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14 décembre 2016 3 14 /12 /décembre /2016 16:39

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

zapnet
Nicole Ferroni et sa « petite lorgnette » sur la guerre en Syrie

 

 

Dans un émouvant billet, l’humoriste Nicole Ferroni raconte ce mercredi qu’elle s’informe sur la guerre en Syrie en suivant le fil Twitter d’Hadi Alabdallah (@HadiAlabdallah), qui se présente comme journaliste indépendant.

« Il y a deux mois, j’ai demandé à Google comment on écrivait “Alep” en arabe, ce qui m’a permis sur Twitter, cette plateforme où sont publiés de tout petits messages, de trouver des gens qui se présentent comme journalistes suivant le conflit sur place », explique-t-elle.

Hadi Alabdallah, qui tweete en arabe et en anglais, est devenu sa « petite lorgnette sur la guerre dans son pays ».

« C’est l’un des activistes de la cause syrienne, de la question syrienne, le plus présent sur les réseaux sociaux. [...] Il a manifesté au début et après il est devenu un journaliste citoyen. Il est aujourd’hui dans la région d’Alep et c’est une des sources d’information à mon avis les plus crédibles de la Syrie parce qu’il y a la souffrance humaine, il y a l’engagement et en même temps il est sur le terrain », a éclairé après la chronique le politologue franco-libanais Ziad Majed.

Au micro de France inter, Nicole Ferroni a traduit les mots d’Hadi. « Des familles entières enterrées sous les décombres, des corps de civils éparpillés dans les rues », rapportait-il mardi 13 décembre.

 

Voir l'image sur Twitter

Muhammad Nihad on his last moments in Bustan al-Qasr: Entire families buried under rubble, civilian bodies strewn about the streets

 

« Nous n’oublierons pas comment le monde a forcé le peuple d’Alep a choisir entre deux options : la mort collective ou l’exil massif. »

 

We'll never forget how world forced Aleppo's people to choose b/w 2 equally bad options: collective death or collective forced displacement!

 

 

Ce mercredi 14 décembre, il écrivait :

« Jusqu’à ce matin, le peuple d’Alep n’a pas dormi cette nuit en attendant l’évacuation promise des civils, rien de neuf, nous continuons à attendre. »

 

Aleppo's people haven't slept a wink tonight as they await promised evacuation of civilians and wounded. Nothing new...we continue to wait.

 

 

 

« La guerre, ce n’est pas si loin que ça »

 

Nicole Ferroni a comparé les mots d’Hadi à ce qu’elle a lu dans le Guide du Routard de son papa, vieux de dix ans, qui décrivait les chambres d’hôtel confortables d’un établissement à la terrasse jaune et ensoleillée, les pâtisseries et l’ambiance cosy d’un restaurant.

 

« Et quand j’ai lu ça, je me suis dit : c’est bizarre, Hadi n’en a jamais parlé.

En effet, si on compare les phrases de Hadi en 2016 à celles du moustachu du Routard en 2006, on sent que je tiens là quelque chose de très concret sur la guerre en Syrie.

A savoir que la guerre, ce n’est pas si loin que ça.

La guerre, ce n’est pas un truc de “loin, là-bas”.

La guerre, ça peut avoir des allures d’un “Ici et de maintenant” qu’on prend, qu’on fracasse.

C’est prendre un présent et le réduire en cendres. Remplacer le cosy par la terreur. Mettre un chaos qui ne laisse plus aucune place à la douceur pas même celle des pâtisseries car la guerre avale toutes les couleurs et met du noir à la place. »

 

 

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

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14 décembre 2016 3 14 /12 /décembre /2016 16:08

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

L'état d'urgence prolongé pour la cinquième fois

 

 

 

Les députés ont anticipé dans la nuit une interruption automatique de l'état d'urgence le 22 décembre, quinze jours après la démission du gouvernement Valls.

 

 

 

La démission de Manuel Valls rendait nécessaire un nouveau vote sur l'état d'urgence dans les quinze jours. C'est chose faite dans la nuit de ce mardi à ce mercredi 14 décembre : les députés ont largement voté une cinquième prolongation, jusqu'au 15 juillet, au motif d'une menace terroriste aiguë en période électorale. Adoptée par 288 voix contre 32, elle devrait être votée conforme ce jeudi au Sénat afin d'éviter une interruption automatique de l'état d'urgence le 22 décembre.

La France connaîtra ainsi sa plus longue période d'état d'urgence ininterrompue - 20 mois - depuis la création de ce régime d'exception pendant la guerre d'Algérie. Durci par le Parlement depuis un an, le régime permet des assignations à résidence, perquisitions administratives, interdictions de cortèges, contrôles d'identité et fouilles de bagages et de véhicules, fermetures de lieux de réunion...

 

Le nouveau ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a souligné en préalable que "pèse aujourd'hui sur la France un risque terroriste d'un niveau extrêmement élevé". Depuis la dernière prolongation votée peu après l'attentat de Nice, "nous avons déjoué pas moins de 13 attentats, impliquant une trentaine d'individus", a-t-il plaidé. Avec de multiples rassemblements publics à prévoir, le successeur de Bernard Cazeneuve a fait valoir que "l'intense période électorale dans laquelle nous entrons accroît encore le risque de passage à l'acte des terroristes".

