Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 22:28

 

Source : www.lemonde.fr

 

Nouveau record du taux de chômage en Grèce

Le Monde.fr avec Reuters | 13.02.2014 à 13h27 • Mis à jour le 13.02.2014 à 17h00

 
 

Atteignant 28 % en novembre, le taux de chômage en Grèce présente un nouveau record historique. Elstat, l'institut national des statistiques grec, a révisé à la hausse le chiffre d'octobre, alors à 27,7 %. Chez les 15-24 ans, le taux de chômage atteint 61,4 %.

Le taux de chômage grec représente plus de deux fois celui de l'ensemble de la zone euro (12,1 % en novembre). Le nombre de personnes officiellement sans emploi s'élève à 1,38 million de personnes.

Faire baisser sensiblement ce chiffre ne sera pas une tâche aisée, soulignent les économistes, même en cas de reprise économique cette année après six ans de récession. Quand l'économie grecque affichait un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 3 % à 5 %, elle créait en moyenne 50 000 emplois par an, a noté Philippos Sachinis, ancien vice-ministre des finances.

 

Source : www.lemonde.fr

 

 


 

Partager cet article
Repost0
13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 22:13

 

 

Source : www.mediapart.fr


Trois morts dans des manifestations au Venezuela

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

Des milliers d'étudiants et de chômeurs ont défilé dans les rues de plusieurs villes du pays pour protester contre l'inflation et l'insécurité. Dénonçant « des tentatives de coup d'État », le président Nicolas Maduro a déclaré que le gouvernement ne reculerait pas face aux protestations « fascistes ».

Des manifestations contre l'insécurité, l'inflation et les pénuries alimentaires, qui ont réuni plusieurs milliers d'opposants au gouvernement vénézuélien, ont fait trois morts et des dizaines de blessés dans plusieurs villes du pays.

Un militant pro-gouvernemental et un étudiant ont été tués par balles à Caracas. Un autre manifestant étudiant a été tué par balles à Chacao dans la banlieue populaire de la capitale vénézuélienne. Une trentaine de manifestants ont été arrêtés par la police anti-émeute, selon le ministre de l'intérieur, Miguel Rodriguez, cité par l'AFP. Deux journalistes, dont l'identité n'a pas été révélée, ont été arrêtés, a également indiqué le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de presse, toujours selon l'AFP.

« Ils avaient tous des capuches, des radios et avaient dans leurs sacs des cocktails Molotov, des pierres, tous types d'objets visant à agresser les policiers », a-t-il affirmé. « Il n'y aura pas de coup d'État au Venezuela, ayez-en la certitude absolue. La démocratie continuera, la révolution continuera », a affirmé M. Maduro lors d'une allocution aux radios et télévisions du pays.

Les manifestants protestent depuis plusieurs semaines dans des villes de province. La contestation s'est propagée aux grandes villes du pays après l'arrestation, la semaine dernière, de plusieurs étudiants.

NOTRE DOSSIER : HUGO CHÁVEZ ET LE CHAVISME

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 


Partager cet article
Repost0
13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 22:01

 

 

Source : www.revue-projet.com

 

 

L'équipe de rédaction
12 février 2014

 

Dès 2015, les banques devront s’expliquer précisément sur leur présence dans chaque pays (et donc chaque paradis fiscal)… Mais étendra-t-on la mesure aux autres secteurs ? C’est ce que demandent les ONG et les syndicats de la plate-forme paradis fiscaux et judiciaires. Les 1548 filiales offshores du CAC40 répertoriées par Revue-Projet.com demandent explication. La transparence pays par pays figurera-t-elle parmi les contreparties du Pacte de responsabilité ?

Une étude de Revue-Projet.com en partenariat avec la plate-forme paradis fiscaux et judiciaires.

La géographie des multinationales présente deux visages, au point que l’économie mondiale en paraisse déboussolée : Jersey devient le premier exportateur de bananes vers l’Union européenne, les Îles Vierges britanniques le premier créateur d’entreprises par habitant[1]… Le visage le plus visible des grandes entreprises est celui que présente une approche pragmatique : un regard sur les lieux de production, les usines, l’implantation de la main-d’œuvre, les marchés de distribution des biens et services… L’autre visage est celui que les firmes internationales présentent dans leurs comptes, à l’attention du fisc et des syndicats. Ce sont les deux revers d’une même réalité, mais les différences sont notables. Des filiales aux Îles Caïmans, au Luxembourg ou en Irlande présenteront des résultats fortement excédentaires, alors que les bureaux y seront peu peuplés, voire inexistants. L’on s’arrangera en revanche pour que la filiale française ou indienne, plus fortement imposée, évite d’afficher des bénéfices trop élevés. L’objectif ? Minorer la charge fiscale, bien sûr, mais aussi l’intéressement des salariés aux bénéfices.

 

Un CAC40 plus vertueux ?

Quelques exemples récents, mettant en cause Facebook, Apple ou Amazon, ont achevé de montrer le caractère généralisé de la manœuvre. Mais, à en croire le rapport publié en juillet 2013 par la mission d’information sur l’imposition des multinationales, animée par Pierre-Alain Muet et Éric Woerth, les entreprises françaises feraient exception… « Nous nous sommes beaucoup interrogés sur la réalité de l’optimisation fiscale opérée par les entreprises françaises. Nous pêchons peut-être pas naïveté (…) nous avons le sentiment que, comparativement, l’optimisation touche sans doute moins l’impôt sur les sociétés payé en France[2] ». L’actualité récente semble leur donner raison : ce sont bien les américains Google et McDonald’s qui seraient menacés d’un redressement fiscal en France à hauteur, respectivement, d’un milliard[3] et de 2,2 milliards d’euros[4].

Cependant, les entreprises européennes ne sont pas en reste dans l’usage des paradis fiscaux, comme le révélait « Aux paradis des impôts perdus », l’étude publiée par la Revue Projet et le CCFD-Terre Solidaire en juin 2013[5] : les cinquante plus importantes détiennent davantage de filiales aux Îles Caïmans qu’en Inde ! Tous ces groupes se seraient-ils spécialisés dans la maroquinerie ?

Qu’en est-il, plus précisément, des entreprises françaises cotées au CAC40 ? C’est ce que la Revue Projet, en partenariat avec les associations et syndicats mobilisés contre les paradis fiscaux[6], a voulu savoir. Le CAC40 se montre généreux envers ses actionnaires, qui ont touché en 2013 (pour l’exercice 2012) près de 43 milliards d’euros en dividendes et rachats d’actions (une hausse de 4 % par rapport à 2012). Se montre-t-il aussi généreux envers le fisc français ? Cette information-là est beaucoup plus difficile à obtenir. Depuis que le Journal du dimanche a établi un tel palmarès en 2010[7], qui laissait entrevoir qu’un grand nombre de stars de la bourse de Paris ne payaient qu’un montant dérisoire ou nul en impôts, les services de communication des grands groupes veillent au grain.

