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3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 21:06

 


 

Journaliste carte de presse 50433.
J aime exprimer mon libre-arbitre, mes coups de cœur et coups de gueule.
vous faire aimer le beau, le bon, vous faire rêver.

mars 23, 2013 at 11:24am

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Le réfrigérateur sans électricité.

 


Un réfrigérateur en argile qui fonctionne sans électricité c’est celui de la société indienne Mitti cool créée par un inventeur indien monsieur Mansukhbhai.
Conçu sur le principe de l’évaporation
 il dispose de deux grands réservoirs d’eau en haut et en bas qui refroidissent les côtés.
Le refroidissement par évaporation s’opère et permet de conserver aliments et boissons au frais.
Mitti cool peut abaisser la température d’environ 8 degrés Celsius.
La partie supérieure du réfrigérateur peut stocker environ 20 litres d’eau,  alors que la partie basse du meuble dispose d’un espace séparé pour stocker les fruits, les légumes et le lait.
A titre d’exemple le refroidissement naturel à l’intérieur du réfrigérateur peut conserver les légumes et les fruits frais pendant environ 5 jours, tandis que le lait peut être conservé pendant 3 jours.
 Ce réfrigérateur écologique a l’avantage  de ne pas très onéreux entre 60 et 80 euros tout au plus.
Pour en savoir plus voici l’adresse du site

 

http://www.mitticool.in

 

                                                                              ******************************

 

Source : www.humanosphere.info

 

 

Un réfrigérateur qui fonctionne sans électricitéDébrouille – Inde : Au gré de mes promenades, je suis tombée sur un réfrigérateur (frigo) qui fonctionne sans électricité!

Ce frigo inventé par Monsieur Masukh Prajâpati fonctionne sur le principe de l’évaporation.

Si je vous ai déjà montré plusieurs systèmes qui fonctionnent sur ce principe, celui-ci possède un look un peu plus design et possède quelques avantages supplémentaires.

Tout d’abord, il y a une porte vitrée qui permet de voir les aliments déposés à l’intérieur.

Ensuite, il peut être construit en plusieurs dimensions.

Et pour finir, si la porte est en verre… toutes les matières sont recyclables (A savoir : tous les métaux sont 100% recyclables)

 

 

 

 

 

 

Source : www.humanosphere.info

 

 

 

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3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 20:51

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

La consommation massive d’eau, face cachée de la production d’énergie

Andrea Barolini (Reporterre)

samedi 2 août 2014

 

 

 

L’eau est indispensable à la production d’énergie. La consommation croissante d’énergie en mobiliserait donc de plus en plus. Centrales à charbon, agrocarburants et gaz de schiste constituent ainsi une charge lourde sur des ressources en eau de plus en plus disputées.


La quantité d’eau douce consommée pour produire l’énergie à travers le monde va doubler sur la période allant jusqu’en 2035. Selon les calculs de l’Agence internationale de l’énergie (voir page 9), plusieurs facteurs provoqueront cette augmentation vertigineuse des besoins en eau. Mais le rapport pointe surtout du doigt, d’une part, le boom prévu des agrocarburants et d’autre part, l’utilisation massive du charbon.

Sans modification des politiques énergétiques actuelles, l’AIE a calculé que la consommation d’eau du système de production global passera de 66 milliards de mètres cubes aujourd’hui à 135 milliards dans les prochaines décennies.

La planète pourra-t-elle supporter cet abus d’une ressource naturelle qui sera de plus en plus rare ?

Il faut bien tenir compte des prévisions des Nations Unies, selon lesquelles la population mondiale actuelle de 7,2 milliards devrait atteindre 8,1 milliards en 2025, 9,6 milliards en 2050 et 10,9 milliards en 2100.

L’AIE estime que « les besoins en eau pour la production d’énergie sont appelés à croître deux fois plus rapidement que la demande énergétique ». L’eau est de plus en plus utilisée dans la production d’énergie : pour la génération d’électricité, pour l’extraction, le transport et le traitement du pétrole, du gaz et du charbon, et aussi pour l’irrigation des cultures destinées à la production des agrocarburants.

L’Agence indique qu’en 2010, « les prélèvements d’eau à des fins de production énergétique se sont élevés à 583 milliards de mètres cubes, dont 66 milliards pour la consommation d’eau, c’est-à-dire le volume prélevé qui n’est pas retourné à sa source ».

Le volume de cette eau consommée passerait de 66 milliards de mètre cubes à 135, soit plus qu’un doublement , d’ici 2035. C’est pourquoi l’empreinte eau des projets énergétiques est un facteur de plus en plus important pour en évaluer la durabilité.

En 2035 les centrales thermiques à charbon devraient rester le principal moyen de production d’électricité, et les plus responsables de la consommation d’eau. Et si aujourd’hui elles représentent 56,7% de la consommation d’eau, elles ne baisseraient qu’à 51,9% dans les 20 prochaines années. Donc, plus de la moitié de l’eau consommée pour la production d’énergie sera encore liée à la plus vieille et polluante technologie actuellement exploitée.

En outre, les agrocarburants, qui aujourd’hui consomment 17,9% de l’eau, atteindront, en 2035, 30,4%.

Toutefois, il y a débat sur ces chiffres de l’AIE sur les « biofuels ». Les producteurs d’agrocarburants jugent que les résultats surévaluent le niveau de consommation d’un seul type de carburant : le bioéthanol. Ils affirment que l’agence n’a pas bien tenu compte des efforts fournis durant les dernières années pour réduire l’empreinte eau du secteur.

Les agrocarburants sont critiqués par une partie des mouvements écologistes car, bien qu’il s’agisse d’un énergie « propre », elle pourrait affecter la production de nourriture dans le monde, en soustrayant des portions croissantes de terrains aux cultures agricoles. Les avantages environnementaux au niveau des transports, toutefois, pourraient être importants.

« Il faut bien comprendre quel type de biocarburants nous voulons exploiter », explique à Reporterre Beppe Croce, expert d’agro-énergies de l’association écologiste italienne Legambiente. « Les statistiques ne prennent en compte qu’un seul genre d’agrocarburants. Mais ils varient beacoup : si le maïs requiert beaucoup d’eau, par exemple, d’autres sont beaucoup moins exigeants, par exempe le biogaz produit par méthanisation des déchets des élevages ».

C’est en raison de ces critiques que le Parlement européen a limité en septembre à 6% la part des agrocarburants dans le volume total de l’essence consommé en Europe. « Il s’agit d’une aspect important, poursuit Croce, parce que l’Europe pourra exploiter les biocarburants en limitant la consommation des ressources naturelles. En fait, les prévisions de l’AIE sont probablement influencées par d’autres régions du monde, où il y a des règles différentes ».

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 


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3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 19:16

 

Source : www.marianne.net

 

 

Tromperie sur la dette
Dimanche 3 Août 2014 à 12:00

 

Marion Rousset

 

La dette publique est aujourd'hui hissée au rang de fléau ultime. Un mot d'ordre est répété en boucle : pas de croissance sans désendettement, et pas de désendettement sans austérité. Ou comment rendre les populations responsables d'une dette qu'elles n'ont pas contractée.

Nick Wright/REX/REX/SIPA
Nick Wright/REX/REX/SIPA

Cliquer sur l'image en grand pour agrandir.
>>> Article paru dans le numéro 901 du magazine Marianne. 


