Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 août 2014 2 26 /08 /août /2014 21:24

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

Emmanuel Macron, symbole de la dérive libérale de l'exécutif

|  Par Lénaïg Bredoux et martine orange

 

 

 

Arnaud Montebourg remplacé par Emmanuel Macron : c'est le grand symbole du remaniement. L'ancien banquier de Rothschild, secrétaire général adjoint de l’Élysée pendant deux ans, est nommé ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique (photo ci-dessus, crédit Reuters).

Arnaud Montebourg remplacé par Emmanuel Macron : c'est le grand symbole du remaniement annoncé mardi par l’Élysée. L'ancien banquier de Rothschild, secrétaire général adjoint de l’Élysée pendant deux ans, est nommé ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique. Un choix qui vient définitivement solder le débat ouvert par l'ancien candidat de la démondialisation sur la politique économique du gouvernement et qui lui a coûté son poste au gouvernement.

À 36 ans, Emmanuel Macron entame déjà une sixième vie. Pendant deux ans, de mai 2012 à juin 2014, il a été un des piliers du cabinet de François Hollande à l’Élysée, en tant que secrétaire général adjoint, supervisant tous les grands dossiers économiques et industriels, y compris certaines batailles du CAC 40, ainsi que les grandes négociations européennes. Par ses fonctions, il était très régulièrement amené à travailler avec Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif puis de l'économie, jusqu'à son départ – les deux hommes s'estimaient et ils se sont parfois mutuellement soutenus (comme sur Alstom), unis par la défense d'un certain « volontarisme industriel », selon l'expression d'Emmanuel Macron.

Sur Twitter, Arnaud Montebourg a d'ailleurs salué la nomination de l'ancien conseiller de François Hollande :

 

 

Mais sur les grands équilibres macroéconomiques, les deux hommes incarnent malgré tout deux sensibilités au sein du PS, l'une plus keynésienne et critique de l'austérité pour Montebourg, l'autre plus libérale et arc-boutée sur la réduction des déficits pour Macron. Aux yeux de la gauche du PS, mais aussi des députés critiques de la majorité, cet ancien banquier d'affaires avait fini par incarner la dérive libérale de l'exécutif et la mainmise des technocrates sur le gouvernement. Ils parlaient même de victoire de la « ligne Macron », dont l'achèvement était apparu lors de la conférence de presse de François Hollande le 14 janvier dernier avec l'annonce du pacte de responsabilité.

À l'époque, même Jean-Marc Ayrault, pourtant social-démocrate revendiqué, en est mal à l'aise. « C’est François Hollande, tout seul avec Macron et quelques patrons, qui en décide. Le premier ministre n’est prévenu que quelques heures avant », rappelle un ancien de Matignon. « Matignon était très business friendly mais très vite, on a été mal à l’aise et c’est même devenu une souffrance », témoigne un autre. Un troisième confirme : « L’équilibre politique s’est rompu avec le pacte de responsabilité. » Ayrault et son équipe s'étaient déjà heurtés à Macron à propos de la réforme fiscale : l'ex-conseiller de François Hollande était très réticent, notamment sur la fusion entre l'impôt sur le revenu et la CSG. 

 

François Hollande et Emmanuel Macron à l'Elysée 
François Hollande et Emmanuel Macron à l'Elysée © Reuters

Avant sa nomination en avril dernier, l'ancien rapporteur du budget devenu secrétaire d’État au budget, Christian Eckert, ne cachait pas non plus son agacement vis-à-vis des conseillers de l’Élysée, et plus particulièrement d'Emmanuel Macron. C'était en janvier 2014, après l'annonce d'un dispositif fiscal pour les ménages, faite par le cabinet de François Hollande. « On se souvient d’un certain nombre de comportements, notamment de Claude Guéant à une certaine époque. Il y a des élus de la République. Il n’est pas sain que des choses aussi précises, comme la baisse de la fiscalité des ménages, soient annoncées par un conseiller du président de la République, quelles que soient ses qualités », expliquait-il alors.

Emmanuel Macron avait finalement quitté l’Élysée en juin 2014, dans la foulée de la nomination comme secrétaire général de Jean-Pierre Jouyet, ami personnel de François Hollande et spécialiste des mêmes dossiers. Privé d'espace, Macron parlait de donner des cours dans de grandes universités étrangères et était resté mystérieux sur son avenir. 

Son arrivée au poste de ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique illustre aussi le glissement – peut-être définitif – du pouvoir de tous les dossiers économiques dans les mains de la technostructure de Bercy. Comme si le politique, coincé entre la haute administration des finances et la Commission européenne, avait renoncé à exercer tout pouvoir sur le sujet ou même à faire semblant. Cette dérive était déjà largement en cours lors du ministère de Pierre Moscovici. Celui-ci avait tenu à garder Ramon Fernandez, très proche de Nicolas Sarkozy, comme directeur du Trésor, poste qu’il occupait depuis 2009. Très apprécié de Berlin, c’est lui qui discutait les positions de la France dans les grandes négociations européennes et internationales, lui qui arrêtait souvent les compromis, Pierre Moscovici se contentant souvent de lire ce qui lui avait été préparé. Alors que Matignon avait demandé son remplacement, Pierre Moscovici, soutenu par toute l’administration de Bercy, s’y était opposé pendant de longs mois, avant que Ramon Fernandez finisse par céder et rejoigne son ami Stéphane Richard chez Orange, comme directeur financier du groupe.

Désormais, ce maintien des apparences ne semble même plus utile. Emmanuel Macron appartient complètement au sérail de la haute administration de Bercy. Inspecteur des finances, il connaît toutes les arcanes du ministère, ses usages et ses modes de pensée. Il partage la plupart des analyses. Il n’aura pas comme Arnaud Montebourg ces colères et ces critiques contre les hauts fonctionnaires et particulièrement du Trésor. Ce qui lui avait valu en retour d’être surnommé « le fou » par la haute administration. Aujourd’hui, Bercy triomphe totalement : c’est un des siens qui prend officiellement les manettes de l’économie, sans être passé par la casse politique. Comme ils n’ont cessé de le dire, les ministres passent, eux restent. Ils font la politique de la France.  

Interrogé sur France 2 quant à la nomination d'Emmanuel Macron, Manuel Valls a défendu son nouveau ministre : « Emmanuel Macron est un socialiste. On ne peut pas dans ce pays être entrepreneur, banquier, artisan, commerçant ?! Cela fait des années qu'on crève de débats idéologiques. (...) Sur M. Macron, j'entends des critiques, des étiquettes qui à mon avis sont dépassées, surannées. Les critiques sont venues de la gauche elle-même. Il y a toujours des politiques alternatives, mais j'ai la conviction que celle que nous menons est la bonne, celle que nous devons poursuivre pour redresser le pays. Il y a de beaux symboles (dans ce remaniement, ndlr), M. Macron en est un. »

Les six vies d'Emmanuel Macron

Sa première vie fut pour la philosophie. Il devint assistant de Paul Ricœur, commença une thèse, avant de s’apercevoir que tout cela n’était pas pour lui. « Paul Ricœur a fait ses grands livres après 60 ans. Je n’avais pas cette patience. C’était trop lent pour moi », explique-t-il. Alors il entama sa deuxième vie et bifurqua vers des études plus conformes à l'air du temps : Sciences-Po l’ennuya par son conformisme, l’ENA le passionna. Il y découvrit la vie de l’État, l’administration, le pouvoir et la politique. Il termina comme il se devait, dans la botte, à l’Inspection des finances.