Les sociétés cotées à la bourse de Paris ont toutefois l’obligation de fournir quelques informations à leurs actionnaires, dont la liste précise de leurs filiales et de leurs participations à travers le monde. Pour les organisations de la plate-forme paradis fiscaux et judiciaires, cette obligation – peu respectée – est insuffisante : il faudrait connaître, pour chaque pays ou chaque filiale, le chiffre d’affaires, le nombre de salariés, le bénéfice dégagé et les impôts payés.

Le Parlement français a adopté le principe d’une transparence pays par pays, pour tous les secteurs au-delà des banques, avec une réserve importante.



Portée par le vent d’indignation suscité en 2013 par l’Offshore Leaks, l’affaire Cahuzac et le travail de sape d’ONG comme le CCFD-Terre Solidaire, le Secours catholique, Anticor ou Sherpa, épaulées par les collectivités locales[8], cette revendication a trouvé une première traduction dans la loi bancaire française adoptée en juillet 2013, ainsi que dans la directive européenne sur les obligations de fonds propres des banques[9]. À partir du 1er janvier 2015, les banques européennes seront tenues de transmettre ces informations à la Commission. Les françaises, elles, devront indiquer ces informations dans leur rapport annuel (public). Le Parlement français a également adopté le principe d’une transparence pays par pays en juillet 2013, pour tous les secteurs au-delà des banques, avec une réserve importante : les autres pays de l’Union européenne doivent adopter une mesure identique pour qu’elle devienne effective en France. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) aussi étudie la possibilité d’étendre la mesure au-delà du secteur bancaire, mais des lobbies font tout pour en amoindrir la portée. Elle a ouvert une consultation publique sur le sujet qui se clôt fin février 2014. L’enjeu, pour la plate-forme paradis fiscaux et judiciaires, est notamment que les informations pays par pays soient effectivement rendues publiques et non mises à la seule disposition du fisc des pays riches de l’OCDE.

En attendant que ces discussions internationales se traduisent en obligation pour les grosses entreprises, nous en sommes réduits à dresser l’inventaire des filiales localisées dans les paradis fiscaux à partir des listes publiées dans le rapport annuel 2013 des vedettes du CAC40, et à grappiller ci et là d’éventuelles informations supplémentaires[10]. Nous optons ici pour une acception extensive du terme « filiale », en intégrant à notre décompte l’ensemble des entités incluses dans le périmètre de consolidation comptable de chaque groupe. Notre liste de paradis fiscaux est celle dressée en 2009 par un réseau d’experts indépendants, le Tax Justice Network[11] (voir l’encadré méthodologique). La simple présence dans des pays considérés comme paradis fiscaux ne vaut pas condamnation ![12] Une filiale aux Pays-Bas ou en Irlande peut avoir sa raison d’être… Mais seule la transparence sur l’activité pays par pays permettrait d’en avoir le cœur net !

 

Quels enseignements tirer de l’exercice ?

Les filiales fantômes du CAC40

Les sociétés du CAC40 se distinguent par leur forte opacité concernant une information aussi basique que l’implantation de leurs filiales[13]. 23 des sociétés du CAC40 ne dressent, dans leur rapport annuel, qu’une liste des « filiales principales ». Où sont celles jugées mineures ? La question reste entière. France Télécom annonce 400 entités, mais n’en liste que 32. Danone publie les noms de 99 filiales sur 252 annoncées, Capgemini : 124 sur 136, Legrand : 34 sur 157, Veolia Environnement : 106 sur 2728 et Vivendi : 57 sur 690. Quant à Total, la société annonce 883 entités mais ne donne les noms que de 179 d’entre elles (sans préciser, à l’instar des groupes Vinci et L’Oréal, les pays d’implantation). Parmi les filiales passées sous silence, Total International Ltd (affréteur du pétrolier l’Erika), qui semble jouer un rôle pivot dans l’achat et la revente de pétrole[14], est située aux Bermudes[15]. Ce manque de transparence amène évidemment à traiter avec prudence les résultats de notre enquête. Le CAC40 publie les noms de 1548 filiales présentes dans les paradis fiscaux, soit 23 % de l’ensemble de ses filiales étrangères. Le total serait probablement bien supérieur si l’on disposait d’une information exhaustive.

Le CAC40 publie les noms de 1548 filiales présentes dans les paradis fiscaux, soit 23 % de l’ensemble de ses filiales étrangères.



L’État actionnaire loin d’être exemplaire

La participation de l’État au capital n’est en rien gage de transparence. Si Safran, Renault et EDF fournissent une liste exhaustive, en revanche EADS (Airbus Group depuis le 1er janvier 2014), GDF Suez et France Télécom ne révèlent pas publiquement toutes leurs filiales. Pour cette liste incomplète, on découvre 3 filiales paradisiaques pour France Télécom, 18 pour GDF Suez, 43 pour EADS. EDF compte 11 filiales offshores, Safran 17 et Renault 19… Des députés socialistes s’en sont d’ailleurs émus. Pour Laurent Grandguillaume, « l’État ne peut pas être schizophrène ». Pierre-Alain Muet regrette que l’Agence des participations de l’État « ne se souci[e] pas fondamentalement des pratiques d’optimisation des entreprises dans lesquelles l’État détient des participations »[16].

Les françaises moins férues de l’offshore

Les sociétés françaises du CAC40 sont moins implantées dans les paradis fiscaux que leurs collègues européennes, en particulier les allemandes et les britanniques. Celles qui donnent une liste totale de leurs filiales en détiennent en moyenne une soixantaine offshore, moitié moins que la moyenne continentale. Leurs terres de prédilection ? Les Pays-Bas, la Belgique, la Suisse et le Luxembourg. Les entreprises du CAC40 privilégient la proximité – et, potentiellement, des marchés naturels pour elles. Faut-il y déceler un moindre recours à des filiales vides de toute substance ? Si tel est le cas, les françaises devraient être les premières à publier, délibérément, leur nombre de salariés, leur chiffre d’affaires et leur bénéfice dans chaque pays d’implantation !

