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15 septembre 2014 1 15 /09 /septembre /2014 16:57

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

A l'assaut de Jersey, le secret bien gardé des riches

|  Par Dan Israel

 

 

 

À 1 h 20 de Saint-Malo, l’île anglo-normande a fait fortune en supprimant les impôts des entreprises et en offrant à tous les fraudeurs du monde le secret absolu de ses trusts. Une « réussite » payée au prix fort, comme le dénonce inlassablement Attac, qui organisait un colloque sur place ce week-end.

S’embarquer pour Jersey depuis Saint-Malo, c’est plonger dans une drôle d’ambiance. Dès le terminal portuaire, la compagnie qui relie la France à la plus grande des îles anglo-normandes clame fièrement que « l’évasion est déjà à bord » de ses ferries. Et en montant sur le bateau, on ne manquera pas de remarquer qu’il est immatriculé à Nassau, aux Bahamas, paradis fiscal renommé pour les pavillons de complaisance qu’il offre à tous les armateurs du monde. Après 1 h 20 de traversée, une fois débarqué à Saint-Hélier, la plaisante capitale de Jersey, c’est le nombre de plaques métalliques bien astiquées sur les murs qui attire l’œil. Elles signalent les banques, les avocats fiscalistes ou les sociétés de domiciliation qui font la fortune de l’île, deuxième territoire d’Europe le plus riche par habitant, après le Luxembourg.

 

Au terminal des ferries de Saint-Malo, direction Jersey. 
Au terminal des ferries de Saint-Malo, direction Jersey.

Car Jersey est un paradis fiscal, et un lieu réputé dans le monde entier pour le secret absolu qu’il offre aux entreprises et aux riches particuliers qui souhaitent y cacher leurs activités ou leur argent. Mais si elle fait la richesse de l’île, cette activité hautement lucrative ne distribue pas ses fruits de manière égale aux 100 000 habitants. À Jersey, se côtoient l’opulence des représentants de la finance et la grande pauvreté d’une partie croissante de la population. C’est ce que dénonce Attac depuis 13 ans.

Vendredi 12 septembre, c’était la quatrième fois que l’association faisait le déplacement, en organisant un colloque sur place (avant de prolonger l’événement à Saint-Malo le lendemain). En juin 2001, pour l’opération « Étranges paradis », 140 de ses membres avaient débarqué pour la première fois. Susan George, la cofondatrice d’Attac, était de l’opération à l’époque. Ce week-end, elle revenait sur l’île pour la première fois. À ses côtés dans la salle louée à Saint-Hélier pour l’occasion, Thomas Coutrot, l'un des porte-paroles de l’association, accompagné d’une vingtaine d’adhérents, principalement de la région malouine, leurs correspondants locaux de Jersey, l’universitaire canadien Alain Deneault (qui a récemment présenté à Mediapart son dernier livre) ou Lucie Watrinet, de l'association française CCFD-Terre solidaire, très active sur les questions de développement et de fraude fiscale.

Ils étaient accompagnés par des représentants du Tax justice network, l’ONG la plus pointue et peut-être la plus exigeante dans le champ de la lutte contre l’évasion fiscale et contre ce qu’elle nomme les « juridictions du secret » (le livre d’un de ses membres, le journaliste Nicolas Shaxson, est un incontournable). Animateur des débats vendredi, le dirigeant et fondateur du Tax justice network, John Christensen, sait de quoi il parle lorsqu’il dénonce la « capture par la finance du gouvernement et de l’élite de l’île » : Jersiais d’origine, il a été le conseiller fiscal du gouvernement local pendant douze ans, avant de se détourner de son métier et de s’opposer férocement à ses anciens camarades.

 

John Christensen, fondateur du Tax justice network 
John Christensen, fondateur du Tax justice network © D.I.

Auteur d’un livre intitulé La Malédiction de la finance (disponible gratuitement en anglais ici), John Christensen se désole d’avoir assisté à la prise de pouvoir sur son lieu de naissance du secteur financier, qui représente un quart des emplois directs, de très nombreux emplois indirects et 60 % du PIB. « Cela a détruit l’équilibre économique ici, témoigne-t-il. Les banques, les conseillers financiers et les avocats fiscalistes sont partout, mais le tourisme et l’agriculture ont disparu. Et aujourd’hui, le coût de la vie y est supérieur à celui du centre de Londres. »

À la recherche des bananes de Jersey

Située à 135 kilomètres au sud de l’Angleterre, Jersey entretient une relation particulière avec le Royaume-Uni et l’Union européenne. L'île est une dépendance de la couronne britannique depuis le 13e siècle. Toutes ses lois sont validées par la Reine, et ses activités financières sont intimement liées à la City de Londres, à qui elle sert bien souvent de discret paravent. Pourtant, elle est formellement indépendante et dispose d’un gouvernement et d’un parlement autonomes. Elle peut ainsi établir ses propres règles fiscales, au nez et à la barbe de l’Union européenne, dont elle peut ignorer les traités car elle n’en est pas formellement membre.

C’est dans ce contexte que Jersey a développé en 50 ans de puissantes infrastructures de gestion de fortune offshore, qui s’appuient lourdement sur le secret qu’elle assure à ses clients. Représentant à peine 1 % du marché des services financiers offshore, elle n’en arrive pas moins à la neuvième place de l’Index de l’opacité financière, l’outil de mesure mis sur pied par le Tax justice network.

Ce territoire offre un avantage considérable aux entreprises qui font tout pour réduire leur taux d’imposition : depuis 2009, les bénéfices des sociétés qui s’y établissent ne sont pas taxés (les entreprises purement financières doivent tout de même payer 10 % de taxes). Ce qui fait de Jersey un lieu de passage très prisé parmi la longue liste de destinations exotiques où les grandes entreprises font transiter leurs activités et leurs profits. Des jongleries qui n’ont bien sûr lieu que sur le papier, les intermédiaires présents en masse sur l’île se chargeant d’y assurer la présence symbolique d’une entreprise ou de ses filiales, sans qu’elles aient le moindre besoin d’y développer une activité réelle.

 

Comme un geste de bienvenue ironique, des cartons de bananes accueillent les arrivants au port... 
Comme un geste de bienvenue ironique, des cartons de bananes accueillent les arrivants au port... © D.I.

Exemple emblématique de cette absurdité née de la mondialisation financière, et totalement légale : officiellement, ce petit bout de terre perdu dans la Manche est le premier exportateur de bananes en Europe. Simplement parce que les entreprises américaines productrices ont intégré depuis longtemps la combine. Dans son excellent film sur les impasses que représentent les paradis fiscaux, le journaliste Xavier Harel (également auteur d’un livre de référence) a ainsi embarqué en toute candeur John Christensen dans un périple à la recherche des bananiers de Jersey. Les deux hommes ont fini par tomber sur les bureaux poussiéreux et inutilisés de la compagnie qui était censée développer une activité florissante sur place.

Les trusts, perles de Jersey

Mais la vraie perle de Jersey est à chercher du côté du secteur des trusts, en pleine santé bien que fort discret. Peu connu en France mais fréquent et légal dans les pays de droit anglo-saxon, ce contrat est l’outil ultime en termes de dissimulation, et l’une des armes favorites des évadés et autres fraudeurs fiscaux. Alors que partout dans le monde, la pression en faveur de la transparence financière se fait plus pressante, les trusts font encore figure de trou noir du système financier international. Remontant à l’époque des croisades, ils permettent à un riche particulier d’y loger sa fortune, ou à une entreprise d’y placer une partie de ses activités, puis de faire comme s'ils n’en étaient plus ni les propriétaires ni les bénéficiaires directs. Pourquoi ? Parce qu’une fois que vous avez placé un bien ou une activité dans un trust, ils sont désormais gérés par un trustee, un homme de confiance nommé pour s’en occuper, censément en toute indépendance.

Dans les faits, cette construction se révèle la plupart du temps purement théorique, une des missions officielles du trust pouvant par exemple être d’assurer le train de vie d’un ou plusieurs bénéficiaires, ou de transmettre un héritage, pourquoi pas sur plusieurs générations. Le tout en parfaite légalité, et dans le secret le plus absolu : l’accord est connu du trustee et de son mandataire seuls, il n’est pas signalé aux autorités et n’est inscrit dans aucun registre ! Il est impossible pour quiconque de connaître avec exactitude le montant placé dans les trusts de Jersey, mais on estime généralement que les sommes gérées sur l’île pour des non-résidents vont de 400 à 600 millions de livres sterling (500 à 750 millions d’euros).

 

L'arrivée à Jersey. 
L'arrivée à Jersey. © D.I.

