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3 juin 2014 2 03 /06 /juin /2014 17:17

 

Source : www.mediapart.fr

 

Espagne: et maintenant la République?

|  Par Ludovic Lamant

 

 

 

Après l'abdication de Juan Carlos, des partis et autres collectifs issus des mouvements « indignés » veulent la tenue d'un référendum sur l'avenir de la monarchie. La transition, cycle ouvert avec la mort de Franco en 1975, déjà mise à mal par la crise, est en train de prendre fin.

Cela n'a pas traîné. À peine Juan Carlos, né en 1938, 39 ans de règne au compteur, a-t-il annoncé, lundi matin, son abdication (la vidéo en VO est ici) que les appels ont fusé pour un référendum « dès maintenant » sur l'avenir de la monarchie en Espagne. Des partis de gauche mais aussi des collectifs issus de la mouvance « indignée » sont montés au créneau, appelant à des rassemblements dès lundi soir dans des dizaines de villes du pays.

Les écolo-communistes d'Izquierda Unida, les partisans de Podemos, ce nouveau parti qui fut la révélation des élections européennes, les écolos d'Equo ou encore les jeunesses socialistes (groupe relié au PSOE, mais indépendant quant à sa ligne politique) réclament tous une consultation populaire, pour savoir si les Espagnols veulent poursuivre avec la monarchie. Côté société civile, Ada Colau, star de l'activisme post-«15-M» longtemps à la tête de la plateforme anti-expulsions (PHA), l'écrivain Isaac Rosa ou encore le collectif Juventud Sin Futuro (« Jeunesse sans avenir », l'un des piliers du « 15-M »), ont tous, eux aussi, relayé l'appel.  

 

Comme Mediapart le racontait dans cette enquête publiée en avril, l'esprit républicain s'est invité dans les manifestations espagnoles des derniers mois. On a vu flotter le drapeau rouge, jaune et violet, identifié à la Seconde République (proclamée en 1931), dans les « marées » anti-austérité des professionnels de la santé ou de l'éducation, par exemple. Peu après le surgissement des « indignés » sur la place Puerta del Sol à Madrid en mai 2011, l'une des commissions qui s'était constituée au sein du mouvement, proposait d'en finir avec la monarchie : elle s'intitulait, non sans humour, « Toma la Zarzuela » (un appel à la prise de la Zarzuela, cette luxueuse résidence de Juan Carlos, dans les environs de Madrid).


 

Logique, donc, qu'au moment où le roi abdique, ces activistes tentent de se reposer, en grand, la question républicaine. Avec un sens du timing qui laisse pantois, Alberto Garzon, l'une des figures d'Izquierda Unida (que Mediapart a déjà interviewé ici), publie, cette semaine à Madrid, un essai programmatique au titre définitif : La Troisième République. Dans l'esprit de ce député, il s'agit de basculer de la monarchie à la république, pour en finir, avant tout, avec un régime corrompu, marqué par une collusion permanente entre milieux politiques et financiers (lire l'introduction ici).

La presse espagnole spéculait depuis des mois sur l'abdication du roi, tant sa fin de règne fut agitée. Aux problèmes de santé récurrents (huit opérations lourdes depuis 2009) se sont ajoutées des affaires de corruption éclaboussant le premier cercle familial (« l'affaire Noos », qui met en cause l'une des filles du roi, l'infante Cristina, et son mari, l'ex-champion olympique de handball Iñaki Urdangarin, accusés de détournement de plusieurs millions d'euros de fonds publics), des doutes sur l'origine de sa fortune apparemment colossale, mais aussi la révélation de frasques privées qui ont choqué nombre d'Espagnols piégés par la crise (à commencer par l'épisode de la chasse aux éléphants, au Botswana en 2013, chiffrée à 37 000 euros). Les sondages laissaient entendre qu'une majorité d'Espagnols réclamaient son départ (voir sur le site d'El Diario le diaporama des « dix images qui illustrent la décadence d'un règne »).

Mais le moment de l'annonce est particulier : cette abdication intervient à quelques jours du Mondial de football, et surtout une semaine à peine après les résultats des européennes, qui ont profondément re-dessiné le paysage politique espagnol. Les deux partis censés avoir assuré la stabilité de la vie politique depuis le début de la transition, le parti populaire (PP, au pouvoir) et le parti socialiste (PSOE, dans l'opposition), ont souffert d'une désertion de leur électorat. À eux deux, ils ne totalisent plus que 51 % (contre près de 85 % lors du scrutin de 2009).

D'autres formations en ont tiré avantage, comme Izquierda Unida (10 %), Podemos (8 %), ou encore UPyD (un parti centriste, 6,5 %). Ces poussées électorales ont confirmé, en creux, la fin du bipartisme espagnol « à l'ancienne ». Bref, en huit jours à peine, ce sont deux des piliers qui ont permis de négocier l'après-Franco, et d'assurer, pendant de longues années, la stabilité du pays, qui viennent de s'effriter. À cela s'ajoute la fragilité d'une constitution, qui date de 1978, mise à mal par les volontés indépendantistes de certaines communautés – comme la Catalogne. La « culture de la transition », pour reprendre l'expression du journaliste Guillem Martinez, qui a endormi l'Espagne depuis des décennies, s'est fissurée.


