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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 22:29

 

Source : emploi.blog.lemonde.fr

 

Pôle emploi va continuer de recourir aux cabinets de placement privés

 

 

 

Une agence Pôle emploi (AFP PHOTO / PHILIPPE HUGUEN)

Une agence Pôle emploi (AFP PHOTO / PHILIPPE HUGUEN)

Malgré les polémiques, Pôle emploi a décidé de continuer à recourir aux cabinets privés de placement pour suivre certains chômeurs. Dans une délibération adoptée mercredi 12 février en conseil d'administration, et que Le Monde s'est procuré, l'organisme a choisi de maintenir pour les prochaines années à 130 millions de euros son budget annuel de dépenses en opérateurs privés de placement (OPP).

En 2012, 240 000 chômeurs sont passés par ces organismes privés pour un ou plusieurs mois. Les OPP se chargent de suivre les chômeurs de façon renforcée, et sont souvent rémunérés aux résultats, en fonction du nombre de chômeurs placés.

Depuis le début du recours au privé, en 2007, la démarche est critiquée par certains syndicats. Les OPP affichent en effet des résultats moins bons que ceux des agents de Pôle emploi pour placer les chômeurs, selon les études de l'organisme. Par ailleurs, plusieurs OPP ont fait faillite ces dernières années après avoir rapidement grossi. Dernier exemple en date : le placement en redressement judiciaire d'une des sociétés de C3 consultants, un des plus gros acteurs du marché.

>> Lire (en zone abonnés) : "Le naufrage du marchés des cabinets de placement"

Selon les informations du Monde, Pôle emploi a ainsi accepté mercredi 5 février de verser 3,5 millions d'euros d'avance sur marchés à son prestataire pour lui éviter la liquidation. "On ne pouvait pas laisser les chômeurs sans suivi", plaide une source au sein de la direction. C3 Consultants a pourtant fait l'objet de sanctions de la part de l'Etat en raison de soupçons de fraude sur plusieurs marchés en Seine-Saint-Denis.

>> Lire : Soupçons de fraude sur les contrats aidés en Seine-Saint-Denis

Auparavant, deux autres entreprises, Claf et Initiative, avaient eux aussi mis la clef sous la porte après avoir été sanctionnés par Pôle emploi pour non respect du cahier des charges. Malgré ces critiques, les défenseurs du recours au privé estiment que Pôle emploi a besoin de ces organismes, notamment pour digérer la forte hausse du nombre de demandeurs d'emplois ces dernières années.

"Le privé est plus flexible que Pôle emploi pour faire face à la variation du nombre de chômeurs", défend un membre du conseil d'administration. Les prestations privées sont bien souvent une soupape pour les conseillers qui peuvent orienter les chômeurs vers ces OPP à défaut d'offres d'emploi suffisantes.

Pour éviter que se reproduisent les ratés de ces dernières années, Pôle emploi a toutefois décidé mercredi de rendre ses prochains appels d'offres moins contraignants administrativement pour les OPP. "Les cahiers des charges seront allégés et moins prescriptifs. En contrepartie, le contrôle qualité des prestations sera renforcé", assure ainsi la délibération. Les OPP critiquent régulièrement la forte variation du nombre de chômeurs envoyés par Pôle emploi. Ils justifiaient ainsi leur recours massif aux CDD pour recruter leurs conseillers. "On va leur donner de la visibilité en s'engageant sur des flux minimum de chômeurs", assure un membre de la direction.

>> Lire (en zone abonnés) : "On est des précaires recrutés pour accompagner des chômeurs"

Par ailleurs, Pôle emploi devrait dorénavant envoyer vers les OPP les chômeurs les moins en difficultés, contrairement aux pratiques actuelles. "L'accompagnement renforcé des chômeurs les plus éloignés de l'emploi est notre cœur de métier", explique un membre de la direction. Les prestataires privés seront surtout utilisés pour suivre les "chômeurs les plus autonomes" ou ceux ayant "des besoins spécifiques", précise la note. Les cadres devraient ainsi devenir les principaux bénéficiaires de ces prestations privées.

Côté financier, la rémunération des OPP sera moins liée aux résultats, ce qui poussait certains opérateurs à tricher. La délibération parle ainsi "d'une rémunération forfaitaire", y compris en cas d'"abandons" des chômeurs pendant la prestation et surtout d'un "allongement" des appels d'offres. Les OPP étaient en effet souvent contraints à de coûteux investissements immobiliers pour accueillir les chômeurs, et n'avaient pas le temps de les rentabiliser avant la fin du marché.

 

Source : emploi.blog.lemonde.fr

 

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 22:16

 

Source : www.lemonde.fr

 

 

Les 1 500 filiales « offshore » des entreprises du CAC 40

Le Monde.fr | 13.02.2014 à 17h28 • Mis à jour le 14.02.2014 à 09h45 | Par Mathilde Damgé

 
 
Des baigneurs, le 15 juillet 2013 aux Bermudes.

Les groupes du CAC 40 disposent de plus de 1 500 filiales dans les paradis fiscaux, selon une enquête publiée jeudi 13 février par la revue Projet. Ses auteurs assurent que, d'après leurs recherches, « la présence dans les paradis fiscaux n'a pas diminué depuis [...] 2009 ».

 

Les fleurons de la place française disposent d'exactement 1 548 sociétés dans des paradis fiscaux, selon les dernières publications de résultats des entreprises elles-mêmes (cotées, elles ont l'obligation d'indiquer à leurs actionnaires la liste complète de leurs filiales), données croisées avec celles des études faisant autorité (les travaux de l'association Tax Justice Network notamment) et la liste la plus récente des paradis fiscaux du Forum mondial sur la transparence.

« Avec 214 filiales offshore, BNP Paribas se place en tête suivie de LVMH (202), Kering (99), Crédit agricole (86) et Schneider Electric (75) », précise Projet.

 

Lire aussi : Crédit agricole, BNP Paribas... des banques françaises à l'ombre des "palmiers"

 

LE DEGRÉ DE CIVISME FISCAL DES MULTINATIONALES

Le procédé est simple, rappelle la publication jésuite : « Des filiales aux Iles Caïmans, au Luxembourg ou en Irlande présenteront des résultats fortement excédentaires, alors que les bureaux y seront peu peuplés, voire inexistants. » En l'occurrence, les terres de prédilection des entreprises tricolores sont des pays voisins : Pays-Bas, Belgique, Suisse et Luxembourg.

« L'on s'arrangera en revanche pour que la filiale française ou indienne, plus fortement imposée, évite d'afficher des bénéfices trop élevés », ajoute l'étude. Des pratiques qui n'amenuisent pas seulement la contribution fiscale de l'entreprise mais grignotent aussi l'intéressement des salariés aux bénéfices.

L'étude admet que cet inventaire ne suffit pas à « mesurer le degré de civisme fiscal des entreprises multinationales ». Avoir une filiale ou des comptes à l'étranger ne constitue pas en soi une tentative d'évasion fiscale ; c'est le cas, en revanche, quand le montage est volontairement complexe, masquant manifestement son véritable bénéficiaire.

La solution pour lever le doute, insistent depuis plusieurs années les militants en faveur de la transparence, serait de publier non seulement le nombre de filiales et leur localisation mais aussi des données plus complètes sur leur nombre de salariés, leur chiffre d'affaires et leurs bénéfices.

 

PARTIE VISIBLE DE L'ICEBERG

Car ces quelque 1 500 filiales « offshore » pourraient n'être que la partie visible de l'iceberg. Par exemple, France Télécom annonce 400 entités, mais n'en liste que 32. Danone publie les noms de 99 filiales sur 252 annoncées, Capgemini 124 sur 136, Legrand 34 sur 157, Veolia Environnement 106 sur 2 728 et Vivendi 57 sur 690.

« Vingt-trois sociétés du CAC 40 ne publient pas la liste complète des entités qu'elles consolident dans leurs comptes [y compris des groupes dans lesquels l'Etat possède une participation, comme EADS, GDF Suez ou France Télécom] », regrettent les auteurs de l'étude.

Parmi les grands groupes français, seuls ceux ayant une activité bancaire seront (à partir du 1er juillet 2015) tenus de donner les détails complets de leur structure, bénéfices compris.

Le Parlement français a certes adopté le principe d'une transparence pour tous les secteurs au-delà des banques, mais avec une réserve importante : les autres pays de l'Union européenne doivent adopter une mesure identique pour qu'elle devienne effective en France. « La transparence pays par pays figurera-t-elle parmi les contreparties du pacte de responsabilité ? », s'interroge la revue militante.

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) étudie également cette possibilité d'étendre le principe de transparence au-delà du secteur bancaire, « mais des lobbies font tout pour en amoindrir la portée », avance Projet. La consultation publique que l'institution a ouverte sur le sujet se clôt à la fin de ce mois.

L'échange automatique de données en marche

 

L'OCDE a choisi sa norme d'échange automatique de données fiscales, qu'elle espère voir adoptée par le plus grand nombre de pays pour lutter contre l'évasion fiscale.

L'échange automatique de données va plus loin que des coopérations reposant sur la bonne volonté des différents pays concernés. Il doit débuter fin 2015.

La norme présentée jeudi est inspirée du système d'échange automatique de données opéré par les Etats-Unis. La loi américaine FATCA (Foreign account tax compliance act), qui a marqué un tournant dans la lutte contre l'évasion fiscale dans le monde, force les établissements financiers étrangers à informer le fisc américain sur leurs clients imposables aux Etats-Unis, sous peine de sanctions financières.

Toutefois, là où FATCA prend pour base la nationalité américaine des entreprises ou des particuliers, la norme de l'OCDE s'appuiera sur le critère de résidence.

 

 

Source : www.lemonde.fr

 

 

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 20:05

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/poj

 

Y aurait-il des escrocs du PPP (partenariat public privé) ?

Daniel Bursaux

 

Martine Orange publie "Ecomouv: les calculs de la haute administration" : «  Si c’était à refaire, je le referais. » Auditionné par la commission d’enquête sénatoriale, Daniel Bursaux, directeur général des infrastructures, a défendu le contrat de partenariat public-privé (dits PPP) pour l’écotaxe. Les engagements de l’État s’élèvent déjà 774 millions d’euros. Pour combler le manque à gagner, l’État envisage d’allonger la durée des concessions autoroutières, donc le profit d'entreprises privées, gestionnaires d'équipements publics, qu'elles percevront sur les usagers. Ecomouv est un impôt déguisé illustrant le retour des fermiers généraux de l'Ancien Régime. Une régression de trois siècles défendue par un haut fonctionnaire de la République.

Daniel Bursaux est polytechnicien, comme l'ex-PdG Didier Lombard de France télécom qui avait lancé "la mode des suicides", et ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts. Le cursus de ce (très) haut fonctionnaire témoigne d'une très grande compétence et d'un niveau très élevé d'appréciation des dossiers les plus complexes.

