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7 décembre 2016 3 07 /12 /décembre /2016 17:43

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

 

IVG : les sénateurs adoptent la pénalisation des sites web faisant de la "désinformation"

 

 

 

 

 

La ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, Laurence Rossignol, s’apprête à étendre le délit d’entrave à l'interruption volontaire de grossesse aux sites internet qui, explique-t-elle, "trompent les internautes" et "cherchent à dissuader les femmes d’avorter". Une mesure qui, malgré l'opposition de la droite, vient d'être adoptée par le Sénat ce mercredi 7 décembre.

 

 

 

[Edit 7 décembre] Après l'Assemblée le 1er décembre dernier, le Sénat a adopté ce mercredi la proposition de loi socialiste visant à pénaliser les sites de "désinformation" sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Examiné en procédure accélérée, dans la perspective d’un vote définitif du Parlement d’ici fin février, le texte modifié par les sénateurs devra cependant repartir à l'Assemblée, explique l'AFP. 

 

"Plus personne ne s’enchaîne devant les hôpitaux. Les anti-IVG agissent désormais sur Internet…" Forte de ce constat, la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, Laurence Rossignol, s’apprête à étendre le délit d’entrave aux sites internet qui "trompent les internautes" et "cherchent à dissuader les femmes d’avorter". Si la mesure était votée dans le cadre d'un nouvel amendement apporté au projet de loi "égalité et citoyenneté" examiné par le Sénat à partir du mardi 4 octobre, une peine de deux ans de prison et 30.000 euros d’amende serait prononcée en cas d’entrave "numérique", soit les mêmes peines d’ores et déjà appliquées à l’entrave physique. 

"Nous ne sommes pas contre l’existence de sites de propagande anti-IVG, précise toutefois Laurence Rossignol nous souhaitons qu’ils cessent de se dissimuler et s’assument comme tels." Sont notamment visés les sites qui apparaissent très haut dans les moteurs de recherche lorsqu'on souhaite s'informer sur l'avortement et qui cachent leur réel objectif anti-IVG, comme ivg.net, sosbebe.org, sosgrossesse.net ou encore afterbaiz.co, à propos duquel  revient longuement ce mercredi 28 septembre, en cette journée mondiale du droit à l’avortement. 

Animé par un certain Émile Duport, porte-parole des "Survivants", afterbaiz.com "renouvelle les codes de la lutte contre l’IVG", détaille le journal, avec "une charte graphique mordante", "l’utilisation des réseaux sociaux", et "des clips efficaces". Il s'adresse aux jeunes filles qui souhaitent avorter pour les convaincre que ce n'est pas la solution, et tente de contrer ce qui est présenté comme de mauvais arguments ("Ce n’est pas le bon moment", "je ne me sens pas prête", "mon copain va me quitter", etc.). Le site ne cache toutefois pas le fait que l'avortement est un droit. Pourrait-il ainsi être considéré comme coupable de délit d'entrave ?

 

 
IVG, délit d'entrave et liberté d'expression

Où placer le curseur pour ne pas entraver la liberté d’expression ? La question fait justement débat, aussi bien parmi les associations catholiques que chez les universitaires. Parmi eux, Dominique Reynié, professeur à Sciences-Po. "Favorable" au droit à l'interruption volontaire de grossesse, "j'estime que la décision d'y recourir est d'une extrême gravité", écrit-il dans une tribune publiée ce mardi dans , relevant entre autres que le site officiel du gouvernement (ivg.social-sante.gouv.fr) fait "totalement" l’impasse sur le respect de la neutralité en décourageant par exemple "la recherche d’informations alternatives." Ce site a été pour faire concurrence aux sites de propagande anti-IVG qui n'en portent pas le nom.

Pour Laurence Rossignol, qui a annoncé la mesure sur  le 17 septembre dernier, "on ne peut pas renvoyer le gouvernement et les anti-IVG dos à dos". Et d’assurer, toujours dans le Monde, que "le gouvernement n’est pas pro-IVG (...) Il respecte le choix des femmes et leur permet de bénéficier de la loi".

Créé en 1993, le délit d'entrave à l’IVG avait été élargi en 2014 à l'accès à l’information, mais il ne concerne pour l’instant que les hôpitaux. 

 

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 23:25

 

 

Source : http://www.lesechos.fr

 

 

Ça se passe en Europe : ces enfants qui assemblent les œufs Kinder en Roumanie

 

 

 

 

 

Selon « The Sun », le géant mondial de la confiserie Ferrero exploite sa main-d’œuvre roumaine et fait travailler des enfants. En Allemagne, l’allié bavarois de Merkel invite Trump à Munich.

Mauvaise surprise pour le groupe italien Ferrero. Celle que lui a réservé le correspondant en Roumanie du quotidien britannique « The Sun ». Il révèle dans une enquête intitulée « Les esclaves des oeufs Kinder » que le géant mondial de la confiserie exploite la main d'oeuvre locale en la payant 26 centimes d'euros de l'heure et en faisant travailler des enfants de 6 ans.