 

« La bonne nouvelle, c'est que la transition a pris fin, au bout de quarante ans », écrit sur son blog l'écrivain Isaac Rosa, défenseur ardent d'une Troisième République espagnole. « Elle se termine par assèchement, par effondrement, par une forme de pourrissement avancé des piliers qui la soutenaient : les institutions, le bipartisme, le système économique, le modèle territorial, et bien sûr, la couronne, qui s'est effondrée de l'intérieur, d'elle-même : ce n'est pas nous qui l'avons détruite. »

Et l'écrivain d'enfoncer le clou, en évoquant la « seconde transition » qui se profile, avec le règne de « Felipe » : « Philippe de Bourbon, que les publi-reportages nous présentent depuis des années comme un roi jeune, prêt pour l'exercice du pouvoir, proche des gens, qui vit ancré dans son temps, n'apportera que du vieux (« mas de lo mismo », ndlr). C'est un Bourbon : il appartient à cette tradition de rois qui, à chaque fois, ont échoué, et sont à l'origine de bien des maux du pays. Il a grandi dans l'ombre de son père et de sa famille, et son seul élément distinctif, c'est qu'il s'est marié à une plébéienne. Fin du changement. Il sera un chef d'État dont la seule légitimité est d'être un "fils de". Un anachronisme anti-démocratique, à une époque où les citoyens exigent davantage de démocratie. »

L'Espagne n'a connu qu'à de courts intervalles un régime républicain. Le premier épisode a duré moins de deux ans (1873-1874), précipité par le coup d'État du général Martinez Campos. Le second – le plus connu –, qui s'est étalé du 14 avril 1931 au 18 juillet 1936, a pris fin à cause du coup d'État d'un autre général, Franco. Ce dernier devait, au terme d'une guerre civile de trois ans, mettre en place une dictature. Après la mort de Franco le 20 novembre 1975, et l'arrivée sur le trône de Juan Carlos deux jours plus tard, l'Espagne allait finir par se doter d'une nouvelle constitution (1978), toujours en vigueur aujourd'hui.

Le débat reste entier, aujourd'hui, sur la responsabilité de la monarchie dans la crise actuelle, de l'effondrement de la bulle immobilière aux politiques d'austérité. Le sujet est loin de faire l'unanimité – y compris au sein des mouvements sociaux – dans une Espagne qui reste profondément conservatrice. Nombreux sont ceux qui jugent que le sujet n'est pas prioritaire. « La crise que nous vivons est si forte que personne ne l'interprète en rejetant la faute sur la monarchie. L'histoire de l'Espagne a été si triste qu'il n'existe pas de bons exemples de présidents républicains. Ils ont tous été catastrophiques et Azaña (Manuel Azaña, au pouvoir de 1936 à 1939, ndlr) est arrivé quand la guerre civile était déjà déclenchée, du coup la conscience sociale l'associe au chaos, à l'instabilité... », analysait il y a peu l'historien Pablo Sánchez León.

 

Source : www.mediapart.fr

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3 juin 2014 2 03 /06 /juin /2014 17:05

 


Le coin des tyrans 03/06/2014 à 16h40
Réussir son simulacre d’élection en six leçons, par Bachar el-Assad
Pascal Riché | Cofondateur Rue89

 

 

Pour la première fois de l’histoire, une élection présentée comme « pluraliste » par le régime de Bachar el-Assad était organisée ce mardi en Syrie. Effectivement, le bulletin de vote comporte trois noms, ce qui n’est pas habituel. Bachar et son père Hafez el-Assad se contentaient jusque-là de plébiscites organisés tous les sept ans (en 2007, Bachar el-Assad a officiellement recueilli près de 98% de « oui », un point de mieux qu’en 2000).

Avec la guerre civile en cours, le président syrien a sophistiqué la formule du simulacre démocratique. Son nom figure donc sur les bulletins de vote aux côtés de deux concurrents, parfaits inconnus et parfaits faire-valoir  :

  • Maher Al-Hajjar, parlementaire d’Alep, membre du Parti communiste ;
  • Hassan Al-Nouri, ancien ministre producteur de cirage et brosses à reluire.

Un Syrien s’apprête à cocher son bulletin (avec les photos des trois candidats), à Damas le 3 juin 2014 (Dusan Vranic/AP/SIPA)

Les électeurs sont invités à cocher le nom du candidat de leur choix. Mais plutôt « Bachar el-Assad », le responsable de la mort de 200 000 Syriens.

1 Limiter le nombre de vos adversaires

 

  • Pour être candidat, il fallait l’aval de 35 membres du Parlement (pro-Assad) et il fallait avoir vécu en Syrie les dix dernières années, ce qui exclut les opposants en exil.
  • Vingt-quatre candidats se sont présentés, Assad étant le septième de la liste. Vingt-et-un ont été rejetés pour des « raisons obscures » par la Cour constitutionnelle. Parmi les trois validés : Bachar el-Assad, bien sûr.

2 ’afficher franchement

 

  • Couvrir les murs de portraits de Bachar el-Assad.

3 Exclure les électeurs réfugiés à l’étranger

 

  • Empêcher les trois millions de réfugiés de voter : les électeurs, à l’étranger, devront présenter leur passeport « avec le tampon attestant qu’ils sont sortis de leur pays de façon régulière ».