La dette publique est aujourd'hui hissée au rang de fléau ultime. Un mot d'ordre est répété en boucle : pas de croissance sans désendettement, et pas de désendettement sans austérité. Pour renouer avec la prospérité, encore faudrait-il que les populations acceptent de se serrer la ceinture. C'est en tout cas, sur l'air de «There is no alternative», le message qui leur est envoyé. Et c'est le point de départ d'un essai qui défend une approche aussi radicale que différente.

Loin d'être un problème à résoudre, la dette est au contraire présentée par Maurizio Lazzarato comme une formidable aubaine pour les néolibéraux. Mieux, une technique de pouvoir au service de l'accomplissement d'un vieux rêve. «L'enjeu n'est pas l'équilibre budgétaire», affirme le philosophe, il est autrement plus ambitieux. En effet, la crise permet de délivrer l'Etat «de l'emprise de la lutte des classes, de la pression des revendications sociales et de l'élargissement des droits sociaux». Et d'imposer des prélèvements multiples : impôt, réduction du salaire nominal, coupe dans les dépenses sociales comme les retraites, augmentation des prix, privatisations...

La culpabilité est le ressort et la force d'une telle politique : «A lire les journaux, à entendre les experts, les hommes politiques, tout le monde est coupable (les travailleurs, les retraités, les chômeurs, les malades, les assurés sociaux, etc.), tout le monde sauf les financiers et les banquiers.» Ou comment rendre les populations responsables d'une dette qu'elles n'ont pas contractée. Cette stratégie, qui façonne les subjectivités, a été expérimentée dans les universités américaines où «l'étudiant [débiteur] contracte ses dettes de son propre chef» et organise sa vie en fonction de ses remboursements. Le vrai fléau tient sans doute à l'intériorisation d'une telle obligation.

Gouverner par la dette , de Maurizio Lazzarato, Les Prairies ordinaires, 240 p., 16 €.
Source : www.marianne.net

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3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 17:38

 

Source : fr.globalvoicesonline.org

 

 

VIDÉO : Interruption flamenco au parlement d'Andalousie pour protester contre la crise

Screenshot from FLO6x8's protest in Andalusia's parliament.

Capture d'écran de l'action de FLO6x8 au parlement d'Andalousie.

L'Andalousie, dans le sud de l'Espagne, est la patrie du flamenco, un genre artistique sur base de folklore, caractérisé par sa musique riche d'émotion, son chant puissant et sa danse sensuelle. Les paroles évoquent souvent l'amour et la séparation, mais aussi la douleur, la pauvreté et le chagrin — des sujets qui ne sont que trop familiers ces dernières années pour les Andalous.   

L'Espagne a taillé sans pitié dans les dépenses depuis que le pays est aux prises, ces dernières années, avec une crise économique destructrice. Le nombre de pauvres et de chômeurs a explosé dans toute l'Espagne, mais l'Andalousie souffre particulièrement.

Si les manifestations n'ont rien de rare, un collectif donne aux siennes un cachet purement andalou. Fin juin, trois membres de FLO6x8 ont interrompu successivement une séance du parlement d'Andalousie en chantant des chansons dans le style flamenco, qui dénonçaient le chômage, la corruption et la crise.  

A chaque fois, les protestataires ont été évacués de la galerie du public à peine avaient-ils commencé à chanter. A l'époque, les médias n'en ont que peu parlé, mais une vidéo de l'action avec un nouveau montage publiée sur Facebook est devenue virale depuis, avec plus de 48.000 partages. La performance est ici sous-titrée en anglais : 

 

 

 


La première chanteuse a fustigé le manque d'emplois en Espagne, qui a forcé beaucoup de jeunes Espagnols à s'expatrier à la recherche de travail

Mendier
voilà comment tu veux me voir
ou que j'émigre.
Mendier
pour un travail de merde
pendant que vous vous engraissez avec les licenciements
et vous êtes des valets de la troïka.

Les deux tiers des Andalous sont au chômage, selon les derniers chiffres de l'agence de statistiques de l'Union Européenne Eurostat [anglais]. La pauvreté dans la région, dont l'agriculture et le tourisme sont les principales activités, a augmenté de 11 % entre 2007 et 2012 atteignant 24,1 %, une des plus élevées d'Espagne. 

L'Andalousie a demandé un sauvetage financier [anglais] de Madrid en septembre 2012, la quatrième région à y recourir. L'Espagne a elle-même obtenu un renflouement [anglais] de126 milliards de dollars de la “troïka” — composée du Fonds Monétaire International, de la Commission Européenne et de la Banque Centrale Européenne — quelques mois auparavant pour recapitaliser son secteur bancaire malade. 

FLO6x8 a mis en scène de semblables actions de protestation dans des agences bancaires, avec chant, danse et guitare. Ainsi :

 

 

Le collectif demande l'élaboration d'une nouvelle constitution avec la participation de tous les Espagnols. En attendant, ils promettent aux politiciens qu'ils “s'exprimeront dans tous les espaces publics où vous montrerez vos vénérables figures.”

 

 

 

Source : fr.globalvoicesonline.org

 

 

 

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3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 16:31

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/yves-faucoup

 

 

Les grandes fortunes ne connaissent pas la crise

Les 500 fortunes de France se portent bien, très bien même. Le nombre de milliardaires en euros a encore progressé : ils sont 67 en France en 2014. Leur patrimoine a augmenté de 15 % en un an (après avoir déjà progressé de 22 % en 2012). Ces 500 familles ou individus se partagent 390 milliards d’euros

, soit près de 7 fois le déficit budgétaire du pays, ou 1/5ème de la dette publique. Dette publique, en partie provoquée par les cadeaux fiscaux accordés à ces plus fortunés et qu’on agite comme un chiffon rouge pour faire accepter au bon peuple des restrictions qui feront encore mieux tourner la roue de la fortune… pour quelques uns.

 

Ces 390 milliards d’euros sont, également, l’équivalent des 2/3 des dépenses dites sociales (retraites, soins, allocations) qui révulsent tant les « experts », au service des grandes fortunes, qui pérorent sur nos écrans. Or ces dépenses sociales, fruit le plus souvent de cotisations, donc salaire différé, bénéficient à la quasi-totalité dela population. Enfin, pour clore sur les comparaisons, notons que ce pactole est supérieur au budget de l’Etat. Et que les dix premiers du classement, avec 157 Mds €, pourraient, avec leur fortune, prendre en charge tout à la fois les budgets de la Défense, de l’Education nationale, de la Justice et les intérêts de la dette.

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La revue Challenges publie son traditionnel numéro spécial sur les Fortunes de France (couverture noire et lettres d’or obligent). Evidemment, la plupart des très riches qui ont fui le pays, comme Eric Cormier déjà évoqué dans ce blog (ici), ne sont pas comptés. Bernard Arnault, PDG de LVMH, demeure la plus grosse fortune avec, en un an, un gain de 2,7 Mds € (soit 200 000 salaires annuels au Smic empochés sur une année). Les ventes, les acquisitions, les taux d’emprunts attractifs expliquent ces résultats démesurés. Ces détenteurs de patrimoines exorbitants peuvent sans cesse pleurnicher devant ce qu’ils appellent une « fiscalité confiscatoire », ce qui ne les empêche pas d’engranger des royalties dont ils ne savent que faire.

