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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 18:01

 

Source : zad.nadir.org

 

Infos de la semaine du 6 au 12 janvier.

lundi 6 janvier 2014, par zadist

 


Tant que la situation est calme, on continue les infos régulières, mais sur un rythme plus détendu d’un article par semaine, mis à jour tous les jours. Si quelque chose s’accélère, on donnera de nouveau les nouvelles en temps réel et vous pouvez écouter les nouvelles transmis par radio klaxon en streaming.

Si vous voyez des mouvements de police anormaux autour de la zone n’hésitez pas à nous contacter en appelant le numéro d’urgence au 06.43.92.07.01*

Lundi 6 janvier

Sur la ZAD

Les 100 Noms ont écrit un texte sur l’incendie qui a détruit leur cabane

Autour de la lutte contre l’aéroport

Revue de presse :

- Un ancien responsable de plusieurs compagnies aériennes écrit ses doutes sur les fondements économiques et commerciaux d’un nouvel aéroport (pour celleux qui en doutaient encore). A voir sur le site de 20 minutes

- Et le premier péage gratuit de l’année... à Gravelles ! Bravo ! Court article sur le site de ouest-torchon. (notons que l’action a beau se dérouler en mayenne, pour OF il s’agit toujours de "personnes de notre dame des landes".

- Encore une arnaque pour contrôler les territoires et avoir l’air vert : les "périmètres de Protection des espaces agricoles et naturels périurbains (PEAN)" dont un est prévu... entre Nantes et le "site de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes". Illes oublient que n’est qu’un projet, et que plutôt que réglementer les terres entre Nantes et Notre-Dame, illes pourraient abandonner leur projet...

Autour de la lutte contre son monde

Une grosse action d’autoréduction a eu lieu à Nantes la semaine dernière.

 

 

 

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 17:41

 

 

Source : www.mediapart.fr

2013, une année faste pour le 1% les plus riches

|  Par Martine Orange

 

 

Les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres se sont encore accentuées l’an dernier. Aux États-Unis, les plus fortunés détiennent plus de la moitié des revenus nationaux, une concentration inégalée depuis 1917.

Finalement, 2013 a été une année bien meilleure que prévu, à en croire nombre d’experts. Beaucoup se félicitent de voir la fin des désordres provoqués par la crise économique. À l’appui de ce retour à une situation plus normale, les commentateurs soulignent les performances « historiques » des marchés boursiers mondiaux. De New York à Tokyo en passant par Francfort ou Londres, ils ont volé de record en record, effaçant toute trace de la crise de 2008.

Autre donnée tout aussi réconfortante pour les experts : les marchés immobiliers, plombés pendant plus de six années consécutives, repartent à la hausse. Les appartements et les maisons retrouvent les prix stratosphériques qui rassurent tant les observateurs. Le marché londonien est à son plus haut depuis six ans, celui de New York remonte à tout vitesse. Bref, tout est en train de redevenir comme avant. Enfin pour certains, pour une poignée seulement.

Ce qui caractérise 2013, c'est l’approfondissement du fossé qui sépare les plus riches et les autres, le creusement toujours plus spectaculaire des inégalités. La reprise n’a été, n’est, que pour le 1 %des plus riches, au détriment des 99 % restants.

Selon le classement de l’agence Bloomberg, établi dès le 2 janvier, les 300 milliardaires les plus riches du monde ont encore augmenté leur fortune de 524 milliards cette année. Ensemble, ils représentent une richesse cumulée de 3 700 milliards, soit l’équivalent de l’addition du PIB de la France et de l’Espagne. Le fondateur de Microsoft, Bill Gates, est redevenu l’homme le plus riche du monde, avec une fortune de 78,5 milliards de dollars. Par le seul jeu de la spéculation boursière – les titres Microsoft ont augmenté de 40 % en 2013 –, il a gagné 15,8 milliards de plus l’an dernier. 

Dans le même temps, les classes moyennes et les plus pauvres disent ne noter aucune amélioration dans leur vie. Aux États-Unis, où l’économie est censée avoir le plus progressé, les conditions de vie continuent de se dégrader. Le revenu moyen par habitant s’élève à 28 281 dollars : il est inférieur en valeur constante au revenu moyen de 1998. Le taux de chômage n’est officiellement que de 7 % mais des millions de personnes ont disparu des statistiques officielles de recherche d’emploi. Plus de 46 millions d’Américains vivent désormais en dessous du seuil de pauvreté. Alors que la pauvreté avait continuellement baissé depuis le milieu des années 1960, elle ne cesse d’augmenter depuis le milieu des années 2000 et encore plus depuis la crise. 20 % des jeunes entre 18 et 24 ans sont désormais dans la pauvreté.


Taux de pauvreté aux Etats-Unis 
Taux de pauvreté aux Etats-Unis © census

Les chiffres sont encore plus accablants en Europe où l’austérité est venue s’ajouter à la crise. Alors que l’économie bégaie, le chômage atteint des niveaux records dans toute l’Europe du Sud : plus de la moitié des jeunes espagnols et grecs sont sans emploi. La pauvreté est réapparue partout sur le continent. Plus de huit millions de Français sont en dessous du seuil de pauvreté fixé à 977 euros par mois. 15 % de la population allemande vit elle aussi en dessous du minimum. Dans son dernier rapport, l’agence italienne de statistiques notait que 12 % des familles italiennes vivaient désormais dans la pauvreté. En Grande-Bretagne, la Croix-Rouge a dû rouvrir des centres pour aider les plus pauvres. Des organisations de charité multiplient la distribution de nourriture aux familles. Une situation jamais vue depuis la guerre, disent-elles. 

Alors qu’il s’apprête à quitter la présidence de la Réserve fédérale, la banque centrale américaine, Ben Bernanke a dressé un tableau prudent de son action. Sans l’action déterminée de la Fed, la situation économique aurait été bien plus sombre, a-t-il expliqué pour défendre son bilan. « En dépit des progrès, la reprise demeure de toute évidence incomplète », a-t-il toutefois reconnu, promettant en creux que la politique de taux bas et de mesures non conventionnelles (quantitative easing) allait se poursuivre.  

Ces milliers de milliards de dollars, de yens, d’euros ne sont jamais retombés dans l’économie réelle, mais ils ont provoqué une déformation économique jamais vue jusqu’alors. L’essentiel a été capté par le monde financier, qui l’a utilisé comme il en avait l’habitude : en spéculant massivement sur tous les actifs qui lui semblaient profitables, du pétrole à l’immobilier en passant par les actions et les obligations.

En novembre dernier, alors que la Fed annonçait qu’elle allait continuer à approvisionner les marchés à hauteur de 85 milliards de dollars par mois, un gérant – milliardaire – de hedge funds, Stanley Druckenmiller, se félicitait de cette décision : « C’est une formidable nouvelle pour les riches. C’est la plus grande redistribution de richesse des classes moyennes et des pauvres en direction des plus riches. Qui possède les actifs ? Les riches, les milliardaires. Vous pensez que Warren Buffet hait cette décision ? (….) Pour moi, j’ai eu une excellente journée. Peut-être que cette politique monétaire qui donne de l’argent aux milliardaires, que nous allons dépenser, va marcher. Mais depuis cinq ans, cela n’a pas marché. »

La grande distorsion

Difficile de mieux résumer la politique menée dans les économies occidentales depuis le début de la crise. Depuis cinq ans, un transfert massif des pauvres et des classes moyennes vers les plus riches a été organisé. Dans une enquête réalisée sur la période 2009-2012, l’économiste Emmanuel Saez (qui a mené de nombreux travaux avec Thomas Piketty) arrive à la conclusion que « 95 % des gains de la reprise ont été captés par le 1 % des plus riches ». Les 10% plus riches (définis par des revenus annuels au-delà de 114 000 dollars) ont subi une chute brutale de leurs revenus (-36,3 %) au début de la crise, en raison de la chute des marchés boursiers et immobiliers. Mais à la différence des récessions précédentes où ils avaient été moins exposés, les 99 % ont eux aussi vu leurs revenus baisser de 11,6 % durant cette période.