4 Forcer les fonctionnaires et les étudiants à voter

 

Damas annonce qu’il y aura 15 millions d’électeurs dans le pays. Ce qui, selon le calcul du Monde, est arithmétiquement impossible : La population était estimée à 23 millions avant 2011. On compte 3 millions de réfugiés, 6 millions de personnes déplacées... « Le nombre réel d’électeurs potentiels ne devrait pas dépasser les 5 ou 6 millions. »

 


Bachar el-Assad et son épouse Asma, en train de voter, à Damas le 3 juin 2014 (Agence officielle syrienne Sana/AP/SIPA)

Pour que le taux de participation soit crédible, il faut pousser le plus de monde possible à voter. Et il y a plusieurs méthodes.

  • Forcer les agents publics (soit la moitié des travailleurs syriens) à voter. Parlant sous couvert d’anonymat, plusieurs ont témoigné du fait qu’ils n’avaient pas trop le choix, ayant reçu « des ordres stricts d’aller aux urnes, sous peine d’être soumis à l’interrogatoire des services de sécurité ».
  • Colorer à l’encre rouge les index des personnes qui ont voté, officiellement pour éviter la fraude. Très utile pour contrôler qu’elles ont fait leur « devoir patriotique ». Menacer celles dont l’index n’a pas changé de couleur.
  • Fixer les examens universitaires le jour de l’élection, pour mieux contrôler le vote des étudiants. Une technique racontée au New York Times par un étudiant d’Hama contacté par Skype. Libération rapporte le témoigage d’une étudiante de la faculté des beaux-arts d’Alep, qui considère cette élection comme une comédie, mais qui est prise dans un dilemme : « Les membres de l’Union des étudiants du Baas, qui travaillent en étroite collaboration avec les services de sécurité, ne se priveront pas de me dénoncer. Ils peuvent m’interdire l’accès à la salle d’examen, voire me faire renvoyer de la faculté si je ne montre pas mon index rouge. »

5 Bien choisir ses observateurs

 

6 Préférer un résultat flatteur

 

  • Le résultat est à votre guise. Les dictateurs aiment généralement les situer aux alentours de 95% des voix. C’est le score atteint par le général Sissi en Egypte. Bachar el-Assad peut faire beaucoup mieux.

 

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

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3 juin 2014 2 03 /06 /juin /2014 16:47

 

Source : www.mediapart.fr

 

Le régime syrien s'acharne sur les opposants pacifistes

|  Par Marie Kostrz

 

 


En se faisant réélire président, Bachar al-Assad fait valoir qu'il est le meilleur rempart à la menace djihadiste dans le pays. Mais ces derniers mois, le régime a férocement réprimé tous les groupes d'activistes pacifistes pouvant représenter une alternative démocratique, misant sur la radicalisation du conflit.

Beyrouth, correspondance.   Le procès à Damas de Mazen Darwish, avocat et président du Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression (SMC), prend depuis quelques semaines un tour ubuesque. Le 24 mars, la cour antiterroriste de Damas avait déclaré que Darwish, ainsi que quatre autres membres de l'organisation, seraient désormais poursuivis pour « avoir fait la promotion d'actes terroristes ». Arrêtés en février 2012 lors de la mise à sac des locaux du SMC par les services de renseignements de l'armée de l'air, ces cinq activistes documentaient les exactions commises contre les journalistes durant le soulèvement populaire qui a éclaté en 2011.

 

Mazen Darwish, arrêté et emprisonné en février 2012. 
Mazen Darwish, arrêté et emprisonné en février 2012. © (dr)

Leur dossier a ensuite été transféré devant la cour antiterroriste de Damas. Depuis, cette juridiction créée le 25 juillet 2013 attendait que des preuves de leurs présumées activités terroristes lui soit transférées pour débuter le procès. Le 18 juin prochain, il aura finalement lieu sans qu'aucune pièce n'ait besoin d'être présentée : le procureur général a décidé de s'en passer. A cour exceptionnelle, règles exceptionnelles...

Cette pratique ne cesse d'être dénoncée par les organisations de défense des droits de l'homme : « La nouvelle cour anti-terroriste fournit une couverture judiciaire pour la persécution des activistes pacifiques par les branches de sécurité syriennes, estime Nadim Houry, responsable de la section Proche-Orient de Human rights watch (HRW). Le gouvernement peut avoir une loi anti-terroriste mais il n'y a rien de légal dans le fait de poursuivre des activistes pacifiques sans garantie d'un procès équitable pour des actes qui ne devraient jamais être considérés comme des crimes ».

L'accusation de terrorisme dont Mazen Darwish et ses quatre collègues font l'objet est en effet difficile à justifier par les autorités syriennes. Depuis 2004, cet avocat répertoriait les violations des droits de l'homme en s'attachant à la situation des médias et des journalistes. Les accusés encourent aujourd'hui jusqu'à quinze ans de prison.

Ce procès est emblématique d'un phénomène relégué au second plan par les exactions des groupes radicaux qui prolifèrent aujourd'hui en Syrie. Trois ans après le début de la révolution, les opposants à Bachar al-Assad qui ont fait le choix de ne pas prendre les armes sont toujours les cibles premières du régime. « La prison est un moyen de les empêcher de travailler, regrette une proche de Mazen Darwish également arrêtée en février 2012. C'est pour cela que les autorités se permettent d'attendre un an pour obtenir des preuves alors qu'ils savent depuis le départ qu'ils n'en trouveraient aucune ».

