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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 18:54

 

Source : m.presseocean.fr

 

Manif anti-NDDL. Françoise Verchère (FG) écrit ses doutes à Manuel Valls

 

 

 

... Françoise Verchère, conseillère générale Parti de gauche © Photo archives PO

 

Françoise Verchère, conseillère générale Parti de gauche et l'une des responsables du collectif des élus doutant de la pertinence de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Cedpa) co-organisateur, vient d'adresser une lettre ouverte à Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, dans lequelle elle s'interroge sur le dispositif policier et l'attitude des forces de l'ordre .

 

Je vous ai entendu commenter dès samedi soir les événements en marge de la manifestation contre l’aéroport de Notre Dame des Landes et vos propos appellent de ma part quelques réactions et aussi plusieurs questions. .

Sur les fameux casseurs : je vous avoue que j’ai été très surprise de comprendre que vos services les connaissaient visiblement bien (vous avez donné des précisions sur leur origine, leur positionnement politique) et même qu’ils savaient ce qui allait se passer. Depuis deux jours, les bruits couraient sur des incidents à venir ; les avocats savaient qu’ils risquaient d’être réquisitionnés pour de nombreuses gardes à vue. Samedi matin, au moment où nous étions avec les tracteurs à l’aéroport de Nantes-Atlantique, les policiers présents nous ont spontanément parlé des « blacks blocs », en nous disant « qu’ils allaient gâcher notre manifestation ».

 

Je m’étonne donc que « les forces de l’ordre » n’aient pas été au fond plus efficaces puisque cela aurait dû être leur mission, n’est-ce pas ? Puisque l’on sait désormais interdire un spectacle avant même qu’il n’ait lieu, et puisque nous n’avons pas sur la ZAD 1000 casseurs ni blacks blocs, pourquoi ne les avez-vous pas fait arrêter avant leur arrivée ? J’imagine que s’ils sont si dangereux, vous avez certainement des preuves et même des faits graves à leur reprocher ?

Mais peut-être préfériez-vous les arrêter en flagrant délit ? Est-ce pour cela que vous n’avez pas fait protéger l’agence Vinci, située au tout début du parcours de la manifestation, pas plus que des engins de chantier Vinci aussi (car Vinci est partout vous le savez, immobilier, parkings, aéroports…) dont vous saviez qu’ils seraient forcément des cibles ? Est-ce pour cela que la Préfecture n’a autorisé qu’un parcours ridiculement petit, jamais vu jusque là ? Est-ce pour cela que les échauffourées localisées dans un périmètre pourtant restreint ont duré plusieurs heures ? Et au bout du compte combien y a-t-il eu d’interpellations ? Une douzaine seulement…C’est assez curieux et à vrai dire difficilement compréhensible alors que les moyens déployés étaient impressionnants, en hommes et en matériel anti-émeute, alors que la fermeture du centre ville était inédite, alors qu’il y avait vraisemblablement des hommes à vous des deux côtés.

Évidemment les images de « la guérilla urbaine » dont vous avez parlé seront reprises à l’envi plus que celles du char-triton, des 520 tracteurs présents ou des nombreuses familles manifestant paisiblement. Évidemment, cela permettra d’occulter une fois encore le fond du dossier, évidemment le choeur des partisans de l’aéroport poussera des cris horrifiés en rejetant la responsabilité sur les organisateurs de la manifestation.

Organisateurs qui ont pourtant tenté d’éviter l’affrontement en interposant des tracteurs entre l’imposant mur de fer érigé et ceux qui voulaient effectivement en découdre.

Organisateurs dont le métier n’est pas d’assurer l’ordre, vous en conviendrez et à qui il serait malvenu de demander de faire mieux que vous… Organisateurs particulièrement choqués, en tout cas, par les propos du Préfet de Loire-Atlantique qui n’a pas hésité à affirmer que nous « opposants historiques » devions cesser « d’être la vitrine légale d’un mouvement armé ». Je me suis pincée pour y croire…encore un peu de temps et nous finirons nous-mêmes par être tenus pour de dangereux terroristes alors que nous avons participé loyalement au débat public, et à toutes les commissions mises en place. Débat déloyal puisqu’il y a une « vérité officielle » intangible même quand elle est contraire aux faits, aux chiffres et à la réalité. Le Premier Ministre ne reconnaît la validité que de la commission du dialogue à qui il avait donné mission de valider à nouveau le projet, mais refuse de regarder les conclusions accablantes de la commission des experts scientifiques au regard de la loi sur l’eau. Comment croire encore à la parole de l’État ?

En réalité, Monsieur le Ministre, tout cela est très lisible et vieux comme le pouvoir.

Pour discréditer notre combat, et tenter de retourner l’opinion publique qui nous est aujourd’hui favorable, on fera appel à la peur du désordre, on utilisera l’image, déplorable je vous l’accorde, des dégradations commises par les méchants casseurs et on justifiera ainsi une nouvelle opération policière pour aller enfin nettoyer la ZAD de ses « délinquants dangereux », en même temps que de ses tritons et de ses paysans. Il faudra mettre les moyens (ils sont mille, ne l’oublions pas, et les tritons innombrables…) mais vous y êtes peut-être prêts pour que « force reste à la loi »? Permettez-moi de vous le déconseiller car pour que nous, citoyens, acceptions désormais cette clef de voûte théorique de la société, (« la seule violence légitime est celle de l’État »), il faudrait que l’État soit irréprochable, que la loi soit juste et que ses représentants soient dignes du mandat que nous leur avons confié. Vous avez compris, je pense, que ce n’est pas le cas depuis longtemps.

Depuis deux jours, j’ai lu et entendu que le centre ville de Nantes était « saccagé », qu’un commissariat avait été « dévasté », qu’il faudrait du temps pour « panser les plaies de la ville », que les dégâts ne pouvaient pas encore être chiffrés, autant dire que c’était l’apocalypse. Les mots eux-mêmes sont visiblement sens dessus dessous... Puis-je vous suggérer de venir à Nantes pour juger de la situation ? Aujourd’hui dimanche, flottait certes une petite odeur de gaz lacrymogène, mais le tramway roulait et les nantais flânaient. Je ne nie pas les poubelles brûlées, les pavés arrachés, les vitrines brisées et les murs maculés dans le secteur des affrontements. Je déplore ce vandalisme d’autant plus que nous dénonçons par ailleurs le gaspillage d’argent public qu’induirait le transfert de l’aéroport !

Mais je voudrais aussi vous rappeler que samedi des personnes âgées, des enfants ont été noyées sous les lacrymogènes. Et qu’un jeune manifestant a perdu un oeil à cause d’un éclat de grenade assourdissante. Ce n’était pas un casseur. Et cela nous rappelle le même malheur survenu déjà à Nantes, à cause d’un tir tendu de flash ball lors d’une manifestation sans violence devant le Rectorat. Les aubettes seront reconstruites, cela fera même monter le P.I.B mais ce jeune restera, lui, marqué à jamais. Cela m’interroge sur la manière dont les forces de l’ordre utilisent leurs armes et me scandalise davantage que la casse matérielle. Et demain, si le gouvernement persistait dans son projet d’aéroport, la destruction du bocage de Notre Dame des Landes et de la vie qu’il abrite serait elle aussi irréversible.

 

 

Source : m.presseocean.fr

 

 

 

 

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 18:26

 

 

Source : www.agoravox.fr

 

Géopolitique : Nos téléphones portables financent la guerre au Congo

 

 

"La région du Kivu est un enjeu fondamental pour les multinationales qui peuvent s'y fournir en coltan, minerai rare et aujourd'hui indispensable dans le domaine de l'électronique de pointe. Cette ressource est également un enjeu pour les milices armées qui y règnent par la terreur et sont la cause, depuis le milieu des années 90, de près de 6 millions de morts (ce chiffre a été revu à la baisse (150 000) dans un article de janvier 2014 paru dans le Monde diplomatique, NDLR). Coup de projecteur sur une relation incestueuse, sanglante et incompréhensiblement connue."