Ces derniers seraient notamment chargés d'assembler les différents éléments qui constituent les célèbres surprises à l'intérieur des oeufs Kinder. Un travail qui dure 13 heures par jour, se fait à domicile et en famille. Le témoignage de l'une d'entre elle a été publié sur le site internet du journal en début de semaine. L'enquête, riche en photos et vidéos, présente des conditions de travail tout aussi sommaires que l'hygiène. Un informateur du groupe Ferrero confirme que les contrôles de qualité concernant les jouets assemblés au domicile des employés sont en effet impossibles.

Le journaliste britannique décrit dans le détail le quotidien de la famille Juri composée, outre les parents, d'un adolescent de 11 ans et de deux filles de 6 ans. Tous les 1.000 oeufs confectionnés, ils perçoivent l'équivalent de 3,80 livres sterling. Un travail qui est sous-traité par Ferrero, qui d'après l'indicateur du correspondant du « Sun », n'est pas au courant de « l'esclavagisme » que ses intermédiaires font subir à certains de ses salariés.

La multinationale italienne, désormais présente à travers ses différents produits dans 160 pays et qui emploie plus 40.000 salariés dans 78 sociétés et 22 usines, condamne de tels agissements et promet toute sa collaboration pour faire respecter son très rigoureux code éthique. Giovanni Ferrero seul aux manettes du groupe depuis 2011, est particulièrement attentif à sa réputation et à l'attention presque maniaque à la qualité de ses produits.

Une massive campagne de communication avait suivi les propos en 2015 de la ministre française de l'environnement Ségolène Royale . Elle appelait au boycott du Nutella riche en huile de palme , reprenant ainsi les accusations de certaines ONG dénonçant la déforestation en Indonésie et en Malaisie. La polémique n'avait pas impacté les ventes pas plus que l'image de Ferrero. Le Global Reptrak du Reputation Institute, le classement de la réputation des grandes entreprises, lui octroyait même la meilleure place parmi les italiennes en la faisant passer du 20e au 18e rang. Cette fois, le scandale des oeufs Kinder produits en Roumanie à quelques semaines de Noël pourrait lui coûter plus cher.

Ça se passe en Allemagne : l'allié bavarois de Merkel invite Trump à Munich

Un nouveau bras de fer se profile entre Angela Merkel et son alliée bavaroise, la CSU, dont le président vient d'inviter Donald Trump, selon des médias allemands. Horst Seehofer, ministre-président de Bavière, a invité le président américain élu à se rendre dans sa région dans le cadre de la Conférence de la sécurité à Munich du 17 au 19 février.

Le conservateur Horst Seehofer, grand pourfendeur de la politique d'accueil des réfugiés d'Angela Merkel l'an dernier, a indiqué dans un message de félicitations au magnat populiste qu'il était « à tout moment le bienvenu en Bavière », rapportent l'agence allemande dpa et le groupe de presse régional Funke.

Cette invitation est un camouflet par la chancelière, qui a accueilli fraîchement la victoire du candidat républicain aux élections américaines. Jusqu'ici, elle n'a pas formulé d'invitation officielle mais évoqué simplement une rencontre avec le futur président au plus tard lors du prochain sommet des pays du G20, en juillet à Hambourg.

Horst Seehofer s'est déjà distingué dans le passé pour avoir invité en Bavière le Premier ministre hongrois Viktor Orban, en conflit ouvert avec Angela Merkel sur le cap à tenir sur les réfugiés en Europe. Le président de la CSU, qui plaide pour un assouplissement des sanctions contrairement à Angela Merkel, s'est aussi rendu à Moscou pour y voir Vladimir Poutine.

Ce n'est pas seul nuage sur la relation entre la chancelière, qui a justifié sa candidature à un quatrième mandat par la défense des valeurs et contre le populisme, et le ministre-président de Bavière. Jeudi, celui-ci a insisté de nouveau sur la nécessité d'introduire un plafond à l'immigration, sans quoi il menace de rompre son alliance avec la CDU.

« Nous ne participerons au gouvernement à Berlin que si cela est réalisé », a t-il promis à ses électeurs dans une interview à la « Augsburger Allgemeine ». Angela Merkel s'oppose à un tel plafond, qui pourrait se heurter à des contraintes juridiques et politiques. Mais elle assure que l'arrivée de près d'un million de réfugiés en 2015 ne se reproduira pas.

Pour la CSU bavaroise, cette stratégie vise à contenir l'ascension de l'AfD et faire en sorte qu'un parti ne puisse s'installer durablement à la droite de l'Union composée de la CDU et de la CSU. Le parti populiste, qui s'est réjoui de l'élection de Donald Trump, est crédité de 10% dans le dernier sondage Forsa, contre 36% pour la CDU-CSU.