Son analyse très favorables des PPP est extraordinaire en considération des articles publiés par Médiapart sur Ecomouv et l'étendue du scandale des Partenariat Public-Privé.

Le négationnisme paraît aurait-il aussi atteint la sphère de l'analyse économique et celle des évidences poltitiques ?

Il est en effet très étonnant que le caractère ruineux des PPP sur les comptes publics échappe puisse échapper à un ingénieur général, quant ce caractère ruineux est régulièrement exposé et débattu dans la presse. Comme dans le documentaires accessible actuellement sur ARTE : " Les partenariats public privé : un marché de dupes ?" (diffusé mardi 11 février à 22h35 (75 min) rediffusé vendredi 21.02 à 9h00)

Un gestionnaire privé est poursuivi pour banqueroute quant il maintient artificiellement l'activité de son entreprise par des moyens ruineux. Il existe une responsabilité comparable dans la gestion publique.

Un haut fonctionnaire a une obligation de conseil du politique selon la jurisprudence de la Cour de discipline budgéteire et financière.

Cette obligation de conseil du haut fonctionnaire l'oblige à éclairer précisément et donner l'information la plus pertinente pour permettre au politique de prendre la décision la plus conforme possible au principe de précaution des deniers public, lequel principe fonde l'action de la Cour des comptes. Cela paraît s'imposer d'autant plus en période de crise et d'austérité, comme le rappelle la Cour des comptes et le politique lui-même.

Le défaut de cette obligation de conseil entraîne donc la responsabilité personnelle du haut fonctionnaire défaillant comme l'a déjà condamné la Cour de discipline budgétaire et financière dans son Arrêt n°177-684 du 13/07/11 : Rectorat de l'académie de Paris  :

« Considérant que le fait, pour le directeur de cabinet d’un ministre, de ne pas alerter celui-ci sur les risques juridiques de ces nominations, et les difficultés de gestion qu’elles entraîneraient nécessairement, constitue une faute de gestion relevant de l’article L. 313-4 du code des juridictions financières qui sanctionne « toute personne visée à l'article L. 312-1 qui (…) aura enfreint les règles relatives à l'exécution des recettes et des dépenses de l'Etat » 

La prétention d'un haut fonctionnaire à s'abriter derrière des certitudes et des arguments d'autorité ne peuvent donc pas l'exonérer de ses responsabilités ni faire échec à la loi, qui est une infraction comme l'apprend Madame Christine Lagarde.

Ne pourrait-on d'ailleurs pas poursuivre les cocontractants de "PPP" douteux et secrets - ce n'est pas ce qui manque - pour escroquerie en bandes organisées ?

Ecotaxe: «On s’est fait enfumer»

Ecotaxe: les responsables d'Ecomouv esquivent face aux sénateurs

Le contrat qui devait vendre Ecomouv à l'opinion

Il semble donc que Monsieur Bursaux devrait adopter un propos moins péremptoire sur son attachement aux partenariats public privés.

Monsieur Bursaux devrait même s'attacher à donner des réponses précises sur son travail et les éléments pris en comptes pour aboutir aux affirmations qu'il fait.

Surtout qu'ARTE consacre un documentaire très édifiant à ce mode de contrats publics, les PPP, qui en établit la très grande perfectibilité et le déséquilibre important dans les comptes-publics ; ce qui est d'autant plus facilité par l'absence de contrôle démocratique sur la passation de ces contrats ; faisant ainsi obstacle au droit principal du parlement qui est de discuter et d'approuver la dépense publique. Les professeurs d'histoire de collège devraient le confirmer, ce serait même l'acquis principal de la Révolution. A moins que les programme aient changés pour s'adapter à la promotion de l'optimisation immédiate des profits des plus riches sur le dos des autres.

Le régime juridique des partenariats publics privés méprise donc le fonctionnement des institutions et notamment la compétence exclusive du législateur en matière de finance posée par l'article 34 de la Constitution : "Les lois de finances déterminent les ressources et les charges de l'Etat ".

" L’article 34 n’est pas une simple norme de procédure :  il porte en lui la substance démocratique."

Le Conseil constitutionnel condamne les atteintes à cette compétence exclusive, sanctionnant même l'incompétence négative du législateur, c'est-à-dire l'impossibilité du législateur à déléguer sa compétence à une autorité administrative.

Les "PPP" méprisent le principe de séparation des pouvoirs au profit d'intérêts financiers privés.

Les "PPP" sont en effet très rémunérateurs pour les cocontractants privés (voir le documentaire d'ARTE).

Les "PPP" tendent à remplacer les "délégations de service public" (DSP) dans lesquelles des affaires de corruption avaient déjà été relevées, poursuivies et condamnées. Cela n'est pas prêt de s'arranger puisque la passation des "PPP" est nettement plus opaque que celle des "DSP".

Cette évolution des contrats publics d'équipements d'intérêt général déroge de plus en plus au code des marchés publics et contourne le contrôle démocratique sur les conditions de passation du marché.

Il y a donc manifestement une escroquerie à l'impôt à laquelle les hauts fonctionnaires ne peuvent pas, sans commettre sinon de faute sanctionnable par la Cour de discipline budgétaire et financière, apporter une contribution favorable.

Il est étonnant qu'un pouvoir déclarant la France en banqueroute (François Fillon "Je suis à la tête d'un Etat qui est en situation de faillite") ait signé des PPP (Ecomouv', Palais de justice de Paris, Pentagone français Balard, TGV Bordeaux, Aéroprt de Notre dame des Landes, ...) qui sont des moyens ruineux.

L'actualité montre toute la confiance que l'Etat peut avoir dans les chefs d'entreprises :

Escroquerie à la formation professionnelle: une information judiciaire est ouverte

IUMM : Denis Gautier-Sauvagnac condamné à un an de prison ferme

Le jugement qui condamne l'UIMM et sa caisse noire

Le fondateur de PIP cherchait à rebondir

...

Nous sommes passés de l'Etat de droit au régime d'autorités-carpettes, bien éloigné de l'exigence d'exemplarité des cadres de la Nation.

La France souffre moins d'un manque de formation que d'un manque de personnes à la hauteur de leurs fonctions. Cest d'autant plus sensible qu'on s'élève dans la hiérarchie politico-administrative comme paraît l'illustrer le dossier Ecomouv :

Ecomouv: les calculs de la haute administration

Amnésie générale autour du contrat Ecomouv

Le ministre des transports veut signer au plus vite avec Ecomouv

Si Ecomouv était encore un cas isolé, mais ce n'est pas le cas :

Mediator: l’étonnante ignorance du professeur Abenhaim, directeur général de la santé

PIP : un nouveau rapport confirme l'incurie de l'Afssaps

Mediator: l'enquête qui sonnait l'alerte dès 1998 a été enterrée

Saint-Tropez: une enquête pour trafic d'influence va animer les municipales

L'étau judiciaire se referme sur Dassault

Marchés truqués en Essonne: Xavier Dugoin, un revenant aux affaires

Accord transatlantique: Hollande joue avec le feu

...

L'accord transataltique serait-il un super PPP, en son genre. Il est secret et on sait déjà qu'on va dans le mur.

PPP : un Petit Plan entre Potes ?

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/poj

 

 

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 19:51

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

Affaire Kerviel : une justice rondement menée

|  Par martine orange

 

 

 

La Cour de cassation a examiné ce 13 février le pourvoi déposé par Jérôme Kerviel. L’avocat général a balayé les moindres questions qui auraient pu bénéficier à l’ancien trader de la Société générale. Décision le 19 mars.

Le dossier a été rondement mené. En moins de trois heures, la Cour de cassation a examiné le pourvoi déposé par Jérôme Kerviel, avant de décider de renvoyer son verdict au 19 mars. Mais dans cette affaire, tout a été expédié. Alors que la justice a mis plus de douze ans avant de juger la faillite du Crédit lyonnais, que Jean-Marie Messier, accusé d’avoir conduit Vivendi Universal à la faillite en 2002, est encore en train d’attendre le verdict de la cour d’appel – qui lui sera sans doute favorable –, en moins de six ans, Jérôme Kerviel a épuisé tous les recours de la justice.

 

 

L’ancien trader de la Société générale a été condamné pour abus de confiance, faux et usage de faux, intrusion frauduleuse de données dans le système de traitement automatisé, à cinq ans de prison dont deux avec sursis et à 4,915 milliards d’euros de dommages et intérêts. La peine a été confirmée en appel. Jérôme Kerviel et l’association « Halte à la corruption, à la censure, au despotisme et à l’arbitraire » s’étaient pourvus en cassation. Mais seul le pourvoi de Jérôme Kerviel a été admis.

L’ancien trader, qui a reconnu avoir mené des opérations fictives, a toujours nié avoir réalisé ces opérations en secret. « Toute ma hiérarchie était au courant », n’a-t-il cessé de plaider. Ce que confirme un ancien trader de la Société générale (voir Les Confessions d'un trader). Toutes les demandes d’expertises indépendantes, que ce soit pour les courriels internes de la Société générale, les bandes d’enregistrement lors de la découverte des pertes en janvier 2008, les pertes estimées par la Société générale (voir notre dossier : l’affaire Kerviel), lui ont systématiquement été refusées par la justice. Celle-ci s’est appuyée sur les seuls dires de la banque et des documents qu’elle avait mis à sa disposition, au point que dans son évaluation des dommages et intérêts, elle n’a même pas retenu le 1,7 milliard d’euros de crédit d’impôt consenti par Bercy dès mars 2008, que la Société générale avait omis de mentionner.

L’avocat de Jérôme Kerviel, Me Patrice Spinosi, avait soulevé plusieurs moyens pour contester le jugement de la cour d’appel : violation du code de la procédure pénale, responsabilité de la Société générale mise en cause par la Commission bancaire qui avait sanctionné les manquements de la banque, absence de profit personnel, condamnation civile (dommages et intérêts) disproportionnée. Tous ces moyens ont été rappelés à l’audience, comme toutes les objections données par l’avocat général, Yves Le Baut.

Dans un très long avis écrit, l’avocat général avait contesté tous les arguments du pourvoi. Passant vite sur le non-respect du code de procédure pénale – « Il appartient au président à qui incombe la direction des débats (..) de conduire ceux-ci comme il l’entend » –, il s’attarde surtout sur le fond du dossier, au cœur du pourvoi en cassation : la Société générale a-t-elle ou non une part de responsabilité dans les opérations fictives menées par son trader ?

La banque a toujours défendu qu’elle ignorait tout des positions prises par son trader, qui lui ont permis malgré tout d’empocher un résultat de 1,4 milliard d’euros en 2007 – un record absolu pour un trader, lequel qui avait engagé début janvier 2008 50 milliards d’euros, soit l’équivalent des fonds propres de la banque. Certes, la banque avait reconnu être coupable de négligence, mais rien n’avait été de son fait.