Les méthodes du régime pour empêcher les activistes de poursuivre leur lutte s'avèrent souvent encore plus radicales. En novembre 2012, Ayham Ghazoul, membre du SMC, est mort sous la torture après avoir été arrêté à l'université. Et bien d'autres groupes d'activistes ayant fait le choix de la non-violence subissent la même répression. « Le régime nous a visés depuis le départ car nous avons des projets sérieux, on peut représenter une alternative au pouvoir en place », explique Majd Chourbaji, membre de l'organisation des Femmes libre de Daraya, ville de la banlieue de Damas assiégée depuis un an et demi par le régime (lire ici un précédent article sur les massacres survenus dans cette ville). « Nous savons ce que nous voulons pour le futur, c'est-à-dire un état démocratique non sectaire qui respecte toutes les religions », ajoute-t-elle. Un discours très éloigné de la manière dont le régime syrien dépeint ses opposants, qualifiés indistinctement de terroristes.

Majd Chourbaji, qui a aussi participé au lancement d'Ineb Baladi, un journal libre créé au début de la révolution à Daraya, souligne que la plupart de ces activistes croupissent aujourd'hui dans les prisons du régime. Rien que parmi les rangs d'Inab Baladi, trois membres ont été tués et quatre autres sont toujours emprisonnés. Daraya a particulièrement fait les frais de cette stratégie : cette ville est célèbre pour le mouvement non-violent qui a perduré pendant les premiers mois de la révolution. Dès mars 2011, des activistes sont arrêtés et meurent sous la torture pour avoir distribué de l'eau et des roses aux soldats qui tiraient sur les manifestants.

Ces arrestations ont sans nul doute affaibli la dynamique qui prévalait durant les premiers mois du soulèvement. « En arrêtant les opposants qui défendaient une ligne pacifique, le régime a permis à la révolte armée de prendre le dessus », poursuit Majd Chourbaji, qui est restée sept mois en prison. «Pendant ma détention je voyais des femmes qui avaient aidé les rebelles être relâchées au bout d'un mois ou deux, alors qu'on m'a libérée au bout de sept mois et dans le cadre d'un échange d'otages : je n'aurais même pas dû sortir !», témoigne-t-elle.

Imad (son nom a été changé pour des raisons de sécurité) observe chaque jour les retombées d'une telle stratégie. Cet activiste est membre du conseil local qui administre Daraya depuis octobre 2012. Joint par Skype, il explique que la révolte armée a donné un coup d'arrêt aux activités pacifiques. « Une fois que la bataille de Daraya a commencé en novembre 2012, le bureau militaire du conseil local est devenu très important alors que les bureaux qui s'occupent d'animer la société civile sont devenus minimes », regrette-t-il.

Un chaos bénéfique au régime de Damas

Avec l'arrivée des armes, les activistes pacifiques ont en effet perdu leur influence sur le terrain. Wesam Sabaaneh est coordinateur pour l'organisation Jafra, qui aide les habitants des camps palestiniens syriens. Originaire de celui de Yarmouk, au sud de Damas, il explique les difficultés rencontrées par les activistes restés dans cette ville assiégée par le régime depuis presque deux ans. « Contrairement aux rebelles, ils n'ont pas d'argent, ils ne sont pas armés , résume-t-il. C'est la guerre, le chaos, c'est très dangereux : de plus en plus d'activistes se sont donc affiliés à des milices car ils n'ont pas d'autre choix pour avoir une protection. A partir de là, beaucoup ont perdu leur indépendance ».

L'homme note aussi que le paysage des activistes a évolué : « Beaucoup ont fui avant le siège, ceux qui sont actifs à l'intérieur sont jeunes, ils étaient encore adolescents quand la révolution a commencé ; ils sont courageux et essayent de faire de leur mieux mais c'est difficile car ils n'ont pas d'expérience ».

Même s'ils sont aujourd'hui affaiblis, ces activistes continuent d'être pourchassés par le régime. A Yarmouk, ils sont systématiquement exclus des trêves conclues pour évacuer le quartier. Si des combattants ont été autorisés à quitter Yarmouk en janvier dernier, les activistes pacifistes n'ont pas fait partie de l'accord. Depuis la trêve, trois ont été arrêtés en essayant de sortir du camp. « Ahmad Qudaymi est détenu car il travaillait dans le seul hôpital de Yarmouk », dénonce un activiste originaire du camp. Lui-même a fui le pays après que toute sa famille a été arrêtée en septembre dernier, lorsque son père a transmis de l'argent à un commerçant censé fournir de la nourriture pour les habitants assiégés du camp.

 

Ruines dans la ville de Yarmouk à l'été 2013. 
Ruines dans la ville de Yarmouk à l'été 2013. © (dr)

Les activistes pacifistes en sont persuadés : le régime fait tout pour les pousser à l'exil afin d'affaiblir leur lutte. « Une fois qu'on est dehors, on est loin, plus confronté aux difficultés des Syriens de l'intérieur », admet un ancien membre du bureau des médias du comité local de coordination de Zabadani, installé en Turquie car il ne lui était plus possible de travailler sous les bombes. « Pour cette raison, je n'ai mené que des projets personnels depuis que je suis sorti du pays », dit-il.

Cet exil désole d'autant plus les opposants qu'il laisse le champs libre aux éléments les plus radicaux du conflit. Le régime n'est maintenant plus le seul à opprimer les activistes pacifiques. « Depuis plusieurs mois, les attaques et surtout les enlèvements de militants des droits humains et journalistes en particulier, se sont multipliés de la part d'acteurs non-étatiques armés », constate Marie Camberlin de la FIDH, organisation membre de Free Syria's Silenced Voice. Cette campagne lancée en mai répertorie les arrestations et disparitions d'activistes afin de « redonner une voix à ceux qui militent pacifiquement pour les droits des Syriens ».

