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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 15:47

 

Source : www.marianne.net

 

La fin des bourses
Mercredi 5 Février 2014 à 05:00

 

Michel Santi (*)

 

Phénomène sans précédent depuis 50 ans, le marché des actions est devenu un marché obligataire alternatif ! Cette mue des bourses mondiales en tiroir caisse pour investisseurs friands de revenus réguliers et substantiels est à l’évidence lourde de conséquences pour le monde de l’entreprise.

 

Jason DeCrow/AP/SIPA
Jason DeCrow/AP/SIPA

Le contexte général d’incertitude et la récession européenne expliquent certes la frilosité des entreprises à investir et à embaucher. Après tout, les perspectives économiques en Europe n’inspirent guère que du pessimisme, en dépit des taux d’intérêt actuels proches du zéro absolu qui devraient – théoriquement – favoriser l’investissement de la part des patrons d’entreprises. Pourtant, c’est précisément ce niveau des taux à leur plus bas historique qui, contre toute attente, freine de manière décisive tout investissement sur le moyen et sur le long terme de la part des entreprises. En tentant de sauver le système, les banques centrales ont involontairement contribué à enfler une nouvelle bulle spéculative. De fait, ces taux d’intérêt réels infimes, voire négatifs dans certains pays, censés à la base favoriser l’investissement et dynamiser les économies…ont créé un monstre !
  

Tandis que le marché des actions offrait traditionnellement rentabilité et croissance sur le long terme aux investisseurs, et que le marché obligataire devait permettre, lui, de dégager du revenu. La création monétaire a bouleversé cette donne car l’afflux de liquidités à l’échelle planétaire s’est dès lors progressivement agglutiné sur les marchés boursiers internationaux qui disposaient d’un atout de taille en cette période de taux déprimés : les dividendes. Comme les investisseurs en mal de rentabilité se sont rendus compte que la distribution de dividendes sur les portefeuilles actions répondait à leur quête de rendement, ils ont donc détourné le marché boursier de sa vocation originelle de financement des entreprises pour en faire une machine à produire du rendement, par dividendes interposés.
  

Phénomène sans précédent depuis 50 ans, le marché des actions est ainsi devenu un marché obligataire alternatif ! Cette mue des bourses mondiales en tiroir caisse pour investisseurs friands de revenus réguliers et substantiels est à l’évidence lourde de conséquences pour le monde de l’entreprise, pour les travailleurs,pour les banques centrales comme pour les dirigeants politico-économiques. Alors que la vocation première des bourses était de mettre les pourvoyeurs de capitaux en relation avec les sociétés ayant besoin de liquidités. Alors que, en mettant leurs capitaux à disposition, les investisseurs sont supposés percevoir une participation au développement de l’entreprise, en contrepartie du risque assumé. Le fait est que le contexte des taux très bas stérilise toute la palette des investissements, car la dépendance accrue des entreprises à ces détenteurs de liquidités – uniquement préoccupés par obtenir du rendement sur le court terme – opère une redistribution en profondeur des ressources.
  

En effet, elle contraint les sociétés à modifier leur stratégie car l’outil de travail se transforme progressivement en un instrument financier. Les banques centrales constatent donc que leur politique de taux d’intérêt proches du zéro - loin de motiver les entreprises à placer sur le long terme - conduit celles-ci à privilégier au contraire la liquidité à court terme, comme la distribution de dividendes ou le rachat d’une partie de leurs propres actions. A l’instar de Ford qui, pour voir décidé de doubler son dividende, a bénéficié de la flambée de son titre de plus 35% les trois mois ayant suivi cette décision ! Le monde de l’argent a donc trouvé une parade pour surmonter l’écueil des taux nuls en parvenant – comme toujours - à trouver une nouvelle « vache à lait ». Les revenus nets distribués par les sociétés (non financières) à travers le monde occidental n’atteint-il pas aujourd’hui un record historique à 10% de la valeur de ces entreprises ? Cet appât du gain a gonflé une nouvelle bulle et a, accessoirement, faussé et dévoyé toute la théorie économique qui veut que des taux d’intérêt à de tels niveaux et qu’une création monétaire dynamique doivent logiquement profiter aux acteurs économiques. Au lieu de cela, les mécanismes de transmission monétaire ont été déroutés pour transformer les marchés boursiers en bandits manchots cracheurs de monnaie.
  

En outre, la notion de gestion du risque censée privilégier les marchés obligataires - sécuritaires - aux bourses - nettement plus spéculatives – s’est estompée. Le contexte des taux d’intérêt proches du zéro absolu n’a ainsi fait qu’exacerber cette quête effrénée aux profits avec, une fois de plus, des conséquences calamiteuses pour l’économie réelle. Les entrepreneurs préfèrent en effet consacrer leur cash-flow à distribuer des dividendes en lieu et place d’opérer à des placements sur le moyen et sur le long terme dans l’intérêt de leur société et de leurs salariés. Les banques centrales soupçonnaient-elles que leur politique monétaire hyper laxiste ne ferait qu’accentuer cette guerre que se livrent travail et capital ? Toujours est-il que l’influence prépondérante de l’actionnariat sur les stratégies des sociétés cotées dénature le métier d’entrepreneur. Pour avoir cédé à la pression des détenteurs de liquidités ayant pris son titre en otage, le chef d’entreprise et son directeur financier sont progressivement devenus des pourvoyeurs de revenus réguliers, au détriment de l’investissement et bien-sûr de l’emploi.
  

Que les responsables politiques, économiques et monétaires daignent enfin s’intéresser de près au théâtre boursier et à ses coulisses, si leur souci est bien de pérenniser la croissance et de résorber le chômage. Car les patrons des entreprises cotées ont désormais achevé leur mue en grands argentiers, et jouent à fond le jeu de la financiarisation. C’est pourquoi il n’est plus possible de miser aujourd’hui sur eux, ni sur leurs entreprises, et encore moins sur le marché boursier pour relancer nos économies. Le marché des capitaux n’est effectivement plus qu’un gigantesque « hedge fund » qui exploite opportunément les bourses et qui s’en détournera dès que la bulle sera sur le point d’imploser. Devenue distributrice de capitaux, l’entreprise participe aujourd’hui pleinement de la mort, lente mais inéluctable, du culte des bourses.

