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11 décembre 2016 7 11 /12 /décembre /2016 15:25

 

Source : http://www.lemonde.fr/les-decodeurs

 

 

Evasion fiscale : la justice française reste timorée envers les banques

 

LE MONDE | • Mis à jour le | Par

 

La justice française a condamné jeudi la banque Reyl à 1,8 million d’euros d’amende dans l’affaire Cahuzac, une pénalité très faible au regard de ce qui se pratique outre-Atlantique ou à Bruxelles.

 

La banque suisse Reyl & Cie a été condamnée jeudi 8 décembre par la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris à une amende de 1,875 million d’euros pour blanchiment de fraude fiscale et pour avoir participé activement à la dissimulation des avoirs de l’ex-ministre du budget Jérôme Cahuzac (lui-même a été condamné à trois ans de prison ferme).

 

Une pénalité extrêmement faible si on la compare aux récentes amendes infligées par les autres autorités de régulations dans le monde. Les gendarmes américain, britannique ou suisse ont la main beaucoup plus lourde si l’on regarde la moyenne des amendes auxquelles ont été condamnées des institutions financières pour des accusations d’évasion fiscale.

 

 

Reyl était accusée d’avoir organisé en 2009 le transfert vers Singapour du compte du seul Jérôme Cahuzac par l’intermédiaire de sociétés extraterritoriales, au Panama et aux Seychelles. Il est donc compréhensible que le montant soit moins important que pour des banques condamnées pour des montages concernant plusieurs clients : par exemple, en octobre, la banque Credit Suisse a réglé un différend fiscal avec l’Italie en acceptant de verser à Rome 109,5 millions d’euros.

Critiques françaises contre la justice américaine

Mais cette faiblesse tricolore se confirme si l’on regarde l’ensemble des amendes… et l’absence de poursuites judiciaires ; les dates des procès de la banque suisse UBS et de sa concurrente britannique HSBC, accusées de démarchage illicite de clients et de blanchiment de fraude fiscale, ne sont toujours pas connues…

François Hollande a critiqué récemment les sanctions américaines contre les banques européennes ; il a déploré « un excès de pouvoir pour récupérer de l’argent » et a accusé l’Amérique d’être « sans aucune gêne quand il s’agit de demander 8 milliards à la BNP ou 5 milliards à la Deutsche Bank ». L’établissement allemand est menacé par une amende record (14 milliards de dollars) du département de la justice des Etats-Unis pour avoir vendu des crédits immobiliers à haut risque (subprimes), responsables de la crise financière.

Par rapport à l’ensemble des motifs touchant aux décisions de justice envers les banques, les pénalités françaises paraissent très faibles au regard de ce qui se pratique outre-Atlantique ou même désormais au niveau européen.

 

 

Nous avons continué de compiler, de la façon la plus exhaustive possible, les pénalités infligées par des autorités financières aux banques depuis le début de la crise en 2007 (daté traditionnellement de la suspension de trois fonds de la BNP Paribas le 9 août de cette année-là). Nous rendons ces données accessibles dans leur intégralité, dans ce tableur en données ouvertes. La décision du régulateur est en lien à chaque fois qu’elle était disponible ; à défaut, nous avons mentionné un article de presse qui en rendait compte. Nous nous sommes concentrés sur les amendes supérieures à 1 million de dollars, infligées aux banques uniquement (donc en excluant les fonds d’investissement et les particuliers).

Durcissement au niveau mondial

La veille de la décision de la justice française dans l’affaire Cahuzac, la Commission européenne a sanctionné à hauteur de 485 millions d’euros les banques française Crédit agricole, britannique HSBC et américaine JPMorgan pour avoir participé à une entente de manipulation de taux d’intérêt.

Le scandale des manipulations de taux d’intérêt (Libor, Euribor, Tibor, etc.) qui a éclaté à la fin de 2012 a conduit l’Union européenne à durcir le ton : ainsi, les trois banques qui avaient refusé de s’acquitter de leur amende en 2013 ont vu leurs pénalités augmentées de presque trois fois (si l’on prend la moyenne de l’amende ramenée au temps pendant lequel la banque a fraudé), en vertu d’un renforcement de la régulation :

« En juin 2016, sur proposition de la Commission, le Parlement européen et le Conseil de ministres de l’UE ont ainsi adopté un nouveau règlement sur les indices de référence. En vertu de ce règlement, qui renforce les pouvoirs d’enquête et de sanction des régulateurs, toute manipulation des indices financiers comme l’Euribor constitue une violation des règles relatives aux marchés des capitaux. »

Bruxelles n’a pas le pouvoir d’imposer des pénalités pour fraude fiscale, mais elle peut sanctionner les entreprises qui enfreignent le droit communautaire (elle a pu exiger à ce titre la rétrocession d’un impôt non versé par Apple à l’Irlande). Certains, comme Michel Barnier, ancien commissaire européen aux services financiers (2010-2014), appellent à la création d’un poste de « procureur financier » européen.

Deux des plus grandes banques australiennes, ANZ et Macquarie, sont actuellement poursuivies par la justice de leur pays pour avoir manipulé la monnaie malaisienne, à partir de Singapour. L’amende pourrait s’élever à plus de 50 millions de dollars pour les deux institutions financières.