 

Effectivement que faire de tout cet argent, sinon, comme n’importe quel clampin, vouloir améliorer son logis. Alors Challenges ne nous épargne pas les villas de rêve à Saint-Tropez (y compris celle du saltimbanque Arthur, réfugié, certes, en Belgique, mais 224ème fortune de France avec 250 millions d’euros). Et aussi les immeubles de l’avenue Foch, les trésors de la Villa Saïd à Paris (regroupement protégé de maisons de luxe appartenant, entre autres, à quelques miséreux, tels MC Solaar, Pascal Obispo et Eddy Mitchell, ce dernier ne se gênant pas, lors d’émissions à sa gloire, pour gémir, tel un vulgaire Florent Pagny, sur le méchant fisc). Les yachts, qui dorment dans des rades de luxe. Les « danseuses » : ces milliardaires qui financent des think tanks, tels Henry Hermand, un proche de Claude Perdriel, fondateur du Nouvel Obs et patron de… Challenges, qui subventionne Terra Nova tout en le trouvant « trop proche du PS et du gouvernement » ou Bernard Zimmern, qui a versé régulièrement 500 000 € par an à l’Ifrap d’Agnès Verdier-Molinié (pour qu’elle mène campagne contre toute idée de service public).

 

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 [Photo YF]


Perfide, le journaliste de Challenges note que l’« égérie » de l’Ifrap est passée 340 fois sur les ondes radio ou télévisées en 2013 (et déjà 270 fois depuis début 2014). Comme si Ghislaine Ottenheimer, rédactrice en chef de Challenges, elle-même très présente sur les ondes, réglait gentiment ses comptes avec sa concurrente et néanmoins alliée. Car Ghislaine Ottenheimer fait partie de ces « experts » qui dissertent à n’en plus finir pour une économie libérée (elle honnit le mot « ultra-libéral »), contre les dépenses publiques trop élevées, pour une réduction des dépenses sociales, pour la mort du « mille-feuilles » administratif dépensier (qui se résume, selon elle, à trop de ronds-points routiers en France), pour les économies de santé (qui se résume à la nécessité d’une « médecine ambulatoire », idée qu’elle a pompée dans un rapport officiel).

 

C’est elle qui pour régler le problème du logement a proposé un jour que l’on construise des tours au-dessus des périphériques (C dans l’air du 5 décembre 2012) et que les normes pour handicapés soient modifiées à la baisse. C’est elle également qui disculpait les financiers américains dans la crise des subprimes, faisant peser toute la responsabilité sur le seul Etat US qui avait « distribué du crédit à tout vent, y compris aux pauvres, aux banlieues noires » (13 février 2013). C’est elle qui affiche un culte du risque et de l’esprit entrepreneurial (sans doute pour nous convaincre qu’elle possède ces « qualités ») et pousse le vice jusqu’à souhaiter pour les chômeurs de connaître, comme les entrepreneurs, le risque : alors ils retrouveront du travail (24 mai 2013). Et de livrer à longueur d’émissions son rejet de l’Etat-providence, laissant souvent transparaître sa parfaite ignorance des dossiers sociaux sur lesquels elle s’exprime. L’Allemagne est tellement son modèle qu’elle lâche un jour (25 septembre 2013), sans crainte du ridicule, qu’« il n’y a pas de SDF à Berlin ». Elle qui croit qu’on gère un pays comme le budget d’un ménage. Qui préfère se pâmer devant les revenus des nababs et mépriser les petits salaires qu’elle qualifie de « revenus pépère » (20 mai 2014).

 Opulence à outrance... effet de sidération

On voit mal comment la question de la richesse en France, avec de tels rédacteurs, peut être traitée sérieusement dans un tel magazine. Ce numéro de Challenges sur les fortunes françaises consacre 110 pages au sujet, sans aucune analyse de fond sur ce que ces excès de richesse provoquent dans l’économie générale, sans interrogation sur la légitimité de telles inégalités, en évitant bien de relever que beaucoup de ces fortunés sont des héritiers, se contentant finalement d’une approche people de la question. Etaler ainsi l’opulence à outrance a sûrement moins pour effet de donner l’espoir aux citoyens d’y avoir accès un jour que de favoriser le fatalisme par un effet de sidération : c’est tellement énorme qu’ils se résignent à cette atteinte flagrante au principe de l’égalité républicaine. Pourtant rien ne dit qu’un jour ils ne finiront pas par ne plus supporter de telles provocations.  

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[Montage GF pour Social en question]

Heureusement, tout de même, qu’en dehors de ce dossier, un article est consacré à Thomas Piketty et à son livre sur le Capital au XXIème siècle (qui porte sur les inégalités de patrimoine et de revenus), tout en sollicitant de nombreux commentateurs « libéraux » chargés de le dégommer. Cependant, est cité ce commentaire « détonant » extrait d’une étude du FMI de février dernier : « les inégalités excessives, au-delà des considérations sociales et morales, nuisent à la croissance » !

 

Les inégalités sont, en partie, dues à l’héritage : alors Challenges convoque Denis Kessler, ancien vice-président du Medef, pour un éditorial dans lequel il s’insurge contre la taxation sur les successions, avec cet argument imparable : « une nation doit encourager ceux qui se projettent dans l’avenir et constituent des patrimoines en ne consommant pas l’intégralité de leur revenu ». Le petit épargnant croira qu’on parle de lui, et applaudira des deux mains : c’est ainsi que des gens modestes gobent ce type de propagande, et ferment les yeux face aux inégalités, aux injustices que, scandale des scandales, la loi autorise. Alors que Denis Kessler, qui dit vouloir encourager les « fourmis », milite en réalité  pour que les 500 (et bien d’autres encore) ne soient pas taxés et puissent jouir sans entraves de leur fortune, la décupler et la léguer à leurs descendants.

 

Pour boucler la boucle de l’indécence, citons encore cet article du même numéro de Challenges sur  « la générosité, vraie richesse de ces milliardaires belges ». Il s’agit des Ullens, couple belge, lui homme d’affaires (il contrôle Weight Wachters), elle propriétaire d’une maison de prêt-à-porter dont le siège est à Paris : ils ont énormément d’argent. Ils spéculent sur l’art : un tableau acheté 25 000 $ a été revendu 23 millions € (1000 fois plus), et Monsieur en « rigole » encore. Madame le sermonne car il ne faut pas donner de chiffres au public : « le couple Ullens préfère que l’on retienne de lui sa générosité », c’est-à-dire sa fondation d’aide aux personnes atteintes d’un cancer, ou la création au Népal d’un orphelinat et d’une école à laquelle, modestement, ils ont donné leur nom. M. Ullens aura bientôt 80 ans, il ne compte pas s’arrêter de si tôt : « La retraite est une invention infernale ! » Avant cette dernière saillie méprisable, l’industriel belge, ami de Bernard Arnault, avait osé confier : « Les Français entretiennent des rapports compliqués avec leurs riches, à mi-chemin entre la jalousie et la détestation ». Sans imaginer que les Français puissent être parfois tout simplement effarés devant l’inconsistance, la suffisance, l’ignorance, en un mot la bêtise de ces accapareurs, qui jamais ne s’interrogent sur la légitimité de leur richesse et sur l’hypocrisie de leur générosité.

