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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 21:33

 

 

Source : zad.nadir.org

 

Infos du 16 au 22 juin

samedi 21 juin 2014, par zadist

 

 


Tant que la situation est calme, on continue les infos régulières, mais sur un rythme plus détendu d’un article par semaine, mis à jour tous les 2-3jours. Si quelque chose s’accélère, on donnera de nouveau les nouvelles en temps réel et vous pouvez écouter les nouvelles transmises par radio klaxon en streaming.

Si vous voyez des mouvements de police anormaux autour de la zone n’hésitez pas à nous contacter en appelant le numéro d’urgence au 06.43.92.07.01


Samedi 21 juin

- Le squat ouvert avant-hier a nantes "la maison de la zad" "maison du 22 février" a été expulsé après que les gens se sont fait gazés et menacer a tir tendu du flashball. Un petit résumé dans les commentaire sur l’article dans indymedia nantes.

- Sur les merdias : le nouveau préfet affiche sa fermeté : "Nous sommes dans une démarche de réalisation du projet au rythme et dans le respect d’un État de droit" En gros : la répression continue... à coups de matraques, gaze et flashball.
Henri-Michel Comet affirme que "ne pas appliquer les règles, c’est être dans le déni de démocratie". Il a pas encore compris que beaucoup de gens ont marre de se soumettre a des représentant qui ne pense que a l’intérêt du capital pervers et l’économie des asservi.
On lâche rien !

Vendredi 20 juin

- URGENT :  !! messages reçu
- (15:26) Le batiment est toujours occupé, les flics sont tendu, rdv place des volontaire de la defence passive en haut rue du cavalaire. Besoin de monde, on peut gagner !
- (15:06) :évacuation en cours du squat de la maison de la ZAD 17 rue du chapeau rouge. Besoin de renfort en URGENCE, l y a presque personne en soutien dehors !! Faites tourner.

(commentaire sur indymedia nantes, autre sources confirmé) Des GMs sont devant le lieu à l’heure actuel, et des fourgons de la BI ont décollés de Waldeck direction le centre-ville. Ca sent pas très bon, RV là bas. plus d’information a venir !

- URGENT : Hier pendent que l’état réprimais des gens qui ont manifester le 22 février dans leur tribunal une centaine de personne ont ouvert une nouvelle nouvelle maison. On fait aussi une appel urgent a leur rejoindre. Méfier vous, dehors dans les autours il y a des flics qui prennent les gens en photo.

- Un texte écrit suite a les évènement et la répression au tribunal de nantes. Et aussi reçu un lien vers 3 prise de paroles.

Jeudi 19 juin

- une autre personne avais un procès pour la manif du 22. Des photo et vidéos qui ont été versé au dossier, on voit un individu qui sort de vinci et sur d’autres photos la personne habillée pareil est démasquée. La personne à été reconnu coupable des fait et des refus prélèvement ADN. Il a 8 mois avec sursis et 1 mois avec sursis, et 4460 euros à payer pour dommages et intérets à la ville de nantes.

- parmi les 5 personnes arrêtées sur le périphérie de nantes, mardi après midi, pour vol, et association de malfaiteurs en vue d’un rassemblement armé à des fin de dégradation, entre autre, ile ont appuyé l’accusation sur le fait qu’ils ont trouvé un tract pour le rassemblement d’aujourd’hui et les armes ce sont des cadenas de moto. 4 ont refusé comparution immédiate, 1 à un mandat de dépôt. Le 5éme est dispensé de peine parceque pas en raport avec les autres, il a été pris en stop.

- Des information concernant la personne qui se est fait arrêté seul à rennes hier matin pour les suites de la manif du 22 février : La personne a refusé la comparution immédiate, interdiction de territoire loire atlantique jusqu a au procès le 10 juillet, la personne doit aller pointer tous les jours en attendant.

 !! Aujourd’hui, Jeudi 19 juin, journée de soutien aux inculpé-e-s.
Rdv devant le tribunal (TGI) de Nantes à 14h.
- Deux personnes passent en procès pour la manif, puis il est possible que certaines des 6 personnes arrêtées hier passent en comparution immédiate.
- France bleu signal sur leur twitter que 4 personnes doivent se soumettre a un jugement en comparution immédiate.

Mercredi 18 juin

commentaire nantes.indymedia.org :

Beaucoup d’informations ont circulé toute la journée mentionnant 6 arrestations.

Ce qui est sûr c’est qu’une nouvelle personne a été arrêtée ce matin à son domicile à Rennes, puis enmenée à Nantes pour être interrogée. Visiblement ce serait dans le cadre du 22 février.

Concernant les 5 autres personnes en garde-à-vue, rien ne laisse penser que c’est en lien avec la manifestation du 22.

La répression continue et n’est pas prête de s’arrêter !

Lire plus

Lundi 16 juin

Dans la lutte contre la répression :

Des nouvelles du comité de soutien d’enguerrand qui appel à un rassemblement le 19 juin

Et des nouvelles de la légal team ici

PDF - 128 ko

A Calais

appel urgent !

il y a un petit groupe de militants à Calais actuellement et beaucoup de choses qui se passent. malheureusement, beaucoup d’entre nous envisagent de quitter Calais à la fin de cette semaine. S’IL VOUS PLAÎT VENEZ !!

voici quelques-unes des choses qui se passent en ce moment ....

il y a encore quelques centaines de personnes qui occupent le centre de distribution alimentaire salam et le mercredi 18 (dans deux jours), les autorités vont probablement annoncer ce qu’ils comptent faire avec les gens d’ici. Nous ne pouvons pas deviner ce qui peut se passer après, mais il se pourrait qu’il y est de nouveau à faire face à une situation compliquée, si par exemple ils décident une nouvelle fois d’évacuer les gens avec une nouvelle fois aucune solution de remplacement....

Les trois squats n’ont pas encore été expulsé, mais les visites de l’OFII à deux des endroits pour trouver combien de personnes à l’intérieur demandent l’asile pourraient laisser penser que l’expulsion est prévue pour bientôt. Ces trois maisons sont actuellement expulsables, et le 20 juin nous allons savoir si on nous donne un délai supplémentaire, ou si elles restent expulsables. Après l’expulsion de la semaine dernière d’une nouvelle maison, il y a encore un grand besoin d’un espace pour les personnes venant à calais pour dormir et s’organiser.

Environ 30 personnes sont en grève de la faim à salam. Il en sont maintenant au 6ieme jour et les gens deviennent faibles, une personne ayant été prise en charge à l’hôpital avant-hier et qui en est sorti le soir même. Il semble y avoir un manque de soutien des associations et d’autres communautés dans salam.Un soutien pratique est nécessaire et bientôt il n’y aura pas beaucoup de gens autour pour le faire. Il n’y a pas de surveillance médicale officielle des grévistes de la faim, donc un petit nombre de personnes recueillent de l’information médicale de base tous les jours, mais ces gens partent elles aussi bientôt.

beaucoup de chose à faire mais peu de gens pour les faire...

Documents joints

 

Source : zad.nadir.org

 

 

 

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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 21:32

 

Source : www.reporterre.net

 

 

Loi de transition énergétique : l’Etat satisfait EDF et le nucléaire

Hervé Kempf (Reporterre)

jeudi 19 juin 2014

 

 

 

 

La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, a présenté mercredi 19 juin les grandes lignes du projet de transition énergétique - mais pas le texte lui-même. Reporterre le publie ce jour. Derrière les mots creux de la ministre, une réalité émerge : EDF reste maître, pour l’essentiel de la politique énergétique du pays.