 

 

Lors des auditions au cours du procès, plusieurs témoins avaient contesté la ligne de défense de la Société générale. Revenant sur les procédures internes et externes du monde financier, ils avaient souligné combien il était impossible que la banque ignore tout des agissements de son trader, surtout au vu des montants engagés. Un ancien responsable du marché à terme international de France (Matif) avait notamment rappelé que toutes les opérations menées par Jérôme Kerviel intervenaient sur des marchés régulés, et passaient donc obligatoirement par la chambre de compensation Eurex. Chaque soir, celle-ci faisait la balance et demandait des appels de marge aux banques pour couvrir des positions perdantes.

Cela avait été le cas pour les positions de Jérôme Kerviel. Ses engagements étaient même si énormes qu’Eurex s’en était alarmée et avait écrit en octobre 2007 au responsable de la déontologie de la banque pour s’en inquiéter et demander des éclaircissements. La banque l’avait rassurée. Par la suite, la direction de la banque avait invoqué la négligence dans ses contrôles pour justifier cette réponse. À aucun moment, la justice n’a entendu les responsables d’Eurex. Ceux-ci l’ont été par la suite au cours d’une plainte déposée par Jérôme Kerviel, mettant en cause la responsabilité de la banque. Mais la plainte a été classée sans suite et les déclarations des responsables d’Eurex ont été enterrées.

De même, lors du procès, un ancien responsable de la société de courtage Fimat, filiale de la Société générale qui réalisait des opérations de la banque, avait raconté combien la suractivité de Jérôme Kerviel désorganisait son entreprise et qu’en juin 2008, ils continuaient à dénouer les opérations du trader, censées avoir été toutes débouclées le 25 janvier 2008. Depuis, il est au chômage et considéré comme un pestiféré dans le monde financier : il a brisé l’omerta.

Exception française

 

 

Lors de ce même procès en appel, d’anciens supérieurs hiérarchiques de Jérôme Kerviel avaient reconnu avoir quitté la banque à la suite de transactions. Les montants proposés par la banque étaient inconnus : les indemnités de licenciement correspondaient à sept années de salaire, quand les tribunaux accordent au grand maximum pour un préjudice jugé immense deux ans et demi de rémunérations. Dans l’accord transactionnel, il était précisé que le salarié s’engageait « à respecter la confidentialité des informations relatives tant à l’activité de la Société générale qu’à celle de ses filiales et partenaires dont il a pu avoir connaissance à l’occasion de l’exercice de ses fonctions et à ne rien faire, dire, suggérer, qui puisse porter atteinte à l’image, à la réputation et à la considération de la Société générale ».

Lors du procès en appel, l’avocat de Jérôme Kerviel, David Koubbi, avait demandé à un des anciens supérieurs du trader, Martial Rouyère, qui avait bénéficié d’une de ses transactions, ce qui se passerait s’il parlait. « Je dois rendre l’argent », avait-il expliqué (voir Le prix du silence). La cour n’avait même pas relevé la déclaration, alors qu’aucun accord de confidentialité ne peut normalement être invoqué devant la justice. En français dans le texte, on pourrait même se demander si un tel accord ne relève pas de la subornation de témoin.

Dans son jugement, la cour d’appel avait exclu toute responsabilité de la banque dans la fraude. Dans son pourvoi, l’avocat de Jérôme Kerviel rappelait que les manquements de la banque relevés par la Commission bancaire « étaient de nature à interdire que soit établi tout détournement, lequel ne peut être caractérisé quand celui qui s’en prétend victime en connaissait ou aurait dû en connaître l’existence et partant, par son inaction, a contribué à la réalisation de l’infraction ».

Contestant ce moyen soulevé devant la Cour de cassation qui, pour lui, s’apparente à remettre en cause le jugement sur le fond, l’avocat général répond quand même à la question. Il reprend l’argumentaire de la banque, qui a séduit la justice. Pour lui, la banque, même si elle a commis des manquements et des erreurs, ne saurait avoir une part de responsabilité dans les opérations fictives de Jérôme Kerviel. « Une victime négligente n’est pas pour autant une victime consentante et l’on ne peut tirer pour conséquence du défaut de vigilance de la partie civile son adhésion à la commission des agissements qui lui ont porté préjudice », écrit l’avocat général.

Un argument longuement repris lors de l’audition. Pourtant, comme l’attestent des procès-verbaux du comité central d’entreprise de la banque, la Société générale avait déjà connu plusieurs accidents comparables sur des activités de trading, dont un six mois avant qui s’était achevé par le suicide du trader (voir Et si la Société générale n’avait rien retenu). Mais la Société générale ne saurait être coupable, même de négligence.

Une exception bien française. Au cours des différents procès sur des fraudes de trader, sur les subprimes ou sur des marchés obligataires – la baleine londonienne notamment – qui ont eu lieu récemment à Londres ou New York, la justice, britannique ou américaine, a toujours considéré que les banques en cause avaient des responsabilités dans ce qui s’était passé. Celles-ci ont accepté de payer des amendes massives – 550 millions de dollars pour Goldman Sachs dans l’affaire Tourre, 920 millions de dollars pour JPMorgan dans l’affaire de la baleine de Londres – pour éviter des procès publics. Un dispositif de faveur qui est lourdement contesté par l'opinion publique aux États-Unis. Que diraient-ils s'ils étaient en France ? Car ici, c’est l’inverse : non seulement la banque est dédouanée de toute responsabilité, mais en plus, l’État lui fait cadeau de 1,7 milliard d’euros d’impôt !

L’autre contestation de l’avocat de Jérôme Kerviel portait sur le montant des dommages et intérêts demandés, alors que le trader n’avait tiré aucun profit personnel de ses opérations fictives et que les montants étaient disproportionnés. Enfin, le préjudice de la Société générale est peut-être lié à la façon dont la banque a débouclé les positions ? 

Dans un long argumentaire, l’avocat général balaie toutes ces objections. La loi, rappelle-t-il, ne prend pas en compte la notion de profit personnel dans les affaires de fraude et d’abus de confiance. Certes, admet-il, il est arrivé dans le passé que des cours d’appel retiennent l’absence de profit personnel dans les affaires pour fraude et abus de confiance. De même, certaines prenaient en compte la négligence de la victime. Dans ses arrêts, la chambre criminelle de la Cour de cassation avait aussi retenu cet aspect du profit personnel dans le passé. Mais le droit a changé: « depuis une douzaine d’années, les arrêts récents de la chambre criminelle ne font plus une quelconque référence à une telle absence de profit », insiste-t-il.

Ecrit d'avance

Que Jérôme Kerviel ait gagné 1,4 milliard sur ses opérations de trading en 2007, qu’il n’en ait pas détourné un centime à son profit, alors que tout cela aurait été possible puisque la banque dit n’avoir découvert ces sommes que par la suite, ou qu’il ait mis toutes ces sommes sur un compte dans quelque paradis fiscal, ne fait donc aucune différence aux yeux de la justice. Les circonstances atténuantes ne semblent pas jouer dans ce cas-là. De même, le fait que la Société générale ait fait pour le moins preuve de négligence ne saurait lui non plus être pris en compte. « Juger autrement conduirait à considérer comme en parties équivalentes, dans la réalisation du dommage, l’action criminelle ou délictueuse de l’accusé ou du prévenu et la négligence éventuelle de la partie civile (à supposer au demeurant que cette négligence soit en lien direct avec le dommage) », conclut l’avocat général.

 

 
© Reuters
 

Il oppose une même fin de non-recevoir à l’évaluation des dommages subis par la Société générale. La banque a donné l’évaluation de ses pertes, le 24 janvier 2008, en même temps qu’elle révélait la fraude de Jérôme Kerviel. Or, à cette date, de l’aveu même de la Commission bancaire, la banque n’avait pas dénoué toutes les positions prises par son trader. De plus, comme le dit avec insistance l’avocat de Jérôme Kerviel, et à juste titre, la façon dont les positions sont débouclées, les jours où les transactions sont exécutées – cette semaine-là, les marchés américains étaient fermés pour deux jours –, l’heure même où tout cela s’est fait, peuvent faire varier sensiblement les résultats, aggraver ou réduire la perte, voire faire un profit.

Mais la justice n’a jamais cherché à aller très loin sur ce point. Les dires seuls de la Société générale ont fait autorité. Aucune expertise indépendante n’a été réalisée. « Si la justice voulait vraiment savoir la vérité sur ce qui s’était passé, elle en avait tous les moyens (…). Pourquoi n’avoir rien demandé à Eurex ? C’est la chambre de compensation qui fait office de notaire sur ce marché réglementé. Elle a toutes les preuves, les traces de tous les mouvements », expliquait l ancien informaticien chez Fimat, à Mediapart.  

Dans son jugement, la cour d’appel avait répondu à ces questionnements en s’appuyant sur le rapport Lagarde, commandé par la ministre des finances de l’époque. « Le rapport Lagarde du 4 février indique qu’Eurex et Liffe, gestionnaires des marchés concernés, auraient confirmé à l’AMF ne pas avoir de critiques à formuler sur les opérations de la banque pendant les trois journées du 21 au 23 janvier. » Des informations de troisième main au conditionnel, sans avoir entendu un seul intéressé, deviennent donc une preuve indéniable. « En statuant ainsi, la cour d’appel a sans insuffisance ni contradiction justifié l’octroi de dommages-intérêts à la partie civile en réparation d’un préjudice dont elle a souverainement constaté qu’il résultait directement des infractions dont elle a déclaré le prévenu coupable », analyse l’avocat général.

Dès lors, la condamnation à payer 4,915 milliards d’euros de dommages et intérêts s’impose. Balayant les accusations d’une condamnation civile à perpétuité au vu des montants demandés, l’avocat général insiste : « L’octroi de dommages et intérêts, qui ne représente pas le caractère d’une sanction pénale, n’est nullement fonction d’un manquement commis par le condamné mais exclusivement du préjudice subi par la victime ; dès lors, aucun principe de proportionnalité ne peut être invoqué à cet égard », écrit-il. 

« Qu’on ne vienne pas ici nous jeter à la face les déclarations paternalistes de l’établissement bancaire qui, pour faire bonne figure, prétend qu’il n’entend pas poursuivre le recouvrement sur l’ensemble de ces sommes », a rétorqué l’avocat de Jérôme Kerviel à l’audience. Admettre un partage des responsabilités serait « prendre le risque d’ébranler le droit stable », lui a rétorqué l’avocat général, en réponse à sa demande de révision des dommages et intérêts.

Dans son avis, l’avocat général conclut en s’appuyant sur l’avis du professeur de droit Mortier, qui semble résumer son état d’esprit : « Se servir du caractère exorbitant de cette somme pour tenter de discréditer des magistrats, faire penser qu’ils pourraient manquer de mesure, ne pas avoir le sens de la justice, voire être sujets aux pressions des puissances financières, est dans le meilleur des cas, profondément injuste. »

Après un tel réquisitoire, où tous les éléments qui pourraient introduire ne serait-ce qu’un questionnement sur le déroulé de la justice, l’équité du procès, ou les preuves, sont balayés, le cours de la justice paraît écrit d'avance. La Cour de cassation doit rendre son arrêt le 19 mars. Mais le parquet a déjà fait savoir que Jérôme Kerviel serait incarcéré dans un délai rapproché, en cas de rejet du pourvoi. Une affaire rondement menée, décidément.