 

 

 

Source : http://www.lemonde.fr/les-decodeurs

 

 

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10 décembre 2016 6 10 /12 /décembre /2016 16:35

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

Les parlementaires dénoncent l'«usage détourné» de l'état d'urgence
Par Jérôme Hourdeaux

 

 

 

Alors qu'un projet de loi de prolongation de l'état d'urgence visant à couvrir jusqu'aux législatives a été présenté en conseil des ministres, la commission de suivi parlementaire publie un rapport faisant le bilan d’un an d’application : l'état d'exception s'éternise et ses mesures sont détournées pour des missions ordinaires de maintien de l'ordre.

 

 

Alors que le gouvernement étudie, samedi 9 décembre en conseil des ministres, un nouveau projet de loi de prolongation de l’état d’urgence, le Parlement a mis en ligne un rapport tirant les leçons de l’année écoulée sous cet état d’exception et pointant plusieurs dérives et menaces pour la démocratie.

Mise en place lors de la première loi d’état d’urgence, sur une proposition du président de la commission des lois de l’Assemblée Jean-Jacques Urvoas, la commission de suivi parlementaire de l’état d’urgence effectue depuis plus d’un an un travail de compilation statistique des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence. Informée « en temps réel » par les ministères de l’intérieur et de la justice, elle publie régulièrement sur son site les données brutes mais également des comptes-rendus d’audition ou encore des rapports d’analyse, comme celui mis en ligne samedi.

Ce rapport, déjà évoqué par Le Monde, est sans doute l’analyse la plus complète de l’application concrète de l’état d’urgence en France depuis le 14 novembre 2015, au lendemain des attentats de Paris et Saint-Denis. Long de 141 pages, il permet de confirmer deux tendances. Tout d’abord, les principales mesures qu’il permet, les perquisitions administratives et les assignations à résidence, se concentrent dans les jours et semaines qui suivent un attentat. Le reste du temps, c’est un état d’urgence de basse intensité, mais bien réel, qui s’est appliqué. Un état d’urgence qui semble devenir un outil ordinaire pour le pouvoir administratif, au risque de se substituer au droit commun. Face à cette « routinisation » de l’état d’exception, et pour limiter les dérives, les parlementaires formulent une série de propositions.

 

Les perquisitions administratives

Au total, entre le 14 novembre 2015 et le 14 novembre 2016, environ 4 200 perquisitions administratives ont été menées sur ordre des préfets. Dès la première semaine, 890 avaient déjà eu lieu, et le 30 novembre, ce chiffre avait déjà grimpé à 2 000, soit près de la moitié du total. « Entre le 14 novembre 2015 et le 25 mai 2016, ce sont quelque 3 750 perquisitions qui ont été réalisées », précise le rapport.

À cette date, une nouvelle loi de prolongation de l’état d’urgence avait suspendu cette mesure. À l’époque, il s’agissait d’organiser une sortie progressive de l’état d’urgence, notamment grâce à l’adoption de la loi du 3 juin 2016 renforçant la lutte contre le crime organisé. Le 14 juillet, le président de la République François Hollande annonçait que l’état d’urgence ne serait pas renouvelé. Mais le soir même, la France était de nouveau frappée par l’attentat de Nice. Et le lendemain, le chef de l’État annonçait que l’état d’urgence serait finalement prolongé et renforcé, avec notamment un retour des perquisitions administratives.

Dans les deux semaines qui ont suivi l’adoption de la nouvelle loi de prolongation, le 21 juillet, « le rythme des perquisitions a retrouvé un niveau proche de la fin de l’année 2015 avec une vingtaine de perquisitions par jour », indique le rapport. « Ce rythme s’est nettement ralenti au début du mois de septembre, montrant une nouvelle attrition de la mesure. »

L’efficacité directe des perquisitions administratives en matière de lutte contre le terrorisme est très faible. « Depuis le début de l’état d’urgence, les perquisitions administratives ont conduit à 61 procédures pour des faits en lien avec le terrorisme. Depuis le 1er décembre 2015, le parquet de Paris a ouvert 20 enquêtes pour association de malfaiteurs en matière terroriste à la suite des perquisitions administratives (…). Sur cette même période, s’y ajoutent quelque 41 procédures pour des faits d’apologie du terrorisme ou, depuis juin 2016, pour des faits liés à l’extraction, la reproduction ou la transmission de données faisant l’apologie du terrorisme et la consultation de site invitant au terrorisme ou faisant son apologie. »

Mais cette efficacité toute relative est totalement assumée par les responsables auditionnés par la commission. Le but des perquisitions administratives n’est pas de s’attaquer directement aux réseaux responsables des attaques ayant frappé la France. Sa principale utilité réside dans la collecte d’informations réalisée à cette occasion. « Même s’il n’est pas quantifiable, le renseignement recueilli à l’occasion de la réalisation de ces opérations de police administrative constitue sans doute l’un des principaux apports de l’état d’urgence, comme l’ont mis en exergue plusieurs personnes entendues par la commission », explique le rapport...

 

*Suite de l'article sur mediapart

 

 

Lire aussi

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

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9 décembre 2016 5 09 /12 /décembre /2016 22:43

 

Source : https://gard.demosphere.eu/rv/3693

 

 

samedi 10 décembre 2016 à 18h

Rencontres avec les caravaniers

 

Les fourgons sont revenus chargés,
les chauffeurs sont rentrés,
allons les rencontrer !