@OlivierTosseri - @ThibautMadelin

 

 

 

 

Source : http://www.lesechos.fr

 

 

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 18:59

 

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Droit d’asile

Pour les victimes de torture, mieux vaut ne pas se réfugier en France

 

par

 

 

 

Contrairement aux allégations du Front national, qui évoque « la submersion migratoire dont notre pays est victime », l’Hexagone fait partie des pays où les chances d’obtenir l’asile sont les plus faibles [1]. En 2015, la France a rejeté 67 % des demandes, contre 47 % en moyenne en Europe. Elle est le 25ème pays, sur 32, en taux d’octroi, alors qu’elle n’a reçu qu’une faible proportion (5,6 %) de l’ensemble des demandes de protection. En 2015, sur 24,5 millions de personnes contraintes à fuir leur pays à travers le monde, 1,26 millions ont déposé une demande d’asile en Europe, dont 74 468 en France [2].

Parmi les personnes déboutées du droit d’asile, plusieurs milliers ont subi des actes de torture, dénonce le centre Primo Levi. Créé en 1995 avec le soutien de Médecins du Monde, d’Amnesty International et de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat), le centre Primo Levi offre chaque année à 400 personnes réfugiées – hommes, femmes et enfants victimes de torture et de violence politique – une prise en charge psycho-médicale et, si nécessaire, un accompagnement juridique et social. Plus de 50 % des personnes suivies en 2015 ont été déboutées du droit d’asile [3]. « Les chiffres des autres associations qui reçoivent des victimes de torture, structures de soins ou autres, sont tout aussi éloquents, insistent les professionnels de Primo Levi. En 2014, le comité pour la santé des exilés (Comede), par exemple, a suivi 340 personnes déboutées du droit d’asile, dont 71 % avaient subi des violences et 23 % des actes de torture. »

Des fonctionnaires mal formés

Comment expliquer de tels dysfonctionnement ? Le centre Primo Levi met d’abord en cause le manque total de formation des fonctionnaires qui auditionnent les réfugiés et à qui revient la responsabilité d’accorder – ou non – l’asile. « Parmi les effets psychiques de la torture figurent des perturbations de la mémoire qui s’expriment souvent par des manifestations contradictoires, telles que l’amnésie (partielle ou intégrale) ou l’hypermnésie (mémoire extrêmement détaillée) ». Mettre en cause le manque de cohérence du récit d’une personne torturée révèle donc une méconnaissance totale de ce par quoi elle est passée. Dans les notifications de refus de demandes d’asile, on trouve pourtant des allégations du type : « Le récit s’est révélé impersonnel et particulièrement désincarné », « les allégations furent invariablement nébuleuses », « les circonstances ont été exposées de manière approximative et impersonnelle ».

« La torture vise à produire l’inimaginable [par une] incroyable démesure de la violation de l’humain afin de rendre folle la victime et de l’exclure pour toujours de la communauté des "hommes respectables", insiste Beatrice Patsalides Hofmann, psychologue au centre Primo Levi. Un patient m’a dit un jour : "Comment faire croire à la commission des recours que j’étais forcé de manger des parties d’un fœtus arraché au ventre d’une femme exécutée devant moi par un militaire qui, juste avant, lui avait envoyé une balle dans la tête ? Et il me criait dessus : ‘Ça, ça, tu vas pas pouvoir le raconter, personne ne va jamais te croire !’.” Après délibération, la Commission a jugé que le requérant n’était pas crédible puisque le récit paraissait "incroyable" et dépourvu d’éléments "convaincants" [4]. » Épuisées, angoissées, ne parlant souvent pas un mot de français, les personnes qui demandent l’asile en France sont arrivées là au terme de parcours d’exil long, chaotique, et ponctué de nouvelles violences. Elles sont seules et sans repères, et peuvent donc facilement perdre leurs moyens en face de fonctionnaires qui vont décider de leur sort.

Suspicions de mensonges

Le centre Primo Levi exige que cela soit pris en compte. Il recommande par ailleurs d’allonger les entretiens. Les demandeurs d’asile n’ayant en général que deux heures pour retracer leurs parcours. Au-delà de ces problèmes « de forme », le centre alerte sur l’esprit de suspicion qui règne dans les entretiens. L’image du « réfugié menteur », colportée partout en Europe par les partis d’extrême-droite, « est présente et se répand à tous les niveaux de la société ». L’association regrette que les instructions de demande soient trop souvent menées à charge, en contradiction totale avec le principe de l’asile. Un magistrat ayant siégé à la Cour nationale du droit d’asile s’étonne même de l’impartialité de certains de ses collègues : « Leur écoute, leur façon de poser les questions et de tirer des conclusions est extrêmement variable. Pour certains, les personnes sont toujours parties trop tôt ou trop tard. L’un d’eux m’a dit un jour : ‘Quand j’ai été en Arménie avec tel institut, nous avons été admirablement reçus.’ Mais a-t-il seulement vu les geôles arméniennes ? »

Que deviennent les personnes déboutées du droit d’asile ? Rares sont celles qui retournent au pays de leur plein gré. Sur les 42 456 personnes déboutées en 2015, seules 1 650 sont rentrées via le dispositif d’aide au retour encadré par l’office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii). 17 000 ont été reconduites à la frontière par la police française, parfois vers des pays où leur sécurité n’est pas assurée. Les autres restent en France, en dehors de toute protection sociale : elles ne peuvent plus être hébergées, et ne touchent plus l’allocation pour demandeur d’asile (de 200 à 340 euros par mois). Ils n’ont pas non plus le droit de travailler. Parmi les déboutés et leurs familles, « nombreux sont ceux qui ne mangent pas à leur faim », constate Agnès Afnaïm, médecin au centre Primo Levi. Ils sont dans un état de santé qu’on voyait au XIXe siècle. Quand on est meurtri dans son corps et dans sa psyché, on ne peut pas guérir ; on reste sous la coupe du bourreau. » La France, pays des droits de l’homme...