« Sarkozy m’a beaucoup aidé et les socialistes du Pas-de-Calais aussi », dit-il pour résumer la suite, comme quoi la philosophie lui a au moins appris à relativiser les situations. D’autres y auraient vu au contraire un fâcheux coup du sort. Car à peine ses études achevées, il est tenté par une troisième vie : la politique. Il s’embarque pour faire de la politique locale dans le Pas-de-Calais. Mais entre le jeune inspecteur des finances et les caciques de Liévin, le courant ne passe vraiment pas. Les locaux ne voient en lui qu’un jeune ambitieux venu bousculer les jeux locaux. « J’étais le jeune mâle blanc, ce qui ne pouvait constituer qu’un handicap. Ils n’ont jamais considéré que je pouvais leur apporter quelque chose », raconte-t-il, encore amer, après cette expérience.

Retour donc à l’Inspection des finances à temps plein. En 2007, lorsque Nicolas Sarkozy est élu, tous les jeunes de l’Inspection des finances se précipitent pour entrer en cabinet ministériel : la voie royale pour la suite. « Toute ma promo est partie », dit-il. Pour sa part, Emmanuel Macron refuse, en dépit des multiples sollicitations notamment pour rejoindre le cabinet d’Eric Woerth au budget. Questions de convictions. Lui est à gauche, de gauche libérale certes, mais de gauche. Le voilà donc en quarantaine : chargé de mission au Quai d’Orsay.

C’est là que Jacques Attali, chargé par Nicolas Sarkozy d’animer une commission pour la croissance, vient le chercher. Dans la quarantaine d’experts, économistes, conseillers en tout genre qui participent aux travaux, il n’y en a pas tellement qui ont les idées, la plume et le temps pour organiser les réunions et en rédiger les comptes-rendus. Deux mois après, Emmanuel Macron est nommé rapporteur général de la commission Attali. Présentés en grande pompe, les beaux projets de la commission connaîtront le sort de tant d’autres : à la première menace de grève des taxis, furieux de voir remettre en cause le numerus clausus, le tout est promptement enterré dans un tiroir.

Mais cet interlude a permis à Emmanuel Macron d’élargir son cercle de connaissances, de rencontrer d’autres personnes et de réfléchir. Il n’a plus envie de repiquer à l’administration sous l’ère Sarkozy. Il veut un travail autre, plus international, qui lui permette de comprendre le privé, la vie des affaires, ce qui structure vraiment l’économie. « Tu devrais regarder dans la banque d’affaires », lui suggère Serge Weinberg, ami de Jacques Attali, qui le présente à la banque Rothschild. Il rencontre tous les associés et est coopté. En septembre 2008, il entre dans la maison. « J’ai eu de la chance. J’avais un parcours très peu intelligible. Personne ne pouvait le comprendre ailleurs que chez Rothschild », dit-il.

La quatrième vie commence : celle de banquier d’affaires. Emmanuel Macron apprend le monde des entreprises, les techniques financières, les opérations internationales, le big business : « Les grandes rationalités et ses aberrations », comme il le dit lui-même. Il s’y amuse et y réussit : en 2011, il devient le plus jeune associé-gérant de la banque. Mais il n’ignore pas combien cette vie de vif-argent, surpayée, a ses limites : rien ne s’y construit sur le long terme. Surtout, il n’a pas oublié la politique.

Parce qu’il considère qu’il est impossible de laisser faire sans réagir, il propose gracieusement son aide en 2010 à la société des rédacteurs du Monde, au moment où celle-ci se bat seule une dernière fois pour son indépendance. Son plan est simple et audacieux : oser aller jusqu’au dépôt de bilan pour apurer la situation financière et renégocier avec les créanciers. Mais ni la direction du journal, ni les banquiers, ni le pouvoir élyséen n’ont envie d’une telle solution : Le Monde doit se normaliser et devenir un journal comme un autre. Avec regret, il regarde les journalistes du quotidien pris au piège, n’ayant d'autre issue que de choisir leurs repreneurs.

Dans le même temps, il a déjà commencé à travailler avec des proches de François Hollande sur ce que pourrait être un futur programme économique. Son nom fut naturellement prononcé comme un des membres de l’équipe de l’Élysée, dès l’élection. Même s’il y eut quelques hésitations sur le poste : conseiller économique ou secrétaire général adjoint. Il est attendu à la fois sur les dossiers économiques mais aussi pour assurer un relais avec le monde des affaires que le président connaît peu.

La banque Rothschild s’est quant à elle résignée à voir partir un de ses associés-gérants les plus prometteurs. Cela devient une habitude d’aller puiser chez elle des responsables pour la République. Déjà, Georges Pompidou était directeur général de la banque Rothschild avant de devenir premier ministre du général de Gaulle. En 2007, Nicolas Sarkozy était allé aussi rechercher son ancien directeur de cabinet, François Pérol, devenu associé-gérant de la banque, pour le nommer secrétaire général adjoint.

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

Partager cet article
Repost0
26 août 2014 2 26 /08 /août /2014 18:34

 

 

Source : www.arte.tv

 

 

Europe à vendre
Europe à vendre

Aujourd'hui 26 août à 20h50 (73 min)

EN DIRECT
73 min
Europe à vendre
En direct mardi 26 août à 20h50 (73 min)
  Rediffusion vendredi 29.08 à 8h55

Avec la crise, la privatisation des biens publics s’accélère partout en Europe. Une enquête édifiante, tant la crise semble pouvoir justifier la vente à la "découpe" des patrimoines naturels et culturels par des municipalités, régions et gouvernements soucieux de renflouer leurs caisses.

 

Ce programme est disponible en vidéo à la demande ou DVD Acheter  


Montagnes à vendre dans le Tyrol oriental pour 121 000 euros ! En 2011 en Autriche, l’annonce suscite aussitôt la convoitise de sociétés, à condition que les deux sommets (2 600 mètres d’altitude), propriété de l'Agence immobilière fédérale (BIG), une institution publique, portent leur nom. C’est en découvrant cette aberration que le réalisateur entreprend un tour d’Europe pour évaluer la privatisation en cours des biens publics. Un état des lieux stupéfiant, tant la crise justifie la vente à la "découpe" du patrimoine naturel et culturel par des municipalités, régions et gouvernements soucieux de renflouer leurs caisses. En Irlande, l’État, au bord de la banqueroute pour avoir épongé les dettes des grandes banques, est prêt à brader toutes les forêts de l’île, mobilisant des milliers de personnes en colère.