 

Rendez-vous au foyer de St Mamert samedi 10 décembre 2016 pour dialoguer avec les participants à la Caravane Solidaire 2016 :

  • A partir de 18h : distribution des produits grecs que vous avez commandés, au parking des écoles / maison médicale
  • Puis, à partir de 18h30 : échanges et témoignages sur la situation grecques, plus particulièrement sur la gestion des migrants et réfugiés, ainsi que la gestion des soins et du système de santé, au travers des rencontres avec les dispensaire sociaux et solidaires de Grèce.

Pot de l'amitié convivial, organisation et participation de : SoliGrecs Nîmes, Vivence et le collectif narbonnais « Comment Aider Ceux Qui Aident ».

 

Source : http://soligrecsnimes.collectif-citoyen.fr/ev

 

 

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9 décembre 2016 5 09 /12 /décembre /2016 22:33

 

 

Source : http://www.midilibre.fr

 

Les urgences du CHU de Nîmes bientôt en grève

 

il y a 11 heures

GUILLAUME RICHARD

 

Les urgences du CHU de Nîmes bientôt en grève

 

L es agents vont entamer un mouvement reconductible dès mardi, à l'appel de Force ouvrière.

Illustration d'un ras-le-bol massif des salariés du CHU, les agents des urgences ont décidé de se mettre en grève, mardi 13 décembre, dès 8 heures du matin. "Cela fait six mois qu'on fait des réunions et six mois qu'on n'avance quasiment pas, déplore Alain Soler (FO). 80 % des agents en ont tellement marre qu'ils ont décidé de faire grève".

 
 
200 à 220 personnes par jour aux urgences

"Ils se sont même organisés pour se relayer sur un piquet durant pendant 24 heures. Ils comptent en profiter pour évoquer leur situation avec les gens, devant l'entrée de l'hôpital. Et ils n'excluent pas de prolonger le mouvement pendant les fêtes." Les motifs de colère ne manquent pas : "conditions de travail inadaptées, manque de personnel, mauvaise qualité de prise en charge des patients. Cela se ressent d'autant plus que les urgences accueillent 200 à 220 personnes par jour, contre 140 il y a quelques années." Pour ce qui est des revendications, "le personnel demande un aide-soignant et une infirmière en plus, un changement d'organisation pour raccourcir les délais d'attente, et le respect de la vie privée (rappel des agents en repos)." 

Cette grève aux urgences serait la première depuis plusieurs années à Nîmes. Elle illustre les tensions au CHU, mais pas seulement. Ce jeudi, les délégués FO de douze établissements de santé du Gard ont rencontré le représentant de l'Agence régionale de santé (ARS), à Nîmes. "Il manque du monde de partout, dans les centres hospitaliers, dans les Ehpad, en psychiatrie, lance Alain Soler. On nous répond que les moyens ont été accrus mais ce n'est pas ce qu'on constate."

 

 

La direction se défend

Du côté de la direction, on rappelle que "le CHU a négocié avec l’ARS une progression de sa masse salariale à + 3 % chaque année. Soit + 10,86 % d’équivalents temps plein (ETP) entre 2012 et 2016, ce qui correspond à 440 postes en plus.

Cela permet la mise en place de nouvelles activités mais aussi occasionnellement le renfort d’effectifs dans certains services ; ainsi, les effectifs des urgences ont progressé de +34 ETP en 2013 pour accompagner et anticiper la progression de l’afflux aux urgences. Pour le budget 2017, on prévoit la création de 48 postes en année pleine."

 

 

 

Source : http://www.midilibre.fr

 

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9 décembre 2016 5 09 /12 /décembre /2016 22:20

 

 

Source ; http://www.lepoint.fr

 

ND-des-Landes: le gouvernement repousse la perspective d'une évacuation
Modifié le - Publié le | AFP

 

 

 

 

Manuel Valls parti, adieu l'évacuation de Notre-Dame-des-Landes ? Le gouvernement a repoussé vendredi la perspective d'une intervention pour chasser les "zadistes" qui occupent le terrain du projet controversé de transfert de l'aéroport de Nantes.

Lorsqu'il était à Matignon, M. Valls, fort du oui au référendum local de juin et des rejets des recours par la justice française, avait promis une évacuation "à l'automne", soit avant le 21 décembre.

Mais rien n'est venu et désormais, "il n'y a pas d'évacuation possible tant que le contentieux avec Bruxelles n'est pas réglé", juge-t-on de source proche de son successeur, Bernard Cazeneuve.

Mise en demeure par la Commission européenne depuis avril 2014 pour ne pas avoir réalisé d'évaluation des impacts cumulés des infrastructures du projet d'aéroport, la France doit en effet toujours régulariser son infraction. Elle s'est engagée à le faire, via une révision d'un "schéma de cohérence territoriale" (Scot) de la métropole Nantes-Saint Nazaire.

Mais ce document technique, qui va être soumis au vote le 19 décembre, est susceptible de nouveaux recours en justice dans un délai de deux mois, "soit par les habitants qui se trouvent dans le périmètre du schéma, soit par les associations de protection de l'environnement", explique à l'AFP l'avocat Sébastien Le Briéro, docteur en droit de l'environnement. Et la Commission européenne doit ensuite donner son avis sur la régularité des corrections françaises.