 

*Suite de l'article sur revue-projet

 

Source : www.revue-projet.com

 


Partager cet article
Repost0
13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 18:35

 

Source : www.reporterre.net

 

Déchets nucléaires : le projet Cigeo doit attendre, conclut le débat public

Barnabé Binctin (Reporterre)

jeudi 13 février 2014

 

 

 

Il n’y a pas urgence pour lancer l’enfouissement des déchets nucléaires et il faut revoir le calendrier : telle est la conclusion, largement inspirée de l’avis de la Conférence des citoyens, d’un "débat public“ sur Cigeo qui n’a pas vraiment eu lieu.


Il faut attendre. C’est le bilan tiré par la Commission nationale de débat public à propos du projet d’enfouissement de déchets nucléaires Cigeo dans la Meuse, et publié mercredi. « L’idée d’un nouveau jalonnement du projet, intégrant une étape de stockage pilote, constituerait une étape significative », écrit dans son bilan le président de la CNDP. « Ce n’est qu’à l’issue de cette étape que la décision de poursuivre la construction du stockage et de procéder à son exploitation courante pourrait être prise et non au stade de la demande d’autorisation de création telle qu’actuellement prévue par la loi de 2006 », poursuit-il.

Le projet de Centre industriel de stockage géologique (CIGEO), qui vise à permettre l’enfouissement des déchets radioactifs de Haute Activité et à Vie Longue (HAVL) en couche géologique profonde, a fait l’objet d’un « débat public » du 15 mai au 15 décembre 2013. Infrastructure mobilisant un budget important, allant jusqu’à 30 milliards d’euros – et aux « impacts significatifs sur l’environnement ou l’aménagement du territoire » , le projet entrait dans le champ de l’article L121-1 du Code de l’environnement instituant la procédure de consultation publique orchestrée par la Commission nationale du débat public (CNDP). Celle-ci a rendu public mercredi son rapport sur le bilan du débat mené sur Cigeo.

Trop d’incertitudes techniques, il faut revoir le calendrier

 

Son président, M. Christian Leyrit a souligné les incertitudes qui pèsent sur le projet de CIGEO. Elles concernent notamment le type de déchets qui pourraient y être traités, leur conditionnement ou la récupérabilité des colis. Au cœur de ces question se trouve la question de la réversibilité des déchets :l’article 12 de la loi de 2006 impose la possibilité de retirer les déchets pendant au moins cent ans dans la phase initiale du projet. « Soutenu par les pro comme les par les anti-CIGEO », le principe pourrait toutefois ne pas être applicable pendant cent ans pour des raisons techniques, a observé M. Leyrit.

D’autres enjeux, comme le risque d’incendie, la sécurité du transport ou les impacts sur l’aménagement du territoire, restent par ailleurs à éclaircir. Objet d’une question dédiée dans l’avis du panel de citoyen rendu la semaine dernière, le potentiel de ressources en géothermie n’a pas été abordé. Enfin, la CNDP a regretté qu’une nouvelle évaluation du cofinancement n’ait pas été fournie à temps par le maître d’ouvrage, l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs).

Face à ces incertitudes, M. Leyrit a jugé le calendrier « beaucoup trop tendu ». Tel que prévu par la loi de 2006, le projet doit faire l’objet d’une demande d’autorisation par l’Andra en 2015 en vue d’une mise en service du site dès 2025. Mais il a été reconnu que « des éléments de démonstration importants sur la sécurité de cette infrastructure in situ ne pourront être apportés qu’après 2015 », et la CNDP recommande donc une phase pilote approfondie, estimant qu’il fallait un intermédiaire entre la phase de recherche et l’exploitation industrielle.

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

Partager cet article
Repost0
13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 18:15

 

Source : www.lesinrocks.com

 

Eva Joly : “Comment les supérieurs de Kerviel pouvaient-ils ignorer ses activités ?”
12/02/2014 | 15h11
Le siège de la Banque à la Défense (Benoit Tessier/Reuters]

A la veille du pourvoi en cassation de Jérôme Kerviel, l’ancienne candidate des Verts, et ex-juge d’instruction, estime que “de nombreuses questions restent en suspens” dans ce dossier.

Le pourvoi en cassation de Jérôme Kerviel est examiné le 13 février. Sa condamnation en appel à trois ans de prison ferme et à 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts a de grandes chances d’être confirmée. Si c’est le cas, pensez-vous que ce jugement soit équitable ?


(Jean-Paul Pelissier/Reuters)

 

Eva Joly – Je pense que Jérôme Kerviel n’a pas disposé du meilleur procès possible. Tout se passe comme si il était le coupable idéal qui permettait de ne pas aller au fond des choses. Pour moi, de nombreuses questions restent en suspens. Au vu des informations dont on dispose et qui mériteraient d’être creusées, il est difficile d’imaginer que l’ancien trader junior soit le seul responsable et que la banque ignorait ce à quoi il se livrait. Ce point est déterminant. Or le minimum pour savoir quel était le degré de connaissance de la Société Générale n’a pas été fait. Si la justice entérine sa responsabilité, elle délaisse l’exigence de vérité.

Vous êtes une ancienne juge d’instruction, notamment dans des affaires financières. Selon vous, l’instruction de cette affaire a-t-elle été bien menée ?

Il faut bien comprendre que dans ce genre de dossiers, tout est fait pour que la complexité technique rende opaque l’entrelacs des responsabilités. Ce qu’on appelle les aveux de Kerviel ont joué à mon sens un rôle important. Dès lors qu’il a avoué, le réflexe a été de croire la version de la banque qui aurait pourtant dû être examinée et davantage remise en question. Dans les dossiers financiers aucune déclaration ne peut être prise pour argent comptant, si j’ose dire. Et, en l’espèce, le cas est exemplaire : ces aveux ont été recueillis par la banque et retranscrits par la seule banque ! Mais Mediapart a révélé que les bandes comportaient des silences  – des coupes ? Au final, il semble que ce soient plus de deux heures d’explications qui manquent. A tel point que la défense a porté plainte pour faux et usage de faux. L’employeur de Kerviel, la banque, raconte sa version : selon elle, c’est l’histoire d’une fraude qu’elle ignorait. Le rôle de la justice est d’établir l’exact déroulé des faits.

Jérôme Kerviel ne nie pas ses responsabilités mais il a toujours clamé que sa hiérarchie était au courant de ses prises de risques. Ce que la hiérarchie, intéressée en bonus sur les gains de ses traders, nie. Pensez-vous que la position de la Société Générale soit plausible ?