Au Congo-Kinshasa, des groupes « rebelles » exploitent illégalement des mines de coltan, un minerai rare utilisé dans la fabrication des appareils électroniques tels que les téléphones portables ou les tablettes numériques.

Les ressources naturelles dont regorge la région sont l’une des principales causes de la guerre qui ravage le Nord Kivu (est de la République Démocratique du Congo) depuis 1998. Acheteurs directs de ce minerai, les multinationales occidentales refusent toute transparence dans leur chaîne de fabrication, affirmant l’impossibilité de mener une traçabilité efficace.

En avril 2001, une commission d’enquête mandatée par les Nations Unies 1 dénonçait déjà les liens qui existaient entre le commerce du coltan et les importations illégales d’armes dans la région. Plus de onze ans après, rien n’a changé. La présence massive de groupes armés rend l’environnement géopolitique des plus instables. Conséquence de la vacance du pouvoir, les milices locales (« Le mouvement du 23 Mars » (M23) ou encore les « Forces nationales de libération » prélèvent des taxes aux habitants, exploitent les mineurs et sèment la terreur dans la région. Dans ce contexte hostile, les grandes compagnies ont déserté le Nord et le Sud Kivu, laissant le contrôle des ressources naturelles aux groupes armés.

La situation politique au Congo-Kinshasa : Entre instabilité, complexité et terreur.

La République Démocratique du Congo (RDC) fait actuellement l’objet de convoitises pour la richesse de ses sols en coltan. On estime, en effet, que 80 % des ressources naturelles de ce minerai, utilisé comme régulateur électrique dans la majorité des téléphones, ordinateurs et consoles portables, se trouvent dans la région du Kivu. Lorsque l’on sait que le prix de vente du coltan peut atteindre les cent dollars le kilo sur le marché européen, nous comprenons pourquoi il représente un moyen de survie pour les populations locales ; notamment les paysans qui ont tout perdu suite aux guerres successives que connaît le pays depuis dix-sept ans, dans la foulée de l’invasion du Rwanda par les troupes de Paul Kagamé (aujourd’hui président de ce pays), sans doute le plus grand criminel de guerre en activité. La Première Guerre du Congo s’est déroulée de 1996 à 1998, année où la Seconde Guerre a été déclarée. Bien que celle-ci se soit officiellement terminée en juin 2003, la région du Nord-Kivu reste en proie à de multiples violences, en partie liées à la présence de milices locales armées, de groupes rebelles (Simbas, guerriers Maï-Maï) et de militaires qui exploitent illégalement les mines de coltan pour financer leurs activités et acquérir des armes. Les petits mineurs, pour la plupart âgés de moins de 16 ans, revendent le coltan à des marchands soutenus par ces groupes violents, parfois travaillant eux-mêmes avec les pays voisins, à savoir l'Ouganda et le Rwanda. Parmi les clients que nous retrouvons au bout de cette chaîne d’intermédiaires ? Les grandes compagnies occidentales : Bayer, Nokia, Samsung, LG et bien d’autres.

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Nous estimons ainsi que 80% des exportations de coltan depuis la RDC échappent au contrôle de l’état. Les forces du président Joseph Kabila sont insuffisantes. A titre d’exemple, en avril dernier, des guerriers locaux, regroupés au sein du Mouvement du 23 Mars composé d’anciens soldats du « Congrès National Pour la Défense du Peuple » (CNDP), ont mené une attaque contre le gouvernement. En mars 2009, le CNDP avait pourtant signé un traité de paix avec le gouvernement dans lequel il s’engageait à se constituer en un parti politique, en échange de la libération de détenus. Cet accord n’aura pas tenu longtemps puisque le 4 avril dernier, Ntaganda, accompagné par trois-cent membres du CNDP ont mené une attaque contre les forces du gouvernement à Goma, dans la région du Nord-Kivu.

Le 6 juillet 2012, M23 s'est emparé de la ville de Bunagana, près de la frontière avec l’Ouganda. Deux jours plus tard, les rebelles ont pris Rutshuru (est du Nord Kivu). Le Mouvement du 23 Mars a ainsi divisé en parties la province du Nord-Kivu, conflit qui a obligé 260.000 personnes à fuir entre avril et juillet 2012. Par ailleurs, le Rwanda, accusé par l’ONU de soutenir les milices locales et d'avoir gagné 250 millions de dollars grâce au commerce du coltan a dénié toute implication dans le conflit. Ridicule dénégation quand on sait que le Rwanda est officiellement le premier producteur mondial de coltan et qu’il ne possède aucune mine sur son sol. Suite à ces différents conflits, les habitants se sont donc retrouvés à exploiter et vendre les ressources naturelles du Congo-Kinshasa à des milices armées qui n'hésitent pas à exploiter des enfants, et à faire preuve de violences envers les femmes et leurs familles.

 

La responsabilité des multinationales qui continuent de s'approvisionner dans ces mines Congolaises est non négligeable, surtout lorsque l’on sait que d'autres pays comme l'Australie ou encore le Canada et le Brésil possèdent également des sols riches en coltan.

 

« Chaque mine a sa signature électronique ».

Afin de se protéger de cette réalité où des milliers de creuseurs travaillent dans des conditions inhumaines pour quelques dollars, les multinationales prétendent ne pas pouvoir remonter à la source d’exploitation de leurs composants, tant le nombre d’intermédiaires est important.

Pourtant, certaines ONG telles que Global Witness, ASTM (Action Solidarité Terre Monde) ou encore le réalisateur Frank Piasecki Poulsen tentent d’attirer l’attention sur le problème de ce massacre qui a fait à l’heure d’aujourd’hui plus de six millions de morts sur le devant de la scène médiatique. En considération de ces chiffres monstrueux, on ne peut que s’étonner du silence à peu près total des grands médias sur cette question.

Dans son reportage Blood in the phone, le danois Frank Piasecki Poulsen essaye de comprendre le problème. Après avoir suivi des jeunes mineurs dans la région de Kivu, il se rend au siège social de Nokia à Espoo (Finlande). Après maintes négociations pour obtenir les réponses qu’il désire, la réponse du plus grand vendeur de téléphones mobiles dans le monde est édifiante : bien qu’au courant du problème depuis 2001, le groupe assure qu’une totale transparence est impossible puisque celle-ci remettrait en péril la compétitivité du groupe. Le responsable de l’Institut fédéral des géosciences et des ressources naturelles de Hanovre (Allemagne) affirmera néanmoins par la suite que « chaque mine a sa signature géologique ». Preuve que les choses peuvent changer, certains fabricants comme l’américain Intel se sont engagés à ne plus se fournir dans des régions en conflit.

Pourquoi le coltan est-il si recherché ?

Combinaison entre la colombite et la tantalite, le coltan est indispensable à la fabrication des téléphones portables, des tablettes, des caméras, des ordinateurs portables et des consoles de jeux. Ce minerai de couleur noire est principalement utilisé dans la fabrication de condensateurs pour les équipements électroniques. Il s’agit donc d’un mélange de minerais rares associés. D’un point de vue humanitaire, le coltan représente à lui seul une vraie menace : les mineurs travaillent en effet dans des conditions d’exploitation épouvantables, sous la surveillance des groupes armés locaux. La corruption à tous les niveaux est d’ailleurs inévitable. Les compagnies européennes, chinoises et américaines réalisent donc des bénéfices d’autant plus énormes au travers de ce schéma, que la demande en coltan explose proportionnellement aux ventes d’appareils électroniques dans le monde. Une autre conséquence irrémédiable de cette exploitation est la détérioration de l’environnement, avec une déforestation importante et la disparition d’espèces (gorilles et éléphants).