 

Cynisme tranquille

À Paris, c’est l’hôtel de la Marine, place de la Concorde, que France Domaine souhaitait céder pour un bail de 99 ans à des investisseurs privés, avant de renoncer face à l’opposition au projet. Berlusconi, lui, envisageait même de privatiser les vestiges de l’Antiquité, y compris le Colisée, dont la restauration, urgente, est aujourd’hui financée par Diego Della Valle, le PDG de Tod’s. Berlin craint de perdre la mémoire de son Mur, sous la pression de la spéculation immobilière, et la Grèce, encouragée par la troïka (FMI, Banque centrale européenne, Commission européenne) met en vente des terres et îles vierges, convoitées par des chaînes du luxe, des promoteurs et des milliardaires. Entre cynisme tranquille des uns et résistance fragile des autres, une enquête éclairante sur un phénomène qui menace la liberté des citoyens de l’UE à décider de l'aménagement de leur espace public, urbain ou naturel.

 

Rediffusions :
ven 29.08 à 8h55
sam 06.09 à 10h30

 

 

Source : www.arte.tv

 

 

Partager cet article
Repost0
26 août 2014 2 26 /08 /août /2014 17:03

 

 

 

Source : www.natureetprogres.org

 

 

Les rencontres de Chambalon

50 ans de Nature & Progrès en Lozère !

 

 

Village foire


Du 24 août au 3 septembre à Chambalon sur le causse Méjean, à 15 minutes de Florac, sur un site enherbé et ombragé de 2 hectares, rendez-vous pour une grande semaine de rencontres actives, participatives et conviviales autour du projet associatif de Nature & Progrès.


Un village autonome ouvert et autogéré sera créé de toutes pièces par et pour les adhérents, amis, voisins et curieux, qu’ils soient du village d’à côté ou d’un pays lointain. Cet espace temporaire sera monté puis entièrement démonté pour y vivre les valeurs de l’association : entraide, militantisme, solidarité, amour et respect du vivant… Pas de foire marchande sur le site, mais des participants pour partager des moments forts de rencontre.


En bref, les groupes locaux Lozère, Gard, Hérault et Aveyron unissent leurs forces pour célébrer les 50 ans de Nature & Progrès en anticipant pour tous de quoi manger, dormir, se laver, se distraire, s’instruire, s’étonner, se rencontrer, se documenter et aussi échanger, parler, chanter, rire, expliquer, commenter, donner et recevoir ! Tous les groupes, associations, individus et collectifs locaux qui partagent ces valeurs et leur vision subjective du progrès y sont invités.

 

 

Télécharger le programme en version allégée

Télécharger le programme détaillé

Télécharger l’affiche

 

Source : www.natureetprogres.org

 

 

 

 

Bienvenue à nos partenaires partageant ces valeurs & notre vision alternative du progrès


  • Modalités :
  • Bienvenue aux bonnes volontés pour donner un coup de main dès le premier jour
  • Du bon à manger et à boire 
  • Prix libres et conscients 
  • Spectacle, ateliers et animations au chapeau
  • Campement libre
  • Espace pour véhicules habités 
  • Douches chaudes & toilettes sèches 
  • Espace et ateliers ludiques pour les enfants 
  • Espace de gratuité : Amenez des jouets pour l'espace enfants et des vêtements pour l'espace de dons!
  • Les chiens seront gérés avec attention et amour. Merci pour eux et pour tous.

 

Attention:

Prévoir couchage, vêtements chauds et prendre son couvert de table.
Il vous sera demandé d'être autonome... vous ferez vous même votre vaisselle et ramènerez vos déchets!
Retrait d’argent le plus proche à Florac (20 mn)
Le trajet sera fléché à partir du rond point de la gendarmerie à Florac.
Pensez à amener vos semences pour les échanges du 27 août !


 

Organisé par les groupes N&P Lozère, Gard, Hérault et Aveyron.
Aide à l’organisation :
labellecause@labellecause.org /04666180 11


Vous pourrez trouver les hébergements proposés par la commune de Montbrun (gites, chambres d’hôtes et campings aménagés) à l’adresse www.montbrun48.fr (onglet association/hébergement)

 

Association La Belle Cause
Penser global agir local
labellecause@yahoo.fr

 

 

 


Partager cet article
Repost0
26 août 2014 2 26 /08 /août /2014 16:57

 

Source : www.transitioncitoyenne.org

 

 

 

 

Communiqué de presse : Le 27 septembre: « Journée de la Transition »

 

Transition 

Une centaine d’évènements locaux attendus partout en France

 


Le Collectif pour une Transition Citoyenne initie une Journée de la transition, le samedi 27 septembre, à travers toute la France.

 

Ce sera une vitrine pour montrer ce qui se fait localement et attester de la pertinence et des avantages que peut générer une transition portée par les citoyens et les citoyennes en termes d’emploi, d’économie, de qualité de vie et de liens sociaux retrouvés. Plus d’une centaine d’évènements sont attendus pouvant aller d’une journée porte ouverte sur une réalisation exemplaire à l’organisation d’une grande fête avec des stands nombreux témoignant que le changement est bien là, à la portée de tous.

 

Une occasion formidable de rassembler les initiatives locales et d’amplifier le mouvement de la transition

L’idée de refonder notre société sur des bases plus respectueuses de l’humain et de la nature commence à être entendue. Cette transition est un gros chantier dont la réalisation souffre de la dispersion des acteurs. C’est pourquoi, fortes de 10 à 30 années de bonnes pratiques chacune dans leur domaine, les structures qui composent aujourd’hui le Collectif font alliance pour mutualiser leurs expériences et faire raisonner les bonnes pratiques citoyennes. Le collectif invite les citoyens à déployer concrètement la transition dans les territoires, au plus près des problèmes et des acteurs. Cet automne, l’action va porter principalement sur la sensibilisation d’un public plus large.

 

Il est déjà possible de prendre connaissance des événements prévus sur cette carte : http://www.transitioncitoyenne.org/27septembre2014-journees-transition/

 

Un coup d’envoi marqué par la campagne « Moi citoyenne, moi citoyen, je m’engage… », incitant chacune et chacun à changer ses habitudes

Lancée dès le 1er septembre, cette campagne sera présentée de manière ludique à partir d’un slogan dynamique et mobilisateur. Adressée au plus grand nombre, c’est une invitation, à prendre un engagement concret pour changer un aspect précis et librement choisi de son mode de vie (alimentation, consommations, déplacements, responsabilité dans la société, etc.). Les engagements citoyens seront recueillis symboliquement sur un site Internet dédié, avec photos, commentaires et vidéos. Ce site sera lancé fin août.