C’est avec plaisir que Reporterre vous offre le texte du Projet de loi de programmation pour la transition énérgétique. Il a été présenté mercredi 19 juin au gouvernement et le sera au Conseil économique, social et environnemental :

- Texte du projet de loi à télécharger :

PDF - 1.3 Molien

Il a aussi été présenté à la presse par la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal, mais seulement sous la forme d’un dossier de presse. Les parlementaires eux-mêmes n’ont pas le texte. Jean-Paul Chanteguet, président de la Commission du développement durable de l’Assemblée nationale, s’en est étonné dans un communiqué : « Une conférence de presse ne peut remplacer un projet de loi. Le président de la commission du développement durable attend donc avec impatience le dépôt sur le bureau de l’Assemblée nationale de ce texte ».

Reporterre est heureux d’offrir à la représentation nationale le texte du projet.

On peut regrouper les mesures qu’il préconise en quatre volets : l’annonce de grands objectifs énergétiques, les mesures d’économies d’énergie, la position du nucléaire, les énergies renouvelables

Les grands objectifs

- Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % en 2030 par rapport à 2020 ;
- diminuer de 30 % notre consommation d’énergies fossiles en 2030 ;
- ramener la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % en 2025 ;
- porter en 2030 la part des énergies renouvelables à 40 % de l’électricité produite ;
- diviser par deux la consommation finale d’énergie d’ici 2050.

Etrangement, ces objectifs paraissent en retrait de la loi sur l’énergie de… 2005, qui fixait comme objectif la diminuttion de « 3 % par an en moyenne les émissions de gaz à effet de serre de la France » et « une division par quatre ou cinq de ces émissions pour les pays développés ».

De surcroit, Mme Royal a refusé de répondre à la question posée par Reporterre sur l’évolution de la consommation d’électricité, prétendant qu’il s’agissait d’une querelle de chiffres. On verra qu’il n’en est rien, et que cet enjeu est crucial.

Les économies d’énergie

Ce point est mis en avant avec force, et plusieurs dispositifs sont prévus pour « accélerer la rénovation thermique des logements » :
- allègement fiscal de 30 % pour les travaux de rénovation énergétiques engagés d’ici fin 2015 ;
- relance de l’éco-prêt à taux zéro ;
- mécanisme de « tiers financeur » pour faire l’avance du coût des travaux aux particuliers.

Mais si ces dispositions paraissent un pas dans le bon sens, elles sont insuffisantes. Les professionnels de la Coalition France pour l’efficacité énergétique ne cachaient pas, au téléphone, leur surprise devant le texte du projet de loi, qualifié de « catastrophique pour l’efficacité énergétique ». Les motifs de mécontentement émanent de diverses dispositions techniques dispersées dans le texte, et par lesquelles les professionnels se sentent oubliés.

Deux préoccupations émergent :
- le projet met l’accent sur la rénovation des logements, alors que les possibilités d’économies dans le tertiaire, qui seraient très importantes et moins coûteuses, sont oubliées ;
- il donne la main sur l’accès au réseau à ERDF, la filiale d’EDF, alors que le coût en est jugé exagéré (générant des recettes indues pour EDF) et que les conditions de son fonctionnement font l’objet d’un vif contentieux, encore marqué par une décision récente de la Cour administrative d’appel de Nancy.

En résumé, les professionnels de l’économie d’énergie jugent que le texte donne beaucoup trop de pouvoir à EDF tant dans le contrôle des réseaux (et des prix) qu’en aval dans la mise en oeuvre des mesures. Dans un courriel dont Reporterre a pu avoir connaissance, ils soulignent que cette situation comporte le risque de « la disparition sur le sol national d’un outil industriel ».

Par ailleurs, le projet de loi contient une disposition étonnante dans son article 8 : la possibilité de sanctionner les personnes qui refuseraient le compteur électrique Linky, promu par EDF - un compteur jugé dangereux pour son atteinte potentielle à la liberté, et dont l’efficacité pour économiser l’énergie est loin d’être prouvée.

L’énergie nucléaire

Mme Royal refusait de répondre à la question sur la consommation d’électricité pour une bonne raison : dans l’esprit des nucléaristes et de leurs alliés au gouvernement, on pourrait avoir une baisse de la consommation globale d’énergie et une part plus importante des renouvelables sans baisser la valeur absolue du parc nucléaire - dont on annonce qu’il restera « plafonné » à 62 gigawatts, soit à sa valeur actuelle. La condition pour permettre ce maintien du parc est l’augmentation de la consommation d’électricité.

Et celle-ci est fortement soutenue par le texte de Mme Royal, qui promeut la voiture électrique par nombre de dispositions extraordinaires - alors que les transports en commun sont absents du texte.

L’Etat n’a pas non plus voulu reprendre la main sur les décisions d’EDF, dont il détient pourtant 84 % des actions. Pour assurer la baisse de la part du nucléaire dans la production d’électricité (qui n’induit pas mécaniquement, donc, la diminution du parc nucléaire), on passera par un système compliqué de Programmation pluriannuelle de l’énergie, qu’EDF devra respecter, notamment parce que le représentant de l’Etat au conseil d’administration y aura un droit de veto (comme si, avec 84 % des parts, il ne l’avait pas déjà !). Ce système satisfait les députés EELV Denis Baupin et Ronan Dantec, comme ils l’ont indiqué à la presse mercredi après-midi, mais pas Michèle Rivasi, députée Verte au Parlement européen, qui écrit dans un communiqué que « le projet de loi actuel ne peut satisfaire les écologistes sur le nucléaire »....

 

*Suite de l'article sur .reporterre

 

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 21:22

 

 

Source : www.agencebretagnepresse.com


Jacques Bankir répond point par point à Dominique Bussereau
Source :  
Porte-parole:
Publié le 16/06/14 6:19

 

 

 

[Notre-Dame-desLandes] —Jacques Bankir, qui fut président de Régional Airlines répond point par point à D.Bussereau, ancien ministre délégué aux transports dans une lettre ouverte.


Monsieur Dominique Bussereau
Président du Conseil Général de Charente Maritime
5 Bd de la République, 17076 La Rochelle CEDEX 9

Paris, 11 juin 2014

Monsieur le Ministre,

Vous avez été mon Ministre et j'ai eu le plus grand respect pour vous, alors que j'œuvrais à Nantes, à la fusion de trois compagnies françaises, pour construire Régional.

Mais je viens de voir votre interview dans « Ouest France, Direct Politique » s'agissant de Notre Dame des Landes et elle m'a interloqué.

Non, l'aéroport de Nantes n'est pas dangereux. Pas plus qu'un autre. Le fameux incident de l'avion égyptien que vous avez évoqué et qui a tant servi aux promoteurs de NDDL est édifiant. L'erreur de pilotage est aberrante et peut se produire n'importe où. Heureusement, les fautes de pilotage de ce genre sont rarissimes. Mais l'enquête, de notoriété publique, a mis en cause le manque de vigilance de la tour. On peut aussi évoquer l'équipement insuffisant de Nantes où l'on a gelé tout investissement sous le prétexte que l'aéroport doit déménager. Comme si l'on faisait tout pour convaincre l'opinion qu'il faut un nouvel aéroport.