Notes

[1Voir le communiqué du Front national du 17 novembre 2016.

[2Selon l’article premier de la Convention de Genève, le statut de réfugié s’applique à toute personne « qui, craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité, et qui ne peut – ou du fait de cette crainte, ne veut – se réclamer de la protection de ce pays ». Une personne reconnue réfugiée se voit octroyer par la préfecture une carte de résident de dix ans renouvelable.

[3Voir le rapport du centre Primo Levi, disponible ici.

[4Une demande d’asile est déposée auprès de l’office français de protection des personnes réfugiées et apatrides (Ofpra). En cas de rejet, 77 % des cas en 2015, la personnes peut déposer un recours à la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), qui a rejeté 87 % des demandes en 2015.

 

 

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Source : http://www.bastamag.net

 

 

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 18:49

 

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Accaparement

L’hyper concentration de terres aux mains d’une « élite » n’épargne aucun pays européen

 

par

 

 

 

Le phénomène d’accaparement des terres agricoles s’accélère en Europe au détriment des petites fermes qui ne cessent de disparaitre. C’est le constat alarmant tiré par un nouveau rapport de l’organisation Transnational Institute basée à Amsterdam [1]. Les grandes exploitations – supérieures à 100 hectares, selon la définition d’Eurostat – ne représentaient que 3,1 % de l’ensemble des fermes européennes en 2013, mais elles contrôlent la moitié des terres agricoles en Europe ! Dans le même temps, les trois quarts des fermes européennes, inférieures à 10 hectares, couvrent seulement 11 % du territoire agricole. La France illustre parfaitement cette tendance : en 2013, plus de 20 % des exploitations sont supérieures à 100 hectares et contrôlent 61,9 % de la surface agricole utile [2].

 

Les petites fermes disparaissent partout au profit de l’agro-industrie

Le nombre de fermes de moins de 10 hectares a, lui, chuté d’un tiers, passant de 12 millions en 2003 à 8 millions en 2013. Les petits agriculteurs ont perdu le contrôle d’un quart de leurs terres – soit une superficie presque aussi grande que l’Irlande – au profit des grandes exploitations agricoles. Comme le montre le tableau ci-dessous, ce sont les Pays-Bas qui ont connu la plus forte disparition de petites fermes. Depuis 1990, leur nombre a été divisée par deux, avec 26 190 fermes aujourd’hui. L’exemple de l’Italie est aussi édifiant avec la disparition de plus d’1,5 millions petites fermes en treize ans...

Ce processus s’accompagne d’un accroissement de « l’accaparement des terres agricoles ». La Pologne, la Hongrie, la Bulgarie et la Roumanie sont particulièrement touchées [3]. En cause : des prix du foncier relativement bas attirant les investisseurs. Le rapport pointe notamment la mise en place de véritables agro-industries dont la taille apparait hors de tout standard... La plus grande ferme roumaine appartient au groupe libanais Maria Group. Elle s’étend sur 65 000 hectares, soit presque l’équivalent de Paris et les départements limitrophes ! Elle dispose de son propre port et exporte de la viande et des céréales principalement vers le Moyen-Orient et l’Afrique de l’Est. « Ce processus est allé de pair avec l’émergence d’une nouvelle classe d’actifs, composée de banques, d’investissements et de fonds de pension, et d’autres acteurs financiers contrôlant une part toujours croissante des terres agricoles européennes. »

Le Transnational Institute met aussi l’accent sur le rôle de la Politique agricole commune (PAC) qui incite à l’agrandissement des exploitations et à la concentration des terres. Depuis 1992, les soutiens apportés aux prix des produits agricoles ont été remplacés par des paiements pro-hectares. Autrement dit, plus la surface d’une exploitation est importante, plus l’agriculteur reçoit des aides. Résultat, les subventions de la PAC sont désormais captées par une petite élite d’agriculteurs. Comme le montre le tableau ci-dessous, 1,1 % des bénéficiaires de la PAC en Roumanie captent plus de 51 % des paiements directs alloués à l’échelle nationale.

Un documentaire à la rencontre de ceux qui grignotent la France

Il devient ainsi de plus en plus difficile, pour les jeunes et moins jeunes qui aspirent à devenir paysans, d’accéder à des terres. Cette situation est exacerbée par l’artificialisation des terres liée à l’étalement urbain et au développement des activités commerciales. En France, plus de 60 000 hectares de terres fertiles sont perdus chaque année au profit d’hypermarchés, de stades de football, d’immeubles de bureaux ou de parking. Un documentaire, Et pour quelques hectares de plus, est diffusé ce soir sur France 5 à ce sujet. Le réalisateur Nicolas Vescovacci a sillonné la France pendant six mois à la rencontre de celles et ceux qui grignotent ses territoires. Parmi les exemples abordés, figurent notamment les cas de Europacity et du nouveau stade de l’Olympique lyonnais reconnu d’intérêt général bien qu’il soit 100 % privé...