À partir de 2010, les ménages les plus fortunés ont vite effacé les traces de leurs pertes. « Les revenus du 1 % les plus riches ont augmenté par la suite de 31,4 %, pendant que ceux des 99 % ont progressé seulement de 0,4 %. » « Ces chiffres suggèrent que la grande récession a pesé de façon temporaire sur les revenus les plus élevés mais ne remettra pas en cause l’augmentation spectaculaire des revenus des plus riches à laquelle on assiste depuis les années 1970 », note l’économiste.


Pourcentage des revenus totaux détenus par les 10% les plus riches 
Pourcentage des revenus totaux détenus par les 10% les plus riches © étude Emmanuel Saez

Le grand mouvement de réduction des inégalités qui avait été engagé après la crise de 1929 et surtout après la Seconde Guerre mondiale est définitivement derrière nous. Les Américains les plus fortunés ont payé en 2012 moitié moins d’impôt que les autres Américains, en raison de la fiscalité privilégiée sur le patrimoine. Selon l’étude, la part des 10 % les plus aisés dans la population – correspondant au 1er décile – représentait 50,4 % du total des revenus américains en 2012. Cette proportion a dû encore augmenter en 2013. Un tel niveau d'accumulation de richesses en si peu de mains n'a jamais été atteint depuis 1917, date du début des statistiques américaines, note l’étude. Même à la veille de la crise de 1929, ce pourcentage n’était pas si élevé.

Les chiffres ne sont pas peut-être pas aussi frappants en Europe. Mais la tendance est la même, comme le prouvent les enquêtes de l’Insee pour la France et d’Eurostat pour l’Europe. Partout, les fractures entre riches et pauvres s’agrandissent.

Aux États-Unis, la paupérisation de la population et l’effondrement des classes moyennes sont devenus un sujet politique, même s’il n’en est qu’à ses balbutiements. Début décembre, Barack Obama s’inquiétait de la fin du « rêve américain », alors qu’une majorité de la population est désormais persuadée que leurs enfants ne bénéficieront pas d’ascenseur social. Le président américain disait vouloir s’attaquer aux inégalités et redonner espoir aux classes moyennes, socle de la démocratie américaine. Dans une tribune publiée le 6 janvier dans le Financial Times, Lawrence Summer, ancien conseiller économique de Bill Clinton et candidat malheureux à la succession de Ben Bernanke à la présidence de la Réserve fédérale, va encore plus loin. Soulignant les risques de voir l’économie américaine tomber dans une stagnation séculaire, il demande un changement de politique, une politique d’investissement dans tous les domaines, insistant sur le fait que « le problème est plus dans le manque de la demande que dans le manque d’offre ».

L’Europe n’a même pas engagé le début de cette réflexion. De la Grande-Bretagne à l’Espagne en passant par la France, tout reste placé sous le signe de l’austérité, des réductions des dépenses publiques, de la baisse des impôts, des salaires et de la redistribution sociale. Les grandes fortunes européennes n’ont guère de souci à se faire : 2014 devrait être encore une excellente année pour elles.

 

 

Source : www.mediapart.fr

 


 

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 17:25

 

 

Source : www.ladepeche.fr

 

 

 

Salviac. L'employée de la poste se suicide en allant au travail

 

 

Publié le 07/01/2014 à 07:35, Mis à jour le 07/01/2014 à 10:42 | 95

Le centre de tri de Salviac où travaillait Jocelyne Curoux./Photo DDM, Elisabeth Manadeau

Le centre de tri de Salviac où travaillait Jocelyne Curoux./Photo DDM, Elisabeth Manadeau  

 

 

Une factrice âgée de 57 ans, Jocelyne Curoux, s’est suicidée samedi matin à Prats du Périgord. Elle se rendait au travail. À bout de souffle, selon ses proches, elle ne supportait plus les conditions de travail engendrées par des surcharges de tâches.

Jocelyne Curoux travaillait depuis plus de 20 ans pour le centre de tri de Salviac. Samedi, elle s’est, semble-t-il, donnée la mort à Prats du Périgord. Elle se rendait au travail à bord de son véhicule, vêtue de sa tenue de factrice. À 11 heures, inquiets de ne pas la voir, ses collègues l’ont appelée. En vain. C’est un promeneur qui a contacté la gendarmerie. Son corps a été retrouvé flottant dans un lac à Prats du Périgord. La communauté de brigade de Belvès en Dordogne a ouvert une enquête pour accréditer ou pas la thèse du suicide. La piste criminelle est écartée. Un drame terrible pour sa famille, ses collègues. «Elle souffrait au travail. Elle ne voulait pas y revenir. Elle ne rentrait pas de bonne heure. Je n‘accuse personne. Mais tout cela l’a travaillé, elle est décédée» confie son mari Francis Curoux, pétri de douleur. «Elle dépassait les horaires. Elle était en état de stress depuis un moment. Elle ne voulait pas s’arrêter car elle culpabilisait» indique une de ses collègues, très affectée par sa disparition. «À Salviac, le constat est simple. Il y a eu des réorganisations successives, celle de novembre 2013 a été de trop. Avant, il y avait déjà des personnes en souffrance. Les tournées vacantes n’étaient pas remplacées. La Poste avait mis en place un système, quand il manquait quelqu’un, un collègue prenait sa tournée. Cette surcharge de travail peu ou prou, les facteurs l’éprouvent» indique Serge Dondrille, secrétaire du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHCT), secrétaire général départemental CGT la Poste. Il avait tiré la sonnette d’alarme, alerté l’inspection et la médecine du travail. Le centre de tri de Salviac, compte 12 personnes, pas toutes à temps plein. Les facteurs font 8 tournées sur Salviac et Cazals. «À Salviac, une autre factrice est en arrêt maladie pour épuisement. D’autres centres sont en souffrance à Gourdon, Bretenoux où trois tournées ont été supprimées. Elles se font au pas de course. Il y a un mauvais climat dans les services. Les facteurs par ailleurs subissent une non-reconnaissance de la Poste» poursuit Serge Dondrille. «Les tournées, c’est six jours sur sept. On fait notre travail avec le sourire, même si le cœur n’y est pas» conclut Serge Dondrille. Les obsèques de Jocelyne Curoux se dérouleront jeudi à 15 heures à Montcléra, où elle résidait.


Un dispositif d'écoute mis en place

«Toute la communauté de Salviac et de la Poste du Lot est particulièrement affectée par ce drame. La Poste pense à cette collègue, à ses proches.

A cet effet, elle a mis en place un dispositif d’écoute et de soutien à Salviac. Tous ceux qui souhaitent s’exprimer peuvent le faire. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes du décès. Aujourd’hui, Il est en tout état de cause particulièrement indécent de tirer une quelconque conclusion sur les origines de ce drame» indique la direction du courrier Midi-Pyrénées Nord.

Marielle Merly

 

Source : www.ladepeche.fr

 


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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 17:07

 

 

Source : www.lemonde.fr

 

 

 

Le logiciel de téléphonie mobile qui défie le contrôle des Etats

LE MONDE | 21.04.2012 à 10h10 • Mis à jour le 21.04.2012 à 10h10 | Par Yves Eudes

 
en 2011, l'Organisation mondiale de la santé a classé les ondes électromagnétiques comme potentiellement cancérigènes

Depuis quelques semaines, les propriétaires d'un téléphone mobile équipé du système Android peuvent télécharger gratuitement un logiciel baptisé Serval. Malgré une arrivée discrète, celui-ci pourrait bouleverser le marché de la téléphonie et remettre en cause le contrôle étatique des réseaux. Pour l'installer, il faut d'abord "rooter" son téléphone, c'est-à-dire désactiver les verrouillages imposés par les opérateurs. Dès lors, Serval permet à un groupe de mobiles de se connecter directement, sans carte SIM ni antenne relais. Il fonctionne selon le principe d'un maillage ("mesh") consistant à créer des réseaux temporaires et mouvants, entièrement décentralisés. Lorsque deux appareils sont proches l'un de l'autre (quelques centaines de mètres), ils se parlent en direct. S'ils sont trop éloignés, les autres téléphones Serval se trouvant dans la même zone captent automatiquement la communication et la retransmettent, de proche en proche – sans que leurs propriétaires aient à faire quoi que ce soit.