Quant au Lac de Grandlieu, je suis ornithologue amateur. Et je sais que les oiseaux n'ont jamais été dérangés par les avions. Bien au contraire, l'existence de l'aéroport et l'utilisation privilégiée de la piste dans le sens qui fait passer les avions sur le lac et non sur la ville a un double avantage. Éviter le bruit des avions sur la ville (statistiquement dans 60% des cas), et préserver cette zone naturelle magnifique de constructions et immeubles. Car disons-le. Il semble bien que les calculs immobiliers font beaucoup dans cette affaire. On cimentera autour de l'ancien aéroport et sur une partie de son emprise avec tout ce que cela comporte comme conséquences sur le voisinage.

Peut-être prendrez-vous le temps de lire ce que j'ai pu écrire à ce sujet. Je ne suis ni un extrémiste, ni même un écologiste. Mais, en tant que professionnel, j'ai toujours été choqué par ce projet et par la manière dont le devoir de réserve, dans notre beau pays, parvient à laisser dans l'erreur des politiciens non avertis. Trop de consanguinité entre politiques, administration et grands industriels. On ne veut faire de peine à personne. Puis on s'entête, ne serait-ce que pour ne pas perdre la face.

Ce qui me frappe est, qu'en privé, je ne reçois que des encouragements de tous mes camarades de la profession qui, comme je l'ai fait trop longtemps, se taisent. Parmi eux, nombreux sont ceux que je n'ai plus vus depuis des années. Aucun professionnel sérieux et de bonne foi ne défend plus le projet.

Toulouse a réagi sainement en rejetant un projet tout aussi douteux. Il est vrai que c'est la gauche qui a entériné cette décision et qu'il s'agissait d'une lubie d'un ex-ministre de droite… mais la lettre du préfet qui entérine cette décision pourrait s'appliquer intégralement à NDDL.

Veuillez croire, Monsieur le Ministre, en mes sentiments les plus respectueux.

Jacques Bankir

Lire aussi
Interview Ouest France avant débat public (14 novembre 2013)
(voir son site)

Lettre ouverte à DGAC et Vinci (31 décembre 2013)
(voir son site)

Lettre ouverte à DGAC (07 février 2014)
(voir son site)

Libre opinion Les Echos (01 avril 2014).
(voir son site)

 

 

Source : www.agencebretagnepresse.com

 

 

 

 

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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 21:09

 

 

Source : www.reporterre.net


 

Le stupéfiant coup de force du gouvernement pour imposer l’enfouissement des déchets nucléaires

Barnabé Binctin (Reporterre)

vendredi 20 juin 2014

 

 

 

Le gouvernement a inséré dans la loi de transition énergétique un article permettant d’accélérer l’enfouissement des déchets nucléaires. Cette mesure foule aux pieds les conclusions du débat public et les engagements de Mme Royal. Ecologistes et associations s’insurgent contre cette violation de la démocratie.

DERNIERE HEURE - En fin d’après-midi de ce vendredi, sept heures après la parution de notre enquête, l’article 35 a été retiré par la ministre de l’Ecologie du texte du projet de loi.


Dernière Heure : 18 h10 - Selon un communiqué de Denis Baupin, "Le Ministère de l’écologie a décidé LE RETRAIT DE L’ARTICLE 35 du projet de loi sur la Transition Energétique, QUI ENTÉRINAIT LE PROJET D’ENFOUISSEMENT DESCHETS RADIOACTIFS EN GRANDE PROFONDEUR."


Hier, Reporterre publiait le texte de projet de loi dont les grandes lignes - mais pas le texte lui-même - avaient été présentées à la presse mercredi par la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal.

Mais dans la nuit de mercredi à jeudi... ce texte a été modifié. Le gouvernement y a introduit deux nouveaux articles visant à accélérer la mise en oeuvre du Centre industriel de stockage géologique pour les déchets nucléaires, CIGEO, à Bure (Meuse). Comment, par qui et dans quel objectif ? Reporterre a mené l’enquête.

La chronologie du coup de force

Mercredi 18 juin, 17 h 35. Journalistes, politiques et experts intéressés par les questions de l’énergie bruissent de la présentation, quelques heures plus tôt, du projet de loi par Ségolène Royal. On cherche à comprendre comment sera réduite la part du nucléaire à 50 %, on évoque le mutisme de la ministre concernant la baisse de consommation d’électricité, on s’interroge sur l’avenir de Fessenheim, non mentionné…

Au même moment, le CESE (Conseil, économique, social et environnemental) s’adresse aux membres des commissions Environnement et Economie, qui doivent auditionner la ministre, jeudi matin. Dans un courriel que Reporterre a consulté, l’assemblée consultative fait parvenir trois fichiers, dont un document intitulé « exposé des motifs » qui résume sur 30 pages chaque article de la loi.

- A télécharger : "Exposé des motifs au CESE" :

PDF - 369.8 kolien

Celui-ci présente un nouvel article, n° 34, qui « habilite le Gouvernement à transposer la directive n°2011/70 du Conseil du 19 juillet 2011 établissant un cadre communautaire pour la gestion responsable et sûre du combustible usé et des déchets radioactifs ».

21h50. Le directeur général de la DGEC (Direction générale de l’énergie et du climat, une direction du ministère de l’Ecologie) écrit un courriel – que Reporterre a également consulté - aux membres du CNTE (Conseil national de la transition écologique). Y sont joints « les documents servant de support à la consultation », à savoir l’exposé des motifs et le projet de texte de loi.

Un autre article y apparaît ! Le nouvel article 35 « fait évoluer l’encadrement législatif du projet CIGEO de stockage géologique en couche profonde » comme le présente ce nouvel exposé des motifs :

- A télécharger : "Exposé des motifs", 21h50 :

PDF - 368 kolien

Premier constat : les membres du CESE qui ont auditionné Ségolène Royal n’ont pas eu connaissance de la version finale du projet de loi, qui intègre désormais CIGEO. Singulière consultation, où l’on cache aux conseillers un point essentiel du texte !

Deuxième constat : Entre la présentation à 13 h 00 en conférence de presse, la communication du CESE et le dernier courriel en soirée du ministère, la loi a donc été retouchée et enrichie de dispositions concernant CIGEO.

Ségolène Royal, menteuse ou soumise


- La ministre lors de sa conférence de presse du 18 juin -

La ministre s’était pourtant engagée auprès des associations environnementales à ce que le sujet des déchets nucléaires ne figure pas dans la loi. C’était il y a une semaine exactement. Le vendredi 13 juin, Ségolène Royal invitait à dîner les membres du collège des ONG du CNTE. A cette occasion, le président des Amis de la Terre interroge la ministre sur la présence, ou non, du projet CIGEO dans la loi à venir. « Elle a été très catégorique sur le sujet, en certifiant que CIGEO n’y figurerait pas. Elle nous a dit, mot pour mot : ’S’ils veulent faire le projet, ils le feront, mais ils ne le feront pas dans MA loi’’ », raconte Florent Compain à Reporterre.