Dans tous les cas, le processus décalerait toute intervention d'au moins plusieurs semaines, voire de plusieurs mois. Selon Europe 1, qui ne cite pas de source, François Hollande et Bernard Cazeneuve ont même renoncé à évacuer la "Zad" avant la fin du quinquennat.

 

 

Le président (LR) de la région Pays de la Loire Bruno Retailleau, et soutien de François Fillon, a qualifié la décision du gouvernement de "lâcheté" politique, de "claque pour la démocratie" après la promesse au plus haut niveau de l'Etat de faire respecter la victoire à plus de 55% du "oui" au référendum local.

Sur Europe 1, le candidat écologiste à l'élection présidentielle Yannick Jadot a lui appelé François Hollande à "abroger la déclaration d'utilité publique" du projet de nouvel aéroport nantais, signée en février 2008 par François Fillon quand il était chef du gouvernement.

- 'Il faut être irréprochable' -

"Nous sommes dans un Etat de droit qui ne saurait être bafoué. Le cadre d'une intervention doit être maîtrisé. Il faut être irréprochable juridiquement et opérationnellement", a souligné l'entourage de M. Cazeneuve à Matignon.

"Je suis satisfaite de voir que le gouvernement français se souvient qu'il a un contentieux avec l'Europe. Nous l'avions dit, des dizaines de fois", a souligné Françoise Verchère, co-présidente du Collectif des élus doutant de la pertinence de l'aéroport (Cédpa), à l'origine de nombreux recours judiciaires.

Mais derrière la justification juridique, le report de l'évacuation de la "zone d'aménagement différée" (Zad), rebaptisée "zone à défendre" par les opposants, un site de 1.200 hectares occupé par quelque 600 à 700 "zadistes", est aussi dû à un casse-tête pratique.

En pleine alerte terroriste en France, qui mobilise à plein les forces de l'ordre, l'évacuation nécessiterait des centaines, voire des milliers de gendarmes mobiles pendant des jours et peut-être des semaines.

La perspective d'une opération qui s'annonce probablement violente vu la détermination des zadistes inquiète aussi ceux qui redoutent des blessés ou même des morts, plus de deux ans après la mort du jeune Rémi Fraisse sur le site du barrage de Sivens.

 

 

A moins de cinq mois de la présidentielle, le projet divise toujours majorité et gouvernement: il est soutenu par exemple par l'ancien maire de Nantes Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères, et critiqué par la ministre de l'Environnement Ségolène Royal. Avec le départ de Manuel Valls, l'équilibre des forces a basculé au sein de l'exécutif.

"Cela bougera en revanche en cas de retour de la droite au pouvoir", souligne un membre du gouvernement, tout en souhaitant "bon courage pour évacuer une zone humide!". Bruno Retailleau ne dit pas le contraire, François Fillon "fera respecter l'autorité de la loi et de l'Etat" à Notre-Dame-des-Landes s'il est élu en mai prochain.

09/12/2016 18:41:48 -  Paris (AFP) -  © 2016 AFP

 

 

http://www.lepoint.fr

 

 

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9 décembre 2016 5 09 /12 /décembre /2016 22:11

 

 

 Gratiféria remise en question ?!...

Courrier de la préfecture

 

Salut tout le monde,
La mairie nous a fait parvenir cette lettre... (J'ai coupé l'adresse en bas de la lettre par souhait de discrétion).
Effectivement on peut considérer ceci comme un mal entendu.
Je propose que celles et ceux qui veulent participer à cet évènement humanitaire arrivent à 14h pour ne pas se faire virer avant l'heure donnée et que celles et ceux qui ont des contacts avec la presse, envoient un message pour les prévenir d'être là aussi.
Je pense qu'il serait intelligent de faire une installation de "gratiferia" super légère, facile à démonter si les forces de l'ordre nous veulent faire partir. Puis avec la soupe, on ne veut pas la gaspiller, on pourra se déplacer afin de l'offrir en déambulant en ville. Il ne s'agit pas de déclarer la guerre mais on peut résister, non ?
J'attends vos réactions.

 

 

 

 

 

TRACT

 

 

 

NUIT - DEBOUT Nîmes   vous invite à la

« Gratiferia

reportée si   intempérie  

( marché gratuit )

 

  

 

Samedi 10 décembre    

         à partir de 14h
  au   square ANTONIN

     (angle Gambetta, canal de La Fontaine)

 

                      

      Vous amenez   vêtements et objets,

 

           que vous avez envie de donner,

 

   vous prenez ce qui peut vous intéresser.

 


            Pour les enfants : JEUX, DESSINS et GOUTER

                                                       (en libre participation)

                             …et pour toutes et tous

LA SOUPE DE L'AMITIE !.

 

---------------------------------------

 

 

Le C.P.A. vous connaissez  ?

 

C’est le retour au 19ème siècle avec la réapparition du « livret ouvrier » en version informatique.

 

Le CPA   (Compte Personnel   d’Activité) enregistre électroniquement tout ce qui vous concerne, du   berceau au cercueil.   Ainsi, tout employeur saura   quelles étaient vos problèmes scolaires, de   santé, et vos   différents parcours professionnels et sociaux   (syndicaux !).

 

C’est ce qui vous attend avec la Loi Travail !