Que savait la banque ? C’est ce que l’instruction aurait dû établir avec certitude, et qui de mon point de vue n’a pas été fait. Si on avait saisi les boîtes mails de la hiérarchie, on en saurait certainement davantage. Comment les supérieurs de Kerviel pouvaient-ils ignorer ses activités ? L’élément clef de cette affaire est qu’il n’y a pas eu d’expertise. Kerviel a été condamné à la mort civile en s’appuyant sur un tableau produit par la banque. Il ne faut jamais oublier ce que George Soros m’a dit un jour : “Pour nous les spéculateurs, tout ce qui peut être fait le sera.” Avoir fait porter tout le poids des pertes sur Kerviel sans expertise, c’est du jamais vu dans les annales internationales. Le délit d’abus de confiance pour lequel il est condamné n’existe pas si on prouve que la banque connaissait l’énormité de ses opérations antérieures. Sa condamnation pénale n’était possible que si la banque prouvait qu’elle ne savait pas. Je ne m’explique pas que des juges d’instructions chevronnés aient passé outre l’expertise.

Quels points l’expertise aurait-elle pu approfondir ?

Pour chaque transaction, la banque doit consigner ce qu’on appelle des appels de marge. Le responsable du bureau de surveillance des marchés chez Eurex a confirmé qu’ils étaient bien déposés, et pour des montants colossaux, en espèce et en obligations. Le service en charge ne pouvait donc pas ne pas voir que ce trader plaçait et jouait bien plus que tous les autres réunis. Chacun doit comprendre que pour réaliser ses gains Kerviel dépassait allègrement les plafonds auxquels il avait droit en théorie. La banque n’en n’aurait rien su ? Quand même, il y a une part de folie dans ces chiffres : en janvier, au moment où la banque dit “s’apercevoir” des positions prises par Kerviel, il a placé 50 milliards d’euros, soit quelques milliards de plus que l’ensemble des fonds propres de la banque. Que cela soit passé inaperçu est inconcevable : il y a soit une grande incompétence soit un grand laisser-faire.

D’autant plus, que certains mouvements de trésorerie ne sont que partiellement gérés par Kerviel, comme les dépôts d’obligations. Le témoin Philippe Houbé, courtier de la Fimat, a vu passer les ordres et alertes de Kerviel. Il sait que beaucoup de monde était au courant dans la banque. Il a dit à la barre qu’il y a eu des virements d’autres traders sur le compte de Kerviel. A l’audience, la juge Mireille Filippini aurait pu demander un complément d’enquête. Mais tout s’est passé comme si on n’avait pas voulu entendre ce témoin. Toutes les expertises ont été refusées. C’est problématique.

Avez-vous le sentiment que Kerviel paye pour la Société générale,  renflouée en 2008 par Christine Lagarde à hauteur de 1,7 milliard que la banque a pu déduire de ses impôts du fait des pertes dues au trader ?

On est en droit de se le demander. Prétendre aux 1,7 milliard supposait que la banque ne soit pas impliquée elle-même dans la fraude. Il y avait un enjeu très important pour elle à ne pas être condamnée pour défaillance de contrôle grave. La jurisprudence Alcatel du Conseil d’Etat stipule qu’“une société ne peut bénéficier d’une déduction fiscale suite à une fraude si la société a failli dans ses contrôles ou fait preuve de carence manifeste”. Le fisc a offert ces 1,7 milliard d’euros en réduction d’impôts alors que la jurisprudence du Conseil d’Etat ne l’autorisait pas. Interrogé à ce sujet, Moscovici avait promis de faire toute la lumière mais il se retranche désormais derrière le secret fiscal. Ce qui est totalement inadmissible, il s’agit d’emploi de fonds publics. Je ne vois pas comment en ces temps de recherche d’économies on peut faire l’impasse sur une telle somme et la recherche des responsabilités. Convenons que notre démocratie ne va pas bien, quand six ans après, il est toujours impossible de savoir qui a autorisé cette opération en violation de la jurisprudence Alcatel, et pourquoi ? Une certaine idée de la justice et la capacité de résistance de nos sociétés aux forces de l’argent se joue avec le procès Kerviel.

 

le 12 février 2014 à 15h11

 

Source : www.lesinrocks.com

 

 


Partager cet article
Repost0
13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 18:07

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

Les votes blancs seront décomptés, mais qu'est-ce que ça change?

|  Par Mathieu Magnaudeix

 

 

 

Le sénat a définitivement adopté une reconnaissance partielle du vote blanc, à partir des prochaines européennes. Ils seront comptabilisés indépendamment des bulletins nuls, mais sans être inclus dans les suffrages exprimés. C'est un acte symbolique qui ne va pas résoudre à lui seul la crise démocratique.

Sans surprise, le sénat a adopté mercredi 12 février une proposition de loi centriste qui reconnaît le vote blanc dès les prochaines élections européennes.

Ce texte, définitivement adopté par le parlement, a été largement édulcoré au cours de la navette parlementaire. Les votes blancs seront désormais décomptés séparément des votes nuls (maculés, annotés, déchirés, etc.). Les enveloppes vides seront considérées comme des bulletins blancs. Mais il n'y aura pas de bulletin blanc proposé aux électeurs : ceux qui veulent voter blanc devront donc bricoler leur propre feuille de papier blanche, non raturée, sous peine de compter dans les nuls. Surtout, les blancs n'entreront pas dans le total des suffrages exprimés, ce qui aurait bouleversé l'issue de bien des scrutins.

« Cette loi a pour unique objet de mieux respecter les personnes qui, en votant blanc, expriment un choix ou plutôt un non-choix », indique le président PS de la commission des lois du sénat, Jean-Pierre Sueur.

« On a du mal à être vraiment content, c'est une reconnaissance a minima », déplore Stéphane Guyot, président du parti du vote blanc, qui revendique 450 adhérents et entend présenter en mai ses listes dans sept des huit circonscriptions européennes. Le texte ne sera pas appliqué aux municipales du 23 mars prochain. Beaucoup y voient une intention du gouvernement, qui craint une sanction électorale, d'éviter une déperdition des voix. « Raison purement technique », assure Jean-Pierre Sueur.  

Depuis 1852, le Code électoral assimilait les bulletins blancs aux bulletins nuls. Blancs et nuls sont comptabilisés à part. Ils n'entrent pas dans les suffrages exprimés, qui seuls servent de base de calcul pour établir le rapport des forces entre les candidats dans les urnes.