Cette tragédie se déroule en silence. Les médias commerciaux n’en parlent pas. Le massacre de près de 6 millions d’êtres humains est ainsi globalement ignoré. La France a rétabli ses relations diplomatiques avec le Rwanda de Kagamé en 2008, Kagamé, sans doute l’un des principaux responsables de cette horreur. Pourquoi ?

 

 

Source : www.agoravox.fr

 

 

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 18:14

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

En Syrie, la montée en puissance des milices chiites maintient en vie le régime d'Assad

|  Par Pierre Puchot

 

 

C’est l’autre « djihadisme » international, celui dont on parle peu, quand il est pourtant plus imposant que celui des combattants étrangers sunnites. Arrivés d’Irak ou d’Iran, plusieurs milliers de miliciens chiites affluent depuis le début de la guerre, en appui de l’armée syrienne et du Hezbollah. Une tendance qui s'accentue et interroge toute la stratégie déployée par les pays occidentaux.

Dans le dossier syrien, le rapport de force sur le terrain prime sur toute autre considération politique et géostratégique. Là réside la principale leçon à tirer du dernier cycle de négociation, après le nouveau fiasco des pourparlers de Genève 2, qui a poussé le médiateur international de l'ONU, Lakhdar Brahimi, à présenter ses excuses aux Syriens.

Vendredi, faute d’avoir obtenu un accord à Genève entre le régime et l'opposition syrienne, les pays occidentaux ont soumis au vote du Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution sur la situation humanitaire en Syrie. Le texte appelle toutes les parties à lever immédiatement les sièges des zones peuplées et demande l'arrêt de toutes les attaques contre les civils. Le conflit syrien a déjà fait plus de 140 000 morts depuis mars 2011, et l’enjeu humanitaire est aujourd’hui devenu la première préoccupation de l’ONU. Le texte présenté a été adopté sans veto de la Russie. Il faut dire qu'il n'est pas contraignant…

Si les pourparlers en Suisse entre l'opposition et le régime syrien ont été suspendus, samedi 15 février, après deux rounds parfaitement stériles et si le régime syrien est arrivé en Suisse peu enclin au moindre compromis, c’est en partie parce que le rapport de force sur le terrain a basculé depuis le début de l’année 2013 grâce à l’intervention des miliciens chiites de la région. 

L’afflux de ces milices venues du Liban ou d’Irak, et dont la plupart sont soutenues par l’Iran, est un facteur déterminant dans le maintien au pouvoir de Bachar al-Assad, et donc dans la poursuite du conflit, quand l’opposition semblait proche de la victoire à l’été 2012, avant de décliner peu à peu. « Il est probable que sans le réseau régional iranien de combattants chiites, le régime d’Assad n’aurait pas été capable de conduire la plupart de ses récentes contre-offensives », estime le chercheur Phillip Smyth, chercheur à l’université de Maryland, aux États-Unis, et spécialiste des mouvements chiites.

Qui sont-ils ? Combien sont-ils ? La plupart des chercheurs les estiment plus nombreux que les djihadistes sunnites venus de l’étranger pour garnir les rangs de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL, lire notre article) et surtout Jabhat En-Nusra, plus proche de la population mais qui a saisi l’étiquette Al-Qaïda pour attirer les combattants étrangers.

Aux côtés du régime syrien, il y a d’abord les Gardiens de la révolution iraniens, l’armée idéologique de Téhéran, qui forment les militaires syriens et leur assurent un soutien logistique. Selon les différentes estimations, leur présence se chiffre en milliers d’hommes. Les forces du Hezbollah libanais, bien entraînées et directement liées au guide suprême iranien Ali Khamenei, sont estimées entre 3 000 et 5 000 hommes. De ces deux entités est issu le groupe Asa’ib Ahl al-Haq, très actif et qui menaça de frapper les États-Unis à l’été 2012, lorsque Washington avait encore en tête de bombarder le régime syrien. Les miliciens du groupe Badr constituent, eux, la principale force venue d’Irak. Parmi les autres milices, subsiste notamment la première formation chiite apparue en Syrie, désignée sous le nom de Liwa’ Abu Fadl al-Abbas, et principalement composée de combattants chiites syriens.

Identifier les groupes présents en Syrie est une chose. Mais estimer le nombre de leurs miliciens relève du casse-tête. « Ce sont des données très secrètes, explique Phillip Smyth. Je regarde d’abord les annonces de funérailles de combattants chiites en Irak, sur les réseaux sociaux, sur les sites internet. J’ai aussi des contacts en Syrie, que j’interroge. Si un groupe de combattants perd une dizaine d’hommes par semaine, et arrive à se maintenir en Syrie, on comprend alors que c’est un groupe important. Je dirais que leur nombre n’a cessé d’augmenter, pour atteindre entre 5 000 et 8 000 combattants. Ces organisations sont maintenant déployées autour d’Alep, jusqu’à des villages chiites isolés au nord du pays ou à Damas. » « Leur nombre fluctue, poursuit le chercheur, car à la différence des djihadistes sunnites, les combattants chiites rentrent chez eux, au Liban, en Irak, avant de se redéployer à nouveau. C’est tout particulièrement vrai pour les combattants expérimentés, qui rentrent également en Irak pour agir au niveau politique et recruter de nouveaux miliciens. »

La preuve de l’efficacité des miliciens chiites n’est plus à faire. Au printemps 2013, l’apport de ces combattants fut décisif pour reprendre l’aéroport d’Alep à l’opposition. Par la suite, la bataille et la victoire du Hezbollah à al-Qousseir – une ville à fort enjeu stratégique, puisque située entre Homs et la frontière libanaise, et devenue depuis une victoire symbolique pour le camp chiite (lire sur ce thème l’article de recherche « L’engagement du Hezbollah dans la guerre civile syrienne :
 Nouvelle mutation ou indice de décadence du mouvement ? ») – a démontré tout le savoir-faire des combattants d’Hassan Nasrallah et des milices.

« Les Libanais et Irakiens œuvrent en étroite collaboration avec l’Iran, explique Phillip Smyth. Le Hezbollah dispose notamment d’un commandant iranien des Gardiens de la révolution, qui assure la liaison avec Téhéran. Ils sont bien plus unis que les sunnites. La plupart arrivent en Syrie par avion, par l’aéroport de Damas qui est principalement sécurisé par les milices. Ce qui nécessite également une coordination avec l’armée syrienne. »

La guerre syrienne au-delà des frontières

Reste la question principale : pourquoi combattre aux côtés d’Assad ? La plupart des analystes mettent en avant le facteur « chiites contre sunnites », ce schisme au sein de l'Islam censé justifier une mobilisation automatique de part et d’autre. Le mouvement Al-Qaïda ne considère-t-il pas le régime iranien comme apostat et les chiites comme des hérétiques ? La réalité des rapports de force, des relations de hiérarchie et de solidarité militaires est pourtant bien plus complexe. « L’implication des acteurs chiites – Iran, Hezbollah libanais, groupes irakiens – est souvent présentée en des termes religieux, écrit le think tank américain Carnegie endowment for peace, dans une note publiée en janvier 2014. Mais les motivations des combattants chiites en Syrie (ou du moins des États et groupes qui les ont envoyés là-bas) sont plus nuancées, et dues à un nombre de facteurs géopolitiques, de défense ou impliquant le sens de l’autopréservation, plutôt qu’à un simple sectarisme comme il est souvent fait mention. » 

Souvent présenté comme automatique, le soutien des chiites à la communauté alaouite, dont sont issus la plupart des dignitaires du régime syrien, est un leurre, quand les Alaouites ne sont pas considérés comme des chiites par bien des groupes et clercs d’Irak et d’Iran. En lui-même, le régime d’Assad importe d’ailleurs peu aux miliciens. « Leurs motivations n’ont pas grand-chose à voir avec le fait de défendre le régime, estime Phillip Smyth. Il s’agit avant tout de défendre les lieux sacrés, autour de Damas en particulier, avec la mosquée Sayyida Zineb. À partir de 2013, un nouveau paradigme est apparu, quand des katibas (groupes de combattants) chiites ont affirmé s’engager en Syrie pour éviter que les djihadistes sunnites ne viennent les menacer… en Irak. »