 

(*) Michel Santi est économiste, auteur de « L'Europe, chronique d'un fiasco politique et économique », « Capitalism without conscience » . Son dernier ouvrage est  «Splendeurs et misères du libéralisme»  (l’Harmattan).

 

Source : www.marianne.net

 

 



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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 15:40

 

 

Source : cadtm.org

 

Espagne

Obstination aveugle de la Troïka pour la croissance... des inégalités

4 février par Jérome Duval

 

 


Dans la foulée de sa cinquième mission en Espagne, entre le 2 et le 13 décembre 2013, la Troïka – Commission européenne (CE), Banque centrale européenne (BCE) et Fonds monétaire international (FMI) – a applaudit le chemin parcouru jusqu’au sauvetage bancaire alors qu’elle continue à réclamer au gouvernement espagnol qu’il poursuive dans la même direction de l’austérité mortifère pour la population.

Concrètement, elle a demandé au gouvernement qu’il approfondisse la réforme du travail en flexibilisant encore plus le contrat à temps partiel, qu’il élimine le mal nommé « déficit de tarif » de l’électricité en le transférant en dette publique à long terme pour tous pendant que les consommateurs continuent à voir leurs factures augmenter, qu’il aborde la réforme fiscale en taxant de façon régressive la majorité de la population qui a le moins, etc. |1| Peu importe que cela fasse vaciller la démocratie et plombe les droits humains, l’Espagne, quatrième économie de la zone euro, est sortie au troisième trimestre 2013 d’une récession de deux ans, avec une petite mais sacrée croissance de +0,1% par rapport au trimestre antérieur. En dépit du fait que celle-ci ne se répartira pas de manière équitable et que la grande majorité de la population n’en profitera pas, c’est bien ce qui compte pour la Troïka et le gouvernement. Il faut signaler que le fonds de sauvetage (MES) et la Commission européenne maintiendront leur vigilance jusqu’à ce qu’ils aient récupéré les montants prêtés pour le sauvetage bancaire |2|- duquel l’Espagne a utilisé 41,3 milliards d’euros - ce qui est prévu pour 2027. |3|

 

Plus de coupes et de contre-réformes

Alors que le gouvernement soumis traitait ces contre réformes, le 16 décembre 2013, le FMI maintenait la pression et rappelait à l’Espagne qu’il « est crucial de maintenir le rythme des réformes ». De son côté, la Commission européenne avertissait : « les efforts pour appliquer les mesures convenues doivent continuer comme prévu » |4|. Ces « réformes » doivent être entendues comme des politiques néolibérales ultra conservatrices qui portent gravement atteinte au modèle d’État providence et des droits sociaux conquis. Peu importe que ce parcours impulsé par la Troïka débouche sur une crise humanitaire sans précédent avec plus de deux millions d’enfants (2 267 000 en 2012) sous le seuil de pauvreté |5|, et quasiment deux millions de personnes survivant sans percevoir aucune sorte d’allocation. Ce qui intéresse, ce sont les indicateurs économiques comme la sacro-sainte croissance qui devrait soit disant bénéficier à tout le monde. Il est tout à fait raisonnable de maintenir nos doutes à ce sujet.

Avec ces mesures, la Troïka enseigne au gouvernement espagnol comment augmenter ses recettes ou dépenser moins afin de continuer à payer religieusement la dette, qu’elle soit illégitime, illégale ou non. La Troïka, une fois de plus, se trompe de direction. Au lieu de sauver les banques privées avec l’argent public, flexibiliser les contrats de travail pour baisser les salaires et faciliter les licenciements, taxer plus les espagnols quel que soient leurs revenus avec la TVA, la Troïka devrait, entre autres pistes, chercher du côté de l’évasion fiscale. Selon les données du coordinateur en Catalogne du syndicat Gestha (le syndicat des Techniciens du Ministère de l’Économie et des Finances) Miguel Ángel Mayo |6|, celle-ci ferait perdre près de 89 milliards d’euros par an à l’État. La fraude fiscale, qui en Espagne, est estimée aux alentour de 23 à 25% du PIB, est due à 72% aux grandes entreprises (33 des 35 entreprises de l’Ibex 35 ont des fonds dans les paradis fiscaux) et aux grandes fortunes qui, profitant d’un système judiciaire avantageux en termes fiscaux, sont très peu ou pas du tout imposés dans le pays |7|.

Il y a toujours des politiciens avisés pour voir la lumière au bout du tunnel (serait-ce la sortie tant espérée ou bien le train qui nous arrive dessus ?) et pour encourager les gens avec la croissance capitaliste, quelque soient les conséquences sociales et environnementales. Selon la pensée unique, il n’y a pas d’autre alternatives possibles au capitalisme dévastateur en cours : « ...les recettes de la Troïka en Europe, et auparavant celles du FMI en Asie et en Amérique latine, sont adéquates pour revenir sur un chemin soutenable » affirmait en décembre 2013 Klaus Regling, ex économiste du FMI et actuel directeur du Mécanisme européen de Stabilité (MES) |8|.

Malgré le fait que l’éventail de recommandations des institutions financières (OCDE, FMI, CE, BM, etc.) appliquées de par le monde n’améliorent pas la situation, que les politiques d’austérité mises en place par le FMI échouent depuis des décennies au Sud et que de plus en plus de voix s’élèvent contre lui, le Fonds poursuit maintenant sa route dévastatrice aussi au Nord. Contrairement à ce qu’à dit Klaus Regling, ces politiques ne sont pas « adéquates », vu qu’elles sont responsables de graves crises humanitaires en Amérique latine, en Afrique, en Asie et maintenant dans les pays du Sud et de l’Est de l’Europe en commençant par la Grèce, la Roumanie, l’Espagne... À titre d’exemple, selon le récent rapport d’Oxfam, Le piège de l’austérité, le nombre d’européens en situation de pauvreté pourrait augmenter de 15 à 25 millions de personnes supplémentaires d’ici 2025 si les mêmes politiques d’austérité mises en place se poursuivent |9|. L’austérité risquerait ainsi d’enfoncer un Européen sur trois dans la pauvreté. Le commissaire pour les Droits Humains du Conseil de l’Europe affirme dans le rapport Safeguarding human rights in times of economic crisis, publié le 4 décembre 2013, que les mesures d’austérité appliquées en Europe ont eu pour effet de porter atteinte aux droits de l’Homme sur le continent. Le rapport établit que « beaucoup de ces mesures d’austérité – caractérisées par des coupes dans les dépenses publiques, une augmentation des impôts régressifs, la réforme des retraites et une protection du travail réduite – ont empiré les déjà graves conséquences humanitaires de la crise économique... » |10|. Pire : « Après trois années d’austérité, ces mesures n’ont pas atteint leurs objectifs. » |11| De plus, les causes qui ont mené à la récession n’ont pas non plus été corrigées.