Officiellement, les autorités n’ont aucun souci avec leur activité financière, puisqu’elles martèlent depuis des années qu’elle est parfaitement légale. Jersey Finance, l’organisme parapublic qui est la voix officielle du secteur, et son directeur général Geoff Cook, répètent sur tous les tons que Jersey est un centre financier tout à fait sérieux, et qu’il est régulé par une autorité de contrôle rigoureuse et efficace. D’ailleurs, s’écrient d’une seule voix les rares gestionnaires de fortune qui veulent bien s’exprimer sous couvert d’anonymat, les trusts « ont une réelle utilité et peuvent recouvrir des réalités tout à fait légales ». À les entendre, contre quelques milliers d’euros de frais de gestion, ils seraient la solution idéale pour tous ceux qui souhaitent que leur argent finance des activités philanthropiques après leur mort, ou qu’il ne soit pas dilapidé par leurs héritiers.

C’est exact. Mais c’est loin de recouvrir tous les cas. Comme chaque habitant de l’île le sait, les « sham trusts », les trusts fictifs qui servent à camoufler argent ou bénéfices, sont légion. Mais il est très difficile de témoigner de cette réalité à visage découvert. Pour preuve, dans la salle qui accueille Attac et ses invités, l’assistance est plutôt clairsemée. En tout, seule une grosse cinquantaine de personnes ont fait le déplacement. Beaucoup de têtes grises, peu de jeunes, et pas mal d’habitués des réunions militantes. Se montrer critique en public est fort délicat dans ce mouchoir de poche totalement dépendant de la finance, où tout le monde se connaît, et se surveille. Une ambiance de plomb qui n’est pas sans rappeler celle qui règne au Luxembourg, autre minuscule territoire menant la danse de l’industrie financière, auquel Mediapart a déjà consacré une série de reportages.

 

Les intervenants invités par Attac, le 12 septembre à Jersey 
Les intervenants invités par Attac, le 12 septembre à Jersey


L'omerta règne sur l'île

« C’est vrai qu’il est très difficile de s’afficher avec nous si vous travaillez dans la finance. Ou si votre cousin, votre sœur, vos enfants sont dans cette branche. Or, à part l’éducation et le secteur de la santé, il n’y a que la finance qui donne du travail ici », témoigne Pat Lucas, petite dame énergique aux cheveux blancs et au regard d’acier, l’une des activistes qui tient à bout de bras depuis des années la petite section jersiaise d’Attac, créée à la suite du « débarquement » des militants français à l’été 2001. « Beaucoup de gens n’osent pas se montrer avec nous mais nous soutiennent, et nous aident en cachette », assure-t-elle. « Pas mal de jeunes gens se sont mobilisés au fil des ans, mais ils ne sont restés que quelques mois, car ils étaient menacés de perdre leur emploi ou leur logement. On ne se rend pas compte de la pression qu’ils subissent », confirme Jacques Harel, l’un des responsables de la section malouine d’Attac.

Sur place, le débat politique est presque inexistant. Indépendante depuis le 13e siècle, l’île n’a jamais connu d’alternance politique… puisque jusqu'à l’an dernier, les partis politiques étaient interdits ! Les 29 députés siègent en leur nom propre (et tout comme le premier ministre, ils sont souvent fort riches). Il y a quelques mois, trois d’entre eux ont monté la première formation politique, le Reform Party, pour essayer de réveiller les esprits. Ses militants occupaient une place de choix lors de la réunion d’Attac, et ils espèrent bien récupérer plus de sièges lors des prochaines élections, le 15 octobre.

En attendant, les voix dissidentes qu’ils représentent ont bien du mal à se faire accepter. Le député Montfort Tadier en a fait l’amère expérience au printemps 2013. Dans l’excellente double page que Le Parisien a consacré à l’époque au cas de Jersey, le témoignage sans concession du jeune responsable politique était largement mis en valeur. Il y déclarait que les pratiques locales « privent le fisc français de millions d'euros » et que Jersey est bien un paradis fiscal, où l’industrie des « sham trusts » tourne à plein. Sacrilège. « Je n’ai fait que dire des choses assez banales, mais les exposer en dehors de l’île a été considéré presque comme un crime passible de la peine capitale, témoigne-t-il. Les journaux et les responsables politiques, tout le monde m’a désigné comme l’ennemi de la finance. » Et donc de Jersey. Il dit avoir passé « des moments très difficiles » dans les derniers mois.

Les banques françaises bien présentes

En réponse à ses attaques, les autorités ont fait valoir que beaucoup de choses avaient changé dans les îles anglo-normandes. La lutte contre la fraude fiscale devenant une priorité affichée des gouvernements partout dans le monde, Jersey ne peut pas continuer à apparaître comme un adversaire acharné de toute régulation. Depuis quelques années, la commission de contrôle indépendante utilise donc ses pouvoirs pour surveiller de plus près les activités qu’elle est censée réguler. Quelques professionnels ont été invités à être plus rigoureux dans leur gestion. Et surtout, Jersey n’a-t-elle pas accepté de se soumettre à l’échange automatique d’informations fiscales, le nec plus ultra de la lutte contre le secret bancaire ? Elle se plie ainsi aux désidératas du Premier ministre britannique David Cameron, qui a annoncé que les territoires associés à la Grande-Bretagne allaient tous rentrer dans le rang.

Le long trajet vers la transparence est pour autant loin d’être achevé, et les principaux concernés le savent bien. Car les trusts, la pierre angulaire de l’industrie financière de l’île, ne devraient pas être touchés avant longtemps par les ardeurs réformatrices. Comment le pourraient-ils ? Les autorités ignorent souvent tout des accords passés entre un avocat et ses riches clients. Certes, Cameron a promis la création de registres publics des propriétaires réels des entreprises. Mais l’OCDE, le club des pays riches qui orchestre les tentatives de réforme pour plus de transparence, n’arrive pas à imposer l’idée que de tels registres devraient être consultables par tous. Et surtout, quel intérêt aura une liste montrant que de nombreuses sociétés sont en fait détenues par des trusts, dont les ayant-droits réels demeurent inconnus ?

Les contribuables indélicats peuvent continuer à camoufler leur existence en toute tranquillité en passant par Jersey. Tout récemment, le Guardian et l'International Consortium of Investigate Journalists se sont associés pour révéler l’identité de célèbres détenteurs de trusts sur l'île, gérés par la filiale locale de Kleinwort Benson, un célèbre cabinet de gestion de fortune. Parmi les personnalités épinglées, on trouvait l’acteur et réalisateur Mel Gibson, le champion de moto Valentino Rossi, l’entraîneur de foot Bryan Robson, Mark Knopfler, le leader du groupe Dire Straits… En 2004 déjà, à la suite du divorce tumultueux d’un footballeur anglais, on apprenait ainsi que les joueurs d’Arsenal, dont le Français Thierry Henry, envoyaient des millions d’euros de primes directement sur l’île, pour échapper au fisc.

De très nombreux donateurs et politiciens du parti conservateur anglais apparaissent aussi dans la liste du Guardian. Parmi eux, Andrea Leadsom, figure du parti et… ministre aux services financiers. Son mari et son beau-frère géraient des fonds à Jersey et ont versé plus de deux millions d’euros au parti ou à ses bonnes œuvres via un trust.

Voilà qui n’émeut pas outre mesure la France. Mediapart a déjà raconté comment, à la toute fin 2013, le ministère des finances hexagonal a retiré précipitamment les Bermudes et Jersey de sa liste noire des paradis fiscaux, arguant de leur nouvelle et récente coopération en matière d'échange de renseignements. Ces deux territoires y ont été inscrits moins de six mois, mais si leurs noms étaient restés sur la liste en janvier 2014, les entreprises français y faisant affaire auraient dû payer de lourdes amendes.

Or, tout comme aux Bermudes, les banques françaises sont largement présentes à Jersey, pour au moins deux d’entre elles : BNP-Paribas (qui y emploie pas moins de 222 personnes) et la Société générale. Quelle y est leur activité ? Officiellement, il s’agit de gérer le patrimoine de riches contribuables, qui ne sont bien sûr pas français, ou dont tous les revenus sont déclarés aux autorités hexagonales, jurent-elles.

 

La délégation d'Attac devant les locaux de la BNP à Jersey. 
La délégation d'Attac devant les locaux de la BNP à Jersey. © D.I.


Se chauffer ou manger, certains doivent choisir

Même si son origine est contestable, la manne financière qui s’abat sur Jersey devrait au moins permettre à tous ses habitants d’être riches. Dans la réalité, c’est loin d'être le cas, et les militants locaux dénoncent même des inégalités croissantes. « Ici, nous avons un dicton : en hiver, les vieux doivent choisir entre “heat” et “eat”, entre se chauffer et manger », grogne John Heys, retraité et activiste de la première heure, de temps à autre guide touristique au célèbre zoo de l’île pour mettre du beurre dans les épinards. L’impôt sur le revenu qui existe sur l’île n’est pas progressif. C’est même le contraire : en théorie, tous les citoyens payent 20 % d’impôts, mais en vérité, les plus riches obtiennent de confortables ristournes sur leurs millions, et les plus fortunés d’entre eux peuvent même négocier directement avec le fisc un forfait annuel, déconnecté de leur patrimoine réel.