 

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Dans la cathédrale de Villefranche-de-Rouergue, en ce moment : "Ta pauvreté : je la connais, Je te pardonne et je t'aime" ! [Ph. YF]

 ________

Inégalités sur tous les fronts :

L’Observatoire des inégalités (www.inegalites.fr) montrait, dans une étude sur l’évolution des inégalités de patrimoines nets (dettes déduites) entre 2004 et 2010 en France, que les 10 % les moins fortunés disposaient d’un patrimoine, en moyenne, de 1600 €, celui des 10 % les plus fortunés de 501 600 €, le patrimoine médian étant de 113 500 €.

 

Au niveau international, selon le magazine Forbes américain, le nombre de milliardaires a également considérablement augmenté pour atteindre 1590 en 2014 avec un patrimoine de 6600 milliards de dollars (en hausse de 30 % en un an) soit plus de trois fois le PIB dela France. Bill Gates toujours en tête avec 77,5 Mds : un industriel de l’Espagne exsangue, le talonne avec 61,6 Mds. En Inde, où une partie de la population encaisse grassement un euro par jour, un milliardaire coule des jours heureux avec une fortune de 26,2 milliards de dollars.

 

Le dossier de Challenges sort au moment où l’on apprend que le taux du livret A et du LDD baisse (au 1er août) à 1 % : ça ne fera pas beaucoup de noisettes, mais on n’a pas entendu Denis Kessler s’insurger. Peut-être parce que de plus en plus les sommes ainsi collectées vont moins à la Caisse des dépôts et de consignations (pour des réalisations publiques) qu’aux banques qui s’accaparent 70 % de la collecte (selon l’Observatoire de l’épargne réglementée).

 

Enfin, Challenges, étant paru le 10 juillet, n’a pas pu couvrir l’ouverture du Palace Peninsula le 1er août avenue Kléber à Paris après quatre années de travaux : les prix des chambres vont de 1000 à 25 000 € pour une nuit ! Une paille : au Plaza Athénée la suite la plus coûteuse atteint 27 000 €.  

 

 

Billet n°135

Contact : yves.faucoup.mediapart@sfr.fr

[Le blog Social en question est consacré aux questions sociales et à leur traitement politique et médiatique. Voir présentation dans billet n°100. L’ensemble des billets est consultable en cliquant sur le nom du blog, Social en question]

 

 

 

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Source : blogs.mediapart.fr/blog/yves-faucoup

 

 

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3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 16:20

 

 

Source : www.mediapart.fr


 

A travers le monde, la solidarité avec Gaza

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

 

Les mobilisations en faveur de Gaza se multiplient à travers la planète pour dénoncer l'agression israélienne qui a fait depuis le 8 juillet au moins 1 640 morts côté palestinien. À Paris ce samedi, à Londres, mais aussi à Kuala Lumpur ou à Berlin, ils étaient des milliers à descendre dans la rue ces derniers jours. Tour d'horizon des manifestations de solidarité avec les Gazaouis.

Nouvelle manifestation à Londres contre la guerre menée par Israël : après le rassemblement massif du 26 juillet dernier, qui avait vu quelque 45 000 personnes descendre dans les rues de la capitale britannique, des centaines de manifestants se sont une nouvelle fois rassemblés ce vendredi 1er août devant l'ambassade israélienne située dans les quartiers est de Londres. Comme le raconte le site d'information PressTV, les manifestants appelaient dans le cortège à la fin du massacre des habitants de Gaza par Israël. « Chaque semaine depuis un mois, nous manifestons, raconte ainsi un participant au journaliste. Les gens ont tendance à nous dire : manifester ne fait aucune différence. Nous, nous sommes là pour dire que si, manifester fait la différence. »

La manifestation de Londres n'est qu'une mobilisation parmi d'autres : à travers la planète, de multiples rassemblements ont appelé ces derniers jours à la fin de l'agression meurtrière menée par Israël contre le peuple palestinien.

À Paris, ils étaient plusieurs milliers. Aux cris de « Israël assassin, Hollande complice », 11 500 personnes selon la police ont défilé samedi 2 août après-midi dans les rues de la capitale. « On est là pour dire notre soutien total à la résistance palestinienne et dénoncer ce gouvernement de la honte, aligné sur la position d'Israël », a déclaré Omar Alsoumi, l'un des responsables du Palestinian Youth Movement (PYM), l'une des composantes de la manifestation. Parmi les partis représentés : EELV, le PCF, NPA mais aussi le syndicat CGT.


 

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"@mikeypsn: Big pro Palestine/Gaza protest at this afternoon pic.twitter.com/jPpWV39yZf"

 


À Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie, quelque 50 000 personnes étaient rassemblées ce samedi 2 août pour dire « stop » au bombardement de la bande de Gaza. 

 

 

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We're estimating that over 50,000 Malaysians have come out to support today's SAVE THE CHILDREN OF GAZA rally!

 

 

À Madrid, c'est jeudi soir que des milliers de personnes ont défilé jusqu'au siège du ministère des affaires étrangères pour signifier leur colère. Les manifestants accusaient Israël d'être responsable du « génocide » des Gazaouis et ils ont symbolisé cela en déposant des poupées recouvertes de faux sang. Le même jour, le ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Garcia-Maragallo, décrivait la situation à Gaza comme un désastre humanitaire inédit. « Nous sommes face à une catastrophe humanitaire d'une ampleur sans précédent au XXIe siècle », a-t-il dit selon des propos rapportés par l'AFP.

 

 

In Solidarity with #Gaza from #Madrid yesterday
Activists around the world for Palestine
Communauté · 163 143 J’aime
· 1 août, 15:31 ·

In Solidarity with ‪#‎Gaza‬ from ‪#‎Madrid‬ yesterday

 

 

À Berlin, quelque 500 manifestants partis d'Alexanderplatz ont rejoint les quartiers de Mitte puis Kreuzberg ce samedi 2 août « pour la paix pour la Palestine ». Le quotidien de la capitale allemande Berliner Zeitung rappelle d'ailleurs que des mobilisations ont lieu très régulièrement en Allemagne depuis le 8 juillet, lorsque l'offensive israélienne a commencé. La veille au soir, plusieurs dizaines de personnes s'étaient ainsi déjà rassemblées, sur un parcours similaire.

 

 

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in Allmost 7000 people took part in the rally! Wake up world!!

 

 

À Perth en Australie, un rassemblement a également eu lieu :

 

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Solidarity with Gaza March today in Perth Gaza

 

 

Dans certains pays, comme en Algérie où une manifestation en faveur de Gaza avait été interdite le 25 juillet, les hommages aux victimes d'Israël prennent d'autres formes. Une minute de silence a ainsi été respectée à Alger ce jeudi 31 juillet dans les services publics, raconte RFI. Les forces de l’ordre ont arrêté la circulation à midi pile pour une minute. Seules quelques dizaines de personnes étaient réunies en silence devant la wilaya, la préfecture d’Alger. Mais au port, dans les bureaux de poste et les bureaux des syndicats officiels, les employés de l’État se sont recueillis – tout comme les ministres, réunis devant le palais du gouvernement.

Aux États-Unis, des manifestations étaient prévues dans plusieurs villes ce samedi 2 août. À Washington, le rassemblement intitulé « DC4Gaza » (pour « DC for Gaza ») se déroulait à quelques encablures de la Maison Blanche. En début de soirée (soit le milieu de la journée en heure locale), plusieurs centaines de personnes étaient déjà sur place, dans une atmosphère très pacifique, comme le raconte une participante dans une vidée postée sur Twitter. De très nombreuses manifestations se sont déroulées dans différentes villes américaines depuis le début de l'offensive israélienne.