Serval a été inventé par Paul Gardner-Stephen, un chercheur australien de l'université Flinders d'Adelaïde, avec l'aide d'étudiants de l'Institut national de sciences appliquées de Lyon (INSA). Selon lui, son invention restaure les vraies potentialités des téléphones mobiles : "Dans les années 1980, les ingénieurs travaillant sur les premiers prototypes avaient imaginé des réseaux mesh, simples et bon marché. Mais les compagnies de téléphone les avaient empêchés de travailler dans cette direction, parce qu'elles voulaient préserver leur modèle pyramidal contrôlé par le haut, hérité du téléphone filaire – techniquement caduc mais commercialement très profitable. Aujourd'hui encore, si les mobiles ne peuvent pas se parler directement au niveau local, c'est parce qu'ils sont verrouillés par les opérateurs, qui obligent les usagers à passer par leurs relais et donc par leurs systèmes de facturation."

Dans sa première mouture, Serval se sert des émetteurs Wi-Fi des téléphones et, en cas de besoin, des bornes Wi-Fi alentour. Mais la prochaine version utilisera directement leur émetteur principal, sur les fréquences GSM – ce qui, en Europe, pourra poser des problèmes juridiques. Encore difficilement mesurables, les répercussions géopolitiques d'une telle invention sont potentiellement importantes. M. Gardner-Stephen souhaite ainsi la déployer en priorité dans des régions du tiers-monde délaissées par les opérateurs de téléphonie, et dans des zones où les réseaux ont été détruits par des catastrophes naturelles. Dans les grandes métropoles, où tout le monde possède un mobile, Serval pourrait aisément créer des réseaux denses et efficaces, échappant à tout contrôle, commercial ou administratif, au grand dam des Etats.

L'équipe de M. Gardner-Stephen a même imaginé un système encore plus puissant : certains téléphones seront spécialement configurés pour servir de relais à tous les autres, y compris ceux qui ne sont pas équipés du logiciel. En novembre 2011, Serval a été primé lors d'un concours de logiciels innovants organisé à Séoul (Corée du Sud). Déjà, des fabricants de mobiles chinois s'y intéressent.

Yves Eudes

 

Source : www.lemonde.fr

 


 

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 16:50

 

 

Source : www.mediapart.fr


Désobéir à la politique de l'Union européenne

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

En Europe, le fossé ne cesse de se creuser entre l’échelon continental et national. Au premier l’initiative de la politique économique, au second le débat démocratique. Des chercheurs proposent de rompre avec cette logique.

Dans une tribune publiée sur le site de Regards, des chercheurs proposent de désobéir à l'Union européenne pour rompre avec sa matrice idéologique actuelle, libérale et conservatrice, et recréer les conditions favorables à une « politique de plein emploi, à une réorientation de l’économie en fonction des besoins sociaux, à l'intégration internationale solidaire et à une planification de la transition écologique ».

Lire sur le site de Regards (*ou à la suite de la vidéo)

 

Notre grand débat : En finir avec l'Europe (ou pas)

 

 

 

                                                         ************************************************

 

Source : www.regards.fr

 

Désobéir à l’Union européenne
Par Cédric Durand, Razmig Keucheyan| 7 janvier 2014

Désobéir à l'Union européenne (cc Eisenbahner)
cc Eisenbahner
 

Parti pris : Cédric Durand et Razmig Keucheyan – L’abandon par les élites européennes de toute ambition de progrès social, au profit d’une gestion de la stagnation, ne laisse d’autre solution que la rupture avec l’UE.

On a les rêves qu’on peut. Il n’y a pas si longtemps, les élites européennes ambitionnaient, dans le cadre de la stratégie de Lisbonne, de faire de l’Union européenne « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d’ici à 2010, capable d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale ».

« Les élites européennes ont désormais intégré qu’un taux de chômage à 10% ou 12% est une donnée irréductible de la situation »

La crise est passée par là, et avec elle un long cortège de convulsions financières et de psychodrames institutionnels. Des ambitions d’autrefois il ne reste aujourd’hui plus rien : l’agenda de la compétitivité et de l’innovation n’a généré ni croissance, ni progrès social, ni encore moins de solutions aux grands défis écologiques de notre temps. À quoi rêvent désormais les élites européennes ? De stabilité. Que la catastrophe ralentisse son cours et leur laisse un peu de répit, ne serait-ce que pour quelque temps. C’est ce qui ressort des récents propos de Mario Draghi, le patron de la Banque centrale européenne, l’un des hommes les plus puissants du continent.

Contre toute attente, la tonalité des entretiens accordés la semaine passée par Draghi à la presse est optimiste. Il n’est bien sûr plus question de faire de l’UE l’économie « la plus dynamique du monde », et pas davantage d’y promouvoir la « cohésion sociale  ». Draghi se réjouit désormais de ce que le chômage semble se stabiliser en Europe à 12%. Le rythme de la croissance, ajoute-t-il, atteindra – peut-être – de 1,1% à 1,5%. Les mots « stabilité » et « stabiliser » sont prononcés pas moins de sept fois dans un entretien paru fin décembre dans le JDD. Les « incertitudes refluent », dit-il, invitant les gouvernements à « continuer sur le chemin des réformes ».

À la lecture des propos de Mario Draghi, une conclusion s’impose : les élites européennes – la frange de ces élites la moins encline à se raconter des histoires – ont désormais intégré qu’un taux de chômage à 10% ou 12% est une donnée irréductible de la situation. Elles ont intégré, par la même occasion, que la croissance restera déprimée, s’élevant au mieux à 1,5%, plus probablement autour de 0,5%. À supposer même que les « nouveaux modèles de croissance » que Draghi appelle de ses vœux voient le jour, leurs effets sur l’emploi ne se feraient sentir que dans des années, voire des décennies. Adieu la stratégie de Lisbonne. Gouverner la stagnation, tel est le nouvel horizon des dirigeants de l’UE.

« L’ "euro-keynésianisme" dont il était encore question au début de la crise n’est plus qu’un lointain souvenir »

Depuis le 19e siècle, les avancées démocratiques sont indissociables du développement économique et social. Les périodes de crise, quant à elles, génèrent souvent des raidissements autoritaires. Conformément à cette règle, la stagnation qui s’installe donne lieu à des processus de régression démocratique. En réponse à la crise, les États européens ont accepté un "grand bond en avant" dans l’intégration européenne. Ils ont pour cela abdiqué l’essentiel de leur capacité d’initiative en matière économique, au profit d’institutions de l’UE – comme la Banque centrale – dont les fondements démocratiques sont dans le meilleur des cas très faibles, mais le plus souvent inexistants.

Si la fabrique du politique est désormais européenne, cela n’implique pas pour autant que la vie politique elle-même le soit devenue. Le fossé ne cesse de se creuser entre l’échelon continental et national : au premier l’initiative de la politique économique, au second le débat démocratique. En l’absence de mouvement social à l’échelle du continent, ce fossé va continuer à se creuser, et la dé-démocratisation s’accentuer. Dans ce contexte, l’émergence d’une majorité de gauche en rupture avec le néolibéralisme, en capacité de gouverner l’UE, est tout simplement inconcevable. L’ "euro-keynésianisme" dont il était encore question au début de la crise n’est plus qu’un lointain souvenir.

Pourtant, les partis de la gauche européenne (PGE), réunis récemment en congrès à Madrid, semblent encore attachés à cette option. Un budget européen substantiel et une banque centrale soutenant les finances publiques, des investissements dans les infrastructures écologiques et une assurance chômage continentale, parmi d’autres mesures, permettraient à leurs yeux l’émergence d’une autre Europe. Hélas, les obstacles à la mise en œuvre d’un tel programme sont infranchissables. Ces mesures sont contraires au code génétique des traités européens en vigueur. La construction de l’Europe s’est effectuée autour du projet "ordo-libéral" d’économie sociale de marché. Comme l’a montré Michel Foucault, dans cette perspective, « la forme fondamentale de la politique sociale, ça ne doit pas être quelque chose qui viendrait contrebattre la politique économique et la compenser ».

