réseau social exploiterait en toute discrétion les messages privés pour obtenir des informations plus personnelles que celles mises en ligne publiquement. Autant d'informations qui seraient ensuites partagées « avec des tiers : des annonceurs, des sociétés de marketing et autres agrégateurs de données ».

 

 100 DOLLARS PAR UTILISATEUR ET PAR JOUR

Les plaignants reprochent à Facebook d'indiquer dans ses paramètres de confidentialité que les messages privés ne sont connus que de l'expéditeur et des destinataires, en contradiction avec ses agissements. La plainte s'appuie sur une étude d'une entreprise de sécurité informatique, datée d'août, et plusieurs articles sur des outils développés autour de Facebook, qui permettent de comptabiliser les mentions d'un lien dans les messages privés.

« Nous pensons que ces allégations sont sans fondement et nous nous défendrons vigoureusement », a répondu un porte-parole de Facebook aux sites américains CNET et Re/code. Une réaction classique de la part de l'entreprise en réponse aux demandes de commentaires sur une plainte.

Les deux plaignants réclament, eux, la fin de cette pratique (si elle est avérée) et des indemnités légales pour chaque personne affectée, à raison de 100 dollars par utilisateur et par jour de violation de la loi. Fin août, Facebook avait négocié un paiement de 20 millions de dollars après une autre action collective, qui accusait le réseau social d'afficher les « J'aime » des utilisateurs dans certains formats publicitaires sans leur consentement.

 

Source : www.lemonde.fr

 

 

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 17:49

 

Source : www.lesechos.fr

 

 

La fortune des milliardaires s’est accrue de plus de 500 milliards de dollars en 2013
Par Pierrick Fay | 02/01 | 11:47 | mis à jour à 16:14

                                                                                                                                                                                                                             Les 300 personnes les plus riches du monde disposent d’une fortune estimée par Bloomberg à 3.700 milliards de dollars. La forte hausse des actions en 2013 a permis à Bill Gates, fondateur de Microsoft, de reprendre la première place du classement à Carlos Slim.

 

Bill Gates redevient l’homme le plus riche du monde avec une fortune estimée à 78,5 milliards de dollars. - Reuters
Bill Gates redevient l’homme le plus riche du monde avec une fortune estimée à 78,5 milliards de dollars. - Reuters

2013, année des records en Bourse , notamment à Wall Street. 2013, année record également pour les 300 personnes les plus riches du monde. Selon le classement établi par Bloomberg, leur fortune s’est envolée l’an dernier de 524 milliards de dollars (381 milliards d’euros), pour s’établir à 3.700 milliards. C’est presque l’équivalent de 1,5 fois le PIB de la France. Avec la fortune supplémentaire amassée en 2013, les 300 hommes et femmes les plus riches de la terre pourraient s’offrir Apple en ce début d’année ou près de la moitié des entreprises du CAC 40 ! L’année dernière, l’indice MSCI World a bondi de 24% alors que l’indice américain S&P 500 a progressé de 30%, sa meilleure performance depuis 1997. L’indice créé par Bloomberg se base en grande partie sur l’évolution des marchés financiers.

2014 s’annonce sous les meilleurs auspices

En tête du classement, un changement d’importance intervenu dès le mois de mai : Bill Gates redevient l’homme le plus riche du monde selon le Bloomberg Billionaires Index, avec une fortune estimée à 78,5 milliards de dollars (+15,8 milliards en un an). Le fondateur de Microsoft a profité du beau parcours boursier du groupe informatique dont la capitalisation boursière a bondi de 88 milliards l’an dernier. Il devance le mexicain Carlos Slim (73,8 milliards, en baisse de 1,4 milliard) et Armancio Ortega Gaona, le fondateur d’Inditex, propriétaire de la marque Zara avec 66,4 milliards (+8,9 milliards de dollars). Le premier Français est une Française, Liliane Bettencourt, avec une fortune de 34,1 milliards, qui a gonflé de 7,3 milliards en un an. Une performance qui lui permet de dépasser Bernard Arnault, PDG de LVMH, par ailleurs propriétaire des Echos, avec 32,1 milliards (+3,2 milliards). François Pinault complète le podium (17,2 milliards de dollars, soit une hausse de 4,6 milliards).