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 18:39

 

Source : www.bastamag.net

 

 

Consommation

Saint-Valentin : dans les coulisses pas très romantiques du business de la rose

par Ivan du Roy 14 février 2014

 

 

 

 

 

Des centaines de millions de roses sont importées en Europe à l’occasion de la fête des amoureux. Elles viennent du Kenya, d’Éthiopie et d’Amérique latine, cultivées dans des fermes géantes. Malgré les efforts réalisés par certains groupes horticoles, les conditions de travail y demeurent pénibles. Et l’irrigation intensive met en péril les ressources en eau. En France, en l’absence de labels clairs, impossible pour le consommateur de faire la différence entre une rose cultivée dans des conditions convenables et les autres.

Plus de 600 millions de roses vont se vendre en France cette année [1]. Près de 10 par habitant, dont une partie non négligeable est offerte à la Saint-Valentin, puis lors de la Fête des mères. Des roses rouges pour l’amour « passionné », blanches pour l’amour « courtois » ou jaunes pour célébrer une amitié… La fête des amoureux est aussi celle du marché de la « transmission florale ». Une journée qui pèse fortement sur le marché international, célébrée en même temps en Europe et en Amérique du Nord. « A partir du moment où une grande partie des roses est vendue sur deux jours dans l’année, une gigantesque production doit s’organiser pour disposer de la quantité de fleurs nécessaires », précise Christophe Alliot, co-fondateur du Bureau d’analyse sociétal pour une information citoyenne (BASIC). Exemple chez un fleuriste parisien qui commande habituellement un millier de tiges de roses par jour d’ouverture. En prévision de la Saint-Valentin, il en achètera 8 500 à son grossiste de Rungis.

D’où viennent ces millions de roses cultivées spécialement pour colorer un dîner romantique ? Environ une rose sur quatre commercialisée en France aura fleuri dans l’Hexagone, principalement dans le Var et le Finistère. Et les autres ? Qu’on les achète directement chez un fleuriste ou que l’on commande un bouquet en ligne, la route de la rose mène aux Pays-Bas. Le secteur horticole s’y porte plutôt bien. Les Pays-Bas en sont les leaders au sein de l’Union européenne, qui reste le premier producteur de fleurs et de plantes ornementales avec 42% de la production mondiale en 2012 [2].

La route de la rose mène en Afrique

Si les Pays-Bas continuent d’alimenter le marché de la rose, le vieux continent en importe la plus grande partie. D’Amsterdam, où arrivent par avion les colis de fleurs, la route de la rose nous emmène ensuite vers les pays qui bordent l’équateur : en Afrique de l’Est d’abord, au Kenya (31% des importations européennes de fleurs coupées, des roses dans leur grande majorité) et en Éthiopie (12%). En Amérique latine ensuite, principalement en Équateur (8%) et en Colombie (7%). L’ensoleillement et l’altitude y permettent de cultiver des roses toute l’année.

Lorsqu’un joli bouquet arrive chez vous, la probabilité est donc grande qu’il soit composé de roses kényanes. Elles auront voyagé environ 72h, et parcouru plus de 7 000 km. Les roses sont d’abord coupées dans un champs à proximité du lac Naivasha (à 2000 mètres d’altitude), où se concentre la plus grande partie des plantations horticoles du pays. Elles sont ensuite transportées dans des camions réfrigérés pour éviter qu’elles ne se dégradent. Puis prennent l’avion, destination Amsterdam. Les deux tiers seront vendus aux enchères à des grossistes qui les revendront à des fleuristes indépendants, à des enseignes comme Interflora, Florajet ou Monceau fleurs, qui les commercialiseront via leur réseau de détaillants, ou à des grandes surfaces. D’autres prendront directement la route vers un atelier, comme celui d’Aquarelle dans l’Oise, où elles seront assemblées en bouquets par une centaine de salariés. Pour être à leur tour livrées à leurs destinataires, quelque part entre Dunkerque et Perpignan, quitte à reprendre l’avion. A chaque étape, la chaîne du froid doit être maintenue pour éviter que les roses ne fanent trop vite.

Fermes et serres géantes de 5 000 ouvrières

C’est dans les années 90 que de grands groupes investissent dans des fermes florales le long de l’équateur : la compagnie fruitière états-unienne Dole Food en Amérique latine, des compagnies britanniques, néerlandaises ou indiennes au Kenya puis plus récemment en Éthiopie. Au bord du lac Naivasha, des fermes géantes peuvent employer jusqu’à 5 000 travailleurs. Ce business mondialisé de la rose a bien évidemment des conséquences sociales et écologiques. Le coût climatique n’est pas forcément le problème le plus grave : même en incluant le transport aérien vers l’Europe, une rose kényane émet six fois moins de CO2 qu’une rose néerlandaise, qui fleurit à l’abri de serres chauffées au gaz naturel [3]. « La dépense énergétique engendrée par l’achat d’un bouquet de 25 roses, équivaut à une balade en voiture de 20 kilomètres », estimait cependant un article de Terra Eco [4].

Au Sud, d’autres problèmes se posent. La ville de Naivasha a ainsi dû faire face à l’afflux de travailleurs pour les plantations et de leurs familles : en deux décennies, sa population est multipliée par 40, passant de 6 000 à 240 000 habitants ! Les infrastructures ne suivent évidemment pas. Les écoles accueillent 80 enfants par classe, les lits d’hôpitaux doivent être partagés à deux. Les tensions s’accroissent entre locaux et migrants. Et les conditions de travail dans les plantations sont particulièrement pénibles. En Colombie, « les heures de travail peuvent être longues, jusqu’à 60 heures par semaine », avec « six à dix heures supplémentaires par jour durant la saison de pointe dans les semaines précédant la Saint-Valentin », décrit en 2010 une ONG québécoise, le Comité pour les droits humains en Amérique latine (la moitié des fleurs importées par le Canada viennent de Colombie).

3 centimes par rose pour les employées des plantations

En Afrique de l’Est, les salaires des employés des serres – principalement des femmes – ne suffisent pas à couvrir les besoins de base, constate une étude de l’organisation Women Working Worldwide réalisée auprès de 38 000 femmes travaillant dans des fermes horticoles en Afrique de l’Est [5] : entre 59 et 94 dollars par mois pour une ouvrière kényane, entre 28 et 46 dollars pour une Éthiopienne. Lorsqu’un consommateur en Europe achète une rose à 1,5 €, seulement 0,03 € arrivera dans la poche de ceux qui l’ont fait pousser, soit 2% du prix de vente final. Une rose est vendue 0,12 € à la sortie de la ferme. Après son arrivée à Amsterdam, elle est achetée 0,8 € par les détaillants. Entre les deux bouts de la chaîne, le coût se répartit entre les marges des éventuels intermédiaires, ainsi que le prix du transport, surtout aérien [6].

A cette faible rémunération du travail, s’ajoutent des risques importants pour la santé, causés par l’usage intensif de pesticides et d’engrais chimiques. « En Colombie, on utilise une moyenne de 200 kilos de pesticides par hectare, soit le double de la quantité utilisée aux Pays-Bas pour la même superficie, et environ 75 fois plus que l’agriculture conventionnelle dans les pays industrialisés », pointent les Québécois. « En Équateur, nous avons observé plusieurs cas de travailleuses atteintes de cancer vers 45 ans. Comme elles n’étaient pas déclarées, elles n’avaient droit à rien », raconte Christophe Alliot, qui s’était rendu sur place dans le cadre d’une mission de Max Havelaar, l’une des principales organisations de commerce équitable. En France, pas moins de 26 herbicides, insecticides et fongicides peuvent être épandus sur les cultures de fleurs.

Vers l’assèchement du lac Naivasha ?

Les roses sont aussi gourmandes en eau : 7 à 13 litres sont nécessaires pour qu’un bouton arrive à maturité. Résultat : le niveau du lac Naivasha, où les fermes puisent leur eau, baisse inexorablement. Une baisse « qui coïncide avec le début des cultures horticoles dans la région en 1982 », estime une étude de l’Unesco, publiée en 2010. Une recherche plus récente menée conjointement par l’Université de Bonn (Allemagne) et de Twente (Pays-Bas) montre que le lac ne serait plus qu’à 60% de son volume initial. Le second lac kényan connaîtra-t-il le funeste destin de la mer d’Aral ? Le péril pèse aussi bien sur l’économie de la rose, sur les habitants de la zone, que sur les tribus pastorales masaï dont les troupeaux viennent s’abreuver sur les rives du lac. En attendant, la situation « crée des tensions entre les éleveurs et les fermes capitalistiques », pointe Christophe Alliot.

Face au risque d’épuisement de la ressource en eau et aux indignations provoquées par les conditions de travail, plusieurs groupes horticoles assurent avoir adopté des pratiques un peu plus responsables. En Suisse, une mobilisation d’organisations non gouvernementales puis un travail entrepris par Max Havelaar, avec le soutien des enseignes de grande distribution et l’appui des pouvoirs publics, ont permis à ce qu’une première ferme importante soit certifiée « commerce équitable », dès 2005 (la ferme Panda Flowers). Au Royaume-Uni, le groupe Flamingo, qui produit chaque année 120 millions de roses à Naivasha destinées au marché britannique, assure avoir diminué de moitié la consommation d’eau, réduit l’épandage de pesticides et amélioré les conditions de travail.

Invisibilité des roses labélisées

Et en France ? La PME Aquarelle, l’une des principales enseignes de vente de fleurs en ligne, se fournit directement auprès d’une demi-douzaine de fermes au Kenya et en Éthiopie [7] « Nous essayons d’être attentifs. Nous allons voir sur place. Nous travaillons avec des fermes qui tentent de ne pas utiliser de pesticides. Et quand nous ne pouvons pas rencontrer le personnel, nous ne retenons pas la ferme parmi nos fournisseurs », répond François de Maublanc, le PDG d’Aquarelle, qui reconnaît cependant ne pas avoir mis en place de charte éthique ni procéder à des évaluations objectives de ses fournisseurs. « Entre les normes objectives et ce que font les gens, il y a toujours un écart », se défend le PDG.