"Une forme de résignation"
 

La très grande partie de la majorité et de l'opposition ont voté pour. Une poignée de députés LR n'ont cependant pas soutenu cette prolongation, comme Pierre Lellouche, pour lequel "l'état d'urgence n'a pas permis d'empêcher des attentats". La principale contestation est venue des députés Front de gauche, écologistes non inscrits ou ex-PS.

L'écologiste Cécile Duflot a ainsi déploré "une forme de résignation et d'habitude à débattre de mesures exceptionnelles", se demandant "quel gouvernement osera mettre fin à cet état d'urgence" et dans quelles "mains" il risque de tomber. "Ce régime doit rester un instrument d'urgence. Notre arsenal antiterroriste est largement suffisant", a renchéri le Front de gauche André Chassaigne. Ex-rapporteur de la commission d'enquête post-attentats de 2015, Sébastien Pietrasanta (PS) a exprimé ses réserves : "Lever l'état d'urgence n'est pas un désarmement de l'Etat face au terrorisme", qui sera le "combat d'au moins une génération", a-t-il lancé. Le radical de gauche Stéphane Saint-André a enfin, comme d'autres, souhaité que "cette prorogation soit la dernière".

Ces députés s'appuient notamment sur l'avis du Conseil d'Etat qui, malgré son feu vert au projet de loi, a rappelé que "les menaces durables ou permanentes doivent être traitées, dans le cadre de l'Etat de droit, par les instruments permanents de la lutte contre le terrorisme, tels ceux issus des lois adoptées depuis deux ans".

 

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

 

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14 décembre 2016 3 14 /12 /décembre /2016 14:54

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

VIDEO - François Ruffin fustige "la vision patronale" de l’économie dispensée sur France Inter

 

 

 

Profitant de son interview sur l’antenne de la radio publique, mercredi, le rédacteur en chef de "Fakir" et réalisateur de "Merci patron !" a pris à partie le chroniqueur économique de la matinale, Dominique Seux, du quotidien "Les Echos".

 

 

 

 

Tous les matins vers 7h45, les auditeurs branchés sur France Inter entendent la chronique économique de Dominique Seux, ci-devant directeur délégué de la rédaction du quotidien Les Echos. Or, cette tribune quotidienne offerte par le service public au représentant d’un journal à la ligne résolument libérale, très bienveillant à l’égard du CAC 40 - et accessoirement propriété du groupe LVMH, donc de Bernard Arnault, deuxième fortune de France - a le don d’agacer prodigieusement François Ruffin. Le rédacteur en chef du journal indépendant Fakir et réalisateur du film satirique Merci Patron ! - - a donc saisi l’occasion d’une invitation sur France Inter, ce mercredi 14 décembre, pour dire sa façon de penser à la radio publique.

A la première question de l’intervieweuse Léa Salamé, François Ruffin se lance : « Je voudrais d’abord, puisque j’ai la chance d’avoir Dominique Seux en plateau face à moi, l’inviter à un débat public, parce qu’il a la chance de prendre tous les jours la parole pour présenter la vision patronale, la vision des Echos, du quotidien de Bernard Arnault. » Et le journaliste d’ironiser :

« Il nous répète tous les jours qu’il y a des charges, qu’il y a des déficits, et je suis d’accord avec lui. Les patrons qui se sont augmentés de 20% l’année dernière, je pense que ce sont des charges qu’il faut combattre. »

"Cette finance, elle a mille visages, entre autres Dominique Seux"

Intarissable, François Ruffin, qui a été l’un des instigateurs du mouvement Nuit debout au printemps, poursuit : « Vous savez, il y a cette phrase de Hollande comme quoi la finance n’a pas de visage, pas de parti, et pourtant elle gouverne. Moi je considère que cette finance, elle a mille visages, entre autres Dominique Seux, mais ce n’en est qu’un parmi d’autres. » Le journaliste n’hésite donc pas à demander à France Inter de l’inviter « un jour sur deux pour tenir la rubrique économique » !

 

François Ruffin envisage de se présenter aux élections législatives de juin 2017 chez lui, à Amiens, dans une circonscription où le Front national cartonne. Celui qui se veut le chantre du « peuple » contre « les financiers » estime « qu’au populisme de droite, il faut opposer non pas un élitisme de gauche, mais un populisme de gauche ». A méditer dans les couloirs de France Inter...

 

 

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

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14 décembre 2016 3 14 /12 /décembre /2016 14:39

 

Info reçue par mail

 

 

Bonjour,
 
Pour la 3ème année, le Comité de Quartier Gambetta-Révolution et le Centre Social Emile Jourdan
organisent l'événement "A vos souhaits".
 
Samedi 17 décembre 2016
Sur l'îlot Fléchier
de 10h à 16h
 
On y célébrera l'année qui s'achève et celle qui pointe le bout de son nez.
 