Comme pour confirmer ce panorama affligent, trois membres d’une famille d’Alcalá de Guadaíra (Séville) sont morts après s’être nourris de produits périmés, ce qui a conduit, fin 2013, la Fédération des Associations pour la Défense de la Santé publique (FADSP) à dénoncer les coupes budgétaires et la crise comme étant les causes qui condamnent des millions de personnes à vivre dans l’indigence et à s’alimenter de produits périmés, dont l’alimentation est constituée de ce qu’ils trouvent dans les poubelles. |12|

En 2013, un autre rapport de la Fondation Foessa, Desigualdad y Derechos Sociales. Análisis y Perspectivas 2013, a souligné l’approfondissement des inégalités qui existent en Espagne : « Alors que depuis 2006 les revenus de la population avec des revenus les plus bas ont baissé de 5% en termes réels chaque année, la croissance des foyers les plus riches a été la plus importante de toute la population. » |13| Malgré cela le FMI recommande début 2013 de baisser les salaires de 10% en Espagne. Quelle est la légitimité d’une organisation qui demande de réduire les salaires quand sa directrice, Christine Lagarde, s’octroie une augmentation de 11% à son arrivée au FMI et touche maintenant plus de 30 000 euros par mois, tout inclus, sans payer d’impôts ? |14|

Ne suffit-il pas de voir les conséquences des politiques appliquées sous la pression du FMI et de la CE pour ne plus les approuver ?

 

Augmentation simultanée de la pauvreté et de la richesse

L’inégalité fait partie intégrante du capitalisme et pendant que la pauvreté se généralise, la richesse croit. Au niveau mondial, selon la classification annuelle du Bloomberg Billionaires Index |15|, les 300 milliardaires les plus riches du monde sont devenus encore plus riches en 2013, en accroissant leur richesse de 524 milliards de dollars (soit 381 milliards d’euros, c’est à dire plus que la dette grecque qui se situait fin 2013 à 322 milliards d’euros), pour s’établir à 3 700 milliards de dollars, soit plus de trois fois le PIB de l’Espagne (ou l’équivalent du PIB de la France et de l’Espagne réunis) |16|. L’espagnol Amancio Ortega, le troisième homme le plus riche du monde, a vu sa fortune augmenter de 8,9 milliards de dollars en 2013, pour s’établir à 66,4 milliards de dollars. Quand à la liste publiée par Forbes en mars 2013 |17|, elle comptabilise 1 426 milliardaires dans le monde en 2013 (un chiffre record avec 210 nouveaux milliardaires supplémentaires), qui cumulent un patrimoine net total de 5 400 milliards de dollars, 800 milliards de plus qu’en 2012 (quand ils avaient 4 600 milliards de dollars), soit une hausse de 18%. En Espagne, les 100 plus riches de la liste espagnole Forbes totalisaient un patrimoine de 158,2 milliards d’euros et les 10 plus riches 82,8 milliards d’euros. |18|

Selon le rapport Global Wealth Report 2013 |19|, publié le 9 octobre 2013 par Crédit Suisse, la richesse mondiale a augmenté de 68% ces dix dernières années pour atteindre les 241 000 milliards de dollars (178 000 milliards d’euros, soit 178 000 000 000 000 euros) et la centième part de la population la plus riche détient 46% du patrimoine global. Cette ascension fulgurante ne semble pas en rester là, puisque le même rapport prévoit encore une augmentation de la fortune mondiale de 40% jusqu’en 2018 pour atteindre les 334 000 milliards de dollars. En Espagne, d’après le même rapport de Crédit Suisse, le nombre de millionnaires en dollars (ceux qui détiennent plus d’un million de dollars, ou 740 000 euros) s’est accru de 13,2% pour atteindre les 402 000 personnes courant 2013. En l’espace d’un an, il y a ainsi 47 000 millionnaires en plus en Espagne.

De l’autre côté de la barrière, le revenu de 18 500 euros que les résidents espagnols ont perçu en moyenne en 2012, est inférieur en terme de pouvoir d’achat à celui qui prévalait en 2001. Depuis 2007, le revenu moyen a chuté de 4%, alors que, dans le même temps, les prix ont augmenté de 10% |20|. En 2012, selon les révélations du huitième rapport d’Observation de la Réalité Sociale réalisé par Caritas Espagne, 3 millions de personnes, soit l’équivalent de 6,4% de la population espagnole, survivent dans l’extrême pauvreté, c’est à dire avec moins de 307 euros par mois. Cela représente le double de celles et ceux qui étaient dans cette situation au début de la crise en 2008. Le nombre de personnes pris en charge par les services d’accueil et d’aide d’urgence de Caritas sont passées de 350 000 en 2007 à 1 million 300 000 en 2012 |21|. Le nombre de foyers dont tous les membres actifs sont au chômage a été multiplié par quatre en cinq ans et est passé de 380 000 en 2006 (2,6%) à plus de 1,9 million en 2013 (11%) |22|.

Alors Monsieur Klaus Regling, Messieurs les créanciers du FMI, de la CE et de la BCE, les mesures que vous imposez en Espagne en échange d’un sauvetage bancaire que nous mettrons des années à vous retourner, sont-elles « adéquates » ?