Plusieurs certifications existent en matière de qualité des fleurs, de critères sociaux et environnementaux [8], mais elles sont invisibles pour le consommateur. « Il existe plusieurs labels, qui ne sont pas valorisés par le marché. Dans ces conditions, il est difficile d’avoir un cercle vertueux qui entraînerait les producteurs de fleurs », explique Christophe Alliot. D’autant qu’il faut se méfier des « bonnes pratiques » un peu trop paternalistes. Investir dans des écoles ou des dispensaires autour des fermes, c’est bien. « Mais cela crée un phénomène de dépendance. Un salarié qui est en désaccord avec son employeur risque de tout perdre : son salaire, l’école pour ses enfants, son centre de santé, et parfois sa maison », prévient Christophe Alliot. « Ces certifications n’auront un effet levier que si elles s’accompagnent d’un véritable travail avec le producteur et les employés, et pas seulement d’un audit une fois dans l’année. Pour les fermes certifiées en commerce équitable, trois ans de travail ont été nécessaires pour organiser des réunions avec les salariés, leur expliquer leurs droits, leur donner envie de se syndiquer. » Aujourd’hui, 20 plantations de fleurs sont certifiées Fairtrade/Max Havelaar au Kenya, dont la ferme Oserian qui compte 4 300 salariés.

Des efforts sont donc entrepris. Mais en l’absence de labels clairs, impossible pour le consommateur de faire la différence entre une rose cultivée dans des conditions convenables et les autres. La multinationale indienne Karuturi, qui produit 580 millions de roses par an au Kenya et en Éthiopie, dont une partie est exportée vers l’Europe, a ainsi été accusée d’évasion fiscale par l’administration kényane. Depuis cet hiver, elle est aussi l’objet de grèves et de protestations de ses salariés kényans, qui dénoncent le non-paiement des salaires, l’absence de protection contre les pesticides ou le harcèlement sexuel de la part des managers. « Karuturi veille à ce que ses employés aient de bonnes conditions de travail et une rémunération équitable », a répondu la firme, par publicité interposée. Karuturi fournit-elle le marché français ? « On ne traite pas avec eux. Ce mouvement social, c’est la meilleure nouvelle qui puisse arriver », commente François de Maublanc, pour la société Aquarelle. « Quand bien même une moitié de producteurs seraient vertueux, si l’autre moitié fait n’importe quoi, cela n’est pas suffisant. C’est l’ensemble du secteur qui doit arrêter les pratiques les plus néfastes, par la régulation publique si nécessaire », conclut Christophe Alliot. Alors, quelle sorte de roses offrirez-vous à la personne que vous aimez ?

Ivan du Roy

Photo : CC Frédéric Le Gac

 

 

Notes

[1Selon la dernière étude de référence disponible, publiée par FranceAgriMer en 2009, 190 millions de roses ont poussé en France – une production en déclin depuis 20 ans – et plus de 470 millions ont été importées. 65% des fleurs coupées achetées sont des roses.

[2En son sein, la France arrive en quatrième position, derrière les Pays-Bas, l’Italie et l’Allemagne, au coude à coude avec l’Espagne.

[3Comparative Study of Cut Roses for the British Market Produced in
Kenya and the Netherlands
, Department of Natural Resources Cranfield University (février 2007).

[4Article publié en 2007, à lire ici en accès abonné.

[5Achieving a Living Wage for African Flower Workers, printemps 2013.

[6Source : A Study on the Kenyan-Dutch Horticultural Supply Chain, une étude publiée en mai 2012 par le ministère de l’économie néerlandais.

[7Nous avons également contacté par courriel Interflora, qui n’a pas répondu.

[8Florimark MPS, la certification la plus répandue, Fair Flowers Fair Plants (FFP), Ethical Trade Initiative (ETI), Flower Label Program (FLP) et les normes des Fairtrade Labelling Organizations (FLO) avec le label Fairtrade (Max Havelaar) destiné au consommateur.


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Source : www.bastamag.net

 

 

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 18:24

 

Source : dechiffrage.arte.tv/2-chomage

 

Ce qui se cache derrière le taux de chômage

<Voir tous les articles

 

Le taux de chômage ne dit pas tout de la situation du travail dans un pays. Certaines formes d'emplois précaires ou à temps partiel ne font en effet que transformer des chômeurs en travailleurs pauvres. Il est donc nécessaire d'aller au-delà du chiffre du chômage.

 

 

Source : dechiffrage.arte.tv/2-chomage

 

 

On travaille toujours moins

 

 

Dans tous les pays développés, la tendance à long terme est à la baisse du nombre d'heures travaillées.

 

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 18:20

 

 

 

 

(source INSEE)

 

 

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 18:10

 

Source : www.reporterre.net

 

 

Une nouvelle Zad est ouverte dans le Tarn contre un barrage destructeur

Grégoire Souchay (Reporterre)

vendredi 14 février 2014

 

 

 

 

Au Testet, dans le Tarn, la lutte contre un projet destructeur de ravage a pris de l’ampleur depuis l’automne. L’occupation du site par les opposants est maintenant permanente, alors que les promoteurs menacent de venir détruire cette zone humide.

 


 

- Lisle-sur-Tarn (Tarn), reportage

Trois mois ont passé depuis notre première visite et le moins qu’on puisse dire c’est que les choses ont sacrément changé dans la vallée du Tescou, à quelques lieux de Lisle-sur-Tarn. Dès l’entrée, on découvre un campement tout neuf surgi de nulle part. Plus loin, la ferme de la Métairie Neuve, ancien centre névralgique de la lutte, est désormais complètement inhabitée.

Et pour cause, le 23 janvier, des individus ont mis à sac les lieux comme en a témoigné sur l’émission Les Petits Papiers de la radio toulousaine Canal Sud. Camille, une occupante : « Une vingtaine de personnes cagoulées sont arrivées en fin d’après midi et se sont mises à tout casser à coup de masse, ont balancé dans toutes les pièces de la maison des bouteilles pleines de répulsifs rendant inhabitable les lieux et nous ont menacés avant de fuir une fois les autres occupants revenus ».

Si le Conseil Général a bien déposé plainte contre X, cet assaut violent fait suite à d’autres attaques : « incendie d’une maison en construction, incendie d’une cabane en paille et de l’arbre attenant, tronçonnage d’arbres accueillants les plateformes perchées, tags intimidants … » détaille un communiqué rédigé à la suite de l’agression. La belle ferme occupée de notre première visite est désormais vide, de maigres planches barrant les accès. Les lieux ont été désertés au profit d’un nouveau campement.

 

Une ZAD à part entière

Comme il arrive souvent, la répression a amplifié la puissance du mouvement. Laurent, occupant régulier, raconte : « Jusqu’ici on voyait plutôt des riverains proches ou des tarnais arriver sur place. Désormais, des toulousains et des militants plus éloignés se joignent aux premiers occupants ». De trois habitants permanents, ils sont désormais une dizaine.

Trois jours après l’attaque, un appel large était lancé pour venir construire de nouvelles cabanes, cette fois sur les lieux-mêmes du barrage, dans une parcelle appartenant au Conseil Général. Plusieurs centaines de personnes répondent présent malgré le temps maussade. « En un jour, on a vu surgir la maison ! » s’enthousiasme Camille.

S’y ajoutent bientôt un chapiteau et une tour de garde : bienvenue au camp de la Bouillonnante, hommage aux bouilles, ces terres humides sans valeur (financière) qui seront englouties par le barrage si celui-ci est construit. La Bouillonnante, QG de la lutte de terrain pour sauver la zone humide, un véritable lieu d’occupation organisé, avec ses règles, son quotidien et ses espaces d’expérimentation. À l’instar de sa grande sœur de Notre Dame des Landes, Le Testet est devenu une ZAD à part entière.

Ce dimanche 9 février, nous nous rendons à l’assemblée générale hebdomadaire, qui se tient sous le grand chapiteau disposé de manière presque classique : à l’entrée, les fiches précisant les besoins du moment, à droite tout un tas de panneaux explicatifs de la lutte et du projet et puis plus loin la cuisine et la vaisselle autogérées où l’on prépare un thym chaud qui sera distribué à la trentaine de personnes réunies en cercle sur diverses planches et bottes de paille. Malgré nos demandes, nous n’aurons pas le droit de prendre de photos des personnes présentes. La communication avec nous est réduite et souvent empreinte de méfiance.

Un compte à rebours pour sauver la zone humide


 

Il faut dire que la situation est particulièrement tendue en ce début de mois de février. Un premier recours suspensif a été rejeté le 5 décembre dernier sans justification. Or, les autres actions juridiques en cours ne peuvent pas empêcher les travaux de commencer.

Depuis le 1er février, la préfète du département peut à tout moment ordonner d’enclencher les travaux de déboisement, qui doivent intervenir entre le 1er et le 28 février. Seul hic : il faut en préalable procéder au déplacement des espèces protégées, en hibernation jusqu’au 1er mars.

Du côté du Conseil Général du Tarn, Stéphane Mathieu, directeur de l’eau, explique : « Nous avons sollicité les services de l’Etat pour moduler les échéances et faire en sorte que les deux opérations puissent être menées correctement. Nous attendons une réponse de la DREAL. »

 

*Suite de l'article sur  reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 22:47

 

 

 

            Download.html?IDMSG=16503&PJRANG=2.2&NAM  

La lettre d’ATTAC Nîmes
 
Février 2014

   
Sommaire :

1/ Faîtes connaître la « lettre d’ATTAC Nîmes » !
2/ Vous adhérez aux idées d’ATTAC…en 2014, adhérez à ATTAC !
3/ URGENT ! Stop au camp de la honte ! Appel du collectif Solidarité Roms de Nîmes
4/ Prochaine réunion mensuelle du groupe ATTAC Nîmes : mardi 18 février à 19h
5/ Mercredi 19 février à 19h (Nîmes) : « 20 ans de soulèvement zapatiste au Chiapas au Mexique », réunion publique (ATTAC Nîmes co-organise)
6/ Jeudi 20 février 2014 à 20h (Alès – covoiturage depuis Nîmes) : Soirée débat autour «L'évènement Anthropocène » avec Christophe Bonneuil, historien au CNRS et de la commission « écologie et société d’ATTAC France ».
7/ Mercredi 26 février à 18h30 (Nîmes) : 2e réunion du collectif « Stop TAFTA 30 – Non aux accords de libre-échange USA/Europe » + rejoindre le collectif/la liste d’échanges !
8/ Samedi 15 mars : journée anti-requins ! Traquons les banques et les multinationales prédatrices.
9/ MARS ATTAC 2014 – 7e édition du 26 mars au 2 avril – MARS ATTAC glisse sur avril…
10/ Alternatives municipales: vers des communes en transition (petit "pense-pas-bête" d’ATTAC pour les élections municipales)
11/ Communiqués d’ATTAC France, tribune collective et contribution: Davos / Taxation des Transactions Financières (TTF) / Paquet Climat-énergie 2030 / Financement transition écologique
12/ Retours sur les 2 actions d’appel au boycott d’Unilever en soutien aux salariés de FRALIB (Thé l’Eléphant) à Nîmes les 7 décembre 2013 et 18 janvier 2014.
13/ Démosphère Gard-Cévennes, l’agenda participatif en ligne, une adresse à retenir et à faire connaître…
14/ Et toujours : pour recevoir les infos d’ATTAC France et les meilleurs émissions à la télé, ATTAC pour les Nuls, les lectures ATTAC, pour voir ou revoir le documentaire « Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde », pour changer de banque…
1/ Faîtes connaître la « lettre d’ATTAC Nîmes » !
Vous appréciez cette lettre d’information ? Merci de la faire connaître autour de vous !
Pour la recevoir directement (1 à 2 par mois en général), il suffit d’en faire la demande à nimes@attac.org
2/ Vous adhérez aux idées d’ATTAC… en 2014, adhérez à ATTAC !
 