Mark Zuckerberg plus riche que Georges Soros

La fortune de Bill Gates a augmenté de 20% l’an dernier, soit 15,8 milliards de dollars de plus. Derrière, un autre milliardaire américain a cru sa fortune de 14,4 milliards ! Il s’agit du fondateur de las Vegas Sands, Sheldon Adelson. Le propriétaire du plus grand groupe de casinos du monde devient la 11ème personne la plus riche du monde selon l’indice Bloomberg (37,1 milliards). Le groupe, qui réalise 58% de son chiffre d’affaires à Macao , a profité de la hausse de 19 % des revenus de jeu de l’ancienne colonie portugaise. Le suédois Ingvar Kamprad, fondateur d’Ikea, a lui accru sa fortune de 13,8 milliards à 53,4 milliards. Il devient le 5ème homme le plus riche de la planète et le deuxième européen. Warren Buffet, l’oracle d’Omaha a, de son côté, augmenté sa richesse de 12,9 milliards à 60,8 milliards. Jeff Bezos, le créateur d’Amazon réussit une percée stratosphérique avec une fortune de 36 milliards, en hausse de 12,4 milliards sur un an. Cela concrétise aussi la montée en puissance des magnats de l’Internet et des nouvelles technologies, puisque, globalement, les milliardaires du secteur ont vu leur richesse augmenter de 28 %. Mark Zuckerberg (Facebook) pointe à présent à la 26ème place avec une fortune qui a doublé à 24,7 milliards de dollars. Il devance Georges Soros (23 milliards).

L’infortune des Russes

La technologie qui rit, l’industrie minière qui fait grise mine. La fin du super-cycle des matières premières et le ralentissement de la croissance en Chine, au Brésil ou en Indonésie a lourdement pénalisé quelques gros patrimoines, surtout en Russie. Ainsi, le magnat ukrainien Rinat Akhmetov a perdu 5,1 milliards de dollars à 12,8 milliards. Le patron de Rusal Oleg Deripaska a lui vu sa fortune fondre de 3,8 milliards et celle de Alexey Mordashov, patron de Severstal de 2,3 milliards. Revers identique pour la famille indienne Jindal (-2,7 milliards) dont la matriarche Savriti règne avec ses neuf enfants sur un conglomérat présent dans l’énergie, la mine et la sidérurgie. Le mexicain Alberto Balleres Gonzales a lui perdu 4,4 milliards, alors que la très haute en couleur milliardaire australienne Georgina Rinehart est moins riche de 3,4 milliards. Dans ce contexte, le sidérurgiste Lakshmi Mittal s’en sort bien avec une fortune de 18,4 milliards, qui n’a reculé « que » de 272 millions. La chilienne Iris Fontbona, héritière du géant du cuivre Antofagasta, a de son côté vu 5,2 milliards d’actifs partir en fumée. Elle retombe à la 60ème place. Enfin les frères indonésiens Hartono, présents dans les cigarettes, ont perdu ensemble 6 milliards de dollars ! Mais, précise Bloomberg, « personne n’a plus perdu en 2013 qu’Eike Batista », dont le patrimoine a fondu de 12 milliards de dollars. Le groupe pétrolier Oleo e Gas Participacoes (ex-OGX), qui lui a permis d’accéder au panthéon des plus riches, est aujourd’hui en plein marasme et a été placé en redressement judiciaire. Eike Batista serait aujourd’hui potentiellement ruiné. Signe que les richesses peuvent aussi de défaire très vite au gré des aléas de la bourse.