Le total des votes blancs et nuls tend à augmenter depuis le début de la Cinquième République, avec des pics à certains référendums (1972, élargissement de la communauté économique européenne ; 2000, quinquennat, etc.). À Caen, la liste du parti blanc (rebaptisé depuis le parti de vote blanc) avait réuni 8 % des voix aux municipales de 2001, un score alors très remarqué :

 

"P"= présidentielle. "L"= législative. "R"= référendum 
"P"= présidentielle. "L"= législative. "R"= référendum © Assemblée nationale

Depuis les années 1990, la reconnaissance du votre blanc est devenue une marotte des politiques, sans doute persuadés qu'il est l'un des instruments de la résorption du fossé grandissant entre les électeurs et leurs dirigeants politiques. François Bayrou en a fait l'une des propositions de son programme présidentiel en 2007 et 2012. Depuis 1993, 26 propositions de loi sur le reconnaissance du vote blanc ont été déposées par des députés de gauche comme de droite à l'assemblée nationale.

Derrière cette obsession parlementaire, l'idée est que le vote blanc se distingue profondément du vote nul, jugé « irrégulier », et de l'abstention, considérée comme une mise en marge du système politique. Comme si « à la différence du nul », il était considéré par les politiques comme une « bonne modalité de contestation », convenable, du système électoral, remarque le chercheur Joël Gombin.

« Le vote blanc est un acte citoyen, explique le député centriste François Sauvadet, à l'origine de la proposition de loi discutée ce mercredi au sénat. Il se distingue de l’abstention – l’électeur s’étant déplacé jusqu’à son bureau de vote – et exprime au contraire un choix, une volonté politique de participer au scrutin pour dire son refus de choisir entre les candidats en lice. »  

Pour le socialiste Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des lois de l'assemblée nationale, « c’est l’acte réfléchi de celui qui veut marquer tout à la fois un attachement à la procédure démocratique et une défiance – à tout le moins – à l’égard des candidats proposés à son choix ou à l’égard des options qui lui sont soumises. Il souhaite donc bien contribuer à la communauté de destin qui s’enracine dans le vote. »

« En votant blanc, l'électeur manifeste une exigence vis-à-vis du système politique », renchérit Stéphane Guyot, du parti du vote blanc. D'après lui, le vote blanc a aussi une dimension protestataire, puisqu'il « permet de dire stop aux mauvais choix que les partis traditionnels font depuis quarante ans », sans s'abstenir ni voter « pour les extrêmes ». D'après François Sauvadet, reconnaître le vote blanc contribuerait même « à détourner nos concitoyens de l’abstention » et « à éviter le recours au vote extrême, qui est souvent un vote de rejet ».

« Messieurs, je vote pour personne »

Le vote blanc, rempart contre l'abstention, voire les votes de rejet ? Plusieurs politistes interrogés par Mediapart ne sont guère convaincus.

« Le profil sociologique des gens qui votent blanc et des abstentionnistes est très différent, rappelle ainsi Adélaïde Zulfikarpasic, l'une des rares chercheuses à s'être penchée sur ce sujet, plutôt déserté par la science politique. La distinction entre les deux est très étroitement corrélée au degré d'intégration dans la société. L'abstentionniste type est jeune, de milieu ouvrier, vit dans une ville, il se détourne de la vie politique. Le votant blanc a entre 25 et 45 ans, mais il est inséré dans la vie active, un niveau d'étude plutôt élevé, et un intérêt pour la politique. »

Certes, le bulletin blanc remplace parfois l'abstention dans les milieux ruraux, où l'on vote plus qu'ailleurs car il est souvent mal vu de ne pas se rendre au bureau de vote. Mais ce n'est pas parce que le vote blanc est davantage reconnu que les abstentionnistes vont revenir voter par magie.

« Toute cette réflexion part d'une vision assez naïve, ou idéale, de ce qu'est un électeur. L'électeur éclairé qui lit tous les programmes et considère rationnellement qu'il va voter blanc parce qu'il est mécontent de l'offre politique existante est une figure réelle, mais marginale, estime le chercheur Joël Gombin. Pour les politiques, reconnaître le vote blanc est moins coûteux que remettre en cause le système politique. »

« Cette reconnaissance du vote blanc est symbolique, et le symbolique en politique n'est jamais à mépriser, assure Patrick Lehingue, professeur de Sciences politiques à l'Université de Picardie, auteur de Le vote, Approche sociologique de l'institution et des comportements électoraux (La Découverte 2011). Mais je doute vraiment que cela fasse bouger le taux d'abstention d'un iota. Penser que changer la règle de droit modifie d'elle-même les phénomènes sociaux, c'est du pur juridisme. Pour changer la donne, il faudrait des propositions véritablement révolutionnaires, comme par exemple le non-cumul des mandats dans le temps », torpillé lors de la récente réforme.

Et « s'il suffisait de faire vote blanc pour faire baisser le Front national, j'en serais très heureux mais ce n'est pas le remède », balaie de son côté le sénateur socialiste Jean-Pierre Sueur.

En réalité, les partisans du vote blanc estiment que seule l'incorporation des bulletins blancs dans les suffrages exprimés serait susceptible d'avoir un impact réel sur la vie politique. « Ce serait une reconnaissance pleine et entière », assure Stéphane Guyot, du parti du vote blanc. De fait, les résultats de toutes les élections en seraient modifiés : le 48 % contre 52 % d'un deuxième tour de législative partielle deviendrait par exemple 42 %, 50 % et 8 % de blancs.

Les conséquences, listées par le Conseil constitutionnel, seraient importantes. Dans le cas des scrutins majoritaires à deux tours (législatives, cantonales, municipales), l'élection à la majorité absolue serait plus difficile, et personne ne pourrait être élu dans le cas où les blancs arriveraient en tête au second tour.

Les projets de référendums ne pourraient être adoptés que si le “oui” était supérieur à la somme des “non” et des blancs réunis. Les seuils de voix permettant l'accès au second tour ou de fusionner avec une autre liste seraient relevés. Et les règles de financement des partis politiques seraient modifiés, ce qui n'enchante ni à gauche ni à droite.  

Dans le cas de l'élection présidentielle, où le « président est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés », un candidat obtenant moins de 50 % au deuxième tour sur son seul nom ne pourrait pas être élu : ainsi Jacques Chirac en 1995 n'aurait pas passé la barre (52,6 % des suffrages exprimés, mais seulement 49,5 % des votants en décomptant blancs et nuls), pas plus que François Hollande, le 6 mai 2012 (51,6 % des suffrages exprimés, mais 48,6 % des votants autour de son nom). Un constat qui nourrit depuis près de deux ans à droite l'idée que François Hollande, élu avec une « minorité des voix », et avec lui la gauche, qui détient les pleins pouvoirs, ne sont pas légitimes.