 

banniere fb4 bannier fb3

Contact et dossier de presse – contactmedia.transitioncitoyenne@cfe.coop

 

A propos du Collectif pour une Transition Citoyenne : Créé en mai 2013, il comprend 16 structures qui œuvrent, chacune dans leurs domaines et partout en France, à la construction d’une société écologique, sociale et humaine : les Amis de la Terre, Alternatiba, Artisans du Monde, Association l’âge de faire (le Plan ESSE), ATTAC, Bio Consom’acteurs, Biocoop, Cfé, Colibris, Enercoop, Energie Partagée, les Jardins de Cocagne, MIRAMAP, la NEF, Terre de Liens, Villes et Territoires en Transition.

 

Source : www.transitioncitoyenne.org

 


 

Partager cet article
Repost0
26 août 2014 2 26 /08 /août /2014 16:42

 

Info reçue par mil

 

RASSEMBLEMENT  DE  SOLIDARITE
CONTRE  LA  BARBARIE  ISRAELIENNE
JEUDI 28 AOUT 2014 à 18 h
DEVANT CARRE d'ART à NIMES

2069 Palestiniens, dont des familles entières, tués depuis le mardi 8 juillet 2014 ...


Tout en poursuivant les massacres à Gaza, Israël accélère la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem. La propagande mensongère israélienne, reprise par les médias, tente de faire porter la responsabilité de la fin de la trêve au Hamas. Mais, outre son gouvernement d'union nationale, c'est l'ensemble du peuple palestinien qui est visé, car aucun Palestinien, aucune organisation palestinienne ne peut accepter que se prolonge le statu quo criminel, en place depuis plus de 7 ans.
GAZA NE PEUT PLUS VIVRE SOUS BLOCUS !  GAZA NE DOIT PLUS VIVRE SOUS BLOCUS !
NON A L'IMPUNITE D'ISRAEL !  DES SANCTIONS CONTRE ISRAEL !

La France et ses partenaires européens portent une lourde responsabilité dans ce qui s'est passé et se poursuit actuellement.
La France doit immé­dia­tement :
  • exiger la levée du blocus de Gaza, terrestre, maritime et aérien
  • cesser toute coopé­ration mili­taire et mettre un embargo total sur les armes à des­ti­nation d’Israël
  • sus­pendre pour ce qui la concerne l’accord d’association UE-​​Israël.
  • pour­suivre ceux de ses res­sor­tis­sants qui se sont rendus cou­pables de crimes ou de com­plicité de crimes de guerre.
  • rap­peler qu’il n’y aura pas de solution poli­tique sans la libé­ration préa­lable de plus de 6800 pri­son­niers pales­ti­niens incar­cérés en Israël en vio­lation des Conven­tions inter­na­tio­nales.
  • cesser de cri­mi­na­liser la soli­darité : interdictions de manifester, inculpations de militants, spé­cia­lement pour les actions de boycott citoyen
Premiers signataires : Association France Palestine Solidarité Nîmes, Comité BDS 30, Union Juive Française pour la Paix, Femmes en Noir Nîmes, Ligue des Droits de l'Homme du Gard, France El Djazaïr,ATTAC Nîmes, APTI, CIMADE Nîmes, Union Syndicale de la Psychiatrie 30,SOLIDAIRES 30, Confédération Paysanne 30,  Ensemble 30!, Parti Communiste Français Fédé du Gard et Section de Nîmes,Jeunesses Communistes du Gard, Parti de Gauche 30, Nouveau Parti Anticapitaliste  30,Front Populaire Tunisien, ... 
JPEG - 43.4 ko
Le village de Johr al-Dik, à l’est de Gaza Ville, pulvérisé par
la fureur destructrice d’Israël - Photo : Reuters
 
Partager cet article
Repost0
25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 18:27

 

Source : cadtm.org

 

CADTM

 

Pourquoi faut-il taxer le capital, annuler la dette et prendre d’autres mesures complémentaires ?

Compte rendu de la première partie du Séminaire sur la dette illégitime organisée à l’Université d’été européenne des mouvements sociaux

25 août par Owen Chartier

 

 


Ce mercredi 20 août se déroulait - dans le cadre de l’Université d’été européenne des mouvements sociaux organisée par ATTAC à Paris - la première partie d’un séminaire intitulé : « Dettes illégitimes des États : pourquoi et comment les annuler ? ».

Menée par Thomas Coutrot (porte parole d’ATTAC France et membre du CAC France – Collectif pour un audit citoyen de la dette française) et Eric Toussaint (président du CADTM Belgique et membre d’ACiDe - Plateforme pour un audit citoyen de la dette en Belgique), cette conférence a servi à prolonger le débat survenu entre David Graeber et Thomas Piketty, deux hommes opposés sur les solutions de sortie de crise : l’un prône l’annulation de la dette, l’autre propose de taxer le capital. Prenant le contre-pied de cette discussion, les intervenants, et à travers eux les organisateurs du séminaire |1|, ont démontré la nécessaire complémentarité de ces deux mesures. Celles-ci s’inscrivent dans un plan plus large de transition économie et sociale, d’où l’intitulé de ce premier volet du séminaire : « Pourquoi faut-il taxer le capital, annuler la dette et prendre d’autres mesures complémentaires ? ».
 

 

Intervention de Thomas Coutrot

1) Retour sur le déclenchement et la « gestion » de la crise financière de 2007-2008

Suite à la crise financière de 2008, les gouvernements ont mis en place des politiques de relance et sauvèrent les banques. Cette politique de relance dure entre 2008 à 2010. A partir de 2010, les gouvernements appliquent des politiques d’austérité, en utilisant le prétexte de l’augmentation de la dette publique. Cette dette qui a largement augmenté du fait de ces sauvetages bancaires est passée en moyenne de 70 à 90 % du PIB dans la zone euro. Rappelons que les pays de la zone euro sont contraints de se financer sur les marchés financiers (à cause des traités européens qui interdisent aux Etats d’emprunter directement auprès de la BCE), marchés financiers qui imposent des taux d’intérêts vertigineux aux pays qui ont vu une nette augmentation de leur dette. En Italie et au Portugal, les taux d’intérêts dépassent par exemple les 10 % par an. Les gouvernements décident alors de durcir les politiques d’austérité pour réduire cette dette. Or, ces politiques ont un effet récessif très fort (de 1 à 2 points de PIB). Au cœur de ces politiques, on trouve la notion de « dévaluation interne » (vocabulaire du FMI). L’idée est la suivante : pour rétablir leur compétitivité, les pays doivent faire baisser les prix intérieurs, soit les salaires, les prestations sociales et les dépenses publiques. Ces dévaluations ont été pratiquées de façon systématique pour rassurer les marchés financiers.

En réalité, ces politiques de restriction budgétaire approfondissent la crise et nous font entrer dans une situation de déflation (en moyenne, les prix ont chuté de 1 %). C’est une situation unique depuis les années 30’. La récession s’aggrave et le chômage augmente tout comme les dettes publiques. Le fait que les responsables politiques et les économistes conventionnels soient bien au fait de ce mécanisme nous conduit à penser que ce projet est bien un projet de classe mené par la bourgeoisie européenne.