« Ce n’est qu’une fois la rupture avec l’UE consommée que la vraie politique pourra commencer »

Il s’agit au contraire de permettre la prise en charge par le marché de l’ensemble des besoins sociaux. Le principe contraignant de concurrence libre et non-faussée, l’indépendance de la banque centrale, les limites à la politique budgétaire, la libre circulation des capitaux, l’absence de politique sociale unifiée, découlent mécaniquement de ces prémisses. Prétendre réorienter l’Europe suppose donc au préalable de briser cette machine infernale.

Au cas où elle connaîtrait des succès électoraux dans un ou plusieurs pays, ce qui est tout à fait possible, une gauche en rupture avec le néolibéralisme sera donc placée devant une alternative implacable : ravaler ses ambitions de transformation écologique et sociale afin de devenir euro-compatible, ou désobéir et in fine rompre avec l’UE. Il n’y a pas de troisième possibilité. Ce n’est qu’une fois la rupture avec l’UE consommée que la vraie politique pourra commencer : politique de plein emploi, réorientation de l’économie en fonction des besoins sociaux, intégration internationale solidaire, planification de la transition écologique…

Laisser imaginer, comme le font des secteurs majoritaires de la "gauche de la gauche", qu’une « autre Europe est possible » à partir de celle qui existe, comporte un risque : celui de susciter le pessimisme et la désespérance parmi les militants et les électeurs. D’ici aux élections européennes de juin prochain, clarifier cette question est donc une nécessité. Un seul mot d’ordre s’impose pour cette campagne : désobéissance à l’Union européenne !

 

Cédric Durand est maître de conférences en économie à Paris 13

Razmig Keucheyan est maître de conférences en sociologie à Paris 4

 

 

 

 

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 16:29

 

Source : www.bastamag.net

 

 

Mouvement social

Trois ans plus tard, où en est le mouvement des indignés espagnols ?

par Nathalie Pédestarres 6 janvier 2014

 

 

 

 

Alors que l’austérité s’installe en France, en Espagne la lutte se poursuit contre les banquiers voyous, les expulsions de logement ou la privatisation de la santé publique. Trois ans après les vastes manifestations des « indignés », le mouvement a pris une nouvelle forme, moins médiatisée mais plus efficace, remportant ici et là de petites victoires malgré la répression. Un climat de contestation qui inquiète le gouvernement conservateur, alors qu’un nouveau parti politique se revendiquant des indignés, le parti X, émerge.

« Sí se puede », « Oui, on peut », l’un des slogans les plus populaires du mouvement du 15-M, ce gigantesque campement installé spontanément sur la place Puerta del Sol de Madrid, le 15 mai 2011, est-il resté lettre morte ? Éteint, comme les images spectaculaires des manifestations « indignées » espagnoles ? « Si on croyait voir dans l’avènement de ce mouvement une troisième révolution, on s’est trompé. Certains pensaient que le 15-M renverserait le gouvernement, qu’il ferait tomber le système capitaliste… », assène Marcos Roitman, professeur de sociologie à l’Université Complutense de Madrid. Deux ans de contestations démocratiques n’auraient laissé aucune trace indélébile ?

« Le temps des campements est fini ! », confirme Marta G. Franco, du journal indépendant Diagonal, qui relaie l’actualité des mouvements sociaux. « Les gens se sont lassés de ne pas voir rapidement de changements significatifs aux niveaux politique et économique. Mais ceux qui restent dans le mouvement se sont organisés en réseaux de soutien citoyen dans tout le pays, avec des groupes d’action concrète et des assemblées qui ont lieu régulièrement dans les quartiers. » Banques alimentaires, zones de troc, campagnes de relogement de familles expulsées, squats sociaux et culturels, services gratuits d’attention légale… Ces groupes d’action concrète ne sont pas restés inactifs. Le mouvement a changé de formes.

Bataille contre l’impunité des banquiers voyous

La Plateforme anti-expulsions (PAH) a ainsi multiplié les occupations d’immeubles appartenant à des banques renflouées par l’État ou au fonds Sareb, la « bad bank » espagnole créée par l’État pour récupérer les actifs toxiques des banques et leur patrimoine immobilier invendu. Leurs mobilisations aux côtés des laissés-pour-compte de l’austérité ont permis d’empêcher 902 expulsions et de reloger 712 personnes depuis le début de la crise en 2008. « Nous sommes l’écueil sur lequel les propriétaires de ces immeubles [les banques et le Sareb] ont échoué. C’est la formidable mobilisation citoyenne, les milliers de personnes qui se sont déplacées de tout le territoire pour nous aider à empêcher l’expulsion d’un immeuble. Face à l’inévitable couverture médiatique de ces expulsions [parfois violentes, avec l’intervention de la police], ils ne peuvent pas faire grand-chose d’autre que de négocier s’ils tiennent à préserver leur image », confie Chema Ruiz, porte-parole de la Plateforme anti-expulsions. Leur objectif : pousser l’État et les banques propriétaires à accepter que ces habitats soient requalifiés en logements sociaux.

Entre deux expulsions, la bataille est aussi juridique. Le collectif 15-M PaRato a fait éclater au grand jour le scandale des preferentes, ces produits financiers à hauts risques proposés par des banques aux particuliers, et présentés comme des placements sûrs. Résultat : les économies de milliers de petits épargnants se sont évaporées. Grâce à des dons pour payer les procédures et au soutien d’avocats, le collectif a réussi à faire inculper Miguel Blesa, l’ancien président de la caisse d’épargne madrilène (Caja Madrid), aujourd’hui fusionnée dans Bankia. L’ancien banquier a même été placé à deux reprises en détention par le juge Elpidio Silva. A chaque fois, il a été libéré, ce qui a valu au magistrat d’être écarté du dossier. Mais Miguel Blesa n’en a pas fini avec la Justice. La récente fuite dans la presse de courriers électroniques dans lesquels Miguel Blesa avoue avoir « trompé les clients » a amené la Cour d’Assises (Audiencia Nacional) à demander une enquête sur la responsabilité du banquier et de son équipe dans les émissions de ces placements toxiques (lire notre précédent article sur le sujet)

La répression par l’asphyxie économique

Dans le domaine de la santé publique, l’un des syndicats de personnel soignant de Madrid (AFEM) a également réussi à faire mettre en examen deux anciens conseillers municipaux du système sanitaire madrilène, Juan José Güemes et Manuel Lamela, pour l’attribution frauduleuse de contrats de services hospitaliers à des entreprises privées dans lesquelles ils avaient des intérêts personnels (lire aussi notre enquête).

Même sans grandes manifestations médiatisées, ce climat de contestation inquiète le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy. La droite a réagi en ratifiant toute une batterie de nouvelles lois qui, sous couvert de protection et de salubrité publique, répriment des libertés citoyennes fondamentales. Ainsi, le texte de la « loi de sécurité citoyenne », récemment approuvée par le Parlement, considère le simple fait de manifester pacifiquement devant une institution – le congrès, le Sénat, un tribunal… – sans en avoir averti au préalable la municipalité, comme une « infraction grave », passible d’une amende pouvant atteindre les 30 000 euros. « Le gouvernement ne veut plus assumer les images de policiers en train de matraquer les manifestants. Il a donc choisi la voie de la répression par l’asphyxie économique, en imposant des amendes exorbitantes », commente Marta, du journal Diagonal. Cette loi a suscité des manifestations dans toute l’Espagne et le rejet de l’opposition, notamment les socialistes du PSOE qui envisage de présenter un recours auprès du Tribunal constitutionnel.

« La capacité à construire un autre monde est là »

L’un des apports les plus durables du 15-M est d’avoir réconcilié les Espagnols avec le sens étymologique du terme démocratie. « Le 15-M a été, à tort, interprété comme l’explosion soudaine d’une indignation citoyenne généralisée. Mais cette indignation existait déjà bien avant le campement sur la Puerta del Sol, organisée en collectifs citoyens hétérogènes, politisés, syndiqués se revendiquant d’une gauche anti-capitaliste et de secteurs marginalisés par la politique conventionnelle. Le 15-M n’a fait qu’unir ces luttes. On lui saura gré aussi d’avoir ravivé une prise de conscience citoyenne, un esprit critique », analyse Marcos Roitman, professeur de sociologie à l’Université Complutense de Madrid.