Mais pour Joël Gombin, reconnaître le vote blanc dans les suffrages exprimés constitue « une contradiction en soi » : « Un vote exprimé, par définition, exprime quelque chose. » « La démocratie, c'est choisir entre des candidats. Le vote doit désigner un projet ou un candidat, il doit exprimer une position », dit aussi le sénateur Jean-Pierre Sueur.

Et si l'on reconnaît les bulletins blancs, ne faudrait-il pas aussi prendre en compte certains bulletins nuls ? En pratique, la distinction est floue : faute de définition de ce qu'est un bulletin blanc dans le Code électoral, la voix de beaucoup de gens qui croient voter blanc est en réalité comptée parmi les nuls (plusieurs bulletins dans une enveloppe, bulletin déchiré, vieux bulletin, etc.).

D'ailleurs, « les nuls sont souvent l'expression de quelque chose », explique la chercheuse Adelaïde Zulfikarpasic « Écrire “Hollande démission” sur un bulletin, ça a évidemment un sens ».

Lors de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, en 2012, les bulletins Cahuzac, l'ancien député et maire, avaient fleuri alors que l'ancien ministre du budget de François Hollande n'était pas candidat : avec la percée du Front national, ce fut l'un des faits politiques de la soirée, même si ces bulletins ont été comptabilisés parmi les nuls.

 

Des bulletins “Cahuzac” dans l'urne, comptés nuls. 
Des bulletins “Cahuzac” dans l'urne, comptés nuls. © M.M.

« Des voix qui parlent sont depuis des décennies considérées comme nulles », affirme Patrick Lehingue. Dans une étude, parue en 1991 dans la Revue française de sciences politiques, les chercheurs Olivier Ihl et Yves Déloye avaient compilé ces « votes perdus », mais qui en disent long sur l'état d'esprit de l'électeur :

 

Annotations sur des bulletins de vote aux législatives de 1881 
Annotations sur des bulletins de vote aux législatives de 1881 © Y.Déloye, O.Ihl, "Des votes pas comme les autres", RFSP, 1991-41

Il y a d'ailleurs fort à parier que dans le contexte actuel, celui d'un pouvoir de gauche très impopulaire qui a déçu jusque dans son propre camp, certains électeurs mécontents ne manqueront pas de griffonner des messages sur leur bulletin de vote lors des européennes et des régionales et cantonales 2015. Des électeurs de gauche intéressés par la vie politique et votants réguliers, qui n'ont pas pour habitude de s'abstenir mais sont déçus et entendent avertir le pouvoir pourraient également recourir au vote blanc.

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

Partager cet article
Repost0
13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 17:56

 

Source : www.reporterre.net

 

A Saint Brieuc, on redonne une deuxième vie aux objets pour stopper le gaspillage

Ouest France

jeudi 13 février 2014

 

 

En Bretagne, Saint-Brieuc Agglomération vient de mettre en ligne sur son site internet un annuaire du reémploi. Pour inviter à mieux consommer.


Saint-Brieuc Agglomération vient de mettre en ligne sur son site internet un annuaire du reémploi. Qu’est-ce que remployer ? C’est réparer. Revendre. Réutiliser. Louer. Troquer. Échanger. Bref, consommer différemment en donnant une deuxième voire une troisième vie à un ordinateur, un lave-linge, un manteau, une tondeuse, un fauteuil, etc. Ou en préférant la location à l’achat.

« Une démarche qui s’inscrit dans notre programme local de prévention des déchets visant à réduire à la source la quantité des déchets collectés sur notre territoire », explique Jean-Basset, vice-président en charge du dossier à Saint-Brieuc Agglomération.

« L’objectif est de réduire encore de 7 % le volume de nos déchets, ajoute Pauline Touboulic, responsable du pôle prévention et tri des déchets. Il est pour l’instant de 6 000 tonnes à l’année dans nos quatre déchetteries dont 800 tonnes pour les appareils électriques et électroniques. »


Réparation ou location : un annuaire en ligne

Découvrez l’annuaire en ligne recensant les acteurs du réemploi, de la réparation et de la location sur le territoire.

Machine à laver, ordinateurs, vêtements... Vous cherchez à les faire réparer ? Les acheter ou les vendre d’occasion ? Les donner ?

 

Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 17:46

 

Source : lexpansion.lexpress.fr

 

Les avantages économiques du gaz de schiste seraient "restreints"

L'Expansion.com avec AFP - publié le 13/02/2014 à 16:29

 


D'après l'Institut du développement durable et des relations internationales, le gaz de schiste n'explique pas la reprise économique aux Etats-Unis, et son exploitation ne changerait pas la donne énergétique en Europe.

 

 


Les avantages économiques du gaz de schiste seraient "restreints"

 

"Les avantages économiques du gaz de schiste aux Etats-Unis sont beaucoup plus restreints qu'on ne le pense ", assure Thomas Spencer, de l'Iddri.REUTERS/Peter Andrews

 

 



Le gaz de schiste ne change "pas la donne" énergétique en Europe et ne permettra pas de réduire la dépendance du continent aux importations de gaz et de pétrole, selon une étude publiée mercredi par l'Iddri, Institut du développement durable et des relations internationales, basé à Paris.

La Commission européenne a donné fin janvier son feu vert à l'exploitation du gaz de schiste en adoptant une recommandation qui autorise cette activité à condition de respecter des "principes communs" minimaux. Cet hydrocarbure non conventionnel est à l'origine d'une révolution énergétique aux Etats-Unis et de nombreux industriels visent les réserves potentielles des sous-sols européens, notamment en France.

"Avantages économiques restreints aux Etats-Unis"

Pourtant, "les avantages économiques aux Etats-Unis sont beaucoup plus restreints qu'on ne le pense souvent", assure Thomas Spencer, directeur du programme climat à l'Iddri et co-auteur de cette étude économique. Cette analyse, qui doit être présentée à Bruxelles ce jeudi, suggère que l'impact économique est aux Etats-Unis "très local", "très sectoriel" et n'explique pas la reprise de la croissance économique. "Local" car limité à "quelques Etats comme le Dakota du Nord, la Virginie Occidentale". "Sectoriel" car la baisse du prix du gaz a bénéficié à des entreprises (pétrochimie, producteurs d'engrais) représentant au total environ "1,2% du PIB américain".

Dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, l'étude estime par ailleurs que le gaz de schiste, à lui seul, ne permet pas "de sortir le charbon du système" énergétique américain et donc de "décarboner" durablement l'économie du pays.