En parallèle, en 2009, il a fallu compenser le manque à gagner induit par la disparition de l’impôt sur les sociétés, soit le quart des recettes fiscales totales disparaissant du jour au lendemain. Le gouvernement a donc imposé la good and service tax, un impôt de 5 % sur les biens de première nécessité, proche de la TVA. « Nous avons réuni une pétition de 20 000 signatures, et cela n’a rien changé, s’indigne John Heys. Le Premier ministre nous a dit que même si les 100 000 habitants de l’île signaient, il ferait quand même passer sa loi. Cela s’appelle vivre dans une dictature. Et j’assume mes propos. » Pour Geoff Southern, député du Reform Party, « l’île est passée à 0 % d’impôts sur les entreprises parce que d’autres territoires l’ont fait, et que nous avions peur que toutes les compagnies quittent notre territoire, y compris celles qui n’y exercent aucune activité ! Nous sommes piégés par notre propre logique… ».

Ce sont les habitants les plus pauvres qui portent donc en premier lieu les conséquences des choix politiques et fiscaux de Jersey. Dans l’île, rappelle Geoff Southern, le salaire minimum est équivalent à celui de la Grande-Bretagne, alors que le coût de la vie y est 20 % supérieur. De quoi éveiller quelques consciences, comme celle de James, étudiant de 22 ans ayant toujours vécu sur place, et venu écouter les interventions de ce vendredi. Au terme de la journée, il a sauté dans le ferry pour assister à la seconde partie des débats, le lendemain à Saint-Malo, et envisage de rejoindre Attac. « Je ne veux pas effrayer les gens en étant radical, mais il faut leur expliquer la situation et tenter de sortir Jersey de sa mono-activité, nous rendre moins dépendants de la finance, dit-il. Je veux m’impliquer, et que mon engagement fasse la différence. »

 

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 


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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 17:32

 

Source :entreleslignesentrelesmots.wordpress.com

 

STOP à l’installation des 1000 vaches !

1000vaches

 

 

#1000vaches : Mobilisation en urgence !

D’après la Confédération Paysanne ce 13/09/2014 : "Vers 5h du matin, les premières vaches sont arrivées dans l’usine de Drucat-le-Plessiel en Picardie. Michel Ramery a profité de la nuit, contourné la veille des riverains de l’association Novissen, et obtenu la protection de la gendarmerie pour cette installation illégale !"

RDV à tous à la ferme-usine de Drucat-le-Pressiel MAINTENANT !

La mobilisation s’est immédiatement organisée et ne va faire que grossir pendant les heures qui viennent. L’Etat doit prendre ses responsabilités pour empêcher une traite illégale au lieu de protéger cet industriel qui s’octroie tous les droits !

Pour ce rendre sur les lieux : visitez ce lien google Map.

Merci à tous ceux qui peuvent nous y rejoindre et transmettre l’information aux personnes du coin.

Ecrivez MAINTENANT à la Préfète de la Somme Nicole KLEIN !

Voici un message que nous vous invitons à envoyer le plus massivement possible à l’adresse suivante : pref-courrier@somme.gouv.fr

Suggestion d’objet : Stop à l’installation des 1000 vaches à Drucat.

"Madame la Préfète,

Alors que le promoteur de la ferme usine des mille vaches ne dispose pas de toutes les autorisations nécessaires à son exploitation, que des recours juridiques n’ont pas été jugés, Monsieur Ramery a installé illégalement quelques dizaines de vaches dans cette ferme usine ; et ce, avec le soutien complaisant de la gendarmerie.

Je vous demande d’empêcher cette voie de fait en enjoignant à Monsieur Ramery de cesser ces agissements manifestement illégaux.

Votre signature"

http://www.somme.gouv.fr/Services-de-l-Etat/Prefecture-et-sous-prefectures/La-prefecture-Adresse-et-horaires-d-ouverture

Ne doutez jamais qu’un petit groupe de gens réfléchis et engagés puisse changer le monde. En fait, c’est toujours comme cela que ça s’est passé.★ – Margaret Mead (1901 – 1978) – Anthropologue.

Stéphen, Martin, Mickaël, Julie et toute l’équipe d’Agir pour l’Environnement.
contact@agirpourlenvironnement.org

http://www.agirpourlenvironnement.org
http://www.facebook.com/association.agirpourlenvironnement
http://www.twitter.com/APEnvironnement

 

 

Source :entreleslignesentrelesmots.wordpress.com


 

 

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Source : www.lemonde.fr

 

 

Le blocage s'organise autour de la ferme des Mille Vaches

Le Monde.fr avec AFP | 14.09.2014 à 18h22 • Mis à jour le 14.09.2014 à 18h23

 
 

 

Les vaches fraîchement débarquées à la ferme des Mille Vaches, à Drucat, dans la Somme, le 13 septembre.

 

Le blocage de la ferme dite des Mille Vaches, dans la Somme, semblait en voie de se durcir à son deuxième jour, dimanche 14 septembre, et risque de devenir un nouveau point de ralliement pour les causes environnementales en France.
 

« Pour l'instant, nous empêchons les camions et les bovins d'entrer ou de sortir du site mais nous laissons passer le personnel. Si d'ici à lundi soir, le promoteur de la ferme, Michel Ramery, ne s'engage pas par écrit à limiter à 500 le nombre de vaches laitières, le blocage deviendra total », a déclaré le président de l'association locale d'opposants Novissen, Michel Kfoury, entouré d'une vingtaine de militants.

 

 PREMIÈRE TRAITE SAMEDI

Les militants jugent illégale le démarrage de l'exploitation, située à Drucat près d'Abbeville dans la Somme. Après l'arrivée nocturne, samedi, des 150 premières vaches et leur traite, Novissen avait décidé de bloquer les entrées du site avec l'appui de la Confédération paysanne, également opposée à ce fleuron de l'élevage industriel d'une dimension sans précédent en France.

 

Lire le décryptage : Il était une fois... la ferme des Mille Vaches

 

Michel Kfoury avait alors exigé soit le retrait des 150 vaches, soit la signature d'un document en limitant définitivement le nombre à 500. Le permis d'exploitation délivré en février 2013 n'autorise pour l'instant que 500 vaches laitières, plus quelques centaines de génisses, mais les installations peuvent accueillir 1 000 vaches en cas d'autorisation d'agrandissement, qui dépendra notamment du plan d'épandage des déchets de la ferme.

Les opposants demandent que soient garanties « une nouvelle étude d'impact et une nouvelle enquête publique en cas de demande d'élargissement du troupeau », a expliqué M. Kfoury. Ils exigent aussi la confirmation, toujours dans un document signé, de l'engagement pris par le directeur de l'exploitation, que le méthaniseur prévu pour produire de l'électricité à partir du gaz issu des bouses verrait sa puissance réduite de moitié, à 0,6 MW au lieu des 1,3 MW projetés à l'origine.

 

Lire le reportage : Vaches : l’étable des multiplications

 

 « CONTRAIRE » À L'ESPRIT DE LA LOI D'AVENIR DE L'AGRICULTURE

Mais le chef de l'exploitation, Michel Welter, a rejeté la signature d'un tel document, ainsi que toute limitation de la capacité du site. « Nous ne négocions qu'avec l'Etat », a-t-il dit samedi. Quant à la perspective d'un blocage total, qui empêcherait notamment la livraison du lait produit par les vaches, M. Welter a rappelé que « les entraves à la liberté du travail et à la liberté de circuler sont des infractions ». La préfecture de la Somme a assuré qu'elle « veillera à la liberté d'aller et venir ».

Le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, a rappelé dimanche sur RTL qu'il n'avait « pas soutenu » le projet de Drucat, « contraire » à la vision portée par la loi d'avenir de l'agriculture adoptée jeudi, mais souligné qu'il « respectait les règles ». M. Le Foll a fait remarquer qu'« il y a déjà cohabitation à l'échelle européenne » entre des fermes de 1 000 ou 2 000 vaches et d'autres modèles agricoles.

Les opposants jugent néanmoins ce projet dangereux pour l'environnement (nuisances olfactives, épandages) et contraire au bien-être des animaux, concentrés et élevés hors sol. Novissen et la Confédération paysanne n'ont pas caché dimanche qu'ils comptaient, en cas d'impasse, sur l'élargissement de la mobilisation comme à Notre-Dame-des-Landes, le projet contesté d'aéroport près de Nantes.