Les milliardaires chinois dans un mouchoir de poche

En Asie, le hongkongais Li Ka-Shing reste le plus riche. Le petit actionnaire de Facebook, a vu sa fortune croître de 1,6 milliard en un an à un peu plus de 30 milliards. Il devance le milliardaire de Macao Lui Che Woo dont la richesse a plus que doublé à 26,1 milliards. Son groupe Galaxy Entertainment détient 20 % de parts de marché dans les casinos locaux. Les milliardaires chinois (hors Hong-Kong) continuent aussi d’émerger, mais leur classement est assez fluctuant. Ainsi Le roi de la boisson Zong Qinghou a été détrôné par Wang Jianlin le géant de l’immobilier, des média et du divertissement, lui-même dépassé en fin d’année par Robin Li, le fondateur du très populaire moteur de recherche Baidu. Cela se joue dans un mouchoir de poche (à 1 milliard près).

« Les riches devraient devenir encore plus riches en 2014 », pronostique John Catsimatidis, lui-même milliardaire, propriétaire du groupe Red Apple. « Les taux d’intérêt vont rester bas, les marchés actions vont encore augmenter et l’économie mondiale va progresser encore d’au moins 2 % ». Au total, Bloomberg précise que son classement accueille 109 nouveaux milliardaires, jamais apparus dans son indice. Parmi eux : Lynsi Torres, la plus jeune milliardaire des Etats-Unis. Cette femme de 31 ans est à la tête de In-N-Out Burger, fondée par sa famille en 1948 et qui vaut aujourd’hui plus de 1,4 milliard de dollars (+26%).

 

Écrit par Pierrick FAY
Journaliste
pfay@lesechos.fr

 

 

Source : www.lesechos.fr

 

 


 

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 17:41

 

Source : www.rtbf.be

 

 

Exaspéré, le patron du comité d'audit de l'administration fédérale démissionne

BELGIQUE | Mis à jour le jeudi 2 janvier 2014 à 19h41

 

 

Michel De Samblanx

 

 

Le président du comité d'audit de l'administration fédérale, Michel De Samblanx a décidé de démissionner, déçu de l'accueil réservé à son travail de contrôle indépendant. En quatre ans, il n'a rien pu contrôler : les chefs de l'administration bloquent tout, dit-il.

 

 

Dans une lettre au Premier ministre Elio Di Rupo (PS), citée par L'Echo, Michel De Samblanx précise que "les présidents des services publics fédéraux ne veulent pas que l'on regarde dans leurs affaires". Mais il dénonce aussi le politique, précisant avoir demandé en vain à trois reprises un entretien au Premier ministre.

Le citoyen qui sommeille en lui n'a pas supporté ce long blocage. Il estime que les audits internes à chaque service public ne sont pas suffisants. Pour lui, il faut un contrôle indépendant.

L'installation de ce comité d'audit a pris les allures d'une procession d'Echternach, rappellent le quotidien. Evoqué au cours des années 1990, l'installation de ce comité d'audit indépendant composé de sept membres n'a été effective qu'en 2010.

Accéleration en vue?

Le secrétaire d'Etat à la Fonction Publique, Hendrik Bogaert (CD&V), regrette cette démission. Il estime que le comité d'audit sera bientôt enfin opérationnel.

Mais Michel De Samblanx a perdu patience et envoyé sa lettre de démission au Premier ministre. Le mandat de Michel De Samblanx courait jusqu'en 2016.

Maigre consolation, il n'est pas le seul à parler de blocage. Dans son rapport de 2013, la Cour des Comptes en parlait déjà : "Six ans après l’adoption des arrêtés royaux de 2007, aucune activité d’audit interne n’a encore été organisée dans l’administration fédérale en conformité avec les dispositions en vigueur".

Par sa démission, l'homme espère provoquer une réaction et faire avancer le dossier. Une résolution assez drastique en ce deuxième jour de l'année.

RTBF avec Belga

 

 

Source : www.rtbf.be

 


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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 17:28

 

 

Source : izitech.ma/

De l’eau de mer qui devient potable avec cette invention Open Source qui va sauver des millions de vies

 

 

eliodomestico1

Le manque d’accès à l’eau potable est l’une des causes principales de mortalité dans les pays pauvres.