Entre 3 et 10% de la demande en Europe

En Europe, une grande incertitude existe sur les réserves potentielles en gaz de schiste mais des "scénarios médians" suggèrent que cet hydrocarbure pourrait couvrir entre "3 et 10%" de la demande en énergie à l'horizon 2030-35, selon le chercheur de l'Iddri. Des perspectives qui ne "changent pas la donne" pour la politique énergétique de l'Europe, car le continent restera largement importateur d'une "énergie chère" et notamment de pétrole et de gaz, ajoute-t-il, estimant que l'Europe doit plutôt développer des politiques d'efficacité énergétique, d'innovation et les sources d'énergie à bas carbone.

Selon les données d'Eurostat, l'UE importe plus de la moitié (54% en 2010) de l'énergie qu'elle consomme.


En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/energie/gaz-de-schiste-d-apres-une-etude-ses-avantages-economiques-seraient-restreints_428790.html#RsHYV6ILvoV6OYMg.99

 

Source : lexpansion.lexpress.fr

 

 



Partager cet article
Repost0
13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 17:36

 

Source : www.lesechos.fr

 

 

Les gaz de schiste ne sauveront pas l’Europe
Par Anne Feitz | 12/02 | 19:14 | mis à jour le 13/02 à 09:56

                                                                                                                                                                                                                         +ETUDE. Le gaz de schiste a eu peu d’impact sur l’économie américaine. Et l'Europe ne doit pas en attendre des miracles, avertit l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) dans une étude.

 

Les gaz de schiste n’ont pas révolutionné l’économie américaine, estime une étude de l’Iddri - PHOTO  : AFP/MLADEN ANTONOV
Les gaz de schiste n’ont pas révolutionné l’économie américaine, estime une étude de l’Iddri - PHOTO  : AFP/MLADEN ANTONOV

                                                                                                                                                                                                                              Les gaz de schiste n’ont pas révolutionné l’économie américaine et ne sauveront pas l’Europe : à contre pied de certaines idées reçues, les chercheurs de l’Iddri ont calculé que l’impact des hydrocarbures non conventionnels sur la reprise économique aux Etats-Unis est marginal – et qu’il le restera sur le long terme.

Dans une étude de 60 pages (consultez l'abstract ci-dessous), qui doit être présentée jeudi au Parlement européen, l’Institut du développement durable et des relations internationales, fondé par Laurence Tubiana (et partenaire de Sciences Po) montre que le boom du gaz de schiste n’a, jusqu’à présent, que peu pesé sur les prix de l’énergie, la compétitivité ou l’emploi américain. Les productions de gaz et de pétrole aux Etats-Unis ont certes augmenté respectivement de 33 % et de 52 % entre 2005 et 2013, provoquant un changement spectaculaire sur les marchés de l’énergie. Mais la forte baisse des prix du gaz dans le pays (de 8 à 4 dollars le million de BTU) a eu peu d’influence sur le coût de l’énergie : les prix de l’électricité résidentielle ont même augmenté en continu entre 2005 et 2012 (+ 25 %). « Le gaz ne représente que 27 % du mix électrique, et le prix de l’électricité dépend de bien d’autres facteurs : taxes, coût du réseau, etc  », explique Thomas Spencer, coordinateur de l’étude. Le gaz ne représente en outre que 13 % de la consommation des particuliers.

La baisse du prix du gaz a, il est vrai, fortement amélioré la compétitivité de certaines industries très consommatrices de gaz : la pétrochimie, en premier lieu, certaines industries chimiques, l’aluminium, l’acier... « Mais ces secteurs ne représentent que 1,2  % du PIB américain », souligne l’Iddri, notant aussi que, si leurs exportations nettes sont passées de 10,5 à 27,2 milliards de dollars entre 2006 et 2012, la progression est loin de jouer sur le déficit commercial industriel américain (780 milliards en 2012).

Un impact « très faible » sur l’emploi

A partir des projections de production de l’agence américaine de l’énergie (EIA), et en extrapolant ces tendances, l’Iddri a calculé qu’au final, l’impact global sur le PIB américain serait limité à 0,84 point de croissance entre 2012 et 2035. Soit, pour simplifier, moins de 0,04 % de croissance supplémentaire par an, sur vingt-trois ans. « Le gaz et le pétrole de schiste constituent donc un facteur très faible de croissance », relève Thomas Spencer. De même, le nombre d’emplois directs du secteur a augmenté de 200.000 entre 2005 et 2013, note l’Iddri : un chiffre en soi non négligeable, mais finalement très faible au regard d’une population active de 155 millions de travailleurs.

«  L’Europe ne peut donc pas espérer que le gaz de schiste résolve son problème d’approvisionnement énergétique ou de compétitivité » , conclut Thomas Spencer. Et ce d’autant que, compte tenu des particularités européennes (urbanisation, matériel disponible, réglementation...), la montée en puissance de la production ne pourrait y être que très lente : le Vieux Continent ne produirait, au mieux, que 3 à 10 % de sa consommation à l’horizon 2035.

Écrit par Anne FEITZ
Journaliste
afeitz@lesechos.fr

 

Source : www.lesechos.fr

 


 

Partager cet article
Repost0
13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 17:26

 

Source : www.mediapart.fr

 

Accord transatlantique: Hollande joue avec le feu

|  Par Ludovic Lamant

 

 

Le président français veut accélérer les négociations de libre-échange entre l'UE et les États-Unis, pour éviter l'« accumulation de peurs ». À deux mois et demi des élections européennes, c'est une position surprenante, qui tranche avec la relative prudence affichée depuis le départ par Paris sur ce dossier.

De notre envoyé spécial à Bruxelles

François Hollande sait-il qu'il se tiendra des élections européennes fin mai ? Et que figurent, parmi les sujets explosifs de la campagne à venir, les négociations entre l'Union européenne et les États-Unis, pour conclure un accord de libre-échange censé accoucher de la plus grande zone de libre-échange au monde 

À écouter ses remarques sur le sujet, lors d'une conférence de presse à Washington mardi, il est désormais permis d'en douter. Aux côtés de Barack Obama, le chef de l'État a plaidé sans détour pour une accélération du calendrier des discussions : « Aller vite n'est pas un problème, c'est une solution. Nous avons tout à gagner à aller vite. Sinon, nous savons bien qu'il y aura une accumulation de peurs, de menaces, de crispations. » Et le président français, que l'on a connu plus prudent sur le sujet, d'enfoncer le clou : « Si nous sommes de bonne foi, si nous sommes respectueux des positions des uns et des autres, si nous sommes attachés (…) à la croissance, nous pouvons aller vite » (voir la vidéo ci-dessous à partir de 52‘20”). 