 

 

Source : www.lemonde.fr

 

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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 17:01

 

Source : www.reporterre.net

 

Grands projets inutiles : ils se poursuivent avec acharnement. Voici la carte des projets et des résistances

Vladimir Slonska-Malvaud (Reporterre)

samedi 13 septembre 2014

 

 

 

Aéroport, ferme-usine, barrage, stade, village de vacances, centre commercial… Notre-Dame-des-Landes et le Testet ne sont que deux parmi les nombreux Grands projets inutiles qui abiment la France. Sur le terrain, les opposants se mobilisent. À l’occasion de leur première réunion de coordination, organisée ce samedi à Paris, Reporterre publie la carte de cette déferlante de béton.

 


 

GP2I, ça vous dit quelque chose ? Grands projets inutiles imposés. Tout est dit. « Ces projets constituent pour les territoires concernés un désastre écologique, socio-économique et humain, dit la Charte de Tunis, adoptée en mars 2013 lors du Forum social. Ils n’intègrent jamais la participation effective de la population à la prise des décisions, (…) s’inscrivent dans une logique de concurrence exacerbée entre les territoires et impliquent une fuite en avant vers toujours ‘plus grand, plus vite, plus coûteux, plus centralisateur’. »

Il y en a forcément un près de chez vous. De la ferme-usine des Mille Vaches à la centrale à biomasse de Gardanne, aucune région ne semble épargnée. En réaction, des citoyens se rassemblent, s’organisent et luttent. Recours judiciaires, occupation, création de Zad (zone à défendre).

« Chacun des mouvements a acquis des connaissances et des compétences, les uns sur la protection de la biodiversité, d’autres sur les problématiques ferroviaires, d’ordre juridique », écrit Attac dans un communiqué.

L’organisation est à l’initiative d’une première réunion de travail coopératif, qui se tient à Paris ce samedi 13 septembre. « Il est de l’intérêt de tous de pouvoir mutualiser ces compétences, non pas pour créer une supra organisation, mais simplement pour être plus efficaces grâce aux savoirs que l’ont peut partager. »

Après quatre forums internationaux contre les GP2I, et une
convergence des luttes lancée en juillet depuis Notre-Dame-des-Landes, l’heure est donc au rassemblement et à la coopération...

 

*Suite de 'article sur reporterre

 

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

 

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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 16:29

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/claude-marie-vadrot

 

 

Linky, le compteur de surveillance d'ERDF se met en place

La préparation de l’installation, de force, du compteur à la fois « intelligent » et dénonciateur de la vie privée inventé par ERDF se poursuit. La mise en place de ce compteur électronique qui permettra au distributeur d’électricité de suivre en direct la consommation et les habitudes des abonnés, doit être achevée dans tous les foyers au plus tard pour 2021, sans qu’une concertation ait été organisée avec  les associations de consommateurs et avec la Commission Nationale Informatique et liberté. Cette dernière étant depuis quelques années considérée comme quantité négligeable par les pouvoirs de gauche comme de droite. Il sera notamment fabriqué par les sociétés Itron, Sagemcom et Landis (société américaines...) qui doivent en fournir rapidement plus de cinq millions

Cet « œil », directement inspirée de la société de surveillance permanente qui se construit autour des citoyens, permettra d’étudier nos habitudes de consommation,  et donc de façonner les tarifs en fonction de cette consommation, pour le plus grand profit des opérateurs. Pour « convaincre » les futurs utilisateurs de l’utilité des ces nouveaux compteurs, ERDF a récemment décidé de faire payer une redevance de 30 euros à tous les usagers qui, absent lors du relevé, ce qui est fréquent pour les gens qui travaillent, demandent un second passage du releveur.  Donc, nous serons surveillés en permanence pour notre plus grand bien. Un argument on ne peut plus classique pour nous faire payer plus, pour obscurcir la lecture des tarifs en vigueur qui pourront changer d’un jour ou d’une heure à l’autre. D’autant plus qu’au moment de l’installation, le consommateur sera prié de détailler le nombre et la puissance des appareils électriques qu’il utilise…

Ce compteur Linky, outre l’embrouille très rentable sur les tarifs, permettra aussi de faire savoir à l’opérateur si nous sommes ou non fréquemment présents dans nos appartements ou maisons individuelles. Une surveillance qui facilitera, par exemple, la programmation des visites de cambrioleurs. Comme il renseignera la police, les services spéciaux de renseignements, les compagnies d’assurance, les services des impôts ou des aides sociales et Pôle emploi (Périodes de vacances ou d’absence), puisque le transfert des données sera facile très facile à intercepter et  surtout que certains organismes public pourront légalement demander communications de ces informations. Ce qui  permettra un contrôle des présences et aller et venues dan s tous les foyers français.

D’après ERDF, la fabrication de ses compteurs et leur mise en place coutera au moins cinq milliards d’euros. Mais les responsables de ce monopole de distribution se sont pour l’instant bien gardés de préciser qui paiera : l’utilisateur lors de l’installation ou tous les utilisateurs par le miracle d’une nouvelle redevance répartie sur les factures des consommateurs. Il ne fait guère de doute que nous seront surveillés à nos frais.

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/claude-marie-vadrot

 

 

 

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Source: www.robindestoits.org

 

 

Lettre type de REFUS d'installation du compteur d'eau ou gaz à télérelevé - Robin des Toits - Nov. 2013

Voir le tract "Vous avez le droit de refuser !" en pièce jointe. Egalement en PJ, une présentation synthétique des problèmes sanitaires liés aux compteurs dits "intelligents", par André Fauteux.


Lettre type de REFUS d'installation du compteur d'eau ou gaz à télérelevé - Robin des Toits - Nov. 2013
LR&AR à adresser à l'opérateur. (mettre votre bailleur en copie, s'il existe).



Messieurs,

Au sujet des compteurs télérelevables que vous voulez nous installer, nous sommes informés par l’Association Nationale ROBIN DES TOITS que les émissions de ces compteurs sont toxiques et nous avons l’information sur les attaques de santé qui se sont déjà produites après la pose.

Nous sommes également informés par l’Association Nationale ROBIN DES TOITS qu’aucun texte ni légal ni règlementaire ne vous autorise à nous les imposer, ni nous oblige à les accepter.

Nous vous demandons les références du compteur: la marque et le modèle.
Nous vous demandons la communication d’une fiche technique complète et détaillée, précisant la nature physique de l’émission, afin de la transmettre à l’Association ROBIN DES TOITS pour expertise.

Nous rappelons que les installations de ce type de compteurs, n’étant appuyé sur aucun document légal ou règlementaire, toute tentative d’entrée dans notre demeure et sans notre accord est judiciairement nommée effraction et passible de condamnation.

Nous sommes informés que depuis 2002 les compagnies d'assurances excluent de leur police d'assurance en responsabilité civile “tous les dommages, frais ou dépenses de quelque nature que ce soit causés directement ou indirectement par, résultant de ou liés de quelque manière que ce soit aux champs électromagnétiques”.
Ainsi nous refusons le remplacement de nos compteurs mécaniques en parfait état de fonctionnement, par un compteur dont le type d’émission le rend exclu de la couverture dans tous contrats individuels d’assurance.

Nous pourrons accepter uniquement les compteurs liés à un réseau filaire, avec lesquelles vous obtiendrez le même résultat recherché, c'est à dire le relevé à distance et ce sans nuire à la santé des gens, ni nuire à toute cellule vivante.

---
LETTRE DE REFUS D'INSTALLATION DU COMPTEUR LINKY :

Lettre recommandée & AR

Messieurs,

Suite à votre demande d'installation d'un nouveau compteur électrique LINKY ou Landy+Gyr (((ou autre marque))), nous sommes informés de plusieurs sources scientifiques que l'ensemble de l'installation de ces compteurs est toxique.

Nous demandons un courrier officiel de votre organisme garantissant l'absence de toute toxicité sur l'ensemble de l'installation comportant un compteur LINKY.

Sans un tel document, nous maintiendrons le refus de toute installation.

Nous demandons de nous fournir également une garantie du fait que l'ensemble de l'installation est couvert par une police de responsabilité civile.


vous_avez_le_droit_de_refuser_!.pdf Vous avez le droit de refuser !.pdf  (141 Ko)
compteurs_a_fauteux.pdf compteurs_A.Fauteux.pdf  (1.23 Mo)



Source : Next-Up.org
Source : Next-Up.org

vous_avez_le_droit_de_refuser_!_1.pdf Vous avez le droit de refuser !.pdf  (141 Ko)
compteurs_a_fauteux_1.pdf compteurs_A.Fauteux.pdf  (1.23 Mo)

 

 


Lettre type de REFUS d'installation du compteur d'eau ou gaz à télérelevé - Robin des Toits - Nov. 2013

Lettre type de REFUS d'installation du compteur d'eau ou gaz à télérelevé - Robin des Toits - Nov. 2013

Lettre type de REFUS d'installation du compteur d'eau ou gaz à télérelevé - Robin des Toits - Nov. 2013

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Source: www.robindestoits.org

 

 

 

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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 16:13

 

Source : www.mediapart.fr

 

Polémique sur le témoignage posthume de l'ancien directeur de Fukushima

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

 

Le témoignage de l’ancien directeur de la centrale de Fukushima, Masao Yoshida, interrogé très longuement par une commission d’enquête gouvernementale en 2011, provoque une tempête médiatique au Japon.