Durant ces dernières années, plusieurs efforts ont été déployés pour rendre l’eau de mer potable. Cela nécessitait des centrales qui consommaient énormément d’énergie et était inaccessibles aux pays pauvres.

Le designer italien Gabriele Diamanti, a eu l’idée de rallier deux éléments naturels au service de l’environnement.

Il a crée le « Eliodomestico », un éco-distillateur qui transforme l’eau salée en une eau potable grâce à l’énergie solaire.

Ce projet est destiné aux pays en développement et il permettra à ces populations d’accéder à de l’eau potable à moindre coûts, avec en prime une technique « Open Source ».

Comment fonctionne le « Eliodomestico » ?

eliodomestico

Chaque dispositif Eliodomestico peut produire cinq litres d’eau potable par jour. Ce qui suffit largement pour une famille de 4 personnes.

Le concept est simple, il suffit de mettre de l’eau de mer (eau salée) durant la matinée dans une chaudière spéciale.

Cette chaudière est étanche à l’eau et grâce au soleil (chaleur) l’eau s’évapore tout au long de la journée.

La vapeur passe dans un tuyau de raccordement puis se condense dans le couvercle du bac de récupération.

L’utilisateur peut récupérer l’eau fraîche et potable que contient le bac après le coucher du soleil.

Une idée encore plus satisfaisante pour transporter l’eau potable, il suffit de porter le petit bassin sur la tête (une pratique très répandue).

eliodomestico2

De quoi est fabriqué Eliodomestico ?

Pas besoin d’énergie nuisible ou d’électricité, Eliodomestico est fabriqué à partir de matériaux simples et largement disponibles. Quant à l’entretien, il est simple.

Le créateur de ce concept a aussi mis cette technologie a disposition de toute personne désirant en profiter. Une sorte d’Open Source de la création et de l’invention qui a participé à l’évolution du savoir humain.

Le designer italien Diamanti explique son projet sur cette vidéo :

 

 

 

Des technologies pareilles pourront changer la vie de millions de personnes qui n’ont pas eu la chance d’avoir de l’eau potable à portée de main.

 

 

Source : izitech.ma/

 

 

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 17:21

 

Source : www.marianne.net

 

Si le Front de gauche voulait vraiment lutter contre le FN…
Vendredi 3 Janvier 2014 à 15:00

 

Journaliste politique à Marianne chargé du suivi des partis de gauche. En savoir plus sur cet auteur

 

Avec « La gauche radicale et ses tabous » à paraître en ce mois de janvier, Aurélien Bernier réalise un travail salutaire. Ancien dirigeant d’Attac, il pointe du doigt certains des interdits qui règnent en maître au pays de la gauche de la gauche et l’empêchent de combattre véritablement, comme elle le prétend, la progression du Front national.

BAZIZ CHIBANE/SIPA
BAZIZ CHIBANE/SIPA
«Le traumatisme que provoque l’émergence du Front national est si terrible qu’on assiste à un abandon de toute solution nationale dans les discours des partis ou des intellectuels de la gauche radicale. (…) Tout ce qui vient du Front national provoque une telle répulsion chez [ses militants] que le tri n’est plus fait entre “les idées du Front national” et les idées qui n’appartiennent à personne, mais sont reprises par le Front national ». Sévère ? Nécessaire, plutôt. Salutaire même à l’approche des élections européennes.

Avec son dernier ouvrage, bref mais néanmoins charpenté, La gauche radicale et ses tabous *, Aurélien Bernier donne à comprendre « pourquoi le Front de gauche échoue face au Front national ». Cet ancien dirigeant d’Attac et collaborateur du Monde diplomatique, qui se définit lui-même comme un « proche du Front de gauche », n’épargne pas ses camarades altermondialistes, communistes et trotskystes et cible trois interdits qui règnent en maître au pays de la gauche de la gauche. Trois « tabous » qui ne manqueront pas de faire polémique.
 