Officiellement, le gouvernement souhaite diviser par deux la consommation de terres agricoles d’ici à 2020. Dans la réalité, les mesures mises en œuvre limitent très faiblement leur disparition (lire à ce sujet : L’accaparement de terres et la concentration foncière menacent-ils l’agriculture et les campagnes françaises ?). Le rapport du Transnational Institute souligne le rôle des appareils d’État, au niveau national, régional et local, dans les diverses pratiques à l’œuvre pour « contourner la loi ». Et appelle à la mise en place d’un Observatoire européen du foncier pour suivre les transactions et investissements fonciers à grande échelle.

 

Notes

[1Transnational Institute, Hands-Off The Land (HOTL) Alliance, Land grabbing and land concentration in Europe, décembre 2016 (rapport en anglais à télécharger ici)

[2En 2013, la France comptait 97 600 exploitations agricoles de plus de 100 hectares sur un total de 472 210 exploitations. Elles contrôlent 17, 2 millions d’hectares de surface agricole utile sur un total à l’échelle national de de 27,7 millions d’hectares. Source : Eurostat

[3L’auteure du rapport précise que « l’utilisation du terme "accaparement de terres" n’implique pas nécessairement qu’une transaction est illégale. De fait, de nombreux accords fonciers peuvent être « parfaitement légaux » du point de vue de l’application de la loi, mais considérés comme illégitimes du point de vue de la justice sociale. »

 

 

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Source : http://www.bastamag.net

 

 

 

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 18:26

 

 

Source : https://reporterre.net

 

 

Sept réacteurs nucléaires autorisés à redémarrer, malgré un défaut dans leur acier

6 décembre 2016 / Émilie Massemin (Reporterre)

 

 

L’acier des composants de dix-huit réacteurs du parc nucléaire français présente une concentration anormalement élevée de carbone. Cela pourrait conduire à un accident. Sept réacteurs sont à l’arrêt pour évaluation, mais pourraient redémarrer rapidement, selon une décision de l’ASN du lundi 5 décembre.

 

Cet article est le deuxième d’une série de quatre que Reporterre consacre au nucléaire français. Nous publions également une carte du parc nucléaire, détaillant la situation centrale par centrale.
. 1
« Des coupures de courant se préparent en cas d’hiver rigoureux ».

En jargon nucléaire, on appelle ça une anomalie générique. Dans le parc nucléaire français standardisé, constitué de cinquante-huit réacteurs construits selon les mêmes plans, le moindre défaut dans le procédé de fabrication peut entraîner des défectuosités en série. C’est ce qui se produit avec le problème actuel de concentration excessive de carbone dans certaines pièces forgées. Pas moins de quarante-six générateurs de vapeur (GV) équipant dix-huit réacteurs en exploitation sont concernés, ainsi que la cuve du futur EPR de Flamanville.

Les douze réacteurs les plus problématiques sont équipés de GV forgés par une entreprise japonaise, Japan Casting & Forging Corp (JCFC). Ces composants présentent une concentration de carbone presque deux fois plus élevée que la norme (0,39 % au lieu de 0,22 %). Les contrôles se focalisent sur eux depuis la rentrée 2016. Sept d’entre eux (Tricastin 1, 3 et 4, Bugey 4, Gravelines 2, Dampierre 3 et Civaux 2) sont actuellement à l’arrêt. Quatre autres (Fessenheim 1, Tricastin 2, Gravelines 4 et Civaux 1) doivent être arrêtés d’ici à la fin janvier pour qu’EDF mesure la concentration de carbone de leurs GV. Le dernier des douze réacteurs (Saint-Laurent B1) a déjà redémarré même si des mesures sont toujours en cours sur certains de ses composants.

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Situation au 5 décembre 2016

La situation pourrait se débloquer rapidement : lundi 5 décembre, après examen du dossier envoyé par EDF qui récapitule tous les contrôles déjà effectués, l’ASN a annoncé qu’elle accordait son feu vert au redémarrage de sept de ces douze réacteurs : Tricastin 1, 3 et 4, Bugey 4, Gravelines 2, Dampierre 3 et Civaux 2.

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : https://reporterre.net

 

 

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 18:20

 

Source : http://www.fne.asso.fr

 

 

D’anciens dirigeants de la fédération des chasseurs de Haute-Saône condamnés à de la prison ferme pour complicité de destruction d’espèces protégées

 

 

Deux anciens responsables de la fédération départementale des chasseurs de Haute-Saône, deux techniciens et trois apprentis ont comparu les 6 et 7 octobre dernier au tribunal correctionnel de Vesoul. Ils étaient jugés pour avoir tué plus d’une centaine de spécimens d’espèces protégées entre 2010 et 2013 sur le territoire de la commune de Noroy-le-Bourg. Le Tribunal a condamné les deux dirigeants le 1er décembre 2016 à un an de prison ferme et 5 000 euros d’amende. Les autres prévenus sont condamnés à des peines plus légères allant de quatre à douze mois de prison avec sursis.