Ce qui s’est produit contre la privatisation de la santé publique en est une illustration. « Il y a dix ans, quand on sortait manifester contre la privatisation des services hospitaliers, nous n’étions suivis que par les usagers du système. Pas par les professionnels », remarque Ángel Navarro, de la plateforme anti-privatisation de la santé publique (CAS). Mais lorsque les coupes budgétaires imposées par le ministère de la Santé Publique ont frappé de plein fouet le personnel soignant, avec son lot de diminution de salaires et de suppression de postes, celui-ci s’est mobilisé. « Ici, en Espagne, il y a toujours eu un esprit libertaire très fort », souligne Antonio Gómez, porte-parole de la CAS. « La capacité à construire un autre monde est là, mais il faut arrêter le spectacle ! En Espagne, les gens parlent beaucoup et cela limite l’action. »

Foire d’empoigne à gauche

Un écueil demeure à l’élargissement de cette forme de démocratie directe : la question du débouché politique pour les uns, de la récupération politique pour les autres. « C’est la foire d’empoigne entre les partis de gauche pour s’accaparer les votes des « indignés » en vue des élections générales dans deux ans », déplorent les deux militants de la plateforme anti-privatisation de la santé publique. « Il se peut que ces mouvements sociaux tentent de former une plateforme du type Syrisa [la coalition de partis de gauche grecque, ndlr] », pronostiquent-ils. Avec le risque qu’un parti traditionnel s’en serve pour « récolter les votes de ces gens qui disaient justement ne pas se sentir représentés ! »

Un autre parti, le « Partido X », créé il y a un an, s’est présenté officiellement en octobre. Il est perçu avec circonspection par certains militants du 15-M. Ce « parti » alternatif , sans dirigeant visible, peu loquace dans les médias, dit vouloir canaliser la convergence de toutes les luttes sociales éparses sur le territoire espagnol. Et envisage de se présenter aux élections de 2015. Son programme, basé sur la démocratie participative, la désobéissance civile et le pragmatisme, propose aussi une totale transparence de la gestion publique, un pouvoir législatif et exécutif sous contrôle citoyen, le droit au vote réel et permanent et le référendum obligatoire et contraignant. Leur but est des répondre à des problèmes concrets par des solutions tout aussi concrètes. À suivre…

Nathalie Pédestarres

Photo : CC Julien Lagarde

 

 

Source : www.bastamag.net

 

 

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 16:17

 

Source : http://us6.campaign-archive1.com

 

 

Signez l'initiative citoyenne européenne !
Comme 200.000 citoyens européens, faites entendre votre voix auprès de la Commission européenne pour que le revenu de base soit étudié par les institutions européennes. Pour signer, c'est directement ici : sign.basicincome2013.eu

Envie de passer à l'action?
Rejoignez un groupe local proche de chez vous ! Déjà plus de 30 collectifs se sont constitués à travers la France, en Belgique et en Suisse afin d'organiser des actions de sensibilisations, et récolter des signatures.
>> Consultez cette carte pour entrer en contact avec un coordinateur

Téléchargez et imprimez nos tracts
Plusieurs formats de tracts, cartes de visites, et même des faux billets à l'effigie du revenu de base sont disponibles sur le site de l'association du mouvement. À vous de les télécharger et de les diffuser autour de vous !

Chers ami(e)s du Revenu de base,

2014 est déjà là ! Que cette nouvelle année vous apporte petites et grandes joies et fasse germer un peu partout l'idée du revenu de base...

Avec 7 jours restants, la collecte de signatures pour l'initiative citoyenne européenne touche à sa fin. Si vous n'avez pas signé, il est encore temps de le faire et surtout d'en parler autour de vous ! Grâce à vos efforts, 200.000 citoyens européens ont déjà fait savoir qu'ils souhaitaient voir le Parlement européen plancher sur le revenu de base. De plus, l'idée se diffuse progressivement dans les médias, avec notamment à ne pas manquer, une émission de deux heures à visionner sur le site Arrêt sur Images

Nos voisins belges sont proches de rejoindre la Slovénie et la Croatie dans la liste des pays ayant atteint leur quota de signature avec 80% de son quota de signatures. En France, nous venons tout juste de passer la barre des 50% : cette dernière ligne droite est encore pleine de possibilités!

Une bonne nouvelle de dernière minute pourrait permettre de faire grimper le compteur !

La plateforme de pétitions Avaaz a accepté de relayer notre initiative si la campagne lancée sur leur site mobilise suffisamment de personnes. Il ne tient qu'à vous de signer en ligne - sans pièce d'identité cette fois - et de faire connaître cette pétition Avaaz qui se poursuivra après le 14 janvier -- puisque le mouvement ne s'arrêtera pas ce soir là !

Cette initiative a dores et déjà réussi à déclencher une vague de soutien historique en Europe pour l'idée du revenu de base. C'est très prometteur pour la suite... Alors pourquoi ne pas célébrer en chantant la fin de l'initiative citoyenne européenne le 14 janvier au soir avec les partisans de votre ville ?

L’équipe de coordination de l'Initiative Citoyenne Européenne pour le Revenu de base

SIGNEZ ICI : http://sign.basicincome2013.eu/

 

Lien vers notre événement Facebook officiel

 

 

 

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 16:01

 

 

Source : www.lepoint.fr

Le Point.fr - Publié le 06/01/2014 à 07:17 - Modifié le 06/01/2014 à 07:25

                                                                                                                                                                                                                             Selon le "Financial Times", la séparation entre les activités les plus risquées et celles liées à la banque de détail ne serait pas obligatoire.

 

Le commissaire européen chargé des Services financiers, Michel Barnier, devrait présenter un projet de directive sur la séparation bancaire fin janvier ou en février.  Le commissaire européen chargé des Services financiers, Michel Barnier, devrait présenter un projet de directive sur la séparation bancaire fin janvier ou en février. © David Vincent / NBC/AP/SIPA

                                                                                                                                                                                                                       La Commission européenne va renoncer à proposer une séparation stricte des activités bancaires en Europe, affirme le Financial Times dans son édition de lundi.

Un projet de directive européenne, vu par le quotidien britannique, ne prévoit plus que cette séparation entre les activités les plus risquées et celles liées à la banque de détail (prêts aux entreprises et aux particuliers) soit obligatoire. Cette séparation sera moins restrictive et les régulateurs nationaux se verront accorder plus de latitude dans l'application des nouvelles normes, ajoute le journal. En revanche, le projet prévoit d'interdire strictement à une trentaine de grosses banques d'investir en compte propre, c'est-à-dire d'utiliser leurs propres capitaux pour des activités de marché, afin de mieux les protéger.

Le commissaire européen chargé des Services financiers, Michel Barnier, doit présenter ce projet de directive "fin janvier ou en février", selon le FT. Il fait suite aux recommandations en 2012 du rapport Liikanen sur la scission des activités les plus risquées des banques de celles de banque de détail, dans le but d'éviter une répétition de la crise financière de 2008.

 

 

Source : www.lepoint.fr

 

 

 

 

 

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 15:50

 

 

 

 

A Nîmes le 23/01 :
Afin d’échanger sur le sujet du Grand marché transatlantique(*), sur les très graves menaces qu’il fera peser dans de nombreux secteurs et surtout afin d’envisager ensemble les réactions et les mobilisations à venir
nous vous invitons
le jeudi 23 janvier à 18h30
au centre Pablo Neruda (salle 2) à Nîmes, 1 place Hubert Rouger
à une réunion dont l'objet sera d'échanger sur la création nécessaire d'un collectif anti GMT/TAFTA

Pour en savoir plus sur le sujet, vous trouverez ci-après un point sur les risques liés à l’application de cet accord commercial ainsi qu’un lien vers le site d’ATTAC Nîmes où sont mis en ligne :
un diaporama de Raoul Marc Jennar, qui avait déjà fait un très appréciable travail du genre au moment du Traité constitutionnel européen ;
l’enregistrement audio de la présentation de Frédéric Viale d’ATTAC France lors de sa venue à Nîmes le 29 novembre.
http://local.attac.org/attacnimes/?Accord-de-libre-echange
D’autres informations sont également disponibles sur le site d’ATTAC France (dont le Guide de navigation pour affronter le grand marché transatlantique):
http://www.france.attac.org/dossiers/quest-ce-que-tafta
Nous avons refusé en son temps l’AMI (Accord multilatéral sur l’investissement), et nous avons obtenu l’arrêt des négociations. Nous refusons ce projet !
N’hésitez pas à faire suivre ce message à toute personne potentiellement intéressée.
Bien cordialement et solidairement,
ATTAC Nîmes