Comment expliquer un tel revirement ? Selon lui, la ministre ne mentait pas, « elle avait l’air sincère ». D’où la question posée par le responsable associatif : « Qui a ainsi le pouvoir de modifier le texte après une conférence de presse aussi attendue ? »

A la sortie de son audition au CESE, Reporterre est parvenu à intercepter Ségolène Royal avant qu’elle ne s’engouffre dans sa voiture aux vitres teintées. Sa gêne est palpable, elle évite les questions que nous lui posons :

"Reporterre – Mme Royal, avez-vous introduit des articles concernant CIGEO dans le projet de loi ?

Ségolène Royal – Euh il doit y avoir quelque chose sur la réversibilité.

Reporterre – Est-il vrai que deux articles, 34 et 35, ont été introduits hier soir dans la loi ?

Ségolène Royal – Je ne sais pas, je ne sais pas. Attendez…"

Elle est interceptée par une autre journaliste. On revient à la charge :

"Reporterre – Mme la ministre, quelle est votre position sur CIGEO ?

Ségolène Royal – Je ne sais pas, vous verrez, il y a le débat à l’Assemblée. La loi n’est pas encore partie, elle va revenir en Conseil des ministres après le Conseil d’Etat.

Reporterre – Vous confirmez la présence de deux articles dans la dernière version ?

Ségolène Royal – Pour l’instant, c’est en discussion."

Deux conseillers de la ministre la suivent. Ils acceptent de répondre à nos questions. Et confirment la présence de ces deux articles sur les déchets nucléaires dans la dernière version du projet de loi. Pourquoi alors avoir assuré le contraire, quelques jours plus tôt, aux associations ? « D’autres arbitrages ont été faits ». A Matignon, à l’Elysée ? On évoque en creux le chef de l’Etat....

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 20:44

 

 

Source : alternatives.blog.lemonde.fr


 

La Maker Faire s’installe à Paris ce week-end

 

 

 
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SparkFunElectronics - Maker Faire Bay Area 2012

SparkFunElectronics - Maker Faire Bay Area 2012

Lancée pour la première fois à San Francisco en 2006, la Maker Faire débarque à Paris ce week-end (21 et 22 juin). Conçu comme un festival "fun et familial", il s'agit de l'événement phare de la mouvance du faire soi-même (Do It Yourself) - et du faire avec les autres (Do it with Others). Mais... qu'y trouve-t-on et que peut-on y faire ?

 

Bricoler, produire, construire

Qu'ont en commun un fer à souder, un pliage d'origami, une chaise de récup' et une imprimante 3D ? Réponse: un "maker", entendu comme un bidouilleur, un bricoleur, un designer, un fabricant, un artisan ou un artiste (en anglais on a des "cheese maker" des "film maker"...) Bref, quelqu'un qui fait quelque chose, qui se sert de ses dix doigts et de ceux des autres pour autre chose que pianoter un clavier.

bqvkohvcqaijopwS'il est impossible de quantifier le nombre d'adeptes de ce mouvement, il demeure qu'ils sont partout, même à la Maison Blanche où le président Barak Obama a annoncé il y a deux jours, à l'occasion d'une Maker Faire organisée dans ses locaux, que le 18 juin serait désormais la journée nationale des Makers.

Pour Bertier Luyt, entrepreneur du Fab Shop (qui propose des solutions de fabrication digitale) à l'origine de la réplication de l'événement en France, "les makers apparaissent comme des individus passionnés, des associations, des écoles, des institutions, des entreprises… qui se reconnaissent sous ce terme".

Conçu par le père du Web interactif dit 2.0, Doug Dougherty, à l'origine du magazine Make, le festival rassemble donc tous ceux qui ont envie de se lancer, de s'amuser, apprendre et mettre la main à la pâte, ainsi qu'il l'exprime dans la vidéo suivante:

 

 

 

 

La French Touch

Si une mini Maker Faire a été organisée à Saint-Malo l'an dernier, là où se situe le siège de Fab Shop, le festival organisé au CENTREQUATRE pour cette première grande édition dispose de 5000 mètres carrés et pas moins de 150 projets, conférences et concours. De l’origami à la robotique industrielle, en passant par les drônes, l’impression 3D, la réparation ou la soudure de circuits électroniques, l'idée est de redonner confiance aux gens dans leurs capacités de produire, de ne plus être de simples consommateurs. "Ils pourront y rencontrer plein de passionnés qui parlent de ce qu’ils font, qui montrent et partagent leurs expérience" insiste Bertier Luyt, bien décidé à vous faire sortir des garages et autres greniers les projets que le grand public ne voit jamais.

Si vous décidez d'y aller en famille, vous pourrez commencer par une séance d'Origami avec Florigami:

 

 

 

 

Vous pourrez continuer avec InMoov, un incroyable robot humanoïde à véritable échelle humaine de 14 kg créé par Gaël Langevin, designer, sculpteur et DIY amateur français.

 

 

 

 

Autre rencontre qui devrait vous intriguer: celle d'Arlette, une ancienne couturière toujours curieuse et fascinée par la technologie. Si elle aime communiquer avec son fils sur Skype, elle utilise un robot pour nettoyer les tapis et utilise une tablette comme dictionnaire quand elle joue au Scrabble. Mais surtout, c'est une pro de l'impression 3D:

 

 

 

 

Vous pourrez aussi rencontrer Mathilde Berchon qui sera là pour dédicacer son ouvrage consacré à ce nouveau mode d'impression. Dimanche, sur le stand de la Fonderie Île de France, vous aurez même la possibilité de visionner une partie du web-documentaire DIY Manifesto à 11h00 et de rencontrer les créatrices du web-doc tout au long de la journée.

Le CENTQUATRE-PARIS, coproducteur de cette première édition de Maker Faire Paris incube et accompagne de nombreuses start-up qui inventent et fabriquent de nouveaux produits et services. La Nouvelle Fabrique, Fablab qui y est installé depuis deux ans, animera un grand stand pour initier les publics, notamment les familles, aux nouvelles techniques de fabrication numérique.

Au total, 15 000 personnes sont attendues sur les deux jours, et les organisateurs affirment que les gens restent au moins quatre heure sur place en moyenne.

Vous savez donc quoi faire maintenant, non ?

Anne-Sophie Novel / @SoAnn sur twitter

Informations pratiques : Maker Faire - Le Centquatre-Paris, 5 Rue Curial, 75019 Paris

  • Samedi 21 juin 2014 de 9:00 à 19:00
  • Dimanche 22 juin 2014 de 9:00 à 19:00
  • Le coût d'entrée est de 15 euros pour les adultes, de 8 euros pour les enfants de 6 à 12 ans (gratuit avant 6 ans). Mais si vous ne souhaitez pas vous laisser faire, de nombreuses invitations ont été distribuées, notamment dans les magasin de bricolage sponsors de l'événement.
  • Code promo sinon si achat en ligne : makerfriend :-)

A lire:

 

Source : alternatives.blog.lemonde.fr

 

 


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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 17:30

 

Source : www.bastamag.net

 

 

Les petits paysans seraient plus productifs que l’agriculture industrielle

par Sophie Chapelle 19 juin 2014

 

 

Ce n’est pas l’industrie agro-alimentaire qui nourrit le monde, mais les petits producteurs. Ceux-ci produisent jusqu’à 80 % de l’alimentation des pays non industrialisés, rappelle l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) [1]. « Mais combien d’entre nous se rendent compte qu’ils le font avec moins d’un quart de la superficie agricole mondiale, et que cette part, déjà maigre, se réduit comme peau de chagrin ? », interpelle l’ONG Grain, dans un rapport rendu public le 18 juin. Ces petits producteurs disposeraient de seulement 17,2 % de la superficie agricole mondiale, si l’on exclut la Chine et l’Inde du calcul.