Le plus emblématique de ces enlèvements est celui de Razan Zaitouneh. Cette avocate a fondé les Comités locaux de coordination qui organisent et couvrent les activités civiles opposées au régime, ainsi que le centre de documentation des violations (VDC). Avec trois autres activistes, elle a été kidnappée en décembre 2013 par un groupe armé à Douma, en banlieue de Damas. En avril 2014, ses proches ont publié une déclaration interpellant Ziad Alloush, leader du groupe rebelle L'Armée de l'Islam, responsable de la zone dans laquelle elle a disparu.

Ce chaos, qui dégrade l'image de l'opposition, est bénéfique au régime. « Il se montre comme la seule solution pour protéger les minorités et rétablir le calme, analyse une proche de Mazen Darwish. Mais il ne doit pas oublier qu'il a maintenant la responsabilité de protéger tout Syrien contre les éléments extrêmes et djihadistes ».

 

Lire aussi

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

 


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3 juin 2014 2 03 /06 /juin /2014 16:33

 

Source : www.mediapart.fr

 

Une pétition demande à Hollande d'accorder l'asile à Snowden

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

 

Lancée par L'Express, cette pétition a reçu le soutien de nombreuses personnalités : Pierre Bergé, Pascal Bruckner, Daniel Cohn-Bendit, Olivier Duhamel, Luc Ferry, Jacques Julliard, Edgard Morin, Michel Rocard, Jean-Michel Ribes ou encore Michel Wieviorka.

Plus de 10 000 personnes, dont de nombreuses personnalités, avaient signé, mardi 3 juin en milieu de journée, une pétition demandant à François Hollande d’accorder l’asile politique au whistleblower Edward Snowden.

« En juillet prochain, le visa d'Edward Snowden arrivera à expiration en Russie. Nul ne sait alors ce qu'il adviendra de lui dans le contexte international tendu qui est celui d'aujourd'hui », explique le texte de la pétition lancée par L’Express.

« La France, pays des droits de l'Homme et de la liberté de la presse », poursuivent les signataires, « a une obligation particulière à l'égard d'Edward Snowden car sa constitution prévoit que "tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a le droit d’asile sur les territoires de la république" ».

Cette pétition avait reçu, dès sa mise en ligne, la signature de nombreuses personnalités telles que Philippe Aigrain, co-fondateur de La Quadrature du net, Patrick Baudouin, Président d'honneur de la Fédération Internationale des Ligues des droits de l'homme, Pierre Bergé, Pascal Boniface, Rony Brauman, Pascal Bruckner, Daniel Cohn-Bendit, Olivier Duhamel, Luc Ferry, Jacques Julliard, Edgard Morin, Michel Rocard, Jean-Michel Ribes ou encore Michel Wieviorka.

A signer sur le site Change.org.

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

 


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2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 21:23

 

Source : convergencesndl.over-blog.com

 

 

cet été 2014 dès maintenant. NDL : nous ne lâcherons rien!!!

 

 

Publié le 19 Mai 2014

 

ENSEMBLE pour renforcer les actions contre les Grands Projets Inutiles Imposés (GPII), pour la préservation des terres et des emplois agricoles, pour un autre choix de société qui ne mettrait plus en danger la biodiversité et l'avenir des générations futures...

Faisons du prochain grand rassemblement national contre le projet d'aéroport des 5 et 6 juillet 2014 un moment d'informations et d'échanges militant et festif !

Nous ferons ENSEMBLE la démonstration que nous restons plus que jamais déterminés et massivement mobilisés.

Cette convergence est l'occasion, à partir des luttes locales, décentralisées sur tout le territoire, de populariser et de fédérer ces luttes.

Elle se traduira par différentes formes d'actions déterminées:

• "caravanes" (à pied, vélos, tracteurs, voitures...)

• points de rencontre, d'information

• meetings dans les villes et campagnes traversées pour arriver au moment du rassemblement final sur les terres de Bellevue le 4 juillet vers 19h00.

8 rassemblements décentralisés sont envisagés au week end du 28 et 29 juin ainsi que3 grandes convergences les 2 et 3 juillet.

6 grands parcours se dessineront à partir du 1°Juin.

Plus de 10 caravanes avec des étapes s’arrêteront dans des lieux symboliques de luttes.

Un grand mouvement , à travers toute la France se met en marche pour dénoncer l'artificialisation des terres agricoles et les grands projets nuisibles.

Tous les chemins convergent vers Notre Dame des Landes et son grand rassemblement des 5 et 6 Juillet 2014.

Vous souhaitez y participer en rejoignant une caravane: sur les onglets en haut vous avez les différentes caravanes (à vélo/à pied ou motorisées) avec les trajet pour trouver celle qui vous correspond le mieux. Vous avez un mail ou un numéro pour contacter les responsables, vous inscrire et obtenir des renseignements.

Vous ne pouvez pas suivre une caravane mais vous souhaitez participer? Rejoignez un des grands rassemblements proposés dans la région où vous êtes. Un numéro ou un mail est à disposition pour prendre contact. Vous pouvez aussi faire une ou deux étapes suivant vos disponibilités.

Pour toute information, contactez nous: convergencesnddl2014@gmail.com

Le symbole des convergences: Le Bâton

HISTOIRE DE BÂTON

2 décembre 1978, les paysans du Larzac finissent leur marche et arrivent à Paris.