A commencer par le protectionnisme jugé par le courant trotskyste (dont la pensée irrigue encore largement la gauche radicale et ce, malgré un poids électoral inversement proportionnel) comme « réactionnaire » et « petit-bourgeois » car il créerait « une fausse solidarité entre ouvriers et patrons » et présenterait « les travailleurs des autres pays comme des adversaires ». Bernier note que le Front de gauche porte néanmoins un « protectionnisme européen ». Mais pour lui, il s’agit d’un « doux rêve » car ce protectionnisme-là, explique-il, nécessite l’accord de l’ensemble des pays membres de l’Union pour qu’il soit véritablement opérant. Lui préfère donc prôner un « protectionnisme français », mais s’empresse d’ajouter, pour ne sans doute pas trop choquer ses pairs, « en attendant mieux »
 
L’auteur se penche également sur ce qu’il nomme « le tabou européen ». En clair, la gauche de la gauche en devenant « altereuropéiste », en soutenant « qu’il faut changer en profondeur le cours de la construction  européenne, mais sans rupture trop brutale, ni avec l’ordre juridique de Bruxelles ni avec son ordre monétaire » laisse le champ libre de la véritable radicalité au Front national. Bernier touche là au tabou des tabous, l’euro, un sujet dont le FN est une des rares formations en France à s’être emparé.

Mais il rappelle que « les monnaies nationales et les politiques monétaires étatiques ne sont pas une idée d’extrême droite » et, surtout, que l’autre gauche n’a pas toujours été sur cette ligne. Il montre comment le PCF, sous l’influence de Robert Hue, a bradé en 1997, sur l’autel des négociations avec le PS pour rejoindre le gouvernement Jospin, la campagne menée alors contre la monnaie unique place du Colonel-Fabien. Il note néanmoins qu’en mars 2013, en plein « blocus financier de Chypre », Jean-Luc Mélenchon évoqua publiquement, pour la première fois, la possibilité d’une sortie de l’euro. Comme le fit un mois après lui, Oskar Lafontaine, grand inspirateur du Parti de gauche français et ancien ministre des Finances allemand...
 
Enfin, Bernier s’attaque au « tabou de la souveraineté nationale et populaire » recoupant peu ou prou les deux précédents tabous. Il pointe notamment un paradoxe de taille que dirigeants, militants et sympathisants de l’autre gauche ne semblent définitivement pas vouloir voir : « Comment [la gauche radicale] en est-elle venue à mélanger sa voix avec celle des plus ultralibéraux pour conclure à l’obsolescence de la souveraineté nationale ? »
 
Cette question démontre à elle seule la pertinence de l'ouvrage d'Aurélien Bernier. Malheureusement, celui-ci se révèle incomplet car son auteur se montre très (trop ?) sélectif dans ses tabous. Quid par exemple du tabou de la sécurité ? Une grande partie de la gauche radicale continue de voir dans ce sujet-là une obsession de la droite la plus réactionnaire qui soit, oubliant que les premières victimes de l’insécurité sont ces classes populaires qu'elle prétend pourtant défendre…

Quid aussi du tabou de la laïcité ? Si Jean-Luc Mélenchon et d’autres avec lui se posent en fervents défenseurs de ce principe, certains de leurs camarades de la gauche de la gauche adoptent sans sourciller des positions communautaristes que ce soit par conviction pure, par perte de sens idéologique ou — et c’est sans doute le pire — par clientélisme électoral…

Quid enfin du tabou de l’immigration ? Non suffisamment maîtrisée, celle-ci induit une concurrence entre travailleurs que Bernier — par le protectionnisme notamment — et la gauche radicale dans son ensemble disent refuser.

Ces trois tabous-là expliquent, autant sinon plus, l’échec de l’autre gauche face au Front national…


Retrouvez l’interview d’Aurélien Bernier dans le numéro 872 de Marianne en vente en kiosques, ce samedi, et disponible, dès aujourd’hui, en souscrivant à notre offre numérique ou en vous rendant sur le site de nos partenaires Lekiosk.com et Relay.com

Si le Front de gauche voulait vraiment lutter contre le FN…



* La gauche radicale et ses tabous – Pourquoi le Front de gauche échoue face au Front national. Aurélien Bernier, Seuil, 17 €. 