2) Sur la politique menée par le gouvernement Hollande

Le président français fait le contraire de ce qu’il a promis. Il avait annoncé plus de solidarité européenne, la fin des politiques d’austérité, etc. Or, il fait tout l’inverse. Même au sein du PS, il y a une opposition croissante à la politique du gouvernement. Une centaine de députés de la majorité s’abstiennent sur les questions relatives au budget ou aux réformes centrales. C’est une première dans l’histoire de la Ve République. Malgré tout, Laurent Fabius, actuel Ministre des affaires étrangères et du commerce extérieur de la France, vient de déclarer que si le gouvernement changeait de politique « les marchés ne manqueraient pas de sanctionner la France ».

3) Comment faire face à la dette publique ? Le débat entre économistes

Nombreux sont les économistes qui prennent pour exemple la gestion de la dette publique après la seconde guerre mondiale. La France avait alors une dette équivalant à 200 % du PIB. La réduction s’est opérée grâce à l’inflation et la croissance économique (l’inflation dévalorise le stock de dette tandis que la croissance économique permet de dégager des ressources financières pour payer la dette). Pour une partie du groupe des « économistes atterrés », nul besoin de poser le problème de la dette : la solution passe par la croissance économique qui fera baisser le chômage, augmenter les salaires et donc l’inflation. D’un autre côté, les économistes du CAC France (Collectif d’audit citoyen de la dette publique française) pensent que la croissance est un problème et non une solution, car elle conduit aujourd’hui à une crise écologique. Il faut une répartition juste des richesses. Au sein du FMI, certains économistes préconisent de taxer le capital pour rembourser une partie de la dette. Cette position reste toutefois vivement critiquée au sein du FMI.

La dette illégitime est une dette contractée par les pouvoirs publics contre l’intérêt général.

Alors que ces économistes du FMI proposent une taxe unique à hauteur de 10 % du patrimoine, le CAC exige l’instauration d’une taxe progressive (et permanente) sur les patrimoines, qui soit fortement progressive sur les hauts patrimoines. Le CAC exige également l’annulation de la dette illégitime (qui représente environ 59 % de la dette française selon son dernier rapport). La dette illégitime est une dette contractée par les pouvoirs publics contre l’intérêt général. Sur la question de la dette illégitime, certains rétorquent que ce sont des parlements élus démocratiquement qui ont voté les lois et qu’on ne pourrait donc pas contester la légitimité de cette dette.

Intervention d’Eric Toussaint

Eric Toussaint souligne qu’un compromis est possible : la taxation progressive du capital et l’annulation des dettes illégitimes sont des mesures complémentaires qui s’inscrivent dans un plan plus large pour une transition écologique et sociale.

1) Identification des différents types de dettes en vue de leur annulation

Dette illégitime : La dette illégitime est une dette contractée par les pouvoirs publics contre l’intérêt général. Cette dénomination fait état d’une situation où des gouvernements dits « légaux », en raison de l’organisation d’élections, posent des actes illégitimes. Eric Toussaint rappelle que même certains créanciers comme la banque Natixis mentionnent la notion de « dette illégitime » dans une de ses brochures intitulée « Y a-t-il une dette publique illégitime ? ». À l’instar du CAC en France, une Plateforme d’audit citoyen de la dette (ACiDe) s’est mise en place en Belgique dans de nombreuses villes. Pour le CADTM, il est nécessaire de garder le cap de la dette illégitime car c’est un concept politique relié à la notion d’intérêt général utile à la mobilisation citoyenne.

Dette illégale : Des gouvernements « légaux » peuvent aussi contracter des dettes illégales. A titre d’exemple, en Belgique, le gouvernement s’est associé avec la France et le Luxembourg pour sauver la banque Dexia, avec un accord de garantie couvrant 50 milliards d’euros d’emprunts de Dexia (au cas où la banque ne peut tenir ses engagements envers ses créanciers), soit 15 % du produit intérieur de la Belgique. L’acte est illégal car il fut posé par arrêté royal, une procédure interdite par la Constitution belge. Le CADTM a ainsi posé un recours en annulation de cette garantie publique avec ATTAC Bruxelles et ATTAC Liège devant le Conseil d’Etat. Mais en mai 2013, le gouvernement belge a fait adopter par le Parlement fédéral une loi qui transforme l’arrêté royal en loi, nous prouvant ainsi que cet arrêté était donc bien illégal. En dépit de cette nouvelle loi, la garantie reste bien illégitime.
En Grèce, le parlement n’a pas pu débattre, comme le prévoit la Constitution grecque, sur le contenu du mémorandum imposé par la Troïka (Commission européenne, BCE et FMI). On peut donc également parler dans ce cas de dettes illégales.

Dette odieuse : Ce concept implique des violations caractérisées de droits fondamentaux. Suite au mémorandum de 2010 en Grèce, le commissaire européen des Droits de l’Homme a établi un rapport sur l’impact des droit humains des politiques d’austérité (en Grèce mais aussi au Portugal et dans d’autres pays). Le rapport fait état des violations de conventions internationales et nationales (abrogées en Grèce par le mémorandum). La dette est aussi odieuse parce qu’elle est dictée par des institutions non mandatées. A titre d’exemple, la BCE intervient constamment sur les relations contractuelles employeurs-travailleurs, bien que ce ne soit pas dans ses statuts.

Dette insoutenable : pour le CADTM, une dette insoutenable survient quand un gouvernement mène, au nom du remboursement de la dette, des politiques qui affectent l’exercice des droits humains fondamentaux (droit à paix publique, santé, éducation, etc...).

2) Contenu général du plan de transition écologique et sociale

Nous listons ici quelques mesures urgentes pour sortir de la crise et avancer vers la justice sociale : stopper les plans d’austérité, appliquer des mesures d’annulation de dettes, faire payer la facture par ceux qui en ont profité (grandes sociétés financières, notamment) et rembourser les petits porteurs de dettes (les ménages), renforcer le système de répartition et nationaliser les fonds de pension privés.

Sur la fiscalité, un impôt progressif sur le patrimoine est nécessaire, ainsi qu’un impôt exceptionnel sur les plus fortunés. Piketty recense que le patrimoine privé des ménages européens s’élève à 70 000 milliards d’euros, et que le 1 % le plus riche possède 25 % de ce patrimoine. Un impôt de 1 % sur ces personnes permettrait ainsi de récolter un montant supérieur au budget annuel de la commission européenne, un rendement très élevé qui rendrait possible la mise en place de politiques de transition.

Il est aussi indispensable de socialiser les banques. Il faut enfin prendre des mesures sociales au niveau européen mais avant tout refonder l’Europe, ce qui passe par l’abrogation de certains traités en vigueur.