Le témoignage de l’ancien directeur de la centrale de Fukushima, Masao Yoshida, interrogé très longuement par une commission d’enquête gouvernementale en 2011, provoque une tempête médiatique au Japon. Ce témoignage était resté confidentiel à la demande de Yoshida, qui est mort en 2013 d’un cancer de l’œsophage.

 

La Une de Asahi Shimbun du 20 mai 2014 
La Une de Asahi Shimbun du 20 mai 2014 © DR

Le gouvernement a finalement décidé, le 11 septembre, de mettre en ligne la transcription intégrale des auditions de Yoshida, après une série de fuites dans la presse. Cette publication a mis dans l’embarras l’un des deux plus grands quotidiens du pays, Asahi Shimbun, qui a reconnu avoir publié en mai dernier un faux scoop prétendument basé sur les propos de Yoshida. Le PDG du journal, Tadakazu Kimura, a fait des excuses publiques, annoncé le licenciement d’un des directeurs, Nobuyuki Sugiura, et pourrait même démissionner lui aussi.

L’article en cause, paru le 20 mai dernier, racontait que 90 % des travailleurs avaient déserté la centrale le 15 mars 2011, quatre jours après le début de l’accident, en désobéissant aux ordres de Yoshida, et s’étaient réfugiés dans la centrale voisine de Fukushima Daini, à dix kilomètres. Asahi Shimbun affirmait s’être procuré le témoignage de Yoshida, alors non public, et y avoir trouvé la preuve de la désobéissance des employés. Ce scoop a fait le tour des médias mondiaux et a choqué le public, donnant l’image d’une centrale abandonnée par ses travailleurs.

À l’époque, les concurrents de Asahi Shimbun ont reproché au journal de ternir l’image des travailleurs, et ont ensuite publié des récits divergents, eux aussi censés s’appuyer sur le témoignage de Yoshida. Cette situation a conduit le gouvernement à divulguer l’intégralité de ce témoignage. Selon le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, cité par le New York Times, « la préoccupation initiale (de Yoshida), à savoir que son histoire soit exposée sans vérification, s’est de fait réalisée », de sorte que « nous pensons que ne pas publier son témoignage aboutirait à un résultat contraire à sa volonté ».

La transcription divulguée par le gouvernement a pris en défaut le récit de Asahi Shimbun, ce qui a conduit le journal à se rétracter. Dans une déclaration publiée le 11 septembre, le journal admet que son article est erroné et qu’il n’a pas pu démontrer que les travailleurs avaient quitté la centrale « contre les ordres » de leur directeur. Selon les explications du journal concurrent The Mainichi, Yoshida n’a pas formellement ordonné à ses employés de se rendre dans la deuxième centrale à dix kilomètres, mais a jugé après coup qu’ils avaient eu raison d’y aller. Il apparaît que Yoshida voulait que les travailleurs se replient dans un lieu relativement peu exposé aux radiations mais à proximité de la centrale, et que, dans la confusion générale, son ordre a été interprété comme celui d’aller à Fukushima Daini. En tout état de cause, le témoignage de Yoshida fait ressortir le manque de préparation à un accident grave de l’équipe de Fukushima, et de Tepco, la société exploitante de la centrale. Le repli du personnel aurait normalement dû s’effectuer selon une procédure déjà prévue, et non dans l’improvisation.

Le témoignage de Yoshida s’oppose aussi à une allégation du gouvernement de Naoto Kan, premier ministre au moment de la catastrophe, selon laquelle Tepco projetait d’abandonner totalement la centrale le 15 mars 2011. Yoshida affirme dans son témoignage qu’il n’était pas question d’évacuer l’installation, et qu’il a toujours veillé à maintenir un nombre suffisant d’agents sur place, même s’il a pu laisser partir certains personnels non indispensables.

Dans l’ensemble, Yoshida critique durement le gouvernement, à qui il reproche de n’avoir pas du tout perçu la gravité de la situation vécue par les travailleurs sur le site. Il raconte par exemple qu’il a entrepris avec son équipe une opération de ventilation pour faire baisser la pression du réacteur n°1, aux premières heures du 12 mars. Or, alors que les travailleurs s’efforçaient déjà depuis des heures d’effectuer la manœuvre dans des conditions périlleuses, Yoshida a reçu du ministère de l’industrie l’ordre de la mettre en œuvre… « Basiquement, (le gouvernement) pensait que les vannes (par lesquelles s’échappe la vapeur radioactive) s’ouvriraient au moment où le ministre l’ordonnerait », dit-il dans son témoignage. Yoshida s’est aussi vu reprocher d’avoir retardé ladite manœuvre pour permettre au premier ministre de survoler la centrale en hélicoptère. Ce qu’il conteste catégoriquement : « J’ai dit aux travailleurs d’actionner la vanne, mais ils n’ont pas pu (à cause de la difficulté de la situation). Peu m’importait que le premier ministre soit en train de voler au-dessus de la centrale, ou de faire n’importe quoi, les gens sur le site voulaient faire la manœuvre rapidement, pour la sécurité du réacteur. »

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

 


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12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 18:24

 

Source : cadtm.org

 

CADTM

 

 

En ces temps de crise, que répondre au pessimisme de l’intelligence ? L’optimisme de la volonté ! Rendez-vous lors des prochaines mobilisations du mouvement social européen

11 septembre par CADTM Belgique

 

 


De retour de l’Université d’été des mouvements sociaux organisée par le réseau des ATTAC d’Europe du 19 au 23 août 2014 à Paris, nous avons fait le plein de contacts, d’échanges et de réflexions, d’espoirs et de résistance. Cette rencontre a réuni plus de 2 000 participants issus de 44 pays. Les thématiques phares s’articulaient autour des luttes contre le Traité transatlantique (TTIP ou TAFTA, Traité de libre-échange UE-USA) et les politiques d’austérité d’une part, et contre le changement climatique d’autre part, avec une emphase sur les alternatives existantes et possibles.

Suite à ce rendez-vous important pour les mouvements sociaux et les militant-e-s, nous sommes convaincus, plus que jamais, qu’un autre monde est possible. Trêve de théorie, laissons place à la pratique : on vous donne rendez-vous lors des prochaines grandes mobilisations européennes et internationales* :

25 septembre : Lancement de l’Initiative citoyenne européenne contre TTIP et CETA
L’Initiative citoyenne européenne permet aux citoyens européens de participer de manière directe au développement des politiques européennes : en rassemblant un million de signatures de citoyens européens, cela permet d’interpeller la Commission européenne sur la nécessité d’user de son pouvoir d’initiative législative.
Lancée par Stop TTIP : http://stop-ttip.org

26-27 septembre, Bruxelles : Assemblée ouverte de Blockupy
http://blockupy.org/

Du 8 au 15 octobre : Semaine mondiale d’action contre la Dette et les Institutions financières internationales
Les rendez-vous de cette semaine seront bientôt communiqués sur le site du CADTM !

11 octobre : Journée européenne d’actions contre le TTIP
Journée d’actions décentralisées contre le TTIP (ou TAFTA), le CETA (Accord de libre-échange UE-Canada) et le TISA (Accord sur le commerce des services, entre 50 pays, dont les 28 de l’Union Européenne).
http://stoptafta.wordpress.com/

En Belgique, l’Alliance D19-20 organise à cette occasion un meeting et des concerts, le 11 octobre, de 14h30 à 21h, à Bruxelles.
http://www.d19-20.be/fr

20-23 novembre, Francfort : festival « Blockupy »
http://blockupy.org/

19 décembre, Bruxelles : blocage du 8e round des négociations du TTIP
http://www.d19-20.be/

Début 2015, Francfort : ouverture des nouveaux locaux de la Banque Centrale Européenne.
(La date n’est pas encore rendue publique, mais vous pouvez vous tenir au courant sur : http://blockupy.org/ )

24-28 mars 2015, Tunis  : Forum Social Mondial
http://fsm2015.org/

10-11 juin 2015, Bruxelles : contre-sommet face au sommet UE-CELAC (Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes).

Décembre 2015, Paris (Le Bourget) : large mobilisation en marge de la COP 21.

L’Université d’été a été clôturée par une séance sur le thème des résistances, rassemblant résistants d’hier et d’aujourd’hui, et animée par Edwy Plenel, co-fondateur et rédacteur en chef du journal Mediapart. Pour clôturer l’agenda des rendez-vous à venir, voici une phrase d’Antonio Gramsci, citée lors de cette séance de clôture : en ces temps de crises, « il faut allier le pessimisme de l’intelligence à l’optimiste de la volonté » .