 

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

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3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 15:58
 

 

Info reçue ar mail

 



hello les amis,

Sans doute dans votre réseau pouvez-vous faire passer cette info "annuelle"?

Cela aiderait bien le lieu gersois "TirHouec" où nous vivons avec Enzo ; à ce jour, pas de gardien en vue à l'année ou 1 personne qui voudrait vivre en l'échange de coups de main sur le terrain de 5000m2 et à l'entretien en gl du lieu.
des woofers, des amis, des personnes pour de courtes durée passent ... et j'ai des difficultés à tout entretenir, surtout la verdure, le jardin ...

. Nouveauté à Miélan (32 Gers):
1 ami de passage me glisse cette idée qui pourrait faire écho aux oreilles des citadins ... assoiffés de vert tout au long de l'année : la maison Tirhouec de Miélan (gers) s'est bien améliorée et ouvre ses portes à du public sur différents thèmes.

la nouveauté est celle-ci :
Contre quelques heures de coup de main en extérieur, tondre, s'occuper du jardin ... je laisse à dispo la chambre d'hôte avec son wc et sa SdB privés à jusk'à 3 personnes. pour 1 groupe ou 1 famille + grande, le salon rouge
dispose de 3 couchage en + au rdc de la maison gasconne. chacun pourra cuisiner à sa guise avec ses provisions et utiliser 1 étage du frigo, draps emportés.
Sur cette entente :
3h/pers. d'aide sur le lieu pour 1 journée + 1 nuit et 5 h/pers. pour 2 journées et 1 nuit (répartis sur les 2 jours)
merci de le faire savoir autour de vous ...
au plaisir !

Mahane et Enzo email : dmahane@ymail.com

 

 

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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 21:57

 

Source : www.bastamag.net

 

 

L’univers de la culture libre et non-marchande a sa galaxie : Framasoft

par Agnès Rousseaux 25 septembre 2013

 

 

 

    Des millions de logiciels, des services en ligne, des livres, de la musique... Diffusés non par une multinationale, mais par une association, portail francophone de la « culture du libre ». Fer de lance de la promotion des logiciels libres depuis une décennie, Framasoft rassemble tous ceux qui cherchent à inventer d’autres manières de faire tourner un ordinateur, d’échanger des contenus, de partager des œuvres, bien loin des logiques marchandes de Microsoft ou Google. Plongée dans l’univers du libre, à la découverte d’un réseau d’éducation populaire protéiforme.

    Vous cherchez un logiciel « libre » ? Un espace de partage non marchand ? Et même des œuvres ou des biens culturels considérés comme des biens communs ? En surfant sur internet, vous avez de grandes chances de tomber sur Framasoft, l’un des principaux portails francophones du libre. Son annuaire recense 1 600 logiciels, testés et commentés. Depuis 12 ans, ce réseau est devenu le promoteur incontournable d’une « culture du libre » en France, avec le développement de multiples projets : une maison d’édition de livres libres (Framabook), un blog d’informations (Framablog), une équipe de traduction (Framalang), une plateforme de vidéos (Framatube) mais aussi une « forge logicielle » (Framacode, sur Github) ou un laboratoire de projets (Framalab). Derrière tout cela, une communauté de passionnés, utilisateurs, informaticiens et développeurs web, qui font vivre ce réseau d’éducation populaire.

    « Framasoft », c’est l’abréviation de « français-mathématiques », et de « software » (logiciel). Alexis Kauffmann, son fondateur, est professeur de mathématiques à Bobigny (93) quand il découvre un peu par hasard l’existence des logiciels libres, et lance un projet éducatif. Qui s’étendra bien au-delà de ses élèves en devenant un vaste réseau. Les logiciels libres garantissent quatre libertés, étendues depuis aux autres secteurs, explique-t-il : l’utilisation libre du logiciel, c’est-à-dire la liberté d’exécuter le programme, pour tous les usages, sans payer de redevances à quiconque. Mais aussi la possibilité d’étudier son fonctionnement, et de le modifier pour l’adapter à ses besoins. Et enfin le droit de le dupliquer et de redistribuer des copies, gratuitement ou en les vendant, pour en faire profiter à tous. Le libre accès au code du logiciel permet à chacun d’y intervenir. Et des licences particulières, « libres », garantissent juridiquement ces usages.

    Quand l’homme contrôle la machine... et le code informatique

    Ces logiciels libres ne sont alternatifs qu’en comparaison de la façon d’utiliser, voire de consommer, Internet et l’informatique aujourd’hui, décrit Alexis Kauffmann. L’informatique s’est développée dans les universités. C’est un savoir académique comme les mathématiques. Or on ne pose pas de brevets sur des théorèmes ! « Le logiciel libre s’est développé en réaction à la tentative de certains, comme Bill Gates ou Steve Jobs, de privatiser cela. C’est une façon de préserver la situation antérieure », analyse-t-il. Et de faire en sorte que l’homme contrôle toujours la machine. « Avec le logiciel libre, on est comme devant un appareil qu’on peut ouvrir, explorer, étudier. Pas comme devant le capot d’une voiture aujourd’hui, où tout est devenu incompréhensible avec de l’électronique partout. »

    Progressivement, le petit site agrège d’autres bonnes volontés, prend de l’ampleur, et devient une plate-forme de diffusion des logiciels libres. Framasoft développe des « Framakeys », des clés USB compilant une cinquantaine d’applications pour Windows [1]. Depuis le début du projet, 4 millions de clés ont été diffusées et 750 000 téléchargées sur le site !

    Au-delà des logiciels, libérer une culture

    Mais à Framasoft, il n’est pas seulement question d’informatique et de logiciels. « Ce serait peut-être l’une des plus grands opportunités manquées de notre époque si le logiciel libre ne libérait rien d’autre que du code », annonce Framablog. Faire un tour sur la myriade de sites développées par l’association, c’est plonger dans la galaxie du libre. La philosophie et le système de licences du logiciel libre sont transposées dans les domaines de l’art, de l’éducation ou des sciences. L’objectif ? Promouvoir l’esprit du libre, à contre-courant du modèle économique capitaliste, et diffuser des œuvres, considérées comme des biens communs. L’emblème de cette culture : l’encyclopédie libre Wikipédia, exemple de coopération et de libre partage.

    Framasoft, c’est aussi un espace d’échange convivial, avec un forum qui compte 10 000 membres. Ici l’entraide règne : « Si tu ne sais pas, demande. Si tu sais, partage. » Résultat, plus de 250 000 messages postés. De quoi s’y perdre, mais aussi trouver des réponses quand on galère avec un problème technique. A ses débuts, Framasoft réunit surtout des utilisateurs de logiciels. Mais nul besoin d’être un expert pour contribuer. « Le seul fait d’utiliser un logiciel le fait vivre et connaître. En tant qu’utilisateur, on peut traduire des modes d’emploi, signaler des bugs, décrit Alexis Kauffmann. Entre les utilisateurs et les créateurs de logiciels, ce n’est pas une relation client/développeur ». Chacun peut apporter sa contribution au sein de la vaste communauté Framasoft.