Ils se sont appropriés le bâton des bergers du causse et, dans un silence impressionnant, ils avancent au rythme des bâtons qui frappent le bitume en cadence au devant des nombreux gardes mobiles qui les attendent.

Novembre 2013, Michel Tarin écrit : »J'irai avec mon bâton, avec les forces qui me restent et dans la non-violence, sur le terrain et nous le défendrons mètre carré par mètre carré ! Je n'utiliserai pas mon bâton pour cogner sur les forces de police mais, comme lorsque les copains du Larzac montaient à Paris, nous ferons résonner le chant de nos bâtons sur les terres de la ZAD pour les protéger du saccage programmé... »

Mai 2014, alors que s'organisent les convergences vers NDL, Michel émet l'idée que chaque personne apporte son bâton qui résonnera dans tous les lieux traversés jusqu'à la ZAD de NDL.

Nous avons repris son idée et fait du bâton le symbole de notre lutte.

Quant au bâton de Michel, il sera le 31 mai au rassemblement des Glières et sera rapporté, de mains en mains et de luttes en luttes, à NDL le 4 juillet.

NOTICE D'UTILISATION

Procurez-vous, fabriquez-vous un bâton de marche.

Le bois est recommandé. Méfiez-vous des contre-façons.

Gravez dans le bois votre nom ou surnom...votre département...la date...

Apportez ce bâton à NDL en le faisant résonner sur tous les lieux de lutte que vous traverserez.

Vous pouvez aussi vous en servir pour vous appuyer.

Si vous n'allez pas à NDL, confiez-le à une autre personne qui l'apportera jusqu'à l'étape suivante jusqu'à ce qu'il arrive à destination.

Voir les commentaires

Rédigé par convergences

 

 

Source : convergencesndl.over-blog.com

 


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2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 21:13

 

Source : www.ledauphine.com

 

 

THORENS-GLIÈRES Départ de la marche vers Notre-Dame-des-Landes

 

 

 

Hier, en fin d’après-midi, Gilles Perret, un des organisateurs du rassemblement “Paroles de résistances”, le représentant du collectif de Notre-Dame-des-Landes et les représentants de la Confédération paysanne ont donné le départ de la première marche de soutien aux opposants au projet de construction d’un aéroport en Loire-Atlantique.

1000 personnes pour la première journée

La première journée de ce rendez-vous, qui se poursuit aujourd’hui au plateau des Glières, a rassemblé une foule importante, environ 1000 personnes, autour de la salle Tom-Morel, mais un peu moins que d’habitude selon les habitués.

Plusieurs débats et conférences sur des problèmes sociétaux se sont tenus sous chapiteaux. Particulièrement applaudi, Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, a évoqué l’accaparement des terres. Bien que fatigué par 48 heures de garde à vue dans l’affaire de la ferme des 1000 vaches, il tenait à participer à ce rassemblement.

Dans la salle Tom-Morel comble, une conférence plus politique était portée par Frédéric Boccara, économiste, Patrick Piro et François Ruffin, journalistes. Ils proposaient des idées afin de tenter de faire reculer le coût du capital pour une nouvelle expansion sociale.

Un autre débat avait pour thème “Les étrangers, résistance et résidence”. La défense des Roms face à la répression des pouvoirs publics était au cœur des interventions. La responsable du collectif annécien s’offusquait des méthodes employées.

Enfin, plusieurs associations militantes informaient le public de la gravité de certains enjeux, faisant part de leur opposition au gaz de schiste ou au grand marché transatlantique par exemple.

Par J.L. | Publié le 01/06/2014 à 06:02

 

 

Source : www.ledauphine.com

 

 

 

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2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 17:01

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/marie-anne-kraft

 

 

Les poursuites américaines contre BNP-Paribas pourraient remettre en cause la suprématie du dollar

La justice américaine poursuit BNP Paribas pour violation d’embargo à l’égard de l’Iran, de Cuba et du Soudan et menace la banque d'une amende record de 10 milliards de dollars. Pour des transactions de négoce notamment en pétrole effectuées hors des Etats-Unis, mais libellées en dollar. BNP-Paribas a respecté la loi française, européenne, internationale, mais aurait contrevenu à la loi américaine par le biais de l'utilisation du dollar, car la monnaie est compensée sur le sol américain, sur des comptes de correspondants bancaires ou des plateformes de compensation.

Ainsi, la justice américaine met en œuvre une vision extensive de ses compétences, et considère que toute utilisation du dollar relève des lois américaines. Mais comme le dit le très bon article de Mediapart, cela pourrait avoir des conséquences bien plus lourdes que ne l’anticipent les États-Unis :

"Le statut du dollar comme seule monnaie de réserve internationale est contesté. Déjà plusieurs pays pétroliers parlent de libeller leurs échanges en euros. L’Iran a déjà commencé à le faire. La Chine et la Russie ont signé un accord, il y a quinze jours, pour négocier leurs échanges dans leur monnaie, en se passant de la monnaie américaine. Elles appellent tous les pays émergents – Brésil, Afrique du Sud, Asie – à venir les rejoindre, afin d’échapper à la tyrannie du dollar et de protéger leur économie des mouvements excessifs des capitaux. Si le dollar, déjà perçu comme une monnaie dépréciée, devient aussi une monnaie dangereuse, ouvrant la porte à toutes les poursuites, en dehors du droit international, le mouvement de fuite pourrait s’accélérer. Les banques européennes pourraient s’y rallier. Pour les États-Unis, les poursuites contre BNP Paribas deviendraient alors plus contre-productives qu’ils ne le pensent. Cela pourrait même s’appeler se tirer une balle dans le pied."