À bientôt donc sur le chemin des résistances et des possibles !

* Un calendrier complet avec davantage de dates est disponible sur le site de l’ESU 2014 : http://www.esu2014.org/fr/article/c...

 

 

Source : cadtm.org

 

 

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12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 18:05

 

Source : zad.nadir.org

 

 

Infos du 8 au 14 septembre

mercredi 10 septembre 2014, par zadist

 

 


Tant que la situation est calme, on continue les infos régulières sur un rythme plus détendu d’un article par semaine, mis à jour tous les 2-3 jours. Si quelque chose s’accélère, on donnera de nouveau les nouvelles en temps réel. écoutez les nouvelles transmises par radio klaxon en streaming.

Si vous voyez des mouvements de police anormaux autour de la zone, contactez-nous ! sur le numéro d’urgence au 06.43.92.07.01.


ZAD AntiRep NDDL
Actuellement deux personnes sont en prison suite à la manif’ du 22 février :
Engué purge une peine de 1 an, puis Simon de 4 mois.
Pour plus de précisions, lire l’article Comment soutenir les camarades incarcérés. Deux autres sont en prison pour outrage et rébellion suite à l’expulsion du squat de la moutonnerie à Nantes.
Pour écrire aux copains qui ont pris deux et trois mois (ferme) de taule pour "outrage & rébellion", suite à l’expulsion de la Moutonnerie et aux expulsions en séries qui se déroulent à Nantes depuis plusieurs mois :
Franck missoum n° d’ecrou 60 245
Hamza khlaifi n° d’ecrou 60 244


Appel à matos et connaissances

- Appel à dons de palettes pour un chantier de construction au No Name, à déposer au bout du chemin de la Bellich (sur la D42 de La Paquelais vers Notre-Dame c’est le premier chemin à gauche après le ieu dit La Boissière)
- Appel à dons de palettes et pneus usagés pour chantiers construction. à déposer à la Sècherie
- Appel à matos pour plusieurs chantiers à la Ouardine et San-Antonio


Samedi 13 septembre

[URGENT ZAD Testet]

- Rassemblement de soutien à la lutte contre le projet de barrage de SIVENS au Testet dans le Tarn samedi 13 septembre 2014 à 11 heures, Square Daviais à Nantes.

- Infos du Week-end 13-14 sept. 2014 : contre le projet de barrage de Sivens et le monde qui le génère

- [Vendreid 12 septembre] Communiqué suite à agression de sympathisants de la Zad du Testet

- [Video] Dans la vallée du Testet, le long du Tescou, la lutte s’organise et prend forme. Les travaux ont bien avancé mais la résistance ne faiblit pas, elle se décentralise...

 

 

Jeudi 11 septembre

Infos de la ZAD du Testet

- « Le massacre de la foret a continué sous protection policiere. Encore 7 personnes étaient perchées dans les arbres. Près de 80 personnes devant le conseil général d’Albi cet apes midi, distribution de tracs auprès des passants et voitures, bouffe et ambiance plutot joviale. Demain 10h30 au tribunal de grande instance d’Albi, rendu de justice concernant la légalité du défrichement. Selon la decision, les travaux pourraient etre suspendus Rassemblement , grand picnic et appel a reboisement prevu pour dimanche. Résistance ! (et sabotage) »

- Rassemblement de soutien à la lutte contre le projet de barrage de SIVENS au Testet dans le Tarn, samedi à 11 heures, square Daviais, à Nantes.

- Un rassemblement a lieu ce soir à 18h00 devant la préfecture d’Angers.

Mecredi 10 septembre

[Infos de la ZAD du Testet]

- NOUVEAU NUMÉRO de l’INFO ZAD  : +33 648 640 422

- Appel à la mobilisation des comités NDDL pour sauver la zone humide du Testet (81) ! Solidarité avec celleux qui sont là-bas et qui s’en prennent plein la figure et le corps de gaz, flashballs, matraques, ...
A Redon, rassemblement ce mercredi à 18h30 devant la sous-préfecture !

- Peu d’information qui viennent des merdias. Cela a l’air une offensive pour éviter que le peuple voient la violence ... de l’état. Motivé par l’intérêt de la « nouvelle démocratie » : le capitalisme, l’asservissement et le développement d’une prison durable . On ne veut surtout pas montrer la répression de toute résistance et toutes indignations face aux destructions polluantes et mégalos imposées.

- Une Analyse : ZAD Testet : Valls, prends un nouveau Kyste dans ta gueule !

- Fil d’info de la journée : http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/2014/09/10/mercredi-10-septembre/

[Sur la ZAD NDDL]

- Lettre ouverte d’opposants au projet d’aéroport à Notre Dame des Landes à Monsieur Manuel Valls, Premier ministre.

- Un nouveau communiqué amusant des failles de l’ouest : http://www.desailespourlouest.fr/communique-de-presse-nouveau-derapage-dopposants-a-notre-dame-des-landes-avec-la-complicite-delus

- Semis de prairies multi-espèces et récoltes de pommes de terre sur la Zad Semis et récoltes de pommes de terre : reportage sur http://www.presquilegazette.net/presquilegazette-net-pages/environnement/notre-dame-des-landes/semis-de-prairies-multi-especes-et-recoltes-de-pommes-de-terre-sur-la-zad.html

[La ZAD à Decines]

Cette semaine, policiers, ouvriers et machines sont entrés en toute illégalité sur les terres de Philippe Layat ! Les travaux sont sur le point de démarrer alors que les moutons sont toujours dans le pré ! plus d’infos - 06 58 27 63 70

Nous pouvons encore stopper les travaux, par des actions et une forte mobilisation, mais il faut réagir vite, et assurer une présence sur place !

Les travaux n’ont pas encore commencé, mais le portail de la propriété a été détruit et déjà remplacé par un portail au blason du Grand Lyon.

Voir la vidéo :

 

 

Lundi 8 septembre

[ZAD Testet]

- ce soir à Brest : Rassemblement de solidarité avec le Testet

- suivre toutes événement sur le fil d’info : https://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/2014/09/07/lundi-8-septembre-journee-decisive/

- 11h52 : Porte-parole du collectif Testet pousuit négociations avec CG81 et Préf. Beaucoup du monde autour des ENTERRRÉS. Machines et bûcherons ont reculé direction à Gaillac, tous attendent que les GM en fassent de même mais ils rentent là en nombreux

- 8h00 : on a reçu des bonnes nouvelles du testet. Quelque camarades (5) qui se sont enterré avec le soutiens des nombres personnes au tour ont réussi a bloquer l’entrée pour les machines de destructions.

- Sur la ZAD de NDDL

Il y a eu du monde et du soleil ce we, pour semer des prairies, récolter des patates, .. et manger des frites ! ( on vous réinvitera pour les pommes de terre, à priori le 21 septembre, et le 26-27 ...)
L’occasion aussi de parler de ce qu’il se passe au Testet, et aussi du côté de la ferme des 1000 vaches :
pas question de les laisser faire, ici ou là !

 

 

Source : zad.nadir.org

 

 

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12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 17:45

 

Source : cadtm.org

 

CADTM

 

 

ARGENTINE

La dette extérieure et la « tromperie organisée »

12 septembre par Adolfo Pérez Esquivel

 

 


28 août 2014, Buenos Aires - Quand j’étais enfant, nous faisions un ballon avec du papier journal et de vieux chiffons et nous l’enveloppions avec de la ficelle pour qu’il résiste mieux aux coups de pied. Nous nous amusions aussi à bien d’autres jeux parmi lesquels il y en avait un que nous appelions « la tromperie organisée ».

Quand quelqu’un disait quelque chose que nous pouvions mettre en doute ou quand nous découvrions qu’il nous mentait, nous lui disions que c’était une « tromperie organisée » (car nous ne voulions pas nous faire avoir). Quand nous découvrions le mensonge, nous recevions un bonbon et, quand on ne le découvrait pas, nous devions payer un gage.

Pour le problème de la dette extérieure, c’est un jeu assez semblable à celui-ci auquel jouent des personnes de l’extérieur et de l’intérieur du pays que nous appelons « vautours » et où l’arbitre essaye de mettre le pays en échec et mat alors que les peuples concernés sont considérés comme de simples spectateurs.

Le jeu de la « tromperie organisée » n’est pas nouveau dans le monde de la finance et de la spéculation. Il s’agit de déplacer les pièces du jeu en faisant croire aux pays appauvris qu’ils sont les débiteurs des pays riches et que les peuples doivent payer cette dette extérieure et éternelle sous peine de se retrouver en défaut de paiement, de subir des embargos et toute une batterie de sanctions.

Notre gouvernement se trouve encerclé dans ce jeu de la tromperie organisée. Comme il se rend compte qu’aucun juge des États-Unis n’émettra un état de faillite judiciaire en faveur de l’Argentine, il ouvre le parapluie et dit comme tout le monde qu’il faut « honorer la dette souveraine ».