Attac ? Pourquoi faire ?  
 
Rêvons un peu : la finance a été domestiquée, les banquiers ont arrêté de spéculer avec nos dépôts et sont revenus à leurs vrais métiers, gérer nos comptes et financer les productions utiles. Ils se sont même mis à privilégier l'emploi et les projets écologiques !
 
A Attac, on aurait bien aimé… ranger nos drapeaux et faire la fête dans un monde enfin engagé dans la transition écologique et sociale. Mais c'est ainsi, il va falloir encore lutter. Depuis 15 ans qu'on se démène contre la dictature de la finance, on a bien avancé dans la bataille des idées, mais la finance est plus puissante et prédatrice que jamais. Alors on continue ! Mais on fait la fête aussi, parce que sans ça la vie n'aurait pas de sens…
 
Adhérer à Attac c’est se donner les moyens d’agir et de participer à la construction d’une dynamique rassembleuse pour une véritable alternative.

Adhérer à Attac c’est un choix politique pour la mise en mouvement de toutes et tous pour une société solidaire, démocratique, écologique et féministe.

En 2014, comme 50 000 personnes dans plus de 40 pays… rejoignez un réseau altermondialiste, national, européen et international !

 
Attac étant reconnue association d’utilité publique, 66% de votre adhésion auprès d’Attac sera déductible de vos impôts (pour les personnes imposables).

Download.html?IDMSG=16503&PJRANG=2.3&NAM
 

3/ URGENT ! « Stop au camp de la honte ! » Appel du collectif Solidarité Roms de Nîmes

 
• Appel du collectif Solidarité Roms de Nîmes (du 8 février 2014):
 
Stop au camp de la honte !
 Il y a soixante ans, presque jour pour jour, l’Abbé Pierre lançait cet appel sur les ondes :
« Mes amis, au secours… Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant hier, on l’avait expulsée… »
Aujourd’hui nous faisons appel à tous les responsables associatifs, religieux, politiques et à tous les citoyens de la France des droits de l’homme et nous leur disons :
« Nos amis, au secours ! Cette nuit 10 familles, avec 21 enfants dont le plus petit a tout juste
9 mois, vont s’endormir gelés, entassés dans quelques caravanes et abris de fortune expulsés sur un terrain boueux de la commune de Nîmes…
»
La situation de ces familles est intolérable:
Parqués sur ce terrain insalubre ces familles n’ont aucun accès à de l’eau potable ni même non potable…La suite : http://democratie-reelle-nimes.over-blog.com/article-stop-au-camp-de-la-honte-collectif-solidarite-roms-de-nimes-122493705.html
 
 
De façon concrète et urgente :
-        « si vous connaissez quelqu'un qui vende une ou des caravanes à bas pris (inférieur à 500 €), merci de le signaler, un financement devrait être possible ; 
-        on recherche d'urgence 2 matelas en 140 » 
Tous ceux qui pourront apporter une aide sont priés de le faire savoir au collectif (collectif.solidarite.roms@orange.fr) ou directement au Samu Social (samusocial.nimes@croix-rouge.fr ou 06 75 89 05 59) 
 
• Action téléphonique + email :  
Le collectif demande également « Avec toute la force par la conviction que cette situation doit cesser tout de suite, demandez à la Préfecture, au Conseil Général et à la Mairie de Nîmes de se concerter pour tout mettre en œuvre dans les plus brefs délais afin qu’une solution humaine et durable soit enfin proposée à ces familles ».
Merci de tenir informé le Collectif Solidarité Roms de vos démarches : collectif.solidarite.roms@orange.fr
 
Coordonnées :
Préfecture du Gard - 10, av. Feuchères - 30045 Nîmes Cedex 9 - Téléphone : 04.66.36.40.40 et 0820 09 11 72 (0,09 euro la minute depuis un poste fixe) - Télécopie : 04.66.36.00.87 
Mail : contact@gard.pref.gouv.fr
-        Préfet : Didier MARTIN - 04.66.36.40.02/ 03 / Fax : 04.66.36.40.10 -didier.martin@gard.pref.gouv.fr
-        Directrice de cabinet : Julie BOUAZIZ - 04.66.36.40.11 / Fax : 04.66.36.40.05 
julie.bouaziz@gard.pref.gouv.fr
-        Bureau du Cabinet- Christophe PERRIN
christophe.perrin@gard.pref.gouv.fr
-        Secrétaire Général: Jean-Philippe D'ISSERNIO - 04.66.36.41.02
jean-philippe.dissernio@gard.pref.gouv.fr

Mairie de Nîmes : prenom.nom@ville-nimes.fr
yvan.lachaud@ville-nimes.fr
franck.proust@ville-nimes.fr
 
Conseil Général du Gard :  
Damien Alary, président du CG :  damien.alary@gard.fr
Jean-Michel Suau : jean-michel@suau
 
Députés :
-        Françoise Dumas - Permanence parlementaire - 7 avenue Jean-Jaurès - 30900 Nîmes
Tél : 04 66 38 81 60 Fax : 04 66 05 71 62 - francoisedumasdeputee@gmail.com
-        Christophe Cavard - ccavard@assemblee-nationale.fr - Contacts - En circonscription : 32, rue Roussy- 30 000 Nîmes - tel : 04 66 36 16 13

 

4/ Mardi 18 février à 19h - prochaine réunion mensuelle du groupe ATTAC Nîmes :
 
Les réunions mensuelles du groupe ATTAC Nîmes se tiennent le 3e mardi de chaque mois.
 
Réunion du CA (conseil d’administration) d’ATTAC Nîmes : pour participer à la vie de l’association au niveau local et décider des initiatives locales.
Au 6, rue Porte d’Alès (1er étage) à Nîmes.
Réunion qui se finit en une conviviale « auberge espagnole » : chacun amène de quoi grignoter, boire un coup et on partage tout.
Ces réunions sont ouvertes à tout le monde.
 
N’hésitez pas à venir nous rencontrer, l’actualité est chargée,
tous les coups de main sont les bienvenus !
5/ Mercredi 19 février à 19h (Nîmes) : « 20 ans de soulèvement zapatiste au Chiapas au Mexique », réunion publique (ATTAC Nîmes co-organise)
 
A l’auditorium PABLO NERUDA - 1 place Hubert Rouger, 30900 Nîmes
Soirée organisée par le Collectif nîmois de soutien aux zapatistes (soutenu par SUD-Solidaires, CNT, AL, NPA, Association Café Mut Vitz, ATTAC, FA, Emancip'action) 
 
« 20 ANS DE SOULÈVEMENT ZAPATISTE AU CHIAPAS (Mexique) – une expérience vivante qui enrichit nos luttes »
 
Avec Cybèle David, militante du Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (CSPCL) de Paris.
 
Nous parlerons, ensemble, des liens qui nous unissent avec ces luttes, de leur actualité :
-Que se passe-t-il aujourd'hui au Chiapas ? 
- En quoi et pourquoi cette lutte est importante ? 
-Pourquoi et comment elle a apporté du sens et de l'espoir pour nous qui vivons ici ? 
-Pourquoi mérite-elle notre attention ? 
 
Le 1er janvier 1994, les communautés zapatistes créent la surprise avec un soulèvement armé et l’occupation de sept villes du Chiapas. Le « Ya Basta ! » zapatiste a ébranlé le Mexique et le monde entier. Depuis 1994, les communautés zapatistes construisent leur autonomie en s’organisant elles-mêmes, en répondant aux besoins des peuples indiens en matière de santé, d’éducation, d’agriculture, de culture, en créant des structures démocratiques incluant tous les habitants et en se dotant des moyens nécessaires à leur défense.
6/ Jeudi 20 février 2014 à 20h (Alès) : Soirée débat autour «L'évènement Anthropocène» avec Christophe Bonneuil, historien au CNRS et de la commission « écologie et société d’ATTAC France ».
 
A Alès - Salle du Capitole (10, Place de l’Hôtel de ville) organisée par ATTAC Alès-Cévennes, en partenariat avec la Librairie Sauramps
 
Soirée-débat autour du nouveau livre « L'évènement Anthropocène » (La Découverte, 2013)
avec son auteur Christophe Bonneuil, historien au CNRS, directeur de la collection "Anthropocène" au Seuil et d’ATTAC France (commission Ecologie et société).
 
Les scientifiques nous l'annoncent, la Terre est entrée dans une nouvelle époque : l'Anthropocène. Ce qui nous arrive n'est pas une crise environnementale, c'est une révolution géologique d'origine humaine. Depuis la révolution thermo-industrielle, notre planète a basculé vers un état inédit. Les traces de notre âge urbain, consumériste, chimique et nucléaire resteront des milliers voire des millions d'années dans les archives géologiques de la planète et soumettront les sociétés humaines à des difficultés considérables. Comment en sommes-nous arrivés là ?
Loin d'être fatalistes, les auteurs ouvrent des portes pour vivre et agir politiquement dans l'Anthropocène.
 
 
Christophe Bonneuil avait participé à la rédaction de La nature n'a pas de prix, les méprises de l'économie verte (ATTAC).
 
Covoiturage de Nîmes ! Se manifester en écrivant à nimes@attac.org ou 04 66 38 22 95
7/Mercredi 26 février à 18h30 (Nîmes) : 2e réunion du collectif « Stop TAFTA 30 – Non aux accords de libre-échange USA/Europe » + rejoindre le collectif/la liste d’échanges !
 
En 2013, l’UE et les Etats-Unis ont entamé des négociations en vue de conclure un accord de partenariat transatlantique sur le commerce et l’investissement. Ce serait l’un des accords de libre-échange et de libéralisation de l’investissement les plus importants jamais conclus, représentant la moitié du PIB mondial et le tiers des échanges commerciaux.
Or il se négocie dans l’opacité la plus totale, alors que cet accord pourrait avoir des conséquences considérables dans bien des domaines (agriculture, énergie, internet, services,…). Il vise en effet le démantèlement ou l’affaiblissement de toutes les normes qui limitent les profits des entreprises, qu’elles soient européennes ou états-uniennes et inscrit le droit des multinationales au dessus de celui des Etats.
Nous devons faire dérailler ces négociations pour stopper le projet d’accord !
 