 

Traduction : Virginie de Romanet & Jérôme Duval

Notes

|1| “Tras los progresos realizados en 2013, debe mantenerse el impulso para finalizar las reformas actuales y previstas —entre ellas, la adopción de la ley de servicios y colegios profesionales, las reformas de la Administración Pública, el mayor fortalecimiento de las políticas sobre el mercado de trabajo, la eliminación del déficit de tarifa eléctrico y la próxima revisión del sistema tributario— y para asegurar la aplicación efectiva de todas las reformas.” Déclaration de la CE et de la BCE après la conclusion du cinquième examen du Programme d’Assistance Financière a l’Espagne, MEMO/13/1153, 16/12/2013. http://europa.eu/rapid/press-releas...

|2| 100% pour le MES et jusqu’à 75% du prêt pour la Commission européenne.

|3| El rescate bancario, del cual España ha utilizado 41.300 millones de euros de los 100.000 millones propuestos por el Eurogrupo para reestructurar la banca, se cerraría oficialmente el 23 de enero de 2014 aunque el Estado español deberá seguir reembolsando el MEDE hasta 2027. “El préstamo europeo tiene un tipo de interés del 0,5%, una carencia de 10 años y un plazo de devolución de hasta 15 años.” La troika publicará este lunes su última evaluación sobre la banca española antes del fin del rescate, Europa Press, 16/12/2013. http://www.expansion.com/agencia/eu...

|4| “Respetar completamente los objetivos de reducción de déficit acordados —con el fin de invertir el alza de la deuda pública— y completar el programa de reformas siguen siendo imperativos para volver a colocar a la economía en la senda del crecimiento sostenible”, le pidió la Comisión Europea a España. Piden a España que mantenga el rumbo de las reformas, 16 de diciembre de 2013. www.estrategiaynegocios.net/...

|5| Chiffres 2012 du rapport Muchos anuncios pocos avances, Save The Children, novembre 2012.

|6| Miguel Ángel Mayo, coordinador en Catalunya del sindicato de Técnicos del Ministerio de Economía y Hacienda (Gestha), El fraude fiscal en España, 02.05.2012 : “Los diferentes estudios elaborados sobre la materia coinciden en estimar una cifra de fraude fiscal en torno al 23% del PIB, lo cual supone que cerca de 89 000 millones de euros dejan de ingresarse anualmente. O dicho de otra manera, que uno de cada cuatro euros se escapan del control fiscal. Aún más preocupante es que nuestras cifras de fraude se sitúen diez puntos por encima de la media de nuestros países vecinos de la Unión Europea.” Piden a España que mantenga el rumbo de las reformas, Miguel Ángel Mayo, 02/05/2012.

|7| Raison por laquelle nous appelons aussi les paradis fiscaux des paradis judiciaires.

|8| “Las recetas de la troika son las adecuadas”, Klaus Regling, El País, 14 décembre 2013. http://economia.elpais.com/economia...

|9| Rapport Oxfam, ’La trampa de la austeridad’, 2013. http://www.oxfam.org/sites/www.oxfa... En français : http://www.oxfam.org/fr/policy/pieg...

|10| Rapport : La protección de los derechos humanos en tiempos de crisis económica (Safeguarding human rights in times of economic crisis), Consejo de Europa, novembre 2013, page 6. Disponible en anglais : https://wcd.coe.int/ViewDoc.jsp?id=... et en castillan : https://wcd.coe.int/ViewDoc.jsp?Ref...

|11| Ibid, page 11.

|12| La crisis obliga a "millones de personas" a alimentarse de la basura, según la Fadsp, 16/12/2013.
http://www.servimedia.es/Noticias/D...

|13| Fondation Foessa, ’Desigualdad y Derechos Sociales. Análisis y Perspectivas 2013′, page 7. http://www.foessa.es/publicaciones_...

|14| Le salaire de Christine Lagarde atteint 323 000 euros par ans (467 940 dollars), plus un supplément pour frais de représentation de 58 000 euros (83 760 dollars par ans), le tout sans payer d’impôts grâce à son statut de fonctionnaire internationale. Son salaire est habituellement ajusté à l’inflation des États-Unis en juillet à Washington où se trouve le siège du FMI.

|15| Today’s Ranking of the world’s richest people, Bloomberg Billionaires Index 2014. http://www.bloomberg.com/billionair...

|16| La fortune des milliardaires s’est accrue de plus de 500 milliards de dollars en 2013, Pierrick Fay, Les Echos, 02/01/2014. http://www.lesechos.fr/entreprises-...

|17| http://www.forbes.com/billionaires/list/ et http://www.forbes.com/sites/luisakr...

|18| Estos son los más ricos de España, Enrique Utrera, 30 octobre 2013. http://www.forbesmagazine.es/actual...

|19| Global Wealth Report 2013, Crédit Suisse. https://www.credit-suisse.com/ch/fr...

|20| María José Esteso Poves, “La austeridad ha puesto a España en el mismo camino que Grecia”, Diagonal Periódico, 02/10/2013. https://www.diagonalperiodico.net/g...

|21| Caritas, VIII Informe del Observatorio de la Realidad Social pages 7 - 8. http://www.caritas.es/publicaciones... et rapport Memoria 2012, http://www.caritas.es/memoria2012/p...

|22| Encuesta de Población Activa, EPA.

 

 

Source : cadtm.org

 

 

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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 15:35

CADTM

 

Source : cadtm.org

 

Livre

Remettre en cause le paiement de la dette illégitime

4 février par Fondation Copernic

 

 


Fondation Copernic – collectif d’auteurs |1|

Peu après la défaite de Nicolas Sarkozy et l’élection de François Hollande à la présidence, la Fondation Copernic a publié en 2012 un petit livre très stimulant intitulé Changer vraiment ! Quelles politiques économiques de gauche ? |2| Publié chez Syllepse, ce travail collectif, toujours d’actualité, mérite d’être lu et débattu. Il constitue un outil efficace pour l’élaboration d’une alternative aux politiques néolibérales qui sont d’application partout dans les pays les plus industrialisés. Ci-dessous un extrait portant sur la nécessité de réformer radicalement la fiscalité et d’annuler la dette illégitime.