 

 

( D’après livre de Richard ABAUZIT : « Comment résister aux Lois MACRON/EL KHOMRI » ).

 

Le rapport de « France Stratégie » (ex Commissariat au plan), remis en octobre 2015 pour préparer la mise en place

du « Compte Personnel d’Activité »par la « Loi Travail », était assez explicite :

Chacun pour soi et tous pour les compagnies privées d’assurance.

 

 

La sécurité ne sera plus sociale, mais marchandisée.

Ce rapport annonce une société aux statuts hybrides, voire comme le souhaite à haute voix Macron une société sans statuts.

Le CPA doit accompagner la généralisation d’intermittents du salariat et de pseudo-indépendants

ainsi qu’une Sécurité Sociale pour tous mais sans sécurité et sans social.

Et dans son souci de tirer l’ensemble des actifs vers la précarité, le rapport n’a oublié   personne que ce soient les salariés du privé,

comme du public, les chômeurs et les retraités !    Toute la population est donc concernée !

 

Ainsi, le CPA prévu est précisément un immense fichier, de tous les actifs et retraités. Ce fichier des fichiers  comporte

en fait trois fichiers prévus par la « Loi Travail ».     Il consiste à rassembler à terme sur un site géré par la Caisse des dépôts et consignations,

une multitude de « comptes »  (retraite, assurance-maladie, famille, accidents travail,

chômage, épargne-temps et épargne salariale.

 

Le compte pivot est le « Compte Personnel de Formation » 1. C’est un traitement automatisé de très nombreuses données personnelles.

Ce « compte » de formation cache en son sein, un C.V électronique qui, à lui seul, comporte toutes les données personnelles du salarié.

Et la confidentialité de ce CV ne sera même pas assurée. En effet, on n’imagine pas un candidat à une embauche,

refuser la consultation par son employeur de ce « passeport », lors d’un entretien d’évaluation.

Ce CPA aboutira inévitablement à la compétition entre les salariés,   et la toute-puissance des employeurs gravement renforcée.

 

En résumé, avec ce « Compte Personnel d’Activité » : 1/ Il n’y aura pas de nouveaux droits.   2/ Les droits actuels seront potentiellement rabotés. 

3/ Le droit actuel à la formation  se transformera en « éventualité  sans obligation pour l’employeur

4/ La mise en place de « livret ouvrier numérique », imposera au salarié, une évaluation obligatoire, tous les deux ans.
Les « compétences » individuelles mesurées par l’employeur remplacent dor et déjà les qualifications validées par des diplômes et des certifications.

5/ La dissolution de la protection sociale basée sur la solidarité.

 

Se profile donc la transformation, de la sécurité sociale en mutuelles et assurances privées ce qui se traduira par :  

des travailleurs sans statut, seuls face à leur employeur qui seuls fixeront rémunération et temps de travail, sans aucune protection

face à la maladie, au chômage et à la vieillesse.

 

 

 
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9 décembre 2016 5 09 /12 /décembre /2016 22:08

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

Aux Etats-Unis, l’Etat de Washington porte plainte contre Monsanto

Le Monde.fr avec Reuters |

 

 

Le procureur général affirme que le groupe a produit des PCB « pendant des décennies tout en cachant ce qu’il savait des dégâts causés par ce produit chimique toxique ».

 

 

Monsanto était le seul producteur de PCB aux Etats-Unis de 1935 à 1979, a déclaré le procureur de l’Etat de Washington.

’Etat américain de Washington a annoncé jeudi 8 décembre avoir déposé une plainte contre Monsanto. Cet Etat du nord-ouest du pays demande des dommages et intérêts liés à la production de polychlorobiphényles (PCB) de 1935 à 1979.

 

Dans un communiqué, le procureur général Bob Ferguson affirme que Monsanto a produit des PCB « pendant des décennies tout en cachant ce qu’il savait des dégâts causés par ce produit chimique toxique à la santé humaine et à l’environnement ».

Un temps largement utilisés pour isoler les équipements électriques et dans les peintures et les mastics, les PCB ont été liés à des cas de cancer, des perturbations du système immunitaire et à d’autres problèmes de santé.

Monsanto, qui produit notamment des semences génétiquement modifiées et des pesticides, a jugé que la plainte déposée auprès de la cour supérieure du comté de King était infondée. « Cette affaire est hautement expérimentale car elle cherche à attaquer un fabricant pour avoir vendu un produit chimique utile et légal il y a quatre à huit décennies de cela », a dit dans un communiqué le vice-président du groupe, Scott Partridge.

 

Lire aussi :   Monsanto accusé de « crimes contre l’humanité et écocide » par un tribunal international citoyen

600 sites de contamination

La fabrication de ces composants a été interdite aux Etats-Unis en 1979. Monsanto était le seul producteur de PCB de 1935 à 1979, a précisé le procureur. La plainte déposée contre Monsanto et deux de ses filiales, Solutia et Pharmacia, s’accompagne d’une demande de dommages et intérêts pour les dégâts causés aux ressources naturelles de l’Etat et l’impact économique subi par ses résidents.

« Des PCB ont été trouvés dans des baies, des rivières, des sources, des sédiments, dans les sols et dans l’air dans tout l’Etat de Washington, avec plus de 600 sites de contamination suspectée ou confirmée, du détroit de Puget à la rivière Wenatchee, du lac Spokane à la Baie du Commencement », a-t-il déclaré.