Notes

|1| CADTM Belgique, ATTAC Espagne, CADTM France, la campagne en Pologne Nie Nasz Dlug (« Ce n’est pas notre dette »), CADTM Grèce, ATTAC-CADTM Maroc, RAID-ATTAC-CADTM Tunisie, Jubilé UK, ATTAC Norvège, CAC France.

 

 

Source : cadtm.org

 

 

Partager cet article
Repost0
25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 17:52

 

Source : cadtm.org

 


CADTM

 

 

Université d’été européenne des mouvements sociaux

Le réseau CADTM à l’Université d’été des mouvements sociaux organisée par ATTAC à Paris : compte-rendu de la troisième journée

24 août par Anouk Renaud , Maud Bailly

 

 


Il est 9h, l’équipe du CADTM s’éveille pour le 3e jour de l’Université européenne des mouvements sociaux. Nous poursuivons sur notre lancée et notre tiercé gagnant : séminaires, ateliers et stand. Beaucoup de personnes nous ont remerciés pour le séminaire que nous avons organisé sur la dette et nous ont dit les avoir convaincues. À l’image de cette participante qui nous a confié avoir enfin compris la problématique de la dette. À ceux-ci, nous donnons rendez-vous aux Rencontres d’été du CADTM, le 13 et 14 septembre à Namur pour approfondir cette thématique de la dette. Aux autres, qui ont encore le sentiment de nager, nous les invitons également à cet événement convivial et où seront organisés des ateliers revenant sur les mécanismes de l’endettement au Nord et au Sud. En attendant de vous y retrouver, voici un bref retour sur cette journée parisienne du vendredi 22 août.

SEMINAIRE DETTE – « Les créances européennes »

Nicolas SERSIRON (CADTM France) a ouvert le troisième et dernier round du séminaire sur les dettes illégitimes, organisé par le CADTM. Il a rappelé l’origine des dettes des pays du Sud qui trouvent leur source dans la volonté de conquête du Vieux Continent et de pillage des ressources (naturelles, humaines et financières) . Après la deuxième guerre mondiale, suite aux indépendances, le mécanisme de la dette odieuse a été utilisé pour garder la mainmise sur les pays nouvellement indépendants . Les créances européennes constituent ainsi un levier du système capitaliste industriel-extractiviste.Le montant du transfert financier du Sud vers le Nord ces 25 dernières années s’élève à 665 milliards de dollars, soit l’équivalent de 6 plans Marshall ! et reflète l’accaparement des matières premières et de la plus-value des travailleurs. La multiplication des accords de libre-échange vise à faciliter ce transfert de ressources - à l’image de l’Accord de partenariat économique entre l’Union Européenne et les pays ACP (Afrique-Caraïbe-Pacifique), équivalent du TAFTA (Traité de libre-échange UE-USA) qui menace les peuples européens. En somme, la revendication de l’annulation des dettes illégitimes doit impérativement aller de pair avec celle d’une sortie de ce système qui consiste à endetter pour piller, en vue de construire une société post extractiviste, post consumériste, et donc post capitaliste.

Mimoun RAHMANI (ATTAC-CADTM Maroc) a quant à lui illustré le mécanisme du « Système dette » à partir d’un exemple concret au Sud : celui de la dette publique marocaine. Cette dernière s ’élève à 75% du PIB, et le service de la dette accapare un tiers du budget de l’État, soit 8 fois celui accordé à la santé, 2 fois celui accordé à l’éducation. Si l’on se penche sur la dette publique externe du Maroc (c’est-à-dire celle détenue par des créanciers étrangers), depuis 1983 (application des plans d’ajustement structurel), le Maroc a déboursé 136 milliards de dollars à destination de ses créanciers, ce qui représente 9 fois sa dette initiale , mais il lui reste néanmoins 25 milliards de dollars à rembourser. Devinez quel est le premier pays créancier ? La France ! Ancienne puissance coloniale, aujourd’hui puissance néocoloniale. Et cette dette externe ne décroit pas malgré l’application des « politiques de gestion active de la dette », imposées par le FMI, sous couvert d’une soi-disant stratégie de réduction de dette, qui n’est autre qu’une stratégie d’accaparement des secteurs stratégiques du pays (eau, électricité...). Enfin, a signalé Mimoun RAHMANI, le Maroc est lui menacé par les accords de libre-échange : l’ALECA (Accords de libre-échange complet et approfondi) fait l’objet de négociations secrètes avec l’Union européenne, auxquelles se joignent la Tunisie, l’Égypte et la Jordanie.

L’intervention de Peter SLAATREM TITLAND (ATTAC Norvège) s’inscrivait dans la perspective d’un pays européen créancier, la Norvège en l’occurrence, souvent cité comme exemple de modèle d’État-providence. La Norvège, a-t-il martelé, tient une responsabilité dans la crise européenne, et elle devrait donc en assumer les pertes plutôt que de tirer profit du saccage des droits sociaux et économiques qui accablent les peuples voisins. « Je ne vois pas le problème, a déclaré le Ministre des affaires étrangères norvégien, que la Norvège s’enrichisse avec la crise financière. » ! Le rapport d’ATTAC Norvège qui vient de paraître « On the other side of the financial crisis » présente une analyse des créances du pays scandinave à l’égard des pays de la « périphérie » européenne : comment celles-ci ont contribué à la création de la bulle immobilière et à l’éclatement de la crise et comment elles tirent profit de la situation aujourd’hui. Peter SLAATREM TITLAND nous a ainsi rappelé le rôle fondamental que nous avons à assumer en tant que citoyens d’un pays créancier, afin de faire pression sur nos gouvernements pour qu’ils réalisent un audit de leurs créances. À l’instar de la victoire obtenue en 2006, lorsque - sous la pression des mouvements sociaux – la Norvège avait décrété l’annulation unilatérale des créances qu’elle détenait à l’égard de cinq pays du Sud (Équateur, Égypte, Jamaïque, Pérou, Sierra Leone) concernant des « prêts liés », reconnus comme « illégitimes ».

C’est donc sur cette note d’espoir que s’est clôturé le séminaire sur les dettes illégitimes : l’espoir dans le pouvoir de la mobilisation citoyenne. La lutte pour l’annulation des dettes illégitimes doit donc plus que jamais être poursuivie – au Nord et au Sud, en coopération étroite - si l’on veut impulser l’annulation de toutes les dettes illégitimes.

ATELIER– « Le microcrédit, un outil supplémentaire au service de la finance contre les peuples ? », co-organisé par CADTM Belgique, CADTM-ATTAC Maroc et Maroc Solidarité citoyenne.

En introduction, Zaïna OUBIHI (ATTAC-CADTM Maroc) a rappelé la situation de plusieurs femmes victimes du microcrédit, dans les régions de Ouarzazate et Zagora, qui fut le point de départ d’une lutte acharnée et qui dure maintenant depuis trois ans. |1|

Cet atelier a évoqué ces dérives mais a également démontré comment le microcrédit est devenu un outil au service de la finance et du patriarcat et cela particulièrement dans le contexte actuel de crise.