 

Plus d’une centaine d’espèces protégées détruites ...

Les apprentis et un technicien de la fédération avaient reconnu avoir détruit sciemment au moins 115 spécimens d’espèces protégées (chats forestiers, autour des palombes, etc.) sans compter les animaux empoisonnés ou mutilés pour lesquels il est impossible d’avoir des chiffres. Ils tenaient leurs ordres de l’ancien responsable technique, lequel en avisait le président de la fédération de chasse et son directeur.

Les apprentis bénéficiaient de « primes à la queue » prévues pour les renards et rédigeaient des fausses fiches de dégâts imputables aux nuisibles.

... au sein d’une fédération de chasse, agréée association de protection de l’environnement, et censée éduquer de jeunes apprentis

Il est en effet scandaleux que des dirigeants d’une fédération de chasseurs, agréée au titre de la protection de la nature, et habilitée à intervenir dans les écoles pour des animations d'éducation à l'environnement, incitent de jeunes apprentis  (qu’ils sont censés éduquer) à violer la législation et à détruire des espèces protégées. Ce statut particulier des fédérations de chasseurs exige de la part des dirigeants et salariés de ces structures le strict respect de la législation et un devoir d'exemplarité. Le tribunal les a condamnés en conséquence.

Des condamnations pour les prévenus à la hauteur de leur responsabilité vis-à-vis de la biodiversité et de la société

Les sept prévenus ont été reconnus coupables de destruction ou complicité de destruction d’espèces protégées et condamnés à des peines sévères et justes en regard des délits commis.L’ex président de la fédération des chasseurs et son ancien directeur ont été condamnés à un an de prison ferme et à 5 000 € d’amende. Le responsable technique s’est vu lui-aussi infliger une peine équivalente mais sans amende. Les apprentis ont été condamnés à des peines allant de six à douze mois de prison avec sursis et un salarié de la fédération a été condamné à quatre mois de prison avec sursis.

Si nos associations, qui se sont constituées parties civiles, se félicitent de cette juste condamnation pénale contre les dirigeants d’une fédération de chasseurs, en revanche, le montant total des dommages et intérêts sous-estime largement le préjudice des associations de protection de la nature. Les sept prévenus ont été reconnus coupables de destruction ou complicité de destruction d’espèces protégées et condamnés à des peines sévères et justes en regard des délits commis.

Parties civiles : France Nature Environnement, France Nature Environnement Franche-Comté, CPEPESC, Aspas, Les amis de la Nature de Saulnot

 

Télécharger le communiqué en PDF

 

Par FNE
Le vendredi 02 décembre 2016

 

 

 

Source : http://www.fne.asso.fr

 

 

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 17:34

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

A Bagdad, elle fait du vélo pour "faire avancer les mentalités"

 

 

 

Pour lutter contre les préjugés et les tabous qui touchent les femmes à Bagdad, une jeune Irakienne de 25 ans a décidé d'arpenter sa ville à... vélo, activité aujourd'hui encore réservée aux hommes.

 

Faire du vélo, une activité banale pour les femmes dans la plupart des grandes villes du monde mais pas à Bagdad, la capitale irakienne, où la pratique est socialement mal tolérée. Qu’importe pour Marina Jaber, 25 ans, qui a décidé depuis quelques semaines d’arpenter sa ville à vélo et de poster les clichés de ses déambulations sur les réseaux sociaux.

 

"Assez de la peur : les femmes devraient faire valoir leurs droits et s'en servir, car nous sommes la société", explique-t-elle à l'AFP. Au mépris des tabous, la jeune femme apparaît ainsi au milieu des passants sur sa bicyclette, tantôt applaudie ou encouragée par des enfants, qui poussent à leur tour le vélo, tantôt regardée avec étonnement voire avec défiance et colère par les plus anciens, comme ce vieil homme à la moustache grisonnante qui figure sur un des clichés partagés sur .

Instagram Marina Jaber

"Faire avancer les mentalités"

Artiste-peintre, diplômée en nutrition, la jeune femme aux longs cheveux noir de jais se dit cependant "très heureuse" des réactions que sa démarche suscite. "Je réalise que notre société n'est pas si rétrograde, les gens nous encouragent", confie-t-elle à l’AFP. D’autres jeunes l’ont d’ailleurs d’ores et déjà accompagnée dans ses balades comme Mina, 25 ans, venue elle aussi dans l'espoir de faire avancer les mentalités.

"Quand j'étais enfant j'avais un vélo, j'en faisais toute la journée. Mais quand j'ai eu 10 ans, ma famille a commencé à me l'interdire, je ne comprenais pas pourquoi. Plus tard j'ai réalisé que c'est parce que j'étais une fille", raconte-t-elle. Combien seront-elles à l’avenir à oser rejoindre Marina et Mina ? Le compte de la première compte en tout cas à ce jour plus de 30.000 abonnés...