Selon Grain, plus de 90 % des exploitations agricoles dans le monde ont une superficie moyenne de 2,2 hectares. Mais celles-ci ne cessent de rétrécir. En cause, la nouvelle vague d’accaparement de terres (nos articles sur le sujet). Les phénomènes de concentration et d’accaparement des terres ne concernent pas que l’Afrique ou l’Asie. La moitié des terres en Europe est ainsi contrôlée par 3 % des plus gros propriétaires. Alors que la résistance s’organise, le rapport souligne la criminalisation des paysans, « trainés en justice, voire éliminés, quand ils luttent pour la terre ».

« Si rien n’est fait pour renverser cette tendance, le monde perdra sa capacité à subvenir à ses propres besoins alimentaires », indique Henk Hobbelink, coordinateur de Grain. Le rapport montre que les petites fermes sont plus productives que les grandes. S’appuyant sur des données d’Eurostat, Grain énonce que 20 pays de l’Union européenne enregistrent un taux de production à l’hectare plus élevé dans les petites fermes que dans les grandes [2]. « Dans les 7 pays [3] où les grandes exploitations ont une productivité plus élevée, celle-ci n’est que légèrement supérieure à celle des petites fermes », précise Grain.

Les auteurs du rapport appellent à de véritables programmes de réforme agraire qui rendent les terres aux paysans et aux petits producteurs. Elizabeth Mpofu, coordinatrice générale de La Via Campesina, s’appuie sur l’exemple du Zimbabwe : « La taille moyenne des petites fermes a augmenté suite au programme de réforme agraire et elles produisent maintenant plus de 90% des cultures vivrières agricoles, contre 60 à 70% avant la redistribution foncière ». De quoi renforcer l’idée de développer des micro-fermes en France.

Télécharger le rapport de Grain en cliquant ici.

 

Notes

[1Voir par exemple, Kanayo F. Nwanze, IFAD, « Small farmers can feed the world » ; PNUE, « Small farmers report » ; FAO, « Les femmes et l’emploi rural - Lutter contre la pauvreté en redéfinissant les rôles propres à chaque genre » (document de politique 5)

[2Voir « Large farms in Europe », Eurostat, Statistiques en bref 18/2011.

[3Estonie, Irlande, Lettonie, Lituanie, République tchèque, Slovaquie et Suède. Ibid


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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 17:05

 

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Couronnement de Felipe VI : les manifestations républicaines interdites

par Nathalie Pédestarres 20 juin 2014

 

 

 

Interdiction d’afficher ses convictions républicaines le jour du couronnement du nouveau roi d’Espagne Felipe VI. C’est la décision que le gouvernement espagnol a pris à la hâte, préoccupé par le mécontentement croissant d’une partie de la population qui réclame un référendum populaire sur la poursuite ou non de la monarchie parlementaire depuis l’abdication de Juan Carlos I, le 2 juin dernier. Entachée de scandales – les coûteux safaris pour chasser les éléphants du roi en Afrique, les présomptions de détournements de fonds publics par le gendre du roi, l’ancien joueur de handball Iñaki Urdangarin, avec la complicité de son épouse, l’infante Cristina –, la famille royale espagnole cristallise le ras-le-bol d’une partie des Espagnols envers une classe dirigeante et des institutions jugées au mieux inefficaces au pire corrompues.

Le gouvernement a donc interdit une manifestation convoquée par divers collectifs anti-monarchiques à Madrid le 19 juin. Et a poussé le zèle jusqu’à prohiber l’exhibition de symboles républicains à proximité de la parade royale. Un affichage considéré comme un « risque potentiel » par le Tribunal supérieur de justice de Madrid. Excédées, des milliers de personnes ont alors décidé de braver l’interdiction et se sont réunies sur la Puerta del Sol, la place centrale de Madrid, pour manifester leur refus de la monarchie. La réponse de la police ne s’est pas faite attendre. Bilan : des dizaines de contrôles d’identité, des échanges de coups avec les manifestants et l’arrestation de trois personnes – relâchées depuis – dont Jorge Verstrynge, une personnalité proche du mouvement de gauche Podemos.

Democracia Real Ya !

Une partie des partisans du retour à la République n’a pas digéré qu’un nouveau monarque soit imposé sans référendum préalable, comme le prévoit la Constitution [1]. Le royal passage de relais s’est opéré visiblement à la hâte, avec une cérémonie plutôt simple et sans faste tapageur, à laquelle n’ont pas assisté de chefs d’État étrangers. Les deux principaux groupes parlementaires, ceux du PP (droite) et du PSOE (sociaux-démocrates), ont signé , à huis clos, avec la Maison Royale, la loi qui permet à Felipe VI de succéder à son père. Un député socialiste basque, qui s’est abstenu lors du vote, s’est vu imposer une amende de 400 euros par la direction de son parti. Certains groupes parlementaires minoritaires – Izquierda Unida, les écologistes et la gauche catalane – ont également réclamé un référendum populaire après l’annonce de l’abdication de Juan Carlos I. En vain.

Une cinquantaine de collectifs ont alors organisé leur propre référendum populaire, Referendum Real Ya. En 10 jours, ils ont créé une plateforme de vote sécurisé en ligne et ont installé des « bureaux de vote » ambulants. A la question d’élire le chef de l’Etat au suffrage universel et de lancer une réforme constitutionnelle, plus de 80 000 votants ont répondu oui, presque à l’unanimité. Le vote a bien sûr davantage valeur de symbole que de sondage. « Nous voulions réveiller la conscience des citoyens en leur montrant que nous vivons dans une fausse démocratie en Espagne », précise Enrique Martín, activiste du mouvement Democracia Real Ya ! (Démocratie réelle immédiate) qui a participé à l’organisation de ce symbolique référendum. « Nous continuerons à organiser des actions comme celle-ci, pour exiger que l’on consulte systématiquement les citoyens avant de prendre des décisions importantes qui les concernent. »

 

Notes

[1L’article 92 de la Constitution prévoit une consultation populaire pour toutes les décisions de grande envergure.


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Source : www.bastamag.net

 

 

 

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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 16:23

 

Source : www.marianne.net

 

Quand le bac formate au néolibéralisme
Jeudi 19 Juin 2014 à 20:30

 

Bruno Rieth

 

Depuis le début de la semaine, nos chères têtes blondes se sont lancées à corps perdus dans les épreuves du baccalauréat. Si l’on a beaucoup parlé de l’impact supposé des grèves des cheminots sur le bon déroulement de la session d’examen, on parle beaucoup moins, si ce n’est pas du tout, du contenu même des épreuves. Erreur. Certaines d’entre elles, édifiantes, en disent long sur la volonté de formatage sur les questions économiques de ces citoyens en herbe.