« La réforme radicale de la fiscalité (avec le réexamen des dépenses fiscales inutiles) est ainsi la condition sine qua non pour que l’engrenage de la dette ne renaisse pas après que la dette actuelle a été annulée au moins partiellement pour tenir compte de son caractère largement illégitime. Les collectifs pour un audit citoyen de la dette publique mettent ce caractère en évidence depuis plusieurs mois |3|. Mais on ne peut se contenter de prendre des mesures pour régler le problème de la dette future. Le service actuel de la dette limite de façon évidente le degré de liberté de la politique économique.

En effet, si la détérioration des comptes publics est structurellement due essentiellement à la diminution des recettes fiscales au regard des besoins, comme l’attestent les rapports cités au début de ce chapitre, la dette accumulée depuis tant d’années, pour être légale, n’en est pas moins largement illégitime, d’autant plus qu’elle sert de justificatif à l’austérité. Tout aussi illégitimes sont alors les intérêts versés aux créanciers – souvent bénéficiaires parallèlement des largesses fiscales –, dont la charge représente annuellement 2,5 % du PIB, c’est-à-dire approximativement l’écart qui sépare le taux de déficit public du fameux critère de Maastricht de 3 %. En 2012, ces intérêts représentent pour la dette de l’État 48,8 milliards d’euros, soit le plus gros poste du budget de l’État après l’enseignement scolaire (62,3 milliards d’euros, dont 16,8 pour les retraites) et les 4/5 des recettes de l’impôt sur le revenu. Tout plaide donc pour soulager les dépenses publiques et sociales de la contrainte financière par la mise en œuvre d’un moratoire sur le paiement des intérêts de la dette. Ceci dans l’attente des résultats de l’audit qui doit conduire à l’annulation de la part illégitime de la dette. » |4|

 

Notes

|1| Guillaume Etievant, Jean-Marie Harribey, Norbert Holcblat, Michel Husson, Pierre Khalfa, Alain Lipietz, Christiane Marty, Jacques Rigaudiat, Stéphanie Treillet

|2| Fondation Copernic, Changer vraiment ! Quelles politiques économiques de gauche ?, Syllepse, Paris, 2012, 9€, http://www.fondation-copernic.org/s... et http://www.syllepse.net/lng_FR_srub...

|3| www.audit-citoyen.org

|4| Extrait reproduit intégralement figurant p. 40. Le titre original a été conservé.

 

 

Source : cadtm.org

 

 

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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 15:30

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

En images

04/02/2014 à 17h23
Rémi Noyon | Journaliste Rue89

Taxe foncière, charges de personnel : votre commune est-elle exemplaire ?

 

 

 

  Un peu d'explications :
*Pour visualiser la carte, cliquer  ici

Cette carte présente le produit de la taxe foncière sur les propriétés bâties par habitant de chaque commune.

Le produit de la taxe foncière correspond aux recettes tirées de cette taxe. Cette carte illustre donc le montant moyen prélevé par la commune pour chacun de ses habitants.

 

Très gros (et beau) boulot de l’association Regards Citoyens. Les fous du tableur viennent de mettre en ligne un ensemble de cartes interactives consacrées aux finances locales.

 


Capture d’écran du site NosFinancesLocales.fr

 

Les auteurs du site NosDeputes.fr ont cette fois-ci récupéré les données financières des collectivités territoriales présentées en ligne sur l’un des portails de l’Etat. La série est particulièrement intéressante à l’approche des municipales.

En tout, ce sont 66 indicateurs comptables qui sont passés à la loupe et qui permettent de visualiser le niveau d’imposition, les charges et produits de fonctionnement ou bien encore l’endettement de votre commune.

Par exemple, il est possible de comparer le niveau de la taxe foncière dans votre commune avec le niveau national. A Paris, on est, sans surprise, très au-dessus du reste de la France, mais Hénin-Beaumont se classe encore plus haut...

 


Capture d’écran du site NosFinancesLocales.fr

 

Saluant les efforts de la ville de Montpellier, pionnière dans l’ouverture des données publiques (open-data), l’association Regards Citoyens déplore tout de même que la base de données financières tenues par Bercy (DGFIP) soit encore sous redevances.

 

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 


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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 15:17

CADTM

 

Source : cadtm.org

 

Ukraine : pourrissement explosif

4 février par Catherine Samary

 

 


Après l’échec des négociations avec son opposition, le président ukrainien sort politiquement paralysé. L’armée lui a demandé de proclamer l’état d’urgence, alors que se poursuit la bataille d’Ukraine entre Russie et gouvernements occidentaux.

Après la décision du Premier ministre ukrainien, mardi 28 janvier, le président Ianoukovitch, sous pression d’une partie des oligarques dont les affaires sont peu compatibles avec un état de guerre, a recherché le compromis avec son opposition : annulation des lois répressives votées à la va-vite le 16 janvier, amnistie des manifestants emprisonnés – sous condition d’évacuation dans les quinze jours des bâtiments publics de Kiev et des régions ; responsabilités gouvernementales offertes à l’opposition. Rien n’en est sorti. Demandant une amnistie inconditionnelle, Arseni Iatseniouk et le boxeur Vitali Klitschko ont refusé, non sans hésitations, les postes de chef de gouvernement et de vice-Premier ministre qui leur étaient respectivement offerts : la crainte du discrédit, mais aussi des débordements ont pesé dans ce choix.

A Kiev, comme dans les régions de l’ouest et du centre, l’occupation des bâtiments est principalement organisée par le troisième parti d’opposition parlementaire Svoboda/Liberté, et divers autres groupes d’extrême-droite, avec un soutien populaire dans le contexte de rejet massif des violences policières et d’un président de plus en plus discrédité. Mais il n’y a ni processus d’auto-organisation de la population ni même montée en masse des mobilisations, en dépit d’une certaine extension territoriale. Ce qui donne un rôle surdimensionné à ces groupes bien structurés, en lien ou en rivalité avec Svoboda (qui célèbre les sinistres bataillons SS en Galicie). Ce dernier est légitimé avec les deux autres partis pro-européens (donc anti-russes) par la presse et les dirigeants occidentaux, jouant un rôle d’apprentis sorciers. Svoboda et les groupes liés ou rivaux obéissent à une logique de prise de pouvoir larvée directe : là où ils dominent (Galicie, ...), ils ont décrété l’interdiction du Parti communiste ukrainien qui a lancé un appel à referendum et à des changements constitutionnels |1|. Ils propagent slogans et idéologie néo-nazis, antisémites et homophobes, qui visent en partie les forces de sécurité et forces spéciales, du régime - les Berkut.