A Nîmes le 23/01 : Afin d’échanger sur le sujet du Grand marché transatlantique(*), sur les très graves menaces qu’il fera peser dans de nombreux secteurs et surtout afin d’envisager ensemble les réactions et les mobilisations à venir nous vous invitons le jeudi 23 janvier à 18h30 au centre Pablo Neruda (salle 2) à Nîmes, 1 place Hubert Rouger à une réunion dont l'objet sera d'échanger sur la création nécessaire d'un collectif anti GMT/TAFTA Pour en savoir plus sur le sujet, vous trouverez ci-après un point sur les risques liés à l’application de cet accord commercial ainsi qu’un lien vers le site d’ATTAC Nîmes où sont mis en ligne : un diaporama de Raoul Marc Jennar, qui avait déjà fait un très appréciable travail du genre au moment du Traité constitutionnel européen ; l’enregistrement audio de la présentation de Frédéric Viale d’ATTAC France lors de sa venue à Nîmes le 29 novembre. http://local.attac.org/attacnimes/?Accord-de-libre-echange D’autres informations sont également disponibles sur le site d’ATTAC France (dont le Guide de navigation pour affronter le grand marché transatlantique): http://www.france.attac.org/dossiers/quest-ce-que-tafta Nous avons refusé en son temps l’AMI (Accord multilatéral sur l’investissement), et nous avons obtenu l’arrêt des négociations. Nous refusons ce projet ! N’hésitez pas à faire suivre ce message à toute personne potentiellement intéressée. Bien cordialement et solidairement, ATTAC Nîmes

 

 

Pour en finir avec les mythes sur la transparence des négociations commerciales UE-US

Ce guide publié par Corporate Europe Observatory vous permettra de dissiper cette rhétorique rassurante mais trompeuse, pour mieux comprendre les enjeux du secret des négociations et de l’influence des grandes entreprises sur leur déroulement, ainsi que les problèmes que pose l’absence de contrôle démocratique et de débat public sur les négociations en cours.

 

 

Depuis de nombreuses années, des ONG et organisations citoyennes critiquent les politiques commerciales de l’Union européenne pour leur manque de transparence, le déficit démocratique qui les caractérise et leur parti pris pro-multinationales (Voir par exemple ici, ici et ici).

Le Parlement européen a quant à lui rejeté l’ACTA (Anti-Counterfeiting Trade Agreement - accord commercial anti-contrefaçon), les membres du Parlement européen faisant valoir à juste titre qu’une loi négociée en secret est généralement une mauvaise loi. Ces mêmes parlementaires appellent aujourd’hui à plus d’ouverture dans les négociations du projet de Partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement (PTCI ou TTIP en anglais). Et les militants des libertés numériques ont averti la Commission européenne que le secret « pourrait tuer le TTIP aussi sûrement qu’il a tué l’ACTA ».

En réponse, la Commission a lancé une vaste offensive de relations publiques. Dans une série de questions/réponses, de documents préparatoires, portant sur la transparence dans les négociations commerciales dans l’UE, et de notes expliquant pourquoi le TTIP n’est pas l’ACTA, la Direction du commerce de la Commission (DG Commerce) se dépeint comme un modèle de transparence. « Il y a plus d’intérêt pour cet accord potentiel que pour aucun autre auparavant » disent-ils, « nous réalisons que ceci nécessite de nouvelles initiatives pour mettre davantage en lumière ce qui se déroule pendant les négociations. »

Pourtant, il semble que ces « nouvelles initiatives » contribuent moins à informer sur la réalité des négociations... qu’à les rendre encore plus opaques. Un mythe après l’autre, déconstruisons les discours d’ouverture et de responsabilité à la DG Commerce.

Mythe 1 : L’Union Européenne est très ouverte à la prise en compte d’une grande diversité de points de vue lors de la préparation des négociations commerciales

Réalité : L’Union Européenne est très ouverte aux intérêts des grandes entreprises dans la préparation des négociations commerciales.

Dans sa fiche d’information sur la transparence, la Commission affirme que « les points de vue de la société civile jouent un rôle crucial » dans les négociations de l’Union Européenne sur le commerce et qu’elle « s’appuie sur les informations reçues du public avant que les négociations ne commencent », et qui « reflètent un très large éventail de vues ».

Mais pendant ce temps, un document interne à la Commission, obtenu grâce aux règles d’accès à l’information de l’UE montre que, pour préparer les négociations sur le commerce transatlantique, la Direction générale du Commerce (DG trade) avait eu au moins 119 réunions avec les grandes entreprises et leurs lobbies – contre une poignée avec les syndicats et les associations de consommateurs (voir notre versiondes faits sur cette question.)

Les contributions aux consultations en ligne de l’UE, également, proviennent presque uniquement des multinationales et des représentants de l’industrie. Ce qui n’est pas très étonnant au vu du questionnaire : comment un citoyen lambda pourrait-il répondre à une question comme : « Si les obstacles aux investissements vous préoccupent, quels sont les coûts additionnels pour votre entreprise (en pourcentage d’investissement) provenant de ces obstacles ? »

Les négociations commerciales précédentes suggèrent que nous aurons bientôt davantage de preuves de l’accès privilégié aux négociateurs de l’industrie et de l’influence excessive de celle-ci dans les discussions entre la DG Commerce et les USA (voir notre rapport Trade Invaders sur les négociations UE-Inde).

Un rapport interne fuité, consulté par Corporate Europe Observatory, suggère déjà que la Commission est en rapport étroit avec les associations industrielles « compétentes » - et personne d’autre - « pour se faire une idée de la qualité offensive de leurs intérêts » sur des questions comme la libéralisation des services. On voit bien quels points de vue comptent vraiment.

Mythe 2 : La Commission fournit les informations les plus complètes possibles

Réalité : La Commission dissimule au public la plupart des informations sur les propositions d’accords commerciaux.

La Commission se prétend « engagée à fournir autant d’informations que possible » au public à propos des négociations en cours. Elle a même fait « un pas sans précédent en rendant disponible au public un certain nombre de documents sur les positions initiales de l’Union Européenne », présentées aux USA lors de la première étape des négociations à Washington en Juillet.

Il est bien sûr encourageant que la Commission ait commencé à publier ses positions dans les négociations commerciales. Ces publications sont cependant très peu nombreuses. D’après des rapports internes fuités et analysés par Corporate Europe Observatory portant sur la première étape des négociations, de nombreux autres points que ceux à propos desquels la Commission a publiés des documents ont été discutés à Washington, allant de la libéralisation des services à la question brûlante des mécanismes de règlements des différends investisseur-état. Sur plusieurs de ces points, la Commission met sur la table de négociation des documents qui ne peuvent être trouvés sur son site web. Le public lui aussi n’a-t-il pas le droit d’être informé de ces questions ? Que cache la Commission ?

Une lettre adressée par le négociateur principal de l’UE aux USA montre que la Commission entend cacher au public la plupart des informations relatives aux propositions d’accords commerciaux. « Tous les documents concernant les négociations ou le développement du TTIP, y compris les textes des négociations, les propositions faites des deux côtés, le matériel explicatif joint, les emails échangés et les autres informations échangées dans le contexte des négociations ( …) seront gardés confidentiels » et plus loin « La Commission peut décider de rendre publics certains documents qui refléteront exclusivement la position de l’UE » (nous soulignons).