Prochaine réunion du collectif « Stop TAFTA 30 » : le mercredi 26 février à 18h30 au centre Pablo Neruda (1, place Hubert Rouger - salle2)
 
A noter ! Pour rejoindre le collectif et la liste d’échanges : envoyer un message à info@stoptafta30.fr
 
Pour en savoir plus :
-        L’appel national et les organisations signataires: Le grand marché transatlantique ne se fera pas
Dont le « guide de navigation pour affronter le grand marché transatlantique » (ATTAC) : http://france.attac.org/nos-publications/brochures/articles/guide-de-navigation-pour-affronter-le-grand-marche-transatlantique?id_rub=?id_mo=
-        D’autres ressources aussi sur le site d’ATTAC Nîmes : conférences audio, vidéo, diaporama.
-        Autre site d’infos : http://stoptafta.wordpress.com

8/ Samedi 15 mars : journée anti-requins ! Traquons les banques et les multinationales prédatrices. 
 
Notez d’ores et déjà la date du samedi 15 mars 2014, première journée commune d’action à Nîmes et dans 100 villes de France pour le lancement public du kit anti-requins.
La mobilisation se poursuivra tout au long de l’année et sera ponctuée de journées d’actions communes visant chaque requin. Sont notamment visées : Unilever, BNP-Paribas et Société Générale.
Plus d’infos sur cette campagne : http://www.lesrequins.org/
 
Prochainement des informations plus précises. Nous aurons besoin de monde pour réussir cette action !
 
NB : rien à voir avec l’espèce du même nom, bien en voie de disparition elle (lien vers le documentaire Sharkwater, les seigneurs de la mer: http://www.youtube.com/watch?v=XvuL4ZAs3Jc
 
9/ MARS ATTAC 2014 – 7e édition du 26 mars au 2 avril – MARS ATTAC glisse sur avril…
 
Réservez vos soirées du mercredi 26 mars au mercredi 2 avril (une projection-débat chaque soir sauf samedi et dimanche) ainsi que la séance du dimanche 30 mars à 11h !
 
Encore plus de séances et un concert !
MARS ATTAC 2014, c’est toujours des films, des débats, des rencontres, une expo-photo…et aussi cette année, un concert pour la séance du vendredi soir.
 
Un riche et intéressant programme pour cette 7e édition. Encore quelques détails et un nouveau visuel à finaliser d’un jour à l’autre avant de pouvoir vous donner toutes les informations.
 
Plus d’infos très prochainement !
10/ Alternatives municipales: vers des communes en transition (petit "pense-pas-bête" d’ATTAC pour les élections municipales)
 
À l'occasion des élections municipales Attac publie un petit mais indispensable "pense-pas-bête":
 
Alternatives municipales: vers des communes en transition

Les élections municipales de mars 2014 donnent l'occasion à chacun de se poser la question : comment agir à l'échelle de notre territoire pour la transition vers un monde soutenable ?
Nous, citoyens de base, conservons un certain pouvoir sur nos élus locaux. En collaboration ou en tension avec eux, nous pouvons proposer des mesures concrètes, immédiatement réalisables, qui engagent un changement de logiques. Nous pouvons même, le plus souvent, commencer à les mettre en œuvre sans attendre les élus municipaux. 

Il n'avance à rien de se lamenter sur l'égoïsme des riches et les trahisons des représentants : nous pouvons commencer à changer le cours des choses nous-mêmes.

Attac propose ici à la réflexion des citoyen-ne-s une vingtaine de fiches décrivant des enjeux immédiats de politiques municipales et d'action citoyenne à l'échelle locale. Ce « pense-(pas)-bête » se veut un outil pour le débat lors de la campagne électorale de 2014 et surtout, par la suite, pour l'action citoyenne à l'échelle des territoires.

Les chantiers ici présentés s'articulent autour de 3 grands thèmes : la démocratie, la finance, la transition écologique. Pour chaque thème, cinq points d'entrée sont évoqués:
·     Quel est le problème ?
·     C'est possible dès demain
·     C'est nécessaire juste après
·     Nous pouvons le faire sans attendre
·     Ils l'ont fait : des exemples de "bonnes pratiques"  qui peuvent servir d'inspiration !
 
Brochure "Alternatives municipales: vers des communes en transition" à télécharger
11/ Communiqués d’ATTAC France, tribune collective et contribution: Davos / Taxation des Transactions Financières (TTF) / Paquet Climat-énergie 2030 / Financement transition écologique
 
Davos 2014 : L’aveu d’« échec collectif » des oligarchies (21/01)
Les décideurs du monde entier se réunissent à Davos du 22 au 25 janvier, avec au programme la réflexion sur les « risques globaux » [1], sur la base d’un rapport alarmiste élaboré après consultation de plus de 700 experts et dirigeants mondiaux. En reconnaissant son « échec collectif », le sommet de Davos constate son impuissance face aux catastrophes annoncées, mais ne propose que la fuite en avant. La suite : http://france.attac.org/actus-et-medias/salle-de-presse/article/davos-2014-l-aveu-d-echec?id_rub=?id_mo
 
Paquet climat-énergie 2030 : une contre-révolution énergétique (22/01)
Ce 22 janvier, la Commission européenne a rendu publiques une série de propositions portant sur le futur paquet-climat énergie 2030 de l’Union européenne (UE), le marché carbone européen et les hydrocarbures non conventionnels qui sapent toute possibilité de véritable transition énergétique. L’UE s’enferre dans un modèle énergétique insoutenable alors qu’elle devrait s’orienter vers une économie post-fossile et post-fissile. La suite : http://france.attac.org/actus-et-medias/salle-de-presse/article/paquet-climat-energie-2030-une?id_rub=?id_mo 
 
Taxe sur les transactions financières (TTF) : la France ne doit pas manquer le rendez-vous (04/02)
Lors du sommet franco-allemand du 19 février, la France et l’Allemagne rendront publique leur position commune sur le projet européen de taxe sur les transactions financières (TTF). Dans Les Echos du 30 janvier Pascal Canfin et Pierre Moscovici affirment que la France défend un projet « ambitieux » en accord avec les positions de l’Allemagne.
Dans cette tribune franco-allemande, Thomas Coutrot (Attac France), Hakima Himmich (Coalition Plus), Luc Lamprière (Oxfam France), Detlev Larcher (Attac Allemagne), Bruno Spire (Aides), Peter Wahl (WEED) leur répondent et font part de leurs inquiétudes quant aux véritables intentions du gouvernement français. La suite : http://france.attac.org/actus-et-medias/salle-de-presse/article/taxe-sur-les-transactions-2795?id_rub=?id_mo
 
Une TTF ambitieuse doit taxer l’ensemble des transactions financières (réponse à EELV – 11/02)
Dominique Plihon et Thomas Coutrot réagissent à la réponse des têtes de listes EELV aux élections européennes à venir à l’interpellation d’Attac qui leur demandait de prendre position « pour une véritable taxe sur les transactions financières et non pour une taxe au rabais ». La suite : http://france.attac.org/actus-et-medias/salle-de-presse/article/une-ttf-ambitieuse-doit-taxer-l?id_rub=?id_mo
 
Financement de la transition écologique - analyses et propositions d'Attac (11/02)
Le ministère de l’Économie et des finances et le ministère de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie ont publié au mois de novembre dernier un livre blanc sur le financement de la transition écologique [1] qui est mis en consultation publique [2] jusqu’au 31 janvier 2014. Cette consultation publique doit « nourrir la conférence bancaire et financière annoncée par le président de la République lors de la dernière conférence environnementale  » qui doit être organisée au printemps.
Lire la contribution d'Attac à la consultation sur le Livre blanc : 
 
12/ Retours sur les 2 actions d’appel au boycott d’Unilever en soutien aux salariés de FRALIB (Thé l’Eléphant) à Nîmes les 7 décembre 2013 et 18 janvier 2014.
 
Après la réussite de l’action du samedi 7 décembre dans l’hyper-marché Carrefour Nîmes Ouest, c’est le Géant Casino de Carré Sud à Nîmes qui a été visé par une vingtaine de citoyens pour l’action d’appel au boycott des marques de la multinationale UNILEVER et en premier lieu la marque LIPTON, en soutien aux salariés de FRALIB (Thé l’Eléphant, à Géménos proche de Marseille).
Contre la délocalisation en Pologne et la fermeture de leur site décidée unilatéralement par la multinationale UNILEVER malgré 3 décisions de justice en leur faveur, les salarié-e-s de Fralib ont monté un projet de reprise du site sous la forme juridique de Scop (société coopérative et participative), qui a été reconnu économiquement viable et qui concernera une centaine de personnes. La scop « T.I » (pour Thés et Infusions) pourrait démarrer, mais Unilever refuse toujours de céder la marque « Éléphant » !

 

13/ Démosphère Gard-Cévennes, l’agenda participatif en ligne, une adresse à retenir et à faire connaître…
 
Beaucoup d’autres dates à aller voir sur Démosphère Gard-Cévennes, l’agenda participatif en ligne…
L’actualité est riche et variée : il y en a pour tous les goûts !
De plus en plus de rendez-vous sur ce site de plus en plus consulté mais dont beaucoup ignorent encore l’existence…et pourtant, quel outil !
Démosphère, parlez-en autour de vous !
Un lien à conserver et à faire connaître :http://gard.demosphere.eu/
14/ Et toujours :

 

> Pour recevoir directement la lettre d’ATTAC Nîmes (1 à 2 par mois en général), merci de nous le demander en écrivant à nimes@attac.org

 

> Pour recevoir les infos d’ATTAC France :

Il existe 2 listes auxquelles vous pouvez vous inscrire :

 > La Lettre générale :

Liste de diffusion générale d'Attac France. Vous recevrez directement les communiqués, déclarations et autres informations de l’association (en moyenne 3 à 4 messages par semaine).

 > La revue du Conseil Scientifique :

Nouvelle revue « les possibles » gratuite et trimestrielle à l’initiative du Conseil Scientifique d’Attac France et de ses membres.

 

> Pour recevoir une sélection des meilleurs documentaires et films (pour qui n’a pas encore jeté sa télé…) 

Super initiative prise par un copain d’ATTAC Isère - St Marcellin : inscrivez-vous et vous recevrez une sélection des meilleurs documentaires et films programmés à la télé.

Pour s’inscrire, rien de plus simple : https://list.attac.org/wws/subscribe/cinema.attac38

 

 > Les lectures ATTAC :

Les dernières parutions :

-        Petit manuel de la transition, pour toutes celles et ceux qui aimeraient mais doutent qu’un autre monde soit possible (ATTAC) NOUVEAU !

-        Leur dette, notre démocratie (ATTAC) NOUVEAU ! 

-        Changer l’Europe ! (les économistes atterrés)

-        Leur dette, notre démocratie (ATTAC)

-        Le féminisme pour changer la société (ATTAC – Fondation Copernic)

-        La richesse, la valeur et l'inestimable - fondements d'une critique socio-écologique de l'économie capitaliste (Jean-Marie Harribey)

-        L’Europe mal-traitée (les économistes atterés)

-        La nature n’a pas de prix ! Les méprises de l’économie verte (ATTAC)

-        15 idées reçues sur la fiscalité (ATTAC)

-        Le piège de la dette publique, comment s’en sortir (ATTAC)

Plus d’infos et les autres livres conseillés : http://www.france.attac.org/livres

 

 > Visitez le site d’ATTAC France !