GILE MICHEL/SIPA
GILE MICHEL/SIPA
Le bac et son cortège de polémiques. Certains intellectuels en appellent carrément à sa suppression. D’autres encore estiment que le niveau, d'année en année, devient de plus en plus médiocre. Sans vouloir trancher le débat, les réactions sur Twitter qui ont suivi la fin de l’épreuve anticipée de français qui portait sur le poème Crépuscule de Victor Hugo, auraient presque tendance à leur donner raison...

Capture d'écran des réactions de lycéens sur twitter, à la sortie de leur épreuve anticipée du bac français
Capture d'écran des réactions de lycéens sur twitter, à la sortie de leur épreuve anticipée du bac français
Mais, c’est un toute autre sujet d’épreuve sur lequel s’est arrêté Marianne. Celui de Sciences économiques et sociales (Bac ES) qui s’est tenu ce jeudi 19 juin. Dans la première partie de l’épreuve, intitulée « mobilisation des connaissances », les candidats devaient répondre à deux questions qui nous ont fait sérieusement tiquer.
 
1. Comment la flexibilité du marché du travail peut-elle réduire le chômage ?

Suivi d'une deuxième question un peu moins orientée, mais qui accolée à la première interroge... 

2. À quels risques économiques peuvent s’exposer les pays qui mènent une politique protectionniste ?
 
Sidérant. Ces deux questions qui ont donc pour but de « mobiliser les connaissances » économiques de nos chers lycéens acquises tout au long de leurs études, signifient-elles qu'elles ne se limiteraient qu’au seul dogme du libre-échange ?
 
« C’est aberrant. Les bras m’en tombent », réagit d'ailleurs Thomas Coutrot, économiste et statisticien, membre des Economistes atterrés et porte-parole d’Attac à l’énoncé de ces deux questions. « C’est une vision folle de l’apprentissage des thèses économiques, totalitaire même. Dès le plus jeune âge, on veut leur faire intégrer que la mobilité et la flexibilité est un idéal économique et que c’est une évidence que la société doit s'y soumettre. La seule solution, ce serait que la société se réforme pour coller à l’idéal libéral. C’est dramatique. »
Source : www.marianne.net

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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 16:10

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/attac-france


 

Marché transatlantique : face aux contradictions du gouvernement, nos exigences !

Ce vendredi 20 juin, Fleur Pellerin organise une réunion de travail sur le marché transatlantique avec des associations, ONG, syndicats et entreprises. Occasion de mettre en lumière quelques-unes des contradictions et impasses de la position du gouvernement et de rappeler nos exigences fondamentales.

Quelques semaines après le terme de la 5ème semaine de négociations du projet de traité transatlantique (TAFTA), à Arlington en Virginie, et après les élections européennes pendant lesquelles les négociations on été dans toutes les bouches, tous les débats et toutes les campagnes politiques, on ne peut que constater que le manque de clarté et de cohérence du gouvernement français et de la Commission européenne.

Fleur Pellerin a donné aux députés français un aperçu des contradictions gouvernementales lors du débat en séance publique de l'Assemblée nationale organisé jeudi 22 mai, lors de l'examen d'une résolution relative aux négociations du TAFTA.

La Secrétaire d’État a répondu aux nombreux doutes exprimés dans l'Hémicycle à l'égard du projet de traité – en particulier concernant les volets « Investisseur-État » et « harmonisation des normes et standards » – par l'habituel catéchisme libre-échangiste, sans jamais parvenir à convaincre de l'ambition réelle du gouvernement français d'influencer le processus de négociation dans le sens des préoccupations citoyennes.

Face à une majorité parlementaire largement critique sur le mécanisme de règlement des différends Investisseur-État, et demandant son abandon, le gouvernement a botté en touche, invoquant la consultation publique en cours à Bruxelles, et rappelant que la France en attendait l'issue.

Dans le domaine de la sûreté alimentaire, la Secrétaire d’État a rappelé les « inacceptables » de la France (viandes traitées chimiquement, aliments génétiquement modifiés et promoteurs de croissance en particulier), mais elle a aussi insisté sur les intérêts offensifs de la France dans le secteur agricole, faisant la promotion d'une agriculture industrielle d'exportation, en matière d'accès aux marchés (droits de douane sur les fromages, ovoproduits, viande par exemple), de simplifications normatives (producteurs français de pommes et poires soumis à des obligations administratives longues et coûteuses) ou de reconnaissance de ses appellations.

Or si, comme les négociateurs le répètent à l'envi, toute négociation est une affaire donnant-donnant, peut-on imaginer les États-Unis accepter la liste intégrale des demandes françaises et européennes sans exiger de renoncements en contrepartie ? Comment être certain que ces contreparties ne concerneront pas des domaines ultra-sensibles pour la santé des consommateurs ou pour la survie des agricultures paysannes ? Comment ne pas craindre que ces dérégulations soient décidées après la signature du traité, dans le cadre notamment du Conseil de coopération réglementaire ? Cette instance pérenne, autonome des institutions démocratiques des Etats, dont un document révélait récemment le projet de création1, aurait pour rôle d'organiser l'harmonisation des normes existantes ou futures de façon à ce qu'elles ne constituent pas des entraves au commerce, quitte à en abolir certaines. Sur tous ces points, le gouvernement reste des plus évasif, refusant d'aller au delà de quelques engagements oraux qui ne sont pas suivis d'effets.

Interrogée sur les demandes de totale libéralisation des échanges et des investissements en matière d'énergie et de ressources naturelles portées par la Commission européenne, selon un document secret révélé le lundi 19 mai, Fleur Pellerin ne les a pas contestées. Le texte encourage pourtant l’exploitation et le commerce transatlantiques des hydrocarbures non conventionnels tout en réduisant considérablement les capacités des États à soutenir le développement des énergies renouvelables. Fleur Pellerin marque ainsi le soutien du gouvernement à des exigences qui anéantiront pourtant toute perspective de politique ambitieuse pour la transition énergétique dans l'UE et ses Etats-membres2, et faisant de la « sécurité énergétique » un instrument de maintien du « business as usual » garantissant un très haut niveau de dépendance aux énergies fossiles, aux importations et aux aléas des marchés mondiaux.

Enfin, le gouvernement refuse de prendre des engagements en matière de divulgation des documents de négociations, se retranchant derrière l'absence d'unanimité des pays-membres de l'UE pour le mandat, et derrière la « nécessaire confidentialité » pour les autres.

Alors que les candidats socialistes aux européennes, aussi bien en meeting que dans la presse3, n'ont cessé d'exprimer leurs critiques, voire leurs plus grandes réserves, en regard de la forme et du contenu des négociations, le gouvernement et la secrétaire d'Etat Fleur Pellerin préfèrent « dédramatiser » et faire œuvre de « pédagogie » pour justifier la volonté de François Hollande « d'aller vite »4.

Dans le même temps, le Commissaire De Gucht et les services de la Direction Générale (DG) Commerce redoublent d'efforts de communication pour caricaturer les positions critiques à l'égard du projet de traité, qu'elles viennent de l'opposition politique au sein du Parlement européen ou des organisations de la société civile. A grand renforts de fiches thématiques (énonçant non pas les positions de négociation de l'UE mais une présentation édulcorée des enjeux des grands dossiers), de messages twitter et de rencontres avec les « stakeholders », la DG Commerce cherche à neutraliser les détracteurs du caractère opaque et anti-démocratique des négociations.