« Si le texte n’est pas publiquement disponible, il est presque impossible de fournir un retour approprié pour ces propositions mêmes celles qui affecteront le plus la vie publique(…) l’élaboration précise des dispositions, les références à d’autres documents, actes juridiques internationaux ou renvois tout au long du texte sont d’une importance vitale pour comprendre pleinement l’impact des accords dans leur totalité »

Knowledge Ecology International dans leur contribution à la consultation US sur le TTIP

Ce qui est en revanche nécessaire, c’est la mise à disposition immédiate du public de tous les documents proposés et des textes des négociations – qui, par définition ne seront plus secrets. Encore plus que pour les accords commerciaux précédents, l’accord UE-USA peut avoir un impact sur la vie de millions de personnes, de même que sur l’avenir de notre démocratie. Il nécessite donc un examen public minutieux ainsi qu’une évaluation approfondie - tout comme n’importe quelle loi européenne est publiée sous différentes formes avant d’être discutée puis adoptée.

Mythe 3 : Un certain niveau de secret est nécessaire pour conclure avec succès des négociations commerciales

Réalité : La proposition d’accord commercial UE-USA est dissimulée au public car si celui-ci comprenait ses impacts potentiels, ceci pourrait conduire à une opposition généralisée à ces négociations.

Le « Guide pour la transparence » dans la politique commerciale de la Commission Européenne dit : « Pour que des négociations commerciales fonctionnent et réussissent, un certain niveau de confidentialité est nécessaire, sinon ce serait comme montrer ses propres cartes à l’autre joueur dans un jeu » et plus loin « c’est entièrement normal dans des négociations commerciales » que les pourparlers eux-mêmes et les textes discutés soient secrets « pour protéger les intérêts de l’UE » et pour garantir un « climat de confiance » afin que les négociateurs puissent « travailler ensemble pour obtenir le meilleur accord possible ».

Il existe cependant des négociations (commerciales) internationales où le secret n’est pas « entièrement normal ». Au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce par exemple, les membres (Européens inclus) publient leurs positions de négociations. Il en va de même aux Nations Unies dans les négociations globales sur le climat où les parties (Européens inclus à nouveau) ne semblent pas considérer l’opacité comme une précondition à des accords fructueux.

Même certains négociateurs commerciaux sont en désaccord avec les positions de la Commission sur le secret, Robert Zoellick, à propos du manque de transparence dans les négociations dit « Franchement, ça me surprend toujours, les textes d’ébauches des propositions sont vus par des centaines de personnes de toute façon - des officiels du gouvernement, conseillers et lobbyistes. Pourquoi donc ne pas simplement mettre l’information en ligne ? »(Voir à partir de la minute 36.24 de lavidéo d’un événement public aux USA le 19 Juin).

Donc, sur quoi porte vraiment ce secret ? Il s’agit surtout de cacher un accord au public qui, si ses impacts potentiels étaient mieux compris, pourrait conduire à une opposition généralisée – parce qu’il pourrait mettre en danger l’innocuité de notre nourriture, notre santé, nos emplois et notre environnement, la stabilité des marchés financiers et les droits numériques. Et qu’il consiste à sécuriser « le meilleur accord possible » pour les multinationales, pas pour les peuples européens ou américains.

Mythe 4 : Les négociations sont encadrées par des études d’impact indépendantes

Réalité : Ces études soi-disant indépendantes ont en fait été rédigées par la Commission elle-même ainsi que par des think-tanks financés par des entreprises directement intéressées par les négociations commerciales proposées par l’UE et les US.

À chaque fois que l’UE s’engage dans des négociations commerciales, son « guide de la transparence » affirme qu’elle « délègue à une étude indépendante le pouvoir d’analyser les impacts économiques, sociaux et environnementaux de tout accord » dont le résultat alimente les négociations. La figure clef de l’étude d’impact – en fonction de laquelle un ménage européen moyen gagnerait 545 Euros supplémentaires par an – est partout dans la propagande pour le TTIP de la Commission.

Regardons de plus près cette étude « indépendante ». Elle est écrite par la Commission elle-même, avec la DG Commerce dans un rôle dominant. Ainsi, la même institution qui conduit les négociations et que des universitaires ont décrite comme un groupe de « fonctionnaires généralement carriéristes et orientés vers le libre-échange » nous vient avec une « étude » défendant son programme et se disant maintenant « indépendante ». Logiquement, le Parlement européen a déjà pointé un nombre de défauts méthodologiques dans cette étude d’impact et exige d’apporter sa propre analyse.

L’interprétation de l’analyse de la Commission sur laquelle l’étude d’impact est basée – et d’où l’affirmation d’un gain de 545 euros par famille est issue – a aussi été critiquée. Dans cet article révélateur, Clive George, Professeur au Collège de l’Europe à Bruges, qui a mené des études d’impact commerciaux pour la Commission Européenne par le passé, écrit « de tous les scénarios examinés dans cette étude, le plus optimiste produit une augmentation largement médiatisée de 120 milliards (pour l’économie européenne). Ce qui correspond à seulement 0,5 % du PIB de l’UE. Ceci ne se produira pas immédiatement et ne représentera pas une hausse de la croissance annuelle de 0.5 %[…]. Les études de la Commission Européenne estiment que cela prendra dix ans pour que l’accord atteigne son plein effet, période pendant laquelle la croissance économique ne sera pas de 0.5% mais de 0.05 % pendant seulement dix ans. À plus forte raison, il s’agit du plus optimiste des scénarios (ou des suppositions) quant à ce qui pourrait être atteint dans les négociations. Dans ses scénarios plus réalistes, l’étude estime à un peu plus de 0.1% l’augmentation du PIB, c’est-à-dire une augmentation du taux de croissance de 0.01% sur une période de dix ans. C’est insignifiant et la Communauté Européenne le sait. » Georges conclut : « Les accords commerciaux UE.US vont n’offrir au mieux qu’un bénéfice minimum ».

« Les crimes commis sous couvert d’économétrie ont autant à voir avec la science que les prévisions météorologiques avec les abats de poulets javellisés. »

Le journaliste Jens Berger à propos de l’une des nombreuses études montrant les bénéfices du TTIP

L’étude originale, déboulonnée par le Professeur George, était un rapport « indépendant » du Centre de Recherches pour la Politique Economique (CEPR) situé à Londres. Le CEPR est financé par quelques-unes des plus grandes banques qui se positionnent pour bénéficier du projet d’accord commercial – dont la Deutsche Bank, la BNP Paribas, Citigroup, Santander, Barclays et JPMorgan. Ces firmes paient entre 600 et 20.000 euros par an pour financer ce think tank, qui, selon son site web, offre à son tour à ses généreux membres (« dont le succès dans les affaires dépend de la présence en première ligne dans les processus de formulation de la politique économique européenne ») une influence active sur les recherches du CEPR et les orientations politiques.

Voilà pour l’« indépendance » des études d’impact.

Mythe 5 : La Commission négocie au nom de toute l’Union Européenne

Réalité : La Commission négocie en son propre nom et au nom des entreprises multinationales mais certainement pas au nom de l’Union Européenne et encore moins de ses peuples.

Selon le guide de la transparence de la Commission, celle-ci négocie les accords de commerce « en accord avec les instructions reçues par les États Membres ». Pendant les négociations, prétend-elle, elle « reste totalement redevable à la société civile européenne, aux États membres et au Parlement Européen qui exerce le contrôle démocratique. »

En fait, l’équilibre du pouvoir entre la Commission et les États membres de l’UE penche lourdement vers la Commission. Elle a une plus grande capacité, l’expertise technique et l’initiative de préparer les textes des négociations. Les États membres ont besoin de s’allier entre eux pour changer de façon significative les propositions de la Commission. Il est aussi rapporté que la Commission utilise toutes sortes d’astuces pour contourner les objections des États Membres. Quand ces derniers furent confrontés aux textes des négociations avec le Canada qui avaient fuité, par exemple, des sources d’un État membre ont admis qu’elles n’avaient jamais vu les textes et que la Commission était allée bien au-delà de son mandat de négociation.

D’une façon similaire, beaucoup de membres du Parlement Européen n’ont pas la capacité d’analyser correctement des piles de dossiers hautement techniques liés à l’agenda d’expansion commerciale de l’UE. Selon une source au Parlement, les membres du Parlement Européen faisant partie du Comité pour le Commerce International (INTA) reçoivent entre 500 et 1000 pages par semaine. Le résultat, selon cette même source, est une « ouverture de façade où vous recevez des milliers de pages mais où vous ne savez pas ce qui se passe ».