L’autre facteur est la volonté directe du clergé iranien de s’impliquer dans le conflit syrien. Mi-2013, une fatwa, émise sur Facebook par l’ayatollah Al-Haeri, a déclaré la Syrie comme terre de djihad pour la défense de l’Islam, et mis fin aux atermoiements d’un clergé iranien, jusque-là divisé sur la question du djihad en Syrie. « Sans le soutien de l’Iran et la structure idéologique du régime syrien, il n’y aurait pas une telle présence de combattants chiites en Syrie, explique Phillip Smyth. Les Libanais du Hezbollah répondent par exemple à un commandement direct du clergé iranien, et pour eux, leur désobéir équivaudrait à désobéir à Dieu lui-même. La majorité des combattants chiites adhèrent à l’idéologie iranienne, en arabe Wilayat al-Faqih, la structure qu’utilise l’Iran sous la coupe du guide suprême, Ali Khamenei. Si Khamenei émet une fatwa, le groupe qui suit Wilayat al-Faqih obéira à cette fatwa. Or presque tous les groupes suivent cette idéologie. Ils ont foi en l’idéologie de l’Ayatollah Khomeiny, qui a pris l’Iran en 1979. » Téhéran tente en outre de séduire des clercs militants qui ne lui sont pas directement liés, et notamment Moqtada al-Sadr et ses milices irakiennes, pour les convaincre de se joindre à eux dans le djihad en Syrie.

L’extension du conflit sur le territoire libanais participe également de cette dynamique géostratégique, bien davantage que le seul facteur chiite qui n’était pas, du moins jusqu’à l’invasion de l’Irak par l’armée américaine en 2003, un élément clé de la politique étrangère iranienne. L’attentat survenu à Beyrouth le 19 février 2014 contre le centre culturel iranien est d'ailleurs, selon la plupart des observateurs, une émanation directe du conflit syrien.

Dimanche 16 février, le chef du Hezbollah avait une nouvelle fois annoncé vouloir éliminer les takfiri (terme utilisé par Nasrallah pour désigner les djihadistes sunnites) de Syrie. Une stratégie en apparence sectaire, mais en réalité toute pragmatique, quand son engagement aux côtés du régime d’Assad a beaucoup nui à la capacité de soft power du Hezbollah et de l’Iran auprès des populations arabes, y compris chiites. « Sa déclaration confirmait les dernières évolutions de son discours, estime Romain Caillet, chercheur à l’Institut français du Proche-Orient (IFPO) basé à Beyrouth. Nasrallah parle davantage de “l'ennemi takfiri” que de “l'ennemi sioniste”, et ce pour conserver le soutien des chiites libanais non islamistes, qui voient désormais dans le Hezbollah un protecteur contre les radicaux sunnites en Syrie et au Liban. »

« L’attentat et le conflit syrien sont clairement connectés, juge pour sa part Phillip Smyth. C’est une manière pour les groupes proches d’Al-Qaïda de dire à l’Iran et au Hezbollah : nous pouvons vous frapper quand nous voulons, où nous voulons, même là où vous vous croyez en sécurité. »

Si elle déborde aujourd'hui des frontières syriennes, l’influence des miliciens chiites demeure liée à la volonté de Téhéran de s’impliquer dans le conflit. L’Iran pourrait-il décider de les retirer de Syrie si des progrès par voie diplomatique se faisaient jour, comme l’espère Obama depuis la fin de l’année 2013 ? « La majorité de l’administration américaine est déconnectée de la réalité du terrain, juge au contraire Phillip Smyth. Les Iraniens ont implanté des milices en Syrie, gardent la haute main sur celles-ci et auraient certes la capacité de les faire se retirer. La question est : pourquoi le feraient-ils ? Ça n’arrivera pas à moyen terme. Une fois que vous avez déclaré le djihad, le but, c’est de remporter la victoire. Vous pouvez négocier ce que vous voulez avec l’Iran ; la réalité, c’est que pendant ce temps-là, les milices chiites continuent de se battre. Cette idéologie qu’ils ont bâtie est leur premier relais dans le monde arabe. Et Téhéran l’abandonnerait en échange d’une légère diminution de sanctions économiques ? Ce n’est pas réaliste. »

 

 

Lire aussi

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 18:01

 

 

Source : www.lemonde.fr

 

 

Ouganda : une loi antihomosexualité drastique entre en vigueur

Le Monde.fr avec AFP | 24.02.2014 à 15h56 • Mis à jour le 24.02.2014 à 18h51

 
 

 

Le président ougandais a changé d'avis après consultation d'un groupe de « scientifiques » qui lui ont assuré que l'homosexualité était « comportementale, pas génétique »

 

Malgré les tentatives de dissuasion des gouvernements occidentaux et des défenseurs des droits de l'homme, le président ougandais, Yoweri Museveni, a promulgué, lundi 24 février, une loi durcissant la répression de l'homosexualité, qu'il avait un temps refusé de signer. « La loi entre de ce fait en vigueur », a résumé Sarah Kagingo, une porte-parole de la présidence ougandaise.

Les relations homosexuelles sont déjà passibles de prison à vie en Ouganda, mais cette législation, adoptée à une écrasante majorité le 20 décembre par le Parlement, interdit notamment toute « promotion » de l'homosexualité et rend obligatoire la dénonciation de quiconque s'affichant homosexuel(le).

Voir la carte : L'homosexualité, un crime dans de nombreux pays d'Afrique et du Moyen-Orient

 

L'Ouganda et le Nigeria viennent d'adopter une loi condamnant l'homosexualité, qui est toujours réprimée dans plus de 80 pays.

 

En conséquence, les Pays-Bas ont décidé de suspendre une aide à l'Ouganda. Premier pays au monde à légaliser le mariage homosexuel, en 2001, les Pays-Bas ont gelé le versement d'une aide annuelle de 7 millions d'euros destinée au renforcement du système judiciaire ougandais.

 

 L'OUGANDA REJETTE « L'IMPÉRIALISME » OCCIDENTAL

Les dispositions les plus controversées, prévoyant la peine de mort en cas de récidive, de rapport avec un mineur ou de rapport en se sachant porteur du virus du sida, ont été abandonnées, mais la loi reste très critiquée.

Elle a suscité des critiques virulentes, notamment de la part des Etats-Unis, allié-clé de Kampala, qui avaient récemment averti que l'entrée en vigueur de cette loi « compliquerait [ses] relations » avec Kampala. « Le projet de loi antihomosexualité en Ouganda, une fois promulgué, sera plus qu'un affront et un danger pour la communauté gay d'Ouganda. Ce sera un pas en arrière pour tous les Ougandais », avait souligné le président Barack Obama.  « Personne ne devrait subir des discriminations, ou être puni pour qui on est ou qui on aime », a aujourd'hui déploré la conseillère de sécurité nationale du président américain, Susan Rice, sur son compte Twitter, ajoutant qu'il s'agit d'un « triste jour » pour ce pays et le monde entier.

Mais le président ougandais a assuré ne pas se laisser impressionner. « Les étrangers ne peuvent pas nous donner des ordres. C'est notre pays. [...] Ils doivent être avec nous, s'ils ne le veulent pas qu'ils gardent leur aide », a-t-il martelé après avoir paraphé la loi : « Je conseille aux amis occidentaux de ne pas faire [du sujet] un problème » car « ils ont beaucoup à perdre ».