 

La commission européenne a reçu en juin 2013 un mandat pour négocier, au nom des 28 États membres de l'UE, cet accord avec Washington (le « TTIP », dans le jargon bruxellois). Officiellement, l'objectif est d'aboutir d'ici à la fin du mandat de la commission, en octobre 2014. Mais les bons connaisseurs du dossier s'attendent plutôt à ce que ces discussions s'étalent sur plusieurs années – et durent au moins jusqu'en 2015. À titre d'exemple, il avait fallu plus de quatre ans de négociations difficiles, pour que l'accord entre l'UE et le Canada soit signé, fin 2013 (et cet accord, sur le papier, est moins ambitieux que celui en cours de négociation avec Washington, qui va bien au-delà des seules baisses de droits de douane).

« Ce n'est pas François Hollande qui fixe le tempo de la négociation européenne, raille Yannick Jadot, eurodéputé d'EELV, ferme opposant au projet. Il dit vouloir accélérer, mais ce n'est pas du tout la réalité de la négociation, qui est plutôt en train de marquer le pas ces jours-ci. Côté américain, le congrès refusera sans doute de valider le mandat de négociations d'ici aux élections de mi-mandat, fin 2014. » Barack Obama est à la peine avec sa majorité démocrate au congrès, qui rechigne à lui accorder le fast track, ce blanc-seing qui permet au gouvernement de gagner du temps et négocier des accords internationaux sans en rendre compte, au fil de la négociation, aux parlementaires.

Jusqu'à présent, Paris faisait plutôt partie, au sein de l'UE, des capitales les moins enthousiastes face à ce projet censé faire grimper à terme de 0,5 à un point la croissance du PIB de l'UE – selon des prévisions de la commission européenne difficiles à vérifier. En juin 2013, c'est au terme d'une mobilisation des Français que le secteur de l'audiovisuel a été exclu du champ des négociations, au grand regret du commissaire au commerce, Karel De Gucht. Dans un entretien accordé à Mediapart en avril 2013, Nicole Bricq, la ministre du commerce extérieur, proposait même de… « ne pas se précipiter », pour mieux défendre les intérêts français.  

Presque un an plus tard, la sortie de François Hollande, à Washington, a donc de quoi surprendre. Même l'UMP, au parlement européen, y est allé de son communiqué cinglant : « Est-ce la chaleur du banquet officiel qui a inspiré à François Hollande cette stratégie de la précipitation ? Elle nous semble à tout le moins prématurée et peu judicieuse », a commenté l'eurodéputée Constance Le Grip.

En Allemagne, le débat prend

En proposant d'accélérer le calendrier, le président français tourne aussi le dos à tout un pan de la société civile, qui dénonce l'opacité des négociations. Pour bon nombre d'associations, il faudrait au contraire prendre davantage de temps, pour mener un débat serein sur ces questions lourdes de conséquences pour l'avenir. « Les négociations continuent dans le secret, malgré la petite amélioration apportée par la création d'un groupe d'experts sur le sujet », commente Natacha Cingotti, de l'ONG Friends of the Earth à Bruxelles. « Les enjeux de cet accord sont tels, qu'il est absolument essentiel d'ouvrir le processus et d'assurer que toute la transparence soit faite autour des négociations. Les citoyens européens et américains doivent être capables de participer. »

Pour le socialiste Henri Weber, qui s'était battu l'an dernier, au parlement européen, pour « sauver » l'exception culturelle française, « la question du délai ne doit pas être un fétiche, ce qui est déterminant, c'est de savoir si l'on négocie un bon ou un mauvais accord ». Et l'élu de préciser, en défense du président socialiste : « Ce qui doit commander l'ensemble, c'est le respect des conditions fixées par le parlement européen dans la résolution qu'il a votée, en mai dernier, pour définir le mandat de négociation. »


 
©
Les chefs des négociations: Daniel Mullaney pour les E-U, et Ignacio Garcia Bercero (à droite) pour l'UE. ©Reuters

Une fois les négociations entre l'UE et les États-Unis terminées (si elles aboutissent un jour…), il reviendra aux parlementaires européens de valider, in fine, le projet d'accord. En l'état, un rejet du texte – comme ce fut déjà le cas à l'été 2012 avec un autre texte sensible, ACTA – n'est pas exclu. Quoi qu'en pense François Hollande, le sujet devrait donc être l'un des thèmes de la campagne des européennes. En France, les partis à gauche du PS, comme le Front de gauche, Europe Ecologie Les Verts ou Nouvelle Donne, y sont opposés.

« Cela ressemble surtout à la méthode Coué : Hollande veut montrer qu'on est vraiment copains avec les États-Unis », poursuit Yannick Jadot. « D'un côté, il nous explique que l'affaire des écoutes de la NSA, ce n'est déjà plus un sujet. De l'autre, qu'il faut accélérer sur le TTIP. Mais ce sont des effets de tribune, qui masquent une forme d'impuissance politique. »

Cet empressement de François Hollande, visiblement soucieux de jouer au bon élève auprès d'Obama, apparaît d'autant plus maladroit, qu'ailleurs en Europe, les plus fervents défenseurs d'un accord avec les États-Unis se font, eux, plus prudents depuis peu. Karel de Gucht, le commissaire européen au commerce, a ainsi promis une consultation publique avec les citoyens européens, à partir du mois de mars, sur l'un des points les plus contestés des négociations: la procédure de « règlement des différends entre États et investisseurs » (lire notre article). Une manœuvre pour faire baisser la pression, à l'approche des élections ?

En Allemagne également, alors qu'Angela Merkel est une chaude partisane du futur « TTIP », le débat commence à prendre, sur fond de tensions avec les États-Unis, après le scandale des écoutes de la NSA. Les sociaux-démocrates s'interrogent. Le responsable des négociations pour l'UE, l'Espagnol Ignacio Garcia Bercero, a ainsi fait le déplacement en début de semaine à Berlin, pour répondre aux inquiétudes d'une partie de l'opinion publique allemande, qui redoute les retombées de cet accord en matière de sécurité alimentaire (avec l'importation, par exemple, de poulets au javel ou de bœuf aux hormones).

Apparemment satisfait des bonnes dispositions de son homologue français sur ce dossier, Barack Obama s'est contenté d'ajouter, lors de la conférence de presse mardi à Washington : « Je veux remercier François pour sa coopération. »

 

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22