Monsanto fait l’objet de plaintes similaires dans au moins huit autres villes de la côte ouest.

 

Lire aussi :   Monsanto, un demi-siècle de scandales sanitaires

 

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

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9 décembre 2016 5 09 /12 /décembre /2016 21:36

 

Source : https://reporterre.net

 

Les faucheurs de chaises repartent à l’action contre l’évasion fiscale

9 décembre 2016 / Baptiste Giraud (Reporterre)

 

 

 

 

L’an passé, les faucheurs de chaises avaient « réquisitionné » plus de deux cents sièges dans des agences bancaires pour dénoncer l’évasion fiscale. L’un d’entre eux, Jon Palais, comparaîtra en justice le 9 janvier après une plainte de BNP Paribas. Alors que Jérôme Cahuzac a été condamné à trois ans de prison ferme pour fraude fiscale, les militants organisent ce weekend une cinquantaine d’actions partout en France.

 

 

 

  • Bordeaux (Gironde), correspondance

Les faucheurs de chaises sont de retour dans les banques. Et ils n’ont pas perdu leur imagination. À Paris, début novembre, ils ont repris Stromae avec « Argent où t’es ? ». La semaine dernière, ils ont organisé une distribution de soupe bio. À Lyon, ils ont fait un cours sur l’évasion fiscale « à l’école des faucheurs de chaises ». À Biarritz, un dernier et inédit numéro de l’émission Apostrophes. À Bordeaux, le tribunal populaire de l’évasion fiscale. À Toulouse, un «  Question pour un champion de l’évasion fiscale ». Et même à Saint-Nazaire un Fraudathon, le « téléthon des fraudeurs fiscaux ».

Mais, cette année, les règles sont légèrement différentes. Les activistes d’ANV COP21, Bizi !, Attac, les Amis de la Terre, et du syndicat Solidaires Finances publiques, ne « fauchent » plus de chaises comme ils l’ont fait durant toute l’année 2015, de Bayonne à Paris. Ces chaises symbolisaient les milliards d’euros soustraits au contrôle public, et ne devaient être rendues qu’après rapatriement de ces sommes. Mais « c’est un vrai enfer à gérer une fois qu’on les a sur les bras », glisse un militant.

Toujours de manière non-violente et à visage découvert, ils apportent cette fois leur propre siège pour « faire le siège » des banques. En occupant le plus longtemps possible le hall des agences, jusqu’à ce que la police arrive ou que les employés ferment boutique. Entretemps, leur cible s’est précisée : la BNP Paribas. Pourquoi elle ? Ce pourrait être parce qu’elle est la banque française qui possède le plus de filiales dans les paradis fiscaux (plus de 200, selon eux). Mais, en l’occurrence, c’est surtout à cause de la plainte qu’elle a déposée à l’encontre de Jon Palais, militant pour le climat et faucheur de chaises de la première heure. Ce dernier comparaîtra le 9 janvier prochain au tribunal de Dax pour « vol en réunion ».

« La BNP a plus à y perdre qu’à y gagner » 

Pourquoi lui ? « On n’en sait rien », avoue l’accusé. Les faits remontent au 19 octobre 2015. Ce jour-là, 41 faucheurs de chaises étaient entrés dans une agence BNP parisienne et en étaient ressortis deux minutes plus tard avec 14 chaises sous les bras. Jon Palais était alors le porte-parole de l’action. À cette période, la BNP était visée en raison de ses sept filiales aux Iles Caïmans, dans lesquelles aucun personnel n’était employé. « C’était flagrant, on demandait leur retrait », raconte Jon Palais. Quelques temps plus tard, la direction de la banque recevait les associations, avant d’annoncer la fermeture de ces filiales en mai, en catimini...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

 

Source : https://reporterre.net

 

 

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9 décembre 2016 5 09 /12 /décembre /2016 19:25

 

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

France Culture
Data : l’énergie solaire est aussi performante que le pétrole ou le gaz

 

 

 

Initialement publié sur 

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Le point de départ, c’est une étude dont je vais vous donner le titre pour vous faire flipper : « Energie photovoltaïque : méta-évaluation de la qualité des études, de leur reproductibilité et de l’harmonisation des résultats ».

Cette étude a été publiée en novembre dernier par des chercheurs du Center for Environnemental Policy de l’Imperial College de Londres, et elle a consisté à examiner près de 29 études qui comparent l’énergie produite par les panneaux photovoltaïques à l’énergie nécessaire pour les construire (l’idée de ces études, c’est de voir si l’énergie solaire est si intéressante que ça du point de vue environnemental).

Or, en analysant de manière très précise ces 29 études, en examinant les données qu’elles utilisaient, les technologies auxquelles elles se réfèrent, les chercheurs de l’Imperial College de Londres ont fait un constat assez stupéfiant : ces études utilisent des données en moyenne vieilles de 7 ans, se réfèrent à des technologies qui ont été largement améliorées depuis.

Résultat, elles sous-estiment largement les performances de l’énergie solaire.