Régulièrement des nouveautés en ligne, de nouvelles courtes vidéos, interviews, communiqués…sur http://www.france.attac.org/

 

> Le coin vidéo :

- nouvelles vidéos en ligne dont les interviews d’ATTAC TV France à l’Université d’été d’Attac France à Nîmes en juillet 2013 !

Conférences filmées et les toutes dernières courtes interviews d’ATTAC TV France (souvent de 2 à 4 minutes) :

 

- « Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde » (diffusion Arte)

Depuis cinq ans, Goldman Sachs incarne les excès et les dérives de la spéculation financière. Anatomie d’un pouvoir qui ne connaît ni frontières ni limites et menace directement les démocraties.

 

- « Ne vivons plus comme des esclaves » (Grèce) : Un grand bol d’air frais, d’enthousiasme et d’utopies en marche, venu de la mer Égée. A voir ici : http://nevivonspluscommedesesclaves.net/

 

> Changer de banque ?

Les banques françaises au banc d’essai par ATTAC et les Amis de la Terre :

Synthèse du rapport :

 

> « ATTAC pour les Nuls » par notre groupe local.

N’hésitez pas à le faire connaître !

> Quelques bonnes sources d’informations :

 

% Deux blogs à suivre de près :

• Blog de Jean-Marie Harribey (ex-co-président d’ATTAC France, membre du Conseil Scientifique d’ATTAC France et co-président des Economistes Atterrés) : http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/

 

• Blog de Jean Gadrey (économiste, membre du Conseil Scientifique d’ATTAC France et auteur de « Adieu à la croissance ») : http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/

 

% BASTA ! sur bastamag.net !

Inscrivez-vous pour recevoir la lettre mensuelle de Basta (inscription gratuite mais soutien possible). De très bons articles sur les questions environnementales et sociales, à découvrir d’urgence si ce n’est déjà fait !

Par exemple, la dernière livraison de novembre : http://www.bastamag.net/newsletter201.html

 

% Rezo.net :

Une sélection des meilleurs articles de la presse, des blogs, des dépêches…

 

% Politis :

Hebdomadaire qui est aussi un des membres fondateurs d’ATTAC.

Dans toutes les bonnes librairies ou sur le net sur abonnement.

 

% Emission radio « là-bas si j’y suis » (France inter – Daniel Mermet) :

Toutes les émissions depuis 2002 à retrouver sur ce site : http://www.la-bas.org/

Classement par date, par thème, par popularité,…une mine d’informations !



Download.html?IDMSG=16503&PJRANG=2.2&NAM        
Pour recevoir directement les infos d'attac Nîmes, merci de nous laisser votre adresse à  nimes@attac.org site ATTAC France : http://france.attac.org site ATTAC Gard : http://local.attac.org/attacnimes

 

 

 

 

 

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 22:34

 

Source : sosconso.blog.lemonde.fr

 

Démarchage téléphonique: le lobby des centres d’appels a gagné

 

 

 
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Nombre de lecteurs de Sosconso vont être fort déçus d'apprendre que le sénateur Jacques Mézard (Rassemblement démocratique et social européen, Cantal), farouche opposant au démarchage téléphonique, a été défait par le lobbying des centres d'appel.

Son amendement, qui réclamait un consentement du consommateur, préalablement à toute intrusion téléphonique, ne sera pas intégré au projet de loi consommation qui doit être définitivement adopté, jeudi 13 février.  

.
M. Mézard partait du principe que personne n'a envie d'être dérangé par un démarcheur téléphonique: ceux qui le souhaitent doivent s'inscrire sur un fichier ad hoc. Les professionnels ne pourraient ainsi contacter que ces volontaires - soit pas grand-monde.

M. Mézard préconisait ainsi une formule d'opt-in, radicalement opposée à l'option d'opt-out qui prévaut actuellement, avec la liste Pacitel.

Le fichier Pacitel a été mis en place volontairement par cinq fédérations professionnelles représentant 80% des entreprises de démarchage téléphonique. Les adhérents de ces fédérations s'engagent à le consulter avant toute prospection, et à supprimer les numéros qui y figurent, de leurs listings. Mais nombre de particuliers remarquent que, bien qu'inscrits sur Pacitel, ils sont sans cesse dérangés.

Au Sénat, lors de la séance de deuxième lecture, le 28 janvier, M. Mézard n'a pas mâché ses mots: "Tout le monde sait que le dispositif Pacitel ne fonctionne pas et que c’est une fumisterie. Ceux qui s’y sont inscrits en ont fait l’expérience !"

Daniel Raoul (PS, Maine-et-Loire), président de la commission des affaires économiques, l'a confirmé: "Tout le monde, ici, a fait le constat de l’échec complet du dispositif Pacitel. Il n’aura guère fonctionné plus de deux ou trois mois..

Il a déploré "l’acharnement, pour ne pas dire le harcèlement, dont sont victimes certains de nos compatriotes, en particulier entre midi et 14 h 30, ou entre 19 et 21 heures. Il est totalement insupportable, surtout pour des personnes qui ont déjà des problèmes personnels, d’être dérangé par des démarchages indétectables au premier abord, et de se laisser entraîner, je pense notamment aux personnes âgées, par ces sollicitations."

Christian Cointat (UMP, représentant des Français établis hors de France), a eu une pensée pour "nos compatriotes qui se rendent à l'étranger avec leur portable. C'est généralement quand on se trouve à l'autre bout du monde qu'on reçoit ce genre de coup de téléphone au milieu de la nuit" - et qu'on paie pour le roaming.

D'autres élus, en revanche, ont estimé que la sauvegarde de l'emploi valait bien quelques intrusions dans la vie privée.

Natacha Bouchart (UMP, Pas-de-Calais) a ainsi assuré que la proposition de M. Mézard, si elle était adoptée, "porterait un coup d’arrêt brutal à l’activité des centres d’appels en France et aurait de très graves conséquences en termes d’emplois pour l’ensemble de la filière de la relation client.

Rien que dans le Pas-de-Calais, département dont je suis l’élue, quelque 1 300 emplois sont concernés ; à Boulogne-sur-Mer – berceau du ministre des transports – et à Calais, 70 % de l’activité concerne les appels sortants. L’impact social serait d’autant plus important que les call centers permettent souvent d’employer des personnes sans qualification supérieure et donc de lutter contre le chômage dans des territoires en reconversion industrielle.
À Calais, la société Armatis continue de se développer et prévoit de créer 350 nouveaux emplois cette année. Nous ne devons pas freiner cet élan favorable à l’emploi !"

Le ministre délégué à la consommation, Benoît Hamon, a lui aussi rappelé que "le secteur de la relation client représente 233 000 emplois en France. En son sein, 117 000 emplois relèvent du marketing direct, dont 55 000 emplois sont recensés dans les call centers. L’activité de ces derniers dépend de la demande de certaines entreprises, dont la prospérité repose pour beaucoup sur ce démarchage."

Il a ajouté que "dans la situation économique difficile que la France traverse, certaines entreprises pourraient avoir du mal à atteindre leurs objectifs si elles ne peuvent pas interroger autant de consommateurs qu’elles le souhaitent".

M. Mézard a estimé que l'argument relatif à la destruction d'emplois devait être nuancé, dans la mesure où nombre de centres d'appel sont délocalisés. Il a regretté que son amendement n'ait pas donné au gouvernement prétexte pour "engager les discussions avec les responsables de fédérations professionnelles, afin de les amener à rapatrier en France nombre d’emplois. En effet, pour dire les choses telles qu’elles sont, la plupart de ces centres d’appels fonctionnent depuis le Maroc, l’Inde ou ailleurs… Les 110 000 emplois en suspens constituent donc, là encore, une fumisterie !"

Il y a longtemps que M. Mézard essaie de faire valoir son point de vue. En mars 2011, il a introduit une proposition de loi visant à renforcer les droits des consommateurs en matière de démarchage téléphonique.  Le Sénat l'a adoptée à l'unanimité, en avril de la même année, et l'a transmise à l'Assemblée nationale, qui ne l'a jamais inscrite à son ordre du jour.

Lorsque le projet de loi consommation défendu par Frédéric Lefebvre est arrivé au Sénat, M. Mézard a obtenu que sa proposition de loi y soit introduite, sous la forme d'un amendement, et votée. L'élection présidentielle qui a suivi a enterré le projet Lefebvre.

M. Mézard a recommencé lorsque le projet de loi consommation porté par Benoît Hamon est arrivé au Palais du Luxembourg, en première lecture. Mais les députés ont retiré son amendement, en deuxième lecture. Les sénateurs l'ont réintroduit. En commission mixte paritaire, jeudi 6 février,  il a disparu. Razzy Hammadi (PS, Seine-Saint-Denis), rapporteur pour l'Assemblée nationale, a rappelé que "200 000 emplois sont en jeu".

Le dispositif désormais prévu n'est pas très éloigné du droit actuel. Il comporte toujours une liste d'opposition au démarchage téléphonique. Simplement, il oblige les entreprises à croiser leur fichier de prospection de clients potentiels avec cette liste. Il leur interdit de démarcher un consommateur qui y est inscrit.

Il prévoit toutefois deux exceptions:
1.  "le  cas de relations contractuelles préexistantes": votre opérateur téléphonique aura le droit de vous déranger pour "vérifier le bon fonctionnement du contrat" et vous en proposer un autre.
2. "La fourniture de journaux, de périodiques ou de magazines".  

Le projet de loi interdit la location ou la vente de fichiers contenant les coordonnées de consommateurs inscrits sur la liste d'opposition au démarchage.

Les manquements à ces dispositions sont passibles d'une amende administrative de 15 000 euros maximum pour une personne physique et de 75 000 euros pour une personne morale.

Lorsqu'un professionnel contacte un consommateur par téléphone, il ne doit pas masquer son numéro. Il doit indiquer "au début de la conversation son identité, le cas échéant l'identité de la personne pour le compte de laquelle il effectue cet appel, et la nature commerciale de celui-ci."

A la suite d'un démarchage par téléphone, le professionnel adresse au consommateur, "sur papier ou sur support durable, une confirmation de l'offre qu'il a faite. Le consommateur n'est engagé qu'après l'avoir signée et acceptée par écrit, ou avoir donné son consentement par voie électronique."

Le consommateur dispose d'un délai de quatorze jours pour exercer son droit de rétractation d'un contrat conclu à la suite d'un démarchage téléphonique.

Et vous, qu'en pensez-vous?

D'autres articles de Sosconso: Et si je prenais un numéro de téléphone surtaxé pour décourager les démarcheurs

 

 

Source : sosconso.blog.lemonde.fr

 


 

 

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