Pardonnez mon ignorance mais à quelle notion se réfèrent-ils quand ils affirment qu’il faut honorer la« dette souveraine » : pourquoi le pays devrait-il payer en même temps ce qui est légitime et ce qui est illégitime dans cette dette sans rechercher ce qui est immoral, injuste et entaché du sang du peuple ? Pourquoi payer une dette qui a déjà été payée plusieurs fois ? Qu’ont fait les gouvernements démocratiques quand ils ont cédé la souveraineté nationale à des tribunaux étrangers et que faire pour éviter ainsi cette tromperie ?...

Cela fait plus de 30 ans qu’avec des organisations sociales et des personnalités, nous proposons de faire un audit sur la dette. Il est nécessaire de nous référer à Alejandro Olmos qui a porté pour la première fois un jugement sur la dette extérieure et au Juge Ballestero qui, voici 18 ans, a envoyé sa résolution du problème au Congrès National pour qu’il recherche les dommages causés dans le pays par ce paiement. Depuis 14 ans, tout cela dort dans le sommeil des complicités et reste enfermé dans un placard du Congrès.

La tragédie, c’est que les gouvernements des pays endettés se sont transformés en fidèles croyants du Dieu Moloch auquel ils rendent un culte dans leurs temples en installant le rituel du paiement de la dette éternelle avec pour objectif d’être plus tard bénéficiaires d’un paradis fiscal et de pouvoir un jour bénéficier de nouveaux crédits pour payer les intérêts de cette dette extérieure et s’assurer ainsi qu’elle continue à croitre pour pouvoir continuer à la payer afin de recevoir un jour les indulgences du capitalisme qui réclame de plus en plus de sacrifices.

Dans leur angoisse existentielle et comme des croyants fidèles, les gouvernants, les ministres, tous les hommes politiques et les entrepreneurs prient, gesticulent, déchirent leurs vêtements et font des discours en annonçant que le pays est disposé à payer la « dette souveraine » malgré la faim de leur peuple. Dans la réalité, les conséquences de cette situation sont : la faim dans le peuple, la mortalité infantile, l’inflation qui dévore tout sur son passage en provoquant une plus grande pauvreté, le manque de ressources pour la santé et l’éducation et l’augmentation de la violence sociale et structurelle qui rend les inégalités plus criantes.

Le peuple sait très bien que le paradis promis n’existe pas sauf pour les riches. Ils nous ont vendu la tromperie organisée, comme l’a fait le Club de Paris dont le sport favori est de jouer au saccage des pays appauvris.

Alors que le gouvernement est disposé à négocier l’inacceptable, certains dans l’opposition politique et économique, pensent qu’il faut tout payer sans discuter. Ce sont les croyants fidèles soumis au jeu de la tromperie organisée qui espèrent que le Juge Griesa et les vautours vont pouvoir faire échec et mat sur le dos du pays. Il ne faut pas oublier ce qui est arrivé au Ghana à la Frégate Libertad, le bateau école argentin, qu’ils ont presque envoyé par le fond avec l’embargo ; c’est là un exemple assez récent de ce qui risque d’arriver à la nation elle-même.

Pour cela, nous devons assumer les défis et ne pas accepter de demeurer simples spectateurs devant cette situation. Nous devons aussi réclamer le paiement de la dette intérieure.

Les peuples ont une grande capacité de résistance ; ils doivent être protagonistes et constructeurs de leur propre histoire et lutter pour devenir libres et souverains. Nous devons convoquer tous les secteurs sociaux du pays, sans discriminations idéologiques et politiques et réunir des forums dans tout le pays, dans chaque communauté, dans les syndicats, les églises, les universités et les mouvements étudiants, et dans les organisations sociales, culturelles et politiques, pour analyser la situation et créer de nouvelles initiatives face au labyrinthe dans lequel s’est fourvoyé le pouvoir et dont il ne sait comment sortir.

Il est nécessaire de mettre en place un audit de la dette extérieure et de convoquer une consultation populaire et le gouvernement devra alors se soumettre à cette consultation, écouter d’autres voix et analyser de possibles alternatives économiques pour affronter non seulement les vautours de l’extérieur mais aussi ceux de l’intérieur du pays. Car, l’unique dette souveraine à payer doit être définie avec le peuple argentin.

Marechal disait : « D’un labyrinthe, on ne peut sortir que par le haut », il faut choisir pour le bien de tous et savoir que nous récolterons ce que nous aurons semé. Le peuple doit arrêter de se soumettre à la tromperie organisée.


Source : http://www.alterinfos.org/spip.php?...

Adolfo Pérez Esquivel a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1980.

Traduction de Francis Gély

 

 

 

Source : cadtm.org

 

 

 

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12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 17:37

 

Source : www.bastamag.net

 

 

 

Témoignages Zone à défendre

« Défendre corps et âme la dernière zone humide d’un département de France »

par Camille Erazo 12 septembre 2014

 

 

 

 

 

Elle fait partie des « enterrés ». Camille a décidé le 8 septembre d’être ensevelie volontairement sous un ensemble de troncs et de terre, seul le buste demeurant à l’air libre. Objectif : empêcher un projet de barrage dans le Tarn. Celui-ci engloutirait la dernière zone humide du département au profit d’une poignée de producteurs de maïs. « Il en faudra plus qu’une bousculade et une cheville foulée pour que je recule face à cette injustice. Ce n’est pas une question d’arbres et de rivières, c’est une forme de vie humaine, digne et réfléchie qui est en jeu au Testet ». Voici son témoignage.

En tant qu’étudiante d’origine colombienne, défendre corps et âme la dernière zone humide d’un département de France ne faisait pas partie de mon programme pour fêter mon anniversaire cette année. Pourtant, le matin du lundi 8 septembre, j’y étais. Cela fait des années que les habitants de la zone aux alentours de la forêt de Sivens dans le Tarn (à 30 km d’Albi) s’opposent à ce projet de barrage. Un projet qui implique le déboisement et donc la mort de 19 hectares d’une forêt et d’une zone humide où cohabitent environ cent espèces protégées.

Il ne s’agit pas seulement de défendre cet écosystème important pour la région et pour la planète entière, mais de constater qu’une fois de plus il s’agit d’une lutte inégale et injuste entre, d’un côté des gens du commun qui subissent et de l’autre, des décideurs politiques et économiques tout puissants qui en tirent profit.

Matraques et lacrymos

La semaine dernière, les vidéos et les photos ont commencé à circuler et les alarmes à retentir : sur les images, on pouvait voir des soldats en tenue de robocop, des gendarmes, s’attaquant frontalement à l’abri que les résistant-es qui campaient sur la ZAD du Testet avaient monté comme refuge. C’était à coup de matraques et de lacrymos qu’on a décidé de répondre à la demande légitime d’un groupe d’habitant-es. Ceux-ci vont subir les conséquences de ce projet disproportionné, dévastateur et qui coûte très cher (8,5 millions d’euros !). Un projet qui est une aubaine pour le groupe économique qui le réalise et le petit nombre d’exploitants dédié à la culture intensive de maïs qui en bénéficieront.

Bien qu’une audience soit prévue au tribunal à la fin du mois, le déboisement a démarré le 1er septembre en toute illégalité. Les gendarmes censés protéger les citoyen-nes, emploient toute leur force et leurs moyens pour les empêcher de s’y opposer.

Consterné-es par ces images, tout comme moi, de nombreux indigné-es ont rejoint la résistance. Plus d’un millier de personnes venues de toute la région et au-delà se sont retrouvées dimanche après-midi pour pique-niquer dans la forêt, sur les bords du Tescou, la petite rivière qu’on voudrait transformer en trou béant.

Le lundi matin, les tracteurs, les voitures, les bœufs et environ 400 personnes demeurent présents, déployées un peu partout pour bloquer les accès. Je me suis retrouvée en première ligne avec près de 100 personnes, y compris le porte parole du collectif du Testet. Cinq collègues se sont enterré-es jusqu’aux épaules sur un chemin et on les a entouré-es pour les protéger, assis par terre.

Nous avons temporairement réussi. Les engins de destruction n’ont pas pu passer leur rouleaux compresseurs sur la forêt, au moins pour ce jour. Les gendarmes qui avancent n’ont eu d’autre possibilité que de poser casques et boucliers et rester debout, bras ballants face à nous. Les heures s’écoulent. Le porte parole du Collectif passe son temps au téléphone, un coup avec le cabinet de la ministre puis avec le vice-président de la région. « La négociation avance bien, ils n’ont pas d’autre choix que repartir », entendait-on sur le barrage. Un espoir un peu rapide comprendra-t-on un peu plus tard.

Une charge suivie d’une perte de connaissance

Vers 13h30 les collègues enterré-es commençaient à sentir la fatigue. La pression des cailloux engourdit leurs membres. Une relève s’organise. J’ai fait partie du deuxième groupe de résistant-es : nous sommes planté-es comme des arbres au milieu du chemin !