« Imposer des valeurs sociales d'un groupe à notre société, c'est de l'impérialisme social. Maintenant, vous nous dites que nous devrions vivre comme vous. Pas du tout ! » a poursuivi M. Museveni, dont le gouvernement fait déjà l'objet de sévères critiques occidentales pour sa corruption endémique et le sort réservé aux homosexuels.

Lire aussi notre analyse : En Afrique, l’homosexualité hors la loi

 

Barack Obama avait exprimé son inquiétude, le 16 février, face à la promulgation attendue de la loi controversée de répression de l'homosexualité en Ouganda.

 

HOMOSEXUALITÉ « COMPORTEMENTALE, PAS GÉNÉTIQUE »

Le président ougandais, un chrétien évangélique au pouvoir depuis 1986, avait initialement indiqué qu'il ne promulguerait pas la loi antihomosexualité car il est « mal de punir une personne parce qu'elle est anormale », qualifiant les homosexuels de « malades ».

Il avait ensuite annoncé avoir changé d'avis après consultation d'un groupe de « scientifiques » qui lui ont assuré que l'homosexualité était « comportementale, pas génétique ». Lundi, il a également fustigé le sexe oral, pratique selon lui encouragée par le monde occidental. « La bouche sert à manger, elle n'est pas faite pour le sexe. Je veux mettre en garde nos enfants », a-t-il lancé.

M. Museveni avait déjà, au début de février, promulgué une loi antipornographie, interdisant notamment certaines manières de s'habiller « provocatrices », bannissant les artistes légèrement vêtus de la télévision ougandaise et surveillant de près les sites consultés par les internautes.

Les homosexuels sont l'objet de persécutions et de violences pouvant aller jusqu'au meurtre en Ouganda, pays où l'homophobie est largement propagée par les très influentes Eglises évangéliques.  Le Prix Nobel de la paix sud-africain Desmond Tutu a jugé que cette loi rappelait les tentatives des nazis et du régime d'apartheid de « légiférer contre l'amour ».

Lire aussi notre récit : Au Cameroun, Roger Mbédé, mort pour avoir été homosexuel

 

 

Source : www.lemonde.fr

 

 

 

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 17:53

 

Source : m.euractiv.com

 

Le calendrier des négociations transatlantiques s'allonge
Published: 21.02.2014

 

 

L'espoir des Européens et Américains d’achever rapidement les négociations sur le partenariat transatlantique, voire avant la fin de l'année, laisse les spécialistes dubitatifs. 

« Rien ne prouve qu'ils peuvent réussir [à trouver un accord d’ici là], » a confié à EurActiv Bruce Stokes, directeur du programme Global Economic Attitudes au Pew Research Center, situé à Washington.

La véritable date butoir que devraient garder en tête les négociateurs est , selon lui, celle des élections présidentielles américaines de 2016.

 

Un calendrier trop optimiste

Les représentants européens et américains se sont engagés cette semaine dans un exercice d'inventaire des négociations à Washington. Un quatrième cycle de négociations est prévu en mars, lors du sommet à Bruxelles entre l'Union et les États-Unis.

Mais, les discussions seront certainement suspendues entre avril et l'automne en raison des élections européennes, qui se tiendront en mai 2014. 

Christian Leffler, directeur général pour les Amériques au sein du Service européen pour l'action extérieure, a indiqué qu'il était urgent de proposer de premiers résultats sur des "points faciles". Mais pour l'heure aucun n'a fait l'objet d'un accord.

Les négociateurs se perdent toujours dans des pourparlers où la loi du talion règne, selon Christian Leffler. Et les perspectives d'amélioration sont minces. « Nous devrions garder la tête froide et poursuivre le véritable travail, » a-t-il ajouté.

Bruce Stokes et Christian Leffer sont intervenus lors d'une conférence organisée par le Système d'analyse stratégique et politique européenne (ESPAS) à Bruxelles les 17 et 18 février derniers.

 

L'héritage de l'administration Obama

Une zone de libre-échange transatlantique pourrait faire partie de l'héritage de l'administration Obama, mais « il ne restera pas dans les livres d'histoire pour avoir amorcé le processus » affirme Bruce Stokes. Et l'intérêt du président américain et de ses négociateurs commerciaux pourrait considérablement décroître si la date butoir des négociations était repoussée après les élections de 2016.

Le Congrès américain a le dernier mot sur les accords commerciaux, ce qui met l'administration américaine dans une position délicate : celle-ci doit absolument se présenter avec des résultats concluants si elle veut que le Parlement américain adopte le partenariat transatlantique de commerce et d’investissements (PTCI). « La plus-value doit être significative afin que le [partenariat transatlantique] gagne du terrain sur le plan politique, » poursuit le directeur du centre de recherche.

Peter van Ham, directeur de recherche à l'Institut des relations internationales de Clingendael (Pays-Bas) a une lecture similaire de la situation. Lors d'un entretien avec EurActiv Allemagne, il avait ainsi déclaré que « des négociations s'échelonnant sur une durée de 18 mois […] seraient sans précédent et techniquement presque impossibles à mener. Je n'ai jamais vraiment cru à l'optimisme lié aux échéances prévues. »

Le débat public sur le PTCI en Europe a tourné court ces derniers mois. Les organisations de la société civile s'en sont prises aux négociations pour leur manque de transparence et les eurodéputés craignent que l'accord mette en danger les normes environnementales et la protection des consommateurs.

Le mois dernier, la Commission européenne a lancé un groupe d'experts consultatif afin de désamorcer ces critiques. Alors que l'Europe a des difficultés à trouver un consensus, Bruce Stokes a expliqué que les Etats-Unis rencontraient les mêmes difficultés.

« L'un des casse-têtes à l'ère de la mondialisation est que de telles problématiques touchent de plus en plus la vie des citoyens, les gens sont donc de plus en plus inquiets[…]. Les gens veulent savoir ce qu’il se passe en coulisse, cependant vous ne pouvez pas mener des négociations de cette manière. Leur besoin de transparence va à l'encontre de l'art de la négociation ».

Selon Christian Leffler, il n'y a pas de possibles retours en arrière : les négociations sont « condamnées à réussir » puisque « nombre de négociateurs politiques de haut vol, dont le président américain, s'en sont portés garants ».

Les négociations transatlantiques ont débuté en juillet 2013. Un deuxième cycle de négociations a eu lieu en novembre et un troisième en décembre dernier. Les enjeux sont énormes pour les deux parties, puisque les échanges commerciaux entre l'Union et les États-Unis représentent jusqu'à 2 milliards d'euros chaque jour, soit les échanges commerciaux les plus importants au niveau mondial.

 

 

Source : m.euractiv.com

 

 

 

 

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 17:46

 

Source : www.mediapart.fr

 

Une ville verte au pays des gueules noires

|  Par Jade Lindgaard

 

 

 

Il y a une vie après la mine. Avec ses 7 000 habitants, Loos-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, veut inventer un nouveau modèle de développement : écologique, social et participatif. Face au Front national, son maire veut rassembler autour de la promesse de nouveaux emplois et la fierté retrouvée d’un territoire.

À première vue rien ne détonne à Loos-en-Gohelle, petite ville de 7 000 habitants, accolée à Lens, dans le Pas-de-Calais. La mairie trône sur la place centrale. La friterie ouvre entre midi et 14 heures. Les bus intercommunaux passent une fois par heure environ. Des vieilles dames protègent leurs cheveux sous des couvre-chefs en plastique transparent. Le monument aux morts et le cimetière britannique rappellent les horreurs de la Grande Guerre. Des adolescents circulent à deux ou plus en scooter.

 

Cyclistes sur le terril de Loos-en-Gohelle, février 2014 (JL). 
Cyclistes sur le terril de Loos-en-Gohelle, février 2014 (JL).