 

 

Source : www.marianne.net

 

 


 

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 17:08

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/attac-france

 

La « success story » irlandaise est une escroquerie, champagne pour les banques !

Le 15 décembre 2013, l’Irlande est devenue le premier pays à sortir d’un programme de « sauvetage » de la Troïka - Commission européenne, Banque centrale européenne et FMI. Au moment où les élites politiques européennes sablent le champagne en l’honneur du « succès » irlandais, Attac publie une étude inédite à partir de chiffres officiels jusqu’ici dispersés.

 


 

Alors que l’Irlande a reçu 67,5 milliards € de prêts pour son renflouement depuis la fin de 2010, le pays a transféré un montant total de 89,5 milliards € à son secteur financier au cours de la même période. 55,8 de ces milliards sont tombés dans les poches des banques créancières, toutes étrangères et certaines françaises.

L’étude confirme que la situation économique et sociale de l’Irlande demeure désastreuse : ces milliards n’ont en rien profité aux Irlandais, broyés par la politique d’austérité infligée à leur pays pour payer ces dettes illégitimes.

L’étude publiée aujourd’hui par le réseau des Attac d’Europe a été coordonnée par Attac Autriche et Attac Irlande. Voici ses résultats en détail :

  • 18,1 milliards € ont été utilisés pour recapitaliser directement les banques irlandaises.
  • 55,8 milliards € sont allés aux créanciers de l’Etat irlandais . € 37,5 milliards ont servi à rembourser des obligations gouvernementales à échéance et € 18,3 milliards pour payer les intérêts sur les obligations en circulation .
  • 1,6 milliards € ont été dépensés par la National Asset Management Agency (NAMA), une structure de défaisance garantie par l’Etat , pour acheter les mauvais actifs immobiliers détenus par les banques irlandaises.
  • 14 milliards € ont été utilisés jusqu’à présent pour la liquidation de la Compagnie de liquidation des banques irlandaises ( IBCR ) , la fusion de deux banques nationalisées en faillite. 12,9 milliards entre eux ont été utilisés par l’AMNA pour acheter le reste des actifs de l’IBCR . Un autre 1,1 milliard a été versé aux créanciers de la banque à la suite d’ une garantie du gouvernement.

« Au cours de son soi-disant sauvetage, l’Irlande a mis plus d’argent dans le secteur financier qu’elle n’a reçu de prêts pour son renflouement », note Dominique Plihon, porte-parole d’Attac France : « la population irlandaise s’est lourdement endettée pour sauver le secteur bancaire européen ».

Ces chiffres, qui concernent l’un des plus petits pays de la zone euro, confirment le caractère dérisoire de l’Union bancaire européenne et de son fonds de résolution récemment annoncé, qui atteindra à peine 60 milliards d’euros dans dix ans. Cinq ans après la faillite de Lehman Brothers et des banques irlandaises, les spéculateurs et les banques tiennent plus que jamais le haut du pavé. « Nous espérons que 2014 marque en Europe le début de la fin de leur arrogante domination, grâce notamment à l’instauration, enfin, d’une véritable taxation des transactions financières ; pour notre part, en 2014, nous allons plus particulièrement cibler deux requins de la finance, BNP Paribas et la Société Générale, pour qu’elles cessent de trafiquer dans les paradis fiscaux et de financer des projets destructeurs de la planète », conclut Dominique Plihon.

 

Le rapport en détails

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/attac-france

 


 

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 14:12

 

Source : www.lefigaro.fr

 

 

Les appels à la clémence se multiplient en faveur d'Edward Snowden
L'ancien consultant de la NSA, Edward Snowden, encourt jusqu'à 3

 

Le New York Times et le Guardian estiment que l'ancien consultant de la NSA mérite de purger une peine réduite s'il décide de rentrer aux États-Unis.