Images intégrées 1
 
 
Au programme : pas de marché de Noël où il faut consommer mais le grand partage de Noël. Il y aura :
 
des tables à dons où chacun pourra donner, rendre ou échanger (apporter des jouets, des livres et des objets cadeaux pour Noël)
Le grand buffet métissé proposé par les commerçants et restaurateurs du quartier et par les habitants (Qui veut apporte une tarte, un cake, des fruits....ce que vous voulez. Votre spécialité. Ce que vous avez envie de faire découvrir....)
des ateliers participatifs animés par les habitants et les artistes du quartier
Des jeux en bois
- Un atelier de maquillage
- une flashmob orientale
- et des surprises selon ce que chacun voudra y proposer. 
 
Tout est possible. Les habitants et les associations sont invités à faire leur proposition.
 
Ce serait vraiment bien si, vous aussi, vous pouviez venir y proposer un atelier. 
Qu'en dites-vous ?
 
N'hésitez pas à nous contacter pour plus de renseignements.
 
Cordialement.
 
 
Le Comité de Quartier Gambetta-Révolution
 
 
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13 décembre 2016 2 13 /12 /décembre /2016 18:25

 

 

Source : http://www.ledevoir.com

 

 

Lettre à un ami européen

13 décembre 2016 | Yvon Rivard - Écrivain

 

 

Des soldats du régime syrien discutent avec des résidents d'Alep, après avoir repris possession de cette zone aux dépens des forces rebelles.

Photo: Agence France-Presse / Stringer Des soldats du régime syrien discutent avec des résidents d'Alep, après avoir repris possession de cette zone aux dépens des forces rebelles.

 

Non, je ne suis pas plus heureux que toi, même si le Canada a été généreux avec les réfugiés syriens, et encore faudrait-il voir comment les bonnes intentions se sont traduites concrètement, notre gouvernement étant expert dans l’art de dire une chose et de faire le contraire, comme soutenir l’exploitation des sables bitumineux tout en signant l’accord de Paris, accueillir les réfugiés et vendre des armes à l’Arabie saoudite.

 

Je partage ta honte, car nous sommes ici, comme en Europe, dans un silence complice. « Il est des silences qui ont valeur de crime », dis-tu, voilà la vérité que ne veulent pas admettre nos belles démocraties, occupées à la défense territoriale de leur identité confondue avec leurs intérêts économiques. Tout le monde vire à droite pour ne pas voir l’autre moitié du monde qui n’est ni à gauche ni à droite, mais au centre de l’enfer.

 

Quand un pays, comme la France, refuse de recevoir un intellectuel comme Chomsky, on peut mesurer la faillite intellectuelle et morale de l’Occident qui par ailleurs se refait une vertu, à peu de frais, en combattant le terrorisme, ou en ergotant sans fin sur une laïcité qui protégerait la neutralité de l’État. Est-ce qu’il y aurait un lien entre cette idée même de neutralité et le silence criminel que tu dénonces ?

 

Voilà une question qu’on n’a pas le droit de poser puisque ce serait précisément cette absence de neutralité religieuse qui serait l’une des sources de tous les conflits au Moyen-Orient. Je pense qu’on se jette trop rapidement sur cette explication, que c’est une réponse courte dont s’accommode bien la volonté de ne pas s’en mêler et qui oublie qu’à Alep, comme tu me le rappelles, il y a quinze ans toutes les religions vivaient en bonne entente.

 

Conscience morale

 

Que s’est-il passé ? Beaucoup de choses que toutes les analyses n’en finissent pas, avec raison, d’énumérer : le pétrole, le retour de la guerre froide, les suites de l’invasion de l’Irak et de l’Afghanistan, etc. Le non-spécialiste que je suis essaie de comprendre, donne raison à tout le monde, mais relance chaque réponse qu’on lui fournit dans la question des enfants : « oui, mais pourquoi ? »

 

Oui, tout le monde a de bonnes raisons de bombarder ou non Alep, de franchir ou non la fameuse ligne rouge des armes chimiques, de distinguer ou non les civils et les militaires, les terroristes et les rebelles, d’ouvrir ou non ses frontières, etc., et chaque bonne raison se détourne des milliers de morts dont elle est complice sous prétexte qu’il ne faut pas aggraver la situation, que ce pourrait être pire, qu’un nouvel équilibre mondial est en train de s’établir, bref que la destruction de la Syrie, comme le génocide palestinien, est le prix à payer pour la paix dans le monde.

 

Tu te demandes comment il se fait qu’il n’y ait pas, partout dans le monde, des manifestations en masse, comme celles contre la guerre au Vietnam ou en Irak. Parce qu’il s’est passé quelque chose qui échappe à l’analyse géopolitique, quelque chose qui nous échappe d’autant plus que cela a lieu en nous-mêmes, et qui s’appelle l’effritement de la conscience morale dont la base est la valeur absolue de la personne humaine, quelle qu’elle soit.

 

Ban Ki-moon affirmait l’an dernier, au sujet de la Syrie, « qu’il s’agit de la crise humanitaire la plus grave de notre temps […], que le pays a perdu près de quatre décennies de développement humain ». Quand nous regardons des documentaires sur la Shoah, nous nous demandons comment cela a été possible, comment cela a pu naître dans un pays aussi développé, pourquoi les Alliés n’ont pas fait sauter le chemin de fer qui amenait les victimes à Auschwitz ?