Car, selon les chercheurs, ce qui s’est passé entre 2009 et aujourd’hui, c’est que les performances de l’énergie solaire ont doublé. Et si l’on fait les mêmes calculs en actualisant les données, en tenant compte des progrès réalisés par les technologies d’aujourd’hui, on s’aperçoit que l’énergie solaire est aussi performante que le pétrole ou le gaz.

Aujourd’hui, le pétrole et le gaz produisent 15 fois l’énergie nécessaire à leur production, un chiffre en baisse régulière du fait des efforts à fournir pour trouver de nouvelles ressources et la qualité de plus en plus médiocre de ces ressources. Le rendement de l’énergie solaire est aujourd’hui entre 14 et 16, et ne cesse d’augmenter avec l’amélioration des technologies.

Bref, on est dans une situation assez incroyable où des données obsolètes produisent des résultats qui ne correspondent pas à la réalité. Mais ce sont ces résultats qui servent aux décideurs politiques à définir leur politique énergétique pour les décennies à venir.

Ce cas particulier illustre une question fondamentale : l’importance des données en matière environnementale.

L’écologie est affaire de mentalité, elle est aussi affaire de chiffres et de calcul. On raisonne à partir de modèles.

Le chercheur américain Paul. N. Edwards, du département d’histoire de l’Université de Michigan, mène un travail passionnant autour de données climatiques et des controverses qu’elles suscitent. Il explique que le rassemblement de données provenant du monde entier est un rêve de la météorologie depuis 1830.

Mais ça pose plein de problèmes :

  • Comment s’assurer qu’elles sont correctement calibrées les unes par rapport aux autres ?
  • Comment s’assurer que les indications des instruments sont les mêmes à Paris, à Dakar et à Johannesburg ?
  • Ça c’est le problème géographique, mais il y a le problème temporel tout aussi essentiel en matière climatique : comment comparer les observations de 1880, quand il n’y avait que quelques stations, avec celles d’aujourd’hui ?
  • Comment être certain qu’un thermomètre du début du 20ème siècle donne les mêmes mesures qu’un thermomètre d’aujourd’hui ?

Et Paul. N Edwards fait l’histoire de ces données climatiques, en lien avec les technologies qui – depuis le télégraphe jusqu’à l’ordinateur – permettent non seulement de les recueillir, mais aussi de les rassembler et de les travailler.

Les capteurs se sont multipliés, les ordinateurs peuvent produire des modèles, des simulations. Mais ça ajoute des degrés de complexité. Parce que les données fournies par un satellite, par exemple, sont très difficiles à interpréter : ils enregistrent le rayonnement d’un vaste volume d’atmosphère, mais sans contact avec l’air comme les thermomètres traditionnels, donc il faut transformer ces données par des calculs algorithmiques pour obtenir des données climatiques utilisables...

Ce travail sur le données est nécessaire, mais il peut donner l’impression, de l’extérieur (et en particulier pour les plus sceptiques), qu’il y a manipulation. Ainsi, paradoxalement, l’informatique et les technologiques augmentent-ils l’intensité de qu’Edwards appelle la « guerre des données ».

Mais Internet pourrait jouer un rôle positif dans cette guerre : en rendant publiques les données, en montrant comment elles sont obtenues, travaillées par les algorithmes, comment les modèles sont construits, il peut aussi dissiper des doutes quant à d’éventuelles manipulations, et participer à l’apparition d’un consensus. Encore faut-il tirer les conséquences de ce consensus. Mais là, c’est une autre question…

Retrouvez les podcasts de l’émission via iTunes ou en RSS.

 

 

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9 décembre 2016 5 09 /12 /décembre /2016 18:16

 

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

L’ex-sous-préfète de Grasse condamnée à trois ans de prison ferme

 

LE MONDE | • Mis à jour le | Par

 

 

Dominique-Claire Testart est accusée de corruption dans un dossier d’urbanisme qui concerne un hôtel de luxe.

 

Dominique-Claire Testart, à la sortie du tribunal de Nice, en octobre 2013.

 

C’est un jugement exceptionnel, du fait de sa sévérité mais aussi parce qu’il sanctionne une fonctionnaire dont la mission première est de représenter l’Etat – de l’incarner même. Le tribunal correctionnel de Nice a condamné, mardi 6 décembre, Dominique-Claire Testart, ancienne sous-préfète de Grasse (Alpes-Maritimes), à trois ans de prison pour corruption. La peine est assortie de 20 000 euros d’amende et d’une « interdiction définitive d’exercer une fonction publique ». La sentence est conforme aux réquisitions du parquet, lors du procès qui eut lieu début novembre.

 

Mme Testart, qui aura soixante ans dans quelques jours, est accusée d’être au cœur d’un pacte de corruption dans lequel sont également impliqués un marchand de biens, Marcel Gelabert, et celui qui était son mari au moment des faits, Jean-Jacques Mallemanche. Les soupçons portent sur un projet d’urbanisme dans lequel Mme Testart serait intervenue avec zèle, en contrepartie de la promesse faite à son ex-époux de percevoir une commission de 200 000 euros.