    La liberté de bifurquer et d’aller voir ailleurs

    « Ce qui fait que les gens participent, c’est qu’il savent que personne ne va s’approprier leur travail », précise Alexis Kauffmann. Le libre, ouvert à tous, ne risque-t-il pas d’être récupéré par le secteur marchand ? « Il n’y a aucune barrière pour qu’une entreprise utilise nos outils. Mais il y a un code d’honneur. On s’attend par exemple à ce qu’elle fasse un don. Si une entreprise reprend nos livres libres, elle n’est pas obligée de verser des droits d’auteur, mais ça lui ferait une mauvaise pub de ne pas le faire ». Tout le monde peut utiliser les « briques » de Framasoft, les logiciels ou les contenus créés. Mais personne ne peut s’en arroger un usage exclusif.

    Et quid des logiciels libres qui sont produits par de grosses structures états-uniennes ? « Quand Mozilla [2] affirme vouloir rendre le pouvoir à l’utilisateur, on lui fait confiance, même si c’est géré comme une boite américaine, tranche Alexis Kauffmann. Peu importe, au final. Car tout est ouvert : si un jour quelqu’un estime que c’est mal gouverné, il peut y a avoir un fork ». Un fork ? Une « fourchette » en anglais. C’est-à-dire une bifurcation : on prend le projet là où il en est, et on va le développer ailleurs, différemment.

    PNG - 52.5 ko
    Le logo de Framasoft

    « C’est ce qui s’est passé avec la suite bureautique Open office, gérée par une entreprise : un fork a été créé avec LibreOffice, qui est piloté par une fondation. Avec le libre, une situation n’est jamais figée ». A la différence des logiciels marchands dont les utilisateurs sont dépendants du bon vouloir de son propriétaire.

    Ne pas nourrir le monstre Google

    Les batailles du libre ont évoluées depuis les débuts de Framasoft. On parle désormais plus d’ouverture et de fermeture d’Internet que du code des logiciels. « Google est aujourd’hui plus dangereux que Microsoft, décrit Alexis Kauffmann. Le groupe dispose d’un pouvoir tentaculaire : le premier au courant lors d’une épidémie, c’est Google, car les gens tapent les mots-clés des symptômes sur leur moteur de recherche... « Microsoft tolérait l’installation de logiciels libres. Les fondateurs de Google font beaucoup pour le logiciel libre, mais la taille de l’entreprise est tellement monstrueuse... Quand les fondateurs partiront, on ne sait pas ce que cela va donner avec la pression des actionnaires. On a nourri la bête... ». La solution ? Changer de modèle. Framasoft incite chaque internaute à installer son propre serveur, à partir duquel les données peuvent être partagées. Et à participer ainsi à la décentralisation du réseau.

    Framasoft se bat aussi pour le partage non marchand sur Internet. « On criminalise des gens qui ne font que partager », dénonce le fondateur de Framasoft. « Or Internet est un outil dont la respiration est la copie. Quand tu ouvres une page web, ce n’est pas toi qui va à elle, mais c’est elle qui vient se copier sur ton ordinateur ». Malgré ces combats, Framasoft ne sombre pas dans une radicalité stérile : « Nous ne sommes pas des intégristes du libre, ce qui compte c’est l’état d’esprit, décrit Alexis Kauffmann. Si ton ordinateur est sous Microsoft ou Mac, c’est sans doute que tu as d’autres priorités ! » Et cela n’empêche pas de s’intéresser à l’un ou l’autre des aspects de la culture du libre.

    Parmi ses projets dérivés, on trouve la maison d’édition Framabook, qui a vendu une vingtaine de livres, et 10 000 exemplaires, depuis ses débuts. L’intérêt du livre libre, au-delà de sa reproduction gratuite ? Les mises à jour et les actualisations sont possibles. Le livre ne s’empoussière pas, oublié sur une étagère car fruit d’une époque passée. Framabook publie ainsi à flux tendu, jamais plus de 1000 exemplaires imprimés à la fois. Et comptabilise 100 téléchargements de livre en ligne pour une vente papier. Autre volet : Framazic, site de musique « libre ». Un qualificatif qui fait « référence à la liberté et non au prix », précise le site. « Ce qui définit les licences libres ce n’est pas la gratuité, mais certaines libertés fondamentales accordées aux utilisateurs. » Parmi les autres projets, des outils de collaboration en ligne, de dessin, d’organisation de réunions, ou de calcul en ligne.

    L’avenir sera libre

    Tous ces projets ont entrainé un besoin de structuration du réseau. Framasoft est devenu en 2004 une association, qui fonctionne sur la cooptation. Mais chaque projet reste autonome. Trois salariés, payés essentiellement par les dons des utilisateurs [3], assurent le travail administratif et la coordination. « Framasoft reste un nom de ralliement, une bannière, plus qu’une association, décrit son fondateur. Un lieu qui rend les choses possibles, qui permet de lancer de nouveaux projets grâce à sa notoriété. L’association sert à faire circuler l’énergie, mettre de l’huile dans les rouages. »

    Après une décennie de croissance, quel avenir pour le réseau ? Avec les tablettes et smartphones, les utilisateurs passent plus par des « stores » pour télécharger des applications, que par des annuaires comme Framasoft pour choisir des logiciels. Mais les révélations successives sur l’espionnage généralisé d’Internet ont sensibilisé les utilisateurs qui cherchent à échapper de plus en plus à Google et aux géants qui tentent de contrôler la Toile. Les logiciels libres garantissent la confidentialité des données. Il reste encore beaucoup de travail pour qu’ils deviennent la norme. Et que la culture du libre se diffuse dans tous les secteurs de la société, vienne questionner rapports marchands et modèles économiques. Avec le réseau Framasoft, tout est possible. Comme l’affirme la citation en exergue sur le site : « La route est longue, mais la voie est libre ».

    Agnès Rousseaux

    Twitter : @AgnesRousseaux

    Pour aller plus loin : voir le site Framasoft / La présentation wiki de Framasoft

    Photos : Une via Owni – Portrait CC-BY Pierre-Selim Huard

    Infographie : CC BY-SA Lili.rotzooi@free.fr

     

    Notes

    [1Notamment le navigateur web Firefox, le client de messagerie Thunderbird, la suite bureautique OpenOffice.org ou AbiWord et le lecteur multimédia VLC.

    [2La Fondation Mozilla, à l’origine du navigateur web Firefox et du client de messagerie Thunderbird est issue de l’ex-entreprise Netscape Communications.

    [3Framasoft a un budget de 100 000 euros annuels environ, dont 80 % provient des dons de la communauté des utilisateurs, et une petite partie de la vente de prestations – la création de Framakeys par exemple – et des ventes.


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    Source : www.bastamag.net

     

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    1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 21:45

     

    Source : www.rtbf.be

     

     

    Quand les petits producteurs court-circuitent la grande distribution

    SOCIETE | Mis à jour le jeudi 31 juillet 2014 à 18h40

    Vente directe à la ferme, le principe des circuits courts

     

    Vente directe à la ferme, le principe des circuits courts - RTBF

    Ce n'est plus seulement une mode, ni même une tendance : aujourd'hui, le "circuit court" a trouvé sa place dans le monde du commerce alimentaire, au plus grand bénéfice des petits producteurs mais aussi des clients. Fruits et légumes variés, bières artisanales, charcuterie ou encore une multitude de fromages, de biscuits, de douceurs, etc : les productions foisonnent, portées par une vague de retour à "l'authentique". Et voici que des concepts apparaissent, comme ce magasin d'un nouveau genre dans la banlieue de Namur...

    "D'Ici" a un peu plus d'un an.