 

Pourquoi ne nous demandons-nous pas la même chose maintenant, pourquoi ne voyons-nous pas que nous sommes les acteurs de l’histoire ? Parce que nous sommes neutres, c’est-à-dire plus ou moins morts moralement, incapables de nous élever au-dessus de nous-mêmes, croyant échapper à l’enfer, dans lequel se retrouvent tous ces malheureux encore enlisés dans les croyances religieuses, par notre capacité rationnelle à justifier la mort et toutes les autres injustices.

 

Silence criminel

 

Que faire ? Si la communauté internationale et chacun d’entre nous décidaient de mettre la question syrienne à notre agenda, au-dessus des élections à venir ou de l’équilibre budgétaire, ne serait-ce que quelques minutes par jour, peut-être trouverions-nous le moyen de rompre le silence criminel non seulement par des interventions, des manifestations et des dons, mais surtout par un regard solidaire sur tous ces autres que nous côtoyons et qui n’ont pas la chance d’être intelligents, riches et neutres comme nous.

 

Rien ne peut ici se comparer à l’enfer syrien, mais nous pouvons essayer de voir en nous et autour de nous les petites lâchetés qui y conduisent.

 

 

 

Source : http://www.ledevoir.com

 

 

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13 décembre 2016 2 13 /12 /décembre /2016 18:03

 

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Energie

Très coûteux, polluant et inefficace : l’absurdité française du chauffage électrique

 

 

par

 

 

 

Plus de neuf millions de logements français sont chauffés à l’électricité, soit autant que dans tout le reste de l’Europe ! Engagée pour absorber la production du parc nucléaire français, la systématisation du chauffage électrique affiche un bilan catastrophique. Radiateurs et convecteurs, peu onéreux à l’installation, s’avèrent très chers à l’usage. Les factures flambent, la précarité énergétique aussi, sans compter les tensions provoquées sur le réseau électrique et un bilan carbone déplorable. Nous sommes à un point de rupture : pour éviter les blackouts, faut-il construire de nouveaux réacteurs nucléaires ou investir massivement dans la rénovation thermique des logements ?

Absurde. Le mot revient en boucle quand on évoque le chauffage électrique avec des spécialistes de l’énergie. D’abord parce que de la production à la consommation, il est d’un rendement très médiocre : pour pouvoir consommer 1 kWh d’électricité en chauffage, il faut dépenser 3 kWh d’énergie. Les premiers kWh se perdent dès la production. Dans les réacteurs nucléaires, qui assurent près des trois quarts de la production française d’électricité, 70% de l’énergie issue de la fission de l’uranium est « gâchée » en chaleur dans les tours de refroidissement. En témoignent les énormes panaches qui s’échappent de nos centrales. D’autres kWh se perdent au fil du réseau de distribution. Si les oiseaux aiment se poser sur les fils électriques, c’est parce qu’ils sont chauds...

Quand on se chauffe au bois, au fioul ou au gaz, l’énergie ne peut se perdre en trajet puisqu’elle est produite sur place, au sein de l’immeuble ou de la maison, via une chaudière ou un poêle. On consomme directement la chaleur qui est produite, contrairement aux centrales nucléaires qui vont transformer de la chaleur en électricité qui sera ensuite retransformée en chaleur par votre radiateur. Le chauffage électrique est en plus coûteux : la facture des consommateurs qui se chauffent au gaz naturel est deux fois moindre, quand ceux qui utilisent le bois paient jusqu’à quatre fois moins cher. Reste que le bois émet davantage de pollution aux particules, ce qui pose la question de son usage intensif en zone urbaine déjà polluée par le trafic automobile.

« Le chauffage électrique est facile à installer, pour un faible investissement initial, précise Anne Lefranc, de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Mais il est plus cher en coût global, si on intègre les factures d’électricité. Avec un confort qui peut-être moindre. » Pourtant, 30% de la population française se chauffe via des radiateurs électriques, soit 9,5 millions de foyers. Un record en Europe ! Jusqu’en 2013, année de la mise en place de la réglementation thermique (dite « RT 2012 »), 80% des logements neufs étaient affublés de ce que l’on appelle vulgairement des « grille-pains » [1].

 

Taillé sur mesure pour EDF, les promoteurs et les bailleurs

Pourquoi cette passion française pour les radiateurs électriques ? Elle est liée au programme nucléaire, lancé dans les années 1970, alors que les coûts du pétrole s’envolaient. « On avait visé d’emblée des quantités d’électricité dont on ne voyait pas du tout qui allait les consommer », se souvient André Marquet, ex-ingénieur de recherche à EDF dans le documentaire « Chauffage, le piège électrique » [2]. Les radiateurs électriques n’équipent alors que 10% des habitations. Leur part va dépasser les 45% pendant la décennie suivante ! « Il fallait créer un marché pour absorber la sur-production d’électricité, poursuit Joël Vormus, directeur adjoint du réseau pour la transition énergétique (Cler). On a donc inventé le chauffage électrique. » Pour vanter ses avantages, et vendre un maximum de kWh, EDF lance une grande campagne : avec lui, les plantes revivent, les odeurs s’évanouissent, les enfants s’enrhument moins l’hiver, tout le monde est plus heureux [3].