 

Il y a sept mois, Edward Snowden devenait l'ennemi public n° 1 à Washington. Aujourd'hui, les appels à la clémence se multiplient en faveur de l'ancien consultant de l'Agence américaine de sécurité nationale (NSA), qui a levé le voile sur l'ampleur du programme américain d'espionnage. Derniers en date: le New York Times et le Guardian . Mercredi, les deux quotidiens ont chacun signé un éditorial plaidant la cause de l'exilé. «Le moment est venu pour les États-Unis d'offrir à Edward Snowden un marché ou une forme de clémence, qui lui permettrait de revenir chez lui», juge l'influent quotidien new yorkais. Le journal britannique, qui a relayé nombres des révélations de l'Américain, va un peu plus loin, saluant «un acte de bravoure» méritant la grâce.

Selon les deux textes, l'ampleur de la faute commise par la NSA plaide en faveur de l'accusé. Le Guardian rappelle qu'«une semaine avant Noël, un juge américain a trouvé que les techniques “quasi orwelliennes” révélées par Snowden sont probablement anticonstitutionnelles». «Étant donné la valeur énorme des informations qu'il a révélées, et les abus qu'il a mis au jour, Edward Snowden mérite mieux qu'une vie d'exil, de peur et de fuite», justifie pour sa part le New York Times. L'ancien consultant de la NSA n'avait pas d'autre alternative que de révéler les informations dont il disposait à la presse, ajoute le quotidien. L'éditorialiste rappelle ainsi que le consultant informatique affirme avoir, au préalable, signalé les abus à deux supérieurs.

«Obama a montré peu de patience avec les “lanceurs d'alerte”»

L'éditorial du “Guardian” du 1er janvier.

Edward Snowden encourt au moins trente ans de prison. Il est accusé par le gouvernement américain de deux violations de l'Espionage Act et du vol de documents appartenant à l'État. D'autres inculpations pourraient même suivre, estime le New York Times, ce qui conduirait l'Américain à purger une peine de prison à vie. Le Guardian se fait lui aussi peu d'illusions sur le sort qui sera réservé à l'accusé. «Barack Obama a montré peu de patience avec les “lanceurs d'alerte”: son administration a beaucoup plus utilisé l'Espionage Act contre ceux qui divulguent des informations classifiées que tous ses prédécesseurs. Il est difficile d'imaginer Barack Obama accorder la grâce qu'Edward Snowden mérite», note le quotidien britannique.

Ces deux prises de position simultanées ont reçu de nombreux soutiens. Sur Twitter, une ancienne responsable du département d'État, en poste lors du premier mandat d'Obama, a partagé l'opinion du New York Times. «Nous ne pourrions pas être plus d'accord», tweete encore l'influente organisation de défense des libertés ACLU, qui pétitionne par ailleurs pour accorder l'immunité à Edward Snowden. Le Guardian a reçu le soutien de Kenneth Roth, le président de l'ONG Human Rights Watch. Néanmoins, le sujet reste hautement polémique outre-Atlantique. Déjà, mi-décembre, un haut-responsable de la NSA a jugé sur la chaîne CBS que la question méritait d'être étudiée. Richard Ledgett expliquait qu'il s'agissait d'une position personnelle et que le sujet divisait au sein de l'agence. Le département d'État avait alors écarté catégoriquement cette voie.

Quant à Barack Obama, il reste inflexible. La Maison-Blanche a, pour le moment, refusé de réagir à l'éditorial du New York Times. Elle renvoie aux précédentes déclarations de l'administration. Lors de sa dernière conférence de presse en 2013, le président avait déjà prudemment esquivé la question d'un journaliste. «Aussi important et nécessaire que ce débat ait été, il est aussi important de garder à l'esprit que cela a provoqué des dégâts inutiles aux capacités de renseignement et à la diplomatie des États-Unis», lui avait répondu Obama.

 

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