    D'apparence, c'est un magasin comme les autres sauf que presque tous les produits que l'on peut y trouver proviennent d'un rayon d'une cinquantaine de kilomètres autour de son lieu d'implantation, à Naninne, sur les hauteurs de Namur. 

     

    Frank Mestdagh : "Proposer une offre alternative et proche"

    A la tête de ce magasin-concept, un homme qui connait bien le monde de la distribution et de l'alimentation, Frank Mestdagh. Il a créé "D'Ici" en 2013, de concert avec Florence Trokay.

    Mais "D'ici" n'est pas le petit avatar d'un grand groupe de distribution : c'est avant tout le projet de deux personnes qui ont voulu concevoir un espace au service des clients comme des producteurs, un projet durable qui s'inscrit dans une logique de relocalisation des activités. Bref, "D'ici", c'est un peu le temple du circuit court...

    Circuit court ! Le nouveau Graal de la consommation durable... Typiquement, on parle de circuit court lorsqu'un produit parvient dans les mains du consommateur soit directement chez le producteur, soit par le truchement d'un seul intermédiaire au maximum. Lorsqu'un produit arrive chez "D'Ici", il n'est pas passé dans les mains d'un grossiste, d'un distributeur exclusif, d'une centrale, d'un transporteur... Ce sont les producteurs eux-mêmes, sélectionnés par Frank Mestdagh et son équipe, qui viennent approvisionner le magasin. Le maître-mot, c'est la confiance.

     

     

    Fromages, salaisons, légumes, bières ou vin, miel, sauces, céréales... Chaque produit est par ailleurs issu de petites exploitations locales, qui trouvent là un débouché, une vitrine, parfois même une occasion de développer de nouveaux produits.

    Céline Bouzegza était institutrice. Elle a trouvé chez "D'Ici" un partenaire pour développer son activité de "chocolatière ambulante"

    Un secteur devenu indispensable

    Aux yeux de certains, on semble parfois réinventer le fil à couper le beurre... Car le circuit court a toujours été le mode privilégié pour écouler les productions des agriculteurs, du moins lorsque les exploitations étaient à taille humaine. Mais l'industrialisation, la mécanisation et la spécialisation ont peu à peu fait disparaître le contact direct entre le producteur et le client. Il subsistait, dans les campagnes surtout, mais davantage comme complément à une activité principale.

    Depuis quelques années toutefois, les dérives de l'industrie agro-alimentaires couplées à la difficulté pour nombre de PME de faire leur trou dans des secteurs où la pression sur les prix est très forte, ont conduit à réinventer une autre manière de produire et de consommer.

    Pierre Courtois, ingénieur agronome à l'Office provincial agricole de la province de Namur, suit avec intérêt le développement de ces filières. Il se réjouit de les voir émerger. Reste qu'il faut aussi un investissement politique pour assurer davantage encore de fluidité dans la mise en relation des producteurs en circuit court avec de nouvelles clientèles, comme par exemple les collectivités.

    Pour lui, c'est d'ailleurs tout à fait évident : les circuits courts sont aujourd'hui indispensables. 

    Pierre Courtois : "Les circuits courts sont indispensables"

    Un constat que ne dément pas Céline Bouzegza. Et dans son activité, il faut pouvoir aller vers les clients par tous les moyens. La présence de ses produits au sein du magasin constitue dès lors une occasion de plus de toucher un public qui ne se déplacerait pas naturellement jusque chez elle. Ce nouveau genre de surface commerciale, c'est donc aussi une réelle publicité pour les producteurs présents dans l'espace de vente.

    Céline Bouzegza : "Un complément indispensable"

    Un potager didactique et savoureux

    Au delà de cette relation toute particulière avec les producteurs, Frank Mestdagh a aussi voulu développer des partenariats pour conférer à son projet une dimension qui ne soit pas exclusivement centrée sur la vente au détail. Dans l'espace de 3500 m², il y a donc aussi une boulangerie artisanale, un restaurant, une petite librairie...

    Mais le dernier en date de ces partenariats est un vaste potager, confié à un maraîcher de la région; qui, outre qu'il alimentera directement le magasin, servira aussi de lieu d'éducation permanente. Franck Mestdagh n'en est pas peu fier.

    La Ferme Vrancken, un "circuit court" de seconde génération

    Le village d'Ossogne, dans le Condroz, avec les terres de la ferme Vrancken en arrière-fond

    Le village d'Ossogne, dans le Condroz, avec les terres de la ferme Vrancken en arrière-fond - RTBF

    Pour trouver les producteurs locaux avec lesquels "D'Ici" travaille, il ne faut donc pas parcourir de longues distances. A quelques encablures de Naninne, il y a par exemple la ferme de la famille Vrancken. Déjà une institution. Les fraises d'Ossogne sont vendues dans différents points de vente de la région, mais "D'Ici" a constitué pour ces fermiers passionnés une opportunité supplémentaire.

    Henri Vrancken s'est lancé il près de 25 ans. Désormais, sa fille Carine, elle-même ingénieure agronome, a pris le relais. Ici, pas de demi-mesure : c'est la qualité qui prime sur les quantités récoltées. On ne cultive jamais les mêmes espèces sur les mêmes parcelles avant plusieurs années, histoire que la terre se régénère naturellement. Des haies ont été replantées, et les fruits et légumes sont cultivés selon leur rythme naturel de manière à ne pas être forcés.

    Découvrez comment cette famille vit au quotidien la vente directe dans ce court reportage.

    Pour Henri Vrancken, tout est parti d'un constat, et d'une frustration : lorsqu'il apportait ses fraises à la criée, en tant que coopérateur, il revenait parfois avec une partie de sa production invendue. Perte sèche et temps perdu. Un crève-cœur pour cet homme entier, qui a décidé de prendre en main lui-même l'écoulement de sa production.

    Ce ne fut certes pas simple, mais le succès a été au rendez-vous : les fraises d'Ossogne bénéficient d'une belle réputation.

    Mais la qualité a un coût. C'est parfois le revers de la médaille des productions en circuit court. Issues de petites exploitations qui privilégient souvent le respect des traditions, de l'environnement ou l'utilisation de matières premières nobles, les productions qui empruntent les filières en circuit court peuvent néanmoins réduire le coût final justement par la suppression d'une série d'intermédiaires. Reste au consommateur à se positionner. Henri Vrancken estime pour sa part qu'il en faut pour tout le monde...

    Henri Vrancken : "La qualité est un atout"

    Consommer autrement, produire autrement

    Bien sûr, il y a de multiples formes de production en circuit court. Certaines exploitations ont une dimension sociale marquée. D'autres se considèrent avant tout comme une forme d'artisanat. Mais les circuits courts ont néanmoins permis l'émergence de nouvelles activités et de nouvelles formes de commerce. L'entrepreneuriat féminin, par exemple, y puise une part de son développement. Des coopératives se créent pour mettre en commun des compétences, des ressources, des filières d'écoulement, à l'instar d'Agribio, dont la vocation est "suivre les graines de céréales belges bio, du champ jusqu'à l'assiette". 

    Ainsi parvient-on à "fixer" des productions dans les campagnes et à éviter que la pression des grands groupes les forcent à s'adapter ou à disparaître. En permettant aux consommateurs de garder le choix, fut-ce à un prix parfois plus élevé, ce sont aussi des emplois locaux qui sont préservés.