 

Aide contre aide empoisonnée

Dans ce contexte, les dirigeants de l’opposition pro-européenne de l’Ukraine ont rapporté de leurs rencontres à Munich des promesses d’aide. Catherine Ashton vient en effet, dans un entretien publié le 3 février par le Wall Street Journal, d’annoncer que l’UE prépare avec les Etats-Unis un important programme d’assistance financière pour l’Ukraine. Mais avant le sommet de Vilnius de novembre dernier, le président ukrainien avait demandé en vain aux Etats-Unis et l’UE 20 milliards d’euros pour faire face à sa dette, et pour compenser les hausses de tarif de l’énergie ainsi que le blocage des échanges que la Russie imposerait en riposte à la signature d’un accord d’association de l’Ukraine avec l’UE. La seule idée envisagée par l’UE pour atténuer le recours au FMI, imposait qu’il s’adapte aux critères de la zone de libre-échange approfondi et complet, qui est la substance des accords d’association |2|. Qu’y aurait-il de nouveau dans le plan ukrainien occidental ? De quelles idées s’agit-il ?

Celle-ci serait-elle contradictoire avec l’aide obtenue par le président Ianoukovitch auprès de Poutine en décembre (sans que l’Ukraine soit pour l’instant membre de l’Union douanière avec la Russie) ? Outre la baisse du prix de l’énergie, la Russie a effectué un premier versement en décembre de 3 milliards d’euros sur les 15 milliards promis. A la suite des tractations de Munich, les autorités russes ont annoncé que le versement des 11 milliards suivants dépendrait du gouvernement mis en place par Kiev ; et dans un communiqué du 3 février, elles incitent l’opposition à reprendre les négociations avec le pouvoir, en respectant le cadre constitutionnel.

 

La "bataille d’Ukraine” |3| se poursuit au risque de l’éclatement du pays.

 

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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 15:06

 

Source : www.bastamag.net

 

Privatisation : 200 000 Danois livrent bataille contre Goldman Sachs

par Agnès Rousseaux 4 février 2014

 

 

 

Faire des affaires avec la banque Goldman Sachs peut provoquer des crises politiques. C’est l’expérience que vient de vivre le Danemark. Le gouvernement a annoncé l’entrée de la banque états-unienne dans le capital de l’entreprise publique de l’énergie Dong Energy (l’équivalent de GDF avant sa privatisation). La nouvelle a suscité une vive réaction dans le pays : 200 000 personnes (sur les cinq millions d’habitants) ont signé une pétition en ligne pour protester contre cette prise de participation. Des milliers de manifestants ont convergé vers le Parlement le 29 janvier. Six ministres, membres du Parti populaire socialiste, ont démissionné en signe de désaccord, provoquant une crise gouvernementale. La coalition nationale entre les trois partis au pouvoir en sort fragilisée.

Dong Energy est une entreprise stratégique, productrice de pétrole, de gaz naturel et d’électricité, avec un chiffre d’affaires de 9 milliards d’euros. L’accord avec Goldman Sachs prévoit l’achat de 19 % du capital – pour 1,1 milliard d’euros – réduisant d’autant la participation de l’État danois. Deux fonds de pension seraient partenaires de la banque dans cet investissement. La banque obtiendrait un droit de veto sur certaines décisions stratégiques, comme la nomination des dirigeants.

Les critiques portent également sur le fait que Goldman Sachs a prévu de procéder à cet investissement via une société située au Luxembourg, en partie détenue par des actionnaires basés aux îles Caïmans et dans l’État du Delaware aux États-Unis, rapporte le Financial Times. Un montage financier via des paradis fiscaux notoires qui exaspère une partie de la population. « Goldman Sachs se conforme et continuera de se conformer à toutes les lois fiscales applicables au Danemark, au Luxembourg, aux États-Unis et dans les autres pays concernés », a répondu la banque d’affaires, arguant qu’il n’est pas nécessaire pour un tel investissement « minoritaire » de créer une structure juridique au Danemark.

La banque états-unienne, « abasourdie par la férocité soudaine du débat danois » d’après le Financial Times, et sans doute peu habituée à une telle résistance, défend toujours le projet, et espère que cela ne remettra pas en cause ses autres investissements dans le pays. D’après un sondage récent, 68% des Danois seraient opposés à cette vente. Le gouvernement préférera-t-il écouter la banque d’affaires ou ses citoyens ?

 


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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 14:50

 

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Quand des poivrons deviennent la propriété de la multinationale Syngenta

par Sophie Chapelle 5 février 2014

 

 

 

Un nouveau brevet vient s’ajouter à la longue liste détenue par Syngenta, une multinationale suisse qui contrôle 9 % du marché mondial des semences. Le 8 mai 2013, l’Office européen des brevets (OEB) lui a accordé un brevet sur un poivron résistant aux insectes. Concrètement, tout agriculteur, maraîcher ou jardinier se trouvant dans l’un des 38 États dans lequel le brevet s’applique [1], et qui souhaite sélectionner un poivron présentant un trait de résistance à un insecte de la famille des Bemisia, doit demander l’autorisation à Syngenta. «  S’il ne le fait pas, cette utilisation risque de constituer une contrefaçon du brevet », prévient No Patent on Seeds, un collectif d’associations engagées contre le brevetage des végétaux, des graines et des animaux d’élevage. « Le brevet ne concerne que la génétique propre à notre invention, précise Syngenta. Le biomatériau d’origine reste libre d’utilisation par les autres sélectionneurs. »

Mais l’argument ne convainc pas les représentants d’une trentaine d’ONG européennes qui ont annoncé déposer un recours le 3 février. D’après elle, il ne s’agirait pas d’une invention mais d’une découverte. « Cette résistance spécifique a été obtenue en croisant un poivron sauvage, de Jamaïque, qui comporte naturellement des résistances aux insectes, avec un poivron commercial. Elle existe donc déjà dans la nature et n’a en aucun cas été inventée par Syngenta », écrit la coalition. Qui insiste également sur le non respect de la Convention sur le brevet européen. « Le poivron de Syngenta est le résultat de procédés essentiellement biologiques (méthodes de sélection traditionnelles) qui ne sont pas brevetables en vertu de l’art. 53 b) de la Convention sur le brevet européen ». Reste à la Grande Chambre de recours de l’OEB de décider si les produits découlant des méthodes de sélection traditionnelles sont brevetables ou non.