 

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

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Source : http://www.lamontagne.fr

 

 

 

A Bagdad, une "jeune femme à vélo" brave les tabous

Au mépris des tabous, une jeune Irakienne de 25 ans s'est promenée lundi à vélo dans le centre de Bagdad, accompagnée de dizaines de jeunes, pour promouvoir les droits de la femme dans un pays pétri de traditions.

"Assez de la peur: les femmes devraient faire valoir leurs droits et s'en servir, car nous sommes la société", a déclaré à l'AFP Marina Jaber en expliquant sa démarche, applaudie par de nombreux passants.

En Irak, il n'est pas formellement interdit aux femmes de monter à vélo. Mais cette pratique est rare car socialement mal tolérée.

"Nous revenons de Rachid street (une rue animée du centre-ville, ndlr) et la seule chose que nous avons entendue c'était +l'Irak va quand même bien+", raconte la jeune artiste-peintre, diplômée en nutrition.

"Je suis très heureuse, je réalise que notre société n'est pas si rétrograde, les gens nous encouragent", sourit-elle.

 

Depuis quelques semaines, les photos de cette musulmane aux longs cheveux bruns déambulant à vélo dans les rues de Bagdad créent la sensation sur les réseaux sociaux. Le compte Instagram de Marina compte aujourd'hui plus de 29.000 abonnés.

SABAH ARAR/AFP L'Irakienne Marina Jaber (c), le 5 décembre 2016 à Bagdad

Sur l'un de ces clichés, Marina dépasse un vieil homme à vélo qui lui jette un regard noir, visiblement choqué.

Marina a fait des émules chez les jeunes femmes de Bagdad. Parmi elles, Mina, 25 ans, venue se joindre à la promenade de lundi, dans l'espoir de faire avancer les mentalités.

"Quand j'étais enfant j'avais un vélo, j'en faisais toute la journée. Mais quand j'ai eu 10 ans, ma famille a commencé à me l'interdire, je ne comprenais pas pourquoi. Plus tard j'ai réalisé que c'est parce que j'étais une fille", confie-t-elle.

AFP

 

 

Source : http://www.lamontagne.fr

 

 

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 16:49

 

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

 

USA : des vétérans demandent pardon aux Indiens dans un discours poignant

 

 par NouvelObs Montage

 

 

 

 

 

Les autorités américaines ont rejeté dimanche le tracé de l’oléoduc qui menaçait l’environnement et les sites funéraires sacrés des Indiens des grandes plaines, aux États-Unis. Dès le lendemain, les Amérindiens ont mené une cérémonie de rédemption avec d'anciens combattants américains à Standing Rock. Dans une vidéo publiée mardi, le scénariste Wesley Clark JR., fils de l'ancien général des Forces armées des États-Unis Wesley Clark, a tenu à faire un discours de pardon devant l'activiste et leader spirituel Leonard Crow Dog. "Nous ne vous avons pas respecté, nous avons pollué votre Terre. (...) Nous sommes venus vous dire ô combien nous sommes désolés", a-t-il clamé.

 

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

 

 

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 16:40

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

A Bruxelles, la discrète victoire des lobbies pro-armes
Par Ludovic Lamant
 
 
 
 

Un an après les attentats de Paris et Saint-Denis, un texte européen censé durcir le contrôle sur les armes à feu peine à aboutir. Des eurodéputés – y compris LR et FN – refusent l’interdiction d’armes semi-automatiques comme les fusils d’assaut AK-47.

 

De notre envoyé spécial à Bruxelles.-  La commission européenne a-t-elle péché par naïveté dans ce dossier sensible ? Lorsque son président a présenté le 18 novembre 2015 son projet de révision de la directive sur les armes à feu, Jean-Claude Juncker pensait sans doute défendre un texte consensuel au sein des 28. Quelques jours après les attentats de Paris et Saint-Denis, la bataille pour l’encadrement des armes à feu semblait facile à mener.

Un an plus tard, il n’y a toujours pas d’accord définitif sur le texte, même si la Slovaquie, qui occupe la présidence tournante de l’UE jusqu’à la fin de l’année, en a fait l’une de ses priorités. Un quatrième « trilogue » s'est déroulé lundi, du nom de ces réunions secrètes où se négocient les versions définitives des textes les plus controversés dans la capitale belge, entre représentants des trois principales institutions de l’UE (la commission, le parlement et le conseil, qui représente les États membres à Bruxelles). Il s'est déroulé pendant sept heures, jusqu'à trois heures du matin, mais les parties n'ont toujours pas réussi à s'entendre.

 

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À ce stade, une seule certitude : le contenu du texte a été fortement dilué. Sous la pression de certains eurodéputés conservateurs, mais aussi d’une poignée d’États (scandinaves et d’Europe centrale), des dispositions ont sauté. Les lobbies des détenteurs d’armes ont remporté des victoires. Dans la dernière ligne droite, les accrochages sont encore très vifs. « Beaucoup d’éléments du texte de la commission restent inacceptables », a tranché en fin de semaine dernière Vicky Ford, une eurodéputée conservatrice britannique, qui mène les négociations pour le parlement, et a engagé un bras de fer musclé avec l’exécutif de Juncker. Lundi soir, les désaccords sont restés massifs...