La situation se prolonge dans un calme tendu. Bien que les bûcherons ont rebroussé chemin, les gendarmes eux, restent sur leur position. La menace du délogement et de l’entrée des machines demeurent. La pluie tombe et la cinquantaine de manifestant-es qui nous entourent ont dû se réfugier sur les deux côtés du chemin laissant les gendarmes à seulement quelques cinq mètres devant.

Soudain, vers 16h00, alors que les médias sont repartis, une voix rauque résonne à travers un mégaphone, le tracteur qui dormait sur place se réveille, des boucliers et des matraques s’agitent devant mes yeux, la charge est déclenchée. Comme dans un cauchemar : les gaz lacrymogènes, les cris déchirés, le désespoir, les coups, la peur, la pluie. Les troncs et les cailloux qui me recouvrent cèdent sous la pression des piétinements… Je perds connaissance quand une masse vient s’écraser sur mon visage. Dans ma tête, les cris des camarades résonnent comme des prières, comme des appels à la raison.

Ordres insensés

Je crois m’être réveillée quand j’ai senti mes jambes coincées sous un tronc d’arbre, et mon corps tiraillé par des bras bleus qui cherchent à m’extirper du trou. La douleur à ma jambe droite est telle et le gaz qui pénètre dans mes narines tellement puissant que je me m’évanouis de nouveau, accablée par la certitude qu’il ne s’agit pas d’un cauchemar. Ils nous répétaient pendant la semaine être là pour nous protéger. Ils ont obéi aveuglement à des ordres insensés. Ils l’ont fait, ils ont chargé sans le moindre souci pour nos vies ni pour notre intégrité physique.

Transportée à l’hôpital par les pompiers, après être sortie du choc, je m’en tire avec une entorse à la cheville alors que les affrontements continuent contre cette armée de brutes, se faisant gazer et tabasser sans compassion. Les machines ont alors pu rentrer dans le Testet et le travail de destruction a duré deux petites heures. La blessure qu’ils ont encore causée à cette magnifique forêt s’est accentuée et restera ouverte tant qu’ils n’arrêteront pas leur entreprise absurde et démesurée.

Je suis rentrée chez moi dans la Drôme mardi matin. Pour compléter le tableau, les officiers de police du commissariat de Valence ont jugé que ma plainte était irrecevable. Après m’avoir fait savoir que je n’avais « rien à foutre dans ce merdier », et que les violences que j’avais subies de la part de leurs « frères d’armes » n’avaient pas été volontaires, ils n’ont accepté de ne prendre qu’une main courante. Ne pas pouvoir porter plainte, n’est-ce pas encore une fois la preuve que les puissants font tout ce qu’ils peuvent pour nous empêcher nous, le petit peuple, de faire valoir nos droits ?

Pour un monde non bétonné, plus solidaire et moins artificiel

J’en suis consternée, moi qui ai quitté un énorme et merveilleux pays comme la Colombie où les autorités sont jugées pour des crimes contre l’humanité et autres violations systématiques des droits humains. Je me retrouve à être la victime d’un système français en total désaccord avec ce qu’il prétend représenter et qui tourne de plus en plus le dos à ses citoyennes et citoyens.

Il faudra plus qu’une bousculade et une cheville foulée pour que je recule face à cette injustice. Je continuerai à me battre aux côtés de mes sœurs et mes frères qui risquent gros juste pour vouloir protéger une forêt et décider consciemment d’une forme de vie digne dans un monde non bétonné, plus solidaire et moins artificiel. Ce n’est pas une question d’arbres et de rivières, c’est une forme de vie humaine, digne et réfléchie qui est en jeu au Testet.

Camille Erazo

Ce témoignage est extrait du blog http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/

Photo : source

Nos articles sur la ZAD du Testet contre le projet de barrage de Sivens à retrouver ici.

Un appel pour un moratoire du projet de barrage de Sivens et des études indépendantes peut être signé en cliquant ici.

 


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Source : www.bastamag.net

 

 

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12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 17:33

 

Source :  www.bastamag.net

 

 

 

Bruxelles

Anti-écolos et pro-marchés financiers peuplent la Commission européenne

par Ivan du Roy 11 septembre 2014

 

 

 

 

« Nous nous réjouissons du portefeuille arraché par Pierre Moscovici face aux conservateurs en Europe : non seulement il obtient les affaires économiques, mais il sera également en charge de la fiscalité. C’est un portefeuille essentiel pour lutter contre les paradis fiscaux. » Les socialistes français élus au Parlement européen sont bien les seuls à s’enthousiasmer de l’arrivée de l’ancien ministre des Finances à Bruxelles. La réforme bancaire qu’il a mise en place en France est jugée « dérisoire », Moscovici s’étant largement soumis aux exigences du lobby bancaire (lire notre enquête). Sur la question des paradis fiscaux, ce sont les députés et les sénateurs qui ont durci in extremis la loi, malgré les réticences du ministre. Et lorsque le précédent commissaire européen français Michel Barnier (UMP) présente en janvier 2014 un projet de réforme européenne du secteur bancaire, qui vise à limiter la taille des banques, le ministre des Finances socialiste juge sa proposition trop radicale !

Le collègue de Pierre Moscovici en charge des services financiers est lui directement issu du milieu des marchés financiers. Le conservateur britannique Jonathan Hill a fondé en 1998 une entreprise de lobbying, Quiller Consultants. Une société dont il est toujours actionnaire. Parmi ses clients : des poids lourds du secteur financier comme la banque HSBC, la société interbancaire de télécommunication financière (Swift), et l’organisation gérant la City de Londres... Ou dans un tout autre domaine, MigrationWatch, un think-tank considéré comme proche de l’extrême droite.

Un pétrolier au climat

En matière d’écologie, ce n’est guère plus enthousiasmant : le nouveau commissaire en charge du climat et de l’énergie, Miguel Arias Cañete, est l’ancien ministre de l’Agriculture et de l’Environnement du gouvernement conservateur espagnol. Il a présidé jusqu’en 2012 une compagnie pétrolière, Compañía Mercantil Petrolífera Ducar S.L, domicilié dans un paradis fiscal et dont il est toujours actionnaire. Il est aussi critiqué par les écologistes espagnols pour avoir autorisé l’extraction de gaz de schiste et la fracturation hydraulique et pour avoir fait de l’Espagne « la porte d’entrée des OGM en Europe ». Il avait également créé une polémique lors de la campagne électorale européenne en affirmant, après avoir débattu avec la candidate socialiste : « Le débat entre un homme et une femme est très compliqué. Si l’on abuse de sa supériorité intellectuelle, on a l’air d’un machiste en train de coincer une femme sans défense. »

« C’est inouï et immoral que la Commission européenne ait choisi pour ce poste quelqu’un qui est l’anti-thèse du défenseur de l’environnement et des énergies renouvelables », commente Florent Marcellesi, le porte-parole du mouvement écologiste espagnol Equo à Bruxelles. « A un an de la Conférence de Paris sur le climat, (…) le choix de monsieur Cañete au portefeuille climat énergie est choquant », renchérit le député européen écologiste Yannick Jadot. Le Parti de gauche appelle de son côté les députés européens à s’opposer à cette nomination.

Une « insulte » à la démocratie

L’environnement, la mer et la pêche sont placés sous la houlette de l’ancien député et homme d’affaires maltais Karmenu Vella. Investi dans plusieurs sociétés hôtelières et de BTP maltaises, Karmenu Vella préside également jusqu’en 2013 le groupe de tourisme Orange Travel Group associé à plusieurs sociétés de croisière, comme Croisières de France ou les tristement célèbres croisières Costa. Le prisme touristique du personnage prendra-t-il le pas sur la protection de l’environnement ?

« La composition de la commission Juncker annonce le renforcement des politiques néolibérales qui entraînent l’Europe dans le gouffre. Pour Attac France, il s’agit d’une véritable insulte pour les millions de citoyens européens qui souhaitent rompre avec le dogme de l’austérité et la domination de la finance, pour engager la transition écologique et sociale », estime l’association altermondialiste. Un néolibéralisme qui ouvre aussi une porte à la droite dure : l’ancien ministre hongrois Tibor Navracsics, membre du très réactionnaire parti Fidesz s’occupera de l’éducation, de la culture, de la jeunesse et de la citoyenneté… Malgré son enthousiasme pour la nomination de Pierre Moscovici, « la délégation socialiste française s’inquiète de l’équilibre politique » de la Commission. Pouvait-on réellement attendre autre chose d’un Président de la Commission, Jean-Claude Juncker, qui a gouverné un paradis fiscal pendant 20 ans ?

Ivan du Roy (avec Nathalie Pédestarres à Madrid)

 


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Source :  www.bastamag.net

 

 

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