La coalition européenne considère plus généralement que ces brevets posent un problème d’un point de vue éthique, mais aussi en termes de réduction de la biodiversité et de phénomènes de concentration. Les trois plus grandes sociétés semencières – Monsanto, DuPont et Syngenta – contrôlent plus de 50 % du marché international des semences (voir notre enquête). « Dans le cas du poivron, Monsanto et Syngenta possèdent près de 60 % de toutes les variétés protégées en Europe », selon No Patent on seeds. Les organisations demandent à ce que « les plantes et les animaux ne puissent plus être brevetés. La révocation de ce brevet sur le poivron serait déjà un premier pas important. » Plus généralement, elles exigent du Conseil d’administration de l’OEB de modifier les critères d’octroi des brevets « afin d’en exclure toutes les plantes et en priorité celles qui sont obtenues par sélection traditionnelle ».

Plus d’information sur la campagne #FreePepper (« Libérez le poivron ») en cliquant ici.

 

 

Notes

[1Outre les 28 États membres de l’UE, les pays concernés sont la Suisse, la Norvège, l’Islande, le Liechtenstein, la Serbie, l’Albanie, la Macédoine, Saint Marin, Monaco et la Turquie.


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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 14:36

 

 

 

20 ANS DE SOULEVEMENT ZAPATISTE AU CHIAPAS

 

UNE EXPERIENCE VIVANTE QUI ENRICHIT NOS LUTTES

 

 

 

REUNION PUBLIQUE Pour débattre ensemble de la lutte zapatiste, le Collectif nîmois de soutien aux zapatistes organise une réunion publique à l'Auditorium de Pablo Neruda le mercredi 19 février 2014 à 19h. Nous accueillerons, à cette occasion, Cybèle David, militante du Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (CSPCL) de Paris. Nous parlerons, ensemble, des liens qui nous unissent avec ces luttes, de leur actualité : -Que se passe-t-il aujourd'hui au Chiapas ? - En quoi et pourquoi cette lutte est importante ? -Pourquoi et comment elle a apporté du sens et de l'espoir pour nous qui vivons ici ? -Pourquoi mérite-elle notre attention ?

 

Le 1er janvier 1994, les communautés zapatistes créent la surprise avec un soulèvement armé et l’occupation de sept villes du Chiapas. Le « Ya Basta ! » zapatiste a ébranlé le Mexique et le monde entier.

 

Depuis 1994, les communautés zapatistes construisent leur autonomie en s’organisant elles-mêmes, en répondant aux besoins des peuples indiens en matière de santé, d’éducation, d’agriculture, de culture, en créant des structures démocratiques incluant tous les habitants et en se dotant des moyens nécessaires à leur défense. Le 21 décembre 2012, 40 000 Zapatistes ont créé la surprise en occupant 5 des principales villes du Chiapas... dans l’indifférence totale des médias français.

 

Cette année, ils ont invité des milliers de personnes du monde entier à connaître de plus près leur expérience en partageant la vie des villages rebelles, à l’occasion de « l’Escuelita zapatista ». Vingt ans ont passé et les Zapatistes sont toujours là !

 

Nous avons décidé de fêter en 2014 le vingtième anniversaire du soulèvement zapatiste pour briser le mur du silence des médias et informer largement sur cette expérience de résistance et d'alternative au capitalisme.

 

Pour nous, ce n’est pas un modèle à reproduire tel quel mais un encouragement et une expérience qui enrichit nos luttes.

 

RÉUNION PUBLIQUE
MERCREDI 19 FEVRIER 2014 A 19H
A l’auditorium DE PABLO NERUDA
(1 place Hubert Rouger, 30900 Nîmes)

 

 

Collectif nîmois de soutien aux zapatistes (soutenu par SUD-Solidaires, CNT, AL, NPA, Association Café Mut Vitz, ATTAC, FA, Emancip'action)

 

 

 

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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 13:50

 

 


Le Top des marques que l'on croit françaises

 

1. LU. L'entreprise nantaise, créée en 1846, appartient au groupe Kraft Foods depuis 2007. Lu c'est l'entreprise qui se cache derrière les Pim's, les Granola, et près de 150 produits salés et sucrés, son rachat américain ne l'empêche pas d'avoir un taux de pénétration dans les foyers français de 94%.

 

 

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2. Marionnaud. Si la marque est plus que jamais installée à Paris, elle est détenue à 90% par AS Watson, qui fait partie du groupe Hong-Kongais "Hutchison Whampoa". L'enseigne a longtemps été la première entreprise de cosmétiques et de parfum en Europe, mais a depuis été dépassée par Sephora. La moitié de ses magasins restent basés en France.

 

 

3. Orangina Schweppes. On pense souvent qu'Orangina est le concurrent hexagonal du tout puissant Coca, mais la marque qui couvre de nombreuses boissons sucrées (Orangina, Schweppes, Gini, Pulco, Pampryl, Oasis...) appartient en fait au groupe Japonais Suntory, qui a déboursé 2,6 milliards d'euros (montant estimé) pour l'acquérir.

 

 

4. La Vosgienne. Contrairement à beaucoup de marques présentes dans cette liste, le rachat de la Vosgienne a déjà 25 ans , c'est General Foods, qui contient aussi les marques Malabar, Kréma et Hollywood, et qui fusionna avec Krafts Food en 2001.

 

 

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5. Amora Maille. C'est en 1996, après une restructuration interne, que Danone décide de regrouper Segma-Liebig-Maille et Amora sous lappellation LMA2. Puis en 1997, Danone veut se séparer de sa branche épicerie et vend Amora-Maille à Paribas Affaires Industrielles. Paribas le cède à la société anglo-néerlandaise Unilever en 1994.