    Thomas Nagant (@thomasnagant)

     

     

    Source : www.rtbf.be


     

     

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    1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 21:34

     

    Source : alternatives.blog.lemonde.fr

     

    Le formidable essor des sites de récup’ et de réparation

     

     

     
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    Photo: Gregg Segal, qui avec son projet "7 Days of Garbage" entend sensibiliser aux quantités de déchets générées chaque semaine par les foyers américains

    Photo : Gregg Segal. Son projet "7 Days of Garbage" entend sensibiliser aux quantités de déchets générées chaque semaine par les foyers américains (cf. cet article de Slate US)

    C'est un fait. Aujourd'hui, on ne jette plus, on répare. De nombreuses initiatives tendent à lutter contre la profusion de déchets en limitant l'obsolescence programmée de nos appareils ménagers. Voilà une sélection de quelques références indispensables pour vous y retrouver.

     

    Le mouvement Zero Waste France

    Lancé en février 2014, l'association Zero Waste France entend prouver qu'"un autre modèle que la société du tout jetable est possible". Si 2500 citoyens et 300 organisations et élus ont déjà signé l'appel du mouvement, l'association (ex-CNIID) développe un programme de territoires zéro déchet et travaille à la publication d'un manifeste (en novembre 2014). De quoi passer le message à votre commune et de commencer à agir en vous prenant aussi en main de votre côté.

    Les documentaires

    Photo: ARTE France, Prêt à jeter

    Photo: ARTE France, Prêt à jeter

    Plusieurs documentaires participent à la sensibilisation et à la prise de conscience sur la question de l'obsolescence programmée. A commencer par le film de la réalisatrice Cosima Dannoritzer, Prêt à jeter, qui a connu un grand succès lors de sa diffusion, en 2011. Dans un second documentaire diffusé en juin 2014, la réalisatrice part sur le chemin de la pollution électronique pour dévoiler une chaîne de responsabilités et de complicités complexes.

    Pour comprendre l'ampleur de la pollution générée par nos déchets, guettez aussi la sortie du documentaire du photographe américain Chris Jordan, Midway. Comme le montre la bande annonce suivante, nos déchets menacent même la vie d'albatros vivant dans les contrées les plus reculées.

    Cela n'est pas sans rappeler, d'ailleurs, la problématique du 7ème continent de plastique dont l'évolution est maintenant suivie par des expéditions dédiées...

    Les événements

    La sensibilisation au recyclage n'a rien de nouveau. Si les campagnes de l'ADEME ou la Tournée des Déééglingués attirent l'attention sur la collecte et le recyclage des appareils électriques et électroniques usagés, de nouveaux événements se créent maintenant pour célébrer et faciliter la réparation. A Nantes, les 31 mai et 1er juin 2014, le Festival D (comme DIY, Débrouille, détournement, découverte, etc.) a mis en avant, le temps d'un wee-kend, "les nouveaux bricoleurs". Les Open Bidouille Camp et les Makers Faires sont aussi des espaces de partage autour de pratiques de bricolage, de récup' et de création.

    Les Repair Cafés se multiplient également dans le monde entier. L'idée, simple, consiste à organiser des moments ouverts à tous durant lesquels experts, outils et matériel sont disponibles pour faire toutes les réparations possibles et imaginables : vêtements, meubles, appareils électriques, bicyclettes, vaisselle, objets utiles, jouets, et autres. "On y apporte des objets en mauvais état qu’on a chez soi. Et on se met à l’ouvrage avec les gens du métier", indique le site en ajoutant qu'"il y a toujours quelque chose à apprendre au Repair Café : qui n’a rien à réparer prend un café ou un thé, ou aide à réparer un objet appartenant à un autre. On peut aussi toujours y trouver des idées à la table de lecture qui propose des ouvrages sur la réparation et le bricolage".

    Les plateformes Internet

    Plusieurs initiatives ont vu le jour ces derniers mois pour faciliter l'accès à la réparation. Dans une approche pensée pour créer de l'emploi et revaloriser ce métier, Répar'Tout forme des réparateurs spécialisés dans la réparation de téléphones, tablettes, ordinateurs, imprimantes, petit-électroménager, etc. Samantha Pastour, sa fondatrice, ne manque pas d'idées pour promouvoir la réparation : organisation de points de réparation Répar'Tout sur le modèle de La Ruche qui dit Oui, sensibilisation en entreprise. Même les plus novices peuvent se former en 9 mois (dont 2 mois de stage). "La réparation électronique implique beaucoup d’agilité, de minutie, de patience, et surtout de passion. Nous avons des candidats venant de différents horizons et qui partagent tous une vraie passion pour la réparation", témoigne Samantha Pastour dont le rêve serait d'ouvrir une "école 42" (l’école gratuite pour apprendre à coder ouverte par Xavier Niel) de la réparation.

    D'autres plateformes ont vu le jour ces derniers temps pour faciliter le recours à des dépanneurs, comme oureparer.com ou Mesdépanneurs.comFrançois Penin, co-fondateur d'oureparer.com, explique son désir de se spécialiser dans la mise en avant des professionnels de la réparation de proximité (réparateurs, associations, marques). Objectifs ? Simplifier l’accès et de sensibiliser le grand public à la réparation en France, dynamiser la vie de quartier en favorisant les circuits courts et l’emploi local, limiter les impacts environnementaux et promouvoir la formation à ces métiers.

    Le site Sosav.fr propose pour sa part tout ce dont vous avez besoin pour réparer par vous-même vos appareils : environ 500 guides de réparation gratuits y sont disponibles sous forme de romans photo, ainsi qu'une boutique en ligne qui propose outils et pièces détachées. Un forum permet également de poser des questions à des techniciens en cas de besoin, comme le propose depuis longtemps aussi le site CommentRéparer.com, qui met en ligne de nombreux guides pratiques et une boutique d'outillage.

    Autre option, pour la récup cette fois-ci : le site Co-Recyclage qui se compare à un "bon coin du gratuit" sur lequel on peut récupérer ou donner des objets gratuitement. Proche en ce sens du réseau FreeCycle qui fonctionne sur un système de listes de diffusion localisées, cela permet de trouver ce dont on a besoin en bénéficiant de ce dont d'autres souhaitent se débarrasser. Le site Repair-market.com est aussi un site gratuit pour mettre en relation les personnes qui souhaitent se débarrasser d’objets ou appareils et ceux qui recherchent une pièce, un appareil à réparer, s’équiper pas cher. Pour sa fondatrice,"l’idée est, par exemple, qu’avec deux cafetières identiques hors d’usage, on puisse en remettre une des deux en état. Jeter ne doit pas être un geste systématique !"

    Signe que le secteur se structure, l'association RCube vient de voir le jour afin de "fédérer des acteurs professionnels (associations, entreprises, indépendants…) actifs dans la réduction du gaspillage et des déchets, par la sensibilisation, la récupération, la réutilisation, le réemploi, la réparation, la valorisation et la vente d’occasion des équipements, des ressources et/ou de la matière".

    Et pour ceux qui souhaitent aller plus loin et monter des projets en lien avec le futur des déchets, la plateforme collaborative Future of Waste (FoW) est une mine d'informations qui valorise et met en lien des projets innovants et des solutions intelligentes qui montrent que les déchets peuvent devenir de nouvelles ressources.

    Bref, de quoi prouver que le secteur ne manque pas de ressources et de créativité, n'est-il pas ?

    Anne-Sophie Novel / @SoAnn sur twitter

     

     

    Source : alternatives.blog.lemonde.fr

     

     

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