Le grand électricien n’est pas le seul à bénéficier de l’engouement généralisé pour le chauffage électrique. Pour les promoteurs immobiliers et les bailleurs, c’est aussi une aubaine : le coût d’installation est jusqu’à dix fois moins cher que celui d’une chaudière assortie de tuyaux et radiateurs [4]. « À Paris, par exemple, dans les bâtiments Haussmanniens, les propriétaires ont volontiers remplacé des chauffages centraux par des systèmes électriques », ajoute Joël Vormus. La plupart des personnes qui les utilisent sont des locataires, souvent dans le parc privé, parfois dans le parc public. « Les bailleurs en ont installé partout, simplement parce que ce ne sont pas eux qui paient les factures », regrette le médiateur national de l’énergie Jean Gaubert.

 

Un immense surcoût collectif

Chargé de gérer les litiges entre les distributeurs d’énergie et les consommateurs, Jean Gaubert affirme qu’« il y a un lien évident entre le chauffage électrique et la précarité énergétique. Comme il coûte cher, en dehors de son installation, les ménages en difficulté se retrouvent avec un poids en plus ». 10% des ménages français, soit 5,5 millions de personnes sont en situation de précarité énergétique : elles peinent à payer leurs factures et ont froid chez elles. L’augmentation annoncée du coût de l’électricité risque de rendre leur situation encore plus compliquée [5]. « Le chauffage électrique est onéreux pour tous les Français, même ceux qui se chauffent autrement, note Joël Vormus. Pour acheminer les grosses quantités d’électricité dont ont besoin nos millions de radiateurs, il faut surdimensionner le réseau de distribution (câbles, transformateurs...). Ce coût est supporté par l’ensemble des consommateurs d’électricité. Cela représente 40 à 50% du prix du kWh, pour tout le monde. »

À cet énorme coût collectif – auquel il faudrait ajouter celui des déchets nucléaires – s’ajoute le risque de black-out, une grande coupure de courant dans toute une région du pays. Quand en hiver autour de 19h, les 9,5 millions de foyers chauffés à l’électricité allument ou augmentent les radiateurs, le réseau voit rouge. Et plus la température extérieure diminue, plus la situation est tendue. Une baisse de 1°C entraine un besoin de 2 400 mégawatts supplémentaires, soit la production de deux réacteurs nucléaires, rappelle le Réseau de transport d’électricité (RTE), qui gère le réseau public haute-tension.

Cinq réacteurs nucléaires rien que pour les radiateurs

« Nous sommes le seul pays du monde à avoir une pointe électrique à 19h, soupire Marc Jedliczka, du réseau Négawatts. Ailleurs en Europe, elle a lieu à midi, quand les entreprises tournent et que l’activité augmente pour fournir les déjeuners. Le pic français de 19h est largement supérieur au pic européen de midi. La différence, due au chauffage, peut aller jusqu’à 5 GW, l’équivalent de cinq réacteurs nucléaires » [6]. Pour faire face à la demande hivernale, la France importe de l’électricité de ses voisins européens, avec un risque de saturation des interconnexions en cas de pic trop élevé, comme cela a été le cas en 2012, lors d’un épisode particulièrement froid [7].

Cette année, la situation est particulièrement délicate, en raison des nombreux arrêts de réacteurs nucléaires demandés par l’Autorité de sureté (ASN) et qui s’échelonnent jusqu’à fin janvier. « Nous n’avons jamais été dans une situation aussi critique, pense Marc Jedliczka. Il y a un vrai risque de black-out s’il fait trop froid. » « Les appréhensions sont réelles, confirme Anne Lefranc, de l’Ademe. Le ministère de l’Environnement et l’Ademe viennent de lancer une campagne sur les éco-gestes, invitant les gens à faire attention, par exemple en limitant la température intérieure à 19°C. »

« Une catastrophe du point de vue des émissions de CO2 »

Pour être absorbé, et que chacun dispose d’électricité chez soi malgré la forte demande, ce pic de consommation requiert le secours des centrales thermiques du pays, qui fonctionnent au fioul, au gaz ou au charbon. Affirmer que l’électricité française n’émet pas de gaz à effet de serre n’est donc pas vraiment exact... Pour la période 2000-2004, l’Ademe et EDF annonçaient des émissions moyennes de 180g par kWh électrique de chauffage domestique ; contre 195g pour le gaz naturel et 310g pour le fuel. Mais depuis l’ouverture totale du marché de l’électricité en 2007, le contenu CO2 du chauffage électrique a explosé : nous sommes passés à plus de 500g par kWh !