Il faut un peu de temps pour remarquer les bornes de QR codes qui hérissent les rues et balisent des parcours en « réalité augmentée ». En s’y connectant, on découvre une autre commune : un champ expérimental de la conversion écologique : le terre-plein central, décoré d’une roulotte ? Bordé d’un immeuble bioclimatique et de l’une des premières agences bancaires à haute qualité environnementale. L’eau de pluie est récupérée pour l’entretien des espaces verts et l’alimentation des W.-C. Les bâtiments et les voiries sont peints à l’eau depuis 2010. Les produits phytosanitaires sont proscrits sur les voiries et les surfaces imperméables. Le quartier autoconstruit par l’association Les castors dans les années 1950 entame une opération pilote de rénovation thermique. Dans un logement à caractère très social, grâce à l'écoconstruction, la facture annuelle de chauffage est tombée à 197 euros. Le chauffage électrique est banni des bâtiments publics et des nouveaux logements sociaux. L’eau chaude du foyer de personnes âgées est en partie chauffée par le soleil.

Sur l’emplacement de l’ancienne voie ferrée de la mine, un corridor biologique enjambe l’A21 pour faciliter le déplacement de la faune. L’éclairage public est calé sur une horloge astronomique. Et le toit de l’église est recouvert de cellules photovoltaïques. De loin, elles ressemblent à des ardoises. De près, un panneau électronique affiche en temps réel le nombre de watts produits et les kilos de CO2 économisés. Pour le coup, pas besoin de tablettes numériques pour le voir. Il s’incruste même sur les photos de mariage des administrés, pas toujours ravis.

C’est le drame des politiques de conversion écologique : invisibles souvent à l’œil nu, elles laissent peu de trace dans les esprits et flattent moins l’orgueil des habitants que les grands stades, les salles des fêtes, les musées et les shopping centers dernier cri. À trois semaines du premier tour des élections municipales, ce n’est pas un détail. L’électeur pense-t-il éco-rénovation, gestion différenciée des espaces verts et aide aux économies d’énergie au moment de glisser son bulletin dans l’urne ? 

Jean-François Caron, 56 ans, maire de Loos-en-Gohelle depuis 2001, a trouvé une parade : le verbe. Parler de sa ville et de sa « troisième révolution industrielle », sous l’influence du prospectiviste américain Jeremy Rifkin. Chercher des formules tape-à-l’œil pour donner un corps social à ces réformes techniques, terre-à-terre. « L’ancien modèle de développement est mort. La transition, c’est mon métier d’élu. » Quel est son objectif ? « Montrer qu’un nouveau modèle de développement est possible. » Pause. Sourire. « C’est mégalo. » Il reprend : « Le modèle d’hyper développement a montré des limites gravissimes : l’épuisement des ressources de la planète et la création d’inégalités incroyables. Ce modèle ne rend pas les gens heureux. Ils sont de plus en plus isolés et individualistes. La société de consommation a créé une addiction. Ce nouveau modèle de développement, je peux le travailler au niveau régional. »


Jean-François Caron, lors de ses vœux en 2011 (DR). 
Jean-François Caron, lors de ses vœux en 2011 (DR).

Loos-en-Gohelle est une ancienne cité minière, bordée du plus haut terril d’Europe, comptant plus de 13 % de taux de chômage, où plus de la moitié de la population ne paie pas d’impôt sur le revenu par manque de ressources, et dont 40 % a moins de trente ans. Il la voit comme « un chaudron ». Non pas « une ville laboratoire avec des cobayes », mais « un écosystème, développé sur une conscience commune des choses atteignables pour redonner de l’espoir, reprendre son destin en main ». Sauf que le budget annuel de la ville ne dépasse pas sept millions d’euros. Il s’est adjoint les services d’un « chargé du récit », jeune homme qui compile toutes les actions entreprises au niveau communal et s’en sert pour modéliser une méthode de la transformation. A priori, elle ressemble à un trépied : implication, empirisme, systématisme.

« LÉtat est loin, très loin de ce qu'il pourrait faire »

Le bassin minier a été classé patrimoine mondial de l’Unesco en 2012. Les terrils de Loos-en-Gohelle sont arpentés par les touristes venus  visiter l’antenne du Louvre à Lens. À leur destination, se prépare une version anglophone des guides numériques de la ville. Ils pourraient un jour y entendre Jeremy Rifkin vanter son master plan pour le Nord-Pas-de-Calais, initié par Caron, également conseiller régional EELV. Le bagout de l’essayiste hérisse les décroissants, qui doutent fort de son économie circulaire. « Rifkin a un million de défauts mais il a une vision, réplique l’édile vert. Même si elle est fausse, elle met en mouvement un territoire. »


La base 11/19, l'ancien puits minier reconverti en écopôle. (JL). 
La base 11/19, l'ancien puits minier reconverti en écopôle. (JL).

En vingt-cinq ans, les terrils, ces collines de rebuts miniers qui peuplent l’imaginaire nordiste depuis le milieu du XIXe siècle, sont devenus des havres de biodiversité. Depuis 1990 et l’arrêt du dernier puits minier, toute une faune et une flore s’y sont développées. Avec le temps, ils sont devenus verts. Les riverains y promènent leurs chiens et les cyclistes s’y exercent à l’ascension en milieu naturel. On se croirait en Auvergne. L’ancien puits minier est devenu la base 11/19, un « écopôle » spécialisé en développement durable, doté d’un centre de recherche sur le climat, d’une association de soutien aux entreprises liées au secteur de l’environnement, d’un théâtre de l’éco-rénovation, et d’une scène nationale, Culture commune. 

Cette promotion forcenée de son territoire, Jean-François Caron la voit comme un acte de désobéissance au modèle en place : « L’État n’est pas à la hauteur des enjeux. Il ne bloque pas, mais il n’est pas porteur d’impulsion. Je reproche profondément à Sarkozy et Hollande de ne pas introduire de changement de paradigme. Pourquoi abaisse-t-on la TVA sur la restauration et pas sur les énergies renouvelables ? Pourquoi n’allège-t-on pas la fiscalité sur le travail en alourdissant celle sur la pollution ? La France dépense chaque année 70 milliards d’euros en gaz, pétrole, charbon et uranium. Si un quart de cette facture était investi dans la rénovation des bâtiments, vous diminueriez la facture des gens en créant des emplois non délocalisables. L’État est loin, très loin de ce qu’il pourrait faire. »


Le "théâtre de verdure", agora de la ville et symbole de sa politique participative (JL).  
Le "théâtre de verdure", agora de la ville et symbole de sa politique participative (JL).

C’est aussi une rupture avec le système PS, à la fois ultra dominant autour de lui (Lille, bastion socialiste) et en pleine décrépitude, avec la chute de Jean-Pierre Kucheida, ancien maire de Liévin, mis en examen pour corruption passive et de recel d’abus de biens sociaux dans le cadre d'une enquête financière sur des faits de corruption présumée au sein de la fédération socialiste de ce département. En 2013, le tribunal correctionnel de Douai l’a condamné pour abus de biens sociaux au détriment d'un bailleur social dont il a assuré la présidence, la Soginorpa, qui gère 60 000 logements miniers.

Quelle est la bonne échelle du changement ? Plus émetteur de CO2 que la moyenne nationale à cause de ses sites industriels, le Nord-Pas-de-Calais promeut depuis plusieurs années une politique de lutte contre le dérèglement climatique. Il mit à sa tête la première présidente écologiste de région, Marie-Christine Blandin, entre 1992 et 1998. Depuis 2012, l’artificialisation des terres (le bétonnage) est plafonnée à 500 hectares par an. Loos-en-Gohelle ne se situe pas en terrain hostile. 