Après avoir rappelé quelques chiffres sur l’importance et la réalité du microcrédit aujourd’hui dans le monde, Pauline IMBACH (CADTM France) a d’abord évoqué l’idéologie sous-jacente au microcrédit, présenté comme un outil de réduction de la pauvreté, elle-même considérée non pas comme le produit d’un rapport politique et social mais comme une donnée naturelle et individuelle. Le lien avec la privatisation des services publics a également été mis en avant, dans la mesure où beaucoup de microcrédits s’avèrent être des prêts à la consommation, venant pallier le déficit de services publics. Ce qui ne permet pas aux contractants de dégager des revenus pour le remboursement de leurs crédits, les plongeant alors dans le surendettement.

Les grands gagnants de cette nouvelle euphorie dont fait l’objet le microcrédit demeurent sans aucun doute les institutions financières, qui ont devant elles un nouveau marché énorme : celui des pauvres, qui ne cesse de croître avec la crise. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard, si les institutions de microfinance se sont installées dans les PED, suite aux ravages opérés par les plans d’ajustement structurel. Voir l’article de l’intervention : http://cadtm.org/Le-microcredit-un-...

Lucile DAUMAS (CADTM-ATTAC Maroc) est revenue, quant à elle, sur l’aspect genré du microcrédit, étant donné que 80% des bénéficiaires sont des femmes. Bien loin d’être un outil « d’empowerment » des femmes comme aiment le rappeler les institutions de microfinance, le microcrédit les enferment dans la spirale du surendettement, les amenant parfois à se prostituer ou à déscolariser leurs enfants. Il les expose aussi à des violences conjugales et exacerbe les conflits entre les femmes, puisque les microcrédits sont souvent conditionnés à une garantie qu’apportent ces dernières.

Force est de constater l’alliance du système bancaire et capitaliste avec le patriarcat, car le microcrédit permet de récupérer la plus-value issue du travail informel réalisé par les femmes et vient pallier un démantèlement des services publics, dont les femmes sont les premières bénéficiaires. Mais comme le rappelle Lucile, les femmes marocaines se mobilisent face à cette double oppression, faisant du mouvement de lutte contre le microcrédit un véritable outil de politisation et d’émancipation.

Notons en conclusion, quelques réactions des participant.e.s pointant le fait que malgré les dérives, le microcrédit a permis à certains de s’en sortir. Ce à quoi Pauline répond que l’on ne peut certes pas nier les success stories qu’a permis le microcrédit, mais qu’elles s’avèrent largement dérisoires au regard du changement global que nous voulons. En effet, afin de construire cet autre monde pour lequel luttent les gens réunis ces trois derniers jours à Paris, « nous ne pouvons prendre appui sur des outils où pour un gagnant il y en a 999 autres qui perdent et via lesquels les grandes gagnantes demeurent les banques ».

Notes

|1| Pour en savoir plus sur la situation de ces femmes marocaines et des luttes en cours : http://cadtm.org/Microcredit,777?lang=fr

 

 

Source : cadtm.org

 

 

Partager cet article
Repost0
25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 17:37
Source  www.liberation.fr

 

 

La contestation de l'austérité au cœur de la crise politique
Dominique ALBERTINI 25 août 2014 à 12:22 (Mis à jour : 25 août 2014 à 12:32)

Manifestants contre le chômage et l'austérité à Marseille, le 12 avril 2014Manifestants contre le chômage et l'austérité à Marseille, le 12 avril 2014 (Photo Bertrand Langlois. AFP)
ANALYSE

Vivant depuis plusieurs années, le débat sur un changement de politique s'étend à mesure que se confirme le marasme français et européen. Et provoqué le remaniement.

 

Particulièrement vif depuis les défaites électorales de la majorité au printemps, le débat sur l’austérité vient de prendre une nouvelle ampleur en provoquant directement la démission du gouvernement. A la différence du dernier en date, le remaniement à venir vise en effet, selon les mots de l’Elysée, à mettre la nouvelle équipe «en cohérence avec les orientations» économiques de François Hollande — fortement contestée dimanche par Arnaud Montebourg et Benoît Hamon.

Dès juillet 2013, cependant, la ministre de l’Environnement Delphine Batho avait été débarquée pour avoir protesté contre la baisse des crédits de son ministère. «C’est un mauvais budget», avait-elle estimé, faisant le procès de la rigueur. En mars 2014, les ministres écologistes Cécile Duflot et Pascal Canfin refusaient, pour des raisons similaires, d’intégrer le nouveau gouvernement formé par Manuel Valls. A l’Assemblée, les défaites de la majorité aux municipales, puis aux européennes, ont poussé plusieurs dizaines de députés «frondeurs» à réclamer un changement de politique économique, et à menacer le gouvernement de lui retirer leur soutien.

D’autres partis de gauche, tels que le PCF et le PG, ainsi que des syndicats de salariés contestent aussi de longue date les politiques d’austérité. Le 12 avril 2014, entre 25000 et 100 000 personnes ont défilé à Paris en ce sens. 

Le débat n’est pas né d’hier non plus dans les milieux économiques : de nombreux spécialistes — par exemple le collectif des «économistes atterrés» — pointent depuis longtemps les risques de l’austérité appliquée simultanément dans les pays de la zone euro. Aux Etats-Unis, le prix Nobel d’Economie Paul Krugman fustige régulièrement cette stratégie, notamment sur son blog. Là encore, pourtant, la contestation est allée s’amplifiant, à mesure que se précisait le risque d’une déflation dévastatrice pour le Vieux continent. 

«L’Europe risque réellement d’être confrontée au phénomène qu’a connu le Japon : une lente érosion des prix s’accompagnant d’une croissance durablement faible, a dit Christopher Sims, lui aussi Nobel d’économie, dans une interview au Monde, le 23 août. Le problème est que la Banque centrale européenne […] se dit prête à mener, si nécessaire, une politique monétariste expansionniste. Mais il y a de tels doutes sur cette politique à l’intérieur des Etats membres qu’il n’est pas sûr qu’elle puisse tenir cet engagement». Un troisième prix Nobel, Peter Diamond, a pour sa part jugé que «les historiens enduiront de goudron et de plumes les membres de la BCE».

De même, dans un féroce éditorial publié mi-août, le New York Times s’en prenait aux «politiques erronées que les dirigeants européens s’obstinent à poursuivre, en dépit de toutes les preuves qu’il s’agit de mauvais remèdes». Une critique qui s’appuie sur de dernières statistiques particulièrement inquiétantes. La croissance française promet ainsi d’être atone en 2014, sur fond de chômage en hausse. Et la comparaison des taux de croissance américain et européen depuis 2008 est cruelle : 

Malgré ce contexte, François Hollande et Manuel Valls ont tranché contre un changement de politique, jugeant que les mesures adoptées depuis 2012 n’ont pas encore produit leurs effets. Et chargeant l’Europe d’adopter les nécessaires mesures de croissance. De quoi faire prospérer un débat qui menace de dégénérer en crise politique

Dominique ALBERTINI
Source  www.liberation.fr


Partager cet article
Repost0
25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 17:04

 

Source : www.agoravox.fr

 

Le timbre à 1 €, c’est pour bientôt ?