Pourquoi une telle envolée ? « À chaque instant, le gestionnaire du réseau (RTE) se fournit sur le marché européen avec le kWh le moins cher disponible », répondent les experts de Global Chance, une association de scientifiques spécialisés sur les questions énergétiques. Peu importe s’il provient de centrales qui brûlent de la lignite, combustible fossile qui émet beaucoup de CO2. « Le chauffage électrique devient une catastrophe du point de vue des émissions de CO2. L’impact aurait été 2 à 3,5 fois moindre si on avait installé des chaudières à gaz plutôt que des convecteurs dans les maisons [8] ! »

Arnaud Montebourg vole au secours des radiateurs électriques

Les radiateurs électriques « nouvelle génération », à inertie ou infrarouges, peuvent-ils améliorer la situation ? Ils peuvent détecter une présence dans la pièce ou l’ouverture d’une fenêtre pour adapter leur niveau de chauffe. Ils « diffusent une chaleur plus confortable, assure Thomas Paysant Le Roux, responsable de l’espace info énergie « Les sept vents du Cotentin ». On a tendance à moins chauffer. Mais les systèmes vraiment performants peuvent coûter jusqu’à 2 000 euros pièce, ce qui réduit sensiblement leur intérêt, puisqu’on se rapproche du coût d’une chaudière ou d’un poêle à bois. » Plusieurs experts soulignent par ailleurs que les baisses de consommation annoncées par les constructeurs sont erronées. Résultat, selon Joël Vormus, « les chauffages bas de gamme importés constituent encore l’essentiel du marché ».

Il est d’autant plus difficile pour les consommateurs de s’y retrouver que les radiateurs électriques échappent à l’étiquetage énergétique, pourtant accolé sur tous les appareils ménagers, et sur tous les systèmes de production d’énergie – chaudière, poêle à bois ou pompe à chaleur – partout en Europe. Pour Joël Vormus, qui a participé aux discussions organisées sur le sujet par la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), le lobby électrique est intervenu, soutenu par le ministère du Redressement productif que dirigeait alors Arnaud Montebourg.

« Yves Le Camus, secrétaire général du groupe Muller, leader français du chauffage électrique mural aux côtés d’Atlantic, reconnaît que les fabricants de convecteurs ont bénéficié, sur ce dossier, d’oreilles attentives au ministère du Redressement productif, de la DGEC mais aussi du côté de Matignon et de l’Élysée », relève le journaliste du Moniteur Eric Leysens dans un article publié en octobre 2013. « Les autres pays européens n’ont rien trouvé à y redire, parce que pour eux, le chauffage électrique n’est pas vraiment un sujet, remarque Joël Vormus. Seule l’Angleterre a protesté, avançant des risques de distorsion de concurrence, mais sans résultat pour le moment. »

La rénovation énergétique à la traîne

« Avant de changer le système de chauffage, il faut rénover l’habitat, rappelle Anne Le Franc. C’est la manière la plus efficace de faire chuter une consommation énergétique. » « Il ne faut pas gérer la pointe, ajoute Marc Jedliczka du réseau Négawatts. Il faut la supprimer. On n’y parviendra qu’en rénovant les logements. En même temps, on réduira les émissions de gaz à effet de serre, on rendra les gens solvables, on leur rendra la vie quotidienne plus agréable, et on créera des emplois. »

Pour encourager les travaux, des aides publiques ont été mises en place : crédit d’impôt, aides de l’Agence nationale de l’habitat (anah), éco-prêts à taux zéro, subventions des régions et des départements, TVA à 5,5%... Mais divers acteurs du secteur estiment que cette pléthore de critères et d’interlocuteurs risque, tout simplement, de perdre en route une partie des consommateurs.

« Il faut organiser une convergence des dispositifs, et simplifier les démarches. Il faudrait aussi responsabiliser les acteurs du bâtiment. En France, nous avons une obligation de moyens, mais jamais de résultat », critique Joël Vormus. Les artisans n’ont pas de comptes à rendre sur l’efficacité des travaux engagés. Autre problème : l’absence d’incitation du côté des bailleurs privés, qui empêche toute amélioration de confort et d’économie d’énergie pour les locataires, majoritaires parmi les personnes chauffées à l’électricité. « Pour beaucoup de propriétaires, la rénovation énergétique est un gros mot, dit Jean Gaubert, le médiateur de l’énergie. Certains d’entre eux sont âgés, tout cela leur semble compliqué. L’intérêt leur échappe complètement alors que l’entretien d’un bien immobilier est toujours intéressant. D’autres enfin font des calculs d’Harpagon. »

« Personne ne vérifie jamais rien une fois que les travaux sont faits ! »

Marc Jedliczka regrette de son côté que le programme français de rénovation thermique soit si peu ambitieux. L’état du parc de logements est pourtant problématique : plus de 40% des habitations françaises sont classées entre « E » et « I », ce qui signifie qu’elles consomment de 231 à 330 kWh/m2/an, quand une maison efficace en consomme 50, voire 15 pour un habitat passif ! Prenant pour exemple les critères de l’Anah, qui exige une baisse de consommation énergétique de 25% pour subventionner des travaux de rénovation, Marc Jedliczka s’interroge : « Pourquoi ne pas exiger directement 50% d’économie d’énergie, voire plus ? Pourquoi se contenter de faire passer les bâtiments de la classe E à la classe D ? Faisons les choses plus sérieusement, et efforçons nous de faire passer tous les logements aux classes B ou A, avec une suppression des chauffages électriques. »

En Allemagne, les banques sont tenues de proportionner leurs offres de prêts aux objectifs thermiques des travaux : plus on est ambitieux, moins on paie d’intérêts. « Un expert indépendant est chargé d’évaluer le sérieux des travaux envisagés, détaille Marc Jedliczka. Et il repasse en fin de chantier vérifier que tout a été bien fait. Si ce n’est pas le cas, l’artisan revient gratuitement. L’efficacité est évidemment toute autre qu’en France, où personne ne vérifie jamais rien une fois que les travaux sont faits ! »

« La rénovation énergétique est la seule solution sérieuse et durable pour répondre à la déstabilisation du réseau électrique causée par le chauffage, conclut Joël Vormus. Mais au lieu de se concentrer sur ce volet, on prévoit d’augmenter les moyens de production, en construisant de nouveaux réacteurs nucléaires. C’est prendre le problème à l’envers, encore une fois. » En octobre 2015, le PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy a annoncé la construction d’une quarantaine de nouveaux réacteurs d’ici 2050 [9].