Alors que le gouvernement tergiverse sur sa transition énergétique, faut-il s’en remettre à la bonne volonté de rares maires pionniers ? Pour Jean-François Caron, être un maire en transition change tout au rôle de l’élu : « Avant, il était décideur, maintenant, il doit être animateur du débat. Il n'est plus Dieu le père. La condition du changement, c’est l’implication des citoyens. Mais ce n’est pas ce qu’on appelle souvent démocratie participative, qui est un piège si cela se limite à réunir des gens dans une salle et leur demander ce qu’ils pensent. C’est une démocratie “présentative” : il faut que les gens soient présents. Le rôle de l’élu, c’est d’organiser le processus de mise en capacité des citoyens. » 

Dans les rues de Loos, ce n’est pas toujours évident. Un homme sèche à la descente de son scooter : « La ceinture verte ? Connais pas. Pourtant j’habite ici. » Elle passe à cent mètres de chez lui. Un employé associatif, fils de mineur : « On a connu 270 ans d’exploitation de la mine. Elle n’est à l’arrêt que depuis 22 ans. Quelle activité va la remplacer ? Le tourisme ? C’est pas vieux. Les gaz de schiste ? C’est trop tôt pour savoir ce que sera la reconversion. En nombre d’emplois, on n’a pas remplacé la mine. »


Le quartier des Castors, autoconstruit dans les années 1950. (JL). 
Le quartier des Castors, autoconstruit dans les années 1950. (JL).

« On crée du rapport de force »

Le chômage plombe l’horizon de familles entières. Lors des élections municipales, ce mécontentement promet de s’exprimer par l’abstentionnisme et le vote pour l’extrême droite. Derrière son bureau recouvert de dossiers et de notes, Adam Prominski, le directeur de cabinet de Jean-François Caron, s’inquiète : « Et si demain l’exécutif du comité d’agglomération compte un tiers de représentants du Front national ? Cela change la donne. Nous allons nous retrouver face à une vraie opposition. » La communauté d’agglomération de Lens-Liévin (CALL) possède des compétences déterminantes : développement économique, logement (aide à la pierre), coordination des outils prescriptifs que sont les schémas de cohérence territoriale (SCOT) et les programmes locaux de l’habitant (PLH). C’est elle encore qui gère l’écopôle de la base 11/19.

 

La pépinière d'entreprises, devant le terril. (JL). 
La pépinière d'entreprises, devant le terril. (JL).

Sur le départ, ce géographe et urbaniste de formation reproche à l’édile de ne pas avoir tissé assez d’alliances avec les villes alentour et de s’être laissé isoler. Vainqueur triomphal lors des municipales de 2008 (plus de 82 % des voix), il n’a récolté que 6,9 % des suffrages du bassin minier lors des législatives. « Les ressorts du changement d’échelle ne se jouent pas à Loos, analyse Prominski. Il faudrait davantage mettre les villes en réseaux. » Alors que pour Caron, à l'inverse : « On serait en 1950, je dirais que ce n’est pas possible de diffuser. Mais on est dans la société de la connaissance, on est en système ouvert. Pas en Urss. Loos-en-Gohelle, c’est une cellule souche. Je partage ce qui se fait ici avec des milliers de décideurs. Notre expérience diffuse. On crée un rapport de force. »

Le choc de la désindustrialisation retentit encore partout aux alentours. Entre la fin des années 1960 et 1990, date de la fermeture de la dernière mine de la région, 220 000 emplois ont disparu. Un huitième de la population a perdu son travail. Détruits aussi les emplois de la sidérurgie et du textile, qu'énumère le directeur de cabinet. Le maire défend le potentiel anti-FN de leur politique : « Ce qui caractérise Loos, c’est la fierté retrouvée. On lutte contre la désespérance. À Hénin-Beaumont, tout le monde se guette. »

Pas de miracle à Loos-en-Gohelle. Comme partout ailleurs, la rénovation énergétique des logements peine à se déployer. Selon les estimations de la ville, 80 % des logements sont peu performants. La première véritable opération d’éco-rénovation commence tout juste. Objectif : 40 à 45 % d’économie d'énergie. Elle doit durer trois ans et inciter 69 propriétaires à améliorer la performance de leur demeure. Dans un premier temps, les opérateurs espèrent identifier cinq ménages volontaires. C’est une politique des petits pas.

 

Eco-constructions en bois dans la cité des oiseaux (JL). 
Eco-constructions en bois dans la cité des oiseaux (JL).

Six logements à caractère très social éco-construits sont sortis de terre en 2009. Six maisons à haute performance énergétique ont été rétrocédées à un bailleur social. Mais elles peinent à trouver des locataires : leurs immenses fenêtres, trop grandes pour des rideaux, impressionnent. Toutes les familles ne se sentent pas à l’aise dans ses nouvelles habitations où il ne faut plus ouvrir les fenêtres ni percer les murs de clous pour préserver son isolation.

« Il n’y a pas un bon échelon de la transition énergétique, analyse Emmanuelle Latouche, directrice adjointe du Pôle et de l’observatoire climat régional. Il y a un essaimage qui s’opère, même certains élus ne font que repiquer une partie de la copie vue ailleurs. Loos-en-Gohelle a un coup d’avance et sert d’aimant à l’innovation. » Christian Traisnel, à la tête du CD2E, une association locale de conseil aux éco-entreprises, sourit encore de la réaction de la préfecture lorsqu’il la sollicite en deniers publics en 2010 pour une plateforme de recherche sur le photovoltaïque : « Enfin un projet technique et pas un rond-point ! » Après trois ans de raccordement au réseau, ils ont identifié la technologie la plus adaptée à l’ensoleillement diffus de leur contrée. Les panneaux en test parsèment un champ battu par les vents et la pluie. Au pied des terrils. Un paysage de révolution énergétique. Un voyage immobile.


LumiWatt, centre de recherche sur le photovoltaïque. (JL).

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 17:37

 

Source : www.greenetvert.fr

 

De la Chine, l’imprimante à l’eau. Contre la pollution et la déforestation

Chine / 05.02.2014 / Asie

 


La méthode, mise au point par un groupe de chercheurs asiatiques, permettra d’imprimer sans utiliser d’encre. Le texte est supprimé dans les 24 heures et la carte peut être recyclée 

 


© Loty

 

Il était une fois l’encre invisible avec lequel les adultes et les enfants s’amusaient à faire des blagues et se moquer des amis. Personne n’a jamais pensé, cependant, que le même processus chimique pourrait être utilisée pour défendre l’environnement et faire quelque chose de bon pour la planète, au moins jusqu’à aujourd’hui.

 

Les inventeurs de l’imprimante à l’eau.

Développé par des chimistes de l’Université de Jilin, province de Chine, cette imprimante révolutionnaire utilise réellement l’eau à la place de l’encre classique, avec l’avantage que dans les 24 heures, le papier est blanc à nouveau et peut ensuite être réutilisé.

Une innovation qui peut aider à combattre dans le même temps, l’une des principales causes de la pollution (l’encre) et l’un des principaux problèmes environnementaux (déforestation). Les statistiques disent en fait que 40% de papier de bureau atteint la poubelle après une seule utilisation, quand il pourrait être utilisé pour de nombreuses fois encore.

La merveille, dans ce cas, n’est pas dans l’imprimante, mais dans un papier spécial qui est traité avec un produit chimique spécial (le oxazolidina). Le papier, en contact avec l’eau, est coloré pour une période d’environ 22 heures fournissant, selon les chercheurs, une rédaction claire à un coût égal à un centième par rapport à celles des imprimantes à jet d’encre. Sans perte de qualité et de solidité du papier. Et pourquoi pas, avec d’importantes économies pour les entreprises.

Selon l’étude, publiée dans la revue scientifique Nature Communications, le papier est absolument sûr, mais des tests de laboratoire sont en cours pour prouver la toxicité possible.