 

Les dirigeants de la poste ont fait un rêve qui deviendrait le cauchemar de beaucoup de personnes qui utilisent le courrier traditionnel :

Le timbre poste rouge passe à 1 €.

En conséquence plus personne ou presque plus personne ne le demande et chacun se rabat sur le timbre vert moins cher et surtout accessible.

Ce n’est d’ailleurs pas difficile.

Déjà les distributeurs en service ne délivrent que du vert et pour le rouge il n’y a plus qu’à faire la queue.

 

Ce n’est qu’un rêve direz-vous !?

Malheureusement la réalité risque de rattraper la fiction.


L’ARCEP ( l’Agence de régulation postale) a accepté que la poste puisse augmenter son timbre 3,5% de plus que l’inflation.

Les lettres et colis postaux vont voir leurs tarifs postaux augmenter de 5,2% par an et comme cette fameuse « indépendante » ARCEP autorise la poste à utiliser la moitié de l’augmentation prévue sur quatre ans, le timbre peut augmenter de 9% le 1er janvier 2015.

Pour parfaire son projet de rentabilisation la Poste va élargir l’écart entre le prix du timbre rouge et celui du timbre vert.

La baisse importante prévisible du nombre de courriers à J+1 va permettre de réduire les effectifs de nuit des centres de tri.

En effet l’acheminement à petite vitesse (J+2) ne nécessitera plus un service de nuit.

Voici là des économies substantielles.

Les effectifs déjà réduits d’un quart de 2002 à 2013 vont ainsi fondre et augmenter la productivité.

Les actionnaires privés attirés par la manne vont pouvoir se précipiter.

C’est la fin programmée du service public de la poste.

Usagers de la Poste, rassurez vous !

L’ex service public a affiché en 2013 un bénéfice net en progression de 31 %

Tout va bien pour les actionnaires de cette société anonyme assurant encore un service public.

Le personnel va en subir les conséquences et tant pis pour celles et ceux qui n’ont que la poste leur permettant de communiquer !

La résistance est encore possible et nécessaire contre cette casse.

Rien ne justifie une augmentation des tarifs postaux !

Jean-François Chalot

 

 

Source : www.agoravox.fr

 

 

Partager cet article
Repost0
25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 16:12

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

L’édito 24/08/2014 à 23h37
Hollande peut balayer Montebourg, pas le problème qu’il pose
Pascal Riché | Cofondateur Rue89

 

 

 


Montebourg et Hamon à la fête de la rose à Frandy-en-Bresse, le 23 août 2014 (JEFF PACHOUD/AFP)

 

Evidemment, l’attaque d’Arnaud Montebourg, flanqué de son sidekick Benoît Hamon, n’est pas très conforme à l’exigence de cohésion gouvernementale imposée par François Hollande. Pensez un peu : mercredi, face à la stagnation de l’économie, Hollande jure de garder le cap ; samedi, Montebourg prône l’inverse : un changement de cap, un électrochoc. Puis, dimanche, lors de la Fête de la rose à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), chemise grande ouverte et bouteille de vin à la main, il prend des mines goguenardes pour vanter sa loyauté au gouvernement. Pas étonnant que Matignon tique, parlant dimanche soir de « ligne jaune » franchie. La semaine qui s’ouvre promet d’être sanglante.

Evidemment, Arnaud Montebourg n’agit pas sans arrière-pensées politiciennes : il s’ébroue dans le jeu des petits chevaux de la Ve République. Quoi qu’il en dise, il songe depuis longtemps à sa prochaine rupture avec François Hollande : elle est programmée ; il sait bien, tout en l’ouvrant, qu’un ministre ferme sa gueule ou démissionne (c’est un de ses modèles qui a énoncé l’axiome) ; il se prépare à terminer la mandature dans un costume d’opposant. Il considère l’instant : Cécile Duflot vasouille en s’essayant à l’antihollandisme ; Jean-Luc Mélenchon lâche la présidence de son parti pour se lancer dans une croisade institutionnelle, le changement de la Constitution ; la fronde gonfle au sein du PS... Autant de différentes étoiles qui, s’alignant, le poussent à occuper le terrain à gauche : c’est son moment, il le saisit.

Sur le fond, Montebourg a raison

Sur le fond de son attaque, cependant, Montebourg a raison. Hollande s’enferre, la France et l’Europe ont besoin de changer de politique. En constatant que l’économie est bloquée par l’austérité budgétaire européenne, Montebourg rappelle une nécessaire vérité. La politique économique menée en Europe a étouffé celle-ci. Il le résume d’une phrase :

« Aujourd’hui, la réduction à marche forcée des déficits est une aberration économique car elle aggrave le chômage, une absurdité financière car elle rend impossible le rétablissement des comptes publics, et un sinistre politique car elle jette les Européens dans les bras des partis extrémistes qui veulent détruire l’Europe. »

 


La une du Monde de dimanche 24 août

 

Aujourd’hui, François Hollande et Manuel Valls peuvent difficilement traiter ces propos d’irresponsables, comme ils le font des critiques des frondeurs du PS : ils font de plus en plus consensus.

Les grandes institutions internationales, comme le FMI, partagent ce diagnostic. Même le très orthodoxe Mario Draghi, patron de la banque centrale européenne, dresse un constat similaire. Lors d’un colloque à Jackson Hole, aux Etats-Unis, il s’est lancé dans une intéressante analyse des causes de l’évolution aberrante du chômage dans la zone euro.

 


Le chômage dans la zone euro et aux Etats-Unis : édifiant graphique produit par Draghi à Jackson Hole (BCE)

 

« Il existe des alternatives »

Il n’a pas trop insisté sur les « rigidités structurelles du marché du travail » (argument de base du prêt-à-penser habituel dans ces cénacles), mais a franchement mis le désastre social actuel au compte d’un mauvais réglage macroéconomique : l’assèchement est induit à la fois par un resserrement du crédit et des politiques budgétaires et fiscales peu accommodantes.

Le banquier central considère qu’une plus grande flexibilité dans la politique budgétaire des pays européens permettrait de sortir plus vite de la nasse. Il existe des marges de manœuvre, juge Draghi. Montebourg, lui, affirme qu’« il existe des alternatives ».

François Hollande, en insistant sur « le cap » à tenir, alors que tout indique que le bateau France s’enfonce, a raté sa rentrée et Montebourg en profite. Le Président peut certes balayer l’impertinent, mais il ne balaiera pas facilement l’idée simple que ce dernier a eu l’insolence de rappeler : lorsque l’on touche le fond de la mer, rien n’oblige à creuser.

 

 

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22