« La politique commerciale de l’Europe (…est) dirigée par un comité de technocrates non élus qui croient aux bienfaits de la libéralisation et qui sont largement isolés des tensions et des pressions politiques. »

Richard Baldwin, Professeur d’économie international Geneva Graduate Institute

Voici à quoi ressemble la démocratie

Pour une vision plus démocratique de la politique commerciale de l’Europe, nous vous suggérons de vous rendre sur l’Alternative Trade Mandate Alliance, une alliance d’actuellement 50 organisations de la société civile (dont Corporate Europe Observatory). Nous développons une vision alternative de la politique commerciale, qui place les individus et la planète avant les multinationales.

Le cœur de cette vision est la revendication d’un contrôle démocratique sur la politique commerciale de l’UE (voir l’article : Est-ce ce à quoi la démocratie ressemble ?) Les principes guidant l’alliance devraient aller de soi dans n’importe quelle démocratie : transparence et ouverture plutôt que secret, décisions politiques prises par le Parlement élu au lieu de bureaucrates non élus et investissement des citoyens à la place de la mainmise politique par les lobbies des multinationales.

Mettant ces principes en pratique, l’alliance a publié en ligne un avant-projet de cette vision - pour rassembler les commentaires afin « d’améliorer le Mandat du Commerce Alternatif et d’en faire un authentique mandat populaire ». Les derniers commentaires sont attendus pour le 4 Octobre. Sur la base de la version finale de ce texte, le « Alternative Trade Mandate Alliance » a l’intention de mobiliser le public partout en Europe afin de transformer la politique commerciale de l’UE. Un de ses principaux objectifs est de transformer les négociations se déroulant entre l’UE et les USA en un enjeu pour les élections européennes de 2014.

L’ accord UE-USA en discussion cède plus de pouvoir aux multinationales et mine encore davantage notre démocratie. En finir avec les mythes le concernant et révéler la vérité à propos de cet accord secret est un pas important vers une reprise en main par les peuples du processus démocratique. Pendant combien de temps encore le public acceptera-t-il de se laisser abuser par la propagande de la Commission ?

P.-S.

Traduction : Elisabeth Guerrier

1997-2014  — Attac France

 

 

 

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 15:36

 

Source : www.rue89.com

 

 

Sur le terrain 07/01/2014 à 13h03
Des milliers de Grecs ne vont plus à la fac et tout le monde s’en fiche
Isabelle Karaiskos | Journaliste


Une femme passe devant une affiche disant : « La grève continue jusqu’à la victoire », non loin de l’université d’Athènes, le 20 septembre 2013 (Dimitri Messinis/AP/SIPA)

 

(D’Athènes) Il y a une chose dont on parle peu en Grèce où les manifestations, grèves et scandales financiers sont sans cesse relayés par les médias nationaux et internationaux depuis cinq ans.

La principale université du pays, l’Université nationale et capodistrienne d’Athènes, est fermée depuis septembre, pour cause de grève totale et continue du service administratif. Autrement dit, les étudiants n’ont pas suivi un seul cours de l’année universitaire, et ce dans une parfaite indifférence.

Facs fermées aux étudiants et aux chercheurs

Après l’annonce du gouvernement grec d’une réduction de l’effectif de 40% dans l’administration universitaire (soit une mise en disponibilité de 25 000 fonctionnaires et le licenciement de 4 000), dans le cadre de la restructuration du secteur public exigée par la troïka européenne, le personnel a annoncé une grève générale, qui dure depuis maintenant près de seize semaines.

L’université est fermée aux étudiants et aux professeurs depuis la rentrée 2013, et les chercheurs (travaillant notamment pour les programmes internationaux) ne peuvent plus accéder à leurs laboratoires.

Les principales universités du pays, dont l’école polytechnique étaient également en grève continue, mais les cours ont partiellement repris peu avant Noël dans la plupart des établissements.

L’université capodistrienne, elle, reste bloquée.


Des policiers longent la statue de Ioannis Kapodistrias, dans l’université d’Athènes, le 8 juillet 2013 (Petros Giannakouris/AP/SIPA)

 

Les profs, eux, touchent leur salaire

Son recteur, Theodoros Pelegrinis, également acteur de théâtre et ayant un site internet et une chaîne YouTube, joue la carte (politique) du soutien total à cette grève sans fin ; vaudeville, pour les uns, et tragédie pour les autres.

L’accès à l’Université capodistrienne, refusé donc aux étudiants et aux chercheurs, est cependant autorisé par le recteur pour des réunions politiques ponctuelles d’Alexis Tsipras, président du parti de coalition de gauche radicale Syriza.

Les recteurs de nombreuses universités se refusent en outre à communiquer au ministère de l’Education des listes d’employés à « mettre en disponibilité », une requête qu’ils jugent illégale (il s’agirait de listes nominatives qui auraient été exigées par la troïka).

Le personnel administratif gréviste, ainsi que les professeurs, ont touché leurs salaires normalement durant cette période, ce qui explique aussi la force et la durée du mouvement, et l’indifférence de nombreux professeurs face au non fonctionnement des établissements depuis la rentrée.

Aucune inscription en première année

Les étudiants sont les premiers à payer le prix de cette grève continue. Certains perdront peut-être même une année universitaire, les cours et examens n’ayant pas pu avoir lieu jusqu’à présent, et la date d’échéance – où le semestre sera considéré comme « perdu » – n’a toujours pas été établie par l’administration. Les étudiants de première année ne peuvent quant à eux toujours pas s’inscrire.

La plupart des syndicats étudiants s’opposent bien sûr aux réformes de réduction des effectifs exigées par les bailleurs de fonds et votées par le gouvernement Samaras.

Difficile pour les étudiants de contester cette fermeture continue des universités : il s’agirait de se positionner en contre-gréviste face au soulèvement de personnel dont les emplois sont menacés.

A l’annonce d’une éventuelle reprise des cours, certains jeunes ont même évoqué un blocage de l’entrée aux amphithéâtres.

Madalena, 20 ans, ne sait plus quoi faire

Madalena Anastasatou, 20 ans, étudiante en troisième année de langue et littérature germanique à l’Université capodistrienne, regrette ce blocage, et considère comme beaucoup que les étudiants se sabotent :

« Ils disent que rouvrir l’université c’est laisser faire le gouvernement, que c’est une première étape vers des réformes qui vont rendre les universités payantes. En fait, dans un esprit où rien ne compte sauf s’opposer au gouvernement, au final c’est nous-même que l’on sanctionne. »

Madalena, qui fait pourtant parti du mouvement étudiant de gauche radicale E.A.A.K. (rattaché au département de philosophie de l’université) s’inquiète et se sent, au fil des mois, désabusée :

« On n’a pas suivi un seul cours cette année, je ne sais plus trop quoi faire de mes journées. J’avais commencé à tourner un court-métrage en début d’année, mais depuis que ce projet aussi est en stand-by, je passe mes journées entre la maison et traîner sur la place Monastiraki, ça devient vraiment déprimant. »

La question se pose alors de la réelle conséquence qu’aurait cette baisse d’effectif pour un bon fonctionnement du système universitaire, dans un pays où le clientélisme politique a permis de nombreuses embauches dans le secteur public, et où, parmi les employés administratifs ayant pris fonction aux sein des universités, seule une minorité est rentrée sur concours.

Cette fermeture continue de près d’un semestre sert-elle alors la cause universitaire ? Qu’à cela ne tienne, le recteur Pelegrinis, entre deux rôles, répond : « Mieux vaut perdre une session que l’université ! »

Se chauffer d’abord

Les cours à l’école polytechnique ont repris mi-décembre, ce qui devrait permettre aux étudiants de ne pas perdre leur semestre. Le sort de ceux de l’Université nationale capodistrienne d’Athènes, qui recense près de 65 000 étudiants, est lui, beaucoup plus incertain à ce stade.

Dans une Grèce en crise où le citoyen moyen peine à payer ses factures d’électricité et à se chauffer en hiver (les taxes sur le charbon et l’électricité sont devenues tellement élevées que de nombreux Grecs se chauffent au bois ou avec des systèmes alternatifs voire artisanaux), cette grève des universités semble laisser le pays dans l’indifférence la plus totale.

 

Source : www.rue89.com

 

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