 

*Suite de l'article sur mediapart

 

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 16:34

 

Source : http://www.lesechos.fr

 

 

La sécurité publique, nouvelle cible des entreprises innovantes

 

Paul Molga
 
 

La salle de contrôle opérationnel du Centre de Supervision Urbain de la ville de Nice, plus grand centre de surveillance vidéo urbain d'Europe. Les policiers municipaux du CSU peuvent aujourd’hui piloter 250 caméras de vidéo-surveillance, chiffre qui sera porté à plus de 600 d’ici la fin de l’année. Les patrouilles de la police municipale sont géolocalisables en temps réel grâce au GPS. - Ian HANNING/REA

 

La menace terroriste dope l’équipement des collectivités en matériel de pointe, région Paca en tête.Le marché va continuer d’évoluer de 5 % par an jusqu’en 2020, et il pèse déjà près de 30 milliards d’euros.

La réponse de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur aux attentats de Nice n'a pas tardé. L'assemblée votera en décembre, dans son prochain budget, une première tranche de 50 millions d'euros pour mettre en place son plan de sécurité intérieure, destiné à renforcer les moyens matériels et humains de protection des biens et personnes. Christian Estrosi prévoit même de dépenser 250 millions d'euros sur son mandat. Une grande part sera dévolue au développement de la vidéosécurité en ville et sur les réseaux collectifs routiers, notamment scolaires, et ferroviaires.  Une autre servira à la rénovation de commissariats et à la construction de nouvelles casernes de gendarmerie.

Pressée par le choc terroriste, la région Paca est la première à sortir l'artillerie lourde. Encouragé par la commande publique, le marché des équipements vidéo a déjà progressé l'an passé en France de 3,4 %, selon l'atlas « En toute sécurité » (12% au niveau mondial). L'appétit des décideurs pour la qualité d'image et les nouvelles technologies d'analyse (détection et prédiction de mouvement, reconnaissance faciale...) place les entreprises les plus innovantes sur la ligne de front. Le module d'analyse intelligente d'Alcea permet par exemple de dénombrer une foule et de remarquer une personne stationnée anormalement longtemps dans un secteur. Genetec est, elle, capable de balayer en un temps record des milliers de plaques d'immatriculation pour rechercher un véhicule suspect dans un flux mobile. Les caméras haute définition capable d'enregistrer des détails d'arrière plan même dans les pires conditions de lumière se généralisent également. « Le format 4K, avec une résolution supérieure à la Full HD, sera la norme d'ici à 2020 », soutient même le département de produit vidéo sécurité de Sony.

Technologies de suivi

La vidéoprotection n'est pas le seul marché dopé par la menace terroriste. Une étude réalisée par le Comité de la filière industrielle de sécurité (CoFIS) place à 5 % par an l'évolution globale du marché de la sécurité en France d'ici à 2020. Une dizaine de segments y figurent comme des locomotives, parmi lesquelles les technologies de suivi et de traçage (+18 %), les drones de surveillance (+15 %) et les données de sécurité (+9 %). Les services à forte valeur ajoutée sont également aux avant-postes, avec des croissances espérées de 7 % (pour le conseil) à 14 % (pour l'audit et la gouvernance).

Les pouvoirs publics sont prescripteurs, directement ou indirectement, de près de la moitié (44 %) des commandes et leur demande va aller en s'accroissant, « à la fois pour s'équiper et pour externaliser certaines tâches », selon l'étude. Les budgets des services publics de sécurité (police, pompiers, justice, douanes...) comptent déjà pour 28 milliards d'euros.

Parmi le millier de grandes et petites entreprises que compte le secteur, plusieurs centaines de PME vont profiter de cette croissance. « C'est chez elles que sont développées les solutions d'avenir qui permettront de gagner en efficacité autour de thème comme l'accélération du traitement de l'information, la détection d'explosifs, les technique biométriques ou la cybersécurité », jugeait l'an passé le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale Louis Gautier, à l'occasion du Salon de la sécurité Milipol qui se tient tous les deux ans à Paris. La prochaine édition (21 au 24 novembre 2017) s'y prépare, avec notamment l'accueil d'un « start-up challenge » et d'une majorité de pme innovantes parmi les 950 exposants attendus de 55 pays.

L'enjeu industriel est de taille : 52.000 nouveaux emplois pourraient être créées dans ce secteur d'ici à 2020. Au-delà de la vidéosurveillance, le marché de l'armement des polices devrait lui aussi progresser. Le 29 novembre, un décret a été publié par le ministère de l'Intérieur, permettant de doter les policiers municipaux de pistolets semi-automatiques de 9 mm « avec des munitions de service à projectile semi-expansif », c'est-à-dire un calibre semi-automatique permettant une plus forte cadence de tir.

Paul Molga

 

 

 

Source : http://www.lesechos.fr

 

 

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