Nolwenn Weiler

Photo : CC Joost Vandenweghe

 

 

Notes

[1La RT 2012 ne supprime pas tout type de chauffage électrique. Les pompes à chaleur (PAC) y ont en effet acquis une très bonne place, sous la pression des lobbys. Si la qualité, et l’efficacité énergétique des PAC est très variable, elles restent cependant moins gourmandes en énergie que les radiateurs électriques dotés d’une résistance.

[2Chauffage, le piège électrique, de Stéphane Manier et Raphaël Rouyer, 2015.

[3À propos des campagnes de promotion en faveur du chauffage électrique, voir cet article du site Terra Eco.

[4Avec des radiateurs à 50 euros ou 100 euros, on peut équiper une maison pour 1 000 à 2 000 euros.

[5Un rapport sénatorial publié en 2012 annonce une hausse du coût de l’électricité de 50% d’ici 2020.

[6Un historique des courbes de charge journalière du réseau électrique français est disponible ici.

[7Le pic record de la France (65 millions d’habitants) a été de 100 GW le 7 février 2012 à 19h00, celui de l’Allemagne (80 millions d’habitant) de 84 GW le 7 décembre 2013 à 17h00, soit un appel de puissance par habitant 50% plus élevé en France.

[8Voir Les cahiers de Global chance, septembre 2008.

[9Lire cet article du Monde, à propos du programme de relance nucléaire d’EDF.

 

 

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Source : http://www.bastamag.net

 

 

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13 décembre 2016 2 13 /12 /décembre /2016 16:26

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Social

Loi Travail : la mobilisation autour des décrets d’application continue

 

par

 

 

 

Les contestations de la loi Travail ne sont pas terminées. Le texte a bien été adopté au cœur de l’été, sans vote, et après plusieurs mois d’un mouvement social durement réprimé tant dans la rue que dans les tribunaux. Restent les décrets d’application de la loi, dont tous n’ont pas encore été publiés. Certains concernent des mesures parmi les plus décriées et sont encore la cible de mobilisations [1].

Les décrets précisant les modalités d’allongement de la durée du travail sont bien parus. Mais ceux devant préciser la réforme de la médecine du travail se font attendre. En suspens également, les décrets d’application sur les accords d’entreprises dit “offensifs”, qui permettraient d’imposer aux salariés une modification de leur temps de travail et de leur salaire, même si l’entreprise ne rencontre pas de difficulté économique. Les salariés qui refuseraient de tels accords pourraient être licenciés pour cause réelle et sérieuse, ce qui leur interdit toute possibilité de contester en justice la décision.

La réforme des règles de validité des accords d’entreprise sur le temps de travail attend aussi ses décrets. De tels accords pourraient dorénavant être adoptés contre les syndicats majoritaires, par le biais de “référendums” organisés directement auprès des salariés. Une mesure qui, selon le syndicat des avocats de France, instrumentalise les salariés « pour affaiblir les syndicats dont ils ont pourtant eux-mêmes déterminé la représentativité aux dernières élections » [2].

 

« Une inspection du travail jugée trop proche des salariés »

Un autre décret devrait être publié avant la fin de l’année : il s’agit d’une mesure passée relativement inaperçue visant à instaurer un code de déontologie pour les inspecteurs du travail [3]. Un projet auquel s’opposent les organisations syndicales des inspecteurs du travail, qui appellent à son retrait dans une pétition. « Au prétexte d’un code de déontologie, alors que nous disposons déjà, depuis 2010, de Principes de déontologie, le ministère du Travail règle ses comptes vis-à-vis d’une inspection du travail jugée trop proche des salariés en faisant figurer dans le code du travail des matières qui relèvent plus d’un règlement intérieur que de la déontologie », analyse l’intersyndicale.

« Ce code est fait pour restreindre l’indépendance des agents de contrôle, en créant des obligations principalement envers la hiérarchie, en instituant une liberté de contrôle résiduelle et un devoir d’obéissance, en restreignant les libertés individuelles et d’expression des agents, en ouvrant la porte aux pratiques arbitraires, aux sanctions et aux discriminations », dénoncent les représentants des inspecteurs du travail. Ils demandent à la ministre du Travail de supprimer la mesure tant qu’il en est encore temps.

Au Sénat, le groupe des communiste a déposé ce 6 décembre une proposition de loi d’abrogation pure et simple de la loi Travail. « Cette loi imposée à coup de 49-3 au printemps dernier et par une mobilisation policière hors norme contre le mouvement social, demeure rejetée par une majorité de l’opinion publique et sa mise en application progressive par décret démontre, semaine après semaine, les coups d’une exceptionnelle gravité portés contre le monde du travail, les salariés et leurs organisations syndicales », expliquent les sénateurs communistes.