En effet, c'est grâce à l'utilisation du dollar pour une grosse part du commerce international que les Etats-Unis peuvent vivre facilement à crédit à un taux raisonnable, avec un déficit public permanent financé par émission de titres du Trésor américain. Les exportateurs, notamment les pétroliers, le gouvernement chinois, créanciers pas seulement à l'égard de débiteurs américains mais aussi d'autres pays, ont donc des dollars à placer qui naturellement achètent ces titres du Trésor américain.

Si le commerce international, notamment de matières premières et de pétrole, changeait de monnaie et décidait d'utiliser l'euro à la place du dollar pour une part importante réalisée en dehors des Etats-Unis, les créanciers trouveraient facilement à placer cet argent du fait du stock important des dettes publiques libellées en euro et encore émises en quantité après la crise de 2008. L'euro pourrait dépasser le dollar comme monnaie de réserve internationale. Le FMI estime que sur environ 10 000 milliards de dollars en 2012 de réserves de devises stockées dans le monde, 61% le sont en billets verts. L'euro, qui vient en deuxième position, représente tout juste 27% du montant. Or la dette américaine a dépassé 17 000 milliards de dollars en 2013. La moitié environ étant détenue par des investisseurs étrangers, dont des Etats (Chine, Japon, pays pétroliers). A titre de comparaison  La dette publique en euro des Etats de la zone euro représentait 8 600 milliards d'euros en 2012 (soit 11 200 milliards de dollars). Une augmentation de la demande de placement en titres d'Etat en euro aurait un effet baissier sur le taux d'intérêt et a contrario une baisse de la demande d'achat de T-bonds et T-Bills américains aurait un effet haussier sur le taux d'intérêt américain, renchérissant la charge financière de la dette.

Un autre scénario pourrait voir le jour mais à plus longue échéance car difficile sans l'accord des Etats-Unis, celui de la création d'une monnaie mondiale fonctionnant comme un panier de monnaies, de la même manière que l'ECU avant la naissance de l'euro, qui était utilisé non seulement pour libeller des émissions obligataires mais aussi dans des transactions internationales, compensé par la BRI. Le FMI a déjà une forme de monnaie composite avec les DTS (droits de tirages spéciaux) mais limitée (voir explication dans mon article "Plaidoyer pour une monnaie mondiale" écrit en 2009. L'inconvénient étant qu'on ne peut rien faire au FMI sans l'accord des Etats-Unis. Ces derniers sont très réticents à cette idée car ont peur de ne plus pouvoir emprunter à leur guise et à tout le moins de voir le coût de leur dette augmenter.

Quel que soit le scénario, si les négociateurs internationaux en matières premières, les pétroliers, la Chine et les pays émergents, et même les entreprises exportatrices en général, s'inquiètent du risque de se voir infliger des énormes amendes par les Etats-Unis du fait simplement d'avoir utilisé le dollar et de risquer de ne pas être en règle avec la loi américaine, ils vont se tourner sérieusement vers d'autres monnaies d'échange. Cela pourrait bien provoquer une grave crise monétaire et budgétaire aux Etats-Unis. L'affaire BNP-Paribas pourrait bien être le déclencheur d'un grand bouleversement monétaire géopolitique, celui de la remise en cause de la suprématie du dollar.

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/marie-anne-kraft

 

 

 

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2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 16:47

 

Source : www.mediapart.fr

 

La NSA collecte vos photos pour son programme de reconnaissance faciale

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

 

Selon des documents d'Edward Snowden, l'agence américaine conserve les photos incluses dans tous les types de messages qu'elle peut intercepter.

La NSA américaine collecte « une énorme quantité d’images de personnes » dans le but d’alimenter des programmes de reconnaissance faciale, rapporte dimanche 1er juin le New York Times citant des documents fournis par Edward Snowden.

Selon des présentations internes de l’agence américaine, celle-ci conserverait « des millions d’images par jour » envoyées par mail et SMS ou partagées sur les réseaux sociaux. Le but de cette collecte massive serait d’alimenter une gigantesque base de données de visages que la NSA exploite grâce à des logiciels de reconnaissance faciale développés en interne et qui, selon les documents fournis par Edward Snowden, ont été fortement améliorés ces dernières années.

A lire sur le site du New York Times.

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

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2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 16:35

 

*Source : www.mediapart.fr

 

Nucléaire : accident dans le seul centre de stockage profond de déchets aux Etats-Unis

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

Le seul centre de stockage géologique profond de déchets nucléaires aux Etats-Unis, près de Carlsbad, au Nouveau Mexique, connaît actuellement un grave accident toujours non élucidé.

Le seul centre de stockage géologique profond de déchets nucléaires aux Etats-Unis, près de Carlsbad, au Nouveau Mexique, connaît actuellement un grave accident toujours non élucidé. Tout commence en février dernier, lorsque un colis de rebuts se rompt et commence à se répandre. Des éléments radioactifs se mettent alors à fuir dans le dépôt souterrain mais aussi dans l’environnement, en surface. Cet accident grave a suscité le déclenchement d’une inspection qui vient de conclure que la situation était encore bien plus critique : au moins 368 colis de déchets risquent de subir la même réaction qui a causé la fuite.