 

 

Source : www.greenetvert.fr

 

 

 

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 17:26

 

Source : www.infogm.org

 

Que dit l’étiquetage « avec ou sans OGM » en France et en Europe ?
Inf’OGM, août 2013

En France, il existe deux types d’étiquetage en ce qui concerne les OGM : un étiquetage obligatoire des produits contenant des OGM, défini par la législation européenne, et un étiquetage volontaire des produits « sans OGM », défini par un décret français adopté en 2012.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Doivent être obligatoirement étiquetés tous les produits qui contiennent plus de 0,9% d’OGM par ingrédient. C’est le règlement européen 1829/2003 qui l’impose.

Mais il existe des exceptions :
- les produits issus d’animaux nourris au OGM (œufs, lait, viande, poisson...) ;
- les OGM cachés, c’est-à-dire qui sont issus d’une manipulation génétique mais qui échappent à la réglementation européenne (mutagénèse, fusion cellulaire...) ;
- les restaurants et cantines n’ont pas l’obligation d’informer les consommateurs s’ils utilisent des OGM dans leur menu.

En Europe, il est plutôt rare de trouver des produits qui sont concernés par cet étiquetage, seulement une trentaine de références : la grande distribution les a en effet retirés des rayons face aux refus des consommateurs.

Il existe également un étiquetage volontaire concernant les produits « sans OGM ». Cet étiquetage est français, mais l’Allemagne et l’Autriche ont également mis en place un étiquetage similaire (Ohne Gentechnik).
Le « sans OGM » français concerne :
- les produits végétaux « sans OGM < à 0,1% » ;
- la viande ou le poisson issus d’animaux « nourris sans OGM < à 0,1% » ou « < à 0,9% » ;
- le lait, les œufs, fromages et produits transformés « issus d’animaux nourris sans OGM < à 0,1% » ou « < à 0,9% » ;
- et le miel et les produits de la ruche : « sans OGM dans un rayon de 3 km ».

Cet étiquetage est visible dans la liste des ingrédients ou sur l’avant du paquet, lorsque l’ingrédient concerné représente plus de 95% du poids total sec du produit.

D’autres cahiers des charges excluent les OGM de leurs produits et de l’alimentation des animaux : c’est le cas de l’agriculture biologique, de certains labels rouges et d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC).

 

Source : www.infogm.org

 

 

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 17:12

 

Source : potagerdurable.com

 

Des semis de tomates plus résistants avec la technique de la bouteille

Pour assurer le meilleur départ possible aux semis de tomates, j'ai mis au point la technique de la bouteille, une technique qui va permettre au plant de se fortifier au fur et à mesure de sa croissance.

Je vous montre d'abord comment je fais dans la vidéo ci-dessous, et après je vous donne les explications.

 

 

Voici donc quelques détails supplémentaires

  • Le plastique transparent des bouteilles permet la lumière d'atteindre les jeunes plants au moment où ils en ont le plus besoin, c'est à dire à l'intérieur de la maison.
  • Au fur et à mesure de la croissance des plants de tomates dans les bouteilles, je rajoute du compost. Ainsi de nouvelles radicelles vont se former sur la partie de la tige qui est enterrée, ce qui offrira à la plante un système racinaire plus développé.
  • Je ne fais pas de repiquage intermédiaire, voilà donc un stress en moins pour les jeunes plants.
  • Pour moi, un avantage non négligeable de faire ses propres semis, c'est de choisir des variétés précoces ou anciennes que l'on ne trouve pas en pots dans les jardineries.
  • Pour réussir vos semis, pensez à apporter le maximum de luminosité aux jeunes plants de tomates, derrière une fenêtre au sud par exemple.

Je sème mes tomates en 3 coups

Pour ma part, je commence toujours par semer une variété précoce durant la seconde quinzaine du mois de février.

Puis je fais le gros de mes semis entre le 1er et le 15 mars. Je termine par un dernier semis à la mi-avril.

A cette époque tardive, les plants poussent très vite et ils pourront être installés au potager un mois plus tard.

Ils ne produiront des tomates que fin août, mais ils seront à ce moment-là au sommet de leur forme, alors que les autres plants commenceront à dégénérer.

Pour ceux qui veulent aller plus loin...

...et apprendre à faire pousser des tomates sans maladies,
je vous invite à cliquer sur ce lien
.

Et si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser dans les commentaires.

 

Source : potagerdurable.com

 

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 17:01

 

Source : www.observatoire-des-aliments.fr

 

Des animaux d’élevage nourris aux OGM

Publié le 29 octobre 2013 à 17:15

 
   

aliments bétail - soja

Personne n’aime les OGM mais la grande majorité des Français et des Européens consomment des animaux d’élevage quotidiennement nourris au soja OGM. Un circuit agro-alimentaire qui soulève de sérieuses questions.

 

Les Européens consomment bien plus d’OGM qu’ils ne l’imaginent. Depuis une quinzaine d’années, l’élevage européen s’est en effet tourné vers les protéines végétales les plus compétitives, à savoir les  tourteaux de soja OGM. Pour accélérer la croissance de leurs animaux (impératif lié à la recherche de productivité), les éleveurs complètent l’alimentation de leurs bêtes avec des protéines. Le soja est l’une des meilleures sources de protéines végétales. Et le soja OGM est le moins cher.

 

Des millions de tonnes de protéines végétales importées

 

Pour nourrir ses 19 millions de bovins, ses porcs et ses volailles, la France a un besoin considérable de protéines végétales : environ 3,5 millions de tonnes par an. Elle n’en produit que 2 millions (tirées du colza, du tournesol ou de légumineuses comme les pois). Résultat, la France et ses voisins européens sont devenus « accros » aux protéines de soja OGM, d’autant plus que l’Europe a interdit l’usage de farines animales en 2000.

 

Le soja OGM et l’herbicide glyphosate

 

Courant des années 2000, l’Argentine, le Brésil, et les Etats-Unis sont devenus les rois du soja avec une variété de soja OGM, le Roundup©Ready, un soja transgénique résistant à l’herbicide glyphosate. Actuellement, sur la centaine de millions d’hectares de cultures du soja dans le monde, les trois-quarts sont dédiés au soja OGM.

 

Etanchéifier deux filières

 

Une partie des éleveurs européens achètent du soja non-OGM mais jusqu’à quand, et dans quelles conditions ? Les contraintes rencontrées par les producteurs et les distributeurs pour «étanchéifier » les deux filières sont élevées. Si le consommateur exige une viande véritablement sans OGM (le seuil de tolérance est actuellement de 0,9%, un taux autorisant une présence fortuite d’OGM dans un produit non-OGM), il est probable qu’il devra payer un prix plus élevé pour permettre de consolider la filière non-OGM.

 

Déforestation et traitement chimique inconsidéré

 

Que l’élevage en Europe soit en grande partie dépendant des cultures de soja OGM au Brésil et en Argentine pose problème. D’abord, pour une simple question de dépendance économique, des éleveurs. Au moment où les cours mondiaux des céréales et du soja sont à la hausse, ce n’est pas anodin. Ensuite, pour des questions environnementales bien connues : la culture du soja OGM contribue largement à la destruction massive de forêts primaires d’une valeur inestimable.

 

Questions sur la santé

 

En outre, la culture extensive de cette légumineuse va de pair – paradoxalement – avec un usage inconsidéré de pesticides (les variétés OGM résistantes aux herbicides et insecticides facilitent les traitements chimiques), avec des risques avérés pour les agriculteurs et leurs familles.  Enfin, parce qu’on est encore loin d’avoir répondu à toutes les questions sur les incidences des OGM sur la santé humaine.

 

Bernard Duran

 

A lire aussi : Le boeuf

 

Crédit photo : www.taloncoproduits.com

Sources :

Argentine : la culture de soja OGM qui rend malade

Inf’OGM, janvier 2013. http://www.infogm.org

« Les animaux d’élevage français gavés de soja OGM importé »

Chloé Hecketsweiler - publié le 09/11/2012

http://lexpansion.lexpress.fr

 

Source : www.observatoire-des-aliments.fr

 


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