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12 décembre 2016 1 12 /12 /décembre /2016 22:57

 

 

jeudi 15 décembre 2016 à 19h30

Entré libre - Nuit Debout - Le Subito

 

Jeu 15 décembre 19h23 ENTREE LIBRE Le Subito accueille Nuit Debout :

D'un printemps à l'autre, à quoi rêvons nous ?

 

Discussion conviviale, témoignages, rêveries d'ici...

Façon auberge espagnole, apéro-tapas, risquez-vous à un petit bla-bla

d'une heure ou deux, sur cette page d'histoire que nous avons en commun, ce mouvement social, original, né le 31 mars dernier, de la mobilisation contre la loi EL KHOMRI, dans nombreuses villes en France en Europe, et ailleurs dans le monde... Aujourd'hui encore dans l'inachevé par tous les liens qui se sont tissés entre militants associatifs, syndicaux, politiques, et sympathisants de ces organisations ou collectifs déterminés à faire converger leurs luttes, contre le rouleau compresseur de la finance qui a déjà acculé à la misère, avant nous, les grecs, les espagnols, entre autres...

Peut-on encore rêver de prendre notre destin en main d'ici le printemps 2017 ?

 

A bientôt, Vous pouvez aussi nous écrire quelques uns de vos rêves nuitdeboutnimes@gmail.com

 

Ci-joint, le programme du Subito pour le mois de décembre (avec les coordonnées adresse & tél),

 

et ci-dessous le lien du site sur lequel vous pouvez suivre nos informations, si vous ne les suivez pas déjà sur la page Facebook.

 

Amicalement,

Simone

 

https://www.nuitdeboutnimes.fr/

 

Pour inventer la société de demain ... - Nuit Debout Nîmes

 

www.nuitdeboutnimes.fr

 

La loi EL KHOMRI de réforme du code du travail est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Nous ne croyons plus aux paroles de ces hommes et femmes ...

 

 

Source : https://gard.demosphere.eu/rv/3695

 

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12 décembre 2016 1 12 /12 /décembre /2016 22:42

 

Source : http://france3-regions.francetvinfo.fr

 

Cabannes : un terrain solidaire pour ceux qui ont du mal à se loger

 

David Collard a lui-même connu des problèmes pour se loger. Un jour, en 2014, il a donc l'idée de louer des parcelles de son terrain. Le prix est raisonnable, une annonce est passée sur le Bon Coin, et des familles arrivent de toute la France pour se poser dans ce verger, en pleine nature. *

 

  • Par Nathalie Deumier
  • Publié le

© Astrid Garaude / France 3 Provence-Alpes

© Astrid Garaude / France 3 Provence-Alpes

 

Ici les règles sont simples : pas de contrat, pas de caution, pas de bail. Mais le premier qui pose problème s'en va !

David Collard est artisan plaquiste, il était auparavant éducateur spécialisé. Il a connu les galères de logement et loue depuis deux ans des parcelles de terrain. En pleine campagne, à Cabanes, dans les Bouches-du-Rhône, près d'Avignon, ses locataires paient 200 euros par mois (s'ils en ont les moyens). Ils posent leur caravane, leur camion ou même un autocar et vivent tous ensemble, comme dans un petit camping.


Une organisation utopiste

Les Grandes Terres ne sont pas une vraie communauté, même si de quelques petites organisations permettent de se relayer, pour emmener les enfants à l'école, par exemple. Beaucoup viennent souffler ici, après des années de vie en cité, dans le béton, et une ambiance pas toujours paisible. D'autres sont plutôt "routards". Ils ont choisi cette vie depuis des années, ils vivent dans un camion et se déplacent, au gré du travail ou de l'envie.


Oui mais... le réglement 

Nous avons découvert un lieu accueillant, propre, organisé et verdoyant, où vivent une quarantaine de personnes. Un lieu où les enfants grandissent à l'air libre pendant que leurs parents semblent souffler enfin. Mais ce "paradis solidaire" ne réponds pas aux normes. Le terrain est agricole, en zone inondable. Et si l'eau devenait impropre à la consommation, par exemple, c'est le maire qui en serait responsable. Nous avons donc rencontré le premier magistrat, Christian Chasson (LR). Comme il le dit lui-même, "cette initiative part d'une bonne intention". Mais sa responsabilité est engagée et il a dressé deux procès-verbaux. 

La présence ici est provisoire, considérée comme un tremplin.

Cette organisation utopique n'entre pas exactement dans les lois qui nous régissent, à Cabannes, comme ailleurs. 

 

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12 décembre 2016 1 12 /12 /décembre /2016 22:29

 

Source : https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-d-audrey-vernon/le-billet-d-audrey-vernon-09-decembre-2016

 

Guide du shopping de Noël équitable

vendredi 9 décembre 2016

Le Billet d'Audrey Vernon

 

À l’approche de Noël, il est possible de faire régner la justice sociale chez les très riches. Si on s’y prend bien, on peut donner notre argent durement gagné équitablement.

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