L’usine pilote d’isolement de déchets (Waste Isolation Pilot Plant, WIPP) a été creusée à 655 mètres de profondeur, dans des couches de sel. Elle stocke des déchets nucléaires de faible et moyenne activité, d’origine militaire, notamment du plutonium et de l’americium. Les éléments potentiellement fuitards contiennent des nitrates et de la cellulose, qui ont pu causer la première explosion en février, même si les enquêteurs n’en sont pas encore sûrs. A ce stade, leurs soupçons se portent sur un coupable inattendu : de la litière bio. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les litières de chat sont utilisées depuis des décennies dans les laboratoires de radiochimie et sur les installations nucléaires pour stabiliser certains éléments radioactifs. Or, l’un des laboratoires fournissant le WIPP en colis de déchets, a récemment substitué de la cellulose bio à base de blé au produit à base d’argile habituellement utilisé.

Le WIPP est fermé depuis la découverte de l’accident en février. Il fait l’objet de fortes critiques sur son faible niveau de sûreté. 

La suite à lire sur le site de Nature

 

 

*Source : www.mediapart.fr

 

 

 

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1 juin 2014 7 01 /06 /juin /2014 17:53

 

Source : www.reporterre.net


 

Mille vaches : les infractions de l’entreprise Ramery ne sont toujours pas poursuivies

Novissen

vendredi 30 mai 2014

 

 

 

 

Dans une lettre ouverte au procureur de la République et à la ministre de la Justice, Christiane Taubira, l’association Novissen souligne que, alors que des moyens disproportionnés sont déployés contre la Confédération paysanne, les infractions commises par l’entreprise Ramery ne sont toujours pas instruites.


Lettre à Monsieur Bernard FARRET
Procureur de la République
Tribunal de Grande Instance d’Amiens – Palais de Justice

Monsieur Le Procureur de la République,

Nous avons l’honneur de vous faire savoir que nous n’avons, à ce jour, reçu aucune nouvelle des trois plaintes que nous avons déposées auprès de vous, bien que certains faits remontent à plusieurs mois. Nous vous serions donc très obligés de nous faire connaître l’évolution de ces procédures. Ces trois plaintes concernent Monsieur Ramery, promoteur de la ferme-usine dite « des Mille Vaches » dans notre Commune et celle de Buigny-Saint-Maclou.

La plainte la plus ancienne concerne des faits qui remontent au 12 septembre 2013. Monsieur Kfoury, Président de Novissen, pour rejoindre des journalistes, s’est ce jour-là engagé dans un chemin en impasse. Monsieur Ramery, survenant avec deux autres hommes conduisant des 4x4, a coincé la voiture de M. Kfoury. Enervé par l’opération nocturne menée par des membres de la Confédération Paysanne, il a invectivé M. Kfoury et l’a menacé de s’en prendre à sa personne, sa famille et ses biens. Le blocage a été dûment constaté par des Gendarmes qui passaient et qui ont aperçu la scène. M. Kfoury a déposé plainte, mais celle-ci est restée sans effet, ce qui est pour le moins surprenant étant donné que, pour des faits du même jour (12/09), M. Kfoury a été placé en garde à vue pendant sept heures à Gamaches, le 21 novembre 2013, avec prélèvement d’ADN, uniquement suite à un appel téléphonique qui pouvait laisser croire qu’il avait participé à l’action nocturne, cet indice téléphonique s’étant rapidement révélé faux. Le contraste est saisissant : d’un côté, une absence de faute, mais des moyens humiliants déployés après deux mois ; de l’autre, une faute avérée et aucune suite donnée huit mois plus tard.

La seconde plainte concerne des faits qui remontent au mois de décembre 2013. Par des vues aériennes (un aérodrome est, en effet, situé à 150 mètres de la future ferme-usine), nous avons pu nous rendre compte que les constructions en cours sur le chantier n’étaient pas conformes au plan du permis de construire accordé. On apercevait des modifications de dimensions et d’emplacement, et tout particulièrement un bâtiment placé sur une zone non constructible, réservée à des fouilles archéologiques. Nous avons averti Monsieur le Préfet d’Amiens qui a dépêché sur place des personnes de la DRAC et de la DDTM. Celles-ci ont confirmé qu’existaient des irrégularités nombreuses et graves. Leur rapport vous a donc été transmis pour suites à donner.

Monsieur le Sous-préfet, Monsieur le Préfet nous ont assuré avec fermeté que la légalité serait rigoureusement respectée, et que, si le Juge l’ordonnait, les bâtiments non-conformes seraient démolis. Il est vrai que, sans attendre cet ordre, le bâtiment situé sur la zone des fouilles archéologiques a été, non pas démoli mais démonté, et les éléments laissés sur place. Pour le reste, le promoteur a déclaré que les différences entre le plan et la réalité sont monnaie courante, et font tout bonnement l’objet d’une régularisation après-coup. Cinq mois ont donc passé. La construction se poursuit tranquillement, la plainte déposée pour irrégularités flagrantes semble, elle aussi, sans effet. Cette fois encore, le contraste est saisissant entre un simple particulier qui ne suivrait pas les indications d’un permis de construire, et ce promoteur auquel il semblerait que soient accordés, au vu et au su de la population, des passe-droits lui permettant de faire ce que bon lui semble. Il nous semble que vous pouvez comprendre ce qu’une telle situation peut soulever de colère légitime....

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

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