C'est pourtant au European Business Summit – aux côtés de centaines de grands chefs d'entreprises – que le Commissaire européen passait son après-midi du 15 mai, quand 250 manifestants pacifiques coupables d'avoir seulement demandé la démocratisation du processus attendaient en cellule à Bruxelles5. Les techniciens de la Commission se sont quant à eux montrés vagues et imprécis auprès des organisations de la société civile participant à la réunion de présentation de la consultation publique sur le volet ISDS – le mardi 13 mai dernier –, concernant la réelle suspension des négociations dans ce domaine jusqu'à la fin de la dite consultation, de même qu'à l'égard de l'usage qui serait fait des contributions reçues dans le cadre de celle-ci. La DG Commerce ne fournit toujours aucune information tangible sur le projet de Conseil de coopération réglementaire, se cantonnant au registre du « nous verrons » et « il faut attendre la fin des discussions » comme seules réponses aux questions soulevées par les organisations présentes.

Nos associations ne peuvent se satisfaire d'objections nébuleuses et de promesses de principe.

Plus que jamais :

  • La transparence totale doit être assurée par la DG Commerce autant que par les autorités françaises en charge de négociations. Cela suppose notamment la publication de TOUS les documents de négociation, positions, textes d'analyse... ainsi que la publication précise de toutes les réunions et consultations organisées dans le cadre de la négociation.Un débriefing régulier et sincère de toutes les séquences de pourparlers est également indispensable.
  • Le retrait définitif de tout mécanisme de type ISDS, dont il faut rappeler qu'il ne présente aucune nécessité au regard du contenu solide du droit communautaire et des droits nationaux, doit être garanti ;
  • Le projet de création d'un Conseil pour la coopération réglementaire, qui instituerait une instance responsable de l'harmonisation des normes hors de toute surveillance démocratique, doit être abandonné.
  • L'objectif de « réduction substantielle des droits de douane » doit être retiré des négociations. Il doit par contre y être affirmé que toute harmonisation économique, sociale et environnementale ne pourra se faire que dans le sens d'une protection supplémentaire des citoyens.
  • La France, qui accueille la Conférence des Nations unies sur le climat en 2015 à Paris, doit explicitement retirer son soutien au volet Énergie/Matières premières des négociations, et exiger notamment le refus de la libéralisation du commerce des hydrocarbures (notamment non-conventionnels) et de l'investissement dans ces secteurs, et la préservation des droits des États à engager des politiques incitatives au développement d'un secteur local des énergies renouvelables.

C'est dans la perspective de renouveler publiquement ces exigences que nous participerons à la rencontre proposée par la Secrétaire d'Etat. La clarté et l'exigence d'un véritable débat démocratique ne sauraient se contenter de nouvelles déclarations évasives et de contradictions manifestes : le gouvernement français ne peut continuer à esquiver et gagner du temps alors que les pressions citoyennes s'accentuent et que les collectivités locales délibèrent sur des déclarations exigeant de mettre fin aux négociations.

 

Amélie Canonne, co-présidente de l'Aitec

Maxime Combes, membre de Attac France

 

1http://corporateeurope.org/sites/default/files/ttip-regulatory-coherence-2-12-2013.pdf

2Voir : Avec le TAFTA, l’UE et les États-Unis sabordent le climat et la transition - http://france.attac.org/se-mobiliser/le-grand-marche-transatlantique/article/avec-le-tafta-l-ue-et-les-etats

3Dans une tribune au Monde, les chefs de file PS aux européennes ont pris leur distance avec les négociations (http://mobile.lemonde.fr/idees/article/2014/05/20/un-accord-de-juste-echange-sinon-rien_4422202_3232.html) et Jean-Christophe Cambadélis a déclaré sur Médiapart « « Pour l’instant, c’est non. Parce qu’on ne dit pas “oui” à quelque chose qu’on ne connaît pas. » Puis : « Ce qui nous revient (des négociations tenues secrètes, ndlr), ce n’est pas acceptable. » (http://www.mediapart.fr/journal/international/220514/traite-transatlantique-ps-contre-front-de-gauche-et-ecologistes)

4Déclaration de François Hollande lors de sa visite aux États-Unis en février.

5Voir : http://france.attac.org/actus-et-medias/salle-de-presse/article/liberation-immediate-des-militants


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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 16:01

 

Source : www.mediapart.fr

 

Pablo Iglesias (Podemos): « Nous ne voulons pas être une colonie allemande»

|  Par Ludovic Lamant

 

 

 

Le fondateur de Podemos, collectif issu des mouvements sociaux en ébullition en Espagne, fait son entrée au parlement européen. Dans un entretien à Mediapart, cet universitaire médiatique fixe les priorités de son mandat, revient sur la « crise de régime » qui secoue son pays au moment de l'entrée en scène du roi Felipe, et observe les errements de la gauche française.

Pablo Iglesias incarne à lui seul certaines des mutations de la gauche espagnole. Ce professeur de sciences politiques, né en 1978 à Vallecas, dans la banlieue sud de Madrid, a fondé début 2014 Podemos (« nous pouvons »), un collectif né dans le sillage des mobilisations « indignées ». À peine quatre mois plus tard, ce mouvement rassemblait 1,2 million de voix aux élections européennes de mai et décrochait cinq sièges d'eurodéputés. Vedette des réseaux sociaux, connu pour des émissions télé de débat politique (dont La Tuerka), Iglesias veut faire de Podemos une alternative aux partis de gauche traditionnels, à commencer par les socialistes du PSOE. Entretien.

 

Pablo Iglesias le 30 mai à Madrid, après le succès électoral de Podemos aux européennes. © Reuters. 
Pablo Iglesias le 30 mai à Madrid, après le succès électoral de Podemos aux européennes. © Reuters.

Podemos veut faire de la politique autrement, contre les partis traditionnels. Comment rester différents entre les murs du parlement européen ?

C'est vrai qu'il y a beaucoup d'éléments de politique traditionnelle au parlement européen, dans lesquels on ne se reconnaît pas. Et c'est un parlement qui dispose de peu de compétences – même si elles sont de plus en plus importantes. Mais il nous semble décisif de faire de l'espace européen un espace d'intervention, pour dire, en tant qu'élus venus d'Espagne, un certain nombre de choses.

Nous ne voulons pas être une colonie de l'Allemagne. Nous ne voulons pas être une colonie de la Troïka. Nous n'assumons pas un modèle institutionnel européen mis au service des pouvoirs financiers et des banques. Le parlement européen constitue pour nous une magnifique occasion pour construire des alliances avec d'autres Européens, notamment du Sud, pour imaginer quelles autres formes de gouvernement sont possibles en Europe. 

Quelle sera votre priorité durant le mandat ? 

Nous voulons redimensionner certains débats européens, qui sont absolument décisifs pour les populations, en particulier dans le sud de l'Europe. Nous assistons à la création d'une Europe avec un centre riche au nord et une périphérie au sud, qui fournit une main-d'œuvre bon marché, avec des structures politiques coloniales. À l'arrivée, nos pouvoirs politiques sont à genoux face aux pouvoirs financiers.

À quels débats pensez-vous ?

Nous voulons discuter du traité de libre-échange avec les États-Unis, de l'indépendance de la Banque centrale européenne (BCE) et de la politique monétaire, de la manière dont la BCE ne protège pas la dette des États, pour mieux la livrer aux marchés financiers.