 

 

 

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6. Princesse Tam.tam. Les parfums, la moutarde, et maintenant même la lingerie, il ne restera bientôt que le fromage... Le siège social de la marque de lingerie est bien en France, mais la société appartient depuis 2005 au groupe japonais Fast Retailing, déjà propriétaire d' Uniqlo.

 

 

 

7. Groupe Aoste. Aoste qui regroupe tout ce qui touche de près ou de loin au cochon (Jambon Aoste, Justin Bridou, Cochonou,...), une marque française d'origine qui a bien voyagé . D'abord détenu par un groupe espagnol, elle a été rachetée par Smithfield Foods un groupe américain très puissant, qui vient lui-même d'être englobé par le Chinois Shuanghui international Holdings. Avec cette opération le groupe chinois achète le plus grand groupe ...

 

 

 

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8. Saupiquet. C'est en 1999 que le groupe Italien (Bolton) que l'on connait pour les colles UHU ( "c'est tout vu, UHU s.t.i.c c'est gagné !") rachète la marque qui ne possède actuellement plus qu'une usine en France à Quimper.

 

 

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9. Jean Paul Gaultier. La marque du célèbre couturier a vu Hermès International prendre 35 % du capital de la société, puis 45 % en 2008. Hermès International a finalement revendu ses parts en 2011 au groupe espagnol PUIG.

 

 

 

10. Vico, Curly. Le célèbre "roi de la pomme de terre" est devenu "roi de l'apéritif"depuis son rachat en 2008 par le groupe Allemand Intersnack. Ce rachat s'est accompagné non seulement de ce changement de nom, mais aussi d'un élargissement de léventail de produits proposé.

 

 

 

11. Dim. Déjà racheté par une multinationale d'agro alimentaire Sara Lee Corporation (spécialisé alors dans l'agroalimentaire) la célèbre marque de sous-vêtements français devient une filiale du fonds d'investissement américain Sun Capital Partners en 2005.

 

 

 

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12. Petit Navire. Resté indépendant jusquà son rachat par le groupe Heinz au début des années 80 la société petit navire est désormais membre de l'ogre Thaïlandais (Thai Union Frozen Products) numéro trois mondial du poisson en boite.

 

 

 

13. Lanvin. La marque Lanvin est passée par de nombreuses mains depuis 1990, où elle a été reprise par le groupe Orcofi qui l'a cédée au Groupe L'Oréal en 1996 et qui la revend à son tour en 2001 à Madame Shaw-Lan Wang, une femme d'affaires chinoise, dont la première décision fût de recruter le créateur Alber Elbaz comme directeur artistique.

 

 

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14. Lustucru, Panzani. La marque française qu'on prend souvent pour une marque italienne appartient depuis 2005 au groupe Espagnol Ebro Foods. La marque espagnole devient, avec cette opération, le deuxième groupe de distribution de pâtes alimentaires dans le monde.

 

 

 

15. Bénédicta. La marque créée par Prosper Eeckman, à Seclin, a bien fait du chemin depuis 1911. Notamment depuis une vingtaine d'années ou elle passée par les mains de nombreux investisseurs américains (notamment une filiale du groupe Barcalys et le groupe Axa Private Equity), mais elle a trouvé sa stabilité en 2008 en se faisant racheter par le géant américain Heinz. Le siège social est toujours à Seclin, le berceau historique

 

 

Notre cher ministre du « redressement productif » dont le leitmotiv est de consommer français, a du « pain » sur la planche !

 

 

 

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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 19:36

 

Source : www.lepoint.fr

 

 

EXCLUSIF. Le fisc redresse Google d'un milliard d'euros !


Le Point.fr - Publié le 04/02/2014 à 17:53 - Modifié le 04/02/2014 à 18:21

Le contrôle fiscal du géant américain pratiqué par Bercy atteint un record historique ! Un contentieux vieux de plusieurs années et qui n'est pas encore soldé.

 

La firme de Mountain View a toujours expliqué qu'elle se conformait aux législations locales. La firme de Mountain View a toujours expliqué qu'elle se conformait aux législations locales. © Paul Sakuma / AP / Sipa

 
 

Le litige fiscal entre l'État français et Google se conclut par un redressement record de un milliard d'euros, a-t-on appris d'une source gouvernementale et d'une source parlementaire. Joint par Le Point.fr, Bercy se prévaut du secret fiscal et ne souhaite ni confirmer ni infirmer cette somme. Le Point est pourtant en mesure d'affirmer que la Direction générale des impôts n'a pas lésiné pour réclamer son dû. Pour la plus grande joie de Bernard Cazeneuve, le ministre délégué du Budget, qui a prévu de récolter 2 milliards d'euros supplémentaires en 2014 grâce à la chasse aux fraudeurs. Toutefois, entre le moment où le Trésor public réclame le paiement du milliard d'euros à Google et le paiement effectif, il peut s'écouler un certain temps...

Le contentieux entre Google et le Trésor public remonte à plusieurs années. Le 30 juin 2011, une perquisition au siège de Google France a permis à la Direction nationale d'enquêtes fiscales et aux douanes de saisir de nombreux documents (factures, courriels, contrats...) permettant de mettre en échec la stratégie d'optimisation fiscale mise en place par le géant américain à travers ses diverses filiales, notamment via l'Irlande.

Google a toujours clamé qu'il se conformait aux législations nationales. La firme de Mountain View ne déclare, en France, qu'un faible chiffre d'affaires (moins de 150 millions d'euros), en affirmant facturer les liens sponsorisés de son moteur de recherche depuis l'Irlande. Ce qui permettait à Google de ne régler qu'une très faible ardoise fiscale : 5,5 millions d'euros en 2011.

Après Google, c'est l'ensemble des acteurs mondiaux d'Internet opérant en France qui pourraient rembourser des centaines de millions d'euros à Bercy. Car d'autres contentieux engagent en effet Amazon, Facebook, Apple...

 

 

Source : www.lepoint.fr

 

 

 

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