En 2009, M. Gelabert acquiert, pour 18 millions d’euros, le Mas d’Artigny, un hôtel-restaurant quatre étoiles perché dans un site grandiose au-dessus de Saint-Paul-de-Vence. Assez vite, il souhaite le revendre et empocher, au passage, une plus-value. Son but, dès lors, est d’obtenir le classement en zone constructible de terrains entourant l’établissement, afin d’augmenter la valeur de celui-ci. Mais pour qu’une telle décision soit prise, il faut, au préalable, qu’une piste dite de « défense des forêts contre l’incendie » (DFCI) soit aménagée. En mai 2011, au cours d’un déjeuner au Mas d’Artigny, M. Gelabert, qui connaît le couple Testart-Mallemanche depuis plusieurs années, parle de son projet à la sous-préfète, trois mois après que celle-ci soit entrée en fonction à Grasse.

« Extrême gravité »

Selon l’accusation, qui s’appuie sur des lettres et des témoignages de fonctionnaires, Mme Testart va alors prendre de multiples initiatives pour que la procédure parvienne à son terme. En octobre 2012, notamment : elle dit au préfet des Alpes-Maritimes qu’elle est « particulièrement favorable » à ce que celui-ci prenne un arrêté pour instituer une « servitude de passage » et permettre ainsi l’ouverture d’une voie DFCI. L’arrêté sera finalement pris – puis annulé, à la suite du recours d’un riverain devant le juge administratif. L’hôtel-restaurant, lui, ne sera pas vendu. Et la commission de 200 000 euros, quant à elle, ne sera pas versée.

Mais cela ne change rien aux reproches adressés à la sous-préfète. Elle « s’est fortement impliquée dans le traitement de ce dossier », écrit le tribunal correctionnel dans une version provisoire de son jugement, que Le Monde a pu consulter : l’enquête, complète-t-il, montre que les interventions de Mme Testart étaient « atypiques ou anormales » et avaient un « lien avec ses relations personnelles et d’amitié avec Monsieur Gelabert ». Elle « a mélangé des considérations d’ordre général et des intérêts privés », poursuit le tribunal, en rappelant qu’elle a été invitée à déjeuner à plusieurs reprises par le propriétaire du Mas d’Artigny, dans son restaurant (les frais de bouche se chiffrant à 1 648 euros, entre mai et octobre 2011). Et si Mme Testart s’est montrée aussi active, c’est parce qu’elle occupait une place centrale dans l’« arrangement consistant à prévoir la remise d’une somme de 200 000 euros, en contrepartie du traitement particulier par elle du dossier de la piste [DFCI] ».

Pour le tribunal, l’infraction est non seulement établie mais revêt, de surcroît, une « extrême gravité », puisque les fonctions de Mme Testart « requièrent une probité sans faille ». C’est pourquoi la condamnation prononcée à son encontre s’avère lourde (trois ans fermes). Son ex-mari, lui, se voit infliger un an de prison et une amende de 20 000 euros. Quant à M. Gelabert, déjà condamné en 1992 pour corruption, la peine est de deux ans d’incarcération et de 100 000 euros d’amende.

Sorties nocturnes

Durant le procès, d’autres faits troublants ont été évoqués, portant notamment sur des cadeaux remis à Mme Testart par un entrepreneur, Joseph Garelli, ou par la femme de celui-ci : plantation d’oliviers dans la résidence privée de la sous-préfète, participation à l’achat d’un violon (« d’une valeur de 7 900 euros »), octroi d’un bon de 550 euros pour un soin dans un spa… Les débats au cours de l’audience ont également abordé les sorties nocturnes du fils de Mme Testart, qui furent payées par un autre chef d’entreprise, Patrick Innocentini, un ami d’enfance de M. Garelli, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt dans le cadre d’une autre affaire. Les enquêteurs s’étaient demandés si toutes ces faveurs avaient été consenties pour que Mme Testart donne un coup de pouce dans l’organisation de triathlons, en 2012 et en 2013. Mais le tribunal, considérant qu’aucun élément tangible accréditait cette thèse, a relaxé, sur ce point, la sous-préfète.

Ceux qui ont croisé Mme Testart décrivent une femme « pleine d’humour », « atypique » sur le poste qu’elle occupait à Grasse – son premier en qualité de sous-préfète. Elle a ensuite été nommée préfète de la Creuse en 2013, pour quelques mois seulement, puisque le gouvernement l’a placée hors cadre en août de la même année.

Après sa sortie de l’ENA en 1987, elle avait été administratrice civile au ministère de l’économie puis elle avait bifurqué, durant plusieurs années, dans le privé, devenant notamment vice-présidente de Thales International. Aujourd’hui, elle a réintégré son corps d’origine, à Bercy.

« Nous allons interjeter appel de la décision », confie MAndré Bezzina, l’avocat de Mme Testart. La peine prononcée, dit-il, est « extravagante », « disproportionnée ». Pour lui, le dossier est « totalement bancal » et ne repose que sur du « ressenti », des « sensations ». Aucune preuve n’a été apportée, selon lui, sur le pacte de corruption : « On a gonflé cette affaire comme une montgolfière, il n’y a rien. Pas le moindre euro n’a été versé et le Mas d’Artigny appartient toujours à M. Gelabert. » MBezzina ne comprend pas que sa cliente soit inquiétée alors même que deux autres protagonistes, tout autant concernés qu’elle par l’opération d’urbanisme, ne l’ont pas été : le prédécesseur de Mme Testart, qui avait « initié » la procédure relative à la piste DFCI, et le préfet des Alpes-Maritimes, qui prit un arrêté en octobre 2012 en vue d’aménager cette voie.

 

 

 

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

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