Podemos compte cinq élus. Comment faire pour lutter contre cette « Europe allemande » que vous dénoncez, depuis les marges du parlement ? 

Depuis le traité de Maastricht, c'est toute la structure de l'Union qui s'est mise au service de l'Allemagne. Notre stratégie sera d'essayer, au moins, d'ouvrir le débat. Parce que l'une des techniques des gouvernements – en Espagne en tout cas –, c'est de l'étouffer.

Dès que l'on en arrive à un certain stade des discussions, on nous explique que ce n'est plus de notre ressort, que c'est imposé par l'Europe, etc. Il devient très difficile de situer les véritables lieux du pouvoir. Mais si le FMI veut gouverner en Espagne, qu'il se présente d'abord aux élections en Espagne. Si Angela Merkel veut gouverner en Espagne, idem.

Soutenez-vous le conservateur luxembourgeois Jean-Claude Juncker, pour la présidence de la commission européenne ?

Je voterai contre, si le conseil européen soumet sa candidature au parlement. Martin Schulz (socialiste allemand, candidat des socialistes européens, ndlr) et Jean-Claude Juncker sont les deux faces d'une même monnaie. De fait, leurs familles gouvernent ensemble en Allemagne. Je rappelle que l'attitude de Juncker, au plus dur de la crise grecque, fut terrible : il a personnifié ce colonialisme européen que nous dénonçons (il présidait à l'époque l'Eurogroupe, ndlr). Nous avons soutenu pendant la campagne Alexis Tsipras (le candidat du parti de la gauche européenne, et patron du parti grec Syriza, ndlr), parce que nous y avons vu la promesse de ne pas nous satisfaire d'un rôle de subalterne, depuis les pays du Sud.

Mais êtes-vous d'accord pour dire que Juncker est un candidat légitime, vu le résultat des élections, remportées par la droite en Europe ? 

C'est une question qui divise au sein de la GUE (gauche unitaire européenne, le groupe du parlement auquel appartient Podemos, ndlr). On peut penser qu'avoir accepté de présenter un candidat à la présidence de la commission, en l'occurrence Alexis Tsipras, pour les élections, implique de reconnaître la légitimité du vainqueur des élections par la suite. Pour moi, c'est avant tout une question méthodologique, pas une différence sur le fond : on peut être contre Juncker, contre Merkel, contre Rajoy en Espagne, et accepter qu'il existe des processus électoraux qui permettent à ces personnes de gouverner.

« L'Espagne vit une crise de régime »

Quelle est la différence entre Podemos et les écolo-communistes d'Izquierda Unida (IU) ? Tous deux appartiennent désormais au même groupe au parlement européen (la GUE, à laquelle appartient également le Front de gauche)…

Ce qui nous différencie, ce n'est pas tant le programme. Nous voulons un audit de la dette, la défense de la souveraineté, la défense des droits sociaux pendant la crise, un contrôle démocratique de l'instrument monétaire… Ce qui nous différencie, c'est le protagonisme populaire et citoyen. Nous ne sommes pas un parti politique, même si nous avons dû nous enregistrer comme parti, pour des raisons légales, en amont des élections. Nous parions sur le fait que les gens "normaux" fassent de la politique. Et ce n'est pas une affirmation gratuite : il suffit de regarder le profil de nos eurodéputés pour s'en rendre compte (parmi les cinq élus, on trouve une professeur de secondaire, un scientifique, etc., ndlr).

L'Espagne vit une période très particulière : abdication de Juan Carlos, mort d'Adolfo Suarez, qui fut l'un des piliers de la « transition », effondrement dans les urnes des deux grands partis politiques traditionnels, le parti populaire (PP) et le parti socialiste (PSOE) sur fond de crise économique et sociale… Qu'en pensez-vous ?

C'est une crise de régime. La crise économique a provoqué une crise politique, qui a débouché sur une crise de régime. À présent, le régime né en 1978 se trouve dans une situation de décadence avancée. Les partis politiques qui se sont construits pendant la période discutable de la « transition », qui fonctionnent par dynasties, n'ont cessé d'alterner au pouvoir.

La monarchie, qui s'est construite comme le rempart contre un coup d’État des militaires, finit par être associée à la corruption et à l'impunité. Sans parler d'organisations syndicales et patronales, qui ont conclu accords et compromis, pour valider les grands axes d'une politique d'austérité. Aujourd'hui, une partie de ce régime commence à s'effriter. Nous, en à peine quatre mois d'existence, avons récolté 1,2 million de voix aux élections…

La monarchie espagnole est aux abois ?

On a vu le parti populaire (droite, au pouvoir, ndlr) et les socialistes du PSOE négocier ces derniers jours le processus d'abdication du roi, au profit de son fils. Cela s'est fait sans aucune consultation des citoyens, à toute vitesse, en forçant une majorité parlementaire – avec une discipline de vote très stricte, y compris côté socialistes. Et tout cela a été annoncé juste avant le début de la coupe du monde de football, pour terminer en un acte de proclamation sans présence de chefs d’État et de gouvernement d'autres pays… C'est la preuve qu'ils sont morts de trouille. Ils ont voulu le faire par la petite porte, dans l'empressement. Ils se rendent compte qu'ils sont en train de perdre, petit à petit, le pouvoir.

Des reconfigurations de la gauche sont à l'œuvre en Espagne, sous l'effet de la crise. Quel regard portez-vous sur la situation française, où la gauche semble plus que jamais mal en point ?

L'axe fondamental pour appréhender la situation politique n'est plus l'axe gauche-droite. Je suis de gauche, mais l'échiquier politique a changé. Le déclic en Espagne a été le mouvement du « 15-M » (en référence au 15 mai 2011, date du surgissement des « Indignés », ndlr). L'alternative se définit désormais entre la démocratie et l'oligarchie, entre ceux d'en haut et ceux d'en bas, entre une caste de privilégiés qui a accès aux ressources du pouvoir et une majorité sociale. L'enjeu, pour nous, c'est de convertir cette majorité sociale en majorité politique et électorale.

Nous voulons dire des choses simples : on est contre la corruption, contre l'absence d'un vrai contrôle démocratique sur l'économie, pour que les riches paient des impôts. On pense qu'il est possible de construire une majorité sur ces sujets, pour changer les règles du jeu. C'est ce qu'il se passe depuis 15 ans en Amérique latine : la contestation du libéralisme ne s'est pas tant faite sur une base idéologique que sur des thématiques nationales-populaires. Ce schéma peut aussi fonctionner en Europe. Le pouvoir n'a pas peur de l'unité des gauches, mais de l'unité populaire.

Et vous l'imaginez en France aussi ?

Cela se passe en France ! Mais le problème, c'est que c'est l'extrême droite qui occupe ce terrain. Le succès électoral de Marine Le Pen ne veut pas dire que la France déborde de fascistes. Madame Le Pen, d'extrême droite, s'est montrée suffisamment habile pour contester à d'autres acteurs politiques ce terrain qui, à l'origine, ne lui appartient pas. En Italie, cet espace a été occupé par Beppe Grillo (le fondateur du Mouvement cinq étoiles, M5S, ndlr) – qui n'est pas non plus un de nos alliés. En Grèce, c'est Syriza. À nos yeux, si la gauche n'assume pas une option populaire, elle ne gagnera pas.

 

Lire aussi

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

 


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